26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 13:12

 

bolivia bolivia

Ce n'est certainement pas l'information la plus intéressante que je pouvais transmettre condernant la situation de la Bolivie aujourd'hui, mais j'ai trouvé qu'elle méritait d'être relatée pour nourrir le débat concernant la gauche aujourd'hui qui doit être mené ici si nous voulons pouvoir construire une résistance cohérente... ces troskistes qui appellent au coup d'état contre Morales me font penser à bien des gauchistes de nos contrées. Si on se ballade à travers différents sites d'Amérique Latine, on trouve bienSûr des sites trotskistes peints de la plus belle couleur rouge et puis d'autres pour lesquels les trotskistes apparaissent comme agents de la CIA ou convertis au néolibéralisme de longue date, venin de la révolution. 

Nous pouvons voir que dans nos contrées des mouvements comme ceux des lambertistes ont, à différents moments joué des rôles contre-révolutionnaires, appelé à ne pas résister à l'occupant nazi sous prétexte de pacifisme. C'est toujours délicat d'évoquer ce genre de choses parce qu'on est certain de provoquer les réactions bléssées de bonnes consciences offensées, celles de ceux qui appartiennent à des mouvements en pensant de bonne foi agir pour le changement vers un monde meilleur, plus juste, plus équitable, un changement vers le socialisme au sens historique de ce terme prélude à un monde de partage sans patrons, ni hériarchie, le monde dans lequel chacun participerait selon ses moyens et satisferait ses besoins.

L'expérience que j'ai pu avoir des trotskistes de mon pays, c'est qu'ils étaient plutôt des révolutionnaires de salon, d'origine petite et moyenne bourgeoise, plus préoccupé d'échanges d'arguments théoriques et de mener,en boucle, à l'infini cette éternelle polémique qui les opposent aux staliniens depuis bientôt un siècle.

En delors de cela, j'ai pu observer les stratégies d'entrisme et de nayautage de mouvement sans annoncer clairement la couleur pour faire du recrutement ou récupérer ou pire, détruire de l'intérieur des mouvements existants, qui leurs sont familières, ce sont même à peu près les seules stratégies "révolutionnaires" que je leur ai connues.

De là a en faire de certains d'entre eux des agents de la CIA et des alliés objectifs de l'extrême-droite, le pas franchit est grave mais semble du moins en Amérique latine être l'opinion partagée par de nombreux mouvements du changement réel que ce soit dans les pays de l'ALBA ou en Argentine. Il faudra attendre que se décante la situation en Bolivie, où l'étatd'urgence est à présent déclaré pouren savoir plus sur le rôle que chacun aura effectivement joué dans cette tentative de coup d'état.

Jusqu'ici le gouvernement persiste dans sa volonté de ne pas faire couler le sang en ayant recours à la force. Les mutins ont chargés lacrymogène et matraques à la main des manifestation pro gouvernement. Ils se sont saisi et ont brûler des dicuments juridiques sur des affaires en cours, assiègent le palais présidentielle, le parlement et la chancellerie de l'état plurinational, des menaces de mort ont été proférées contre le président Morales et certains de ses ministres. Il semble qu'ils attendent le moindre faux pas pour déclancher le carnage... le gouvernement affirme pouvoir mater la révolte en ayant recours à la force, mais persiste à ne pas vouloir créer une situation quiqu'elle qu'en soit l'issue plogerait le pays dans la deuil et la douleur.

Les indigènes des Tipnis ont arrêtés leur marche et confirment qu'ils n'ont aucune intention de soutenir un coup d'état,que leur revendications ne remettent pas en question le légitimité de l'état. Tout ce qui est a souhaiter, c'est le dénouement pacifique de la situation, deux facteurs en jeu, d'une part l'attente d'un faux pas du gouvernement ou de ces partisans qui donnerait auxmutins un prétexte pour ouvrir le feu. D'autre part, ils semble que les forces contre-révolutionnaires attendent et agitent en prenant la mesure du rapport de force et aspèrent de le voir basculer en leur faveur,ce qu'ls considéreraient comme le feu vert, mais aucune information nefiltre dans les nombreuses sources que j'ai consulté qui donnent la mesure de ce rapport.

Les seuls renseignements que j'ai trouvé se trouvant dans des brèves qui font allusion à certains mouvements de jeunes, dont certains clairement d'extrême-droite et entrâiné par des instructeurs étasuniens se sont joint à la rebellion en pratiquant des destructions et pillages dans différentes villes du pays...Le groupement de jeunes cité ci-dessous dans l'article au sujet d'OTOR publié sur ce blog fait partie des semeurs de troubles qui pillent et mettent à sac Santa Cruz...

"

Rapidement, l’activité de OPTOR dans les organisations fascistes de la droite s’étendit au reste des pays de l’ALBA. Par exemple, Golinger mentionne que le cadre vénézuelien Jan Goicoechea, formé par OPTOR et la Albert Einstein Institution , voyagea en Bolivie durant 2007 et 2008 pour travailler et entraîner le Mouvement des Jeunes crucenistas, de la  zone de Santa Cruz, Bolivie, connu pour ses attitudes et ses actions rascistes,violentes et sécessionistes. En mai 2008, Goicoecha se rendit en Equateur, entraînant et (fomenantado) la formation d’un mouvement étudiant de la droite de ce pays, « Manos Blancas » pour contrecarrer la politique socialiste du Gouvernement de Rafael Correa.

Le pacifisme de l’Empire, au Honduras comme ailleurs :OPTOR et ses contre révolutions



Hallucinant, des mouvements trotskistes appellent au coup d’état en Bolivie, à travers leurs institutions syndicales et universitaires ! Résumé de l’article en espagnol que vous trouverez sans son intégralité ici : Trotskistas quieren Golpe de Estado en Bolivia

Ils appellent la police à l’insurrection armée considérant que l’heure est venue de la « révolution permanente » Et évidement les canaux de télévision de l’extrême-droite se font un plaisir de les montrer a leur « public »

Quant à eux ils donnent des consignes ouvertement putschistes sur leurs chaînes de radio locales.

Il est évident que le gouvernement à commis une série d’erreurs de gestion dont l’extrême-droite et l’oligarchie profitent aujourd’hui. Notamment le gouvernement dans son souhait de se consacrer aux classes les plus pauvres a négliger les classes moyennes et fait peser sur elles les impôts sans se rendre compte des difficultés vécues par les petites et moyennes entreprises. Il y a une double instrumentalisation de ces classes moyennes par l’extrême-droite, d’une part dans leur caractère de « majorité » silencieuse qui permet à l’opposition d’extrême-droite de se poser en porte-parole de ses aspirations, mais aussi dans de manipuler les tendances racistes qui peuvent exister dans cette classe.

Et voilà que les trotskistes foncent tête baissée dans la brèche et s’érigent en « gauche raciste et seigneuriale »  se joignant à la droite pour appeler à un coup d’état contre le gouvernement de Morales.

Mais les trotskistes, exclus de la Russie, n’ont jamais brillé ni par leur apport théorique ni par leurs réalisations révolutionnaires, figés le trotskisme est resté calé à l’époque tsaristes et ses adeptes n’ont « évolués » que pour se convertir au néo-libéralisme. Devenus alliés objectifs de l’extrême-droite, ils ont aujourd’hui une attitude irresponsable et cruelle.

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 11:16

 

 

 

Les dernières nouvelles sont inquiétantes même si le gouvernement se refuse toujours à utiliser la force pour éviter le bain de sang. Des centaines de mutins armés sont réunis sur la place centrale de La Paz et scandent des slogans qui annoncent clairement la couleur : slogans anti-socialistes, coup portés contre des femmes indigènes,  Des manifestants pro-gouvernements ont été tabassés et repoussés par des lacrymogènes, les mutinse sont emparés de leurs pancartes et de leurs ponchos qu'ils ont brandis en criant des insultes avant de les brûler.
A suivre avec plus d'informations sur l'ensemble du mouvement, auquel participent dans d'autres villes des organisation de jeunes d'extrême-droite que nous avons vu dans d'autres articles alors qu'ils étaient formés par des agitateurs d'extrême-droite étasuniens (voir les articles au sujet de l'USAID).
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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 18:01

 

Bon faut que je me calme, je suis unpeu déphqée et déphasée par tout ce que je viens de lire et trop énervée pour traduire en synthétisant... surtout que je viens de passer une nuit et une matinée de traduction, et que je pensais pouvoir me la jouer un peu tranquille cet après-midi... puis voilà, c'est grave ce qui ce passe et encore une fois côté francophone il y aura peude relais...alors je vous livre en vrac, en attendant de me reconcentrer un peu.

La télévision russe semble confimer ce qui était dans l'air depuis plusieurs semaines : les Etats-Unis auraient bel et bien un plan pour remettre la main sur l'Amérique Latine... maintenant.

Après le coup d'état au Paraguay, voir article ci-dessous, c'est à présent en Bolivie que se déroule une tentative de coup d'état, le gouvernement a mis en place un plan d'urgence, d'autant que il semble qu'une directive circule parmi les mutins flics de bases et flics d'extrême-droite qu'il faut faire couler le sang.

Des mouvements sociaux et des associations indigènes se mobilisent pour résister... autant pour soutenir le gouvernement que pour garantir leur propre protection et droit à l'autodétermination.

L'USAID à une fois de plus joué son sale rôle,quelques article à ce sujet ici au cours des dernières semaines et notemment dans sur role joué par l'USAID et autre ONG du département d'état US pour former les groupes d'extrème-droite au terrorisme... en Bolivieet dans d'autres pays de l'Alba

Il serait temps de dire les choses telles quelles sont...voir aussi la doctrine en 6 points d'Obama... qui n'est pas plus d'Obama que de vous ou moi, cela pue son Breinski à plein nez, le grand joueur d'échec planétaire a encore frapper. Ceux qui ont un peu creusé savent qu'Obama est sa créature...

Je pense que c'est de là qu'il faut partir.... à un moment le Brez s'est cherché le candidat ad hoc... mais ad hoc pourquoi... toujours persuadé qu'il a joué un coup magistralement bon en fabriquant les mulahidins du peuple pour emmerder les russes en Aghanistan...comprendre qui est Obama en réalité, c'est comprendre quelle pièce il représente dans le jeu de Brezinski et en savoir beaucoup plus sur son jeu et ce qu'il vise.

Je crois que ceux qui se focalisent sur des Rotschild ou des Rockeffeller ont tort, les têtes pensantes ce sont les Kissinger, les Brezinski, et aussi Bush George H. et son pote Dick... ilss ont aussi les garants de continuité de certaines politiques...  le plat de consistance est le même, la sauce change. On a eu droit à une alternance entre la sauce Kissinger, et la sauce Brezinski, le second étant bien plus barge que le premier... et Georges H depuis l'époque Reagan, quand il était directeur de la CIA et qu'ils ont eu cette idée de génie... drogue contre armes, et le congrès on s'en tape... guerre secrète autosubsidiée, C'est pas nouveau... mais cela atteint des proportion inégalée... avec ce coup de génie, sous prétexte de lutter contre le narcotrafics, on se pose, on contrôle et on liquide autant de dirigeants et membres des mouvements sociaux que l'on veut puis on leur colle la petite étiquette narcos.. et hop le tour est jouéet l'opinion publique gobe d'autant lieux que les occidentaux ont tout "intérêts" à ce que ces peuples se fassent mettre au pas... on a rien, ils ont tout...

Un truc qui saute aux yeux, le petit george W n'a jamais été qu'un marionnette des autres, fiable parce qu'il était de la famille mais trop nul pour les vraiment grands projets... il avait joué son rôle, il n'était plus utile, il fallait mettre en place un pièce d'un autre calibre pour la phase suivante et capable de tromper son monde... ily a encore plein de gens pour croire qu'Obama est un bon qui a les mains liés alors que c'est un psychopathe total...un furieux sanguinaire... quidevrait êtreenfermer avec des jeux vidéosdeguerre dans lesquels il pourrait jouer aux drones tueurs sans faire de mal qu'a lui-même.

Si on y fait pas gaffe pendant que les trois quarts ici s'excitent à l'idée de voir les Syriens se ramasser bientôt les bombes radioactives de l'OTAN, """gauche"" comprise, les guerres de "basses intensité se déchaînent en Afrique" et la mêche est allumée en Amérique latine... Humala J'Tourne-Ma-Veste recevait aujourd'hui le chef du commando Sur en présence de l'ambassadrice Américaine... 

Via Campesina donne très clairement la couleur... commence une nouvelle phase d'accumulation du capiltalisme monopolistique concentrationnaire... au Sud les terres et les ressources naturelle sont visées, ici, me MES est là pour jouer les vide-poche jusqu'au dernier sous... et le droit de tuer inscrit dans la constitution européenne, le droit de tuer les manifestants qualifier d'insurgés est là pourdissuader les rebelles potentiels...

Ben oui, j'espère de tout coeur me tromper mais tout semble annoncer une intensification dans la confiscation du monde ce genre de saut quantitatif qui s'accompagne obligatoirement d'un changement qualitatif... fon des gouvernements (élus m^^eme si traitres à leur mandat) bienvenue la gouvernance imposée d'en haut au nom de la technique triomphante mais surtout dans l'intérêt des 1% ... cela me semble beaucoup... plutôt un pour mille... et encore... qui ont mis au point des léthodes de contrôle qu'ils pensent infaillible...

A terme ils sont perdants. Mias cela fera tout de même autant de morts (de plus) de souffrance de plus...

Les ennemis du Peuple Bolivien, du peuple Paraguayen, des peuples du Honduras et de la Colombie sont les nôtres, les mêmes utilisant des stratégies différentes selon ce qu'ils veulent s'appropier et les rapports de force en présence... c'est le moment ou jamaisde lecomprendre etd'apporter notre soutien au pauple du Paraguay vicitmes des héritiers directs des nazis, au peuple du<honduras qui lutte vaillament et dignement depuis trois ans, au peuple de Colombie quisubit depuis plus de 50 ans la dictature de son oligarchie locale alliée des USA

et aux peuples de Bolivie menacés aujourd'hui...   aus autres qui le seront demain... leurs luttes sont notre lutte, elles sont celles des enfants de la Terre contre les destructeurs de la tendresse, de la solidarité, de la beauté fragile...

Et j'arrête là...et jevais essayer de reprendre mes esprits pour pouvoir continuer à relayer ce qu'on ne nous dit pas ici... avec les quelques autres qui partagent cette conviction de ce que les combattants de là-bas ont beaucoup à nous apprendre tant pour nos combats ici que dans la proposition d'un autre monde possible, un monde quicontiendrait beaucoup de mondes.

Longue vie aux peuples de Bolivie en marche vers le socialisme du 21ème siècle

 

 

 

 

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 19:29

 

 

Une parenthèse... pour ceux qui seraient tentés d'accepter le traitement au "ritalin" pour leurs enfants diagnostiqués comme hyperkynéthiques. En Belgique le Ritalin a conservé son nom de Rilatine, c'est aussi une drogue de guerre... voir ici Les drogues de combat

Une enquête que je ne retrouve plus montrait que bon nombre (sinon tous) des enfants et ado tueurs, ceux  qui prennent le fusils de papa pour aller descendre leur petit camarade avaient été sous traitement médicamenteux psychomachin et une bonne partie sous ritalin... cela peut être unne coïncidence vu que 6 millions de gamins là-bas au USA se voient bousiller le psychisme à coup de ritalin....

Ici Les drogues de combat nous voyona que les drogues sont depuis longtemps un outils de guerre, nul doute qu'elles n'ait été perfectionnées depuis avec des effets pervers encore plus "inattendus.

J'ai pu observer dans mon entourage les effets des métamphétamines, une belle saloperie qui vous fabrique des psychopathes en série...

J'ai aussi l'image de ce petit gars, soldat des USA, de ceux dont Brezinski dit qu'il faut être con pour faire ce boulot, et pour le Brez si t'es con t'es sacrifiable sans état d'âme... ben le p'tit gars il partait défoncé à donf écouteurs sur les oreilles, musique à fond tuer des Irakiens et il trouvait cela...GENIAL. Que mundo...

Nul douteque les drogues soient aussi une arme de guerre.

 

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 10:31

 

Un article important, c'est clair, l'offensive aggravée contre l'Amérique Latine libre a commencé. les agresseurs de là-bas sont aussi les nôtres. Si j'ai bien plus confiance dans la résistance Latinoque dans celle d'Europe, je connais les méthodes des bourreaux des éscadrons de la mort qui ont repris du service dans cette région, et moncoeur saigne àl'idée des souffrances annoncées. Depuis plus d'un demi-siècle les bourreaux sévissent en Colombie, depuis trois ans ils sont de retour au Honduras et se répandent comme la peste que tout le continent Sud. Je me joins àJean Lévy pour lancer un appel à la solidarité internationale des peuples. Leur combat est notre combat.

 

 

 

L’Argentine de  va-t-elle connaître, comme le  Chili d’Allende,

son « 11 septembre 1973 » ?

par Jean LEVY

 

Le Monde, daté des 24 et 25 juin 2012, consacre toute sa page « ECONOMIE » à la situation en Argentine, titrant « Le miracle argentin était en trompe l’œil ».

L’article commence ainsi :

« Planerait-il sur l’Argentine un parfum de ‘déjà vu’ ? Voilà que les « cacerolazos », les tapeurs de casseroles, ont refait leur apparition. »

Complétant le tableau, Claire Gatinois et Christine Legrand, les correspondantes du Monde à Buenos Aires, font état d’une grève des camionneurs, prévue le 27 juin. Et du passage à l’opposition ouverte du leader de la « CGT » argentine…

Le Figaro renchérit : il titre
Début de pénurie d'essence en Argentine

AFP Mis à jour le 21/06/2012

                               

Une grève des camionneurs provoque un début de pénurie d'essence en Argentine et menace d'avoir un impact sur l'industrie et les transports, a annoncé aujourd'hui le ministre du Plan, Julio De Vido. "Une grande partie des stations d'essence en manquent déjà et il peut y avoir des conséquences sur l'industrie", a déclaré M. De Vido lors d'une conférence de presse. "En ce qui concerne les transports publics, dont les trains et les bus, il y a du gasoil jusqu'à samedi", a-t-il précisé.

 

Justifiant cette soit-disante révolte sociale, les journalistes du Monde l’expliquent par l’ampleur de l’inflation et du mécontentement populaire. « Les Argentins sont de nouveau en colère », écrivent-elles, en référence aux manifestations de masse qui ont conduit, il y a 11 ans, au départ précipité du président Menem, l’homme des Américains, accusé alors d’avoir saccagé le pays au profit du FMI, rebaptisé à cette occasion d’ « International Misery Fund », « Fond de Misère Internationale ».

 

Le Monde tente l’amalgame entre les deux situations. Or, la présidente Cristina Fernandez de Kirchner, réélue triomphalement le 24 octobre 2011, également au premier tour, avec 53,96 % des voix, au grand dam de Washington, n’a cessé depuis de mener une politique de souveraineté économique, nationalisant divers groupes étrangers occidentaux, Ainsi, la présidente argentine Cristina Kirchner a décidé en avril d'exproprier 51% de YPF, contrôlé par Repsol à 57,4%, la société espagnole de raffinage et les nouvelles dispositions visant les importations argentines.

 

C’en est trop pour les multinationales.

Cela est si vrai que Le Monde, pour étayer ses informations sur la situation en Argentine, fait appel à des « experts », dont la qualité justifie en tous points notre analyse.

C’est ainsi que le quotidien du soir fait appel au jugement d’économistes de la Deutsche Bank, Gustavo Canonero et Gilles Moëc, qui prétendent que la situation dans le pays s’est considérablement aggravée depuis les troubles qui ont permis l’éviction de Menen, éviction jugée catastrophique pour le pays.

Et c’est pour le « sauver » que Le Monde, le FMI, les Etats-Unis et  l’Union européenne décrivent le présent de l’Argentine comme catastrophique, d’où la nécessaire intervention « internationale » au secours d’un peuple présenté comme en révolte.

Ainsi, il y a à peine un mois, « canempechepasnicolas » faisait déjà état des menaces de l’Union européenne à l’égard de l’Argentine :

Les Européens ne sont pas contents : 

l'Argentine, Etat souverain, n'en fait qu'à sa tête...


Commission européenne

 – Communiqué de presse

L’UE conteste les restrictions

à l’importation imposées par l’Argentine

Bruxelles, le 25 mai 2012 – Aujourd’hui, à Genève, l’UE a introduit un recours auprès de l’Organisation mondiale du commerce contre les restrictions à l’importation appliquées par l’Argentine. Dans le cadre des procédures de règlement des différends de l’OMC, l’UE demande l’ouverture de consultations avec l’Argentine, dans une première tentative pour obtenir la levée de ces mesures qui nuisent à ses échanges commerciaux et à ses investissements.

Parmi les mesures restrictives concernées figurent notamment le régime de licences d’importation de l’Argentine et, en particulier, les procédures à suivre pour obtenir une telle licence, ainsi que l’obligation imposée aux entreprises d’équilibrer leurs importations par des exportations.

La demande de consultations constitue une première étape dans le système de règlement des différends de l’OMC.

Si aucune solution n’est trouvée dans un délai de soixante jours, l’UE peut demander la création d’un groupe spécial de l’OMC pour statuer sur la légalité des mesures prises par l’Argentine.

«Les restrictions à l’importation appliquées par l’Argentine violent les règles du commerce international et doivent être supprimées. Ces mesures portent gravement préjudice aux entreprises de l’UE car elles nuisent à l’emploi et à notre économie dans son ensemble», a déclaré le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, avant d’ajouter: «Les conditions des échanges commerciaux et des investissements se détériorent visiblement en Argentine. Cela ne me laisse pas d’autre choix que de contester le régime d’importation protectionniste de l’Argentine pour garantir le respect des règles d’un commerce libre et équitable».

L’UE est vivement préoccupée par les mesures à l’importation de l’Argentine, qui sont contraires aux règles de l’OMC en faveur d’un système de commerce libre, équitable et transparent.

 

Aujourd’hui, en Argentine, les Occidentaux passent à la phase suivante : la subversion organisée de l’étranger. Avec les mêmes méthodes appliquées par les USA contre le gouvernement Allende, dans les années précédant le putsch du 11 septembre 1973 : sabotage de l’économie argentine, organisation du mécontentement, qualifié de « populaire », division de la majorité présidentielle grâce au concours de leaders en rupture de ban.

La recette a réussie en 1973 au Chili, isolé à l’époque en Amérique latine, Cuba seul avait proposé son aide armé refusée par Salvador Allende. Aujourd’hui, malgré la participation active de l’Union européenne au plan impérialiste du FMI, Buenos Aires n’est plus isolé. Les pays de l’Alba –Venezuela, Equateur, Bolivie avec Cuba -, mais aussi le Brésil,  soutiennent l’Argentine et sa bataille pour sa souveraineté.

Mais cela ne suffit pas.

La solidarité internationale des peuples doit peser dans la balance et faire échec aux plans de subversion impérialiste.

 

Source : canempehepasnicolas

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 08:10

 

 

 

Afrique : Missions d’espionnage privées américaines

Par Craig Whitlock 

(revue de presse: traduction et synthèse* - Washington Post, 15/6/12)

Sous un soleil de plomb, quatre avions de passagers, de couleur blanche, sont garés devant un hangar, sans aucun marquage, à l’exception du numéro d’immatriculation US. Ce sont des Pilatus 12, appareils préférés des forces spéciales américaines en raison de leur apparence ordinaire. Rien n’indique qu’ils disposent de senseurs hypersensibles et de caméras pouvant filmer à 10 kms de distance des cibles de la taille d’un homme.

Les Etats-Unis sous-traitent, depuis quelques années,  leurs missions d’espionnage à des compagnies privées qui fournissent tant les appareils que les pilotes, les mécaniciens, les personnels capables d’interpréter les informations électroniques collectées au-dessus de l’Ouganda, du Congo, du Sud-Soudan, du Tchad et de la République Centrale Africaine. Cette pratique est la pierre angulaire des activités secrètes des militaires US sur le continent africain, dans cette région et en Afrique du nord où un programme de surveillance a pour cible les affiliés d’Al-Qaïda.. En octobre dernier, Obama a envoyé 100 soldats d’élite en Afrique centrale pour ratisser le terrain à la recherche de Joseph Kony, le chef de l’Armée de Résistance d’Ouganda dans le cadre d’une opération nommée Le Sable de l’éléphant, mais les compagnies américaines ont, depuis plus longtemps, depuis 2009, traqué Kony depuis le ciel.

Le Haut commandement US en Afrique qui contrôle les opérations militaires refuse de discuter les missions spéciales ou les raisons de cette sous-traitance et considère que si quelque chose dérive, les sous-traitants sont seuls responsables. Pour le commandement, « ils recevront la même assistance que n’importe quel citoyen américain, s’ils devaient être en danger ».

Il existe des précédents à cette sous-traitance. Les militaires ont eu recours à de telles compagnies pour une surveillance aérienne en Amérique Latine dans les années 1990 et au début des années 2000, avec parfois des résultats désastreux.

Des conséquences graves

En 2003, par exemple, un Américain et trois autres furent pris en otage par les guérillas colombiennes après que leur avion se fut écrasé dans la jungle. Ils travaillaient pour Northrop Grumman pour le programme anti-narcotique du Département de la Défense et restèrent cinq ans en captivité. Peter W. Singer, du Brookings Institution, explique que le Pentagone cherche ainsi la possibilité de « pouvoir nier » mais ajoute que cela « ne se  termine jamais comme ça ». Et  les compagnies opérant au sein de  cette mission en Afrique craignent que «  tout accident survenant à un appareil pourrait avoir des conséquences graves, du type prisonnier/otage, ou pire, si les forces hostiles arrivent sur le lieu en premier mais  pourrait aussi affecter sérieusement AFRICOM et les Américains » écrit un technicien de technologie aérienne d’une compagnie de défense d’Oklahoma.

Quand Tusker Sand a été initié fin 2009, ce programme ne disposait que d’un seul PC12dans le hangar militaire à l’aéroport d’Entebbe qui abrite aussi un appareil Gulfstream pour les déplacements du président Yoweri Museveni.

L’appétit du Commandement US pour la surveillance s’est vite fait sentir. Le 11 juin 2010, le commandement africain a participé à une« Journée de l’Industrie » en Ouganda pour attiser l’intérêt de plus de 50 sous-traitants qui y participèrent et furent invités à développer les programmes de Tusker et de Creek Sand , destiné à Al-Qaïda au Maghreb islamique, à partir du Mali en fournissant quelque 44 personnes, tous des vétérans en tous domaines, afin de ne pas nécessiter une période de formation ou un stage de survie,  et plus, si le Commandement en Afrique désirait pousser encore plus les opérations. C’est ainsi que le nombre de vols de surveillance a considérablement augmenté.

Tusker Sand a, de plus, reçu un soutien sans précédent de la part du Sénateur républicain J.M. Inhofe (Oklahoma), en mars dernier demandant à l’administration Obama de fournir au Commandement Africain tous les « moyens » en termes de surveillance aérienne et d’équipement pour capturer Kony et pour d’autres missions de contre-terrorisme. Il a depuis reçu toutes les assurances que son message a été entendu : la Commission des services armés du Sénat a autorisé qu’une somme de 50 millions de dollars soit attribuée au Département de la Défense pour « étendre et améliorer » l’assistance aux forces ougandaises et régionales dans cette traque sans qu’aucune critique ouverte ne soit faite à l’utilisation de compagnies privées dans cette optique sauf une référence liminaire dans le texte de la loi au rôle primordial des compagnies privées d’espionnage 

«  dans la collecte d’informations pour une chasse à l’homme qui s’avère, sans aucune raison, très onéreuse et ne satisfait pas aux besoins des forces militaires ».

* Traduction et synthèse: Xavière Jardez

Texte original:http://www.washingtonpost.com/world/national-security/contractors-run-us-spying-missions-in-africa/2012/06/14/gJQAvC4RdV_story.html

 

Source : Afrique : Missions d’espionnage privées américaines - canempehepasnicolas

 

 

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 20:15

 

 

Une petite couche en plus sur le grand délire, on va y mettre un peu le paquet  pour réveiller les pompiers... c'est vrai que cela atteint des proportion ce délire de guerre et d'espionnage... Prix Nobel de la paix...

 

Des soldats américains à l’étranger, camouflés en hommes d’affaires

 

Vertraulicher Schweizer Brief

 

Il est souvent question de forces spéciales américaines qui sont engagées partout dans le monde. Mais qui sait qu’elles sont actuellement actives dans plus de 100 pays (!)? Le Pentagone veut maintenant aller encore plus loin en engageant des soldats à l’étranger sous «camouflage commercial», donc par exemple comme hommes d’affaires. La devise du Pentagone est: «Consolider et protéger des positions». Dans ce but, on vise à réaliser non seulement des activités d’espionnage comme jusqu’à présent, mais aussi des opérations militaires sous couvert d’activités économiques. Des collaborateurs du Pentagone, pas seulement des services secrets, doivent donc être introduits clandestinement dans des entreprises et vont y travailler, ou bien fonder des entreprises et les diriger pour pouvoir agir ainsi plus discrètement.

Dans un projet de loi, il est clairement précisé: «Pour préparer le champ de bataille pour des opérations militaires contre des terroristes et leurs supporteurs», les compétences de l’armée doivent être bien élargies. «Pour protéger ainsi la vie des soldats, il est nécessaire de permettre au Pentagone d’exécuter des acti­vités commerciales orientées vers le profit, afin de couvrir et soutenir de tels engagements. Pour les forces armées américaines exécutant des engagements dangereux à l’étranger, cette protection est importante.»

Il est intéressant que le Pentagone exige que le camouflage commercial ne soit plus contrôlé par le service secret Defense Intelligence Agency (DIA), mais directement par le ministre de la Défense et le secrétaire d’Etat pour les services secrets. Un des arguments principaux du Pentagone par rapport aux coûts: «Le camouflage commercial n’est pas lié à des coûts puisque on peut utiliser l’argent qu’on gagne pour son financement.» Dans les comités des services secrets au congrès, il existe pourtant les plus grands doutes. Les activités des soldats camouflés en hommes d’affaires pourraient devenir assez incontrôlables, comme cela a été le cas déjà à plusieurs reprises chez des collaborateurs du service secret. La corruption et l’affairisme de leur propre initiative vont clairement augmenter, les limites entre les services secrets, l’armée et l’économie, ou la société civile, vont s’estomper. Déjà maintenant, les 66 000 hommes et femmes des forces spéciales de la «SOCOM» sont munis d’un budget de plus de 10 milliards de dollars (!). C’est ce que le commandant, l’amiral William H. McRaven, a récemment confirmé au comité du congrès.    

Source: Vertraulicher Schweizer Brief, no 1322 du 11/5/12
(Traduction Horizons et débats)

 

Source : Des soldats américains à l’étranger, camouflés en hommes d’affaires

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 19:48
Je publie cet article dont quelques paragraphes complètes le texte précédent  La nouvelle doctrine d’Obama en montrant une autre dimension par laquelle l'administration Obama voudrait renverses l'ordre international pour installer son grand désordre des foyers (de guerre) tous et chacun, à part cela toute personne sensée ne peut qu'apprécier le frein mis à l'embrasement planétaire par Poutine et quelques autres, de là a vouloir garder les vaches ensemble... Bon l'article ne cite pas les sources des citations que j'ai retenues ici, mais que l'on se rappelle le cri de triomphe de Sarkosy lors de l'invasion de la Lybie: "une nouvelle jurisprudence a été établie !!!"... yes, il semble bien que nous allions verscela, la guerre parci, la répresson des émeutes par-là, les expulsions violentes de paysans de toutes part, pourleur terre et/ou les ressources qu'elles recèlent.... et l'abolition de tout cadre juridique protecteur....
Compte-à-rebours vers la guerre : la doctrine Blair contre la doctrine Poutine

29 mai

Les discussions qui ont suivi les sommets du G8 et de l’OTAN ont été dominées la semaine dernière par le retour sur le devant de la scène de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair en tant que conseiller pour la réélection de Barack Obama à la Présidence des Etats-Unis.

« Les principes majeurs nécessaires à toute civilisation incluent la sécurité pour tous les Etats, le rejet de tout usage excessif de la force, et le respect inconditionnel des fondements du droit international. »

Ce dévouement de sa part, of course, n’est pas gratuit. Blair et son équipe de « spin-doctors »,qui avaient été la véritable cheville ouvrière de la guerre en Irak (il avait fourni à Georges W. Bush le fameux mémorandum « prouvant » l’existence sur les armes nucléaires irakiennes, qui se sont révélées par la suite être inexistantes), entendent profiter d’une victoire d’Obama en novembre prochain pour reprendre les rênes du pouvoir en Angleterre.

Comme l’avait rapporté le Guardian de Londres en février 2009, Obama avait présenté Blair comme son « premier ami officiel » lors d’un petit déjeuner de prière à la Maison-Blanche, un mois à peine après son inauguration.

Le nouveau binôme espère diriger le monde (ou ce qui en restera), en s’appuyant sur la doctrine qu’avait annoncée Blair lors d’une conférence à Chicago en 1999 :   sous prétexte d’« établir et de répandre des valeurs qui nous sont chères », inaugurer une nouvelle forme de « coopération internationale » en liquidant le Traité de Westphalie de 1648 (et bien sûr en réformant la Charte de l’ONU), c’est-à-dire en sacrifiant l’Etat-nation souverain pour faire place à un nouvel empire.

Comme nous l’avons rapporté sur ce site, avec la création de l’Atrocities Prevention Board (APB — Conseil de prévention des atrocités) Barack Obama a décrété le 23 mars 2012 que les violations des droits de l’homme, où que ce soit dans le monde et tels que son Administration les conçoit, portent directement atteinte… à la sécurité nationale des Etats-Unis !

Un nouvel ajout à la doctrine Blair (la version 2.0) est que l’OTAN doit être capable d’aller en guerre sans consulter les législatures nationales, car il « faudrait trop de temps » pour obtenir leur permission. C’est en effet ce que vient de demander le général Sir David Richards, le chef d’état-major britannique lors d’un discours au Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) le 23 mai à Washington, une proposition qu’il a qualifiée de « défense intelligente. »

Ceci correspond également à ce que le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta avait déclaré au comité responsable du Sénat plus tôt cette année, au nom de l’administration Obama : pour aller en Libye, nous n’avions besoin que de la permission de l’OTAN. Le respect de la Constitution, qui exige que nous obtenions l’autorisation préalable du Congrès n’est pas très pratique. Nous vous tiendrons informés à notre retour.

Or, comme le résumait l’économiste américain Lyndon LaRouche récemment, la doctrine Blair est l’exacte antithèse de la doctrine défendue par Vladimir Poutine comme base de la politique étrangère russe, qui consiste à défendre le système de droit international hérité du Traité de Westphalie, en réelle coopération avec la Chine, l’Inde, et plus récemment le Pakistan.

Dans son article du 27 février 2012 dans Moskovskiye Novosti, Poutine a réitéré sa position selon laquelle « les principes majeurs nécessaires à toute civilisation incluent la sécurité pour tous les Etats, le rejet de tout usage excessif de la force, et le respect inconditionnel des fondements du droit international. » Il est clair qu’à chaque fois que ces principes ont été négligés, explique-t-il, « les relations internationales ont été déstabilisées ».

Le 17 mai, à la veille du sommet du G8 et du sommet de l’OTAN à Chicago, le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, lors de son discours au 2e Forum juridique international de St.Petersbourg, discours posté par la suite sur le site du gouvernement de la Fédération russe, a lui aussi, tenu à rappeler la doctrine russe :

« Il est souvent dit que le système de droit international est obsolète. Je l’ai moi-même entendu à maintes reprises dans la pratique politique. Ses règles ne permettent pas toujours de lutter efficacement contre de nouvelles menaces. C’est vrai en partie, parce que tout devient obsolète un jour ou l’autre — y compris le droit. Mais le besoin vraiment nécessaire et urgent de moderniser le droit international ne veut pas dire abandonner ses fondements, ce qui me semble absolument évident.

Particulièrement dangereux, à mon avis, sont les actions unilatérales qui vont à l’encontre des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, qui est la principale plate-forme de la communauté internationale pour résoudre ses problèmes. Nous n’avons pas d’autre plate-forme, même si cela déplaît à quelqu’un. Il n’y en a simplement pas d’autre ! Et nous comprenons que la Charte des Nations Unies demande surtout le respect de la prééminence du droit et de la souveraineté des Etats.

Une autre remarque, qui me semble importante au regard de mon expérience et de ma pratique politiques — le principe de la souveraineté de l’Etat. Il ne doit pas être affaibli, même si ce serait commode pour la réalisation de certains objectifs politiques immédiats, y compris le but de gagner une élection. Se donner cela comme objectif revient simplement à mettre l’ordre mondial en danger.

Et les exemples d’attaques sur le principe de la souveraineté ont été nombreux au cours des dernières années. Parmi elles, les opérations militaires contre des gouvernements étrangers contournant le cadre des Nations Unies, les déclarations sur la perte de légitimité de tel ou tel régime politique par des gouvernements étrangers et non pas par le peuple du pays, l’introduction de toutes sortes de sanctions collectives contournant les institutions internationales.

Tout cela n’améliore pas la situation dans le monde ; les opérations militaires précipitées dans d’autres pays finissent généralement par provoquer l’arrivée de radicaux au pouvoir. De telles actions, qui portent atteinte à la souveraineté des États, peuvent entraîner facilement de véritables guerres régionales, et même, sans vouloir faire peur à quiconque, à l’utilisation des armes nucléaires. Chacun devrait garder cela en mémoire, surtout lors de réflexions sur la question de la souveraineté de l’Etat ».

Alors que le monde transatlantique vacille au bord d’une désintégration spectaculaire de son système financier, il faut bien rappeler ici que les nuées de l’orage financier portent avec elles le risque immédiat d’une guerre globale.

La tentation permanente des élites géopolitiques (fr)anglo-américaines de renoncer à l’outil de la diplomatie pour solutionner nos problèmes avec l’Iran et la Syrie avec des sanctions, des frappes et des guerres humanitaires, est donc de très mauvaise augure.

 

Source : Compte-à-rebours vers la guerre : la doctrine Blair contre la doctrine Poutine. - Le blog de Lucien PONS

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 17:22

 

 


 

 

 

Por Nick Turse/tomdispatch.com


  

Opération spéciales, drones, espionnage, soldats civils, mercenaires et guerre cybernétique

Cela ressemble à une scène sortie d’un film de Hollywood. Par une nuit d’encre, des hommes avec un équipement de combat complet, avec des armes automatiques et des lunettes de visions nocturnes, ont attrapé une grosse corde attachée à ’un hélicoptère Chinook MH-47. Puis rapidement un à un ils se sont glissé dans  un bateau.

Après, « Mike », un Navy SEAL de l’armée qui ne donne pas son nom, se vante face à un sergent des affaires publiques de  l’armée que quand ils sont à leur affaire, les SEAL peuvent faire descendre 15 hommes dans un bateau en 30 secondes ou moins.

Une fois sur le pont arrière, le groupe des « specials op » se divise en escadrons qui fouillent méthodiquement le bateau pendant qu’il se balance à Porta Jinhae. Corée du Sud. Sous le pont et sur la passerelle, les commandos repèrent plusieurs hommes et les menacent de leurs armes, mais personne ne tire. Après tout c’est un exercice d’entraînement.

Tous ces arraisonneurs de bateau sont des SEAL, mais ils ne sont pas tous étasuniens. Certains sont du Groupe Naval de Guerre Spécial n°1 de Coronado, California, d’autres viennent de la Brigade Navale Spéciale de Corée du Sud. Ce groupe armé fait partie de Foal Eagel 102, une armée multinationale de service conjoint. ‘Elle était aussi le modèle’ ‘ et un petit échantillon d’une opération militaire « charnière »» militaire étasunienne fort médiqtisée au Grand Moyen Orient en Asie, une action qui inclut l’envoi d’un contingent initial de 250 marines à Darwin, Australie, le positionnement de bateau de combat au large de Singapour, le renforcement de liens militaires avec le Vietnam et l’Inde, la réalisation d’exercice de guerre aux Philippines (dont une attaque de drones dans ce pays) et le transfert de la majorité des bateaux de l’Armada dans le Pacifique avant la fin de la décade.

Ce modeste exercice d’entraînement reflète aussi un autre type de charnière. Le style de la guerre étasunienne va à nouveau changer de visage. Oubliées les invasions à grande échelle et les occupations avec de larges bases sur le continent eurasiatique : à leur place, imaginez des forces d’opérations spéciales qui agissent indépendamment mais qui forment ou agissent conjointement avec des militaires alliés (si ce ne sont pas directement des proxy armées (mandatées ou de substitution, recrutées pour. NdT) dans des points chauds dans le monde entier. Et joints à ces conseillers, formateurs et commandos de forces spéciales, il faut s’attendre à ce qu’il y ait chaque fois plus de fond et d’efforts qui affluent pour la militarisation de l’espionnage et du renseignement, l’usage des drones, les lancements d’attaques cybernétiques et les opérations conjointes du Pentagone avec des organisations gouvernementales « civiles » toujours plus militarisées.

Une grande partie de cela est mentionné dans les journaux, mais comme tout cela se combine en ce que l’on pourrait appeler le nouveau visage global de l’impérialisme a échappé à l’attentio. Et cependant, cela ne représente rien de moins qu’une nouvelle doctrine Obama, un programme en six points pour la guerre du 21ème siècle, American-style, que l’administration développe et peaufine soigneusement. Son schéma général est époustouflant, on y reconnait un peu des opérations militaires « légères » de Donald Rumsfeld et les opérations de contrinsurrections de David Petraeus, et comme celles-ci elle aura sans doute ses heures de gloire, et comme elle indubitablement elle décevra de manières qui surprendront ses créateurs.

La guerre diffuse

Durant de nombreuses années, les militaires étasuniens ont élu et promut le concept de « l’opération militaire conjointe ». Un hélicoptère de l’armée qui débarque des navy SEAL sur un bateau Coréen résume une grande partie de sa philosophie tactique. Mais pour l’avenir, il semble que nous ayons quelque chose de différent en réserve. Une sorte de version de la guerre diffuse  dans laquelle un Pentagone dominant fusionne ses forces avec d’autres agences gouvernementales – spécialement la CIA, le Département d’Etat, et la DEA (lutte anti narcos) dans des complexes menant des missions sur tous le globe.

En 2001, le secrétaire à la Défense, Ronald Rumsfeld initia sa « révolution des affaires militaires » orientant le Pentagone vers un modèle militaire léger et  de hautes technologies, les forces agiles. Le concept termina tristement dans les villes Irakiennes assiégées. Une décennie plus tard les derniers vestiges de ces derniers échecs apparurent dans la guerre stagnante d’Afghanistan contre une insurrection minoritaire hétéroclite qui ne put être vaincue. Depuis lors deux secrétaires à la défense et un nouveau président ont dirigé d’autres transformations orientées dans le but d’éviter de ruineuses guerres terrestres à grande échelle dans lesquelles les USA ont constamment démontré qu’ils étaient incapables de vaincre.


Sous la Présidence d’Obama, les USA ont étendu et lancé de nombreuses campagnes militaires, la majorité d’entre elles utilisant un mélange des six éléments de la guerre étasunienne du 21ème Siècle. Si nous prenons la guerre US au Pakistan, un puis-né de ce qu’on peut maintenant appeler formule Obama, sinon sa doctrine, Commençant par une campagne d’assassinat par drones, hautement circonscrite et appuyée par des incursions limitées de commandos à travers frontière sous le gouvernement de Bush, les opérations au Pakistan se sont étendues à quelque chose de proche d’une guerre aérienne robotique à grande échelle, complétée par des attaques d’hélicoptères transfrontalières, par des équipes de mercenaires Afghans recrutées par la CIA, ainsi que des missions sur le terrain d’opérations des forces spéciales d’élites, incluant l’incursion des marines qui tuèrent Osama bin Laden.

La Cia a réalisé des missions clandestines de renseignement et de surveillance au Pakistan, quoique son rôle dans le futur puisse devenir moins important à cause de la lente avance des missions du Pentagone. En avril, de fait, le secrétaire à la Défense Leon Panetta annonça la création d’une nouvelle agence d’espionnage, semblable à la CIA, à l’intérieur du Pentagone, , appelée Service de Défense Clandestin. Selon le Washington Post son objectif est d’étendre les « efforts d’espionnage militaire au-delà des zones de guerre.

Durant la dernière décennie, la claire notion de zone de guerre a sombré dans la confusion reflétant le caractère diffus des missions et des activités de la CIA et du Pentagone. Analysant la nouvelle agence et la « tendance aux convergence élargies » entre les missions du Département de la Défense et de la CIA, le Post signale que la diffusion est tout aussi évidente dans les plus hauts niveaux des organisations. Panetta a servi au préalable comme directeur de la CIA, et ce poste est actuellement occupé par un général 4 étoiles retraité Davis H. Petraeus.

Pour ne pas être mis hors-jeu,  l’année passée, le Département d’Etat, au départ le siège de la diplomatie, continua sa longue marche vers la militarisation (et la marginalisation) quand il se mit à combiner une partie de ses ressources avec le Pentagone pour créer le Font Global de Sécurité d’Urgence. Ce programme fournira au Département de la Défense plus d’influence pour diriger les flux de l’aide de Washington vers les forces « recrutées »(proxy) en place comme au  Yémen ou dans Corne de l’Afrique.


Une chose est certaine : la guerre étasunienne (avec ces espions et ses diplomates) s’orient chaque fois plus profondément dans « l’ombre ». Nous devons nous attendre à toujours d’avantage d’opérations clandestines en toujours plus d’endroits et avec plus de potentiel d’effet boomerang dans l’avenir.


Projecteurs sur le « continent noir »


Un lieu où nous verrons affluer les espions du Pentagone au cours des prochaines années : l’Afrique. Sous le président Obama, les opérations sur ce continent ce sont accélérées bien loin au-delà des interventions limitées des années Bush. La guerre de l’année passée en Libye ; une campagne régionale de drones avec des missions depuis des aéroports et des bases à Djibouti, en Ethiopie et aux Seychelles, la nation-archipel de l’Océan Indien ; une flottille de trente bateau dans cet océan en appui d’opérations régionales ; une campagne multi-facettes militaire et de la CIA contre des miliciens en Somalie qui inclus des opérations de renseignement, la formation d’agents somaliens, des prisons secrètes, des attaques par hélicoptères et des incursions de commandos US ; un flux massif d’argent pour des opérations de contreterrorisme dans toute l’Afrique Orientale : une possible guerre aérienne ancien style, réalisée secrètement dans la région en utilisant des avions sans pilote ; des dizaines de millions de dollars en armes pour des mercenaires alliés et des troupes africaines et une force expéditionnaire d’opérations spéciales (renforcée par des experts du Département d’Etat, envoyés pour capturer ou tuer le leader de l’Armée de Résistance des Lords, Joseph Kony et ses hauts commandants en Ouganda, Soudan du Sud, en République Démocratique du Congo et en République Centrafricaine (où des Forces Spéciales des USA ont à présent une nouvelle base) et tout cela ne fait qu’effleurer la surface de la rapide expansion des plans et activités de Washington dans la région.

D’autres efforts militaires des USA sont encore moins connus  qui ont pour fin d’entraîner des forces africaines pour des opérations qui sont à présent considérées comme nécessaires pour les intérêts des Etats-Unis sur le continent. Ils incluent par exemple une mission de la Force de Marine Recon de la Special Purpose Marine Air Ground Task Force 12 (SPMAGTF-12) pour entraîner des soldats de la Force Populaire de Défense d’Ouganda qui fournissent la majorité des soldats de la Mission de l’Union Africaine en Somalie.

Au commencement de l’année, les marines du SPMAGTF-12 ont également entraîné des soldats de le force de Défense du Burundi, le second contingent par sa taille en Somalie, ils ont envoyé des instructeurs à Djibouti (où les USA maintiennent une base importante de la Corne de l’Afrique au Camp Lemonier) et ils se sont rendus au Libéria où ils se sont concentrés la formation des militaires du Liberia techniques de contrôle anti-émeutes, c’est une partie d’un effort dirigé par le Département d’Etat pour reconstruire cette force.

Les Etats-Unis ont aussi réalisé une formation au contreterrorisme et équipé des militaires en Algérie, au Burkina Faso, au Tchad, au Niger en Tunisie. En outre, le Commandement pour l’Afrique des USA (Africom) a planifié 14 grandes manœuvres d’entraînement en 2012, incluent des opérations au Maroc, au Cameroun, au Gabon, au Botswana, en Afrique du Sud, au Lesotho, au Sénégal et dans ce qui pourrait se convertir en Pakistan de l’Afrique, au Nigeria.


Même en incluant cela, on ne couvre pas toute l’ampleur des missions de formation et de conseil des USA en Afrique. Un exemple qui n’est pas inclus dans la liste de l’Africom ; ce fut la réunion organisée par les USA en Afrique ce printemps de 11 nations incluant la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Libéria, la Mauritanie et la Sierra Leone pour participer à un exercice d’entraînement maritime sous le nom de Saharan Express 2012

De retour dans l’arrière-cour.

Depuis leur fondation, les USA ont fréquemment interféré « prêt de la maison », traitant les Caraïbes comme leur lac privé et sont intervenu selon leur bon plaisir dans toute l’Amérique Latine. Durant les années Bush a quelques exceptions près, l’intérêt de Washington pour « l’arrière-cour » des USA perdit de l’importance en comparaison de guerres plus lointaines. Récemment cependant, l’administration Obama a été en intensifiant ses opérations au Sud de la frontière utilisant sa nouvelle formule. Ce qui signifie des missions des drones du Pentagone au fin fond du Mexique pour aider ce pays dans la bataille contre les cartels de la drogue, pendant que des Agents de la CIA et des agents en civil du Département de la Défense furent répartis dans les bases militaires mexicaines pour participer à la guerre contre la drogue dans ce pays.

En 2012 le Pentagone intensifia aussi ses opérations contre les drogues au Honduras. Travaillant depuis la base Morocon et autres camps éloignés de ce pays, les militaires US appuyèrent les opérations honduriennes avec les méthodes qu’ils avaient perfectionnées en Irak et en Afghanistan. En plus, les troupes US ont participé à des opérations conjointes avec des troupes du Honduras faisant partie d’une mission de formation appelée Derrière l’horizon 2012 ; Les Bérets Verts ont également aidé les forces d’Opération Spéciales Honduriennes dans des opération anti- contrebande et une équipe de conseillers de la DEA crée à l’origine pour empêcher le commerce du pavot en Afghanistan a joint ses forces à celles de l’équipe de Réaction Tactique du Honduras, l’unité d’élite de lutte contre les narcos de ce pays. Un aperçu de ces opérations fit la une récemment, quand des Agents de la DEA volant dans un hélicoptère US furent impliqués dans attaque aérienne contre des civils dans laquelle deux hommes et deux femmes enceintes ont été tués  dans la région reculée de la Côte des Mosquitos.

.Moins visibles furent les activités des Etats-Unis en Guyane, par lesquelles des Forces d’Opération Spéciales ont formés des soldats locaux aux techniques d’attaques héliportées. « C’est la première fois que nous avons eu ce type d’exercices avec la participation des Forces d’Opérations Spéciales des USA à une échelle aussi grande, » dit plus tôt dans l’année le colonel Bruce Lovell de la Force de Défense de Guyane à un fonctionnaire de relations publique étasunien. Cela nous donne l’occasion de nous évaluer et de voir où nous en sommes et quelles sont nos lacunes.

Les militaires des USA se sont montrés aussi actifs dans d’autres lieux d’Amérique Latine, finalisant des exercices de formation au Guatemala,  parrainant des missions de construction de la coopération en République Dominicaine, au Salvador, au Pérou, à Panama et parvenant à un accord pour réaliser 19 activités avec l’armée Colombienne pendant l’année qui vient, incluant les exercices militaires conjoints .

Toujours au milieu du Moyen-Orient

Malgré la fin de la guerre en Irak et en Lybie, d’une prochaine réduction de force en Afghanistan et de copieuses annonces publiques au sujet de  son transfert de sécurité nationale en Asie, Washington ne s’est pas retiré, en aucune manière du Grand Moyen Orient. En dehors de la poursuite des opérations en Afghanistan, les USA travaille de manière intensive à la formation de troupes alliées, à la construction de bases militaires et à l’organisation de ventes et de transferts d’armes aux despotes de la région de Bahreïn et du Yémen.

De fait, le Yémen comme, son voisin de l’autre côté du Golf d’Aden, la Somalie se sont convertis en un laboratoire des guerres d’Obama. Là-bas les USA sont occupé à mettre au point leur nouvelle manière de faire la guerre avec des troupes « d’opérations noires » comme le SEAL et la Force Delta réalisant indubitablement des mission d’assassinat et d’enlèvement, pendant que les « forces  blanches » comme les Bérets Verts et les Rangers forment des troupes indigènes et que les avions robots poursuivent et tuent des membres de Al Qaeda et ses affiliés sans doute avec un contingents encore plus secret d’avions sans pilote.

Le Moyen Orient aussi s’est converti  en quelque malheureuse région pilote, ,pour l’émergence d’une ’autre facette de la doctrine Obama : les essais de la cyber guerre. Dans une allocution au style diffus, la secrétaire d’état Hillary Clinton apparu dans une récente Conférence des Industries des Opérations Spéciales en Floride, qui déchaîna l’enthousiasme de son département à l’idée de s’engager dans les nouvelles voies de la guerre Etasunienne. « Nous avons besoin de force d’Opérations Spéciales qui se sentent aussi à l’aise prenant le thé avec les dirigeants tribaux qu’en attaquant un complexe terroriste » dit-elle à l’assemblée. « Nous avons également besoin de diplomates experts en développements qui sont disposés à être vos partenaires. »

Par la suite, Clinton saisit l’opportunité de  mettre en avant les activités en ligne de son département orientées vers des sites Web utilisés par la filiale d’Al Qaeda au Yémen. « Quand apparaissent les messages de recrutement d’Al Qaeda dernièrement, dit-elle, notre équipe avait piratés ces mêmes sites avec des versions altérées qui montrent le coût des attaques d’Al Qaeda pour la population Yéménite. » Elle signala ensuite que cette mission de guerre de l’information a été réalisée par des experts du Centre de Communications Stratégiques de Contreterrorisme du Département d’Etat avec l’aide, ce qui n’est pas surprenant, des militaires et de la communauté du renseignement des USA

Ces modestes efforts en ligne s’ajoutent à d’autres méthodes plus puissantes de cyber guerre employées par le Pentagone et la Cia, incluant le programme récemment révélé « Jeux Olympiques » qui mène des attaques sophistiquées contre les ordinateurs des installations d’enrichissement d’Uranium en Iran, programme développé et utilisé par l’Agence Nationale de Sécurité (NSA) et l’Unité 8200, l’équivalent israélien de la NSA,. Comme dans le cas des autres facettes des nouvelles voies  de la guerre, ces activités se sont initiées durant l’administration de Bush mais se sont accélérées de manière significative sous l’actuel président, qui se convertit en premier commandant en chef Etasunien qui ordonne des attaques cybernétiques soutenues organisées pour paralyser l’infrastructure d’un autre pays.

Des feux de brousses aux sauvages incendies

Sur toute la planète, depuis l’Amérique centrale et du Sud à l’Afrique, au Moyen Orient et en Asie, l’administration Obama est en train de développer ses formules pour un nouveau chemin de guerre étasunienne. Ce faisant, le Pentagone et ses associés du gouvernement, toujours plus militarisés, ont mis en route quelque chose qui va des concepts de la guerre coloniale classique aux technologies les plus pointues.

Les USA sont une puissance impériale sanctionnée par plus de 10 ans d’échec de leurs guerres « à lourde empreinte ». Le bilan est encore alourdit par une économie érodée et inondée de centaines de milliers de vétérans récents – une proportion impressionnante  de 45 % des soldats qui combattirent en Afghanistan et en Irak souffrent d’incapacités relatives à leur service et nécessitent des soins toujours  plus coûteux. Il n’est donc pas surprenant que l’actuelle combinaison d’Opérations Spéciales, de drones,  d’espionnage, de soldats civiles, de guerre cybernétique et combattants mercenaires,  apparaissent  comme une manière plus sure et plus saine de mener des activités belliqueuses. A première vue cela pourrait apparaître comme une panacée pour la santé de la Sécurité Nationale des Etats-Unis. En réalité cela pourrait s’avérer être tout le contraire.

La nouvelle doctrine d’empreinte légère d’Obama semble considérer comme acquis que la guerre apparaît comme une option chaque fois plus attractive et apparemment facile, un point souligné récemment par l’ancien chef d’état-major conjoint Peter Pace « je suis préoccupé par la rapidité  avec laquelle on passe trop facilement à l’usage de la force », dit Pace quand on le consulta sur les récents essais pour simplifier le déploiements de Forces d’Opérations Spéciales en territoire étranger.. « Je suis préoccupé de voir à quel vitesse on facilite trop les réponses faciles – Allons-y, on va leur fiche une claque avec des Opérations Spéciales – au lieu de chercher une réponse peut-être plus laborieuse mais qui donne une réponse dans le long terme »

Le résultat est que le nouveau modèle de guerre étasunienne recèle un très fort potentiel d’embrouilles imprévisibles et de retours de manivelle. La création ou l’activation de petits feux de brousses sur plusieurs continents pourrait conduire à des embrasements d’incendies déchaînés qui se propageraient de manière imprévisible et qu’il serait difficile, sinon impossible, d’éteindre.

Par leur propre nature les petits affrontements militaires tendent à augmenter de tailles et les guerres à s’étendre au-delà des frontières. Par définition l’action militaire provoque des conséquences imprévisibles. Pour ceux qui en doutent, regardez en 2001, quand en un jour, trois attaques de basse intensité, provoquèrent plus d’une décennie de guerre qui se propagèrent à toute la planète. La réaction à ce jour commença en Afghanistan, puis s’étendit au Pakistan, a été détournée vers l’Irak,  a éclaté en Somalie et au Yémen, etc… ; Aujourd’hui les vétérans de ces interventions tentent de répéter leurs douteux succès dans des endroits comme le Mexique, et le Honduras, la République Centrafricaine et le Congo.

L’histoire démontre que les Etats-Unis ne sont pas très doués pour gagner les guerres, ils n’ont plus obtenus de victoire dans un conflit important depuis 1945. Les interventions plus petites ont été un mélange de modestes victoires comme à Panama et Grenade et de résultats ignominieux comme au Liban (dans les années 80)  et en Somalie (dans les 90) pour n’en mentionner que quelques-unes.

Le problème est que l’on ne peut dire de quelle manière pourrait grandir une intervention que quand il est trop tard. Chacune suit un schéma différent : Vietnam, Afghanistan, Irak ont tous commencé relativement petitement, avant de se convertir grandes et ruineuses. La perspective de la nouvelle doctrine d’Obama parait loin de d’être rose, malgré les échos positifs dans la rumeur de Washington.

Ce qui actuellement semble une formule pour une projection facile et à faible coût  pour mener de l’avant la puissance impériale US pourrait rapidement se convertir en un désastre absolu de ceux qui ne sont évident que quand il est trop tard

Nick Turse est historien, essayiste, journaliste d’investigation, éditeur associés de Tomdispatch.com et actuellement aussi professeur à l’Institut Radcliffe de l’Université de Harvard.

 

Source :http://www.tomdispatch.com/post/175557/tomgram%3A_nick_turse%2C_the_changing_face_of_empire/#more  

Version espagnole : 2012 junio 18 « La Historia Del Día

Traduction Anne Wolff

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 19:21

*Et hop, une pièce du puzzle, c'est tout de même plus stimulant que de taper toujours sur les mêmes clous qui refusent obstinément de s'enfoncer.

 

L’USAID dans les Caraïbes et en Amérique centrale
Par:José STEINSLEGER
...

En décembre 2006, le mafieux cubano-étatsunien Adolfo Franco, directeur pour l’Amérique latine de USAID (Agence Internationale pour le Développement), affirma que le gouvernement de Washington ne travaillerait directement avec celui de Haïti “jusqu’à ce que soit résolu le blocage politique du pays”.

Intéressé à connaître le type d’aide d’USAID, le journaliste Tom Reeves (de la prestigieuse publication Counterpunch) voyagea à l’île antillaise et s’entretint à Jacmel avec Pierre Gestion, dirigeant du Mouvement Haitien pour le Développement Rural, un des acteurs qui renversèrent le président Jean Bertrand Aristide en février 2004.

Se vantant de sa connexion avec le Département d’Etat et avec Refuerzo de la Democracia, programme de l’USAID, Gestion déclara au journaliste : "...ils nous entraînèrent et nous enseignèrent comment nous organiser, et nous avons organisé les groupes pour exiger que soit renversé le gouvernement corrompu d’Aristide".

Confirmant diverses plaintes similaires, le sénateur démocrate Christopher Dodd signala que l’USAID avait destiné 1.2 millions de dollars pour entraîner les "rebelles" d’Haïti, pour plus de 20.000 fusils M-16 et équipements militaires de haute technologie fournis par l’armée de la République Dominicaine voisine. Entretemps, Franco tomba en disgrâce. En novembre 2007, le gouvernement de W.Bush lui demanda de démissionner à cause de la bagarre des fonds pour la “démocratie” à Cuba. Franco fut remplacé par José R. Pepe Cardenas, mafieux de la Fondation Nationale Cubano Américaine qui, après le renversement du président du Honduras, Mel Zelaya (28 juin 2009), fut contracté par la marionnette Roberto Micheletti "pour améliorer son image" à Washington.

Roland Valenzuela, ex-ministre du président Zelaya, dénonça en juin 2010 l’ambassadeur étatsunien Hugo Llorens (d’origine cubaine) d’avoir coordonné le coup d’Etat à Tegucigalpa.

Valenzuela assura que quelques jours avant le putsch, Llorens et Micheletti (alors président du Congrès) reçurent le décret de destitution de Zelaya. Quelques jours plus tard, à la sortie d’un restaurant de San Pedro Sula, il fut assassiné par un "délinquant ordinaire".

Valenzuela apporta une autre donnée intéressante : le brouillon du décret avait été rédigé par Jacqueline Jackie Foglia Sandoval, diplômée de l’Académie Militaire de West Point et fonctionnaire des forces armées du Honduras. Jackie est aussi directrice des relations extérieures de l’Université Zamorano, centre d’études d’Amérique latine reconnu en matière agricole qui reçoit des fonds et des orientations de l’USAID.

A la suite du crime, le président du Collège des Professeurs d’Education Secondaire, Jaime Rodriguez, dénonça que l’USAID et divers organismes non gouvernementaux d’Europe appuient la persécution des maîtres honduriens, dont le syndicat avait été un des plus combatifs dans la résistance au coup d’Etat. Plusieurs de ses membres furent assassinés.

Comme le dénonça le journaliste canadien Jean Guy Allard, les fonctionnaires de l’USAID appuyèrent directement un autre des groupes les plus agressifs contre Zelaya, que CNN a choisi ensuite pour justifier le coup : le Movimiento Paz y Democracia, dirigé par Martha Diaz Velasquez, bénéficiaire de 47 millions de dollars distribué entre différents groupes du Honduras.

De même, le combatif syndicat des maîtres dénonça que des mouvements comme Tranformemos Honduras (MTH) reçoivent des fonds de l’USAID, de l’ONU, de la Banque Mondiale, de la BID et d’organisations européennes d’Espagne, d’Allemagne, de France et de Suède, pour la fin supposée de combattre la corruption. Le programme du MTH Gobernabilidad y transparencia, par exemple, est le même qui au Nicaragua fonctionne sous le nom de Cam Transparencia, administré par Casals & Associates Inc, filiale de la firme de mercenaires Dyncorp, fournisseur du Pentagone.

Le jour où l’Hondurien Valenzuela fut assassiné, le président Barak Obama nomma Mark Feirstein directeur général de l’USAID. La feuille de service méritait la fonction : expert en "guerre de quatrième génération" (désinformation), propriétaire de Greenbarg Quinlan Rosler (firme qui offre des orientations stratégiques pour des campagnes électorales, des débats, des programmations, des recherches), chef de projets pour renverser les sandinistes dans la décennie 1990, chroniqueur du New York Times, conseiller spécial de l’ambassadeur de William Clinton à l’OEA et du fugitif de la justice Gonzalo Goni Sanchez de Losada, ex-président de Bolivie.

L’USAID de Feirstein se préoccupe aussi de la jeunesse d’Amérique centrale. En juillet dernier, avec la Fondation Trust for the Americas, le secrétaire de l’OEA, José Miguel Insulza, a parrainé le projet Armando Paz (sic) : "pour offrir aux jeunes des activités de développement humain et culturel".

Parmi les bienfaiteurs figuraient la pétrolière Chevron, Chrysler, General Electric, Microsoft, Siemens et l’institut Sociedad Abierta du magnat George Soros.

 

Posted on:11/25/2011

Vol. 5, No. 19 • Du 23 au 29 Novembre 2011

Source : Haiti Liberte: Hebdomadaire Haitien / Haitian weekly

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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