Petite illustration en complément du texte publié plus tôt et de ceux relatif à ce nouveau grand regroupement de mouvement de lutte : la marche patriotique de Colombie... on y voit très clairement que les paramilitaires sont au service du gouvernement.
Et je reprends mon petit laïus.... quiconcque prétend aujourd'hui qu'il en appelle à une intervention de l'OTAN en Syrie pour """protéger""" les habitants du pays des exactions de leur dictateur, devrait logiquement se mobiliser pour qu'un terme soit mis à celle dont les Colombiens sont victimes depuis des décennies de la part de l'état. Condamner l'un sans condamner les autres seraient faire preuve d'incohérence ! Mais je répète aussi que je ne souhaiterais pas une intervention de l'OTAN à mon pire ennemi, ni une des ces invasions de mise à sac et de mort qui s'autoqualifient d'interventions humanitaires....et le mieux qu'on puisse souhaiter aux Colombiens c'est de bouter dehors les forces US qui contribuent à maintenir ce pays en état de guerre permanent.
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EFE -. La lettre du groupe néoparamilitaire « Aigles noirs » est signée par le « Bloc DC Capital ». Ses auteurs intimident les activistes en les accusant d’inciter « les communautés à se soulever et réclamer leurs soi-disant droits » et menacent de mort divers mouvements sociaux pour leur prétendu abus envers le président colombien Juan Manuel Santos.
Plusieurs organisations de la Marche Patriotique, un nouveau mouvement politique de gauche colombien, ont été menacées par les paramilitaires autodénominé « Aigles noirs » à travers une lettre adressée au président du syndicat agraire Fensuagro Alirio Garcia.
Le message, chargé d’insultes et daté du mois de mai à Cudinamarca (département central de la Colombie), a déclaré « cible militaire » les directions de douze organisations accusées d’être « financées par la guérilla pour travailler avec la population et la construction d’un nouveau mouvement ».
La missive accuse ces organisations d’être membres de l’Union patriotique (UP), un parti de gauche né dans les années quatre-vingt qui a disparu à cause de l’assassinat systématique de milliers de ses membres par les forces de sécurité de l’État et les paramilitaires.
Les organisations menacées sont le syndicat Fensuagro, l’Association paysanne des personnes déplacées (Asocamde), la Coordination nationale des personnes déplacées (CND), l’Association nationale des personnes déplacées de Colombie (Andescol), la Coordination Nationale des Organisations agraires et populaires (Conap) ou Reiniciar, dédié à la défense des droits humains.
Il faut ajouter le Bureau nationale des étudiants (Mane), Funhascol, l’Association nationale pour l’aide au développement (Andas), le Bureau national des victimes, la Maison de l’amitié avec le Venezuela et la Fédération nationale syndicale nouveau leadership paysan.
Les « Aigles noirs », un des groupes neoparamilitaires qui ont émergé après les démobilisations entre 2003 et 2006 des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC), avertissent les personnes menacées qu’il « leur reste peu de jours pour quitter la ville » et les taxent d’être « l’avant-garde de la guérilla dans les villes ».
La lettre, dont a eu accès l’agence de nouvelles EFE, est signée par le « Bloc DC Capital ». Ses auteurs intimident les activistes en les accusant d’inciter « les communautés à se soulever et réclamer leurs soi-disant droits, leurs terres et d’autres supposés avantages en raison d’être des personnes déplacées ou des victimes de l’Etat ».
Elle dit aussi « qu’ils abusent de l’énorme bonne volonté » du président Juan Manuel Santos.
La Marche Patriotique s’est faite connaître à Bogota en avril avec une grande manifestation pacifique dans les rues de la capitale et a rassemblé des milliers de personnes venant de tout le pays.
C’est un mouvement qui vise à occuper l’espace politique laissé par l’Union patriotique et qui, ensemble avec le Pôle démocratique alternatif (PDA), constitue la seule opposition au gouvernement d’unité nationale du président Santos.
Les « Aigles noirs » finalisent la lettre avec leur volonté de « finir rapidement avec ce fléau que représente l’UP pour la Colombie ».
A ces menaces s’ajoutent deux cas de disparition forcée et l’assassinat de deux autres membres de la Marche Patriotique, selon les rapports de l’organisation ces faits se seraient produits depuis leur lancement officiel en avril passé.
Publié le 15 mai 2012 sur http://www.pcv-venezuela.org/
Traduction EM pour ww.hastasiempre.info