16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 19:00

 

Voilà, je mettais les dernières lignes aux nouvelles que jevoulais vous transmettre concernant le COPINH dont j'ai commencer à vous parler pour illustrer non seulement ce qui se passe au Honduras, ce dont "ils" (la bande du pire) sont ca(ou)pables... et c'est la même bande ici que là-bas.Pour illustrer surtout ce que peut obtenir la  lutte d'un peuple dans un pays fasciste et hypermilitarisé, et je calais quand il s'agissait d'expliquer que ce qui se passe là-bas, cela pourrait nous arriver demain. Maintenant qu"ils" se sont presque attribuer tout le gâteau "ils" n'ont plus trop besoin de nous jeter les miettes pour nous appâter afin de pouvoir raffler le reste... mais bon toujours un peu difficile d'essayer de faire passer ce gendre de message à des incrédules endormis, "pas nous" potentiels... une petite pause donc pendant laquelle je suis (merci nomind) tombée sur ce texte avec une belle analyse, illustrée qui tient laroute et tout et tout,et qui explique infiniment mieux en plus détaillé ce que je voulais dire.... Alors voilà... moi je retourne à mes nouvelles du Honduras en lutte, debout avec courage et détermination.... qui arrivent.

appel - la guerre commence içi
Camp antimilitariste du 12 au 17 Septembre 2012 au « GÜZ1 Altmark » Allemagne -
Discussions et actions contre le centre d'entraînement au combat de la Bundeswehr et de l'OTAN.
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Ennemi derrière la fenêtre. Couverture, orientation, tir. Rapide comme l'éclair, le simulateur de duel laser informe les combattants de qui a tiré et qui a été touché, qui continue à s'entraîner et qui reste étendu dans la steppe de Saxe-Anhalt. L'armée allemande et les soldats de pratiquement toutes les armées de l'OTAN s'entraînent au GÜZ-Altmark; ils y apprennent comment assiéger et occuper un village en Afghanistan, au Kosovo, ou – d'après des analyses de l'OTAN sur les guerres à venir - dans n'importe quelle ville du globe. C'est pour cela qu'en 2012 commencera sur le terrain du GÜZ la construction d'une ville de 500 bâtiments pourvue d'un aéroport et d'un métro, pour s'entraîner à la guerre dans les quartiers résidentiels, dans les rues d'un centre historique, dans les bidonvilles, les zones industrielles ou les centres commerciaux.

« Cette ville pourrait se trouver n'importe où sur la planète. » - Chef opérationnel du GÜZ

La Bundeswehr, l'OTAN et l'UE veulent faire du GÜZ un lieu central pour préparer les interventions dans la guerre qu'ils mènent à un niveau global, il s'agit donc pour nous de faire du camp un lieu central des luttes antimilitaristes. Tous ceux qui veulent contrer la militarisation des sociétés sont donc les bienvenus. Nous voulons saisir cette occasion pour discuter de nos différentes analyses et propositions, pour élaborer une stratégie contre leur stratégie, et expérimenter quelques pratiques de sabotage de la guerre. Parce que c'est là où la guerre commence qu'on peut l'arrêter.

Nous faisons actuellement l'expérience de la manière dont, à tous les niveaux, se construit le processus d'inclusion de la guerre dans le quotidien. Des situations de fait sont créées – plus d'inverventions des armées, plus de morts en Méditerranée, plus de soldats en armes dans les rues – et d'immenses efforts sont déployés pour légitimer la gestion militaire des crises. Les guerres qui sont menées en notre nom devraient nous paraître aussi naturelles et inévitables que la tempête. Après un séisme, on envoie en guise de sauveteur des policiers militaires qui, l'urgence passée, retrouvent leur vrai visage : ils imposent l'interdiction de se rassembler et font la chasse aux pillards. Et puisque les armées sont aujourd'hui gérées comme des entreprises, nous devrions être les clients satisfaits du service public de la violence d'Etat. Dans le jargon spécialisé, la sécurité est désormais vendue comme une « prestation de gouvernance » pour laquelle nous devrions savoir, de temps à autre, sacrifier l'une ou l'autre de nos libertés.

Passés les murs de la métropole, on n'a jamais demandé aux apparences de faire illusion plus que l'instant d'un coup d'oeil, et encore jeté de loin. Et si l'on peut s'appuyer sur ce type de regard, c'est qu'il a, en Occident, sa tradition. La doctrine des Nations Unies « Responsibility to Protect » (R2P) sert ainsi à justifier des « interventions humanitaires ». La version Niebel2 de la politique de développement autorise l'attribution de moyens directement aux intérêts allemands et à la coopération avec l'armée. Tout cela fleure bon le vieux chauvinisme colonial. On se félicite de protéger la vie nue des peuples pour pouvoir ignorer plus facilement leur droit à l'autodétermination. Le maintien d'un ordre économique qui ne présente pour la plupart aucune perspective assure ainsi lui-même la permanence de la demande pour ce genre de protection.

Entretemps, l'UE se met en ordre de bataille et « harmonise » ses lois et ses procédures. Pour l'heure, les Etats ne s'entendent pas encore sur tous les points. Pour l'heure, la militarisation n'est pas partout aussi avancée que dans le Val de Suse en Italie, où des paras tout juste revenus d'Afghanistan sont déployés contre les manifestants; en même temps, l'armée en Espagne a déjà servi à briser la grève des aiguilleurs du ciel. En Allemagne, en revanche, nombreux sont ceux qui prétendent toujours que la guerre n'est pas vraiment là. Pourtant, les va-t'en-guerre allemands ne sont pas les derniers à pousser à la mise en place internationale de la guerre intégrée en version 2.0. Il est temps que l'on s'organise au-delà des frontières contre les attaques par lesquelles l'ordre dominant tente de se sauver. La question des « Failed States » se pose aujourd'hui partout fondamentalement, et pas juste en Afrique – c'est à nous de la retourner contre l'establishment, de reprendre nos vies en main.

Normalité civilo-militaire

Plus les événements sont déterminés par la guerre, plus il devient clair que la lutte contre la guerre et la militarisation ne concerne pas seulement la pure survie de quelques-uns, mais la vie de tous. Même s'il y a de nombreuses différences dans la réalité sociale, tout au moins dans les formes et les dimensions de la violence qui s'y exerce, il y a une chose que toutes les facettes de la militarisation ont en commun : toute perspective d'autodétermination et d'émancipation doit céder à la gestion permanente de la misère. Et comme de tels durcissements des conditions de vie ne peuvent être imposés et maintenus que par la force, il faut logiquement répandre l'acceptation et la légalisation de la violence dans les conflits, acceptation dont on peut regretter qu'elle reste encore liée à la conformation patriarcale de la société.

Une société sur le pied de guerre doit être mise dans la disposition de penser que la violence n'est pas seulement inévitable, mais désirable ou même héroïque – à condition qu'elle soit exercée par les forces de l'ordre. Pour la justifier, il est toujours nécessaire de masquer les divergences dans les points de vue, dans les approches ou dans la définition des problèmes. Des structures complexes doivent être perçues comme des oppositions binaires, pour qu'à la fin ne demeure qu'une solution : la guerre. Par la construction de telles oppositions, la violence d'Etat se donne pour le seul moyen effectif de résoudre les conflits sociaux ou internationaux. Il y a seulement la Démocratie ou la Dictature islamiste, la femme ou l'homme, les sauvages ou l'Occident, la civilisation ou la barbarie, l'ordre ou le chaos. Certes, le monde réel, avec tous ses entrelacs, ses chevauchements, ses interdépendances, sert bien aux militaires à justifier des dépenses de plus en plus massives; mais dans la conduite de la guerre, il perturbe. Là, il faut des vrais mecs.

La violence sexualisée et la guerre vont toujours main dans la main. La contre-insurrection militarisée n'y fait pas exception. Des hordes de mecs armés qui se battent pour démolir le titre à la propriété ou à la souveraineté d'autres mecs. Parce que de tels titres sont toujours aussi des titres à disposer de „nos femmes“ dans le même temps où l'on prétend les protéger, les humiliations, le viol des femmes et la violence sexualisée contre les prisonniers masculins se reproduisent tous les jours, dans toutes les zones de guerre du globe. Les rapports de domination sont entremêlés avec l'ordre binaire des genres comme avec le militarisme. Tirons-en la seule conclusion possible : les rôles genrés et l'armée, il faut les attaquer, les affaiblir et les dissoudre !

L'asymétrie ? Mais c'est pas une mauvaise idée, ça !

Pour construire une résistance efficace, il faut d'abord comprendre ce que nous avons à faire avec les nouvelles guerres. Non pas pour produire des rapport d'experts que personne ne lit, mais des savoirs partagés. Qu'est-ce qui a changé depuis la guerre froide ? En quoi nos analyses se différencient-elles de celles des militaires ? Y a-t-il vraiment une menace cachée derrière les „menaces asymétriques „ par quoi on légitime la guerre contre les populations? Y a-t-il vraiment une insurrection cachée derrière toutes ces stratégies de contre-insurrection ? Comment nous positionnons-nous dans la guerre en cours ? Qu'opposons-nous à la logique ami/ennemi, nous qui voyons bien, malgré notre profond mépris pour la guerre, la nécessité de combattre ? Comment la stratégie de l'OTAN de la guerre en réseau, de la sécurité globale se manifeste-t-elle au niveau planétaire? Les tactiques sont-elles différentes selon les groupes visés ?

Pour beaucoup au sein de l'UE, l'abolition des limites concernant le champ d'intervention des forces armées fait l'effet d'une nouveauté, les populations n'y étant désormais plus épargnées par l'exercice de la violence militaire. La guerre nous rend-elle tous egaux ? Ou est-ce seulement au moment d´y mourir que la guerre nous rend tous pareils, le vieux principe „diviser pour mieux régner“ restant en vigeur ? Quel est le rôle de la contre-insurrection dans tout cela ? Est-ce une tactique de déploiement ou un leitmotiv de gouvernance ? Pour éviter de fausses analyses, il faut veiller, lorsque nous cherchons à appréhender leur stratégie, à ne pas nous égarer dans une pensée militarisée. Les militaires ne sont pas capables de mettre en oeuvre tout ce dont ils rêvent. Sur quoi s'appuie leur perspective cybernétique de mobilisation de toutes les sphères de la société pour la guerre ? Les questions éthiques que cette perspective nie en bloc n'ont-elles vocation à resurgir que par opportunité tactique? A quel point les militaires eux-mêmes sont-ils dépassés par leurs propres exigences, et demeurent-ils prisonniers de la vieille idéologie de leur supériorité de naissance ? Ou tout cela n'est-il que du show, comme les femmes en uniforme et les coopérations avec l'Union Africaine ?

Il est certain que nous évoluons sur un terrain miné de contradictions : d'un côté, nous sommes tous globalement soumis au même principe de guerre, de l'autre il y a toujours quelque part une „vraie“ guerre ; dans certains endroits on meurt, dans d'autres non – et ça fait une différence radicale. Nous non plus, nous ne pouvons pas échapper à cette contradiction. Ainsi il est vrai que „nous autres Occidentaux“ sommes privilégiés, que plus de portes nous sont ouvertes qu'à d'autres, qui sont nés ailleurs. Mais c'est précisément au moment où la guerre fait à son tour son entrée chez nous que l'on va voir jusqu'à quel point nous sommes sérieux lorsque nous parlons de l'abolition des privilèges. Car alors la question n'est plus de proclamer verbalement combien nous en avons honte, mais de les mettre en jeu, en les utilisant comme part d'un autre Nousun Nous qui lutte à l'échelle mondiale pour la libération. Ce qui fait également une différence, et qui n'est pas rien dans notre rapport à l'autre.

Drapeaux flottants sur la colline du général

Alors qu'est-ce qu'ils nous laissent savoir ? Il y a d'abord ce texte stratégique de l'Otan „Urban Operations in the Year 2020“. Comme, partout dans le monde, de plus en plus d'humains vivent dans les villes et s'y appauvrissent, il sera donc nécessaire de remédier aux déficits en capacités d'intervention en milieu urbain. Et comme les militaires ne réfléchissent pas sur les causes et les manières d'empêcher un tel appauvrissement, les émeutes sont simplement conçues comme des défis à relever. En plus de leurs particularités architecturales, c'est surtout le déploiement dans les zones habitées qui fait problème à l'armée : du fait que les combattants sont durs à distinguer de la population, il y a rapidement des victimes civiles (abréviation de l'Otan: CDs), qui provoquent des manifestations; bref : des déploiements inefficaces, voire même avortés ! Ainsi le militaire veut s'approcher et rentrer dans la société, aussi bien avec des universitaires en service commandé qu'avec des unités „robustes“, équipées avec des „armes à létalité réduite“ pour „contrôler les foules“.

Dans “Towards a Grand Strategy for an Uncertain World”, l'Otan conclut dès 2008 que l'unique chemin pour dépasser ces dangers se trouve dans une „approche globale et conjointe, qui inclut des ressources militaires et non-militaires.“ En 2010, la „Nato Research Commission“ juge les résultats peu encourageants, la souveraineté des Etats et les difficultés de coopération empêchant une réalisation efficace. Leur conseil: trouver de „nouvelles voies de collaboration pragmatique en dessous du niveau stratégique“. S'agit-il d'une nouvelle stratégie ou d'un pis-aller ? Le terme de „sécurité en réseau“ devrait-il nous rassurer, en nous procurant le sentiment d'être informés alors même que l'on ne nous donne aucune information ? Y a-t-il à s'inquiéter de ce que l'on nous dise que des choses vont être mises en réseaux entre des commissions ad hoc, des commandos interservices, des bases de données, des congrès policiers et autres exercices conjoints, sans jamais nous dire CE QUI va être mis en réseau? Est-ce que la collaboration des universités, de la Poste et des ONGs ou la privatisation des tâches militaires changent quoi que ce soit dans le processus de décision ? Ou est-ce que la collaboration civil-militaire n'est qu'un nouvel emballage pour le vieux fantasme d'un Etat policier totalitaire ?

„Sécurité en réseau“ ou la contre-insurrection en civil

Ordinairement utilisée comme synonyme d'anti-émeute dans les discussions en Allemagne, la contre-insurrection pourrait bien être un concept général de gouvernement, dans lequel il ne s'agirait pas de régler des conflits, mais de faire perdurer l'état d'exception à perte de vue, dès lors qu'il aura été mis en place. Parce que la déstabilisation d'une société produit la légitimation de son contrôle militaro-policier en continu - jusqu'à l'installation de protectorats – dans le même temps où elle vous dispense de présenter au débat public des alternatives. Ce qui prend l'apparence, en Iraq ou en Afghanistan, d'un manque de plans pour un ordre d'après-guerre ou d'une incapacité à les imposer, pourrait être le coeur même de la chose : la contre-insurrection comme gestion de crise permanente, qui s'inscrit dans la durée. Car tant que la crise persiste, il ne reste plus de temps pour les changements sociaux; et il est plus facile de faire accepter les restrictions imposées à la liberté de circulation, le paternalisme et l'oppression.

La contre-insurrection vise à sédater la société. A l'opposé de ce que suggère le mot, la répression ouverte est loin d'être toujours le moyen retenu. Pour elle, le plus important, plutôt que de faire taire ceux qui entreprennent de lutter, c'est que tous les autres ne voient pas de sens dans ce qu'ils disent. Comme la perception est son premier terrain de combat, certaines questions sont censées ne même pas surgir. Et la diffusion des „armes à létalité réduite“ montre qu'il ne s'agit pas de „résoudre“ les conflits, mais plûtot de contrôler leur éclosion, et, là où c'est possible, de l'éviter carrément. Analyse coûts-avantages, calcul de risques, comme dans l'assurance. Comme la contre-insurrection dérive de la créativité des insurrections, et se trouve par là toujours à la traîne, elle tente de compenser ce déficit par des études méticuleuses, la violence, des appareils énormes et la prévention. Restructurer des quartiers, intimider des sympathisants, isoler les ennemis, créer des images de l'ennemi, pour que la population prenne ses distances et se désarme d'elle-même. La „COIN“ (COntre-INsurrection en jargon Otan) veut s'imprimer sur un public dépolitisé et passif, et c'est en ce sens qu'elle est constructive. En même temps, comme stratégie de pur maintien du pouvoir, elle reste aussi mortelle et réactionaire que les guerres du colonialisme, dans lesquelles elle a été développée. Comme modèle de gouvernance, elle représente l'extinction du politique : l'arrêt de tout débat public sur les causes de la situation actuelle, la fin de la recherche de perspectives un tant soit peu différentes. L'oubli organisé.

Pourtant la contre-insurrection reste une épée à double tranchant. Un système qui a besoin de se préparer à combattre des insurrections, admet implicitement qu'il n'est plus question d'apporter des corrections à une machine qui, par ailleurs, tournerait sans heurts. Le fait que des insurrections surviennent effectivement est secondaire. Mais le fait qu'elles puissent avoir lieu, qu'elles soient considérées par le pouvoir comme possibles, suffit à attirer l'attention sur les raisons de se soulever. Sur le point aveugle, sur l'empereur nu. Peut-être que si l'on parle tant de la sécurité, c'est pour ne pas parler de la contre-insurrection ? Parce que les cartes pourraient changer de mains à tout instant. Car quoi qu'il arrive, dans le combat contre l'insurrection, résonne le fait que la question est bien de se libérer d'un certain regime – et, que dans le futur, ce sera bien plus qu'une poignée de radicaux qui vont reprendre la lutte.

Partageons nos expériences de lutte

A l'heure où tout est censé devenir un front, nous ne pouvons plus considérer l'opposition à la militarisation et à la guerre comme le domaine réservé du mouvement pacifiste et des antimilitaristes. C'est parce que la militarisation durcit les conditions de toute lutte d'émancipation, que nous pensons que vous devriez tous venir discuter des questions que soulève ce camp! Nous trouvons nécessaire d'avoir les échanges les plus vastes possibles si l'on veut construire une résistance efficace. Face à l'accélération globale de la militarisation des sociétés, nous considérons que l'invitation doit être, en bonne logique, aussi internationale que possible. Nous traduirons cet appel en toutes les langues que nous pourrons, et nous contacterons toutes les personnes potentiellement intéressées. Nous organiserons ensemble la traduction sur place; d'une manière ou d'une autre, cela a toujours bien fonctionné.

Afin de mettre fin à la mise en forme du monde pour la guerre

Il s'agit pour nous, avec le camp au GÜZ, de discuter ensemble des stratégies militarisées de maintien de la domination et de trouver leur talon d'Achille. Dans le principe comme dans la pratique. C'est parce que nous prenons la liberté de toujours nous poser la question „Quelle vie voulons-nous vivre ?“, parce que nous refusons l'idée d'une humanité qui demande soit le contrôle, soit le sang, et parce que nous ne nous retrouvons pas dans le mot d'ordre „Il n'y a pas d'alternative“, que nous croyons possible d'assécher la mer au principe de guerre sous toutes ses formes, de ne pas tomber dans le piège de l'introjection paternaliste („Qu'est-ce qui est le mieux pour l'Afghanistan ? “), et d'empêcher les militaires de réquisitionner à leurs fins la moindre parcelle de notre monde et de nos vies. Et cela pratiquement, s'entend. Cela nous conduit à la deuxième orientation importante de notre camp.

Qui peut penser doit agir !

Le GÜZ est un des principaux lieux en Allemagne où se prépare la guerre. Avec ses transports d'armes réguliers, les prévisibles chantiers pour bâtir le nouveau site d'entraînement au combat urbain, ses installations laser high-tech et bien d'autres occasions, le GÜZ nous offre l'opportunité de mettre pratiquement des bâtons dans les roues d'une machine de guerre, et d'apprendre à le faire. Des unités de toute l'armée allemande s'entraînent au GÜZ pendant 14 jours avant d'être déployées, en Afghanistan ou ailleurs. Elles voyagent avec leurs propres machines lourdes, leur propre équipement, leurs propres armes. Le GÜZ est immense, et presque sans clôture. Le planning des entraînements militaires est complet, il n'y a pas de place pour les délais. Nous voulons démontrer en pratique que c'est là où la guerre commence que nous pouvons l'arrêter. En ce sens, toutes les formes d'action qui perturbent, sabotent ou bloquent le déroulement des exercices en cours, seront pour nous les bienvenues !

Pour toutes ces raisons, nous vous appelons à venir participer au camp antimilitariste au GÜZ-Altmark du 12 au 17 septembre 2012 et à combattre avec nous pour un monde meilleur !

 

1GefechtsÜbungs Zentrum : Centre d'Entraînement au Combat.

2Du nom de l'actuel ministre allemand du Développement Economique

Source : appel - la guerre commence içi | War Starts Here Camp

Via : appel - la guerre commence içi | War Starts Here Camp

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 13:26

 

 

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Le Collectif pour une alternative à la Biopiraterie organise un atelier participatif au Sommet des peuples, parallèle à la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable « Rio+20 » le 21 juin 2012 à11h. 


Du 20 au 22 Juin se tiendra la Conférence officielle « Rio+20 » réunissant chefs d’Etats et de gouvernements autour des thèmes liés, entre autres, à l’ « économie verte », c’est-à-dire aux activités économiques liées directement ou indirectement à la protection de l’environnement. En parallèle, du 15 au 23 juin, s’organise le Sommet des peuples, sommet de la société civile internationale proposant des alternatives, socialement et écologiquement soutenables.

Le Collectif Biopiraterie organisera le 21 juin 2012 au sein de ce Sommet parallèle un atelier en présence de Vandana Shiva (Inde), Ailton Krenak (Brésil), Almir Surui (Brésil), Benki Ashaninka (Brésil), Johanna Von Braun (Afrique du Sud – sous réserve), Pierre Johnson (France), entre autres.


Cet atelier participatif nous permettra de :

  • Faire connaître les enjeux et problèmes liés à la Biopiraterie ;
  • Renforcer le réseau de la société civile internationale mobilisée contre la Biopiraterie ;
  • Développer des outils et alternatives concrètes ;
  • Accentuer le travail de veille sur des cas de Biopiraterie.

Cet atelier sera l’occasion de mettre en lumière les enjeux et dangers liés à la Biopiraterie, grâce à l’intervention d’experts reconnus tels que Vandana Shiva, mais aussi de représentants de peuples autochtones victimes de pratiques biopirates. Des tables rondes par groupes seront également organisées sur différents thèmes, avec des cas d’études illustrant : des moyens de résistance contre les pratiques biopirates, mais aussi des méthodes de renforcement des capacités des communautés, ainsi que des outils de protection et de mise en valeur des savoirs traditionnels.


Ces débats et échanges seront filmés et rediffusés via notre Site Internet. Le Collectif espère que cet atelier et les rencontres qui suivront, avec les communautés autochtones et les ONG investies dans la protection des ressources naturelles et savoirs traditionnels, permettront de renforcer la mobilisation contre ces pratiques illégitimes.


Plus d’informations sur :


Le site du Sommet des peuples : http://cupuladospovos.org.br/fr/

 

Le site officiel de Rio+20 : http://www.uncsd2012.org/rio20/index.html 

 

 

Biopiraterie.org

 

Source : coco Magnanville

 

 

 

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 14:53

 

 

 
Coups de semonce russes
par Thierry Meyssan

samedi 9 juin 2012, par Comité Valmy


La crise syrienne a changé de nature. Le processus de déstabilisation qui devait ouvrir la voie à une intervention militaire légale de l’Alliance atlantique a échoué. Ôtant leur masque, les États-Unis ont publiquement évoqué la possibilité d’attaquer la Syrie sans l’aval du Conseil de sécurité, comme ils le firent au Kosovo. C’était feindre d’ignorer que la Russie de Vladimir Poutine n’est pas celle de Boris Eltsine. Après s’être assuré du soutien chinois, Moscou a tiré deux coups de semonce en direction de Washington. La continuation des violations du droit international par l’OTAN et le CCG risque désormais d’ouvrir un conflit mondial.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 9 juin 2012

Lors de la célébration de la victoire contre le nazisme, le 9 juin dernier, le président Vladimir Poutine a insisté sur la nécessité pour la Russie de se tenir prête à un nouveau sacrifice.

Le président Vladimir Poutine a placé son troisième mandat sous le signe de l’affirmation de la souveraineté de son pays face aux menaces directement lancées contre la Fédération de Russie par les États-Unis et l’OTAN. Moscou a maintes fois dénoncé l’élargissement de l’OTAN, l’installation de bases militaires à ses frontières et le déploiement du bouclier antimissile, la destruction de la Libye et la déstabilisation de la Syrie.

Les jours suivant son intronisation, M. Poutine a passé en revue l’industrie militaire russe, ses forces armées, et son dispositif d’alliance [1]. Il a poursuivi cette mobilisation en choisissant de faire de la Syrie la ligne rouge à ne pas franchir. Pour lui, l’invasion de la Libye par l’OTAN est comparable à celle de la Tchécoslovaquie par le IIIe Reich, et celle de la Syrie —si elle devait avoir lieu— serait comparable à celle de la Pologne qui déclencha la Deuxième Guerre mondiale.

Toute interprétation de ce qui se passe actuellement au Levant en termes intérieurs syriens de révolution/répression est non seulement faux, mais dérisoire au regard des vrais enjeux et relève de la simple communication politique. La crise syrienne est avant tout une étape du « remodelage du Moyen-Orient élargi », une nouvelle tentative de détruire « l’Axe de la Résistance », et la première guerre de « la géopolitique du gaz » [2]. Ce qui se joue actuellement en Syrie, ce n’est pas de savoir si Bachar el-Assad parviendra à démocratiser les institutions qu’il a reçu en héritage ou si les monarchies wahhabites du Golfe parviendront à détruire le dernier régime laïque de la région et à imposer leur sectarisme, mais quelles frontières séparent les nouveaux blocs, OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord) et OCS (Organisation de coopération de Shanghai) [3].

Certains de nos lecteurs ont probablement sursauté à la lecture de la phrase précédente. En effet, depuis des mois, les médias occidentaux et du Golfe leur martèlent à longueur de journées que le président el-Assad incarne une dictature sectaire au profit de la minorité alaouite, tandis que son opposition armée incarne la démocratie pluraliste. Un simple regard sur les événements suffit à discréditer cette présentation mensongère. Bachar el-Assad a convoqué successivement des élections municipales, un référendum et des élections législatives. Tous les observateurs se sont accordés à dire que les scrutins se sont déroulés de manière sincère. La participation populaire a atteint plus de 60 % alors même que les Occidentaux les ont qualifiés de « farces » et que l’opposition armée qu’ils soutiennent a empêché les citoyens de se rendre aux urnes dans les quatre districts qu’ils contrôlent. Dans le même temps, l’opposition armée a multiplié les actions non seulement contre les forces de sécurité, mais contre les civils et tous les symboles de la culture et du multi-confessionnalisme. Ils ont assassiné les sunnites progressistes, puis tué au hasard alaouites et chrétiens pour contraindre leurs familles à fuir. Ils ont brulé plus de mille cinq cents écoles et églises. Ils ont proclamé un éphémère Emirat islamique indépendant à Baba Amr où ils ont institué un Tribunal révolutionnaire qui a condamné à mort plus de 150 mécréants, égorgés un à un en public par leur bourreau. Et ce n’est pas le pitoyable spectacle de quelques politiciens dévoyés, réunis au sein d’un Conseil national syrien en exil, affichant un projet démocratique de façade sans rapport avec la réalité de terrain des crimes de l’Armée « syrienne » libre, qui masquera plus longtemps la vérité. Au demeurant, qui peut croire que le régime laïque syrien, dont l’exemplarité était célébrée il y a peu, serait devenu une dictature confessionnelle, tandis que l’Armée « syrienne » libre, soutenue par les dictatures wahhabites du Golfe et obéissant aux injonctions de prédicateurs takfiristes serait un parangon du pluralisme démocratique ?

L’évocation par des dirigeants US d’une possible intervention internationale hors mandat de l’ONU, à la manière dont l’OTAN avait démembré la Yougoslavie, a suscité inquiétude et colère à Moscou. La Fédération de Russie, qui jusqu’ici se tenait en position défensive, a décidé de prendre l’initiative. Ce changement stratégique est dû à l’urgence de la situation du point de vue russe, et à l’évolution favorable sur le terrain en Syrie [4].

Moscou a proposé de créer un Groupe de contact sur la Syrie qui réunirait l’ensemble des États concernés, c’est-à-dire à la fois les Etats voisins, les puissances régionales et internationales. Il s’agit de substituer un forum de dialogue à l’actuel dispositif belliqueux mis en place par les Occidentaux sous le vocable orwellien de « Conférence des Amis de la Syrie ».

La Russie continue à soutenir le Plan Annan —qui est en fait la reprise à peine modifiée du plan présenté par Sergey Lavrov à la Liguer arabe—. Elle déplore que ce plan ne soit pas appliqué, mais rejette la culpabilité sur la faction de l’opposition qui a pris les armes. Selon A.K. Lukashevich, un des porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’Armée « syrienne » libre est une organisation illégale au regard du droit international. Bien qu’elle assassine chaque jour 20 à 30 soldats syriens, elle est publiquement soutenue par les États de l’OTAN et du CCG en violation du Plan Annan [5].

Se posant en faiseur de paix face à une OTAN faiseur de guerre, Vladimir Poutine a demandé à l’OTSC de se préparer à déployer des « chapkas bleues » en Syrie, à la fois pour séparer les belligérants syriens et pour combattre les forces étrangères. Nicolai Bordyuzha, secrétaire général de l’OTSC, a confirmé qu’il dispose de 20 000 hommes formés pour ce type de mission et immédiatement disponibles [6]

Ce serait la première fois que l’OTSC déploierait une force de paix hors de l’ancien espace soviétique. Piqué au vif, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a tenté de saboter cette initiative en proposant soudainement d’organiser lui aussi un Groupe de contact.

Réunissant à Washington le groupe de travail sur les sanctions de la Conférence des Amis de la Syrie, la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton a fait fi de la proposition russe et a surenchéri en faveur d’un changement de régime [7].

En Turquie, des parlementaires d’opposition ont visité les camps de réfugiés syriens. Ils ont constaté l’absence de plus d’un millier de réfugiés enregistrés par les Nations Unies dans le principal camp et, au contraire, la présence d’un arsenal dans le camp. Ils ont alors interrogé à l’Assemblée le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan exigeant qu’il révèle le montant de l’aide humanitaire accordée aux réfugiés fantômes. Les députés considèrent que le camp de réfugiés est une couverture pour une opération militaire secrète. Il abrite en réalité des combattants, principalement libyens, qui l’utilisent comme base arrière. Les députés ont émis l’hypothèse que ces combattants sont ceux qui se sont introduit dans le district de Houla lorsque le massacre a été perpétré.

Ces informations confirment les accusations de l’ambassadeur russe au Conseil de sécurité, Vitaly Churkin, selon lesquelles, le représentant spécial de Ban Ki-moon en Libye, Ian Martin, a utilisé des moyens de l’ONU destinés aux réfugiés pour acheminer en Turquie des combattants d’Al Qaeda [8].

En Arabie saoudite, la fracture entre le roi Abdallah et le clan des Sudeiris s’est à nouveau manifestée. À l’invitation d’Abdallah Ier, le Conseil des oulémas a publié une fatwa stipulant que la Syrie n’est pas une terre de jihad. Mais, dans le même temps, le prince Fayçal, ministre des Affaires étrangères appelait à armer l’opposition contre « l’usurpateur alaouite ».

La journée du jeudi 7 juin a été riche en événements. Alors que Ban Ki-moon et Navi Pillay, respectivement secrétaire général et Haut-commissaire aux Droits de l’homme, dressaient leur réquisitoire contre la Syrie devant l’Assemblée générale de l’ONU, Moscou a procédé à deux tirs de missiles balistiques intercontinentaux.

Le missile Boulava tire son nom d’une antique masse d’arme slave faisant office de bâton de maréchal des armées cosaques.

Le colonel Vadim Koval, porte-parole du RSVN, a admis le test d’un Topol —lancé depuis un silo près de la Caspienne—, mais n’a pas confirmé celui d’un Boulava depuis un sous-marin en Méditerranée. Cependant, le tir a été observé dans tout le Proche-Orient, d’Israël à l’Arménie, et il n’existe aucune autre arme connue qui puisse laisser de telles traces dans le ciel [9].

Le message est clair : Moscou est prêt à la guerre mondiale, si l’OTAN et le CCG ne se plient pas aux obligations internationales telles que définies par le Plan Annan, et persistent à alimenter le terrorisme.

Selon nos informations, ce coup de semonce avait été coordonné avec les autorités syriennes. De Même que Moscou avait encouragé Damas à liquider l’Émirat islamique de Baba Amr sitôt l’autorité du président el-Assad confirmée par le référendum constitutionnel, de même il a encouragé le président à liquider les groupes de mercenaires présents dans le pays sitôt le nouveau Parlement et le nouveau Premier ministre installés. L’ordre a été donné de passer d’une stratégie défensive à une action offensive pour protéger la population du terrorisme. L’armée nationale est donc passée à l’attaque des bastions de l’Armée « syrienne » libre. Les combats des prochains jours s’annoncent difficiles, d’autant que les mercenaires disposent de mortiers, de missiles anti-chars et désormais de missiles sol-air.

Pour faire baisser la tension, la France a immédiatement accepté la proposition russe de participation à un Groupe de contact ad hoc. Washington a dépêché en urgence Frederic C. Hof à Moscou. Contredisant les propos tenus la veille par la secrétaire d’État, Hillary Clinton, M. Hof a à son tour accepté l’invitation russe.

Il n’est plus temps de se lamenter sur l’extension des combats au Liban, ni de pérorer sur une possible régionalisation du conflit. Depuis 16 mois qu’ils déstabilisent la Syrie, l’OTAN et le CCG ont créé une situation sans issue qui peut désormais dégénérer en guerre mondiale.

Thierry Meyssan

Réseau Voltaire 9 juin 2012

[1] Agenda du président Poutine :

7 mai : investiture du président Vladimir Poutine
8 mai : nomination de Dmitry Medvedev comme Premier ministre
9 mai : célébration de la victoire contre l’Allemagne nazie
10 mai : visite du complexe militaro industriel russe
11 mai : réception du président abkhaze
12 mai : réception du président sud-ossète
14-15 mai : rencontre informelle avec les chefs d’États de l’OTSC.
18 mai : visite de l’institut de recherche de défense Cyclone
25 mai : revue des sous-marins atomiques
30 mai : réunion avec les principaux responsables de la Défense
31 mai : réunion du Conseil de sécurité russe
4-7 juin : visite en Chine, sommet de l’OCS
7 juin : visite au Kazakhstan durant le tir de missile Topol

[2] « La Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orient », par Imad Fawzi Shueibi, Réseau Voltaire, 8 mai 2012.

[3] « Moscou et la formation du Nouveau Système Mondial », par Imad Fawzi Shueibi, Traduction Marie-Ange Patrizio, Réseau Voltaire, 13 mars 2012.

[4] « L’affaire de Houla illustre le retard du renseignement occidental en Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 juin 2012.

[5] « Comment of Official Representative of the Ministry of Foreign Affairs of Russia A.K. Lukashevich on the Question of Interfax related to the statement made by Representative of so-called Free Syrian Army S.Al-Kurdi », Ministère russe des Affaires étrangères, 5 juin 2012.

[6] « Syrie : Vladimir Poutine propose une Force de paix de l’OTSC », Réseau Voltaire, 3 juin 2012.

[7] « Friends of the Syrian People Sanctions Working Group », déclaration à la presse d’Hillary Clinton, Département d’État, 6 juin 2012.

[8] « La Libye, les bandits-révolutionnaires et l’ONU », par Alexander Mezyaev, Traduction Julia, Strategic Culture Foundation (Russia), Réseau Voltaire, 17 avril 2012.

[9] « 7 juin 2012 : la Russie manifeste sa supériorité balistique nucléaire intercontinentale », Réseau Voltaire, 8 juin 2012

 

Source : Le conflit syrien risque de dégénérer en guerre mondiale Coups de semonce russes par Thierry Meyssan - COMITE VALMY

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 17:17

 

Info ou intox ? Je répondrais sans l'ombre  d'une hésitation, connaissant les précédentes intoxications menées par la CIA et les oppositions qui leurs sont alliées, comme les exemples cités dans l'article le souligne... s'ils disposent des moyens techniques: capabes du fait. Depuis le début de la crise en Syrie, je redoute le moment de l'escalade de la violence, je redoute de voir la population Syrienne décimée comme en Lybie, soumise à une terreur permanente comme en Irak, je redoute surtour ce moment où ayant enfin résussi à fabriquer le prétexte à la mesure de leur malveillance, nos """alliès""" se mettent à déverser leurs bombes de la longue agonie sur la Syrie, comme ils l'ont fait au Japon, au Vietnam, au Kosovo, en Irak, en Lybie, comme je redoute aussi qu'ils ne le fassent bientôt aussi en Amérique Latine.

Ne pouvant sincèrement soutenir el Assad, mais encore moins une armée infiltrée fabriquée de toutes pièces pour déstabiliser le pays par ceux dont tout me prouveque la vie humaine, que la vie d'un enfant n'a pour eux aucune valeur dès qu'il la considère comme un obstacle, je décide de relayer ce texte... parce que si ce que Mayssan annonce est vrai, faire circuler ce texte est sans doute une des manière et la seule dont je dispose pour empêcher le massacre.

 

SYRIE : L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication

 


Des États membres de l’OTAN et du CCG préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie. Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant : faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.

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Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel.

Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie, un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.

Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.

En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite).

Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV — On sait que depuis 1998 des officiers de l’United States Army’s Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l’OTAN à d’autres stations stratégiques—. Ils ont rédigé à l’avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »

Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d’images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d’images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants.

La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l’a surnommé « Bandar Bush »). Il s’agissait de coordonner l’action des médias et celle de « l’Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs.

L’opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s’opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l’OTAN en Syrie.

Cette opération comprend deux volets simultanés : d’une part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute possibilité d’y répondre.

Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n’est pas nouveau. Ainsi, sous la pression d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont successivement interdit des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure n’a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d’autres régions du monde.

La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une première. Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l’art de la propagande au cours de la dernière décennie.
• En 1994, une station de musique pop, la Radio libre des Mille Collines (RTML) a donné le signal du génocide rwandais en appelant à « Tuer les cafards !  ».
• En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben Rhodes qui avait été chargé par l’administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/Hamilton sur les attentats.
• En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu’il venait d’être victime d’un coup d’État militaire.
• En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l’Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l’OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu’ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance.

Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font.

Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Surtout, il viole les résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l’occurrence la coupures des chaînes syriennes) et «  la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu’il rend possible les crimes de guerre et les génocides.

Thierry Meyssan


Thierry Meyssan : Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).


Thierry Meyssan est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Thierry Meyssan publiés par Mondialisation.ca

Source : SYRIE : L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication

Sur le même sujet : Coups d’état : annoncé en Syrie, tus en Italie


 

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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 18:11

 

 

 

 

 

Russie: tir d'essai réussi d'un missile intercontinental Topol

 

Que chacun en  tire les conclusions qu'il veut, cette escalade des armements dans le monde ne me dit rien qui vaille et relève du pire mauvais délire qu'ait connu  ce monde, parce que les armes accumulées à présent sont capables de détruires plusieurs fois toute possibilité de vie sur notre pays etqu'il a été proouvé qu'il existe dans ce monde des gens qui ne reculent devant aucun massacre et que justement, dans la majorité des cas, ce sont eux qui détiennent les armes (voir les fabriquent) et les moyens de les utiliser.

 

 

Le pacifisme béat n'est pas de mise... et certains pays qui ont pu voir les stratégies qui consistent à faire désarmer les pays par la """Communauté des Nations""" avant de les agresser, un par un quand ils ne peuvent plus (ou pas encore) se défendre à fait long feu. Des pays s'arment en réactions des menaces qu'ils sentent à juste titre... ou non,  planer sur eux.

 

 

Et si nous regardons une carte du monde, non seulement en cas de guerre globale nous serions pris entre plusieurs feux,  mais en plus nos collaborations avec l'OTAN ne nous ont pas fait que des amis.

Et que l'on aime ou pas Poutine, on est obligé de reconnaître que c'est sans doute la plus grosse pointure politique présente sur la scène internationale, ( Oui... qui d'autre ? )à la tête d'un grand pays, qui même amputé d'une partie de ce que fut l'URSS reste de taille à faire des dégâts en cas de guerre.

 

 

Je crois que vraiment il serait temps de penser à refonder l'Europe d'une autre manière, retrouver un peu ce qui fit notre orgueil, et nous a attiré le respect ((n'en déplaisent au nazis de tout poils, non, ce ne sont pas les fours crématoires, désolée pour Heydrich, ses émules, ses succeseurs)  : avoir été  un berceau de les luttes pour l'émancipation de l'humain qui se mènent de part le monde et n'en déplaisent aux souverainistes à tout prix, cela ne fit jamais en tant qu'états-nations. Même si souvent les mouvements de lutte et de résistance et d'amancipation de l'humain de toute forme d'expoitation ont été menées par des patriotes convaincu(e)s... ce qui n'est pas tout à fait la même chose...

 

 

Aujourd'hui le choix est peut-être encore possible, nous faire des artisans de la paix ou rester les pions dans un jeu d'échecs aux enjeux dont les issues feront de toute façon de nous des perdants... un petit peu plus, un petit peu moins... ou "plus là pour le voir"

 

 

 


22:40 07/06/2012
MOSCOU, 7 juin - RIA Novosti

Les Troupes balistiques stratégiques russes ont effectué jeudi un tir d'essai réussi d'un missile balistique intercontinental Topol depuis le polygone de Kapoustine Iar situé dans la région d'Astrakhan (Volga), a annoncé le porte-parole des troupes Vadim Koval.

"Une unité des Troupes balistiques stratégiques russes a effectué un tir d'essai réussi d'un missile RS-12M Topol, depuis le polygone central de Kapoustine Iar situé dans la région d'Astrakhan le 7 juin, à 21h39 heure de Moscou, a indiqué le colonel Koval.

L'ogive du missile a détruit sa cible située sur le polygone de Sary-Chagan, au Kazakhstan, selon lui.

Le missile RS-12M Topol  (code OTAN: SS-25 Sickle) a une portée de plus de 10.000 kilomètres et une masse au décollage de 45,1 tonnes. Il peut être équipé d'une ogive nucléaire de 550 kilotonnes. D'une grande manœuvrabilité et facile à manier, ce missile peut être lancé à l'aide de rampes mobiles et stationnaires.

 

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 20:15

 

 

Voilà, en général, fautes d'information suffisante sur la réalité interne de ce pays,  je m'abstiens de publier des articles concernant la Syrie. Par contre je ne me prive pas de rappeler les conséquences désatreuses des interventions de l'Otan pour les populations qui en sont victimes, ni de mettre en évidence les méthodes avérées de mouvements de déstabilisation fabriqués de l'extérieur et qui visent à éliminer dans un même processus de destruction, les régimes génants et ceux qui s'y opposent non pour se transformer en nouveaux vassaux de l'Empire mais dans cet esprit qui nous est commun : lutte pour une transformation du monde qui nous débarasse une fois pour toute des prédateurs, de tous les prédateurs, qu'ils soient locaux ou transnationaux.

 

 Or il semble que pour des raisons qui leurs sont propres, les prédateurs s'impatientent et nous remettent face à la même trangression des décisions de la communauté des Nations que pour l'Irak : si l'ONU ne veut pas nous ferons la guerre sans son autorisation...un nouvel exemple du rôle de plus en plus fantoche de l'ONU dont les décisions ne sont respectées que quand elles servent les intérêts du "plus fort".

Je laisse à ceux qui ont de meilleures connaissances de cette situation livrer leur analyse des causes de cette accélération et conséquences possibles en termes de risque de l'extension du conflit... mais pas besoin d'être une grande analyste de ces questions pour comprendre que cela ne pourrait qu'envenimer les relations avec la Russie et la Chine, ainsi que tous les autres pays qui ne disposent pas de droit de véto au conseil de sécurité mais n'en sont pas moins fermement opposé à cette intervention avec le risque d'une déstabilisation généralisée.

Cela fait quelques années que cette volonté d'instaurer un nouveau système du monde qualifié de "Nouvel Ordre Mondial" (un très grand désordre en fait) sous forme d'une gouvernance mondiale unique qu'ils dirigeraient  est clairement avouée par les Profiteurs et leurs chambellans. Mais il semble qu'il y ait des retards qui s'accumulent dans leur programme, dus à des résistances imprévues qui surgissent à présent de toute part. Ils semblent aussi que si ces fous tentent de plus en plus maladroitement de sauver les apparences en semant leur lot de sang et de larmes, ils ont tendance à perdre la tête pour y parvenir malgré tout, alors que leur échec ne fait que se confirmer à chaque nouveaux obstacles,  que leur précipitation suscitent, les amenant à perdre le contrôle.... Le bateau de "Nouvel Ordre Mondial" prend l'eau de toute part et pendant que ses partisans colmattent les brèches d'un côté, de nouvelles voies d'eau ne cessent de s'ouvrir de toutes parts... parfois ce n'est qu'un petit filet, quelques gouttes, parfois, c'est carrément un ruisseau, un torrent.... et le tout rend le naufrage de plus en plus inéluctable.... les gars, il est temps d'abandonner le navire aux forcenés qui s'accrochent à leur projet éculé et de monter dans les canots de sauvetages pour partir à la recherche de jours meilleurs...

Nous le savons quand de nouvelles armes sont inventées, quand se produit une accumulation d'armement, ces armes finissent par être utilisées. Là, c'est l'avenir du genre humain qui est en jeu. Ne soutenons pas LEURS guerres, aucune d'entres elles car chacune de leur victime, c'est un peu de notre espoir qu'on assassine.

 

Et un PS à ce texte sous forme de la conclusion du texte suivant Un “instant magique” de la vérité du monde    que je viens de lire après avoir écrit ces lignes :

On s’abstiendra donc de toute considération politique, encore moins d’hypothèses stratégiques et de prospective géostratégique. Nous nous contenterons plutôt d’observer qu’on se trouve à un point où les pressions du Système pour conduire une politique de surpuissance nihiliste assortie de son prolongement autodestructeur donnent un résultat exceptionnel de clarté : la clarté du désordre qui se révèle en cet instant comme la règle universelle de ce monde en chute accélérée. Bien entendu, tout cela évoluera dans les prochains jours, et l’affaire se décantera évidemment, et l’on aura l’impression de se rétablir. Mais là, en cet instant, nous avons la révélation de la paradoxale structure de désordre (“structure” et “désordre“ ensemble, miracle-Système) qui est aujourd’hui la substance même des relations internationales. Fixons cet instant magique dans notre mémoire, avant qu’une certaine dynamique de contrôle et de cohérence semble reprendre le dessus, car ce n’est rien d’autre qu’un instant de vérité, – en ce sens que cet instant nous révèle, l’espace d’un instant, la vérité de la situation du monde.

www.dedefensa.org

 

 

Syrie : Washington compte contourner le Conseil de sécurité de l’Onu


jeudi 31 mai 2012, par Comité Valmy


NEW YORK (Nations unies), 31 mai - RIA Novosti

Les Etats-Unis doutent que le plan de paix pour la Syrie élaboré par Kofi Annan soit réalisé et envisagent d’agir "en dehors" du Conseil de sécurité de l’Onu, a déclaré mercredi Susan Rice, ambassadrice américaine auprès des Nations unies.

"Si le plan de règlement pacifique est torpillé, le deuxième scénario consistera à effectuer une pression de la part du Conseil de sécurité. Il s’agit notamment de sanctions, auxquelles la Russie et la Chine sont hostiles", a annoncé aux journalistes Mme Rice.

"En l’absence de ces deux scénarios, il semble qu’il n’y ait qu’une alternative et c’est le pire des cas (…). C’est celui de l’escalade de la violence, de l’extension et de l’intensification du conflit", a estimé la diplomate américaine, avant d’indiquer que cette issue était "la plus probable".

Pour riposter, "les membres du Conseil de sécurité et de la communauté internationale n’auraient d’autre choix que d’envisager une action en dehors du cadre du plan Annan et de l’autorité du Conseil", a insisté l’ambassadrice américaine.

Vitali Tchourkine, délégué permanent russe auprès des Nations unies, a à son tour déclaré aux journalistes que "la réalisation du plan Annan était le meilleur moyen d’éviter une catastrophe. Tout le monde doit faire des efforts en ce sens".

Si ce n’est pas le cas, les conséquences pour l’ensemble de la région "extrêmement fragile" seront terribles, a insisté le diplomate russe.

Craignant une réédition du scénario libyen, la Russie et la Chine, pays détenteurs du droit de véto au Conseil de sécurité de l’Onu, ont bloqué deux résolutions prévoyant des sanctions contre Damas.

 

Source : Syrie : Washington compte contourner le Conseil de sécurité de l'Onu - COMITE VALMY

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 23:17

 

Parce que toute personne ayant un peu de bon sens sait que la sécurité n'est pas le fruit de la répression, mais du bien-être et de la possibilité d'épanouissement personnel. parce que toute personne un peu informée ne se limite pas au chiffres dérisoires qui font le bilan des guerres contemporaines en terme de soldats alliés morts au combat sur le terrain , mais fait aussi  le décompte non seulement des victimes directes parmi les engagés de l'autre camp, des civils exterminés, des destins confisqués et des victimes ultérieures des conséquences des guerres sales qui sèment la mort insidieuse. Qu'il soit de l'un ou de l'autre camps peu m'importe, j'ai passé trop de temps à me pencher sur le sort de ces vétérans qui ne sont plus à proprement parler de la chair à canon, mais bien pire et qui ne reviendront jamais du "théatre des opérations" parce que d'une manière ou d'une autre la guerre les a amputé de la personne qu'ils étaient "avant"... L'argent de la guerre est l'investiment fait par les peuples dans l'intérêt des PPP (profiteurs - parasites - prédateurs) si l'argent, l'énergie et les moyens qui ont été consacrés à la guerre l'avait été à construireles conditions du bien-être pour tous, le mot sécurité désignerait une telle évidence acquise qu'il ne serait que de peu d'usage.

+

Dans l’ombre du Sommet de l’Otan à Chicago, sous le regard de la police antiémeute, des dizaines d’anciens combattants des guerres d’Irak et d’Afghanistan ont jeté leurs médailles et présenté leurs excuses.

« Je n’ai qu’un mot pour qualifier cette guerre globale au terrorisme, la honte. »

« J’étais censé libérer des gens, mais j’ai libéré des champs de pétrole. »

« Aucune médaille, aucun ruban, aucun drapeau ne peut masquer la somme de souffrance humaine causée par cette guerre. »

« Je fais cela pour le peuple d’Irak et d’Afghanistan. »

« Surtout, je suis désolé. Je suis désolé pour vous tous. Désolé…. »

« L’armée est en crise, les soldats souffrent de traumatismes sexuels, de stress post-traumatiques, de traumatismes cérébraux, et ils ne reçoivent pas même les traitements qu’ils méritent et dont ils ont besoin. »

Les manifestants affirment que les guerres en Irak et en Afghanistan sont basées sur des mensonges et des politiques vouées à l’échec. Ces guerres ont couté des centaines de millier de vies et des milliards de dollars qui auraient pu, selon ces anciens combattants, être consacrés au financement d’écoles, de cliniques et de programmes sociaux aux États-unis.

Source : Des anciens combattants US renvoient leurs médailles à l'OTAN [Réseau Voltaire]

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 22:16

 

Voilà, je poursuis mes dénonciations sur des thèmes fondamentaux qui engagent l'avenir des habitants de toute la planète, et pas seulement dans le cadre d'une guerre économique sans merci qui est celle menée contre la libre circulation des semences et le libre accèsaux ressources que nous offre la nature. Cela aussi je ne cesserai de le dénoncer, mais surtout de le combattre. Parmi  ces images qui me surgissent parfois dans la tête, il y a celle où je me vois cueillant des pissenlits pour le faire une petite salade et zut, je me fais repérer par le satellite de surveillance et les robocops sont lâchés pour venir me punir de mon outrecuidance ! le texte qui suit relève non seulement de cette logique du tout marchandisable mais ausside ce scientisme qui veut faire de l'homme le créateur dumonde et nous concocte sa sale petite soupe mutagène dont nous pouvons observer déjà les effets délétères pour autant que nous allions chercher les infos qui circulent dansles plis du web. pour autant que nous soyons aussi capables de les mettre en relation avec nos vécus,avec ce que nous avons éprouvé. Pour autant que nous soyons aussi capable de nous soustraire des logiques de la pensée unique,de la pensée marchande de la pensée des PPP (Profiteurs - Prédaterus - Parasites) qui nous imposent les lois et règlements mortiféres qui régissent nos vies jusque dans nos manières de penser,jusque dans nos manières d'être.

Non contents d'avoir contribué à la destruction du patrimoine archéologique de ce berceau de l'humanité, nos racines et notre mémoire pour accélérer les processus d'acculturation qui précèdent et accompagnent la mise sous séquestre de l'humanité sous égide d'une gouvernance technocratique mondiale...fin du monde... projet d'installer Disney Land à Bagdad, c'est aux racines de l'agriculture que s'attaque Monsanto, multinationale concentrationaire du marché unique.

 

« Nous sommes en Irak pour y répandre les semences de la démocratie de façon à ce qu’elles y prospèrent et se propagent dans toute la région où règne l’autoritarisme. » (George Bush)

 

 

L’agriculture millénaire irakienne détruite par les multinationales agro-alimentaires américaines
MONSANTO à BABYLONE,
par Joëlle Pénochet

samedi 1er mars 2008
Posté par Joëlle Pénochet

C’est au cœur de la Mésopotamie qu’a été inventée l’agriculture – avec un système d’irrigation sophistiqué –, voici plus de dix mille ans. La plaine alluviale exceptionnellement fertile située entre le Tigre et l’Euphrate offre des conditions idéales pour la culture des céréales. C’est là qu’est apparu le blé sauvage dans l’Antiquité. On y faisait pousser presque toutes les variétés connues aujourd’hui dans le monde (plus de 200 000). Les palmiers dattiers, autre ressource vitale du pays, abritaient des plantes potagères très variées.

Les « semences de la démocratie »

 [1]

L’agriculture millénaire irakienne détruite par les multinationales agro-alimentaires américaines

Depuis son invasion en 2003, l’Iraq n’a pas été seulement spoliée de sa souveraineté politique, de son patrimoine archéologique, de ses ressources pétrolières, mais aussi de sa souveraineté alimentaire. En violation de la Constitution irakienne et des conventions de la Haye et de Genève, qui stipulent que l’occupant doit respecter la juridiction du pays occupé, l’administrateur provisoire Paul Bremer a édicté, avant l’installation d’un gouvernement fantoche par Washington, cent ordonnances scélérates qui ont force de loi. L’ordonnance 81 du 26 avril 2004 a livré le pays en pâture aux nécro-entreprises géantes qui contrôlent le commerce mondial des graines, comme Monsanto (le fabriquant de l’agent Orange). Elle conduit à la destruction irréversible de l’agriculture Iraquienne. L’Afghanistan avait subi le même sort en 2002.

Biopiratage dans le jardin d’Eden

Cette circulaire, rédigée de façon très perverse, a institué de fait une obligation pour les fermiers irakiens d’acheter chaque année une licence et des semences transgéniques aux multinationales américaines, alors que la juridiction irakienne interdisait toute privatisation des ressources biologiques. La règle de « Protection des variétés des plantes » (PVP), au centre de cette loi, ne traite pas de biodiversité, mais de la protection des intérêts commerciaux des transnationales semencières. Pour être qualifiées, les plantes doivent être « nouvelles, distinctes, uniformes et stables », des critères que les plantes irakiennes ne peuvent pas remplir. Ces sociétés étrangères détiennent un droit de propriété intellectuelle qui leur concède pendant vingt ans le monopole sur la production, la reproduction, la vente, l’exportation, l’importation et le stockage de toutes les semences génétiquement modifiées et les variétés de plantes « similaires ». Monsanto a fait un hold-up sur les semences de l’Iraq pour les modifier génétiquement et les breveter. Ainsi, les agriculteurs sont maintenant contraints de payer pour pouvoir cultiver des céréales qu’ils semaient depuis des millénaires !

Les fermiers iraquiens rançonnés par les géants semenciers

Cette ordonnance a rendu illégales les traditions antiques de sélection des meilleures semences par les agriculteurs pour les réutiliser d’une année sur l’autre, et d’échanges entre voisins. (Selon la FAO, 97 % des fermiers irakiens réutilisaient encore leurs graines, ou les achetaient sur le marché local en 2002). Par croisements, ils avaient créé des variétés hybrides adaptées au dur climat de la région.

Les agriculteurs « coupables » d’avoir semé des graines non achetées, ou dont le champ aurait été contaminé, encourent de fortes amendes, voire des peines d’emprisonnement et la destruction de leurs récoltes, de leurs outils et de leurs installations ! Le terrorisme alimentaire pratiqué par les multinationales comme Monsanto dans les pays qu’elles colonisent, a conduit au suicide de milliers paysans par le monde – ruinés par l’achat annuel de semences transgéniques et des pesticides, herbicides et fongicides très toxiques qui leur sont nécessairement associés.

Les bombardements incessants depuis 1991 avec des armes à l’uranium appauvri – qui ont transformé le pays en une vaste déchetterie radioactive – et l’embargo de treize ans, avaient déjà commencé de détruire l’agriculture irakienne (anéantissement du système d’irrigation, du matériel agricole et des palmiers dattiers). De 1990 (date de l’instauration des sanctions) à 2003, le volume de la production de céréales avait diminué de moitié.

Vers le contrôle total de la chaîne alimentaire de l’Iraq par les transnationales américaines

En plus de subir les exactions quotidiennes des occupants, les fermiers iraquiens, devenus des serfs, sont désormais condamnés à produire des plantes artificielles, destinées pour moitié à l’exportation mondiale (ou aux troupes d’occupation, comme les variétés de blé réservées à la fabrication de pâtes, étrangères au régime alimentaire irakien), au seul bénéfice de Monsanto et consorts. Ceci alors même que la population irakienne souffre de la faim. Les chimères issues des nécro-technologies, représentent un très grave danger sur les plans environnemental, sanitaire, économique et éthique. Ils entraînent une pollution environnementale aussi irréversible que celle qui a été provoquée par l’uranium appauvri. Ils peuvent par ailleurs être utilisés dans le cadre de guerres biologiques ou bactériologiques silencieuses cf. Les articles de Mae Wang Ho et Joe Cumming, de l’Institute of Science in Society (ISIS). Sources : articles de F.W. Engdahl, Stephan Lendman, Jeffrey Smith, Jeremy Smith, Michel Chossudovsky et Ghali Hassan sur www.globalresearch.ca. Les OGM constituent l’une des principales armes des instigateurs du « Nouvel ordre mondial » pour asservir l’une après l’autre les populations du monde entier. L’Iraq est devenue le nouveau laboratoire en grandeur réelle de cet instrument de domination diabolique, et les Irakiens les cobayes.

Source : www.mondialisation.ca/index.php ?context=va&aid=8062


Sources

- Michel Chossudovky : Sowing the Seeds of Famine in Ethiopia, www.globalresearch.ca/index.php ?context=va&aid=366, 10 septembre 2001.

- William Engdhal : WTO, GMO and Total Spectrum Dominance , 29 mars 2006. Le pillage « libéral » de l’Irak, 14 novembre 2005.

- Ghali Hassan : Iraq’s New Constitution , 17août 2005. Biopiracy and GMOs : The Fate of Iraq’s Agriculture, 12 décembre 2005.

- Stephen Lendman : Unleashing GMO Seeds : "Food is Power" Reviewing F. William Engdahl’s Seeds of Destruction, Part 3. 19 janvier 2008.

- Agribusiness Giants seek to gain Worldwide Control over our Food Supply, 7 janvier 2008.

- Arun Shrivastava : Suicides en masse de fermiers indiens : ce qui se profile à l’horizon , 14 novembre 2006.

- Jeffrey Smith : Genetically Modified Foods Unsafe ? Evidence that Links GM Foods to Allergic Responses Mounts, 8 novembre 2007.

- ORDER 81 : Re-engineering Iraqi agriculture, 27 août 2005.

Autres documents et articles consultés :

- L’ordonnance n° 81 : http://www.mindfully.org/Farm/2004/Iraq-Plant-Variety-Law26apr04.htm

- William Engdahl, Iraq and Washington’s ‘seeds of democracy, http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/GMO/Iraq_and_seeds_of_democracy/iraq_and_seeds_of_democracy.HTM

- Christopher D. Cook, Plowing for Profits U.S. Agribusiness Eyes Iraq’s Fledgling Markets, In These Times 15mar2005 : http://www.mindfully.org/GE/2005/Iraq-US-Agribusiness-Profit15mar05.html

- Iraq’s New Patent Law : A Declaration of War Against Farmers Focus on the Global South and GRAIN 15oct04 : http://www.mindfully.org/Farm/2004/Iraq-Patent-Law-CPA15oct04.htm

- Iraq’s Crop Patent Law A Threat To Food Security By GM Free Cymru03 March 2005 http://www.countercurrents.org/iraq-cymru030305.htm

- Patrick Cockburn, Desesperate Iraqi Farmers Turn to Opium, 24 janvier 2008 : http://www.counterpunch.org/patrick01242008.html


[1]

« Nous sommes en Irak pour y répandre les semences de la démocratie de façon à ce qu’elles y prospèrent et se propagent dans toute la région où règne l’autoritarisme. » (George Bush)

 

Source : MONSANTO à BABYLONE, par Joëlle Pénochet - [CDURABLE.info l'essentiel du développement durable]

 

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 17:25

 

Encore une vision d'ingénieur... histoire de vous éclairer d'avantage sur leur façon de penser.

 

 

Selon Jean-Marc Jancovici, « un accident de centrale est une excellente nouvelle

 

 

jmjancovici.jpgDans une interview citée par Fabrice Nicolino, le polytechnicien Jean-Marc Jancovici aurait déclaré : « un accident de centrale est une excellente nouvelle ».

 

Pourquoi ? Parce que « cela crée instantanément une réserve naturelle parfaite » !

 

Autre phrase ahurissante de cet homme éclairé : « Fukushima aura surtout été un problème médiatique majeur, avant d’être un désastre sanitaire ou environnemental majeur ».

 

Les millions de personnes contaminées par la catastrophe de Fukushima apprécieront, en particulier les milliers d’enfants qui voient se développer aujourd’hui des grosseurs de la glande thyroïde (plus de 30 % des enfants affectés selon la dernière étude).

 

Voici les phrases de Jean-Marc Jancovici dans leur contexte :

 

« Même si tous les 20 ans se produit un accident similaire, le nucléaire évitera toujours plus de risques qu’il n’en crée. Il n’y a plus de raison sanitaire, aujourd’hui, d’empêcher le retour des populations évacuées à Fukushima, qui, au final, n’aura fait aucun mort par irradiation. De son côté, le million d’évacués pour le barrage des Trois Gorges, parfaitement « renouvelable », est assuré de ne jamais retrouver son « chez lui » !

 

En France - car c’est loin d’être pareil partout - Fukushima aura surtout été un problème médiatique majeur, avant d’être un désastre sanitaire ou environnemental majeur. Cet embrasement médiatique n’est pas du tout en rapport avec l’importance de cette nuisance dans l’ensemble des problèmes connus dans ce vaste monde.

 

Du point de vue des écosystèmes, et ce n’est pas du tout de l’ironie, un accident de centrale est une excellente nouvelle, car cela crée instantanément une réserve naturelle parfaite ! La vie sauvage ne s’est jamais aussi bien portée dans les environs de Tchernobyl que depuis que les hommes ont été évacués (la colonisation soviétique, à l’inverse, a été une vraie catastrophe pour la flore et la faune). Le niveau de radioactivité est désormais sans effet sur les écosystèmes environnants, et le fait d’avoir évacué le prédateur en chef sur cette terre (nous) a permis le retour des castors, loups, faucons, etc. On a même profité de cette création inattendue de réserve naturelle pour réintroduire des bisons et des chevaux de Przewalski , qui vont très bien merci.

 

La hantise de la radioactivité vient de la crainte que nous avons tous quand nous ne comprenons pas ce qui se passe. Mais ce que nous ne comprenons pas n’est pas nécessairement dangereux pour autant…».

(Source : extrait d’un entretien que Jean-Marc Jancovici a accordé à un journal en ligne, Enerpresse, relevé par Fabrice Nicolino dans son site : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1262)

 

Entretien complet :

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120220trib000684006/entretien.-nicolas-sarkozy-a-rate-la-marche-du-grenelle-de-l-environnement-.html

 

J'ai donc fait une recherche sur ce thème, mais comme cela reste indécidable en raison d'informations contradictoires, et absence de photos, je vous laisse faire des recherches de votre côté. Il semble néanmoins que si certaines espèces ne semblent pas affectées, ,  d'autres le sont, (et particulièrement les humains) tumeurs, mutations génétiques dont certaines donnent des espèces nouvelles, mutées mais adaptées... d'autres espèces ont quand à elles carrément disparu. Mais bonne nouvelle tout de même, il semble que si une guerre nucléaire élimine les humains de la planète, une fois que nous aurions disparu, des formes de vie actuelles pourrait se perpétuer, d'autres muter et s'adapter, et toutes proliférer. Et la planète deviendrait un gigantesque réserve naturelle, un petit paradis.Donc n'exagérons pas cedanger que nous e comprenons pas... pas de vrais  problème e sommes, que du bon !

Mais il faut tenir compte aussi des durées de vies respectives des isotopes radioactifs, et l'UA, 4,5 milliards d'années de demi-vie, pourrait entraîner des conséquences plus néfaste spour toutes les espèces. Donc OUI pour l'explosion des centrales et NON contre la guerre nucléaire ou alors avec d'autres atomes que l'UA, faudra y penser, mais les ingénieurs sont là pour ça  !

Mais non je ne le pense pas vraiment, c'était juste pour prolonger les raisonnements de notre petit plaisantin d'ingénieur.

Un texte à ce sujet dont je vous livre une citation toujours du même Echo-Actu : Tchernobyl: La faune défie la radiation   :

"Je me suis demandé si de petites quantités de déchets radioactifs ne devaient pas être entreposés dans les forêts tropicales et autres habitats naturels en grand besoin d'un protecteur contre la destruction de développeurs avides."

 

Et autant pour les peuples premiers indigènes, merci !   Si on arrêtait de tout bousiller tout simplement ,

 

 

 


 


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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 19:22

 

Ce que je retiens surtout c'est que l'armée des USA se positionne progressivement ainsi que les armées alliées de la région pour une intervention militaire en Iran

 

Les États-Unis attisent le conflit avec l’Iran

Les négociations qui auront lieu la semaine prochaine à Bagdad entre l’Iran et les P5+1 – les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne – seront un tournant dans le dangereux conflit lié aux programmes nucléaires iraniens. Washington exerce une pression intense pour que Téhéran fasse des concessions majeures, au même moment où les États-Unis se préparent à imposer des sanctions écrasantes et menacent l’Iran de guerre.

Lorsqu’il a parlé à Vienne la semaine dernière, le négociateur américain en nucléaire, Robert Wood, a demandé que l’Iran prenne « des mesures urgentes et concrètes » dans le but de se conformer « à toutes les obligations internationales ». Il a critiqué l’Iran pour ne pas avoir donné « à l’AIEA [Agence internationale d’énergie atomique] l’accès à tous les sites pertinents, aux documents et aux personnes nécessaires pour résoudre les questions entourant son programme nucléaire ».

L’Iran a déclaré à plusieurs reprises qu’elle n’a aucunement l’intention de fabriquer des armes nucléaires. Ses établissements nucléaires, incluant les usines d’enrichissement de Natanz et de Fordo, et ses stockages de réserve sont inspectés et surveillés par l’AIEA comme il est stipulé par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Cependant, les États-Unis et leurs alliés soutiennent que l’Iran doit mettre fin à son programme d’enrichissement d’uranium, qui est permis sous le TPN, et que le pays doit envoyer ses réserves d’uranium enrichi à 20 pour cent à l’extérieur du pays.

La probabilité d’un quelconque accord sérieux émergeant des pourparlers de Bagdad est mince. Les demandes des États-Unis pour que l’AIEA puisse avoir accès au personnel et aux établissements est un processus sans fin qui exige que l’Iran prouve quelque chose de négatif : que nulle part sur son vaste territoire ne se trouve un programme lié aux armes nucléaires. L’AIEA, qui rencontre des responsables iraniens cette semaine, demande l’accès au complexe de Parchin, une base militaire, où il y aurait eu, il y a près d’une décennie, des tests du même type que ceux qui sont requis pour la conception d’un engin nucléaire. Tout comme les affirmations du genre, les « preuves » de l’AIEA proviennent de services de renseignement étrangers – probablement des États-Unis ou d’Israël.

Israël, qui menace d’attaquer délibérément l’Iran, a exercé plus de pression sur les négociations en exigeant l’arrêt complet des programmes d’enrichissement d’uranium de l’Iran. Selon Associated Press, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit la semaine dernière au chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, que l’Iran allait devoir fournir un échéancier pour établir la fin de son programme d’enrichissement et le démantèlement de son usine de Fordo pour qu’Israël donne son accord au processus. Ces demandes ont déjà été rejetées par Téhéran.

Ashton était en Israël pour s’assurer de la position prise par la coalition nouvellement formée qui a amené le parti d’opposition Kadima dans le gouvernement. Le chef de Kadima, Shaul Mofaz, ancien chef de la sécurité intérieure, avait critiqué les menaces d’agression contre l’Iran de Netanyahu. Mais son entrée dans le cabinet rend plus probable, et non moins, une attaque sur l’Iran. La coalition offre au gouvernement une majorité parlementaire écrasante et la présence de Mofaz servira à tempérer l’opposition intérieure largement répandue à une guerre contre l’Iran.

Channel 10 News en Israël ont rapporté jeudi dernier que des représentants américains participaient à d’intenses pourparlers, s’inquiétant du fait qu’Israël avait maintenant le champ libre pour déclencher des frappes aériennes contre l’Iran. Netanyahu a mis sur pied la coalition dans une entente-surprise de dernière minute qui a empêché la tenue d’élections, ce qui était vu comme un obstacle à une attaque. Lors d’une conférence de presse conjointe, les deux hommes ont affirmé qu’ils étaient d’accord sur plusieurs questions, dont celle de l’Iran.

Les différends entre les États-Unis et Israël ne sont que tactiques. Netanyahu n’appuie pas l’idée des négociations et des sanctions que les États-Unis favorisent pour affaiblir et miner le régime à Téhéran, avant de mener une attaque. L’Iran cherche désespérément à éviter l’imposition des sanctions américaines et européennes qui représenteraient essentiellement un blocus de ses exportations de pétrole (en soi, un acte de guerre économique). Ces sanctions doivent entrer en vigueur à la fin juin.

Au cours des deux dernières semaines, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a fait pression sur l’Inde et la Chine pour qu’elles réduisent leurs importations de pétrole iranien. Les sanctions américaines vont pénaliser unilatéralement les banques et les sociétés étrangères qui font des affaires avec la banque centrale iranienne, sauf si Obama leur accorde une exonération. Cette imposition sélective de pénalités montre clairement que les États-Unis se servent de la confrontation avec l’Iran pour miner la position de ses rivaux, et surtout la Chine.

Les préparatifs de l’administration Obama ne se limitent pas qu’à des sanctions. Depuis le début de l’année, la marine américaine a augmenté à deux le nombre de porte-avions à proximité du Golfe Persique. Plus tôt ce mois-ci, des représentants anonymes des États-Unis ont confirmé que le Pentagone avait envoyé son chasseur le plus sophistiqué, le Raptor F-22, à la base aérienne d’Al-Dhafra aux Émirats arabes unis. Ces forces permettraient à l’armée américaine d’effectuer de lourdes frappes aériennes contre les installations militaires et nucléaires de l’Iran. Washington augmente aussi l’arsenal militaire des régimes autocratiques qui sont ses alliés dans le Golfe. L’administration Obama a annoncé vendredi qu’elle allait reprendre la vente de matériel militaire au Bahreïn, malgré la violente répression des manifestations dans les États du Golfe. Selon le Washington Post, cet arsenal serait constitué de navires de guerre, de systèmes de missile air-air et sol-air et d’améliorations aux moteurs de ses chasseurs F-16. Le Bahreïn abrite la Cinquième flotte de la marine américaine.

L’intensification des conflits entre les États-Unis et Téhéran n’est pas essentiellement due à la question des programmes nucléaires iraniens. Les préparatifs pour une nouvelle guerre d’agression sont plutôt motivés par le déclin historique de l’impérialisme américain et sa détermination à imposer sa domination incontestée sur les régions riches en ressources énergétiques du Moyen-Orient et de l’Asie centrale. Après avoir envahi l’Afghanistan et l’Irak, les États-Unis menacent maintenant de déclencher une guerre qui pourrait impliquer toute la région et provoquer des conflits encore plus importants.

Si les pourparlers de Bagdad échouent la semaine prochaine, le danger d’un conflit militaire déclenché par Israël ou les États-Unis va augmenter radicalement. Les travailleurs et la jeunesse aux États-Unis et internationalement doivent s’opposer à cette campagne guerrière de l’administration Obama. La seule façon d’empêcher la guerre est la mobilisation indépendante de la classe ouvrière, sur la base d’une stratégie socialiste et internationaliste, pour mettre fin à la cause fondamentale de la guerre : le système de profit en faillite.



Article original, WSWS, paru le 14 mai 2012


 Articles de Peter Symonds publiés par Mondialisation.ca

Source : Les États-Unis attisent le conflit avec l’Iran


 

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