Les marines débarquent en Argentine : zoom sur l'invasion militaire

Le Commandement Sud des USA vient entraîner militaires et forces de polices argentins

Traduction résumée de l'article de Carlos A. Villalba Marines desembarcan en la Argentina: Las invasiones estadounidenses

Un très long article que j’ai résumé autant que possible. Il montre bien les objectifs réels de l’invasion militaire US en Amérique Latine, des autres formes de la mise ou remise en situation de nations vassales de toujours plus de pays de la région ; la continuité de ce programme d’un gouvernement US au suivant et le caractère fictif et mensonger de la notion d’alternance face à la prédominance toujours plus absolue d’Intérêts Économiques Supérieurs, ceux des corporations et la nature génocidaires de la menace que cette invasion fait peser sur les populations de la région.

Il montre l’importance des Facteurs Chine et Russie dans les stratégies déployées et met également en avant un des facteurs les plus important de la guerre faites aux peuples qu’est la globalisation : la main mise sur l’eau dans un monde où 90 % de la population est menacée de se retrouver assoiffée à court terme….

A.W.

Une omniprésence militaire US "comme chez soi" dans l'espace public argentin

 «Les attaques contre Buenos-Aires ont échoué et il y a déjà un moment qu'il n'y a plus un seul soldat dans la partie espagnole de l'Amérique du Sud. Les détails de ce désastre, sans doute le plus grand qu'ait souffert notre pays dans toute son histoire, ont été publié hier dans un numéro extraordinaire. Le commandant Whitelocke semble être rester dans la plus parfaite ignorance, que ce soit en ce qui concerne le pays envahi qu'au sujet de la résistance à laquelle on pouvait s'attende. Les colonnes britanniques ont rencontré une opposition décidée, dans chaque rue, depuis chaque maison. Avec un comportement déterminé et vaillant comme on en a rarement vu »

« Evacuation de l'Amérique du Sud », The Times, Londres, 14 septembre 1807

Ce paragraphe, qui sert d'introduction à l'article met en évidence deux points importants : la récurrence colonialiste et la capacité de résistance des peuples, souvent sous-estimées par un ennemi incapable de percevoir le monde sans les filtres de la Pensée Unique. Qui implique, entre autre de redéfinir les peuples à dominer comme une sorte de sous humanité. Grossière erreur qui a plus d'une fois coûté très cher aux envahisseurs.

L'auteur nous rappelle donc qu'il existe des victoires historiques contre de puissants envahisseurs au moment l'actuel gouvernement argentin ouvre grandes les porte du pays tant au militaires US qu'aux corporations « investisseuses »

La nouvelle approche « humanitaire » du crime de guerre, cache mal ses objectifs réels ; invasion, collaboration et soumission. J'ajouterais extermination parce que le caractère génocidaire de cette nouvelle occupation ne fait aucun doute. L'invention d'un « ennemi interne », comme l'exige le Manuel Actualisé du Commando Sud , en est un des aspect intrinsèque majeur. D'un côté les « avancées économiques » globales réduisent toujours d'avantage les peuples à la misère et donc il faut être prêt à mater les insurrection de ceux qui défendrons leur souveraineté et/ou simplement leur possibilité de survie. Et pour les survivants de l'Amérique Latine résistante du siècle passée tout cela réveille d'horribles souvenirs , alors que les dictatures mises en place par les USA, assassinaient par centaines de mille les forces vives de la région, pendant qu'elles « réordonnait » les modèles productifs nationaux en les mettant au service du capital transnational, avide de contrôler les ressources et de globaliser ses mécanismes financiers.

Un des points mis en avant par l'auteur, c'est bien cette continuité ou cette récurrence qui montre que le programme colonisateur et expropriateur des transnationales se poursuit indépendamment d'une fiction d'alternance politique. Aujourd'hui, la guerre contre le terrorisme et le narcotrafic sont d'autres fer de lance de l'invasion militaire qui ouvre la porte aux ingérences dans la sécurité interne d'états qui ont perdu leur souveraineté. C'est ce qui est en train de se produire dans l'Argentine de Macri.

La rencontre du groupe G20 prévue fin novembre à Buenos Aires, accélère cette mise en vassalité de l'armée argentine dans des opérations de sécurité intérieure, elle donne lieu depuis plusieurs mois à une préparation conjointe (avec les USA) de la répression qui accompagne en général ce type de rencontre. Et qui ne manquerons pas de se produire dans une Argentine en résistance permanente contre les politiques néolibérales (et leurs désastreuses conséquences sociales) appliquées par Macri. Donc cette tenue prochaine du G20 a servi de prétexte a « des politiques de militarisation interne basées sur des versions inventées dans les laboratoire de la communication officielle, celle de « cellules » qui prépareraient des actions violentes contre cette assemblée. »

Pour sa part, « le gouvernement de Donald Trump poursuit les efforts initiés par Barack Obama pour imposer un nouveau leadership en Amérique Latine, alternatif à la construction sub-régionale réalisée depuis les commencements de ce siècle par des gouvernements souverains, réunis dans des organisations comme le MERCOSUR, l'UNASUR, et la CELAC, dans le rejet des exigences du Fond Monétaire International, la prise de décisions politiques et économiques autonomes et la création de relations internationales multipolaires. Depuis le 10 décembre 2015, (accès de Macri à la présidence),Buenos Aires s'est transformée en une des Capitales de ce pôle naissant, avec le président Macri converti en porte-parole local des directives de Washington, surjouant les positions interventionnistes contre des gouvernements constitutionnels comme celui du Venezuela ou ignorant les violations de Constitutions comme celles qui se sont produite au Brésil avec la destitution de Dilma Roussef ou le rejet de la candidature de Lula da Silva. »

Les envoyés de Trump en Argentine « ont vivement conseillé à Macri et son équipe de ne pas nouer des relations trop intime avec de « nouvelles puissances impériales  comme la République Populaire de Chine [...] qui utilise sa politique économique pour mettre la région dans son orbite. La Chine est effectivement devenue en quelques années le principal associé commercial de l'Amérique Latine, générant 244 milliards de dollars d'échanges commerciaux en 2017, le double du montant de toute la décennie antérieure. » On comprendra donc que les USA prennent ombrage de cette main mise sur ce qui est à leurs yeux, leur chasse gardée.

La guerre commerciale menée par Trump contre la Chine trouve donc un champ de bataille en Amérique Latine, de même que les USA ne peuvent tolérer la main mise de la Chine sur les ressources naturelles et territoires de la région. Ainsi, par exemple, une station aérospatiale chinoise située en Argentine est considérée comme un objectif militaire par les USA qui s'apprête à installer une de leurs nouvelles bases (centre de réponse d'urgence) dans la région de Neuquén, non loin de cette station. La raison étant que cette station pourrait également servir en cyberdéfense et cybersécurité, et à favoriser des avancées chinoises dans l'Antarctique.

L'Amérique aux Étasuniens, la vieille doctrine de Monroe, réactivée est plus d'actualité que jamais, puisque insensible au sort des populations les,USA voient aujourd'hui dans cette région du monde, une « réserve stratégique «  de « biens communs » qu'ils appellent « ressources naturelles ». Les habitants légitimes ne valant pas plus à leurs yeux que ceux qu'ils ont exterminées pour leur voler leurs territoires et y créer ce monstre dégénéré, décadent, grossier et brutal, ce cauchemar, appelé États-Unis d'Amérique (la Nation pas le peuple, cela tombe sous le sens).

Priorité de main mise : la nappe aquifère Guarani, 4ème réserve mondiale d'eau douce

L'Amérique pour les étasuniens

La région revêt une valeur significative pour Washington, mais plus en tant qu'arrière-cour, sinon comme « réserve stratégique » de « biens communs » - que le capitalisme considère comme des « ressources naturelles » extractibles sans limites – et une potentialité de production alimentaire capable de couvrir les demandes d'un avenir qui montre déjà les prémisses du changement climatique. »

Et ce qui est important ici, c'est bien qu'en ce moment ce sont les acteurs extra-hémisphérique (non américain) qui sont considérés comme les principaux ennemis... en particulier la Chine, mais aussi bien sûr la Russie qui dans le jargon schizophrénique des USA veulent former « des économies moins libres et moins justes, faire grandir leurs armées et contrôler l'information et les données pour réprimer leurs sociétés et étendre leur influence ». On en rirait si ce n'était pas aussi triste... triste comme le sort réservé depuis toujours par les USA aux populations des pays qu'ils occupent. C'est moins criant en Europe, mais nous y sommes témoins chaque jour des plus ou moins longues agonies des victimes de la guerre économique ici. C'est plus discret, plus insidieux mais tout aussi réel.

Mais pour revenir en AL, Trump souhaite y voir installés des administrations ralliées aux intérêts de son pays, et prêts à maintenir dans leur nation la stabilité nécessaire à la préservation des intérêts US locaux: « qui augmentent la sécurité et bénéficient à l'économie nord-américaine ». Je vous passe les bla bla bla du type « construction d'un avenir prospère pour tous » et autres travestissement néolibéraux du marketing de l'économie de marché. Cause toujours ! On se demande bien pourquoi ? Qui y croit encore ? Ce qui se produit c'est que les USA installent des murs de contention pour protéger les ressources qu'ils veulent s'approprier... en en dépouillant les propriétaires légitimes... bien communs... de l'humanité, Ce n'est ps le lieu ici d'ouvrir ce débat là, mais quand l'auteur de ce texte réintroduit la notion de bien commun, il appelle cette culture de « bonne vie »dans laquelle il n'est pas question de commerce même équitable, mais de bon usage et de partage. Et justement ceux qui porte les germes de cet autre monde possible – qualifiés de terroristes - sont cibles premières des stratégies intérieures de ce déploiement militaire.

Pauvreté et iniquité, corruption, terrorisme, criminalité, trafic de drogue et désastres naturels, sont présentés comme des défis qui menacent ces objectifs (US). En réalité, chaque item est une porte par laquelle les troupes du Commandement Sud, le Département d’État, la CIA et la DEA, les organismes de crédit et les ambassades à bannière de bandes et d'étoiles, pénètrent pour s'installer dans les pays qu'ils considèrent comme importants pour parvenir à leurs fins, définir des politiques et et aligner des gouvernements ou des oppositions.

Il suffit de voir ce qui se produit dans les pays tombés sous leur influence pour voir les caractéristiques schizophréniques du discours et avoir envie de vomir à évoquer les réalités qu'il recouvrent.

En Argentine, ils l'ont tenté avec « de fortes pressions maintenues, y compris pendant les gouvernements kirchnéristes à travers, par exemple, des donations à des provinces, des formations aux USA, et la cooptation de cadres de gestion dans des organismes de protection civile. La première expression de ces manœuvres fut la tentative d'installer dans la province de Chaco le premier Centre de Réponse d'Urgence, financé par une donation de l'ambassade des USA,que la présidente Cristina Fernandez réussit à freiner en 2012, malgré un traité bilatéral déjà approuvé par la Ministre de l'Intérieur de l'époque, impulsé par le Commando Sud et qui se cachait derrière la définition d'  « apport aux programmes sociaux » du gouvernement argentin. » Alors que l'on sait qu'un apport des vecteurs néolibéraux à ces programmes signifiait en réalité leur démantèlement comme le prouve celui opéré par le gouvernement Macri depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2015. « Immédiatement les processus administratifs, douaniers, militaires et diplomatiques se sont accélérés pour faciliter l'avancée de l'invasion yankee. »

Un des objectifs de cette invasion est la quatrième réserve d’eau potable du monde, la réserve guarani, dont nous avons vu par ailleurs qu’elle est déjà sous surveillance depuis la base d’urgence de Mariscal Estigarribia, située du côté paraguayen de cette gigantesque nappe aquifère. Par ailleurs nous voyons que partout dans le monde l’extension effrénée de l’extractivisme et de l’agro-industrie souillent et pollue irréversiblement les ressources d’eau potable de la planète faisant de cette ressource vitale entre toute l’enjeu d’une guerre. Nous savons -ou pas, que certaines villes, régions des USA ont d’ores et déjà connus des problèmes d’approvisionnement en au potable. Il est on ne peut plus clair que les militaires US ne sont pas là pour approvisionner en eau, en cas d’urgence et de pénurie, les populations locales et régionales, mais bien pour, le cas échéant pouvoir voler cet eau au bénéfice de la « sécurité et des intérêts des USA »..

Cette question de l’eau aujourd’hui est centrale. Tous peuvent avoir des réservoirs de bagnoles débordants d’essence ou des accumulations immenses de biens matériels et financiers, sans eau, ils sont morts. D'où l'importance de cette notion de » biens communs de l’humanité « que nous proposent généreusement les populations d’Amérique Latine aux terres et sous-sol si riches et qui concerne tant l’eau, que le pétrole, le gaz, et autres ressources importantes alors que l’eau potable, la terre cultivable et l’air respirable restent du domaine de l’essentiel. L'ONU prévoit qu'avant 2030, 90% des habitants de la planète n'auront plus accès à une eau potable, saine et pure.

Pour permettre ses avancées yankees en Argentine, en particulier l’intervention US dans des « tâches de sécurité intérieure » le gouvernement a du formuler une déclaration d’urgence en matière de sécurité, ce qui fut ratifié par un décret (228//2016, prolongé par le décret 50/2017) résolument anticonstitutionnel. Mais nous l’avons vu, en Équateur comme au Honduras - entre autres – violer une Constitution ne pose aucun problème aux agents des Corporations US .

« Toutes une série de mesures ont été prises, de processus initiés, entrée de troupes étrangères, installation de bases US, participation du Commando Sud aux affaires de sécurité interne du pays,... qui toutes sont anticonstitutionnelles. De même que les mises à disposition de terre et de ressources entre des mains étrangères. (par exemple le décret 228/2016) qui modifie La Lois des Terres (constitutive) qui permet la cession de territoires de bien commun à ces intérêts extérieurs. »

Les Forces spéciales israéliennes entraînent les polices argentines

En ce qui concerne la sécurité intérieure, le prétexte pris par le Commando Sur pour intensifier sa participation aux affaires de sécurité interne du pays, c’est le G20 prévu pour la fin novembre. Mais parallèlement au entraînements conjoints auquel cela a donné lieu depuis plusieurs mois déjà, un autre programme d’exercice conjoint est d’ores et déjà prévu depuis le 1^er septembre de cette année au 31 août 2019.

Mais le but de cette invasion coloniale est une déstabilisation régionale dont la clé de voûte est le Venezuela. Et les préparatifs tant conceptuels (fabrication de matrices d’opinion pour préparer « la communauté internationale ») que militaires (« humanitaire ») d’une invasion du Venezuela se poursuivent avec une intensité accrue. Je ne reviendrai pas ici sur ma position plus que critique du madurisme, ce que je veux rappeler ici, c’est que les différentes enquêtes menées qu Venezuela donne une proportion qui avoisine (un peu plus, un peu moins) 80 % de vénézuéliens opposés à toute intervention « humanitaire ». Seuls quelques oligarques miamistes et leur progéniture pourrie gâtée appellent cette intervention, car ils espèrent en tirer profit… pas pour le bien du peuple. Le rôle actif que les mêmes jouent actuellement dans la création des pénuries et de la violence qui affectent la population du pays en est la preuve. Ces mêmes qui s’appellent Macri en Argentine, Duque en Colombie ou Piñera au Chili, … bourgeoisie vendue à des intérêts étrangers qu’ils alimentent en en dépouillant, en expropriant de leurs terres la population du pays.

Après que en juin de cette année, à la demande du président Colombien, Macri ait envoyé les casques blancs argentins se joindre à une opération humanitaire, en Colombie, à la frontière avec le Venezuela, des voix indignées et inquiètes se sont élevées en Argentine et ailleurs. Dont celle de l’analyste des déstabilisations US en Amérique Latine Stella Calloni :

[…] le Plan B est prêt, et il impliquera plusieurs pays, pour imposer une « force multilatérale » d’intervention militaire.

Le Panama, la Colombie, le Brésil et la Guyana jouent un rôle clé, avec l’appui de l’Argentine et d’autres « amis » sous le contrôle du Pentagone. Les bases à occuper, les pays frontaliers qui fourniront un soutien direct, dont leurs hôpitaux et réserves de vivres pour les soldats, tout est prêt.

Tout cela est spécifié dans un document de 11 pages qui porte la signature de l’amiral Kurt Walter Tidd, actuel commandant en chef du SouthCom des États-Unis, non encore divulgué [1].

Stella Calloni dans « Le « coup de maître » des USA contre le Venezuela » en français ici

Formation US des militaires argentins : directives stratégiques

« L’ex ministre de l’éducation d’Argentine, à présent député, Daniel Filmus a présenté une demande d’enquête parlementaire réclamant des informations sur ce déploiement associé au secteur privé national et international […] auquel participent des groupes de pression politiques US véhiculés à la CIA comme le Centre forStragic and International Studies » et qui utilisent des argentins et argentines qui ont choisi de contribuer par leurs connaissances et engagement et se retrouvent à faire partie d’une action régionale chapeautée par le gouvernement des USA, la CIA, le commandement Sud US, ainsi que par l’OEA présidée par Luis Almagro fortement en confrontation avec le Venezuela »

Et cela aussi est notable, l’instrumentalisation des bonnes volontés par le pouvoir global qui construit les narrations qui manipulent ces volontés, ces consciences pour les impliquer dans des actions qui sont profitables aux globalisateurs et à leur projet de monde. « Faire le jeu de l’ennemi » Cela je n’ai cessé d’y être confrontée, tout au cours de ma vie militante, et particulièrement en ce 21ème siècle où le Réseau de Réseaux de la globalisation, correspond à une subversion de l’action politique de résistance reterritorialisée dans les champs d’action du caritatif marchand et de l’actionnisme agité et autres alibis participatifs d’une dictature qui ne dit pas encore tout à fait ouvertement son nom.
 

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Agenda du débarquement « allié » US en Argentine

Alliance : Les 4 et 5 février 2018 Macri et Tillerson collaborent pour mettre en place un dispositif de sécurité en vue du G2O, dispositif dont l’organisation est alors confiée aux USA. Tillerson y exprime aussi les desiderata de son gouvernement en matière de « sécurité » régionale.

Ce qui sera suivi à peine quelques jours plus tard de :

La création « par le ministre de la Défense argentin d »une « Force de Déploiement Rapide » dont le rôle serait d’apporter un appui logistique aux forces US, dans la lutte contre le « narcotrafic » et le  « terrorisme », la « défense des ressources naturelles », la confrontation avec de nouvelles menaces », parmi lesquelles figurent explicitement selon la « définition officielle » les « groupes extrémistes mapuches » et implicitement les actuelles et futures victimes des rapines du Nord et autres ajustements du FMI.

Pour respecter ce même agenda, 48 heures plus tard, le groupe Macri autorise la DEA a installer des forces à la triple frontière dans le cadre de la lutte contre le « narcotrafic et le terrorisme » et à proximité de la réserve d’eau des guarani. Ordre de grandeur : cette nappe aquifère aurait un contenu susceptible de répondre aux besoins en eau de 6 milliards d’individus pendant 200 ans. Or les réserves d’eau potables de la planète diminuent rapidement, irréversiblement, dramatiquement. Imaginez le pouvoir que pourraient détenir demain les « Maîtres de l’Eau » sur des peuples assoiffés alors que seuls le bons serviteurs auraient droit à une ration d’eau. C’est pourtant vers cela qu’on se dirige à grands pas toujours plus rapide. Et si demain plus une goutte ne sortait de votre robinet, que vous dépendiez pour votre approvisionnement des maîtres de l’eau…. : les Nations Unies soutiennent que (toutes choses égales par ailleurs) d’ici une période située entre 2020 et 2030, ce sont 90 % des habitants de la planète qui n’auront plus accès à une eau potable, pure et saine.

Au mois de juillet, ce sont 4 navires de guerre et des conseillers israéliens qui se joignent à ces forces pour  « effectuer des patrouilles sur les Rio Paraguay et Parana » dans cette même région de la Triple frontière et de la réserve d’eau.

Etc ; manœuvres conjointes de capacitation des forces armées argentine en « actions de sécurité intérieure » ; au mois de mai reprise de l’installation de la base de Neuquén (qui avait été paralysée par des manifestations de rue) face au scandale : alors que la construction est accordée sur base « humanitaire » les texte du Pentagone disent que la structure militaire étasunienne « tire profit des capacités de réponse rapide, de la collaboration des nations associées et de la collaboration régionale dans notre aire de responsabilité pour soutenir des objectifs de sécurité nationale des USA, défendre ceux qui sont « proches » de nous au Sud et promouvoir la sécurité et la stabilité régionale ».

La base se construit dans une région proche d’autres nappes aquifère, de sites d’investisseurs US comme Exxon Mobil (1275 km²) ou Chevron. Le dispositif du Commandement Sud « constituera un élément essentiel de la protection de ces « investissements » (pillages en réalité).

Depuis fin 2017 l’installation d’autres bases US est prévue en Terre de Feu. Une base d’observation des explosions nucléaires à Tolhuin et un pôle d’observation scientifique à Ushuaia, base de soutien à des missions en Antarctique (programme Ice Bridge). Ceci constitue aussi un dispositif militaire « qui surveille la connexion entre les Océans Atlantique, Pacifique et Indiens où se rejoignent les pointes de l’Afrique de de l’Amérique du Sud, ainsi que les passages obligés des routes vers l’Antarctique, plus grande réserve d’au douce congelée du monde ainsi que d’hydrocarbures. »

Pour revenir sur la continuité de l’application à travers l’alternance des administrations :

Le rapprochement scientifique s’est passé dans le cadre de la visite de Obama en Argentine en Mars 2016, voyage pendant lequel « il a redéfinit l’agenda de relations de son gouvernement avec les gouvernements sud-américains et se sont conclus des accords de coopération qui comprennent une ouverture commerciale illimitée, assistance à la Triple Frontière, l’offre d’asile à des réfugiés syriens, la Création de Centre fusionnés de Renseignements, la coopération des forces de sécurité avec le commandement Sud et dans les domaine nucléaire, de lutte contre le terrorisme et le narcotrafic », un programme que Trump n’a fait qu’approfondir et élargir.

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