4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 12:39

 

 

 

 

 

« A appuyer des attaques violentes contre des institutions démocratiques au Venezuela, la Maison Blanche indique à ses clients de l’opposition aux gouvernements d’Argentine, Bolivie et Equateur que les attaques violentes contre les gouvernements démocratiques indépendants sont une manière acceptable de restaurer l’ordre néolibéral et « l’intégration régionale » centrée sur les EU. »

James Petras.

(Boston et le Venezuela :le terrorisme ici, et là  )

 

Tout un programme, celui que consacre la violente déclaration de Kerry, en en faisant le programme officiel du régime Obama envers l’Amérique Latine. Comme faisait remarquer un commentateur, dans les villas bourgeoises, l’arrière-cour est le lieu où l’on parque les ordures et les domestiques, comme ce fut le cas quand la doctrine de Monroe était en vigueur sur tout le continent sud.

Rappelons-nous, pendant que se déroulaient les élections au Venezuela, dans l’état de Rosario Argentine, se tenait une réunion de la fondation Libertad à laquelle participaient entre autres membres « distingués » de l’extrême-droite internationale Alvaro Uribe (Colombie), Aznar (Espagne) et la virulente députée vénézuélienne Corina Machado. L’avenir du Venezuela et de la région – un avenir néolibéral, bien sûr – était au cœur des débats de cette rencontre qui fomentait ainsi des complots contre des mandataires démocratiquement élus de la région, mais dont les programmes sont en opposition avec la volonté recolonisatrice de l’Empire du Nord.

Nicolas Maduro nous rappelait les deux premières tentatives avortées de coup d’état, juste au lendemain des élections et lors du premier mai, tentative que le gouvernement a réussi à arrêter ou empêcher. A présent, dit-il, ils attendent de connaître le point de vue d’Obama.

Obama qui visite en ce moment 8 pays de la région avec un programme fort clair[i] :

1. S’assurer que la région soit maintenue fermement dans la cour-arrière de la politique militaire US (alors que Kerry vient d’annoncer une augmentation significative des budgets militaires y consacrés)

2 Mettre son empreinte politique sur le programme militaire du Pentagone.

3 Créer une grande alliance entre les pays de la région des pays à politique néolibérale contre ceux qui s’y opposent, comme l’Alba, le Mercosur et d’autre associations régionales.

Nous savons que si « la guerre au terrorisme » sert de faux drapeau aux invasions de l’Empire en Afrique et en Asie, en Amérique Latine, c’est le narcotrafic qui est le prétexte d’une guerre souvent dirigée contre les opposants politiques au projet néolibéral. Or de plus en plus de mandataires régionaux stigmatise l’échec du but avoué de cette guerre et constate les sillons de larmes et de sang d’innocents que tracent ses interventions dans la région sans pour autant parvenir à aucun résultat concret pour ce qui concerne le but officiel : réduire l’addiction de la population étasunienne aux drogues. Ajoutons à cela toutes les enquêtes et documents (y compris documents officiels déclassifiés),témoignages de repentis qui démontrent que en ce qui concerne la drogue, il s’agit d’avantage de la part  du régime des USA d’une lutte pour garder le contrôle de marchés, créés par Bush père et Cheney, rappelons-le, dans le double but de financer la guerre illégale des contras et de démobiliser la jeunesse afro-américaine et autres rebelles de l’époque en arrosant de drogues les quartiers chauds.

Tous ceux qui ont une pratique de terrain en matière de lutte contre l’addiction aux drogues savent bien que seuls d’une part une lutte de prévention menée collectivement avec les habitants dans un travail de quartier soutenu qui crée des alternatives (les possibilités pour des jeunes de prendre en main leur destin en s’ouvrant les portes d’un avenir digne) et d’autres part une guerre sans merci aux gros trafiquants peuvent venir à bout de ce problème. Or aucune de ces mesures n’est prise à l’intérieur des EU qui témoignent d’une incapacité totale à agir sur leur territoire y compris celle d’intercepter à l’arrivée les livraisons du grand trafic.

Une tendance se dessine donc dans différents pays latino : remplacer les effectifs militaires US par une décriminalisation doublée d’une action de terrain.

De nombreux documents également recensent l’ensemble des opérations qui constituent la remilitarisation de la région par les armées US, soit par les forces navales, soit par la multiplication des bases sur tout le territoire. Avec cette nouvelle formule, celles de bases non effectives, mais qui dotées de longues piste d’atterrissage permettent des « projection de forces » rapide des Opérations Spéciales, ajoutons l’arsenal nucléaire visant le continent, celui installé au Malouines par leurs alliés du Royaume-Unis et qui vise le continent, celui dont sont porteur les navires de guerre croisant où prenant port dans les Océans encerclant la région, ajoutons à cela la récente annonce d’un déploiement accru de drones US dans la mer Caraïbe et nous aurons un faible ébauche de l’activité guerrières qui constituent au quotidien les modalités militaires de la recolonisation. La tournée d’Obama comporte le contrôle des avancées du commandement Sud dans la région.

Un autre volet concerne l’intégration régionale néolibérale réalisée dans le cadre des traités de libre échange, qui sont en fait des opérations de phagocytose des économies locales par les transnationales, phénomène que nous éprouvons également les douloureuses conséquences en Europe. Des traités dont les effets concrets sont une augmentation de 27 à 40 milliards de dollars annuels pour les USA entre 2005 et 2012, alors qu’à l’inverse les exportations vers les EU des pays latino concernés sont restées stables entraînant un quintuplement du solde négatif pour les pays d’Amérique centrale.

Dans cette stratégie des dominos qu’affectionne les stratèges US, le Venezuela est la pièce à abattre pur que tombe la région. La mort de Chavez ouvrait à leur yeux la faille nécessaire pour reprendre le pouvoir sur ce pays et commencer la destruction des acquis de la révolution bolivarienne sur ce territoire et ceux de l’intégration régionale souveraine et autodéterminée dans la région.

Nous avons pu voir, Jose Miguel Inzulsa[ii] le président de l’OEA (Organisation des Etats d’Amérique), prendre position contre la légitimité de celles-ci dès que fut connue leur issue. Après un vote par lequel tous les pays membres à l’exception des USA et du Canada ont ratifié le résultat des élections appelant l’opposition à les respecter, Inzulsa a du se rétracter.  D’autre mesures ont été prises et actions entreprises pur renforcer cette autonomie régionale, des dominos sont tombés mais dans le sens contraire à celui voulu par l’Empire du Nord. Toujours plus isolé puisqu’il reste le dernier et le seul à ne pas reconnaître la légitimité du Président du Venezuela, Nicolas Maduro.

Si le gouvernement bolivarien du Venezuela réussit en ce moment à neutraliser les tentatives de déstabilisation de l’opposition, c’est pour mieux se consacrer à la lutte contre les ennemis intérieurs qui sont la corruption et la bureaucratisation qui sévissent dans les différents niveaux de l’administration du pays que dans certaines instances du PSUV. La meilleure lutte contre ces deux fléaux reconnus de tous, étant d’avancer résolument vers la mise en place de l’état communal.

Comme le dit une habitante d’un quartier pauvre (et chaud de Caracas), parlant de l’avant Chavez : « Des citoyens ? Mais on ne savait même pas qu'on était des êtres humains ! ».[iii]

Autres paroles d’une habitante du pays qui concerne les REDI,régions intégrales de développement auquel Maduro vient de donnerune nuvelle impulsion

A Ciudad Caribia, ville bolivarienne pilote de 7 000 habitants sortie de terre en 2011 dans les montagnes qui environnent Caracas [7], et dans laquelle vivent notamment les victimes des inondations qui avaient dévasté le pays l’année précédente, Maria, 37 ans, porte-parole des conseils communaux de la ville, nous explique : « Ici, toutes les missions sont en action : « Mercal » pour l’alimentation, « Vivienda » pour le logement, « Barrio adentro » pour la santé publique, etc. La nouvelle police bolivarienne assure notre sureté publique. Nous montons nos projets de gestion et de développement de la ville, signons les conventions avec les institutions du gouvernement concernées, recevons les crédits que nous gérons directement pour décider quelles entreprises travailleront, sous notre contrôle. C’est ici que se construit le Venezuela de demain. »
Et d’ajouter, solennelle : « 
Nous ne laisserons personne détruire cela ».[iv]

Pendant 14 années, le peuple du Venezuela à découvert son humanité et sa faculté de prendre son destin en main, le pays est devenu un grand espace de liberté permettant aux associations populaires de se créer, de grandir, de se diversifier, dans l’apprentissage et l’invention sur le tas d’une nouvelle forme de démocratie participative qui inspirera les habitants et quelques mandataires  de la région (nous ferions bien aussi d’en prendre de la graine !). C’est l’histoire de la quête de dignité de peuples jusque-là méprisé, une histoire qui espérons-le constituera un jour le courant qui dominera ce début de 21ème siècle. Cette histoire auquel ses mandants ont ordonné au valet Obama de mettre un terme.

Actuellement le gouvernement du Venezuela a commencé à mettre en œuvre son gouvernement de rue, qui s’est tenu dans l’état de Miranda (dont Capriles est gouverneur, un des plus insécure du pays) après celui de Zulia. Pour contrer le quasi-monopole des médias d’opposition une nouvelle impulsion est donnée aux médias populaires locaux dont une des devises est « Ne regardez pas la télévision, faite là ! ». La rencontre des mandataires et du peuple débouche sur de nouvelles propositions et initiatives, les unes destinées à avancer sur le chemin du bien-être pour tous (sauf sans doute pour ceux qui se mettent en rage à l’idée de restreindre un peu de leur luxe pour assurer le confort de tous les autres, travailleurs-créateurs de la richesse de cette oligarchie parasite), les autres consiste en cet élargissement des bases de la démocratie participative conférant toujours plus de pouvoir à un peuple toujours plus apte à s’en servir avec amour et intelligence.

Tout cela au sein d’une guerre qui ne dit pas toujours son nom et déploie ses foyers partout dans le monde, militaires, économiques, culturels et aujourd’hui cybernétiques,  la guerre d’une humanité digne, libre aspirant au bonheur et à la paix contre les technocrates de la gouvernance mondiale centralisée et leurs armées d’assassins, de tortionnaires et de robots purement machiniques. Une guerre dans laquelle nous sommes tous partie.

Anne Wolff

4 avril 2013

 


 

 



[ii] Rappelons que celui-ci avait déjà joué un rôle plus que glauque lors du coup d’état en Juin 2009 au Honduras. Coup d’état condamné par l’ensemble de la communauté internationale EU compris. Pendant le long dénouement qui a suivi, Insulza sembla prendre directement ses ordres du département d’état, alors dirigé par H Clinton, et qui était organisateur occulte de ce coup d’état ainsi que le démontre des documents révélés depuis entre autre par Eva Golinger. Ce qui catalysa également la création de la CELAC qui unit les pays du Sud hors hégémonie de l’Empire du Nord. Il fut aussi fort pressé de reconnaitre le gouvernement de fait après le coup d’état »doux » qui conduisit à la destitution du président de gauche du Paraguay, Lugo. Certains se permettent de rappeler devant la poursuite des ingérences du chilien Insulza à la solde Washington qu’il ferait bien de se pencher plutôt de l’augmentation de violence policière dans son pays contre les grèves étudiantes et autres ou contre les communautés originaires comme les Mapuches.

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 02:22

 

 

 

 

Introduction

Récemment se sont produites deux importantes attaques terroristes quasi simultanées. A Boston des Tchétchènes ont fait exploser des bombes pendant le marathon annuel de la ville, tuant trois personnes et blessant 170. Au Venezuela, des partisans du candidat de l’opposition présidentielle dérouté, Henrique Capriles, ont assassinés 8 (10 NdT) et ont blessés 70  (environs 150 NdT) supporters du candidat du Parti Socialiste, Nicolas Maduro, pendant le lancement de bombes incendiaires contre des établissements sanitaires et diverses officines et résidences du parti. Dans le cas de Boston, l’orgie terroriste a provoqué une autre mort postérieure, celle d’un des auteurs, au Venezuela, quelques-uns des terroristes ont été placés en détention mais leurs mentors politiques restent actifs dans la rue (et à présent les moyens de communication étasuniens les présentent comme « victimes de la répression »)

Si nous examinons le contexte, les politiques, les réponses gouvernementales et le traitement que reçoivent dans les médias ces actes nous pouvons parvenir à une meilleure connaissance de la signification générale du terrorisme et comment elle reflète non seulement l’hypocrisie du gouvernement et des médias étasuniens, sinon les politiques implicites qui la stimulent.

Le contexte du terrorisme : un jeu dangereux de Tchétchénie à Boston. 

La Tchétchénie a été pendant plus de vingt ans un champ de bataille entre l’Etat russe laïque et les séparatistes musulmans fondamentalistes. Quand Washington eu finit  d’armer les djihadistes musulmans dans sa guerre triomphante contre le régime laïque afghan appuyé par les soviétiques dans la décade des 80, il étendit son programme d’appui aux régions musulmanes du Caucase et d’Asie Centrale de l’ancienne URSS.

Sans doute, l’armée russe dérouta les seigneurs de guerre tchétchènes, mais beaucoup de leurs adeptes armés fuirent vers d’autres pays pour s’unir à des groupes extrémistes de combat en Irak, au Pakistan, en Afghanistan et postérieurement en Egypte, en Lybie et actuellement en Syrie. Malgré qu’ils aient accepté les armes occidentales, en particulier étasuniennes pour lutter contre les adversaires laïques de l’empire nord-américain, l’objectif final des djihadistes a toujours été d’implanter un régime clérical (islamiste). Washington et les européens ont pratiqué un jeu dangereux en utilisant les fondamentalistes islamistes comme troupes d’assaut contre des nationalistes laïques, alors qu’ils prétendront postérieurement appuyer les néolibéraux « modérés » ou les régimes clients.

Cette politique cynique a échoué de toutes parts, y compris aux EU. Quand les soviétiques ont abandonné l’Afghanistan, les fondamentalistes afghans se sont emparés de l’état. Se confrontant aux EU qui envahirent le pays après les attentats du 11 septembre 2001, ils ont réussi à soutenir une guerre d’usure contre Washington et l’OTAN durant douze ans, engendrant de puissants alliés au Pakistan et dans de nombreux autres lieux.  Les régions d’Afghanistan contrôlées par les talibans servent comme bases d’entraînement et comme « point focal » pour les terroristes du monde entier.

L’invasion étasunienne de l’Irak et le renversement du président Saddam Hussein a ouvert la porte à dix ans de terrorisme d’Al-Qaeda et autres groupes religieux en Irak, détruisant entièrement toute une société séculaire. Dans le cas de la Lybie et de la Syrie, l’OTAN et les armes proportionnées par les états du Golfe ont augmenté énormément l’arsenal terroriste fondamentaliste dans le nord de l’Afrique, l’Afrique subsaharienne et le Proche Orient. Les terroristes fondamentalistes appuyés par l’Occident étaient derrière les attentats de New-York et Washington du 11-S et il subsiste peu de doutes  que les attentats Tchétchènes de Boston ne soient l’œuvre de cette nouvelle avancée du fondamentalisme appuyée par l’OTAN dans le Nord de l’Afrique et au Proche Orient.

Pourtant, contre toute évidence, les terroristes tchétchènes sont considérés par la Maison Blanche comme des “lutteurs pour la liberté” qui veulent délivrer leur pays des russes laïcs… Peut-être les attentats de Boston vont-ils changer cette appréciation.

Venezuela : le terrorisme comme “dissidence pacifique” 

Le candidat de l’opposition appuyé et financé par les EU, Henrique Capriles a été à la hauteur de sa réputation de violence politique. Durant la campagne électorale de sa candidature échouée aux élections présidentielles du 15 avril, ses partisans ont saboté des lignes électriques provoquants de fréquentes coupures. Ses sympathisants parmi l’élite ont accaparé les articles de première nécessité créant des pénuries et ont de manière répétitive proféré des menaces de violence au cas où ils perdraient les élections. En présence de plus de 100 observateurs internationaux appartenant à l’ONU, à la Commission Européenne, au Centre Jimmy Carter, qui étaient venus pour valider les élections vénézuéliennes, Capriles et ses cercles les plus proches lâchèrent les rênes à leurs bandes, qui descendirent dans la rue attaquants les électeurs socialistes, les travailleurs de la campagne chavistes, les centres de santé, les habitations protégées à loyer modéré récemment construites ainsi que les médecins et infirmières cubains.

La “terreur blanche” a provoqué 8 morts et 70 blessés. Plus de 135 casseurs de droites furent arrêtés et 90 parmi eux furent accusés de délits majeurs, conspiration pour assassiner et destruction de la propriété publique. Les crédits politiques violents de Capriles remontent pour le moins à la décennie antérieure, quand il joua un rôle important dans le coup d’état sanglant qui renversa le président Hugo Chavez en 2002. En   tête d’une bande de malfaiteurs armés, il donna l’assaut à l’Ambassade Cubaine, « détenant » des ministres du gouvernement légitime qui y avaient trouvé refuge. Après que la réaction de l’armée et des masses populaires aient rétabli le président, Capriles fut arrêté, accusé de violence et de trahison. Le vaillant procureur général,  de l’état, Daniel Anderson, était en charge de son procès et de celui de centaines de ses disciples terroristes quand il fut assassiné dans un attentat à la voiture piégée  que firent exploser des participants du coup d’état manqué.

Quoique la propagande électorale lui ait fait un ravalement de façade (le même se définit comme le candidat de « centre–gauche et prétend appuyer certaines « missions sociales » de Chavez) son appel à l’action violente aussitôt connue sa déroute a révélé ses liens étroits avec des agents terroristes. C’est seulement quand le gouvernement a ordonné à la Garde Nationale et aux Forces Armées de rester en état d’alerte maximale, qu’il fit marche arrière dans sa menace effrontée d’organiser une « marche massive » pour s’emparer des sièges des officines électorales. Il est évident que les tactiques de terreur de Capriles ne sont démontées  que face à une force plus grande. Quand l’ordre légal décida de défendre la démocratie et de ne pas céder au chantage terroriste, Capriles suspendit temporairement ses actions violentes et regroupa ses forces, permettant à la face légale-électorale de son mouvement d’entrer en action.

Réponse à la terreur : Boston et Venezuela.

En réponse à l’incident terroriste de Boston, furent mobilisées les polices locales, de l’état et fédérales qui ont littéralement fermé toute la ville et ses réseaux de transports et se sont dédiées à une « chasse à l’homme » globale et absolue ; les médias et la population au complet furent transformés en instruments de l’enquête policière. Des blocs et des quartiers furent passé au crible de haut en bas, avec des milliers de policiers et de forces de sécurité fortement armées entrant dans une maison après l’autre, fouillant dans chaque conteneur d’ordures, à la recherche d’un étudiant de 19 ans blessé.

L’état d’alerte terroriste fut déclaré dans tout le pays et les réseaux de police et les services de renseignements de pays étrangers participèrent à la traque des assassins. Les médias et le gouvernement montrèrent continuellement des photos des victimes, mettant l’accent sur les horribles blessures et la brutalité de l’acte, jusqu’à rendre impensable le débat au sujet de la moindre dimension politique de cet acte : il fut présenté, purement et simplement, comme un acte de terreur destiné à « plonger  dans la crainte le peuple américain et son gouvernement élu ». Chaque représentant du gouvernement exigea que quiconque pouvant être relié de près ou de loin au crime et aux criminels soient confrontés à tout le poids de la loi.

Cependant, simultanément avec l’attentat de Boston, les opposants terroristes vénézuéliens reçurent l’appui inconditionnel du régime Obama, qui affirma que les assassins étaient en réalité des « démocrates qui réclamaient la célébration d’élections libres ». Le secrétaire d’état John Kerry refusa de reconnaitre la victoire électorale de Maduro. Malgré la boucherie, le gouvernement du Venezuela ne proclama pas la loi martiale ; la Garde Nationale et la police loyales au régime firent respecter la loi et mirent en détention quelques douzaines de manifestants et terroristes. Beaucoup parmi les premiers, ceux qui n’étaient pas impliqués directement dans la violence, furent rapidement libérés. Malgré tout cela et malgré que la transparence des élections dûment certifiée par plus de cent observateurs internationaux, le gouvernement de Maduro accepta la principale demande des terroristes et accepta un recompte, avec l’espérance de contenir les effusions de sang.

 

Réaction dans les médias étasuniens

Toutes les principales agences de presses occidentales et la presse écrite ‘(en principe) « respectables » - Financial Times, New York Times et Washington Post- convertirent les assassins politiques vénézuéliens en « manifestants pacifiques » qui prétendaient seulement extérioriser leur désapprobation.  Autrement dit, Washington et les médias appuyèrent de toutes leurs forces la terreur politique perpétrée contre un gouvernement démocratique considéré comme ennemi en même temps qu’ils recourraient à une situation de quasi loi martiale face à un attentat terroriste aux EU, brutal mais limité. A ce qu’il semble Washington est incapable de faire le lien entre son soutien au terrorisme à l’extérieur et sa diffusion aux EU.

Les médias étasuniens ont bloqué le débat sur les liens entre groupes terroristes tchétchènes avec un siège aux EU et au Royaume Uni et les néoconservateurs et sionistes étasuniens, parmi lesquels on retrouve Rudolph Guliani, Richard Perle, Kenneth Adelman, Elliot Abrams, Midge Dector, Frank Gaffney et R. James Woolsey (tous membres affichés du singulier « Comité étasuniens pour la Paix en Tchétchénie », dont le nom fut changé en « Comité pour la paix dans le Caucase  après la terrible tuerie de l’école de Beslan).

Toutes ces éminences de Washington sont participants acharnés de la “guerre contre la terreur” quoique, peut-être nous devrions dire partisans de la « terreur et la guerre.1 Le quartier général et centre névralgique de nombreux dirigeants tchétchènes « exilés », réclamés depuis longtemps par les autorités russes pour leur implication dans des activités terroristes, est Boston, Massachussetts. Pourtant, jusqu’ici le FBI et le Département de Justice ont ignoré cette donnée importante, peut-être pour conserver les anciennes et toujours en vigueur relations de travail qui ont pour objectif d’organiser des incidents terroristes pour déstabiliser la Russie.

L’ancien candidat présidentiel et maire de New York, Rudolph Guliani déclara après l’attentat que les Tchétchènes “n’agissent qu’en Russie” (sic) et pas aux EU. (leurs tchétchènes sans doute). Autant Interpol que les organismes de l’intelligence étasunienne sont conscients de ce que quelques militants tchétchènes ont fait partie de différents groupes terroristes en relation avec Al-Qaeda dans le sud et le centre de l’Asie comme au Proche Orient. Les enquêtes spécifiques du gouvernement russe en relation avec un certain nombre de terroristes ou de cellule tchétchènes suspectes – qui apparemment inclues les activités du récemment décédé Tamerlan Tsarnaev – ont été mises hors-jeu.

 (Comme détail marginal – quoique en relation- nous dirons que la section du FBI qui a son siège à Boston fut connue depuis les années 60 jusqu’au 90 pour protéger comme informateur privilégié un brutal tueur à gage appelé James « Whitey » Bulger qui commit des dizaines d’assassinats dans la région de New England).

La vraie signification de la guerre contre la terreur

L’appui des EU aux terroristes vénézuéliens et à leur leader politique Henrique Capriles, fait partie d’une stratégie diversifiée qui combine l’usage des processus électoraux et le financement clandestins de « groupes de bases » qui promeuvent l’agitation pour des problèmes locaux, en appui à « l’action directe » qui inclus « essais » de violence politique contre les symboles et les institutions de la démocratie sociale. Le versatile Capriles est le candidat idoine pour concourir dans les élections pendant qu’il organise la terreur. Des expériences étasuniennes antérieures  de terreur politique en Amérique Latine eurent un effet boomerang, comme on peut le vérifier avec la participation du terrorisme cubain, qui a sa base à Miami, dans de nombreux attentats à la bombe et trafics d’armes et de drogues à l’intérieur des EU, et en particulier dans l’attentat à la voiture piégée à Washington en  1976,  qui a couter la vie du  ministre chilien en exil, Orlando Letelier et son assistant étasunien. Cet acte ne fut jamais qualifié de « terrorisme » à cause des liens officiels du gouvernement avec ces auteurs.

Malgré les liens financiers, politiques et militaires entre Washingtn et le terrorisme, en particulier le fondamentalisme, ce dernier maintien sn autonomie organisationnelle et poursuit son propre agenda politico-culturel, souvent hostile aux EU. Pour les Tchétchènes, les Afghans et les Syriens d’Al-Qaeda, les EU sont un allié tactique duquel il faudra se défaire dans le processus d’instauration d’états fondamentalistes indépendants. Les victimes de Boston devraient être additionnées  aux autres milliers d’étasuniens assassinés ou blessés à New-York, Washington, en Lybie, en Afghanistan et autres lieux par des fondamentalistes anciens alliés des EU.

A se placer du côté des terroristes et de leurs porte-paroles et refuser de reconnaitre la validité des élections au Venezuela, le gouvernement Obama s’est gagné l’antipathie de l’Amérique Latine et des Caraïbes. A appuyer des attaques violentes contre des institutions démocratiques au Venezuela, la Maison Blanche indique à ses clients de l’opposition aux gouvernements d’Argentine, Bolivie et Equateur que les attaques violentes contre les gouvernements démocratiques indépendants sont une manière acceptable de restaurer l’ordre néolibéral et « l’intégration régionale » centrée sur les EU.

Conclusion

Washington a démontré l’absence de consistance de son opposition au terrorisme qui dépende des objectifs politiques des terroristes et des cibles des attaques. Dans un de ces cas récents, le gouvernement déclare pratiquement la loi martiale à Boston pour tuer ou capturer deux terroristes qui ont attaqué des citoyens étasuniens dans une seule localité. Dans le cas du Venezuela, pourtant, le régime Obama a proportionné son appui politique et matériel aux terroristes afin de subvertir l’ordre constitutionnel et le régime électoral.

Comme conséquences des liens prolongés et profond du Département d’Etat, d’éminents leaders néocons et de notables sionistes avec des terroristes tchétchènes, nous ne pouvons espérer une enquête exhaustive qui mettrait en difficulté ou menacerait les carrières politiques d’importantes autorités étasuniennes qui maintiennent depuis longtemps des relations de travail avec ces criminels.

La Maison Blanche augmentera et étendra son appui aux mêmes terroristes Vénézuéliens qui ont saboté les réseaux électriques, les rapprovisionnements alimentaires et le processus électoral constitutionnel de ce pays. Dans ce contexte, la Terreur sert comme plateforme de lancement d’un assaut à grande échelle contre les avancées sociale de la dernière décennie sous le président décédé Hugo  Chavez.

Mientras tanto y con el fin de preservar la alianza de trabajo Washington-Chechenia, el atentado del maratón de Boston se considerará como el acto aislado de dos jóvenes desorientados, pervertidos por un sitio web fundamentalista anónimo, y sus acciones serán etiquetadas como "fundamentalismo religioso". Y a pesar de la crisis económica, se destinarán decenas de miles de millones de dólares más para ampliar el estado policial interno, aludiendo a su eficacia y eficiencia en el desenlace del atentado, mientras se continúan enviando en secreto más millones para provocar el terror "democrático" en Venezuela.

Pendant ce temps,  afin de préserver l’alliance de travail Washington-Tchétchénie, l’attentat du marathon de Boston sera considéré comme un acte isolé de deux jeunes désorientés, pervertis par un site web fondamentaliste anonyme, et leur action seront étiquetée comme « fondamentalisme religieux ». Et malgré la crise économique, des milliers de millions de dollars seront destinés à renforcer l’état policier interne, se référant à son efficacité et son efficience dans le dénouement de l’attentat, pendant que continueront à être envoyés en secret plus de millions pur provoquer la terreur « démocratique » au Venezuela.

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1 Véase el artículo del antiguo oficial del FBI, Coleen Rowley, sobre estas conexiones, "Chechen Terrorists and the Neocons",19 de abril del 2013.

Source espagnole Rebelion. Boston y Venezuela: el terrorismo de aquí y el de allí

Traduction  Anne Wolff

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 19:23

 

Voici un mode de la bonne gouvernance à la mode US. Ayant de la famille haïtienne par alliance, j’ai été confrontée très jeune aux récits des horreurs perpétrées par les Macoutes. Et rien n’a changé, le dernier grand chéri des régimes US, Uribe  ancien président de Colombie, et actuel de UnoAmerica ramassis de militaires sanguinaires et autres fascistes, complotant contre l’ensemble de l’Amérique Latine progressiste avec l’esprit de la guerre froide, démontre quel type de gouvernance convient à l’Empire du Nord en quête d’arrière-cour à exploiter. Pillage, esclavagisme et terrorisme d’état au profit des transnationales qu’incarne le régime US pour le public, voilà ce que rêve de rétablir sur le continent Sud, les partisans de "la liberté et  la démocratie".

« Et ils crieront Liberté ! lorsqu’il feront exploser leurs bombes »

Nicolas Maduro au sujet des bandes de terroristes fascistes à la solde de l’opposition Washington.

50 ans du massacre du 26 avril 1963

Sommes-nous moins que des animaux ?

Gotson Pierre

« Si Haïti ne reconnaît pas de crimes contre l’humanité, nous sommes moins que les animaux, moins que les végétaux », lance l’historien et journaliste Michel Soukar, lors d’une conférence marquant les 50 ans du massacre du 26 avril 1963, orchestré par le régime du dictateur François Duvalier.
 
La conférence a eu lieu à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), qui a également organisé une exposition de photos des victimes de cette grande opération répressive.
 
Danièle Magloire, présidente du Collectif contre l’Impunité, qui regroupe les victimes du régime, a également pris part à la conférence, en présence notamment de la Protectrice du Citoyen, Florence Élie, des parents et proches de victimes et de nombreux jeunes.
 
Retraçant le parcours sanglant du régime dictatorial de Duvalier, Soukar a catégoriquement réfuté la thèse de ceux qui évoquent « la prescription » pour tenter de soustraire Jean-Claude Duvalier, successeur de son père en tant que président à vie, de la justice.
 
Avis partagé par Danièle Magloire, qui, en même temps, part en guerre contre le négationnisme.
 
« Par éthique, Duvalier à droit à une défense », reconnaît-elle.
 
Mais « nier les crimes qui se sont produits est inacceptable », s’insurge la défenseure des droits humains.
 
Ainsi, ajoute-t-elle, si les avocats peuvent défendre leur client, ne sauraient-ils, en aucun cas, « injurier les victimes (comme le font les défenseurs de Duvalier) et méconnaître les faits ».
 
Dans l’affaire Duvalier, poursuivi en justice pour crime contre l’humanité et détournement de fonds, les avocats ont eux-mêmes aussi un « devoir d’éthique ».
 
Le 26 avril 1963 rappelle le massacre de plusieurs familles notamment de militaires, soupçonnés d’implication dans une tentative d’enlèvement de Jean-Claude Duvalier.
 
Lors de ce vaste carnage, des maisons avaient été incendiées avec leurs occupants, des enfants enlevés, des familles entières arrêtées, torturées, tuées et disparues.
 
Duvalier se noie dans le crime
 
 
A propos du contexte de l’époque, Soukar explique que 1963 est une « année qui s’annonçait très mouvementée », au cours de laquelle Duvalier tente d’établir définitivement son régime autoritaire.
 
Il se sert bien de problèmes avec Clément Barbot, un chef militaire emprisonné, remis en liberté, mis en résidence surveillée, qui s’est échappé et qui déclenche une guérilla urbaine.
 
En pleine guerre froide, alors que Duvalier reçoit des pressions d’une aile de l’establishment américain et est mal vu du voisin dominicain, le 26 avril « il fonce » et « tire sur tout ce qui bouge ».
 
À partir de ce moment, raconte l’historien, Duvalier se noie dans le crime au point de reconnaître lui-même « qu’il ne sortira du palais que pour aller au cimetière ».
 
Récidive en 1964 à Jérémie (Sud-Ouest), où à nouveau, « il arrive (comme le 26 avril 1963) à assassiner des bébés ».
 
Parallèlement, une répression sauvage sévit en milieu paysan, particulièrement dans l’Artibonite (Nord), ou les terres des agriculteurs sont systématiquement confisquées. La répression syndicale bat aussi son plein. Les syndicats sont noyautés et des syndicalistes assassinés.
 
Le régime, qui promeut le noirisme et prétend défendre les intérêts des classes moyennes, bénéficie en fait d’une « alliance avec la grande bourgeoisie contre les ouvriers et paysans », relève l’historien.
 
« Cette grande bourgeoisie mettait ses contacts diplomatiques au service de Duvalier », précise-t-il, et la communauté internationale a joué la carte de la « complicité » en hissant et soutenant au pouvoir « un prédateur ».
 
Un régime issu de nulle part ?
 
« Duvalier et le duvalierisme ne sont pas tombés du ciel. Ils sont le produit de cette société » : telle est la thèse de Michel Soukar. Aussi loin qu’on remonte dans l’histoire d’Haïti, il y a eu des massacres... « Mais le pic est atteint avec Duvalier ».
 
C’est d’ailleurs « dans le sang » qu’il prend le pouvoir, lors des premières élections au suffrage universel direct en 1957, dans un contexte de crise économique.
 
Les élections truquées ont lieu suite à la répression sauvage, par l’armée, des partisans de Daniel Fignolé (rival de Duvalier) dans les faubourgs de Port-au-Prince, où, selon des témoignages, des victimes sont enterrées sans avoir été achevées (« Y al mouri anba »).
 
Dans le contexte de la guerre froide, de la croisade anti-communiste et de la violence organisée un peu partout en Amérique Latine, les Américains appuient Duvalier, « habité par la mégalomane, la paranoïa et la folie suicidaire ».
 
Il crée sa milice, les Volontaires de la Sécurité Nationale, appelés encore les « Tontons macoutes ».
 
« Vous êtes sauvages, je vous aime sauvages », leur répète Duvalier, seul maître reconnu par ce corps qui « rivalise avec les services secrets et supplante l’armée ».
 
Après le massacre de 1963, « le macoutisme devient le banditisme officialisé » et s’installe alors « un système de répression permanente » en Haïti, jusqu’à la révolte populaire de 1986, qui a mis fin au régime sanguinaire de Duvalier père et fils.
 
Après la chute de la dictature, le 26 avril 1986, les Forces Armées d’Haïti (Fadh) massacreront des manifestants devant le Fort-Dimanche (une prison politique sous le régime), symbole de l’ère Duvalier, non loin du bord de mer de la capitale.
 
 



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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 18:45

2013-04-25

Nouveau rapport :

 

 

La concentration et l’accaparement des terres n’adviennent pas seulement dans les pays en développement ; en effet, ces deux phénomènes ont aussi cours en Europe aujourd’hui. Un nouveau rapport du réseau Coordination Européenne Via Campesina et Hands off the Land montre que l’accaparement des terres et l’accès à la terre sont, aujourd’hui en Europe, des questions cruciales, et révèle aussi les implications variées que peuvent avoir le régime des subventions et les autres mesures de la politique agricole commune (PAC) .
 
Ce rapport, impliquant 25 auteurs originaires de 11 pays différents, intitulé « La concentration et l’accaparement des terres et les luttes paysannes en Europe » révèle le scandale tenu secret, à savoir que seulement 3% des propriétaires terriens sont arrivés à contrôler la moitié des terres cultivables. Cette concentration massive de la propriété et des richesses foncières est comparable à celle ayant cours au Brésil, en Colombie ou aux Philippines.
 
Certains de ces processus de concentration croissante des terres ne sont pas nouveaux, bien qu’ils aient, ces dernières décennies, surtout pris de l’ampleur dans les pays d’Europe de l’Est. Beaucoup de compagnies européennes, de même que des nouveaux acteurs, y compris les compagnies chinoises et les Hedge Funds du Moyen-Orient, sont liés à des filières mondiales de plus en plus concentrées , tous cherchant à profiter de la spéculation grandissante sur les produits agricoles de base.
 
Le rapport de l’étude de cas approfondie observe les tendances à une forte concentration des terres en Espagne, en Allemagne, en Italie, en France et en Autriche, il fait aussi état de différentes formes d’accaparement des terres en Hongrie, en Roumanie, en Bulgarie, en Serbie et en Ukraine. Tout comme dans le cas de situations analogues en Éthiopie, au Cambodge, ou au Paraguay, beaucoup de ces transactions foncières à grande échelle sont réalisées de manière secrète et non transparente.
 
Le rapport révèle que l’un des moteurs principaux de la concentration et de l’accaparement des terres en Europe sont les subventions versées dans le cadre de la politique agricole commune ; celles-ci favorisent explicitement les grandes exploitations, marginalisent les petites fermes et bloquent l’installation d’agriculteurs potentiels. En Espagne, par exemple, en 2009, 75% des subventions ont été touchées par 16 % des plus grands producteurs.
 
Les autres domaines jouant un rôle clé dans l’accaparement des terres sont l’industrie extractive, l’extension urbaine, les intérêts immobiliers, les enclaves touristiques, et autres entreprises commerciales.
 
Le prof. Dr. Jan Douwe van der Ploeg, de l’université de Wageningen, membre de l’équipe de recherche, dit : « Il s’agit d’une dynamique de concentration et d’accaparement progressif des terres sans précédent. Cela a fait empirer la situation existante, à savoir que de nombreux jeunes voudraient pouvoir rester pauysan(ne)s ou s’installer en agriculture mais ne peuvent ni se maintenir sur les terres ni y accéder. C’était déjà, par le passé un problème important, mais cela n’a fait qu’empirer. Les subventions actuelles, accordées et planifiées par la Politique Agricole Commune, sont susceptibles de renforcer les obstacles à un accès plus démocratique à la terre et à l’installation des jeunes. L’accès à la terre est une des conditions primordiales pour parvenir à la souveraineté alimentaire en Europe. En effet, aujourd’hui, les trois problèmes les plus préoccupants en ce qui concerne le foncier en Europe, sont ceux relatifs à la concentration et l’accaparement des terres , et à l’impossibilité, pour les jeunes, de se maintenir ou d’accéder à la terre afin de pratiquer une agriculture paysanne. Leur caractère interdépendant et trilatéral rend ces problèmes relativement similaires à ceux que l’on rencontre actuellement en Afrique, en Amérique Latine et en Asie.
 
Ce rapport montre que la concentration et l’accaparement des terres ne vont pas sans susciter d’opposition, mais, au contraire, inspirent une vague de résistance massive. Cette année, la concentration et l’accaparement des terres sont au centre de cette journée des luttes paysannes. L’étude présente le cas de la communauté de Narbolia, en Sardaigne, qui se mobilise contre l’utilisation de terres agricoles de première qualité pour d’immenses projets d’implantation de serres solaires, et le cas de l’opposition au projet d’aéroport à Notre Dames des Landes, à Nantes, en France.
 
Il y a encore beaucoup d’autre cas d’occupation collective de terres, reflétant les actions de beaucoup de mouvements sociaux du Sud. Le rapport souligne le cas du « SOC », en Andalousie, où des paysans sans terres occupent collectivement la terre et la cultivent selon des méthodes agroécologiques, et de SoLiLA, à Vienne, où des jeunes gens se retrouvent afin de « squatter » des terres urbaines fertiles pour pratiquer une agriculture soutenue par la communauté et un jardinage urbain destiné à la production de nourriture, tout en évitant que ces terres ne soient transformées pour un usage commercial.
 
Jeanne Verlinden, de la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC), nous dit que cette étude nous montre ceci : « La terre doit être à nouveau considérée comme un bien public. Nous devons réduire la marchandisation des terres et promouvoir la gestion publique de cette ressource commune de laquelle nous dépendons tous. La priorité devrait être donnée à une utilisation par des petits paysan(ne)s, pour une agriculture paysanne et pour la production de nourriture, plutôt qu’à un transfert à des intérêts commerciaux privés qui cherchent des terres pour la spéculation, accentuant ainsi la concentration croissante des richesses. L’accès à la terre devrait être donné à ceux et celles qui la travaillent. »
 
Télécharger ici le résumé du rapport en français ou le rapport complet en anglais.



http://alainet.org/active/63577
La concentration et l’accaparement des terres prennent en Europe un caractère inquiétant - América Latina en Movimiento

 

A lire aussi un article qui décrit (entre autre) les opérations de mainmise sur le patrimoine terrien de la Grèce, un sombre aperçu d'un pillage et d'une privatisation systèmatique et totale du bien commun, restriction des espaces de liberté qui nous enferme de l'intérieur, la société comme prison :


Austérité et destruction de la nature : l’exemple grec. | Mondialisation

 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 16:41

Voilà qui est fort intéressant, il s’agit du « recrutement sous fausse bannière », Combien de gens dans ce système ne travaillent-ils pas et n’agissent-ils pas à contresens de ce qu’ils pensent et veulent faire ? Et combien s’ils prenaient conscience du sens perverti du projet de monde que réalise leur action (au sens d’H. Arendt, en tant que participation collective à l’édification d’un monde commun, le politique in  « Condition de l’homme moderne ») auraient le courage de ne pas fermer les yeux et de dénoncer cette manipulation comme le fait Rony Brauman 

 

« La routine du travail humanitaire

 

en venait à dissimuler la participation

 

à des violences de masse »

 

02

MAI

Avec sincérité et rigueur, l’ex-président de Médecins sans frontières revient sur

les manipulations qu’ont subi les ONG de la part des autorités locales durant la

famine en Éthiopie au milieu des années 1980 et explique en quoi la mondialisation

et la massification portent en elles des risques majeurs de violences.

 

Après des études de médecine, Rony Brauman devient président de Médecins sans

frontières. Il est l’un des premiers à réfléchir, souvent de manière critique, sur

les emballements de l’opinion et les limites de l’action humanitaire. Il raconte son

parcours dans 

Penser dans l’urgence. Parcours critique d’un humanitaire

 

 (Seuil, 2006, Entretiens avec Catherine Portevin). Après sa découverte de la notion de « banalité du mal » de Hannah Arendt, il coréalise un documentaire sur le procès d’Adolf Eichmann, Un spécialiste (1999).

 

Au milieu des années 1980, l’Éthiopie traverse une grave famine. Les équipes de Médecins sans frontières sont présentes sur place pour porter secours aux populations. Comment en êtes-vous venu à considérer votre action comme une manifestation de la banalité du mal ?

 

Rony Brauman : Nous nous sommes peu à peu aperçus que les camps de secours dans lesquels nous travaillions étaient des pièges à population, dont nous étions l’appât : il fallait plutôt fuir ces camps qu’y venir ! L’État éthiopien organisait en effet, sous couvert d’urgence humanitaire et au prétexte d’un rééquilibrage démographique du pays, des transferts forcés de populations. Certains jours, au petit matin, des miliciens en armes encerclaient une partie du camp pour prélever un quota de population destiné à aller peupler les nouvelles zones économiques du sud du pays.

 

 

À d’autres moments, la distribution de l’aide (vivres, couvertures) par des fonctionnaires du Parti était soumise à l’inscription pour un départ « volontaire » dans ces zones. La routine du travail humanitaire en venait à dissimuler la participation à des violences de masse devenues la première cause de mortalité dans le pays. Imaginons : je me lève, je vérifie mon matériel médical, je vais faire ma consultation au dispensaire, je participe à une réunion avec le comité de coordination de la région, je passe une commande de médicaments à mon siège, je fais une visite à l’hôpital.

 

Cette activité quotidienne, motivée par la conviction de participer à une opération de sauvetage, peut voir son sens totalement inversé, inscrit au contraire dans une stratégie d’oppression, retournée contre les intentions qu’elle poursuivait, sans rupture de sa routine. Je présidais MSF à l’époque. Je me rendais occasionnellement sur le terrain et, sur place comme au retour, je partageais la perplexité des équipes. Un ami avec qui j’en parlais m’a conseillé de lire le livre de Hannah Arendt sur le procès Eichmann.

 

J’ai alors fait le lien entre l’action que nous menions en Ethiopie – ou plus exactement la manière dont nous étions menés par un régime qui poursuivait sa politique en la masquant grâce à la présence d’organisations humanitaires – et l’écho des violences qui nous parvenait. Mais cela n’a pas suffi cependant, et ce n’est que plus tard, en expliquant le dilemme de notre situation à une journaliste qui m’interrogeait sur les difficultés de l’action que j’ai compris que refuser de se situer face à ces choix en Éthiopie, c’était y consentir en y prenant notre part.

 

Ces questions du consentement et de la responsabilité me trottaient dans la tête mais ce n’est qu’en les rendant intelligibles à d’autres, qu’elles se sont éclaircies à mes yeux. Du refus de la considération de sa propre responsabilité dans un tel environnement à ce qu’Arendt appelle la banalité du mal, la participation à un crime de masse, il n’y a qu’un pas, et on le franchit d’autant plus facilement que l’on n’est pas amené à verser le sang ni même à commettre des gestes ou à prendre des décisions extraordinaires.

 

Nous nous étions peu à peu retrouvés dans un « processus eichmannien » de suspension de l’esprit critique, déléguant en quelque sorte notre responsabilité aux instances supérieures (le gouvernement, l’ONU, la « communauté internationale »), en accomplissant des geste routiniers anoblis par l’intention secourable qui les sous-tendait…

Mais votre action n’était-elle pas moins grave que celle des organisateurs des placements forcés ?

 

Au début, quand nous ne savions rien du projet politique dans lequel nous étions engagés, certainement. Et puis nous nous sommes longtemps demandé, comme tous les intervenants humanitaires, si les exactions et le chantage à l’assistance n’étaient « que » des excès de zèle individuels, comme nous le disaient les autorités, ou bien une politique. Nous étions dans le brouillard et le travail était exigeant.

 

Mais lorsqu’il est devenu clair que nous étions embarqués dans une entreprise stalinienne de remodelage chirurgical de la société éthiopienne, il ne s’agissait plus de brouillard mais d’aveuglement volontaire.

 

Dans ces conditions, la responsabilité morale des ONG me semble plus lourde que celles des fonctionnaires éthiopiens chargés de la mise en œuvre des déplacements de population. Eux, en effet, risquaient leur vie s’ils désobéissaient. Pas nous. Nous ne voulions que le bien des gens auprès de qui nous nous étions portés, mais nous coorganisions de fait leur déportation en acceptant de poursuivre le travail.

 

Qu’est-ce qui vous a le plus frappé lorsque vous avez visionné toutes les archives du procès Eichmann en vue de la réalisation du Spécialiste ?

 

Beaucoup de choses ! Mais si je ne devais retenir qu’un moment, ce serait celui où Eichmann dit à peu près : « Après tout, c’était l’intérêt commun des Juifs et des Allemands que les trains arrivent rapidement à Auschwitz. » Il se défend, bien sûr, mais justement : l’imparable abomination de cet énoncé factuel est l’essence même de la banalité du mal, telle que je comprends cette idée.

 

Cette logique se manifeste-t-elle encore aujourd’hui ?

 

On trouvera sans peine des équivalents de comportements mais je n’en ferais pas un cadre d’analyse ; ne serait-ce qu’en raison du caractère obscur de cette formule. Davantage que la banalité du mal, c’est le processus de massification, autre notion dont Arendt a fait grand cas, c’est-à-dire d’atomisation individuelle, d’éclatement de la société en des entités séparées, qui me semble être la question brûlante de notre temps. Le chômage de masse, l’insolence de l’extrême richesse rapportée à la pauvreté croissante, tout ceci constitue une violence potentiellement intenable.

 

L’accélération du temps que nous sommes en train de vivre vous paraît-elle participer de ce processus ?

 

L’urgence est le moment où il est légitime et nécessaire de suspendre la pensée pour agir selon des procédures fixées à l’avance. C’est en cela qu’un service d’urgence est efficace. Mais chacun des gestes faits procède d’une pensée préalable. Ce ne sont pas des robots qui prennent en charge une hémorragie grave ou un accident.

 

L’enjeu n’est donc pas de décider que l’urgence va être désormais traitée sur le mode de la délibération. Ce n’est pas ce qu’on veut quand on est soi-même le sujet de cette urgence. L’enjeu est de savoir ce qui est urgent et ce qui ne l’est pas. On peut constater au quotidien l’abus de la notion d’urgence pour couper court aux questions, à la réflexion critique. Faire toujours plus de choses en toujours moins de temps nous met dans une constante sensation de course par rapport au temps.

 

Plus nous nous dotons de ces instruments qui nous servent à gagner nous temps, plus nous nous installons dans la sensation accablante d’être toujours en retard. La capacité à maîtriser un nombre toujours plus grand d’informations, qui est censée nous mettre dans une situation d’observateur surplombant, nous écrase. D’une manière ou d’une autre, il va bien falloir ralentir !

Propos recueillis par Michel Eltchaninoff

Rédacteur en chef adjoint

 

Source : canempehepasnicolas

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 12:42

 

 

 

Par Jairo Mejía

 

Washington, 14 avril (EFE). Les milices aux USA grandissent dans l’ombre, alimentées par les vétérans de guerre, « patriotes » armés organisés sous la discipline militaire, convaincus que cela représente l’ultime garantie pour ne pas laisser au gouvernement le monopole de la force.

Malgré le débat pour améliorer le contrôle des armes aux USA, les données indiquent que l’affection pour les fusils et pistolets n’a pas diminué et, les milices, obscurs groupes armés qui s’érigent en garants du Second Amendement de la Constitution, ne cessent de croître en nombre.

Tim Vance, un des leaders de l’autoproclamée Milice Citoyenne de Virginie Numéro 10, explique dans une entrevue avec Efe que la Constitution envisage et protège la création de milices armées informelles pour la protection des droits des citoyens  

Cette protection date de 1776, quand 13 états des récemment nés Etats-Unis craignaient encore de voir leur indépendance menacée par des empires envahisseurs, quoique les membres de la milice assurent que ces axes persistent et gardent leur validité.

Les milices armées secrètes ont augmenté de quelques centaines il y a environ 4 ans jusqu’à 1300 groupes de « patriotes » et opposés au  gouvernement fédéral, selon les données de « Southern Poverty Law Center »

Ce qui fait que cette dernière année, le FBI a reconnu avoir sans cesse vu augmenter le nombre de demandes de renseignement de la part d’autorités locales pour brider ce mouvement toujours mieux armés et entraîné.

En plus, selon ce que reconnait Vance, lui-même, les guerres d’Irak et Afghanistan ont alimenté ces organisations -dont les participants s’unissent de manière volontaire et avec l’engagement de servir leur communauté - en vétéran initiés à l’usage des armes et tactiques de guerre.

“Nous ne sommes pas des groupes anti-gouvernements, nous sommes contre la tyrannie. Les Etats-Unis tiennent la meilleure forme de gouvernement jamais crée par l’homme et les milices sont sujettes de ce gouvernement et défendront le mode de vie étasuniens en accord avec la Constitution » indique Vance

Tout bien pesé, les autorités fédérales surveillent avec vigilance ce type de groupements paramilitaires qui accueillent des personnes avec des idéologies conspiratives et disposées à attaquer le gouvernement fédéral pour défendre des libertés qu’ils considèrent toujours plus restreintes, comme celle de la possession d’armes.

Il ne faut pas chercher très loin pour rencontrer de telles idées chez des citoyens de Virginie qui n’ont jamais entretenus de contact avec les milices « subreptices »

Tom Clarke, un défenseur à outrance du droit à porter des armes librement des milices, explique qu’en Virginie « il y a une explosion du nombre de gens qui veulent apprendre le maniement des armes. En ce moment nous sommes en rupture de munitions, les balles arrivent dans les magasins et disparaissent à l’instant » .

Clark ne défend pas les milices mais partage cette paranoïa qui maintient en vie ces groupes. « La croissance exponentielle des dernières années est causée par l’inquiétude que provoquent des restrictions à venir de la liberté de la part du gouvernement. Les gens se préparent ; » dit-il.

Le leader de la « Milice 10 » est  préoccupé par les contrôles d’antécédents pénaux et psychologiques qui s’universalisent pour accéder aux armes et « sont initiés par les Nations Unies. L’ONU ne devrait se mêler en rien de ce qui affecte notre constitution.

Cette préoccupation est sous-tendue par la peur partagée par quelques membres des milices que le Président Obama, permette que d’autres pouvoirs extérieurs limitent les droits et libertés individuelles des étasuniens.

Les membres des milices sont discrets et ne souhaitent pas apparaître dans les médias, c’est pour cela que Charles –un autre membre – est prudent au moment de donner des détails de leur organisation. Il ne veut pas sauter par-dessus « la chaîne de commandement »

“Quelques membres préfèrent maintenir ces groupes occultés et ne souhaitent pas que la presse, les agents de l’ordre ou les agences gouvernementales s’informent à leur sujet, d’autres, au contraire, pensent que la publicité est bien. Nous avons choisi de vivre dans l’ombre », indique Vance.

En plein débat sur le contrôle des armes les milices continuent d’augmenter leurs files, à présent composées de centaines de milliers de gens, avec de nouvelles recrues soucieuses d’éviter ce qu’elles considèrent comme des abus du pouvoir central et de l’élite.

Pour le moment, elles continuent à s’entraîner régulièrement, amassant lentement des arsenaux, comme le laissent voir les saisies opérées par le FBI.

Traduction Anne Wolff, source en espagnol :

Milicias en EE.UU., la rebelión en la sombra contra el monopolio de la fuerza :: La Jornada Hispanic Newspaper :: América 

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 10:16

 

 

Petit complément indispensable à la compréhension de l’influence de Monsanto.

 

Les objectifs de Monsanto .sont de plus en plus clairs : main mise sur la chaine alimentaire planétaire et contribution à la dépopulation (entre effet de stérilisation et empoissonnement). 

Entre de nombreux exemples de ses intrusions malfaisantes : Monsanto acteur important du coup d’état qui a conduit à la destitution du président du Paraguay.  Monsanto qui signe en ce moment des accords avec Cristina Kirchner qui lui permettront une influence encore accrue sur l’agriculture (et la recherche) dans le pays malgré tous les méfaits déjà recensé. Autant l’éviction de la paysannerie locale, que l’échec de ses produits et les nombreuses maladies conséquences d’une utilisation massive de Round Up.

Un peu partout dans le monde, comme avec Goldmann Sachs pour la finance, on peut observer des doubles casquettes de personnes travaillant successivement (voir même simultanément) pour le gouvernement de leur pays et pour Monsanto.

En Argentine il y a eu Felipe Solá, second homme de Monsanto en Argentina et ministre de Agriculture de Menem (président au début des 90) qui fera ouvrir le pays aux semences transgéniques résistantes au glycophosphate (Round Up ou Agent Orange) en 1996. Et plus récemment, al Dr Lino Barañao qui fut directeur d’une agence de Science et Technologie sous égide de Monsanto avant de devenir le Ministre d’un nouveau ministère de Sciences et Technologies. Monsanto qui est aussi ici (comme aux USA ou en Europe) auteur d’un projet de loi sur les semences (2012).

Monsanto qui utilise des mercenaires pour défendre ses biens mal acquis, ainsi que le font de nombreuses firmes transnationales (40 000 mercenaires à leur solde du Honduras) dans de douteuses conjugaisons entre  mercenaires, Armée et Police nationales.

Monsanto se paye la plus grande armé de mercenaires au monde : Les BlackWater (Xe)

(voir aussi La nouvelle doctrine d’Obama : un plan en 6 points pour une guerre globale. Ou comment mettre la planète à feu et à sang.) 

 

 

La littérature hispanophone est infiniment plus prodigue en informations et analyses sur ces thèmes que la francophone qui semble toujours plus atteinte d’un déficit d’intelligence, une autre forme de la pauvreté. L’histoire du Soja transgénique en Argentine, des conséquences de l’introduction massive de transgéniques au Brésil – cela fait tout de même autant de morts parmi les résistants - et de ses méfaits avérés mériterait d’être mieux connue ici afin que les débat au sujet de l’introduction des OGM sur nos territoires disposent d’une information suffisante.

Et pour ceux qui espèrent qu’Obama mettra son véto, voilà de quoi les décourager Nouvel Ordre Mondial et contrôle de la nourriture: Obama l’homme de Monsanto à Washington… | Resistance71 Blog 

Tout un programme, celui de la dévitalisation du monde, dont Monsanto (Bill Gates et autres acoquinés qui dirigent cette entreprise) est co-auteur.

« L’humanité va disparaître, non d’un coup, mais petit à petit, elle est en train de disparaître. »

Un guérisseur tzeltal.

Quelques lectures édifiantes

La philanthropie de Monsanto

Gates, rockefeller ogm et réduction de la population.

Graines de destruction : le projet secret de la manipulation génétique

Rio+20 : comment multinationales et marchés financiers comptent s’accaparer la nature

Biologie de synthèse ! Droit à l'information.

La conspiration (si, si) des affameurs de peuples.

La catastrophe des ogm aux états-unis, une leçon pour l'union européenne

Paraguay : monsanto, usaid et le renversement du gouvernement

Blackwater, monsanto et bill gates : la machine de guerre contre l’humanité

Usa : 270.000 citoyens poursuivent monsanto en justice

Monsanto, le goldman sachs de l'alimentation squatte les pouvoirs politiques

Monsanto, round up et les atteintes à la santé

Argentine : Ogm, pesticides et monsanto : a ituzaingo, ils nous enfument avec le cancer.

Brésil : le mouvement des petits agriculteurs dénonce la future adoption pour la culture de…

Déclaration de la société civile africaine : appel pour une interdiction des ogm

Mexique : maïs ogm, convoitise et crime contre l'humanité

Au mexique, l’industrie biotech se heurte a la mobilisation contre le maïs ogm

La paysannerie haïtienne contre monsanto

En inde, le doux rêve des ogm vire au cauchemar

 

Monsanto décroche l'immunité face à la justice

 

 

 

USA: Le sénat passe la loi de protection de Monsanto lui accordant l'immunité face à la justice http://sco.lt/5oYDez Dans le plus pur style de la fourberie des actions légales de Monsanto, le géant de la biotechnologie est maintenant virtuellement garanti de pouvoir planter sans encombre ses cultures OGM sans avoir plus à s'occupper du gouvernement américain et de ses cours de justice. Le Monsanto Protection Act, profondément enfoui dans la résolution sur le budget, a passé le sénat et maintenant il n'y a plus qu'un veto présidentiel pour l'empêcher d'être mis en application. Si vous n'êtes pas familier avec ceci, La loi de protection de Monsanto est le nom donné à cette pièce législative qui fut insérée dans la loi budgétaire du Senate Continuing Resolution. Utilisant la dénomination trompeuse de "Farmer Assurance Provision", la section 735 de cette loi donne en fait à Monsanto une immunité contre les cours fédérales de justice concernant toute révision de quelque culture génétiquement modifiée que ce soit étant pensée être dangereuse. Sous cette section, les cours de justice ne pourront plus arrêter Monsanto de continuer à planter des OGM qui sont pensés être, même par le gouvernement, dangereux pour la santé ou l'environnement. Le sénat passe la loi de protection de Monsanto malgré la protestation C'est cette nuisance créée par le lobby, groupe de pression de Monsanto, qui a été déboutée dans des projets de loi précédents et ce grâce à la contestation à la fois de groupes de citoyens mais aussi d'organisations majeures. La dernière fois nous avions vu le Centre pour la Sécurité de l'Alimentation, la Coalition Nationale des Fermes Familiales, le syndicat américain des libertés civiles (ACLU), le Sierra Club et le syndicat des scientifiques concernés, qui tous s'étaient levés contre le projet de loi de protection de Monsanto inclus dans la loi du budget agricole de 2012. Cette fois, il y a eu une bonne et rapide résistance et je pensais que cela aurait été suffisant, mais malheureusement, le sénat a agi si rapidement sur ce sujet et a pratiquement complètement ignoré le problème, qu'il a maintenant passé sous forme de loi malgré des milliers de personnes signant une pétition que je lie à mes articles précédents sur le sujet. La vieille pétition de Food and Democracy Now détaillait les effets priatiques de cette loi: "Si cette loi est approuvée, le Monsanto Protection Act forcerait le ministère de l'agriculture des Etats-Unis d'autoriser la plantation continue de toute culture OGM actuellement sous révision légale par des cours de justice fédérales, donnant un accord tacite par des portes arrières à toute nouvelle culture OGM qui pourrait être dangereuse pour la santé humaine ou l'environnement". LIRE la suite de l'article sur Nature to Share: http://sco.lt/5oYDez Nature to Share

Le débat contre le mariage gay faisait rage cette semaine, pas seulement en France, mais aussi aux USA et dans d'autres pays du monde. La plupart des médias en ont fait leurs gros titres. Pourtant, au même moment, les états-unis signaient une loi pour donner une immunité totale à la multinationale Monsanto, sans éveiller l'ombre d'une réaction dans nos médias dominants.

USA: Le séna tfait  passer la loi de protection de

Monsanto lui accordant l'immunité face à la justice
http://sco.lt/5oYDez

Dans le plus pur style de la fourberie des actions légales de Monsanto, le géant de la biotechnologie est maintenant virtuellement garanti de pouvoir planter sans encombre ses cultures OGM sans avoir plus à s'occupper du gouvernement américain et de ses cours de justice. Le Monsanto Protection Act, profondément enfoui dans la résolution sur le budget, a passé le sénat et maintenant il n'y a plus qu'un veto présidentiel pour l'empêcher d'être mis en application.

Si vous n'êtes pas familier avec ceci, La loi de protection de Monsanto est le nom donné à cette pièce législative qui fut insérée dans la loi budgétaire du Senate Continuing Resolution. Utilisant la dénomination trompeuse de "Farmer Assurance Provision", la section 735 de cette loi donne en fait à Monsanto une immunité contre les cours fédérales de justice concernant toute révision de quelque culture génétiquement modifiée que ce soit étant supposées être dangereuse. Sous cette section, les cours de justice ne pourront plus empêcher Monsanto de continuer à planter des OGM qui sont supposés être, même par le gouvernement, dangereux pour la santé ou l'environnement.

Le sénat fait passer la loi de protection de Monsanto malgré la protestation

C'est cette nuisance créée par le lobby, groupe de pression de Monsanto, qui a été déboutée dans des projets de loi précédents et ce grâce à la contestation à la fois de groupes de citoyens mais aussi d'organisations majeures. La dernière fois nous avions vu le Centre pour la Sécurité de l'Alimentation, la Coalition Nationale des Fermes Familiales, le syndicat américain des libertés civiles (ACLU), le Sierra Club et le syndicat des scientifiques concernés, qui tous s'étaient levés contre le projet de loi de protection de Monsanto inclus dans la loi du budget agricole de 2012.

Cette fois, il y a eu une bonne et rapide résistance et je pensais que cela aurait été suffisant, mais malheureusement, le sénat a agi si rapidement sur ce sujet et a pratiquement complètement ignoré le problème, qu'il a maintenant fait passé la loi malgré des milliers de personnes signant une pétition que je lie à mes articles précédents sur le sujet. La vieille pétition de Food and Democracy Now détaillait les effets priatiques de cette loi:

"Si cette loi est approuvée, le Monsanto Protection Act forcerait le ministère de l'agriculture des Etats-Unis à autoriser la plantation continue de toute culture OGM actuellement sous révision légale par des cours de justice fédérales, donnant un accord tacite par des portes arrières à toute nouvelle culture OGM qui pourrait être dangereuse pour la santé humaine ou l'environnement".

 Source :
Monsanto décroche l'immunité face à la justice - Le blog de Vahine

 

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 23:32

 

vendredi 26 avril 2013 par Pièces et main d’œuvre

Ce jeudi 25 avril 2013, une quinzaine de chimpanzés ont saboté la première séance du pseudo Forum de la biologie synthétique, au Centre national des Arts et métiers de Paris.

Après avoir déployé une banderole "Non à la vie synthétique", et distribué un dossier à la centaine de spectateurs (à télécharger ci-dessous), ces quinze opposants porteurs de masques de singes ont interrompu l’introduction du pseudo-débat et lu la déclaration des Chimpanzés du futur (ci-dessous).

Les organisateurs du pseudo-forum (membres de l’Observatoire de la biologie de synthèse) n’ont jamais pu reprendre la maîtrise de leur faux débat. Ce sont finalement des lycéens venus avec leur professeur, qui ont pris le micro pour poser des questions aux singes et aux scientifiques.

Le pseudo-forum était filmé par quatre caméras pour être retransmis en direct et en différé sur Internet. Devant leur déconfiture, les organisateurs ont ordonné aux techniciens d’arrêter leurs caméras, et ont censuré les commentaires en ligne via Twitter.

Les singes, quant à eux, mettront en ligne prochainement leur film de la soirée, des photos, ainsi qu’un reportage sonore.

****

Déclaration des chimpanzés du futur

Bonjour,

Nous portons ces masques pour dénoncer la mascarade qui se déroule sous nos yeux. La mascarade de ce pseudo-débat pour nous faire accepter des décisions déjà prises.

Nous portons ces masques parce que nous sommes les chimpanzés du futur. Nous sommes ces chimpanzés - ces humains qui ne fusionneront pas avec la machine. Nous ne trafiquerons pas notre génome pour devenir plus performants. Nous refusons la vie synthétique mise au point dans les laboratoires.

Dans ce pseudo « Forum de la biologie de synthèse », vous pouvez dire tout ce que vous voulez. Cela n’a aucune importance, aucune incidence. Cela ne changera rien au développement de la biologie de synthèse. Les décisions sont prises, les programmes lancés. Pendant qu’on vous distrait avec ce spectacle, Total, Sanofi, Monsanto, l’INRA, le CEA, le Genopole fabriquent des bactéries synthétiques et des codes génétiques artificiels. Ils s’emparent du vivant et accélèrent l’épuisement de la planète.

Pour les manipulateurs d’opinion, il faut que nous participions à la mascarade. Comme ils disent : « Faire participer, c’est faire accepter ». Si nous participons à cette parodie, nous laissons croire qu’un débat démocratique a eu lieu. Nous aidons les communiquants à roder leur argumentaire pour étouffer la contestation. Participer, c’est accepter.

Vous, chercheurs, qui prétendez délibérer sur la biologie de synthèse, vous devez vos carrières, vos revenus, votre position sociale à la recherche. Vous êtes juges et parties ; vous êtes en conflit d’intérêt ; vous devriez être les derniers à vous exprimer sur le sujet. Votre participation à ce débat est illégitime. Autant consulter les marchands d’armes sur l’opportunité de déclarer la guerre. Nous, chimpanzés du futur, nous ne défendons aucun avantage ni privilège. Nous défendons juste la possibilité de choisir ce qui va nous arriver.

La ministre de la recherche Geneviève Fioraso vous a commandé de « désamorcer les craintes » de l’opinion. Mais nous n’avons pas peur, nous sommes en colère.

Nous n’avons ni question à vous poser, ni incertitude à lever. Notre position est déjà figée : nous n’acceptons pas.

- Nous refusons la fuite en avant technologique qui épuise les humains, les écosystèmes et la planète.
- Nous refusons vos bactéries artificielles, votre biodiversité artificielle, votre viande synthétique cultivée en laboratoire,
- Nous refusons le pillage du vivant,
- Nous refusons votre monde-machine peuplé d’aliens à l’ADN synthétique – bactéries, plantes, animaux et humains génétiquement modifiés,
- Nous refusons la destruction du monde et des hommes au nom de la guerre économique.

Nos masques servent à dire que ce forum est une mascarade ; et maintenant la mascarade est finie.

Vous, dans cette salle, rentrez chez vous.

Informez-vous par vous-mêmes ; parlez avec vos proches, vos voisins, vos amis.

Refusez la manipulation d’opinion et les faux débats.

Rejoignez les chimpanzés du futur.

Non à la vie synthétique, à la vie artificielle, à la vie morte !

Vive la vie vraie, la vie vivante : notre seule vie !

Les chimpanzés du futur

Paris, le 25 avril 2013

Lire aussi Je n’ai pas perturbé le "Forum de la biologie de synthèse"


Déclaration
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Dossier Forum de l’acceptabilité de synthèse
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Source :
Les chimpanzés du futur au pseudo Forum de la biologie synthétique :: Pièces et Main d'Oeuvre

 

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 22:57

 

 

 

 

 


   
Santiago Alba Rico

Traduit par Ataulfo Riera

 

 

Aucun être humain n’a vécu ce lent processus géologique de bouillonnement marin, d’émergence de la terre du plus profond des abîmes, de division et de formation des continents, d’éruption de volcans et de solidification des montagnes qui a peu à peu transformé la Terre en un lieu apte à la vie.

Mais cela n’est pas vrai. Nous avons tous assisté dans la dernière décennie à une sorte d’accélération géologique imprévue ; nous avons tous vu une montagne surgir, les vagues reculer, un continent se former. Personne n’aurait pu prévoir que cela aurait lieu au Venezuela ni que cette danse terrestre serait activée par le jeune et obscur officier qui, en 1992, se cassa les dents dans l’échec d’une aventure donquichottesque.
En réalité, s’il y a quelque chose que tout le monde doit bien admettre y compris ses ennemis –qui l’ont pour cela furieusement combattu–, c’est qu'Hugo Chavez et le peuple vénézuélien ont changé en vingt ans la destinée géologique de l’Amérique latine et l’inertie de la défaite de la gauche mondiale. Alors que la « pédagogie de la terreur » appliquée dans le sous-continent américain pendant la Guerre Froide semblait avoir atteint ses objectifs, de sorte qu’on pouvait permettre aux Latino-américains de voter avec l’assurance qu’ils allaient choisir le « candidat correct », la révolution démocratique de 1998 au Venezuela renversa tous les rapports de force, contaminant de son courage – une contagion salutaire – toute la région.
Hugo Chávez fut la victoire collective sur des décennies, voir des siècles, de peur, tout comme les forêts furent une victoire sur le froid mésozoïque et l’Himalaya une victoire sur le déluge de Thétis.
 

 

Ceux qui comme moi ont régulièrement visité le Venezuela ces dernières années savent que ce saut géologique inattendu a à voir avec un concept cardinal prolongé des années plus tard par les peuples arabes : la dignité. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut obtenir à force de méditation ou par l’intervention d’un psychologue, ni par la rhétoriques de flatteries populistes. La dignité est une force matérielle démiurgique, sidérurgique, qui change ainsi le relief même du terrain et qui surgit du sol en enracinant et en embellissant les corps : le droit de vote, le droit aux lettres, le droit à la santé et au logement, la découverte socratique – lorsque l’on sort de sa poche la Constitution, et non un revolver, pour discuter avec chaleur dans la queue au marché – de sa propre capacité à intervenir dans la formation matérielle de l’existence et dans le destin politique de la nation.
Ce changement géologique, dont l’importance est parfois difficile à mesurer depuis l’Europe, une femme du « 23 de Enero », l’un des quartiers les plus pauvres et les plus chavistes de Caracas, le résumait très bien : « Des citoyens ? Mais on ne savait même pas qu'on était des êtres humains ! ».
Ces derniers jours, des dizaines d’articles soulignent les conquêtes sociales de Chavez et je ne vais pas les répéter ici. Je ne vais pas non plus insister sur les limites et les erreurs de sa politique qui démontrent, en tous les cas, à quel point on peut faire des gaffes quand on n’obéit pas aux marchés et aux USaméricains (quelle erreur concrète pourrions critiquer chez Rajoy ?). Je ne vais pas non plus passer en revue les mensonges de notre presse, la désinformation systématique de nos médias, les manipulations classistes et racistes accumulées contre le Venezuela, puisqu'ils constituent aussi une autre manière de mesurer la hauteur de l'Himalaya. Mais j’aimerais en revanche rappeler ce qu’une Europe sans cesse moins démocratique tente d’occulter à tout prix : que le processus constituant du Venezuela, avec ses métastases équatorienne et bolivienne, avec ses institutions continentales, ne configure pas seulement un projet de souveraineté régionale sans précédent mais qu’il prend aussi pour la première fois au sérieux, y compris « formellement », cette démocratie que les Occidentaux promeuvent à l’extérieur à coups de missiles et de bombes tandis qu’ils la rognent sans cesse plus pour leurs propres citoyens.
Certains diront que Chavez meurt au pire moment, quand les dangers sont les plus grands, quand on a le plus besoin de lui. Mais quel aurait été le « bon » moment ? Nous pouvons tous mourir à n’importe quel moment et ce moment sera toujours celui d’une lutte inachevée. Chavez – il faut l’accepter – n’aurait jamais pu vivre autant que les peuples dont il est issu et qui continueront à avoir besoin de lui. Ce qu’il faut dire, c’est que Chavez a surgi au moment adéquat, depuis les fonds marins, pour configurer un nouveau continent, pour détourner la « Patria Grande » de sa fatalité historique et réordonner, en à peine 14 ans, un destin géologique qui, dans tous les cas, aura encore besoin de beaucoup d' années pour fertiliser les forêts et élever les montagnes.
Dans ce sens, Hugo Chávez n’a pas de remplaçant possible. Il ne peut être substitué que par le peuple du Venezuela, dont la responsabilité acquiert soudain des dimensions planétaires.
Depuis ce monde arabe qu’il n’a pas su bien comprendre, mais qui ne peut plus se regarder dans le miroir d’une Europe coloniale en faillite et qui, immergé dans la bataille, doit pour cette raison s’« hugochaviser » et se « latinoaméricaniser » ; depuis cette Europe échouée et coloniale au bord de son propre « caracazo », droguée de narcissisme et frappée à mort ; depuis tous les recoins d’une planète en danger de mort, avec douleur, avec solidarité, avec espoir, nous nous appuyons aujourd’hui sur le peuple du Venezuela, le successeur du président Chavez, qui est parti trop tôt en nous laissant incertains et tristes mais qui est arrivé à temps pour nous laisser plus nombreux et forts.
Chávez est aujourd’hui un autre nom du versant sur lequel nous nous tenons debout.

 





Merci à Avanti4.be
Source: http://www.lajiribilla.cu/articulo/3833/el-sucesor-de-chavez
Date de parution de l'article original: 07/03/2013
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=9375

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 22:35

 

 

 


Luc Michel

Mardi 16 avril 2013

PCN-SPO / Focus / 2013 04 16 /

Focus : Le fait du jour décrypté par Luc MICHEL
pour le Service de Presse du PCN / PCN-SPO

Lu dans LIBERATION (Paris)
Ce 16 avril 2013 :
« Alors que les sondages lui donnaient 10 points d’avance, le socialiste n’a obtenu que 300 000 voix de plus que son adversaire, Henrique Capriles, lequel a décidé de ne pas reconnaître les résultats du scrutin. Recensant «plus de 3 200 incidents électoraux», le candidat de la droite a affirmé que le nouveau président était «illégitime» (…) Dans les quartiers riches de Caracas acquis à l’opposition, les premiers «cacerolazos», ces gens qui tapent sur des casseroles, se sont rapidement fait entendre » ...

# Moins de 24h plus tard et sous les commentaires jubilatoires des médias de l’OTAN, le pouvoir et l'opposition se renvoyent la responsabilité des violences au Venezuela, après des manifestations insurrectionnelles contre l'élection de Nicolas Maduro, qui ont fait au moins sept morts et une soixantaine de blessés, selon les autorités, « plongeant le pays dans une de ses plus graves crises politiques depuis une décennie ».

Derrière ces manifestations soutenues par Washington, en embuscade, une myriade d’organismes US spécialisés : NDO, USAid, Réseaux Söros, Réseaux OTPOR/CANVAS et sa branche vénézuelienne. Une « révolution de couleur », c’est-à-dire un coup d’état insurrectionnel encadré par des spécialistes est en cours au Venezuela !

I : LE COUP D’ETAT RAMPANT LANCE AU VENEZUELA CE LUNDI

"Main de fer face au fascisme et l'intolérance. S'ils veulent me renverser, qu'ils viennent me chercher. Je suis là avec un peuple et une armée"
- N. Maduro

CAPRILES ET SES NERVIS A LA MANOEUVRE

A l'appel du gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), Henrique Capriles, « qui refuse de reconnaître sa défaite à la présidentielle et réclame un nouveau comptage des votes », des milliers de personnes sont descendues dans la rue, provoquant des échauffourées.
Ces manifestations ont fait sept morts, « dont un fonctionnaire de police de l'Etat de Tachira » (ouest), ont annoncé les autorités, ajoutant que « 135 personnes avaient été interpellées ».

"Ils ont été tués par des hordes fascistes", a réagi M. Maduro, reprochant à son adversaire d'orchestrer "un coup d'Etat", 11 ans après celui qui avait écarté brièvement du pouvoir son mentor et successeur, le dirigeant socialiste charismatique Hugo Chavez.
"Main de fer face au fascisme et l'intolérance. S'ils veulent me renverser, qu'ils viennent me chercher. Je suis là avec un peuple et une armée", a-t-il lancé, au cours d'une cérémonie à Caracas, annonçant qu'il interdirait un rassemblement de l'opposition prévu mercredi dans la capitale.

"Aujourd'hui les forces de sécurité sont en alerte" et "nous avons incité les forces politiques à la mobilisation démocratique pour célébrer et officialiser la victoire" à la présidentielle, a déclaré Elias Jaua, le ministre des Affaires étrangères, au cours d'une réunion avec le personnel diplomatique accrédité.
"L'extrême droite a pris en otage l'opposition et sème la violence", a affirmé le vice-président Jorge Arreaza, dans un message sur Twitter.

Capriles a appelé à des rassemblements ce mardi devant tous les centres régionaux du Conseil national électoral (CNE), qui a officialisé la victoire de M. Maduro, l'héritier d'Hugo Chavez, obtenue d'une courte tête (50,75% contre 48,97%).
Cet avocat de 40 ans, « auteur du meilleur score jamais réalisé par l'opposition », a attribué au gouvernement la responsabilité de la crise. "L'illégitime (Maduro) et son gouvernement ont ordonné la violence pour éviter le comptage des votes ! Ce sont eux les responsables", a-t-il écrit sans vergogne sur Twitter.

Qu’attendre d’autre de Capriles ?
Dont aucun média de l’OTAN ne rappelle ce soir le vrai parcours. Héritier d’une grande dynastie bourgeoise, immensément riche, candidat chéri de Washington. Et surtout l’une des figures clés du putch made in USA de 2002 organisé par les USA – avec déjà les réseaux de la CIA et les nervis de l’extrême-droite néofasciste – et des officiers félons : c’est Capriles qui avait notamment organisé les émeutes devant l’ambassade de Cuba et avait lui-même avec ses hommes de main violé l’extra-territorialité de l’ambassade ! C’est çà le candidat démocratique de l’opposition !!!

UNE VAGUE DE VIOLENCE ORGANISEE DANS TOUT LE PAYS

"Fraude" ou encore "Maduro, tu m'as volé mon vote" pouvait-on lire sur les murs à Caracas, où des abribus ont également été détruits lors d'incidents avec la police qui a fait usage de gaz lacrymogène. "Nous avons le droit de demander un nouveau comptage des votes pour connaître la vérité", a déclaré mardi à l'AFP Yoni Pares, une étudiante de 24 ans, dans le quartier d'affaires de Chacao. Des mots d’ordre parfaitement diffusés. Une technique mise au point il y a 13 ans déjà à Belgrade contre Milosevic …

Les partisans de Capriles, encadrés par les réseaux US, ont immédiatement commencé à se rassembler dans les états de Barquisimeto et de Maracaibo, tandis que des groupes de fidèles "chavistes", portant des chemises rouges, ont défilé en réaction d’auto-défense dans ceux de Zulia, de Monagas, d'Anzoategui, de Carabobo et d'Apure, selon des images diffusées par la télévision.

La veille, des véhicules ont été incendiés dans l'Etat de Barinas, dont est originaire M. Chavez, et le siège du parti socialiste (au pouvoir), le PSUV, partiellement détruit dans l'Etat de Tachira (ouest), selon les images diffusées par les chaînes de télévision publiques.

Des membres du gouvernement ont aussi accusé des manifestants d'avoir attaqué le domicile de la présidente du CNE, Tibisay Lucena, ainsi que plusieurs bureaux du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), dont l'un a été incendié. Cible de la colère de l'opposition, Mme Lucena a assuré que le système de vote électronique était infaillible et a suggéré à M. Capriles d'utiliser les "voies légales" en déposant un recours au lieu de brandir des "menaces".

Un scénario déjà vu à Belgrade contre Milosevic en octobre 2000 – son banc d’essai -, puis ensuite à Tbilissi ou encore à Bichkek…

Plusieurs médecins cubains travaillant dans des quartiers pauvres, dans le cadre de la coopération avec le Venezuela, ont aussi été agressés, selon les autorités.
La chaîne de télévision officielle VTV et la chaîne internationale Telesur, financée par le Venezuela, ont affirmé que des groupes d'opposants à moto – technique déjà vue elle aussi en Géorgie - s'en étaient pris à leurs sièges à Caracas.

LE BRAS DE FER EST ENGAGE

Le président Maduro appelle lui le peuple "à combattre dans la paix".
Face aux nouvelles manifestations convoquées par Capriles ces mardi et mercredi devant les bureaux régionaux du Conseil national électoral (CNE), Maduro a réagi fermement en appelant à la mobilisation "à travers tout le pays".
"J'appelle le peuple à combattre dans la paix", a-t-il annoncé, depuis le palais présidentiel de Miraflores, qualifiant de "caprices de bourgeois" la demande du chef de l'opposition.

Maduro, 50 ans, dauphin du défunt président Hugo Chavez a été officiellement crédité de 50,75% des voix, contre 48,97% pour Capriles lors du scrutin, organisé à la suite de la mort du charismatique dirigeant socialiste, emporté par un cancer le 5 mars dernier.
Proclamé président ce lundi, le chef d'Etat élu a promis, la main sur le coeur, de "poursuivre pleinement son héritage pour la défense des pauvres et la défense de l'indépendance" lors d'une cérémonie solennelle au siège de l'autorité électorale à Caracas.
"Nous avons un président !" ou encore "Chavez vit, la lutte continue", a scandé l'assistance.

La présidente du CNE Tibisay Lucena a rappelé à l'opposition qu'elle devait "utiliser la voie légale", citant le cas du duel serré entre Georges W. Bush et Al Gore, lors de la présidentielle américaine de 2000, dont l'issue s'était décidée devant la Cour suprême.

Gouverneur de l'Etat de Miranda (nord), où il fut élu précisément suite à une déacision de la même CNE, M. Capriles, qui qualifie le président élu d'"illégitime", a lui choisi la violence du putch rampant.
Ces manifestation de l'opposition sont qualifiées fort justement de coup d'Etat déguisé par le camp gouvernemental. "Ce qui se cache derrière les paroles d'aujourd'hui, M. Capriles, c'est une convocation à un putsch contre l'Etat, les institutions", a lancé Jorge Rodriguez, le chef de campagne de M. Maduro, un terme repris par le président élu qui a promis une "main dure contre les putchistes".

WASHINGTON APPUYE UNE INSURRECTION QU’ELLE A BALISEE

La demande d'un nouveau comptage par l'opposition a été soutenue ce lundi par la Maison Blanche, dont le porte-parole a estimé qu'il s'agirait d'une étape "importante, prudente et nécessaire" (sic). Idem pour José Miguel Insulza, secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA), aux mains des pro-US, qui s'est prononcé en faveur d'un "dialogue national" (resic).

On notera avec intérêt – situation déjà vue en Russie en décembre 2012 et mars 2013 – que le système électoral vénézuelien a été contesté dès avant l’élection, comme le rappelle le ministre PSUV Ernesto Villegas Poljak : « L’opposition est inféodée à Washington et en suit les directives. Cela est aisé à démontrer. Mme Roberta Jacobson du Département d’Etat, dans une interview au quotidien espagnol  El País, a remis en cause le système électoral vénézuélien, alors que toutes les institutions internationales en saluent la transparence. Absolument toutes, sauf le Département d’Etat des Etats-Unis. Immédiatement, les médias privés antichavistes et l’opposition se sont mis à questionner notre système électoral, qu’ils ont toujours considéré comme légitime en participant aux élections régionales de décembre 2012 et en acceptant les résultats des scrutins. Ce même système leur a permis de gagner les élections dans certains Etats, même si la marge était infime, comme c’était le cas de l’Etat du Miranda actuellement dirigé par le candidat de l’opposition Henrique Capriles. Les scrutins ont été respectés partout, y compris lorsque l’opposition été majoritaire. »

Le ministre ajoute : « Ce même Conseil national électoral que l’opposition vilipende tant, que Capriles accuse de tous les maux est celui qui a déclaré vainqueur le candidat de l’opposition dans l’Etat du Miranda, c’est-à-dire Capriles. En réalité, l’opposition suit scrupuleusement les directives de Mme Jacobson et c’est ce qui explique les campagnes actuelles de discrédit à l’encontre du Conseil national électoral. »

Avant l’élection, l’opposition songeait « même à retirer son candidat pour discréditer le processus électoral ». Certains bruits couraient à ce sujet.

Washington et ses porteurs de valise locaux utilisent une situation politique que le pouvoir socialiste n’a pas voulu voir venir.
"C'est une situation très délicate. La marge est tellement étroite dans un pays qui est extrêmement divisé que cela va être difficile à digérer politiquement. Il est clairement divisé en deux", a dit à l'AFP le politologue Ignacio Avalos.
Dans ce contexte, le nouveau président peut aussi redouter la convocation d'un référendum révocatoire dans les trois ans. Il suffit à ses détracteurs de réunir 20% de l'électorat sur une motion de défiance pour pouvoir organiser ce vote.

UN SCRUTIN SERRE MAIS POURTANT INCONTESTABLE

"Je n'ai aucun doute sur le résultat du CNE, mais je crois qu'il est important de de rassurer les gens" qui se posent des questions, a déclaré à l'AFP Vincente Diaz, l'un des membres du CNE, pourtant « réputé proche de l'opposition » selon l’AFP.

La mission d'observateurs envoyés par l'Union de nations sud-américaines (Unasur) au Venezuela a, quant à elle, demandé que soient "respectés les résultats" émanant du CNE, "unique autorité compétente" en matière électorale.

"Il va y avoir des manifestations, qui vont devoir cesser à un moment" mais "Maduro doit aussi commencer à gouverner et à faire des gestes", a estimé le politologue Inacio Avalos, interrogé par l'AFP.

On notera encore que le score de Maduro, accepté sans aucun problème lors d’une présidentielle à Washington ou Paris, fait l’objet d’une délégitimisation  dans tous les médias de l’OTAN.

TROP SUR DE LUI, LE PSUV N’A PAS SU MOBILISER

"Beaucoup de personnes ont retourné leur veste, des sales types sans aucune reconnaissance. Ils disent qu'ils sont dans la révolution, mais ce sont des mensonges", pestait lundi Elisabeth Torres, 48 ans, dans le quartier du "23 de enero", un bastion "chaviste".

Pour de nombreux fidèles, l'élection de M. Maduro est garante du maintien des "missions" créées par le défunt dirigeant socialiste, des programmes sociaux financés par la manne pétrolière du Venezuela, détenteur des plus grandes réserves de brut du monde.

Dans le sillage des alliés traditionnels du Venezuela, le Brésil a félicité M. Maduro, après Cuba, dont le régime bénéficie de l'envoi de barils de pétrole, l'Argentine, l'Equateur, la Bolivie, ainsi que le Chili pourtant dirigé par un gouvernement conservateur.
D'autres dirigeants aux relations conflictuelles avec les Etats-Unis, le président russe Vladimir Poutine et celui du Belarus Alexandre Loukachenko, ont exprimé leur félicitations.

II : LE VRAI VISAGE DE L’OPPOSITION PUTCHISTE

"L'extrême droite a pris en otage l'opposition et sème la violence",
- le vice-président Jorge Arreaza,

LE MUD, BLOC ANTI-CHAVISTE, C’EST QUOI ?

Dès ce 10 mars 2013, je décrivais le visage de cette « opposition putchiste », version 2012-2013 …
Le MUD est un bloc anti-chaviste regroupant des partis du centre, de la gauche et de la droite, allant de certains trotskistes à l’extrême-gauche à des groupuscules d’extrême-droite. Sa base sociale est la bourgeoisie chassée du pouvoir par la Révolution bolivarienne.

Le chef de file du MUD Henrique Capriles, déjà l’un des putchiste de 2002, avait déjà accusé le pouvoir de gauche bolivarien "d'abus de pouvoir", qualifiant de "fraude constitutionnelle" la prise de fonction de M. Maduro.
Capriles, candidat du MUD en octobre 2012, avait remporté le plus haut score jamais enregistré par un opposant (44%) face à Chavez (55%).

LA HAINE COMME FERMENT DE L’OPPOSITION

Mais écoutons Ernesto Villegas Poljak, Ministre du Pouvoir Populaire pour la Communication et l’Information de la République Bolivarienne du Venezuela depuis octobre 2012, décrire ce qui unit cette opposition (dans une interview au journaliste Salim Lamrani) : « L’opposition est une fédération d’ambitions et d’intérêts hétérogènes, unie seulement par la haine de Chávez et du peuple bolivarien. Elle est incapable de comprendre que nous vivons une époque différente et qu’il n’y aura pas de retour aux temps passés. Elle est issue des vieux partis politiques, des élites économiques et de l’oligarchie et n’admet pas avoir perdu le pouvoir politique qu’elle considérait comme étant sa propriété exclusive. L’opposition est également marquée un facteur racial et raciste. Elle n’admet toujours pas qu’un noir pauvre se trouve au centre du pouvoir. La haine de Chávez résume toutes les misères morales de la condition humaine : le racisme et la haine de classe, la haine des pauvres. »

LA TENTATION PUTCHISTE

Derrière l’exploitation de cette haine il y a une tentation putchiste permanente, soutenue par Washington et ses réseaux d’action : « C’est la même opposition qui a organisé le coup d’Etat d’avril 2002 et qui a imposé une junte putschiste dont le « Président » [Pedro Carmona Estanga] a prêté serment non pas sur la Constitution mais sur une feuille blanche, car il rejetait notre nouvelle Constitution, et qui a dissous tout les pouvoirs publics. Cette opposition qui a réprimé le peuple suite au coup d’Etat du 11 avril 2002 prétend dicter des conférences sur le concept de la démocratie. »

Le Temps rappelait il y a quelques jours ce putch de 2002 : « En avril 2002, appuyée par les milieux d’affaires et par un fort mouvement de protestation politique » - déjà bien organisé comme celui actuel par les mêmes réseaux spécialisés -, « une coalition de hauts gradés fait un coup d’Etat, s’empare de Chavez, annule la Constitution, proclame un nouveau président. Toutefois, une partie des militaires anti-chavistes refuse de suivre. Les pro-chavistes réussissent à redresser la situation et en 48 heures, avec le soutien massif du mouvement chaviste des bas quartiers, le président élu est rétabli dans ses fonctions. »

LES MERCENAIRES DE LA CIA EN ACTION :
REVOILA OTPOR/CANVAS !

Le coup d’état rampant en cours au Vénézuela, comme celui de 2007, suit les méthodes bien connues des « révolutions de couleur » made in USA (1). Le Vénézuela est depuis dix ans la cible permanente des opérations de déstabilisation organisées depuis les USA, la principale tentative ayant eu lieu lors de la présidentielle de 2007. Sur un schéma similaire à celui des « révolutions de couleur » en Europe de l’Est ou des débuts du « printemps arabe » au Proche-Orient.

On notera que le réseau international OTPOR/CANVAS, financé par les Américains, a une trés active section au Venezuela. OTPOR encadre aussi divers groupuscules vénezueliens, à l’extrême-droite mais aussi à l’extrême-gauche trotskiste – il s’agit d’occuper tout le terrain oppositionnel des mécontents - , comme « the People Liberation Army of Venezuela ». Au sigle anglais PLAV (2), destiné aux medias US…

LE PREMIER COUP DE 2007 A CARACAS

Hugo Chavez est la première cible de l’exportation des « révolutions de couleur » en Amérique Latine. Où un logo clone de celui d’OTPOR a fait son apparition, un « mouvement estudiantin formant la pointe de lance de l’opposition devant l’échec des partis politiques » pro américains.

« Freedom House est au Vénézuéla depuis 2005 (…) Freedom House est une fondation conservatrice étasunienne, qui agit en outre comme « think tank » de la pensée de droite radicale. Il est financé par le gouvernement américain et dit qu’il cherche « fortifier la démocratie » (sic) en étant établi dans des pays avec des gouvernements socialistes. Noam Chomski a dénoncé ses liens avec la CIA ». « LES ÉTATS-UNIS A LA CONQUETE DE L'EST », le documentaire choc de la reporter française Manon Loizeau a fait l’objet d’une diffusion à la TV d’Etat vénéazuelienne.

LES « REVOLUTIONS DE COULEUR » EN DEUX TEMPS :
DES MANIFESTATIONS AU COUP DE FORCE VIOLENT

On oublie souvent le deuxième stade des « révolutions de couleur », lorsque la « révolution non violente » se transforme en coup d’état insurrectionnel. Un des médiamensonges de l’OTAN a été de faire croire largement et durablement au caractère pacifique (sic) de ces insurrections.

La pseudo « encyclopédie » WIKIPEDIA – outil de désinformation des services de l’OTAN – écrit ainsi sans rire : « Les partisans à ces révolutions ont pour la plupart usé d'une résistance non-violente pour protester contre des gouvernements vus comme corrompus et autoritaires et pour promouvoir la démocratie et l'indépendance nationale principalement vis-à-vis de Moscou. Ces mouvements ont adopté une couleur ou une fleur comme symbole de leur mouvement. Ces révolutions sont caractérisées par le rôle important d'organisations non gouvernementales et particulièrement d'activistes étudiants dans l'organisation d'une résistance non violente. »

Dans la réalité, le second stade c’est à l’Est - ou au Venezuela aujourd’hui - l’assaut insurrectionnel violent, l’occupation des bâtiments publics et des parlements. Et en Orient, le transformation en coup d’état puis en guerre civile. Alors arrivent les hooligangs et les skins néofascistes (Géorgie, Ukraine, Belarus, Russie, Venezuela) ou les djihadistes et les forces spéciales de l’OTAN (Libye, Syrie) …

En outre, le modèle de ces coups d’état, Belgrade en 2000, a été précédé d’une vague d’assassinats des cadres du régime de Milosevic. Principalement dans les ministères de force. Il s’agissait de dégager la rue de toute force organisée pour contrer les groupes de choc de l’OTAN. En particulier l’assassinat de Zelino Rajnatovic, le célèbre Arkan, le 15 janvier 2000, avait supprimé celui qui aurait été le plus susceptible de nettoyer la rue de Belgrade pour le gouvernement Milosevic. Avec ses anciens « Tigres », des commandos de choc, et la masse du noyau dur des supporters du club de football « L’Etoile rouge » de Belgrade, dont Arkan était le leader.

Curieusement ce mode opératif en deux stades, que l’on rencontre partout où le coup d’état passe à la phase active réussi, n’a jamais été analysé avant moi.

Voilà le Venezuela et sa Révolution bolivarienne confronté à nouveau  à ces spécialistes du changement de régime made in USA. Le PSUV porte sa part de responsabilité, n’ayant pas su anticiper et trop confiant dans l’ « effet Chavez ».

Luc MICHEL

http://www.lucmichel.net/2013/04/16/luc-michel-focus-venezuela-une-nouvelle-revolution-de-couleur-made-in-usa-est-organisee/

(1) Cfr. Luc MICHEL, PSEUDO REVOLUTIONS DE COULEUR ET SOI-DISANT PRINTEMPS ARABE : LES COUPS D’ETAT DES USA A L’EST ET EN ORIENT DECRYPTES
Sur :
http://www.elac-committees.org/2012/09/28/pcn-info-pseudo-revolutions-de-couleur-et-soi-disant-printemps-arabe-les-coups-d%e2%80%99etat-des-usa-a-l%e2%80%99est-et-en-orient-decryptes/

(2) Cfr. Luc MICHEL, EODE / International Elections Monitoring / VENEZUELA: MADURO CONVOQUE UNE PRESIDENTIELLE APRES LES OBSEQUES DE CHAVEZ
Sur :
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-venezuela-maduro-convoque-une-presidentielle-apres-les-obseques-de-chavez/

 Source : Venezuela : une nouvelle révolution de couleur made in USA est organisée !

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  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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