De partout, des voix s’élèvent pour dénoncer un texte qui semble confondre intérêts commerciaux et enjeux de santé publique et environnementaux. Le collectif Ortie & compagnie, rassemblement d’acteurs variés (ONG, professionnels, distributeurs…), prend en charge la défense du dossier. Dans le même temps, (alertés par les citoyens), nos députés s’émeuvent de l’agacement populaire et votent, dans le cadre de la loi sur l’eau, un amendement dit du « purin d’Ortie », (gloire lui soit rendue !) qui sort du cadre de la LOA de janvier 2006, ces fameuses “préparations naturelles peu préoccupantes” ou PNPP. On est en décembre 2006, reste alors à préciser leur définition et à définir les règles d’attribution d’autorisation de mise sur le marché réellement simplifiée.
Dans ce contexte, c’est tout naturellement que l’ASPRO PNPP est créée ; elle prend son envol début 2008 et trouve rapidement sa voie. Ainsi la nécessaire “professionnalisation” de la démarche peut être amorcée. L’ASPRO-PNPP conserve en son sein cette représentativité “sociale” qui avait fait la force du collectif Orties & cie; cette typicité reste la meilleure garantie du respect des objectifs de l’association: défendre les droits du consommateur et ceux de l’environnement.
Alors que les députés, à l’occasion de la loi Grenelle I, s’apprêtent à discuter de faciliter l’accès aux PNPP (“Produits Naturels Peu Préoccupants”) dans nos champs et nos jardins, article 28, nous apprenons qu’un avis publié au JO du 21 août 2008 (JORF n°0194, page 13129, texte n°81) interdit l’usage d’Extrait de Prêle (Equisetum) à partir de fin 2009. Les deux assemblées, députés et sénateurs, de droite comme de gauche, ont voté un amendement à la loi sur l’eau en décembre 2006 pour corriger les excès de la Loi d’Orientation Agricole du 06 janvier 2006 à l’origine de “La Guerre de l’Ortie”. C’était la reconnaissance des PNPP. Deux ans plus tard, en réponse, c’est un nouvel interdit qui nous est signifié. Après deux ans de travaux en commission pour mettre en application l’amendement de décembre 2006, seulement 3, voire 5 dossiers maximum, sont à l’étude et les produits correspondants (qui relèveront du domaine public) ne seront, officiellement autorisés (s’ils sont recevables) que dans deux ou trois ans dans le meilleur des cas. L’absence d’une réelle volonté de faciliter les autorisations de mise sur le marché des PNPP (largement accessibles dans plusieurs pays européens), vide de son sens le vote des élus de décembre 2006. Deux ans après ce vote, aucun PNPP ne sera autorisé officiellement au printemps. L’ASPRO-PNPP, représentant producteurs, distributeurs et utilisateurs, demande que la loi Grenelle I (article28) soit l’occasion pour nos députés de réaffirmer leur volonté de répondre à l’attente des agriculteurs, des jardiniers et plus largement des consommateurs en gardant à l’esprit que notre santé n’en sera que mieux prise en compte.
et J. François Lyphout 05.53.05.28.44
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