Un "autre monde" est toujours possible

Le forum social mondial se déroule en ce moment au Brésil.

Je vous propose donc un retour aux sources : le documentaire réalisé en 2006 par Kenny Arkana, son Carnet de Route, Tourné aux Forums sociaux de Porto Alegre au Brésil et de Bamako au Mali, mais aussi dans les Chiapas,  il est une bonne entrée en matière pour aborder les mouvements sociaux dont les rhizomes sont aujourd’hui le dernier espoir pour notre monde.

Partout les bruits de bottes et les armées fourbissent leurs armes, partout s’écrit la chronique d’une guerre globale qui s’apprête à franchir un seuil dans la destruction des peuples du monde. La Belgique veut quintupler son budget militaire, on y parle comme en France de rétablir le service militaire obligatoire. Les polices se forment avec les Opérations Spéciales US aux techniques de la guérilla urbaine.

Je lisais hier le récit d’un militaire étasunien, qui après « avoir fait Bagdad », voyait les mêmes techniques militaires appliquées au peuple des Etats-Unis par les forces de répression de ce pays. Un texte vraiment intéressant pour comprendre l’idéologie qui sous-tend de nouvelles formes de répression des populations.

Un passage me frappe dans ce récit, c’est ce terme d’ « animaux » qui qualifie la cible, le peuple, pauvre et de couleur, en priorité, que je retrouve aussi  aux détours des commentaires de l’élite latino-américaine, quand elle exprime noir sur blanc, la nécessité d’exterminer les populations indigènes, mais pas que….  (Élite est un vilain mot).  Le fascisme est dans nos murs, il est à nos portes, Sa cible, les peuples du monde qui font obstacle à sa suprématie. Cela n’est pas nouveau, ce qui l’est c’est ce passage de seuil, le passage du concept de guerre diffuse à multiples foyers vers une guerre globale  d’extermination génocidaire pour installer un nouvel ordre du monde. Une guerre qui vise tant les peuples qui ne sont pas intégrés au système marchand que les « improductifs » et « contre-productifs » des sociétés occidentales.

 Par improductifs il faut entendre : tous ceux qui ne contribuent pas à générer du profit pour la ploutocratie aux commandes. En Belgique on ne meurt pas de faim, mais on peut mourir de désespoir, des dégradations de la santé conséquences de la misère. Les contre-productifs sont ceux qui représentent « un danger pour la sécurité des USA », entendre tous ceux qui s’opposent à la politique d’hégémonie d'un groupe ultra minoritaires qui confisque le monde. Leurs ennemis sont tous ceux qui envers et contre tout continuent d’incarner des alternatives participant du rhizome mondial des mouvements sociaux.  Donc au génocide indistinct sur fondements d’une supposée infériorité génétique, ceux qui ne comptent pas, s’ajoute un idéocide ciblé, celui de ceux qui incarnent la possibilité d’un autre monde.

Voici donc, un rappel, un autre monde possible est en gestation, nous ne savons pas ce que nous réserve l’avenir. Mais oui ce monde est parmi nous. Et chacun peut être de ce monde, à sa mesure, à sa manière. Nous n’avons aucun secours à espérer des gouvernances de nos pays, ils sont les rouages consentants d’une machine à étouffer les peuples, nous… et nous sommes la seule puissance capable de renverser le cours de cette guerre.

Et en prime je vous offre LA RAGE DES PEUPLES