9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 06:52
 Trinidad Ramírez Velázquez du Front des Villages en Défense de la Terre a assisté à la célébration sur la ZAD @Ro-

Trinidad Ramírez Velázquez du Front des Villages en Défense de la Terre a assisté à la célébration sur la ZAD @Ro-

Atenco renforce des liens en France après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-Des-Landes

 

Cet événement a coïncidé avec une tournée de travail des Défenseures des Droits de l'Homme en Europe
 
France, mars 2018. Une délégation mexicaine de Défenseures des Droits de l'Homme a réalisé un voyage de travail en Europe durant les premières semaines de février. Le sujet de la tournée était « Le Mexique, entre la spoliation et les disparitions forcées. Marcher avec le Peuple ». La délégation était composée de deux femmes, dont un de leurs proches est porté disparu, appartenant au Mouvement pour Nos Disparus Au Mexique, de Doña Trinidad Ramírez Velázquez du Front des Villages en Défense de la Terre (FPDT) et des membres de l'ONG Serapaz.

 
Des rencontres très diverses et des journées d'information se sont déroulées pendant le séjour de la délégation mexicaine à Barcelone et à Paris. Des réunions avec des membres des gouvernements (mairie de Barcelone et une députée française), des organisations non-gouvernementales (l'Institut Catalan International pour la Paix, Peace Brigades International, Amnistie Internationale, France-Amérique Latine, le Comité contre la Faim et pour le Développement) et même une soirée avec Manu Chao.

Araceli Salcedo, mère de Fernanda Rubí -portée disparue depuis 2012- et Grace Fernández, sœur de Dan Jermeel Fernández -séquestré par des militaires en 2008- ont dénoncé la crise humanitaire que subit le Mexique face à une vague de violence et qui est menée aussi bien par l'Etat que par le crime organisé. Elles ont soulevé que la disparition forcée – quand une personne est portée disparue par un/des agents de l'Etat ou sous ordres de ces derniers- est un problème présent sur tout le territoire mexicain qui n'a fait que s'accroître depuis le début de la dénommée « guerre contre le narco » en 2006. Concernant la possible adoption de la loi de Sécurité intérieure, contestée par les organisations sociales mexicaines et critiquée par des organismes des Droits de l'Homme de l'ONU, la délégation a expliqué que celle-ci cherche à officialiser la militarisation du pays déjà commencée en 2006, elle cherche à justifier la répression et à bâillonner les voix de la société en désaccord avec le gouvernement mexicain. Elles ont dénoncé que depuis 12 ans, les cas de torture, les féminicides, les plus de 180 000 disparitions forcées (d'après les chiffres des ONG's), les plus de 200 000 morts, les 300 000 déplacements forcés ont eu lieu dans l'indifférence, la corruption et même les menaces des institutions mexicaines, et que cela s'aggrave.
Au-delà de la dénonciation, l'un des principaux messages de la délégation face à ces organismes européens était celui de rester critiques face à un pays qui « à l'étranger donne l'image d'un pays démocratique, un Etat de droit » mais qui à l'intérieur souffre d'un gouvernement autoritaire où il y a une guerre contre le peuple », où la pauvreté persiste : « Les pays de l'Union Européenne doivent refuser d'investir dans un pays qui ne respecte ni ses engagements démocratiques ni les Droits de l'Homme.»

 

La rencontre avec « le peuple qui lutte, qui s'organise et qui aime »
 
En plus des très satisfaisantes réunions avec tous ces organismes, pour Doña Trinidad, la rencontre avec les personnes qui ont participé à la défense du territoire de Notre-Dame-Des-Landes contre un projet d'aéroport était incontournable.
Doña Trinidad a dit porter le mandat du Front des Villages en Défense de la Terre qui était celui de saluer la victoire de NDDL et de renouer l'engagement de soutien entre les deux résistances. En effet, depuis 2012 les luttes d'Atenco et de la ZAD ont cheminé ensemble et établi un lien de soutien mutuel à l’encontre des projets d'aéroport qui les dépouillaient de leurs terres, de leurs formes de vie et qui détruisent l'écosystème.
 
La résistance française en défense des terres agricoles et de l'environnement dans la zone a commencé dans les années 1960, menée par les « habitants historiques » (certains depuis cinq générations) et par des écologistes. En 2011-2012 la lutte avait rencontré le soutien de personnes solidaires qui sont venues habiter, travailler et défendre les terres et la forêt de manière autonome dans ce qu'illes ont appelé une Zone à Défendre (ZAD). La ZAD correspond à la zone où était planifiée la construction de l'aéroport, c'est-à-dire, plus de 1600 ha de terres agricoles et zones humides avec une grande diversité d'habitats.
 
Après des décennies de résistance, l'abandon de ce projet d'aéroport a été annoncé le 17 janvier par Edouard Philippe, le Premier ministre. Cependant, dans son discours, Gérard Collomb, Ministre de l'Intérieur, a annoncé que le gouvernement expulserait les membres radicaux de la Zone à Défende, ce qui a suscité des tensions au sein du mouvement.
 
Malgré cela, le 10 février, près de 30 000 personnes se sont rendues sur la ZAD dans une ambiance festive et de solidarité. Cette date avait été déclarée en tant que journée de lutte même avant que l'abandon du projet soit annoncé. Au rendez-vous, les comités de soutien nationaux et internationaux, écologistes, paysans, collectifs autonomes, anarchistes, syndicalistes de l'entreprise multinationale Vinci (qui avait la concession de construction) et des mouvements anticapitalistes. Certain.e.s avaient parcouru des centaines ou des milliers de kilomètres mais rien n'a empêché que les sentiments chaleureux et les volontés de « Enraciner l'avenir » se rencontrent. Même pas les tempêtes de neige sur les autoroutes. En mots de Doña Trinidad, « Il y a plein de monde ! Ceci rend compte de l'empathie et la compréhension de la lutte des compañerxs ! »

 

Par ailleurs, quelques jours avant la célébration, des collectifs organisés autour de la défense de différents territoires face à de multiples projets écocides en France ont convergé afin de réaliser des maquettes des monstres capitalistes auxquels ils font face. Parmi eux, l'extractivisme, comme dans le cas des extracteurs de sable dans la Baie de Lannion ; des projets d'autoroute à Saint-Etienne et Lyon ; la destruction de terres fertiles et l'imposition d'un urbanisme sauvage à Dijon ; un site d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure ; la construction de fermes industrielles et de complexes « écotouristiques » à Roybon et d'autres sites.
 
En France, ils sont appelés « des projets inutiles », au Mexique, «des projets de mort ». Pour Doña Trini il s'agit de la même chose : « C'est le même ennemi ici et là-bas. Ici, vous avez démontré au monde entier qu'il est bien possible de faire tomber un aéroport avec l'union et l'organisation...C'est ce que nous voulons pour le Mexique. Qu'il n'y ait pas de destruction. Nous voulons vivre. »

 

Au début de l'événement, différents collectifs ont pris la parole afin d'exprimer leur solidarité avec la lutte de NDDL et partager la leur. Ensuite, deux marches carnavalesques portant les maquettes des projets inutiles et mortifères se sont rejoint au milieu d'un grand champ où les attendaient la maquette la plus grande, celle d'un grand avion en bois. Elles ont toutes été brûlées avec le message « Cet avion ne décollera jamais d'ici et ces projets ne verront jamais le jour. »
 
Cette première victoire de NDDL a été possible grâce à la somme de toutes les forces et les différentes formes de résistance qui se sont complémentées dans le but d'arrêter le projet : la lutte des paysans et des habitants historiques, l'expertise citoyenne et associative, la présence organisatrice et combative des zadistes, la bataille juridique, les manifestations des sympathisants et l'appui des comités nationaux et internationaux. Toutes ces énergies se sont retrouvées en même temps et dans le même endroit malgré les contrariétés et les tensions devant les négociations avec le gouvernement.
 
Ainsi, l'organisation et la logistique du grand évènement a été assumé par des volontaires, des habitant.e.s de la ZAD et des collectifs solidaires. Les stands de bouffe à prix libre, les concerts, les chapiteaux, des bars et des tables d'information sur les diverses résistances en France et au niveau international, des dortoirs, des toilettes et la paille pour couvrir le terrain boueux afin de pouvoir circuler plus facilement...toute cette organisation afin d'accueillir les milliers de personnes. Malgré le froid et la légère pluie du soir, les gens étaient motivées : des personnes qui ne s'étaient jamais rencontrées physiquement se rendaient compte qu'elles n'étaient pas toutes seules, elles offraient des sourires et distribuaient des « bonjour » comme si elles répandaient des graines de solidarité avec chacune des luttes. Un tel accueil rappelait l'organisation des zapatistes qui, depuis leur soulèvement en 1994, mettent toute leur énergie pour inviter chaque année à des rencontres internationales avec un objectif qui semble être partagé par beaucoup : autonomie, indépendance et lutte contre l’hydre capitaliste.
 
Durant l'évènement, la présence policière ne s'est pas fait attendre, des contrôles systématiques à l'arrivée et la sortie de la ZAD ont eu lieu pendant le week-end. Les semaines précédentes, les habitant.e.s ont dénoncé l'occupation militaire, les fouilles des lieux de vie, le harcèlement, la surveillance au moyen de drônes, d’hélicoptères, et des enregistrements vidéo et audio.

Lundi matin, la présence policière a augmenté avec le déploiement de centaines d'éléments sur la route des Chicanes, avant occupée, maintenant négociée et cédée par les zadistes. Ceci a fait monter la pression sur place mais les zadistes et les personnes solidaires qui restaient ont continué leurs activités de manière pacifique en appelant à protéger les espaces de vie et les habitant.e.s.
 

 

Le Front des Peuples en Défense de la Terre : une organisation légitime face à l'abus et la violence
 
Doña Trini avait donc pour mission celle de « partager la joie des compañerxs de la ZAD ». Pour elle, la célébration amenait « de l'espoir, de l'amour, de la solidarité et de la force pour la mobilisation.»
 
Les félicitations étaient accompagnées par le rappel historique, des dénonciations et un appel.
 
Lors des moments de rencontre publics et avec les compañerxs de la ZAD, les principales dates de la résistance d'Atenco et du FPDT contre la construction du Nouvel Aéroport de la Ville de Mexico (NAICM, sigles en espagnol). Pour les villages à proximité de la zone du projet, celui-ci « n'a fait qu'amener la spoliation, la corruption et la violence de la part de l'entreprise constructrice et des institutions de l'Etat.»
 
Pleine de sûreté et d'aplomb, Doña Trini a expliqué que face à ces injustices « Notre organisation est légitime, nos peuples sont millénaires, nous voulons rester vivants et c'est pour cela que nous sommes en lutte contre ces projets de mort qui amènent la misère. Nous voulons honorer le sang guerrier de nos ancêtres. Ce morceau de terre a des racines des miens. On ne vend pas le sang de nos aïeux, on l'aime et on le défend.»
 
Le projet d'aéroport, l'un des plus chers du monde et auquel ont été attribués des fonds de la Banque Mondiale a été arrêté en 2002 grâce à la mobilisation d'Atenco. A cette période là « nous avons réussi à faire tomber un décret d'expropriation qui nous arrachait plus de 5400 hectares, qui nous arrachait la vie.»
 
En 2006, le gouvernement a réprimé de manière extrêmement violente le mouvement : assassinat de deux jeunes, détention arbitraire de 47 femmes et torture sexuelle à 27 d'entre elles de la part de la police, emprisonnement de plus de 200 personnes (certain.e.s avec des peines de jusqu'à 112 ans) et persécution. Telles ont été les brutales réponses d'Enrique Peña Nieto, alors gouverneur de l'Etat de Mexico et aujourd'hui encore président du pays. Face à cela, l'union du FPDT et l'accompagnement de la solidarité et la pression internationales ont été décisives pour la libération des prisonniers politiques en 2010. Une bataille importante et toujours d'actualité est celle des femmes d'Atenco, qui mènent une demande contre l'Etat mexicain devant la Cour Intéraméricaine des Droits de l'Homme.
 
En 2014, Peña Nieto a annoncé la réactivation du projet d'aéroport. Depuis, des dynamiques de corruption et d'intimidation ont accompagné la machinerie. Parmi ces tromperies : la supplantation et des mensonges lors des assemblées des ejidatarixs1, manque de respect à la loi face à des recours juridiques gagnés par les paysans, manque de transparence lors des licitations, des conflits d'intérêt dans la désignation des organismes de contrôle et de surveillance du projet, corruption dans le Ministère de l'agriculture, des dépenses et des contrats non-déclarés et même la manipulation des études d'impact environnemental reconnues par la Semarnat (Ministère de l'environnement).
 
L'aéroport est planifié sur une zone lacustre, en plein milieu de ce qu'il reste du Lac de Texcoco. Pour le FPDT, il s'agit d' « un projet absurde, une obsession mesquine. Les ambitions du capital vont à l’encontre de la nature et la nature est très sage, elle va nous donner une leçon. Si l'homme n'arrête pas ce projet, la nature le fera.»
 
Autre importante dénonciation est celle de la destruction du tissu social et des formes de vie : « Ces terres ont une histoire, elles ont été défendues par le sang de nos ancêtres, ils se sont battus afin de nous donner un morceau de terre que nous travaillons, c'est pour cela que je dis maintenant 'j'aime ma terre, j'aime ma forme de vie.' Mais il y en a d'autres qui s'en moquent. Ils se moquent du sang des aïeux et ils ont profité des mensonges de l'Etat pour donner leurs terres. Le gouvernement achète des volontés à un prix très bas. »
 
Doña Trini a souligné l'importance de la lutte juridique que le Front a mené et ce malgré le détournement des recours juridiques de la part des entreprises constructrices et des autorités. Actuellement, ils continuent à réaliser et à fournir des analyses topographiques et, de manière inouïe, les habitant.e.s se soumettent à des analyses anthropologiques qui prouvent qu'il s'agit bien des descendant.e.s des peuples originaires.
 
Lorsque les maquettes disparaissaient sous les flammes, Doña Trinidad a partagé « l'ardeur du FPDT de mettre en échec ces projets et de préserver la vie.» Elle a annoncé que la lutte sociale doit se réactiver : « en cendres doit rester le projet d'aéroport qui a divisé nos peuples et nos familles, qui a provoqué des assassinats, des tortures, des emprisonnements, qui a aveuglé nos frères et sœurs avec l'argent, qui a détruit nos monts sacrés.»

 

Pendant les deux dernières années, des membres du FPDT et des villages à côté ont opposé une résistance avec leurs propres corps, en essayant de bloquer les travaux. Le risque qu'ils courent n'est pas anodin « là haut, les mafias du pouvoir protègent les mafias criminelles.»

« Nous sommes venues pour tisser des liens » : l'appel à la réactivation de la solidarité internationale
 
Après le rappel historique de la résistance d'Atenco, Doña Trini a exprimé le besoin de renouer l'engagement et les liens tissés entre les deux résistances à d'autres occasions. Atenco avait visité la ZAD pendant la chaîne humaine de défense en 2012 et NDDL avait visité Atenco dans le cadre du Festival Mondial des Résistances et des Rébellions contre le capitalisme en 2015.
 
L'appel est le suivant :
 
« Aujourd'hui plus que jamais nous sommes clairs que nous ne croyons pas à la loi imposée par ceux d'en haut. Ce à quoi on croit, c'est au peuple, celui qui lutte, qui s'organise et qui aime. Et notre présence ici obéit à la demande de soutien, de solidarité internationale. Parce que vous, vous avez réussi, Notre-Dame-Des-Landes a réussi avec l'union de tout le monde (…) C'est pourquoi, frères et sœurs, je suis ici devant vous au nom d'Atenco et de mon organisation, nous voulons partir avec l'engagement que vous avez fait au Mexique. Nous aussi, nous nous engageons à continuer de votre côté avec votre lutte. Comme vous, Atenco aussi, on va réussir à faire tomber ce projet. »
Elle a ajouté que «  les résistances doivent s'allier également avec les villages frères qui sont affectés par l'aéroport et les projets de mort qui l'accompagnent, comme dans le cas de l'autoroute privée à San Francisco Xochicuautla, que vous avez déjà aussi visité. »
 
Les rêves du FPDT pour le présent et pour le futur à Atenco sont ceux d'autonomie, de travail et de respect de la terre, une boulangerie, la production locale en agriculture et élevage et la transmission vers les jeunes. « Ici à la ZAD il y a de bons exemples de tout cela et là-bas les conditions semblent très adverses, car les politiques de répression, de militarisation et de criminalisation de la protestation sociale sont très fortes, elles ont pour but de semer la peur, mais nous avons pleine confiance en l'organisation et beaucoup d'espoir en votre soutien (…) car la force de l'amour et de la dignité sont plus

 

 
La visibilité internationale comme proposition de soutien
 
Concrètement, en réunion avec des collectifs internationaux à l'AmbaZADa, une cabane conçue pour la convergence des luttes supranationales, la proposition était celle de lancer une campagne pour rendre visible la lutte d'Atenco. Doña Trini a touché le cœur des présents et leur a demandé de multiplier la voix : « Nous avons besoin que la communauté internationale nous regarde à nouveau parce qu'au Mexique, le gouvernement nous regarde seulement si des personnes de l'étranger parlent pour celles et ceux qui sont à l'intérieur du problème. Le gouvernement mexicain n'aime pas que les gens de l'extérieur l'observent. »
 
Et elle a continué « L'idée c'est que, dans la mesure du possible, vous réalisiez des actions symboliques de soutien, que vous partagiez l'information dans vos réseaux. Il s'agit d'un projet qui mobilise de l'argent étranger, il faut trouver la manière d'exercer une pression. »
 
Concernant la bataille juridique, « nous payons le travail des avocats et des chercheurs », cette partie est essentielle pour leur lutte mais leur solvabilité n'est pas garantie.

 

Rester unis face à un ennemi qui cherche la tension et la division
 
Trinidad a rappelé les mots de son mari, Ignacio del Valle, qui en 2002 cherchait à lancer un message d'attention, il disait : « Maintenant que nous avons réussi à faire tomber le décret d'expropriation, c'est comme si nous avions crevé un œil à la bête, mais lorsqu'elle va se rétablir, elle va chercher à se venger. Malheureux celui qu'elle trouvera tout seul et désorganisé ! »
« Le gouvernement s'est vengé en 2006, a ajouté Doña Trinidad, et il n'a pas arrêté de nous réprimer et de se moquer de la justice.»
 
Ainsi, elle a laissé un message à la ZAD : « Nous avons appris que l'ennemi ne va pas s'arrêter. Nous devons faire l'effort de nous serrer, de rester unis et organisés. Ne vous démobilisez pas parce que l'ennemi est en train de réfléchir à une autre stratégie pour vous arracher les terres que vous avez gagnées. Restez unis, ne vous divisez pas. Rappelez-vous : l'ennemi est présent. Merci sœurs et frères. A bientôt. A toujours. »
 
La victoire de Notre-Dame-Des-Landes a marqué un jalon dans les luttes contre les projets de mort du capitalisme aussi bien au niveau local que global. Aujourd'hui, les processus au niveau interne devront faire face ou détourner les pièges de ceux d'en haut afin de continuer à construire des alternatives pour l'avenir. Il s'agit d'une autre bataille, une à long terme, de longue haleine, où il faudra encourager l'entente, des formes de conciliation et d'organisation solides parmi les diverses initiatives qui cohabitent à la ZAD (agriculteurs avec des projets légaux, collectifs autonomes, etc.). C'est grâce à l'échange d'expériences des différentes formes de lutte qu'on pourra imaginer le développement et l'évolution du mouvement d'occupation et le processus de réappropriation du territoire. Le tout afin de continuer à animer la sortie de la normalisation mercantile de la terre et de la vie et la construction des voies et des voix vers l'émancipation.
 
Au-delà des processus internes, les résistances en France, en Europe et au niveau global ont repris de l'élan. Les regards et la reconnaissance de/dans l'autre ont précédé l'accolade, ces rapprochements sauront favoriser la communication et la convergence des luttes. C'est ce qui est arrivé le week-end du 3 et 4 mars à Bure, site du projet d'enfouissement nucléaire. Pendant ces jours-là, différents comités de soutien nationaux se sont donné rendez-vous pour répondre à l'expulsion des activistes qui a eu lieu le 22 février sous le déploiement de 500 éléments de « sécurité.»
 
Concernant Atenco et le FPDT, le Feu de la Digne Résistance a répandu sa flamme depuis le Mexique jusqu'en France. L'Autre Europe a comme tâche de s'organiser autour d'un soutien qui perdure jusqu'à l'abandon du projet d'aéroport dans la Vallée de Mexico.
 
 
Visite le site du FPDT : https://atencofpdt.blogspot.com
La page facebook du Feu de la Digne Résistance : https://www.facebook.com/DignoFuego/
 
1Paysans qui détiennent et gèrent collectivement les terres. La forme de l'ejido est un symbole de la réforme agraire portée par la lutte révolutionnaire d'Emiliano Zapata.
 

 

Partager cet article
Repost0
8 mai 2018 2 08 /05 /mai /2018 11:18

 

 

 

Convergence des luttes : Femmes en résistance contre l’extractivisme

 

Du 27 au 29 avril quelques 40 femmes indigènes, paysannes et défenseuses des droits humains se sont réunies à Montréal pour la Rencontre Internationale des « Femmes en résistance contre l’extractivisme ». Pendant trois jours, ces femmes venues de différentes régions du Canada et d’une quinzaine de pays d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Asie ont échangé des expériences et stratégies de résistance tout en dénonçant les menaces qu’elles affrontent.

Dans le monde entier des femmes sont en première ligne des luttes pour la défense de la vie, du milieu ambiant, de l’eau, de même que de leur culture et de leurs territoires ancestraux. Les projets extractivistes ont des conséquences dévastatrices pour les communautés du monde entier, ils affectent particulièrement les femmes qui jouent un rôle fondamental dans la mobilisation et la résistance.

Conclusions de la réunion

Les participantes ont diffusé des informations sur les manières dont l’industrie extractiviste contamine et détruisent les principales sources d’eau de leurs régions. Confrontées à la perte de cette ressource vitale, les femmes constatent qu’elles perdent leur autonomie. Pour sa part, la souveraineté alimentaire est chaque fois plus difficile à conserver quand un mégaprojet de mine ou hydroélectrique s’installe à proximité. L’établissement d’une compagnie minière empêche également que les communautés pratiquent l’agriculture. Les femmes se voient privées des moyens de subsistance et des ressources financières qui sont nécessaires à leur autonomie.

De nombreuses femmes ont été criminalisées pour avoir essayé de protéger leur territoire et continué à travailler la terre. Pour défendre leur terre, elles sont victimes de la répression et privées de leurs droits fondamentaux. Elles se voient criminalisées et sont les cibles de nombreux préjudices. On les accuse de s’opposer au « progrès » et au « développement ». Dans certaines parties du monde, elles sont également accusées de terrorisme tombant sous le coup des lois antiterroristes qui sont devenues un efficace moyen de répression des mobilisations sociales.

L'exploitation des ressources par les sociétés extractivistes est un thème politique, alors que les femmes en résistances ont à lutter pour être reconnues comme sujet politique. Elles ont tendance à être exclues des espaces ont se prennent les décisions, de ceux où se déroulent les négociations. La capacitation politique, le renforcement de l’auto-organisation des femmes et leur participation au débat politique sont, pour le moins, un axe d’action pour mieux défendre leurs territoires.

Les participantes mettent également en avant les conséquences sociales des projets extractivistes, qui comprennent une augmentation de la violence sexuelle. L’établissement de sociétés minières provoque une transformation des communautés affectées. L’arrivée de travailleurs, principalement des hommes, dans les zones minières entraîne une augmentation de la consommation d’alcool et de la prostitution. Dans un climat de conflit, de nombreuses femmes sont victimes de viol commis par des agents de la sécurité minière. Leur corps est certainement leur premier Territoire à Défendre. L’accès à la justice est difficile, sinon impossible, malgré la gravité de ces crimes..

Les femmes se voient affectées physiquement et spirituellement par l’action des compagnies minières qui cherchent à briser la résistance et à diviser les communautés. En tant que premières protectrices de la terre, elles ressentent beaucoup de culpabilité et d’indignation quant leurs territoires se voient affectés par l’industrie extractiviste.

« Il n’y a pas de justice ou une possible réparation quand le dommage est irréversible. Quand il n’y a plus d’arbres, ni d’eau, ni de femmes libres, il n’y a plus de vie. Nous, peuples indigènes, nous ne voulons pas des mines. Nous ne voulons pas de cette sorte de développement ».

– Norma Sancir, Maya q’aqchiq’el, Journalistes indépendantes communautaires pour la défense des peuples indigènes au Guatemala et participantes de la Rencontre Internationale.

Tisser des solidarités

Bien que les participantes proviennent de différentes latitudes, des fortes résonances surgissent de leurs témoignages et dans leurs expériences de résistance. Dans toutes les régions du monde, les femmes qui luttent contre l’extractivisme affrontent les mêmes défis. Cet espace d’échange a permis aux participantes d’unir leurs forces et de rénover leurs énergies inspirées par les femmes qui luttent dans différentes parties du monde.

Une des acquis de la réunion est la reconnaissance de la similitude entre l’impact des nombreuses mines canadiennes sur les indigènes à l’étranger et de l’oppressions subie par les Première Nations au Canada. Les participantes ont mis en avant l’impact de cette double agression et il existe une grande solidarité entre les femmes indigènes du Canada et d’autres régions.

De telles réunions sont aussi des espaces curatifs. Les femmes peuvent prendre s’y soigner et s’exprimer librement dans un lieu où l’ouverture d’esprit et l’écoute sont primordiale. Alors que spuvent, ’elles se sentent isolées et sans défense, dans cet espace elles ont pu créer de nouvelles alliances et renforcer leurs action conjointes.

« Les femmes ont fréquemment gardé le silence. Les femmes gardiennes de la culture, les femmes indigènes du monde entier, vivent une tragédie. […] Elles jouent un rôle important dans leur communauté leur famille et leur société. Elles sont le cœur de leur société, elles sont les porteuses de la vie comme la Terre Mère ».

– Adrienne Jérôme, Anishnabe, Lac Simon, Intégrantes des femmes élues des Prémières Nation Québec-Labrador et participante de la Rencontre Internationale

Contact:

Julia Couture-Glassco, Responsable des communications

communication@faq-qnw.org

Tel.: 450-632-0088 ex. 232

Traduction Anne Wolff

Appel à la rencontre des femmes colombiennes contre l'extractivisme

Appel à la rencontre des femmes colombiennes contre l'extractivisme

A présent se développent de nouvelles convergences des luttes. Une nouvelle internationalisation horizontale par laquelle de petits mouvements, locaux, spontanés s’unissent, se soutiennent partagent leur expérience face à des ennemis commun. Suivre tous ces mouvements, toutes ces expériences est impossible tant elles sont nombreuses et multiples, chacune singulière, avec ses caractéristiques propres.

 Ce sont les paysans et les mouvements indigènes qui en constituent l’avant-garde. Parce que l’urgence à laquelle nous devons faire face, c’est la préservation de la vie, des conditions de possibilité de la Vie sur la Terre. Le vrai choc des civilisations se produit entre monde rural et monde urbain. Entre le monde producteur de richesses susceptibles d’assurer notre bien-être (dans lequel la souveraineté alimentaire joue un rôle primordial, une nourriture saine condition de notre santé), et ceux qui parasitent et détruisent ce monde en particuliers les citadins en tant que consommateurs non-productifs.

Il faut nuancer bien sûr, d’autant plus que des habitants de ville s’unissent et participent aux luttes de résistance, c’est la structure-ville consommatrice et polluante qui est en cause, ce sont là les vrais enjeux de survie. Depuis quelques années, en conséquence des expropriations massives de territoire à échelle mondiale, le nombre d’habitants des villes est supérieur à celui des campagnes, ce qui provoque un grave déséquilibre.

C’est dans la convergence de ces luttes pour les droits de  la Vie et ceux des vivants, pour les droits de la Terre et ceux qui en prennent soin que réside l’espoir.

Je pense qu’aujourd’hui, pour illustrer ce que veut dire « convergence des luttes », la multiplicité des luttes contre la géante criminelle Monsanto est un bon exemple. Sur toute la planète, des gens s’élèvent contre Monsanto, contre ses semences transgéniques, contre son poison Agent Orange/Round Up et contre le mode de domination des peuples qu’elle incarne. Quelques liens illustratifs :

Il existe une abondante documentation sur Monsanto, son histoire, les méfaits et dangers liés à ses produits ; un aspect moins bien connu, c’est le caractère de machine de guerre de cette « Personne -pas très – morale » un aspect qu’il faut connaître pour bien comprendre ce qu’est Monsanto (et la guerre - empires des multinationales contre les peuples - à laquelle nous sommes mêlés, dont nous sommes cibles) :

Blackwater, Monsanto et Bill Gates : la Machine de Guerre contre l’Humanité

Où l’on apprend entre autres que « la plus grande armée de mercenaires du monde, la compagnie de services clandestins d’intelligence Blackwater (aujourd’hui appelée Xe Services) a été vendue à la multinationale Monsanto. Et beaucoup d’autres choses qui font de Monsanto une des clés de la géopolitique internationale, de la guerre des multinationales contre les peuples, des multinationales qui ont à leur service non seulement les armées des états membres de l’OTAN, mais également les plus grands services de renseignement et armés privés du monde. Nous voyons également l’alliance Monsanto, Fondation Bill Gates qui sont un autre aspect de cette véritable Machine de Guerre à broyer du vivant.

Sur le même thème :

Monsanto se paye la plus grande armée de mercenaires au monde : Les BlackWater (Xe)

Un pouvoir qui leur permet de contribuer au renversements de gouvernements, exemple : Paraguay : Monsanto, USAID et le renversement du gouvernement

 

 

Une déclaration de guerre faite aux plus pauvres, une promesse de génocide :

 « La mesure du coût de la pollution altérant la santé dépend des gains prévus de l'augmentation de la morbidité et de la mortalité… De ce point de vue une quantité donnée de pollution affectant la santé doit être faite dans le pays ayant les coûts les plus faibles, qui sera le pays dont les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique derrière le déchargement de déchets toxiques dans le pays aux salaires les plus bas est irréprochable et nous devons la regarder en face. »

Larry Summer, ‘ex directeur du FMI, puis successivement conseiller économique de Bush II et puis d’Obama.

 

Et ceux qui leur résistent :

OGM, pesticides et Monsanto : A Ituzaingo, ils nous enfument avec le cancer.

Tout commença par des Mamans qui discutant un matin, commencèrent à se poser des questions sur le nombre élevé de cancer dans leur quartier et initièrent une lutte victorieuse contre les épandages de Round Up, glyphosate, descendant muté de l’Agent Orange ce défoliant qui a déforesté le Vietnam et cause encore et toujours la naissance de bébés atteints de mutation génétiques. Comme quoi même ceux qui ont le moins de « valeur économique » peuvent faire preuve de valeur humaine, et s’élever victorieusement contre les logiques qui nous évaluent comme on le ferait d’un troupeau à rentabiliser

 

Quand le peuple met en déroute Monsanto et les extractivistes  

Une traduction du texte de Raul Zibechi , une autre étape de la lutte contre Monsanto

Le modèle extractiviste rejeté par la rue  

Pascua Lama, la mine d’or de Barrick Gold, est gelée par décision de la Cour Suprême du Chili. Monsanto doit paralyser la construction d’une usine de semences à Cordoba grâce à la massive opposition de la population. Les grandes entreprises extractivistes commencent à récolter des défaites. 

Un autre chapitre : Enseignement de la déroute de Monsanto à Cordoba par Raúl Zibechi

 

Plus récentes nouvelles de ces luttes contre Monsanto à Cordoba, Argentine

Argentine : ces banlieues qui ont fait plier Monsanto

 

Et ailleurs quelques exemples parmi une multitude :

Le Chili célèbre le triomphe contre la Loi Monsanto et l’Accord UPOV

Ici, c’est un autre type de dispositif de résistance, « un ample mouvement, de la campagne et de la ville, en défense des semences libres de brevets, non transgéniques et contre les pesticides, articulé dans la Campagne « Yo no quiero transgénicos en Chile » RAP-Chile. » […]  « Un rôle remarquable a été joué par les femmes paysannes et indigènes, les agriculteurs biodynamiques, conjointement avec des associations socio-ambiantales, indigènes, de consommateurs et des familles, chacun d’entre eux concernés par la possibilité de bénéficier d’une alimentation saine et sûre. Ensemble ils formèrent le cœur du mouvement de défense des semences. » un cœur autour duquel se regroupent d’autres personnes, d’autres mouvements qui tous vont travailler ensemble à faire reculer la loi des semences dite « loi Monsanto ». Une belle convergence et une belle victoire.

 

USA : 270.000 citoyens poursuivent Monsanto en justice

Par Nolwenn Weiler

Alors que leurs champs ont été contaminés par les semences OGM de Monsanto, nombre de paysans bio des États-Unis ont été traînés en justice par la multinationale, pour « dérogation à leurs conditions de patente ».

AU MEXIQUE, L’INDUSTRIE BIOTECH SE HEURTE A LA MOBILISATION CONTRE LE MAÏS OGM

La Red en defensa del maíz, qui regroupe notamment des centaines de communautés paysannes, fait un travail de conscientisation de la population sur les dangers que ferait peser du maïs transgénique sur la diversité génétique et culturelle du pays ; Par leur pouvoir contaminant, les champs de maïs OGM contaminent les semences originaires, détruisent leur immense variétés résultat d’un travail d’adaptation/sélection multiséculaire.

 

Etc , etc, etc, et encore. Les luttes contre le capitalisme brutal, contre ses œuvres de mort et de destruction tissent un rhizome planétaire, un tissu de résistance. Si nous choisissons la Vie, il s’agit de le renforcer.

Anne Wolff

Platteforme conjointe d'analyse de résistance

Platteforme conjointe d'analyse de résistance

Partager cet article
Repost0
6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 15:11
Ils ne nous veulent pas de bien (2)

 

 

Médicaments qui ne guérissent surtout pas et alerte de la FAO sur la contamination grave des terres et eaux qui servent à produire notre alimentation.

Je poursuis ma chronique qui vise à démontrer, s’il en est encore besoin, « qu’ils ne nous veulent pas de bien » J’aborde ici deux points, le premier concerne les conseils de Goldman Sachs aux sociétés pharmaceutiques,  en se fondant sur la question  directe : « Est-ce que la guérison des patients est un modèle commercial soutenable ? » source en espagnol ici. En bref, il est contraire aux règles du Profit de guérir les maladies et d’éradiquer les épidémies. Il faut donc mettre au point des substances qui entretiennent la chronicité des maladies, et surtout pour celles qui sont contagieuses, ne pas faire disparaître les porteurs qui la transmettent et sont des sources de fabuleux bénéfices. L’exemple utilisé dans ce texte est celui du traitement de l’hépatite C qui non seulement a guéri des malades qui dorénavant ne rapportent plus rien, mais en plus, les patients guéris ne peuvent plus transmettre cette maladie, ce qui est un mal en soi pour la santé de l’économie des Pharmaciens.

Parmi les suggestions des experts de Goldman Sachs, d’autres solutions sont proposées : concentrer les activités de productions vers les grands marchés « porteurs » en croissance comme celui de l’hémophilie ou des celui patients atteints de problèmes respiratoires, de mobilité, d’alimentation. Une autre suggestion consiste à pratiquer intensivement des recherches pour inventer de nouvelles maladies. Le corolaire est que si vous souffrez d’une maladie peu rentable, vous avez peu de chance que des recherches soient menées pour chercher comment vous guérir. De toute façon, c’est clair guérir n’est en rien le but des sociétés pharmaceutiques qui ont le Profit Maximum comme horizon. Encore une « chance » pour certains qu’ils soient plus rentables avec leurs douleurs chroniques que morts… encore que…

Je ne n’ai pas trouvé la source originale de cette nouvelle fort diffusée, et ne peut garantir en totale certitude l’authenticité de celle-ci, mais une chose est certaine, c’est « qu’ils sont capables du fait », qu’ils le font déjà, parce que la logique du Profit à depuis longtemps évincé celle qui conduirait au bien-être des populations. Alors que d’ores et déjà, non seulement beaucoup de produits ne visent pas à guérir mais à atténuer les symptômes grâce à une prise répétée et que beaucoup produisent des effets secondaires qui demandent de nouvelles médications et ainsi de suite. Je ne sais pas ce qui a joué le plus grand rôle parmi les amis qui ont disparu en conséquences de prise et abus de drogues, les drogues illégales où celles des Pharmaciens ! Les deux ont fait fort et ont souvent conjugué leurs effets détruisant aussi de biens belles personnes.

Sont soumis à ces (mauvais) traitements, les enfants de plus en plus jeunes, jusqu’aux nouveau-nés. En fait une mise en danger pour leur santé qui peut les affecter pour toute la durée de leur vie. Sans doute ma vie aurait été fort différente s’ils avaient inventé l’hyperactivité aux temps de mon enfance. Ritaline, non merci ! A des gamins ! Parce qu’ils sont dynamiques, éveillés et remuant ! Société malade oui !

Ils ne nous veulent pas de bien (2)

Le deuxième thème concerne l’alerte lancée  par l’’Organisation des Nations Unies Pour l’Alimentation et l’Agriculture (‘FAO) au sujet de la contamination croissante des sols (et eaux) qui servent à produire notre nourriture. Source en espagnol des infos reprises ci-dessous ici

Les responsables de cette contamination sont les activités industrielles (y compris l’agro-industrie) et minières qui répandent les pesticides, antibiotiques, métaux lourds et résidus solides. Au constat de cette contamination croissante, la FAO déplore le manque d’attention portée et d’études concernant ce sujet inquiétant.

Elle met également l’accent sur le rôle contaminant croissant des substances de types biologique, hormonal, pharmaceutique, ainsi que celui des dispositifs électroniques usagés et des résidus de plastique qui terminent dans les sols, sans négliger la présence grandissante d’arsenic, plomb et cadmium. Bon appétit !

Elle insiste sur le rôle néfaste des activités extractivistes, des industries, des produits dérivés du pétrole, des pesticides et fertilisants utilisés en agro-industrie dont l’usage, si la tendance se poursuit, aurait doublé d’ici à 2050.

« Il faut de toute urgence des pratiques soutenables appuyées par des évidences scientifiques, des recherches, des méthodes d’éducation et de conscientisation sociale » dit la sous-directrice de la FAO….etc…. bla bla bla.

{C’est encore la même logique qui fait peser sur les particuliers les conséquences d’un choix de société globale. Ces tendances ne pourraient être renversées qu’en dégageant les Profiteurs, pour pouvoir prendre soin des vraies richesses, à commencer par la terre, l’eau, l’air dont la qualité est condition de notre bonne vie et même de plus en plus dramatiquement de notre survie.}

La production de produits chimiques a augmenté rapidement au cours des dernières décennies {boom démographique et consumérisme de masse… laver toujours plus blanc que blanc, cela laisse des traces plutôt glauques de contamination du patrimoine EAU}. En 2015, l’industrie européenne à produits 319 millions de tonnes de produits chimiques dont 117 millions sont considérées comme dangereuses pour le milieu ambiant. {mais quand même… cela créé des emplois… on appelle cela du chantage : « Vous ne voulez pas d’une destruction du monde systématiquement organisée… ben il n’y aura pas d’emploi, vous l’aurez voulu. » De toute façon, l’emploi ils peuvent se le garder, il y a bien assez de travail sur cette planète pour essayer de restaurer ce qui peut l’être pour ne pas devenir employé, esclaves et complices de leur œuvre de destruction massive}

Et nous arrivons au cœur du problème, la croissance des villes, due en grande partie à l’expropriation paysanne à cause de l’accaparement des terres par les transnationales et Profiteurs en Chef. Et c’est le vrai problème qui rejoint ce que je disais plus haut, ce rapport travail versus emploi, Il est question d’’autres manières de produire avec des conséquences différentes pour notre survie en tant qu’espèces ainsi que celle de nos cousins vivants. Et de la quasi-absolue totalité des observations que j’ai pu faire, des témoignages que j’ai recueilli, et ma propre expérience, la production champêtre et artisanale rend plus heureux ceux qui la vivent que les modes de vies toujours plus carcéraux du système global urbain avec ses caméras partout. La FAO n’en parle pas mais ce sont les habitants des villes qui consomment, de loin, la plus grande partie de cette production contaminante et contaminée.

La croissance des villes implique une croissance d’ordures polluantes pour les sols. Les villes ont produit 1,3 milliards de tonnes en 2012, pour 2025 la FAO anticipe une production de 2,2 milliards de tonnes. Un fléau dont-t-on ne mesure pas encore les conséquences et toujours selon la FAO, ce sujet souffre de manque d’harmonisation et fiabilisation des données à échelle mondiale. Nous sommes aujourd’hui nombreux à avoir compris que s’il existe une solution à ce problème, elle sera le résultat de la convergence d’actions collectives à échelle locale, elle ne viendra pas d’un autre de ces plans globaux qui ne sont que de la poudre aux yeux.

Le gouvernement chinois a évalué à 16% les sols contaminés du pays. Aux USA plus de 1.300 sites sont catalogués comme « contaminés », 80 000 en Australie alors qu’en Europe et dans les Balkans il y aurait quelques 3 millions de ces lieux. Si on peut soupçonner les étasuniens de minimiser le problème, le chiffre européens est tout simplement effrayant.

Nous voyons bien que la solution systémique passe par cette guerre globale qui se prépare sous nos yeux.(avec quel taux de contamination supplémentaire, on préfère ne pas y penser, même si on a tort) Je ne vais pas relayer des informations au sujet des préparatifs de guerre au jour le jour, mais chaque jour je peux apprendre quelque nouveau signe de cette montée de tension entre les Trois Empire, que ce soit des jeux diplomatiques, économiques ou relevant du domaine militaire : positionnements stratégiques menaçants, confrontations par procuration ou des provocations, des petits détails qui s’accumulent et convergent. Nouvelles du jour : les chinois qui s’amusent à jouer du laser contre les pilotes étasuniens à Djibouti et dans l’Océan Pacifique…Djibouti où les Soldats US se retrouvent à présent presque en face à face avec leurs collègues chinois plus fraîchement débarqués. D’autre part le New York Times a « dévoilé » le secret de polichinelle de la participation de l’armée US à la guerre du Yémen. Et du côté Amérique Latine, ce sont de nouvelles manœuvres conjointes avec l’armée US en Argentine, après bien d’autres avancées et ultimes mouvements stratégiques dans la visée d’une « vigoureuse reprise en main de l’arrière-cour ». Et chaque jour amène ainsi son lot de nouvelles de différentes intensités mais qui traduisent chacune  la montée des tensions entre les 3 Empires et les avancées de la guerre totale sur le terrain. Nous devons développer l’art de tirer notre épingle du jeu sans les quitter des yeux.

Je crois que je suis en train de développer une fibre alarmiste, à bon escient. Je sais que nombreux sont ceux qui ont ouverts les yeux et compris pour l’essentiel les dangers qui nous guettent. Mais nous sommes presque aussi nombreux à ne pas trop savoir que faire qui serait vraiment significatif pour changer la direction du changement de monde.

Personnellement je déteste les « mouvements de masse », quand bien même elles seraient mues par les velléités d’un endoctrinement de gauche, trop souvent industrialiste et colonialiste pour que nous fassions « bon ménage ». Je ne crois pas que des masses puissent changer quoi que soit de positif au cours du destin, elles sont le fait d’individus formatés par un moule idéologique communs. Si une bifurcation de trajectoire doit se produire, ce sera le résultat de l’action conjuguées de multitudes qui œuvrent simultanément à la construction de ce monde équitable et convivial… malgré tous les obstacles que constituent les fanatiques de toutes obédiences.

Les multitudes sont constituées non pas d’individus, mais au contraire de personnes déterminées, qui ont des buts communs à atteindre sans abdiquer de leurs particularités.

Nous venons de voir avec l’évolution des rapports aux sein des habitants de la ZAD de Notre Dame des Landes que de telles unités peuvent être éphémères et se dissoudre quand l’objectif commun disparait. Là, il y a rupture entre ceux qui sont prêt à un dialogue avec les institutions de l’état, avec pour but une intégration dans le système, solution individuelle, et ceux qui, selon mon point de vue, ont compris que le système n’offre jamais de possibilité qui ne soit de neutralisation des luttes et de récupération. Mais je ne jugerai pas les premiers, parce que chacun fait ses choix à sa mesure, à la mesure des risques qu’elle ou il est prêt(e) à prendre, jusqu’où mettre en jeu son destin. Et que chaque tendance a participé à sa manière et à sa mesure à défendre ce lieu, et c'est déjà beaucoup. Le plus important actuellement est que chacun puisse prendre ce genre de décision en étant bien informé et conscient des enjeux de cette guerre dans laquelle nous sommes impliqués malgré nous.

Anne Wolff

 

 

Ils ne nous veulent pas de bien (2)
Partager cet article
Repost0
6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 10:22

 

 

Confrontés à la faillite des États, qui ont abandonné leurs fonctions gouvernementales de mandataires du peuple pour incarner des gouvernances technocratiques (passage de la démocratie à la dictature), intégrées à la Machinerie du Système Global, subordonnant toute dimension politique aux dictats de l’idéologie du Marché Unique, nous sommes confrontés à la question de la réappropriation du pouvoir politique (organisation du vivre ensemble). Le texte de Carolina Vasquez Araya est une bonne introduction pour des réflexions sur les formes du pouvoir.

L’auteure Carolina Vásquez Araya est une analyste politique et journaliste chilienne installée au Guatemala. Ses chroniques publiées depuis 1993 dans le principal quotidien de ce pays ont pour thèmes les droits humains, la justice, le milieu ambiant, les droits de l’enfance et la violence de genre. On peut les retrouver sur son site personnel : https://carolinavasquezaraya.com

 

 

Un système patriarcal historiquement consolidé imprègne toute la société guatémaltèque

 

Carolina Vásquez Araya

Rebelión

 

 

Il n’est pas nécessaire de se demander pourquoi, quand il faut prendre des décisions importantes, comme par exemple l’élection d’un président de la République, la majorité penche vers les propositions ouvertement patriarcales : main dure, gouvernement fort, figure masculine. Ce sont les vestiges d’une colonisation qui opère non seulement depuis les systèmes politiques et économiques, ils font également partie du comportement de sociétés habituées aux structures verticales de commandement qui ne souffrent pas d’exception, ni l’ouverture d’espaces authentiquement démocratiques. La réponse se trouve dans une trajectoire historique dont la caractéristique principale est la concentration de pouvoir et, du coup, dans une idée erronée du concept de leadership.

C’est sans doute pour cette raison qu’il est quasiment impossible de rompre avec les structures établies depuis l’époque coloniale, quand les vagues de migrants venus d’Espagne, avec le soutien de la Couronne et auréolées d’un indéniable halo de supériorité, ont dévasté les cultures autochtones, et mis en esclavage les habitants de ces terres – cela quand ils ne les exterminaient pas une bonne fois pour toutes – et qu’ils s’approprièrent les richesses de ce continent. Ce sentiment d’appartenir à une classe supérieure n’a pas disparu au cours des siècles. De fait, il s’est conforté malgré les mélanges ethniques et à mesure que les colonisés ont perdu toute possibilité de s’assimiler avec leurs colonisateurs.

Il faut avoir les idées bien confuses pour parler au Guatemala de bon gouvernement, d’un « héritage », de leadership ou de grande qualité d’homme d’état, quand plus de 60 % de la population du pays survit sous la ligne de pauvreté et que les indicateurs de développement humain rasent le sol. Il faut être bien cynique pour affirmer que tel ex président, ou gouvernant actuel, a ou avait la moindre intention de faire du Guatemala une nation en plein développement. Il faut être aveugle – d’une cécité absolue – pour ne pas voir la misère aux alentours des palais du gouvernement, national et municipal, et les quartiers avoisinants qui manquent de services de bases, où l’eau est contaminée, où les réseaux d’égouts sont engorgés faute de maintenance, alors que les ponts tremblent de manière menaçante lors du passage des véhicules, et que dans les rues en ruine des montagnes d’ordure s’accumulent faute de système de traitement.

Un véritable leader n’est pas celui qui pratique la main dure ou qui a la capacité opérative pour réaliser un « nettoyage social » en utilisant des escadrons de la mort. Un leader authentique, c’est celui qui organise une société de manière à la faire participer aux processus de développement, qui lui donne du pouvoir et la met au travail à ses côtés en parfaite harmonie avec ses idéaux. Un leader n’est pas celui qui crie et menace, mais quelqu’un qui aime son peuple et le respecte. Vénérer un dictateur, avoir la nostalgie des époques passées de dictatures cruelles et, racistes et dont l’héritage réel fut la mort et les disparitions forcée n’est rien d’autre qu’une pathologie. Une société saine n’a pas la nostalgie des régimes autoritaires. Que bien du contraire, elle aspirera à vivre dans un système ouvert à la participation de tous ses citoyens sans distinction de classes, ni d’ethnies.

C’est peut-être le moment de comprendre que les changements urgents vont bien au-delà de la confrontation entre frères, les changements doivent commencer de l’intérieur, depuis un examen des comportements et aspirations, depuis les préjugés et stéréotypes qui empêchent le développement humain et condamnent une grande partie de la communauté à vivre dans la pauvreté la plus dégradante. Peut-être est-ce le moment d’accepter que la Colonie appartient au passé et qu’il faut le concours de tous pour construire une vraie démocratie.

Regretter les dictateurs du passé est une pathologie, une société doit aspirer à la pleine démocratie.

Source

Traduction Anne Wolff

La disparition de la Colonie nous concerne également, puisqu’elle entraînerait une reprise de souveraineté des peuples sur leurs ressources, ce qui déboucherait forcément sur une nouvelle donne dans le partage des richesses que l’Occident (et les Chinois et les Russes), ne pourraient plus piller comme bon leur semble, quitte à éliminer les populations locales.

Mais bien sûr, pour ceux qui privilégient les richesses qualitatives de la convivialité et de la créativité comme source de bonheur et de bien-être plutôt que consumérisme et pouvoir d’achat, cette question n’est pas un problème sinon au sens de « Comment met-on cela en pratique ? »

Partager cet article
Repost0
4 mai 2018 5 04 /05 /mai /2018 15:39

Je vous propose la lecture de deux textes qui font le bilan de l’évolution des relations entre les différents habitants de la ZAD de Notre Dame des Landes. Ces textes mettent en évidence la fracture qui existe au sein des mouvements populaires « en général » entre ceux qui cherchent une intégration sociale dans de « bonnes conditions » et ceux qui envers et contre tout et tous restent non intégrables assumés, créateurs de nouveaux possibles qui rendent l’état obsolète. Cette fracture on peut la retrouver partout ou des plateformes éphémères se créent entre mouvement sociaux (qui continuent à se situer dans le système) et mouvements populaires autogérés.

De plus en plus souvent les mouvements sociaux se heurtent aux limites que leur impose le capitalisme brutal qui ne tolère plus d’autre propriétaire de planète que lui-même, plus d’autre maître de la destinée de la Terre et de ses habitants. Alors que les mouvements populaires autogérés sont une cible à abattre pour un système qui ne tolère ni marges ni alternative. Je pense qu’à terme tous sont visés, mais certains se nourrissent encore d’illusions au sujet d’un possible changement depuis l’intérieur du système qui pourtant ne leur veut pas de bien.

Ces deux textes nous invitent à réfléchir sur cette fracture interne des actuels mouvements de résistances populaires à la brutalité capitaliste.

Zad de Notre Dame des Landes, derniers développements
Notre-Dame des Landes : Signe ton formulaire et ferme ta gueule !

Critique du processus de légalisation en cours sur la ZAD

lundi 30 avril 2018

 

Hola Compa ! Nous t’écrivons pour te tenir au courant de ce qui se passe sur la Zad de Notre Dame des Landes, une zone qui depuis des années veut se libérer de l’emprise de l’état sur les décisions des individu.e.s et des collectifs et cherche comment vivre et s’organiser. S’il y a eu une infinité d’expériences comme gérer le quotidien et les conflits sans autorités et règles étatiques, et qu’une cohabitation de logiques très diverses était possible grâce à la taille géographique de la zone qui promettait, dans une certaine mesure, de s’organiser à sa manière sans s’imposer aux autres ; la dégradation de la situation s’accélère rapidement !

 

Après que l’état ait abandonné le projet d’aéroport qui réunissait des citoyen.ne.s et des subversi.f.ve.s dans une lutte face à un ennemi commun, il cherche maintenant toutes les raisons pour détruire cette zone qui échappe à son emprise. Comment croire qu’un état pourrait tolérer sur « son territoire » des endroits qui nient, par leur existence, la légitimité des lois qu’il impose ?

Plus de 90 lieux coexistaient avec des conflits entre eux et tendaient à trouver des solutions.

Aujourd’hui, certains choix et décisions prises ne peuvent plus cohabiter. La zone en tant que totalité a perdu sa négation du pouvoir de l’état.

L’état français a donné un ultimatum aux occupant.e.s de la zone pour remplir des fiches individuelles de légalisation de projet agricole jusqu’au 23 avril 2018. Avec à la clef une menace d’expulsion si ces fiches comprenant les terres de la zone n’étaient pas remplies et rendues. Il a souligné cette menace en commençant à détruire une trentaine de lieux dans la partie Est de la zone (principalement dans celle non-motorisée).

Beaucoup de gen.te.s utilisent l’argument de l’urgence pour sombrer elleux-même dans une logique de diplomatie et de paternalisme. Ielles se permettent de renforcer à l’intérieur de la zone des mécanismes autoritaires au travers d’attitudes manipulatrices pour faire ce qui leur paraît juste tout en prétendant agir pour le « bien commun » sur la zone. Le phénomène va aussi loin que certain.e.s occupant.e.s ont décidé de signer des fiches qui incluent les terres et lieux d’habitation des gen.te.s qui elleux refusent de faire légaliser « leur » lieu de vie, leur projet, leur quotidien ! Ces fiches ayant parfois été signées dans leur dos, sans aucune consultation.

Il suffit de quelques personnes ou collectifs prêt.e.s à marchander avec l’état pour que celui-ci, avec ses mécanismes d’intoxication médiatique, puisse faire un tri, entre ses citoyen.ne.s qu’il prétend protéger et les « criminel.le.s » qu’il se devrait de réprimer au nom de la sécurité et du bien-être de sa population. N’est ce pas une hypocrisie totale de prétendre sauver une zone du joug de l’état en imposant la légalisation à toutes celles et ceux qui considèrent les lois et l’autorité comme deux facteurs majeurs de leurs oppressions ?!!

Pire que cela : prétendre agir en tant que collectif incluant toute la zone alors que les occupan.te.s / habitant.e.s des lieux déjà détruits ne sont même plus ni pris.es en compte, ni concerté.e.s après l’expulsion et la destruction de « leur » lieu. Et que le refus de négocier et de signer des groupes et des individu.e.s est piétiné et ignoré !

Prétendre protéger la lutte contre l’aéroport ET son monde en devenant propriétaire ou responsable légal est absurde ! La croyance en une victoire bureaucratique est sidérante. On a toujours vu des organisations institutionnelles tenter de récupérer des combats, ce mécanisme est désormais interne à la ZAD.

Croire pouvoir signer des contrats et faire ce qu’on veut derrière est illusoire.

Comment pouvoir croire gagner un jeu dont les règles sont écrites et constamment modifiées par nos adversaires ?

Contrairement à certain.e.s légalistes, nous n’allons pas imposer nos choix aux autres. Mais il serait bien que tou.te.s celleux qui croient pouvoir gagner de la liberté en se soumettant aux conditions de leurs oppresseurs soient conscient.e.s du fait qu’ielles légitiment encore plus la répression contre celleux qui refusent de négocier avec les autorités. Même parmi les signataires, les idées, les raisons sont nombreuses et diverses. Certain.e.s espèrent que ce soit une sortie de secours pour ne pas perdre les lieux de la zad et continuer à créer et expérimenter des modes de vie. D’autres, de récupérer des terres de manière délibérée. D’autres encore, culpabilisent des personnes dubitatives en invoquant un processus de signature collectif qui serait entravé par d’éventuels refus de signature.

En effet, les cabanes et jardins peuvent être détruites parce que l’état détient la puissance militaire pour anéantir des structures physiques et matérielles et pour tuer. Donc une grosse partie des problèmes est là : sauver des idées au risque de perdre des espaces ou sauver des lieux en perdant ses idées.

Compa ! Ce ne sont pas les lieux qui nous font vivre mais nous qui faisons vivre les lieux. Donc même si les autorités internes ou étatiques rongent les espaces, il reste de l’espoir : les luttes contre TOUTE forme d’autorité sont toujours présentes ici à travers de nombreux groupes et individu.e.s. Les ami.e.s du pouvoir peuvent bien essayer de faire croire le contraire. Nous ne sommes pas dupes, à nous de les contrer !

Solidarité aux 4 copa.in.e.s incarcéré.e.s, aux autres et aux personnes coffrées.

Contre tous les placards !

D’innombrables occupant.e.s intemporelles et déterminé.e.s.

[Reçu par mail.]

Source

A lire sur le même thème :

 

Partager cet article
Repost0
4 mai 2018 5 04 /05 /mai /2018 12:49
Ay Nicaragua, Nicaragüita  Par Raúl Zibechi

 Jeudi, 03/05/2018

Raúl Zibechi

La Jornada

Comment faire pour ne pas devenir fasciste y compris’ ((par-dessus tout) pour celui qui se croit militant révolutionnaire ? La phrase de Michel Foucault décrit à la perfection le processus qui affecte le Nicaragua.

Le gouvernement de Daniel Ortega et Rosario Murillo avait décrété une réforme de la sécurité sociale qui, entre autres choses, imposait une réduction de 5% des pensions pour redresser les comptes de l’Institut Nicaraguayen de Sécurité Sociale (INSS), suivant les suggestions du FMI. La situation économique s’est détériorée à cause de la crise vénézuélienne (le Venezuela apportait une aide économique, et pétrolière au Nicaragua avant la crise NdT), et les dommages ce sont les gens d’en-bas qui devront les payer.

Comme on sait, la répression a causé entre 25 et 30 morts en à peine 4 jours. L’Articulation Féministe Nicaraguayenne dénonce une forme de répression très particulière « contre de jeunes universitaires et la population qui les appuyait activement, conjuguant les forces anti-émeutes de la Police Nationale avec les forces paramilitaires intégrées par des jeunes supposés être organisés dans ce qu’on appelle Jeunesse Sandiniste".

La majorité& des morts ont été tués par des balles des policiers anti-émeutes qui protégeaient les paramilitaires. Le gouvernement a fait fermer temporairement les rares médias indépendants qui subsistent dans le pays, selon ce que dénoncent les féministes qui définissent le gouvernement de ces 11 dernières années comme patriarcal, excluant et misogyne.

Ce que nous devons dévoiler, c’est comment on est arrivés à cette situation. Comment il est possible qu’une force de police révolutionnaire et des chefs qui ont construit le Front Sandiniste de Libération Nationale se soient convertis en assassins de leur peuple. Je pense que cette crise met en lumière au moins 4 questions.

La première question conduit à se rappeler que ce n’est pas la première fois que cela se produit alors que des mouvements révolutionnaires sont au pouvoir. C’est l histoire de l’Union Soviétique de Staline, c’est également la terrible histoire du Sentier Lumineux, de la guérilla salvadorienne qui a assassiné Roque Dalton (poète et révolutionnaire), pour des divergences politiques et qui a organisé l’assassinat de la commandante Ana Maria. Ce sont des questions incommodes, de celles dont on n’aime pas parler et encore moins apprendre.

La seconde est que les époux Ortega-Murillo ont commis des crimes, parce que pour eux la seule chose qui importe est de conserver le pouvoir, à n’importe quel prix, sans que la gauche hégémonique ait prononcé un seul mot,. Quand Zoilamérica Narvaéz, la fille de Murillo et belle-fille de Ortega a dénoncé ce dernier pour viol en 1998, les membres du Forum de Sao Paulo (qui réunit les différentes instances de la gauche d’Amérique Latine. NdT) n’ont pas élevé la voix, ni ne se sont interrogées sur la dénonciation. Quand l’actuelle vice-présidente du Nicaragua, la femme des bagues et bijoux, a défendu son époux contre sa fille pour renforcer son pouvoir, les gauches ont détourné la tête.

Aucune voix, non plus, ne s’est élevée (à gauche) cette même année 1998, lors de la signature des accords entre Ortega et le droitier Arnoldo Aleman, , par lesquels ils se répartissaient le pays et protégeaient leurs richesses .L’Alliance avec le pouvoir économique, la scandaleuse corruption des sommets du FSLN, les menaces contre les opposants de gauche qui sont les véritables sandinistes, et qui considèrent la clique d’Ortega et de Murillo comme des traîtres, ne furent pas dénoncés..

Une des analyses les plus lucide de la dégénérescence du gouvernement est celle écrite par Monica Baltadano dans la revue Envio de janvier 2014 sous le titre Quel régime est-ce donc ? Quelles mutations a effectué le FSLN pour en arriver à ce qu’il est aujourd’hui ‘¿Qué régimen es éste? ¿Qué mutaciones ha experimentado el FSLN hasta llegar a lo que es hoy? )  La ex commandante guérilléra pointe 4 mutations de l’ortéguisme qui expliquent les dérives actuelles.

Elle affirme en premier lieu que s’est renforcé comme jamais auparavant, un régime politique et économique dirigé contre les pauvres et en faveur de la concentration des richesses et du pouvoir. En second lieu, elle mentionne que la subordination du pays à la logique globale du capital s’est approfondie, capital qui profite des richesses naturelles et de la main d’œuvre bon marché du Nicaragua. La troisième est que l’actuel système économico-social cherche à en finir avec les résistances sociales et que le régime de Ortega y parvient en exerçant un sévère contrôle social. Et la quatrième concerne la concentration de pouvoir de la clique d’Ortega-Murilllo.

La privatisation du Front Sandiniste est un processus qui s’est déroulé avant la création de l’oligarchie économico-financière du Front, ce qui leur a permis un contrôle absolu des principales institutions du pays, et d’utiliser le pouvoir concentré pour le perpétuer et s’installer au sommet de l’état pour des années. Il s’agit d’une symbiose des Ortega avec les pouvoirs économiques nicaraguayens entre la bourgeoisie traditionnelle et la bourgeoisie rouge-noire émergente.

La troisième question mise en lumière par la crise nicaraguayenne ; c’est la mise à nu de la pauvreté éthique et politique des gauches. Plus que de la pauvreté, c’est une décomposition en règle. Il y a toujours des intellectuels (mercenaire comme dit un militant communiste vétéran) qui continuent à utiliser l’intervention de l’impérialisme au Nicaragua pour justifier les crimes. Je n’ai pas le moindre doute que les EU encouragent la jeunesse nicaraguayenne à tourner le dos à Ortega. Mais ceci n’a pas la moindre importance, parce que nous ne jouons pas aux échecs géopolitiques sinon pour défendre la vie des peuples, cette vie que le gouvernement de Managua s’attache à détruire .

La quatrième question est celle que nous devons travailler avec ardeur pour rompre avec un dilemme de fer : conduire la politique comme une guerre, bien que par d’autres moyens, comme disait Clausewitz et célébrait Lénine. La guerre consiste en la mise en déroute et l’annihilation de l’ennemi avec ou sans armes. Je crois que nous devons nous défendre des ennemis y compris par les armes. Mais fonder la politique dans la guerre (avec des stratégies, tactiques et arts militaires) est un chemin qui conduit la lutte pour l’émancipation vers un abîme insondable. Nous avons été formés dans cette tradition mais il est temps de la repenser.

Quand les jeunes nicaraguayens crient qu’Ortega et Somoza, c’est la même chose, c’est parce  qu’on a perdu le nord, au profit du pouvoir. Nous avons l’exemple des zapatistes et des kurdes qui résistent sans se convertir en criminels.

Fuente: http://www.jornada.unam.mx/2018/04/27/opinion/020a2pol

Source

Traduction Anne Wolff

A lire également en espagnol

 

Un texte qui résume fort bien la situation. Qu’il y ait des jeunes formés par les USA pour une révolution de couleur au Nicaragua, je n’en doute pas. Mais la première condition pour mettre en route une telle révolution, c’est un mécontentement populaire réel et massif.

Une première phase consiste à encourager les manifestations de ce mécontentement sur la place publique. Ainsi aussi se révèlent les leaders populaires. Ensuite, dans une seconde phase de chaos provoqué, le mouvement sera repris en main par des groupes qui servent « la sécurité et les intérêts des États-Unis) alors que la direction populaire souverainiste sera évincée, voir assassinée. La troisième phase est l’installation d’un régime vassal des EU.

En 2013 au Venezuela, lors de la tentative de coup d’état qui a suivit les élections présidentielles, c’est ce pouvoir de mobilisation des masses qui avaient fait défaut à la jeunesse d’extrême-droite formée aux techniques de déstabilisation, par OTPOR, la NED et autres USAID. Leur violence leur avait rapidement aliéné y compris les sympathies du peuple d’opposition qui en était également victime.

Mais à présent existe également une masse critique de mécontentement au Venezuela, toutes tendances confondues. Le seul point commun majoritaire, c’est le refus d'au moins 80% de la population de toute intervention étrangère. Mais il est évident que l’élection présidentielle qui aura lieu dans quelques semaines ne se passera pas sans tentatives de violence et déstabilisation. Les derniers mouvements du Pentagone augmentent la probabilité d’une intervention militaire dans le cas probable où Maduro remporterait les élections. On pourrait peut-être assister alors comme en Syrie à un rapprochement entre le gouvernement et la gauche anti-maduriste pour faire face à l’ennemi commun, une alliance qui pourrait également englober la partie de l’opposition qui refuse l’intervention militaire néocoloniale. Les exemples de l’Irak, de la Lybie et de la Syrie amène toute personne raisonnable à refuser les interventions humanitaires assassines.

 

Actuellement, nous pouvons faire un constat de réaction similaire de Maduro et sa clique ou de ’Ortaga-Murillo, c’est de tout mettre sur le dos des agitateurs à la solde des USA et d'une guerre économique réelle, en éludant le réel malaise de la population et les facteurs de la crise propres au gouvernement. Un déni de réalité. Ces deux régimes ont la même fâcheuse tendance à céder une part toujours plus grande de territoires et ressources du pays à des investisseurs transnationaux et à permettre l’établissement de zones franches, ces zones ou le néolibéralisme est roi, L’exemple le plus abouti de telles zones que j’ai rencontré jusqu’ici ce sont les RED du Honduras, qui sont véritablement des zones soustraites au territoire du pays, avec leur propres règles laborales, juridictions et forces de répression et bien sûr des conditions avantageuses comme des dispenses d’impôts pour ces multinationales qui  créent des emplois-galères dans des conditions de misère pour une population spoliée de son territoire.

La tendance commune, qui est sanctionnée par la « loi hypothèque » du Honduras, c’est de céder des ressources naturelles et territoires en remboursement des dettes des états et, pour les régimes progressistes, dans le but de mener des politiques "sociales" clientélistes à court terme dans le but de se maintenir au pouvoir. En ce domaine, hypothéquer les richesses non-renouvelables du pays, comme dans d’autres, les gouvernements « progressistes » survivants du Venezuela et du Nicaragua ont des politiques qui ne différent pas de celles du la dictature du Honduras. Des pratiques qui mettent en lumière le rôle de l’endettement comme machine de capture des richesses naturelles de pays qui se voient ainsi dépossédés de leurs ressources naturelles hypothéquées, chassé de leurs territoires qui subissent les dégâts irréversibles de l’extractivisme, de l’agro-industrie ou d’un tourisme de luxe qui n’a que faire des habitants d’un pays sinon comme domesticité à bas prix.

Or aujourd’hui dans toute l’Amérique Latine, les forces populaires auto-organisées sont un sujet politique qui joue un rôle de plus en plus important dans l’avenir de la région. Zibechi est un accompagnant des mouvements sociaux autogérés, qui naissent spontanément sur tout le continent Sud, incarnant une nouvelle communalité. C’est de ce point de vue qu’il analyse les différents évènements politiques de la région. Selon son point de vue (que je partage) s’il y a une solution elle viendra de ces mouvements. Ce qui impliquera une réforme agraire et un renversement de migration des villes (mégalopoles insoutenables) vers les campagnes avec un redéveloppement de l’agriculture paysanne et de modes de production artisanaux.


 

Ay Nicaragua, Nicaragüita  Par Raúl Zibechi
Partager cet article
Repost0
2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 08:47

Parce que nous devons être vigilants. Parce que les attaques fascistes et d'autres néo-nazis se multiplient. Parce qu'elles sont la conséquence directe des multiples camps d'entraînements qui permettent à des milices d'extrême-droite d'acquérir une formation paramilitaires.. Voir:  le mouvement néo-nazis se professionnalise 'para-militarisation" en vue d'une crise en Europe, et dans le monde. Suède, Brésil, Pologne, Espagne,Italie, Chili, Colombie, Venezuela .. ... ... L'Europe comme les 2 Amérique voient se multiplier les agressions fascistes meurtrières.. Cette crise nous y sommes. Et parce que nous pouvons observer que dans de nombreux cas, la police collabore avec l'extrême-droite plus souvent qu'elle ne la réprime.

Brûler des enfants, des femmes, des hommes vivants est une des pratiques récurrentes de ce nouveau fascisme international. Ce sont les nouveaux SA d 'un "nettoyage annoncé". Ils s'en prennent aux militants alternatifs (gauche et autres résistances anticapitalistes,  LGBT, ...), aux squatteurs, aux migrants, aux SDF., . Ils sont formés pour faire le sale boulot au service d'un empire  contre lequel ils prétendent se battre. Le fait qu'ils soient les pigeons de service ne doit pas nous faire minimiser leur dangerosité croissante.

Voir par exemple  :

Des organisations nazies font irruption sur la scène européenne

 

Les néo-nazis ont fait leur apparition ouverte sur la scéne européenne en Ukraine, qui est également un haut lieu de professionalisation du mouvement,  leur offrant des dizaines de cemps d'entraînement

Les néo-nazis ont fait leur apparition ouverte sur la scéne européenne en Ukraine, qui est également un haut lieu de professionalisation du mouvement, leur offrant des dizaines de cemps d'entraînement

Lesbos (Grèce) : A propos de l’attaque fasciste contre des migrants

lundi 30 avril 2018

 

Hier soir, dimanche 22 avril, vers 20 heures, un groupe d’environ 200 fascistes a attaqué les migrant.e.s qui occupaient la place Sappho dans la ville de Mytilène sur l’île de Lesbos.

 

Les fascistes du « Mouvement patriotique de Mytilène », parmi lesquels des membres bien connus d’Aube Doré, avaient les jours précédents, sur leur page facebook, lancé un appel à rassemblement dimanche 22 à l’occasion du coup d’État des colonels en Grèce d’avril 1967. Réunis à 19h30, après avoir manifesté pour la libération de deux soldats grecs emprisonnés dans les prisons turques, la plupart des fascistes, environ 200, armés de bâtons, se sont dirigés à 20h vers la Place Sappho à Mytilène, occupé par Mardi 17 avril par plus d’une centaine de migrant.e.s, principalement des familles afghanes, en demandant leur expulsion. Après quelques heures, vers 22h, sans aucune de la police anti-émeute présente sur le site en force avec deux pelotons, le nombre de fascistes a augmenté, suite à un appel de la page facebook pour intervenir sur la place. Chantant des slogans et des chorales comme « Brûlons-les vivants ! Jetons-les à la mer ! » Les fascistes ont attaqué les migrant.e.s en lançant des bouteilles de verre et des pierres arrachées aux trottoirs, fusées éclairantes et pétards. Les migrant.e.s se sont défendus en faisant une triple chaîne humaine circulaire, avec des enfants au centre, essayant de les protéger des jets en les couvrant de cartons et de couvertures humides. Les migrant.e.s ont également été rejoint par des soutiens locaux. Ce n’est qu’après cette résistance des migrant.e.s et soutiens que la police est intervenue entre les deux groupes, mais cela n’a pas empêché les fascistes de poursuivre l’assaut, d’incendier les poubelles en les poussant ensuite vers les cordons de migrant.e.s, de lancer les fusées et les feux d’artifice de derrière les poubelles ciblant en particulier les femmes et les enfants. Vers 23 heures, les fascistes ont tenté de contourner le mouvement en attaquant du côté du marché. La police à ce moment-là a jeté des gaz lacrymogènes sur la place, qui ont également fini sur les migrant.e.s. A une heure les affrontements se sont déplacés du front de mer de Mytilène à l’hôtel de ville historique et aux rues environnantes. Les fascistes ont mis le feu aux poubelles en construisant des barricades et en interrompant la circulation dans tout le port. Pendant ce temps, la police a encerclé le hotspot de la Moria pour empêcher les migrant.e.s de découvrir ce qui se passait et de vouloir soutenir leurs camarades. Les combats à Mytilène se sont poursuivis jusqu’à 3 heures du matin. Au moins 35 migrant.e.s et soutiens sont blessés et 10, dont un enfant avec des brûlures, sont hospitalisés.

Une personne sur place nous dit : « Permettez-moi de vous parler de cette folle soirée de guerre ce soir : la police ne pouvait pas mieux se coordonner avec les fascistes, au point d’attaquer les soutiens locaux. Les fascistes étaient en possession de gaz lacrymogènes ; la police donna carte blanche aux fascistes, les fascistes terrorisant non seulement les réfugiés mais aussi les locaux. Un café a été attaqué parce qu’il a fait entrer les réfugiés blessés ; les fascistes ont tenté d’attaquer les ambulances, ils ont attaqué quiconque essayait d’aider ou de documenter leur violence. Un soutien rapporte que :« La police avait des ordres (nous les avons également entendus plusieurs fois de leurs talkies) de ne pas agir contre les fascistes pour les arrêter mais seulement pour les disperser. Finalement, ils ont décidé d’éloigner les fascistes de la place, mais ils n’ont pas tardé à nous tirer des gaz lacrymogènes parce que nous avions simplement réagi aux incendies criminels en criant que quelqu’un serait tué à cause de leur ordre de ne pas arrêter les fascistes.

A 17h20, la police anti-émeute a envoyé des bus sur la place et a ordonné aux migrant.e.s d’évacuer l’occupation, justifiant l’opération comme une forme de protection pour leur sécurité. Les migrant.e.s, continuant à rester en cordée et on refusé jusqu’au dernier de quitter la place, criant des slogans contre le camp de concentration, mais après un court moment la police avec la force et les menaces les a forcés à monter dans les bus leur disant qu’il les ramenaient au hotspot de Moria. Les migrant.e.s rapportent que la police leur a parlé en détention, que « s’ils oubliaient ce qui s’est passé la nuit dernière, il n’y aurait pas de conséquences ». La nouvelle, il y a quelques heures, c’est qu’environ 120 migrant.e.s, dont 25 femmes et enfants, ont été arrêtés et détenus au poste de police pour occupation de l’espace public. Deux soutiens ont également été arrêtés.

Dans les faits, comme ce fut le cas en Pirée ainsi qu’à Lesbos et à Chios, les fascistes et la police ont en fait collaboré à la répression de la protestation des migrant.e.s.

L’occupation de la Place Sappho avait commencé mardi 17 février, après qu’un cortège d’environ 200 migrant.e.s, avec des soutien, avait quitté le hotspot de la Moria. Les raisons de la manifestation étaient la ségrégation et les conditions de vie sur l’île, la détention, les déportations et la nouvelle de la mort d’un Afghan suite au manque d’assistance médicale (qui a en fait eu lieu après des jours de coma).

Une autre raison de protestation a été la sentence de la Cour suprême grecque, le même jour le 17, qui avait annulé les restrictions géographiques à la liberté de circulation imposées aux personnes arrivant sur les îles de Lesbos, Rhodes, Chios, Samos, Leros et Kos. La décision, en vigueur dès le lendemain du 18 avril, a permis aux migrant.e.s arrivés sur les îles à partir de cette date de se rendre en Grèce continentale, mais sans effet rétroactif et ne comprenant donc pas les personnes qui étaient alors détenues à Lesbos.

Le gouvernement grec de Syriza, après le jugement du 17, a immédiatement pris des mesures : le 18 avril, le ministre des migrations a nommé un nouveau directeur pour le service d’asile grec. Le 19 avril, un nouveau projet de loi a été déposé sur l’immigration (qui avait croupi pendant des mois dans les commissions) qui prévoit la restauration des restrictions de mouvement pour les migrants, le 20 avril le nouveau directeur du service d’asile a pris la décision de suspendre la possibilité de mouvement dans le reste de la Grèce, à partir du 21 avril, le service d’asile grec a rétabli la restriction des déplacements des migrants, limitée aux îles. La nouvelle loi sera discutée au parlement dans les prochains jours.

Comme déjà annoncé par le ministère, le projet de loi prévoit une nouvelle fois la possibilité de confiner les demandeurs d’asile, ouvrant la voie à l’imposition de limites géographiques aux îles, ainsi que de nouvelles limitations du droit d’asile et à la facilitation des expulsions.

[Plus d’infos sur Hurriya (en italien).]

Source

Partager cet article
Repost0
29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 09:27
Nous ne sommes pas des mécaniques, nous sommes vivants

Nous ne sommes pas des mécaniques, nous sommes vivants

J’attends avec impatience la « nouvelle administration » que nous annonce Overblog depuis quelques semaines pour remettre un peu d’ordre sur ce blog. En attendant ceci introduit une nouvelle catégorie, « Ils ne nous veulent pas de bien ! », en opposition avec la catégorie « Seul le peuple sauve le peuple ! ou La réponse de la vie », « Hybrides de guerre et confusion » est la troisième catégorie du même genre, Les premières, deux pôles, deux camps bien distincts de la guerre qui sévit aujourd’hui et de celle de plus « grande intensité » qui s’annonce, et la troisième catégorie, tout ce qui participe de ces deux camps, parfois implicitement, inconsciemment ou involontairement, car manipulation, confusion et hybridation sont des attributs du 21ème siècle.

L'Homme n'a pas inventé la nature, il la détruit

L'Homme n'a pas inventé la nature, il la détruit

Je continue mon « exploration du monde », et clairement nous sommes en train de passer du stade de la guerre diffuse à multiples foyers vers une guerre ouverte totale déclarée. J’espère me tromper ou que l’improbable viendra à notre secours. Si Obama, labélisé par un « Nobel de la Paix », a été l’homme des guerres secrètes dans le monde et des coups d’états en douce en Amérique Latine, (Honduras, Paraguay, Brésil, tentatives en Bolivie, Équateur, Venezuela, d’une déstabilisation globale de la région[i]), Trump bien semble être le fou capable de mettre le feu aux poudres d’une troisième guerre mondiale, programmée bien avant son arrivée au pouvoir.

Cette nouvelle guerre ouverte, et planétaire, entre les trois grandes puissances impérialistes, Chine, Russie et USA, il ne faut pas s’y tromper, a pour ennemi principal les peuples du monde. Ceux que, chacun d’entre eux, considèrent soit comme main d’œuvre, du bétail humain soit comme inutiles pour leur gestion profiteuse.

Comme les vaches laitières aujourd’hui sont traitées différemment, selon qu’elles produisent en liberté, sur de riches prairies, le lait des privilégiés ou enfermées dans des élevages industriels pour produire le lait des pauvres, et il en va de même pour les autres espèces domestiques (dont les humains intégrés). Des qualités de vie de bétails différentes pour nourrir avec des produits de qualités différentes des humains en fonctions de leur valeur marchande et déterminer leur degré d’obsolescence soutenable. Pour certains, ces règles s’appliquent à l’humanité (« Darwinisme social » et malthusianisme)[ii].

De la Chine, je sais très peu, mais nous avons tous eu écho de leurs usines qui pratiquent des méthodes qui ressemblent plus aux travaux forcés, avec des horaires de fous, des travailleurs qui parfois dorment sur place, et qui font des émules dans nos régions, ainsi nous le confie Dassault dans une vidéo qui devrait être connue de tous. Elle date de quelques années, mais tout ce qui s’y dit est d’une brûlante actualité.

 

[i] Rappelons la déclaration de John Kerry, secrétaire d’état qui succède à H. Clinton de l’administration Obama : "Nous allons nous occuper vigoureusement de notre arrière-cour" soit, (el patio trasero, vocabulaire du colonialisme US en Amérique Latine). Et ils l’ont fait, et cela ne fait que s’aggraver. Pompeo à ce même poste annonce le pire pour l’AL.

Un bref historique des liens qui unissent les eugénistes étasuniens aux nazis qu’ils inspirent. N’oublions pas que les écrits de Ford faisait partie des sources d’ inspirations d’Hitler. Comme pour l’usage du Zyklon B utilisé à la frontière mexicaine pour « désinfecter » les migrants pauvres venus du Sud : L'usage du Zyklon B par les USA sur les immigrants mexicains, inspiration pour Hitler)

Eugénisme et darwinisme social

On y apprend par exemple comment le Carnegie Fondation, fiche en 1904 des millions d’étasuniens dans le but d’améliorer « la race ». Et ce qui s’en suivit dans des politiques opératives d’eugénisme des USA. Dans les sponsors de ces programmes, nous retrouvons la famille Rockefeller, La Rockefeller Fundation subsidiera également des instituts de recherches eugénistes aux USA et en Allemagne à partir de 1927. Sans ces subsides et ceux d’autres « magnats », ces recherches n’auraient pas pu être menées (et sans eux jamais le nazisme n'aurait pu s'armer). Il faut également noter que Bayer est un acteur important de ces recherches et que son alliance actuelle avec Monsanto, inventeur de l’agent orange utilisé au Vietnam, est un mariage entre criminels de guerre, coupables de crime de lèse-humanité. Nous découvrons aussi le rôle de la famille Bush de génération en génération, alors que les bases de leur fortune proviennent de l’Allemagne nazie.

Ceci est important, ce sont les racines d’idéologies qui se sont développées et opèrent jusqu’à nos jours et dont nous subissons les effets pervers au quotidien. Parce que, si après la guerre, des opérations de lifting sont pratiquées par toutes les compagnies US intimement liées au nazisme, les programmes se poursuivent et même s’intensifient. En 1950, les Rockefeller s’attribuent même la « tâche » du contrôle démographique des populations mondiales… Nous retrouvons à présent main dans la main, par exemple, les Rockefeller, la Fondation Bill Gates et Monsanto. Or Bill Gates ne se prive pas de tenir des propos eugénistes. L’eugénisme aujourd’hui est pratiqué sous couvert de « génie génétique ». Et les caractéristiques de la guerre qui vient sont celles d’un eugénisme génocidaire global.

Voici le lien vers Dassault, le vrai visage de  l'UMP,

 

 

 

Ce qu'ils détruisent

Ce qu'ils détruisent

Nous vivons à l’air du double discours, et pourtant en se référant à ce qu’« ils » disent, nous pouvons trouver les interlignes qui annoncent clairement la couleur. Nous trouvons de précieuses informations dans les programmes du Pentagone, comme JV 2020, en action en ce moment, qui vise à la « domination du spectre complet », une hégémonie absolue y compris sur le comportement des populations. De tels programmes nous donnent le fil de la continuité de la politique étrangère des administrations gouvernementales des USA d’un régime à l’autre. Comme je l’ai montré pour le premier acte significatif de politique étrangère de la première administration Obama : le Coup d’état au Honduras, le 28 juin 2009, ce coup d’état a été préparé par l’administration Bush, sous égide du tristement célèbre Negroponte, l’ambassadeur de Guerre, spécialiste des escadrons de la mort. Après avoir créé l’escadron Cobra au Honduras dans le années 80, il réitère et reprend la même recette en Irak au 21ème siècle.

Des Brezinski (ici comme lieutenant des Rockefeller, ou ici son point de vue géostratégique, par exemple) ou Attali, ces éminences grises, sont également de très bonnes sources, il faut simplement veiller à séparer les aspects de leurs programmes opératifs en action dans le monde de leur élucubrations délirantes en ce qui concerne l’avenir. Ce que raconte Dassault et la manière dont il le raconte, nous éclaire non seulement à son sujet, mais aussi celui de cette caste dominante qui se croit vraiment supérieure et indispensable et ne voit d’autre raison de les critiquer que la jalousie, l’envie des médiocres pour le parvenu. Alors qu’en fait, leur piètre imagination pour le monde en fait surtout de sinistres débiles dotés de moyens de pouvoir démesuré, ils sont à la masse et ils s’y croient, mais ils ne proposent rien d’intéressant pour le monde, juste de le réduire à leur triste mesure, Leur projet, quand on y pense, c’est du gros n’importe quoi, et pourtant il se met en place, de plus en plus vite, de plus en plus brutalement, nous conduisons au bord d’une guerre d’extermination. Leur logique, c’est une logique au rabais, grossière, qui les amènent à détruire ce qu’ils sont incapables de comprendre ou d’apprécier.  Ce qu’ils ne parviennent pas à contrôler, et voilà, pour accepter de se soumettre à leurs diktats, il faut déjà âtre bien plus qu’à moitié morts. Et nous savons bien que les Sociétés pharmaceutiques produisent à tour de bras les substances qui permettent de supporter ‘la société) en étouffant les consciences, en les modifiant, voire en les détruisant. Cela me touche, j’ai connu personnellement des amis, des relations, des connaissances, zombifiés par les médocs, les conduisant pour beaucoup vers une mort prématurée.

Il suffirait d'un battement d'aile de papillon ?

Il suffirait d'un battement d'aile de papillon ?

Je n’ai aucun respect pour ces gens, et s’il ne se mêlaient pas de nous faire la guerre, ils me feraient plutôt pitié, avec leur dérisoire fanatisme, et ce besoin de pouvoir que n’ont que ceux qui manquent à être. Je ne peux les considérer autrement que comme des pauvres types, malheureusement hautement nuisibles. Je viens de relire plein de leurs textes et notes, et j’en arrive à la même conclusion, sans le pouvoir, ils seraient bons pour l’asile psychiatrique, ou la prison vu qu’ils ont fait fermer les premiers pour cause de restrictions budgétaires. Des gens qui sont près à sacrifier le bien-être ou la vie de milliards de personnes, pour leur seul profit, c’est de la maladie mentale. De même que le besoin de tout contrôler, qui n’apparait pas sans de profondes blessures émotionnelles. Mais ce n’est pas une raison pour mettre la planète à feu et à sang… ça peut se soigner.

Par opposition à leur projet de monde dévitalisé et inerte, ce qui se construit à Notre Dame des Landes, c’est beau, c’est intelligent, de bon sens et profondément respectable. C’est une réponse de la vie à leur œuvre de mort et destruction. D’un ami, un autre disait l’autre jour que c’était une Belle Personne, j’ai ajouté que c’était aussi une Bonne Personne, autant pour les zadistes et tout mon respect. Ils font partie la vie qui s’oppose à cette zombification que nous impose le système des marchands.

Et c’est la question qui se pose à chacun d’entre nous à présent. Une guerre, jusque-là diffuse, se déclare de plus en plus ouvertement totale. Je vois avec inquiétude, depuis la petite Belgique, le président de mes voisins, Macron, emboîter le pas à Trump dans son délire belliqueux.  Mais logique de casting oblige, il n’a pas écrit le rôle, il interprète seulement. Alors que nous savons fort bien que le conflit entre la Russie et les USA, aurait forcément, aussi comme enjeu et champ de bataille notre petite Europe, qui représente plus un bon marché du nouvel esclavage qu’on est en train de nous imposer, qu’une réserve de ressources naturelles significative.

Aujourd’hui, je vois autour de moi, des gens tomber dans le piège du racisme à amère saveur de suprémacisme blanc, de laquelle se dégage un relent peur et haine, de ces vagues immigrées qui nous « envahissent », de ces charges inutiles que sont les « inactifs ». Et c’est très inquiétant. J’habite non loin du quartier congolais de Bruxelles, Matongé,  et après tout, c’est un juste retour des choses. Je ne pense pas que quand Léopold 2 a pris possession du Congo, et « civilisé » les habitants en coupant les mains des réfractaires ,pour leur apprendre à travailler, il ait d’abord pris la peine de demander aux habitants des lieux s’ils étaient d’accord pour qu’on vienne les torturer, les déculturer et piller leurs richesses. Si nous ne voulions pas « qu’ils » viennent chez nous, il ne fallait pas aller détruire chez eux la possibilité d’une bonne vie, la possibilité même de survie de plus en plus souvent et radicalement. L’OTAN mènent des guerres qui sont aussi d’irréversibles fabriques de HAINE. Pas en mon nom.

Ici nous trouvons les « hybrides ». Si certains des racistes ont clairement choisi leur camp, d’autres qui se prétendent à la fois anti-empire et anti-immigrés, se perdent dans des illogisme ou des réactions de lâches qui préfèrent s’en prendre à de plus faible que d’affronter l’oligarchie. Autant pour tous ceux qui se réclament d’un quelconque fascisme, mais ne comprennent pas que le fascisme est l’essence de la globalisation capitaliste, voir la note sur Hitler et les magnat US.

Mais je sais que de tels arguments n’ont pas prise sur ceux qui s’arrogent cette sorte de droit divin, de survie, en tant que « race supérieure » qui justifie toutes les guerres en cours et à venir. Et donc il ne reste plus qu’à les faire tomber de leur piédestal, en essayant de leur démontrer, qu’eux même, pour les Dassault, les Rockefeller et ceux qui les représentent, les XI Jiping, les Trump ou autres Poutine, ils ne sont que ces médiocres qu’on peut écraser comme des cafards, s’ils ne s’avèrent pas rentables et conformes. Leur montrer ce qui les attend dans « leur monde de demain » et dont nous voyons l’installation à marche forcée, entre réduction de droit du travail, restriction de l’accès à la propriété, surveillance généralisée et répression militarisée pour ceux qui résistent ou se révoltent, toutes ces dérives qui nous disent qu’en fait ils veulent notre peau.

Leur monde

Leur monde

Une image me reste des vidéos que j’ai visionné dernièrement où on peut observer cette nouvelle forme de répression de masse, version flic « augmenté », on y voit les flics munit de vaporisateur de gaz, comme ceux qu’on utilise contre les insectes nuisibles, et à un moment l’un d’eux l’utilise, pour le plaisir, contre un manifestant qui passe et ne se dirige pas vers lui. C’est vraiment cela qui se dégage de son geste, il poursuit l’extermination d’un cafard. « On va tous les gazer ! ». Je ne dis pas que tous les flics pensent cela, je vois bien que souvent ces gaz, ils se les respirent aussi, mais il est évident qu’une partie de la police a d’ores et déjà le comportement d’une milice fasciste.( Voir aussi, c’est à cela que cela m’a fait penser : L'usage du Zyklon B par les USA sur les immigrants mexicains, inspiration pour Hitler)
Zyklon B pour les traansfrontaliers mexicains, début du 20ème siècle

Zyklon B pour les traansfrontaliers mexicains, début du 20ème siècle

France 21ème siècle

France 21ème siècle

Comme des cafards

Comme des cafards

Comme j’ai lu des récits de ses « pilotes » de drones US, qui parlent de la jouissance qu’ils prennent à écraser « ces insectes » à l’autre bout du monde. L’un d’eux venait de rayer une école de la carte, là-bas, en Asie… Réveillez-vous, vous croyez que vous valez quoi à leurs yeux.

Nous voyons bien que pour déloger les habitants de Notre-Dame-des-Landes qui finalement ne réclament qu’un peu de terre à protéger, à cultiver, un lieu de vie construit collectivement à force d’imagination, de savoir-faire, de sueur et d’huile de bras,  qui réussissent à trouver un équilibre dynamique entre des personnes et des groupes très différents, avec une intégration réussie de quelques-uns qui s’épanouissent là, alors qu’ils ne trouveraient en aucune manière leur place dans ce système. « A la ZAD, on se lève tôt », dit une habitante, il y a tellement à faire… avec bonheur. Mais c’est le bonheur qu’il faut assassiner, cela pourrait donner des idées à d’autres qui déserteraient « Babylone à leur tour) et c’est une opération de répression militarisée d’une rare violence qui est la réponse de l’état. Un acte de guerre !

Et si oui, il y a très certainement des « casseurs » à certains moments du côté des défenseurs de la ZAD, on voit bien que la répression sera d’une même violence pour les résistances pacifiques que pour celles plus agressives. Et pourtant ici, les flics n’ont pas comme au Venezuela au cours des dernières années, ou au Nicaragua ces dernières semaines à affronter des groupes para-militarisés armés de « mortier-caseros » des mortiers fabrications maison qui sont de véritables armes. Cela pourrait arriver bientôt : il y a un manifeste risque d’escalade de la violence, C’est un problème de société. C’est aussi le passage de la répression policière à une militarisation global de la répression. Et c’est très grave, c’est un acte de guerre. Une guerre de l’état contre la population du pays.

A présent, les forces de polices de plus de 130 pays du monde sont formées par les Opérations Spéciales US, devenues une armée dans l’armée, et cela aussi fait partie du programme JV 2020. De même que les armées des USA et d’Europe, s’entraînent souvent conjointement à la répression de guérillas urbaines. L’opération militarisé de Notre-Dame-des-Landes, et son coût pharamineux, 3 millions d’euros chaque jour, à tous les aspects d’un entraînement à la répression en milieu rural.

Bien sûr, l’usage de la provocation est un thème qui se discute. Personnellement je suis contre toute forme de provocation. Déjà parce que je n’aime pas la violence gratuite, ni le vandalisme (pas même celui qui se prend pour du sabotage), respect du travail d’autrui. En plus pas la peine de leur donner l’occasion d’y prendre goût., aux flics. Par contre, la riposte est une autre question, celle qui concerne les stratégies à développer contre ces formes de répression, elle va concerner des couches toujours plus larges de la population, au fur et à mesure que leur programme « d’austérité » déclenchera plus de mécontentements et de protestations. Êtes-vous prêts à affronter les nouvelles formes de répressions de masse et les risques liés, perte d’un œil, de l’usage d’un membre ou d’un organe, blessures multiples par éclats de grenade, respiration de gaz toxique, etc.ou la mort ? Moi, je ne sais pas.

============================

Voir

 

Nous voyons comment l'armée US  instrumentalisent au profit des "intérêts et de la sécurité des USA" 'autrement dit de l'oligarchie US et trans nationale

La nouvelle doctrine d’Obama : un plan en 6 points pour une guerre globale. Ou comment mettre la planète à feu et à sang.

nous renseigne sur la notion de guerre diffuse, et comment elle conduit à fusionner les rôle des militaires avec celui des répresseurs internes d'un pays, d'une région.

 

 

C'est cela que nous voulons ?

C'est cela que nous voulons ?

Revenons-en au programme de Monsieur Dassault qui annonce la couleur, de même que « attention danger travail » un documentaire qui vient d’être remis en ligne et qui vaut le détour,

Les propos de Dassault sont emblématiques de sa caste, du choix de monde qui se propose à nous, Voici leurs contenus en substance, éclairant tant comme Programme que comme Conception du Monde :

Le premier point concerne l’importance que s’auto-attribue ce Monsieur. Il fait partie des indispensables, les parvenus, ceux qui ont réussi et ceux qui les critiquent ou protestent sont les envieux, les médiocres, les jaloux. Première certitude – de sa part – nous ne pouvons pas nous passer d’eux !

La grève est un cancer. Toutes grèves politiques ou de soutien devraient être interdites « Ce n’est tout de même pas la rue qui commande, c’est au président, au parlement de décider. »

Quand aux syndicats, non seulement ils ne sont plus représentatifs, mais en plus ils n’ont aucune notion de ce qui est important pour la bonne marche de l’entreprise et pour assurer les conditions de la Croissance Économique du pays.

« A quoi cela sert un syndicat ? Augmenter les salaires ? Cela nuit à l’Entreprise. »

La Croissance, a besoin de gens qui travaillent. ! (‘il le dit et le répète inlassablement)

Les licenciements de 30 000 fonctionnaires pratiqués à l’époque par Sarkozy, cela ne suffit pas, ces gens grèvent le budget de l’état, qui n’‘a plus d’argent pour investir.

Le pays ne travaille pas assez, le modèle de la Chine qui produit de bonnes marchandises à bon marché, avec 45 heures de travail par semaine et des travailleurs dormant sur leur lieu de travail, le séduit.

« (les Français), je ne dis pas qu’ils doivent tous dormir sur place. Qu’ils dorment sur place pour travailler » et « On peut partir en vacances, c’est très bien, c’est très intéressant, ne pas vouloir travailler le dimanche, très intéressant… mais qu’on ne se plaigne pas qu’il n’y a pas de croissance. » On discerne que la perfection serait pour lui : que du travail, pas de temps libre… pourquoi faire, puisque seule compte la Croissance.

Il n’y a pas de croissance parce qu’on ne travaille pas assez, qu’on ne produit pas assez, que les coûts de productions (surtout les salaires et autres rémunérations d travail)sont trop chers, que le patron ne peut plus faire ce qu’il veut.

Salaires trop élevés, temps de travail trop limité, mais aussi la rigidité sont des freins à la Croissance. La cause du chômage, c’est que les patrons ne peuvent embaucher et débaucher, selon leur bon vouloir, en fonction de la production. Les CDI et autres garanties d’emploi, sont des entraves pour l’Entreprise. Il faut s’en débarrasser au profit d’une flexibilité qui ne permet plus l’implantation dans un travail comme milieu de vie.

« On en est encore à la lutte de classe, patrons d’un côté, ouvriers de l’autre, ce n’est plus comme cela que ça se passe ! »

Le monde selon Dassault. Avantage : le logement est fourni avec l'emploi.

Le monde selon Dassault. Avantage : le logement est fourni avec l'emploi.

C’est assez clair. Tous doivent se mettre au service de la Croissance, et surtout pas la questionner. Pourtant il est tout à fait évident ici, que cette Croissance n’est en aucun cas au service de populations travailleuses qui au contraire devraient accepter de se sacrifier volontairement sur son Autel, au détriment de toute notion de « bonne vie », personnelle ou collective, sans aucun droit de regard sur les décisions qui les concernent, puisque alors que les Entrepreneurs se sont accaparés de la Politique, les travailleurs eux devraient être dépossédés de tout outils de riposte, comme l’est la grève dite « politique ou sociale ». Travailler comme des malades, renoncer à l’idée même de temps libre et vivre la fragilisation psychologique de l’embauche-débauche qui en finit avec la camaraderie des travailleurs, qui crée des liens de solidarité, bref une composante de sécurité, indispensable pour beaucoup à leur équilibre psychologique et affectif.

On a pu voir au cours de décennies de restructuration et délocalisation, ces ouvriers et ouvrières en larmes, mis à la porte d’usine où ils avaient passé la plus grande partie de leur vie, famille prolongée. Ils ont connu l’époque où les ouvriers étaient considérés comme partie de l’entreprise et non des prolongation d’outils, jetables et anonymes.

Quand il dit que nous n’en sommes plus à la Lutte de Classe, cela signifie que les Patrons s’arrogent un pouvoir absolu, incontestable, alors que des travailleurs flexibles surexploités ont juste à la fermer… pour les besoins de la Croissance. Mais à qui profite-t-elle cette Croissance, si nous sommes censés lui soumettre, nos âmes, nos consciences, nos corps, nos Temps de Vie, il serait bien de le savoir ? Qu’est-ce qui pourrait nous motiver à accepter ces sacrifices ?

Esclavage à la chinoise, l'US appel adore et en profite 'http://courrierstrategique.com/1602-chine-apple-a-nouveau-accuse-pour-ses-conditions-de-travail.html) et vous ?

Esclavage à la chinoise, l'US appel adore et en profite 'http://courrierstrategique.com/1602-chine-apple-a-nouveau-accuse-pour-ses-conditions-de-travail.html) et vous ?

Conformes et contrôlables, identité des individus

Conformes et contrôlables, identité des individus

On peut également trouver des références intéressantes dans « Une brève histoire de l’avenir » du sinistre Attali, ce n’est pas tant comme prédiction que ce texte est intéressant. Attali n’est pas un visionnaire mais un programmateur d’avenir (qui aurait pris trop de LSD ?). Il brosse un avenir au rouleau compresseur, sans tenir compte d’aucuns imprévisibles. Mais comme un Programme, poursuite et conséquence de celui de Dassault ou Brezinski, il nous montre leur impossibilité à concevoir d’autres possibles, que celui qu’ils veulent nous imposer, et les souffrances et guerres qu’ils sont capables de provoquer, alors que de toute façon, il n’y parviendront pas, à le réaliser, leur fichu projet. Où ils nous conduisent vers la mort, la disparition ou la vie imposera ses droits et ce seront d’autres formes d’organisation que l’humanité devra inventer. Mais ce serait tout de même mieux d’y parvenir sans devoir en passer par leur étape de guerre totale, génocide et de destructions massives programmées.  

J’avais un bon résumé du bouquin d’Attali, que je ne retrouve malheureusement plus, mais vous retrouverez un, ici, sur Wikipédia, un résumé illustratif.  Selon Attali :

A nos démocraties succèderait l’Hyperempire des Marchands, les Marchands qui dirigent ce monde constitueraient une caste d’Hypernomades, alors qu’une autre classe serait constituée de nomades virtuels, par écrans interposés et des laborieux qui seraient déplacés pour les besoin de l’Entreprise.

 Ce qui est intéressant ici, c’est l’apparition des Infranomades, autrement dit, selon lui, les largués du système, potentiels fouteurs de troubles, 2,5 milliards. Ce chiffre est évidement fantaisiste, cela dépend de tellement de variables aléatoires - dont les conséquences de cette probable phase de guerre totale, voulue et fabriquée, qu’évoque également Attali, et qui sont absolument imprévisibles -  retenons en substance qu’une partie des habitants de la planète ne trouverait pas sa place dans ce système, ce qui est également le cas pour le modèle de Dassault, mais cela il se garde bien d’en parler.

Une chose est certaine, c’est que non seulement la mise en place d’un système impliquant des semaines de travail d’au moins 45 heures, et des âges de pensions qui se rapprocheront toujours plus de celui d’espérance de vie, alors que la production est de plus en plus réduite et mécanisée (et je fais abstraction ici de questions écologiques et contraintes aux limites), nous le constatons depuis des décennies, entre restructuration, délocalisation et autres mutations des entreprises, ce système fait appel a une quantité de main d’œuvre sans cesse plus restreinte aussi par l’utilisation de machines. Alors forcément, ce sont des milliards de personnes qui n’y trouveront pas leur place. Un problème à solutionner, et pour ces théoriciens dominés par le quantitatif, le plus simple et de bonne logique est de les faire disparaître. Il n’y a plus qu’à passer à la pratique par une conjugaison de méthodes concourantes. Les chroniques d’autodestructions induites, d’infra-humanisation programmée, j’ai pu les observer chez les habitants de la rue, sur le terrain autant que par des témoignages venus d’ailleurs et qui recoupent avec mes observations.  Créer les conditions de la perte de la dignité, et de la santé, par capture du parc immobilier, c’est une méthode efficace, qui tue sans en avoir l’air. Une parmi beaucoup d’autres.

Laissés pour compte

Laissés pour compte

Qui doit disparaître, pour quelles raisons et de quelle manière. Je n ‘ai aucun doute que cela aussi, déjà, soit programmé. Les résistants et les autres non-intégrables sont pour des raisons qui leur sont propres des cibles privilégiées. Mais les autres surnuméraires se retrouvent parmi « ceux qui ne comptent pas », (en tant que personne), la population en général, les sans noms, employés interchangeables, cibles aléatoires, vous peut-être ou vos poches…. Et même  si vous faites partie de leurs bons et loyaux serviteurs, vous devriez savoir que la reconnaissance, ils ne connaissent pas. Regardez comment agit Trump avec certains de ceux qui l’ont fidèlement servi, comme Tillerson parmi beaucoup d’autres. Ce qui compte dans ce système, ce sont les fonctions, pas les personnes. Et quand une personne se présente mieux à même d’exercer une fonction que celle qui l’occupe, cette dernière devient sacrifiable sans état d’âme. Regardez comment Trump choisit son cabinet de guerre Le choix des individus, parmi tous les candidats possibles, révèle en fait quel type de guerre brutale et sans limite, il nous prépare. Contre qui ?

Ces milliards de surnuméraires, dont il va falloir se débarrasser, ce ne sont pas seulement des cibles définies selon des critères politiques ou sociaux, ce sont également des populations entières qu’ils définissent comme inférieures. Cette réduction de population était déjà en cours  pendant la phase de guerre diffuse, de mille manières, mais cette réduction du nombre des vivants est en passe d’augmenter drastiquement. Qui doit disparaître ? Qui est « de trop sur Terre », vous ne pouvez pas vous contenter d’une réponde implicite à cette question, ou d’un silence complice. Pourquoi ? Mais parce que comme je viens de le dire, ’à leur yeux, vous n’avez aucune valeur personnelle, que si la guerre à des cibles privilégiées, dissidents, résistants, elle entraîne aussi un maximum de dommages collatéraux, aléatoires mais voulus et cela peut aussi bien être vous, ou vos proches qui serez les anonymes victimes collatérales, des dommages de bonne guerre, comme ils disent,.

Pentagone, les régions en rose doivent ëtre détruites et leurs populations infra--humanisées

Pentagone, les régions en rose doivent ëtre détruites et leurs populations infra--humanisées

Nous passons à une nouvelle phase des programmes du Pentagone, qui implique une drastique réduction des populations, la destruction des infrastructures de continents presque entiers, laissant des populations décimées, livrées à une nouvelle forme de sous-vie, dans des régions sous contrôle militaire permanent, sur des territoires devenus réserves de ressources pour les  « privilégiés du Nouveau Monde », cette nouvelle phase est brièvement exposée ici : Le projet militaire des Etats-Unis pour le monde. Le nouveau paradigme

 

La guerre qui se prépare ne sera pas une guerre entre nations, entre religions, même si elle prend la forme d’une guerre entre les trois empires marchands actuels, Chine, Russie, USA. Les trois ont en commun d’être des système d’hyperempires marchands qui ont pour vocation de gérer les peuples en tant que main d’oeuvre et de les utiliser au mieux de leurs intérêts.  Les trois ont besoin de populations soumises et obéissantes, en nombre limité par les « besoins du marché », autrement dit ceux  des hypermarchands ». Et si leur projet aboutissait, les hypermarchands transformés en propriétaires de planète n’auraient plus rien à conquérir, à inventer, ils deviendraient les gestionnaires d’un triste monde, bouffés par l’ennui, il ne leur resterait plus que les « joies de la décadence ». Comme ce sont des pervers par nature, …. No comment. Et un nouveau cycle commencerait, une nouvelle dialectique du maître et de l’esclave. Et bouffis, bouffés, augmentés, cyborgué, cryogénés, ils finiraient par agoniser dans des processus de dévitalisation qu’ils ont eux-mêmes produits.

Faut-il vraiment accepter ce Programme sans le questionner ? Faut-il accepter fut-ce implicitement les destructions et souffrances qui se perpétuent déjà en son nom ?

Et si c’est en ces termes qu’il faut poser la question : Quels avantages espérez-vous en tirer pour les Temps qui viennent ?

Echoués

Echoués

J’ai évoqué ici le COPINH du Honduras et son centre de rencontre et d’amitié UTOPIA, la commune el Maïzal qui fait partie de la municipalité de Simon Planas au Venezuela, leur volonté d’une organisation depuis les habitants, La commune indigène de Cheran au Mexique qui s’est débarrassée du même coup des narcos et des politiques ‘les deux fichant le bordel) pour s’organiser en autogestion protégée par la Ronde Indigène J’ai évoqué la Zad de Notre Dame des Landes, des amis me disent que je pourrais retrouver des structures similaires en Afrique (si j’avais 10 vies simultanées, peut-être), un peu partout dans le monde des mouvements de résistance spontanée se lèvent, s’autoorganisent, résistent. Ils inventent de nouvelles formes de vivre ensemble, d’habiter ensemble la planète. Elles sont de plus en plus en plus nombreuses, mais aussi de plus en plus victimes de répression toujours plus féroce, plus létale ou invalidante. Pourtant c'est de la capacité que montreront ces petits mouvements à se solidariser sans perte de diversité.

 Dans leurs combats, je rencontre des réalisations de mes propres réponses, à la question : « Quel manière d'être et d’agir, pour quel avenir ? ». C’est tout de même un comble de voir que des multinationales extractivistes s’approprient des territoires parfois grands comme ma petite Belgique, dont ils expulsent les habitants légitimes, sans que personne ou presque, et surtout pas les états, ne s’en offusquent. Mais quelques personnes qui ont amplement prouvé qu’ils pouvaient habiter ces 1600 hectare de la ZAD de manière ouverte, respectueuse et créative, c’est trop demander. L’accès à la terre est de plus en plus difficile pour les jeunes ruraux. C’est logique dans cette phase d’accumulation de capital par expropriation qui correspond   au devenir propriétaires de planète des Hypermarchands. C'est la logique de guerre.

 

Elle est contagieuse, la qualité de la joie, du bonheur -alegria – de celles et ceux qui mettent en jeu leur vie, et parfois la perde, pour que jamais nous ne soyons les esclaves de l’empire des Hypermarchands, mais des jardiniers d’une planète à restaurer, qui ne se font pas la guerre parce que nous cherchons ensemble les solutions de la Paix, de l’Harmonie d’une convivialité joyeusement productive…. Etc. ce thème je vais le développer sur le mode Richesses, mais de quoi parle-t-on au juste ?

Jamais in ne gagneront, ils se sont déjà perdus eux-mêmes, mais nous, les humains, avons beaucoup à perdre ! Et donc beaucoup à protéger

Anne

 

Sérénité

Sérénité

Partager cet article
Repost0
19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 09:03

 

 

Ils veulent contrôler les masses, devenons des multitudes !

Les Zad sont des foules

Les Zad sont des foules

Surveillés : le siècle du contrôle de masse

Depuis que les secteurs populaires ont débordé les cadres des centres d’enfermement et de cette manière neutralisent les sociétés disciplinaires, le grand désordre social qui en résulte, a impulsé la recherche de nouvelles forme (de répression) avec pour but le contrôle des grandes agglomérations humaines, afin de récupérer la capacité de les gouverner. Sans cela, n,’importe quel système et en particulier celui fondé dans l’exploitation et l’oppression, ferait naufrage dans un profond chaos.

Dès les années qui ont suivi l’explosion de 1968, cette recherche a été incessante. Ce dont il est question, c’est de substituer à une panoplie caduque, un outil capable de contrôler les multitudes avec la même efficacité que le contrôle individuel. Les technologies qui ont été développées au cours des dernières années, et plus particulièrement, l’intelligence artificielle, vont dans cette direction. Ce ne sont pas de nouvelles technologies qui favorisent le contrôle qui apparaissent, mais en priorité, sont développées celles qui sont le plus adéquates pour le contrôle de grandes masses. Les résultats font froid dans le dos et nous devons les connaître pour acquérir la capacité de neutraliser ces dispositifs.

 (Les pólices des principaux pays, Chine, EU, Russie et Union Européenne ont adapté les technologies modernes pour mieux contrôler leurs citoyens. Il y a quelques temps, les médias ont montré comment la police chinoise contrôle les multitudes dans les stations de trains, en utilisant des lunettes dotées de petites caméras pour l’identification faciale, connectées à la base de données policière qui leur permet d’identifier les personnes en quelques secondes. (goo.gl/3QdfBT)

Nous sommes en train de parler de grandes concentrations humaines, ce qui implique l’utilisation de techniques très précises et en plus la création d’une base de données qui qui atteint 1 milliars 400 millions de personnes, ou l’équivalent de la totalité de la population de la nation la plus peuplée de la planète. La Chine a installé 176 millions de cameras de sécurité, et en 2021, il y en aura 400 millions   (goo.gl/YXerFW).  Dans les régions les plus conflictuelles, les bases de données policières incluent le scan de l’iris, l’ADN et des photos de visages, encerclant apretando el cerco des dissidents.

Dans les pays occidentaux, il est déjà possible de faire la photo d’un voisin de siège dans l’autobus et de connaître son identité en quelques secondes. Si cela peut se faire pour les usagers de PhoneX, nous pouvons imaginer les niveaux de sophistication qu’on atteint les service de sécurité des Etats.

Un point qui mérite réflexion est la proposition du Centre de Droit de la Privacité et Technologie de Georgetown. Alvaro Bedaya, son directeur, fait le réflexion : Les bases de données ADN et d’empreintes digitales se limitaient à des personne ayant des antécédents judiciaires. A présent, c’est une base de données de personnes qui respecte la loi est qui se crée. (goo.gl/7ak3ES).

Les données antérieures montrent l’incroyable avancée de l’Etat en matière de contrôle des personnes, mais en sent également les grandes entreprises qui ont des systèmes similaires pour faciliter leurs relations avec leurs clients. Le résultat, c’est que nous sommes surveillés à ciel ouvert (‘avant seuls les espaces fermés pouvaient être surveillés), tout le temps et en tous lieux, comme jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité. Cela fait partie de la brutale concentration de pouvoir et de richesse dans les états qui sont contrôlés par 1% de la population la plus riche.

Il est évident que ce développement – produit de na neutralisation et débordement des centres d’enfermements et de discipline, quelque chose que nous ne devons pas perdre de vue – affecte nos modes et manières de résister et de lutter contre le système. Dans l’histoire, chaque type de répression à rencontré la réponse de nouvelles stratégies. Il me semble nécessaire de formuler quelques réflexions face à l’avenir.

La première, c’est que nous sommes à peine au début de formes toujours plus méticuleuses de contrôle des populations. Une nouvelle ère de contrôle des masses est inaugurée, structurelle et non conjoncturelle, qui durera autant de temps qu’il en faudra aux secteurs populaires les dépasser ou les neutraliser. L’objectif primordial en ce moment est de les identifier.

La seconde, c’est que nous devons apprendre du passé, concrètement, des luttes contre les centres d’enfermements, en particuliers les usines et les écoles qui furent les espaces disciplinaires les plus peuplés, et du coup, les plus conflictuels. Rigoureusement ce ne fut pas une lutte pour s’approprier du centre de commandement, de la panoplie, mais pour les détruire ou les éviter des manières les plus insolites mais toujours en se basant sur la culture populaire :Faire la grève du zèle, user la pause toilettes, comme temps d’évasion, leur voler quelques secondes, quelques minutes au chronomètre de la productivité, etc.

 

Ce n’étais pas une résistance organisée depuis les syndicats et les partis, et cela, c’est fondamental. C’était les ouvriers et les ouvrières eux-mêmes, les internes des centres d’éducation et les étudiants, qui gagnèrent quelques millimètres dans chaque conflit, quelque chose que les dirigeants ont compris quelques fois, mais qu’ils n’ont jamais inspiré. Ces cultures de survie à l’oppression comme celles que raconte John Scott dans « Les dominés et l’art de la résistance » sont peu estimées et mal comprises per ceux ramènent tout au cadre institutionnel, aussi vide qu’inconséquent.

La troisième question est celle des différentes manières de résister à l’intelligence artificielle, appliquée au contrôle massif des populations ayant une caractéristique commune, le contrôle des corps, tout cela nous avertit que nos corps sont et seront des champs de bataille. Je ne sous-estime pas les analyses et les idéologies. Mais les corps sont le noyau de l’émancipation, De fait, joies et douleurs, fêtes et angoisses, modèlent les luttes, comme nous l’enseigne les peuples indiens et les féministes de la base.

Cela peu paraître peu concret. Ce l’est certainement. Il ne s’agit pas d’étudier pour définir une stratégie, mais de mettre en route de petites actions et des moyennes pour neutraliser le contrôle. C’est finalement, la créativité humaine qui est la clé de notre survie en tant qu’espèce, c’est une aventure sans certitude, à la fin imprévisible. Nous pouvons seulement faire confiance à nos forces collectives et à la ténacité de la vie.

 

Lajornada via Insurgente

Traduction Anne Wolff

Des représentants des luttes indigènes du Mexique à NDDL

Des représentants des luttes indigènes du Mexique à NDDL

 

Pour moi qui suis  ces derniers jours les résistances aux expulsions de Notre Dames des Landes, tout cela me parait au contraire très concret. J’ai commencé à traduire ce texte sans connexion avec cette lutte de NDDL, puis simultanément, et de fait, il s’y superpose en adéquation totale, et chaque paragraphe, chaque phrase évoque des images, des moments de cette lutte. Les dispositifs policiers, les armes utilisées, les réponses de résistances, certaines presque offensives, cocktails molotov, coup rendu pour coup donné, … d’autres totalement pacifiques bras levés, sourire aux lèvres pendant des heures, le clown de service qui porte la scène sur un autre plateau, les interminables errances dans le bocage pour échapper aux flics ou aux drones qui vous poursuivent. Et chaque jour récupérer centimètre par centimètre les terrains expulsés, reconstruire ce qui a été détruit. Cette lutte justement, très proche des luttes des peuples indigènes d’Amérique Latine, qui sont d’ailleurs nombreux à la soutenir, préfigure cet autre monde dans lequel il y a plusieurs mondes et qui est notre seule issue en tant que vivants aux destructions capitalistes.

Actuellement, un faut débat s’enlise dans le refus du gouvernement de légaliser collectivement l’habitation de la Zad par ses occupants. C’est aussi une lutte des primo habitants d’Amérique Latine, dont les structures sont collectives, comme ce fut en Europe une lutte contre les enclosures de l’Inquisition. Il y a toute une histoire de parcellisation des luttes par la parcellisation des territoires. Et c’est à nouveau un enjeu de notre avenir.

Ce qui en question à NDDL, ce qui fait peur à l’état, c’est que cette expérience réussie dans l’ensemble, avec ces contradictions, ses conflits internes, ses échecs sans cesse en recherches de moyens pour les surmonter en convivialité, montre l’exemple d’une collectivité qui n’a plus rien à voir avec les collectivismes « socialistes » qui réduisent aux mêmes ceux qu’ils englobent et soumettent. Pour tous vous dire, la ZAD de NDDL, ce n’est pas la Corée du Nord, c’est son antithèse.

Je reviendrai là-dessus parce que c’est au cœur du nouveau sens que prend ce blog après 9 années d’existence, de recherches, de tribulations, et l’apprentissage de nouvelles réalités en parfaite symbiose avec mes propres projets de vie.

Là, présentement, je pense que l’expulsion de la ZAD est aussi une expérimentation pour les Forces de l’Ordre et ceux qui les dirigent, dans la perspective évoquée par Zibechi. Voici un article qui va en ce sens, en intégralité ici, les 244 pages de l’Ecole de Saint-Cyr, il y est question du Répresseur augmenté…

Ne vous y trompez pas à la ZAD, dans les villages indigènes d'Amérique Latine, en Syrie ou en Irak, sur les champs de batailles d'Afrique passés sous silence par les médias, sur les trottoirs de nos villes habités par ceux que la société y recrachent.... ... ... c'est une seule et même guerre, avec les mêmes répresseurs, formés par les mêmes opérations spéciales US qui appellent cela endoctrinement, avec les mêmes augmentations qui les traumatisent alors qu'ils vont vers l'extermination de la dissidence au profit des mêmes criminels expropriateurs de nos terres et de nos modes de vie

deux mondes incompatibles

deux mondes incompatibles

habitat zadiste protégés par les tracteurs des paysans, solidaires, lors de la précédente tentative d'expulsion.

habitat zadiste protégés par les tracteurs des paysans, solidaires, lors de la précédente tentative d'expulsion.

 

La police de demain : à quoi ressemblera le flic « augmenté » ?

Publié le 4 avril 2018

L’école de Saint-Cyr Coëtquidan, en Bretagne, possède un centre de recherche où institutions, universitaires et industriels s’allient pour penser le maintien de l’ordre de demain.
Les doctrines ainsi élaborées influent sur les dispositifs auxquels nous faisons face dans la rue, comme l’apparition des nasses ou des « Tubes », tactique importée d’allemagne consistant à enserrer le cortège par les flancs.
Nous publions ici quelques extraits permettant de comprendre dans quel cadre sont pensées ces tactiques et d’en apprendre un peu plus sur celles à venir, avec l’« agent de force publique augmenté ».
Où l’on découvre, entre autre, l’origine du mythe des "boules de pétanque avec lames de rasoir soudées" utilisées par les zadistes...

Passons sur les questionnements éthiques et juridiques évoquées en préface et interessons-nous aux situations décrites puis analysées :

La manifestation du 15 septembre 2016 à Paris

Le 15 septembre 2016, la CRS 13 se rassemble et fait mouvement vers Paris à l’occasion du conflit contre la loi Travail.

Leur mission consiste à intégrer un nouveau dispositif tactique dénommé le « Tube ». Il s’agit pour l’unité de flanc-garder au plus près une partie du cortège des manifestants. En l’occurrence, elle couvre le flanc droit d’une « nébuleuse composée de plusieurs centaines de casseurs avides d’en découdre ». C’est un dispositif tactique en cours de rodage qui s’inspire de la gestion allemande du maintien de l’ordre. Ce déploiement contrevient à l’un des trois principes du maintien de l’ordre français celui de la distanciation entre les forces de l’ordre et les manifestants. De plus, il présente l’inconvénient d’étaler la ligne et de lui faire perdre en épaisseur et en profondeur. Il n’autorise que très peu de capacités de projection en raison du contact qu’il induit avec la foule. Mais il interdit aussi le repli car, en suivant la progression du cortège, l’unité se trouve adossée à des immeubles qui sont autant d’obstacles à la manœuvre.

Quant aux contestataires appartenant en grande partie à la mouvance ultra-gauche, ils sont déterminés, équipés et développent une organisation tactique naissante :

« Nous constatons la présence de plusieurs centaines d’individus cagoulés, masqués, équipés de lunettes de protection et rassemblés en groupes tactiques de type “black block” ». Ils ont comme objectifs prédéterminés tout symbole du « monde capitaliste » et son bras armé que représente pour eux la police.

S’en suit un récit policé des évènements puis des « pistes d’augmentation » :

Les équipements lourds portés par les fonctionnaires (entre 22 et 46 kg par agent de maintien de l’ordre) sollicitent fortement les organismes. Très naturellement, les besoins en améliorations s’identifient ici rapidement. Ils nous orientent vers l’hypothèse de la pharmacopée qui autoriserait une forte résistance à la fatigue et au stress. On pourrait aussi penser à des compléments alimentaires permettant de compenser les pertes en nutriments essentiels.

Le commandant se trouve dans l’obligation de différer légèrement un ordre de tir en raison d’autres tâches qui l’accaparent. Il sera touché au moment où il donne cet ordre. Nous voyons ici que la charge cognitive du commandant est très élevée depuis que l’unité est engagée. Des ordres simples sont différés ou retardés par l’urgence, voire impossibles à donner. Il convient donc de s’interroger sur la pertinence d’un dispositif d’assistance par intelligence artificielle à disposition du chef d’unité afin de prendre en compte des routines ou des ordres simples après validation humaine.
Le projet Descartes (projet conjoint de la Direction centrale des CRS et de la Direction générale de la police nationale, ndlr), vise à traiter et fournir de la manière la plus automatisée et intuitive possible les informations. Divers supports dont des lunettes à réalité augmentée seront intégrées au projet.

Deuxième scénario : de la manifestation contre le gouvernement à Notre-Dame-des-Landes

Afin d’envisager de manière plus concrète les différentes augmentations possibles du gendarme au maintien de l’ordre, la définition d’un scénario type, réaliste et de haute intensité paraît être une solution permettant aux acteurs impliqués de proposer, d’imaginer et d’anticiper des augmentations de nature technique, médicale et humaine. Ce scénario a été élaboré d’après des retours d’expériences de gendarmes mobiles engagés dans des émeutes de type urbaines et rurales.

Jour J, 10 h 00 La manifestation contre l’État, le Gouvernement se met en marche place de la Nation, direction l’Hôtel de Ville de Paris.

Jour J, 11 h 30 Premiers débordements sur la place de la Nation. Les gendarmes essuient des jets de pavés et des bouteilles de verre en marge de la manifestation. Ils répliquent par des tirs de gaz lacrymogène, après que l’autorisation d’usage des armes par le commissaire de circonscription ait été donnée. Les sommations réglementaires et les avertissements par haut-parleurs ont été effectués.

Jour J, 14 h 00 Au sein de la manifestation se greffent des groupes de casseurs, très mobiles et organisés. Ils se cachent parmi la foule et mènent des actions « coup de poing » contre les infrastructures et les forces de l’ordre (jets de pavés, vitrines cassées, pillages).

Jour J, 15 h 00 Les policiers et gendarmes sont victimes de tirs directs d’obus d’artifice. Deux policiers et un gendarme sont légèrement brûlés. Les détonations provoquent en plus des problèmes d’audition chez deux gendarmes (traumatisme sonore aigu). Ces derniers sont évacués.

Jour J, 15 h 30 Le chef d’escadron remarque dans l’agitation un petit groupe de 5 personnes, cagoulées, équipées de « boucliers » improvisés (couvercles en plexiglas, casques de motos, etc.) et préparant des frondes. Ils sont filmés par les gendarmes. N’ayant pas une ligne de tir directe, il ne peut ordonner le tir de balles de défense. À défaut, il ordonne le lancement de grenades lacrymogènes.
Le peloton d’intervention de l’escadron tente une manœuvre d’interpellation en débordant par les rues latérales et ainsi surprendre les casseurs mais ces derniers, très mobiles se sont déjà dispersés et se sont cachés parmi la foule.

[...]

Jour J, 18 h 00 L’escadron de gendarmerie et la compagnie de police sont toujours en place entre Nation et République : ils continuent de participer à la manœuvre de rétablissement de l’ordre.

Voulant poursuivre des casseurs en fuite, le peloton d’intervention perd la liaison radio avec son escadron (réseau corail) et se retrouve encerclé près de l’hôpital Saint-Antoine. Les gendarmes du peloton essuient des jets de boules de pétanque et de pavés et un des gendarmes qui tentait de se protéger avec son bouclier de petite taille (bouclier spécifique peloton d’intervention) reçoit un pavé sur l’épaule.

Jour J, 20 h 00 À court de munitions de maintien de l’ordre, l’Escadron de gendarmerie est relevé par l’EGM 17/1 de Satory. Il rejoint alors le Fort de l’Est et le commandant d’escadron fait un point des blessés, du matériel et de ses véhicules. Les gendarmes sont encore en état de stress et sont excédés des ordres peu clairs qui ont été donnés par les autorités d’emploi parisiennes (missions données inadaptées par rapport à la situation et mauvaise coordination entre les unités des différentes circonscriptions de police). Inquiets pour leurs blessés, ils ont un moral bas et une fatigue intense.

J + 1, 06 h 00 L’escadron termine sa mission de lutte contre les atteintes au bien dans le département de la Seine-Saint-Denis d’une durée d’un mois. Il a été sollicité en maintien de l’ordre les deux derniers jours de sa mission. Il rentre à Luçon pour une période d’indisponibilité de deux semaines à compter du 23 mai. Les gendarmes ont dormi huit heures et s’apprêtent à rouler jusqu’à Luçon.

J + 1, 09 h 00 En plein trajet, l’escadron reçoit l’ordre de rejoindre Nantes pour renforcer le dispositif à Notre-Dame-des-Landes où les forces de sécurité sont engagées depuis une semaine. Les heurts y sont violents et opposent les forces mobiles à des casseurs venus de différents pays d’Europe. Très organisés, ces derniers sont équipés de radio, équipement de protection, masques à gaz et utilisent des procédés de manœuvre emprunts de procédés militaires.

[...]

J + 3, 02 h 00 La nuit est sombre, l’escadron est en réserve près d’une clairière, sans aucun éclairage. La chaleur est par ailleurs étouffante, il fait 31° C. Alors qu’une partie de l’escadron profite de quelques heures de repos dans les véhicules, il est attaqué violemment par une quarantaine de manifestants qui ont réussi à contourner le dispositif de sécurité. Ces derniers utilisent des diversions sur l’extérieur (barricades enflammées) du dispositif et attaquent en force l’escadron. Des jets de cocktails Molotov, des barres de fers, battes de baseball, boules de pétanques avec lames de rasoir soudées, haches et engins d’artifices puissants sont utilisés contre les gendarmes et les véhicules. Deux gendarmes sont aspergés d’acide, provoquant des brûlures.

Les gendarmes pris par surprise face à une telle intensité de violence, répliquent immédiatement par des jets de grenades de désencerclement et de grenades F4 (effet de souffle + lacrymogène incolore). Certains gendarmes n’ont pas eu le temps de mettre leur masque à gaz et subissent l’effet du lacrymogène des grenades F4. Depuis novembre 2014, ils ne disposent plus de grenades offensives.
L’obscurité empêche les tirs de lanceur de balles de défense (LBD). L’un d’eux, victime de sidération et incapable de respirer, fait face à un individu cagoulé qui l’insulte et le menace avec sa hache. Il est dégagé des premières lignes par deux camarades. Un autre gendarme se retrouve isolé. Encerclé par les manifestants, il est roué de coups et tombe inconscient. Ses camarades arrivent à le dégager et le faire évacuer vers l’hôpital. Le moral est au plus bas.

[...]

Fin du récit, place aux « possibilités d’augmentations pour l’agent de force publique »

Le scénario ci-dessus permet de classer des augmentations possibles afin d’améliorer l’action du gendarme au maintien de l’ordre. Elles sont classées en 3 catégories : technique, médicale et humaine, répertoriée dans le tableau ci-dessous (cliquez pour agrandir) :

https://expansive.info/home/chroot_ml/ml-expansive/ml-expansive/public_html/local/cache-vignettes/L500xH388/agent_augmente-1af31.png?1514294746

Au sein d’une institution dont la devise est « une force humaine », la question du gendarme augmenté doit se poser à l’aube d’une ère où les nanotechnologies et la bio-robotique risquent de connaître leur âge d’or. Dans un futur non si lointain, il est tout à fait envisageable que l’on nous propose des substances ou des opérations (implanta-tions de nanotechnologies entre autres) capables d’améliorer les capacités physiques, cognitives et de résistance des gendarmes et plus généralement des forces de l’ordre. »

Mais, rassurons-nous,

l’intégrité physique de départ est inaltérable, ce qui signifie qu’il n’est pas question de couper un bras à un combattant dans une salle d’opération pour le remplacer par un bras bionique plus puissant.

Une solution durable d’augmentation consiste donc en une pratique sportive améliorée par l’ingestion de substances à même de favoriser la prise de masse musculaire, la récupération et un meilleur métabolisme. Ces substances pourraient tout à fait être des substances interdites aux sportifs professionnels, pour des raisons d’éthique sportive, mais permises aux militaires de façon réglementée et encadrée par des professionnels de la santé.

Tandis que nous étudions rigoureusement et prudemment ces questions, nos adversaires, eux, n’attendent pas. [...] parmi les amphétamines, la prise du Captagon par certains djhadistes est notoire.

Le document intégral : https://expansive.info/home/chroot_ml/ml-expansive/ml-expansive/public_html/IMG/pdf/soldat_augmente.pdf

https://expansive.info/home/chroot_ml/ml-expansive/ml-expansive/public_html/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-39070.png?1481041836

Vers une nouvelle victoire, qui sera aussi la nôtre, vivants et humains de la Terre

Vers une nouvelle victoire, qui sera aussi la nôtre, vivants et humains de la Terre

Partager cet article
Repost0
17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 17:29
La ZAD parle à mon cœur

Parce que laisser expulser les zadistes de notre Dame des Landes, c’est accepter sans broncher un pas de plus de nos états sur le chemin de la dictature. La ZAD est une réponse de La Vie au système mortifère qui la détruit en voulant la contrôler. C’est une belle réponse, Une recherche au vrai sens de ce terme, comme on en fait plus dans les universités (ou si peu). Recherche de vivre ensemble en bons voisins, un partage de connaissance, mieux que n’importe quelle école, une mise en œuvre de talents et de savoir faire qui vont dans le sens de la reconstruction d’une autonomie.

Certaines cabanes sont des chefs d’œuvre, d’autres montrent les astuces de la débrouille.

Voici quelques vidéos qui témoignent de cela. On y voit bien que ce n’est pas un chemin de facilité, que différents courants de pensées, différentes manières de vivre s’y confrontent et s’y affrontent parfois, et la manière dont elles se rencontrent est vraiment très intéressante, de l’enrichissement à l’état pur.

Ce que j’aime dans ces vidéos c’est que justement elles ne sont d’un groupe ou d’une tendance, mais au contraire, elles montrent bien cette recherche d’unité de multiplicité sans que personne n’ait à abdiquer de sa différence sinon pour respecter ses voisins.

De la beauté, de l’intelligence, du respect, du talent, de la bonté……

Et pour suivre un article pour ceux qui voudraient soutenir le combat des zadistes contre les expulsions

Voici comment venir en aide à la ZAD de Notre-Dame des Landes…

On ne peut laisser le « banquier » élyséen et ses sbires dilapider le patrimoine de la France et empêcher les citoyens qui le désirent, de vivre selon leurs aspirations d’autonomie et de décroissance. Soutenez NDDL, ils se battent aussi contre le capitalisme, contre la destruction des terres cultivables et le maintien de la biodiversité de ces zones humides. La France est à nous, défendons ce qui nous appartient, contre la vampirisation du capitalisme. Une autre société est possible tous ensembles, contre les 1% qui possèdent tout et en veulent toujours plus.. Au passage, ils veulent aussi, privatiser nos barrages, payés avec notre argent VOIR ICI. Merci à tous pour les liens

Tas de grenades utilisées contre le peuple

Face à l’offensive générale lancée par l’État français contre les résidents de la ZAD de Notre-Dame des Landes, qui se perpétue en dépit de la fin des opérations annoncée, des citoyens et des citoyennes s’organisent pour se rendre sur les lieux et apporter leur soutien aux personnes sur place, mais aussi pour marquer leur opposition à la violence déployée par le gouvernement. 

Depuis bientôt 3 jours, les forces de l’ordre française interviennent sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes dans une opération d’expulsion impliquant 2 500 gendarmes, en restreignant l’accès aux médias. Dans une rare violence, ces forces délogent ceux qui, pendant de nombreuses années, ont finalement empêché avec succès la construction d’un nouvel aéroport. Durant tout ce temps, le plus souvent avec l’aval des agriculteurs expropriés, ces individus y ont construit des alternatives concrètes au système dominant, axées sur la résilience locale et l’autonomie. Plusieurs dizaines de bâtiments, boulangerie, fromagerie, habitations, cantine, sont d’ores et déjà rasé.

Les militants et militantes ont ainsi construit sur cet espace une nouvelle vie, un autre modèle de société voulu plus équilibré, éco-responsable et à taille humaine. Aujourd’hui, c’est bien cette tentative de construire « un nouveau monde » qui est la principale cible des autorités, estiment nombre d’observateurs qui dénoncent cette violence gratuite et évitable. L’expulsion en cours à Notre-Dame-Des-Landes brise non seulement les rêves des personnes qui s’y étaient établies, c’est aussi une attaque directe contre les « utopistes » en tout genre, écolos, décroissants, altermondialistes avec un message clair : l’État français ne laissera pas se développer d’alternative au capitalisme et au productivisme. Un modèle trop souvent camouflé derrière le nom générique d’État de Droit.

« Nous vivons une véritable opération militaire »

Selon « Camille », une des membres de zad.nadir, « nous vivons une opération complètement délirante avec un déchaînement de violence inouïe ». « Hier, nous avons eu 80 blessés à la grenade, avec des plaies allant des pieds à la gorge » témoigne t-elle encore. « Des grenades lacrymogènes sont tirées en tir tendu et des grenades du type de celles qui ont tué Rémy Fraise utilisées par les forces de l’ordre » affirme t-elle. Selon elle, la principale raison de cette violence déployée par le gouvernement est le refus de signer les conventions d’occupation précaires individuelles : les zadistes défendent « la possibilité d’un projet collectif » sur les 160 hectares de terrain. Le message est clair, les autorités préfèrent la violence à la concertation avec le peuple.

Appel à soutien : Comment aider les zadistes ?

Sur place, les citoyens et les citoyennes mobilisées continuent de résister à la déferlante policière. Ils en appellent à l’aide de tous et toutes « pour montrer que le gouvernement ne peut pas tout faire » explique Camille. La page Facebook Direction la ZAd de Notre Dame des Landes permet, par exemple, à celles et ceux qui le souhaitent de rejoindre le mouvement, de s’associer à des cars ou des co-voiturages qui partent vers Nantes ou de proposer une place dans son propre véhicule. Des centaines de personnes y participent.

À noter que l’aide à apporter sur place consiste à protéger les propriétés et la nature contre le saccage, repousser les forces d’intervention sans chercher à blesser ou à nuire (les policiers répondent aux injonctions politiques), collecter les grenades usagées, bloquer les routes stratégiques de manière pacifique, participer aux banquets et festoyer quand c’est rendu possible car, malgré le sang et les larmes, les autorités ne semblent pas pouvoir entamer la joie de vivre des habitants de la ZAD.

Selon la description de la page Facebook : « Ce groupe a été crée afin d’organiser des départ en covoiturage, ou en groupe pour soutenir nos ami(e)s de la ZAD sur le point d’être expulsées… ça urge, alors soyons unis et organisés !
– postez vos covoiturage
– postez vos départ des gares, pour ceux qui déicide de prendre le train
– postez vos départ a pied  ou en stop s’il faut !

Entretenez le lien entre vous pour organiser des départs ! »

La ZAD a également besoin de « ravitaillement solidaire » en nourriture mais également en matériel utilitaire. Liste du matériel demandé disponible sur Zad.Nadir :
https://zad.nadir.org/article515. Par ailleurs, l’association donne rendez-vous dimanche 15 avril 2018, 15h, le long du chemin de Suez à tous les curieux ou personnes désireuses de préserver les lieux.

À noter que la Confédération paysanne s’est également exprimée de manière défavorable à l’action en cour, considérant que « le fait que la préfète de Loire-Atlantique refuse de prendre en compte les projets collectifs qui avaient commencé à s’engager dans un processus de reconnaissance et exige qu’ils soient portés nominativement est inacceptable. Il sert surtout à justifier les destructions en cours. » Dans un communiqué de presse publié le 11.04, le syndicat agricole « appelle les paysannes et paysans à converger aujourd’hui massivement en tracteur vers Notre-Dame-des-Landes. »

Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, des rassemblements locaux sont également prévus. Enfin, une pétition en ligne dénonce les agissements du gouvernement.

Ce qu’il faut retenir à propos de la ZAD et des 72 dernières heures

1. Les terrains « occupés » sont avant tout le fruit d’expropriations.

Familles entières et fermiers, présents depuis des générations, ont été expulsés par ordonnances gouvernementales et leurs terres remises à l’époque au géant du BTP Vinci (Vinci SA, Qatar Holding LLC,…). Les zadistes ont reçu, pour la plupart des parcelles occupées, l’autorisation formelle des paysans et agriculteurs concernés ( = dialogue social ). À Noter que l’occupation reste très locale et ne gène en rien le travail des agriculteurs à l’exception de la route bloquée. Enfin, il est courant qu’un État propriétaire puisse céder des parcelles à un projet écologique porteur de sens dans un intérêt collectif : https://bit.ly/2qozFyW

2. Il n’y a pas d’arrêt des opérations contrairement à ce qui a été annoncé.

Le 12 avril au soir, le gouvernement annonçait l’arrêt des opérations de police. Mais sur place, grenades et gaz continuent de traverser les airs. La violence est toujours d’application. L’information ne semble plus seulement contrôlée par les autorités, elle est aussi montées de toute pièce à travers la parole politique, probablement pour bloquer l’élan de solidarité observé à travers tout le pays pour soutenir et protéger la ZAD : https://bit.ly/2EJ24Vw

3. Les autorités n’ont JAMAIS mis un pied sur la ZAD. Leur jugement est strictement technocratique, économique et politique. Avec l’aval des agriculteurs propriétaires, un dialogue avec les zadistes serait infiniment plus efficace qu’une crispation guerrière. Il était et il reste possible de créer sur place une expérimentation collective écologique légale à l’image de Findhorn en Écosse.

4. Le gouvernement filtre l’information et fournit lui même ses propres images aux médias mainstreams depuis le début de la semaine pendant qu’une dizaine de gendarmes portent des dossards « presse » et filment les évacuations. De nombreux journalistes dénoncent cette situation impensable dans un pays comme la France : https://bit.ly/2Hnn0Eu

5. Le gouvernement a opéré une vaste campagne de propagande contre les zadistes depuis janvier dernier, les dépeignant comme de dangereux individus armés à coup de rapports et de communiqués bidons. Une propagande déconstruite depuis par plusieurs médias indépendants. On en ressent pourtant toujours les effets dans les commentaires. Beaucoup pensent ainsi que tous les zadistes sont des « jeunes violents anarchistes » voire même des « terroristes » : https://bit.ly/2IJEnP8

6. L’intervention armée du gouvernement pourrait être parfaitement illégale. Selon plusieurs avocats, l’État commet sur la  ce que le droit appelle une « voie de fait », ce terme juridique désignant une action de l’administration menée sans appui sur le droit, et portant atteinte à une liberté fondamentale : https://bit.ly/2Hp5L5y

Source + voir vidéo et images Mr Mondialisation

Voir aussi: 

Les dates des actions militantes printemps-été 2018 !

Via Voici comment venir en aide à la ZAD de Notre-Dame des Landes… – Les moutons enragés

Quelques bons articles aussi sur la voie du jaguar qui donnent également de bons liens pour en savoir plus sur la résistance aux expulsions

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Anne Wolff
  • : Comprendre la globalisation, apprendre à y résister
  • Contact

Profil

  • Anne Wolff
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité

No Pub

Malgré les publicités imposées dans sa nouvelles versions qui apparaissent sur ce blog,celui-ci reste un acte gratuit.

Recherche

Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

Toutes Dernières Archives