Paradoxe d’échelle : « Chacun peut trouver un emploi, mais tous ne le peuvent pas »

(et puis ils y a ceux qui continuent à prétendre vouloir mieux qu’un emploi, même en haut de leur putain d’échelle sociale,unvrai travail, un métier qui a du cœur et du sens)

Source Le contrôle des chômeurs plus sévère | Belgique - lesoir.be Rédaction en ligne
Lundi 25 Février 2013,

Via : Mes coups de coeur 

La crise frappe dur, en Wallonie comme ailleurs, avec son chapelet presque quotidien de licenciements. Dans le même temps, les politiques de contrôle des demandeurs d’emploi se sont durcies…

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Au départ des chiffres pour le premier semestre 2012 – le rapport annuel de l’Office national de l’emploi est attendu dans le courant du mois de mars – et de témoignages interpellants de demandeurs d’emploi wallons, Le Soir s’est penché sur la manière dont sont organisés le suivi et le contrôle des chômeurs. Si l’Onem se défend fermement d’avoir reçu des objectifs chiffrés – que ce soit en termes de gens à exclure ou même simplement de gens à voir –, la politique d’accompagnement et de contrôle des demandeurs d’emploi semble présenter certaines lacunes.

Lesquelles contrastent avec la sévérité des sanctions qui touchent les demandeurs d’emploi – dégressivité, suspension ou suppression des allocations de chômage. Une sévérité souvent d’autant plus mal ressentie chez ceux qui en font l’objet qu’elle souffre, en outre, d’une certaine myopie : les accompagnateurs (du Forem) et les facilitateurs (Onem) évaluant les cas individuels de personnes mais ne tenant pas compte de la situation globale de l’économie.

Dans certaines sous-régions du pays où les exclusions du chômage progressent, il faut savoir qu’il y a en moyenne un emploi disponible pour quarante chômeurs…

Lire notre dossier dans Le Soir

 

Partager le travail existant. Travailler moins et Vivre plus. Cesser de con-so(t)-mmer idiot. Décroissance et simplicité volontaire.

Anne-Marie (qui a bien raison) 

 

 

Un sans-emploi sur trois pas bien dans sa tête 

(30/01/2013)

 

Un rapport OCDE le révèle : la mauvaise santé mentale pèse lourd sur le marché du travail en Belgique 

BRUXELLES La mauvaise santé mentale, c’est un vrai problème pour le marché de l’emploi, souligne La Libre Belgique ce mercredi.

En Belgique, un tiers des personnes sans emploi souffrent ainsi d’un trouble mental, grave ou modéré. Soit un sans-emploi sur trois !

C’est la révélation principale de la première étude de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) sur les défis de la santé mentale et du travail dans notre pays. En croisant des données administratives (cliniques et relatives aux bénéficiaires de prestations d’invalidité) et les résultats d’enquêtes plus subjectives (sur base de questions relatives à l’irritabilité, l’insomnie, la nervosité, le désespoir, la dévalorisation, le stress, ), on peut repérer les personnes en "bonne" ou "mauvaise" santé mentale.

 

 

A lire ici

DH.be - Un sans-emploi sur trois pas bien dans sa tête

Le DH est un de ces torchons populistes qui jettent de l’huile sur le feu de la division au sein du peuple, je sors des vomissures nauséabondes qu’ils appellent commentaires et j’ai moi aussi la gerbe et soudain la honte d’être quasiment belgo-belge… Ouf pas tout à fait merci… et merci à Nomind (  Les Dernières Nouvelles du Monde | Scoop.it ) qui nous a dégotter ce truc que je ne pouvais laisser passer, sans arriver cependant à entrer dans le vif du sujet, pour lequel quelques centaines de pages ne suffiraient pas pour faire le bilan de mon expérience dans ce domaine.

 

Article donc de notre même pas bonne à servir de torche-cul DH, en le lisant n’oublier pas ce qui suit tout de même. Voici quelques extraits d'un texte que je m'étais promis d'analyser dans son ensemble mais j'ai trop la rage et la nausée quand j’évoque ce sujet en ce moment. Je reprends donc quelques citations que j’avais déjà commentées.

Deux petites remarques préalables,. La première en matière de santé mentale, je pense que la proportion de personne ayant des problèmes mentaux parmi les travailleur doit être au moins égale à celle de ceux qui ne travaillent pas. La Belgique, elle va mal dans sa tête. Non, moi cela ne va pas trop mal, merci, juste une attente du retour du printemps… mais bon je ne dois plus aller faire la guignole au CPAS, ce qui est effectivement excellent pour ma santé mentale et mon simple bien-être psychique..

La manière dont le CPAS « gère » ceux qu’on appelle désormais ces « clients » est génératrice de problèmes psychologiques parfois graves. Je reviendrai sur ce texte, et tout ce qu’il contient de frime, d’inadéquation à la réalité  qui sont soit de la mauvaise foi soit une solide dose de méconnaissance du sujet, je vous l’ai dit j’ai perdu confiance… comme en France compter sur les gauches institutionnelles, c’est se mettre la corde au cou.


Extraits d'une interview d'une ancienne directrice de CPAS, (organisme qui gère l’attribution des revenus d’insertion (RAS belge) dont vous trouverez l'entièreté ici et c’est une des moins pire, de bonne volonté mais vraiment à côté de ses pompes en matière de réalité de la misère, éco-bobo….les ¾ de ses propos et les et pour cet en ce qui concerne le logement : C’EST DU BARATIN !!! électoraliste. Cette dame a voulu un moment se faire passer pour la candidate des pauvres de sa commune, mais une fois qu’il lui ont servi de tremplin électoral, ils ont eu droit à sa plus grande indifférence, voir aux prix des pots cassés… des milliers de logements vides, salubres et sécures mais qui ne répondent pas au code du logement que défend le parti éco-bobo en matière de longueur de cuisine ou de hauteur des portes. Je vous assure que le SDF qui n’a pu prendre lelogement qu’il avait –enfin – trouvé parce la cuisine n’avait pas la longueur requise, le CPAS a refusé qu’il le prenne, on seulement il a un problème dans sa tête, mais aussi la haine de ces gens.


A télécharger :
Les CPAS, au pied du mur des inégalités - Cahier Sc n°40 - Les inégalités sociales de santé – avril 2007 (pdf, 118 k)

Axel Hoffman interroge Anne Herscovici


Tout le monde reconnaît donc qu’il est impossible, à Bruxelles du moins, de mener une vie conforme à la dignité humaine avec le seul revenu d’intégration. Pourtant ce minimum de moyen d’existence est aussi le maximum autorisé.

Anne Herscovici

 

« Quand on habite à quatre dans une seule pièce, sans espace à soi, avec l’eau qui coule le long des murs, comment s’étonner que les gens “pètent les plombs” et que les enfants ne travaillent pas bien à l’école ? Quand le logement est trop exigu, mal insonorisé, difficile d’y inviter des connaissances, de s’y sentir protégé et d’y nouer des relations sociales. Difficile aussi d’avoir une consommation énergétique « raisonnable » quand le logement est mal isolé. Si les CPAS paient la consultation du médecin généraliste et des médicaments, il est sans doute plus rare qu’ils paient le remplacement d’un carreau cassé ou qu’ils entreprennent des démarches pour qu’un propriétaire remplace des châssis vermoulus. Ce qui serait pourtant la meilleure façon d’éviter les frais d’une nouvelle consultation médicale.[i] »

Si les CPAS paient la consultation du médecin généraliste et des médicaments, il est sans doute plus rare qu’ils paient le remplacement d’un carreau cassé ou qu’ils entreprennent des démarches pour qu’un propriétaire remplace des châssis vermoulus. Ce qui serait pourtant la meilleure façon d’éviter les frais d’une nouvelle consultation médicale.

Ce que dévoile cette phrase est monstrueux. Pourquoi monstrueux ? J’ai évoqué les médicaments dans une autre note, il concernait les changements qui peuvent se noter dans le comportement des AS mis sous anti dépresseurs et autres « supporte-vie ». Quand un problème de malaise social, est traduit en terme de pathologie de la personne, autrement dit quand le traitement que l’on accorde pour un problème d’espace trop exigu ou de murs qui suintent, ce sont les médicaments qui vont permettre de supporter une situation inacceptable pour laquelle il n’existe pas de remède (en tout cas pas venant du système),cela a revient à inventer la maladie et le plus souvent à la provoquer, là

où elle n’était pas.

Et c’est une illustration parfaite de cette dérive dont je suis témoin parmi mes amis… tu supportes plus, no problema, on a ce qui faut pour t’anesthésier un coup et/ou te bousiller quelques neurones, quelques récepteurs de la sensibilité.

Et cela fait des ravages… j’ouvre des yeux grands comme des soucoupes quand je vois les pharmacopées qu’on file à mes potes pour qu’ils supportent leur sort. Et je parle là de substances légales, prescrites par un médecin. Je ne parle pas des trafics qui tournent autour, ni des usages d’autres substances. Avec pour résultat de santé toujours plus dégradées et de volonté toujours plus émoussées.

Cette phrase traduit donc un pur scandale, quoiqu’on en dise non seulement les substances prescrites sont loin d’être anodines mais en plus trop souvent, il n’existe aucune étude ni sur leur usage à long terme, ni sur les conséquences qu’entraîne leur usage cumulé… quant aux produits de substitution, censés permettre la désintoxication douce de drogues dures, à de très rares exceptions prêts et souvent à l’insistance du patient, je constate le viol permanent du code de déontologie de la médecine, qui impose au moins de proposer régulièrement au patient la « dégressive » qui lui permettra de se sevrer de la dépendance acquise au produit de substitution. Le résultat de ma petite enquête auprès de nombreuse personnes concernées m’apprend que ceux qui ont souhaité se débarrasser de « cette merde » (l’usage du terme par les usagers est récurrent) la méthadone se sont la plupart du temps heurtés carrément à un refus de leur médecin… les plus motivés y sont arrivés, mais pas sans peine. Or les témoignages de vécus de personnes qui soit en prennent, mais surtout subissent les conséquences de proches qui sont soumis à ce traitement à présent parfois pendant des décennies, les témoignages donc concordent pour dire qu’il y a comme « une amputation émotionnelle », face au problèmes ou au conflit la personne se mure dans son indifférence, se love dans le petit cocon d’inaccessibilité à la douleur que forme autour de lui ou d’elle  la montée quotidienne des effets de la petite gélule… gélule qui prend parfois plus d’importance que le ou les partenaires de vie.

Imposer à des personnes la prise de médicaments qui permettent de supporter l’insupportable, c’est tout bonnement et simplement criminel.

 

Et je vous en rajoute une petite couche… la maladie inventée mais qui finit par devenir réelle pour ne pas perdre ses droits ou en finir avec les harcèlements auxquels certains assistants sociaux se livrent, rarement de leur propre volonté, plus on remonte dans la hiérarchie, plus ils sont sadiques ou indifférents, mais l’incompétence est un maître mot … voyons la suite

 

Souffrance psychosociale et aide conditionnée : les CPAS désarmés

« J’ai eu régulièrement un terrible sentiment d’impuissance devant des usagers qui me semblent « à côté de leurs pompes » – mais je ne suis pas médecin - très dépressifs et/ou consommateurs abusifs de psychotropes. Ils se mettent en défaut par rapport aux exigences de la loi. Ils ne remplissent pas leurs obligations (multiples rendez-vous ratés, formations abandonnées, démarches administratives non effectuées, agressivité ou léthargie, etc...) et risquent donc de se voir priver du revenu d’intégration. Et de plonger en conséquence dans une situation pire encore.

Là où je pense souffrance psychique, d’autres voient absence de bonne volonté, refus de collaboration. Mon diagnostic amateur est réduit à de la « naïveté » ou à de la gentillesse mal placée. Une attestation médicale permet de suspendre les obligations des usagers, mais encore faut-il qu’ils acceptent de voir un médecin et que le médecin fasse plus que délivrer un certificat. Dur aussi de devoir médicaliser, si pas psychiatriser une personne pour lui éviter la perte de ses droits. » A. H.

 


Ah, ça ma bonne dame, pour être dur cela doit être dur, mais je vous rassure tout de suite, ce que vous endurez de mauvaise conscience n’est rien à côté de ce que qu’endurent ceux qui le vivent. Et oui, certains qui n’en peuvent plus du harcèlement qu’ils subissent au CPAS, entre psycho et somatique finissent par se sentir soulagés d’être malades… solution de survie. Avec une gauche comme ça on est pas près de s’en tirer !!! Et moi je n'en ai pas fini avec ce sujet... Non Mais...


Aller tous dans la course à l’emploi, que le meilleur gagne, les autres seront sacrifiés sur l’autel de la compétitivité.