17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 12:56

 

 

Le gouvernement des E.U. a lobotomisé plus de 2OOO vétérans de guerre

Par Army Times (depuis traduction par Correo del Orinico)

 


 

Credito: Archivo web

17 Décembre 2013. Le gouvernement des Etats-Unis a lobotomisé environs 2000 soldats vétérans ayant des infirmités mentales, et probablement des centaines en plus, pendant et après la Seconde Guerre Mondiale, d’après de archives oubliées, mémorandum, lettres et rapport du gouvernement exhumées par le quotidien étasunien de Wall Street Journal.

« J’avais le sentiment qu’ils allaient venir me lobotomiser », dit Roman Tritz, un pilote de bombardier de la Seconde Guerre Mondiale, au journal, dans un rapport publié mercredi. « Qu’ils aillent au diable »

Tritz raconte que les infirmiers de l’hôpital des vétérans l’ont plaqué au sol, et qu’il a commencé par résister.

Une semaine plus tard, juste avant ses trente ans, il fut lobotomisé.

Submergé par les troupes psychologiquement endommagées qui revenaient des champs de bataille d’Afrique du Nord, de l’Europe, du Pacifique, l’Administration des Vétérans a pratiqué l’opération sur les vétérans qu’ils diagnostiquaient comme dépressifs, psychotiques et schizophrènes, et occasionnellement sur des personnes identifiées comme homosexuels, dit le rapport.
 

L’usage par l’Administration des Vétérans de la lobotomie, par laquelle les médecins coupent les connexions entre les parties du cerveau dont on pensait alors qu’elles contrôlent les émotions, fut connu des cercles médicaux à la fin de 1940 et au début de 1950, et est occasionnellement cité dans les textes médicaux. Mais la pratique par l’administration des Vétérans, jamais diffusée largement, disparu il y a longtemps de la vue du public. Même le Département des Affaires des Vétérans des États-Unis dit qu’il ne possède pas les registres qui détaillent la création et l’ampleur de ces programmes de lobotomie.

La série de rapports du quotidien Wall Street Journal commence par les archives appelées des Soldats Oubliés le mercredi et inclus un documentaire, des photos archivées, des cartes et des registres médicaux.

Les archives des lobotomies oubliées, registres militaires et entrevues avec les familles des vétérans révèlent des détails de vie qui se sont très mal passées, d’après ce que révèle le journal.



Traducción por Ivana Cardinale para el Correo del Orinoco

 Source en espagnol :Gobierno de EE.UU. lobotomizó a más de 2000 veteranos de guerra

Traduction Anne Wolff

Pour ceux que cela intéresse, des textes liés

La lobotomie, une pratique barbare ou une avancée thérapeutique ? - le Plus 

Un bon résumé pour comprendre dans quelle idéologie se place la lobotomie et les techniques ultérieures « améliorées », telle, la dernière en date, l’introduction d’une électrode dans le cerveau que prône l’auteur.

Walter Jackson Freeman - Wikipédia

Aux USA, c’est par dizaines de milliers que des personnes furent lobotomisées. Le maître lobotomiste, Freedman’ se déplaçant d’un état à l’autre pour aller soulager les patients de leurs neurones présumés dérangeant, et avec un taux de 14% de décès, radical, usant d’abord du marteaux et de pics à glace (un, et puis deux),il enfonçait son outil « chirurgical » avant d’imprimer un mouvement de torsion pour détruire les cellules en cause (et sans doute quelques autres), c’est lui qui a personnellement opéré Rosemary Kennedy, avec les conséquences que l’on sait et Howard D. dont il est question à l’article suivant.et dont la photo de l’opération figure dans le premier

Moi, Howard D., lobotomisé

En lisant le récit d’Howard, le plus jeune patient à avoir subit cette destruction de cellules neuronales, et constatant qu’il mènera plus tard une vie normale, contrairement à l’immense majorité de ceux qui ayant subit cette intervention sombraient dans l’apathie, une question me vient à l’esprit : dans quelle mesure si les cellules détruites ne sont pas trop nombreuses et importantes, le cerveau n’est-il pas capable de recréer des connexions susceptibles de compenser l’handicap. Le cerveau étant dans son état normal de fonctionnement une dimension fractale indéfinie (autrement dit le nombre de variable indépendante pour décrire son fonctionnement tend vers l’infini), on peut raisonnablement supposer que la vision réductrice des neuropsychiatres à travers l’histoire ait fait beaucoup plus de mal que de bien.

 

« A l’époque on soignait les patient atteints de méningites en leur mettant des glaçons sur la tête, et les patients…mourraient »

Henri Laborit (La Nouvelle Grille. De mémoire)

Dans ce livre, Henri Laborit, un scientifique de pointe dans le domaine de l’anesthésie nous décrit les traitements appliqués aujourd’hui aux traitements des « troubles mentaux » comme des analogues chimiques de la lobotomie, qui rompent des connexions neuronales spécifiques afin de pouvoir pratiquer une « reprogrammation ». J’avais lu ce livre quand une amie m’expliqua dans les mêmes termes le traitement qu’elle subissait pour soigner ses « écarts de comportements ». Comme dirait plus tard un ami commun, je l’ai connue alcoolique, je l’ai connue droguée, je l’ai vue hystérique, mais au moins, elle était vivante ! Je partage ce point de vue.

Le traitement des « maladies mentales » m’a longtemps intéressée.

A 16 ans à la demande de ma mère, le médecin me prescrit ce qui était alors de mode du lexotan. Etais-je une adolescente perturbée ? Non pas vraiment, je travaillais, militais, voyageais et faisait beaucoup la fête, j’ai eu une adolescence géniale, une force pour le restant de mes jours, je débordais d’énergie, ça oui. Comme leur saloperie de médicament me coupait cette énergie, je le balance vite fait… bien m‘en pris les copines qui ont gentiment obéi me raconteront plus tard, les perturbations mentales que son ingestion avaient provoquées chez elles. Cela ne manque pas d’évoquer pour moi cette sœur de Kennedy moins brillante, plus futile que le reste de la fratrie, qui subit cette opération, de la main de Freedman’ dont on pourrait dire cyniquement que d’une jeune écervelée, il fit une décérébrée, légume pour le restant de ces jours.

 

 A 21 ans assez déstabilisée par des événements historico-personnel (décès et suicides de proches) et les délires de mon entourage, je me tire à la campagne, avec un bouquin : « La folie, la famille, la société » des antipsychiatres Cooper et Laing. Quand j’en ai eu terminé la lecture, les pièces du puzzle étaient en place, et j’avais compris que je jouissais d’une excellente santé mentale, qu’il n’y avait rien d’anormal à se retrouver déstabilisée par des événements violents de la vie, qu’il fallait prendre le temps du deuil et la distance nécessaire pour retrouver son équilibre sans subir de pressions. Il est vrai aussi qu’avant de lire ce livre, pour garder ma stabilité, je m’étais réfugiée dans l’étude des maths et des sciences et comme j’étais bonne, les étoiles lointaines des physiciens me donnaient un point fixe, une référence inaliénable. Cela m’a appris qu’une activité passionnante dans laquelle on se donne à fond est une bonne manière d’encaisser les émotionnellement coups durs de la vie.

Depuis les seules questions que je me suis posé concernant ma santé mentale, c’est en découvrant les horreurs qui se produisent dans le monde, dans notre monde, et la volontaire planification de certaines d’entre elles, je me suis demandé si je n’étais pas en état de cauchemar hallucinatoire. Mais mon esprit logique a pris le dessus sur les émotions, cela est réel, l’uranium appauvri, les tortures, les meurtres de dissidents, et aujourd’hui le retour du fascisme en Espagne sont malheureusement aussi réels que ne le fut la dictature de Pinochet.

Sans doute cet esprit de solidarité qui ne m’a jamais quittée, semble de plus en plus criminalisé et sans doute parfois est-il vu comme une anomalie… c’est lui qui m’a amenée à m’intéresser au traitement des maladies mentales. Si j’y avais échappé par un instinct de survie et une intelligence de la situation, d’autres n’avaient pas ces bons réflexes, et subissait des traitements qui transformaient des déstabilisations temporaires en états permanents.

Dans la plupart des cas, on ne soigne pas les troubles mentaux, on essaye de les faire disparaître et pour cela pendant des décennies, on a pas reculé et pratiqué sans compter la lobotomie. Ce ne sont pas que les troubles mentaux qui sont soignés par ce mode de traitements réducteurs, les anomalies (un sous-ensemble) de la diversité doivent cesser d’être visible du « bon peuple », comme les pauvres au Chili planqués derrière les murs de leur ghetto pour ne pas troubler la vision d’Ordre qui était le label de la dictature de Pinochet, pour la plus grande satisfaction d’une certaine oligarchie. Apartheid et invisibilisation sont des composantes clé du système qui se met en place.

Comme les SDF qui dans plusieurs pays, USA, Hollande, Hongrie, Espagne… à présent des malades mentaux ont toutes les chances de se retrouver en prison, en Espagne et aux USA, les malades mentaux sans abri, ni ressources pour lesquels il n’existe plus de lieux de traitements…pas de budget pour cela, mais qu’on ne peut tout de même pas laisser traîner dans les rues au su et vu de tous.

Aujourd’hui en Belgique et en Europe, la maladie mentale est considérée comme un grave problème de santé publique qui affecte particulièrement ceux « qui n’ont pas d’emploi « ,mais le reste de la société est loin d’être épargnée. Et les enfants sont de plus en plus souvent traités pour de prétendus troubles mentaux, là où il y a le plus souvent un « trop plein » d’énergie et de vivacité, ce qui est souvent directement proportionnel à faire des bêtises par excès de curiosité ou à troubler la tranquillité de sa famille et de leur classe à l’école. Envoyez les courir dans les bois jusqu’à ce qu’épuisement s’en suive, encouragez leur curiosité en y répondant, en leur proposant des moyens de la satisfaire et pour la plupart les choses s’arrangeront d’elles-mêmes.

Je ne doute pas qu’il existe de vraies maladies mentales, mais elles sont rares. Depuis que j’ai lu le bouquin de Cooper et Laing, une image m’accompagne : celle d’une personne oscillant au bord d’un gouffre, une main tendue permet d’échapper au danger, alors qu’une petite poussée peut précipiter la personne au fond du gouffre…il s’agit de presque rien, une force minime mais exercée dans une direction elle provoque une catastrophe qui sera peut-être sans issue alors qu’exercée dans l’autre sens elle transforme ce bord de gouffre en mauvais souvenir sans incidence significative sur le reste de l’existence de la personne.

Les questions que je me pose :

Dans quelle mesure certains traitements ne cristallisent-ils pas une déstabilisation qui bénéficiant de l’entourage adéquat aurait pu être passagère, en la transformant en trouble mentale permanent ?

Ne serait-il pas urgent de faire de vraies recherches pour distinguer les comportements collectifs qui permettent à un groupe de pousser une personne vers le fond du gouffre sans que personne finalement ne se sente personnellement responsable d’une chute qui aurait pu être facilement évitée ?

Anne W.

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 21:29

 

camion

Nouvel auto-pompe espagnol de 408  OOO euros (493 avec taxes), 3,26 millions ont été dépensés en matériel de répression   par la police espagnole en 2013, 20 fois plus qu'en 2012... soit réprimer les réactions à la crise passe avant en résoudre les effets. Source España fascista: 408.000 euros por un camión "para el control de masas" | CONTRAINJERENCIA  

 

En Espagne, un coup d’état fasciste institutionnel se produit en ce moment. Je ne peux traduire tous les textes qui concernent les éléments de ce coup d’état, je ne prétends pas reprendre ici tous les éléments qui le constituent mais ceux qui sont nécessaires et suffisants pour mettre en lumière ce coup d’état « doux ».

Pour comprendre ce dont il est question, un préalable : le PP, Parti Populaire au pouvoir actuellement, se démasque toujours d’avantage comme Parti ouvertement d’extrême-droite. Des militants faisant le salut hitlérien, des maires qui changent les noms de rues ou de place portant des noms de héros de la gauche, comme la Passionaria, Aznar qui se retrouve dans toutes les réunions de l’extrême-droite internationale en Amérique Latine en compagnie de son ami Uribe alors qu’il est question par exemple de la manière dont sera renversé (en avril dernier) le gouvernement légitime du Venezuela,… une série d’éléments mettent ce fait incontestable en lumière, le PP retire le masque de la démocratie qu’il portait lors de sa précédente gouvernance.

Et ce qui s’ensuit devrait mettre la puce à l’oreille et ouvrir les yeux de ceux qui s’imaginent qu’un parti comme le FN est un parti populaire. Populiste oui, populaire non. La différence ? Elle est de taille. Ce qu’on appelle aujourd’hui populiste s’appelait autrefois démagogie et est très bien décrit pas Lafontaine dans « Le corbeau et le renard » et sa morale « Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute ». Populaire par contre parle de l’implantation d’un parti dans une base forte qui prend part aux décisions politiques qui la concerne, et s’en retrouve donc satisfaite. 

. Pour comprendre les enjeux européens de ce coup d'état il nous faut remonter aux années 30 et plus particulièrement de juillet 36 à mars 39, période de la guerre civile espagnole. D’une part nous avons un gouvernement élu du Front Populaire, d’autre part un groupe de rebelles putschistes menés par le général Franco. Je ne vais pas entrer dans les détails internes de cette guerre, mais bien plutôt dans le rôle joué par d’autres pays dans son déroulement. Alors que le gouvernement espagnol en appelle de plus en plus désespérément à l’aide des gouvernements Français, Belges et Anglais, il reçoit des refus systématiques motivés par le devoir de « non ingérence ». Hitler et Mussolini n’ont pas de tels scrupules, et ils envoient leurs armées à la rescousse de Franco, ce qui est aussi un bon exercice de terrain pour la Seconde Guerre mondiale à venir. Malgré le Traité qui la lie à l’Espagne, la France ira même jusqu’à refuser au gouvernement espagnol de lui vendre (pas lui donner, lui vendre)des armes, pour résister à l’invasion. L’armée d’invasion italienne est forte de 150 OOO hommes et si le nombre des soldats allemands n’est pas connu, ce sont 25 OOO officiers, sous-officiers et soldats allemands qui furent décorés pour leur participation à la guerre d’Espagne. Ces armées d’invasion sont lourdement armée, les tanks, les avions ont besoin d’essence, qu’à cela ne tienne ce sont des pétrolières étasuniennes qui la fourniront à volonté. Les mêmes que l’ont retrouvera quand le moment sera venu pour Hitler d’envahir les dits Pays Alliés.(Memoires de la Passionaria)

Pourquoi je reviens sur ces événements ? Parce que simplement il est clair que le fascisme a gagné la guerre en 39 en Espagne, qui deviendra par la suite un des refuges privilégiés des nazis en fuite (beaucoup avec l’aide de leurs amis étasuniens). Et pourquoi dis-je contre toute apparence que le fascisme a gagné la guerre en Espagne à la fin des années 30, parce que ce fascisme qui a gagné alors était étasunien bien avant d’être allemand. L’histoire nous apprendra par la suite que pour ce fascisme-là, peu importait qui emporterait la seconde guerre mondiale, dune manière comme d’une autre, il serait triomphant. Ce qui importait était que l’Europe soit détruite et ouverte à la colonisation. La victoire d’Hitler aurait sans doute permis des raccourcis, mais le personnage serait sans doute aussi vite devenu gênant dans sa démesure frisant la folie. Nous connaissons la suite.L'Europe-Marché pour la colonisation Yankee, un processus qui trouve son aboutissement dans les traité transatlantique récents, qui marque l'aboutissement de la dictature du Marché Unique Monopolistique sans Concurrence..

Si la mort de Franco marque un changement de régime, jamais l’Espagne ne s’est libérée du franquisme, et les nazis ont essaimés dans le monde entier, leurs savants étant autant appréciés par les USA que par la France ou la Russie et les plus sadiques de leurs militaires jouant un rôle non négligeable dans les cruelles dictatures d’Amérique Latine. Aujourd’hui le fascisme et sa variante nazie sont présents absolument partout dans le monde, dans certains pays d’Asie comme la Thailande, la Corée du Sud ou le Japon il existe même une tendance de mode, le nazi-chic et des Hitler fast- food. (A voir ici  Le Nazi-Chic, la nouvelle mode asiatique qui contamine la Thaïlande - Le Tribunal Du Net  ). Sans doute beaucoup de ceux qui adoptent cette mode ne savent pas ce que représente réellement le nazisme, mais c’est justement cela qui est grave, il n’y a pas eu de leçon de l’histoire ! Et beaucoup de jeunes qui se font recruter par des milices nazies dans le monde ne le savent pas toujours mieux, du moins au départ. Et des milices nazies, on en retrouve aussi partout dans le monde. .Juives ou Arabes, Russes ou Etasuniennes, Latino ou Européennes... l'internationale fasciste et sa branche néo-nazie se portent bien.

Pendant quelques décennies nous, Européens, avons pu nous illusionner et croire que le « Plus jamais ça » était une réalité, Que personne de sensé ne voudrait jamais plus que puisse se produire de telles horreurs. Si je vous renvoie à ces images de mode, hallucinantes pour nous, c’est parce qu’il est important de comprendre que la banalisation du nazisme fait partie de l’histoire contemporaine et que les conditions de son émergence massives sont presque rassemblée, que l’Espagne aujourd’hui en ouvre le chemin pour l’Europe. Elle nous offre aussi l’occasion de prouver que nous avons, nous, tiré les leçons de cette histoire, mais je doute que ce soit le cas.

 

Loi de Sécurité Citoyenne, Loi de Sécurité Privée, modification du Code Pénal Civil et du Code Pénal Militaire sont des éléments clés de ce coup d’état fasciste institutionnel qui se produit en ce moment en Espagne. Des transformations  qui selon les Juges pour la Démocratie réunis en fin de semaine passée avec des professeurs de droits, des syndicalistes et des commissions ouvrières mettent fin aux Droits Fondamentaux en Espagne en créant un nouveau délinquant ; Le dissident politique. En pratique, elle liquide les droits de réunions et de manifestation. ("El Código Penal crea un nuevo delincuente: el disidente político")

Vous trouverez (ici le projet de "loi de sécurité espagnole" ou "le franquisme est de retour".) en détails les éléments de ce projet de loi de Sécurité Citoyenne. La Loi de Sécurité Privée a, elle, été adoptée vendredi passé. Je n’en ai pas les détails mais quelques éléments. Et les modifications du Code Pénal Civil et du Code Pénal Militaires doivent suivre.(Rebelion. Denunciamos la Ley de Seguridad Privada, como la instauración de “cuerpos parapoliciales” al servicio de la oligarquía y de su <i>Régimen</i> antidemocrático et Rebelion. Contra el nuevo “golpe de estado encubierto” )Je vous résume les grandes lignes :

En ce qui concerne le code militaire les détails se discutent dans le secret des hautes sphères de l’armée, mais les lignes générales sont connues ainsi que nous le fait savoir le Collectif de militaires Anemoi qui s’inquiète de voir que les réformes pénales civiles permettront la condamnation à perpétuité de « terroristes » qui est un terme que d’autres modifications permettent d’appliquer à tous dissident politique (du régime fasciste qui se met en place).

Quand aux modifications du Code Pénal Militaire, elles instaurent un état d’exception permanent, en clair la possibilité de condamner tout petit Br&dley Manning potentiel qui voudrait dénoncer des crimes de lèse-humanité commis par l’armée dans ou hors du pays. La « rébellion » pouvant également qualifier des civils qui dénonceraient des fait de torture ou des meurtres ciblés de journalistes par l’armée, par exmple, comme cela c’est déjà produit auparavant seront à présent frappés de peines très lourdes.

Ces modifications institutionnelles impliquent également que le gouvernement pourra activer l’état de siège et la loi martiale que prévoit la Constitution de 1978 avec suspension de tous les droits politiques et des garanties constitutionnelles non seulement en cas de guerre déclarée avec l’approbation du parlement  mais également en cas supposé de « l’existence d’un conflit armé ».

Quand à la loi de sécurité privée, elle constitue, nous dit Anemoi, la base pour instaurer une armée privée au service de l’oligarchie. De telles forces seront utilisées en complément des forces et corps de sécurité de l’état et donc pas uniquement dans le privé.

Et immédiatement le gardiennage dans les prisons est déjà attribué à ces sociétés privées. Or l’application de la Tolérance zéro qui doit être inscrite dans le code pénal va faire monter en flèche la population carcérale, il s’agit donc d’un juteux marché. La prison, risque de se transformer comme c’est le cas aux E.U. origine du système; en « mode de vie « pour un nombre gigantesque de personnes.

La loi autorisera l’action des forces privées dans des lieux publics ou privés sous "supervision" de l’armée et dans des conditions identiques. En jouissant donc des mêmes conditions d’impunité qui viennent d’être accordées à l’armée de l’état. Toute résistance qui leur sera opposée pouvant donc être frappée des lourdes peines prévues.

Quand à ce qui concerne l’usage des armes rien de plus précis que le fait qu’il doit être « congruent et proportionné ». Le nombre de morts du à l’usage d’armes « non létales » comme le taser, les balles de caoutchoux, les gaz paralysants,… posent des questions légitimes quand à la nécessité d’une stricte réglementation,  alors que l’impunité pour les utilisateurs est garantie par la loi, cela éveille les sinistres échos de toutes les dictatures militaires et de leurs abus. Et Anemoi redoute l’introduction d’armes plus sophistiquées.

Anemoi redoute également le fait que les sociétés privées engagent des mercenaires sans  contrôle éthique, et qui ont souvent eu l’occasion de pratiques plus que douteuses. Immédiatement surgit l’image des sicaires utilisés par des transnationales (les mêmes) sur d’autres continents, pour assassiner ceux qui font obstacle à leur projet, ou les terroriser par la torture…. Or ceci revient à autoriser en Espagne la formation d’une armée de paramilitaires formée à de telles pratiques. Des paramilitaires qui pourront faire le sale boulot dans être soumis aux mêmes restrictions – sérieusement entamées – que les forces de répressions nationales. Mais aussi une confusion établie entre intérêts publics et intérêts privés.

« Ultralibéral et parafasciste, le PP veut son armée privée », nous dit Anemoi, qui signale aussi tout l’intérêt pour le PP d’utiliser des armées privées dans lesquelles il a une grande implication financière.

Et Anemoi lance un appel aux membres honorables de l’armée pour qu’ils assument leur rôle de défense du peuple et s’oppose à ce coup détat sous couverture.

Voilà, je m’arrêté là pour le moment, il y a encore beaucoup à dire à ce sujet et j’y reviendrai quand j’aurai un peu plus de temps, mais je voulais rompre le silence media de la francophonie concernant le COUP D’ETAT INSTITUTIONNEL qui se produit en Espagne et rappelez à tous qu’une première fois déjà nos ascendants ont eu l’occasion d’étouffer le fascisme dans l’œuf, il ne l’ont pas fait et aujourd’hui ses métastases nous obligent à faire face à un état avancé de cancer fasciste mondial. Si nous ne l’arrêtons pas aujourd’hui en Espagne, c’est toute l’Europe qui risque de sombrer, et cette fois les fascistes du Nouvel Ordre Mondial ne viendront pas jouer les sauveurs de la dernière heure pour récolter les fleurs, parce que le fascisme est le régime auquel depuis longtemps ils se proposent de nous soumettre.

Anne W

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 13:56

 

 

Remunicipalisation : ça sonne comme un néologisme français. Ça se passe près de chez nous, et un peu partout sur la planète. Le secteur public reprend la gestion de l’eau des mains du privé.

Véronique Rigot
Mise en ligne le 11 décembre 2013

La nouvelle est tombée à Berlin début septembre, comme elle était tombée avant à Paris, à Grenoble, mais aussi à Hambourg et à Naples. C’est à chaque fois une victoire en soi. A l’échelle d’une commune ou d’une municipalité, d’une ville, d’une région ou même d’un État. Et partout, c’est le même constat : le secteur privé a fait des promesses d’efficience à moindre coût qu’il n’a pas tenues. Les citoyens demandent alors au secteur public de reprendre la gestion.

Le Sud a montré la voie

Depuis plus d’une décennie, un vent de remunicipalisation souffle sur l’Europe, mais pas uniquement. C’est le Sud qui a montré la voie, payant parfois le prix fort. La Bolivie a ainsi connu une véritable guerre de l’eau à Cochabamba en 2000. En 2006, Buenos Aires mettait fin prématurément à son contrat avec Veolia et Suez, à ses dépens puisque l’Argentine risque aujourd’hui de devoir payer une très lourde amende. [1] En Uruguay, c’est par un vote en faveur d’une modification de la Constitution que l’eau a été reconnue comme un droit fondamental en 2004 et sa gestion publique, participative et durable. Au Mexique aussi, comme dans plusieurs villes des États-Unis, la gestion publique de l’eau a gagné du terrain. Les exemples sont nombreux.

Au cœur de la bataille, aujourd’hui, la capitale indonésienne : Jakarta. Après 15 ans de gestion privée de l’eau, le bilan est négatif : le service aux citoyens et l’accès à l’eau n’ont nullement été améliorés. Seulement 62% de la population a accès à l’eau de distribution, mais dans les faits, ils sont probablement moins à bénéficier de cet accès de façon régulière, sans approvisionnement à d’autres sources (robinets et fontaines publiques).

Bien qu’à l’échelle mondiale, l’eau soit à 80% publique, Veolia et Suez n’en sont pas moins présents dans 69 pays sur les 5 continents

Certains quartiers voient leur distribution d’eau régulièrement interrompue et ont parfois la désagréable surprise de voir une eau sale et impropre à la consommation sortir de leur robinet. Outre la piètre qualité du service, le prix constitue une véritable charge financière pour les plus pauvres : il y est en moyenne trois fois plus élevé que dans les autres villes du pays, où l’eau n’est que partiellement ou pas du tout privatisée.

Dans les années ’90, de nombreux pays avaient privatisé l’eau et les services d’assainissement, résultat de fortes pressions des gouvernements néolibéraux et des institutions financières internationales. Face aux difficultés à étendre et améliorer les réseaux de distribution, les prix ont grimpé. Par ailleurs, la gestion parfois peu transparente a encouragé le secteur public à mettre fin à certains contrats privés.

Revirement stratégique

Ce qui est une victoire pour les citoyens n’est qu’un revirement stratégique pour les multinationales qui ont constaté que les profits ne suivaient pas. Bien qu’à l’échelle mondiale, l’eau soit à 80% publique, Veolia et Suez n’en sont pas moins présents dans 69 pays sur les 5 continents, et en progression continue. La vague de remunicipalisation doit donc être soutenue à force de référendums, de manifestations et de pétitions.

Signe d’un changement qu’il faut encore encourager, mais qui arrivera peut-être plus vite qu’on ne le pense : de plus en plus de politiques participent aux forums alternatifs sur l’eau tandis qu’ils boycottent la déclaration - et même l’enceinte, pour certains - du Forum mondial (officiel) de l’eau. Celui-ci se résume trop souvent à une grande foire commerciale vantant les solutions privées. Les « citoyens de l’eau » demandent quant à eux l’organisation d’un forum international sous l’égide des Nations Unies.

Pour en savoir plus sur la vague de remunicipalisations, rendez-vous sur www.remunicipalisation.org

Notes

[1] Suez a attaqué l’Argentine devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), un organe dépendant de la Banque mondiale. L’affaire est toujours en cours, mais les décisions préliminaires sont défavorables à l’Argentine.

P.-S.

Source : article publié dans dlm, Demain le monde, n°22, novembre-décembre 2013.

 

Source : « Remunicipalisation » de l’eau, la privatisation en recul | CNCD-11.11.11

Via Mes coups de coeur

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 13:52

 

 

Barnabé Binctin
 

Le site de Tricastin accumule incidents, fissures, et relargage incontrôlé de tritium. Et si l’accident arrivait ? Eh bien… ce serait vraisemblablement le chaos, comme l’a montré une récente simulation en grandeur nature.
Reportage, Pierrelatte (Drôme) 
Il est environ cinq heures du matin, ce lundi 15 juillet 2013, lorsque vingt-neuf militants de Greenpeace pénètrent à pas de loup dans la centrale de Tricastin. Répartis en trois équipes, ils entrent par trois endroits différents en franchissant les trois niveaux de sécurité à l’aide d’une échelle. L’un d’eux raconte : « Au niveau du deuxième sas, il y avait des gens qui nous regardaient en prenant un café. Quand nous sommes arrivés dans l’enceinte, nous avons croisé deux personnes, on leur a dit que nous faisions un reportage pour la télé… mais ils ne parlaient pas français. Nous n’avons vu les premiers gyrophares que deux heures et demie plus tard… ».
La gendarmerie se justifiera en expliquant qu’elle a tout suite reconnu les activistes. Habituée à Greenpeace, il n’y aurait donc pas eu urgence... Sur place toutefois, les forces de l’ordre du PSPG (Pelotons Spécialisés de Protections de la Gendarmerie) mettent plusieurs heures à déloger les trouble-fêtes qui sont suspendus sur la structure du pont de chargement menant aux réacteurs. Il faut même faire appel à un hélicoptère venant tout droit de Briançon avec une unité du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) pour attraper le dernier, moniteur en spéléologie et spécialiste des techniques d’escalade. Leur procès est attendu pour le 14 janvier à Valence.
L’action visait d’abord à rappeler que Tricastin fait partie des 5 centrales les plus dangereuses de France selon l’association écologiste. Leur intrusion visait à poser la question : quel est le véritable niveau de sécurité sur les centrales et dans les environs ? Et que se passerait-il aussi en cas d’accident ?
Le 7 novembre a eu lieu un exercice national de crise nucléaire, avec simulation d’un accident sur l’une des usines Areva du site du Tricastin. L’objectif ? Vérifier le bon fonctionnement du dispositif de sécurité, particulièrement dans la zone du PPI – le Plan Particulier d’Intervention destiné à mettre à l’abri ou évacuer les populations en cas d’accident nucléaire ou chimique dans un périmètre de dix km autour de la centrale. Elargie pour l’occasion, la zone d’exercice concerne près de cinquante écoles, et de nombreux établissements recevant du public. Toute la population locale est concernée par le test.
Mais la simulation a surtout révélé que l’on n’était pas préparé au pire : capsules d’iode périmées, manque de combinaisons et de masques NBC (nucléaire bactériologique chimique), absence de barrage sur les voies de circulation aux alentours de la centrale, coups de fils d’alerte mal orientés... À l’école des Blaches, à Pierrelatte, les fenêtres sont restées ouvertes bien après le déclenchement de l’alerte : la sirène de la ville n’a pas fonctionné.
  - Des enfants de l’école des Blaches de Pierrelatte sont - tardivement - confinés pendant l’exercice nucléaire -
André Vermorel est maire de la commune avoisinante de Bidon (Ardèche) et participait à l’exercice en tant qu’observateur pour la CLIGEET (Commission Locale d’Informations sur les Grands Equipements Energétiques du Tricastin). Il était positionné au niveau du grand centre commercial depuis lequel on distingue tout le complexe de Tricastin, de l’autre côté du canal. Il raconte : « Aucune mesure de confinement n’a pu être prise au niveau du supermarché. Les gens continuaient de fumer leur clope sans se soucier des alarmes, et le directeur du centre commercial me demandait comment on pourrait bien faire rentrer tout le monde… De toute façon, à l’intérieur, il n’y avait pas de filtre pour assainir l’air contaminé en cas d’accident ».
L’évacuation des populations riveraines est officiellement à la charge de la préfecture, les mairies prenant le relais sur le terrain. André Vermorel s’inquiète de ce qui est réellement envisageable : « Le PPI réunit 14 000 personnes. Il faudrait pouvoir mobiliser 280 bus en moins d’une journée. Sans compter qu’il faudra trouver les chauffeurs de bus motivés pour venir dans la zone… ».
Les associations redoutent une situation de chaos. « Les pouvoirs publics comptent sur l’auto-évacuation de la majeure partie de la population de la région touchée avec les risques d’improvisation et de panique associés », estime Alain Volle, du collectif Stop Tricastin. Si Tricastin ne se situe pas dans une zone à forte densité de population (moins de 400 000 habitants dans un rayon de 30 km), elle est toutefois située à proximité d’un axe autoroutier dense – l’A7 – qui voit passer 70 000 véhicules par jour, avec tous les risques de saturation que cela comporte en as d’accident. Surtout, en raison des vents violents de la vallée du Rhône, la contamination pourrait vite atteindre des bassins de population beaucoup plus conséquent, au niveau d’Avignon puis de Marseille.
La possibilité d’accident n’est plus évoquée seulement par les enquêtes journalistiques, les riverains ou les associations anti-nucléaires. Elle est entrée dans les scénarios officiels. En 2012, par exemple, Jacques Repussard, directeur de l’IRSN (Institut de la radioprotection et de la sûreté nucléaire) l’expliquait très clairement : "Nous devons accepter que l’impossible puisse se produire". En mai dernier, Pierre-Franck Chevet, président de l’Autorité de sûreté nucléaire, indiquait que qu’une "anomalie grave" sur les réacteurs français "ne peut absolument pas être exclue, elle est même plausible". Depuis quelques années, la survenue d’un accident grave en France est même entrée dans la doctrine officielle, avec la création d’un "Comité Directeur pour la gestion de la phase Post Accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation d’urgence radiologique" (Codirpa).
Mais tout se passe comme si, à Tricastin, l’impossible ne pouvait pas être plausible.
Enquête à suivre…
Photo : . chapô : Greenpeace
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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 21:02

 

 

Fukushima : le nouveau «fascisme» japonais
Harvey Wassermann                   

Fukushima continue de cracher des radiations. Les quantités semblent être en hausse, de même que les impacts.
Le site a été infiltré par le crime organisé. Il y a des signes terribles de catastrophe écologique dans le Pacifique et d’impacts sur la santé humaine aux États-Unis
Mais au Japon, une nouvelle Loi sur les Secrets d’État fait qu’un tel discours devient passible de dix ans de prison.
Taro Yamamoto, un législateur japonais, dit que la loi "représente un coup d’Etat" conduisant à "la recréation d’un Etat fasciste." Le puissant journal Asahi Shimbun la compare aux lois «conspirationnistes» adoptées par le Japon totalitaire dans le cadre des préparatifs de Pearl Harbor, et avertit qu’elle pourrait mettre fin aux reportages indépendants sur Fukushima.
Le Premier ministre Shinzo Abe a orienté le Japon dans une direction de plus en plus militariste. Les tensions ont augmenté avec la Chine. Les manifestations massives ont été abandonnées avec des discours de «trahison».
Mais c’est Fukushima qui pèse le plus lourdement sur la nation et sur le monde.
Tokyo Electric Power (Tepco) a commencé à ramener au niveau du sol les barres de combustible chaudes suspendues en l’air de l’unité IV fortement endommagé. Les premiers assemblages enlevés pourraient contenir des barres encore inutilisés. Les autres pourraient être extrêmement radioactifs.
Mais Tepco a mis le holà sur la couverture médiatique et s’est plaint des hélicoptères des journalistes qui filmaient le retrait des barres de combustible.
En vertu de la nouvelle loi sur les secrets d’État, le gouvernement pourrait interdire – et arrêter-tous les médias indépendants sous n’importe quel prétexte à Fukushima, jetant un voile d’obscurité sur une catastrophe qui nous menace tous.
De toute évidence, quelle que soit la solution de nettoyage possible, cela prendra plusieurs décennies. La ville de Fairfax, CA, a appelé à une reprise en main mondiale de Fukushima. Plus de 150 000 signataires ont demandé une telle intervention à l’ONU.
En tant que société privée, Tepco vise à arrondir les angles, à rogner sur les salaires et à transformer ce nettoyage en un centre privé de profit.
Elle en aura amplement l’occasion. La piscine de combustible à l’unité Quatre pose d’énormes dangers qui pourraient prendre des années pour en venir à bout. Il en est de même pour les piscines des unités Une, Deux et Trois. L’ensemble du site est parsemé de milliers de barres hautement radioactives et d’autres matériaux dont les retombées potentielles sont des milliers de fois supérieures à celles qui ont frappé Hiroshima en 1945.
Peu de temps après l’accident, Tepco a réduit la main-d’œuvre de Fukushima. Il en a depuis rétabli une partie, mais a réduit les salaires. Des entrepreneurs louches font la navette parmi des centaines d’ouvriers non qualifiés qui travaillent dans des conditions horribles. Reuters affirme que le site est comme une ruche, infiltré par le crime organisé, soulevant le spectre du vol de matières radioactives pour des bombes sales et plus.
Des milliers de tonnes d’eau radioactive stagne désormais dans les réservoirs qui fuient, construits par des ouvriers temporaires qui mettent en garde contre leur construction de mauvaise qualité. Ils sont sûrs que cela va s’effondrer avec un fort tremblement de terre.
Tepco dit que, de toute façon, il ne peut que vider l’excès d’eau dans le Pacifique. L’expert nucléaire Arjun Makhijani  a préconisé que l’eau soit stockée dans des superpétroliers jusqu’à ce qu’elle puisse être traitée, mais la suggestion a été ignorée.
Des centaines de tonnes d’eau s’écoulent aussi quotidiennement des montagnes à travers le site contaminé pour se jeter dans le Pacifique. L’ingénieur nucléaire Arnie Gundersen a depuis longtemps demandé à Tepco de creuser une tranchée remplie avec des absorbants pour détourner ce flux. Mais il a été répondu que cela coûterait trop cher.
Maintenant Tepco veut installer un mur de glace. Mais sa construction prendrait au moins deux ans. On ne sait pas d’où proviendrait l’énergie pour maintenir la paroi gelée, ni même si cela fonctionnera.
Pendant ce temps, les radiations ont maintenant atteint des niveaux records, tant dans l’air que dans l’eau.
Les retombées ont déjà été détectées au large de la côte de l’Alaska . Elles vont circuler le long de la côte ouest du Canada et des États-Unis jusqu’au nord du Mexique à la fin de 2014. La disparition massive de bébés lions de mer, de sardines, de saumon, d’orques et autres animaux marins a été signalée, ainsi qu’une désintégration massive des étoiles de mer. Un marin a fait un documentaire sur une immense « zone morte » à 2,000 miles de Fukushima. Les Impacts sur les humains ont déjà été documentés en Californie et ailleurs.
Sans intervention mondiale, les isotopes à vie longue de Fukushima vont continuer à se déverser dans la biosphère pour les décennies à venir.
La seule énergie désormais produite à Fukushima provient d’une énorme nouvelle éolienne récemment installée offshore.
Encore en plein dans un désastre qu’il ne peut pas gérer, le gouvernement japonais pousse toujours à rouvrir les 50 réacteurs en arrêt forcé depuis la fusion des réacteurs. Il veut éviter les retombées publiques au sein d’une population terrifiée, et sur les Jeux olympiques de 2020, prévue pour une région de Tokyo maintenant remplie de points chauds radioactifs. Au moins une des  caméras sur site a cessé de fonctionner. Le gouvernement a aussi apparemment interrompu la surveillance des radiations par hélicoptère.
Il y a un an un professeur japonais avait été détenu 20 jours sans procès pour avoir dénoncé l’incinération en plein air des déchets radioactifs.
Maintenant le Premier ministre Abe peut faire bien pire. Le Times of India rapporte que la loi sur les secrets d’État est impopulaire, et que la cote de popularité de Abe a chuté au moment où cette loi est passée.
Mais la nouvelle loi peut faire de la démocratie japonaise une relique de son passé pré-Fukushima.
C’est la marque cancéreuse d’un régime nucléaire attaché à contrôler toutes les informations sur une catastrophe mondiale mortelle maintenant en progression constante.


Traduction : Avic

Source : http://ecowatch.com/2013/12/11/japans-new-fukushima-fascism/

 

Via Humeurs de Marissé

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 18:38

Bernard Duraud

  Masiva manifestación de apoyo al alcalde destituido de Bogotá

  Source photo : HONDURAS TIERRA LIBRE

Gustavo Petro

Gustavo Petro, du Pôle démocratique alternatif, a été démis de ses fonctions pour avoir retiré aux entreprises privées la concession de la collecte des ordures.

Un très mauvais coup vient d’être monté contre le maire de gauche de Bogota, Gustavo Petro. Il a été destitué et privé de fonctions publiques pendant quinze ans pour une passation de marché jugée irrégulière. Cette décision prise lundi a aussitôt suscité la colère de milliers de ses partisans rassemblés pacifiquement dans la soirée sur la place Bolivar, au centre de la capitale.

Pour la justice, et notamment pour le procureur général Alejandro Ordonez, Gustavo Petro aurait «  nui  » au patrimoine public et aux principes constitutionnels de libre entreprise et de concurrence en retirant la concession de la collecte des ordures dans la capitale à des entreprises privées pour la remettre à une compagnie publique. Le maire, élu jusqu’en 2016 sous la bannière du Pôle démocratique alternatif, a indiqué qu’il ferait appel contre cette destitution. «  Je reste le maire de Bogota jusqu’à ce qu’il y ait une décision ferme qui signifie le contraire  », a dit, dans la soirée, Gustavo Petro, qui a dénoncé un «  coup d’État contre le gouvernement progressiste de la ville  » et assuré qu’il agirait toujours en «  faveur des plus modestes  ».

 

Lire la suite, en particulier le commentaire d'Emilio : Colombie : Le maire de gauche de Bogota destitué -- Bernard Duraud

 

Et aussi

Colombie - Le retour des morts

 

 

Des élections présidentielles se préparent en Colombie, après avoir suivi dans les détails la mise en place de la machine de capture complexe et polymorphe qui sous égide de l'ambassade des E.U. a confisqué les élections du 24 novembre au Honduras, nul doute qu'en Colombie une capture d'élection se met également en place et qu'elle prend aussi ce même caractère de "coup d'état doux", qui essaye d'éviter les affrontements directs avec les peuples en colère. Les "Investisseurs étrangers" ont besoin de stabilité, le mouvement de révolte en Colombie est un baril  bourré de poudre, s'il explosait, il deviendrait difficile pour les Corporations de continuer à pratiquer le "meurtre discret" des meneurs populaires, loin des yeux du grand public international qui faute de listes quotidiennement mises à jour ne peut prendre conscience du nombre des morts qui chaque jour s’ajoute à l’interminable liste de ceux qui ont donné leur vie dans cette guerre de conquête des ressources de l'Amérique Latine que mènent les transnationales dans toute la région.

De même, les gouvernements de la gauche souverainiste, qui inversent les mouvements d'accaparement du territoire et de mise sous contrôle militaire de la population, doivent être évités à tout prix, mais en sauvant autant que possible les apparences. Surtout que la victoire de la Révolution Bolivarienne aux élections municipales au Venezuela, dimanche dernier,  est un cuisant échec pour l'oligarchie transnationale, parce que bien plus que le plébiscite d'un parti, le PSUV, fort contesté à gauche dans de nombreux aspects de son gouvernement, le peuple vénézuélien dans sa grande majorité a voté pour la poursuite de la révolution. Pas moins, bien plus même.

 Un solide revers dans cette guerre de conquête qui prévoyait que la disparition – physique d’Hugo Chavez allait mettre un terme à la révolution bolivarienne.  Il est d’autant plus inacceptable pour les Corporations que la Colombie – qui a été longtemps le principal cheval de Troie de l’Empire dans la région - suive le même chemin.  Un chemin qui signifie la fin de leur puissance, dehors les bases militaires,  les forces militaires servant des intérêts impérialistes ; reconquête du territoire et de l’économie réelle, et les « investisseurs .étrangers » se voient les yeux vigilants des observatoires mis en place à cet effet. La semaine passée se tenait un grand rassemblement de la Jeunesse Mondiale en Equateur, un des thèmes abordé en séminaire, fut la mise au pas des transnationales, autrement dit la relève se prépare activement. Les Corporations sont loin d’avoir gagné la guerre et nous pouvons être reconnaissant au peuple du Venezuela qui vient encore une fois de prouver que « Nous sommes tous Chavez » n’est pas un slogan creux, mais le cri d’un peuple éveillé, qui fait barrage à l’absolutisme marchand qui nous menace tous. Et le peuple Colombien qui depuis quelques années inventent de nouvelles formes d’organisations populaires et intensifie sa lutte malgré des décennies de terrorisme d’état en alliance avec Washington et affiliés, intensifie à présent sa lutte, le retour des morts, c’est puissant comme message : « Des centaines de milliers de résistants Colombiens ont été assassinés au cours de plus d’un demi-siècle de guerre, mais leur voix ne se sont pas tues,  aujourd’hui elles amplifient la clameur d’un peuple dont la colère se nourrit aussi de ces meurtres barbares ».

Ceci devrait également nous servir d’avertissement, ces lois de la concurrence au nom desquelles Gustavo Petro subit une tentative de destitution, sont également en vigueur dans nos pays et cela nous montre très clairement que nous aussi à présent vivons en dictature du Marché Unique et Monopolistique, malheureusement nous n’avons pas l’énergie de cette saine colère populaire, dans une Colombie proche de devenir ingouvernable pour la droite et l’extrême-droite.

Et pour en savoir un peu plus :

historiquement

 

Impérialisme et violence en colombie

 

actuellement

 

Amérique latine : thèmes urgents de la conjoncture géopolitique par atilio borón

 

 

En Colombie la lutte pour la terre, pour la justice sociale, constituent l’axe du conflit et de son éventuelle solution. par James Petras

 

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 03:56

 

AIDA-ABELLA

Aida Avella

Résurgence du parti Union Patriotique en Colombie, après avoir souffert un génocide politique durant les années 80 et 90
Loïc Ramirez / Domingo 1ro de diciembre de 2013

 

C’est une victoire déterrée de la tombe que vient d’arracher la gauche colombienne à l’oligarchie. Le samedi 16 et dimanche 17 novembre 2013 s’est tenu à Bogota le Vème Congrès National du parti de l’Union Patriotique, dont le simple nom résonne comme l’écho d’un espoir assassiné en plein vol. C’est en 1985 que commence l’histoire de cette formation politique qui se crée à l’initiative des FARC-EP qui l’année précédente avait signé un cessez-le-feu avec le président Belisario Betancur. Front politique de gauche qui se veut le plus large possible. L’UP comme on l’appelle englobe des forces de la guérilla bien sûr, mais aussi (et surtout) les communistes, des syndicalistes, des militants civiques, et même des libéraux. L’étendard vert et jaune du nouveau parti s’étend alors dans tout le pays, du Putumayo jusqu’à la côte caribéenne. Le pari prend vie.

Face à cet enthousiasme populaire et politique que réveille l’UP toute la machine répressive de l’état colombien et de la bourgeoisie va se mettre en place. Les harcèlements et les menaces à l’encontre des militants vont rapidement s’accompagner d’enlèvements, d’assassinats sélectifs et de massacres. Les guérilleros démobilisés, devenus cadres politiques, sont tués. Les militantes violées, abattues par des "sicarios" à moto. Les dirigeants de l’UP subissent des attentats à la bombe ou sont tout simplement assassinés chez eux, dans la rue, dans les parcs, dans les aéroports, dans leurs voitures. L’armée, les policiers, les services de renseignements, tous les éléments des forces armées de l’état participent de loin ou de près à ce "génocide politique". Ils sont secondés amplement par les forces paramilitaires qui prennent alors tout leur essor militaire à cette époque. Ces groupes armés sont au service de riches paysans, puissants agriculteurs et chef d’entreprises ; des « groupes d’autodéfenses » comme ils aiment à se définir qui cherchent à enrayer toute influence de la gauche et de la guérilla dans leur zone d’exploitation et pratiquent pour cela des massacres et répandent la terreur. Sous les coups de boutoir des cercles militaristes l’Union Patriotique s’est éteinte lentement. Les guérilleros sont retournés dans les montagnes dés 1987 et le parti a pleuré ses mort jour après jour jusqu’à son extinction à l’aube des années 2000.

Le rétablissement de l’entité juridique de la défunte organisation en Juillet 2013 a été l’étincelle de la dynamique qui semble embraser aujourd’hui la gauche colombienne. L’émotion que ravive le retour de l’étendard jaune et vert se devine aisément. « Tout s’est passé en un clin d’oeil. Après tant d’années dans le coma l’Union Patriotique (UP) s’est réveillée dans une salle vétuste. Personne ne le pronostiquait. Même ses proches ne misaient pas un centime sur elle. Ses parents et ses frères ont vieilli et ses fils et ses filles sont devenus adultes » écrit l’ancien guérillero et militant du parti Yezid Arteta [1].

1.287 délégués provenant de tout le pays se sont réunis dans la capitale et ont, pendant presque 3 jours, remémoré les vieilles années et débattu sur les prochaines. Revenue pour l’occasion sur le sol colombien, l’ancienne militante Aida Avella est devenue la candidate de cette UP ressuscitée pour les élections présidentielles qui auront lieu le 25 mai 2014. Ayant échappé à un grave attentat au bazooka sur son véhicule dans la capitale en mai 1996, la militante communiste avait dû renoncer à vivre en Colombie sous la pression paramilitaire et a vécu 17 ans en Europe. Après tant d’années d’exil, elle est accueillie par une foule de militants à son arrivée à l’aéroport El Dorado sous le chant traditionnel du mouvement politique : « Yo te daré, te daré patria hermosa, te daré una rosa, esa rosa se llama “UP” ! UP ! » (Moi je te donnerai, je te donnerai belle patrie, je te donnerai une rose, cette rose s’appelle UP ! UP !). « Nous venons convaincus que nous allons obtenir la paix dans ce pays, que les changement devront se faire, nous venons convaincus que la lutte de nos camarades, de nos amis, de nos militants, n’a pas été en vain, nous venons demander au Président de la République qu’il reconnaisse qu’ici un génocide politique a été commis contre l’Union Patriotique ! » [2] a-t-elle déclaré.

Outre l’ancienne militante, la nouvelle direction de l’UP se compose de plusieurs personnalités de la gauche colombienne parmi lesquelles Omer Calderon, président de l’organisation, Jaime Caycedo, secrétaire général du Parti Communiste Colombien, José Antequera Guzman, militant de gauche et fils de communiste assassiné, ou encore Jahel Quiroga, militante des Droits de l’Homme. Entre 3.000 et 5.000 personnes ont été victimes de la brutale répression à l’encontre du parti politique entre 1985 et 2002 (date de disparition de sa personnalité juridique). Militants de base, dirigeants, cadres régionaux, et même deux candidats à la présidence de la République ont été les cibles de la vague de terreur : Jaime Pardo Leal, abattu en 1987 dans sa voiture devant sa famille, et Bernardo Jaramillo, assassiné à l’aéroport de Bogota en 1990. Malgré les innombrables preuves et témoignages démontrant l’étroite participation des Forces Armées colombiennes dans les différents attentats et enlèvements de militants, seul le cas du sénateur Manuel Cepeda Vargas (élu sous l’étiquette de l’UP, assassiné en août 1994) a donné lieu à des excuses publiques du gouvernement de Juan Manuel Santos en 2011.

Pour l’heure, la situation reste délicate, voire floue. Le phoenix de l’Union Patriotique rappelle qu’il n’est pas le celui de 1985. La gauche politique est plus divisée qu’elle ne l’était à l’époque : aux côtés de l’UP on retrouve le mouvement politique Marche Patriotique qui, même si il ne s’est pas prononcé sur sa forme finale (mouvement ou parti politique classique), englobe des secteurs populaires, principalement la paysannerie, proche des revendications sociales de la gauche. Son apparition en 2012 avait déjà été l’objet de comparaison avec la feu Union Patriotique. Enfin, le Polo democrático, dont le Parti Communiste a été expulsé (pour son soutien à la Marche Patriotique) reste l’élément principal de la gauche social-démocrate. « Si le “Polo” veut se joindre à nous qu’il fasse les démarches, ce n’est pas à nous de le faire » témoigne Yessica, déléguée de l’Union Patriotique pour la région du Tolima. « Pour le moment, la moelle épinière de l’UP reste le Parti Communiste Colombien, mais notre ambition est de rassembler toute la gauche comme cela s’est dit durant le Congrès. Mais tout en gardant un positionnement de classe » [3].

Autre élément de taille à relever est l’absence des FARC-EP dans la formation politique ressuscitée alors qu’ils en avaient été les principaux artisans à l’époque. Ces dernières restent occupées par le dialogue entamé avec Bogota depuis maintenant un peu plus d’un an et qui se poursuit toujours à la Havane. Bien que celui-ci semble avancer de façon positive (les deux premiers points de l’agenda, sur les réformes agraires et la participation politique, ont, semble-t-il, débouché sur un accord) les débats s’annoncent encore longs et les ennemis du dialogue impatients de les rompre. Quant à leur hypothétique participation à la vie politique « elle ne se traduira pas par une insertion dans l’Union Patriotique comme l’a rappelé Omer Calderon, le président » [4]. C’est la Marche Patriotique qui semble être le réceptacle défini pour accueillir une future reconversion de la guérilla en mouvement politique comme le souligne une militante communiste [5].

Face aux fantômes qui planent sur l’histoire du parti jaune et vert il est a noté la participation au V Congrès d’Andrés Villamizar, directeur national de l’Unité Nationale de Protection (UNP). Symbole du compromis étatique, celui-ci a témoigné de « l’engagement du gouvernement à donner à Aida Avella, ainsi qu’à tous les membres de l’UP, toutes les garanties pour que la campagne puisse se réaliser » [6].

Dans l’immédiat, ce qui est certain, c’est que l’Union Patriotique va porter son étendard aux élections législatives (mars 2014) et présidentielles (mai 2014) avec à sa tête Aida Avella. Une façon plus que magistrale de faire un pied de nez à ses adversaires qui pensaient l’avoir enterrée sous une montagne de cadavres. Quant au Pôle Démocratique une brèche semble s’être ouverte avec les déclaration de Clara Lopez sur la possibilité d’une candidature unique : « Maintenant, le dialogue avec Aida Avella et l’UP est une possibilité » [7].

Quant à l’UP, un long travail l’attend. « A mon avis, nous nous sommes précipités par rapport aux échéances de 2014. Car dans l’urgence c’est le Parti Communiste qui va quasiment tout porter à bout de bras. Il s’agit pour nous de recréer les Comités populaires et l’ancienne Union des Jeunes Patriotes. Nous devons recréer tout le tissu militant, nous implanter auprès des masses pour retrouver la force d’antan ». [8]. Un grand défi à relever pour que, comme le dit Yezid Arteta, « l’Histoire rejoigne le présent ». [9]

[1] Voir: http://www.semana.com/opinion/articulo/congreso-de-la-up-opinion-yezid-arteta/364267-3

[2] Voir: http://www.youtube.com/watch?v=tT4NgSiLcag

[3] Entretien avec Yessica Cardenas, déléguée UP du Tolima, jeudi 21 novembre 2013.

[4] Ibid.

[5] Source anonyme selon sa volonté.

[6] Voir: http://www.eltiempo.com/politica/ARTICULO-WEB-NEW_NOTA_INTERIOR-13198659.html] ]. Pour les militants « il est évident que si on nous tue le premier militant, nous n’attendrons pas que meurt le second. Nous devrons avoir une réponse immédiate du mouvement social » [[Entretien avec Yessica Cardenas, déléguée UP du Tolima, jeudi 21 novembre 2013

[7] Voir: http://www.semana.com/nacion/articulo/clara-lopez-invita-aida-abella-la-unidad-de-la-izquierda/365051-3

[8] Entretien avec Yessica Cardenas, déléguée UP du Tolima, jeudi 21 novembre 2013

[9] Voir: http://www.semana.com/opinion/articulo/congreso-de-la-up-opinion-yezid-arteta/364267-3

 

Source : Colombie - Le retour des morts

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 12:28

 

 

 

 

 

L’actuelle pandémie de maladies du cerveau n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend. » 

 

« N’affolez pas la population. Surtout, ne créez pas de panique !  »

Comme la prévention n’a rien de rentable, personne ne s’en charge.


La recherche médicale est désormais totalement vampirisée par le privé 

 

- la maladie d’Alzheimer – 800 000 à 1 million de Français en souffrent déjà, 225 000 nouveaux cas sont recensés chaque année

-plus de 38 % des habitants de l’Union européenne souffrent de maladies ou troubles neurologiques.

-les projections s’avèrent effrayantes : elles prévoient de 115 à 130 millions de malades d’Alzheimer dans le monde à l’horizon 2050

-on dénombre 600 000 personnes autistes en France, et le nombre d’enfants concernés a été multiplié par 50 en 17 ans


-des centaines de milliers de personnes sont traitées avec ces médicaments dangereux et inutiles.


Des solutions concrètes existent. Il faut se battre à tous les niveaux 

 

MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES : « RIEN N’EST FAIT POUR ENRAYER LA PANDÉMIE »

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer – youpi. L’occasion de rappeler que si médias et spécialistes évoquent souvent l’explosion du nombre de malades, les causes de cette explosion sont rarement abordées, voire jamais. Un « oubli » que tentent de réparer Marie Grosman et Roger Lenglet, auteurs de « Menaces sur nos neurones. Alzheimer, Parkinson… et ceux qui en profitent. » Entretien.

Cet entretien a été publié dans le numéro 9 de la version papier d’Article11

***

C’est un livre uppercut, dérangeant. Et qui assène des vérités que bien peu veulent entendre. Dans Menaces sur nos neurones (Actes Sud, 2011), Marie Grosman et Roger Lenglet1 dissèquent au scalpel l’affolant développement des maladies neurologiques en France. Au premier rang de celles-ci, la maladie d’Alzheimer – 800 000 à 1 million de Français en souffrent déjà, 225 000 nouveaux cas sont recensés chaque année –, mais aussi la maladie de Parkinson, l’autisme, la sclérose en plaques, etc. Là où pouvoirs publics et instances médicales officielles s’entendent pour ne parler que de traitements, les auteurs de Menaces sur nos neurones mettent à jour les causes de cette explosion et les raisons de la paralysie de la prévention.

S’appuyant sur de multiples études scientifiques publiées dans des revues internationales de référence, l’ouvrage trace un tableau effrayant des agressions contemporaines subies par nos cerveaux : mercure, pesticides, aluminium, plomb, PCB, PBDE, particules ultrafines, ondes électromagnétiques… Une « folle bacchanale » d’éléments neurotoxiques conséquence d’« un demi-siècle de prolifération de substances chimiques, de lobbying industriel, d’indulgences calculatrices et de refoulement des questions de santé embarrassantes  ».

En 1999, lors de la présentation d’une étude menée sur la présence d’aluminium dans l’eau du robinet, un haut fonctionnaire avait supplié Marie Grosman et Roger Lenglet, qui l’avait rédigée, de rester discrets : «  N’affolez pas la population. Surtout, ne créez pas de panique !  » Les instances officielles voudraient qu’il en soit aujourd’hui de même pour leurs conclusions sur les maladies neurodégénératives. Peine perdue : ils comptent bien continuer le combat.

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Quand vous avez commencé cette enquête, vous pensiez déboucher sur un constat si accablant ?

Roger : « En partie. Pour les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, les chiffres montrant qu’il y a une véritable explosion du nombre de malades sont connus depuis un certain temps. Mais nous n’imaginions pas que l’ensemble des maladies du cerveau soit concerné. Ni que la catastrophe progresse aussi rapidement. Ça paraît pourtant évident dès qu’on se penche sur les études épidémiologiques, les témoignages des professionnels de la santé ou les conclusions des colloques en neurologie.

L’ampleur du déni nous a également soufflés. Alors que le niveau de connaissances est désormais très élevé, la prise en compte de ces données se révèle d’une faiblesse hallucinante. Ce que nous avions déjà remarqué sur nos sujets de prédilection (le scandale du mercure pour Marie, celui de l’aluminium pour moi), à savoir l’immobilisme absolu en matière de prévention, se vérifie en fait à tous les stades. »

Marie : « Une étude du Collège européen de neuropsychopharmacologie, publiée en septembre 2011, a montré que plus de 38 % des habitants de l’Union européenne souffrent de maladies ou troubles neurologiques. Ces affections sont responsables de plus de la moitié des Années vécues avec une incapacité (AVI2), bien davantage que le cancer ou le diabète. Et les projections s’avèrent effrayantes : elles prévoient de 115 à 130 millions de malades d’Alzheimer dans le monde à l’horizon 2050. Malgré ce constat terrible et ces perspectives accablantes, rien n’est fait pour enrayer la pandémie. »

Pourquoi le volet prévention est-il si négligé ?

Roger : « L’attention de l’ensemble des acteurs de la santé se polarise sur les profits potentiels : traitements et accompagnement, maisons médicalisées, recherches de brevets pour de nouveaux traitements et pour des tests de diagnostic précoce, etc. Comme la prévention n’a rien de rentable, personne ne s’en charge. Quelle entreprise va investir dans une campagne contre les expositions aux produits neurotoxiques sans le moindre bénéfice en vue ? Par contre, les investissements dans les traitements sont d’autant plus lucratifs que la pandémie est quasi exponentielle.

La recherche médicale est désormais totalement vampirisée par le privé. Même la recherche publique est devenue la sous-traitante des intérêts du privé. Si l’État ne met pas un centime dans la prévention, personne ne le fera.

S’y ajoute le fait que les études mettant en évidence les causes de ces maladies ne sont lues que par les spécialistes du sujet. Nous nous trouvons dans une situation schizophrénique, comparable à celle de l’amiante dans les années 1990 : il a fallu que les malades eux-mêmes se mobilisent massivement pour finalement imposer l’idée qu’il fallait interdire la substance cancérigène. »

Marie : « Il est difficile de faire passer un message de prévention quand les causes sont multiples. Pour les maladies du cerveau, c’est souvent le cas : s’il y a des situations où la substance neurotoxique est assez puissante pour provoquer à elle seule la maladie neurologique (c’est le cas du mercure et de certains pesticides), nous sommes généralement plutôt confrontés à un « effet cocktail ». La configuration idéale pour un déni massifmême si les différents facteurs de risque sont identifiés, notamment grâce aux recherches épidémiologiques et toxicologiques. »

La situation semble sans issue…

Marie : « Notre cerveau est soumis à une multitude de toxiques présents à faible dose dans notre environnement, et agissant souvent en synergie. Mais il serait dramatique de prendre prétexte de cette complexité pour ne rien faire. D’autant que ce n’est pas insurmontable : il est possible d’abaisser l’exposition à telle et telle substance en remplaçant son usage par des produits non-toxiques. L’interdiction d’utiliser le plomb comme additif dans l’essence a ainsi réduit de façon importante l’exposition de la population à ce redoutable neurotoxique, responsable de déficits cognitifs chez de nombreux enfants. »

Roger : « Des solutions concrètes existent. Il faut se battre à tous les niveaux, comme ça a été le cas contre l’amiante ou contre les éthers de glycol, malgré les pressions des industriels concernés. Le règlement REACH, qui impose d’enregistrer et d’évaluer les substances chimiques au niveau européen, en est une belle illustration, même s’il comporte encore des failles importantes pour les substances dont la production ne dépasse pas une certaine quantité. Depuis 2006, la majorité des substances mises sur le marché doit faire l’objet d’une évaluation, avec le risque d’un éventuel retrait de licence. Les industriels parlaient d’ « Armageddon économique », mais REACH a finalement vu le jour. C’est un début.

Nous nous sommes également rendus compte qu’il était possible d’imposer des accords commerciaux à condition que les ONG s’organisent pour amplifier leur pression. Ce que fait Marie avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en est un bon exemple : elle est la représentante pour la France et l’Europe des ONG mobilisées pour l’interdiction de l’usage du mercure. Sur ce dossier important, un accord international d’interdiction avec 125 pays est sur le point d’aboutir. L’argument qui consiste à dire que la machine infernale est lancée et impossible à stopper est criminel. La situation exige simplement toute notre énergie face à des lobbies industriels capables de payer des légions de représentants à longueur d’année pour défendre leurs produits délétères. »

L’explosion de ces pathologies est toujours imputée aux deux mêmes causes : le vieillissement de la population et l’amélioration du diagnostic. Que répondez-vous lorsqu’on vous oppose ces arguments ?

Marie : « L’amélioration du diagnostic est une évidence, mais il faut garder à l’esprit les proportions. Prenons l’exemple de l’autisme : un diagnostic plus précoce ne suffit pas à expliquer la multiplication sidérante des cas. Aujourd’hui, on dénombre 600 000 personnes autistes en France, et le nombre d’enfants concernés a été multiplié par 50 en 17 ans. Par définition, le vieillissement de la population n’est évidemment pas en cause pour l’autisme.

Même dans le cas de la maladie d’Alzheimer, considérée comme une maladie du grand âge, de plus en plus de « jeunes » sont touchés : la France compte aujourd’hui de 30 à 50 000 malades de moins de 60 ans. Même les adolescents commencent à être concernés : le plus jeune cas a été décelé à 13 ans. »

Roger : « Si les personnes âgées sont plus touchées, c’est essentiellement en raison du temps de latence entre l’exposition aux causes et le déclenchement de la maladie. Il en va de même pour les cancers. C’est ce délai qui permet tous les scandales sanitaires. Plus le temps de latence est long, plus il est facile d’ignorer les causes. L’amiante avait donné lieu à un discours semblable, façon : «  C’est une maladie de vieux, il faut bien mourir de quelque chose.  » Mais les expositions à l’origine de la maladie remontaient à 30 ou 40 ans auparavant ! Imputer la maladie à la vieillesse est un abus de langage qui crée un obstacle intellectuel. C’est confondre la cause et le contexte d’apparition. »

Marie : « De nombreuses études permettent de comprendre la progression de l’épidémie et le fait qu’elle n’est pas liée à la vieillesse. Une étude de l’université de Southampton, portant sur tous les pays de l’Union européenne, a par exemple analysé l’évolution des décès dus à des maladies neurologiques entre 1979 et 1997, chez les personnes de moins de 74 ans. Sa conclusion : le nombre de ces décès a été multiplié par trois en moins de 20 ans. L’auteur principal, Colin Pritchard, a confié : « Ce qui me fait réellement peur, ce n’est pas qu’ils sont plus nombreux, mais qu’ils sont de plus en plus jeunes.  » Bien que l’étude ait été publiée dans un journal scientifique réputé (Public Health), personne n’en a parlé en France. »

Les médicaments contre Alzheimer sont inefficaces ou dangereux, à l’image de l’Aricept dont vous écrivez que « le rapport bénéfice/risque est caricatural  ». Pourquoi continuent-ils à être prescrits en masse ?

Marie : « C’est un scandale. Concernant ces médicaments, tout le monde est d’accord, sauf les labos et leurs porte-voix : à quelques exceptions près, ces traitements sont inefficaces et n’améliorent pas le bien-être. Ils ont par contre des effets indésirables, dont certains très graves, ce que démontrent plusieurs études. Il y a également eu des alertes récurrentes de la revuePrescrire à ce sujet.

Nous pensions que les choses changeraient après la plainte d’une association contre la Haute Autorité de Santé (HAS), l’accusant de n’avoir pas respecté ses propres règles déontologiques sur les conflits d’intérêts (notamment la règle consistant à écarter les avis des experts rémunérés par les producteurs des médicaments concernés). Il semblait impossible que la HAS maintienne sa recommandation en faveur de ces médicaments. Ce fut pourtant le cas : si le « service médical rendu » a été abaissé d’« important  » à « faible  », ces traitements continuent à être remboursés à 65 %. C’est aberrant : des centaines de milliers de personnes sont traitées avec ces médicaments dangereux et inutiles. »

Vous écrivez en conclusion : « Le mélange de genres entre l’affairisme, l’expertise et la recherche a littéralement endigué la prise en compte des données scientifiques qui échappent aux injonctions lucratives et aux perspectives de brevets. » Comment en est-on arrivé là ?

Roger : « Se pose d’abord la question de l’omerta, qui ne concerne pas uniquement la rétention volontaire d’information, mais également l’autocensure, la peur de dire des choses, la discrétion… En outre, les différents acteurs de cette tragédie forment un puzzle, imbriquant aussi bien les labos que les leaders d’opinion ou les politiques. On y retrouve tous les ingrédients typiques du lobbying, avec des gens qui manipulent l’opinion et ont intérêt à ce que rien ne change. Notamment à cause de l’effet d’aubaine économique autour de ces maladies. D’où le déni, ce désir général de ne pas soulever le tapis.

Autre ingrédient classique : le son de cloche officiel est donné par ceux-là mêmes qui ont des intérêts dans la manière de poser le sujet et les solutions. Une configuration qu’on retrouve dans de nombreux scandales sanitaires (sang contaminé, nuage de Tchernobyl, amiante, éthers de glycol, exposition des ouvriers aux radiations dans les centrales nucléaires…). »

Marie : « Même lorsque les responsables sont pris les doigts dans le pot de confiture, comme dans le cas du Mediator, la réforme en profondeur – pourtant promise – ne vient jamais. Ce qui est fait reste très superficiel. »

Roger : « La prévention n’est envisagée que si elle ne menace aucun intérêt important. Par exemple s’il s’agit de causes infectieuses : alerter sur les dangers d’un microbe est plus facile que pointer la responsabilité d’une substance commercialisée par de grands groupes industriels. D’autant que ces derniers financent des études pour obtenir des résultats favorables à leurs produits. L’exemple des méfaits du téléphone portable est significatif. Dès la fin des années 1990, deux sortes d’études sont apparues – celles financées par les opérateurs affirmaient que l’usage du portable était inoffensif ; les autres concluaient à près de 80 % à sa nocivité.

Nous sommes tous embarqués à bord d’un avion de plus en plus grand et de moins en moins stable. Ceux qui en ont clairement conscience ne sont pas assez nombreux ni pris au sérieux. Pour le portable, massivement utilisé dans le monde entier, les risques encourus s’avèrent pourtant énormes. La mondialisation du risque nous promet le pire. L’actuelle pandémie de maladies du cerveau n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend. »

Alors que votre livre traite d’une question de santé publique fondamentale, les médias n’en ont quasiment pas parlé…

Roger : « Nous nous y attendions. Les journalistes ont peur de s’aventurer dans des domaines qu’ils ne maîtrisent pas et qui mettent gravement en cause des personnalités de premier plan, aussi bien des politiques (je pense en particulier aux ministres de la Santé et de l’Environnement) que des chefs d’industrie et des experts officiels. C’était pareil pour l’amiante avant 1995 : les journalistes craignaient la technicité des dossiers et se montraient incrédules devant l’énormité du déni. Et puis, les lobbies ont eu toute liberté pour répandre leur propagande dans les médias, notamment à la télévision.

Ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change matraquent le public. Le discours des gros leaders d’opinion sur la maladie d’Alzheimer, des gens ayant souvent des liens d’intérêt avec les firmes concernées (rémunérations pour les expérimentations sur les patients, participations financières…), est très représentatif. Le simple fait de rappeler leur situation schizophrène les rend furieux. À l’image du professeur Dubois : ce chef du service neurologique de la Pitié-Salpêtrière s’est offusqué du fait qu’un journaliste de France soir ose le lui rappeler. Dans son cas, pourtant, il s’agissait seulement d’admettre une évidence. Cette attitude est d’autant plus regrettable que la loi impose aux professionnels de santé de faire mention de ces liens d’intérêt chaque fois qu’’ils s’adressent au public. »

Marie : « Beaucoup de spécialistes refusent de prendre un peu de hauteur vis-à-vis du consensus dominant. Quand je suis passée sur France Culture, le responsable de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière de la Salpêtrière, le Pr Agid, devait être présent. Mais il a annulé sa venue après avoir lu notre ouvrage, qu’il a qualifié de «  livre anti-scientifique et anti-médical  ». Un comble au regard du nombre d’études sur lesquelles nous nous appuyons. De telles critiques font penser à celles de Claude Allègre : désigner les contradicteurs comme obscurantistes permet d’éviter de débattre avec eux. »

Roger : « Ce monsieur Agid oublie nos parcours respectifs et les dossiers que nous avons défendus depuis vingt ans : affaires de l’amiante, du mercure, de l’aluminium, du manque d’indépendance de l’agence du médicament, etc. S’agit-il de combats obscurantistes ? En réalité, le milieu des mandarins n’a pas fait ce travail de synthèse et d’alerte. Leur cécité se trouve du même coup gravement mise en cause. »


1 Marie Grosman, agrégée en Sciences de la vie et de la terre, est spécialiste en santé publique et en santé environnementale. Roger Lenglet est philosophe et journaliste d’investigation en santé publique.

2 Terme médical. Il s’agit de mesurer les années de vie perdues parce que vécues dans un état autre que « en pleine santé ».

 

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 16:56

Voilà, quand plus tôt dans la journée, je parlais d'identifier les causes de la pauvreté et ceux qui en sont responsables, plutôt que d'égarer les gens dans la chimère de l'éradication d'une entité Pauvreté, c'est aussi de cela dont je parlais, ce pur scandale :

 

Un ouvrier de Renault au Smic générera presque l’équivalent de deux mois de son salaire en profits pour les actionnaires.

encore une fois de l'excellent journalisme de
Bastamag !


Coût du capital

Quand les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises

par Ivan du Roy 5 décembre 2013

L’équivalent de 60% de leurs bénéfices : c’est ce qu’ont versé à leurs actionnaires les 47 grandes entreprises françaises cotées en bourse que nous avons étudiées. Alors même que les suppressions de postes se multiplient et que l’investissement est en berne, plusieurs grands groupes hexagonaux continuent de redistribuer une proportion considérable de leurs profits aux actionnaires – y compris lorsque ces profits sont faibles voire inexistants. Notre enquête sur ce « coût du capital » révèle également que l’Etat est un actionnaire aussi gourmand que les autres.

Les actionnaires nuisent-ils à la « compétitivité » de leur entreprise ? Combien coûte la rémunération du capital pour les entreprises cotées ? Chaque année, les dividendes versés aux actionnaires s’élèvent de quelques dizaines de centimes à plusieurs euros par action. Insignifiant ? Loin de là. Car les grandes entreprises françaises sont plutôt très généreuses avec leurs actionnaires. En moyenne, les 47 entreprises que Basta ! et l’Observatoire des multinationales ont étudiées (elles figurent parmi les plus grosses sociétés cotées en France, voir notre tableau ci-dessous) ont versé en 2012 l’équivalent de 60% de leurs bénéfices aux détenteurs de leur capital. Soit 32 milliards d’euros environ sur les 54 milliards de « résultats nets » des entreprises, après acquittement de l’impôt. Le montant total de ces dividendes varie de 15 millions d’euros (Atos) à près de 5,3 milliards (Total). Huit grandes entreprises françaises ont choisi de verser à leurs actionnaires des dividendes supérieurs à leurs bénéfices.

Pour les conseils d’administration, maintenir un dividende élévé permet, en théorie, de fidéliser les actionnaires. Plusieurs administrateurs y consentent d’autant plus facilement qu’ils détiennent eux-mêmes une forte participation au capital de l’entreprise. Parmi notre panel, seule une poignée de groupes sont plutôt raisonnables, redistribuant moins de 20% de leurs bénéfices. Rémunérer fortement le capital, c’est se priver de financements qui auraient pu bénéficier à la recherche, à de nouvelles stratégies industrielles, à la réduction des impacts environnementaux ou à l’amélioration des conditions de travail.

Priorité aux financiers, quoiqu’il en coûte

Plusieurs groupes sont d’une générosité à toute épreuve à l’égard de leurs investisseurs. Même en perdant de l’argent, ils leur distribuent des dividendes ! Chez ArcelorMittal, ST Micro, Accor et Areva, à tous les coups, les actionnaires gagnent. Malgré une perte de 2,8 milliards, le n°1 de l’acier a ainsi ponctionné 910 millions d’euros au profit de ses actionnaires ! La fortune de la famille Mittal, qui détient près de 40% du groupe sidérurgique – et donc perçoit environ 40% des dividendes, soit 360 millions d’euros – passe avant tout. Les métallos sont les grands perdants. En 2013, le groupe supprime 1 600 emplois en Belgique après avoir fermé, l’année précédente, l’aciérie de Florange en Moselle.

Même ambiance chez l’hôtelier Accor. Malgré une perte de 600 millions d’euros l’année dernière, le groupe (Sofitel, Novotel, Ibis, Mercure…) a versé 269 millions d’euros de dividendes… Ce qui ne l’a pas empêché de lancer un « plan d’économie en Europe de 100 millions d’euros » et de supprimer 172 postes en France en 2013. Bref, priorité aux financiers. En l’occurrence, le fonds d’investissement Colony Capital, allié au fonds Eurazeo, premiers actionnaires d’Accor avec 21% du capital. Le nouveau PDG du groupe, Sébastien Bazin, en est d’ailleurs issu. « D’autres emplois sont menacés. Chaque fois ce sont des compétences fortes qui disparaissent en même temps que des collègues qui perdent leurs emplois. Dans le même temps l’entreprise continue de distribuer de forts dividendes », dénonce de son côté la CGT au sein de ST Micro. Et pour cause, la direction a maintenu le versement de 273 millions d’euros de dividendes malgré un résultat négatif de 903 millions en 2012. La réduction des dettes, c’est pour les autres.

Cliquez sur chaque entrée du tableau pour voir le classement des 47 entreprises par catégorie, par ordre croissant ou décroissant :

Sur les cinq entreprises déficitaires de notre panel, seul Peugeot a renoncé à rémunérer ses actionnaires. Mais c’est surtout pour sauver l’activité financière du groupe, la Banque PSA Finance, que la famille Peugeot, actionnaire à 25%, ne s’est pas versée un seul euro de dividendes. En échange d’une garantie de l’État sur 7 milliards d’euros d’emprunts, le groupe a promis en octobre 2012 de « ne pas procéder à des distributions de dividendes ou à des rachats d’actions, et à ne pas attribuer aux membres du directoire d’options de souscription ou d’achat d’actions ni d’actions gratuites ». Et ce, pendant trois ans. De leur côté, les salariés de PSA paient le prix fort : plus de 8 000 emplois sont supprimés, l’usine d’Aulnay-sous-Bois en région parisienne a fermé, celle de Rennes est menacée. Au printemps 2012, les effectifs de l’activité automobile s’élevaient à 67 100 personnes. Selon les syndicats, ils devraient fondre à 55 900 employés d’ici à mi-2014. Les actionnaires, eux, devraient de nouveau percevoir des dividendes en 2015. Les salariés au chômage arriveront, eux, en fin de droits.

L’État, un actionnaire aussi gourmand que les autres

L’État, directement ou via l’une de ses institutions – Caisse des dépôts, Fonds stratégique d’investissement (FSI), Commissariat à l’énergie atomique (CEA)… – est présent au capital d’une vingtaine d’entreprises de notre panel. Dans neuf d’entre elles, la puissance publique pèse plus de 10% des actions, donc des voix (Areva, EADS, EDF, Eramet, GDF Suez, Orange, Renault, Safran, ST Micro). Comment se comporte l’État actionnaire ? Est-il aussi gourmand que les gros fonds ou portefeuilles d’actions privés ? Le cas Areva montre que l’État peut privilégier ses propres intérêts financiers, quel que soit l’état de santé de l’entreprise. Actionnaire à plus de 85% du champion du nucléaire, via notamment le CEA, l’État a empoché la plus grande part des 112 millions d’euros de dividendes, quand le fabricant de combustible nucléaire déplore une perte de 99 millions.

Areva n’est pas le seul exemple. En plus des multinationales déficitaires, quatre autres grands groupes français ont distribué à leurs actionnaires davantage d’argent qu’ils n’en ont gagné. Ils ont un point commun : l’État est très présent au sein du capital. Eramet, l’une des rares sociétés minières hexagonales, a ainsi versé l’équivalent de 738% de ses bénéfices en dividendes ! Parmi ses actionnaires figurent le FSI et le Bureau de recherche géologique et minière, un établissement public (27% à eux deux). Les actionnaires d’Orange – dont l’Etat et le FSI (toujours 27%) – peuvent également se réjouir : ils ont perçu 328% des bénéfices du principal opérateur de téléphonie. Un pactole non négligeable : 3,6 milliards d’euros. La rémunération, longtemps fixée à 1,4 euro par action, a entravé les investissements et a provoqué de sérieux remous en interne. « Depuis dix ans, Orange a versé 27 milliards d’euros de dividendes, c’est plus que son poids en Bourse aujourd’hui ! », dénonçait la Confédération générale des cadres lors de la dernière assemblée générale des actionnaires fin mai 2013. Une proposition de baisse des dividendes à 0,78 euro par action a plusieurs fois été refusée par les actionnaires... avec le soutien de l’Agence de participation de l’État, qui représente le ministère des Finances. Elle est désormais en vigueur.

Même scénario pour GDF Suez. Prétextant une hausse des coûts d’approvisionnement, GDF Suez ne cesse de réclamer – et d’obtenir – de nouvelles hausses des tarifs du gaz. Tout en redistribuant des dividendes représentant 122% de ses bénéfices à ses actionnaires, au premier rang desquels l’État (39% avec la Caisse des dépôts). Quand à Suez environnement, elle a distribué 239% de son résultat après impôt, dont un bon tiers à son principal actionnaire… GDF Suez. Enfin, EDF, la seconde entreprise cotée en bourse, avec Areva, où l’État est majoritaire (84%), a reversé l’équivalent des deux tiers de ses bénéfices à ses propriétaires, soit 2,1 milliards d’euros. Toujours ça que les énergies renouvelables n’auront pas ! Reste à voir comment seront répartis les résultats de l’exercice 2012 pour vérifier si le gouvernement socialiste infléchit ces pratiques. Ou s’il préfère de l’argent frais à court terme quitte à fragiliser des entreprises.

Sept mois de salaires pour les actionnaires

S’il existait en France la palme du salarié le plus rentable au regard de l’argent qu’il fait gagner aux actionnaires de son entreprise, elle serait remise aux salariés de Total. Chacun des 97 126 employés du groupe pétrolier a rapporté plus de 54 000 euros de dividendes aux propriétaires de l’entreprise en 2012 ! Soit les trois quarts de ce que le groupe pétrolier dépense en moyenne par salarié chaque année. Et l’équivalent de trois années de Smic ! Total est aussi celle qui, parmi les 47 entreprises que nous avons étudiées, a reversé à ses actionnaires les plus gros dividendes : 5,3 milliards d’euros, soit quasiment la moitié de ses bénéfices.

A ce concours des salariés les plus « stakhanovistes » du point de vue de la rentabilité boursière, le personnel de Sanofi arrive en deuxième position : chacun des 112 000 employés du labo pharmaceutique, dont 28 000 en France, a permis à ses actionnaires d’engranger plus de 31 000 euros. Mais le capitalisme financier ne connaît pas la gratitude : entre 900 et 1 500 postes devraient être supprimés en France d’ici 2015, en particulier dans la recherche. Parallèlement, 70% des bénéfices, soit près de 3,5 milliards, ont été distribués aux actionnaires du groupe.

Les salariés de Pernod Ricard, de Vivendi et d’Orange ont également fait gagner plus de 20 000 euros à leurs actionnaires. Pour la moitié des opérateurs et techniciens de l’ancienne France Télécom, qui gagnent moins de 2 950 euros bruts, cela représente sept mois de salaire ! Ils récupéreront cependant l’équivalent d’un mois de salaire au titre de l’intéressement, et se consoleront peut-être en se rappelant que les salariés, via un fonds commun de placement, possède environ 4% des actions d’Orange.

Ces actionnaires qui en profitent le plus

La bourse est un vaste monde. Les petits actionnaires et leurs PEA (Plan d’épargne en actions) y côtoient les grandes fortunes, françaises mais aussi belges, états-uniennes, égyptiennes ou russes. On y croise une multitude de gestionnaires de portefeuilles d’actions des grandes banques françaises ou nord-américaines, des fonds de pension, des fonds souverains norvégiens, koweïtiens ou qataris, des États – la France bien sûr mais aussi l’Italie (dans le capital de ST Micro), l’Allemagne (EADS) ou le Grand Duché du Luxembourg (ArcelorMittal). Les salariés de plusieurs groupes y détiennent, via les fonds communs de placement de leur entreprise, des participations parfois non négligeables : chez Bouygues (23%), Safran (15%), Vinci (10%), Essilor (8%), ou Vallourec (7%) [1] Y apparaissent aussi quelques « humanitaires », comme le fonds britannique « Children’s Investment Fund Management » (Fonds d’investissement pour les enfants) qui possède une petite participation dans le groupe Safran, spécialiste en matière de défense et de drones. Et des multinationales elles-mêmes actionnaires d’autres multinationales. Tous sont unis vers un même objectif : percevoir des dividendes.

Si l’État est loin d’être le dernier à profiter du « coût du capital », plusieurs grosses entités bénéficient pleinement de ce généreux régime de redistribution. Le Groupe Bruxelles Lambert est ainsi présent en force : au sein de Lafarge (20,9%), de Pernod-Ricard (7,5%), de Suez environnement (7,2%), de GDF Suez (5,1%) et de Total (4%). Il s’agit d’une holding détenue par le milliardaire belge Albert Frère et la famille du milliardaire canadien Paul Desmarais, décédé en octobre. Tous deux étaient proches de l’ancien président Nicolas Sarkozy.

Du CAC 40 aux sociétés coopératives

Le groupe Arnault, qui gère les intérêts de la première fortune de France, possède 46,2% de LVMH, qui a reversé 1,4 milliard d’euros de dividendes à ses actionnaires, et 15,6% de Carrefour (en alliance avec Colony Capital, très présent dans Accor). La société Wendel, dans laquelle officie l’ancien président du Medef Ernest-Antoine Seillières, possède 19,4% du groupe industriel Legrand et 17,4% de Saint-Gobain. Cette dernière est l’une des sociétés du CAC 40 les plus généreuses avec ses actionnaires. Ils se sont vu accordés des dividendes équivalent à 91% des bénéfices, soit 700 millions d’euros. Famille Bouygues ou Bettencourt, Financière Pinault... La liste des autres gros propriétaires de capitaux est loin d’être exhaustive.

Dans un monde parallèle au capitalisme financier, une autre répartition des richesses est à l’œuvre. Tout n’est pas parfait au sein des 2 000 sociétés coopératives et participatives (Scop) qui existent en France. Mais un autre partage de la valeur créée y est pratiquée entre détenteurs du capital et les 43 800 salariés qui y travaillent. « En 2011, 43,2 % des excédents nets ont été distribués aux salariés sous forme de participation, 44,1 % ont été mises en réserve et 12,7 % ont rémunéré le capital investi dans les entreprises », explique la Confédération générale des Scop. L’État actionnaire pourrait, au moins, s’en inspirer.

Ivan du Roy

Tableau : Mathieu Lapprand via Datatables

Photo : via NYSE Euronext

Voir aussi notre enquête : Ecarts de rémunérations entre salariés et PDG : quelles sont les entreprises françaises les plus inégalitaires ?


Méthodologie du tableau

Pour élaborer ce classement, l’Observatoire des multinationales et Basta ! ont étudié les documents de référence 2012, remis à l’Autorité des marchés financiers, de 47 grandes entreprises cotées. Nous avons comparé le montant des dividendes versés au résultat net, équivalent au bénéfice après impôt, de chaque entreprise. Cela permet de donner une idée des choix des dirigeant d’entreprise : favoriser la rentabilité financière à court terme ou consacrer davantage de bénéfices à de nouveaux investissements futurs.

Nous avons ensuite rapporté ces dividendes à l’effectif salarié du groupe dans le monde pour donner une idée des dividendes généré par chaque employé. Et pour que celui-ci constate, au vu de son salaire, la part de la richesse créée qui part rémunérer le capital. Exemple ? Un ouvrier de Renault au Smic générera presque l’équivalent de deux mois de son salaire en profits pour les actionnaires.

Précisons que les grands groupes non cotés en bourse ( comme Auchan) n’ont pas l’obligation de publier leur document de référence. Ils n’apparaissent donc pas dans ce panel.

Notes

[1Des fonds communs de placement existent dans plusieurs autres grandes entreprises mais ils dépassent rarement les 5% du capital.

 

Source :
Bastamag !

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 14:42

 

Envie de m’exprimer en ce jour de soleil froid. ANTITINA, c’était ma réponse à cette aberration d’une prétendue lutte contre la pauvreté, comme s’il existait en ce monde une sorte d’entité maligne Pauvreté qui nous voulait du mal.

On ne lutte pas contre un état de fait mais bien contre ceux qui le produisent, non des entités mais des êtres concrets (les auto-exclus du genre humain) qui agissent de manière délibérée pour causer la pauvreté du plus grand nombre afin d’accumuler eux un maximum de possession et toujours plus de pouvoir de les accumuler et de les augmenter.

A ce stade là d’égarement il serait tout aussi utile de fabriquer des effigies de Pauvreté et d’inviter « les pauvres » à venir les mettre en pièce, cela au moins cela défoule, une saine émotion qui fait du bien, en relâchant le stress et les tensions.

Soyez deux minutes – non pas sérieux…le sérieux on l’emm… tout autant que cette austérité qui leur appartient, pas sérieux mais éveillés, attentifs, responsables aussi, utilisez les jolis petits neurones que la nature (pas Monsanto) a produit à cet effet et sortons pour un moment de leur patrons patrologiques.  

Les moulins à vent de Don Quichottes étaient des cibles bien plus concrets que cette pauvreté diffuse qui semble ne sortir de nulle part comme une sorte de fatalité que les incantations ad-hoc pourrait éradiquer, écarter à jamais.

Exemple de prière à usage des masses appauvries, celle que nous concoctent tant les apôtres égarés, que les sinécurés repus des Pourfendeurs de Pauvretés : « Notre Maître-Patron qui présidez l’Olympe des Profiteurs Patentés, donnez-nous au quotidien notre Etat-Providence, et nous serons vos Employés reconnaissants, fréquentant vos Temples du SuperMarché Unique, nous rendrons un culte quotidien à vos icônes Ecrans, qui chaque jour nous font partager la vie des Saintes Vedettes, et si nos gosses bruyants perturbent le spectacle, nous serons de bons parents et nous les ferons taire, même s’il nous faut pour cela les bâillonner d’un hamburger ! Si, si. Et si cela ne suffit pas Big Pharma saura y faire, grâce à Sainte Sécurité Sociale nous aurons gratuitement (il faut bien que les impôts servent à quelque chose d'utile) plus de Rilatine qu’il n’en faut pour en finir avec cette insulte au Système : des enfants plein de Vie, que les carcans énervent. En Bons Employés Méritant nous transmettrons à nos enfants la Sainte Soumission nécessaire au bon fonctionnement de votre système, nous leur donnerons des jolis prénoms machiniques, Rouage, Ecrou, Visse, parmi les plus jolis Puce est très apprécié, Cyborg aussi n’est pas mal. Je laisse à votre imagination le soin de trouver la nomenclature de demain, celles qui nommera de petits êtres voués à devenir les rouages d’une machine conçue par d’autres, machine perpétuelle de leur Pouvoir, faut que ça rapporte…

Mais nous nous éloignons de notre sujet, Pauvreté serait donc comme la mauvaise fée des contes, la cause de nos maux. Faut grandir un peu les gens, devenir responsables de vous-même et du monde, de Notre Terre, qui est sous nos pieds et ne se cache pas dans l’Olympe des Réserves pour Ultra-Riches avec leur mercenaires qui en garde l’accès… les seuls pauvres qui y entrent ce sont les domestiques… mais comme disait l’un deux, un Sifrino (oligarques et assimilés) Vénézuélien, surveillons ces gens de près, le Ressentiment Social pourraient les rendre dangereux.Il aurait pu rajouter Vivement les robots domestiques que nous n’ayons plus affaire à cette misérable engeance qui s’obstinent à penser, juger, discriminer, malgré toutes les mesures prises pour les en empêcher, capables de se rebeller.

Ce n’est pas à la pauvreté qu’il faut s’attaquer, mais à ceux qui la causent – oulah, incitation au terrorisme ? Non, le terrorisme est aveugle. Le terrorisme est ce qu'ils nous concoctent  au nom de la Sécurité, une instabilité qui plonge tous et chacun dans la peur  permanente en augmentant les risques de faire les frais d'un violence arbitraire quelle qu'en soit la source, police ou criminels. J

e parle de cibles concrètes et identifiables et je ne prône pas la violence mais simplement l’abandon de leurs Temples de Consommation et des modes de vie préformatés qu’ils nous imposent… Faisons nôtre le Libre Echange, un libre échange qui parle de partage, de gratuité, de juste prix. Vous n’avez pas remarqué, plus ils installent le Libre Echange de leur Marché Unique dominé par les Corporations Monopolistiques plus sont taxés, contrôlés interdits nos marchés libres…  plus ils ont le monopole sur l’emploi devenu seul moyen de travailler, plus ils réduisent la rémunération et les droits du travail alors que le Capital lui se sert sans limite par ce tour de passe-passe bien connu qui fait qualifier de compétitivité annihilée par les partage du Marché qu’ils règlent entre eux sans se faire concurrence, la recherche d’une rentabilité accrue, pour quelques-uns au détriment de tous les autres, à qui ils imposent aussi le stress d’une rivalité permanente, concurrence entre les petits sur un marché de l’emploi toujours plus restreint, toujours plus exigeant où il est toujours plus question d’écraser l’autre, de grimper sur sa tête pour franchir les degrés d’une hiérarchie sociale où la mobilité est en perte d’espace, en perte de vitesse.
Voilà ce que cache "compétitivité", cette autre mauvaise fée de notre triste conte,o, une recherche de croissance permanente de la rentabilité qui n'est certainement ni sage, ni raisonnable, un mauvais délire obsessionnel en quelque sorte

Si je vous appelle à prendre pour cible les Causeurs de Pauvreté, je ne veux pas dire par là que vous devez prendre votre fusil pour leur flanquer une balle dans la tête, prenez les pour cible de votre discernement. Réfléchissez, cherchez, identifiez les causes plutôt que de perdre votre énergie, votre temps à combattre Pauvreté une entité fictive. Plutôt que de perdre votre temps à coller des emplâtres sur les jambes de bois d’agonisants… Vous avez tant tardé à le faire que nous voici tous embarqué sur la même galère ! La seule manière d’en finir avec la destruction du monde et de ses habitants est de ne plus nourrir la bête. Mais le mouvement s’accélère qui par appropriation du territoire, lois et réglementations restreignent toujours plus drastiquement le droit et la possibilité de construire une autre économie, de faire exister d'autre manière d'habiter la planète.

TINA (there is no alternative) est la mère de la Globalisation Corporatiste et Marchande. ANTITINA nous sommes, ANTITINA nous resterons, bien plus qu’hier et bien moins que demain, tout simplement contre leur Haine globale qui les conduit à détruire ce qu’il ne peuvent dominer, une histoire de pervers qui sont c'est le moins qu'on puisse dire, absolument dépourvu du moindre sens commun et pour qui tout Bien Commun est une insulte  au Dieu Profit qu'il faut éradiquer.TINA est un cri de HAINE, une forme de néfaste folie.

Agissons par amour de la VIE, par AMOUR, avec JOIE. ALEGRIA, le début de la fin de toutes les misères, de leur pauvreté dont la racine principale est la soumission sans combattre à l’impératif moral d’AUSTERITE, qui sans aucun fondement matériel est un libre choix de la conscience.

ALTERNATIVES PARTOUT


Anne W.

 

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  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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