9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 07:34


Un article qui démasque un peu plus notre maître valet. On aura tout vu. D'autres articles nous apprennent que sa popularité entame une chute libre. Quand je vois ce que publie la presse officielle au sujet de sa réforme de santé et la réalité : de grandes coupes bugétaires directement mortifère ou invalidantes pour ceux qu'elles touchent...on peut comprendre que ceux qui en font les frais se révoltent avec cette amertume des amoureux abusés et trompés. La révolte commencerait donc à gronder. Ce qui est une bonne nouvelle. Et oui, en plus, le  valet appelle à la délation par internet....charmant personnage. Cette fois Sarkosy est battu, il y va fort Barack O.





7 août 2009 - 20:48



6 août 2009 (Nouvelle Solidarité) — Rien ne va plus à la Maison Blanche. Chaque jour la presse internationale découvre un peu plus le comportement déconcertant du président américain. Avec la presse française, la lune de miel est bel et bien terminée, comme plusieurs articles récents le montrent.

Backchich.info, site spécialisé dans le journalisme d’investigation, vient de publier une longue enquête à propos de la forte baisse d’Obama dans les sondages, principalement à cause de sa réforme de la santé, mais aussi à cause de ses déclarations dans l’affaire Henry Louis Gates.



« En chute libre dans les sondages, Barack Obama doit sa disgrâce à ses cachotteries dans sa réforme du système de santé et à ses déclarations contradictoires dans l’affaire du professeur de Harvard Henry Louis Gates. », peut-on lire dans l’article.

Selon Bakchich.inflo, ce qui joue un rôle important dans cette dégringolade est le fait qu’entre février et juin de cette année, période pendant laquelle le projet de réforme a été élaboré, il a reçu à la Maison Blanche pas moins de vingt-sept fois les responsables de l’industrie de la santé (dont les laboratoires pharmaceutiques et les compagnies d’assurance), dont on connaît bien l’hostilité légendaire à l’idée d’un système d’une assurance maladie publique…



La Maison Blanche avait dans un premier temps refusé de dévoiler à la presse le nombre de rencontres avec ces lobbyistes, ainsi que le nom des personnes présentes, trahissant ainsi la promesse du candidat Obama pour plus de ‘transparence’.

Pendant la campagne, Obama prenait un malin plaisir à attaquer le vice-président Dick Cheney au sujet de ses entrevues confidentielles avec les pontes de l’industrie, lorsque ce dernier était en train de préparer les réformes du gouvernement Bush.



Cependant, « l’existence des réunions secrètes auxquelles Obama a participé, a été révélée à peine une heure avant une importante conférence de presse qu’il donnait le 22 juillet, retransmise en prime time sur l’ensemble des réseaux de télévision, et dans laquelle il était censé convaincre les téléspectateurs de tous les progrès qu’apportait sa réforme de la santé… Le lundi 3 août, un sondage commandé par le Wall Street Journal et la chaîne NBC, montrait que 42% des personnes interrogées étaient opposées à la réforme, contre seulement 36% en sa faveur, soit un baisse de 10 points en un mois. Pire encore, 39% des gens estimaient que la réforme ne ferait que détériorer la qualité des soins, soit 15 point de plus qu’en avril. »



Un article du 7 août, paru sur le site du Figaro et intitulé « Obama organise une chasse aux Rumeurs », s’indigne au sujet de l’initiative prise par Obama de demander aux citoyens de lui communiquer par email toute information ou rumeur douteuses sur son projet de réforme de la santé !

« Etant donné que nous ne pouvons pas les suivre toutes à la Maison-Blanche, nous vous demandons de nous aider. Si vous recevez un courriel ou voyez quelque chose sur Internet qui vous semble douteux au sujet de la réforme de l’assurance santé, envoyez-le à flag@whitehouse.gov », peut on lire depuis le 4 août sur le blog de la Maison Blanche, sans pour autant connaître l’utilisation qui sera faite de ces messages.

 

 

 


Rappelons le fait qu’en France, après la libération, on trouva plus d’un million de lettres de délation que les occupants nazis n’avaient pas eu le temps d’explorer. Heureusement, on n’en est pas là encore.


Pourtant, Obama n’est pas à son premier coup d’essai, poursuit Le Figaro, qui se rappelle de la campagne ‘anti-calomnies’ qu’il lança durant l’élection présidentielle. « Mais cette fois, cette chasse aux rumeurs n’est plus l’initiative d’un candidat, mais bien d’un président. » conclut le quotidien.

 

 


Source : Solidarité & Progrès - En chute libre, Obama en appelle à la délation




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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 07:23

Le SouthCom prend le pouvoir dans un État membre de l’ALBA


En remettant en question la présence militaire US à Soto Cano et en adhérant à l’ALBA, le Honduras a suscité la colère de Washington. Des militaires formés à l’École des Amériques et encadrés par des conseillers US ont renversé le président constitutionnel Manuel Zelaya et ont installé à sa place son rival de toujours au sein du parti libéral, Roberto Micheletti. Thierry Meyssan revient sur les enjeux de cette confrontation qui marque la volonté de l’administration Obama de reprendre en main l’Amérique latine.

Nul ne pensait que la crise opposant le Honduras aux États-Unis pourrait se conclure par un coup d’État militaire. Washington semblait avoir renoncé à ces méthodes, quoi que l’administration Bush ait encore récemment soudoyé des militaires pour renverser le président constitutionnel du Venezuela (12 avril 2002) [1] et qu’elle ait envoyé les forces spéciales enlever elles-mêmes le président constitutionnel d’Haïti (29 février 2004) [2]. Mais les communicants de la Maison-Blanche avaient suffisamment mis en scène le large sourire du sémillant Barack Obama pour que l’opinion publique internationale ait cru que les États-Unis avaient changé et qu’ils avaient abandonné leur ambition impériale.


Les cinq États de l’ex-République fédérale d’Amérique centrale (Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua) offrent un intérêt stratégique particulier puisqu’ils forment le lieu de passage entre deux continents et deux océans. Cependant, aucun de ces États ne dispose de ressources particulières. Par contre, chacun d’entre eux peut être utilisé pour contrôler la zone.


Ainsi durant la révolution sandiniste au Nicaragua, Washington utilisa le Honduras comme base arrière de la contre-révolution. Sous la direction de John Negroponte, l’ambassade des États-Unis à Tegucigalpa était devenue le quartier général des « contras » nicaraguayens et de leurs escadrons de la mort. Dans cette perspective, l’évolution anti-impérialiste du Honduras, après le retour au pouvoir des Sandinistes au Nicaragua, représentant moins un problème en soi qu’un danger de « contamination ».

 


En quoi donc l’évolution du domino hondurien représentait-il un tel danger que Washington décide de recourir aux vieilles méthodes au risque d’anéantir tous ses efforts de communication ?

La présidence de Maduro et les élections de 2005

Comme toute l’Amérique centrale, le Honduras est en proie aux maras (gangs), dont le plus célèbre est le Mara Salvatrucha. Il s’agit de bandes d’enfants, asservis par la dépendance aux drogues et organisés selon des rites mystico-criminels [3]. Ils commettent toutes sortes de violences, parfois d’une barbarie inouïe, et dans certains cas de vrais massacres.

 


En 2001, le candidat nationaliste Ricardo Rodolfo Maduro Joest avait été élu pour lutter contre le crime, après que son fils de 25 ans eut été enlevé, torturé et assassiné. Les obsèques du jeune homme s’étaient muées en manifestation nationale. Dès son accession à la présidence, Ricardo Maduro avait ordonné de spectaculaires opérations anti-gangs. Il avait développé l’arsenal des policiers et avait fait sortir les militaires des casernes pour leur prêter main forte. Soutenu par la démocratie chrétienne, il avait fait adopter une loi condamnant à 5 ans de prison minimum la simple appartenance à un mara. Bien que la loi ait été copiée au Guatemala et au Salvador, elle fut ultérieurement invalidée par la Cour constitutionnelle car elle rendait des individus responsables par association de crimes qu’ils n’avaient pas commis. Ces mesures firent exploser la population carcérale et se soldèrent par des mutineries sanglantes dans les prisons. En définitive, faute de traiter les causes sociales de ce phénomène de masse, ces initiatives n’enrayèrent pas la propagation du crime.

En 2005, le candidat nationaliste à sa succession, « Pepe » Lobo, considèrait que les maras ne peuvaient être éradiqués qu’au travers d’une guerre. Dans une sorte de surenchère, il proposa donc de rétablir la peine de mort par référendum avec possibilité de la prononcer collectivement contre les gangs. Cependant, une étude menée au Salvador voisin avait montré que 51,9 % de ces criminels ont entre 11 et 15 ans. Le Honduras aurait donc du tuer nombre de ses propres enfants. À l’opposé, le candidat libéral, Manuel Zelaya, proposait une approche plus raisonnable, non seulement fondée sur la répression, mais incluant de vrais tentatives d’éducation et d’insertion de ces enfants.

Le bilan du président Ricardo Maduro était également discutable au plan économique.

Ancien gouverneur de la Banque centrale et brillant homme d’affaire (concessionnaire Xerox et directeur du fonds d’investissement La Paz), Maduro a négocié avec le FMI et le Club de Paris la réduction de la dette, mais en contrepartie, il a été obligé d’augmenter les taxes et de réduire le nombre de fonctionnaires ; une politique qui a exclusivement pesé sur les classes moyennes. Il a aussi fait adhérer son pays à l’Accord de libre-échange États-Unis/Amérique centrale, sans rencontrer d’opposition politique prticulière, malgré les conséquences désastreuses pour les petites exploitations agricoles. Les excellentes relations du président Maduro avec son homologue états-unien, George W. Bush, se concrétisèrent avec l’envoi de 370 hommes en Irak, où ils servirent avec les Espagnols dans la zone placée sous administration polonaise. Toutefois, il fut politiquement contraint de retirer ce contingent lorsque l’Espagne de Zapatero se retira. Au demeurant, le mandat de Ricardo Maduro se termina dans une ambiance grotesque avec un divorce à grand spectacle.

Le libéral de gauche José Manuel Zelaya Rosales proposa une alternative séduisante. Pour faire des économies budgétaires, il entendait réduire le train de vie de l’État plutôt que de fermer des services publics. Pour augmenter les recettes de l’État, il proposa de faciliter l’emploi dans les secteurs à forte main d’œuvre. Pour lutter contre la criminalité juvénile, il annonça son intention de doter toutes les écoles d’ordinateurs et de rendre l’instruction publique gratuite pour tous.

En 2005, lors d’un scrutin à un seul tour, les électeurs l’élirent avec 49,9 % des voix, et lui donnèrent 48,4 % des sièges au Congrès (la chambre unique). Son principal concurrent, le nationaliste de droite Porfirio Lobo Sosa, n’obtint que 46,2 % des voix et 42,9 % des sièges au Congrès. Les résultats étaient si serrés qu’ils furent contestés, pour être enfin validés après deux semaines d’incertitudes. Trois petits partis se sont retrouvés en position d’arbitres au Congrès : l’Union démocratique, la Démocratie chrétienne et enfin Innovation et unité.


La présidence de Manuel Zelaya

Rien ne laissait prévoir que le rancher Manuel Zelaya entrerait en conflit ouvert avec Washington, d’autant que la majorité relative dont il disposait n’encourageait pas à une rupture politique.

En premier lieu, Zelaya a poursuivi la décentralisation qu’il avait initié lorsqu’il avait occupé des fonctions ministérielles par le passé. Il s’agissait de rapprocher les centres de décision des citoyens pour renforcer le pouvoir populaire et la transparence. Cette réforme a fait surgir un clivage entre la classe politique corrompue de la capitale et les nouveaux notables locaux. Elle a aussi mis en lumière le contrôle par les militaires d’une partie de l’économie [4]

 


Surtout, Manuel Zelaya annonça en juin 2006 que la base aérienne de Soto Cano [5], abritant un contingent US, serait affectée au trafic commercial. Devant la réaction du Pentagone, le ministre de la Défense hondurien envisagea de reculer en évoquant un coût d’équipement trop important, mais le président Zelaya maintint sa décision. Officiellement Soto Cano est une petite base avec 190 militaires et 730 personnels civils. Sa piste est la seule d’Amérique centrale capable d’accueillir de gros transporteurs de troupes. Fort Bravo est la seule antenne du SouthCom hors USA [6]. Surtout, Soto Cano est une base d’écoute reliée à deux unités secrètes Cerro La Mole et Swan Island. Ce dispositif est indispensable au renseignement militaire US dans la région. Curieusement, aucun traité n’a jamais été signé entre les deux pays pour préciser le statut de ces installations.

 


Alors que le président jouissait d’une forte popularité, une soudaine campagne de presse l’accusa de ne pas tenir ses promesses, d’être incapable d’améliorer le niveau de vie et de juguler le crime. De fait, il ne pouvait protéger le pays de la hausse mondiale des prix du pétrole, tandis que quantité de reportages à sensations donnaient l’impression d’une explosion des maras. Manuel Zelaya y répondit en contraignant les médias audiovisuels privés à retransmettre plusieurs heures d’interviews de membres de son gouvernement.

Washington manifesta son irritation en diminuant ses programmes d’aide à la population, mais maintint ses programmes de sécurité. Les États-Unis accordent en effet des moyens importants au Honduras pour qu’il réalise sur son territoire des éléments de ses plans de lutte contre le crime organisé, le trafic des stupéfiants et le terrorisme. Washington finance par exemple l’équipement high tech de Puerto Cortés pour que tous les containers qui y transitent à destination des États-Unis soient scannés.

Au demeurant, Washington dispose de puissants moyens de pression sur Tegucigalpa. Si 7 millions de Honduriens vivent dans leur pays, près d’1 million supplémentaire vit aux États-Unis, notamment depuis les dévastations dûes au cyclone Mitch, en 1998. 78 000 d’entre eux ont un statut temporaire, plusieurs fois renouvelé, et peuvent faire l’objet de reconduite à la frontière sur simple décision administrative.

Le président continua son action contre la corruption, contraignant plusieurs hauts fonctionnaires à la démission. En retour, certains d’entre eux commencèrent à comploter. On découvrit que l’ancien directeur de la compagnie de téléphone publics avait placé le président sur écoutes.

Tandis qu’éclatait aux États-Unis la crise des subprimes et que l’on assistait au renchérissement mondial des aliments de base, le président Zelaya s’est logiquement tourné vers l’Alternative bolivarienne des Amériques (ALBA), une organisation inter-gouvernementale initiée par le Venezuela. Celle-ci garantit la sécurité alimentaire et énergétique de ses membres, et coordonne en outre des programmes de Santé publique.

Cette décision rencontrait un fort soutien populaire, mais suscitait l’inquiétude des classes moyennes déjà frappées par la politique économique de Maduro, puis par la crise économique mondiale.

Le 25 août 2008, Manuel Zelaya rendait hommage au « Guérillero héroïque » Ernesto Che Guevara et, devant une foule de 100 000 personnes, signait à Tegucigalpa l’adhésion de son pays s à l’ALBA en présence des présidents bolivien, Evo Morales, nicaraguayen Daniel Ortega, vénézuélien Hugo Chavez, et du vice-président cubain Carlos Laje. Le président dominicain Leonel Fernández s’était fait représenter.

Le Honduras venait de basculer du côté des nations rebelles.

 


Le coup d’État militaire

Des officiels US ont admis auprès du New York Times être entrés en contact avec les putschistes ces derniers jours, mais —selon eux— en vue de les dissuader de faire un coup [7]. Selon ce témoignage, ces contacts auraient cessé dimanche (c’est-à-dire alors que le coup avait commencé).

Or, la petite armée hondurienne est entièrement équipée, formée et encadrée par les États-Unis. Elle obéit certes à son chef, le président de la République, puis à son chef d’état-major. Mais en pratique, elle est largement contrôlée par le SouthCom depuis Soto Cano et Miami [8].


Précisément, le Pentagone a précipitamment installé le nouveau commandant du SouthCom, le général Douglas M. Fraser, jeudi dernier, pour suivre le coup.

Quoiqu’il en soit, l’opération a été conçue de longue date. Comme l’attaque des bâtiments officiels moldaves, le nettoyage de la vallée de Swat, l’extermination des Tigres tamouls ou la « révolution verte » en Iran, elle a été planifiée par l’administration Bush, puis confirmée et exécutée par l’administration Obama, après avoir été habillée des oripeaux de la légalité.

La tension s’est concentrée lorsque le président Zelaya a convoqué —pour le dimanche 28 juin— un référendum autorisant l’élection d’une assemblée constituante. Immédiatement, une campagne de presse internationale a été initiée pour présenter cette initiative comme exclusivement vouée à autoriser Manuel Zelaya à briguer immédiatement un second mandat. Ce qui est faux, puisque l’élection de l’assemblée constituante aurait eu lieu le jour de la prochaine élection présidentielle et que la constitution n’aurait pu être modifiée que beaucoup plus tard. Le président n’aurait donc pas pu être candidat à sa propre succession. Mais après avoir accusé mensongèrement Hugo Chavez de vouloir être « président à vie », il fallait accuser son allié Manuel Zelaya de marcher sur lui aussi vers la dictature.

Le 9 juin, le Congrès a adopté une loi constitutionnelle interdisant un référendum à moins de 180 jours de l’élection présidentielle. La Cour suprême a déclaré le référendum illégal (mais pas anti-constitutionnel) bien que la loi de modification soit elle-même anticonstitutionnelle.

Toutefois, s’appuyant sur cette décision le chef d’état-major, le général Romeo Vasquez, a bloqué l’organisation du référendum.

Le président s’est alors rendu lui-même sur une base militaire pour « délivrer » le matériel électoral et a révoqué le chef d’état-major pour insubordination.

Comme tous les golpistes latino-américains, le général Romeo Vasquez a été formé par les USA à l’École des Amériques, de sinistre réputation.

Dimanche 28 juin 2009, vers 5 h 30 du matin (heure locale), l’électricité et les lignes téléphoniques filaires et hertziennes ont été coupées. Des commandos encagoulés [9] ont investi la résidence du président de la République et l’ont contraint à les suivre. Il a été expulsé vers le Costa Rica en pyjama. Au moins huit ministres, dont la ministre des Affaires étrangères, ainsi que diverses personnalités, dont le maire de San Pedro Sula (la seconde ville du pays) ont été arrêtés. Lorsque l’électricité a été rétablie, les médias audio-visuels ont annoncé que le couvre-feu était décrété et le référendum et les offices religieux dominicaux annulés.

Dans l’après-midi, les députés ayant été autorisés à circuler, le Congrès s’est réuni en séance extraordinaire. Le président de la Chambre, Roberto Micheletti, a donné lecture d’une lettre, datée du vendredi 26 juin, du président Manuel Zelaya donnant sa démission. Personne ne s’est étonné de cette missive anti-datée. Constatant la vacance de la présidence, le Congrès a désigné son président comme président de la République. De son côté, la Cour constitutionnelle a précisé dans un communiqué orwellien que l’armée avait défendu la Constitution et empêché le président Zelaya de faire un coup référendaire. La Cour a soutenu que le chef d’état-major avait certainement bloqué le référendum en toute légalité, s’il avait agit sur ordonnance d’un juge.

Afin que nul n’ignore le véritable enjeu de cette opération, les militaires ont placé aux arrêts les ambassadeurs ou chargés d’affaire des États membres de l’ALBA.

La technique utilisée pour le coup n’est pas sans rappeler celle d’Haïti en 2004 contre le président Jean-Bertrand Aristide : enlèvement au petit matin par des soldats encagoulés et apparition d’une lettre de démission.

La manière dont les agences de presse atlantistes ont relaté mensongèrement le contentieux électoral pour donner une apparence de légalité au coup d’État montre la préméditation de l’opération par Washington. Le traitement du coup lui-même, en occultant l’enjeu central de la base de Soto Cano et les liens entre militaires honduriens et états-uniens, manifeste une volonté de dédouaner l’administration Obama.

Notes :

[1] « Opération manquée au Venezuela », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 mai 2002.

[2] « La CIA déstabilise Haïti », « Coup d’État en Haïti » et « Paris relâche le président haïtien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 janvier, 1er et 16 mars 2004.

[3] « L’extension de la Mara Salvatrucha », par Gaston Pardo, Réseau Voltaire, 2 mars 2005.

[4] La démocratie a été installée rapidement au Honduras alors que la région était le théâtre de révolutions et contre-révolutions. Les États-Unis ont veillé à ce qu’une partie de l’économie reste indirectement sous leur coupe via des militaires.

[5] Cette base est également connue sous son ancien nom de Palmerola. Elle est située à 747 miles au nord-ouest de Tegucigalpa.

[6] Le SouthCom est le commandement stratégique des États-Unis pour le contrôle de l’Amérique latine.

[7] « Honduran President Is Ousted in Coup », par Elisabeth Malkin, The New York Times, 29 juin 2009.

[8] Le SouthCom est installé à Miami, mais a une antenne à à Soto Cano et des sites avancés à Comalapa (Salvador), Manta (Équateur) et sur les îles d’Aruba et de Curaçao (Antilles néerlandaises).

[9] Pour ce type d’opération, le port de la cagoule est inutile et contre-productif, sauf à masquer les conseillers militaires étrangers.

Source : voltairenet.org

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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 07:16



Les nouveaux escadrons de la mort irakiens

Les nouveaux escadrons de la mort irakiens

Les Forces Spéciales d’Opérations Irakiennes (ISOF ou FSOI) sont certainement les Forces spéciales les plus importantes jamais constituées dans le monde par les Américains. Elles échappent aux contrôles que la plupart des gouvernements imposent à de telles unités.

Leur constitution a débuté dans les déserts de Jordanie, peu après la prise de Bagdad, en avril 2003. Là, les Forces Spéciales – les Bérets Verts – ont entraîné de jeunes Irakiens de 18 ans qui n’avaient aucune formation militaire. La brigade formée a été le couronnement de leur rêve : c’était une unité d’élite, implacable, clandestine, entièrement équipée par les Etats-Unis, ne répondant qu’aux ordres américains, sans attache avec aucun ministère irakien.

Selon les rapports du Congrès, l’ISOF comprend neuf bataillons, répartis dans quatre « bases de commandos » dispersées à travers l’Irak. En décembre, cette force comprendra une « cellule de renseignements » fonctionnant indépendamment des réseaux de renseignements étatiques. Avec 4564 membres, l’ISOF a la même taille que les Forces Spéciales US en Irak. Toujours selon le Congrès, il est prévu de doubler ce nombre dans les « prochaines années ».

Pour le Lt. Colonel Roger Carstens, les Forces Spéciales US sont « en train de mettre sur pied la force la plus puissante de la région ». En 2008, Carstens, alors officier supérieur au Centre pour la Nouvelle Sécurité américaine, était conseiller de la Force Antiterroriste Nationale Irakienne, où il a aidé les Irakiens à élaborer les règles du contre-terrorisme en vigueur pour l’ISOF. « Tout ce que ces gars veulent », dit-il, «c’est sortir et tuer des sales types toute la journée… Ils sont aussi efficaces que nous. Nous les avons entraînés. Ils sont comme nous. Ils utilisent les mêmes armes. Ils marchent comme des Américains ».

Une branche occulte de l’armée US

Quand les Forces Spéciales US ont commencé à transférer petit à petit l’ISOF aux Irakiens en avril 2007, elles ne l’ont pas placée sous la tutelle du Ministère de la Défense ou du Ministère de l’Intérieur, institutions qui, de par le monde, contrôlent de telles unités. Les Américains ont, en revanche, forcé les Irakiens à créer un Bureau de niveau ministériel appelé le Bureau du Contre-Terrorisme. Institué par une directive du premier ministre Nouri al-Maliki, le BCT qui commande l’ISOF, sans aucune intervention de la police ou de l’armée, est sous son autorité directe. Selon les termes de la directive, le Parlement n’a aucune influence sur l’ISOF dont il ignore les missions. Des individus comme Carstens voient ce bureau comme « la structure idéale pour le contre-terrorisme dans le monde ».

Pour les Irakiens, l’ISOF – surnommée La sale brigade – même si elle se trouve sous le contrôle officiel du gouvernement, est une branche occulte de l’armée US. Ce n’est pas loin de la vérité. Les Forces Spéciales US sont étroitement associées à chaque niveau de l’ISOF, de la planification à la réalisation des missions pour décider de la tactique et de la politique à suivre car « elles disposent de conseillers à chaque échelon de la chaîne de commandement » selon le général Simeon Trombitas, véritable fondateur du projet ISOF alors qu’il dirigeait l’Equipe de Transition de la Force Nationale Irakienne de Contre terrorisme. Trombitas a passé sept des ses trente années de service à former des forces spéciales en Colombie, El Salvador, entre autres. Le 23 février, il m’a fait faire le tour de AREA IV, une base irako-américaine près de l’aéroport de Bagdad où a lieu l’entraînement de l’ISOF. Il me confie qu’il est fier de ce qui a été fait au Salvador mais il oublie de mentionner que ces forces modelées par les Etats-Unis sont responsables de la mort, dans les années 1980, de 50 000 civils, sympathisants de la guérilla de gauche. Au Guatemala, cas similaire : les escadrons de la mort ont tué 140 000 personnes. Au début des années 1990, une unité d’élite de la police colombienne, Los Pepes, formée par les Etats-Unis, accusée de nombreux meurtres, constitue l’élément central de l’organisation paramilitaire actuelle.

Sur le blog du Département de la Défense, Trombitas affirme que les campagnes d’entraînement en Amérique Latine peuvent « facilement être transposées » en Irak. Les forces spéciales salvadoriennes ont même aidé l’ISOF, me dit-il. « C’est un monde de coalition. Plus nous travaillons ensemble, plus nous nous ressemblons. Quand nous partageons nos valeurs et nos expériences avec d’autres armées, ils deviennent nous ». En le quittant, je lui demande combien de temps les Etats-Unis seront engagés auprès de l’ISOF. « Les forces spéciales sont spéciales parce que nous conservons des relations avec des forces étrangères. Une partie de notre stratégie d’engagement sur le terrain est de maintenir des liens avec les unités qui sont importantes pour la sécurité de la région et du monde… Nous allons avoir des relations de travail pour un certain temps » m’assure-t-il.

La milice d’al-Maliki

C’est ce que craint un membre du Parlement irakien, Hassan al-Rubaie qui les voit d’un mauvais œil. « Si les Etats-Unis quittent l’Irak, ce sera la dernière force qui y restera ». Il s’inquiète qu’une force aussi puissante et secrète, étroitement liée aux Américains, puisse transformer l’Irak en « une base militaire dans la région » leur permettant ainsi de continuer à conduire des missions en Irak sous couvert de l’ISOF. Ce n’est d’ailleurs pas la seule cause de méfiance des parlementaires. En août dernier, les bâtiments du gouvernorat de Diyala furent l’objet d’un raid de la part de l’ISOF appuyée par des hélicoptères Apaches US au cours duquel des membres du Parti islamique sunnite furent arrêtés. En réponse à la levée de boucliers du Parlement, Maliki, qui doit approuver chaque opération de l’ISOF, a démenti avoir eu connaissance de l’affaire. D’où la question : qui a donné l’ordre ? Les Américains ? Maliki a-t-il menti pour cacher que l’ISOF a été utilisée à des fins politiques ? Depuis, d’autres opérations du même type ont eu lieu : en décembre, 35 fonctionnaires, opposants au Parti Dawa de Maliki, furent arrêtés à Sadr City. Dans ce quartier, où les Américains ne s’aventurent pas, l’ISOF conduit des opérations de châtiment collectif pour intimider la population. Certains parlementaires craignent que l’ISOF devienne l’escadron de la mort personnel du Premier ministre. Pour le député Abdul Karim al-Samarrai, entre autres, le démantèlement du BCT doit être effectif car « il n’existe aucune base légale pour l’existence d’une brigade armée hors du contrôle du ministère de la Défense ou de l’Intérieur ».

Or, Obama a indiqué qu’il s’appuiera davantage sur les forces spéciales US. La nomination par Robert Gates et de Stanley McChrystal en Afghanistan montre qu’il tient sa parole. De 2003 à 2008, ce dernier a été à la tête de Commandement Conjoint des Forces Spéciales qui supervise les forces les plus secrètes de l’armée et est responsable de la formation des forces spéciales à l’extérieur. McChrystal a également été le commandant des Forces Spéciales d’Opérations US en Irak pendant cinq ans. Selon le Wall Street Journal, il y « commandait des unités qui se spécialisaient dans la contre – guérilla, y compris la formation d’unités locales ». Pour certains, les unités locales sont utilisées pour des opérations clandestines. « Le commandement des Forces Spéciales d’Opérations des Etats-Unis cultive des relations avec les forces spéciales d’autres pays parce cela permet aux Etats-Unis d’intervenir militairement de manière anonyme. L’opération clandestine idéale est celle qui est conduite par des forces locales».

*Article résumé par Xavière Jardez – Texte intégral : www.thenation.com

SOURCE : L'Aviseur international
Les nouveaux escadrons de la mort irakien
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 16:58


Je conseille vivevement à ceux qui ont pu voir les photos du peuple hondurien  qui parsèment mes compte-rendu d'aller voir cette vidéo des partisans de Goriletti, une chanson et une série de photos, le contraste avec celles que j'ai publié montre clairement que les partisans de la dictature sont des riches qui ne s'intéresse en rien au peuple mais seulement au luxe dont il jouissent et à leur bon plaisir. Pas une seule photo du peuple du Honduras sur cette vidéo censé nous montrer ce qu'est le Honduras "en réalité"
YouTube - honduras esta es la realidad











Je ne vous conseille pas les autres, comme les opposants de Chavez au Venesuela, la bourgeoisie hondurienne excelle dans un domaine : la production de laideur et de vulgarité. Les pancartes exposées dans les manifestations contre Chavez à Caracas, sont le miroir de l'âme de ceux qui les créent et montrent avant tout la bassesse de ceux qui les portent. Vous trouverez un article en espagnol à ce sujet  Cedice y la campaña de terrorismo mediático. Operaciones psicológicas en Venezuela « Guerra Digital para la Resistencia Mental   accompagné de photos fort parlantes sur le blog guerra digital
Guerra digital para resistencia mental (Venezuela)












Je n'ai pas suivi de près ce qui se passe au Honduras aujourd'hui car je suis en train de traduire la conférence de presse de Chavez, mais je ferai un bilan demain. J'ai ajouter un nouveau lien HondurasAlerte.qui donne des infos en français sur ce qui se passe là-bas. Je donne priorité à présent aux démarches bellicistes des faucons contre les peuples qui construisent un monde d'équité dans les pays latino et qui ont tout mon respect. Je partage leur angoisse à l'idée d'une guerre possible. J'ai suivi une parie de l'émission d'hier, sur teleSUR, du grand journaliste d'investigation qu'est Walter Martinez, un soldat aussi et qui connait les horreurs de la guerre.










Je vous ferai demain une revue de presse. En attendant voici quelques photos sur ce qui n'est pas montré dans la vidéo du Honduras en réalité.













et encore




et  une autre



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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 09:52



Bon, je vais piquer ma petite crise de colère matinale, celle qui me donne du cœur à l’ouvrage avant de me mettre à la traduction du discours de notre cher Hugo.  Mais certains doivent commencer à le savoir que je suis en colère, pas directement contre des personnes, non. Cela peut m’arriver mais c’est plutôt rare.



Non il s’agit d’une vieille colère récurrente contre la bêtise humaine, je devrais retrouver un passage dans un des bouquins d’Alexandra David-Neel. Pour ceux qui ne la connaissent pas, Alexandra est une dame qui a beaucoup voyager, elle devait avoir moins de 6 ans quand elle a commencé son premier voyage, elle n’a pas été très loin cette fois là, ses parents ont mis un terme à ce premier envol.



Le passage auquel je pense est dans un bouquin où elle relate ses aventures en Chine alors qu’elle c’est fait coincer dans la guerre sino-japonaise et qu’elle en est revenue ayant perdu en chemin toutes les notes prises dans un monastère où elle étudiait les racines du bouddhisme. Une rationaliste qui étudie le bouddhisme comme une philosophie et non comme une religion, j’ai lu quelques uns de ces bouquins, ceux qui racontent sa traversée du Tibet, c’est intéressant.




J’ai appris plus sur le monde à travers ce genre de récits et les romans autobiographiques, les fresques historiques qua dans toutes les études pseudo-objectives dont la plupart pose sur le monde les tristes schémas du monde occidental et forcément, la part la plus intéressante de la réalité leur échappe….les ethnologues intéressants sont ceux qui racontent des histoires, les histoires que leurs ont raconté non plus des objets d’études, non les paroles recueillies chez les peuples dont ils ont un moment partagé les modes de vie.





Cela fait partie de cette vieille colère qui ne m’a pas quitté depuis l’enfance, je ne suis pas une grande voyageuse comme Alexandra, je peux voyager en m’asseyant sur les bancs de la rencontre. Je découvre des univers à travers les récits de ceux qui viennent vers moi et me racontent….et donc Alexandra s’étonne de ce que ce monde qui pourrait être si agréable avec un peu de bonne volonté et d’intelligence soit transformé en cauchemar par la bêtise humaine.



Elle s’indigne déjà au début du 20ème siècle de voir se multiplier les frontières et les tracasseries administratives pour les voyageurs et annoncent un monde à venir comme une grande prison. Bien vu, nous y arrivons à cet univers carcéral globalisé doublé du grand hôpital prévu lui par Nietzsche, ceux qui sont dehors, ne le sont que parce qu’ils bénéficient des avantages de la camisole chimique qui émoussent les sensibilités qui ne supportent plus la confrontation avec la réalité.




Et je peux comprendre, combien d’entre nous vivent de bien tristes réalités, beaucoup trop, les uns meurent de faim, de guerre, de maladie, les autres d’ennuis pour cause de réduction, d’abstraction qui les coupent de ce phénomène même dont ils sont issus : la vie, la vie comme constante évolution.



Ce n’est pas facile de lutter contre la désinformation. Ce n’est pas seulement une guerre médiatique qui est menée tambour battant mais tout l’enseignement et particulièrement l’enseignement universitaire, celui qui forment les cadres du système qui nous livre des atrophiés du cerveau.




Je vois chaque jour s’accumuler devant moi le nombre de dossier qu’il faudrait éplucher pour remonter point par point les filière de l’intoxication des consciences qui déploient les mailles de leurs filets, réseaux de l’oppression mentale,   au tissage toujours plus serré, pénétrant toujours plus loin dans les consciences des populations acculturées résultat d’un long travail de sape des intelligence. Quelle connerie, c’est le cas de le dire.




 


Au lieu d’agir pour que la population de la planète soit faite de personnes éduquées à l’intelligence développée, ben non, des gens s’appliquent depuis des décennies à créer des ramassis d’imbéciles qui bougent en fonction des impulsions, compulsions, manipulées par des médias décadents et des classes politiques qui ne sont plus capables de former des gouvernements car soumises au diktats de l’économisme, c’est lamentable…et je suis en colère. En colère contre ceux qui se prêtent à ce sale petit jeu de se faire les relais des oppresseurs, les valets d’un empire décadents qui transforment les humains en bêtes dégénérées.

 


 


Je n’aimais pas trop Sarkozy comme ministre, à présent il me fait pitié, vraiment. Il est un de ces survivants qui ont vraiment de la chance que le ridicule ne tue pas. Car il est tout simplement ridicule, Sarko avec ses talonnettes, son bling-bling people y tutti quanti…il serait temps que quelqu’un utilise ses bourdes de caractériel contrarié pour nous faire un joli film rigolo sur ce Monsieur qui nous amuserait beaucoup, s’il n’incarnait pas en France la dictature à l’œuvre dans le monde…et donc il est seulement un sale petit con qui fait payer à un pays entier, et à d’autres grâce aussi à son ministre des affaires étrangère (celui-là je n’en parlerai pas, un pur dégoût qu’il m’inspire cet ignoble personnage) qui fait donc payer à d’autres le mal-être de son indécrottable complexe d’infériorité.




Le Barack, j’ai toujours pas compris à quoi il marche, je peux voir à travers les lois qu’il a votées, à travers les discours qu’il a prononcé, à travers les transparences contemporaines des politiques « occultes » du département d’état, nous n’en avons pas fini avec l’ère Bush, qui devrait s’appeler Bush-Cheney. Je ne suis pas assez calée en politique internationale, mais j’ai de bonne notions d’histoire, d’histoire anthropologique, qui s’intéresse à la récurrence des schémas, aux formes à l’œuvre dans le destin des habitants de notre belle, unique et bien mal menée planète.




Quelqu’un me disait récemment qu’il y avait eu rupture dans ce duo malfaisant omniprésent sur la scène politique et co-auteurs de poids dans le grand bordel Georges H. et tonton Dick et que le petit George W. avait choisi Tonton…cela mérite d’être vérifié, comme tant d’autres sujets qui devraient faire l’objet d’investigations afin que nous puissions poser sur la table les cartes majeures qui déterminent les jeux des guerres sales, des guerres de basse intensité, omniprésentes dont nous sommes les victimes, pas consentante en ce qui me concerne. Nous ne les laisserons pas faire. Pas sans les combattre.



Je crois que si je devais rentrer dans les rangs du troupeau, ma vie perdrait son sens et tout intérêt et je serais bonne moi aussi pour leur substances anesthésiantes, vous savez, celle dont on gave les populations occidentales pour leur rendre supportable l’intolérable. Marrant j’ai pu remarquer que au-delà d’une euphorie artificielle que peuvent provoquer ses poisons chez certains,  ils créent aussi une sorte de négativisme qui frise le nihilisme, un cafard larvé de ceux qui prétendent et insistent : un autre monde n’est pas possible.



 

Vous devez comprendre, avec cet optimisme béat qui me caractérise la plupart du temps, j’en fais les frais de leurs assertions qi voudraient pouvoir faire taire ma bonne humeur et me faire ravaler mon sourire…et oui, je suis utopiste et alors…allons-y en terme de rentabilité : à l’échelle personnelle, j’y gagne une vie intéressante au quotidien, passionnante parfois et beaucoup de sourire et de sympathie à retour, à l’échelle de l’espèce, ben, si la bonté, la morale, le respect finissent par triompher du mal, j’aurai fait partie des fourmis-cigales qui auront contribué à ce que ce nouveau monde advienne et cela comble mes ambitions.




Bon je vais me mettre à cette traduction du discours de notre cher Hugo, cela m’épargnera d’avoir à écrire toutes ces choses que je pense et qu’il dit très bien. Oui, oui, je les aime bien, les trois là, Chavez, Morales et Correa. La triade fatale…les grands terroristes internationaux. Faites moi pas rire, je comprends qu’il tremble les oligarques et qu’ils soient pris de terreur face à ces trois là.




Terroriste, lo siento, j’ai vraiment de sérieux doute, ce n’est pas leur style, leur style c’est plutôt démocratie et paix envers et contre tout et tous, et cela fait mal de voir que sous les attaques de l’empire ils vont sans doute être obligé de mettre en œuvre les stratégies de la légitime défense et entrer en guerre avec tout ce que cela suppose de douleur supplémentaire pour les peuples.




Terroristes donc non, mais terrorisants pour les oligarques qui rencontre en eux des adversaires qui leur sont de loin supérieurs, en humanité, en intelligence, en capacité stratégique. Si les oligarques gagnent cet guerre, ce ne sera certainement pas parce qu’ils sont les meilleurs, ils sont le pire du pire de tous les pires que l’humanité ait jamais produit, les plus tordus, les plus malfaisants, les plus destructeurs…néfastes.




S’ils gagnent cette guerre et perdent l’humanité cela sera grâce aux pouvoirs de leurs armes perfectionnées…le seul terrain des activités humaines qui a connu un réel développement sous leur règne avec les techniques de manipulations collectives entre psychologie comportementalistes et usage ignoble des possibilités « magiques » de l’électromagnétisme.




Magique pour qui ne comprends pas que toute manière étant  quelque chose qui se situe entre onde et particule, le fait de l’envisager sous son aspect ondulatoire produit des évènements étranges pour les esprits formatés par les lois de la mécanique et du pseudo-darwinisme. J’ai entendu certains de leurs scientifiques de pacotille qui n’ont même pas conscience de cela, lamentable.

 

 


Oui tout cela est lamentable, mais comme je n’aime pas me lamenter, je suis en colère, c’est bien plus fructueux. Adelante…

 



Anne

 

 

 

 


 

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 08:10



Si l'Amérique latine vous intéresse, je vous renvoie au site où j'ai trouvé cette article parmi des dizaines d'autres traduits en français, el Correo de la diaspora argentine. J'ai choisi celui-ci car il montre la continuité des politique de discrédit des peuples d'Amérique latine en lutte entre l'ère Bush et ce qui est finalement encore et toujours la même ère qui se dissimule derrière la figure hollywoodienne de Barack O.
Elcorreo.eu.org




Deux supposés membres des FARC sont détenus au Pérou et sont accusés de fomenter le terrorisme, le pays est en syntonie avec ses alliées, les Etats-Unis et la Colombie. Le gouvernement de Alan Garcia réprime les mouvements sociaux au nom d'un terrorisme qui ne fait pas de signe de vie.

Pour Carlos Noriega

 



Página 12, Lima, 21 de marzo de 2008.

Leer en español

Deux membres supposés des FARC ont été capturés dans la ville amazonienne de Iquitos, à l'est du Pérou, et le gouvernement Garcia, cerné par le mécontentement populaire, a profité de cette arrestation pour discréditer les mouvements de contestation, en les accusant d'entretenir des relations avec la guérilla colombienne.

 

 

L'annonce de l'arrestation de deux colombiens accusés d'appartenir aux FARC qui a eu lieu mercredi, le même jour où prenait fin une grève de 48h dans la jungle amazonienne péruvienne en signe de contestation face à une loi qui ouvre les portes à la privatisation de l'Amazonie et qui a fait sept blessées. Le gouvernement s'est pressé d'affirmer que les supposés membres des Farc capturés étaient arrivés au Pérou afin d' « agiter » la population contre le gouvernement ». Et il a étendu l'accusation aux relations qu'auraient les Farc avec d'autres mouvements sociaux des différents régions du pays qui contestent la politique néolibérale du gouvernement.

 

 

Le gouvernement aussi fait un lien entre les mouvements de protestation interne et une supposée influence de Chavez. Dans le langage gouvernemental, chavisme et Farc apparaissent quasiment comme synonymes. Ces accusations contre les mouvements sociaux d'entretenir des liens avec le chavisme ou les Farc ou les deux en même temps, sont portées dans un contexte de durcissement de la répression, qui a déjà fait quatre morts et des dizaines de blessés ces dernières semaines.

 

 

Les deux supposés membres des Farc capturés à Iquitos sont Johnny Cardenas, alias "Oliver" ou "Tanaka" et Dayvis Vivas. Selon les autorités colombiennes, Cardenas fait partie du Front 63 du bloc Sud des Farc qui opère dans le Putumayo, à la frontière d'un peu plus de 1600 kilomètres entre la Colombie et le Pérou, alors que Dayvis Vivas serait sa compagne, et ferait aussi partie du Front 63.

 

 

Tous deux ont reconnu avoir appartenu au Farc, mais ont affirmé que cela fait plusieurs mois qu'ils ont quitté le groupe guerrillero et qu'ils sont arrivés à Iquitos pour commencer une nouvelle vie loin de la guerre interne à la Colombie. Cardenas a été arrêté alors qu'il travaillait, conduisant un mototaxi. Dayvis Vivas, quant à elle, travaillait à Iquitos comme employée de maison. Le chef de la police péruvienne, le général Octavio Salazar, n'a pas perdu de temps pour prévenir les médias et qualifier l'arrestation des deux comme un succès de la police péruvienne dans sa lutte contre ce qu'il a qualifié de "plan pour destabiliser le pays" .

 



Selon le général Salazar, les Farc sont entrées au Pérou pour attiser les mouvements de contestation interne avec comme objectif les deux sommets mondiaux qu'organise cette année le Pérou : le sommet des pays d'Amérique latine, Caraïbe et Union européenne, qui va se tenir à Lima en mai et à laquelle assistera Cristina Kirchner ; et le sommet de l'Apec (forum économique des pays d'Asie et du Pacifique), qui se tiendra en novembre et à laquelle est attendue la présence de bush.



Interrogé par Pàgina 12 sur la présence supposée des Farc au Pérou, l'analyste politique Carlos Tapia estime que les affirmations du gouvernement selon les quelles les Farc cherchent à inciter les mouvements sociaux au Pérou sont "absurdes". "Les Farc ont assez déjà de problèmes en Colombie pour aller ouvrir un autre front", a t-il souligné. Pour Tapia il y a trois hypothèses possibles pour expliquer la présence des deux membres supposés des Farc au Pérou : " que leur arrivée fasse partie d'une action du Front de Putumayo des Farc pour établir des contacts liés à la vente de coca, me parait l'hypothèse la plus faible des trois. Qu'ils soient venus pour acheter des armes ; la troisième est qu'ils soient des déserteurs des Farc. Mais en aucun cas leur présence a avoir avec des questions internes au Pérou, comme l'assure le gouvernement.



L'opinion de Tapia, c'est que le gouvernement cherche à s'accrocher au Farc, de même qu'à une supposée présence chaviste à travers un appui économique aux manifestations antigouvernementale, pour justifier une offensive répressive. Mettre en avant la présence des Farc au Pérou a aussi quelque chose à voir avec l'alliance de Alan Garcia avec Uribe et Bush. Ce qui est entrain de se passer, c'est un durcissement de la répression contre l'opposition, et contre les mouvements sociaux, liés à de supposés actes terroristes, qui, pour sûr, ne ne passent pas au Pérou, mais dont le gouvernement parle constamment.

Traduction de l'espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi


 

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 00:12





Je ne vais pas écrire grand chose sur ce qui se passe au Honduras en ce moment. Je suis d'autres pistes et elles sont liées.
Mais tout de même, des marches ont lieu en ce moment à travers tout le pays. Et même ceux qui sont un peu essouflés parce que ils ne savent plus trop ce que c'est marcher, ils ont la pêche, comme les petits gars qui avaient marché 4 jours, 4 nuits à travers la montagne avec juste un peu d'eau et les militaires qui les pistent et une grande conscience politique pour rejoindre Mel au Nicaragua.



Là je vais traduire ce que je peux de la conférence de presse historique de Hugo el Libertador, cela prendra le temps que cela prendra, ce sont mes premières traductions à l'audition...j'apprends, mais ce qu'il raconte el comandante-preidente Hugo Chavez Friaz vale la pena. Cela vaut quelques heures de travail, que soit traduit ce discours, ce ne sont pas que des paroles...



Punaise, le Venezuela, un des seuls pays en croissance économique, non seulement dans les bilans (répugnants quantitatifs) du capitalisme mais en terme de croissance qualitative, se voit obligé de gaspiller du pognon qui pourrait servir à donner un peu plus de bonheur dans ce chemin qui conduit à la disparition de l'état...plus besoin, nous sommes assez conscients respectueux pour pas avoir besoin de "petits chefs"



pour nous dicter ce que nous avons à faire...et le Venezuela contraint, forcé à un effort de guerre, pas la guerre préventive, la légitime défense...Que duro, sue duele...
Alors Barack O. soit la marionette du pouvoir ou soit celui qui comme Mel retourne sa veste pour le bien du peuple...no es nada otro que pregunta de cojones...



Quand bien même tu as été élu en tant que marionettes des oligarques, rien ne t'empêche de te réveiller et de changer ton point de vue...si OK, moins confortable...nous sommes bien d'accord, tu retournes ta veste, tu risques ta vie, mais bon nous en sommes tous pas loin, alors que jamais nous n'avons souhaiter, même dans nos pires cauchemars devenir président de quoi que ce soit. Et nombreux sont ceux qui payent chaque jour, les diktats de l'économisme dont tu es le suppôt...



Mais bon, je suis fatiguée ce soir...merci Kader, le briquet...et puis le repas, tu as été ma providence ce soir...et j'apprécie. Et adelante...de l'avant...je suis morte fatiguée, mais si, heureuse, bien des bonnes choses dans ce monde et la première des choses pour moi -el que se pone adelante de todo...saborear...saborear la alegria cuando la encontras.
Buenas noches a todos






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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 11:31



Je lis et relis des données et des articles élaborés par des personnalités intelligentes, bien connues ou peu connues, qui s’expriment dans divers médias et tirent leurs informations de sources que nul ne conteste.

Les peuples qui habitent la planète courent partout des risques économiques, environnementaux et militaires découlant de la politique des États-Unis, mais ceux qui vivent sur ce continent-ci, au sud de ce pays hégémonique, et qui en sont donc les voisins sont menacés par de bien plus graves problèmes.

 


La présence d’un Empire si puissant qui a disséminé sur tous les continents et sur tous les océans des bases militaires, des porte-avions et des sous-marins nucléaires, des bâtiments de guerre modernes et des avions de combat perfectionnés emportant toutes sortes d’armes, des centaines de milliers de soldats pour lesquels leur gouvernement réclament l’impunité absolue, constitue le pire des casse-tête pour n’importe quel gouvernement, qu’il soit de gauche, du centre ou de droite, qu’il soit allié des États-Unis ou non.

 


Le problème pour nous qui en sommes les voisins n’est pas qu’on y parle une autre langue et que ce soit une nation différente. Il y a des Étatsuniens de toutes couleurs et de toutes origines. Ce sont des gens pareils à nous et capables de n’importe quel sentiment, dans un sens ou un autre. Le drame, c’est le système qui s’y est développé et imposé à tous.

 










Ce système n’est pas nouveau quant au recours de la force et aux méthodes de domination, car celles-ci ont prévalu tout au long de l’Histoire. Ce qu’il y a de nouveau, c’est l’époque que nous vivons. Aborder la question à partir de points de vue traditionnels est une erreur qui n’aide personne. Lire et savoir ce que pensent les défenseurs du système est bien plus éclairant, parce qu’il permet de prendre conscience de sa nature qui se fonde sur l’appel constant à l’égoïsme et aux instincts les plus primaires des gens.

 

 

Si l’on n’était pas convaincu de la valeur de la conscience et de sa capacité à primer sur les instincts, on ne pourrait même pas exprimer l’espoir d’un changement à n’importe quelle période de la très brève histoire de l’homme. Pas plus qu’on ne pourrait comprendre les terribles obstacles qui se dressent face aux différents dirigeants politiques des nations latino-américaines ou ibéro-américaines du continent.

 

 


Tout compte fait, les peuples qui vivaient dans cette partie de la planète voilà des dizaines de milliers d’années jusqu’à la fameuse « découverte » de l’Amérique, n’avaient rien de latins, d’ibériques ou d’européens ; leurs traits étaient bien plus ressemblants à ceux des Asiatiques d’où proviennent leurs ancêtres.



Nous le constatons de nos jours sur les visages des autochtones du Mexique, d’Amérique centrale, du Venezuela, de Colombie, d’Équateur, du Brésil, du Pérou,  de Bolivie, du Paraguay et du Chili, un pays où les Araucans écrivirent des pages indélébiles.  Les habitants de certaines zones du Canada et de l’Alaska conservent leurs racines indigènes avec toute la pureté possible. Mais sur le principal territoire des États-Unis, une grande partie des anciens habitants furent exterminés par les conquérants blancs.

 


Des millions d’Africains, tout le monde le sait, ont été arrachés de leurs terres pour travailler comme esclaves sur ce continent. Leurs descendants constituent la majorité de la population dans des nations comme  Haïti et une grande partie des Antilles, et de vastes secteurs dans d’autres pays. Aux États-Unis, ils se comptent  par dizaines de millions et constituent en règle générale les citoyens les plus pauvres et les plus discriminés.

 


Au fil des siècles, les États-Unis ont réclamé des droits privilégiés sur notre continent. À l’époque de Martí, ils tentèrent d’imposer une monnaie unique basée sur l’or, un métal dont la valeur a été la plus constante au long de l’Histoire et sur lequel le commerce international se basait en règle générale.


 



C’est à partir de Nixon que celui-ci s’est fondé sur le papier-monnaie imprimée aux Etats-Unis, sur le dollar, une devise qui vaut aujourd’hui vingt-sept fois moins qu’au début des années 70, ce qui est là une de leurs si nombreuses manières de dominer et d’escroquer le reste du monde. De nos  jours, toutefois, d’autres devises se substituent au dollar dans le commerce international et dans les réserves en monnaies convertibles.

 


Si les devises de l’Empire se dévaluent d’une part, ses réserves en forces militaires augmentent de l’autre. La superpuissance, qui a monopolisé la science et la technologie les plus modernes, les a orientées dans une mesure considérable vers la mise au point d’armements. On ne parle plus seulement, désormais, de milliers de projectiles nucléaires ou du pouvoir destructeur des armes classiques ; on parle d’avions sans pilote manœuvrés par des automates.

 



Ce n’est pas là de la fantaisie. Certains avions de ce genre sont déjà utilisés en Afghanistan et ailleurs. Selon des rapports récents, l’Empire se propose dans un avenir relativement proche, en 2020, bien avant que la banquise antarctique n’ait fondu, d’inclure parmi ses deux mille cinq cents avions de combat mille cent F-35 et F-22 de la cinquième génération dans leurs versions chasse et bombardier. Pour avoir une idée de ce potentiel, il suffit de dire que ceux dont ils disposent sur la base de Soto Cano, au Honduras, pour l’entraînement des pilotes de ce pays sont des F-5 ; et que ceux qu’ils ont livrés aux forces aériennes du Venezuela, avant Chávez, au Chili et à d’autres pays sont de petites escadrilles de F-16.

 


Mais il y a encore pire : l’Empire projette, d’ici à trente ans, de faire piloter tous ses avions de combat, depuis les chasseurs jusqu’aux bombardiers lourds et aux avions citernes, par des robots.

Ce pouvoir militaire n’est pas une nécessité du monde : c’en est une du système économique que l’Empire impose au monde.

 

 

N’importe qui peut comprendre que si les automates peuvent se substituer aux pilotes de combat, ils peuvent aussi se substituer aux ouvriers dans de nombreuses usines. Les accords de libre-échange que l’Empire tente d’imposer aux pays de ce continent impliquent que les travailleurs devront faire concurrence à la technologie de pointe et aux robots de l’industrie yankee.

 


Les robots ne font pas grève, ils sont obéissants et disciplinés. Il existe maintenant des machines pour cueillir les pommes et d’autres fruits. On pourrait poser la même question aux travailleurs étasuniens : Où passeront les postes de travail ? Quel est l’avenir que le capitalisme sans frontières, à son étape de développement avancée, assignera aux citoyens ?

 


À la lumière de ces réalités et d’autres, les dirigeants des pays de l’UNASUR, du MERCOSUR, du Groupe de Rio et d’autres ne peuvent manquer d’analyser la très juste question que pose le Venezuela : à quoi servent les bases militaires et navales que les États-Unis veulent établir autour du Venezuela et en plein cœur de Notre Amérique ?

 



Je me rappelle que voilà plusieurs années, quand les relations entre la Colombie et le Venezuela, deux nations sœurs par la géographie et l’histoire, s’étaient dangereusement crispées, Cuba avait promu en silence des mesures de paix importantes entre elles. Comme Cubains, nous ne stimulerons jamais la guerre entre des pays frères.

 



L’expérience historique, la destinée manifeste proclamée et appliquée par les États-Unis et la faiblesse des accusations lancée par la Colombie contre le Venezuela : fournir des armes aux FARC, de pair avec les négociations en cours par la première en vue de céder sept points de son territoire aux forces aériennes et navales des États-Unis, contraignent forcément le Venezuela à dépenser dans des armes des moyens qu’il pourrait utiliser pour impulser l’économie, les programmes sociaux et la coopération avec d’autres pays de la région moins développés et possédant moins de ressources.

 


Le Venezuela ne s’arme pas contre le peuple frère colombien : il s’arme contre l’Empire qui a déjà tenté de liquider sa révolution et qui prétend aujourd’hui installer ses armes de pointe aux abords de sa frontière.

Ce serait une grave erreur de penser que la menace est braquée uniquement contre le Venezuela : elle vise tous les pays du Sud du continent. Aucun d’entre eux ne pourra éluder cette question et plusieurs d’entre eux se sont déjà déclarés dans ce sens.

 

 


Les générations présentes et futures jugeront leurs dirigeants à la conduite qu’ils adopteront aujourd’hui. Il ne s’agit pas seulement des États-Unis, mais des États-Unis et du système. Qu’offre-t-il ? Que cherche-t-il ?


 


Il offre le Traité de libre-échange des Amériques (ALCA), autrement dit la ruine anticipée de tous nos pays, le libre-transit des biens et capitaux, mais non celui des personnes. Les USA ont maintenant peur que leur société opulente et surconsommatrice ne soit inondée de Latinos pauvres, d’Indiens, de Noirs et de métis, ou de Blancs sans emploi dans leurs propres pays.

 


Ils expulsent tous ceux qui font des fautes ou sont de trop. Ils les tuent bien souvent avant qu’ils ne puissent entrer, ou les renvoient comme des troupeaux quand ils n’en ont plus besoin. On compte douze millions d’immigrants latino-américains et caribéens illégaux aux États-Unis. Une nouvelle économie vient de voir le jour dans nos pays, surtout parmi les plus petits : les envois de fonds familiaux.

 



Quand elle éclate, la crise frappe surtout les immigrants et leurs familles. Parents et enfants sont cruellement séparés, parfois pour toujours. Si l’immigrant a l’âge du service militaire, on lui propose de s’engager pour combattre, à des milliers de kilomètres de distance, « au nom de la liberté et de la démocratie ».

 



Au retour, s’il ne meurt pas, on lui concède le droit de devenir citoyen des États-Unis. Comme il est maintenant bien entraîné, on lui offre la possibilité de s’enrôler non comme soldat de métier, mais bel et bien comme soldat civil des compagnies privées qui prêtent service dans les guerres de conquête impériales.

 


Il existe d’autres très graves périls. Les dépêches n’arrêtent pas de nous parler des émigrants mexicains et d’autres pays de la région qui meurent en tenter de franchir la frontière actuelle entre le Mexique et les États-Unis. En fait, bien plus de personnes meurent tous les ans sur ce mur-là que sur le fameux mur de Berlin en presque vingt-huit ans !

 


Le plus incroyable, c’est qu’on parle à peine dans le monde d’une autre guerre qui fauche des milliers de vies tous les ans : en 2009, elle a déjà tué plus de Mexicains que la guerre menée par Bush contre l’Iraq durant toute son administration n’a tué de soldats étasuniens !

 


Cette guerre-là au Mexique a éclaté parce que les États-Unis constituent le plus gros marché de drogues au monde. Et pourtant, il n’existe pas de guerre aux USA entre la police et l’armée, d’une part, les trafiquants de drogues, de l’autre : cette guerre a été exportée au Mexique et en Amérique centrale, mais surtout au Mexique, le plus proche des USA ! Les images de cadavres entassés que nous transmet la télévision et les nouvelles de personnes assassinées dans les salles d’opération mêmes où on tentait de leur sauver la vie sont horrifiantes. Mais aucune ne provient des États-Unis…

 


Cette vague de violence et de sang s’étend peu ou prou dans les pays sud-américains. D’où provient l’argent sinon de cette source infinie que constitue le marché étasunien ? Parallèlement, la consommation tend à s’étendre aux autres pays de la région, causant encore plus de victimes et de dommages, directs ou indirects, que le sida, le paludisme et d’autres maladies ensemble.


 


L’Empire, dans ses plans de domination, alloue d’énormes sommes aux organes dont la mission est de mentir à l’opinion publique et de l’intoxiquer. Il peut compter là-dessus sur la complicité absolue de l’oligarchie, de la bourgeoisie, de la droite intellectuelle et des médias.

Ces organes sont des experts quand il s’agit de faire connaître les erreurs et les contradictions des hommes politiques.

 


Le sort de l’humanité ne saurait rester aux mains de robots convertis en personnes ni de personnes converties en robots.

En 2010, l’administration étasunienne dépensera 2,2 milliards de dollars, par département d’État et US/AID interposés, pour promouvoir sa politique, soit 12 p. 100 de plus que Bush à sa dernière année à la présidence, dont 450 millions seront destinés à prouver que la tyrannie imposée au monde signifie démocratie et respect des droits de l’homme.



L’Empire ne cesse de faire appel aux instincts et à l’égoïsme des êtres humains ; ils méprisent la valeur de l’éducation et de la conscience. Le peuple cubain a fait preuve de sa capacité de résistance durant cinquante ans. La résistance est l’arme à laquelle les peuples ne peuvent jamais renoncer : les Portoricains sont parvenus à stopper les manœuvres militaires à Vieques en s’installant sur les champs de tir.


 


La patrie de Bolívar, dont on sait le rôle historique qu’elle a joué dans les guerres d’indépendance des peuples américains, est aujourd’hui le pays qui inquiète le plus l’Empire. Les Cubains qui y prêtent service comme spécialistes de la santé, éducateurs, professeurs d’éducation physique et de sport, informaticiens, techniciens agricoles et dans d’autres domaines, doivent tout donner dans l’exercice de leurs devoirs internationalistes pour prouver que les peuples peuvent résister et être les tenants des principes les plus sacrés de la société humaine. Sinon, l’Empire détruira la civilisation et jusqu’à notre espèce.


Fidel Castro Ruz

Le 5 août 2009

 

Source :Cuba Si Lorraine

Réflexions du compañero Fidel SEPT POIGNARDS AU COEUR DE NOTRE AMÉRIQUE LATINE

 

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 11:25


Appel de Via Campesina 11 août 2009 : journée mondiale d’action pour le Honduras


A nos frères et soeurs de toutes les régions de La Vía Campesina,
A nos frères et soeurs de tous les mouvements sociaux,
A tous les peuples du monde :

 


Un peu plus d’un mois après le coup d’état militaire au Honduras et après 38 jours d’une lutte sans répit de milliers de paysan-ne-s, de femmes, d’autochtones, de professeurs, d’étudiants, de syndicalistes, de professionnels et de gens des villes et des campagnes pour mettre fin à ce coup d’état et restaurer la démocratie et la dignité, la répressions des putschistes n’a pas ébranlé l’esprit de lutte de l’héroïque peuple hondurien. Cette lutte est désormais entrée dans une phase cruciale, après que le mouvement paysan hondurien et le Front National de Résistance au Coup d’Etat (Frente Nacional de Resistencia Contra el Golpe de Estado) aient appelé les mouvements sociaux, syndicaux et démocratiques à participer à une Marche Nationale qui débutera le 5 août et qui se terminera le 11 août à Tegucigalpa et San Pedro Sula.

 


Pour soutenir cette Marche Nationale, nos frères et sœurs du monde paysan et tout le peuple hondurien, La Vía Campesina lance un appel à une Journée Mondiale d’Action pour le Honduras, le 11 août prochain, afin d’exprimer la plus grande solidarité possible, en organisant des mobilisations, des activités politiques et culturelles, des actions de pression et de plaidoyer et toute autre activité qui puisse aider à la lutte populaire au Honduras et participer à l’échec du coup militaire.

 


Nous vous demandons de nous informer dès que possible de vos plans d’action et de vos travaux pour la Journée Mondiale d’Action pour le Honduras.

Ecrivez à Via Campesina Honduras :
Wendy Cruz : wendycruzsanchez@yahoo.ca
Mabel Marquez : mabelmarquez07@gmail.com

¡GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPOIR !

Henry Saragih, Coordinateur Général de la Via Campesina

 


SOURCE Cubasi Lorraine : Cuba Si Lorraine

Si vous avez connaissance d'actions qui s'organisent dans votre région, laissez moi les référence en commentaires, je les publierai à la suite de cet appel.

 

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 10:52

   
 


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Source de la photo : http://actualidad.orange.es/actualidad04/img/efe/2327499w.jpg

«Le coup d’État désigne un renversement du pouvoir par une personne investie d'une autorité, de façon illégale et souvent brutale. On le distingue d'une révolution en ce que celle-ci est populaire. Le putsch, souvent traité comme synonyme du coup d'État, désigne plus précisément une tentative de prise de pouvoir par la force» .

 


Selon les termes de ces définitions, l’enlèvement ou éviction forcée du président du Honduras perpétré le 28 juin dernier est sans aucun doute un coup d’État et il s’avère une fois de plus la manifestation de l’intervention des forces impérialistes qui ne peuvent tolérer qu’un gouvernement national soit au service d’un peuple. Il n’est pas différent des nombreux coups d’État qui ont marqué la vie politique latino-américaine au cours du XXième siècle en renversant des gouvernements progressistes et en entraînant une série de conflits armés de plus ou moins longue durée. Il importe de porter à notre mémoire l’ampleur qui a caractérisé quelques-uns d’entre eux pour en saisir la portée et les conséquences qu’ils ont exercées sur le devenir de la gouvernance des pays affectés.


 


Ce coup d’État ne doit pas nous faire oublier les autres conflits armés qui perdurent en Amérique latine et ceux que l’on est en train de fomenter afin de conserver le contrôle de l’accès aux ressources stratégiques et aux marchés de cette région du monde (figure 1).

 

 

Figure 1. L’Amérique latine

 

 

 

 

I. Les coups d’État

 

Selon Modesto Emilio Guerrero reprenant les propos de Cursio Malaparte, l’auteur de la Tecnica del Golpe de Estado, le coup d’État «n’est pas autre chose qu’une ressource de pouvoir quand on craint de perdre le pouvoir». Le coup d’État, selon cet auteur, est le moyen utilisé par les classes dominantes quand elles ne peuvent plus compter sur le concours que leur fournit la domination constitutionnelle et démocratique .

 


Au Honduras, le président Zelaya, en ayant amené son pays à adhérer à la Alianza Bolivariana de las Américas (ALBA), était devenu, aux yeux de l’oligarchie possédante de ce pays, une menace à leurs intérêts et partant aux intérêts des États-Unis et un élément déterminant, en Amérique isthmique, dans le processus de libération des peuples de cette zone stratégique dans laquelle on envisage depuis 2001 l’application du Plan Puebla-Panamá (figure 2).  Ce plan ou projet dit de «développement durable et intégral» a pour objectif l’intégration complète de l’économie centro-américaine à la grande plateforme de l’ALENA par le biais de son annexion à l’économie de neuf états du Mexique méridional .

 


Ce plan se solderait par une dépendance et un asservissement plus forts de toute la région aux visées impérialistes de Washington et de ses alliés les plus fidèles tels que ceux de la junte qui a évincé le président Zelaya. Ce projet s’inscrit dans la foulée des efforts deployés en vue de créer la Zone de Libre Échange des Amériques (Z.L.É.A.) si chère à l’ex-Administration de G.W. Bush. Après la ALÉ (Canada-États-Unis) en 1989 et l’ALENA (Mexique, Canada et États-Unis) en 1994 le plan Puebla-Panamá constitue une pièce non négligeable de cette entreprise d”intégration économique panaméricaine (http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=6553 ).

 

  

Figure 2. Le plan Puebla-Panamá

 

Source: http://www.revistainterforum.com/espanol/imageneses/063002PlanPueblaPanama.jpg

 

Au 20ième siècle, l’Amérique latine a connu plus de 327 coups d’État qui, dans plusieurs cas, ont mis en place des dictatures militaires répressives et sanglantes. En effet, entre 1902 et 2002 ce processus a affecté la vie politique et sociale dans plus de 25 pays en causant la mort de centaines de milliers de personnes (Leitenberg, M., 2006). Les pays qui ont connu le plus grand nombre de coups d’État sont la Bolivie avec 56, le Guatemala avec 36 à partir de 1944, le Pérou avec 31, le Panamá avec 24, l’Équateur avec 23, Cuba avec 17, Haiti avec 16, la République dominicaine avec 16, le Brésil avec 10, le Chili avec 9 et l’Argentine avec 8.



 

Le renversement du gouvernement de Salvador Allende au Chili en septembre 1973 et la répression qui a suivi est l’un des plus tragiques qu’ont connu les peuples latinoaméricains. Lors du coup lui-même 5 000 personnes furent tuées et le régime de Pinochet  exécuta ou fit disparaître plus de 20 000 personnes en 1974 (Leitenberg, M., 2006).

 

 

II. Les conflits armés

 

Selon les données compilées par M. Leitenberg, au XXième siècle, l’Amérique latine a connu une vingtaine de conflits armés majeurs dans quatorze pays (le Mexique et Haiti non compris) qui ont provoqué la mort de près de 1 million de personnes (Leitenberg, M., 2006).


 


En Colombie, le régime en place, apparenté à une dictature militaire, poursuit depuis 1964 une guerre sans merci contre le peuple, une guerre qualifiée de génocide qui aurait causé la mort de plus de 200 000 personnes dont 40 000 depuis 1990. On dénombre aussi, depuis 1979, l’assassinat de 475 000 personnes par les forces armées nationales, les différentes factions paramilitaires et les forces armées de la guérilla. Cette guerre «totale» a entraîné le déplacement de plus de trois millions de personnes à l’intérieur du pays, ce chiffre est sous-estimé étant donné la crainte qu’ont les déplacés d’inscrire leurs noms dans les registres officiels.


 


Les aveux faits récemment par les paramilitaires démobilisés devant le parquet colombien, l’unité «Justice et paix» sont tout simplement horrifiants: « À ce jour, les combattants démobilisés ont avoué 27 382 crimes, dont 22 130 homicides, 1 867 disparitions forcées, 719 enlèvements...» Selon le procureur Luis Gonzalez, les chiffres cités seraient «la pointe de l'iceberg», car le parquet a recensé jusqu’à maintenant 250 000 crimes (massacres, assassinats, viols, enlèvements, tortures) susceptibles d'être attribués aux milices d'extrême droite .

 


Entre 1966 et 1995, la guerre de guérilla qui a sévi au Guatemala a entraîné la mort de 227 500 personnes. Entre 1966 et 1989 les affrontements entre le gouvernement et l'Unité Révolutionnaire Nationale Guatémaltèque (URNG) ont causé la mort de 200 000 civils et de 17 500 militaires et les massacres perpétrés contre les peuples autochtones ont exterminé, entre 1990 et 1995, plus de 10 000 personnes (Leitenberg, M., 2006). 

 


Jusqu’à maintenant, le coup d’État au Honduras n’a pas encore dégénéré en conflit armé ou guerre civile, mais l’appel à l’insurrection populaire fait par le président Zelaya pourrait provoquer un durcissement des positions de la junte au pouvoir de facto et le déclenchement d’une vague de répression dont les conséquences sont difficiles à prédire même si les nombreux appuis dont jouit le président déchu permettent de penser que l’ordre constitutionnel devrait être rétabli avec sa réintégration dans ses fonctions.


 

 

III. L’ALBA et la poursuite de la révolution bolivarienne

 

Ce coup d’État doit être aussi analysé dans le contexte de la poursuite de la révolution bolivarienne ou du processus de libération des peuples latinoaméricains de l’emprise de l’impérialisme étatsunien. Ce processus qui a été initié au début du siècle s’est développé peu à peu avec l’adhésion de plusieurs pays à la Alianza Bolivariana para las Américas (ALBA) une alliance politico-commerciale créée le 14 décembre 2004 par le Venezuela et Cuba et à laquelle s’est ajoutée la Bolivie en 2006 (Lescot, P., 2006). Selon Thelma Mejia, «l'ALBA a été lancée lors du Sommet des Peuples qui s'est tenu parallèlement à la réunion officielle des chefs d'État lors du quatrième Sommet des Amériques à Mar del Plata en Argentine en 2005. Elle se présente comme une alternative au modèle néo-libéral de libre marché et se veut l'expression de la coopération, de la solidarité et de la complémentarité engagées dans la lutte contre la pauvreté, l'inégalité entre les personnes et l'inégalité des termes de l'échange, d'après le texte fondateur» (Mejia, T., 2008). Par la suite, d’autres pays ont joint l’ALBA tels que le Nicaragua, le Honduras, Dominica, Antigua-et-Barbuda, l’Équateur et Saint-Vincent-et-les Grenadines avec une population totale dépassant les 77 millions d’habitants en 2009 (figure 3).  

 

 

Figure 3. Les pays membres de l’ALBA

 

 

 Source:  http://fr.wikipedia.org/ 

 

 

Le Honduras membre de l’ALBA. Une situation intolérable pour les oligarchies possédantes

 

Le Honduras avec une population de 7,3 millions d’habitants et un territoire de 112,492 Km2 s’est joint à l’ALBA en août 2006 (figure 4).

 

 

Figure 4. Le Honduras

 

 

 Source: http://es.wikipedia.org/wiki/Honduras

 

Lors de la cérémonie d’adhésion le président Chavez a souligné «le courage du président Zelaya car « en dépit de la diabolisation de l'ALBA, il n'a pas hésité à se joindre à ce projet d'intégration de l'Amérique latine basé sur la réflexion et l'esprit de nos héros avant tout. Aujourd'hui, nous ne signons pas seulement un pacte de solidarité entre frères, mais aussi un projet d'intégration pour l'Amérique latine qui se démarque comme une alternative à l'hégémonie impériale et vise à intégrer progressivement les gouvernements qui proposent une solution pour sortir de l'oppression impérialiste», a déclaré Chávez». Et le président Zelaya d’ajouter: « L'adhésion du Honduras à l'ALBA est «un acte de liberté, parce que nous sommes libres et nous sommes un peuple souverain», a déclaré M. Zelaya. «Il s'agit d'un acte héroïque d'indépendance et nous n'avons pas besoin de permission pour signer un tel engagement. Aujourd'hui, nous faisons un pas de plus vers un gouvernement de centre-gauche, et si quelqu'un n'aime pas cela, qu'il supprime tout simplement le mot 'centre' pour s'en tenir au second terme».

 


Le président Zelaya a ensuite ajouté: «Parmi les avantages de l'adhésion à l'ALBA, il existe des projets visant à améliorer la santé, la nutrition, l'éducation et la culture donc « merci, Monsieur le président Chávez, pour nous ouvrir ces chemins vers la liberté pour les Latino-Américains, parce que nous ne sommes pas nés ni pour être des esclaves, ni pour avoir des maîtres», a déclaré le président Zelaya. « Quand je me suis entretenu avec [le président américain] George W. Bush, nul ne m'a appelé un anti-impérialiste et le monde des affaires m'a même applaudi. Maintenant que je suis en réunion avec les peuples pauvres du monde, ils me critiquent. J'espère qu'ils rétracteront leurs déclarations durant les prochaines heures. Qui a dit qu'ils avaient un droit absolu à la privatisation? Je les invite à participer au dialogue et à signer un véritable pacte national avec une vision pour le pays », a déclaré M. Zelaya .




 

Selon l’analyse proposée par Ana Maria Duarte, «quand il entame son mandat, en janvier 2006, le Parti libéral Hondurien (PLH), majoritaire au Parlement, vote la loi de participation citoyenne. Zelaya s’en empare pour lancer la consultation avortée par le coup d’Etat. Il élimine d’emblée les frais de scolarité, crée un fonds de soutien aux PME et un programme pour améliorer la production alimentaire en zone rurale.




Il reçoit un soutien populaire mais, les grèves se succédant, il augmente le salaire minimum de 60 %. Plusieurs crises majeures s’imposent : crise énergétique, avec la faillite de l’entreprise nationale d’électricité (Enee), crise de la dette et du système de santé. Malgré les demandes incessantes du Fonds monétaire international (FMI), qui souhaite plus de privatisations et de rigueur budgétaire, il obtient une condamnation partielle de la dette. Pour tenter de résoudre la crise énergétique, il se rapproche d'Hugo Chavez, avec l'approbation de Bush et de l’oligarchie. Le Parti nationaliste Hondurien (PNH) soulève toutefois le risque de contagion politique. Zelaya devient alors la cible d’une violente campagne de la presse conservatrice. L’adhésion à l'Alternative bolivarienne (Alba), en 2008, est ratifiée par le congrès, mais le PNH s’abstient».




 

Le virage à gauche du président Zelaya, aux yeux des oligarchies possédantes, pouvait toujours être géré dans le sens de leurs intérêts, mais cette adhésion à l’ALBA pouvait à moyen terme les menacer au plus haut point et il était devenu impératif, lorsqu’il a manifesté l’intention d’assumer un autre mandat, de l’écarter du pouvoir. Ces éléments sont au coeur de la crise actuelle et il est probable que l’on assistera à un scénario semblable quand d’autres pays s’engageront dans la même voie, car la révolution bolivarienne est irrésistible et prendra un essor considérable avec la crise financière globale, puisqu’elle est une alternative viable pour assurer l’avenir des peuples d’Amérique latine. Ce coup d’État ne peut que les convaincre davantage qu’il en va de leurs intérêts de se joindre à l’ALBA et de réunir ainsi les forces vives des peuples qui ont été opprimés pendant des siècles sous la férule des colonialistes anciens et modernes.

 


 

Conclusion

 

Le coup d’État du Honduras est une épreuve sans conteste pour les membres de l’ALBA. Ceux-ci doivent agir avec circonspection afin de profiter de ce moment privilégié pour renforcer leur union et entamer un rapprochement avec plusieurs autres pays de l’hémisphère et les convaincre de se joindre à l’Alliance. Ils doivent continuer de supporter le projet de rétablissement de l’ordre constitutionnel au Honduras et travailler de concert avec les  institutions internationales et régionales afin de conserver leur appui. Ils se doivent aussi de promouvoir la résistance passive en encourageant un isolement progressif de la junte au pouvoir de facto afin de l’amener à comprendre qu’il est dans l’intérêt de la nation et de la paix en Amérique centrale de restituer au président élu les pouvoirs qui lui sont dévolus. C’est un appel qui doit être répété sur toutes les tribunes à l’échelle mondiale. 

 

 


 Références

 

 

Alianza Bolivariana para las Américas: http://es.wikipedia.org/wiki/Alianza_Bolivariana_para_las_Am%C3%A9ricas

 

DELCAS, Marie. 2009. Le choc des aveux des paramilitaires colombiens. LeMonde.fr. Le 17 juillet 2009.

En ligne: http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/07/17/le-choc-des-aveux-des-paramilitaires-colombiens_1219899_3222.html



 

DUARTE, Ana Maria. 2009, Honduras : Coup d’État préventif contre Zelaya. Un Nouveau Parti anticapitaliste maintenant (NPA). Le 14 juillet 2009. En ligne: http://www.npa2009.org/content/honduras-coup-d%E2%80%99etat-pr%C3%A9ventif-contre-zelaya

 

DUFOUR, Jules. 2007. Partenariat pour la sécurité et la prospérité ou Conquête des Amériques par Washington ? Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 21 janvier 2008. En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=6553

 

DUFOUR, Jules. 2008. La libération des otages colombiens, Hugo Chavez et l'Amérique latine. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 21 janvier 2008. En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7860

 

DUFOUR, Jules. 2008. Le retour de la Quatrième Flotte et l’avenir de l’Amérique latine. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 4 juillet 2008. En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9503




 

DUFOUR, Jules. 2009. Colombie et Gaza. Génocides et impunités. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 29 janvier 2009. En ligne :

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=12080

 

EFE. 2006. Cumbre en La Habana. Chavez, Castro y Evo Morales afianzan su alianza como «defensores de Latinoamérica». Elmundo.es. En ligne: http://www.elmundo.es/elmundo/2006/04/30/internacional/1146379272.html

 

File:ALBA-Mitgliedsstaaten2.png: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:ALBA-Mitgliedsstaaten2.png




 

Golpe de Estado: http://es.wikipedia.org/wiki/Golpe_de_Estado

 

GUERRERO, Modesto Emilio. 2006. Memoria del golpe de Estado en América latina durante el siglo XX. Voltairenet.org. Le 30 mars 2006. En ligne: http://www.voltairenet.org/article137304.html

 

LESCOT, Patrick. 2006. Une «sainte trinité» entre Cuba, le Venezuela et la Bolivie. L’Alliance vise à dénoncer l’«impérialisme» américain. AFP. Journal le Devoir, le 1er mai 2006, p. B3.



 

LEITENBERG, M. 2006. Deaths in Wars and Conflicts in the 20th Century. Cornell University, Peace Studies Program. Occasional Paper #29. 3nd ed. August 2006. 83 pages.

 

MALAPARTE, Curzio. 1986. Tecnica Do Golpe De Estado. En ligne: http://www.livres-chapitre.com/-N0SD1S/-MALAPARTE-CURZIO/-TECNICA-DO-GOLPE-DE-ESTADO.html#

 

MEJIA, Thelma. 2006. Économie Honduras. L'adhésion à l'ALBA, l'affrontement idéologique et le scandale des pétrosubsides. Le 24 août 2008. Inter Press Service (IPS). En ligne: http://ipsnouvelles.be/news.php?idnews=9888

 

MORIN, Claude. 2009. Le coup d'État au Honduras. Les raisons d'un échec. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le  13 juillet 2009. En ligne :

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14349




 

Plan Puebla-Panamá: http://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_Puebla-Panam%C3%A1

 

PROJECT PLOUGHSHARES. 2008. Armed Conflicts Report.

Colombia (1964 - first combat deaths). Update: January 2008 En ligne: http://www.ploughshares.ca/libraries/ACRText/ACR-Colombia.html

 

PROJECT PLOUGHSHARES. 2008. Armed Conflicts Report. Haiti (2004 - first combat deaths). Update: January 2008.

En ligne: http://www.ploughshares.ca/libraries/ACRText/ACR-Haiti.htm

 

ROSS, John. 2009. Le Chiapas, un État assiégé par les transnationales. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 4 mai 2009. Nacla. En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13485

 

Unité révolutionnaire nationale guatémaltèque: http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_r%C3%A9volutionnaire_nationale_guat%C3%A9malt%C3%A8que 





 SOURCE  Mondialisation.ca :  Le coup d'État au Honduras : un autre épisode des guerres impériales en Amérique latine

  
Jules Dufour, Ph.D., est président de l'Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) /Section Saguenay-Lac-Saint-Jean, professeur émérite à l'Université du Québec à Chicoutimi,   membre du cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, membre chevalier de l'Ordre national du Québec.





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