Quand en peu de mots, l'essentiel est dit, on,ne peut mieux dit :
Comment se positionner par rapport aux catastrophes écologiques graves à venir sur notre planète ?
Pierre Rabhi : Je dirai en préambule que les catastrophes sont déjà là : il faut en effet se garder d'une vision restrictive à l'occidentale. Je trouve qu'il y a une planétarisation des phénomènes et les conditions climatiques n'épargneront ni le Nord, ni le Sud, elles ne vont pas être sélectives. Il y a comme un ultimatum qui nous est posé, de changer pour ne pas disparaître. Est-il perçu ? J'ai des doutes quand je vois l'accent mis par les sociétés sur des futilités au détriment des urgences globales.
J'ai bien peur que les conséquences de nos inconséquences nous mènent à des crises majeures, à des apocalypses biologiques diverses. L'humain moderne est de moins en moins en contact avec les forces vives de la vie, et il est pour-tant complètement dépendant d'elles pour survivre. Que deviendrons-nous sans cette terre nourricière que nous saccageons ? Il faudrait en prendre conscience et véritablement ne plus considérer la nature comme une matière uniquement exploitable, mais comme une entité vivante à respecter : il faudrait même respiritualiser tous nos rapports avec la nature !
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