29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 21:27

 

 « Les Iraquiens ne peuvent oublier ce que les Etasuniens ont faits ici »

 

Par  Cathy Breen

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 “Ce n’est pas écrit dans nos cœurs, c’est taillé dans nos cœurs”

 

 

Je me suis réveillée ce matin avec ces paroles qui s’agitaient encore dans  ma tête.

Hier je suis allée à Ramādī et Fajulah. Au lieu de porter un message de tendresse et d’empathie envers leur souffrance, et un désir de paix, ma présence en tant qu’étasunienne semblait ouvrir des blessures infiniment profondes ?

J’ai assisté à une conférence en Anglais, en compagnie de plus de cinquante jeunes dans une Faculté de Ramādī. Les jeunes avaient entre 22 et 23 ans et étaient en 5ème degré, la dernière année de leur parcours. Ce qui veut dire que quand l’occupation a commencé et l’invasion étasunienne ils avaient 13 ou 14 ans.

Le Doyen m’invita à prendre la parole après la conférence comme “invitée d’honneur;” Pour ma plus grande honte, le professeur aimablement accéléra sa prestation pour me donner plus de temps. Je captai l’attention de tous. Pour moi ce fut complexe. Après m’être présentée je dis que j’aimerais beaucoup les écouter eux. Le silence tomba. Je suis certaines que mes paroles résonnèrent vide, rabâchées et artificielles.

Alors un jeune de la première rangée, assis à moins de deux mètres de moi, dit à voix basse ”Nous n’avons rien à dire. Les dernières années ont seulement été tristes. » Et le silence retomba.

Salmi, mon amphitryon et membre du groupe musulman d’Action pour la Paix, se leva et nous fit part de son expérience. Il raconta comment après les bombardement étasuniens sur Fajulah, lui et d’autres personnes arrivèrent [à Fajoulah] venant des cités chiites de Najaf et Kerbala pour mener à bien une action symbolique : enlever les décombres et ramasser les débris dans les rues de Fajoulah . Ce geste, dit-il, ,radoucit les cœurs et calma un peu la rupture entre les sunnites et les chiites. Il parla de la délégation de pacifistes des Etats-Unis qui vinrent à Nayaf pendant douze jours pour tendre des perches et chercher une réconciliation.

Une jeune, véhémente, qui était au milieu de la salle de conférence prit la parole. Il était évident que cela ne lui était pas facile. « Il n’est pas question du manque d’eau et d’électricité [des choses que j’avais mentionnées] « Vous, vous avez tout détruit : vous avez détruit notre pays ! Vous avez détruit ce qui était en nous ! Vous avez détruit notre antique civilisation ! Vous nous avez volé nos sourires ! Vous nous avez volez nos rêves ¡

Une autre personne demanda : “ Pourquoi avez-vous fait cela ? Qu’est-ce que nous vous avions fait pour que vous nous fassiez cela ? » 

“Les Iraquiens ne peuvent oublier ce que les étasuniens ont fait ici » dit une autre personne. « Ils ont détruit l’enfance. Vous ne pouvez pas tout détruire et après dire « Nous sommes désolés » On ne peut pas commettre des crimes et dire après »Je m’excuse » Nous bombarder et ensuite envoyer vos équipes enquêter sur les effets produits par vos bombes. Non, cela nous n’allons pas l’oublier. Ce n’est pas écrit dans nos cœurs, c’est taillé dans nos cœurs.

 […] Nous sommes contents de  tendre des ponts entre les personnes” dit le doyen de la Faculté. […] mais nous n’oublions pas. Que pouvez-vous faire ? A Fajulah 30% des enfants naissent avec des déformations. Que pouvez-vous faire ¿

Sami parla de la manière dont il avait rencontré un soldat étasunien à l’aéroport. Il faisait partie des Forces spéciales en Irak. Le soldat lui dit « La Bible nous dit de ne pas tuer, mais ils nous apprenent à tuer, à tuer pourrien. Seuleent tuer. Je regrette beaucoup »

“Construire des ponts ¿ Répondit le doyen “ “Présenter des excuses? Que pouvez-vous faire » Ni dans son ton, ni dans son attitude il n’y avait de rancœur, mais bien de la colère et une profonde douleur.

Un jeune dit ; Les EU sent toujours ici, à l’Ambassade étasunienne de Bagdad il y a 15 OOO personnes (et 5OOO gardes pour les protéger) et ils ont leurs collaborateurs. La guerre n’est pas finie.

Après cela nous rendîmes visite à un cheik chez lui. Lui et Samy s’embrassèrent chaleureusement et nous souhaitèrent la bienvenue dans le salon. Durant notre conversation nous parlâmes de notre visite à Ramadi, et de ce qui c’était dit là-bas. « Dans la guerre, il y a toujours deux perdants dis-je avec tristesse.

 

————————————

Cathy Breen travaille avec Voices for Creative Non-Violence et est une travailleuse catholique  à Mary House à Nueva York. Elle a vécu en Irak avant l'invasion par les E.U. en 2003 et pendant l'occupation. 

Fuente: http://www.brussellstribunal.org/

Via“Los iraquíes no pueden olvidar lo que los estadounidenses han hecho aquí” iraq-horror-Tharwa399-thumb – CONTRAINJERENCIA

Traduction de l'espagnol Anne Wolff.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 22:01

 

Un blog pour ceux qui voudraient en savoir plus sur ce qui se passe en Irak, zoom sur cette importation de la "démocratie et de la liberté" made in USA

 

Sale temps pour les Américains à Bagdad

par Gilles Munier (Afrique Asie – mars 2012)

La « guerre annoncée » contre l’Iran et « l’axe chiite » oblige Nouri al-Maliki à se débarrasser du maximum de « contractors », ces mercenaires occidentaux qui pullulent en Irak, et de surveiller les déplacements des agents de sécurité de l’ambassade US.

Plusieurs dizaines de milliers de « contractors » – mercenaires – américains ou étrangers, employés par des sociétés militaires privées (SMP), détestés par la population, sont toujours en Irak. Fin 2011, avant le départ du gros des troupes d’occupation étasuniennes, leur nombre était supérieur à celui des GI’s. Nouri Al-Maliki qui peut difficilement se passer d’eux en matière de sécurité et de défense, craint à juste titre qu’ils participent à la déstabilisation de son régime en cas de bombardements de centres nucléaires iraniens par Israël, d’intervention étrangère armée en Syrie, ou d’attaque généralisée de « l’axe chiite » par l’Otan. Le temps où les « contractors » roulaient des mécaniques, au-dessus des lois, est donc révolu. Ils sont plus que jamais dans la ligne de mire des services secrets irakiens et iraniens qui guettent la moindre incartade de leur part pour les faire expulser, et qui n’hésiteront pas à les interner si l’Iran est attaqué.

Dès la semaine précédent le départ des GI’s, Ahmad, le tout-puissant fils de Nouri al-Maliki, a expulsé de la Zone verte des sociétés étrangères et les mercenaires qui s’y trouvaient et en a profité pour placer des chars près du domicile des opposants sunnites proaméricains. Les responsables des check points ont l’ordre de vérifier scrupuleusement les identités, la validité des visas, les autorisations de déplacement et de port d’armes des étrangers.

Finis les passe-droits

Début décembre, une équipe de mercenaires de la SMP Triple Canopy, liée par contrat au Département d’Etat étasunien, a été arrêtée sur la route de Taji. Ils ont été détenus 18 jours dans des conditions exécrables pour eux  - nourriture servie sur le sol crasseux de leur cellule, riz plein d’insectes – … mais de loin préférables à celles réservées aux opposants irakiens. Mark Fisher, un ancien sergent fidjien, arrêté avec deux Américain et douze Irakiens, a accusé ses geôliers de « tortures mentales »… et leur a reproché d’avoir dû passer Noël en prison. Il a fallu l’intervention du congressiste républicain amérivain Peter King pour les libérer.

Début janvier, une centaine de « contractors » a été retenue pendant quelques jours à l’aéroport de Bagdad dans des cellules de la police des frontières. Certains faisaient partie de la sécurité de l’ambassade des Etats-Unis. Pour ne pas dramatiser la situation, James Jeffrey, l’ambassadeur, a parlé d’« ennuis » à porter au compte du « manque d’expérience » des fonctionnaires irakiens, des « lenteurs bureaucratiques ». Pour Latif Rashid, conseiller du président de la République irakienne, les étrangers débarquant à Bagdad sont dans des conditions semblables à celles d’un Irakien se rendant aux Etats-Unis dans le cadre de son travail. Finis les passe-droits !

Tuez-les, sans sommation

Le 16 janvier dernier, quatre officiers américains, dont deux femmes, travaillant à l’ambassade qui effectuaient, selon eux, une patrouille de routine dans une BMW bourrée d’armes, ont été arrêtés près du domicile de Saleh Abdul Razzak, gouverneur de Bagdad, membre important du parti Dawa. Celui-ci les accuse d’avoir cherché à l’assassiner. Il exige désormais que les agents de sécurité US soient accompagnés par des policiers irakiens dans leurs déplacements. Sinon, il autorise les forces de l’ordre à les tuer… sans sommation ! Moqtada al-Sadr lui a apporté son soutien et appelé ses partisans à surveiller les étrangers. Le leader chiite estime que de nombreux assassinats inexpliqués sont l’œuvre des services secrets américains. Les arrestations d’ « agents américains » étant bien vues de l’opinion publique, le ministère de l’Intérieur – dont Maliki assure l’intérim depuis les dernières législatives – accuse maintenant les sociétés de militaires privées étrangères de « porter atteinte à la sécurité de l’Etat », voire de servir de couverture au Mossad. C’est loin d’être une découverte ! Le 1er février, sur Al-Manar, la chaîne du Hezbollah libanais, plusieurs dirigeants chiites irakiens, ayant servi l’occupation sans broncher, abondent dans ce sens pour se refaire une virginité à bon compte (1).

(1) Reportage vidéo de Al-Manar « Irak: Le Mossad israélien dans les sociétés sécuritaires »

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?cid=20&eid=48439&fromval=1

Source : Sale temps pour les Américains à Bagdad - Le blog de Gilles Munier

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 21:12

 

Un document violent, mais tellement peu de choses à côté de la violence subie par les enfants d'Irak au nom d'intérêts qui ne sont ni les leurs, ni les nôtres.

Témignage en photos des fabriquants de haine en action.

Nous ne sommes plus dans une logique du tiers exclus. Il y a des dictateurs et des envahisseurs et entre les deux des peuples sacrifiés, la seule question qui fasse sens aujourd'hui, est de savoir comment inventer de nouvelles solidarités des peuples entre eux.

 

 

 



La libération des enfants Irakiens








































































































































































































Ces photos ont été prises à divers moments de l'invasion et de l'occupation Américaine en Irak, entre mars 2003 et octobre 2004.

Merci à Fintan Dunne, du www.breakfornews.com.




"
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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 23:44

 

par Résistance 71

L’Irak totalement détruit par l’invasion et l’occupation

 

Par Dirk Adriaensens

 

 

22 décembre 2011

 

url de l’article original:

http://www.michelcollon.info/L-Irak-totalement-detruit-par-l.html?lang=fr

 

« C’est avec une grande fierté – et une fierté durable – que vous quitterez ce pays d’entre les fleuves », a déclaré le ministre américain de la Défense, Leon Panetta, à l’adresse de ses soldats lors de la cérémonie d’adieu qui s’est déroulée à Bagdad le 15 décembre 2011. Et Panetta, ancien patron de la CIA, d’ajouter que « la guerre en Irak a bien valu son coût énorme en sang et en argent ». Un récapitulatif s’impose.

Au moins 31 pour 100 du million cinq cent mille soldats environ qui rentrent de la guerre en Irak souffrent de dépression ou de trouble de stress post-traumatique, lesquels influencent de façon très négative leur travail, leurs relations et leur existence familiale. C’est ce que révèle une étude réalisée par des chercheurs de l’armée américaine. Tant en 2009 qu’en 2010, un plus grand nombre de soldats américains sont morts de suicide que lors des combats.

Cela en valait-il vraiment la peine ?

Le déclin de l’empire américain

Le 18 mars 2003, ECAAR (EConomists Allied for Arms Reduction – Économistes unis pour la limitation des armements) rédigeait un pamphlet contre le déclenchement d’une guerre unilatérale en Irak. Le texte était signé par plus de deux cents économistes américains, dont sept lauréats du prix Nobel et deux anciens présidents du Comité des conseillers économiques de la Maison-Blanche. Ce texte constituait la base d’une annonce publiée dans le Wall Street Journal. En voici quelques extraits :

« En tant qu’économistes américains, nous nous opposons à une guerre unilatérale contre l’Irak que nous considérons comme inutile et néfaste pour la sécurité et l’économie des États-Unis et de l’ensemble de la communauté mondiale. »

« (…) Nous doutons que la guerre serve la sécurité et qu’elle n’accroisse le risque d’instabilité future et de terrorisme. Nous pressentons clairement l’immédiate tragédie humaine et les destructions de la guerre, ainsi que la potentialité de dégâts économiques graves pour notre nation et le monde entier. »

« (…) Nous ne croyons pas que cette guerre soit nécessaire pour la sécurité nationale des États-Unis. Une économie saine est nécessaire pour la sécurité des États-Unis et le développement économique pacifique du reste du monde. »

La guerre contre l’Irak est la cause de la crise économique

Cette explication donne une image douloureusement précise de ce qui allait suivre : Cette guerre a plongé les États-Unis et le reste du monde dans une crise économique et elle a indiqué clairement les limites de la puissance américaine. La résistance irakienne contre l’occupation est coresponsable du déclin de l’Amérique tel qu’il fut prédit en 2004 : « Nous figerons les occupants ici en Irak, épuiserons leurs moyens et effectifs et briserons leur volonté de combattre. Nous les obligerons à investir autant qu’ils pourront voler, si pas plus. Nous perturberons le flux du pétrole volé, puis l’arrêterons de sorte que leurs plans deviendront inutiles. »

Le lauréat du prix Nobel Joseph Stiglitz a calculé le prix de la guerre

Joseph E. Stiglitz, lauréat du prix Nobel et l’un des signataires de la déclaration susmentionnée, a calculé les coûts de la guerre en Irak dans son ouvrage paru en 2008, The Three Trillion Dollar War (La guerre à trois mille milliards de dollars). Il conclut : « Il n’existe pas de déjeuner gratuit, pas plus qu’il n’existe de guerre gratuite. L’aventure irakienne a gravement affaibli l’économie américaine et la misère va bien plus loin que la crise des hypothèques. On ne peut dépenser 3.000 milliards de dollars – oui, 3.000 milliards de dollars – dans une guerre ratée à l’étranger sans en ressentir la douleur dans son propre pays. »

Stiglitz décrit ce qu’on pourrait payer avec ces milliards de dollars : 8 millions d’habitations ou 15 millions d’enseignants, les soins de santé pour 530 millions d’enfants pendant un an, des bourses universitaires pour 43 millions d’étudiants. Ces 3.000 milliards de dollars résoudraient le problème de la sécurité sociale de l’Amérique pour un demi-siècle.

En ce moment, dit Stiglitz, l’Amérique consacré 5 milliards de dollars par an à l’Afrique et se fait du mouron parce qu’elle est sur le point d’y être supplantée par la Chine : « Cinq milliards de dollars, cela représente en gros 10 jours de guerre. Cela vous donne une idée du gaspillage de moyens ! »

Cela s’aggrave encore

« Maintenant que les États-Unis vont mettre un terme à la guerre en Irak, il s’avère que notre estimation de 3.000 milliards de dollars (couvrant aussi bien les dépenses publiques pour la guerre que l’impact plus large sur l’économie américaine) était bien trop basse. Ainsi, les coûts du diagnostic, du traitement et des compensation des vétérans handicapés se sont révélés plus élevés que nous ne nous y étions attendus », écrivait Joseph Stiglitz le 3 septembre 2010 dans The Washington Post.

Encore plus dramatiques sont les conséquences pour le Moyen-Orient même. Un rapport publié par le Strategic Foresight Group en Inde, dans un ouvrage intitulé Les coûts du conflit au Moyen-Orient, a calculé que, ces vingt dernières années, les conflits dans la région ont coûté aux pays et aux habitants 12.000 milliards de dollars (!). Le rapport indien ajoute que le Moyen-Orient « a consacré un montant record aux dépenses militaires des vingt dernières années et qu’il est considéré comme la région la plus armée du monde ».

Imaginez que ce montant soit consacré au développement des régions rurales et des infrastructures urbaines, des barrages et des réservoirs, de la désalinisation et de l’irrigation, du reboisement et des pêcheries, de l’industrie et de l’agriculture, de la médecine et de la santé publique, du logement et des technologies de l’information, des emplois, de l’intégration équitable des villes et des villages et aux réparations des dégâts de la guerre au lieu de produire des armes qui ne sèment que la destruction.

Les conséquences dramatiques de la prétendue « démocratie florissante » pour l’Irak

L’argent de la guerre du contribuable américain a non seulement ruiné l’économie américaine et plongé le reste du monde dans une crise économique, il a aussi anéanti une nation souveraine qui ne souhaitait aucunement faire partie du « Nouvel Ordre mondial ». La situation dramatique qui règne en Irak dément de façon criarde les échos positifs du « progrès en Irak » tel que le présentent les mass media.

Pour le contrôle de la perception par l’Américain moyen de la guerre en Irak, le ministère de la Défense a payé à des entrepreneurs privés américains jusqu’à 300 millions de dollars dans les années 2009-2011 pour la production d’informations et de programmes de distraction dans les médias irakiens et ce, dans une tentative de présenter une image sympathique à la population locale afin que celle-ci soutienne les objectifs américains et le gouvernement irakien.

Lé désinformation, une arme stratégique de la guerre

« Cette année, les dépenses en public relations du Pentagone censées ‘rallier les cœurs et les esprits’ tant au pays qu’à l’extérieur, s’élèveront à 4,7 milliards de dollars au moins », communiquait en 2009 la Fondation Nieman pour le journalisme à l’Université de Harvard, se demandant où se situe exactement la frontière entre information et propagande.

Le public n’est pas censé être mis au courant de tous les méfaits de la machine de guerre américaine et la désinformation se diffuse à grande échelle pour être avidement reprise par un appareil médiatique ami.

« Il est essentiel aussi essentiel pour le succès du nouveau gouvernement irakien et pour les troupes américaines de communiquer efficacement avec notre public stratégique (c’est-à-dire le public irakien, panarabe, international et américain) que de recevoir un large soutien dans nos thèmes centraux et nos informations », disait l’annonce de recrutement d’une équipe de 12 entrepreneurs civils en Irak.

Une catastrophe humanitaire encore jamais vue

Le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), António Guterres, a constaté que la guerre de l’Irak est le conflit le plus retentissant au monde, mais également la crise humanitaire la moins connue. Examinons donc quelques-uns des « résultats » destructeurs de cette guerre et de cette occupation de ce même Irak que l’élite américaine qualifie de « démocratie florissante » :

  • 1,45 million de victimes. Le nombre est choquant et dégrise. Il est au moins dix fois plus élevé que la plupart des estimations citées dans les médias américains, mais il s’appuie sur une étude scientifique portant sur les morts irakiens par violence suite à l’invasion de mars 2003 dirigée par les États-Unis ;
  • la mortalité infantile irakienne a augmenté de 150 pour 100 depuis 1990, lorsque, pour la première fois, les Nations unies ont imposé des sanctions ;
  • en 2008, 50 pour 100 seulement des enfants en âge de fréquenter l’école primaire allaient en classe, contre 80 pour 100 en 2005 ;
  • en 2007, l’Irak comptait 5 millions d’orphelins, selon les statistiques officielles du gouvernement ;
  • l’Irak compte entre 1 et 2 millions de veuves ;
  • d’après des chiffres de l’UNHCR, il y a 2,7 millions d’Irakiens expatriés et 2,2 millions de réfugiés, surtout dans les pays voisins. Un Irakien sur six a quitté son pays. Le Croissant-Rouge irakien estime que plus de 83 pour 100 des expatriés irakiens sont des femmes et des enfants, dont la majorité de moins de 12 ans ;
  • on estime que 8 millions d’Irakiens ont besoin d’aide humanitaire ;
  • 70 pour 100 des Irakiens n’ont pas accès à l’eau potable. Le taux de chômage est officiellement de 50 pour 100 et, officieusement, de 70 pour 100. 43 pour 100 des Irakiens vivent dans une pauvreté profonde. 4 millions de personnes souffrent d’un manque de nourriture. 80 pour 100 des Irakiens n’ont pas accès à des équipements sanitaires décents ;
  • 60 pour 100 seulement des 4 millions de personnes dépendant de l’aide alimentaire ont accès aux rations distribuées par le Système de distribution publique (PDS) contre 96 pour 100 en 2004 ;
  • l’Irak n’a plus d’argent pour le paiement des indemnités aux veuves, les plantes servant dans l’agriculture et autres programmes pour les pauvres, a déclaré le président du Parlement, le 21 novembre 2010, et ce dans une des nations les plus riches en pétrole de la terre ;
  • diverses minorités confessionnelles irakiennes (chaldéens, orthodoxes syriens, chrétiens assyriens et arméniens, communautés yezidi et mandéennes) courent le risque d’être éradiquées parce qu’elles sont confrontées à des niveaux inouïs de violence, d’après un rapport de Minority Rights Group International  ;
  • d’après un rapport d’Oxfam, 33 pour 100 des femmes n’ont pas reçu la moindre aide humanitaire depuis 2003 ; 76 pour 100 des veuves n’avaient pas reçu la moindre pension ; 52 pour 100 étaient au chômage ; 55 pour 100 s’étaient expatriées depuis 2003 et 55 pour 100 avaient été victimes de violence(s) ;
  • des années d’instabilité et de guerre ont fait qu’entre un et deux millions de femmes sont chefs de famille (FHoH) en Irak : veuves, divorcées et soignante de leur époux malade. À peine 2 pour 100 de ces femmes chefs de famille travaillent régulièrement, selon l’Organisation internationale de la migration (OIM).

Prendre la vie à des personnes innocentes est devenu une composante de la vie quotidienne.

 

Dirk Adriaensens

Dirk Adriaensens est le coordinateur de SOS Iraq et il est membre du BRussells Tribunal. Entre 1992 et 2003, il a dirigé plusieurs délégations en Irak afin d’y observer les effets des sanctions. Il est également coordinateur de la Global Campaign against the Assassination of Iraqi Academics (Campagne mondiale contre l’assassinat d’universitaires irakiens).

 

 

Source originale : De wereld morgen

 

Resistance71 Blog

 

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 11:44

 

 

 
Par Rebecca MURRAY
BAGDAD - Rania avait 16 ans quand des officiels l’ont violée pendant la répression de Saddam Hussein du sud shiite de l’Irak en 1991. "Mes frères étaient condamnés à mort et la seule manière de les sauver a été d’offrir mon corps" dit-elle.

Rejetée par sa famille pour leur avoir apporté la honte, Rania s’est enfuie à Bagdad et s’est vite retrouvée à travailler dans le quartier de la lanterne rouge de Bagdad.

La prostitution et le trafic sexuel se sont répandus comme une épidémie en Irak car la violence de l’occupation militaire et les luttes sectaires ont détruit les institutions nationales, appauvri la population et déchiré les familles et les quartiers. Plus de 100 000 civils ont été tués et environ 4,4 millions d’Iraquiens ont été déplacés depuis 2003.

"Les guerres et les conflits, où qu’ils aient lieu, engendrent invariablement un accroissement dramatique de la violence contre les femmes et les fillettes" selon Amnistie Internationale.

Rania a grimpé les échelons jusqu’à devenir la collaboratrice d’un trafiquant de sexe et d’encaisser l’argent des clients. "Si j’avais 4 filles et environ 200 clients cela faisait environ 50 clients par fille," explique-t-elle.

Une passe coûte environ 100 dollars selon Rania. Beaucoup d’adolescentes vierges sont vendues environ 5000 dollars et envoyées clandestinement vers des destinations populaires comme le nord de l’Irak, la Syrie et les Emirats Arabes Unis. Les filles qui ne sont pas vierges se vendent à peu près moitié-prix.

Les filles qui s’enfuient de chez elle pour échapper à la violence domestique ou à des mariages forcés sont les proies les plus faciles pour les souteneurs dans les stations d’autobus et de taxis. Il y a aussi des filles qui sont vendues par des membres de leur famille pour être mariées mais qui sont à la place remises à des circuits de trafiquants.

La plupart des trafiquants du sexe en Irak sont des femmes qui tiennent des bordels sordides dans des endroits comme le quartier délabré de Al-Battaween au centre de Bagdad.

Il y a six ans, un raid des troupes étasuniennes dans le bordel de Rania a mis une fin abrupte à sa triste carrière. Les prostituées ont été accusées avec tous les autres de soutenir le terrorisme.

La prison a changé la vie de Rania. Pendant qu’elle effectuait sa peine dans la prison Al-Kadimiyah de Bagdad- où plus de la moitié des prisonnières sont enfermées pour prostitution- elle a rencontré un groupe local de soutien des femmes et aujourd’hui elle fait des recherches pour elles en infiltrant les réseaux de prostitution iraquiens grâce aux années d’expérience et de relations accumulées.

"J’ai affaire aux souteneurs et aux trafiquants de sexe" dit Rania, toute habillée de noir avec des ongles laqués de noir et des bracelets d’or. "Je ne leur dis pas que je suis une militante. Je leur dis que je suis une trafiquante de sexe. C’est la seule manière d’obtenir des informations. S’ils découvraient qui j’étais réellement ils me tueraient."

Rania se souvient d’une expérience pénible : une fois elle-même et deux autres filles se sont rendues dans une maison du quartier de Al-Jihad à Bagdad où les filles, dont les plus jeunes navaient que 16 ans, étaient retenues captives pour les besoins exclusifs des soldats étasuniens. Le propriétaire du bordel a dit à Rania qu’un interprète iraquien servait d’intermédiaire aux Etasuniens et transportait les filles à la base de l’aéroport étasunien et les ramenait.

Les deux compagnes de Rania prenaient en secret des photos des adolescentes captives avec leurs téléphones portables mais quelqu’un s’en est aperçu. "Une des filles est devenue folle" raconte Rania "elle nous a accusées de les espionner, je ne sais pas comment nous avons réussi à nous enfuir " s’exclame-t-elle. "Nous avons du nous échapper à pieds nus !"

Avant la guerre du Golfe de 1991, l’Irak était le pays où les femmes bénéficiaient de la meilleure éducation du Moyen-Orient et plus d’Iraquiennes avaient des professions qualifiées, par exemple dans la médecine ou l’éducation, que partout ailleurs dans la région.

20 ans plus tard, les iraquiennes expérimentent une réalité tout à fait différente. La loi de la Sharia domine de plus la vie quotidienne ; le mariage, le divorce et les crimes d’honneur ne se traitent plus dans les cours de justice ni selon la loi de l’état.

"De nombreux facteurs ont contribué à augmenter le trafic sexuel et la prostitution dans la région" lit-on dans le rapport de l’année dernière d’une organisation humanitaire religieuse norvégienne.

"La guerre menée par les USA et le chaos qu’elle a généré ; l’insécurité et le mépris grandissant des lois ; la corruption des autorités ; la vague d’extrémisme religieux ; les difficultés économiques ; les mariages forcés ; la violence contre les femmes et la discrimination récurrente à leur endroit ; le kidnapping des fillettes et des femmes ; l’impunité des criminels spécialement quand les victimes sont des femmes ; et le développement de nouvelles technologies en corrélation avec la mondialisation de l’industrie du sexe."

L’organisation Internationale des migrations (IOM) estime que 800 000 personnes sont transportées clandestinement à travers les frontières chaque année mais les statistiques à l’intérieur de l’Irak sont très difficiles à établir.

Bien que la constitution iraquienne stipule que le trafic humain est illégal, il n’y pas de lois criminelles qui permettent de poursuive efficacement les contrevenants. Et par un retour pervers des choses, ce sont souvent les victimes du trafic et de la prostitution qui sont punies.

IOM travaille actuellement avec un panel interministériel à la rédaction d’une nouvelle version de la loi contre le trafic humain mais ses efforts sont contrecarrés par le gouvernement depuis 2009.

"Nous savons qu’il y a du trafic humain à l’intérieur de l’Irak et à travers les frontières de l’Irak" dit le juge Asghar Al-Musawi, un ministre adjoint influent au ministère des Migrations et des Déplacements.

"Mais je reconnais que les institutions du gouvernement iraquien ne sont pas encore prêtes à traiter ce problème, car les départements sont encore en train de se développer."

Human Rights Watch (HRW) dit que le gouvernement n’a presque rien fait pour lutter contre ces délits. "C’est un problème qui n’existait quasiment pas en 2003" selon le chercheur de HRW, Samer Muscati.

"Nous n’avons pas de statistiques précises. C’est la première chose qui nous manque pour résoudre le problème ; il nous faut connaître l’ampleur et l’importance du problème. C’est quelque chose que le gouvernement n’a pas fait. Il n’a pas contrôlé ni arrêté de trafiquants et du coup nous n’avons pas d’éléments d’information".

L’exemple de Zeina, 18 ans, fait partie de ces statistiques invisibles. Selon l’organisation locale des femmes pour la paix en Irak (OWFI), elle avait 13 ans quand son grand-père l’a vendue à un trafiquant de sexe pour 6000 dollars. Elle a pratiqué le sexe oral sur ses clients jusqu’à ce qu’un homme riche paie 4000 dollars pour la déflorer au cours d’une nuit.

Après 4 ans de prostitution, Zeinia a réussi à s’échapper des Emirats Arabes Unis et à rentrer chez ses parents à Bagdad. Elle est allée trouver les autorités et a fait un procès à son grand-père. Mais Zeina a disparu depuis. OWFI a appris qu’elle avait été à nouveau vendue, cette fois par sa mère, à un trafiquant de sexe de Erbil.

Yanar Mohammed, le directeur de OWFI, dit que son organisation a fait l’objet de menaces à cause de sa prise de position contre l’industrie lucrative du sexe, surtout quand ils ont dénoncé une célèbre propriétaire de bordel du quartier de Al-Battaween connue sous le nom de Emam.

"Dans chaque maison il y a presque 45 femmes et c’est absolument horrible de voir ces femmes traitées comme de la viande de boucherie" explique Mohammed. "On entre dans la maison et le spectacle de l’exploitation sexuelle de ces femmes s’offre à vous, elles ne sont même pas derrière des portes fermées. La femme qui gère ces maisons fait des profits énormes et est entourée en permanence d’une équipe qui la protège elle et ses affaires."

Il semble que Imam ait des liens étroits avec le ministre de l’Intérieur et qu’aucune ses quatre maisons n’ait jamais été fermée. En dépit de la dénonciation de OWFI, elle n’a pas eu le moindre problème.

Mohammed soupire : "L’Irak a une génération entière d’adolescentes dont les corps sont devenus le champ de bataille de réseaux criminels."

Pour consulter l’original : http://ipsnews.net/news.asp?idnews=104911

Traduction : Dominique Muselet pour LGS

 

Source: En Irak, le trafic des femmes bat de tristes records (IPS) par Rebecca MURRAY

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 13:32

 

 

Le solde de tout compte pour les Etats-Unis

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

alencontre

mercredi 8 septembre 2010

Chems Eddine CHITOUR

« Nous avons amené la torture, les bombes à fragmentation, l’uranium appauvri, d’innombrables assassinats commis au hasard, la misère, la dégradation et la mort au peuple irakien, et on appelle ça apporter la liberté et la démocratie au Proche-Orient. »
Harold Pinter (Prix Nobel de littérature)


http://www.smh.com.au/ffximage/2005/02/11/iraq_bomb_wideweb__430x282.jpg

Irak : chronique de la guerre civile « Solidarité Ouvrière


Irak ! Afghanistan ! Pakistan ! Ghaza ! Nous commençons à nous habituer à l’horreur des bilans macabres de dizaines de personnes journellement fauchées avec tout au plus une attention de quelques secondes, le temps de passer dans les médias européens et occidentaux à des informations évaluées selon d’autres critères. Un policier est mort, un bébé se noie ! C’est le branle-bas de combat des médias qui en rajoutent. D’un côté, des morts par dizaines des blessés, des vies brisées, de l’autre des unités. Sans tomber dans la concurrence victimaire, qu’on le veuille ou non, c’est la même humanité en Irak, en France, aux Etats-Unis ! Les grandes messes médiatiques, plus que jamais aux ordres, nous annoncent qu’Obama a décrété que la guerre est finie en Irak.

 

 

 

dauphins libres et dauphins captifs  Pas de Prison pour les Innocents

 

Pour mémoire, les promesses électorales 'Obama-Clinton pour l'Irak :

Avel Mor :: Irak

 

http://52.img.v4.skyrock.net/525/outsider13/pics/71714188.jpg

 


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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 09:02


Cette "compilation" de l'horreur est dédiée à tous : amis, ennemis, partisans des oligarques, suppôt des bourreaux, passifs en tous genres. Ouvrez les yeux, réveillez vous, c'est l'avenir qu'on assassine. Nous tous, pas seulement ceux dont les abominables pratiques sont évoquées dans les textes et vidéos dont je donne les liens....non, nous tous qui tolérons de quelque manière que ce soit que cela se produise.
Toute enquête au sujet des effets de l'uranium appauvri est interdite. je vais essayer de retrouver les articles à travers lesquels j'ai découvert comment était volontairement ettoufée la réalité ; la planète soumise à une pollution irréversible, qui par le vent se répand partout, et si cela ne suffit pas, voyez le reportage 

Uranium - Le scandale de la France contaminée

vous qui soutenez servilement l'oligarchie, qui ne réagissez pas devant la misère, la douleur, les souffrances que vos maîtres sèment de part le monde, allez voir les textes, les vidéos qui suivent et peut-être, par simple égoïsme, comprendrez-vous qu'il est tant de mettre fin à leur délire. Si les douleurs des enfants d'autres origines vous indiffèrent, lisez, voyez, cherchez et peut-être comprendrez vous qu'il est urgent de protéger vos propres enfants de la folie de ceux que vous servez. A quoi leur servira d'être "riches" s'ils crèvent de mort lente, s'ils naissent difformes...
Vous les passifs, réveillez-vous, ce n'est pas un jeu, cela nous concerne tous, toutes, c'est la possibilité de la vie sur notre belle planète qui est mise en question.

Irak le génocide silencieux
Cet article décrit fort bien les effets de l'uranium appauvri et l'extension de son usage et évoque les essais réalisés en France en plein air dans le Lot et le Cher de ces armes illégales.

par Joëlle PENOCHET
Les effets conjugués des bombardements aériens massifs et de l'embargo sur l'Irak depuis douze ans ont provoqué une catastrophe humanitaire qui continue de s'amplifier. Pour la première fois dans l'histoire des conflits, des mutions contenant de l'uranium appauvri ont été utilisées, qui vont continuer de tuer pendant des décennies. La communauté internationale doit exisger l'arrêt de ce génocide silencieux.

Irak : le génocide silencieux


Un site (dont je n'arrive pas à sopier le lien) qui donne des photos du génocide irakien sur fond de discours de Bush...âmes sensibles s'abstenir. Mais si vous avez besoin de nourrir cette légitime colère, moteur de la lutte contre l'ignominie qu'il nous faut arrêter pour l'avenir de nos enfants, pour l'avenir de la planète...vous trouverez à travers les photos publiées de bonnes raisons de nourrir votre détermination.


http://irakgenocide.site.voila.fr/




Une série de vidéos, tellement insoutenables que je n'ai pu les regarder en entier...trop, c'est trop d'horreur mais il faut savoir que cela existe, que cela c'est déroulé sous nos yeux aveugles et rappelons qu'il faut 4,5 milliards d'années pour que l'uranium appauvri perde la moitié de sa radioactivité.

Dailymotion - Apporter la démocratie en Irak Génocide par l'Uranium 5 - une vidéo Actu et Politique

 Dailymotion - Apporter la démocratie en Irak Génocide par l'Uranium 4 - une vidéo Actu et Politique

 Irak génocide - Google Vidéos Dailymotion - Apporter la démocratie en Irak Génocide par l'Uranium 3 - une vidéo Actu et Politique

Dailymotion - Apporter la démocratie en Irak Génocide par l'Uranium 2 - une vidéo Actu et Politique

Dailymotion - Apporter la démocratie en Irak Génocide par l'Uranium 1 - une vidéo Actu et Politique


Bref reportage auprès d'enfants irakiens développant des cancers causés par les munitions à l'uranium "appauvri" largués par milliers de tonnes depuis 1990 sur le peuple d'irak et la nature. Ces armes de destruction massive (mais invisible) sont hautement toxiques et la radioactivité se maintiendra pour plus de 4 milliards d'années. Ce crime suprême contre l'humanité, contre la terre et contre les générations futures n'a pas encore été puni. Les dirigeants de l'oligarchie génocidaire occidentale n'ont pas été arrêté et jugé selon les principes de Nuremberg. Ils continuent à semer la mort, la destruction, le chaos sur toute la région et le monde.


Dailymotion - Baghdad: hopital pour enfants-Armes à l'uranium "appauvri" - une vidéo Actu et Politique


Introduit par la présentation de la vidéo d'une minute qui nous conduit au fin fond du délire, des gamines rejoignent pour un jour leurs parents militaires en Irak et sont initiées aux "joies" de la guerre.
synopsis:

l'armée US organise chaque année "des amenés votre fille à la journée guerre" en Irak?

En l'espèce, l'armée US a parrainé une famille se réunissant pour l'évènement baptisé, "Apportez Votre fille à la guerre un jour ".

Nous pouvons lire aussi d'autres information sur ce sujet:

Le 3ème concours annuel "Amener votre fille à la journée de guerre" a été un grand succès, ce qui porte les jeunes filles à travers l'océan dans les rues de l'Iraq, où ils ont été témoin de première main le travail de leurs mères et les pères. Comme "the Onion News Network" reports, la journée est une excellente façon d'initier de jeunes femmes aux possibilités offertes dans les forces armées, et une façon de rapprocher les filles de plus près à leurs parents, ne serait-ce que une fois par an."

Il y a-t-il quelque chose qui pourrait soulager mon esprit?

Car avec ce genre de conneries, je crois qu'ils vont me faire faire une overdose de réflexion sur les dérives machiavéliques de l'esprit humain...

En attendant des humains meurent.. Le genre d'humour surement qui fait pleurer...

C'est de l'humour noir ça? "the Onion News Network" fait des reportages de ce genre dites satiriques.. alors je sais pas si c'est pour faire pleurer, réfléchir,..

Mais il y a des gens qui meurent!?

Ils devraient mettre leur énergie dans autres choses au lieu de faire ce genre de reportages.. Je sais pas bloquer les soldats en partance pour des meurtres, des crimes, des viols,...

Des actes inconcevables pour des gens doués de raison se produisent dans des pays sous occupations.. Et on trouve le moyen dans faire des reportages satiriques.. Mais c'est à en tuer le sens moral des humains, des plus jeunes..

Bien que l'on peut dire que cela fait réfléchir sur le sens moral du genre humain de notre époque.. On est certainement plus esclave de nos dictateurs qu'on veut bien le croire...

Certes trop d'absurdités finissent par faire rire...

Mais notre inactivité face à tout cela finit par être pathétique..

Tks

Dailymotion - Des journées de guerres pour les filles de GI en irak... - une vidéo Actu et Politique



S'il vous en faut d'avantage pour vous convaincre que la passivité face aux "nouvelles" guerre est notre suicide collectif, j'en rajoute....sur le site Chemin d'Irak vous trouverez de quoi vous convaincre : notre passivité est criminelle et suicidaire

Chemin d'Irak...: Trafic d'organes..Troupes us: dehors... Assez !!!
Chemin d'Irak...: Génocide par l'uranium appauvri en Irak... Genocide by uranium in Iraq


Et pour introduire ce sujet "à la mode", le traffic d'organes et les crimes qui m'accompagnont voici un article à ce sujet qui mérite un traitement particulier. Quand les peuples écrasés par des guerres injustes, les enfants abandonnés de la terre, des personnes enlevées et assassinées à travers la planète deviennent source d'organe pour les nantis....Mais où va le monde ?

L’armée américaine fait du trafic d’organes

January 16th, 2005 · 

Un article du quotidien gouvernemental saoudien Al-Watan, écrit depuis Bruxelles par Fakhriya Ahmad, accuse l’armée américaine, sur la base de rapports militaires secrets européens, de récolter et de vendre des organes d’êtres humains. Le lendemain, cet article paraissait également dans le quotidien iranien Jomhouri-ye Islami. [1]

En voici quelques extraits: [2]

“Des rapports, provenant des services secrets militaires européens, indiquent que la mission humanitaire américaine en Iraq se transforme en un commerce lucratif à destination des marchés américains, grâce à l’intervention de médecins américains prélevant des organes humains sur les morts et les blessés avant qu’ils ne soient achevés, pour les vendre dans les centres de soins en Amérique. Une équipe secrète de médecins américains suivent les soldats dans leurs attaques contre les hommes en armes irakiens pour s’assurer qu’une rapide intervention [chirurgicale] ait lieu en vue de prélever des organes et des les transférer dans des blocs opératoires privés avant de les acheminer en Amérique pour y être mis en vente.

Les rapports confirment la découverte de dizaines de cadavres mutilés ou de parties manquantes de cadavres. Certains d’entre eux furent retrouvés sans tête. L’état-major américain n’a pas été en mesure de fournir d’explications devant la stupeur provoquée par les organes manquants, avançant que cela pourrait être dû à la pénétration de balles dans les organes [manquants]. Mais l’on ne peut accepter ces arguments sur un plan médical. Le rapport confirme également que les corps étaient incinérés délibérément afin de dissimuler le prélèvement criminel d’organes.

Les [rapports] indiquent en outre, que des équipes médicales américaines ont [effectué] des tractations actives et suspectes en Iraq afin de recruter des irakiens qui les aiguilleraient vers les morts ou les personnes dans un état critique, leur permettant ainsi de procéder au prélèvement des organes. Ces équipes offrent 40 dollars pour chaque rein utilisable et 25 dollars pour un oeil. Les rapports confirment la découverte de corps mutilés à Falloudjah. Les rapports indiquent que les cadavres sont vaccinés dans des wagons spéciaux pour prévenir les épidémies de peste jusqu’a ce que les corps soient incinérés par leur famille.

Les rapports indiquent en outre qu’un certain nombre de ceux tués à Abou Ghraib et dans d’autres prisons ont subi des interventions pour prélever leurs organes. Apres les avoir mutilé, on se débarrassait des corps loin des prisons afin de dissimuler les faits. Les rapports révèlent que les forces américaines ont empêché manu militari les médias d’approcher les lieux de ces évènements et de les filmer. Mais les membres de la famille de ces irakiens sont au courant de ces faits. Les rapports indiquent [également] que les forces militaires des alliés européens ont relevé l’absence d’organes sur les cadavres ayant été aux mains des américains et en ont informé leurs supérieurs qui leur ont ordonné de garder le silence et de se garder d’aborder le sujet en raison de sa gravité, ce alors que le haut commandement de l’espionnage et de l’armée aurait rédigé des rapports confidentiels faisant état de ce qui avait été observé par les troupes et les aurait envoyés aux ministères européens de la défense pour les en informer.

1 Jomhouri-ye Islami (Iran), 19 décembre 2004. jomhourieslami.com
L’article du Jomhouri-ye Islami contient egalement des photos d’irakiens sur qui on aurait prélevé des organes et une photo prise a Abou Ghraib.
2 Al-Watan (Saudi Arabia) 18 décembre 2004.

Sources : uruknet.info

L’armée américaine fait du trafic d’organes | AMI France

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 07:16



Les nouveaux escadrons de la mort irakiens

Les nouveaux escadrons de la mort irakiens

Les Forces Spéciales d’Opérations Irakiennes (ISOF ou FSOI) sont certainement les Forces spéciales les plus importantes jamais constituées dans le monde par les Américains. Elles échappent aux contrôles que la plupart des gouvernements imposent à de telles unités.

Leur constitution a débuté dans les déserts de Jordanie, peu après la prise de Bagdad, en avril 2003. Là, les Forces Spéciales – les Bérets Verts – ont entraîné de jeunes Irakiens de 18 ans qui n’avaient aucune formation militaire. La brigade formée a été le couronnement de leur rêve : c’était une unité d’élite, implacable, clandestine, entièrement équipée par les Etats-Unis, ne répondant qu’aux ordres américains, sans attache avec aucun ministère irakien.

Selon les rapports du Congrès, l’ISOF comprend neuf bataillons, répartis dans quatre « bases de commandos » dispersées à travers l’Irak. En décembre, cette force comprendra une « cellule de renseignements » fonctionnant indépendamment des réseaux de renseignements étatiques. Avec 4564 membres, l’ISOF a la même taille que les Forces Spéciales US en Irak. Toujours selon le Congrès, il est prévu de doubler ce nombre dans les « prochaines années ».

Pour le Lt. Colonel Roger Carstens, les Forces Spéciales US sont « en train de mettre sur pied la force la plus puissante de la région ». En 2008, Carstens, alors officier supérieur au Centre pour la Nouvelle Sécurité américaine, était conseiller de la Force Antiterroriste Nationale Irakienne, où il a aidé les Irakiens à élaborer les règles du contre-terrorisme en vigueur pour l’ISOF. « Tout ce que ces gars veulent », dit-il, «c’est sortir et tuer des sales types toute la journée… Ils sont aussi efficaces que nous. Nous les avons entraînés. Ils sont comme nous. Ils utilisent les mêmes armes. Ils marchent comme des Américains ».

Une branche occulte de l’armée US

Quand les Forces Spéciales US ont commencé à transférer petit à petit l’ISOF aux Irakiens en avril 2007, elles ne l’ont pas placée sous la tutelle du Ministère de la Défense ou du Ministère de l’Intérieur, institutions qui, de par le monde, contrôlent de telles unités. Les Américains ont, en revanche, forcé les Irakiens à créer un Bureau de niveau ministériel appelé le Bureau du Contre-Terrorisme. Institué par une directive du premier ministre Nouri al-Maliki, le BCT qui commande l’ISOF, sans aucune intervention de la police ou de l’armée, est sous son autorité directe. Selon les termes de la directive, le Parlement n’a aucune influence sur l’ISOF dont il ignore les missions. Des individus comme Carstens voient ce bureau comme « la structure idéale pour le contre-terrorisme dans le monde ».

Pour les Irakiens, l’ISOF – surnommée La sale brigade – même si elle se trouve sous le contrôle officiel du gouvernement, est une branche occulte de l’armée US. Ce n’est pas loin de la vérité. Les Forces Spéciales US sont étroitement associées à chaque niveau de l’ISOF, de la planification à la réalisation des missions pour décider de la tactique et de la politique à suivre car « elles disposent de conseillers à chaque échelon de la chaîne de commandement » selon le général Simeon Trombitas, véritable fondateur du projet ISOF alors qu’il dirigeait l’Equipe de Transition de la Force Nationale Irakienne de Contre terrorisme. Trombitas a passé sept des ses trente années de service à former des forces spéciales en Colombie, El Salvador, entre autres. Le 23 février, il m’a fait faire le tour de AREA IV, une base irako-américaine près de l’aéroport de Bagdad où a lieu l’entraînement de l’ISOF. Il me confie qu’il est fier de ce qui a été fait au Salvador mais il oublie de mentionner que ces forces modelées par les Etats-Unis sont responsables de la mort, dans les années 1980, de 50 000 civils, sympathisants de la guérilla de gauche. Au Guatemala, cas similaire : les escadrons de la mort ont tué 140 000 personnes. Au début des années 1990, une unité d’élite de la police colombienne, Los Pepes, formée par les Etats-Unis, accusée de nombreux meurtres, constitue l’élément central de l’organisation paramilitaire actuelle.

Sur le blog du Département de la Défense, Trombitas affirme que les campagnes d’entraînement en Amérique Latine peuvent « facilement être transposées » en Irak. Les forces spéciales salvadoriennes ont même aidé l’ISOF, me dit-il. « C’est un monde de coalition. Plus nous travaillons ensemble, plus nous nous ressemblons. Quand nous partageons nos valeurs et nos expériences avec d’autres armées, ils deviennent nous ». En le quittant, je lui demande combien de temps les Etats-Unis seront engagés auprès de l’ISOF. « Les forces spéciales sont spéciales parce que nous conservons des relations avec des forces étrangères. Une partie de notre stratégie d’engagement sur le terrain est de maintenir des liens avec les unités qui sont importantes pour la sécurité de la région et du monde… Nous allons avoir des relations de travail pour un certain temps » m’assure-t-il.

La milice d’al-Maliki

C’est ce que craint un membre du Parlement irakien, Hassan al-Rubaie qui les voit d’un mauvais œil. « Si les Etats-Unis quittent l’Irak, ce sera la dernière force qui y restera ». Il s’inquiète qu’une force aussi puissante et secrète, étroitement liée aux Américains, puisse transformer l’Irak en « une base militaire dans la région » leur permettant ainsi de continuer à conduire des missions en Irak sous couvert de l’ISOF. Ce n’est d’ailleurs pas la seule cause de méfiance des parlementaires. En août dernier, les bâtiments du gouvernorat de Diyala furent l’objet d’un raid de la part de l’ISOF appuyée par des hélicoptères Apaches US au cours duquel des membres du Parti islamique sunnite furent arrêtés. En réponse à la levée de boucliers du Parlement, Maliki, qui doit approuver chaque opération de l’ISOF, a démenti avoir eu connaissance de l’affaire. D’où la question : qui a donné l’ordre ? Les Américains ? Maliki a-t-il menti pour cacher que l’ISOF a été utilisée à des fins politiques ? Depuis, d’autres opérations du même type ont eu lieu : en décembre, 35 fonctionnaires, opposants au Parti Dawa de Maliki, furent arrêtés à Sadr City. Dans ce quartier, où les Américains ne s’aventurent pas, l’ISOF conduit des opérations de châtiment collectif pour intimider la population. Certains parlementaires craignent que l’ISOF devienne l’escadron de la mort personnel du Premier ministre. Pour le député Abdul Karim al-Samarrai, entre autres, le démantèlement du BCT doit être effectif car « il n’existe aucune base légale pour l’existence d’une brigade armée hors du contrôle du ministère de la Défense ou de l’Intérieur ».

Or, Obama a indiqué qu’il s’appuiera davantage sur les forces spéciales US. La nomination par Robert Gates et de Stanley McChrystal en Afghanistan montre qu’il tient sa parole. De 2003 à 2008, ce dernier a été à la tête de Commandement Conjoint des Forces Spéciales qui supervise les forces les plus secrètes de l’armée et est responsable de la formation des forces spéciales à l’extérieur. McChrystal a également été le commandant des Forces Spéciales d’Opérations US en Irak pendant cinq ans. Selon le Wall Street Journal, il y « commandait des unités qui se spécialisaient dans la contre – guérilla, y compris la formation d’unités locales ». Pour certains, les unités locales sont utilisées pour des opérations clandestines. « Le commandement des Forces Spéciales d’Opérations des Etats-Unis cultive des relations avec les forces spéciales d’autres pays parce cela permet aux Etats-Unis d’intervenir militairement de manière anonyme. L’opération clandestine idéale est celle qui est conduite par des forces locales».

*Article résumé par Xavière Jardez – Texte intégral : www.thenation.com

SOURCE : L'Aviseur international
Les nouveaux escadrons de la mort irakien
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