22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 17:22

 

 


 

 

 

Por Nick Turse/tomdispatch.com


  

Opération spéciales, drones, espionnage, soldats civils, mercenaires et guerre cybernétique

Cela ressemble à une scène sortie d’un film de Hollywood. Par une nuit d’encre, des hommes avec un équipement de combat complet, avec des armes automatiques et des lunettes de visions nocturnes, ont attrapé une grosse corde attachée à ’un hélicoptère Chinook MH-47. Puis rapidement un à un ils se sont glissé dans  un bateau.

Après, « Mike », un Navy SEAL de l’armée qui ne donne pas son nom, se vante face à un sergent des affaires publiques de  l’armée que quand ils sont à leur affaire, les SEAL peuvent faire descendre 15 hommes dans un bateau en 30 secondes ou moins.

Une fois sur le pont arrière, le groupe des « specials op » se divise en escadrons qui fouillent méthodiquement le bateau pendant qu’il se balance à Porta Jinhae. Corée du Sud. Sous le pont et sur la passerelle, les commandos repèrent plusieurs hommes et les menacent de leurs armes, mais personne ne tire. Après tout c’est un exercice d’entraînement.

Tous ces arraisonneurs de bateau sont des SEAL, mais ils ne sont pas tous étasuniens. Certains sont du Groupe Naval de Guerre Spécial n°1 de Coronado, California, d’autres viennent de la Brigade Navale Spéciale de Corée du Sud. Ce groupe armé fait partie de Foal Eagel 102, une armée multinationale de service conjoint. ‘Elle était aussi le modèle’ ‘ et un petit échantillon d’une opération militaire « charnière »» militaire étasunienne fort médiqtisée au Grand Moyen Orient en Asie, une action qui inclut l’envoi d’un contingent initial de 250 marines à Darwin, Australie, le positionnement de bateau de combat au large de Singapour, le renforcement de liens militaires avec le Vietnam et l’Inde, la réalisation d’exercice de guerre aux Philippines (dont une attaque de drones dans ce pays) et le transfert de la majorité des bateaux de l’Armada dans le Pacifique avant la fin de la décade.

Ce modeste exercice d’entraînement reflète aussi un autre type de charnière. Le style de la guerre étasunienne va à nouveau changer de visage. Oubliées les invasions à grande échelle et les occupations avec de larges bases sur le continent eurasiatique : à leur place, imaginez des forces d’opérations spéciales qui agissent indépendamment mais qui forment ou agissent conjointement avec des militaires alliés (si ce ne sont pas directement des proxy armées (mandatées ou de substitution, recrutées pour. NdT) dans des points chauds dans le monde entier. Et joints à ces conseillers, formateurs et commandos de forces spéciales, il faut s’attendre à ce qu’il y ait chaque fois plus de fond et d’efforts qui affluent pour la militarisation de l’espionnage et du renseignement, l’usage des drones, les lancements d’attaques cybernétiques et les opérations conjointes du Pentagone avec des organisations gouvernementales « civiles » toujours plus militarisées.

Une grande partie de cela est mentionné dans les journaux, mais comme tout cela se combine en ce que l’on pourrait appeler le nouveau visage global de l’impérialisme a échappé à l’attentio. Et cependant, cela ne représente rien de moins qu’une nouvelle doctrine Obama, un programme en six points pour la guerre du 21ème siècle, American-style, que l’administration développe et peaufine soigneusement. Son schéma général est époustouflant, on y reconnait un peu des opérations militaires « légères » de Donald Rumsfeld et les opérations de contrinsurrections de David Petraeus, et comme celles-ci elle aura sans doute ses heures de gloire, et comme elle indubitablement elle décevra de manières qui surprendront ses créateurs.

La guerre diffuse

Durant de nombreuses années, les militaires étasuniens ont élu et promut le concept de « l’opération militaire conjointe ». Un hélicoptère de l’armée qui débarque des navy SEAL sur un bateau Coréen résume une grande partie de sa philosophie tactique. Mais pour l’avenir, il semble que nous ayons quelque chose de différent en réserve. Une sorte de version de la guerre diffuse  dans laquelle un Pentagone dominant fusionne ses forces avec d’autres agences gouvernementales – spécialement la CIA, le Département d’Etat, et la DEA (lutte anti narcos) dans des complexes menant des missions sur tous le globe.

En 2001, le secrétaire à la Défense, Ronald Rumsfeld initia sa « révolution des affaires militaires » orientant le Pentagone vers un modèle militaire léger et  de hautes technologies, les forces agiles. Le concept termina tristement dans les villes Irakiennes assiégées. Une décennie plus tard les derniers vestiges de ces derniers échecs apparurent dans la guerre stagnante d’Afghanistan contre une insurrection minoritaire hétéroclite qui ne put être vaincue. Depuis lors deux secrétaires à la défense et un nouveau président ont dirigé d’autres transformations orientées dans le but d’éviter de ruineuses guerres terrestres à grande échelle dans lesquelles les USA ont constamment démontré qu’ils étaient incapables de vaincre.


Sous la Présidence d’Obama, les USA ont étendu et lancé de nombreuses campagnes militaires, la majorité d’entre elles utilisant un mélange des six éléments de la guerre étasunienne du 21ème Siècle. Si nous prenons la guerre US au Pakistan, un puis-né de ce qu’on peut maintenant appeler formule Obama, sinon sa doctrine, Commençant par une campagne d’assassinat par drones, hautement circonscrite et appuyée par des incursions limitées de commandos à travers frontière sous le gouvernement de Bush, les opérations au Pakistan se sont étendues à quelque chose de proche d’une guerre aérienne robotique à grande échelle, complétée par des attaques d’hélicoptères transfrontalières, par des équipes de mercenaires Afghans recrutées par la CIA, ainsi que des missions sur le terrain d’opérations des forces spéciales d’élites, incluant l’incursion des marines qui tuèrent Osama bin Laden.

La Cia a réalisé des missions clandestines de renseignement et de surveillance au Pakistan, quoique son rôle dans le futur puisse devenir moins important à cause de la lente avance des missions du Pentagone. En avril, de fait, le secrétaire à la Défense Leon Panetta annonça la création d’une nouvelle agence d’espionnage, semblable à la CIA, à l’intérieur du Pentagone, , appelée Service de Défense Clandestin. Selon le Washington Post son objectif est d’étendre les « efforts d’espionnage militaire au-delà des zones de guerre.

Durant la dernière décennie, la claire notion de zone de guerre a sombré dans la confusion reflétant le caractère diffus des missions et des activités de la CIA et du Pentagone. Analysant la nouvelle agence et la « tendance aux convergence élargies » entre les missions du Département de la Défense et de la CIA, le Post signale que la diffusion est tout aussi évidente dans les plus hauts niveaux des organisations. Panetta a servi au préalable comme directeur de la CIA, et ce poste est actuellement occupé par un général 4 étoiles retraité Davis H. Petraeus.

Pour ne pas être mis hors-jeu,  l’année passée, le Département d’Etat, au départ le siège de la diplomatie, continua sa longue marche vers la militarisation (et la marginalisation) quand il se mit à combiner une partie de ses ressources avec le Pentagone pour créer le Font Global de Sécurité d’Urgence. Ce programme fournira au Département de la Défense plus d’influence pour diriger les flux de l’aide de Washington vers les forces « recrutées »(proxy) en place comme au  Yémen ou dans Corne de l’Afrique.


Une chose est certaine : la guerre étasunienne (avec ces espions et ses diplomates) s’orient chaque fois plus profondément dans « l’ombre ». Nous devons nous attendre à toujours d’avantage d’opérations clandestines en toujours plus d’endroits et avec plus de potentiel d’effet boomerang dans l’avenir.


Projecteurs sur le « continent noir »


Un lieu où nous verrons affluer les espions du Pentagone au cours des prochaines années : l’Afrique. Sous le président Obama, les opérations sur ce continent ce sont accélérées bien loin au-delà des interventions limitées des années Bush. La guerre de l’année passée en Libye ; une campagne régionale de drones avec des missions depuis des aéroports et des bases à Djibouti, en Ethiopie et aux Seychelles, la nation-archipel de l’Océan Indien ; une flottille de trente bateau dans cet océan en appui d’opérations régionales ; une campagne multi-facettes militaire et de la CIA contre des miliciens en Somalie qui inclus des opérations de renseignement, la formation d’agents somaliens, des prisons secrètes, des attaques par hélicoptères et des incursions de commandos US ; un flux massif d’argent pour des opérations de contreterrorisme dans toute l’Afrique Orientale : une possible guerre aérienne ancien style, réalisée secrètement dans la région en utilisant des avions sans pilote ; des dizaines de millions de dollars en armes pour des mercenaires alliés et des troupes africaines et une force expéditionnaire d’opérations spéciales (renforcée par des experts du Département d’Etat, envoyés pour capturer ou tuer le leader de l’Armée de Résistance des Lords, Joseph Kony et ses hauts commandants en Ouganda, Soudan du Sud, en République Démocratique du Congo et en République Centrafricaine (où des Forces Spéciales des USA ont à présent une nouvelle base) et tout cela ne fait qu’effleurer la surface de la rapide expansion des plans et activités de Washington dans la région.

D’autres efforts militaires des USA sont encore moins connus  qui ont pour fin d’entraîner des forces africaines pour des opérations qui sont à présent considérées comme nécessaires pour les intérêts des Etats-Unis sur le continent. Ils incluent par exemple une mission de la Force de Marine Recon de la Special Purpose Marine Air Ground Task Force 12 (SPMAGTF-12) pour entraîner des soldats de la Force Populaire de Défense d’Ouganda qui fournissent la majorité des soldats de la Mission de l’Union Africaine en Somalie.

Au commencement de l’année, les marines du SPMAGTF-12 ont également entraîné des soldats de le force de Défense du Burundi, le second contingent par sa taille en Somalie, ils ont envoyé des instructeurs à Djibouti (où les USA maintiennent une base importante de la Corne de l’Afrique au Camp Lemonier) et ils se sont rendus au Libéria où ils se sont concentrés la formation des militaires du Liberia techniques de contrôle anti-émeutes, c’est une partie d’un effort dirigé par le Département d’Etat pour reconstruire cette force.

Les Etats-Unis ont aussi réalisé une formation au contreterrorisme et équipé des militaires en Algérie, au Burkina Faso, au Tchad, au Niger en Tunisie. En outre, le Commandement pour l’Afrique des USA (Africom) a planifié 14 grandes manœuvres d’entraînement en 2012, incluent des opérations au Maroc, au Cameroun, au Gabon, au Botswana, en Afrique du Sud, au Lesotho, au Sénégal et dans ce qui pourrait se convertir en Pakistan de l’Afrique, au Nigeria.


Même en incluant cela, on ne couvre pas toute l’ampleur des missions de formation et de conseil des USA en Afrique. Un exemple qui n’est pas inclus dans la liste de l’Africom ; ce fut la réunion organisée par les USA en Afrique ce printemps de 11 nations incluant la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Libéria, la Mauritanie et la Sierra Leone pour participer à un exercice d’entraînement maritime sous le nom de Saharan Express 2012

De retour dans l’arrière-cour.

Depuis leur fondation, les USA ont fréquemment interféré « prêt de la maison », traitant les Caraïbes comme leur lac privé et sont intervenu selon leur bon plaisir dans toute l’Amérique Latine. Durant les années Bush a quelques exceptions près, l’intérêt de Washington pour « l’arrière-cour » des USA perdit de l’importance en comparaison de guerres plus lointaines. Récemment cependant, l’administration Obama a été en intensifiant ses opérations au Sud de la frontière utilisant sa nouvelle formule. Ce qui signifie des missions des drones du Pentagone au fin fond du Mexique pour aider ce pays dans la bataille contre les cartels de la drogue, pendant que des Agents de la CIA et des agents en civil du Département de la Défense furent répartis dans les bases militaires mexicaines pour participer à la guerre contre la drogue dans ce pays.

En 2012 le Pentagone intensifia aussi ses opérations contre les drogues au Honduras. Travaillant depuis la base Morocon et autres camps éloignés de ce pays, les militaires US appuyèrent les opérations honduriennes avec les méthodes qu’ils avaient perfectionnées en Irak et en Afghanistan. En plus, les troupes US ont participé à des opérations conjointes avec des troupes du Honduras faisant partie d’une mission de formation appelée Derrière l’horizon 2012 ; Les Bérets Verts ont également aidé les forces d’Opération Spéciales Honduriennes dans des opération anti- contrebande et une équipe de conseillers de la DEA crée à l’origine pour empêcher le commerce du pavot en Afghanistan a joint ses forces à celles de l’équipe de Réaction Tactique du Honduras, l’unité d’élite de lutte contre les narcos de ce pays. Un aperçu de ces opérations fit la une récemment, quand des Agents de la DEA volant dans un hélicoptère US furent impliqués dans attaque aérienne contre des civils dans laquelle deux hommes et deux femmes enceintes ont été tués  dans la région reculée de la Côte des Mosquitos.

.Moins visibles furent les activités des Etats-Unis en Guyane, par lesquelles des Forces d’Opération Spéciales ont formés des soldats locaux aux techniques d’attaques héliportées. « C’est la première fois que nous avons eu ce type d’exercices avec la participation des Forces d’Opérations Spéciales des USA à une échelle aussi grande, » dit plus tôt dans l’année le colonel Bruce Lovell de la Force de Défense de Guyane à un fonctionnaire de relations publique étasunien. Cela nous donne l’occasion de nous évaluer et de voir où nous en sommes et quelles sont nos lacunes.

Les militaires des USA se sont montrés aussi actifs dans d’autres lieux d’Amérique Latine, finalisant des exercices de formation au Guatemala,  parrainant des missions de construction de la coopération en République Dominicaine, au Salvador, au Pérou, à Panama et parvenant à un accord pour réaliser 19 activités avec l’armée Colombienne pendant l’année qui vient, incluant les exercices militaires conjoints .

Toujours au milieu du Moyen-Orient

Malgré la fin de la guerre en Irak et en Lybie, d’une prochaine réduction de force en Afghanistan et de copieuses annonces publiques au sujet de  son transfert de sécurité nationale en Asie, Washington ne s’est pas retiré, en aucune manière du Grand Moyen Orient. En dehors de la poursuite des opérations en Afghanistan, les USA travaille de manière intensive à la formation de troupes alliées, à la construction de bases militaires et à l’organisation de ventes et de transferts d’armes aux despotes de la région de Bahreïn et du Yémen.

De fait, le Yémen comme, son voisin de l’autre côté du Golf d’Aden, la Somalie se sont convertis en un laboratoire des guerres d’Obama. Là-bas les USA sont occupé à mettre au point leur nouvelle manière de faire la guerre avec des troupes « d’opérations noires » comme le SEAL et la Force Delta réalisant indubitablement des mission d’assassinat et d’enlèvement, pendant que les « forces  blanches » comme les Bérets Verts et les Rangers forment des troupes indigènes et que les avions robots poursuivent et tuent des membres de Al Qaeda et ses affiliés sans doute avec un contingents encore plus secret d’avions sans pilote.

Le Moyen Orient aussi s’est converti  en quelque malheureuse région pilote, ,pour l’émergence d’une ’autre facette de la doctrine Obama : les essais de la cyber guerre. Dans une allocution au style diffus, la secrétaire d’état Hillary Clinton apparu dans une récente Conférence des Industries des Opérations Spéciales en Floride, qui déchaîna l’enthousiasme de son département à l’idée de s’engager dans les nouvelles voies de la guerre Etasunienne. « Nous avons besoin de force d’Opérations Spéciales qui se sentent aussi à l’aise prenant le thé avec les dirigeants tribaux qu’en attaquant un complexe terroriste » dit-elle à l’assemblée. « Nous avons également besoin de diplomates experts en développements qui sont disposés à être vos partenaires. »

Par la suite, Clinton saisit l’opportunité de  mettre en avant les activités en ligne de son département orientées vers des sites Web utilisés par la filiale d’Al Qaeda au Yémen. « Quand apparaissent les messages de recrutement d’Al Qaeda dernièrement, dit-elle, notre équipe avait piratés ces mêmes sites avec des versions altérées qui montrent le coût des attaques d’Al Qaeda pour la population Yéménite. » Elle signala ensuite que cette mission de guerre de l’information a été réalisée par des experts du Centre de Communications Stratégiques de Contreterrorisme du Département d’Etat avec l’aide, ce qui n’est pas surprenant, des militaires et de la communauté du renseignement des USA

Ces modestes efforts en ligne s’ajoutent à d’autres méthodes plus puissantes de cyber guerre employées par le Pentagone et la Cia, incluant le programme récemment révélé « Jeux Olympiques » qui mène des attaques sophistiquées contre les ordinateurs des installations d’enrichissement d’Uranium en Iran, programme développé et utilisé par l’Agence Nationale de Sécurité (NSA) et l’Unité 8200, l’équivalent israélien de la NSA,. Comme dans le cas des autres facettes des nouvelles voies  de la guerre, ces activités se sont initiées durant l’administration de Bush mais se sont accélérées de manière significative sous l’actuel président, qui se convertit en premier commandant en chef Etasunien qui ordonne des attaques cybernétiques soutenues organisées pour paralyser l’infrastructure d’un autre pays.

Des feux de brousses aux sauvages incendies

Sur toute la planète, depuis l’Amérique centrale et du Sud à l’Afrique, au Moyen Orient et en Asie, l’administration Obama est en train de développer ses formules pour un nouveau chemin de guerre étasunienne. Ce faisant, le Pentagone et ses associés du gouvernement, toujours plus militarisés, ont mis en route quelque chose qui va des concepts de la guerre coloniale classique aux technologies les plus pointues.

Les USA sont une puissance impériale sanctionnée par plus de 10 ans d’échec de leurs guerres « à lourde empreinte ». Le bilan est encore alourdit par une économie érodée et inondée de centaines de milliers de vétérans récents – une proportion impressionnante  de 45 % des soldats qui combattirent en Afghanistan et en Irak souffrent d’incapacités relatives à leur service et nécessitent des soins toujours  plus coûteux. Il n’est donc pas surprenant que l’actuelle combinaison d’Opérations Spéciales, de drones,  d’espionnage, de soldats civiles, de guerre cybernétique et combattants mercenaires,  apparaissent  comme une manière plus sure et plus saine de mener des activités belliqueuses. A première vue cela pourrait apparaître comme une panacée pour la santé de la Sécurité Nationale des Etats-Unis. En réalité cela pourrait s’avérer être tout le contraire.

La nouvelle doctrine d’empreinte légère d’Obama semble considérer comme acquis que la guerre apparaît comme une option chaque fois plus attractive et apparemment facile, un point souligné récemment par l’ancien chef d’état-major conjoint Peter Pace « je suis préoccupé par la rapidité  avec laquelle on passe trop facilement à l’usage de la force », dit Pace quand on le consulta sur les récents essais pour simplifier le déploiements de Forces d’Opérations Spéciales en territoire étranger.. « Je suis préoccupé de voir à quel vitesse on facilite trop les réponses faciles – Allons-y, on va leur fiche une claque avec des Opérations Spéciales – au lieu de chercher une réponse peut-être plus laborieuse mais qui donne une réponse dans le long terme »

Le résultat est que le nouveau modèle de guerre étasunienne recèle un très fort potentiel d’embrouilles imprévisibles et de retours de manivelle. La création ou l’activation de petits feux de brousses sur plusieurs continents pourrait conduire à des embrasements d’incendies déchaînés qui se propageraient de manière imprévisible et qu’il serait difficile, sinon impossible, d’éteindre.

Par leur propre nature les petits affrontements militaires tendent à augmenter de tailles et les guerres à s’étendre au-delà des frontières. Par définition l’action militaire provoque des conséquences imprévisibles. Pour ceux qui en doutent, regardez en 2001, quand en un jour, trois attaques de basse intensité, provoquèrent plus d’une décennie de guerre qui se propagèrent à toute la planète. La réaction à ce jour commença en Afghanistan, puis s’étendit au Pakistan, a été détournée vers l’Irak,  a éclaté en Somalie et au Yémen, etc… ; Aujourd’hui les vétérans de ces interventions tentent de répéter leurs douteux succès dans des endroits comme le Mexique, et le Honduras, la République Centrafricaine et le Congo.

L’histoire démontre que les Etats-Unis ne sont pas très doués pour gagner les guerres, ils n’ont plus obtenus de victoire dans un conflit important depuis 1945. Les interventions plus petites ont été un mélange de modestes victoires comme à Panama et Grenade et de résultats ignominieux comme au Liban (dans les années 80)  et en Somalie (dans les 90) pour n’en mentionner que quelques-unes.

Le problème est que l’on ne peut dire de quelle manière pourrait grandir une intervention que quand il est trop tard. Chacune suit un schéma différent : Vietnam, Afghanistan, Irak ont tous commencé relativement petitement, avant de se convertir grandes et ruineuses. La perspective de la nouvelle doctrine d’Obama parait loin de d’être rose, malgré les échos positifs dans la rumeur de Washington.

Ce qui actuellement semble une formule pour une projection facile et à faible coût  pour mener de l’avant la puissance impériale US pourrait rapidement se convertir en un désastre absolu de ceux qui ne sont évident que quand il est trop tard

Nick Turse est historien, essayiste, journaliste d’investigation, éditeur associés de Tomdispatch.com et actuellement aussi professeur à l’Institut Radcliffe de l’Université de Harvard.

 

Source :http://www.tomdispatch.com/post/175557/tomgram%3A_nick_turse%2C_the_changing_face_of_empire/#more  

Version espagnole : 2012 junio 18 « La Historia Del Día

Traduction Anne Wolff

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C
<br /> Blog(fermaton.over-blog.com),No-21. -THÉORÈME HISTORIA. - La chute des empires.<br />
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