16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 06:03

15/12/2011

MOSCOU, 15 décembre - RIA Novosti

La situation géopolitique autour de la Syrie et de l’Iran pousse la Russie à optimiser d’urgence ses forces armées en Transcaucasie, dans la mer Caspienne et dans les régions de la Méditerranée et de la mer Noire, écrit jeudi le quotidien russe Nezavissimaïa gazeta se référant à des sources au ministère de la Défense..

Les sources du ministère russe de la Défense déclarent que le Kremlin reçoit des informations sur la préparation d’une attaque d’Israël contre les sites nucléaires de l’Iran avec le soutien des Etats-Unis. L’attaque sera soudaine et lancée très prochainement. La riposte de Téhéran ne devrait pas se faire attendre. Une guerre à part entière pourrait alors se déclencher, dont les conséquences seraient imprévisibles.

 

 

Lire la suite : Moscou aiderait l'Iran en cas de frappes israélo-américaines (Nezavissimaïa gazeta) | Défense | RIA Novosti

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 04:07

 

 

Le décret (voir ci-dessous) qui autorise a tiré a balle réelle sur la foule est clair prochainement lorsque l'economie va s'ecrouler et cela au maximum fin 2012 alors les gens se révolteront en Europe et dans le monde ,mais il y'a bien pire comme loi votée il ya quelques années ,l'UE a rétabli la peine de mort en cas d'insurrection

Chacun peut en effet lire l'annexe concernant la Charte des droits fondamentaux, dénommée "Déclaration 12", notamment les explications fournies concernant l'article 2 consacré au "Droit à la vie" ("Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté"). Voici ce texte:

    "La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire: a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale; b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue; c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. (...) Un Etat peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions".

On a bien lu: dans ce texte, aux pages 170 et 171 du document adressé aux électeurs, se trouvent énoncées, premièrement, la possibilité concrète de peine de mort, dans les circonstances exceptionnelles d' "actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre"; deuxièmement, la description de situations particulières (mais nombreuses si on prend le temps de les envisager) au cours desquelles la mort donnée pourrait, par dérogation, être permise.

 


ouvre-le-feuJORF n°0151 du 1 juillet 2011 page 11269
texte n° 17


DECRET
Décret n° 2011-795 du 30 juin 2011 relatif aux armes à feu susceptibles d'être utilisées pour le maintien de l'ordre public

NOR: IOCJ1113072D


Publics concernés : représentants de l'Etat, militaires et fonctionnaires en charge des missions de maintien de l'ordre public.
Objet : liste des armes à feu susceptibles d'être utilisées, en fonction des situations, pour le maintien de l'ordre public.
Entrée en vigueur : immédiate.
Notice : le présent décret définit avec précision les caractéristiques techniques des armes à feu qui peuvent être utilisées par les forces de l'ordre pour le maintien de l'ordre public : en règle générale, seules les grenades lacrymogènes et leurs lanceurs sont autorisés. Le décret définit également les caractéristiques des armes à feu qui peuvent être utilisées dans les situations prévues au quatrième alinéa de l'article 431-3 du code pénal (lorsque des violences ou voies de fait sont exercées contre la force publique ou lorsque cette dernière est dans l'impossibilité de défendre autrement le terrain qu'elle occupe).
Références : le décret peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration,
Vu le code pénal, notamment ses articles 431-3, R. 431-1 à R. 431-5 ;
Vu le code de la défense, notamment son article R. 3225-6 et ses articles D. 1321-6 à D. 1321-10 ;
Vu le décret n° 95-589 du 6 mai 1995 modifié relatif à l'application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions ;
Vu l'arrêté du 30 avril 2001 relatif au classement de certaines armes et munitions en application du B de l'article 2 et de l'article 5 (a) du décret n° 95-589 du 6 mai 1995 modifié relatif à l'application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions,
Décrète :
Article 1 En savoir plus sur cet article...


Les armes à feu susceptibles d'être utilisées par les représentants de la force publique pour le maintien de l'ordre public en application du IV de l'article R. 431-3 du code pénal sont les suivantes :

APPELLATION    
CLASSIFICATION

Grenade GLI F4
Grenade lacrymogène instantanée    

Grenade OF F1    
Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 9 b


Grenade instantanée    

Lanceurs de grenades de 56 mm
et leurs munitions    
Classés en 4e catégorie par l'arrêté du ministre de la défense pris en application du paragraphe 2 du II du B de l'article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé

Lanceurs de grenade de 40 mm
et leurs munitions    
Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 9 b

Grenade à main de désencerclement    
Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 9 b

 
Article 2 En savoir plus sur cet article...


Les armes à feu susceptibles d'être utilisées par les représentants de la force publique pour le maintien de l'ordre public en application du V de l'article R. 431-3 du code pénal sont celles prévues à l'article précédent ainsi que celles énumérées ci-après :

APPELLATION    
CLASSIFICATION

Projectiles non métalliques tirés
par les lanceurs de grenade de 56 mm    
Classés en 4e catégorie par l'arrêté du ministre de la défense pris en application du paragraphe 2 du II du B de l'article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé

Lanceurs de grenades et de balles de défense
de 40 × 46 mm et leurs munitions    
Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 9 b

Lanceurs de balles de défense
de 44 mm et leurs munitions    
Classés en 4e catégorie par l'arrêté du ministre de la défense pris en application du paragraphe 2 du II du B de l'article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé

 
Article 3 En savoir plus sur cet article...


En application du V de l'article R. 431-3 du code pénal, outre les armes à feu prévues à l'article précédent, est susceptible d'être utilisée pour le maintien de l'ordre public, à titre de riposte en cas d'ouverture du feu sur les représentants de la force publique, celle mentionnée ci-après :

APPELLATION    
CLASSIFICATION

Fusil à répétition de précision de calibre 7,62 × 51 mm et ses munitions    
Article 2 du décret du 6 mai 1995 susvisé
catégorie 1, paragraphe 2

 
Article 4 En savoir plus sur cet article...


Le ministre de la défense et des anciens combattants et le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait le 30 juin 2011.


François Fillon


Par le Premier ministre :


Le ministre de l'intérieur,
de l'outre-mer, des collectivités territoriales
et de l'immigration,
Claude Guéant
Le ministre de la défense
et des anciens combattants,
Gérard Longuet

La bourse hier a été arrêté pour éviter qu"elle dévisse ils ont prétexté une panne électronique ,

Posté par rusty james à 10:33 - Economie et politique mondiale -

 

Source : Le 1 er juillet une loi autorise a tirer à balles réelles sur les manifestants. - rusty james news

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 02:23

 

Pays du goulag levant (USA):


Obama en passe de signer la loi sur la “détention indéfinie et la torture”… Pas de veto en vue, les USA sombrent dans le totalitarisme total…

 

Hitler avait fait passer la “loi d’autorisation” suspendant la constitution et instaurant la Gestapo en 1933 suite à l’attentat fausse bannière de l’incendie du Reichstag… Bis repetita au pays du goulag levant, Obama devrait signer cette loi odieuse dans les jours qui viennent.

On pensait qu’il ne pourrait pas y avoir pire que debeuliou bush… Le monde (et accessoirement les Etats-Unis…) a Obama pour sombrer plus avant dans la tyrannie oligarchique. La marionnette de Wall Street et de Goldman Sachs continue son œuvre de mort et de destruction. Où se situe le point de rupture du peuple ? Quand assez est-il assez ?

Ne nous leurrons pas… L’équivalent se prépare pour l’Europe et la France, le fascisme néolibéral ne reculera devant rien pour nous asservir plus avant dans leur concept de nouvelle société néo-féodale post-industrielle.

– Résistance 71 –

 

La loi sur la “détention indéfinie” se dirige vers le bureau d’Obama alors que la maison blanche abandonne sa menace de veto

 

Les médias de l’establishment et les néo-conservateurs continuent de prétendre que la NDAA ne s’applique pas aux citoyens américains

 

Paul Joseph Watson

 

Le 14 Décembre 2011

 

Url de l’article original (avec vidéos):

http://www.infowars.com/indefinite-detention-bill-heads-to-obamas-desk/

 

~ Traduit de l’anglais par Resistance 71 ~

 

 

Mise à jour: Obama a abandonné sa menace de mettre son veto sur la proposition de loi  et est maintenant attendu de la signer comme loi. Rappelez-vous: c’est la maison blanche d’Obama qui a demandé que la loi s’aplique aux citoyens américains en première instance.

Ce projet qui codifiera sous forme de loi la détention indéfinie de citoyens américains sans autre forme de procès est en phase d’être passée et envoyée sur le bureau d’Obama pour qu’il la signe en tant que loi, alors même que quelques médias reportent toujours de manière erronée que cette législation ne s’appliquera pas aux citoyens américains.

“Le parlement a approuvé Mercredi la règle pour le National Defense Authorization Act (NDAA), déclenchant une heure de débat et un vote de la chambre cette après-midi”, rapporte the Hill.

Les entités de presse de masse comme The Hill, ainsi que les blogs néo-conservateurs comme Red State, prétendent toujours que la provision de détention indéfinie ne s’applique pas aux citoyens américains alors même que les sponsors les plus prominents du projet de loi comme le sénateur Carl Levin, le sénateur John McCain et le sénateur Lindsey Graham ont dit qu’elle s’appliquerait aux citoyens américains lors de discours au Sénat.

“Ce n’est pas injuste de rendre responsable un citoyen américain pour le fait qu’il ait décidé d’aider Al Qaïda pour nous tuer et de le détenir aussi longtemps que nécessaire pour avoir des renseignements sur ce qu’il va se passer ensuite”, remarqua Graham. “Et quand ils diront: je veux mon avocat, vous leur répondez: fermes ta gueule, tu n’as pas d’avocat.”

Comme l’a dit Levin la semaine dernière, ce fut la maison blanche elle-même qui a demandé que la section 1031 du projet s’applique aux citoyens américains.

“Les mots qui prennent en considération la non-application de la section 1031 aux citoyens américains étaient dans le projet de loi qui fut approuvé originellement… et les administrations nous ont demandé d’enlever les mots qui disaient que les citoyens américains et les résidents légaux aux Etats-Unis ne seraient pas sujets à cette section”, a dit Levin, chairman du comité des services armés.

Le sénateur McCain a aussi dit à Rand Paul lors d’une audition sur le projet de loi que les citoyens américains pourraient être déclarés ennemis combattants, envoyés à Guantanamo Bay et détenus indéfiniment, “qui qu’ils soient”.

Comment ceux qui sont toujours en état de déni puissent même imaginer la notion que cette loi ne s’appliquera pas aux citoyens américains alors même que le gouvernement Obama est déjà en train de procéder à des assassinats commandités par l’état et d’assassiner des citoyens américains qu’il déclare “terroristes” sans présenter de preuve et sans processus légal, est bien au-delà de toute forme de naïveté.

La maison blanche ayant résolu largement ses problèmes avec la future loi, qui n’avaient rien à voir avec la provision de “détention indéfinie”, Obama peut maintenant valider tout cela sur papier dès demain et signer cette loi qui si reconnue comme telle annulera la charte des droits (NdT: “bill of rights”) alors que demain de manière ironique est le “jour de la charte des droits”.

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 12:28

 


Les fusillades actuellement se banalisent. J’ai retenu Liège, Marseille, Florence parce que ces fusillades-là ont déchaînés la chronique et fait l’objet de multiples commentaires. J’ai retenu celles-là car si elles ont en commun, le fait que des personnes ont utilisé des armes pour tuer d’autres personnes, leurs logiques intrinsèques sont différentes et que ce sont donc des faits connus du public, ce qui me facilite les choses.

A Marseille, nous sommes face à une logique de banditisme. Je parle de Marseille, parce qu’une des trois fusillades qui a eu lieu à Marseille la semaine dernière à été la cause de la mort d’un policier et d’un bandit descendu dans la foulée par son copain qui  a causé la mort du policier. Monsieur Sarkozy ayant au le mauvais goût d’instrumentaliser la mort du policier à des fins de propagande personnelle, cette affaire transformée en affaire d’état est connue du public. Mais ce type de fusillades se multiplie incontestablement. De même que les kalachnikovs, une arme qui mise entre des mains inexpérimentée produit des dommages collatéraux comme on l’a vu ci-dessus.

Sur le mode cela s’est passé près de chez moi : Deux morts en Belgique la semaine passée. Deux personnes qui ont poursuivi les braqueurs de la station-service tenue par une, amie  et ce sont fait descendre par les bandits, etc…, etc…

J’ai alors fait des recherches parce que je suis interpellée par la prolifération des armes en général, des armes de guerre en particulier. C’était la semaine passée. Les faits « divers » de ce type ‘malheureusement – abondent.

 Depuis les évènements ont fait que les mêmes mots clés sur les moteurs de recherche nous conduisent vers la fusillade de Liège et dans une moindre mesure vers celle de Florence.

La fusillade Florence consiste en une série de crimes racistes doublés du suicide de l’assassin.

La fusillade de Liège est l’acte d’un forcené, d’un fou furieux, un acte de violence aveugle, acte de haine absolue envers l’ensemble de l’humanité y compris soi-même puisque ici également le meurtrier s’est fait justice lui-même en se tirant une balle dans la tête.

Nous avons donc trois actes de violence armés ayant causé la mort de nombreuse personne mais obéissant à des logiques différentes. Le premier est un acte de banditisme, le deuxième relève d’une logique raciste. Ce qui s’est produit à Liège est hors logique, c’est une expression de haine absolue. Un acte qui met celui qui l’exécute hors de l’humanité. Son auteur aurait au les moyen de faire sauter la planète, il est probable qu’il l’aurait fait. Comme il est tout aussi probable que l’assassin de Florence s’il avait eu les moyens, aurait éliminé tous les marchands ambulants sénégalais de Florance, population cible de sa haine.

Et voici où je veux en venir à travers ces trois exemples… à ce qu’ils ont en commun.

D’une part le fait qu’ils ont été rendu possible à la fois par la détention d’armes par leurs auteurs et par une banalisation de la violence en général.

D’autres part le fait qu’ils suscitent chez une partie de la population des réactions similaires. Lesquelles ne se soucient pas de faits, mais s’engouffrent dans la brèche pour déverser le trop-plein d’une haine préprogrammée  et d’autre part –ouf – celles de tous ceux qui tentent de casser ce jeu de spirale ascendante de la violence verbale en ramenant leurs auteurs à la réalité.

Certes ces auteurs ne peuvent être qualifiés de bandits, mais hormis certain(e)s d’entre eux (elles) qui sont avant tout motivés par la peur face à une menace réelle - moins forte que certains médias ne tentent de nous le faire croire mais néanmoins concrète – l’immense majorité de ces réactions sont motivées par le rejet et la haine et relève des mêmes logiques que celles des tueurs de Florence ou de Liège. Elles sont des manifestations de haine qui s’adressent selon les auteurs à une partie plus ou moins grande de la planète.

De telles haines qui rejettent une partie de l’humanité ne se font pas sans que leurs auteurs abdiquent d’une partie de leur propre humanité. C’est pourquoi je me permets de dire que le meurtrier de Liège s’est placé en dehors de toute humanité, par le rejet total dont témoigne son acte.

Nous avons tous des moments dans notre vie des moments qui pourraient se traduire par « Mais purée, j’ai envie de le (la) tuer ». Pour certains c’est seulement une manière formelle d’exprimer le désir d’éliminer un problème, d’autre éprouve un désir réel mais les personnes ont en elles les garde-fous qui les rendent conscients de la différence entre désir ou passage à l’acte. Dans le cas de certains commentaires se manifestent des personnes qui n’hésiterait pas à tuer si elles pouvait le faire impunément. Ce ne sont pas (encore ?) les plus nombreuses, heureusement.

Les autres sont nagent dans l’ignominie. Des mares, des lacs, des mers, des océans d’ignominie. Essentiellement elles ne sont pas différentes des tueurs qu’elles stigmatisent, elles appellent au meurtre par procuration. Elles ne veulent pas se salir les mains, mais leurs consciences sont d’ores et déjà souillées par leurs intentions. La haine détruit celui ou celle qui en est l’hôte. La haine est du côté de la mort. Elle est une offense à la vie.

J’ai éprouvé la haine une seule fois dans ma vie et pendant un laps de temps très court. Je l’ai éprouvée comme quelqu’un qui se brûle et vite s’éloigne de ce qui brûle, c’est suffisant pour que je plaigne ceux qui s’y sont condamné au quotidien. Que cela doit être douloureux. Quelle tristesse que de voir tous ces jours obscurcis par ce terrible (re)sentiment.

Mais la situation est aujourd’hui si grave que nous ne pouvons nous limiter à éprouver de la compassion pour ceux que la haine habite. Parce que ces gens sont dangereux, en acte ou potentiellement. Parce que si la situation continue à se dégrader ils pourraient devenir les auteurs ou les incitateurs et complices d’autres meurtres. De meurtres collectifs. Les meurtres collectifs sont par nature des meurtres rituels, ils sont le mode de rites de purifications.

Purification. Quand les nazis assassinent les tziganes, les juifs, les marginaux, c’est le tzigane, le juif, le marginal qui est en eux qu’ils assassinent.  

Ce phénomène se reproduit aujourd’hui, il est un phénomène de masse d’une intensité bien plus grande que celle qu’il avait à l’aube du troisième reich… tant par son extension géographique, par le nombre de personnes affectées et par les multiplicités des formes qu’il adopte.

Nous tous partout sur la planète qui appelons de nos cœurs, de nos âmes, de nos consciences un monde de paix, de partage, de bonne convivialité nous nous devons de combattre ce phénomène ? Chacun à notre mesure, chacun avec nos moyens. Des moyens qui ne peuvent pas trahir nos cœurs, nos âmes et nos consciences car se faisant nous aurions nous aussi rejoint les bataillons de la haine.

Ce sont des principes que je pose ici, je ne donne pas de recettes. Mais à vous amis blogueurs qui partagez ce point de vue, je demande ; Pour tous les enfants de la Terre, unissons-nous !

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 13:17

 

 

 

photo : yurtao
Eh oui! Alors que de plus en plus de gens se retrouvent dans la rue, les modes d'habitats "alternatifs" qui procurent non seulement la dignité mais aussi la convivialité, le bien-être et la joie sont de plus en plus menacés. Harcèlements et expulsions se multiplient.
Etrange, à Bruxelles des squats qui pratiquent la convivialité joyeuse se font expulser, par contre pour ce qui est des lieux sordides -bien connus de la police- où quelques échoués du système vont se shooter, ce n'est plus la tolérance zéro mais le laisser-faire.
Vous ne trouvez pas cela étrange: quand il s'agit de créer une zone d'exclusion repoussoir pour rendre docile le "citoyen lambda" en l'agitant comme une menace, c'est le laisser-faire. Mais quand s'établissent des modes de vies exemplaires qui démontrent que l'on peut vivre heureux hors des impératifs du consummérisme, c'est la tolérance zéro qui est appliquée.
Les revendications du "citoyen lambda" (quelle horrible expression, personnellement elle me fait froid dans le dos) sont téléguidées par les impératifs du système : sécurité, emploi, pouvoir d'achat.  Elles font le jeu des Profiteurs et sont abondamment relayées par les médias officiels.

photo : yurtao
Seul un monde de bien-être procure un maximum de sécurité.  La sécurité dans le monde du manque et de la frustration, de la misère croissante ne peut prendre que la forme d'une dérive sécuritaire qui se traduit par une augmentation des forces "de l'ordre" et de la répression pour réprimer les légitimes rebellions des peuples qui aspirent à un monde plus doux.  Le seul chemin de sécurité est celui qui conduit au bien-être généralisé par la création de richesses de qualité et leur partage équitable. Quand on est bien dans sa vie, dans son histoire, dans sa peau, on a pas envie d'aller agresser son voisin.
Restructurations, délocalisations : c'est pourtant clair, il n'y aura pas de création d'emplois. Au contraire, Il suffit de regarder l'augmentation fulgurante du nombre de chômeurs ces derniers mois dans toute l'Union Européenne et aux Etats-Unis pour comprendre que toute revendication d'emplois relève d'une mystification. Seule la création d'une économie différente encourageant la création de petites entreprises, permettant à ceux qui le désirent de créer leurs activités  productives et d'autres circuits d'échanges peut permettre d'échapper à la misérabilisation généralisée. Il est urgent d'inventer une autre économie fondée non sur la quantité mais sur la qualité, non sur l'esprit de lucre mais sur les moyens d'une bonne vie.

photo ; yurtao
Pouvoir d'achat? Pour acheter quoi? De la malbouffe? Des produits qui sont conçus pour se détruire rapidement, nous obligeant à les remplacer pour la bonne santé de l'économisme. Consumérisme forcené comme ersatz du bonheur? Une fuite en avant, compulsion, se procurer toujours plus d'artéfacts comme une drogue pour oublier tous nos manques à vivre? Une croissance qualitative implique la production d'une nourriture de qualité et d'objets durables et beaux conçus pour se transmettre de générations à générations.
Tout le monde ne veut pas adopter les modes de vie de la simplicité volontaire, mais il faut casser le mythe du système qui prétend que "Plus personne ne veut vivre comme ça" et que tous les habitants des pays "non développés" aspirent à vivre selon le modèle occidental, ce n'est pas vrai, c'est un gros mensonge et une grosse intox que de vouloir nous faire croire cela. Nous sommes des centaines de millions à vouloir vivre simplement et en bonne harmonie avec nos voisins, habitants de la planète. Qu'on se le dise!



Anne 2009

Pour une "Charte Internationale du Droit à la Simplicité Volontaire" déclarée d'utilité publique!

ce qu'on veut voir exister

(publié par yurtao en mars 2007 YURTAO, la voie de la yourte. )

Auteur : Grite Lammane.

"Les réfractaires ont toujours su s’approprier

les espaces périphériques délaissés par la culture dominante

pour nourrir leur insoumission et fabriquer leurs vies.

printemps_sur_la_cabane

Aujourd’hui, en réaction à l’instabilité des revenus,

à l’augmentation du prix des logements, à la surconsommation,

à la pollution… nous sommes de plus en plus nombreux

à prendre le maquis.

indiens_de_nos_jours

Les cabanes, les squats, les yourtes, les tipis, les zomes,

poussent comme des champignons ces derniers temps.

comme_des_champignons

Comme s’il était impossible à certains de lutter indéfiniment

contre le standard de vie occidental,

et qu’ils n’avaient plus d’autre choix,

s_isoler

pour redevenir acteurs de leurs existences que de se retirer.

À ceux qui lui demandaient pourquoi il avait décidé

de construire une cabane dans la forêt et d’y vivre,

chambre

Henri David Thoreau (1817-1862) répondait :

« Ce qu’il me fallait, c’était vivre abondamment,

sucer toute la moelle de la vie (…).

Car, pour la plupart, il me semble que

les hommes se tiennent dans une étrange incertitude à son sujet. »

Pour beaucoup d’entre nous, le confort comme fin en soi

et les désirs artificiels gonflés par la pub ont transformé

cette « étrange incertitude » en certitude du non-sens.

cabanette

Et nous avons un besoin urgent de nous soustraire

au poids d’un corps social agonisant

pour renouer avec ce qui fait l’humain.

deux_tipis

Un humain capable d’agir,

qui ne s’en laisse pas conter par les propagandistes néo-libéraux

qui cherchent à l’acculer dans l’impasse de « la fin de l’histoire ».

Ce que nous fabriquons là, avec nos cabanes,

cabane_verte

c’est notre autonomie.

Parce que bâtir soi-même une maison adaptée à ses besoins

et apprendre à faire sortir de terre sa nourriture,

jardi_co

c’est découvrir qu’on pourrait mordre la main qui nous nourrit,

si d’aventure la laisse se serrait trop autour de notre cou.

petit_oiseau_enferm_

Le pouvoir ce ne sont pas les ministres qui le possèdent,

mais nos rêves qui le mettent en œuvre,

rouge_mandala

puisqu’on peut construire de ses mains ce qu’on veut voir exister.

tipi___drapo

ARTICLE PUBLIÉ DANS LE N°21 DE CQFD, MARS 2005.

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 10:26

 

Un coup de parapluie dans la démocratie

AlQuaida porte plainte...

C’est avec une belle cons­tance et tou­jours bien à propos que la police tra­vaille chez les grands bre­tons. Pour mémoire le 3 juillet 2011, elle, la police donc, s’était fendue d’un com­mu­ni­qué appe­lant à dénon­cer les anar­chis­tes, ta voi­sine ton voisin, ton frère, ta sœur ton père sous un pré­texte fal­la­cieux qu’il ou elle porte trop de t shirt noir et qu’il ne lui sied pas au teint :

Traduction : « L’anar­chie est une phi­lo­so­phie poli­ti­que qui consi­dère l’État comme indé­si­ra­ble, non néces­saire et dan­ge­reux, et qui fait la pro­mo­tion d’une société sans État, l’anar­chie. Toute infor­ma­tion en lien avec les anar­chis­tes devrait être indi­quée à la police de votre quar­tier. »

On se rap­pelle aussi des Uncutters qui se virent taxer aussi de ce qua­li­ta­tif :« BusinessGhana some­how mana­ges to link UK Uncut to ter­ro­rists in this non­sen­si­cal arti­cle. »

Traduction : « Le site BusinessGhana tente, pour une raison ou une autre, d’assi­mi­ler le groupe UK Uncut à un groupe de ter­ro­ris­tes, dans un arti­cle absurde. »

Ont suivi des vagues d’arres­ta­tions et d’inculpa­tions pour des motifs aussi futi­les et variés que le port d’un para­pluie dans un maga­sin :

« Others char­ged include a 23-year-old woman, who “unfur­led a notice on the stair­well” of the store. Another pro­tes­ter is facing pro­se­cu­tion “due to her pla­cing lea­flets on dis­plays”. A third is refer­red to in the docu­ments as “car­rying an umbrella into the store”. One 22-year-old par­ti­ci­pant is accu­sed of car­rying UK Uncut cordon tape and more than 50 prin­ted signs sta­ting : “Big society, reve­nue and cus­toms : if they won’t chase them, we will. » (Source : le guar­dian du 24 juillet 2011)

Traduction : « Parmi les autres accu­sés on trouve une femme de 23 ans qui dérou­lait une affi­che sur la cage d’esca­lier d’une bou­ti­que. Un mani­fes­tant a été pour­suivi pour « pose de tract sur un étalage ». Un troi­sième est cité dans le dos­sier pour « port de para­pluie dans un maga­sin ». Un par­ti­ci­pant de 22 ans est mis en cause pour « déten­tion d’une ban­de­role UK Uncut et plus de 50 pan­neaux impri­més » sur les­quels on pou­vait lire : « Les gran­des entre­pri­ses, les hauts reve­nus et leurs habi­tu­des : s’ils ne les chas­sent pas, nous le ferons ». »

Ça craint , c’est très grave et inter­dit, tu nuis à l’image de ton pays sache-le, je ne vais pas ren­trer dans les détails météo­ro­lo­gi­ques de l’Angleterre mais cet usten­sile reste le plus usité au pays du fog et du cra­chin. Faut croire que le cer­veau des keufs anglais est sacre­ment embrumé par le fog par­fumé au malt local pour refaire encore et encore les mêmes conne­ries. Or donc ce sont main­te­nant les indi­gnés anglais, inof­fen­sifs et non-vio­lents, qui se voient attri­bué ce qua­li­fi­ca­tif de ter­ro­riste à l’instar d’Al-Quaida, star incontesté dans tous les charts inter­na­tio­naux. Ces der­niers en sont restés bouche bée, après tous les efforts qu’il fai­saient pour se main­te­nir au top v’la ti pas qu’ils se font détrô­ner par des cam­peurs et non vio­lent qui plus est.

(Ce docu­ment a été iden­ti­fié authen­ti­que : « La police de la City voit dans le mou­ve­ment Occupy un risque ter­ro­riste »)

La police et le pou­voir en place se trou­vent fort embar­ras­sés par le squat de la place publi­que, et au pays du para­pluie ça doit pas être bien com­mode pour ces mal­heu­reux indi­gnés. Le ter­ro­risme en prend un coup dans l’aile, pas de para­pluie suis donc. Mettre sur le même pied le cam­ping urbain et l’atta­que des Twins tower à coup de cutter, le marché du ter­ro­risme se trouve bien déva­lué. Finalement la démo­cra­tie qui louait tant le prin­temps arabe et le sur­saut du peuple pour se débar­ras­ser de ses dic­ta­teurs encom­brants, se trouve bien marri l’hiver venu. Le même pro­ces­sus reven­di­ca­tif plus ou moins radi­cal sur­vient sans crier gare dans nos contrées ou règne à les écouter tolé­rance et liberté d’expres­sion. Force est de cons­ta­ter que les démo­cra­ties aussi emblé­ma­ti­ques soient-elles décou­vrent là leur vraie visage et qu’elles non rien à envier à la pire dic­ta­ture.

 


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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 08:01

 

 

 

Hier, Mardi 13 décembre au cours d'une expédition meurtrière un militant d'extrême droite s'est rendu sur un marché de Florence ou il a abattu froidement 3 personnes. Deux sont mortes sur le coup et la troisième est hospitalisée dans un état critique. Sans être inquiété le fasciste s'est ensuite rendu sur un autre marché, dans un autre quartier de la ville où il a abattu tout aussi froidement deux autres personnes avant de mettre fin à ses jours.

Le tireur, Gianluca Casseri, 50 ans, était connu comme un militant d'extrême droite.  il était membre de l'organisation extrémiste Casa Pound.

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 06:01

 

 





Esclavage et travail forcé



Introduction
Droits en jeu
Instruments régionaux et internationaux de protection et de promotion
Agences nationales d'assistance, de protection et de service
Matériels d'éducation, la formation et le plaidoyer
Autres ressources

 

Introduction

Qu'est-ce que l'esclavage?
Un esclave est un individu contrôlé par un ou plusieurs individus de telle façon que sa volonté ne détermine pas le cours de sa vie ; le droit d'obtention d'une rémunération pour son travail et ses sacrifices ne lui est pas concédé. Selon Kevin Bales, un des experts mondiaux dans le domaine de l'esclavage contemporain, "les individus sont soumis à l'esclavage sous la violence et contre leur volonté à des fins d'exploitation." Alors que la plupart d'entre nous considère l'esclavage comme un phénomene appartenant au passé, la pratique est toujours florissante dans les contextes où la pauvreté, les conditions sociales et la crédulité peuvent être exploitées. Bale estime qu'à l'heure actuelle on peut dénombrer 27 millions d'esclave dans le monde (Kevin Bales, Disposable People: New Slavery in the Global Economy, University of California Press, 1999).

Le Convention relative à l'esclavage (article 1.1) de 1926 définit l'esclavage comme :

 

«…l'état ou condition d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété ou certains d'entre eux… »

La convention définit la traite des esclaves comme :

 

« …tout acte de capture, d'acquisition ou de cession d'un individu en vue de le réduire en esclavage; tout acte d'acquisition d'un esclave en vue de le vendre ou de l'échanger; tout acte de cession par vente ou échange d'un esclave acquis en vue d'être vendu ou échangé, ainsi que, en général, tout acte de commerce ou de transport d'esclaves. » (article 1.2)

La définition de l'esclavage de la Convention de 1926 a été élargie en 1930 pour inclure le travail forcé ou obligatoire Convention (No 29) concernant le travail forcé ou obligatoire (article 2.1) :

«...…tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s'est pas offert de son plein gré. »

Selon les Nations Unies, 4 millions de personnes sont échangées chaque année contre leur gré et exploitées dans un travail forcé. La majorité d'entre eux viennent de l'Asie du Sud-Est, de l'Europe de l'Est et d'Amérique Latine.

 





Droits en jeu

L'esclavage inclut :

1) Les pratiques et institutions de servitude pour dettes : l'état ou la condition survenant de l'engagement d'un débiteur à offrir ses propres services,ou ceux d'une personne sous son contrôle, comme garantie contre une dette et dont la durée et la nature des services ne sont pas limités ou définies.

2) Les pratiques et institutions s'adonnant au servage : l'état ou la condition d'un métayer qui, par loi, tradition ou accord, est limité à vivre et à travailler sur les terres appartenant à une autre personne et à concéder des services prédétermines, en échange d'une rémunération ou non, et qui n'est pas libre de changer son statut.

3) Formes de mariage servile ou mariage forcé : une femme qui, sans avoir le droit de refus, est promise ou donnée en mariage contre paiement ou suivant la volonté parentale, tutélaire, familiale ou de tout autre personne ou groupe ; ou l'époux, la famille ou le clan a le droit de concéder une femme à une autre personne contre paiement ou autre ; ou une femme qui à la mort de son mari est susceptible d'être héritée par une tierce personne.

4) L'exploitation d'enfants et d'adolescents : toute institution ou pratique par laquelle un enfant ou adolescent de moins de 18 ans, est livré par l'un ou ses deux parents naturels, ou par son tuteur, à une autre personne en échange d'une rémunération ou non, et dans l'objectif d'exploiter l'enfant ou l'adolescent ou de le soumettre à un travail forcé.

Pour une définition exhaustive du type de pratique que constitue l'asservissement d'un individu il est nécessaire de prendre en compte les circonstances dans lesquelles ce phénomène se produit :

  • le degré de restriction du droit inhérent à la liberté de mouvement de l'individu ;
  • le degré de contrôle des biens personnels d'un individu ;
  • l'existence d'un consentement mutuel fondé et d'une compréhension totale de la nature des relations entre les parties en cause.

Certains États qui ont approuvé les définitions sur l'esclavage établies par les conventions ont, dans certains cas, des situations au sein de leur juridiction ou des situations d'asservissement sont perpétrées -de ce contexte, le rôle de faire respecter les lois abolitionnistes apparaît difficile et soumis à polémique. Les systèmes pénitenciers, par exemple, sont gérés par l'État et fournissent souvent un travail bon marché (si ce n'est gratuit) aux sociétés partenaires - c'est un procédé rendu totalement légal dans certains États.

Par ces définitions et à travers un éventail de situations, les esclaves font partie de notre vie - du chocolat que nous consommons au charbon que nous brûlons, le travail d'esclaves a potentiellement contribué à la production de biens faisant partie de notre consommation quotidienne.

L'Organisation International du Travail (OIT) définit 8 formes principales de travail forcé dans le monde de nos jours. Ci-dessous se trouvent les définitions de l'OIT et les pays cités en exemple comme étant connus pour autoriser de telles pratiques :


Type

Définition

Pays

Esclavage

Un asservissement physique suivi de travail forcé.

Congo, Libéria, Mauritanie, Sierra Léone et Soudan

Servitude pour dette dans le contexte agricole, pastoral et rural

Travailleurs voient leur salaire investis dans le paiement de transport, nourriture et hébergement suite à un endettement définitif par des recruteurs ou des propriétaires peu scrupuleux - et ne pouvant pas quitter cette situation du fait de l'usage de la force, de menaces ou de l'éloignement des sites de travail.

Bénin, Bolivie, Brésil, Cote d'Ivoire, République dominicaine, Guatemala, Haïti, Mexique, Paraguay, Pérou, Togo

Travail obligatoire

Une autre forme de servitude pour dette commence souvent par l'accord de l'employé à fournir un travail en échange d'un crédit, mais cette situation se développe rapidement en servitude quand l'employeur alourdit la dette du marché initial.

Bangladesh, Inde, Népal, Pakistan, Sri Lanka

Trafic de personnes

Les individus forcés ou obligés d'aller dans un lieu déterminé par une tierce personne dans le but de les vendre ou les forçant à travailler contre leur gré, le plus fréquemment, le trafic se fait dans le cadre du commerce sexuel. Un grand nombre de pays sont à la fois à l'origine et lieux de destinations pour ces victimes.

Albanie, Biélorussie, Bosnie Herzégovine, Brésil, Chine, Colombie, Côte d'Ivoire, République tchèque, République dominicaine, Equateur, France, Ghana, Haïti, Honduras, Hongrie, Israël, Italie, République de Corée, Laos, Lettonie, Malaisie, Moldavie, Myanmar, Les Pays-Bas, Népal, Nigeria, Les Philippines, Pologne, Roumanie, Russie, Thaïlande, Ukraine, Royaume-Uni, USA, Vietnam, Yougoslavie

L'abus des travailleurs a domicile

Les servants à domicile étant vendus à leurs employeurs ou asservis à la suite de dette.

Bénin, Côte d'Ivoire, France, Haïti, le Moyen-Orient

Travail pénitencier

L'emploi externe de travail pénitencier ou l'acte de forcer des prisonniers à travailler pour des organisations faisant des bénéfices.

Australie, Autriche, Chine, Cote d'Ivoire, France, Allemagne, Nouvelle Zélande, Madagascar, Malaisie, Etats-Unis

Travail obligatoire

Personnes obligées par le biais de la loi, à travailler sur des projets de construction telles que routes et ponts.

Cambodge, République d'Afrique Centrale, Kenya, Burma (aussi connu sous le nom de Myanmar), Sierra Léone, Swaziland, Tanzanie, Vietnam

Travail militaire

Civils forcés à travailler pour le Gouvernement ou l'armée.

Burma (aussi connu sous le nom de Myanmar)

 

Source: USA Today

 


 



Instruments régionaux et internationaux de protection et de promotion

Les instruments légaux internationaux prennent la forme d’un traité (appelé aussi convention, protocole, contrat) qui peut lier les pays contractants. A la fin des négociations, le texte du traité est établi comme étant authentique et définitif et il est signé par les représentants des pays contractants. Un pays dispose de plusieurs moyens pour exprimer son consentement. Les moyens les plus communs sont la ratification et l’accession. Un nouveau traité est « ratifié » par les pays négociants. Un pays qui n’a pas participé aux négociations peut accéder au traité plus tard. Le traité entre en vigueur lorsque le nombre prédéterminé de pays l’ont ratifié ou y ont accédé.

Lorsqu’un pays ratifie ou accède à un traité, ce pays peut émettre des réservations à un ou plusieurs articles du traité à moins que les réservations soient interdites par le traité. Les réservations peuvent être retirées à tout moment. Dans certains pays les traités internationaux précàdent aux lois nationales; dans d’autres il peut y avoir besoin d’une loi spécifique pour donner à un traite international la force d’une loi nationale. Pratiquement tous les pays ayant ratifié ou accédé à un traite international doivent délivrer des décrets, corriger des lois existantes ou introduire de nouvelles lois pour donner toute sa vigueur à un traité sur le territoire national.

Les instruments internationaux ci-dessous font acte de normes dans le cadre de l'abolition et de la protection contre l'esclavage, le travail forcé et les pratiques s'apparentant à l'esclavage :


NATIONS UNIES

Convention relative à l'esclavage (1926)
Le premier traité international, adopté par la ligue des Nations (prédécesseur des Nations Unies) qui définit l'esclavage et le commerce d'esclaves et influence les gouvernements à abolir l'esclavage.

Convention (No 29) concernant le travail forcé ou obligatoire (1930)

La définition de l'esclavage de la Convention relative à l'esclavage de 1926 a été élargie pour inclure le travail forcé ou obligatoire.

Déclaration universelle des droits de l'homme (1948) (article 4)
La Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) a été adoptée par l'assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 et inclut les normes des droits de l'homme acceptés par tous les Etats membres. La DUDH n'est pas un traité liant mais fournit la base normative pour les standards internationaux des droits de l'homme. Article 4 établit que : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. »

Convention pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui (1949)
This treaty offers a mechanism whereby states can clarify differences or problems arising from incorrect or misleading news dispatches.

Protocole amendant la Convention relative à l'esclavage signée à Genève le 25 septembre 1926 (1953)
Le bureau du Rapporteur spécial à la liberté d'opinion et d'expression des Nations Unies a été mise en place par la résolution de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies en 1993.

Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage (1956)
Elargit la Convention relative à l'esclavage de 1926 pour inclure les pratiques s'assimilant à l'esclavage et le travail forcé.

Convention (No 105) concernant l'abolition du travail forcé (1957)
Cette convention définit les formes d'esclavage dans leur intégralité et auxquelles les membres des Nations Unies doivent s'engager à empêcher dans leur pays. « Chaque membre de l'Organisation Internationale du Travail ayant ratifié cette convention s'engage à éradiquer et ne pas faire usage sous quelque forme que ce soit du travail forcé et obligatoire:
(a) comme moyen de coercition politique, d'éducation, ou comme peine pour détenir ou exprimer des opinions politiques ou idéologiques s'opposant au système politique, social ou économique en place.
(b) comme méthode de mobilisation et d'utilisation du travail dans un objectif de développement économique
(c) comme moyen de discipline de travail
(d) comme peine pour avoir participé à des grèves
(e) comme moyen de discrimination raciale, sociale, nationale ou religieuse. » (article 1).

Convention (No 182) concernant l'interdiction des pires formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur élimination (1989)
La convention OIT 182 bannit les pires formes de travail de mineurs comprenant esclavage, vente et dette de servitude, travail forcé, recrutement dans le cadre de l'armée, prostitution, trafic de drogue ou toute autre activité illégale, ainsi que tout autre travail qui nuie à la santé, sécurité ou à la morale d'un enfant.

Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (2000)
Ce protocole facultatif a été en place pour sanctionner les activités impliquant la vente et l'adoption illégale d'enfants, ainsi que la prostitution et la pornographie enfantine. Le protocole est entré en force le 18 janvier 2002.



 



UNION AFRICAINE (AUTREFOIS "L'ORGANISATION DE L'UNITÉ AFRICAINE", OUA)

Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (1981) (article 5)
L'article 5 du traité principal des droits de l'homme stipule que « toute forme d'exploitation et de dégradation de l'homme particulièrement esclavage, commerce d'esclave, torture, peine et traitement cruels, inhumains ou dégradants devrait être interdits. »



CONSEIL DE L'EUROPE

Le Conseil de l'Europe est une organisation régionale intergouvernementale comprenant 45 pays. Il vise à défendre les droits de l'homme, la démocratie parlementaire et les règles législatives. Tout membre de l'Union européenne fait aussi partie du Conseil de l'Europe. Le Conseil de l'Europe n'a adopté aucun traité particulier relatif aux personnes handicapées, mais a crée deux traités importants qui incluent la protection des droits aux handicapés.

Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales (1950) (article 4)
Le traité principal européen des droits de l'homme interdit l'esclavage et le travail forcé tout en définissant ce qui ne devrait pas être considéré comme travail forcé et obligatoire: travail requis au cours d'une détention ; tout service à caractère militaire faisant partie du service militaire obligatoire ; tout travail ou service formant partie intégrale des obligations civiques.

 

ORGANISATION DES ÉTATS AMERICAINS (OEA)

Convention américaine relative aux droits de l'homme (1969) (article 6)
Article 6 (libération d'esclavage) de la convention américaine des droits de l'homme, qui entra en force en 1978, établit que « personne ne devrait être soumis à l'esclavage ou à toute autre servitude involontaire formellement interdit, comme le commerce d'esclaves et le trafic de femmes. » Comme la convention européenne relative aux droits de l'homme elle liste les situations n'étant pas considérées comme travail forcé ou esclavage (travail dans le cadre d'une détention, du service militaire, d'urgence ou faisant partie de devoirs civiques)







Agences nationales d'assistance, de protection et de service

Les pays ayant ratifiés ces traités internationaux et régionaux ont par la même accepter de remplir les obligations que leur ratification entraîne en implantant leurs provisions dans leur intégralité au niveau national. Ce devoir implique la révision des lois concernant l'esclavage et le travail forcé et l'adaptation de celles-ci en conformité avec les conditions stipulées dans le traité ou par l'adoption de nouvelles lois pour atteindre les critères européens. L'Organisation International du Travail (OIT), agence des Nations Unies, joue un rôle de contrôle des normes internationales pour la protection contre l'esclavage et assiste les victimes d'esclavagisme par le biais d'initiatives telles que le Programme focal sur le travail des enfants (IPEC) ou le Programme global contre la traite des êtres humains.

Des organismes non gouvernementaux tels que Anti-Slavery International (ASI), Amnistie International et Human Rights Watch sont très actifs au niveau international et militent en publiant des campagnes d'information et coordonnent des actions pour une prise de conscience publique.





Matériels d'éducation, la formation et le plaidoyer

Pour les militants

Guide du nouveau protocole sur la traite des Nations Unies
Un guide court décrivant les origines du Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants.

Pour éducateurs

Bulletins d'information contre l'esclavage (Anti-Slavery International)
Une série de ressources pour cours sur de nombreux sujets relatifs à l'esclavage moderne. Les bulletins longs de deux pages sur « le travail sous servitude » et « L'esclavage du passé…» peuvent être utilisés par des enseignants comme documentation illustrant un cours d'éducation civique, historique ou tout autre classe de sciences sociales.

« La route de l’esclave » (Anti-Slavery International/UNESCO)
Ce site a pour but d'aider les enseignants et éducateurs à rompre le silence qui continue à entourer les comptes rendus d'actes d'esclavagisme d'Afrique qui a démarré plus de 500 ans plus tôt. Il est construit pour fournir une variété de sources et d'idées sur la manière d'enseigner le sujet d'un point de vue holistique, précis et vraisemblable. Le site se veut le représentant des minorités silencieuses.

L'esclavage d'enfant (Beverly Witwer, University of Iowa Center for Human Rights)
Ce module contient quatre plans de leçon, chacune étant totalement souple et adaptable à n'importe quel contexte d'enseignement. Les normes du National Council for Social Studies (NCSS) ont été utilisées pour développer ce module et est conçu pour permettre aux enseignants de proposer un cours en introduction au sujet de l'esclavage d'enfant ou intégrer la documentation au cours d'une année scolaire. Les enseignants peuvent également combiner différents modules pour une introduction plus exhaustive. Le module peut s'adapter pour l'enseignement d'élèves de collège ainsi que de lycée.

Absence d'esclavage (Amnesty International Etats-Unis)
Ce plan de leçon fournit aux enseignants un guide sur la façon d'aborder l'enseignement de l'esclavage contemporain dans le monde. A travers cette leçon, les élèves comparent et différencient les conceptions actuelles et historiques de l'esclavage tout en créant des oeuvres dans le but d'informer et d'inciter l'action pour la prévention de l'esclavage moderne.

Les enfants invisibles (Organisation International du Travail, Education internationale)
Cette brochure offre aux enseignants une opportunité de prendre part au mouvement mondial grandissant pour éliminer le travail des enfants. La brochure a été publiée à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants (12 juin) et informe le public sur : la définition de « travail des enfants » et « les enfants invisibles », qu'est-ce que le travail domestique des enfants?, les victimes d'exploitation?, combien y en a-t-il?, que peut-on faire? La brochure inclut trois activités (« La boîte à mots », « Un jour dans une vie », « Imagine le future ») et fournit des informations complémentaires sur le travail de l'Organisation International du Travail (OIT) et d'Education internationale.

 





Autres ressources

Année internationale de commémoration de la lutte contre l'esclavage et de son abolition - 2004

Journée internationale du souvenir de la traite d'esclaves et de son abolition (23 août)

Organisations qui surveillent, luttent contre et protègent les victimes de l'esclavage et du travail forcé

Soutce ; Esclavage et travail forcé  

 

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 03:38

 

Cet article fait partie d'une série consacrée au travail obligatoire dans ses formes contemporaines présentes ou anoncées.

 

Le travail dans les prisons des États-Unis :
un grand négoce ou une nouvelle forme d'esclavage ?

 

Revue Koeyu

 

Les organismes de défense des droits de l'homme, politiques et sociaux, dénoncent ce qu'ils appellent une nouvelle forme d'exploitation inhumaine aux États-Unis, où, assurent-ils, la population carcérale atteint les deux millions d'internés, dont la grande majorité, des Noirs et des Hispaniques, travaillent pour les industries, pour quelques centimes.

 

Pour les magnats qui ont investi dans les industries des prisons, il s'agit d'une poule aux œufs d'or. Là-bas, il n'y a pas de grèves, ils n'ont à payer aucune assurance chômage, pas de congés et aucun travail compensatoire. Les prisonniers sont "full time", ils ne risquent pas d'arriver en retard ou de s'absenter pour raisons familiales ; en outre, si la paie de 25 centimes par heure ne leur convient pas et s'ils refusent de travailler, ils sont enfermés dans des cellules d'isolement. Au total, le pays compte environ deux millions d'inculpés dans les prisons des États, fédérales et privées. Selon le California Prison Focus, "aucune autre société dans l'histoire humaine n'a jamais emprisonné autant de ses propres citoyens". Les chiffres indiquent que les États-Unis ont emprisonné plus de personnes que n'importe quel autre pays : un demi-million de plus que la Chine, dont la population est cependant cinq fois plus élevée que celle des États-Unis. Les statistiques montrent que 25 % du total des prisonniers dans le monde sont internés aux États-Unis, alors que ceux-ci ne représentent que 5 % de la population mondiale. De moins de 300 000 prisonniers en 1972,  la population carcérale est passée à 2 millions en 2000. En 1990, elle était d'un million. Il y a dix ans, il n'y avait que cinq prisons privées dans le pays, avec une population pénitentiaire de 2000 prisonniers ; actuellement, elles sont au nombre de 100, avec 62 000 lits occupés par des prisonniers. On s'attend que pour la prochaine décennie, ce nombre atteigne 360 000 lits, selon les rapports.

Que s'est-il passé ces dix dernières années ? Pourquoi y a-t-il tant de prisonniers ?

"Le recrutement privé de prisonniers pour travailler incite à emprisonner les gens. Les prisons dépendent des revenus ainsi engendrés. Les actionnaires des sociétés qui s'enrichissent grâce au travail des prisonniers intriguent pour la prolongation des peines, qui leur permettent de développer leur main d'oeuvre. Le système se nourrit lui-même", lit-on dans une étude du Parti ouvrier progressiste, qui accuse l'Industrie des prisons d'être "une copie de l'Allemagne nazie par rapport au travail obligatoire et aux camps de concentration".

Le Complexe de l'Industrie des prisons est une des industries dont la croissance est la plus élevée aux États-Unis d'Amérique du Nord, et ses investissements sont cotés à Wall Street. "Cette industrie multimillionnaire a ses propres expositions commerciales, ses conventions, ses sites web, ses catalogues pour commandes par correspondance et par Internet. Il y a également des campagnes directes d'annonces, des sociétés d'architecture, des entreprises de construction, de cabinets d'investisseurs de Wall Street, des sociétés d'approvisionnement en plomberie, des sociétés qui fournissent des repas, du matériel de sécurité à l'épreuve des balles, des cellules capitonnées d'une grande variété de couleurs".

D'après le Left Business Observer, l'Industrie fédérale des prisons produit 100 % de l'ensemble des casques militaires, porte-munitions, gilets pare-balles, cartes d'identité, chemises et pantalons, tentes et gourdes. Outre le matériel de guerre, les travailleurs des prisons produisent 98 % du marché entier des services d'assemblage d'équipements, 93 % des peintures et pinceaux des peintres, 92 % de l'ensemble des services d'aménagement de cuisines, 46 % de tous les équipements personnels, 36 % des ustensiles ménagers, 30 % des aides auditives, micros et haut-parleurs, 21 % de l'ensemble des meubles de bureau. Des pièces d'avions, du matériel médical et bien d'autres choses encore : cela va même jusqu'à l'élevage de chiens pour guider les aveugles.

Sous le crime croît la population carcérale
Selon les organismes de défense des droits de l'homme, les facteurs qui augmentent le potentiel de bénéfices pour ceux qui investissent dans le Complexe industriel des prisons sont les suivants :

- L'emprisonnement de délinquants pour des crimes non violents et l'imposition de longues peines de prison pour la possession de quantités microscopiques de drogues illégales. La loi fédérale exige cinq ans de prison, sans droit à la libération sur parole, pour la possession de 5 grammes de crack ou de 3 onces et demie d'héroïne et 10 ans pour la possession de moins de deux onces de cocaïne cristallisée ou crack. Une peine de 5 ans est imposée pour la possession de 500 grammes de cocaïne en poudre, soit 100 fois plus que la quantité de cocaïne cristallisée pour la même peine. La grande majorité de ceux qui utilisent de la cocaïne est blanche, de classe moyenne ou supérieure. Ceux qui utilisent plus le crack sont les Noirs et les Latinos. Au Texas, on peut être condamné à jusqu'à deux ans de prison pour la possession de quatre onces de marijuana. Ici à New York, la loi antidrogue promulguée en 1973 par Nelson Rockefeller impose une peine obligatoire qui va de 15 ans à la perpétuité pour la possession de 4 onces de toute drogue illicite.

- La promulgation, dans treize États, de la "trois chefs d'accusation" {prison à perpétuité pour toute personne convaincue de trois félonies}, a nécessité la construction de 20 nouvelles prisons. Un des cas les plus remarquables relatifs à cette mesure est celui d'un prisonnier qui, pour avoir volé une voiture et deux bicyclettes, a reçu trois peines de 25 ans.

- L'allongement des peines

- La promulgation de lois qui exigent des peines minimales, quelles que soient les circonstances

- La grande expansion du travail des prisonniers, qui procure des bénéfices incitant à emprisonner davantage de gens, pour des périodes plus longues

- L'augmentation des sanctions contre ceux qui sont déjà prisonniers pour prolonger leurs peines au-delà de la peine initiale.

 

Histoire du travail dans les prisons des États-Unis

Le travail des prisonniers trouve ses racines dans l'esclavage. Depuis la Guerre civile de 1861, époque à laquelle un système de "location de prisonniers" a été mis en œuvre pour perpétuer la tradition de l'esclavage. Les esclaves libérés ont été accusés de ne pas respecter leurs obligations de métayer (travailler la terre du patron en échange d'une partie de la récolte) ou de petits larcins — très rarement prouvés — puis ils ont été "loués" pour récolter le coton, travailler dans les mines et construire des chemins de fer. En Géorgie, de 1870 à 1910, 88 % des condamnés loués étaient des Noirs.

En Alabama, 93 % des mineurs "loués" étaient des Noirs. Au Mississippi, une grande exploitation de prisonniers, semblable aux anciennes haciendas esclavagistes, a remplacé le système de location de condamnés. L'infâme hacienda Parchman a existé jusqu'en 1972. Pendant la période qui a suivi la Guerre civile, les lois Jim Crow de ségrégation raciale ont été imposées dans tous les États, décrétant par mandat la ségrégation dans les écoles, les logements, les mariages et de nombreux autres aspects de la vie.

"Aujourd'hui, un nouvel ensemble de lois, à caractère raciste marqué, impose le travail d'esclave et les ateliers de la faim dans le système pénal de justice, par l'intermédiaire de ce que l'on appelle le Complexe industriel des prisons", selon l'analyse du Left Business Observer. Qui investit ? Au moins 37 États ont légalisé le recrutement de prisonniers par des sociétés privées, qui montent leurs opérations au sein des prisons des États. Sur la liste des entreprises clientes figure la fine fleur des entreprises des États-Unis : IBM, Boeing, Motorola, Microsoft, AT&T, Wireless, Texas Instrument, Dell, Compaq, Honeywell, Hewlett-Packard, Nortel, Lucent Technologies, 3Com, Intel, Northerm Telecom, TWA, Nordstrom, Revon, Macy's, Pierre Cardin, Target Stores, et beaucoup d'autres encore. Toutes ces sociétés sont enthousiasmées par le boom économique engendré par le travail des prisonniers. Rien qu'entre 1980 et 1994, les gains produits sont passés de 392 millions à 1,31 milliard.

Les travailleurs internés dans les prisons d'État reçoivent généralement le salaire minimum, mais dans certains États comme le Colorado, les salaires atteignent 2 dollars l'heure. Dans les prisons privées, la rémunération peut être de 17 centimes de l'heure pour un maximum de six heures par jour, ce qui donne un salaire de 20 dollars par mois. Le maximum sur l'échelle des salaires est celui versé à la prison CCA du Tennessee, qui est de 50 centimes de l'heure pour un travail qualifié de "highly skilled positions", poste hautement qualifié. Avec de tels prix, il n'est pas surprenant que les prisonniers considèrent comme très généreux les salaires versés dans les prisons fédérales.

"Là, tu peux gagner 1,25 dollar de l'heure et travailler huit heures par jour, parfois faire des heures supplémentaires. On peut envoyer chez soi jusqu'à 200 ou 300 dollars par mois". Grâce au travail dans les prisons, les États-Unis sont de nouveau attrayants pour les investissements dans des travaux qui n'étaient conçus que pour le Tiers Monde. Une société qui opérait dans une maquiladora du Mexique a arrêté toutes ses activités pour les transférer vers la prison de l'État de Californie, à San Quenton. Au Texas, une usine a renvoyé ses 150 travailleurs et engagé les services d'ouvriers/prisonniers de la prison privée de Lockhart, Texas, où sont également assemblés des circuits imprimés pour des sociétés comme IBM et Compaq. Le représentant de l'État de l'Orégon, Kevin Mannix, a exhorté il y a peu la société Nike à rapatrier sa production d'Indonésie vers son État natal, en précisant aux fabricants de chaussures qu'ils "n'auraient pas de frais de transport ; nous vous offrons le travail compétitif de la prison (ici)".

 

Les prisons privées
La privatisation des prisons a commencé à prendre de l'ampleur en 1980, sous les gouvernements de Ronald Reagan et de Bush père, mais elle a atteint sa croissance maximale en 1990, sous Bill Clinton, quand les actions de Wall Street se vendaient comme des petits pains. Le programme de Clinton en faveur de la réduction du personnel fédéral a amené le Département de la Justice à sous-traiter à des sociétés de prisons privées l'emprisonnement des travailleurs sans papiers et des prisonniers de haute sécurité. Les prisons privées représentent le secteur le plus puissant du Complexe industriel des prisons.

On compte quelque 18 sociétés gardant 10.000 prisonniers dans 27 États. Les deux plus grandes sont la Corporation correctionnelle d'Amérique (CCA) et la Wackenhut, qui contrôlent 75 %. Une prison privée reçoit un montant garanti d'argent pour chaque prisonnier, indépendamment de ce que coûte l'entretien du prisonnier. D'après l'administrateur des prisons privées de Virginie, Rusell Boraas, le "secret de l'eploitation à faible coût est d'avoir un nombre minimum de gardes pour un nombre maximum de prisonniers". La CCA possède une prison ultramoderne à Lawrenceville, en Virginie, dans laquelle cinq gardiens assure le tour de jour et deux le tout de nuit, pour 750 prisonniers. Dans les prisons privées, on déduit des peines "le temps de bonne conduite" mais en cas d'infraction, on ajoute 30 jours aux peines, en d'autres termes, davantage de profits pour la CCA. D'après une étude des prisons au Nouveau-Mexique, on a découvert que des prisonnières de la CCA avaient perdu en moyenne huit fois plus de "temps de bonne conduite" que dans les prisons exploitées par l'État.

Importation et exportation de prisonniers
Le profit est tel aujourd'hui qu'il existe un nouveau négoce : l'importation de prisonniers condamnés à de longues peines, c'est-à-dire, les pires criminels. Tandis qu'un juge fédéral décidait que la surpopulation des prisons du Texas était un châtiment cruel et exceptionnel, la CCA signait des accords avec les alguaciles (autorités locales) de comtés pauvres en vue d'y construire et d'y exploiter de nouvelles prisons, et de se partager les bénéfices.

D'après l'Atlantic Monthly (décembre 1998), ce programme a été soutenu par des investisseurs de Merrill-Lynch, Shearson -Lehman, American Express et Allstate, et l'opération s'est répandue dans toute la région rurale du Texas. Le gouverneur Ann Richards a suivi l'exemple de Mario Cuomo à New York et construit tant de prisons d'État qu'elle a noyé le marché, ce qui a réduit les bénéfices des prisons privées.

Étant donné qu'une loi signée par Clinton en 1996, —qui a mis fin aux supervisions et aux décisions par les tribunaux— a entraîné un encombrement des prisons et l'apparition de conditions de violence et d'insécurité, les sociétés de prisons privées du Texas ont commencé à passer des contrats avec d'autres États dont les prisons étaient très encombrées, proposant un service de "location de cellule" dans les prisons de la CCA dans les petits villages texans. La commission de l'acheteur de lits est de 2,50 à 5,50 dollars par jour. Le comté touche 1,50 dollar par prisonnier.

Statistiques

97 % des 125 000 prisonniers fédéraux sont des délinquants non violents. On estime que plus de la moitié des 623 000 détenus des prisons municipales ou des comtés sont innocents des crimes qu'on leur impute. Sur ce chiffre, la grande majorité est en attente de jugement. Deux tiers du million de prisonniers d'État ont commis des délits non violents. 16 % des deux millions de détenus souffrent de l'une ou l'autre maladie mentale.

 

Source : Rebelion  (Traduit de l'espagnol par ARLAC)

travail dans les prisons des etats unis

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 15:03

 

Réaction à chaud après la fusillade de Liège qui a fait au moins 4 mort et 64 blessés. Un tireur issolé, des grenades et une kalachnikov.

Suite au décès du policier français, mort jeudi passé des conséquences d’une blessure causée par un tir de kalachnikovs, j’ai suivi les débats houleux sur le blog « Plume de Presse ». En prenant un peu de recul, il m’est apparu que le vrai dbat avait (une fois de plus) été éludé. Je veux parler ici des polémiqués sordides dans lesquels chacun y va de sa pseudo-expertise au sujet du moment du décès. Des dérives du débat qui allaient jusqu’à s’interroger sur la capacité de Monsieur Sarkozy a en différé le moment… indécent et irrespectueux, pour la personne décédée pour ses proches pour tous ceux que cette mort affecte.

Je résume ma perception des faits… Monsieur Sarkozy a effectivement instrumentalisé la mort d’un policier. Monsieur Sarkozy choisi effectivement les morts qui servent ses desseins d’une manière que je trouve déplaisante. Il s’agissait pour lui de décider du moment de l’annonce de la mort s’un policier et de la faire coïncider avec celle de l’attribution de 150 fusils à pompe aux membres de la brigade anti criminels.

Là était pour moi devait venir la vraie question, celle qui ne pouvait faire revenir un mort à la vie mais celle qui pouvait peut-être être l’occasion d’éviter que cela ne se reproduise. Il n’y a pas eux qu’un mort à Marseille la semaine passée, mais 3 et plusieurs blessés au cours de trois évènements différents mais similaires.

Des situations vécues m’ont amenée à redouter de me retrouver un jour victime d’une fusillade. Je vous explique. Dans le quartier de Bruxelles où je vis, ont débarqué depuis quelques temps des gars venus d’Anderlecht, quartier chaud de Bruxelles où les kalachnikovs se vendaient il y  a deux ans pour la modique somme de 5O euros. Je l’ai entendu de mes oreilles, c’était aussi les conclusion de l’ambassadeur des USA dans cette ville, dans un rapport qui a été rendu publique.

Mon inquiétude prenait deux formes différentes, la première était de me retrouver moi-même ou que des proches ou des passants soient pris dans un règlement de compte qui ne nous concernait en rien. L’autre forme de cette inquiétude était de voir un seul passé,de la petite délinquance à la criminalité parmi des jeunes délinquants dont beaucoup pourraient avec un peu de ‘prévention » prendre d’autres chemins que celui de l’impasse.  Je sais que c’est difficile a expliquer à ceux qui ne connaissent pas ce milieu, à ceux surtout qui ont la fâcheuse tendance de mettre tous dans le même sac, le sac à racaille où ils enfermerait volontiers ces jeunes pour aller les noyer comme des chatons indésirables. Ce n’est pas le lieu ici pour développer ce sujet maintenant et je n’ai pas encore trouvé les mots pour exprimer cette réalité qui me tient à cœur. J’ai vu en quelques années se répandre une culture des armes qui n’existait pas auparavant parmi le milieu concerné. D'abors ce sont les couteaux se sont répandus, et avec eux plus rares sont arrivées les armes à feu. Et merde… ce fut ma réaction… et merde… l’image qui me vient, c’est celle de gosses à qui on file un briquet sans leur avoir appris ce qu’est le feu et comment le contrôler.

Cette banalisation des armes est la porte ouverte aux débordements et elle fait plusieurs sorte de victimes. Ceux qui seront blessés par ces armes mais aussi ceux qui se voient passé de la petite délinquance à la criminalité, de l'impasse au chemin de non retour. Si j’ai du mal a m’exprimer à ce sujet, c’est que je n’ai ni envie d’employer les mots du système, ni d’entrer dans le jeu de la solution de l’intégration par l’emploi etnautres conneries stériles. Ceux qui connaissent ce blog, savent ce que je pense de l’emploi. Des vrais métiers, de ceux par lesquels le travail est une gratification en soi OK, pour le reste, pas envie de cracher à la gueule de nos ascendants qui ont lutté parfois au prix de leur vie pour que nous puissions bénéficier d’un monde meilleur.

J’ai donc fait quelques recherches par lesquelles j’ai découvert, entre autres désagréables surprises, qu’un policier avait réussi à infiltrer un réseau de revendeurs d’armes (qui pourraient bien être celles dont je redoutais concrètement les effets ci-dessus), que ses membres avaient été déférés devant le tribunal qui les avait acquittés sous prétexte que cette infiltration policière s’assimilait à une provocation.

J’ai pu au cours de mes recherches constater les similitudes entre les situations en Belgique et en France, entre les marchés noirs des armes et de la drogues… pour des raisons inhérentes aux structures de ces marchés les trafiquants d’armes et de drogues sont souvent les mêmes personnes. L’action policière se cantonne aux détenteurs et aux petits revendeurs mais rien d’efficace n’est fait pour endiguer le mal à sa racine.

Ce que je redoutais pour mon quartier de Bruxelles, c’est produit à Liège et pourrait se reproduire en bien d’autres endroits. Je suis profondément émue par ce qui vient de se produire… d’autant que toutes mes recherches de cette fin de semaine me conduisaient vers ce type de conclusion, j’ai laissé quelques commentaires à gauche et à droite en ce sens.

La solution n’est pas dans quelques fusils à pompe, les évènements viennent de le prouver…. Qu’aurait pu les fusils à pompe contre la soudaineté de l’évènement. La solution est dans la prévention : côté crapule dans une tolérance zéro pour les gros trafiquants d’armes et de drogues.

Côté victimes, c’est un autre débat. Des lieux pour habiter le monde et les moyens de construire des vies à notre mesure.

Anne

Ps : j'ai lu quelques réactions dans la presse officielle.... encore un sale Arable, qu'on les butte (ou presque), votez FN.... ceux qui croient que ce lsont les solutions s'exposent à de solides désillusions ,

Pourquoi rien n'est-il fait concrètement contre les maîtres du jeux trafiquants en gros d'armes, de drogues, qui les protège, qui accepte de se laisser corrompre pour leur laisser le champ libre.

Qu'il y ait des crapules et des ordures parmi les "petits", je ne le nie pas, mais ils sont une minorité. Et la drogue, y compris les drogues légales, cette merde de méthadone et autres tue-conscience, les armes faciles, des budgets croissants pour la répression aux dépends de la qualité de l'enseignement et de toute prévention, cela ne fait qu'amplifier le problème. Avec le marché noir des armes actuel, plus les keufs seront armés plus le seront les voyous et plus il y aura de victimes, passants, keufs ou voyaus!!!

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Gilles Deleuze, février 1977.

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