4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 23:34

Par

Ana Esther Ceceña

L’Amérique Latine dans la géopolitique du spectre complet

Considérant le caractère insulaire du continent, les abondantes et diverses ressources qu’il contient et calculant aussi les limitations réelles des États-Unis restreints à leur seul territoire, l’Amérique Latine devient une aire stratégique pour créer les conditions d’une invulnérabilité relative ou pour le moins d’un avantage hégémonique relativement à tout pouvoir qui se voudrait alternatif. De là découle, la conception de sécurité hémisphérique, quasi coïncidente avec celle de sécurité nationale qui est une traduction moderne de la doctrine de Monroe. Veiller sur le territoire pour disposer de ses richesse et pour empêcher que d’autres ne le fassent (Ceceña 2001)


Les trois plis de l’occupation continentale

L’hégémonie se construit sur l’étendue du spectre complet, un spectre pleins de plis qui se superposent et se dédoublent pour tisser l’histoire. La construction d’hégémonie est de ce point de vue un processus de lissage et combinaison de ces plis et de formation de nouvelles topologies de pouvoir. Une protection militaire ne suffit pas si les vannes économiques ne s’ouvrent pas et rien de tout cela n’est possible sans l’instauration d’un imaginaire qui le rend possible. Le premier stade de l’hégémonie consiste à universaliser leur vision du monde, l’american way of life, pour permettre d’influencer sous ce voile de manière relativement souple les politiques économiques qui favorisent l’intégration hémisphérique et les avoirs des plus puissantes entreprises installées sur le Continent.

Concrètement l’hégémonie se manifeste par l’implantation institutionnellement consensuelle - quoique les peuples puissent exprimer leur rejet – d’un ensemble de politiques, projets, normes et pratiques par lesquels est organisé le territoire[i] dans son ensemble.  

Les relations entre les États-Unis et l’Amérique Latine, à la lumière de la reconceptualisation des stratégies hégémoniques globales, sont entrées dans le 21ème siècle marquées par des changements profonds. 30 années de néo-libéralisme ont permis d’éradiquer quasi totalement les législations et pratiques protectionnistes et cela est propice à une extension croissante des grands capitaux internationaux qui se sont approprié les infrastructures absorbant ou détruisant les entreprises locales. De nouvelles infrastructures sont nécessaires pour poursuivre le processus, à la fois de nouvelles normes légales et des disciplines qui légitimeront le déploiement et qui contrôleront les mécontents, qui se mobiliseront de manière grandissante. (Ceceña, Aguilar et Motto 2007)


1. Lissage du pli économique. En 1994 entra en vigueur le premier traité international régional de libre échange (Traité de Libre Echange d’Amérique du Nord (TLCAN)) qui met en évidence les modalités d’un ambitieux projet d’intégration continentale (Accord de Libre Echange des Amériques (ALCA)) qui depuis son échec circonstanciel en 2005, à Mar de Plata, s’est réalisé petit à petit par sous-régions. Les nouvelles normes pour le transit des capitaux passent par dessus toute prétention de souveraineté ou de protection du patrimoine national, avec la protection additionnelle de la banque mondiale à travers le CIADI, par lequel dans presque tous les cas les états sont mis en déroute par les entreprises privées.

Le réseau de traités de libre échange et investissement qui s’est tramé sur le continent représente un réajustement complet du pli économique, de manière à ce qu’il en finisse avec l’habitude de restreindre l’entrée de capitaux étrangers et de réserver des espaces stratégiques comme base pour la subsistance de la nation.

A présent ce sont ces capitaux qui dictent les règles, ce sont eux qui encadrent les dynamiques, eux qui corrompent les gouvernements et eux qui s’accaparent du territoire.


2. Le pli territorial. En plus des appropriations individuelles, locales perpétrées directement par les entreprises, en 2000 ont été lancés deux projets de réorganisation territoriales cherchant une ouverture quasi totale vers le marché mondial et une rationalisation/amplification de la production énergétique pour soutenir le rythme de croissance du Continent : le Plan Puebla Panamá (PPP) actuellement Projet Mésoaméricain et l’Initiative d’Intégration de l’Infrastructure Régionale Sud-Américaine (IIRSA), actuellement COSIPLAN-IIRSA.

Les plus ambitieux projets d’infrastructures que l’on ai vu de mémoire américaine, conçus comme support d’une croissante exportation de matières premières en grande partie produites par les grandes transnationales de la mine, du bois/cellulose et les produits énergétiques simultanément avec l’extension des plantations de soya, palme et canne à sucre, entre autres, pour alimenter le bétail, pour la génération de biocombustible ou pour des usages industriels. Avec ces mégaprojets est induite une nouvelle géographie marquée par les canaux de communication et de génération d’énergie, qui vont suivre les entreprises principalement extractives et qui dessine une nouvelle carte politique interne, avec de nouvelles frontières et de nouvelles normativités.


3. Le pli militaire, incontournable face aux situations généralisées de dépossessions et de violence sociale qui provoquent différentes manifestations de résistance et de rejet, fut initié ave le Plan Colombia, premier du genre qui a permis une présence des États-Unis dans le centre de l’Amérique Latine. A la réorganisation de l’économie territoriale qui implique une mainmise légale sur les territoires et peuples s’ajoute une initiative d’empreinte pesante (heavy footprint) sur le plan militaire.

 L’initiative, flexible et variable pour s’adapter aux scénarios changeants quoique sans perdre l’objectif stratégique, encadrer la région latino-américaine et caraïbe, établissant un ample réseau de bases militaires (Ceceña, Yedra et Barrios, 2009 ; Ceceña, Barrios, Yedra et Inclán, 2010) et des bases d’opérations anti narcotiques, des patrouilles navales croissantes et constantes, avant et après la reconstitution de la IVème flotte en 2008 ; des armées conjointes qui rendent naturelle la présence de troupes étasunienne et homogénéisant les caractéristiques entre les forces armées de la région ; une généralisation des codes civils criminalisants et des dites loi anti-terroristes qui introduisent la figure du suspect et la tolérance zéro ; un ensemble d’accords ou d’initiatives de sécurité sous régionales, toutes avec la participation des États-Unis, qui ont pour prétexte le déroulement du plan Colombia, jusque dans d’autres  régions comme cela se passe actuellement au Mexique et en Amérique Centrale avec la dite Initiative Mérida (Ceceña, 2006 et 2011).

Dans l’ensemble, la stratégie hégémonique ambitionne d’investir des capitaux, de les multiplier, de disposer des ressources ayant la plus grande valeur, et de réduire les coûts avec des régime de sous-traitance, d’implanter des cultures d’exploitation industrielle, dans la majorité des cas avec des méthodes agricoles hautement prédatrices, et, en général, d’utiliser le territoire selon ses critères, en accord avec ses besoins et intérêts, comme espace propre de renforcement interne et de défense face au reste du monde. Les mécanismes combinent diplomatie, politique, asymétrie et force, et elles varient en fonction des défis internes et de la vision et conditions globales de lutte pour l’hégémonie. La tenaille est mise depuis l’économico-territorial jusqu’au militaire, avec une offensive transversale qui circule sur le plan des imaginaires, des sens communs virtualisés et des politiques culturelles colonisatrices.


Où en est l’Amérique Latine

Le 21ème siècle a vu naître une Amérique Latine et Caraïbe rebelle, pleine de mouvements décolonisateurs sur tous les terrains et d’amplitude diverse. Depuis des mouvements pour la construction d’une société post capitaliste inscrits dans la notion d’un monde qui contient plusieurs mondes zapatiste jusqu’à celle d’une vie de plénitude ou bien vivre des peuples andino-amazoniens. ; et un ensemble de mouvements sociaux par l’autogestion, la participation directe ou la démocratisation dans différents domaines, ou de mouvements politiques qui depuis les instances de gouvernement ont installé quelques dispositifs de frein et d’alternative au système de pouvoir, comme la création d’espaces d’intégrations avec des critères de solidarités et non compétitifs, la recherche de processus de solution divergeants de ceux des capitaux déprédateurs ou nocifs, la dévaluation des dettes odieuses et d’autres semblables.

Des populations qui s’organisent pour défendre leurs coutumes, paraphrasant E.P. Thompson, apparaissent de toutes parts corrodant l’ordre établi et celui qui est en phase d’établissement. La situation ressemble à celle d’une guerre sans merci dans laquelle les dispositifs de sécurité combattent la population qui défend ses droits - parfois précédés, parfois accompagnées par des paramilitaires, mercenaires, gardes privés, autrement dit par des forces armées illégales ou irrégulières, avec des affectations confuses mais avec des degrés d’intervention et d’impunité forts élevés. S’opposer à l’exploitation d’une mine est devenu une cause d’emprisonnement alors que tuer les opposants n’entraîne aucune conséquence.

Des attentats déstabilisants comme le coup d’état au Honduras, la mobilisation séparatiste de la Media Luna en Bolivie, la tentative de coup d’état en Équateur et tout ce qui a été mis en action au Venezuela ; l’un après l’autre, depuis plus de 10 ans, font à présent partie de la mécanique géopolitique ordinaire. Des processus post capitalistes se construisent dans un scénario de guerre et il faut y être préparés. Le 21ème siècle est une guerre à la fois ouverte et occulte, spécifique et atypique et faites de modalités multidimensionnelles qui combinent des variantes moins belliqueuses, comme les attaques financières, avec d’autres comme celles de choc et terreur.

Le scénario latino-américain et caraïbe ne paraît pas être adéquat pour mener une attaque comme celle d’Irak ou d’Afghanistan. Dans ce scénario ce qui a opéré, en plus de l’introduction de mercenaires ou de l’introduction de commandos spéciaux clandestins, est une escalade de positionnements physiques qui encerclent les zones identifiées comme stratégiques en commençant par le canal de Panama, bien protégé dès le départ par les positions du Plan Colombia auxquels à présent s’ajoutent beaucoup d’autres (carte 1) (Ceceña, Yedra et Barrios 2009) et la région  de la grande Caraïbe (carte 1) (Ceceña, Barrios, Yedra et Inclán 2010) ainsi que la région environnant la triple frontière entre Paraguay, Brésil et Argentine (carte 2) (Ceceña et Motto 2005).


 

La mosaïque politique de la région est variée et complexe. Les pays qui se sont unis dans l’Alliance du Pacifique fonctionnent clairement comme alliés des Etats-Unis, reçoivent des gratifications sous la forme d’aide et dans le cas de la Colombie accomplissent des fonctions qui étaient auparavant assumées directement par le personnel étasunien.


 

A ce sujet, il est intéressant de parcourir le rapport préparé  - par Latin America Working group éducation fund, Center for international policy (CIP) et WOLA - pour le congrès des États-Unis, dans lequel est affirmé que la Colombie a été le principal bénéficiaire de l’assistance policière et militaire au cours des 20 dernières années (moins une) (Isacson, 2014 : 22). Le rapport cite une note qui figure sur le site du Département de la Défense (avril 2012) dans laquelle il est affirmé que la Colombie donne à son tour une assistance en capacitation et entraînement dans 16 pays de la région et au-delà, y compris en Afrique. Le Ministre Colombien de la Défense, pour sa part, a déclaré au Miami Herald que les forces colombiennes ont entraîné plus de 13 000 hommes dans 40 pays différents entre 2005 et octobre 2012 (Isacson, 2014 : 22)

.. … les gouvernements des États-Unis et de Colombie mènent ensemble un “Plan d’Action en Coopération Régional de Sécurité” à travers lequel ils tentent de coordonner l’aide à des pays tiers. (Isacson, 2014 22, traducción AEC)

Le cas du Pérou est notable, par dessus tout dans les dernières années au cours desquelles se sont déroulés des exercices militaires dans auxquels participaient des énormes contingents de personnel étasunien, mille effectifs en 2008 par exemple, sans que soient précisées leurs fonctions et pour des périodes atteignant 6 mois (Congrès de la république du Pérou, 2008). Des déclarations de Léon Panetta, Secrétaire de la Défense des États-Unis lors de sa visite à Lima en 2012, insistent sur le fait que les États-Unis sont prêts à travailler conjointement avec le Pérou dans la planification, l’échange de renseignements et à développer une coopération militaire trilatérale avec le Pérou et la Colombie en relation avec des problèmes de sécurité (Isaacson, 2014 : 24) réactivant l’idée  originelle d'inclusion du Pérou dans le Plan Colombia.

L’équilibre entre les différentes positions a permis de faire fonctionner des organisations comme l’UNASUR, importantissimes pour fortifier l’indépendance régionale mais avec les positions les plus variables à l’intérieur. Il suffit de rappeler l’emblématique réunion de Bariloche, juste après que la Colombie ait autorisé l’installation de 7 nouvelles bases militaires étasunienne sur son territoire, et que plusieurs membres avec le Venezuela en tête, tentèrent en vain de faire rejeter cet accord.

L’équilibre géopolitique dans la région, en permanence et par définition, est exactement cela, un équilibre.


Le plan México

En 2005 a été signé le premier accord de sécurité sous-régionale du continent, prenant à nouveau la région d’Amérique du Nord comme point d’ancrage de ce qui s’est, à présent, étendu à toute la région de la Grande Caraïbe. L’Accord de Sécurité et Prospérité d’Amérique du Nord (ASPAN) est un court texte quasi équivalent à une déclaration d’intention, mais il a servi de cadre au lancement de l’Initiative Mérida (2008), qui après s’est répliquée dans l’Initiative de Sécurité Régionale d’Amérique Centrale (CARSI) en 2008, et de l’Initiative de Sécurité du Bassin de la Caraïbe (CBSI) en 2010.

 Le montant de l’aide apportée par les EU à L’Amérique Latine et la Caraïbe dans le domaine policier et militaire s’élève notablement si on y inclut celui destiné à la Colombie et au Mexique pendant cette période. En 2013 la Colombie a reçu pour ce poste budgétaire 279 millions de dollars, ce qui était le montant le plus bas depuis 2000 alors que le Plan Colombie en était à ses débuts. Même si on tient compte de cette réduction, la Colombie reste le premier destinataire des ressources, à présent suivi par le Mexique, qui en 2013 a reçu 154 millions de dollars. Les estimations qui ont été faites pour le CARSI dans la période de 2008-2014 se montent à 665 millions de dollars (Isacson 2014), en grande partie justifiées - par les fonds destinés au Honduras, où il semble clairement que soit en cours d’installation un méga centre d’opérations beaucoup plus ambitieux que ne l’était jusqu’ici la base de Soto Cano, - et par les sommes destinées au Guatemala, en particulier celle destinées aux opérations et forces de sécurité de la frontière avec le Mexique.

Actuellement, on trouve plus d’effectifs de la DEA au Mexique que dans n’importe quel autre de ses cantonnements étrangers (selon le rapport cité), en plus des effectifs de la CIA qui comptent un centre d’opération, évidemment illégal mais en pleine vue, à Mexico. Le bombardement de la région de Sucumbios, en Équateur, en 2008, comprenait l’implication - tout indique qu’elle fut délibérée pour s’ajuster avec le plan général - de plusieurs jeunes mexicains qui furent conduit au quartier de paix de la FARC de cette localité, ils servirent de justification pour mettre en marche une grosse opération « antiterroriste » au Mexique, qui se combina avec le guerre contre les narcos » déclenchée par Felipe Calderón depuis 2007. Ce sont les prémisses du Plan México, mieux connu comme Initiative Mérida.

De manière très similaire à ce qui s’est passé en Colombie, le Mexique a été frappé par un déferlement de violence qui se poursuit à présent depuis une décennie, pendant laquelle ont été détruits les tissus communautaires, alors qu’une culture de la peur et de la solitude était introduite par laquelle des recherches d’appartenances immédiates ont remplacé les racines des histoires longues. Aux références collectives d’identité nationale ont été petit à petit substituées celle des pandillas (bandes) ou de groupes qu’ils soient d’autodéfense ou d’attaque, qui se convertissent en l’unique territoire fiable mais bien sûr sans garantie.

Ce qui est surprenant, c’et la rapidité avec laquelle le pays s’est militarisé et a commencé à s’habituer à la présence étrangère incarnée par des corps de sécurité ou d’application de la loi, avec des protestations de rejet dans de nombreux cas, mais qui ont reçu de l’état des réponses cyniques et indolentes. Depuis le personnel du FBI installé aux barrages de migration de l’aéroport de Mexico jusqu’aux arrestations réalisées par du personnel étranger sur le sol national. Tout cela, bien entendu, justifié par la lutte contre le narcotrafic.

L’armée s’occupe d’affaires de sécurité interne et a été dénoncée pour sa complicité avec le dit crime organisé, tout autant que les polices. L’état est loin d’être le seul à exercer la violence. Il y a également ce qu’on pourrait qualifier de milices du crime organisé, non seulement impliquées dans le narcotrafic mais aussi dans d’autres activités illicites, généralement fort violentes, auxquelles il faut ajouter les services privés de sécurité et les paramilitaires.s

Le Mexique avait toujours été mis en évidence comme un des pays d’Amérique Latine exemplaires pour ne pas être passé par les dictatures militaires, comme beaucoup d’autres et pour maintenir une politique de respect de l’autodétermination des peuples et des nations et de non ingérence, ce qui implique de ne pas participer à des activités militaires à l’étranger; mais à présent il s’est incorporé aux exercices conjoints, et il s’est impliqué dans des décisions d’interventions dans d’autre pays à travers l’ONU et, sans dictature militaire interne, il  a dépassé de loin les bilans des dictatures du cône Sud : lors de la Première Réunion Trilatérale de Ministres de la Défense d’Amérique du Nord, Léon Panetta, Secrétaire de la Défense des États-Unis, a assuré que le nombre de morts de la guerre contre le narcotrafic au Mexique s’élève à 150 mil, donnée qui fut par la suite démentie par le Secrétariat de la Défense du Mexique sans qu’il offre aucune donnée alternative ; l’institut de Géographie, Statistique et Informatique (INEGI) enregistre 94 249 assassinats violents entre 2006 et 2011 seulement et les organisations de la société civile donnent un chiffre de 100 000. Dans ces cas, les calculs sont terriblement compliqués mais il y a une coïncidence des diverses sources sur le chiffre de 100 000 morts et de 25 000 disparus alors que le nombre des déplacés se situerait entre 780 mille et 1 million 648 mille.

Les accords militaires entre le Mexique et les États-Unis ont été en augmentant. Sous les auspices du Commandement Nord qui prodigue des entraînements, capacitations et conseils aux Mexicains, qui ont suivi ponctuellement les indications de politique de sécurité des États-Unis. Elles ont démontré qu’elles sont catastrophiques pour le pays, mais par contre pas pour les intérêts et ingérences des États-Unis, vu qu’après une décennie sanglante ils sont finalement parvenus à obtenir l’ouverture du secteur énergétique, si fortement souhaitée par la puissance du Nord.

L’accord entre le Mexique et les États-Unis atteint un point tel que la présence d’effectifs de sécurité étasuniens armés et opérationnels, ainsi que le survol l’espace aérien mexicain, en particulier par des drones, ont été autorisés depuis 2009.



[i] Notre conception du territoire n’est pas géographique ou physique mais historique et culturelle. Le territoire se construit par l’interaction entre les êtres vivants et leur milieu, dans la construction d’un habitat spécifique, qui est évidemment politique.

Traduction Anne Wolff

Source espagnole

 

Rebelion. La dominación de espectro completo sobre América


Lire le tout : 

 

La domination du spectre complet en Amérique (et dans le monde)1

La domination du spectre complet en Amérique (et dans le monde) 2

La domination du spectre complet en Amérique (et dans le monde) 3

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