8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 13:56

 

 

 

 Dos paramilitares en territorio colombiano.

 

 

 

La Police Nationale de Colombie a localisé ce mercredi quatre maisons dans lesquelles les bandes de narco-paramilitaires de la cité sud-occidentale de Buenaventura dépeçaient leurs victimes dans le contexte d’une guerre pour le contrôle du territoire.

Le Colonel Mario Botero, commandant de la Police de la Vallée de Cauca, département auquel appartient Buenaventura, relate cette découverte dans une entrevue avec l’émission RCN La Radio et ajoute que les recherches continuent pour contrer la rafale de violence, dans le plus grand port du Pacifique Colombien.

Batero explique qu’au cours des jours derniers les autorités ont découvert une maison dans le noyau urbain et trois autres du côté des lacs proches de la mer, en zones inondées par la confluence des rivières dans lesquels il est supposé que ces délinquants balancent les restes de leurs victimes.

« Il y a une maison dans laquelle habitait l’un de ces délinquants, connu sous le nom d’Oscurana, lequel à été arrêté », dit Botero en faisant allusion à un individu détenu en février dernier qui avant appartenait à la bande, la Empresa, qui domina Buenaventura jusqu’à 2010, et depuis son affaiblissement s’est rallié au groupe rival de Los Urabeños.

Le haut commandement militaire précise que les tortionnaires attachaient leurs victimes à une table, avec les extrémités fixées aux coins, et de “sang froid”, les dépeçaient « alors que les personnes étaient encore vivantes ».

Après les avoir démembrées, ils mettaient leurs restes dans des sacs qu’ils jetaient à la mer : « Le va et vient des vagues et les poissons ont détruit ces sacs et quelques-uns de ce restes sont parvenus jusqu’aux berges », ajoute-t-il.

Les victimes comprennent des membres des bandes rivales mais aussi des personnes qui ont été recrutées par la bande délinquante mais qui sont soupçonnées d’avoir trahi le groupe, selon la Police.

 

44 homicides depuis le début de l’année.

Buenaventura, le port le plus important du Pacifique colombien et aussi un des points de sortie de la drogue hors du pays, est à présent confronté depuis un moment à une grave situation d’insécurité à cause de la guerre entre les bandes issues du paramilitarisme qui luttent pour le contrôle du narcotrafic.

 

Les affrontements se sont déchaînés l’année passée avec l’entrée de los Urabeños sur le territoire de la ville, territoire dont le contrôle était au mains d’une faction locale de la bande rivale de Los Rastrojos, connue comme La Empresa, que les autorités considèrent comme désarticulée.

« Dans le port de Buenaventura, depuis le début de l’année, nous dénombrons 44 homicides, et plusieurs victimes ont été trouvée démembrées », dit Barreto signalant que 10 des 88 détenus  sont liés à ces faits.

Les assassins sont jeunes, entre 20 et 25 ans, et sont de ceux qui ont été agressés violement dans leur enfance », souligne le commandant de la Police de la Vallée.

 

Traduction Anne Wolff

 

 

EFE 

 

Tomado de ANNCOL

Version espagnole via Descubriendo verdades,   le site de Percy Alvarado Godoy 

Descubriendo verdades: Hallan en Colombia casas de narcos donde se mutilaba y mataba 

 

Pour clarifier un peu ce dont il est question dans cet article, et faire le lien avec le Venezuela, je vais reprendre quelques données de commentaires faits par Emilio (grand merci) sur Le Grand Soir, sans entrer dans les aspects polémiques, juste un peu d’histoire de ces bandes.

Une première donnée, c’est que pour l’avancée des mainmises par les Corporations Transnationales sur les biens des peuples d’Amérique Latine, un climat de terreur est nécessaire. Mais il se fait que de telles bandes ont tendance à prendre leur indépendance et à échapper au contrôle de leurs maîtres.

C’est ce qui s’est passé avec les groupes paramilitaires formés par Uribe et qui échappaient de plus en plus à tout contrôle, ce qui a amené Washington a exiger leur dissolution en 2004 - 2006.

De là sont nées les bandes dont il est question dans le billet ci-dessus, Los Rastrosrojos et les Uribeños, qui ont un solide contentieux à régler avec Uribe qui a dénoncé nombre d’entre eux. Elles sont connues sous le nom de Bacrims, bandes criminelles. Ceci amène une nouvelle donne dans l’identification de ceux qui mènent actuellement un putsch paramilitaire dans la région frontalière du Venezuela puisqu’il semble bien qu’Uribe et ses complices ne soient pas seuls à vouloir provoquer un séparatisme des états andins et autres états frontaliers du Venezuela, afin d’y assurer leur mainmise, et que cette séparation entraînerait elle aussi des luttes sanglantes entre bandes rivales voulant s’assurer la domination sur ce territoire.

Voilà j’ai une liste de textes en attente de traduction, parmi ceux-là quelques autres qui peuvent donner la mesure de cette Culture de la Mort qui sévit déjà au Mexique, en Colombie et au Honduras, et menace de s’étendre non seulement au Venezuela mais dans toute la région, si Washington et ses alliés parvenaient à faire chuter le gouvernement de Maduro.

Actuellement 3 autres pays sont les réels principaux empêcheurs de domination totale sur le monde, visée par Washington, la Russie, la Chine bien sûr, mais aussi le Venezuela, en tant que tête et ferment d’une alliance régionale en Amérique Latine, qui regroupe comme je l’ai déjà dit, des gouvernements en alliance forte, Ceux des pays de l’Alba, auquel il faut ajouter comme soutients fidèles du Venezuela l’Argentine et l’Uruguay, mais aussi des peuples et leurs associations dans toute la région. Ainsi quand Panama a demandé que se tienne une commission pour envisager une intervention étrangère dans un Venezuela soi-disant en rupture d’ordre démocratique, non seulement les autres gouvernements d’Amérique Latine viennent de prouver qu’ils n’entrent pas dans ce jeu, par une résolution de l’OEA approuvée par 29 pays d’Amérique Latine, contre toute forme d’ingérence au Venezuela, seuls ont voté contre cette résolution de non-ingérence, Panama pour la région et bien sûr les USA et le Canada, l’Empire du Nord. Immédiatement,  après que le Panama aux ordres ait proposé une commission de l’OEA pour envisager une intervention étrangère au Venezuela, 2O associations et 50 notables panaméens ont adressé en soutien au Venezuela une protestation à leur gouvernement lui demandant de mettre un terme immédiat à ses tentatives d’ingérence dans un pays souverain de la région.

Non seulement les effigies de chavistes pendues dans tous les rares lieux – 1% de la surface du pays – où sévit la rébellion putschiste au Venezuela nous annoncent très clairement leur programme en cas de victoire, mais ce serait également tous les dirigeants et membres des associations solidaires de tout le continent Sud qui seraient directement menacés et le risque de voir s’installer l’état de terreur globale qui sévit dans les trois pays précités (Colombie, Mexique, Honduras) dans toute la région.

Et je vais m’étendre à l'avenir sur cette culture de la mort, de la terreur, d’un monde carcéral et de nouveaux apartheids, parce que si ce sont des sujets dérangeant, il font partie d’une culture à présent mondiale qui unit dans des mêmes formations et des mêmes pratiques, des militaires nationaux, mercenaires des armées privées professionnelles, des paramilitaires, des terroristes et milices néonazies et des bacrims et à part les dernières qui sont des bandes locales (mais intégrant souvent de nombreux transfuges des premières), les autres se retrouvent agissant à différents moments en différents lieux de la planète sous différentes bannières, parfois dans le même camps, parfois se combattant, selon les besoins de l’empire… ils sont des millions de soldats tortionnaires lâchés dans le monde avec les peuples pour proies.

 

Un détour par l’Ukraine, pour faire apparaître cette transplanétarité du mal,  des extraits de Des organisations nazies font irruption sur la scène européenne en Bonus ou plutôt Malus pour tirer quelques liens entre les différents foyers de déstabilisation créées de toutes pièces à présent dans le monde entier par les « décideurs de Washington" en mal d'appropriation du monde, quelques extraits de ce texte plus qu’édifiant… pour vous dire qu’aujourd’hui ils sont tout prêt, beaucoup trop prêt de nous pour que nous puissions pour notre propre sécurité continuer d’ignorer la Culture de la Mort, ses auteurs, ses acteurs et leur méthodes :

« Les représentants de l’État sont restés muets quand des fanatiques fous-furieux ont brûlé vivants, sous leurs yeux, des agents des forces de l’ordre (Berkut) désarmés, les rouant de coups et leur arrachant les yeux. »

(…) « À présent, nous sommes prêts pour la révolution. Les seules méthodes de combat efficaces sont l’assassinat et la terreur ! Nous voulons être sûrs que pas un Chinois, pas un Nègre, pas un Juif, ni un Moscovite ne viendra demain confisquer notre terre ».

(…)Plusieurs centres d’entraînement de l’Otan ont été ouverts en 2004, dans les territoires des États Baltes, pour la formation des militants nationalistes extrémistes ukrainiens.

 (…)Une fois les guerres de Tchétchénie et des Balkans terminées, ces prestataires de services, sous-traitant des opérations militaires pour le compte des USA et de la Grande-Bretagne, ont pris l’habitude de recruter des mercenaires ukrainiens pour leurs opérations en Afghanistan, en Irak, en Syrie, et ailleurs.

Pauvre Monde… Triste planète 

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Gilles Deleuze, février 1977.

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