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  Ofraneh et Copinh deux des principales organisations indigènes du Honduras

 

Les indigènes d’Amérique centrale, objectifs militaires de l’expédition Bowman de l’Armée des Etats-Unis 

Publié le 1er octobre  2013 par ofraneh

 

 

Une fois de plus, nous, les peuples indigènes d’Amérique Centrale et nos territoires sommes devenus un objectif militaire pour les Etats-Unis. Selon le périodique ‘Lawrence Journal , dans son édition du 13 juin passé, le Département d’Etat, a approuvé les fonds pour l’Initiative d’Investigation Minerve, destinée à effectuer une série d’enquêtes en relation avec les dites Expéditions Bowman». En cette occasion les expéditions Bowman se chargent de cartographier les 59 peuples indigènes d’Amérique Centrale.

Le projet s’appelle Centramérique Indigène et est une réplique du controversé Mexique Indigène (2005-2008), lequel fut denoncé par l’Union des Organisations de la Sierra de Oaxaca (UNOSOJ) signalant que ceux qui étaient concernés n’avaient pas été avertis par les géographes de l’Université du Kansas, chargés de l’exécution du projet, de leurs connexions avec le Bureau des Etudes Militaires Etrangères (FMSO pour son sigle en anglais).

Les expéditions Bowman collectent des données destinées à la base de données Système de Terrain Humain,   utilisées dans le contexte de la stratégie militaire des guerres d’Irak, et d’Afghanistan. Dans le cas de Mexique Indigène, les études furent réalisée dans la Huasteca et la sierra de Oaxaca, les lieux où se produit la plus grande résistance au projet de titularisation des terres PROCEDE, financé par la Banque Mondiale (B.M.) destiné à la liquidation du système de tenure collective des terres et à promouvoir la titularisation individuelle.

 

 

  Militarización en el Bajo Aguán, Honduras. Fotografía de Giorgio Trucchi. 


Le Facteur Demarest : la propriété communautaire et la prétendue induction de la violence.


Le Lieutenant Colonel Geoffrey B. Desmarest, assigné au Projet Mexique Indigène et participant à l’expédition Bowman dénommée Comuna 13, à Medellin, Colombie a manifesté en diverses occasions son rejet de la propriété communautaire. Dans un de ses écrits intitulé « Géopropriété : Sujet Externe de Sécurité National et Droit de la Propriété » souligne que la possession informelle et irrégulière de terres favorise l’usage illicite et la violence » et suggère comme unique solution pour ces « champs de culture du crime et de l’insurrection » la privatisation de la titularisation de la terre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Honduras, la OFRANEH a dénoncé de manière déterminée comment la B.M. à travers le Projet d’Administration des Terres du Honduras (PATH), promoteur de la Loi de Propriété en vigueur, dans son chapitre III, précisément à l’article 100, planifie la dissolution des titres communautaires émis par l’Etat durant les dernière décennies.


 Notre organisation a eu recours au Panel d’Inspection de la B.M., signalant la violation des directives opérationnelles relatives aux peuples indigènes. Le Panel dans son rapport indique comment l’Etat du Honduras viole le la Convention 169 de la OIT  en ignorant le droit à la consultation en ce qui concerne l’élaboration de cette loi contestée, en plus d’indiquer une série d’incohérences de la part de la direction de la Banque dans le maniement du projet PATH. 

 

 

L’actuel gouvernement post coup d’Etat du Honduras, au moyen de la Loi de Régions Spéciales pour le Développement (RED, sigle espagnol) connue aussi en tant que cités modèles, prétend remettre aux investisseurs étrangers une zone que englobe 24 communautés Garifuna.  A la loi RED a été substituée la Loi Pour les Zones d’Emploi et de Développement Economique (ZEDE) en plus de la nouvelle Loi pour la Promotion du développement et de la Conversion de la Dette Publique (Loi Hypothèque), laquelle n’est pas mise en vigueur.

La dissolution de la propriété communautaire qui existe encore dans les communautés Garifuna est une démonstration du double langage des fonctionnaires de l’état et des organismes financiers, ceux qui connaissent l’effet domino des ventes de terres qui se produira à travers l’individualisation de la propriété. 



Offensive de l’Etat contre les peuples indigène en Amérique Centrale

Au cours des dernières années la mise en œuvre du Projet Mesoamérica, connu auparavant comme Plan Pueblo Panama, a provoqué des interventions répressives contre les peuples indigènes qui se sont prononcés contre la construction de centaines de barrages sur leurs territoires et contre l’exploitation minière. Depuis San Cristobal Barilla (Guatemala) jusqu’à Tabasara (Panama), résonnent les clameurs des communautés indigènes qui ne furent jamais consultées et voient comment leurs habitats sont submergés par les barrages.

 

 


 Utopia, centre des rencontres, de l'amitié et des rêves concrétisés de la COPINH 

 

Le droit à la Consultation et au Consentement, Préalable, Libre et Informé (CPLI) consigné dans la Convention 169 de la OIT, celle qui a été signée et ratifiée par presque tout les pays d’Amérique Centrale, est violé de façon systématique. Tout indique que les investissements, tant nationaux qu’étrangers son plus importants que la sauvegarde des peuples indigènes et de leurs cultures, lesquelles sont intimement liées à la terre mère.

La réaction des peuples aux saccages des territoires et aux déplacements qui en résultent ont suscité un énorme intérêt de la part des armées et forces de répressions, qui cherchent à neutraliser les protestations pacifiques effectuées par les peuples en résistance et quelques-unes de leurs organisations.

 

Dans le cas du FMSO des Etats-Unis, ceux qui nomment la Centramérique comme étant leur frontière (borderlands) et au nom de la prétendue lutte contre le narcotrafic ils en viennent à intervenir directement avec la création de bases militaires et à présent avec le projet Centramérique Indigène, prétendant générer une base de données  - allant au-delà de celle de la géographie terrestre – concernant les 59 peuples qui habitent l’isthme,


Système Terre Humaine dans la Moskita et l’absence de concertation des communautés garifunas qui le caractérise

 


Entre mai et septembre de 2011, les géographes de l’Université de Kansas associés à l’armée des Etats-Unis, ont effectué une rigoureuse cartographie (un riguroso mapeo )  du territoire qui s’étend de cap Camaron jusqu’au rio Coco, incluant les communautés Garifunas sans avoir effectué aucune consultation de notre peuple.


Comme par hasard,   en mai 2012, la côte nord du Honduras à été le lieu d’une opération militaire incluant une opération psychologique. Les hélicoptères du département d’Etat opérèrent des survols nocturnes au ras des villes et des communautés, des missions aériennes qui culminèrent avec le massacre de Miskitos innocents dans la rivière Patuca.

 

 

Juana Jackson, (28 años), embarazada en el sexto mes, murió en el ametrallamiento
desde un helicóptero Black&Hawk con M60 de la DEA en la madrugada el 11 de mayo.

 

 

 

 
 

 

 

 

Juana Jackson con su mamá.

Honduras : massacre de civils par la DEA - Primitivi

 

La militarisation évidente à laquelle est confrontée l’Amérique Centrale, à travers l’imparable montée de la violence, qui était presque inexistante dans les communautés indigènes, fait partie d’une stratégie de soumission et de pillage de nos territoires, où se trouvent une bonne partie des résidus des dites « ressources naturelles ».

Sambo Creek, La Ceiba Atlantida, 1 de Octubre del 2013

Organización Fraternal Negra Hondureña, OFRANEH

OFRANEH | Federación del pueblo garifuna de Honduras 

Traduction Anne Wolff


 

Miriam Miranda, coordinadora de OFRANEH. Fotografía de Giorgio Trucchi. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bertha Cáceres, coordinadora nacional del COPINH. Fotografía de La Voz de los de Abajo. 

 

 

Je vous ai traduit quelques extraits de Système Terre Humaine Renseignement Géographique, pour clarifier le concept,  pour approfondir ce concept de « culture stratégique » et l’instrumentalisation des universités et universitaires par l’armée vous pouvez vous référer à  "culture stratégique" : le commandement sud et la militarisation des universités (aux USA)

 

 

Militarización en el Bajo Aguán, Honduras. Fotografía de Giorgio Trucchi. 

 

 […] Selon l’information disponible sur les site web de HTS, la mission du programme consiste en « recruter, capaciter, mettre en action, et appuyer un « intégré » ayant une approche socio-culturelle pour réaliser les investigations et analyses pertinentes afin de développer et maintenir une base de connaissance socio-culturelle, avec la finalité de servir de base à la prise de décisions, améliorer la capacité opérative ainsi que de préserver et partager la connaissance institutionnelle  socio-culturelle.

 […]El HTS cherche, depuis 2007,cherche à ce que les anthropologues et scientifiques sociaux collaborent à l’amélioration des capacités des militaires étasuniens à travers le renseignement ethnographique – alliance entre le renseignement militaire et l’ethnographie de terrain – et la collecte de données de première main, pour apporter une compréhension de la culture et de l’organisation sociale des populations, de manière à pouvoir planifier et accomplir les missions avec chaque fois moins d’usage de la force.

 […] L’anthropologue Montgomery McFate a signalé que le HTS a contribué à anthropologiser les militaires, ce qui a permis d’éviter des dommages collatéraux dans les conflits armés centrés sur la culture, vu que les connaissance socio-culturelles réduisent la violence et produisent la stabilité , en impliquant les anthropologues pour mener une guerre à travers un travail social armé.

La Jornada: Sistema de Terreno Humano: inteligencia etnográfica 

Traduction Anne Wolff 

Pour la traduction intégrale voir :
Anthropologie de guerre : Le Système de Terrain Humain est de l’intelligence ethnographique - El Correo

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