26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 02:07

 

Bien que ce texte soit daté d’octobre 2009, il reste d’une grande actualité et est incontournable pour comprendre qui sont les acteurs de la guerre permanente menée par les Impérialistes en Amérique Latine. A l'heure où un scandale éclate qui dénonce le rôle de la CIA dans l'assassinats de leaders de la guerilla des FARC, il intéressant de savoir que le Mossad également pourrait être impliqué, ainsi que dans bien des mauvais coups ou cours de décennies d'ingérence en Améeique Latine

 

 

La présence du Mossad au Honduras n’est pas un hasard

Par Percy Francisco Alvarado Godoy

 

Le 25 septembre 2009, quand on appris, par la présentatrice de Radio Globo, que deux officiers des services de renseignement d’Israël étaient conseillers de la police et des militaires du Honduras pour la répression des forces populaires, l’ancien chapelet des activités du gouvernement d’Israël et de son Mossad en Amérique Latine et, particulièrement, en Centramérique ressuscita involontairement.

Selon la présentatrice, les Israéliens impliqués dans la répression contre le peuple hondurien étaient le général Jacob Levy et l’officier Jehad Leiner, faisant partie des dispositif du Mossad qui ont opéré dans la région depuis près de 4 décennies, développant des activités de guerre psychologique, des plans de contre-insurrection, de l’antiterrorisme, de la contrebande d’armes au profit d’Israël, ainsi que l’assassinat sélectif.

L’usage de substances toxiques et autres moyens utilisés contre le président Zelaya et ses accompagnateurs dans l’Ambassade du Brésil à Tegucigalpa, complété par un fort assaut militaire dans les environs du siège diplomatique, met sur le tapis les vieilles liaisons des sionistes avec l’extrême-droite latino-américaine, avec la complicité et l’acceptation des administrations nord-américaines.

L’implication des Israéliens a comme justification apparente un supposé antisémitisme de Zelaya, employé par la droite extrême nord-américaine, le lobby juif à l’intérieur du Congrès des Etats-Unis et les entrepreneurs honduriens d’ascendance juives, promoteurs du régime de fait de Roberto Micheletti, comme Facussé et Jorge Canahuati, ce dernier riche entrepreneur et membre de la direction de la Société de Presse Interaméricaine (SIP).

Un de ceux qui sont impliqués dans l’acquisition de la logistique pour réprimer le peuple hondurien est un citoyen israélien, naturalisé hondurien, nommé Yehuda Leitner, propriétaire des entreprises Alfacom et Intercom, et doté d’un passé obscur en tant qu’instructeur du Bataillon 316 des forces armées honduriennes, un des plus sanguinaires parmi les escadrons de la mort de la décennie des 8O.

La participation du Mossad israélien à l’action contre le gouvernement constitutionnel Manuel Zelaya Rosales a commencé dès la mi-juin par des contacts inhabituels entre l’opposition de droite et des diplomates israéliens à Tegucigalpa, auquel Yehuda Leitner participa ainsi que Micheletti lui-même.

Leitner, participant au sein de l’armée israélienne à sa guerre contre les pays arabes et le peuple palestinien, fut instructeur en techniques de torture, répression et assassinat sélectif, au service de officines sous couverture du Mossad en Amérique Latine, installées dans la région depuis plusieurs décennies, connues comme International Security and Defense Systems.

Des données confirmées situent Yehuda Leitner participant aux activités de guerre sale contre la Révolution Sandiniste dans la décennie des 80, en tant qye membre du réseau logistique établi par Israël et la CIA, dont le rôle était de transmettre des dizaines d’armes à la contra nicaraguayenne. Là il était lié directement avec des agents de la CIA impliqués dans l’activité comme Oliver North, James Steel, Luis Orlando Garcia, Félix Rodriguez Mendigutia, Luis Possada Carrilés et d’autres, ainsi qu’avec des membres du Mossad impliqués dans l’échange d’armes contre de la drogue, parmi lesquels se distingue Gerald Latchinian qui fut arrêté en 1984, dans une opération découverte par le FBI  qui le liait à plusieurs militaires honduriens, - comme les généraux Gustavo Alvarez Martinez, ex chef des Forces Armées du Honduras et José Abdenego Bueso Rosa, à l’époque attaché militaire au Chili et qui avait été chef de l’Etat Major conjoint des Forces Armées honduriennes – dans un projet d’assassinat du Président Roberto Suazo Corboba.

 

La détention de Latchinian se produit après que le FBI ait confisqué dans le Sud de la Floride un chargement de 345 kilos de cocaïne en 1984, pour une valeur approximative de plus d’un million de dollar, qui devait être utilisé pour financer le magnicide, en association avec d’autres membres de la CIA à Ilopango. Des sources, comme le journaliste canadien Jean Guy Allard, mirent en évidence la participation de Leitner et Emil Sa’ada dans ces activités israélienne et de la CIA dans le commerce de contrebande de drogues et d’armes au Honduras. 

La complicité d’Israël avec les forces réactionnaires honduriennes et de menace contre le Nicaragua Sandiniste devint manifeste à cette époque par deux faits principaux : le premier d’entre eux se produit en fin 1982, quand le Ministre de la Défense d’Israël de l’époque, Ariel Sharon, visita le Honduras en compagnie du général David Ivry, commandant en chef de l’aviation sioniste, pour amener aux répresseurs honduriens une aide militaire consistante de 12 avions Kfir, de plusieurs installations de radar et de plusieurs conseillers militaires, en complément des plus de cent qui officiaient déjà dans le pays et des près de 400 officiant en Amérique Central. Ainsi que le rapporte America Report. De son côté, l’autre fait, Central, fut la dénonciation qui apparut le 20 juillet 1983, quand le journal The New York Times, mis en évidence le fait que les armes fournies par Sharon allaient être utilisées contre le Nicaragua.

Actuellement, depuis la cellule où il purge une longue peine de prison, Latchinian rappelle fréquemment son obscur passé dans la guerre sale de la CIA en Centramérique, alors qu’il avait Leitner comme collaborateur,. Sans scrupules et sans que le tourmente sa culpabilité passée, il regarde ses mains ensanglantées par la mort de centaines d’Honduriens et de révolutionnaires nicaraguayens.

On put découvrir lors du procès qui lui fut intenté en 1984 après sa détention à Miami, en compagnie de Manuel Binker, Robert Kurtz, Jerôme Latchinian, Elaine Perez, Juan Roca, Faiz Sikaffy et José Zimmerman, que la CIA le considérait comme remplaçable, quand il fut chargé de recruter Charles Odorizzi, un ex Delta Air Force yankee pour assassiner Suazo Cordoba.

Un autre des associés de Leitner, le Général Gustavo Alvarez Martinez, fut assassiné le 25 janvier 1989 en conséquence d’une série de contradictions internes dans les hautes sphères militaires hondurienne, après qu’il ait séjourné aux Etats-Unis entre 1984 et 1989, protégé par la CIA et revînt au Honduras. Cette fois pas même ses liens avec John Dimitri Negroponte, l’obscur agent de la CIA et diplomate nord-américain, ne purent le sauver du cataclysme.

Pour sa part, Yehuda Leitner sut se dérober à sa complicité dans la tentative d’assassinat contre l’ex président Suazo Cordoba et de son implication dans le scandale Iran-Contras, et il vit à présent au Honduras sans être inquiété. Au contraire, Yehudi Leitner est l’associé direct du président de fait Micheletti et  

Depuis que le Mossad commença à opérer en Amérique Latine dans la décennie des 60, en vertu de l’alliance stratégique entre les sionistes et les États-Unis – les mal nommés Corps de la Paix, commença la venue de membres du Mossad sous le prétexte d’enseigner aux peuples latino-américains des techniques agricoles. Avec cet écran, les envoyés du Mossad développèrent une forte guerre psychologique contre Cuba et les autres alternatives progressistes de la région, fondamentalement dirigée par leur Section de Services Spéciaux (Metsada), ils créèrent les bases d’une étroite coopération entre les forces armées de différentes nations latino-américaines, celles qui reçurent une instruction pour commettre des assassinats sélectifs, de la contre-insurrection, des techniques de torture et de répression, des actes de sabotage, la création de groupes paramilitaires ainsi que des techniques psychologiques de désinformation.

Le Mossad destinait une partie considérable des 2000 agents qu’il comptait alors pour ses activités en Amérique Latine, laissant la tâche de la répression des Palestiniens et de l’agression des peuples arabes à d’autres sections de sa structure et au service de contre-espionnage israélien connu comme Shabak.

L’obscure participation du Mossad en Centramérique contient plusieurs chapitres, qui ont été dénoncés en de multiples occasions, fondamentalement dirigés dans l’apport logistique aux dictatures de la région et à entraîner les Services Spéciaux dans leurs techniques de contre-insurrection et de répression.

Le cas du Guatemala, vient après que soit mise à nu la complicité des sionistes dans la dictature militaire de Pinochet, à laquelle ils vendirent d’innombrables armes sophistiquées et offrirent une aide pour qu’il maintienne une des plus cruelles répressions connues dans l’Hémisphère Occidental. L’aide du Mossad et du gouvernement sioniste augmente à partir de 1978, après que les Etats-Unis aient suspendu en apparence l’aide militaire à cette nation pour la scandaleuse violation des droits humains du peuple guatémaltèque. Cette même année, le Guatemala reçu des sionistes 11 avions Arawa, 10 blindés RBY-MK, 15 mille fusils Galil, des centaines de mortiers de 81 mm, des bazookas, des lance-grenades, trois garde-côte Dabier, un système de transmissions tactiques, un circuit de radars et quelque chose comme 120 tonnes de munitions.

Dans les années qui suivirent 1982, avec Efrain Rios Montt à la tête des tortionnaires, les aides reçues par les militaires guatémaltèques provenant du sionisme furent inappréciables. Grâce à elles, ils purent implémenter une politique de terreur qui provoqua des centaines de milliers de morts parmi le peuple du Guatemala. La création d’une fabrique de munitions pour produire des fusils Galil et des mitrailleuses Uzi à Alta Verapaz, par Tadiran Israël Electronics, ainsi que la création d’une succursale de Tagle Military Gear Overseas dans l’hôtel Cortijo Reforma de la ville de Guatemala, furent une expression du niveau de collaboration des sionistes dans cette nation centraméricaine.

En juillet 1977 un fait en relation avec le trafiquant d’armes d’origine mexicaine Marco Katz, contribua à révéler la participation d’Israël en Centramérique. La dénonciation opportune du quotidien israélien Haaretz, relative à sa participation dans la location d’un avion argentin, saisi au Barbade, avec plus de 20 tonnes d’armes et de munitions destinée au gouvernement du Guatemala, suivant la route Tel Aviv – Portugal – Barbade - Guatemala, mis en lumière les importantes ventes guerrières du sionisme aux militaires de fait de cette

A cette époque, le gouvernement salvadorien reçu près de 21 millions annuels en armes, parmi lesquels il y avait des avions Arava, Dassault, Ouragan et Super-Mystère, ainsi que des milliers de tonnes d’armes et de munitions.

De cette manière l’Institut Central d’Opération et de Stratégies Spéciales (Mossad), créé par Ben Gourion en 1951, s’est servi de l’Amérique Latine comme base d’opérations en appui des plans hégémoniques des Etats-Unis en échange de la solidarité des yankee dans leur affrontement avec les nations arabes et le peuple palestinien. Dotés de grandes ressources, ses officiers sous couverture dans des organisations aux multiples façades, se prévalent de divers mécanismes pour atteindre leurs objectifs. Depuis la corruption généralisée de fonctionnaires gouvernementaux, de politiques et de juges, ainsi que dans le maniement de la presse, créant un vaste réseau d’opération de désinformation dirigé contre les mouvements et nations progressistes du continent.

Une de ses façades les plus utilisée dans la région est l’emploi d’agences de sécurité et protection, qui servent de centre d’opération pour les cellules du Mossad, comme la Security and Intelligence Advising (SIA), elle-même. Cette compagnie spécialisée en consultation de sécurité, travaux de renseignement et protection, dont la maison mère este Israël, opère avec ses experts démobilisés ou en activité de l’armée sioniste dans divers pays d’Amérique, y compris les Etats-Unis

Le rôle du Mossad en Colombie, lié à la fourniture d’armes aux paramilitaires des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC) et aux bandes qui actuellement leur ont succédé, conjoint avec les travaux d’entraînement en techniques de torture et assassinat sélectif dispensés par des membres du Mossad, remettent en question la présence des supposées entreprises de sécurité de ce pays dans cette nation latino-américaine.

Un des protagonistes de cette alliance des paramilitaires de la AUC et du Mossad et le lieutenant-colonel Yair Klein, venant de l’unité d’élite Harub qui a formé en 1989 une entreprise enregistrée à Bogota sous le nom de Punta de Lanza, qui vend des armes et des technologies de pointe aux paramilitaires.

Une conspiration découverte il y a un moment, mis à nu les implications des autorités corrompues de différents pays latino-américains dans la contrebande d’arme qui est liée aux services de renseignement sionistes et aux paramilitaires colombiens. A cette conspiration participe Oris Zoller, un agent connu du Mossad israélien qui vit au Guatemala et est le directeur actuel de la compagnie Générale de Représentation Internationale (GIRSA), et qui joint à un autre agent du Mossad nommé Amar Salmar, réalisa une opération de trafic d’armes et munitions qui prétendument se seraient vendues par le Nicaragua à Panama bien que leur destination finale soient les paramilitaires colombien des AUC. A cette opération frauduleuse, participait également un panaméen lié au Mossad nommé Shimon Yelinek.

Une autre compagnie israélienne qui sert de façade au Mossad est Global SCT propriété du Général Isrel B. Ziv, qui ravitaille en armes et en moyens de guerre la Colombie, le Pérou et le gouvernement de fait de Roberto Micheletti.

L’appui reçu par les Autodéfenses Unies de Colombie fut tel, que son défunt leader Carlos Castaña avoua que l’idée de créer des forces paramilitaires lui vint des Israéliens. Global CST a conclu un contrat avec le ministère de la Défense de Colombie pour un montant de 10 millions de dollars, lequel inclue non seulement les fournitures d’armes et de logistique de guerre, mais également le conseil en contre-insurrection et les travaux de renseignement. Il existe actuellement de forts soupçons qui implique Global CST dans l’opération contre les FARC colombiens en territoire équatoriens qui causa la mort des plusieurs guérilleros, parmi eux le chef en second de cette organisation, Raul Reyes.

Le plus surprenant est le rôle du Mossad dans les plans de déstabilisation à la frontière colombo-vénézuélienne, puisque qu’il fut prouvé que beaucoup de paramilitaires colombiens sont entraînés par du personnel lié au Mossad pour infiltrer le territoire vénézuélien en vue de réaliser diverses activités contre révolutionnaires. A cet effet furent crées divers campements et un centre opératif à Bogota.

Un chapitre de l’activité du Mossad qui nécessite d’amples analyses est sa participation aux plans de déstabilisations de la Révolution Bolivarienne. En différentes opportunités, on a pu prouver la participation d’agents israéliens opérant à l’intérieur des universités vénézuélienne, comme l’Université Catholique Andrés Bello l’Université Simon Bolivar et d’autres dans la but de les s’ingérer par le moyen de la désinformation dans des activités de l’opposition. Utiliser les étudiants à des fins médiatiques, comme la récente grève de la faim, réalisée face au bureau de l’OEA à Caracas, ils ont essayé de déstabiliser la situation au Venezuela, en présentant au monde une fausse opposition aux réformes constitutionnelles entreprises par le gouvernement bolivarien.

Le Mossad eut également une active participation au coup d’état du 11 avril 2002 contre Hugo Chavez, selon le témoignage de différentes personnes d’origine israélienne comme Isaac Pérez Recao, lié a l’activité d’entreprise de sécurité et de ventes d’armes au Venezuela suivant le modèle du Mossad pour Global CST, la SIA, Punta de Lanza et d’autres. Perez Recao évitant le poids de la justice, a fuit à Miami d’où il continue à conspirer contre la Révolution Bolivarienne.

Pour comble des activités répréhensibles du Mossad en Amérique Latine, au début de cette année on apprit que les services secrets d’Israël entraînaient militairement différents membres des ailes violentes des cartels de la drogue, principalement le Cartel du Golfe et le Cartel de Sinaloa, parmi lesquels on rencontre Arturo Guzman Decena, le fondateur du groupe de sicaires connu comme Los Zetas.

En partant des considération précédemment exposées, la participation du Mossad aux activités en appui aux putschistes honduriens est tout à fait crédible, ainsi que le fait que les mêmes soient en train de préparer des plans d’assassinat contre Manuel Zelaya Rosales de même qu’ils le firent avec des figures comme Hugo Chavez, Evo Morales, le président Correa et Daniel Ortega.

Traduction Anne Wolff

Source en Espagnol HablaHonduras :: Artículo :: No es casual la presencia del MOSSAD en Honduras

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 15:48
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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 15:41

 

 

LE Père Noël qui puait de la bouche

 

( Un "classique" de 2008 :-) )

Il neigeait à manger debout.

La ville était blanche. Pour une fois…

Roger, le mendiant barbu qui portait toujours tout ce qu’il avait dans un grand sac vert sur le dos, arpentait les rues. De son souffle court émanait une vapeur qui s’élevait vers le ciel.

On entendait des chansons des haut-parleurs de chaque vitrine. Les rues étaient bondées.

And so this is Christmas

And what have you done?

Another year over

A new one just begun

Une larme coulissait de sa joue. Il avait froid. Et sous sa tuque verte, élimée, en laine effilochée, sourdaient des cheveux blancs.

Montréal.

Il faisait un froid à ne pas mettre un chien dehors. Pourtant…

Alors il marchait, marchait, pour éviter que le froid le tue.

Il tomba pour la première fois.

Il se releva, reprit son souffle et repartit.

Quand il tomba la seconde fois, il resta un moment immobilisé. Il eut une légère perte de conscience. Et lorsqu’il rouvrit les yeux, il vit devant lui un portefeuille. Mais un portefeuille singulier. Il contenait beaucoup d’argent et de nombreuses cartes de crédit.

Il le prit, l’enfouit dans sa poche puis reprit sa route. Il rentra dans un restaurant. Un petit resto avec des bancs au rebord nickelé qui devaient dater des années 50. Il commanda trois cafés et un … déjeuner.

- Vous avez une belle barbe blanche, fit remarquer la serveuse.

Il sourit.

- Je suis le père Noël.

- Je n’en doute pas.

- Si je vous donnais un bon pourboire, pourriez-vous me trouver un flacon de whisky?

Elle sourit.

- Je vais faire un effort.

Il lui donna une vieille bouteille d’eau qu’il traînait toujours.

Elle se dirigea vers l’arrière, prit un grand flacon et remplit la bouteille.

Quand elle revint, il avait terminé son repas.

Il était presque deux heures.

Il sortit, héla un taxi, et demanda au conducteur de le conduire à l’adresse indiquée sur un carte trouvée dans le portefeuille.

*

Ding Dong!

Il n’avait pas vu un tel château depuis longtemps. Un château lumineux et bruyant. . Il y avait une file de voitures de luxe à l’entrée. Toutes de couleur acier ou argent.

Il sortit la bouteille et prit une lampée.

La porte s’ouvrit.

Apparut  un  garçon, cheveux courts, cravaté.

-  Êtes-vous le père Noël?

- Non.

La mère, juste derrière le garçon, prit ce dernier et le tira  derrière elle.

-  Vous êtes un mendiant? Ce n’est pas l’heure.

Il puait et elle ressentit un certain dédain.

- J’ai trouvé ceci dans la rue…

Il tendit le portefeuille.

Elle écarquilla les yeux.

-  Georges, quelqu’un a retrouvé ton portefeuille.

L’homme arriva aussitôt, souriant, mais il perdit son sourire en voyant le mendiant.

-  Bonne nouvelle!

Il regarda sa femme. Ils se demandaient comment ils allaient s’en débarrasser. Car il pouvait tout leur demander…

En arrière plan, une grande fête. Et des tables de nourriture, des vins, des bières… Et des gens bien vêtus…

-  Nous ne ….savons…

-  … comment vous remercier…, continua la dame.

Il haussa les épaules.

-  Ce n’est rien…

Il hésita.

- Sauf que j’ai pris un café et ai mangé un peu… En plus, le taxi…

Ils s’esclaffèrent. Soulagés…

-  Je veux voir le père Noël, demanda le garçon.

-  Qu’est-ce que tu as eu pour Noël mon garçon?

-  Je ne sais pas encore… Mais je crois que c’est un ordinateur et plein de jeux. Je voudrais voir votre sac… Est-ce que vous avez quelque chose pour moi?

-  On ne sait jamais…

L’homme et la femme cessèrent de sourire. Ils devinaient  ce que transportait l’homme.

-  Le monsieur doit repartir…

-  Oui, renchérit le propriétaire.

-  Mais pourquoi?

Ils ne surent que répondre.

-  On va fouiller le sac et si j’ai quelque chose que tu désires je te le donnerai. Je ne voudrais pas vous importuner plus longtemps…

-  D’accord.

Il répandit le sac sur le plancher et il apparut une navette spatiale qu’il avait lui-même sculptée.

-  Qu’est-ce que c’est ? demanda le garçon.

-  Un peu ma vie…

…..

-  …une sorte d’oiseau en bois qui représente la liberté.

-  Elle  peut voler?

-  Tout peut voler, il suffit d’y ajouter les ailes de l’esprit… Tu comprendras plus tard…

-  Quand je serai grand?

- Ça dépend… Pour être grand il faut toujours savoir rester un peu petit…

-  Pourquoi es-tu si sale?

- J’ai passé par toutes les cheminées du monde… On s’y brûle, on se salit, et… ce n’est pas le plus beau métier du monde…

-  Mais il n’y a qu’un père Noël?…

Il prit une lampée, pendant que les parents s’étaient éloignés.

- Oui… Exact… Il n’y en n’a qu’un… Celui que l’on voit… Et ce n’est pas ce qui nous est donné qui importe… C’est comme si le cadeau te cherchait et te trouvait…

Les yeux du garçon s’illuminèrent.

-  Je crois que vous êtes vraiment le père Noël.

-  On ne sait jamais… Car on ne donne que ce qu’on l’on a de plus précieux. Tu pourrais prendre tout ce qu’il y a dans ce sac… Mais ce que tu désires est ce que je désire aussi. Mais je suis vieux et malade… C’est un peu comme passer le flambeau…

- Vous pensez que je ferais un bon père Noël?

-  Je crois que oui… Voilà la navette … C’est ce que j’ai de plus cher au monde… Il vole seulement si on la  fait voler avec ce que l’on a d’enfant en soi. Les autres sont collés sur Terre…

-  C’est assez, Jérémie. Laisse le monsieur tranquille, il doit…

- Oui, je sais, il a un autre monde à visiter…

-  Oui.

- Vous voulez combien pour nous avoir ramené le portefeuille?

-  Rien. C’est votre cadeau… Votre fils est un garçon qui vient de me donner ce que je cherchais : croire. Croire qu’en chaque enfant il y a un… sauveur… Et il vivra si personne ne tue en lui la magie avec laquelle tout le monde est né…

…..

- Alors, je m’en vais… Bonne soirée à tous…

*

Il faisait froid, si froid… Il ouvrit une portière, deux portières… Du moins il essaya. Il trouva enfin son logis : une Mercédez. Il s’étendit sur le siège arrière.  À travers la vitre givrée il entrevit la silhouette du garçon dans une fenêtre du château.

Il prit une lampée et s’endormit.

*

Vers cinq heures on trouva l’homme mort dans la voiture. Tout le monde étant un peu soûls on décida de traîner le cadavre jusqu’à cette borne fontaine  au coin de la rue. On ne voulait pas avoir d’ennuis avec les policiers. Trop long…Trop embêtant…

*

Pendant la nuit, le garçon rêva que la navette volait dans l’espace immense toute picotée d’étoiles. Et son rêve était si merveilleux qu’il le raconta à ses parents le lendemain.

*

- Je me demande encore si le père Noël existe, dit le garçon…

L’homme et la femme se regardèrent. Ils ne surent que répondre. Mais ils pensèrent tous deux qu’il ne servait à rien. Ce n’était qu’une illusion.

Mais pendant qu’il mangeait, le jeune homme volait au-dessus de la ville, la navette posée  sur la table, souriant, se disant qu’un jour il serait le père Noël.

Gaëtan Pelletier

21 décembre 2000

Source :
LA VIDURE | Naître dans une explosion et finir en implosion!

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 13:49

 

Comme nous le verrons par la suite, il ne s'agit pas d'une découverte anodine mais la poursuite d'un vieux programme qui a pour fin le contrôle des consciences.

 

 Découverte ?Comment éliminer les mauvais souvenirs avec des électrochocs

Les scientifiques ont découverts une manière d’éliminer les souvenirs douloureux ou non désirés à travers une intervention médicale par usages de chocs électriques.


Dans le film étasunien “Eternelle splendeur d’un mental sans souvenirs” (Oublie moi ¡ en Espagne) deux amants décident d’éliminer leurs souvenirs douloureux en utilisant un procédé expérimental de traitement neuronal du cerveau. Malgré qu’il s’agisse d’un film de fiction, aujourd’hui se débarrasser du passé non désiré est toujours plus près de se convertir en réalité.

 

Une équipe internationale de scientifiques a trouvé la manière de réduire les souvenirs négatifs spécifiques de la mémoire du patient par le moyen d’un sorte d’impulsion électrique, informe la revue “Nature”

« Ceci est une nouvelle occasion par laquelle la science a surpassé l’art » affirme Karim Nader, neuroscientifique de l’Université MgGill du Canada.

 D’après Nader, la thérapie électroconvulsive, connue précédemment comme électrochoc stimule les convulsions, en faisant passer un courant électrique à travers le cerveau par le moyen d’électrodes fixées sur le cuir chevelu.

Malgré la réputation négative de l’électrochoc, cette méthode à l’occasion s’utilise come une technique extrêmes pour soigner les dépressions aiguës, entre autre usages. Selon les scientifiques hollandais, utilisée au bon moment la thérapie électroconvulsive peut éliminer complétement les moments désagréables de la mémoires du patient.

La science a surpassé l’art

La théorie de la reconstruction affirme que chaque souvenir fait que le cerveau extrait l’information de la mémoire, la traite et la renvoie. En ce point, les souvenirs sont particulièrement vulnérables et peuvent être transformés ou même éliminés.

Les scientifiques réalisèrent une expérience avec la participation de 42 patients qui souffraient de dépression et qui furent choisis pour être soumis à un traitement par décharges électriques.

 

Pendant l’expérience, les enquêteurs découvrir que l’électrochoc n’élimine pas les souvenirs, sinon qu’il bloque le processus de reconsolidation qui d’habitude s’accélère quelques temps après l’ultime apparition des souvenirs.


Cependant les scientifiques admettent que la nouvelle méthode est toujours loin d’être universelle, mais pourrait être utilisée avec efficacité à l’avenir pour le traitement des symptômes de stress post traumatique et la dépression inclue.

 

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol :


Texto completo en: http://actualidad.rt.com/ciencias/view/115142-borrar-recuerdos-desagradables-electrochoque

 

 

 

Quand je traduis ce genre de texte qui nous présente sous un ton lénifiant des techniques dont un mésusage pourrait avoir des conséquences gravissimes, je suis toujours choquée de voir comment la locution « les scientifiques » est utilisée comme une sorte de mot de passe magique qui est censé disqualifier d’avance les objections de tous les autres, les non-scientifiques (et donc « non-experts »), qui n’ont plus qu’à s’incliner sans interroger d’avantage les conséquences d’une découverte et de ses applications.

Nous verrons ici que "les scientifiques" désigne un groupe spécifique de chercheurs qui poursuivent des recherches très controversées de contrôle mentale menées dans les années 60 conjointement par la CIA et l'université MGGill ainsi que 150 et quelques autres centres de recherches et/ou d'expériementation.

 

 

 

Si mon imagination me déroule en arrière-plan des petits films pendant que je traduis, c’est que ma mémoire, va sélectivement chercher des souvenirs pertinents pour insérer le contenu du texte dans un cadre plus « global ».

Exemple de ces associations MgGill/MK Ultra ou Chocs post traumatiques/lobotomie en particuliers celles de soldats sur qui de telles mutilations ont été pratiquées contre leur volonté à leur retour de la Seconde Guerre Mondiale. (voir La lobotomie, symptôme d'une idéologie proche de la folie )

 

 

J'anticipe aussi à partir de ces éléments d’autres scénarios possibles pour l’avenir.

Avec cette méthode, fini les Bradley Manning, les souvenirs de soldats qui n’auraient pas supporté d’être associés à une entreprise criminelle et en concevraient des problèmes de conscience, seraient immédiatement traités…  plus de souvenirs, plus de problèmes… le prix : il en est fini par la même occasion de la conscience de la personne !!!

On peut imaginer sans problème l’usage qui pourrait être fait de telles méthodes dans le « traitement de la dissidence », pour effacer les souvenirs des violences institutionnelles…

 

Je vous donne ici quelques éléments pour comprendre pourquoi l’article ci-dessus m’alerte très fortement. Et j’insiste, faites vos propres recherches, je me limite à ces quelques citations aussi parce qu'overblog limite fortement la longueur des articles et que j'ai du faire de grosses coupures... Voici néanmoins de quoi jeter une début de lumière sur la continuité des recherches décrites ci-dessus et un vieux projet de contrôle mental ené par la CIA...


Anne Wolff

 

 

Au sujet de MKUltra


(…)La CIA voulait percer les mystères du cerveau humain et trouver une faille dans le libre-arbitre de chacun (…)

(…)Des révélations ultérieures d’anciens agents CIA ont confirmé les craintes que ces expériences n’avaient pas été stoppées.

Le projet MK-ULTRA, les expériences de contrôle mental de la CIA 

(…)they were known as the “mind control” studies done at McGill and were reported as a brainwashing conspiracy from the CIA and the Canadian government (…)

(…) elles sont connues comme les études de “contrôle » mental faite à l’université MgGill et ont été réliées à la conspiration de lavage de cerveau de la CIA et du gouvernement canadien

The McGill Daily » MK-ULTRAViolence 

« 

[…]Origines 

 

Dirigé par le Dr Sidney Gottlieb, le projet MK-ULTRA fut lancé sous l'impulsion du directeur de la CIA Allen Dulles le 13 avril 19532, en réponse à des utilisations supposées de techniques de contrôle mental qui auraient été faites par l'Union soviétique, la Chine et la Corée du Nord sur des prisonniers de guerre américains lors de la guerre de Corée. La CIA voulait développer des techniques similaires. L'agence voulait aussi être capable de manipuler des dirigeants étrangers et tentera d'ailleurs d'utiliser certaines de ces techniques sur Fidel Castro.

[…] Canada

Une partie de ces expériences eurent lieu au Canada après que la CIA eut recruté un médecin d'Albany, le Dr Donald Ewen Cameron, auteur d'un article dans l'American Journal of Psychiatry sur le psychic driving (instinct psychique) que la CIA avait trouvé particulièrement intéressant9. Cameron y décrit sa théorie de correction de la folie qui consistait à effacer la mémoire du sujet et à la reconstruire complètement. Il faisait l'aller-retour chaque semaine à Montréal pour travailler à l'institut Allan Memorial, un institut de santé mentale situé sur le mont Royal, et fut payé 69 000 $ au total entre 1957 et 1964. Il semble que la CIA lui avait confié les expériences les plus dangereuses à tester sur des ressortissants étrangers.

Projet MK-Ultra - Wikipédia

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 00:15

 

 

http://www.hugolescargot.com/main/albums_images/4758.gif

 

Une belle histoire pour ce Noël, vraie et plus belle qu’un conte. En la lisant j’avais envie de la dessiner.

Une histoire qui nous rappelle que des hommes obligent d’autres hommes à s’entre-tuer pour des raisons qui ne leur appartiennent pas. Mais que si ces hommes oublient un moment une guerre qui n’est pas la leur, ils s’aperçoivent qu’ils pourraient âtre des amis.

 

 

 

 

 

 

Même au milieu d’une guerre sanglante le miracle de la Nativité peut se produire. Après le débarquement de Normandie, l’Opération Overland, l’offensive alliée souffrit d’important revers quand les forces aéroportées britanniques tentèrent de prendre le pont de Arnhem (Hollande) un mois plus tard. Hitler décida de lancer une offensive sur le Front Occidental pour le stabiliser et pouvoir se concentrer sur l’Oriental ou l’Armée Rouge assaillait avec beaucoup de force.

 


http://historiasdelahistoria.com/wordpress-2.3.1-ES-0.1-FULL/wp-content/uploads/2012/05/batalla-de-las-Ardenas.jpg

 

Au mois de décembre 1944, les Allemands lancèrent l’offensive des Ardennes (Belgique). Les panzer semèrent le chaos dans les rangs alliés capturant des milliers de prisonniers et laissant de nombreuses unités isolées au milieu des bois. Trois soldats étasuniens, l’un d’eux blessé, étaient perdus au milieu de la forêt, qu’ils ne connaissaient pas, avec de la neige jusqu’aux genoux et à peine de visibilité dans le brouillard. Ils errèrent, pendant des heures, cherchant leur unité. Tout ce qu’ils rencontrèrent fut une chaumière dont la cheminée fumait….

 

 

 

 

 

C’était la veillée de Noël.

 

 

 

 

 

Dans la maison, il y avait un enfant de 12 ans, Fritz Vincken et sa mère préparant le repas. Les soldats leur demandèrent de l’aide et la mère les laissa entrer leur offrant un repas et un feu où se chauffer, elle savait pourtant que donner un abri à des alliés pouvait la faire fusiller.

Pendant que la mère soignait les blessures du soldat étasunien blessé, quatre soldats allemands assaillirent la maison.

 

 

 

 

 

 

Tous empoignèrent leurs armes et se mirent à crier, pendant quelques instants, il sembla qu’une tuerie était sur le point de se produire…

Jusqu’à ce que la mère s’interpose entre les deux groupes et les prient de baisser leurs armes. Il y au un long moment de silence et d’indécision,… Finalement tous acquiescèrent.


 

Les allemands n’étaient pas en bien meilleur états que les étasuniens et ils cherchaient un refuge ou passer la nuit glaciale. Pour finir, tous partagèrent le repas et la chaleur du foyer. Le matin suivant, alors que le blessé se sentait déjà bien mieux, les soldats allemands les conduisirent jusqu’aux lignes alliées et prirent congé.

 

Source :
Un cuento de Navidad en medio de la II Guerra Mundial

 

 


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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 21:19

 

 

Des couvertures infestées de varioles pour exterminer massivement les natifs afin de s’approprier leurs territoires à l’usage de l’uranium appauvri pour rendre humainement inhabitables des régions riches en ressources naturelles (Usa recherches sur les armes radioactives, rapports déclassifiés en 2007 ) en passant par l’usage du Zyklon B et celui de l’agent orange, entre beaucoup d’autres exemples, une continuité se manifeste dans le comportement du gouvernement des Etats-Unis, démontrant son absolu manque de respect pour la vie humaine. Ce n’et pas que seulement du racisme puisque s’il le juge nécessaire il n’hésite pas à sacrifier ses soldats.

Depuis toujours, il arrive à dissimuler derrière des discours d’une incroyable hypocrisie qu’il assène avec toute l’assurance de la mauvaise foi assumée, rebaptisant ses crimes de noms « charitables » qui ^permettent des les faire accepter par un public crédule… alors que tout démontre qu’ils (ces gouvernements successifs et ceux qui en coulisse en tire les ficelles) sont les plus grands fabricants, promoteurs et utilisateurs d’armes de destruction massive, aujourd’hui encore.

Il est plus que temps d’en finir avec les mensonges, les hypocrisies, les demi-vérités… et de juger selon les mêmes critères qu’ils imposent aux autres ces criminels de lèse-vie… c’est pour nous tous, une question de survie.

 

 

Le traitement des sans-papier mexicains, un exemple pour les nazis

Par Javier Sanz, le 21 juin 2013

La loi d’Immigration des Etats-Unis de 1924 a servi de source d’inspiration aux nazis dans leur macabre projet de torturer et assassiner tout un peuple sous prétexte de la supériorité de la race aryenne. Sous protection de cette loi fut élaboré un manuel pour ne pas permettre l’entrée aux Etats-Unis aux « imbéciles, idiots, personnes débiles mentales, personne de constitution inférieure, psychopathes, fainéants, défectueux physiques, alcooliques chroniques, polygames, anarchistes, homosexuels, malades contagieux, prostituées, âgés de plus de 16 ans qui ne savent pas lire… » Les immigrants, considérés comme potentiels porteurs de maladies, devaient être inspectés et désinfectés au passage de la frontière… on leur tondait la tête, les dénudait et les baignait avec de l’essence ou du kérosène pour les désinfecter. Hitler fit l’éloge de cette loi et importa l’usage de ces techniques.

Despiojar 

Dans la prison d’El Paso (Texas) en 1916, ils obligeaient les prisonniers (immigrants illégaux) à se dénuder et à se baigner dans des bassines pleines d’essence, de formaldéhyde et de vinaigre. Le 5 mars de cette même année, en plein processus de désinfection, quelqu’un alluma une allumette… 26 personnes moururent. Les medias dirent que ce fut un accident et que chacun était dans sa cellule.  

Ce ne fut que des années plus tard que l’on sut ce qui c’était vraiment passé. Pour faciliter ce contrôle, des centres de désinfection furent crées et rien que pour la frontière d’El Paso avec Ciudad Juarez 127 000 mexicains furent inspectés jusqu’en 1929. En 1920, à cette même frontière, commença l’usage du Zyklon B comme désinfectant pour éliminer les puces, poux, tiques… [le Zyklon B est un pesticide à base de cyanure qui s’utilisait pour éliminer les insectes et les rongeurs, tellement efficace que 4 grammes peuvent causer la mort d’une personne]. Plusieurs « camps de quarantaine » furent installés où les mexicains illégaux avaient la tête rasée et étaient désinfectés au Zyklon B. Il était également soumis à diverses épreuves d’intelligence, comme des additions simples ou monter des puzzles, pour s’assurer que le migrant n’était pas imbécile.

 

Gasear

Le journaliste Paul Spike écrivit dans le journal britannique The First Post…

Les produits chimiques utilisés pour désinfecter et épouiller à la frontière avec le Mexique furent responsables de la mort de milliers de personnes, de malformations fœtales, de cancer….

Selon le Dr John Tappan…

Des familles entières furent exterminées par le Zyklon B à la frontière mexico-étasunienne.

 

Comment cela arriva-t-il dans l’Allemagne de Hitler ?

L’usage du Zyklon B inspira le Docteur Gerard Peters pour produire ce gaz en masse à la fin « d’éliminer des pestes ». En 1938, Peters se convertit en président de la firme DEGESCH qui commercialisa ce produit, et publia un article sur l’usage du gaz sur les immigrants mexicains dans la revue allemande « Anzeiger für Schädlingskunde » avec des photographies de policiers « nettoyant » les immigrants mexicains. Ce ne fut qu’une question de temps avant que les nazis adoptent ces pratiques dans leurs camps d’extermination. Peters fut jugé à Nuremberg et condamné, mais dans un second jugement en 1955, il fut absous.

Une note d’Hitler datée de 1924 disait…

En comparaison de la vieille Europe qui a perdu une quantité infinie de son meilleur sang à travers la guerre et l’émigration, la nation [Etats-Unis] apparaît comme un peuple jeune et de race sélectionnée. La nation elle-même, motivée par les théories de ces propres chercheurs raciaux, établit des critères spécifiques et sélectifs pour l’immigration […] Qu’un immigrant puisse fouler le sol étasunien dépend de prérequis raciaux spécifiques ainsi que d’un certain niveau de santé…

En Europe, près de 6 millions de juifs furent assassinés avec le Zyklon B dans les camps d’extermination à l’image et la ressemblance des méthodes utilisées par les Etats-Unis à la frontière du Mexique. Malheureusement nous n’avons que peu de données sur le nombre des victimes mexicaines.

 

Colaboración de Edmundo Pérez.
Fuente e imágenes:
An Underground Cultural History of El Paso and Juarez, 1893-1923

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol

El trato a los indocumentados mexicanos, un ejemplo para los nazis        
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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 14:26

Sale coup pour Brezinzki qui a porté la fabrique de Talibans et autres terroristes de sa phase artisanale locale, vers son développement industriel global. Si cela pouvait achever ce vieux croûton malfaisant la Terre serait débarrassée d’un des pires maux Made in XXème siècle, malheureusement lui comme son patron, autre vieux débris nuisible résistent à cette obsolescence programmée dont ils accablent aujourd’hui les vivants comme les produits du consumérisme marchand poursuivant leur œuvre planétaire de destruction de l’existant.

Très fier, le Brez avoue sans vergogne qu’il avait mis en place sa fabrique de Talibans, en Afghanistan, sous égide d’un certain Ben Laden, pour faire chier les Russes, « Un beau coup » dit celui pour qui la planète est un échiquier à usage personnel.  Sauf que manifestement la partie n’était pas terminée, et que la Russie à présent regagne le terrain perdu. Bientôt Echec et Mat le vieux bouffon ? Pour le bien de l’humanité on le souhaite…

Et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…. Non je ne souhaite pas voir Poutine en nouveau Maître du Monde en général et de l’Europe en particulier. Que la couardise, l’égoïsme, l’avidité la prétention, l’ignorance, le manque de créativité des Européens en fassent les laquais complices du pouvoir qui les oppriment, qu’ils luttent pour que d’autres peuples soient sacrifiés afin de conserver leur « pouvoir d’achat », qui et aussi celui de détruire sans état d'âme la vie d’autrui, est une épine dans mon cœur. Ce que j’aimerais, c’est voir l’Europe se réveiller et ses habitants reconquérir les territoires perdus, les Terres, l’économie, la culture, les possibilités de choix sans lesquels l’autodétermination et la Souveraineté n’ont pas de sens. Ce que j’aimerais c’est voir une Europe des Peuples ouverte pour construire avec d’autres peuples un monde de bons voisins qui habitent joyeusement et raisonnablement la planète.

En attendant au cours des dernières années Poutine et la Russie servent de rempart à l’arbitraire total, cette société du contrôle absolu qui nous menace. Merci donc à ces « Moindre Maux » de nous permettre de conserver quelques-uns de ces espaces de liberté que nous ensemençons des graines d’un avenir plus doux.

L’appel de Kaboul à la Russie… joli coup !


Anne W

 

Kaboul, Afghanistan
11:42 24/12/2013
KABOUL, 24 décembre - RIA Novosti

Kaboul a demandé l'aide de Moscou pour réaliser des projets d'infrastructure et assurer la sécurité dans le pays, a déclaré mardi le président du parlement afghan Abdul Rauf Ibrahimi lors d'une rencontre avec son homologue russe Sergueï Narychkine.  

Selon l'homme politique afghan, l'économie de son pays dépend de l'économie mondiale. "Ceci limite nos possibilités d'assurer les besoins sociaux de la population. La mise en place de projets d'infrastructure est indispensable pour accroître les revenus du peuple. Nous demandons à la Russie de nous aider à réaliser des projets d'infrastructure, ainsi que dans l'industrie minière", a souligné l'homme politique afghan.  

"Les relations entre nos deux pays ont une longue histoire et depuis l'obtention de notre indépendance, la Russie nous fournit une aide économique, sécuritaire et culturelle", a poursuivi M.Ibrahimi.  

Le responsable afghan a en outre remercié M.Narychkine pour ses efforts, qui ont permis au parlement afghan d'obtenir le statut d'observateur auprès de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). 

"La proposition de l'Organisation visant à créer un comité de sécurité chargé de protéger les frontières des pays membres est intéressante. De notre côté, nous proposons de conjuguer ces efforts pour assurer la sécurité à l'intérieur de l'Afghanistan, afin de garantir la sécurité des pays membres de l'OTSC et de l'Afghanistan, qui est un Etat observateur", a souligné M.Ibrahimi.  

Selon lui, la coopération entre la Russie et l'Afghanistan dans le cadre de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) sur la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et le trafic de drogue est impérative pour la sécurité régionale.

Source : Afghanistan: Kaboul demande l'aide de Moscou | International | RIA Novosti  

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 13:58

 

efectos de transgénicos en ratas de laboratorio

 

A l’heure où l’Europe permet à Mansanto de coloniser toujours d’avantage son territoire au prix de nos santés, de la diversité biologique, de la pollution de nos terres et de la contamination de nos pools génétiques, avec des conséquences néfastes dont la durée et l’ampleur sont imprévisibles… et en grande partie irréversibles. Pour tous ceux dont la santé s’est dégradée à cause des produits Monsanto, pour tous ceux qui transmettront ces dégradations à leurs descendants, il y a incontestablement un Avant et un Après Monsanto qui marque une différence qualitative. Pour tous ceux qui sont affectés – impossible d’y échapper – mais ne le savent pas, je salue l’initiative des savants russes d’imposer un moratoire de 10 ans pour mener des études cohérentes sur les effets des OGM. Tout bon scientifique - pas ces techniciens formatés par le scientisme industrialiste qui sévissent aujourd’hui dans les laboratoires du Pouvoir Corporatiste -, sait que la durée est une donnée incontournable de toute étude scientifiquement recevable.

En ce qui concerne les études menées sur des espèces à reproduction rapide, de nombreuses études montrent que les OGM sont hautement pathogènes. Le cycle de reproduction des humains est lent, et il faudra des générations pour mesurer l’ampleur du désastre, comme cela apparaît avec ces petits vietnamiens qui naissent aujourd’hui, handicapés par conséquence des effets de l’Agent Orange de Monsanto, le précurseur de son produit phare, le Round Up, alors que les parents eux-mêmes ne se savaient pas porteurs de cette pathologie génétique.

Une autre arme de destruction massive dans la durée, remplacée dans les usages militaires par l’uranium appauvri, elle est devenue une arme de destruction massive qui cible les civils.

Les effets délétères, conséquences des fumigations par le Round Up, et autres produits et usages commencent à être fort bien documentés, malgré les méthodes de dissuasions parfois criminelles et presque toujours délictueuses, utilisée par la Firme pour empêcher toute recherche, toute enquête à charge, et lever les obstacles à son implantation, y compris, on le sait par l’achat ou la prise en otage du personnel politique.

Des savants russes proposent la seule solution raisonnable : un moratoire de 10 ans qui permettent de pratiquer des recherches valables. Ils méritent tout notre soutien.

 

Anne W.

 


La Russie souhaite interdire les transgéniques pendant 10 ans pour étudier leurs effets

Par: RIA Novosti  23/12/2013

efectos de transgénicos en ratas de laboratorio 

Obésité “transgénique” chez les rats

Credito: Archivo

23décembre 2013 – Des scientifiques russes demandent que soit imposé un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) pendant 10 ans, durée pendant laquelle ils souhaitent étudier leur impact sur la santé humaine.

« C’est indispensable d’interdire les OGM dans le pays et imposé un moratoire de 10 ans,. Période durant laquelle nous pouvons planifier des expériences, et épreuves et nous pouvons introduire de nouvelles méthodes de recherche », dit dans une entrevue avec l’agence russe Interfax, Irina Ermakova, vice-présidente de l’Association nationale de sécurité génétique.

D’après elle, jusqu’ici aucune étude suffisante n’a été réalisée concernant l’impact des OGM sur la santé humaine qui pourrait permettre une large introduction sur le marché des aliments modifiés génétiquement.

« La consommation et l’usage des OGM obtenus de cette manière peuvent provoquer des tumeurs, cancer et de l’obésité chez les animaux », dit Ermakova, qui ajoute que les médecins ont enregistré une augmentation des cas de diabète et de cancer dans les régions dont les résidents ont consommé une plus grande quantité d’aliments qui contiennent des OGM.

En septembre 2012, la Russie a approuvé un règlement pour le Registre de l’Etat des OGM et les produits qui en contiennent, une loi qui impose un enregistrement obligatoire de tous les produits qui contiennent des composants transgéniques.

En septembre également, les autorités russes ont interdit temporairement l’importation et la vente de maïs génétiquement modifié de Monsanto, après qu’une étude française suggère qu’il pourrait provoquer le cancer. Selon l’actuelle législation russe la culture de transgéniques est interdite sur le territoire de Russie, bien que l’usage des OGM ne soit pas interdits dans 19 chaînes de produits d’alimentation.

Selon une étude menée par le centre Levada en 2012, 58% des personnes interrogées étaient contre les OGM, 25% avouaient maintenir une attitude “plutôt négative » envers les transgéniques. Pendant qu’une enquête similaire menée en 2003, montrait que seuls 30% savaient ce qu’étaient les transgéniques, une enquête de 2011 voit ce chiffre s’élever à 70%.

Traduction Anne Wolff

Source (en espagnol) :

Rusia busca prohibir los transgénicos por 10 años para estudiar sus efectos sobre la salud

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 11:33

 

 


 

Ils m’hallucineront toujours, ces militaires étasuniens ¡ Leur gouvernement les envoie vers la mort, vers l’incurable maladie cyniquement, sans scrupules. Comme cela a été le cas pour centaines de milliers de soldats avant eux. Qu’attendre de ceux qui utilisent l’uranium appauvri contre des populations civiles. Les soldats qui ont participé aux guerres à l’uranium appauvri souffrent eux aussi de cancers, mettent au monde des enfants mutilés, d’autres souffrant de pathologies comme conséquence de leur rôle de cobayes non avertis dans le testage de substances pharmaceutiques, et d’autres ne se remettront jamais du rôle de criminel qui leur a été imposé. Les vétérans sont systématiquement abandonnés… mais les marins du USS Reagan qui sont atteints de cancer après avoir été manipulé par leur état major s’en prennent … au Japonais ! Une action individuelle de « réparation » n’a aucun sens sans une action collective de prévention, dirigée contre les crimes et abus du gouvernement US, qui l’incrimine pour toutes les conséquences de ces « inadvertances radioactives », tant celles qui concernent les militaires que les civils affectés. La guerre nucléaire est en cours, au quotidien. Ses conséquences affectent toute la planète, la pollution radioactive ne connaît pas de frontières Chaque bombe à l’UA – arme de destruction massive dans la durée - envoyée est un acte de guerre nucléaire.

On est pas sortis de l’auberge Terre en Perdition. 

 

Les Marines US qui participèrent au sauvetage de Fukushima atteints de cancer

RT 23/12/13

 

Más de cincuenta miembros de la tripulación del portaaviones USS Ronald Reagan han denunciado sufrir diferentes tipos de cáncer 

Credito: Archivo


Des dizaines de marins du porte-avions étasuniens qui participèrent aux opérations de sauvetage après l’accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima en 2011 souffrent du cancer.

 Plus de 5O membres de l’équipage du porte-avions USS Ronald Reagan se sont plaints de souffrir de différents types de cancers en conséquence directe de leur participation à l’opération Tomodachi, la mission de sauvetage après la catastrophe de Fukushima en Mars 2011.

Différentes tumeurs malignes ont été diagnostiquées chez de nombreux membres de l’équipage – dont certains n’ont que 20 ans, incluant des cancers de la thyroïde, leucémies et tumeurs cérébrales. Cependant le Département de la Défense affirme que l’Armée a pris toutes les mesures préventives pour « atténuer les niveaux de contamination radioactive » (ben tiens ! NdT)

Charles Bonner, avocat des victimes, dit dans une entrevue avec Nuclear Hotseat Podcast que pendant leur mission les membres de l’équipage non seulement durent séjourner dans l’eau contaminée pour porter secours à des personnes sinon qu’ils burent de l’eau de mer désalée dont ils usaient aussi pour préparer la nourriture, jusqu’à ce que – finalement (sic) – le capitaine du USS Ronald Reagan informe l’équipage qu’il était exposé à de haut niveaux de radiation.

Selon Bonner, l’équipage ne fut pas informé se son séjour dans la zone affectée avant d’avoir passé un mois à quelques kilomètres de la côte contaminée.

Actuellement les membres de l’équipe d’USS Ronald Reagan exigent de Tokyo Electric Power (TEPCO) 40 millions de dollars par personne et 1000 millions de dollars pour créer un fond de dépenses médicales pour le traitement du cancer.

 

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol :
 

Marineros de EEUU que participaron en el rescate de Fukushima padecen cáncer

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 02:03

 

 

  • Brasil: un increíble (y enorme) error geopolítico 

Une des conséquences les plus inattendue de la crise dans les relations entre le Brésil et les Etats-Unis, la même qui fut à l’origine du dur discours de la présidente Dilma Roussef à l’Assemblée Générale de l’ONU et de l’abandon de la « visite d’état » à Washington – programmée pour octobre de cette année – s’est répercutée directement sur un sujet qui tournait sur les bureaux officiels de Brasilia depuis 2005 et qui, jusqu’il y a quelques jours restait irrésolu : la très controversée rénovation de la flotte de 36 avions de chasse dont le Brésil a besoin pour contrôler son espace aérien, et principalement celui de l’énorme corne amazonienne et sub-amazonienne.

Selon l’opinion des experts brésiliens, la flotte dont dispose actuellement le Brésil est obsolète ou, au meilleur des cas, insuffisante et la nécessité de son urgente rénovation ne peut être différée. Cependant, après des années d’études, de rapports et d’épreuves aucun accord n’a pu être obtenu entre les acteurs concernés par la décision. Les propositions retenues par l’appel d’offre lancé en 2001 par le gouvernement brésilien étaient au nombre de trois : le Boeing F/A-18 E/F Super Hornet (originellement fabriqué par la firme nord-américaine Mc Donnel Douglas, postérieurement acquise par la Boeing) les Rafale de Dassault de France et le SAAB Gripen-NG suédois. Une alternative, écartée depuis le début, pour des raisons qui n’ont jamais été éclaircies mais indubitablement politiques, est le Sukhai Su-35, de fabrication russe. Les choses se passèrent ainsi, dans un premier temps le haut commandement des Forces Aériennes Brésiliennes (FAB) et différents secteurs penchaient pour acquérir les nouveaux équipements aux Etats-Unis, alors que d’autres préféraient les Rafale français et un secteur nettement minoritaire les Gripen-NG suédois. Le différent mena à la paralysie et Lula, malgré son indiscutable autorité, dut se résoudre à terminer son mandat sans avoir réussi à sortir de l’impasse, bien qu’il ait été connu de tous qu’il penchait en faveur des Rafale. L’indécision a pris fin il y a quelques jours, avec une décision malheureuse – le moindre mal, mais bien loin d’être la meilleure – comme nous le verrons plus loin : acquérir les Gripen-NG suédois.

Fissures dans une relation très spéciale

La surprenante révélation de l’espionnage opéré par Washington du gouvernement et de la direction du Brésil – c’est-à-dire d’un pays qu’ils savaient être un de leurs plus inconditionnels alliés dans les Amériques – a fait pencher le fléau de la balance contre les F-18. L’inconditionnalité dans la relation des successifs gouvernements brésiliens avec les Etats-Unis, nous dirions que c’était archi connu, mais qu’elle sauta irréfutablement à la lumière publique avec la déclassification en Août 2009, d’un mémorandum de la CIA par lequel, on se rendait compte que le « constructif » échange d’idées soutenus en 1971 entre les présidents Emilio Garrastazu Medici et Richard Nixon, avait comme objectif d’explorer les modalités appropriées pour déstabiliser les gouvernements de gauche de Cuba et du Chili. Ce qui précède est un des nombreux exemples de « collaboration » entre Brasilia et Washington. Il suffit de se rappeler la participation du Brésil dans la Seconde Guerre Mondiale, combattant coude à coude avec l’US Army, ce à quoi nous pourrions ajouter quelque chose de plus : en février 1976 Henry Kissinger se rendit au Brésil pour formaliser de qu’il prétendait être une alliance solide et durable entre le géant sud-américain et les Etats-Unis. L’humiliante déroute subie au Vietnam exigeait un prompt renforcement des relations avec l’Amérique Latine, qui, ainsi que le répétèrent inlassablement Fidel et Che, est l’arrière-garde stratégique de l’Empire. Rien de mieux que de commencer par le Brésil, dans la capital duquel Kissinger fut reçu comme une célébrité mondiale et signa un accord historique avec le dictateur brésilien Ernesto Geisel. Selon lequel, les deux plus grandes puissances de l’Hémisphère Occidental (pour user d’un langage de l’époque) s’engageaient à maintenir des relations régulières et au plus haut niveau concernant des sujets de politique extérieure. Sous-jacent à cet accord, l’axiome bien connu de Kissinger, qui disait « jusqu’où s’inclinera le Brésil, s’inclinera l’Amérique Latine ». Un accord qui mourut à la naissance, parce que comme le rappelle pertinemment Noam Chomsky, Washington n’admettait aucune objection à ses décisions, même celles qui découlent d’un traité bilatéral, comme de n’importe quelle autre source de droit international. Si la Maison Blanche veut consulter, elle le fait, mais elle ne s’y sent pas obligée et encore moins à se soumettre au terme d’un traité ou d’une convention. En tout cas, ce qui précède révèle l’intention des deux capitales de coordonner leurs politiques. Dans ce contexte historique la coordination se produisit sur le terrain des activités répressives à déployer dans le Cône Sud, comme le démontra amplement le sinistre Pan Condor. A des dates moins éloignées, en 2007, Lula et George W. Bush signèrent un accord de partage de technologies avec l’objectif de promouvoir la production des agro-combustibles – un bon négoce pour les Etats-Unis, une déprédation écologique pour le Brésil – renforçant à nouveau les traditionnels « liens d’amitié » entre Washington et Brasilia.

Bien : l’illégale – en plus d’illégitime – interception des câbles, messages et coups de téléphone de la présidente brésilienne (ainsi que de nombreux gouvernants et fonctionnaires d’autres pays de la région) eu, dans le cas du Brésil, des circonstances aggravantes d’un grand poids parce que Washington eu recours à un autre acte grossier de délinquance commune : l’espionnage industriel, pratiqué contre l’entreprise Petrobras. Il n’est pas aventureux, du coup, de pronostiquer que cette accumulation d’événements précipita certainement le dénouement de l’indécision prolongée en relation avec le rééquipement de la FAB. Après ce qui c’était produit, il aurait été insensé que le Brésil décide de rénover son matériel aérien avec des avions étasuniens. Mais alors – qu’elles seraient les alternatives ? Par quoi remplacer ce qui, clairement, était l’avion de prédilection de la FAB ?s

Alternatives de rééquipement

Un rapport secret de la FAB elle-même, de janvier 2010 (mais que quelqu’un se chargea de le laisser filtrer dans la presse) et qui fut envoyé au Ministère de la Défense évalua trois candidats principaux pour rénover la flotte d’avions de chasse, il classe le Gripen-NG nettement derrière le français Rafale et le F-18 Super Hornet. Selon ce rapport, ses capacités techniques et militaires sont inférieures à celles de ces homologues français et étasuniens. Il est certain que son prix est également inférieur, estimé à quelques 70 millions de dollars, pendant que le coût du F-18 tourne autour des 100 millions de dollars et le Rafale, beaucoup plus cher grimpe jusqu’à 140 millions. Une fois que le rapport eu filtré, Nelson Jobim, qui était alors Ministre de la Défense, s’empressa de déclarer deux choses : premièrement que la décision finale concernant l’acquisition des avions serait prise par le Gouvernement National et pas par la FAB ; deuxièmement il écarta dans la foulée ce que déclarait Lula, que le prix des avions pouvait devenir un facteur déterminant de la décision. La possibilité, glissée en son temps par Nicolas Sarkozy, que le Brésil puisse recevoir la technologie et fabriquer les Rafale dans ses propres installations industrielles et ensuite les vendre – bien qu’exclusivement en Amérique Latine – fut ce qui fit pencher le fléau de la balance de Lula en faveur du Rafale. Mais cette décision ne convainquit pas les hautes sphères de la FAB et les autres secteurs de son gouvernement, fermement favorables à conclure l’accord avec Boeing. Il est certain, qu’à la différence des français, la constructrice des Super Hornet ne semblait pas très disposée à parler de transferts de technologies, à quoi il faut ajouter le fait que dans l’histoire récente un précédant inquiétant avait été enregistré : le « régime de Washington » prit l’habitude d’interdire la vente de pièces détachées d’avions étasuniens à des pays classifiés par le Département d’Etat comme « hostiles aux Etats-Unis », ou comme « pas coopératifs » dans la nébuleuse et indéfinie guerre contre le narcotrafic et le terrorisme international. Ou serait-ce, à des pays qui eurent l’impudence d’adopter une politique non-alignée avec celle des États-Unis ? Et cela est un risque qui ne peut être sous-estimé par les acheteurs.

Autrement dit, quoique les Super Hornet semblent plus attractifs, tant en termes économiques que d’avancement technologique et pour la continuité qu’ils offrent avec ceux dont est doté actuellement la FAB, il est certain que l’incident diplomatique de l’espionnage s’additionne au danger qu’en cas d’un conflit entre Brasilia et Washington, ceux-ci feraient au Brésil ce qu’ils ont fait, par exemple, il y a un peu plus de 10 ans au Venezuela Chaviste qui contribuait à affaiblir le front « pro-étasunien ». Comme on s’en souviendra, en cette occasion, le Président George W. Bush imposa un embargo sur la vente de pièces détachées et, ce qui est plus important, sur l’envoi de systèmes informatisés de navigation et de combat qui, comme les softwares des ordinateurs se rénovent tous les quelques mois et sans lesquels l’ultime version du « hardware », en l’occurrence les avions, cessent de prêter les services que l’on attend d’eux. Il suffirait que, dans le cas d’un différent avec la Maison Blanche, elle décide d’un embargo, fusse-t-il temporaire sur la fourniture des nouvelles versions de ces systèmes pour que ces avions se retrouvent pratiquement inutilisables et l’Amazonie sans protection. Si cela se fit avec Chavez pourquoi ce comportement ne se reproduirait-il pas en cas de conflit d’intérêt avec le Brésil ?

Lamentable absence d’une réflexion géopolitique

La paralysie qui a bloqué pendant aussi longtemps la rénovation du matériel aérien de la FAB se serait dénouée facilement si ceux qui étaient concernés par la prise de décision s’étaient formulé cette simple question : Combien de bases militaires possède dans la région chacun des pays qui nous proposent leurs avions pour surveiller notre territoire ? S’ils l’avaient fait, la réponse aurait été la suivante : la Suède n’en possède aucune ; la France possède une base aérospatiale en Guyane française qu’elle administre conjointement avec l’OTAN et avec la présence de personnel militaire étasunien ; et les Etats-Unis ont, par contre, 77 bases militaires dans la région (dernier décompte, en Décembre 2013) une poignée d’entre elles louées à, ou co-administrées avec des pays tiers comme le Royaume-Unis, la France et la Hollande. Un quelconque bureaucrate d’Itamaraty ou un quelconque militaire brésilien entraîné à West Point pourrait alléguer que celles-ci se trouvent dans des pays lointains, qu’elles sont dans le Golf des Caraïbes et qu’elles ont pour mission de surveiller le Venezuela bolivarien. Mais ils se trompent ; la dure réalité est que, entouré par 13 bases étasuniennes installées dans les pays limitrophes, le Brésil se retrouve littéralement cerné par 24, qui se convertissent en 26 si nous y ajoutons les deux bases britanniques d’outre-mer que comptent les États-Unis –via l’OTAN - dans l’Atlantique équatorial et méridional, dans les Iles Ascension et Malouines respectivement et entre lesquelles un ligne imaginaire rencontre rien moins que le grand gisement pétrolier de Pre Sal. Il est évident qu’acheter de l’armement à ceux qui nous menacent avec une aussi formidable présence militaire ne paraît pas être un exemple de bon sens et astuce dans l’art sophistiqué de la guerre.

D’autre part, adopter une décision de cette envergure, aurait du être pondéré par la probabilité de l’éclatement d’un quelconque type de conflit ouvert, inédit jusque-là dans l’histoire des relations brasilo-étasuniennes mais qui n’est pas pour autant impensable. Une probabilité extrêmement faible, pour ne pas dire inexistante s’il s’agissait de la Russie ou de la Chine, mais toujours plus forte en ce qui concerne les États-Unis ou l’un quelconque de ces « proxis » - cette fois « complices » serait un terme plus approprié – européens embarqués dans une traque toujours plus violente et sans scrupules des ressources naturelles. Pour cela, les chances qu’au cours des dix ou quinze prochaines années puisse surgir un sérieux affrontement entre Brasilia et Washington dans la lutte pour quelques-unes des énormes richesse abritées en Amazonie – eau, minéraux stratégiques, biodiversité, etc.,, - ou pour un éventuel refus du Brésil de seconder Washington dans une de ces aventures criminelles comme celle qu’ils planifient en Syrie ou en Iran, ou qui furent menées en Libye ou en Irak, ce n’est en rien marginal.  De plus, nous dirions que les Etats-Unis sont acculés par la déstabilisation de l’ordre néocolonial imposé au Moyen Orient avec la collaboration d’alliés néfastes comme Israël et l’Arabie Saoudite et ses croissantes difficultés en Asie qui remet en question l’approvisionnement en pétrole et en matières premières et minéraux stratégiques réclamés par leur insatiable voracité de consommation. Cette combinaison de facteurs rend hautement probable que plutôt tôt que tard se déclenchera une claire confrontation entre Washington et Brasilia. Si cette éventualité était un simple jeu de l’imagination et de très faible – pour ne pas dire nulle – probabilité de se concrétiser, on ne comprendrait pas pourquoi les Etats-Unis déploient une telle quantité de bases encerclant fortement le Brésil sur terre et sur mer. Si Washington le fait, ce n’est ni par négligence, ni par hasard, sinon par anticipation de quelque différent dont ses stratèges estiment qu’il sera difficile, voir impossible de le résoudre par des voies diplomatiques. S’ils ont installé ces bases c’est parce que – sans le moindre doute ! - le Pentagone envisage à l’horizon une hypothèse de conflit avec le Brésil. Pour toute autre raison un si coûteux déploiement des ces unités de combat serait ridicule et complétement incompréhensible.

Le chantage étasunien au sujet des avions européens

Face à cette réalité qui ne peut s’occulter, une partie croissante des acteurs de ces processus décisionnels commencèrent par pencher pour les Rafale français, jusqu’à ce que… le président Hollande jette par-dessus bord toute la tradition gaulliste en déclarant que son gouvernement était prêt à seconder rien moins que le plan criminel d’Obama de bombarder la Syrie. Cette annonce fut faite après que le parlement britannique refuse d’accompagner une aussi sinistre initiative, A la suite de quoi surgit immédiatement la question suivante : Quelles garanties pourraient avoir le Brésil de ce que, face à un différent avec les Etats-Unis, Paris ne se pliera pas à une demande de la Maison Blanche de bloquer l’envoi de pièces de rechanges et de software pour les Rafale acquis par le Brésil ? S’il y a quelques mois seulement, Hollande a démontré son inconditionnelle complicité avec un plan criminel comme le bombardement sans discrimination de la Syrie, pourquoi penserait-on qu’il agirait de manière différente en cas de conflit ouvert entre Brasilia et Washington ? Dans une telle éventualité la Maison Blanche aurait recours au manuel contenant ces “procédures standardisées d’opération (SOP pour son sigle en Anglais) et dénoncerait promptement que le Brésil « ne collabore » pas à la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic, ce pourquoi il se convertit en menace pour la « sécurité nationale » des Etats-Unis et, se retranchant derrière une loi du Congrès, ils mettraient l’embargo sur l’envoi de pièces et software au pays sud-américain en même temps qu’ils solliciteraient que fassent de même leurs alliés européens. Peut-on escompter que la France, ou le cas échéant la Suède, ne se plieraient pas aux exigences nord-américaine ? En aucune façon ¡ Regardons le registre de l’histoire : actuellement des pays comme la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, la Syrie, le Soudan et, pour certains produits, la République Populaire de Chine, sont victimes de différents types d’embargo, et dans tous les cas Washington compte sur la solidarité des ses acolytes européens. Dans le cas cubain, le plus radical de tous, ce qui se produit, plus qu’un embargo sur certains types de produits, c’est d’un blocus intégral qu’il s’agit, avec un coût à l’encontre équivalant pour les Cubains à deux plans Marshall ! En ce qui concerne les avions français et suédois les décideurs brésiliens aurait du s’enquérir de la proportion de pièces et technologie étasunienne que contiennent les Rafale et les Gripen-NG. Parce que s’ils en contiennent plus de 10% - pas dans tout l’avion - mais dans chacune de ses parties principales : avionique, fuselage, systèmes électroniques, informatique, etcetera – cela suffirait pour qu’en cas de conflit avec le Brésil Washington exige l’application de l’embargo sans que les gouvernements actuels (et ceux qui sont à prévoir) de France ou Suède puissent refuser d’obéir sous peine de transgresser une législation conçue dans le seul but de garantir la sécurité nationale des Etats-Unis. Prenez note de ce qui suit : le moteur qui propulse le Gripen-NG est un développement d’une turbine fabriquée par l’entreprise étasunienne General Electric. Rien que cela est suffisant pour que en cas de controverse entre Washington et Brasilia, la Suède puisse se voir obligée d’interrompre la fourniture de pièces et softwares pour les avions vendus au Brésil ; à moins qu’elle ne soit prête à affronter les coûts d’un sérieux conflit avec les Etats-Unis.

Le Sukhoi : la carte russe

Telles sont les choses, que le seul choix qui aurait pu garantir l’indépendance militaire du Brésil eut été d’acquérir ses avions dans un pays qui, par sa puissance, pour des raisons liées à sa propre insertion dans le système international et pour sa stratégie diplomatique, aurait été exempt du risque de se convertir en obéissant exécuteur des ordres de la Maison Blanche. Il n’y a que deux pays qui possèdent ces caractéristiques et qui ont en même temps la capacité technologique pour construire des avions de chasse de la dernière génération : la Russie et la Chine, fabricants du Sukhoi et du Chengdu J-10

En conséquence, le débat au sujet de qui fournira les nouveaux avions dont le Brésil – et les pays qui partagent la corne amazonienne – ont besoin, arrive abruptement à un point complétement inattendu : une fois écartés les F-18 et les Rafale, l’option la plus raisonnable aurait été de lancer un nouvel appel d’offre et de permettre l’inscription des avions russes et chinois. Malheureusement ce ne fut pas le chemin choisit par le Brésil. Chacun pourra se demander ce qu’ont de mal les Gripen-NG suédois. Non seulement ce que montre le rapport secret qui a filtré dans la presse et détaillé ci-dessus, mais en plus, du point de vue politique il n’y a aucune garantie que Stockholm – c’est-à-dire la Suède actuelle, pas celle qui existait au temps de Olof Palme, qui ne fut pas assassiné pour rien – va se comporter de manière distincte, face à un réquisitoire de Washington de mettre l’embargo sur les pièces et les softwares des Gripen-NG de la FAB. Pour cela, le 18 décembre 2013 le Ministre de la Défense du Brésil, Celso Amorim a annoncé le résultat de l’appel d’offre des mêmes avec adjudication à l’entreprise suédoise SAAB fabricante des Gripen-NG. “Le choix se fonde dans des critères de performance, transfert de technologie et coût” dit-il dans la conférence de presse convoquée à cet effet. Malheureusement le choix n’a pas pris en compte le critère le plus important pour la prise de décision dans des matières qui relèvent de l’autodétermination et de la défense nationale : la géopolitique. Comment peut-on ignorer qu’un rapport officiel du Parlement Européen du 14 février 2007 établit que suite aux attentats du 11-S  - entre 2001 et 2005 – la CIA a opéré 1245 vols illégaux dans l’espace aérien européen, transportant des « détenus fantômes » (« ghost detainees ») jusque dans des centres de détention et de torture en Europe (en particulier en Roumanie et en Pologne) et au Moyen Orient ? Parmi les gouvernements qui se prêtèrent à ce si sinistre trafic, on trouve le pays dans lequel sont fabriqués les avions chargés de surveiller l’espace aérien brésilien, la Suède, qui bien qu’elle ne soit pas accusée par le rapport d’avoir accepté des « interrogatoires » sur son territoire, l’est d’avoir permis que ces « vols de la mort » étasuniens se réapprovisionnent et reçoivent un appui logistique dans ses aéroports. Dans ces conditions, comment avoir confiance dans un pays qui se prête à une manœuvre si atrocement violatrice des droits humains et croire qu’il pourrait se refuser à collaborer avec Washington au cas où ils lui demanderaient d’interrompre l’envoi d’approvisionnement, pièces et software pour les Gripen-NG de la FAB ?

Conclusion

C’est pour cela que nous disions auparavant et nous le réitérons avec plus de force à présent que l’unique option réellement autonome qu’avait la présidente Dilma Roussef était d’acquérir les Sukhoi russes, même au prix de rencontrer de virulentes critiques à l’intérieur et hors du Brésil. A l’intérieur, parce qu’il n’échappe a personne qu’il existe des secteurs internes qui proposent d’oublier l’Amérique Latine et militent en faveur d’une alliance inconditionnelle avec les Etats-Unis et l’Europe, et pour lesquels prévaut la mentalité de la Guerre Froide que les Etats-Unis se sont attachés à maintenir vivante tout au long de ces années, même si, sous quelques maquillages. Par exemple, on ne parle plus à présent du “péril soviétique” mais bien de la “menace terroriste”, et la Russie en donnant asile et protection à l’ex agent de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden, confirma qu’elle ne se situe pas du côté de la liberté et la démocratie mais sur la piste de l’affrontement. Et, critiques hors du Brésil parce que le Etats-Unis n’auraient pas seulement fait pression pour avorter une possible décision en faveur des Sukhoi mais parce si l’acquisition s’était concrétisée le Brésil aurait été harcelé avec des condamnations et sanctions en tous genres. L’exorbitante ambition de l’impérialisme et ses systématiques violations de la légalité internationale et à la souveraineté nationale brésilienne, ne laissaient à la présidente Roussef aucune autre alternative. Son unique échappatoire pour contrôler la corne de l’Amazonie, plus par nécessité que par conviction, étaient les Sukhoi. N’importe quelle autre option met sérieusement en danger l’autodétermination nationale. Lamentablement ces considérations géopolitiques ne furent pas prises en compte et une mauvaise décision a été prise – la moins mal parce qu’il eut été encore bien pire d’acquérir les F-18 mais mauvaise tout de même parce qu’elle est antagonique de l’intérêt national brésilien, et par extension des aspirations à l’autodétermination de l’Amérique du Sud. Avec cette décision, le Brésil pourra surveiller et préserver l’intégrité menacée de l’Amazonie tant qu’il n’y aura pas de différent avec les Etats-Unis ou l’un de ses complices mais si un conflit venait à se déclencher le Brésil resterait pratiquement désarmé, otage des chantages et de la prédominance de Washington. Le problème ne concerne pas seulement les avions de la Boeing mais aussi ceux de n’importe quel autre pays, qui de manière prévisible se soumettrait aux sollicitations face aux réquisitoires de Washington, comme tous les européens. Acheter des avions de chasse aux alliés de ceux qui espionnent les autorités et les entreprises brésiliennes et alliés aussi de qui menacent le pays avec vingt-six bases militaires est un geste politique incroyablement insensé et qui révèle un impardonnable amateurisme dans l’art de la guerre, des erreurs qui vont coûter très cher au Brésil et par extension à toute l’Amérique du Sud. Avec l’acquisition du Gripen-NG une magnifique occasion a été perdue d’avancer vers l’autodétermination militaire, prérequis de l’indépendance économique et politique. Nous seulement le Brésil prend une épouvantable décision qui porte préjudice à sa souveraineté mais l’UNASUR y perd également parce qu’avec cette décision des obstacles sont mis à la claire perception de qui est le véritable ennemi qui nous menace de son infernale machinerie militaire. Pour cela aujourd’hui est un jour fort triste pour Notre Amérique. Comme on dit dans le jargon des jeux vidéo de guerre « game over ! » et malheureusement les méchants ont gagné. Puissent les mouvements sociaux et les forces politiques patriotiques et anti-impérialistes du Brésil avoir la capacité de renverser une décision aussi infortunée.

Traduction Anne Wolff

Source en Espagnol :

Brasil: un increíble (y enorme) error geopolítico 

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