La route parcourue |
Campagne électorale : où sont les programmes ? |
Des affiches partout ! |
La presse à huile du centre de transormation |
Paru dans l'étude PNUD 2009 sur le Sud Kivu |
La faculté de Sciences économiques |
Les auteurs de cet article : Camil Bouchard, Gérard Duhaime, Francine Lavoie, Georgia Vrakas, Dominique Arama, Marie-Claude Larrivée, Isabelle Boisvert et Émilie Ruffin
À la fin des années 1800, le gouvernement du Canada interdisait aux autochtones le recours à leur médecine traditionnelle et leurs rites religieux. Puis vinrent les écoles résidentielles. Les enfants y furent portés pensionnaires avec interdiction de parler leur langue : une tentative de génocide culturel dont la loi sur les Indiens adoptée à la fin des années 1880 et revue en 1951 consacre la légalité depuis lors. Cette loi enlève tout droit de propriété résidentielle aux autochtones, les confine à des réserves, les soustrait de toute responsabilité fiscale leur refusant du coup les droits et privilèges de citoyens responsables de leur destin. Cet effort soutenu d’assimilation des autochtones à la majorité Blanche ressemble à s’y méprendre à un apartheid ethnique, infantilise les membres des Premières nations et les piège jour après jour dans une dépendance économique, sociale et culturelle toxique. La suppression systématique de leur culture passe par la négation successive de leur spiritualité, de leur langue, de la relation nourricière avec la Terre. Les réserves sur lesquelles ils sont confinés sont continuellement menacées, perturbées ou inondées dépendant des calendriers de développement économique sur lesquels ils n’ont très souvent rien à dire. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les taux alarmants de suicides et de dépendance aux drogues chez les autochtones et leur méfiance à l’égard d’un système éducatif qui a broyé toute une génération et qui gomme leur appartenance culturelle.
C’est dans ce contexte aussi que s’inscrit l’attitude méprisante du gouvernement Harper dans la mise en tutelle de la municipalité d’Attawapiskat. Ce faisant, le gouvernement laisse entendre que le manque de logements salubres à Attawapiskat est le résultat d’une administration locale incompétente. Il a beau jeu de le faire, la recette est connue : vous refusez l’exercice des responsabilités civiques à un groupe, vous le confinez à des espaces de vie marginaux et insuffisants à ce que ses membres puissent assurer leurs besoins essentiels comme se nourrir, se loger et se vêtir, et vous les financez ensuite selon votre bon vouloir en les accusant de ne pas prendre leurs responsabilités. Cela relève de la plus haute hypocrisie et de la désinformation malfaisante. L’exemple des 90 millions$ versés à la communauté d’Attawapiskat est éloquent à cet égard. Alors que le gouvernement Harper affirme que ces 90 millions$ ont été octroyés pour la construction de logements, il sait pertinemment que ce n’est pas le cas. Cette somme sert à couvrir l’ensemble des programmes sociaux de la communauté : le logement (5,8 millions$), la santé, les écoles, les infrastructures de tout ordre. La somme dévolue au logement est à peine suffisante pour construire 23 logements alors qu’il en manque plus de 200. On induit sciemment une perception de générosité sans bornes du bon gouvernement canadien à l’égard des «Indiens irresponsables».
Durant ce temps, de l’autre côté de la Baie d’Hudson, dans les 14 communautés de la Baie James et de la Baie d’Ungava, les Inuits du Nunavik continuent de s’entasser à qui mieux-mieux dans de petits logements dont il manque encore près de 1000 unités, de l’aveu même du gouvernement québécois. Alors que ce dernier annonce un investissement pour la construction de 500 logements supplémentaires (pour lesquels on espère que Québec honorera ses engagements…) en sus des 340 prévus dans l’entente quinquennale avec Ottawa, le gouvernement Harper refuse toujours de reconnaître ce besoin criant des habitants du Nord. Attawapiskat vit un cauchemar aux yeux de tous. Les villages du Nunavik sont aux prises avec le même problème depuis longtemps et cela engendre des drames qui font quelquefois la manchette puis tombent dans l’oubli, la distance, l’isolement ou l’indifférence faisant leur oeuvre. L’attitude du gouvernement Harper devant la détresse des familles d’Attawapiskat nous fait imaginer le pire pour toutes les autres communautés autochtones. On comprend aisément pourquoi ce gouvernement s’est longuement fait tirer l’oreille avant de signer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le temps est venu de saisir l’ONU du peu de cas que fait le gouvernement canadien de ces droits.
http://www.centpapiers.com/canada-attawapiskat-ou-le-regne-du-mepris/89410
AP Photo/Adrian Wyld, The Canadian Press
LA VIDURE | Naître dans une explosion et finir en implosion!
Carton Rouge : un concept intéressant
Jeunesse opprimée, chômeurs, victimes
Le principe de carton rouge est simple:
1- C'est une tribune des opprimés, le micro est donc libre pour tout le monde. Tu viens, tu le prend et tu défends ton opinion. Tu distribue tes cartons rouges à qui tu veux sans exception.
2- c'est sans protocole , pas d'experts : seul le peuple est expert de sa misère, de son chômage et sa répression
3- Chacun utilise la forme d'expression qui lui convient: speech, chant, danse, dessin, etc.
Date: samedi 20 juillet 2013
Lieu: plateau Omnisports du secteur 21 (Tampouy)
Heure: 19h
Sortons nombreux pour dire non au sénat,
à une éventuelle modification de l’article 37 etc.
MSV-Burkina
"yiikignan'' (débout)
.
ANDRÉ LEFEBVRE
Étant un fervent téléspectateur des émissions sur l’histoire du Canada (et de l’histoire en général). Je trouve révoltant que l’on puisse mettre l’accent sur cette histoire selon la vision des USA, de l’Angleterre ou de la France. Quant à la version « québécoise », elle s’avère trop souvent tirée de ces « sources » biaisées par leurs intérêts particuliers, sinon, elle ne commence que depuis une centaine d’années. Ce qui confirme que nous avons perdu nos « sources » en tant que « nation ».
La réalité est que notre histoire est celle des Amérindiens et des « Canayens »; et de personne d’autre; le reste n’est que du « périphérique ». L’histoire d’un peuple n’est pas un grand tissu de soie flamboyant vaguement vu de loin; c’est plutôt le travail déployé peu à peu sur chacun des petits liens tissés pour produire cette soierie. Ce tissage graduel est facile à trouver dans l’histoire des familles canadiennes.
Se révolter, vous me direz, c’est bien beau; mais « agir » contre ce qui nous révolte est beaucoup mieux. Je cesse donc de me plaindre et je raconte la vraie histoire du Canada, c’est-à-dire : l’Origine de ma « Nation ».
Sa découverte :
La découverte du Canada tient surtout à l’exploration du fleuve St-Laurent. Débarquer à Terre-Neuve n’est pas « découvrir le Canada ». Tout comme de débarquer sur l’île de Manhattan n’est pas « découvrir l’Amérique ».
Le premier Français qui navigue dans l’embouchure du Fleuve St-Laurent n’est pas Jacques Cartier; c’est Thomas Aubert de Rouen en 1508, capitaine du vaisseau La Pensée. Il ramène 7 Amérindiens Micmac à Dieppe en 1509 et apporte l’information de riches pelleteries dans le pays. Par contre, en 1534, c’est bien Jacques Cartier qui explore minutieusement le Fleuve St-Laurent. Lors de son deuxième voyage, en 1535, il se rendra jusqu’au site du futur Montréal, appelé à l’époque Hochelaga, où des Iroquois ont un village fortifié d’une cinquantaine de « longues maisons ». Revenant à Stadaconé (Québec), autre village Iroquois, il y reste pris dans les glaces et doit y passer l’hiver. Les Européens sont sauvés, in extremis, du scorbut par une « médecine » amérindienne de cèdre blanc appelé « Annedda ». Au printemps il amène le chef Iroquois Donnacona avec ses deux fils et sept autres guerriers pour les « présenter » à François 1er. Aucun des Amérindiens ne reviendra au Canada. Certains, semble-t-il se marièrent en France.
L’installation des Iroquois à Hochelaga et Stadaconé est pour contrôler les voies de commerce Amérindien d’Amérique du Nord. Ils y resteront jusque vers 1600. Ils déménagent vers l’Ouest et le Sud-ouest, là où le climat et la survie sont meilleurs et où le contrôle du commerce est aussi efficace.
Le troisième voyage de Cartier, en 1540, est sous le commandement de Larocque de Roberval, Huguenot (protestant) et corsaire mais « homme de cour » et courtisan de François 1er. Fatigué de l’attendre, Cartier part en premier et se rend à Stadaconé (futur Québec), habitation Iroquoise de 500 personnes qu’il connait déjà. Lors de son retour en 1542, il rencontre Roberval à Terre-Neuve qui le somme de revenir sur le Saint-Laurent. Cartier n’en tient pas compte et retourne en France avec sa cargaison de pyrite de fer et de quartz qu’il croit être de l’or et du diamant. Cartier meurt le 1er septembre 1557 probablement de la peste. Il laisse ses écrits « Relations » dont les manuscrits originaux sont perdus.
Fondation de Québec en 1608 :
Après avoir fondé un poste de traite à Tadoussac en 1603, Champlain comprenant l’importance de disposer d’un établissement permanent pour la traite des fourrures, fonde Québec en 1608. Voilà, exactement, la raison principale de la fondation de notre belle ville de Québec. Vous avez bien lu : la traite des fourrures.
Remarquez que Pierre Dugas de Mons, Huguenot inconnu mais en réalité plus important que Champlain, avait déjà établi un comptoir à Tadoussac en 1599 avec son copain Pierre Chauvin de Tonnetuit. Tous les deux sont « Réformistes » (Protestants) et reçoivent, du roi Français Henri IV, le monopole du commerce des fourrures. Seulement cinq des seize hommes survivent au premier hiver de 1600. Leur monopole dure jusqu’en 1607. Dugas de Mons, ne voulant pas perdre les avantages de la traite des fourrures, tout en gardant le titre de Lieutenant général pour la Nouvelle France, s’organise et finance alors Champlain pour que celui-ci vienne installer un établissement, où il le voudra bien, sur « la grande rivière du Canada ». Champlain choisit le site de Québec en 1608.
Seul Henri IV pensait à une colonie française en Amérique; les autres ne faisaient qu’en parler. Le roi de France souhaitait-il créer un refuge pour les Huguenots de son époque? C’est possible puisqu’il avait été Huguenot lui-même et, pour accéder à la royauté de France, avait déclaré en 1593 : « Paris vaut bien une messe! ». Il avait déjà, précédemment, changé de religion temporairement, lors du massacre de la St-Barthélémy en 1572. Ce massacre (60,000 personnes tués en trois jours) était suffisant, j’ai l’impression, pour faire penser au roi de déménager les Huguenots hors de France. Mais Henri IV, soutenant les Huguenots, est assassiné en 1610 et les Jésuites, appuyés auprès du roi par le P. récollet Le Baillif, viennent veiller sur la « catholicité » et ne laissent pas la colonie être envahie par les « réformistes ». La réalité est que les Jésuites importent la guerre des religions en Amérique. Ils encouragent constamment les « raids » contre la Nouvelle Angleterre « protestante » tout en « moussant » les affrontements entre les autochtones qui « reçoivent » leur message apostolique et ceux qui n’en veulent rien savoir. Mais encore là, cela fait partie du « périphérique » de notre histoire. Nous l’avons traversé avec les résultats obtenus.
Au printemps de 1609, sous Champlain, il ne reste que 7 Français dans l’habitation de Québec. Un bon matin, les Algonquins arrivent pour obliger Champlain à remplir sa promesse de les assister dans leur lutte contre les Iroquois. C’est alors que commence la « merveilleuse » histoire officielle de la Nouvelle France. Champlain décide de participer à ce qu’il appelle lui-même, « la guerre » entre ses amis Algonquins et les « barbares » Iroquois. Et quelle guerre ce fut, mes aïeux! Champlain, rassemblant tout son courage et survoltant celui de son armée, composée de deux autres compagnons, triés sur le volet parmi les six qui avaient survécu à l’hiver, se lance dans la mêlée pour « sauver » l’établissement de la Nouvelle France qui, on le conçoit facilement, était menacé, ce jour-là, par les Algonquin eux-mêmes, si Champlain refusait de les suivre.
Seigneur Jésus, faites que nous n’ayons plus jamais à vivre une telle épreuve comme la guerre de ce jour-là! Imaginez seulement… trois coups d’arquebuses…Bang! Bang! Bang! Et …c’est fini! Cette guerre fut, si vous y tenez absolument, « grandiose »; sauf qu’il est, on doit l’admettre, complètement ridicule de rapporter l’histoire de cette façon. Ajoutons qu’en 1615, Champlain, avec une armée de Hurons, sera battu par les Iroquois; ce dont on ne parle pas beaucoup.
La réalité est que la gé-guerre en question n’est qu’une tentative des Algonquins pour transformer, à leur profit, la chaîne du commerce nord-américain, établi entre les différentes « ethnies » amérindiennes depuis des centaines d’années. Les Iroquois, pratiquant l’agriculture plus que les autres tribus parce que leur territoire est plus productif, contrôlent en grande partie tout ce commerce. Ils le contrôlent puisqu’ils sont plus riches en produits d’échange. Ils sont, d’ailleurs, socialement beaucoup mieux organisés, plus sédentaires, etc.
Champlain, avec ses deux autres détenteurs de « bâtons du tonnerre », est donc, naïvement entraîné à détruire la structure commerciale des Amérindiens de tout l’Amérique du nord. Les Iroquois prendront 100 ans à pardonner aux Français, cette attaque sur leur réseau d’échanges. En ce sens, ce furent trois coups d’arquebuse historiques; je vous le concède.
Par contre, lorsque les « Canayens » apparaissent dans l’histoire, quelques années plus tard, les Iroquois reconnaîtront leur valeur et leur sens de l’équité individuel, et adopteront le plus de Canayens possible dans leur tribus, suite aux escarmouches et enlèvements. Ils ne refuseront jamais, non plus, de traiter avec des coureurs de bois « Canayens » pendant qu’ils combattent les autorités françaises. Les « coureurs de bois », quant à eux, vendent leurs fourrures en grande partie, en Nouvelle Angleterre où ils obtiennent de meilleurs prix et de meilleurs produits. La seule « denrée » française supérieure à l’anglaise est la poudre à fusil qui est de meilleure qualité.
Remarquons tout de suite qu’il n’existe qu’une seule « nation » amérindienne composée de plusieurs ethnies, quoi qu’en dise Mathieu Bock-Coté ou qui que ce soit d’autre. Tout comme il y a actuellement une seule nation « québécoise » composée, elle aussi, de plusieurs « ethnies ». Diviser les Amérindiens en plusieurs « nations » n’est que pour mieux les soumettre au contrôle gouvernemental. C’est peut-être le même but visé pour les Québécois, qui sait? Peut-être apprendrons-nous bientôt que la Province est composée d’une nation outaouaise, d’une nation montréalaise et d’une nation gaspésienne, sans oublier Québec et Rimouski.
Mais qui a fait apparaître les premiers « Canayens »?
C’est là où on doit créditer mille mercis à notre ami Français, Samuel de Champlain. C’est lui qui fut, sans le vouloir et par intérêt commercial, le « créateur » de la nation « canayenne ».
Dans l’habitation de Québec, l’un des survivants à l’hiver 1609 s’appelle Étienne Brulé. C’est un jeune homme de 16 ans. En l’année de 1610, Champlain l’envoie hiverner chez ses amis Algonquins, sous la protection du chef Iroquet, toujours en fonction de la traite des fourrures. Étienne découvre la vie « sauvage » et append la langue des Algonquins. Il devient ainsi le premier « truchement » de Champlain. Il vivra chez les Hurons, qui sont des Iroquoiens, par la suite.
Mais le jeune Français s’est complètement transformé lors de cet « apprentissage ». Il a adopté la mode de vie des « sauvages ». Il a découvert et prit goût à la liberté individuelle totale et à la fraternité presqu’inconditionnelle existant chez ces peuplades supposément « non civilisée». Leur « barbarie » est étonnamment basée sur le respect de l’individu et les aptitudes personnelles de chacun. C’est alors qu’Étienne Brulé devient « Canayen »; autrement dit : il adopte la « nationalité » des gens qui vivent au Canada. Doit-on ajouter que ces gens sont les « Autochtones » amérindiens? Pour plusieurs d’entre nous, c’est une prise de conscience nécessaire. La « Patrie » d’Étienne Brulé est dorénavant le Canada et non la France. Il s’est joint à la nation « Autochtone ». C’est donc l’amalgame des Amérindiens avec les « Canadiens francophones » qui a produit la nation « Canayenne ». Amérindiens et « anciens Français » sont donc ceux qui sont « Canayens ».
C’est pourquoi, qu’à partir de ce jour, Champlain n’a plus d’emprise sur lui et doit se contenter de ce que Brulé veut bien lui donner comme renseignement. Brulé n’est ni le « premier Ontarien », ni le « premier Français » à parler Amérindien; il est surtout, le « premier canayen » qui adopte la nationalité des Autochtones. Il ne fut pas le seul, loin de là. On peut nommer, entre autres, Nicolas Marsolet (1613), Jean Nicollet (1618), Olivier Letardif (1618), Thomas et Jean Godefroy (1626), François Marguerie, Jacques Hertel et un certain Gros-Jean, mentionné par Champlain. Il est difficile d’imaginer les aventures merveilleuses, dangereuses et héroïques que durent vivre ces premiers « Canayens » pour défendre les Récollets qu’ils mènent à travers le pays sans que leur nom soit même mentionné. Il est difficil pour l’histoire officielle de vraiment cacher ces « Canayens ». Par exemple; ceux qui ont vu le film « Robe noire » ont dû remarquer ce jeune homme sans inhibition qui accompagne le missionnaire dont l’esprit est constamment torturé par sa Foi et ses préjugés. Ce jeune homme est un « Camayen ».
Lors de la prise de Québec par les frères Kirke en 1629, Étienne Brulé, Nicolas Marsolet, Jacques Hertel, Jean Nicollet, Jean etThomas Godefroy et quelques autres restent au Canada devenu leur « Patrie ».
Un autre personnage de notre histoire, d’une importance considérable, est Louis Hébert qui arrive en Acadie en 1606. Il doit quitter en 1607 pour revenir de 1610 à 1613 où les Anglais, cette année-là, le renvoient, encore une fois, en France. Il revient avec Champlain en 1617. Cette fois-ci, sa femme, Marie Rollet, et ses trois enfants l’accompagnent. Il vient « s’établir » à Québec au lieu d’en Acadie.
La même année, sa fille Anne Hébert épouse, à Québec, Étienne Jonquest qui décèdera deux ans plus tard. La jeune mariée ne survit pas à son premier accouchement en 1619 et l’enfant meurt l’année suivante. En 1621, le 26 août, sa deuxième fille, Guillemette, épouse Guillaume Couillard arrivé au Canada en 1613 à l’âge de 22 ans. Ils auront dix enfants. Guillaume couillard sera le premier Canayen à mettre les bœufs derrière une charrue. Souvent, ceux qui l’avaient précédé, faisaient le contraire.
Louis Hébert décède durant l’hiver de 1627 et est inhumé à Québec le 25 janvier. Sa veuve Marie Rollet, épouse Guillaume Hubou nouvellement arrivé, le 16 mai 1629. Quatre mois plus tard, le 14 septembre, la famille Hébert de Marie Rollet demeure au Canada lors de la prise de possession de Québec par les frères Kirke qui sont des Huguenots français réfugiés en Angleterre. Curieusement, c’est en 1627 que les autorités françaises décrètent que les Huguenots ne peuvent plus venir en Nouvelle France; et c’est en 1628 que les frères Kirke, Huguenots et corsaires, tentent de prendre Québec. Ils ne réussiront qu’à la deuxième tentative l’année suivante. Cette volonté des corsaires Huguenots de prendre Québec est assez concevable lorsqu’on remarque que les principaux « fondateurs » de la Nouvelle France, Du Gua de Monts, Pierre Chauvin de Tonnetuit et Guillaume de Caen, étant ceux qui ont payé de leurs deniers pour l’établissement de la colonie, sont des Huguenots. Les Kirke voulaient-ils créer un pays-refuge Huguenots eux aussi? Si oui, l’entente France-Angleterre les en empêchera et ils devront remettre la colonie à la France trois ans plus tard.
Les autres familles, qui restent elles aussi, sont : 1) Guillaume Couillard avec sa femme Guillemette Hébert et ses trois enfants Louise, Marguerite et Louis, 2) Nicolas Pivert avec sa femme Marguerite Lesage et une nièce dont on ne connaît pas le nom, 3) Pierre Desportes avec sa femme Françoise Langlois et leur nièce (de nom inconnu), 4) Abraham Martin avec sa femme Marguerite Langlois (sœur de Françoise Langlois de Desportes) et leurs trois enfants dont au moins deux, Eustache et Marguerite, sont nés au Canada et 5) le chirurgien Adrien Duchesne et sa femme. Telles sont les premières familles à choisir, elles aussi, cette nationalité « canayenne » et laisser tomber la citoyenneté française. Ajoutons, encore une fois, à la liste des premier vrais « Canayens » qui ne sont plus du tout Français en 1629 et qui se réfugient chez leurs « frères » amérindiens : Étienne Brulé, Nicolas Marsolet, Thomas et Jean Godefroy, Jean Nicolet, Jacques Hertel, Olivier Le Tardif, Jean Manet (probablement le fameux Gros-Jean) et Jacques Richer, tous « truchements » de Champlain.
Lorsque l’Angleterre remet le Canada et l’Acadie à la France, en 1632, une partie considérable des « politiciens » français ne veulent pas les reprendre et font pression sur le roi. Champlain doit plaider sa cause au Cardinal de Richelieu qui finit par lui donner raison. Par contre l’opposition à posséder le Canada, demeurera active en France jusqu’à la « conquête », où les « Canayens » de Québec, pour des raisons économiques, ouvriront les portes de la ville aux Anglais sur le point de lever le siège.
Au retour de Champlain, le 22 mai 1633, il retrouve cette nationalité « canayenne » sans y porter tellement d’attention. Étienne Brulé, sur lequel il avait déjà perdu tout contrôle est décédé, tué par des Hurons. Évidemment, il n’a pas plus d’emprise sur les autres « Canayens »; mais arrivant avec plus de 200 Français qui tournent autour de lui, il ne s’en rend pas vraiment compte. Il décède deux ans plus tard le 25 décembre 1635.
La semence des « Canayens » commence alors à prendre souche. Ce sont définitivement les Amérindiens qui feront croître les racines de ce nouveau peuple. Ils seront les grands éducateurs méconnus, sinon reniés, de la nation « Canayenne ». Leur importance dans notre histoire ne peut plus être occultée. Les Amérindiens se révèlent de vrais « frères » de notre nation. Ils nous enseignent le respect de soi et de celui des différences chez les autres. Ce qui est totalement absent de la culture européenne de l’époque. Ils nous apprennent l’amour de la vie en nous faisant apprécier le plaisirs des risques mortels. Ils nous éduquent à vivre en symbiose avec et dans le respect des lois de la nature. Ils firent de nous des « Hommes » à caractères distincts. Ce sont eux qui sont responsables de l’existence d’un peuple reconnu mondialement pour son honorabilité, sa soif d’équité, son sens de la négociation pour la paix et son respect des différences. Caractéristiques canadiennes étant continues jusqu’à tout dernièrement.
La philosophie amérindienne est basée sur une logique indiscutable qu’on s’est empressé de qualifier faussement de « religion ». Une religion est basée sur la Foi; les Amérindiens basaient leur philosophie sur un seul « fait » : la « survie ». Pour eux, il existe deux influences opposées dans la nature : une influence ayant un résultat positif pour la survie qu’ils appellent « le Maître de la vie » et une influence négative, nommée « Manitou ». Ils tentent d’amoindrir les effets de l’influence du « Manitou » en lui faisant de petites offrandes; mais savent bien que le Manitou, le plus souvent, ne fait « qu’à sa tête » et ils l’acceptent tel qu’il est. C’est de que l’on appelle aujourd’hui: de l’objectivité. Quant au « Maître de la vie », ils ne voient pas la nécessité d’essayer de l’influencer puisqu’au départ, « il est bon ». Ce qui est parfaitement « rationnel ». Quoi de plus « logique » comme raisonnement, et quel bouclier pour la liberté de pensée individuelle.
Quant à leurs danses culturelles, elles ne sont pas des « offrandes » à qui que ce soit, mais des moyens de motivation pour l’ensemble des individus vers un but envisagé. Une sorte de « réchauffement de l’auditoire ».
Ces supposés « sauvages » voient et acceptent les choses telles qu’elles sont. Le « Canayen » sera quelque peu marqué par cet « enseignement » de la logique Amérindienne; d’où sa soif d’équité et sa prédisposition pour la négociation et la paix. Sans oublier sa « patience » durant les périodes difficiles. Patience qui sera considérée par les Européens intransigeants comme de la soumission et du manque de caractère.
C’est dernières années nous nous sommes laissé entraîner vers une position plus belliqueuse envers tout ce qui n’est pas « comme nous », ainsi qu’envers ceux qui refusent de reconnaître que nous détenons le seul système social « valable ». Il est clair que nous avons rejeté le « respect des différences »; ce qui nous pousse, inconsciemment, à rejeter notre propre « différence ». Notre gouvernement actuel nous fait perdre l’honorabilité internationale que nous avions acquit au cour de notre histoire, pour nous « fondre » dans le principe anglo-saxon qui exige la soumission des autres à ses idées, au prix de massacres de femmes et d’enfants innocents. La « Sainte inquisition » espagnole est devenue l’inquisition démocratique « politically correct » occidentale parrainée, depuis les débuts de son histoire, par les USA. La honte devant nos ancêtres devrait nous submerger individuellement. Si ce n’est pas le cas, c’est que l’âme de notre nation est morte.
Pour ceux que la honte touche, il est urgent de réagir. Il est plus que probable que nous ayons à revenir vers nos frères amérindiens pour créer une « prise de position » de puissance suffisante pour contrer cette tendance « élitiste » irresponsable et moyenâgeuse.
À suivre
André Lefebvre
J'ai décidé de vous présenter ce texte malgré quelques inexactitudes, le livre présenté ici comme une nouveauté date d'il y a quelques 20 ans, et la littérature indigène du nord compte de nombreux représentants, meilleurs les uns que les autres, de Welch à Owen en passant par Power, Momaday... , ..., ..., et l'incontournable Sherman Alexie dont un des livres "Indian Blues" reprend un thème évoqué ici... la récupération dénaturée de la culture indigène pour des motifs de lucre. Un phénomène récurrent, et il faut dire que la littérature indigène fourmille d'anecdotes croustillantes qui se moque de cet engouement caricatural.
Même la traduction du titre "Ohitika Woman" en "femme sioux", témoigne de la méconnaissance de l'éditeur francophone, sioux étant un nom péjoratif donné par leurs ennemis Ojibwe aux lakotas et qui signifie Serpent ou ennemi.
Ceci ne change rien à la qualité du témoignage de Mary Brave Bird, quelques pages d'une histoire trop peu connue et j'ai apprécié ses ouvrages et sa personnalité, sa sincérité, son humour...
‘Essayez d’imaginer un mode de vie où la terre, le logement et l’alimentation sont gratuits, et où il n’y a ni dirigeants, ni patrons, ni politique, ni crime organisé, ni impôts, ni lois. Ajoutez à cela l’avantage de faire partie d’une société où tout est partagé, où il n’y ni riches ni pauvres et où le bonheur ne signifie pas l’accumulation de biens matériels’ Kevin Duffy (Children of the forest)
A l’opposé de Descartes qui réservait l’âme aux humains en déclenchant ‘la querelle sur l’âme des bêtes’ (cf. premier encart), « les Achuar de l’Amazonie équatorienne, par exemple, disent que la plupart des plantes et des animaux possèdent une âme similaire à celle des humains, un faculté qui les range parmi les ‘personnes’ en ce qu’elle assure la conscience réflexive et l’intentionnalité, qu’elle les rend capable d’éprouver des émotions et leur permet d’échanger des messages avec leurs pairs comme avec les membres d’autres espèces dont les hommes » (Descola 1996). Georges Lapierre écrit dans ‘Le mythe de la raison’ : « L’idée d’une réciprocité possible ne nous vient pas à l’esprit, nous n’envisageons qu’un rapport d’appropriation. Chez les Indiens d’Amazonie ou du Grand Nord, tout rapport est un rapport d’échanges ; tous ces rapports d’échanges actualisent une vie sociale élargie entre les hommes, les plantes et les animaux. A tous ceux qui participent ainsi aux échanges est reconnue la qualité de sujet dans une relation réglée par une convention partagée, un contrat social, en quelque sorte. »
(...) Tout cela se traduit, sur le plan de la vie économique, par le refus des sociétés primitives de laisser le travail et la production les engloutir, par la décision de limiter les stocks aux besoins sociopolitiques, par l’impossibilité intrinsèque de la concurrence –à quoi servirait, dans une société primitive, d’être riche parmi les pauvres ?- en un mot, par l’interdiction, non formulée mais dite cependant, de l’inégalité.…(...)
Pierre Clastres
Pour lire la suite et faire une promenade dans le monde de Kamala, la Louve et de sa famille adoptive.
La commémoration qui s'est tenue ce lundi 14 mai à l'Université de Tel-Aviv est historique. Au lieu de fêter la journée d'indépendance d’Israël, les étudiants ont organisé une initiative pour se souvenir de la Nakba, soit la catastrophe vécue par un peuple palestinien, déraciné et dépossédé, après la création de l’État israélien en 1948.
Organisée place Antine, à l'entrée de l'université, cette cérémonie est une initiative des étudiants du Hadash, cette coalition menée par les communistes, mais a su rassembler large puisque près d'un millier d'étudiants, juifs et arabes, sont venus se souvenir de ce moment douloureux de l'histoire du peuple palestinien.
Un acte courageux car depuis la « Loi sur la Nakba » adoptée en mars par la Knesset, toute commémoration de la journée d'indépendance Israélienne comme un jour de deuil est un délit.
Devant la mobilisation étudiante, l'Université a toléré cet événement tout en y posant des conditions draconniennes : refus de l'emplacement initial près du bâtiment des sciences sociales, rémunération des agents de sécurité de l'université par les étudiants, ou encore interdiction d'afficher des posters, signes distinctifs ou des drapeaux.
La cérémonie s'est déroulé de façon sobre avec la lecture d'un poème de l'écrivain Palestinien Mahmoud Darwich, une minute de silence, et une lecture alternative de la prière « Yikzor », réservée traditionnellement aux soldats morts au front.
Elle n'a été perturbée que par une contre-manifestation organisée par une petite centaine de militants de l'extrême-droite sioniste qui ont insulté les manifestants, leur lançant des « Retournez en Syrie », « Non à l'islam fasciste » ou encore « Traîtres de gauchistes ».
Toutefois, la manifestation, par son nombre et son caractère œcuménique n'en fut pas moins une réussite. Car la commémoration n'a pas été conçue comme une manifestation communautaire, mais bien comme une démonstration d'unité entre Juifs et Arabes autour d'une catastrophe humaine :
« Il s'agit d'une idée nouvelle, une cérémonie dans un cadre universitaire pas seulement pour les étudiants Arabes mais pour tout le monde », déclarait avant l'initiative Safi Kadaan, étudiant en sociologie et un des organisateurs.
« Nous parlons d'une catastrophe dont toute l'humanité doit être consciente. Le contexte historique sera présenté lors de la cérémonie, aucun hymne ne sera joué, car il s'agit d'une question humaine, pas seulement d'une question nationale. », a ajouté Safi Kadaan.
Autre organisatrice de l'initiative, membre du Comité central du PC d’Israël, Noa Levy, étudiante en droit, abonde dans le même sens, insistant sur la reconnaissance de cette tragédie :
« L'idée derrière la cérémonie, c'est qu'il y ait une reconnaissance concrète des souffrances et de la douleur qu'a causé le gouvernement à ces gens qui vivaient sur ces terres. C'est moins une question politique-nationale, et plus une question de reconnaissance de la tragédie qui s'est déroulé ici ».
L'occasion de conclure pour elle sur la nécessité de renforcer l'unité entre Juifs et Arabes contre les partisans du statu quo colonialiste :
« Chaque année, diverses formations politiques organisent des initiatives centrées sur la Nakba, dans une tentative d'en faire le point central des relations entre Juifs et Arabes dans le coin. Ce qui n'a jamais été fait, et l'heure est venue de le faire, c'est de commémorer la Nakba d'une autre façon, la rendant accessible au public Israélien – un événement pour se souvenir de la tragédie et des grandes souffrances endurées par ceux qui étaient ici avant 1948, nombre d'entre eux y vivant encore ».
http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Cri du Peuple : http://www.mleray.info/article-les-etudiants-de-l-universite-de-tel-aviv-bravent-la-loi-israelienne-et-commemorent-la-nakba--105324213.html
Lettre ouverte au Premier Ministre, chef du gouvernement
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Permettez-nous, au nom de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO), une structure née le 24 mars 1992, regroupant 2295 organisations de base et ONG de femmes, présente sur toute l’étendue du territoire national, dans la sous- région et en Europe, jouissant de deux statuts consultatifs, celui des Nations Unies et de l’Union Africaine, de vous féliciter pour le choix porté sur votre auguste personne pour diriger la transition dans notre pays.
Egalement, Excellence, c’est avec un grand plaisir que nous avons accueilli la mise en place de votre gouvernement. Cependant, la CAFO, toujours fidèle à sa mission de défense des intérêts des femmes, consciente de son rôle de veille et de contrôle citoyen, ainsi que de sa force de participation responsable, voudrait attirer votre attention sur la faible présence des femmes au sein de votre équipe gouvernementale.
En effet, Excellence Monsieur le Premier ministre, nous tenons à vous rappeler que la représentation équitable des deux sexes dans la gestion des affaires publiques est non seulement une exigence fondamentale de développement, mais aussi un droit. C’est pourquoi, pour la CAFO, la présence des femmes aux instances de prise de décision dans le contexte actuel que vit notre pays est un besoin réel et une nécessité absolue.
Excellence Monsieur le Premier ministre, nous sommes conscientes des exigences en termes de résultats que vous devriez atteindre, mais nous sommes également convaincues que des femmes compétentes et douées existent dans notre pays.
L’avantage c’est qu’elles peuvent apporter une valeur ajoutée à la gouvernance de cette Transition qui, en plus de la compétence technique, nécessite des qualités spécifiques que nous retrouvons chez elles à cause du rôle et des responsabilités qu’elles jouent dans notre société.
Excellence Monsieur le Premier ministre, nous savons que cette forme de revendication d’un droit et de dénonciation d’une discrimination faite à l’égard des femmes est souvent perçue dans nos milieux, comme un combat élitiste et importé, or, nous nos références ne sont ni occidentales ni d’ailleurs, seulement nous savons que même les sociétés africaines assignent traditionnellement aux femmes le devoir de participer à la gestion de leur communauté tant au plan social et économique que sur le plan culturel et politique.
En demandant la pleine participation des femmes aux instances de prise de décisions de ce gouvernement spécial de Transition, les femmes maliennes membres de la CAFO n’ont fait que conforter leur africanité. C’est à ce titre que la CAFO s’est contentée de cet avantage socioculturel puisé dans notre terroir pour formuler cette demande en vue d’une participation équitable de tous (citoyens et citoyennes), surtout dans ce contexte de conflit et de trouble démocratique dont les effets pervers sont portés lourdement et injustement par les femmes.
Excellence Monsieur le Premier ministre, il n’y a pas de démocratie, ni d’équité ni de justice sociale dans un pays quand le critère de choix ne prend pas en compte l’équité et l’égalité du genre. C’est contre l’instauration de ce modèle de partage de responsabilités que les Maliennes se sont sacrifiées en Mars 91 et continuent toujours de se battre, car il est temps de joindre l’acte à la parole et de prendre des initiatives pour la promotion des droits citoyens des femmes pour consolider la démocratie nationale. Cela d’autant plus que notre pays a ratifié différents textes, notamment le Protocole Additionnel à la Charte Africaine des droits de l’Homme relatif aux droits des femmes, le Plan d’Action de la CEDEAO sur l’égalité Homme/Femme, les Résolutions 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur Femmes–Paix et Sécurité. Le respect de ces engagements pris devrait se refléter impérativement dans le choix qui a prévalu lors des consultations pour la mis en place d’un tel gouvernement.
Excellence Monsieur le Premier ministre, les femmes doivent bénéficier des mêmes chances et opportunités pour faire leurs preuves dans l’action publique, car seule une participation égale des hommes et femmes à tous les paliers de décision peut permettre d’atteindre l’équilibre nécessaire au bon fonctionnement et à la restauration réussie de notre démocratie actuelle. Aujourd’hui, compte tenu du rôle que jouent les femmes, notre pays doit compter sur le potentiel de sa population féminine pour amorcer vrai changement démocratique.
Enfin, Excellence Monsieur le Premier ministre, en faisant le vœu pieux pour que vous réussissiez cette mission, les femmes de la CAFO espèrent que le courage et le patriotisme, qui vous ont motivé pour accepter cette mission exaltante et difficile, vous guideront dans vos choix et actions futures pour que cette occasion ne soit pas manquée.
La Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali (CAFO) ne ménagera aucun effort pour vous apporter tout le soutien requis pour la réussite de cette phase très décisive de la vie de notre Nation.
Tout en souhaitant plein succès à vous et à toute votre équipe, nous vous prions, Excellence Monsieur le Premier Ministre, de recevoir l’expression de notre très haute considération.
Bamako, le 30 Avril 2012
CE TEXTE VOUS A ETE PROPOSE PAR PAMBAZUKA NEWS
A lire aussi ce document poignant, échange de lettres de deux femmes fortes et courageuses, de deux femmes sensibles et intelligentes et aussi d'une grande sagesse. Cette valeur baffouée dans nos contrées.
Un document poignant, un document qui témoigne une fois de plus de de qui nous unis de cette sensibilité commune, de cette intelligence commune de notre monde et de ce désir partagé de vivre en paix débarassés des exploitateurs, des dictateurs.
La route parcourue |
Campagne électorale : où sont les programmes ? |
Des affiches partout ! |
La presse à huile du centre de transormation |
Paru dans l'étude PNUD 2009 sur le Sud Kivu |
La faculté de Sciences économiques |
Ce pays est un vrai continent et les disparités régionales sont fortes avec un dénominateur commun : richesses en sous-sol et pauvreté en surface. Les Chinois y sont effectivement bien présents et ratissent large que ce soit en matière de terres ou de minerais. Bradage à tour de bras. On m'a parlé d'une tranche de 300 000 hectares pour une bouchée de pain.
(...) "Départs" des collègues de la fac ? Dans ces pays les gens parlent aussi par euphémisme. Le palu est souvent l'explication "sortable". On ne peut poser des questions plus précises. Mais il est vrai que le SIDA a fait des ravages dans les grands lacs. Là encore bien des gens se battent pour changer la situation. Le SIDA est aussi un effet indirect des politiques débiles des Eglises, omniprésentes.
Quand aux ONG nous sommes contraints de garder notre lucidité et ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain malgré des révoltes légitimes. Il y a le meilleur et le pire comme le montre l'article. Mais il est vrai que le pire est odieux. Un ami de Haïti vient de me dire qu'il retrouve dans mon article bien des caractéristiques de son pays en la matière.
Source : PASSIONS SUD: SIMPLES REGARDS SUR LE SUD KIVU, EST DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
De plus en plus de jeunes filles sont forcées de se prostituer ou «d'escorter» des hommes d'affaires.
Le départ d’Hosni Moubarak a entraîné un afflux d’hommes d’affaires issus des pays du Golfe en Egypte. Cependant, de nombreuses Egyptiennes dénoncent les crimes sexuels et abus de plus en plus fréquents de la part de ces«touristes» d’un nouveau genre.
Elle s’appelle Marwa, elle a 20 ans et son histoire a été vécue par de trop nombreuses jeunes Egyptiennes, raconte le site égyptien bikyamasr. «J’étais dehors avec des amis et nous avons un homme qui avait l’air très sympathique. Nous avons discuté puis il m’a proposé de le suivre pour aller boire un verre. Je me suis dit Pourquoi pas? Nous sommes dans un pays libre, après tout.». Arrivée dans la chambre d’hôtel de cet homme, un saoudien s’est jeté sur elle et lui a arraché ses vêtements. La suite de son histoire est particulièrement horrible.
«Il m’a violé plusieurs fois pendant des heures. C’était horrible, j’étais en pleurs. Ensuite, il m’a donné de l’argent puis un de ses amis est arrivé. Il a fait la même chose avant qu’un troisième homme ne prenne la suite. J’ai été emprisonnée pendant plusieurs jours. Ils m’ont donné de l’argent et ont dit que si je parlais à la police, ils raconteraient que je suis une prostituée.»
Tourisme sexuel et prostitution, dopés par les pays du Golfe
Le trafic d’êtres humains est en forte augmentation en Egypte, où de plus en plus de jeunes filles sont forcées de se prostituer dans des lieux sales et dangereux ou d’escorter des hommes d’affaires du Golfe. Ceux-ci sont en effet dénoncés comme étant la cause principale de cet essor de l’esclavage sexuel en Egypte, comme l’explique Waleed Abdelrahman, un tour-opérateur du Caire qui aide des ressortissants de pays du Golfe à trouver un appartement dans la capitale égyptienne.
«Je suis inondé d’appels de saoudiens qui me demandent les endroits où trouver les meilleures filles. (…) dans chaque hôtel 5 étoiles du Caire, il y a des dizaines de call girls attendant des hommes saoudiens pour une ou plusieurs nuits.»
L’Egypte n’a cependant pas attendu la chute d’Hosni Moubarak pour être un haut-lieu du tourisme sexuel. Depuis plusieurs années, le pays est connu pour être un pays de transit, de destination, mais aussi source de prostitution.
L'Egypte, une plaque tournante
D’après l’ONG ECPAT international, l’Egypte est un pays de transit pour de nombreuses filles ukrainiennes, moldaves ou russes, par exemple, qui se retrouvent en Egypte avant d’être envoyées être exploitées en Israël. L’Egypte est également une destination pour les esclaves sexuelles pour des hommes et des femmes d’Asie du sud-est, mais aussi du Soudan et d’Ethiopie. Ces personnes sont souvent des demandeurs d’asile ou des immigrants se retrouvant rapidement contraints au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle dans les boîtes de nuit cairotes.
Enfin, l’Egypte est un pays source de prostitution et d’exploitation notamment à cause de la pratique du «mariage temporaire», le «zawaj mutaa». Cette pratique chiite a toujours été déclarée contraire à la loi par l’orthodoxie sunnite, elle a néanmoins «fait son apparition en Égypte notamment pour éviter la police des moeurs aux riches estivants du Golfe qui contractent, contre quelques dollars, ce type d’engagement pour quelques semaines, voire quelques heures, avec de jeunes filles dans le cadre d’une prostitution déguisée.
« La famille reçoit souvent de l’argent lorsqu’une fille contracte un mariage temporaire avec un riche homme d’affaires du Golfe. Personne ne se plaint, du coup le gouvernement ferme les yeux», explique Dina Radwan, une jeune égyptienne, qui ajoute que le besoin d’argent du secteur du tourisme en Egypte fait partie de«l’hypocrisie croissante régnant dans le pays».
Société au double visage
«Ici, les mêmes personnes vilipendant les relations sexuelles hors mariage ou voulant envoyer des femmes en prison parce qu’elles embrassent quelqu’un dans la rue sont celles qui supportent la prostitution. (…) Ils ne s’intéressent qu’à l’argent et c’est une des principales sources de revenus pour eux car les saoudiens payent énormément», dénonce-t-elle.
Yasmin Abdelrahman, une militante égyptienne des droits de la femme, abonde dans ce sens:
«Il faudrait un effort concerté afin de créer une société qui ne permette pas aux jeunes filles d’être considérées comme une source de revenus par la famille. (…) Ce phénomène est en constante augmentation et crée également de nombreux problèmes en terme d’accès à l’éducation pour les jeunes filles», expliquait-elle en août 2010.
L’Egypte n’est pas le seul pays frappé par l’exploitation sexuelle de «touristes» du Golfe. Au début du mois, le magazine kenyan Identity relatait l’explosion du nombre de kenyans se retrouvantesclaves sexuels aux Emirats Arabes Unis, au Qatar ou encore en Arabie Saoudite après s’être vus promettre de l’argent ou un emploi sans avoir la possibilité de porter plainte, l’homosexualité étant illégale aussi bien au Kenya que dans les pays du Golfe.
Dans un contexte de faibles perspectives économiques, l’argent des pétromonarchies est souvent vu comme une bouée de sauvetage. Il convient pourtant de s’interroger sur le sentiment d’impunité régnant chez certains de ces «touristes» bénéficiant de la mansuétude des conservateurs. Tant que les problèmes socio-économiques ne seront pas réglés et que l’Etat continuera de fermer les yeux sur les crimes subis par la population, l’esclavage sexuel ne pourra que perdurer.
Arnaud Castaignet
. En Arabie Saoudite, 25 domestiques indonésiennes attendent leur exécution
Remettre les horloges à l'heure, une fois de plus. Au Barheïn, des opposants au régime sont tués, emprisonnés, battus...
La manifestation pacifique qui voulait, le 14 de ce mois, fêter 1 an de révolution au Barheïn a subi une violente répression "préventive". Mais la Barheïn, comme d''autre pays où règne la dictature subit répression, exactions, emprisonnements et assassinats dans le plus grand silance médiatique. Pendant que la """gauche""" soutient les agressions de l'empire dans une belle manoeuvre de démagogie qui en dit long sur sa fiabilité.
Ce lifting de """gauche" qui n'a dégal que celui de la "très droite" fait que finalement tous se ressemblent, tous unis pour prendre comme cible des boucs émissaires... ce qui permet d'éluder les vrais problèmes.
Ce que je publie ici n'est ni exhaustif, ni même représentatif... juste pour dire qu'il se passe là quelque chose de grâve dont les partisants du droit devoir d'ingérence feraient bien de ce soucier, mais c'est tellement plus défoulant de hurler avec la horde dans ce nouveau "politiquement correct", de toutes les lâchetés, les compromissions,avec cet implicite que j'ai encore pu constater aujourd'hui dans un commentaire... rien ne sert de stygmatiser Guéant, ce sentiment intrinsèque et implicite de la suprématie occidentale ... """universelle""" est partagé à gauche comme à droite,sous des formes différentes mais tout aussi odieuses.
[30/01/2012]
La Cour de cassation de Manama, la capitale du Bahreïn, a confirmé lundi 30 janvier la peine de 18 mois de prison prononcée contre Fadhila Mubarak car celle-ci avait manifesté et écouté de la musique "révolutionnaire".
Les autorités bahreïnites doivent remettre en liberté Fadhila Mubarak, la première militante condamnée pour avoir participé aux manifestations en faveur de la réforme l’an dernier. La justice vient de rejeter le recoursv qu’elle avait formé et a confirmé sa condamnation.
Les autorités doivent diligenter une enquête indépendante sur les actes de torture dont elle aurait été victime et traduire les responsables présumés en justice.
Les autorités bahreïnites doivent la relâcher immédiatement et sans condition. La condamnation de Fadhila Mubarak ne fait qu’illustrer l’intolérance des autorités et les défaillances du système de justice.
Hassiba Hadj-Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
Lire la suite : Bahreïn : militante condamnée pour avoir écouté de la musique | Amnesty International France
Quelques éléments de bases, bref résumé introductif sur le site "La révolution au Barheïn"
la révolution du Bahreïn - Situation
Cette majorité subit la discrimination dans tout les domaines (l'accès au logement, aux soins et aux emplois dans la fonction publique). Et bien sur cette situation date depuis la venue de la famille Al-khalifa dans le pays (1750).
Alors que l’exploitation du pétrole tend à s’épuiser, le Royaume de Bahreïn est devenu principalement une place financière, touchée elle aussi par la crise mondiale. Les causes les plus apparentes de la révolte des habitants sont la misère, le chômage,la discrimination ainsi que les frustrations quotidiennes pour une majorité d’entre eux. Mais une autre raison motive également les manifestants bahreïniens : le vent de liberté et de dignité qui souffle actuellement dans le monde arabe…
La place qu’occupe le Bahreïn parmi les pays du Golfe, ainsi que la composante majoritairement chiite de sa population, expliquent sans doute la brutalité de la répression. Par ailleurs, situé face à l’Iran, le Bahreïn abrite une importante base navale nord-américaine, rattachée à la Cinquième flotte US, et actuellement en travaux en vue de son agrandissement.
Une fois de plus, on remarquera des points communs à tous ces pays du monde arabe où la révolte éclate et s’intensifie. Ce sont d'une part tous des régimes impopulaires et coupés de leur peuple. Et d'autre part, ils représentent tous un intérêt militaire et stratégique pour Israel et les Etats-unis, qui tient à garder le contrôle de la région. C’est aussi pour cela que les morts de Bahreïn ne soulèvent aucune indignation dans les grands médias d’Occident. Pour tous ces donneurs de leçons « démocratiques », le sang bahreinien versé ne compte pas.
la révolution du Bahreïn - Evolution
*Petit résumé, pour suivre toutes les nouvelles de la révolution nous vous invitons de rejoindre notre page facebook
Des jeunes créent une page sur Facebook et déclarent le 14 février 2011, jour de la colère au Bahreïn. Ils invitent tout les citoyens à manifester pacifiquement. Du début, le slogan de la révolution a été clair : NI SUNNITE et NI SHIITE, JUSTE BAHREINIEN.
Des hélicoptères survolent le centre de Manama, la capitale du Bahreïn, où les manifestants se rassemblent l'après-midi du 14 février pour une manifestation baptisée Jour de la colère, malgré une forte présence policière. La répression de cette première manifestation fait plus de 20 blessés et au moins un mort.
Les manifestations anti-gouvernement continuent le mardi 15 février, malgré l'interdiction mais reste bien sûr pacifiques. Quelques milliers de personnes défilent et la répression continue comme la veille. Le roi présente immédiatement des excuses pour la mort d’un manifestant la veille, mais la répression qui continue fait un nouveau mort.
Les élus de l'opposition chiites (wefaq) annoncent, le 15 février, qu'ils se retiraient du Parlement pour protester contre les violences des derniers jours. Face à la répression plusieurs milliers de manifestants ont passé la nuit dans un campement improvisé sur la place de la Perle, pour en faire un symbole du mouvement à l'image de la place Tahrir au Caire.
Les manifestants continuent de défiler dans les rues le 16 février, et ont accompagné en cortège la dépouille criblée de balles d'une des victimes morte deux jours plus tôt.Des chars et des véhicules de police ont fait leur apparition dans les rues de Manama le 17 février. L’assaut des policiers anti-émeutes pour disperser les manifestants qui occupent la place de la Perle, fait quatre morts, certains manifestants sont tués sous leur tente, dans leur sommeil.
L'armée et la police tirent sur des manifestants, faisant des dizaines de blessés, le 18 février. Les coups de feu intervenaient lors d'une journée de deuil durant laquelle des milliers ont participé a l'enterrement de plusieurs victimes des jours précédents. Paradoxalement, les tirs sont survenus alors que le prince héritier, s'exprimait à la télévision nationale pour promettre le retrait de l'armee et des forces de la place de la perle et d'engager un dialogue avec l'opposition. Les affrontements font 7 morts du 14 au 18 février.
Le 19 février, les manifestants reprennent la place de la Perle. Les manifestations dans la place durent sans interruption jusqu'au 16 mars.
La libération de 23 prisonniers politiques, le 23 février, ne fait pas diminuer la mobilisation, pas plus que la promesse d’un dialogue national sans restrictions (25 février) ou la grâce accordée à l’opposant en exil Hassan Maichamaa (26 février). Ce leader de l'opposition en profite néanmoins pour rentrer. En fait le peuple veut la chute du régime et non le dialogue avec une famille de dictateurs.
Le mouvement de jeunesse est alors rejoint progressivement par les organisations d’opposition. Ainsi, les dix-huit députés de l’opposition chiite démissionnent le 27 février. Les six partis de l'opposition demandent l'élection d'une assemblée constituante le 3 mars, avec pour objectif une monarchie constitutionnelle ou une république pour Hassan Machaimaa, chef du mouvement Haq et Abdelwahab Hussein, du mouvement Wafa
Malgrés la contre-révolution ( voir catégorie "La contre-révolution") et les pressions menées par le régime bahreinien et saoudien, les mouvements d’opposition ne renoncent cependant pas à contester le pouvoir royal. Le Wifaq appelle à manifester pacifiquement, pour le retrait des troupes étrangères et la libération des dirigeants de l’opposition arrêtés entre le 16 et le 17. Mais l’émir Hamad désigne la contestation comme un mouvement subversif mené de l’étranger, la disqualifiant par avance. La grève générale est arrêtée le 22 mars, avec la promesse du gouvernement de ne pas poursuivre les grévistes. L’opposition continue d’appeler à manifester « de chez soi » en scandant Allah Akbar le soir à heures fixes pour marquer le soutien à la révolution et les manifestations se déplacent dans les villages chiites. Mais même ces manifestations réduites sont durement réprimées à la grenade lacrymogène, dont les tirs sont guidés par hélicoptère ; les protestataires risquent tous arrestation et torture.
Le couvre-feu est levé le 2 juin 2011, avec deux semaines d'anticipation. Cette mesure est un signal envoyé aux investisseurs et aux puissances étrangères, les tentatives de manifestations étant toujours dispersées par la police.
A partir du mois de juin et jusqu'à aujourd'hui la situation reste la même : des manifestations tout les jours dans les villages et dans certains quartiers de la capitale... et aucunes réformes de la part du régime et du dicateur.
Mais encore :
Et pour terminer, voici traduite par Allain Conny | Écrire sous les tropiques la lettre envoyée par le Mouvement pour la Paix du Barheïn au Président Obama et au congrès étasunien
Malgré les publicités imposées dans sa nouvelles versions qui apparaissent sur ce blog,celui-ci reste un acte gratuit.
"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].
Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."
Gilles Deleuze, février 1977.