17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 07:18

 

 

Cela va trop vite, le monde change à l’allure d’une machine emballée qui nous conduit droit dans le mur. Et cela va de plus en plus vite. Les champs de batailles entre les mondes possibles multiples dont naîtra le monde unique qui sera celui de demain se multiplient, toujours plus polymorphes.

Aujourd’hui tout lieu du monde est en interconnexion avec tout autre lieu du monde, nous pouvons communiquer en temps réel. J’ai rarement vu une expression aussi stupide et dénuée de sens que celle-là… temps réel. Mais bon,je ne vais pas pinailler…

Des bribes de pensées me traversent la tête qui me parlent de ces voyages que je fais sur internet. Des images recueillies de lieux du monde où je ne mettrai jamais les pieds, mais que je peux voir en temps réel par la petite fenêtre de l’ordinateur. Le monde est plein de caméra qui rendent compte des faits et geste des habitants de la terre et que regardent d’autres habitants de la terre. Il s ne se rencontreront jamais, les uns ont vu les autres.

Je  ne vis pas dans ce monde d’images animées ou se mélange fiction et réalité. Je ne partage pas cette curiosité morbides qui poussent certains à se repaitre des images de ces gens que l’on tue partout sur la planète sous l’œil des caméras qui nous « informent »… c’était sordide déjà quand cela restait le monopole des pro… Je suis choquée quand je vois apparaître sur mon moteur de recherche des intitulés tel que « tueries de Liège, photo, vidéo »…. Je ressens une forme d’horreur de savoir que des gens vont se repaître de l’horreur, cultiver le morbide à travers des images, je trouve cela indécent, irrespectueux.

Au fil de mes recherches… une image… à peine entrevue, vite allons plus loin. Le corps de kadhafi première image d’une vidéo… il y  a donc des gens pour se repaître du spectacle de sa mort… partout j’entends apologie de la vengeance. Et je ne puis m’empêcher de penser que ce type de vengeance  met celui qui la pratique bien plus bas que celui qui en est l’objet fut-il le pire des ditacteurs. Et mon cœur saigne pour la Libye qui aura à vivre sous le règne des assassins. Je ne sais comment vivaient les Libyens hier, trop d’échos contradictoires nous parviennent et je refuse de prendre parti sur des on dit… je sais une chose ,c’est que le nouveau régime libyens se fondent sur l’ignominie et que des bases sur lesquelles il repose rien ne peut naître de bon. Je sais que son avènement a produit tant de destruction qu’il n’est pas exagéré de parler de dégâts irréversibles… une blessure a été faite au cœur et à l’âme d’un pays qui y restera gravée dans les siècles des siècles.

Je parle de la Lybie parce que comme beaucoup je suis victime de cet effet de mode qui met l’objectif sur un thème et passe enduite à un autre… je ne sais plus le nom de l’auteure de ce bouquin où elle raconte sa vie de correspondante de guerre d’un grand journal lais l’image me revient de ces journalistes qui se déplacent d’un foyer de guerre a un autre comme des vautours qui attendent pour se repaître des restes d’un carnage. Que les vautours me pardonnent… aux sont des animaux utiles, ils ont droit à notre mépris alors que ce sont de grand nettoyeurs, soit… les comparaisons tirées du règne animales sont toujours fallacieuses par les projections anthropomorphiques qui s’y rattachent… l’homme est un loup pour l’homme… oui mais si les loups s’étaient comportés entre eux comme le font les humains, ce ne serait pas les hommes qui auraient exterminé les loups, ils se seraient exterminés entre eux. Il serait plus juste de dire, l’homme est à l’homme ce que l’homme est au loup… un exterminateur

Il y a bien aussi des amis des loups, je relisais un livre une fiction à ce sujet, mais proche de réalités existantes. Histoire des tensions provoquées par la réintroduction de loup dans une région  du nord ouest des USA.  

Si Wolff n’est pas mon nom officiel, c’est celui de la grand-mère qui m’a élevée et dont je me sens plus proche que d’un père que j’ai très peu vu et jamais rencontré. C’est celui de la tribu dans laquelle j’ai grandi, celle par laquelle ce sont ancrées les premières racines du rhizome de ma vie nomade, de bonnes racines terriennes qui font que quad je ne peux plus me tourner vers les hommes je retrouve les arbres qui furent les premiers amis d’enfance.

J’ai lu quelque part que  ces derniers jours que nous étions au moment où sur notre encore belle planète, la population urbaine allait atteindre en nombre la population rurale… ah, tous ces malheurs qui nous viennent des villes. Un grand mensonge circule sur la Terre aujourd’hui, un mensonge qui dit que nous sommes trop nombreux. Ce n’est pas vrai nous sommes trop nombreux pour nourrir une population urbaine improductive au mode de vie prédateur qui consomme toujours plus épuisant les richesses de notre sol et produisant des déchets dont nous ne savons plus que faire. Et ces citadins, parasites improductifs, ont l’outrecuidance de poser comme un droit imprescriptible leur mode de vie fondé sur le pillage.  Les villes n’ont pas toujours été les métropoles qu’elles sont aujourd’hui. Ma grand-mère, pas celle qui m’a élevée l’autre me montrait, là où s’élève à présent un immeuble cage à poule… il y avait jadis le potager de mon arrière-grand-père ébéniste, son atelier et son champ de tabac. Dans un autre quartier, où petite fille j’allais me promener et dire bonjour aux moutons s’élèvent aujourd’hui d’autres tours. Bruxelles ma Belle, il t’ont fait mal, il t’ont blessé le cœur et meurtri l’âme a coup de bulldozers aux ordres de leur maître profit.

Car si chacun en pensent ce qu’il veut, voit dans ce qui se produit la main de Satan… désolée mais je ne crois pas au Dieu des chrétiens pas plus qu’à celui des musulmans, l’homme fabrique Dieu à son image et cette image est toujours trop petite et mesquine pour rendre compte de cette intelligence créatrice qui sous-tend l’évolution… ne pas vouloir produire d’image de dieu est une chose, un peu absurde si on décident de l’enfermer dans des mots et des doctrines en s’affirmant seuls interprètes de dieu sur la planète mandaté pour faire appliquer sa volonté. S’il dieu existe il ne peut qu’être le dieu de tous et basta… je crois, moi,  au grand esprit de la Terre et me garderait bien d’essayer de le définir, le cerner, l’emprisonner ou de vouloir me l’approprier. Je l’aborde pas ses œuvres, bonheur dans la contemplation de la beauté d’une fleur… mais pourquoi, Oh pourquoi aussi les moustiques…

J’ai du mal ce pendant au spectacle du monde a comprendre… pourquoi tant de souffrances… c’est Alexandra David-Neel qui écrivait alors qu’elle était coincée en Chine par la guerre sino-japonaise qu’il était bien triste de voir qu’une planète aussi belle et qui pourrait être si agréable avec un peu d’intelligence se retrouvait dans un pareil bordel… ce ne sont pas ces mots exact bien sûr…mais le sens y est…. Tout cela pour dire… qu’en dirait-elle aujourd’hui elle qui n’a vu que les prémisses de la Grande Destruction.

Voilà, je vais vous laisser, publier ce billet d’humeur… et aller rechercher ce texte lu ce matin sur les bases de données anarchistes et qui me parle

Anne

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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