8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 18:40

 

Aguila rapaz devora américa del sur

Ce qui suit est à replacer dans ce climat de montée de tension entre les Pays Rebelles (au néolibéralisme) d’Amérique Latine et les USA et leurs alliés dans la région, principalement la Colombie, pays qui connait un état de guerre civile permanent depuis plus de 5O ans.

Quand bien même, un rapprochement diplomatique a eu lieu au cours de cette semaine entre le Venezuela et les USA, ouvrant à une « normalisation » des relations, la plupart des observateurs la considèrent comme une temporalisation dans un processus qui suivra néanmoins son cours vers un affrontement final, la victoire de l’autodétermination latino ne pouvant que conduire les - USA - corporations transnationales vers leur chute, ce qui représenterait sans doute une libération pour le peuple étasunien, condamné à la misère par les banquiers et autres marchands d’armes, sommé de tirer du fin fond de ses poches les derniers sous pour alimenter les spéculations des uns et payer les guerres fabriquées de toutes pièces des autres.

 

Si les tentatives de déstabilisations par les USA des gouvernements rebelles sont permanentes, les exactions  dont souffrent les mouvements sociaux des pays soumis sont tout aussi constantes. Mais cette guerre connait un nouveau développement avec la déclaration de guerre « officielle » qui a été formulée par Kerry, lorsqu’il a annoncé que son pays allait s’occuper vigoureusement de son arrière-cour, un terme qui évoque très clairement  un passé de colonisation et annonce pour l’avenir la tentative de remettre la mainmise sur une région très riche en précieuses ressources, et qui lutte de plus en plus souvent avec succès pour sa Souveraineté. Le principe commun entre ses peuples en lutte et leur gouvernement étant que les richesses doivent assurer le bien-être des peuples et non satisfaire la convoitise d’une oligarchie locale ou extérieure démente d’avidité (et fasciste).

L’enjeu est donc double, non seulement une appropriation des richesses naturelles de la région mais aussi la répression d’un modèle de gouvernement populaire qui pourrait faire des émules. D’autant plus que les peuples de la région n’ont pas vocation à coloniser qui que ce soit, mais bien de créer des associations d’affinité et de complémentarité avec tous ceux qui sur la planète partagent cet idéal d’horizontalité à et en juger par l’intensité et la grossièreté de la désinformation concernant ces pays rebelles dans les médias occidentaux, on mesure la peur que ceux-ci suscitent dans les rangs de ceux dont le but est d’imposer leur nouvel ordre global à l’ensemble de la planète sans plus aucune alternative !

Il existe donc dans chacun des pays d’Amérique Latine de forts mouvements populaires, organisés, qui défendent souvent âprement les droits à la souveraineté des peuples et à leur autodétermination. Et qui souvent aussi, - le mouvement paysan  y jouant un rôle prépondérant d’avant-garde dont la Souveraineté Alimentaire est le principe premier -, même dans les pays rebelles, sont opposés au modèle trop industrialiste-éxtractiviste que développent leurs gouvernements, tout en participant avec eux de manière critique mais inconditionnelle à lutte anti-impérialiste.

Ces mouvements sont fort interconnectés et solidaires régionalement et viennent de créer une ALBA des Peuples. Ceci répond a plusieurs objectifs l’un étant de permettre aux mouvements de pays non rebelles de participer pleinement au mouvement bolivarien d‘émancipation régionale, l’autre étant de créer dans la Grande Patrie ce tissu d’interconnexions par lequel les peuples deviennent les gouvernements souverains, un continent de communalité dynamique et intégrée, sans concentration ni stratification de pouvoir.

Ceci est évidement incompatible avec les intérêts des – USA - transnationales défendu par le gouvernement et l’armée du pays E.U., et qui instrumentalisent également à cette fin les armées et polices locales des pays soumis et disposent en plus de mercenaires qui sont directement au service de leurs intérêts.

Il n’est évidemment pas ici question de sécurité des USA, les pays rebelles ont assez à faire chez eux et entre eux et n’ont aucune envie, ni intention d’envahir le territoire étasuniens. Seuls des intérêts privés motivent cette politique d’agression permanente et quand il est question de sécurité dans cette histoire, c’est très clairement de celle des – investissements - accaparements transnationaux dans la région dont il s’agit.

La réactivation par Kerry de la doctrine de Monroe - « l’Amérique aux étasuniens » - et les manœuvres de déstabilisations accrues menées par les USA dans les pays rebelles depuis la Mort d’Hugo Chavez, l’annonce récente faite par le président de Colombie (après qu’il ait reçu le Putschiste vénézuélien Capriles) de son désir de faire partie de l’OTAN et toute une série d’éléments et événements de plus ou moins d’importance, mais convergents, ont provoqué des réactions en chaîne dans les pays rebelles qui se sont exprimée à travers les organisations régionales qui les regroupent, ou localement, comme le montre par exemple la récente expulsion de l’USAID de son territoire par le gouvernement de Bolivie.

On se retrouve dans une sorte d’hybridation entre le jeu d’échec et le jeu de go. Pour simplifier, alors que les diplomates jouent aux échecs, les populations en lutte, sont prises dans un jeu de conquête, expulsion, reconquête du territoire qui se joue  sur une multiplicité de terrains… quelques hectares ici, quelques centaines par là… et ainsi de suite et qui tient davantage d’un jeu de go.

C’est dans ce contexte que les pays de l’Unasur et de l’ALBA ont quant à eux décidé d’accélérer les  processus d’intégration régionale. D’une part par des mises en commun de ressources et compétences, destinées à renforcer l’autonomie économique régionale, la définition de politiques communes face à des médias aux ordres de l’oligarchie (qui dans certaines circonstances ne se gênent pas pour appeler ouvertement au renversement de gouvernement de manières qui ne seraient tolérées dans aucun pays occidental) ou  la mise en place d’un observatoire régional des pratiques des transnationales.

 D’autre part se mettent en place les procédures d’une défense commune – sur le principe de la protection de la région zone de paix, libre d’armement nucléaire et d’armes de destruction massive - ce qui commence par la création d’une armée qui soit réellement au service des populations et de la souveraineté régionale et s’accompagne donc de la création en Equateur d’une école militaire régionale. Ajoutons que le président d’Equateur se détache clairement comme le nouveau meneur et inspirateur de l’avancée de ses processus d’intégration d’un Grande Patrie Souveraine et Autodéterminée.

Anne W

 

L’ALBA annonce sa sortie du Conseil Interaméricain de Défense de l’OEA  

par Los Necios

08  Juin   2013

Les pays membres de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) ont annoncé jeudi leur retrait du Conseil Interaméricain de Défense (JID en espagnol) de l’OEA, considérant que continuer à en faire partie n’avait aucun sens..

 

Cette annonce a été faite par les représentants du Nicaragua, du Venezuela, de la Bolivie et de l’Equateur lors d’une conférence de presse dans le cadre de la 43ème assemblée générale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) qui s’est tenue dans la ville guatémaltèque d’Antigua.

Le Ministre des Affaires Etrangères de Bolivie, David Choquehuanca a annoncé que le retrait des pays de l’ALBA de la JID était examiné depuis plusieurs mois et qu’il sera officialisé après l’Assemblée Extraordinaire des chefs d’états de cette alliance qui se tiendra le 13 juilet prochain à Guayaquil (Equateur.)

Pour sa part, le Ministre des Affaires étrangères d’Equateur, Ricardo Patiño, dit qu’il n’y a aucun sens à ce que les pays de l’ALBA continuent à appartenir à la JID, parce que celle-ci ne réponds pas aux besoins des pays Latino-Américains.

« La JID a fait de nos Armées et polices des appendices des intérêts nord-américains » et n’a servi qu’à « former des gens pour nous surveiller et nous contrôler »,précise Patiño.

En échange, indiqua-t-il, l’Union des Nations Sud-Américaines (Unasur) constituera une véritable école de défense régionale qui défendra les intérêts latino-américains.

La JID est l’organe de l’OEA, chargé de conseiller les pays membres dans les politiques de défenses et de sécurité, et de concevoir des stratégies pour affronter des menaces continentales.

La sortie de l’ALBA de la JID, fait partie des politiques de réformes que cette association de pays promeut dans le système des associations interaméricaines, et principalement ce qui concerne les relations avec la Commission Interaméricaine de Droits Humains (CIDH).

Patiño dit que l’ALBA, promeut le changement de siège de la CIDH vers d’autres pays, parce qu’elle est grandement influencée par les USA dans la capitale desquels se trouvent ses bureaux centraux.

Le Pérou, Panama et Costa Rica,  indique le Ministre, ont manifesté de l’intérêt pour héberger le siège de la CIDH., un changement dont devra décider en son temps l’Assemble Générale de l’OEA.

Le changement de siège de la CIDH est nécessaire, indique Patiño, parce que dans la réalité elle “se plie aux intérêts du pays » dans lequel elle réside.

La CIDH, ajoute le Ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Elias Jaua, émet des résolutions « partiales » contre des « Gouvernements légitimes et populairement élus », en défense de groupes d’intérêts, d’entreprises transnationales et de médias.

Publicado en Amèrica latina

Source espagnole  El ALBA anuncia salida de la Junta Interamericana de Defensa de la OEA | Amèrica latina | America Latina | Inicio 

Traduction Anne Wolff

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commentaires

R
<br /> excellent le dessin !!<br />
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A
<br /> <br /> Et oui, un dessin en dit souvent bien<br /> d’avantage que tous les mots du monde réunis (esperanto inclus)<br /> <br /> <br /> <br />

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