Une journée électorale qui s’est déroulée hier dans une relative tranquillité, une grande participation, malgré qu’une partie de la population se soit rendue aux urnes hier matin à l’aube, une heure avant l’ouverture des bureaux de votes, il a fallu prolonger leur ouverture retardant d’autant la proclamation des résultats.
Ceux-ci après plus de 50% de dépouillement donneraient comme gagnant le candidat du Parti National Juan Orlando Hernandez (34%) avec 6 points d’avance sur la candidate du Parti LIBRE, Xiomara Castro (28%) et plus d’une dizaine sur Maurice Villeda (21%), candidat du parti libéral.
Or deux partis, Libre et le parti anticorruption, contestent les résultats électoraux et affirment que certains d’entre eux ne correspondent pas aux résultats dont eux-mêmes disposent et aussi que certains des résultats qui leur sont favorables semblent bloqués en cours de transfert ou ne sont pas pris en compte par le Tribunal Suprême Electoral (TSE). Ils font également la critique du système informatique et des modes de transmission des résultats qui seraient vulnérables. Les deux candidats affirment également que des votes émis en leur faveur auraient été déclaré non recevables par le TSE, sans raison valable. Les deux partis contestataires des résultats ont observé des différences allant jusqu’à 20% pour certains bureaux de votes entre ceux qu’eux-mêmes ont constatés et ceux annoncés par le TSE.
Rappelons que le candidat du Parti National, par ses fonctions de Président du Congrès avait au cours des derniers mois concentré énormément de pouvoir et établi son emprise sur l’armée (joker de sa campagne) et l’administration, alors que tout le processus a été hautement militarisé. Hier les medias de gauche se sont vu envahis par des militaires qui prétendaient venir les « protéger »…
Le parti LIBRE annoncera ce matin (heure locale GMT -6) le programme de remise en question des résultats. Une situation explosive donc, à suivre de très près au cours des prochaines heures, des prochains jours.
Anne Wolff