6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 10:23

 

Toutes mes excuses parce que j’ai commis une impardonnable erreur, grâce à la 5G ce ne sont pas 200 films que vous pourrez regarder simultanément en haute définition, mais 400. Quand même ! Et en plus dans un contexte d’hyper-sécurité, puisque vous serez sous contrôle total de votre comportement et de celui de vos visiteurs, en cas de problèmes plus besoin d’appeler les urgences, elles seront prévenues parfois avant même que vous ayez pris conscience du risque… Que du bonheur !!!

Toutes mes excuses aussi parce que j’ai pris conscience hier de ce qu’il y avait quelques dizaines de commentaires que je n’ai jamais publié, auxquels je n’avais jamais répondu, non par mauvaise volonté, mais parce que je ne savais qu’ils existaient. J’ai eu quelques longues absence du blog, période sans Internet… Quand je suis revenue, pas de notifications… je vais donc remédier à ce manquement.

Toutes mes excuses, encore, parce qu’il se passe des événements très important dans le bras de fer qui oppose le Mexique aux USA et qu’il faudrait en rendre compte. Le Mexique est en première ligne dans la guerre que Trump et consorts ont déclaré à l’Amérique Latine à la faible exception d’une oligarchie acquise aux intérêts US. Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) en plus d’avoir à affronter la situation catastrophique et dramatique dans laquelle ses prédécesseurs ont laissé le pays, doit affronter les menaces venues du pays voisin, et les tentatives de déstabilisation en tout genres (droit de douane, guerre médiatique, fermeture des frontières, etc.). Nous le savons, l’histoire à ses moments. AMLO développe un modèle d’Union Nationale et de reconstruction de la souveraineté du pays, avec pour but le bien-être de la population. Pour y parvenir il semble vouloir mettre en pratique un modèle de démocratie, sans corruption, passe-droit, népotisme ou confusion des pouvoirs. Après on peut critiquer le concept de démocratie, et je ne m’en prive pas, mais en ce moment de l’histoire je pense que son choix est correct et s’il y parvient je lui tire mon chapeau. Jusqu’ici je pense qu’il est sincère et qu’il prend plaisir à relever le défi. Mais bon, c’est une personne très charismatique et cela peut induire en erreur. Chaque matin, à 7h, il donne une conférence de presse et répond à toutes les questions avec des informations concrètes et sur un ton poli. Il n’insulte pas ses adversaires, n’élude pas les questions gênantes, préservant son devoir de réserve par exemple en ce qui concerne une affaire en cours d’instruction judiciaire ou de possibles ingérences politiques. Sinon, comme toujours en dire plus sans dire de bêtises demande un travail approfondit, et c’est bien sûr une question de TEMPS…

Et pour finir, ce ne sont pas des excuses, mais une confirmation dans la bouche de Pompeo, de ce que j’ai fait remarquer à maintes reprises en plus grave encore. Une des difficultés rencontrées par les USA dans leur tentative de renversement du gouvernement de Maduro au Venezuela, c’est qu’il existe une quarantaine de candidats d’opposition qui se sentent chacun autant de droits pour devenir le futur président (la future présidente) du Venezuela. Alors que Guaido n’a pas réussi à se montrer à la hauteur et canaliser le potentiel de l’opposition vers sa petite personne. D’où, lors des négociations d’Oslo,la tendance d’opposition qui exige que Maduro ne puisse se présenter à de futures élections présidentielles : il aurait de très grandes chances d’être réélu.

Anne W

Partager cet article
Repost0
31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 18:34

 

 

 

Poupée radioactive. Tchernobyl. Allégorie atomique

Poupée radioactive. Tchernobyl. Allégorie atomique

 

 

Les gros mensonges sont la règle dans la communication politique, volonté concertée de désinformation ou irresponsabilité de ceux qui se font les échos indéfinis de ces mensonges sans confronter les faits avec la réalité.

Atomisation est très certainement actuellement un maître mot. Il concerne tant l’exhibition de potentiel militaire en particulier nucléaire de différentes puissances, que les divisions idéologiques à toutes échelles, sur toute la planète, entre puissances comme entre voisins.

Alors bien sûr, la plupart souhaitent que l’atomisation radioactive n’ait pas lieu, mais dans un tel climat de tension surarmée, un petit événement local, pourrait tout aussi bien faire détonner cette puissance de feu potentiellement capable de détruire la planète.

 


Au Venezuela, les luttes populaires pour la défense de droits fondamentaux se multiplient.

Lutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survieLutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survieLutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survie

Lutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survie

pendant que les militaires défilent... Future chair à canon ?pendant que les militaires défilent... Future chair à canon ?

pendant que les militaires défilent... Future chair à canon ?

Encore une fois le Venezuela peut servir de référence pour exemplifier le phénomène de la polarisation. Mais si je regarde les résultats des dernières élections européennes et pour la Belgique, parlementaires et régionales, nous constatons une multiplications des partis qui se présentent et certains sont toujours plus atypiques, plus difficiles à catégoriser dans les traditionnelles gauches et droites. Le 21ème siècle est bien celui des hybrides, jusqu’au plus improbables et de la confusion qui en résulte.

Au Venezuela il y a un peu plus de 20 partis dits d’opposition qui se divisent en trois grandes tendances, alors que de l’autre côté on en retrouve aussi une vingtaine qui soutiennent ou non Maduro. Alors que le pays est enjeu d'un partage entre empires.

Trump. Une histoire de fou ?

Trump. Une histoire de fou ?

Mais comme on le verra par la suite, alors que les grands empires s’affrontent dans un partage du monde, Marché et zones d’influence, les USA montrent un visage du pouvoir toujours plus grimaçant, toujours plus fissuré, alors que des contradictions se multiplient entre Trump et ses proches conseillers. Les USA lancent des processus de menaces et agressions dont ils ne contrôlent pas le déroulement et réagissent dans l'improvisation.

Quand à la Chine, sa paix social interne repose sur la capacité du  gouvernement-parti de poursuivre la croissance économique, assurant la neutralisation des masses par un progrès constant de leur niveau (pas synonyme de qualité) de vie. Pour cela elle a grand besoin de ressources d’autres territoires, tant de terres agricoles que de ressources naturelles comme le pétrole. Un des buts des accords signés en septembre dernier par Maduro et Xi était de faire passer en un an la production de pétrole destinée à la Chine (en grande partie en remboursement de la dette) de 300 000 à 1 million de barils quotidiens. C’est un aspect qui n’est pas souvent évoqué, mais la stabilité intérieure de la Chine dépend en partie du pétrole et autres ressources extérieures dont celles  du Venezuela représente une part importante. Alors que ce pays est sinon son principal, du moins avec les USA, un de ses principaux débiteurs, des prêts en garantie desquels sont mises en gage les ressources du pays. La Chine reste assez discrète en ce qui concerne sa position dans le conflit vénézuélien. Elle a fait savoir auparavant que le régime lui importait peu du moment que le pays remplissait ses obligations et garantissait la sécurité de ses intérêts. D’autre part, comme la Russie, elle fait ami-ami avec l’Arabie Saoudite, s’apprête à prendre place sur le Marché Libyen en concertation avec les USA, dispose de sources de pétrole africain, etc. plus on avance, plus on découvre la complexité du problème, plus on se rend compte que sinon la guerre nucléaire, du moins une instabilité cause probable de pénuries menace le monde dans son ensemble (pour les privilégiés qui ne sont pas encore soumis à l’austérité). Et de mon point de vue, le risque de manquer de pétrole est de loin bien moins grave que celui de manquer d’eau potable, et blablabla l'ONU et ses programmes qui se transforment en pieux souhaits ou même en enfer pavé de « bonnes » intentions.

Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.
Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.

Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.

Plus de 25 % de la planète est obligée de boire de l’eau insalubre, 60 % n’ont pas accès à un service de purification adéquat, et comme en matière d’éradication de la pauvreté, ONU et ONG associées, causent, cela produisent de somptueux rapports (que souvent personne ne lit) avec des prévisions rassurantes, alors que, en réalité, la situation ne cesse de s’aggraver. Mais 10 ans d'associatif au 21ème siècle m'ont appris que l'art de produire de beaux rapports pour récolter de substantiels subsides est bien plus important qu'obtenir des résultats concrets qui ne viennent jamais. Dans ce domaine, l'ONU ne fait pas exception.

En plus les crises du pétrole et du gaz qui résultent de l’affrontement de la transition géopolitique internationale pourraient amener des pénuries d’énergie en Europe qui sont une menace à prendre au sérieux.

Ajoutons le développement d’armes « micro-nucléaires » la nouvelle tendance de l’armement atomique, comme si les radiations pouvaient être géographiquement circonscrites. Sacré délire que tout cela, l’avenir devient toujours plus imprévisible, les ressources toujours plus limitées, et cela sera de pire en pire, si les parasites qui s’approprient la plus grande partie des ressources au détriment de l’immense majorité des habitants de la planète ne sont pas neutralisés, mis hors d’état de nuire. Mais cela ne suffit pas, l’heure est à l’écosophie, la recherche de sagesse dans nos manières d’habiter la planète, et c’est bien sûr une question d’équité et de coopération, d’intelligence collective à échelle mondiale, pour qu’enfin advienne l’humanité. Ce n’est pas gagné, mais puisque nul ne peut nous empêcher de rêver… et que les rêves sont des sources d’inspiration…

Je rêve au fil de l'onde

Je rêve au fil de l'onde

Et s’il est question d’inspiration, retour au Venezuela, qui a mis en échec jusqu’ici la nième tentative de coup d’état fomentée par les USA, un pays dont les habitants pourraient nous surprendre par leur capacité d’inventer des solutions inédites au double problème de la polarisation politique et de la multi-ingérence étrangère.

Une première tendance parmi la vingtaine de partis d'opposition reprend les partis qui soutiennent le dialogue avec le gouvernement de Maduro, ils sont près à envisager de nouvelles élections sous certaines conditions (légitimation de partis exclus par des subterfuges de l’actuel collège électoral, libération de prisonniers politiques, et révision complète du système électoral depuis ceux qui le dirigent, jusqu’aux machines en passant par le choix des observateurs nationaux et internationaux de ces nouveaux scrutins...). Ces partis semblent vouloir se diriger vers la formation de gouvernements de coalition qui intègrent les différents courants politiques du pays.

La seconde tendance, ce sont les purs et durs - ni dialogue ni élections, intervention (euphémiquement rebaptisée coopération) militaire des USA et alliés régionaux, c’est à cette tendance qu’appartenait Guaido à l’origine. Cette tendance à pignon sur rue à Miami, des contacts étroits avec le gouvernement US, et des moyens médiatiques qui lui permettent d’influencer « la communauté internationale ».

La troisième tendance serait favorable à des élections selon les modalités exigées par la première, mais ajoute une condition qui serait que Maduro ne puisse pas se présenter.

Comment qualifier l’autre côté (non opposition ?), difficile puisqu’on y retrouve les Maduristes, les chavistes qui ne reconnaissent pas Maduro, d’autres courants classiques de gauche comme des mouvements anarchistes qui ne soutiennent ni les premiers, ni les seconds, alors qu’une autre tendance est résolument communaliste, anticolonialiste et comme telle refuse d’intégrer à son programme politique les concepts occidentaux de gauche ou droite, de socialistes, capitalistes, etc. visant l’établissement de la souveraineté populaire qui se fonde dans la Commune, prenant pour modèle les communes indigènes.

Comme je l’ai déjà fait remarquer, on constate aussi des contradictions internes tant du chavisme de Chavez qui cherchait à concilier socialisme et commune, alors que la commune issue de la contingence se dénature quand elle doit se soumettre à la nécessité du socialisme sous prétexte que ce dernier serait une sorte d’eschatologie dans l’histoire de l’humanité, son devenir inéluctable et obligé.

Quand à Maduro, il complique encore l’histoire. Il a juré sur l’épée de Bolivar « Comuna o nada », il se prétend leader maximo du chavisme actuel, mais dit également qu’il adhère inconditionnellement au national-socialisme de Xi Jinping, dans tous ces concepts… Je ne vais pas développer ici, mais clairement Maduro met en place un système de crédit social à la chinoise qui favorise économiquement « les bons comportements » autrement dit la soumission totale à la ligne du Parti et des politiques de plus ou moins discrètes nettoyages sociaux, quand les forces de l’ordre tirent et tuent les gamins des quartiers pauvres et vérifient après si elles avaient vraiment de bonnes raisons de le faire. Aussi, 69 morts officiellement dans l’incendie d’une prison improvisée l’année passée à policarabobo, 29  lors d’une mutinerie en Aragua la semaine passée, ce sont ceux qui on fait le plus grand nombre de victimes, mais de tels événements dans lesquels meurent des prisonniers sont courant au Venezuela. Alors que des équipes du Parti sont chargées d’opérer un repérage des « ennemis historiques » dans chaque quartier, dans chaque rue, dans chaque foyer, comme sur les lieux de travail, ce qui aura des conséquences sur la possibilité d’accéder au bien-être en fonction du comportement conforme ou non de chacun. Par exemple...

 

Et pour compliquer le tout, de nouvelles plateformes se créent vers lesquelles convergent des courants de « reconstruction nationale » dont les membres, personnes ou parti sont issus des 2 côtés, ou ni-ni, ceux qui pensent que sortir le pays de la tragédie économique, il faut le faire sans ingérence et que toutes les bonnes volontés sont bienvenues pour mettre en pratique ce projet de reconstruction.


 

Guaido surf sur les vagues porteuses et caméléonne à qui mieux mieux.

Guaido surf sur les vagues porteuses et caméléonne à qui mieux mieux.

Quand à Guaido ses positions varient en fonctions des contingences, en ce qui concerne le dialogue gouvernement–opposition mené à Oslo, ses déclarations se contredisent, il n’y a pas participé, mais d’autre part il parle d’échec du en partie à la fermeté de ces représentants. A ses débuts il appelait ouvertement à l’intervention militaire étasunienne, mais devant l’échec de ses premières tentatives de provoquer un soulèvement civico-militaire, alors qu’il perdait toujours plus de crédibilité y compris auprès de ses maîtres US pas très chauds pour intervenir dans un pays qui n’aurait pas été livré auparavant au chaos d’une guerre civile, il a battu en retraite, il n’est pas question d’intervention US, mais si peut-être bien de coopération militaire, alors qu’est réactualisé un traité de soutien mutuel entre différents pays latino, qui lui permettrait d’appeler ses voisins pour chasser l’usurpateur, le dictateur Maduro.

Il y a deux jours il proclamait devant l'Assemblée Nationale que les pénuries menaçaient 7 millions de Vénézuéliens de mort, mais il continue à encourager les sanctions qui sont une cause principale de ces pénuries... comme il l'avait dit précédemment : "Pour nous les morts ne sont pas des coûts, ils sont  un investissement pour l'avenir"... le sien, celui de ses potes et les intérêts de ces maîtres étasuniens, bien sûr.  C'est un beau salaud derrière ses airs de Sainte Nitouche.

Parmi toutes ces tendances, celle qui me parle, c’est celle qui appelle au dialogue, non entre les partis ou les puissances concernée par l’enjeu Venezuela, mais bien entre voisins qui aimeraient bien habiter ce pays en paix, en travaillant ensemble au bien être de tous, on y retrouve aussi des notables de l’opposition ou d’ancien(ne)s ministres de Chavez et même de Maduro, mais aussi et surtout beaucoup de « petites gens » qui refusent de renoncer à cette promesse du Chavisme : que chacun puisse se considérer comme sujet politique, co-auteur et co-responsable du devenir du pays. Un sacré défi qui demande la participation de personnes sincères et honnêtes dans un pays où la corruption et autres prévarication, la violence en « bandes » organisées de toutes parts, gangrène l’ensemble du pays, dans toute l’étendue de son territoire, dans toutes les strates de la hiérarchie sociale toutes tendances confondues. Après, c’est difficile à rendre visible, mais l’observation quotidienne montre, malgré tout, une multiplication des appels et actions, une avancée en ce sens, une somme grandissante de petits faits de concorde anti-autoritaire, qui constituent les noyaux de nouveaux possibles .

 

Rien de plus semblable à un jeunes néonazi mexicain qu'un jeune néonazi malaisienRien de plus semblable à un jeunes néonazi mexicain qu'un jeune néonazi malaisien

Rien de plus semblable à un jeunes néonazi mexicain qu'un jeune néonazi malaisien

De jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocentDe jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocent
De jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocent

De jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocent

J'apprends de l'expérience de ce peuple qui a prouvé par le passé sa capacité d'auto-organisation, et pourrait bien le faire, encore, à l'avenir. En Belgique, toujours plus radicalement divisée entre des francophones majoritairement de gauche et/ou écologistes et insensible aux sirènes de l’extrême-droite (ou presque) et des flamands toujours plus acquis à l’extrême-droite, nous aussi nous nous posons la question : comment allons nous faire pour coexister. Et dans un pays où la majorité flamande domine les institutions fédérales : comment allons-nous faire pour défendre nos valeurs différentes, pris en sandwich entre la France des Le Pen et la Flandre du Vlaams Belang ? Quand même je m’en voudrais de passer sous silence tous ces flamands géniaux, ouverts, débordant d’humour, et à sensibilité de gauche qui restent nombreux et sont eux en première ligne. Des amis, des voisins le disent : ils ont peur.

Après on peut étendre la question à l’Europe (où le père du militant vénézuélien d'extrême-droite Leopoldo Lopez, naturalisé espagnol a été élu député européen sur les listes du PP… pour vous montrer encore une fois que toute cette mouvance forme une internationale) la montée de l’extrême-droite agite comme un spectre l’horizon de possibles guerres civiles, sur fond de tendance belliqueuse mondiale. Comment faire pour que cet horizon s’éloigne et que la conciliation ramène la concorde entre voisins. Autour de moi, j’ai constaté une réelle inquiétude au vu du résultat des élections.  La recherche de la CONCORDE est à l’ordre du jour, en Belgique comme au Venezuela.

 


 

Trump et son ombre. John (sur)veille Trump comme son maître Cheney le faisait avec le petit George W. Les relations ne sont pas toujours au beau fixe
Trump et son ombre. John (sur)veille Trump comme son maître Cheney le faisait avec le petit George W. Les relations ne sont pas toujours au beau fixe

Trump et son ombre. John (sur)veille Trump comme son maître Cheney le faisait avec le petit George W. Les relations ne sont pas toujours au beau fixe

 

Si on va se balader du côté des USA, là aussi : rien n’est clair. Les déclarations se succèdent, se contredisent, entre différents porte-parole du pouvoir, dans le temps. Tant en ce qui concerne l’Iran que le Venezuela, les deux foyers de guerres potentielles du régime Trump, alors qu’aux USA, plus que n’importe où ailleurs, après quelques mois d’un premier mandat où le nouvel élu essaye plus ou moins bien de gouverner le pays, on voit très vite, chacune de ses décisions, de ses actions jaugées en termes de « porteuses ou non pour une future réélection »…

Grâce à un travail amusant (si tout cela n’était pas aussi dramatique) de Detras de la Razon nous avons droit non seulement à une édifiante galerie de portraits du très expressif Donald l’agité du caisson, mais aussi a une compilation de ses contradictions et celles qu’il entretient avec des proches comme Bolton, en ce qui concerne l’Iran.

Bolton (avant l’Ère Trump) :« La politique déclarée des USA devra être le renversement du régime des ayatollahs en Iran »

Trump : « Aujourd’hui, j’ai été obligé d’autoriser de nouvelles sanctions contre les industries du fer, de l’aluminium et du cuivre en Iran, parce que j’espère pouvoir à un moment, peut-être que cela n’arrivera pas, sans doute que non, pouvoir m’asseoir et élaboré un juste accord [nucléaire]. Nous ne voulons nuire à personne, nous voulons un accord juste. Simplement nous ne voulons pas qu’ils aient des armes nucléaires, c’est tout ce que nous désirons. »

Trump (version menaçante) : « Si l’Iran fait quelque chose [something], nous les recevrons avec une grande force. »

« Nous avons une grande quantité de nouveaux avions, de nouveaux bateaux et de nouvelles armes en tous genres, lesquelles nous sont nécessaires puisque plus forts nous serons, moins nous aurons à les utiliser » On l’espère mais rien ne le prouve.

Trump (version conciliante) : « L’Iran a l’opportunité de devenir un très grand pays avec les mêmes leaders. Nous ne voulons pas un changement de régime. Et nous espérons parvenir à un accord. Nous croyons que l’Iran a un immense potentiel économique»

Quant aux Iraniens, ce jeu de girouette des USA ne leur convient pas, négocier dans des conditions, c’est du poisson.Un gouvernement négocie un Traité que l’Iran respecte, mais au mépris de tout principe de droit, le gouvernement suivant annule ce traité de manière unilatérale. A quoi bon négocier dans ces conditions ? Et cela va bien plus loin, puisque les dirigeants de l’Iran ne se sentent plus tenus de respecter les conditions de non usage militaire du nucléaire.

Mais Bolton n’a pas renoncé à sa volonté de renversement du régime iranien. Dans un article publié par le Nex York Times en 2015, Bolton appelait à bombarder l’Iran. John Bolton avait déjà été à l’origine de l’invasion de l’Irak, un des auteurs de la farce des armes de destruction massive, et il semble qu’il veulent rejouer une partie similaire en Iran, en promouvant l’idée que l’Iran ne respecte pas le Traité, malgré l’avis contraire des experts de l’Agence de l’Energie Atomique. Et en fabriquant éventuellement des raisons d’entrer en guerre sous forme d’agression sous fausse bannière. La réponse de l’Iran, c’est de renforcer ses liens avec l’Irak, la Syrie, s’ouvrant au dialogue diplomatique avec les pays voisins.

Ces fous nous mettent tous en danger

Ces fous nous mettent tous en danger

Un point notable, c’est que Bolton est un fanatique religieux, qui croit à l’Armageddon, à la « fin du monde », à la grande bataille finale entre le bien et le mal. Bref, un haut degré d’irrationalité qui fait de John Bolton, dans la position qu’il occupe actuellement, un danger pour l’humanité. J’assume totalement cette prise de position personnelle : toute forme de fanatisme religieux est une preuve d’irrationalité et un obstacle à la concorde sans laquelle l’humanité ne peut advenir, mais risque bien plutôt de disparaître. Dans la montée de tensions à haut potentiel explosif qui se profile, les fanatismes risquent d’amener à une annihilation globale.

On peut aussi évoquer Pompéo, qui dans le rôle de diplomate que lui a confié récemment Donald T. a tout de l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Et qui comme Bolton, Mike Pence et quelques autres sont également partisans d’une action de force tant en Iran qu’au Venezuela. Est-ce que les USA ont les moyens de ce bellicisme - Iran ? Venezuela ? deux pays avec un haut potentiel de résistance -  et le risque de provoquer un affrontement avec la Russie et la Chine ? Et un chaos mondial.

Après, il faudrait développer, introduire les autres participants du conflits, mais ce que je veux montrer ici, c’est que les seuls enjeux de sécurité ou économiques ne suffisent pas pour expliquer la situation actuelle, que l’intégrisme idéologique et/ou religieux joue un rôle bien plus fondamental, de même que la mégalomanie où les tendances psychopathes de certains « dirigeants ».

Comme ceux qui appartiennent à la secte NXIVM (nexioume), cette secte d’Amérique du Nord (Canada, Mexique USA), réservée aux très riches, qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment au Mexique, parce que son principal représentant dans le pays était Emilio Salinas, fil de l’ex-président Salinas,qui prétend aujourd’hui qu’il avait pris des distances, quand il avait compris qu’au-delà d’être un programme de formation et bien-être pour « élites », cette sectes pratiquait des abus sexuel, constituant des harems de femmes soumises et est soupçonnée de séquestration et trafic d’enfants.

On parle d’elle parce qu’elle a pénétré les milieux d'influence et prétendait fournir le président du pays, parce qu’elle est liée au Clinton et aux Rothschild, etc., alors qu’elle développe des pratiques de lavage de cerveau et d’esclavage sexuel, de pédophilie et sans doute pire… Comment apprendre à dominer sans complexe, ni tabous, ni limitations morales, c'est le programme. Et Sade aurait pu y être coach. Et donc au Mexique on s’interroge sur  la volonté d'influence politique d’une telle organisation sectaire. Comme on peut s’interroger sur le rôle des évangélistes sionistes qui ont porté Bolsonaro au pouvoir au Brésil.

Alors que Maduro et ses proches insistent toujours d’avantage sur le caractère profondément chrétien de la révolution bolivarienne du Venezuela version maduriste. Maduro le dit et le répète, Dieu est de son côté.  Conviction profonde ou marketing politique ? Je lisais sur un site dont je ne donnerai pas le nom un article qui prétendait que la laïcité socialiste de Maduro heurtait les intérêts de l’église. Mais pas du tout, le christianisme est la religion officielle, affirmée, du socialisme vénézuélien.

Et Israël, c’est encore au nom de Dieu, que les sionistes réclament la « Terre Promise ». Poutine est orthodoxe, aux Chinois le parti leur suffit, dans la mesure où finalement il joue le même rôle de rassemblement des fidèles et contraintes des consciences qu’une religion.

Nous nous retrouvons avec des fanatiques en tous genre qui pensent qu’ils peuvent risquer la guerre, parce que Dieu qui est de leur côté les sauvera, et tant pis pour les autres, nous par exemple. Bienvenue au 21ème siècle… Obscurantisme sur toute la ligne.

Les USA sont-ils prêts a sacrifier une nouvelle génération comme ils l'ont fait au Vietnam ?

Les USA sont-ils prêts a sacrifier une nouvelle génération comme ils l'ont fait au Vietnam ?

Pourquoi je trouve cela irrationnel : comment un Dieu Créateur Parfait a-t-il pu créer des êtres dont il a une telle haine qu’il confie à des « élus » la mission de les exterminer ? Un Dieu Parfait ne peut qu’être le Dieu de toutes les créatures qu’il aime dans une commune mesure. C’est une question de logique. Et un petit clin d’œil à Descartes.

Où cela nous mène tout cela, je suis certaine d’une chose, c’est que je ne croirai personne qui prétendrait pouvoir prédire l’avenir du monde, pas même le proche avenir.

Si même ma minuscule Belgique est d’ores et déjà considérée comme ingouvernable pour cause de polarisation, aller savoir pour le monde.

Belgique, Venezuela, même combat, même défi : trouver le chemin de la Concorde dans une situation de grande polarisation… et nous ne sommes pas les seuls, loin de là.

Trop d’informations essentielles occultées, trop de médias mensonges matraqués, l’apparition d’hybrides politiques improbables et autres sources de confusions, il est possible de formuler des hypothèses, mais spéculer sur l’avenir me semble bien présomptueux.

 

Anne W

Je préfère réver d'un monde simple et heureux avec les zapatistes des Chiapas

Je préfère réver d'un monde simple et heureux avec les zapatistes des Chiapas

Partager cet article
Repost0
17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 08:46
Revue 4 : partage de notre monde

Revue 4 : partage de notre monde

 

Nous vivons dans un monde surarmé, avec un potentiel suffisant pour détruire plusieurs fois la planète, alors que les foyers de tensions se multiplient. Nous ne savons pas grand-chose, en réalité, de ce qui se décide et nous concerne en ce moment inédit de l’histoire, alors que trois grandes puissances se partagent le monde-marché. Une chose est certaine, c’est que la dérive économiste et son corporatisme triomphant est un mal qui gangrène le monde dans son ensemble. La marchandisation du monde veut que jusqu’au dernier brin d’herbe soit évalué en terme de profit potentiel, les humains ne font pas exception, réduit aux termes de travailleurs et consommateurs, eux aussi sont évalués en termes de marché.

J’écoute les « experts » de la géopolitique internationale, et je constate que dans leur équation, les grands absents sont les peuples. Tout se joue dans des affrontements au sommet, dont nous n’apprenons que ce que les « Puissants » veulent bien nous en dire. C’est ce qui m’a le plus interpellé au cours des dernières semaines, dans ce partage du monde, la volonté des peuples semble être un facteur négligeable dans les équations des « Puissances ».

Les négociations vont bon train entre Chine, Russie et USA, les rencontres se multiplient qui décident du sort de régions du monde sans que les habitants concernés ne soient consultés à quelque titre que ce soit.

Des choix ont été fait à notre insu, qui développent des outils de contrôle du comportement toujours plus performant, la Chine est de loin en tête de la recherche et mise en application de ces technologies, la 5G est développée au service du système de « crédit social » dont la mise en place devrait s’achever d’ici quelques mois. Nous attendions Big Brother, c’est Big Sister qui se pointe et relègue le petit frère à la préhistoire du contrôle social. Tout est passé au crible, votre manière de marcher, ce jour-là quand vous vous rendiez à votre travail, l’appréciation de votre entourage envers vous mais aussi le niveau de crédit de vos relations, votre consommation, vos sorties, vos rencontres, vos activités de loisirs,… Votre accès à la consommation, au logement, votre droit de voyager ou non, votre mise à l’index de la «  société  conforme» se jouent à travers cette évaluation permanente, qui devrait pénétrer jusque dans les foyers - quand ne pas accepter se laisser filmer en permanence devient une manifestation d’anti-socialité.

La publicité nous fait avaler le morceau en montrant tous les avantages que va nous procurer le monde 5G, comme celui de pouvoir voir 200 films en même temps, en haute définition ! Le bonheur ? Mais du rôle que joue cet outil dans le contrôle des personnes on nous parle peu, alors qu’il s’agit d’une transformation qualitative irréversible de nos modes de vie, de celle qui demanderait des consultations des habitants, qui auraient auparavant eu les moyens de disposer d’une information de qualité.

Je glane des infos, alors que la guerre médiatique bat son plein et que foisonnent les gros mensonges et les contrevérités, répercutées en chaîne par les médias de propagandes et par les réseaux sociaux. Quelques-uns sont en train de décider pour nous tous de l’avenir du monde, et ce n’est pas le moment de les perdre de vue.

L’arrivée de Trump au pouvoir aux USA est aussi une victoire des nationalistes contre les auteurs-acteurs de la globalisation. Il tellement de contradictions dans ses politiques, dans son gouvernements, son comportement caractériel ne facilite pas l’analyse de son rapport au concept d’Ordre Mondial. Si Poutine, comme Xi Jiping adhèrent au concept de Nouvel Ordre Mondial, le premier le fait en prônant une vision plus « raisonnable » de sa mise en place, alors que Xi s’enorgueillit d’avoir apporté des modifications essentielles à ce concept. Lesquelles ? Là il nous faut faire la différence entre le magnifique discours de propagande « soft power » de la Chine et les applications pratiques de ses politiques de conquêtes de ressources et de marchés.

Que veut dire Nouvel Ordre Mondial dans ce contexte, c’est ce qui se joue à présent, ce que nous découvrons petit à petit. Ce que la Chine annonce clairement, c’est qu’elle veut à terme (d’ici à 2030) y jouer un rôle hégémonique : une humanité, un destin un foyer et la Route de la Soie conçue comme Ceinture, le PCC comme une araignée au centre de sa toile planétaire, c’est le projet de Xi. La volonté de la Chine de devenir puissance hégémonique mondiale est une ligne de force que nous ne pouvons pas perdre de vue. Alors que la Russie serait prête à prendre sa place dans une tri-polarité équilibrée. Quand aux USA, qui n’ont vu venir ni l’une ni l’autre de ces concurrentes, ils essayent tant bien que mal de se raccrocher à une hégémonie qui n’est déjà plus de mise. Depuis que le Projet pour un Nouveau Siècle « américain », qui supposait l’absence de concurrents, a fait long feu, le pays vit dans l’improvisation sa confrontation avec les puissances montantes. Le pays sombre dans la décadence, les infrastructures se délitent, la drogue et la misère font des ravages, 1 % des adultes sont en prison, des gamins accros aux réseaux sociaux sombrent dans la folie, l’extraction non-conventionnelle du pétrole pollue irréversiblement les ressources d’eau potable du pays, ... Les soldats du Commandement Sud ont pris place autour du Lac Guarani, ils veillent sur la quatrième source mondiale d’eau potable. Ils se préparent pour la Guerre de l’Eau.

 

Quel désastre, pendant que la dispute sur le réchauffement climatique bat son plein, les ressources d’eau potable de la planète se raréfient drastiquement en conséquences de nos modes d’exploitation des ressources limitées et non renouvelables de la planète, ou de leur conséquences catastrophiques qui ont mis un terme aux équilibres des cycles de l’eau, un thème qui devrait faire la Une dans le monde, parce qu’il concerne chacun d’entre nous. Vous pouvez avoir autant de réserves de pétrole qu’il faut pour alimenter des jets, de puissantes voitures, etc. sans eau,... vous êtes mort. L’ONU a lancé l’alerte, d’ici a 2030, c’est la majorité de la population de la planète qui n’aura plus accès à l’eau potable. Mais sans doute une majorité d’occidentaux se fient à la qualité de leurs armées pour aller s’approprier l’eau là où elle se trouve au détriment des habitants. C’est un problème actuel et qui va en s’intensifiant. Une question vitale. Une question qui prend place aussi dans le partage du Monde.

 

J’ai collecté des échos de mauvaises pratiques de la Chine : des prêts usuraires qui grèvent d’hypothèque les matières premières et des infrastructures construites grâce à ces prêts par une main d’œuvre qualifiée chinoise, quand le débiteur ne peut faire face au remboursement de la dette ou même au payement des intérêt, la Chine s’approprie le pétrole mis en gage, le port qu’elle a construit…

Destruction du milieu ambiant par les minières chinoises qui privent les habitants de leurs sources de revenus traditionnels alors que les entreprises chinoises ne tiennent leurs promesses ni en matière de création d’emploi, ni dans celle du relogement des déplacés. Au Venezuela la participation de la Chine à l’exploitation de l’Arc Minier de l’Orénoque (112 000 km²) contribue à une catastrophe écologique de grande ampleur incluant la pollution irréversible des réserves d’eau potables du pays. Au Chili, détournement d’une rivière, au profit de producteurs chinois de cerises destinées à la classe moyenne de leur pays, alors que les habitants de la région privée d’eau vivent une mortelle sécheresse. Mais aussi ce grand projet de Chavez, des milliers d’hectares de riziculture et projets annexes, contrats avec des entreprises chinoises évalués à trois milliards de dollars et qui n’a jamais produit le moindre grain de riz. Il y a des torts partagés dans cet inaccomplissement, mais pour une grande partie les entreprises chinoises impliquées n’ont pas tenu leurs engagements, ont abandonné les chantiers en cours de route, laissant le matériel mis en place à disposition des voleurs qui ont pillé tout ce qu’ils ont pu , alors que des dizaines de corrompus ont engrangé 100 millions de dollars de subornation, 12 d’entre eux sont objet d’une enquête à Andorre pour blanchiment de l’argent de la corruption.

Ce dernier exemple a fait l’objet il y a quelques jours d’un long article de Reuters, il donnait la réponse a une de mes questions : je me rappelais avoir vu Chavez parcourir fièrement les terres destinées à un projet de riziculture, qui devait contribuer à assurer la Souveraineté Alimentaire du pays et au cours de ces dernières années, alors que la proportion de population du Venezuela en dénutrition ne cesse de croître, forçant des millions de personnes a abandonner le pays, il n’avait plus jamais été question de ces méga-rizières, jusqu’à ces derniers jours. Aujourd’hui leur unique rôle est de servir pour des firmes privées de lieu d’emballage pour du riz d’importation. Des grands projets qui débouchent sur… rien, et pire puisqu’ils laissent derrière eux un endettement qu’aucune production ne permet de rembourser. C’est une des méthodes d’endettement déjà pratiquée par les usuriers du Plan Marshall : fonder des prêts sur une hypothétique production à venir, qui n’adviendra jamais. La Chine a retenu la leçon et applique la méthode.

La faillite de l’agriculture illustre mieux que toute exemple la totale faillite économique du Maduro-chavisme. Bien sûr il y a la guerre économique et des sanctions inhumaines, ces derniers jours les USA ont bloqués des bateaux de l’Inde et de la Chine qui transportaient des médicaments génériques au Venezuela. Mais Trump et cie stigmatisent le madurisme qui ne peut approvisionner les hôpitaux et pharmacies en médicaments, c’est plus plus qu’absurde, c’est tout simplement ignoble.

Mais ce qui me préoccupe moi ici, c’est la question de la Souveraineté Alimentaire et pourquoi ce projet prioritaire pour Chavez a été réduit à presque rien. Un pays n’a pas besoin de dollars pour parvenir à la souveraineté alimentaire, il lui faut de bonnes terres (le Venezuela n’en manque pas, et la terre on peut l’enrichir), des semences de qualité (dont la reproduction est gratuite), des manches retroussées et de la sueur (l’amour du travail de la terre) et des transmetteurs de savoirs (ce qui ne manque pas non plus dans cette région et des meilleurs). De tout cela le Venezuela redondait. Or en ce qui concerne l’agriculture, le Venezuela, c’est le chaos quasi-total. Le choix de Maduro, c’est de privilégier avec une inefficience éprouvée l’agro-industrie à la culture paysanne. Des bonnes volontés et des communes productives, il en existe, mais elles doivent se battre contre le système pour continuer d’exister, ainsi que contre l’oligarchie des propriétaires terriens et autres maffias de la Terre dont font partie des fonctionnaires du régime, des membres des forces de répressions de l’officialisme. Ici aussi les paysans sont assassinés par des tueurs à gage, emprisonnés, menacés, etc. Quant aux potagers urbains, ils ont pour la plupart été abandonnés offrant le triste spectacle d’une terre nue et sèche. En résumé : le Venezuela disposait des terres, du potentiel de bonne volonté et de savoirs pour parvenir à la Souveraineté Alimentaire. Pourquoi des projets qui ont coûté de milliards de dollars ont conduit à… rien. Pourquoi aujourd’hui une grande partie de la population dépend de l’aide alimentaire (majoritairement d’importation, insuffisante et inadaptée aux besoins essentiels) du gouvernement dont la distribution (CLAP) est fonction de la possession d’un Carnet de la Patrie, qui détermine la distribution de nourritures et autres avantages à travers un système qui se rapproche de celui du crédit social chinois.

Il suffit de regarder un événement qui réunit des membres du PSUV, pour constater que les militants du parti sont nettement mieux nourris que l’ensemble de la population. Il faut dire que la réponse aux convocations du parti, en plus d’avoir des répercutions sur le crédit social dont chacun dispose (ou non) s’agrémente de distributions de nourriture et boissons, dont les militants ramènent l’excédent à la maison, un apport bienvenu en période de pénurie. Donnant donnant, dit textuellement Maduro, tu me donnes ton vote, je te donne à manger, un logement sinon tu peux te brosser » Il y a là un véritable chantage à la survie. Il avait été question pendant la campagne électorale présidentielle que les votants, qui auraient enregistré leur participation via le Carnet de la Patrie reçoivent une rétribution en espèce, idée finalement rejetée pour son inconstitutionnalité, mais oui, c’est comme cela que ça fonctionne. Un salaire minimum d’un mois, suffit tout juste pour acheter un kilo de fromage, de poulet ou une trentaine d’œufs, alors que le gouvernement met un terme aux conventions collectives de différents secteurs, réduisant une grande partie des travailleurs au bénéfice du seul salaire minimum indépendamment de leur degré de formation ou de leur ancienneté. Les travailleurs de tous les secteurs liés au « domaine public » se voient soumis à une loi d’exception qui leur interdit tout droit de grève ou de protestation qui sont requalifiées d’Atteinte à la Sécurité de l’État. Et Maduro connaît les classiques : qui domine la Chaîne Alimentaire, domine le Peuple.

 

Ici quelques précisions, Maduro qui s’auto-accorde des pouvoirs d’exception indéfiniment prolongés gouverne en grande partie par des décrets ayant rang, valeur et force de loi organique, c’est le cas du décret 1473 du 19 novembre 2014 qualifié de Loi organique de la Sécurité de la Nation qui réduit les droits des travailleurs des secteurs publics. Autant pour la démocratie.

Il n’y a pas que les paysans qui font l’objet de disparitions forcés, de menaces, d’emprisonnement, les dirigeants syndicaux et ouvriers sont eux aussi des cibles du gouvernement. Qui profite amplement de l’état de guerre induit par les USA, pour élargir toujours d’avantage les domaines de définition de la notion de « traître à la Patrie ». Les actions de déstabilisations menées par les USA, la menace d’intervention militaire, sont utilisées par le régime pour poursuivre sa dérive autoritaire. Les USA jouent de cette manière un rôle déterminant dans la fracturation et la répression des mouvements qui pourraient constituer une unité de résistance. Je ne sais pas où Maduro veut en venir, ni son équipe. Par contre dans ses discours des dernières semaines, je constate qu’il appelle à se préparer à la guerre, appelant l’armée à se tenir prête, mettant l’accent sur l’entraînement et l’armement des milices de citoyens. Rien de tel qu’une menace de guerre pour favoriser un « état fort ».

Des négociations avec l’opposition commence aujourd’hui en Norvège. Quelle opposition ? Guaido, après son dernier soulèvement raté a perdu son pouvoir de mobilisation, et s’est ouvertement tourné vers le Commandement Sud des USA, il joue sur les mots, remplaçant intervention militaire, par coopération militaire, mais personne n’est dupe. Et des dirigeants des autres partis d’opposition, les uns après les autres, s’indignent de cet appel à l’ingérence et s’en désolidarisent ouvertement.

Un des grands problème de l’opposition, c’est quelle n’a aucun candidat valable à produire qui ferait le poids face à Maduro au cours de nouvelle élection. Guaido a échoué a créer un mouvement de masse en sa faveur, au contraire son pouvoir de mobilisation n’a cessé de diminuer, alors que ses actions révélaient son aventurisme et son inconsistance, sa dépendance vis-à-vis de Washington. L’opposition est divisée en une vingtaine de petits partis d’importance variable, qui n’ont plus réussi promouvoir un candidat commun depuis 2013 (Capriles) Et le parti de Guaido, Volontad Popular moins que d’autres, personne n’ignore au Venezuela les liens qu’entretient son leader, Leopoldo Lopez, avec le mouvement d’ultradroite régional dirigé par l’ex-président colombien Alvaro Uribe Velez.

Je peux rêver d’un Venezuela communaliste parfait, mais il serait comme le postulat d’un Venezuela majoritairement socialiste, un déni de réalité, le déni du droit à exister comme sujet politique de la moitié de la population. Mais c’est une question qui se pose aussi dans nos régions, comment mettre un frein à la croissante polarisation politique antagoniste de la population ?

Je sais très bien quel monde je voudrais voir exister, un monde où les humains auraient une « empreinte écologique » positive. Un choix largement partagé mais qui n’est pas le choix de tous, alors quoi ? On va continuer d’utiliser les mêmes vieilles méthodes absolutistes, coercitives, de table rase (élimination des non conformes idéologiquement) ou enfin nous allons apprendre à penser au pluriel dans la diversité ? C’est un enjeu palpable au Venezuela, se multiplient les tentatives qui – enfin – commencent à prendre forme de créer de larges plateformes unissant les ni Guaido, ni Maduro, ni surtout, avant tout, par dessus tout l’ingérence militaire étasunienne et les sanctions criminelles. En un peu plus d’un an, j’ai vu émerger 10, 15 de ces tentatives de reconstruire une option de gauche hors madurisme. Seulement voilà, chacun essayait de tirer la couverture à soi, la sauce jusqu’ici n’a pas pris, faute d’objectifs prioritaires communs clairement définis. Mais un nouveau rapport de force se dessine… à suivre, au goutte à goutte des infos significatives.

Alors que à d’autres échelles :

Quand on parle de partage du monde, on pense bien sûr aux derniers échanges, la telenovela des rapports d’amour haine entre « puissants » - entre Trump et Poutine au téléphone, Pompeo et Lavrov en Russie, les discussion Russie – USA – Chine, qui décident du sort de la Libye, de la Syrie, de l’Afghanistan, de l’Ukraine ou de l’Iran et du Venezuela (points brûlants). On se doute bien que dans ce genre de marchés, il y a des avancées, des terrains cédés pour se mettre d’accord sur les conditions d’une « partage équitable », un équilibre de la balance des Marchés et du Pouvoir, des zones d’influences.

 

On se doute que tout cela ne se déroule pas toujours avec le sourire, que les menaces et exhibition de force jouent un rôle crucial. Si l’entente entre Mogherini et Pompeo (venu à Bruxelles lundi avant de se rendre en Russie) semble plus que cordiale et détendue, je n’en dirais pas autant du climat qui régnait lors de la Conférence de Presse de Lavrov et Pompeo après leurs entretiens. Lavrov langue de bois et préoccupé à coté d’un Pompeo affichant un grand sourire triomphant,… les deux offrent un concentré de généralités qui ne nous informe en rien du contenu concret des débats ou de leurs résultats. Juste une impression, j’ai déjà vu Lavrov, ce vétéran de la diplomatie en meilleure forme, remettre les USA en place avec assurance et une tranchante concision, là, il tergiverse et énonce un maximum lieux communs et de pieux souhaits concernant le rétablissements de bonnes relations d’associés, ouvertes et loyales, respectueuses entre les deux nations.

Moi, je n’ai pas éliminé la volonté des peuples dans l’équation du devenir du monde. Il ne faut pas oublier l’autre bout de la lorgnette. Ce n’est pas parce que ces gens pensent qu’ils peuvent décider entre eux du sort et de l’avenir du monde que les peuples n’ont pas leurs propres scénarios à proposer. En réalité, je ne suis pas très optimiste quand au proche avenir, trop de processus destructeurs des conditions de possibilité de la Vie à renverser, de bombes à désamorcer, trop de psychopathes puissants et autres machines à tuer à neutraliser, ... pourtant je ne perds pas l’espoir que toutes ces petites expériences de bonne volonté, à dimension humaine qui fleurissant partout sur la planète, toujours menacées, souvent éphémères, puissent devenir un jour ce qui fera sens. Pas sans que ne s’allonge la liste déjà bien trop longue des martyrs, paysans, leaders sociaux, journalistes, militants ouvriers, peuple « surnuméraires » :l’intensité de la répression augmente . Les champs de guerre vont continuer de s’étendre, pour un temps indéfini, et le risque d’une guerre totale existe. Une partie du monde continue à vivre comme si de rien n’était, déni de vérité ou manque d’intérêt, et cela m’interpelle, tant d’inconscience, d’indifférence, de vanité.

Empoderamiento (émancipation, autonomisation, responsabilisation), c’est un mot qui fait sens, en particulier au Venezuela. Peut-être que le chavisme à conduit à une trahison de l’espoir qu’il avait suscité : être le chemin qui conduisait à une véritable souveraineté populaire. La Souveraineté populaire communaliste est antithétique du socialisme. La commune n’a pas a entrer dans le moule que lui impose quelque idéologie que ce soit, elle est le résultat toujours contingent de l’entente pratique des voisins qui décident ensemble de la manière dont ils vont concrètement habiter leur territoire, en prendre soin, et se donner les moyens de bonne vie. Si on prend l’exemple de la commune indigène de Cheran (Michoacan, Mexique), en plus de chasser les cartels de leur territoire, ils en ont également bannis les partis politiques, à leurs yeux une invention occidentale qui sert surtout à semer la division entre voisins, et dont on se passe très bien en la remplaçant par une Assemblée des Voisins.

 

Je suis tout à fait d’accord avec Trump, il faut en finir avec le Socialisme, avec toutes les formes de socialismes. Là s’arrête notre point notre point de vue commun, je pense qu’il faut également en finir avec le Corporatisme, le Capitalisme, et un système qui porte au sommet de l’ex-première puissance mondiale (le titre est en jeu et le combat en cours) un gugusse caractériel de son acabit. Poutine et Xi sont des pro de la politique, ils sont tombés dedans quand ils étaient petits et ont eu toute la vie pour peaufiner le plan qui les a conduit au Pouvoir, pour mettre en place les rétroactions qui leurs permettent de s’y maintenir. A côté de ces professionnels de haut niveau, Trump est un novice, un amateur, il improvise tant bien que mal, entouré d’’une équipe qui le manipule en fonctions d’intérêts occultes qui le dépasse. Il est offensé d’avoir été à ce point désinformé sur la situation réelle au Venezuela or j’ai beaucoup de mal à croire que les Services Secrets étasuniens et autres Mossad, hyperactifs au Venezuela soient à ce point à côté de la plaque. Pas à ce point. Qui est maître du Jeu ?

On voit se poursuivre les opérations d’étouffement, lente agonie à laquelle la guerre économique soumet la population la plus fragile (40 à 50 %, les chiffres varient selon les sources, mais c’est un ordre de grandeur), de mêmes que les opérations de déstabilisation, psychologiques, médiatiques, de terrain.

Je ne crois pas dans un premier temps à une intervention militaire officielle des USA, une guerre proxy par armées brésilienne et colombienne interposées semble aussi exclue, trop de résistance au sein de ces deux armées et des populations, en particulier de la part des Colombiens qui sont plongés dans un état de guerre permanent depuis plus d’un demi-siècle et qui voudraient bien voir la fin du tunnel. Une intervention au Venezuela aurait toute les chances de provoquer une guerre qui aurait également la Colombie pour champ de bataille. Je crois d’avantage aux opération sous couverture, à l’utilisation de mercenaires comme les 5000 soldats de Blackwater mis à disposition de Guaido, et à l’intensification des affrontements entre groupes armés de l’officialisme et ceux de opposition radicale. Opérations sous fausses bannières, accidents frontaliers, et tout ce qui pourrait favoriser l’éclatement d’une guerre civile, jusqu’à ce qu’une intervention militaire « Humanitaire » soit justifié. Et cela ferait certainement des centaines de milliers voir des millions de morts. Il est clair que le projet des USA pour le Venezuela, au-delà des discours de propagande, ne permet pas la survivance d’une résistance chavistes et autres mouvements de Souveraineté Nationale qui seraient en permanence en résistance contre l’envahisseur, contre le capitalisme et en particulier sa forme Corporatiste.

S’il y a un espoir pour le Venezuela, il passe par la fin du socialisme. Le pays est endetté pour des générations, les structures productives sont inexistantes, la haine fait son chemin dans des familles, entre voisins, tout est à reconstruire alors qu’il faut mettre d’urgence un terme au silencieux génocide indigène (les populations indigènes sont victimes de rougeole, de malaria, d’un taux très élevés d’une souche de VIH qui tue, rapidement, de préférence les hommes, les pollutions minières amènent d’autres maladies et provoquent des déplacements qui sont autant d’errances misérables). Reconstruire demande de se retrousser les manches, sans se demander à quel parti appartient celui qui travaille avec vous, mais bien comment on va s’y prendre ensemble pour atteindre un objectif : faire revivre un potager, reconstruire des structures productives, déterminer des objectifs de productions raisonnables depuis l’échelle locale. Si d’une part les tensions montent, d’autre part les dramatiques coupures d’électricité dans tout le pays ont également mis un terme à la distribution de l’eau courante. Et des voisins se sont organisés de manière solidaire, sans soucis d’appartenance politique, pour essayer de pourvoir ensemble aux besoins de la communauté. Comme on a toujours vu lors d’incendies, les habitants de villages habités par de vieilles querelles, prendre place ensemble dans la chaîne de l’eau quand le feu menace le hameau.

Ainsi que… ce n’est bien sûr pas un passage en revue exhaustif… trop d’événements actuels sont pareils à des puzzles évolutifs dont il est possible de s’approprier quelques pièces sans pouvoir toujours en deviner le dess(e)in.

La fin du socialisme ne devrait pas être un retours en arrière fondé dans le mythe d’une ancienne prospérité capitaliste du Venezuela, dont jamais bénéficié qu’une minorité de la population. Le dépassement du socialisme, je crois qu’il est nécessaire, pas le renoncement, mais le passage au crible de la critique historique entre les belles idées porteuses d’un projet de monde harmonieux et leurs perversions et mauvaises pratiques. Il ne peut y avoir de dépassement heureux du socialisme sans que soit mis un terme à l’ère capitaliste. Je les entends les nouveaux croisés de la chasse aux sorcières communistes et socialistes, qui stigmatisent les résultats terrifiants de ces deux idéologies pour les populations qui les ont vécues en pratique. Et ils n’ont pas tout à fait tort, mais où je ne les suis pas c’est dans ce nouveau catéchisme capitaliste… « Sans le capitalisme, il paraît, que nous vivrions toujours dans les arbres » et autres apologies en déni de réalité du genre. Personnellement je me sentirais sans doute mieux à ma place parmi les habitants des arbres que parmi ceux de villes, mais cela c’est personnel. De plus en plus le monde édifié par les humains me semble absurde, contre nature, et c’est bien en ce sens qu’il s’est construit, contre la nature, qu’il fallait dominer, violer, exploiter, ce sont les métaphores qui président à la naissance de la Science Moderne. C’est toute la différence entre le monde pris comme environnement sur lequel on est en quelque sorte posé ou comme milieu ambiant dont on est partie intégrante.

Deux axes de lutte voisinent et parfois se confondent, d’une part la défense de principes d’autodétermination de peuples qui doivent résoudre des contradictions internes de projets de personnes aux aspirations distinctes - que la politisation fait souvent apparaître comme incompatible - la possibilité de décider entre voisins, entre habitants, sans être soumis à l’hégémonie d’une « grande puissance » quelle qu’elle soit, de la manière d’habiter un territoire et d’en partager les ressources.

D’autre part, avec une urgence croissante, un axe qui implique une dimension mondiale, planétaire, la nécessité d’une concertation pour mettre un terme aux atteintes à la Vie en inventant d’autres manières d’habiter la planète.

 

Anne W

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 mai 2019 5 17 /05 /mai /2019 06:12

 

Extraites de cette vidéo, quelques paroles remarquables du Sieur Obama

 

et pour l'ordre international que nous avons travaillé à construire

et pour l'ordre international que nous avons travaillé à construire

pendant des générations

pendant des générations

les hommes et les femmes du commun et courants

les hommes et les femmes du commun et courants

ont une mentalité trop étriquée pour gouverner leurs propres affaires

ont une mentalité trop étriquée pour gouverner leurs propres affaires

l'ordre et le progrès peuvent seulement venir

l'ordre et le progrès peuvent seulement venir

quand les individus renoncent et délèguent leurs droits

quand les individus renoncent et délèguent leurs droits

à un souverain tout puissant

à un souverain tout puissant

Quelques captures d’écran qui montre une face d’Obama que vous ne connaissez peut-être pas. Des discours d’Obama j’en ai écouté quelques-uns, lus d’autres et je trouvais quelques indices dispersé de cette manière de voir, comme dans cet extrait de son discours devant la NAACP :

 

Obama a clairement dit que les terribles conditions sociales n’étaient pas une justification pour que des jeunes noirs puissent bénéficier de l’assistance gouvernementale. « Même s’il existe des problèmes économiques, » a-t-il dit, « Ce n’est pas une raison pour avoir de mauvaises notes, ce n’est pas une raison pour sécher les cours, ce n’est pas une raison pour abandonner la scolarité et quitter l’école. » « Nous devons apprendre à nos enfants…Votre destin est entre vos mains… Pas d’excuses… toutes ces difficultés vont simplement te rendre plus fort, mieux à même de prendre part à la compétition.

 

C’est une manière de voir les choses qui me préoccupe beaucoup en ce moment de partage du monde entre grandes puissances. J’écoute les analyses des experts de tous bords et je retrouve ce point commun, pour tous il apparaît que dans les équations de ce partage, une donnée est inexistante, considérée comme insignifiante, le désir et la volonté des peuples concernés.

Mais le point de vue d’Obama nous éclaire sur cet élitisme auto-proclamé. Selon quelle loi ? Pour Ordre ? De quel Droit ?

Cela ne me plaît pas. Ma relation au monde n’est pas de compétition et je lutte contre un monde fondé sur la concurrence et le pseudo-élitisme plutôt que sur la coopération sans hiérarchisation.

Partager cet article
Repost0
5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 19:02

 

J’ai fait aujourd’hui une replongée dans cette extrême-droite suprémaciste blanche latino dont sont membres Leopoldo Lopez, Guaido. J'ai suivi les traces de Lopez dans les files de l'extrême-droite colombienne, chez les pires paramilitaires au service d'Uribe.

Je n'ai pas envie de raconter, c'est nauséabond,...

A Washington, les partisans de Guaido essayent de prendre possession de l'ambassade du Venezuela défendue par des activistes qui soutiennent Maduro. Ici nous avons une belle illustration de cette idéologie suprémaciste qui gangrène - aussi - l'Amérique Latine .

Un exemple des minables qu'ils attirent en leur faisant croire qu'ils appartiennent à une élite ! Un de ces êtres suprêmes s’adresse à une journaliste que l’on ne voit pas mais dont on devine à travers les propos du surhomme qu’elle doit être indigène.

De tels dégénérés sont des dangers potentiels si l'occasion leur est donné de participer anonymement à des mouvements de masse de lynchages, de pillages, de sabotage...

La vidéo est ici


 

 

 

Crème de la blancheur s'exhibe dans toute sa splendeur

Crème de la blancheur s'exhibe dans toute sa splendeur

Mystère, quelle idéologie magique parvient à faire croire à cet homme qu'il est beau ?

Ce qu’il dit

« "P**ita dime cómo te llamas. Tú toma fotos pues soy más bonito que tú, yo mañana voy a ser tan bonito y blanco y tú vas a seguir siendo india fea hija**ta. Un día la vas a pagar, maric**a".

 

traduction approximative en ce qui concerne les insultes, c’est difficile de trouver des équivalences :

« Hé la pute comment tu t’appelles. Et toi la laide là. Tu prends des photos parce que je suis plus beau que toi, moi demain je serai toujours beau et blanc [pause] et toi tu vas rester une mocheté d’indienne, fille de pute. Un jour tu vas payer, maricona !!! (équivalent féminin de PD) »

Vous le trouvez beau, vous, le rosâtre ? Il offre un concentré illustré de ce que j’ai rencontré aujourd’hui, de l’illusion sur elle-même qu’entretient cette extrême-droite suprémaciste génocidaire latino. De leur haine des indigènes, de leur désir de les massacrer, de les asservir, de violer leurs femmes…. Des gens que rendent malades et fou de rage la seule idée d'égalité entre humains...

Parce qu'elle les obligeraient à reconnaître qu'en fait ils sont minables.

Leur vrai programme est la trilogie fasciste

Nettoyage ethnique : "solution finale" de la question indigéne

Nettoyage politique : extermination des socialistes, communistes, et autres mouvements de souveraineté populaire

Nettoyage social : assassinats des malandrinos (jeunes délinquants), drogués, sidaïques, homosexuel(le)s, SDF et autres marginaux...

 

Partager cet article
Repost0
5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 01:21

Guaido FLOP ?

La mobilisation appelée aujourd’hui par Guaido a été ridiculement faible et absurdement inefficace. Ici vous trouverez un diaporama qui montre le caractère absurde de ces gens qui gesticulent devant des forces de l’ordre et des militaires qui n’en ont strictement rien à fiche.

Une question récurrente : il n’est pas possible que les USA qui ont organisé avec succès des dizaines de coups d’état en Amérique Latine soient à ce point à côté de la plaque pour ce qui concerne la situation au Venezuela et le pouvoir de résistance de sa population et de ses militaires. Alors que toutes les actions menées par Guaido jusqu’ici ont renforcé le pouvoir de Maduro. Où veulent-ils en venir ? La réponse la plus courante : à une guerre civile de celles qui durent, mettent un pays et sa population à terre, incapables de reconstruire, incapables de résister. Ce qui entraîne une autre question : comment comptent-ils y parvenir ? Nous avons appris hier, par le chef du Pentagone, qu’ils réévaluent en permanence les plans d’opérations militaires en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Malheureusement, ces plans nous ne les connaissons pas.

Au début de l’invasion de la Syrie, beaucoup de ceux qui combattaient le gouvernement ont choisi de lutter d’abord contre l’envahisseur, remettant à plus tard le règlement de différents politiques internes. Les Vénézuéliens sont en général bien informés de ce qu’entraîne une invasion des armées US ou proxy, les guerres civiles fabriquées par l’Empire du Nord qui conduisent un pays au désastre, semant la haine, la destruction, usant de substances comme l’agent orange ou l’uranium appauvri qui sont une destruction du potentiel génétique d’une population ; ils ont pu voir ce qui s’est produit en Irak, en Libye, en Syrie, ils connaissent le long calvaire subit par l’Afghanistan depuis que Brezinski a eu l’idée lumineuse d’inventer les Talibans pour contrer les Russes, une erreur que l’humanité paye très cher aujourd’hui.

En Europe, on a pu voir la droite et la gauche lutter ensemble dans la résistance au nazisme, autant que de familles divisées entre ceux qui collaboraient contre l’occupant et ceux qui le combattait.

Les producteurs de Guaido ont remanié son discours, ses déclarations réitérées par lesquels il affirmait qu’il pourrait demander une aide militaire des USA, lui avaient très vite aliéné la sympathie d’une partie de la population. Elles ont disparus et ses discours puent le marketing politique. Et parmi ces partisans les plus fidèles, beaucoup se lassent de ces faux départs, de ces grandes déclarations sans fondements : « cette fois c’est la bonne, cette fois l’armée est avec nous ! ». Alors que jusqu’aux armées de Colombie et du Brésil sont rétives face à l’idée de participer une intervention militaire au Venezuela sous égide du commandement Sud US.

Alors peut-être qu’il y a beaucoup de militaires qui ne sont pas fanatiques de Maduro, mais qui finalement face à la menace d’invasion pensent que la véritable défense du peuple passe par le refus de l’ingérence étrangère, le refus de se rallier à celui qui appelle à une intervention, à des sanctions plus dures. Ils ne veulent pas participer à l’invasion de leur propre pays sous commandement US, et on les comprend.

Alors oui, je suis certaine que les analystes US ne disposent ni des outils moraux, ni des outils intellectuels pour comprendre un peuple éduqué politiquement, qui comprend les principes d’une guerre de l’information, d’un coup d’état doux, de la guerre de basse intensité. Presque tout ce que je sais d’essentiel concernant les coup d’états doux, je l’ai appris de tous ces vénézuéliens qui en 2013, pour résister à la tentative de golpe, se sont mis à étudier les manuels de Gene Sharp et à rassembler des documents pour analyser leurs applications pratiques et inventer des manières d’y résister.

6 ans et quelques de Maduro, la résistance a perdu ce caractère jubilatoire qu’elle avait en 2013, elle n’a pas disparu. Maduro a crée sa propre doctrine politique, et le chavisme s’est fissuré. Beaucoup de ceux qui continuent à le soutenir le font parce qu’ils pensent que c’est la meilleure manière d’être fidèles à Chavez. D’autres rejettent Maduro, mais restent inconditionnellement fidèles aux Idées de Chavez, même si certains ont conscience que les pratiques et les idées de Chavez pouvaient diverger et que de manière latente beaucoup des maux qui accablent le pays aujourd’hui étaient latents du temps de Chavez. Pas toujours par sa faute, mais parce que l’appareil du parti et de l’état avait dès le départ attiré les corrompus, les avides de pouvoir. Ce n’est pas propre au chavisme. Cela arrive régulièrement de voir des politiciens changer d’orientation politique pour se rallier à un créneau électoralement porteur. Je l’ai vu plus d’une fois en Belgique. Je peux même dire qu’une partie des militants de gauche avec qui j’ai partagé mon adolescence étaient là parce qu’il pensait que la gauche était l’avenir, leur engagement était d’avantage une quête d’importance personnelle et de pouvoir qu’une défense d’idéaux. Leur avenir l’a démontré.

Je peux reconnaître différents courants de pensée qui coexistent bien ou mal aujourd’hui dans la « gauche » vénézuélienne, mais il est difficile d’évaluer l’importance de chacun de ces courants. La « gauche » (si on considère le madurisme comme un courant de gauche) continue à constituer un courant qui rassemble environs 50 % de la population, plutôt plus que moins. Il faudrait nuancer, mais ici ce qui importe, c’est que la partie de la population toute tendance confondue qui voient en Guaido un problème de plus plutôt qu’une solution pour le pays constitue une immense majorité.

S’y unissent les courants de gauche, on y retrouve également une opposition pour qui la souveraineté, le droit à l’autodétermination, le refus de l’ingérence sont des valeurs importantes. Je pense à des projets comme celui d’Arbenz au Guatemala, renversé par un coup d’état de United Fruit USA en 1954, qui était un projet qui impliquait la disposition nationale des ressources du pays, la fin de leur exploitation par des corporations étrangères, mais impliquait l’existence d’un capitalisme local. Et il existe très clairement un courant capitaliste nationaliste qui refuse la domination US... Ce n’est pas mon idéal, mais mon idéal n’est pas de ce moment de l’histoire, sinon à travers des structures locales, des communes, souvent éphémères contre lesquelles le système mène une lutte sans merci. Et oui, Chavez a beaucoup apporté à ce courant. A sa mort de nombreux témoignages de mouvements populaires évoquait cela, leur projet ne faisait pas partie du socialisme du 21ème siècle, mais Chavez avait contribué à l’ouverture d’espace de libertés qui permettaient leur permettait d’exister et d’expérimenter.

Un des plus grand soutien de Lula au Brésil, était le mouvement des sans terres. Leur projet d’agriculture divergeait complètement de celui de Lula et de Dilma, mais pendant leurs mandats, les mouvements populaires ont disposés d’espaces de liberté, de lieux pour habiter le monde, sans contraintes ni répression. A peine Dilma destituée, l’armée prenait d’assaut le siège du MST.

Une chose est de voir le système dont on rêve appliqué partout de manière uniforme, autre chose est de chercher les possibilités de compossibilité (exister simultanément) de diversités.

Maduro n’a pas respecté cela, il a lutté contre de nombreux mouvements qui n’adhérait pas à l’idéologie toujours plus sectaire et messianique du PSUV qui s’affirme comme La Vérité. Des mouvements créatifs, productifs, des mouvements qui pouvaient apporter des outils de lutte contre la guerre économique. Cela fait mal au cœur, par exemple, de voir laissés à l’abandon les potagers de l’agriculture urbaine encouragée par Chavez.

Aujourd’hui le monde paysan est en lutte contre un régime qui a choisi de développer l’agro-industrie plutôt que l’agriculture paysanne. Et certains mènent cette lutte avec succès alimentant une commune, une municipalité, apportant leurs produits à juste prix sur des marchés locaux. Il y a une guerre contre la paysannerie, cela peut venir de groupes paramilitaires à la solde de gros propriétaires terriens, comme de fonctionnaires du régime, ils agissent parfois ensemble. Il y a des assassinats ciblés, des expulsions violentes, des récoltes ou une école brûlées, du matériel détruit, des paysans emprisonnés, des semences qui n’arrivent pas à temps, des promesses de l’état qui ne sont pas tenues… et pourtant des paysans s’acharnent et luttent pour le droit de produire une souveraine alimentation. C’est gens-là ne veulent pas de Guaido et de ses maîtres étasuniens. Je vous parle de ceux-là parce que la souveraineté alimentaire est une question qui m’intéresse beaucoup, et que donc c’est un aspect que je connais mieux. C’est une catégories parmi une multiplicité populaire qui rejette complètement le « titere » de Trump.

Mike Pompeo a appelé les vénézuéliens à ce soulever contre le régime. La semaine dernière Eliott Abrahms leur avait promis des montagnes de dollars s’ils choisissaient le « bon camp »… mais ce n’est pas cela que cherche la « gauche » vénézuélienne. Elle a goûté à ce sentiment de plénitude qu’éprouve un peuple qui peut décider de son destin, librement, collectivement, activement. Ce sentiment d’avoir partagé des idées qui vont faire partie des pratiques, d’avoir une influence sur son devenir personnel et collectif, participant à une commune création des moyens d’une bonne vie. Cela rend digne et heureux, alors les dollars cela reste des bouts de papier à valeur variable, cela fait partie de la grande arnaque.

Et quelles que soient les critiques que l’on peut faire, avec raison, à Chavez, par ailleurs, il a été un catalyseur de ces mouvements, dans toute la région, pas l’unique, mais un des plus importants, un courant qui a fleuri à un moment de l’histoire, et c’est cela aussi que Trump avec sa guerre au communisme, au socialisme promet de détruire. Et c’est pour cela que son représentant Guaido n’aura jamais un soutien populaire.

Mais Guaido occupe la scène pendant que l’essentiel se décide et se déroule en coulisse. Tout ce qui peut servir à détruire ce grand courant de pouvoir populaire, auto-organisé, autodéterminé, souverain, tout plein d’amour de la Vie qui a traversé et traverse encore l’Amérique Latine. Ce que Trump annonce c’est le passage d’une guerre de basse intensité qui s’est réactivé progressivement dans toute l’Amérique Latine depuis le coup d’état au Honduras en 2009, et qui chaque jour ajoute des noms à la listes des morts assassinés par les Corporations, du sang, des larmes, des dépossessions,… et Trump, et sa bande de conseillers assassins, ce qu’il voudraient c’est transformer cette guerre de basse intensité en guerre totale, pour en finir une fois pour toute avec toute velléité de souveraineté populaire.

Quand je vois le modèle de contrôle social mis en place en Chine, un contrôle absolu du comportement grâce à la technologie 5G, je vois que Big Sister laisse Big Brother loin, loin, dans la préhistoire du contrôle social absolu. Le système chinois, c’est bien la confirmation que ceux qui se battaient et se battent contre la volonté de contrôle des comportements, ne sont pas des zozos paranoïdes.

Alors, oui bien sûr je m’intéresse aux luttes pour le partage du monde, guerre entre trois empires, après tout, ils prétendent diriger nos destins et donc je me sens concernée. Ce qui me désole, c’est de voir que cela devient communément admis, que le monde des Empires, c’est cela l’avenir de l’humanité… ce qui me désole, c’est que les experts discutent de la grande télé-novela des amours et disputes entre Trump et Poutine, et Xi… un vrai feuilleton. Ce qui me désole, c’est que ces experts peuvent disserter pendant des heures, sans que jamais, la volonté des populations n’intervient comme un facteur capable d’influencer leur propre avenir. Dans leurs équations elle est un facteur négligeable. C’est normal, c’est comme cela, c’est déjà joué. Sans nous, en dehors de nous. Je ne sais pas trop comment on peut changer le cours des choses, mais je ne renoncerai jamais à chercher les moyens de le faire. Et je sais que je ne suis pas seule. Loin de là.

 

Pas de nouvelles des grandes réunions de critiques populaires convoquées par Maduro. Je ne lui fais aucune confiance. Les RAAS, cette organisation chargé de détecter l’ennemi historique dans chaque quartier, dans chaque foyer, doivent y participer, et je ne pense pas que Maduro ait l’intention d’abandonner le système de crédit social à la chinoise qu’il met en place. Mais peut-être se verra-t-il débordé par toute cette bonne volonté populaire désireuse de reprendre en main le pouvoir politique en tant que communes et assemblées de communes.

 

Ben voilà, il n’y avait pas grand-chose à dire de Guaido, Leopoldo, et l’Opération Liberté

 

Anne W

 

 

Partager cet article
Repost0
4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 02:26

 

 

Bien, je me suis infligé la Conférence de Presse de Juan Guaido - j’écoute aussi ce que raconte Maduro - pour respecter le principe qui veut que l’information directe est la meilleure, le « Ce sont eux qui le disent » et aussi pour démontrer un peu plus l’inconsistance du personnage. Mais Guaido jouera le rôle qui lui sera attribué par d’autres.

Guaido et Lopez, les leaders de l'Opération Liberté

Guaido et Lopez, les leaders de l'Opération Liberté

 

 

 

 

Un conversation téléphonique d’une heure et demi entre Trump et Poutine a eu lieu. Le Venezuela en était le sujet principal. Les autres thèmes : la dénucléarisation de la Corée du Nord et le traité sur les armes atomiques, la coopération économique, l’Ukraine, etc. Trump se félicite du caractère positif de cette discussion. Il rappelle qu’avant que commence la Chasse au Sorcières (soupçon de manipulation des élections US par la Russie), il a toujours prôné l’entente avec la Chine, la Russie qui amène du bien, pas du mal. Mais on sait bien que les prises de position « positives » de Trump rencontrent des obstacles aux USA dans son propre gouvernement et au sein du gouvernement réel. Trump affirme également que les vénézuéliens doivent se préparer à des « événements impactants » qui auront lieu la semaine prochaine, s’en en dire d’avantage.

 

En ce qui concerne le Venezuela Poutine affirme avoir rappelé à Trump que les Vénézuéliens sont ceux qui doivent décider du destin de leur pays.

« L’ingérence dans les affaires internes du Venezuela, l’intention d’obtenir un changement de gouvernement à Caracas par la force sabotent les perspectives d’une issue politique à la crise » aurait-il déclaré.

 

Alors que de mauvaises langues prétendent qu’il aurait accepté de se désintéresser du sort de Maduro contre un remboursement des dettes du Venezuela envers la Russie et que les USA pourraient offrir un prêt à Guaido pour qu’il puisse remplir cette condition… Alors fake news ou faux-cul ?

Ce qui semble démenti par les déclaration du chef de la diplomatie Russe qui affirme que la Russie, va créer un groupe au sein des Nations Unies, composé de tous les pays qui s’opposent à une intervention militaire au Venezuela. Il a confiance dans le succès de cette entreprise qui vise à assurer le respect du droit international, tel que définit par la Charte des Nations Unies.


 

 

 

 

Pompeo et Bolton se rendent au Pentagone

Pompeo et Bolton se rendent au Pentagone

Pendant ce temps, l’orgueil de la suprême race blanche, John Bolton et Mike Pompeo se sont rendus au Pentagone où ils ont tenu une réunion avec le secrétaire à la Défense et chef du Pentagone Patrick Shanahan , réunion qui s’est déroulée dans le plus sécurisé des locaux du Pentagone et qui avait pour thème les possibles options militaires au Venezuela.

Shanahan déclare « Nous avons un ensemble d’options militaires adaptées à toutes les circonstances . A mesure que changent les conditions (de terrain) nous les modifions et ajustons.»

 

Alors que le président du Brésil Bolsonaro félicite Guaido pour le succès de ces dernières actions, le vice président du même pays, le général Mourao déclare que rétrospectivement la tentative de soulèvement de Guaido était une très mauvaise idée. Environs 25 militaires vénézuéliens ce sont réfugiés à l’ambassade militaire du Brésil à Caracas. Bolsonaro prétend que la fidélité de l’armée à Maduro se fissure, alors que Mourao affirme que Guaido jouit d’un soutien militaire presque nul…

 

Ce qui est certain, c’est que le regard que Maduro jette sur son chef militaire dont Bolton a affirmé qu’il s’apprêtait à le trahir est un regard pour le moins lourd de douloureux doute. Mais c’est le but avoué d’une opération de déstabilisation étasunienne qui vise à pousser Maduro dans une parano, jusqu’à ne plus pouvoir faire confiance à personne, pas même à celui ou celle qui lui sert son café… et ce genre de démarche à toujours des répercutions. Voir la vidéo de ce « drame entre amis » ici

 

Parmi d’autres remaniements : Le général Elio Estrada Paredes a remplacé le général Carlos Pérez Ampueda à la tête de la Police National. En soi, il n’est pas très sain de voir une Police National dirigée par des militaires. Et d’autres remplacements ont eu lieu, dans un climat de soupçon généralisé, de traque de traîtres éventuels… mais non Maduro n’est pas gros, ce sont les super gilets pare-balle qu’il porte en permanence qui donnent cette impression.

 

 

 

Assaut de l'ambassade de Cuba par les putschistes de 2002

Assaut de l'ambassade de Cuba par les putschistes de 2002

Alors que Leopoldo Lopez s’est réfugié comme invité à la résidence de l’ambassadeur d’Espagne, et que Borell, ministre des affaires étrangères de ce pays à déclaré qu’il était hors de question qu’il y mène des activités politiques, certains rappellent l’assaut de l’ambassade cubaine lors du coup d’état de 2002, pour y chercher les chavistes qui s’y étaient réfugiés, une attaque menée par… Leopoldo Lopez. Le gouvernement a lancé un mandat d’arrêt contre lui, pour être mis en prison cette fois mettant un terme à la mesure clémente qui lui permettait de purger sa peine en arrêt domiciliaire. Qu’a-t-il gagné en quittant son domicile ? Espère-t-il qu’une intensification de la crise lui permettra bientôt de retrouver sa liberté de mouvement dans un pays livré au chaos et à la violence ?

 

Beaucoup de bruits qui courent, de rumeurs plus ou moins plausibles… des scénarios sont proposés… mais nul ne peut prévoir ce qui va réellement se passer, trop de variables, d’inconnues et de mensonges en circulation.

 

D’ici quelques heures les partisans de Maduro se réuniront pour « corriger les erreurs du régime » à travers une grande consultation populaire. Pour Maduro, il est aussi question de « couper la tête aux fonctionnaires corrompus qui n’écoutent pas le peuple »… Cela annonce-t-il de futures grandes purges politiques et sociales ? Je le crains.

Les partisans de Guaido eux se réuniront pour se diriger vers les bases militaires afin de délivrer leur lettre d’appel à soutien. Il est prévu qu’ils traversent les piquets qui tenteraient de s’opposer à cette délivrance d’un « message de paix »…. autant de menaces d’affrontements…

 

Et je n’ai aucun écho venus de Chine, un des décideurs majeurs de l’issue de ce « conflit ».

 

La majorité de la population du Venezuela se retrouve parmi les « ni ni », ni Guaido, ni Maduro. Qui les soutient, qui se fait écho de leurs aspirations, pas grand monde je le crains, pas parmi les facteurs d’influence.

 

Anne W

Maduro stigmatise les fonctionnaires bobo. "Coupons la tête à qui nous devons la couper"

Maduro stigmatise les fonctionnaires bobo. "Coupons la tête à qui nous devons la couper"

Partager cet article
Repost0
3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 23:49

La conférence de Presse de Guaido qui annonce des marches vers les bases militaires du pays

 

 

 

Locura. Délire. Après une revue de presse qui n’apporte pas grand-chose de nouveau concernant les récents non-événements au Venezuela, je vais voir une vidéo qui propose le discours de Guaido invitant pour demain samedi à des marches qui auraient pour objectif les casernes afin d’y distribuer une lettre aux militaires. La vidéo dure deux heures. La première heure montre uniquement les préparatifs de la conférence, les dizaines de micros de la presse sont installés face aux sièges où prendront place les conférenciers. Et quand enfin, au bout de presque une heure de vidéo sans rien de significatif, Guaido arrive, assumant son nouveau rôle de modèle de mode, et que son collègue veut le présenter… zut alors, pas un micro ne fonctionne pour les orateurs…. Une anecdote caractéristique de cette désorganisation systématique dont fait preuve ce groupe d’opposition de l’extrême droite vénézuélienne.

Alô, alô… pas de son, enfin un micro fonctionnel vient à la rescousse, on est à 1h 08mn de vidéo sans contenu significatif. La présentation commence alors que Guaido reste figé dans son expression la plus avantageuse de nouveau top modèle.

Je vous passe les fadeurs répétitives par lesquelles el Vago entame son discours, alors qu’une mouche inopportune devient le centre de l’attention… ou presque… éternelle litanie à l’encontre du gouvernement, indéfiniment réitérées, mettant en évidence les « victimes du régime », mais oubliant les morts causées directement par les manifestants de l’opposition, lors des violentes guarimbas qui ont secoués le pays à diverses reprises depuis la première élection de Maduro en 2013. Cette fois, ce sont, entre autre, deux personnes qui ont été brûlées vives après la chute d’un cocktails molotov dans la cabine d’un camion pris d’assaut par les manifestants partisans de Guaido ainsi que plusieurs blessés par balles leur sont attribuables ou le lynchage de gardes nationaux.

Non seulement Guaido est complètement insipide mais en plus il a une diction déplorable qui rend l’écoute fastidieuse, mais je m’accroche en quête d’informations concrètes concernant la suite du programme… il évoque les 90 et quelques manifestations qui ont eu lieu dans le pays le premier mai, sans dire que beaucoup d’entre elles regroupent quelques voisins qui réclament de l’eau, de l’électricité, un assainissement de leur quartier, des manifestations comme il se produit chaque jour au Venezuela, depuis des années, qui se produisaient déjà avant l’auto-proclamation présidentielle du jeune leader ;  alors oui c’est certain Guaido a obtenu un soutien partiel d’une partie de la population qui n’avait jamais jusque-là manifesté en faveur de l’opposition, et cela Maduro refuse de le reconnaître, mais son soutien total regroupe plutôt 20 % de la population que les 80 ou 90 qu’il revendique.

Il est vraiment pénible, affirme et réaffirme que le gouvernement a eu le monopole de la violence. Le lynchage de gardes nationaux évoqué plus haut n’a rien d’une action pacifique…. Un exemple parmi d’autre de la furie de l’opposition, qui pourrait se déchaîner à tout moment, de même que les mitrailleuses déployées par les militaires dissidents sur le Pont de l’échangeur d’Altamira, en présence de Guaido et Lopez, ne parlent pas spécialement de pacifisme. Etc… Non seulement est un piètre orateur, mais en plus son discours est émaillé de gros mensonges et de flagrantes contre-vérités…
 

Le programme de Guaido pour aujourd’hui samedi 4 mai 2019

1h22mn enfin du concret, les manifestations de demain (aujourd’hui depuis) consisteraient en la remise d’un document aux militaires, un texte qui leur explique qu’une transition pacifique, démocratique est possible au Venezuela. Et Juanjo s’engage à protéger ceux parmi les militaires et autres travailleurs qui le rejoindront, mais je crains que sa parole ne soit pas fiable. De quels moyens réels, concrets dispose-t-il qui lui permettrait de protéger qui que ce soit ?

Bla, bla bla, fin de l’usurpation, bla bla bla, gouvernement de transition, blablabla dictateur, blablabla, désastre… « le manque d’eau et le manque d’électricité se poursuivent parce que ils (les maduristes) continuent à usurper des fonctions . Alors qu’il n’ont clairement plus de pouvoir, plus de commandement », c’est mal barre, qu’est-ce qu’il fait des quelques 5 à 6 millions de vénézuéliens indéfectiblement fidèles à Maduro et qui supplantent en nombre et en organisation ses propres partisans, et des quelques millions d’autres ni ni (ni Guaido, ni Maduro), ils semblent totalement absents de son équation de conquête du pouvoir. Son discours se fissure, et la discussion d’une heure et demi qui a eu lieu aujourd’hui entre Trump et Poutine semblent bien plus décisive pour l’avenir du Venezuela que les élucubration de « White Dog » qui annonce « ici il y a une alternative très claire, très sérieuse, très responsable et engagée et qui a la capacité de tout résoudre très rapidement et qui a une Parole, une parole pour avancer dans la récupération du Venezuela » bla bla bla, de la propagande, du marketing qui a retiré du discours les peu populaires appels à l’invasion US et à un durcissement des sanctions économiques qui fondaient ses précédentes élucubrations, et des redites et encore et de la mise en avant de son statut de martyr infatué de sa propre importance…il geint et se lamente, et des présomptions sans fondements et encore et encore… et je me lamente et je gémis sur la douleur d’un peuple dont j’ai contribué à augmenter la souffrance en appelant à un durcissement de sanctions économiques qui selon les (sous) estimations reconnues par une partie de la communauté internationale ont déjà fait 40 000 morts.

1h 35, c’est le début des questions qui sont inaudibles, de même que certaines réponses, parce que quand Guaido est pris de cours, il avale ses mots et devient confus. Dans les perles, il a évidement la reconnaissance implicite de la majorité des pays du monde, en plus de celle de la totalité du peuple du Venezuela. Bla bla bla… bla bla bla… parfois on a vraiment l’impression qu’il hallucine un Venezuela inventé, son regard s’embrase, il se gonfle d’orgueil… « Nous visons l’intangible » affirme-t-il… tout est dit… et rien en fait.

Mais je me suis fait un devoir d’écouter jusqu’au bout, et je vous présente cette vidéo, encore une qui donne toute la mesure de l’inconsistance de Guaido et de son programme.

Les décisions qui comptent se prennent en dehors de lui et du Venezuela. Des info circulent concernant la discussion entre Trump et Poutine, à vérifier, sachant que ne filtrera qu’une infime partie de cette discussion, et que circuleront aussi beaucoup de mensonges et autres spéculations.

Un des risques majeurs dans un proche avenir est de voir intervenir des tireurs d’élite ou autres agents sous couvertures qui dans la tradition à présent bien connues des révolution de couleur, tireraient indifféremment sur des membres des deux camps provoquant de part et d’autres une explosion de colère pouvant conduire à une guerre civile…

Nous en saurons plus au cours de cette journée qui sera sous tension…

 

Anne W

 

Membres des milices populaires formées par le gouvernement de Maduro. Ils seraient plus d'un million déterminés à défendre le pays contre Guaido et ses maîtres US. Mais dans le rêve de Juanjo, ils n'existent pas..

Membres des milices populaires formées par le gouvernement de Maduro. Ils seraient plus d'un million déterminés à défendre le pays contre Guaido et ses maîtres US. Mais dans le rêve de Juanjo, ils n'existent pas..

Partager cet article
Repost0
3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 12:27

Les spéculations – encore une fois – vont bon train. Que cherche donc Juan Guaido, alias « White Dog », alias « el vago », qui a chacune de ses actions dévoile toujours d'avantage son inconsistance en tant que personne autant que comme leader de l'opposition vénézuélienne.

Après un « simulacre » le 6 avril, une sorte de répétition générale qui devait mettre en place des cellules combattantes de l'Opération Liberté, le point de départ de cette opération qui devrait chasser Maduro du Palais Présidentiel de Miraflore, et permettre à l'autoproclamé président d'y installer ses pénates était officiellement programmée pour le 1er mai.

Mais surprise, le 30 avril, voici que dès l'aube « el vago » annonce qu'il a pris la tête d'un soulèvement civico-militaire qui s'est emparé de la base de la Carlota. Englobée par le grand Caracas, cette aéroport militaire est un objectif incontournable de toute tentative de coup d'état.

L'autre annonce, c'est que Leopoldo Lopez a été « libéré ». Leopoldo, militant de l'extrême-droite uribiste du Venezuela, est un putschiste professionnel, spécialiste de la déstabilisation violente, que l'on trouvait déjà en tête de l'attaque de l'ambassade Cubaine lors du coup d'état avorté de 2002. Leopoldo, c'est le leader incontesté des jeunes sifrinos « jeunes appartenant à l'oligarchie parasite » formés par Washington à la déstabilisation du gouvernement vénézuélien depuis l'arrivée de Hugo Chavez au pouvoir en 1999. Juan Guaido, qui participait déjà aux protestation de 2007 est un autre de ces investissements des États-Unis qui ont consacré des centaines de millions de dollars à des opérations de déstabilisations, qui comprennent des stages de formations aux coups d'état doux organisés en Serbie par des membres d'OTPOR-CANVA, et prodiguées aussi par les mêmes, travaux pratiques inclus, à l'Université de Harvard, dont Leopoldo est un ancien élève.

La « libération » de Leopoldo est présenté comme un acte héroïque. En fait rien de tout cela, Leopoldo était, par mesure de clémence, en arrêt domiciliaire et sa libération a surtout consisté à se débarrasser de son bracelet électronique et a rejoindre Juanjo, devant la base de la Carlotta pour diriger le « soulèvement militaire », et celui populaire qui devaient suivre. Rien de tout cela. Jamais la base n'a été occupée, pas même menacée, il n'y a pas eu de soulèvement militaire. Et pire, des jeunes miliciens ont été attirés sur les lieux par leurs hiérarchie sous de faux prétextes (recevoir une décoration ou mettre un terme à la mutinerie armée d’une prison), lorsqu'ils apprennent qu'ils sont là pour participer à un coup d'état militaire,ils  ne voient rien de plus urgent que de rejoindre les rangs de l'armée fidèle sinon à Maduro, du moins au peuple du Venezuela, opposé dans son immense majorité à toute intervention étrangère ou prise de pouvoir violente.

Ce qui va suivre a déconcerté tous les analystes et observateurs. Ou plutôt, c'est ce qui n'a pas eu lieu qui fait question. Tout aussi surpris semble Bolton, le conseiller de sécurité de Donald Trump... son programme à lui impliquait un renversement de Maduro, le jeudi 2 mai, une destitution en règle à la tête de laquelle, toujours selon lui, devait se retrouver le Général Padrino, ministre de la Défense et un des trois piliers du régime, exécutant un ordre de destitution de Maduro émanant du Président de la Cour Suprême de Justice, ralliés ainsi que d'autres cadres maduristes à la cause US. Chacun de ceux cités par Bolton, démentira et réaffirmera dès mardi sa loyauté à Maduro. Padrino, on le verra en tête des « bataillons » qui affrontent les barricades de l'opposition pour aller livrer de l'eau potable dans les quartiers qui en sont privés. Et depuis, tous ces soi-disant conspirateurs auraient, encore selon Bolton, coupé leurs téléphones se rendant injoignables pour tout appel à la trahison. Trois hypothèses, 1.Bolton ment pour semer la zizanie, 2.les conspirateurs ont changé d'avis face à l'improvisation de ce pseudo-coup ou 3.en fait ils jouaient double jeu, feignant la traîtrise pour être tenu au courant des intentions de l'ennemi.

Quel était le but réel de cette nième tentative ratée de soulèvement de l'armée et du peuple contre le madurisme au pouvoir ? J'ai suivi en direct les non-évènements qui ont marqué ce non-soulèvement... sur fond d'inquiétude... Mardi déjà il est clair que l'armée reste loyale au gouvernement élu et que les manifestations convoquées par Guaido ce jour-là, ne font pas le poids face à la mobilisation populaire qui s'est réunie autour du Palais de Miraflore pour défendre le régime. Ce qui règne du côté de la partie de l'opposition qui soutient Guaido : la désorganisation, l'improvisation, l'amateurisme et l'auto-sabotage. Ils brûlent des autobus publics, lynchent un garde national isolé ou dévastent un centre communautaire, ils établissent des barricades au milieu de nulle part qu’ils défendent à coup de cocktails molotov, pendant que que les militaires dissidents installent leurs mitrailleuses sur un pont de l’autoroute… pour tirer sur qui ? Les USA qui dirigent les opérations ne sont pourtant pas des amateurs, des coups d'état rien qu'en Amérique Latine, ils en ont organisé avec succès des dizaines, et il est difficile d'admettre qu'ils soient à ce point leurrés quant au réel rapport de force au sein de l'armée comme dans la population. Mercredi les convocations de Guaido auront plus de succès, mais pour la plupart des mobilisés, il n’est pas question de soulèvement armé, mais bien de justes protestations de travailleurs et de voisins victimes des conséquence d’une crise dont sont co-responsables les USA et le régime de Maduro.

Maduro a tout de même recueilli plus de 6 millions de voix en mai dernier, 30% des votants inscrits, ce n'est pas rien. Et si on se rappelle qu'il a perdu une partie du vote chaviste, plus de 2 millions de voix en 2013, qu'il n'a pas récupéré depuis, mais qui n'ont pas non plus renforcé l'opposition, on constate que la « gauche » pour employer cette vieille catégorie, c'est toujours la moitié de la population du pays. Et si des élections absolument transparentes étaient organisées demain, Maduro, faute de concurrence plausible, aurait de grandes chances de les remporter. Les mobilisations du premier mai à son appel étaient massives et déterminées. Or cela reste une fraction (évaluation plausible 1/3) de ceux qui ne soutiennent pas Guaido.

Guaido a très vite cesser d'incarner un candidat d’union nationale et même d'opposition plausible : de nombreux leaders de l'opposition (par exemple entrevista de Claudio Fermin, dirigeant du parti de Centre Droite Solutions pour le Venezuela : Même s'il y avait des élections, je ne voterais pas pour Guaido), se sont officiellement démarqués de ce paltoquet qui appelle à l'intervention militaire US, à l'augmentation de sanctions économiques dont le peuple est la première, voir la seule victime (40 000 morts est l'évaluation admise par la « communauté internationale » des morts provoqués par ces sanctions, je pense que c'est une sous-évaluation, et que la souffrance qu'elles entraînent est incommensurable), alors que son discours ultra-répétitif et limité ne propose aucune solution concrète... Je ne vais pas faire la liste de tous les manquements, erreurs et inconsistances de Guaido, il est hors jeu... et si après ses premiers échecs, il semblait que son assassinat sous fausse bannière était le dernier et meilleur service qu'il pouvait rendre à l'Empire US, il est à présent tellement dévalué, que tous savent bien que Maduro n'a aucun intérêt à le faire disparaître, au contraire, puisque Guaido incarne un nouvel auto-sabotage d'une droite incapable de promouvoir un candidat susceptible de représenter une menace lors de nouvelles élections.

 

Beaucoup de mensonges, contresens et confusion sur fond de … rien ou presque. Mais s'il y a bien une chose dont je suis certaine à 99,99%, c'est que les USA ne veulent pas d'une issue pacifique au Venezuela, ce qu'ils cherchent est une guerre civile. Pour assurer leur domination, l'élimination physique d'une majorité de chavistes et autres résistants est indispensable, de même que la destruction des infrastructures de bien commun. Les USA aiment les tables rases et les états de guerre civile sans fin qui détruisent systématiquement tout potentiel de résistance. Et Mardi, mercredi, alors qu'il était clair que le soulèvement était un échec, ce que la plupart redoutaient, c'était une confrontation et un affrontement entre les manifestants de l'officialisme et ceux de l'opposition, la mise à feu d'une guerre civile annoncée, programmée, alors que en plus de militaires, les deux camps comptent toujours plus de bandes civiles armées. Alors que la solution d’un gouvernement de coalition reste possible, une guerre civile marquerait un irréversible sans-retour, mettant fin dans la haine, le sang, la violence à toute conciliation possible indispensable pour entreprendre la reconstruction de l’économie dévastée du pays. Or il semble toujours plus clair que c’est dans cette direction que les agents US Lopez et Guaido conduisent leur action.

 

Une petite anecdote éclairante concernant la répression exagérée par le régime :lors de mes recherches pour suivre en direct les manifestations au Venezuela, je me suis retrouvée comme beaucoup d'autres, par erreur, sur une retransmission de la manifestation du 1er mai des gilets Jaunes à Paris. Je n'étais pas la seule et parmi les commentateurs, certains pensaient suivre la répression de manifestation à Caracas Venezuela. « Salaud de Maduro ! Tortionnaires ! Bandes de brutes ! Assasins ! » et autres commentaires abondaient stigmatisant ce qu'ils croyaient être la violence du Madurisme et qui était en réalité celle du régime de Macron... simple question de point de vue. Alors oui, il y a une répression exagérée des manifestations au Venezuela, comme en France et dans de nombreux autres pays du monde. Oui la presse est de plus en plus souvent victime de cette répression, limitation volontaire de la liberté d'informer, rappelez-vous de l'Hôtel Palestine de Bagdad, occupé par les journalistes et qui fut la première cible de l'invasion US. Journalistes emprisonnés, assassinés, et guerre des médias mensonges. Et répression accrue de toute protestation populaire, c’est une tendance mondiale. Mais qui fait l’objet de traitement médiatique différent en fonction de ceux qui manifestent et ceux qui les répriment. Les Black Blocks sont de dangereux anti-sociaux et l’état doit faire preuve de dureté à leur égard, mais les sifrinos du Venezuela, bien plus violents y compris envers la population de « basse classe », sont les pauvres victimes d’une répression démesurée….

Au milieu de ce drame, Pepe Mujica, ex président d’Uruguay m’a fait rire. Circule une vidéo qui montre comment un tank du régime écrase un pauvre manifestant. Quand on demande à Pepe ce qu’il en pense « Ils n’ont qu’à pas se mettre devant les tanks ! » C’est simple, il suffisait d’y penser ! En effet sous un autre angle de prise de vue, on voit les manifestants se mettant volontairement devant ce tank, qui manœuvre pour sortir de la zone de conflit… question de point de vue….

 

Quelle est la réalité occultée par la trame de la désinformation. Réalité de terrain d’une part, que nous pouvons discerner, réalité des véritables foyers de décisions d’autre part, négociations secrètes, qui ne seront jamais divulguées. La Russie a négocié avec les USA une issue pour la Libye ; Chine, Russie et USA ont négocié une solution pour l’Afghanistan... cela, c'est officiel. Mais dans le cadre du partage du monde entre ces trois empires, il serait surprenant que le Venezuela soit mis hors Marché. Mais de cela nous ne saurons rien, sinon à travers les prochains mouvements que nous observerons sur le terrain. Et si toute cette pantomime belliqueuse des Empires n’était qu’un jeu pour mieux faire accepter leur conjointe domination dans le monde 5G du contrôle total ? Ce n’est pas que cela, mais c’est aussi cela. Et le partage d’influence et des ressources du Venezuela est capitale pour la Chine qui détient un hypothèque sur l'ensemble des ressources du Venezuela. Sans le pétrole vénézuélien, la Chine ne pourra continuer son développement/croissance accéléré. Actuellement le Venezuela fournit 300 000 barils quotidien à la Chine, qui investit dans l’infrastructure extractiviste avec le but de s’attribuer un production d’1 million de barils quotidiens, en paiement d'intérêts et remboursement de l’immense dette du Venezuela envers le géant asiatique.

 

Mardi, les USA annoncent : Maduro s’apprêtait à prendre la fuite en avion, quand les russes l'ont forcé à en redescendre et à rester à la tête du pays. Vrai ou faux ? Sans réelle importance…

 

Le directeur de l'armée privée Blackwater (elle a changé de nom, pas de nature) fait savoir : Les « pauvres » réfugiés vénézuéliens aux USA se sont cotisés, ce qui leur a permis d'engager 5000 mercenaires de cette sinistre milice qui seront mis à disposition de Guaido. Un élément parmi d’autre qui alimente l’option d’opérations de guérillas paramilitaires. Pour rappel, avant d’être évincé par Capriles comme candidat présidentiel d’opposition en 2013, Lopez avait obtenu du Colombien Uribe, qu’il mette ses paramilitaires à sa disposition dans le cadre de sa campagne électorale, une belle promesse de violence. Pour Lopez, la para-militarisation de la répression au Venezuela est une option gagnante… en Colombie, ce sont 60 ans de guerre civile permanente d’intensité variable, avec ses morts, ses disparus, ses blessés et ses millions de déplacés internes qui crèvent dans la violence et la misère… il a repris la direction de l’Opération Liberté, un Liberté de plus (Irak, Iran, Libye, Syrie autres exemples d'opération Freedom)  qui annonce du sang, des larmes et de la violence...

 

Si on évalue à posterirori le non-soulèvement de l'Opération Liberté, on constate deux résultats concrets : la fuite de Leopoldo Lopez de son domicile-prison, et son refuge après quelques heures de liberté à l'Ambassade du Chili puis son transfert en tant qu'invité à la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Les parents de Leopoldo ont actuellement la nationalité espagnole, pays où ils figurent sur les listes des membres du PP. Le Chili a préféré refiler la patate chaude à l'Espagne, après tout Lopez est fils d'espagnols, même si de fraîche date. Le gouvernement a lancé un mandat d'arrêt contre lui ... à suivre.

 

L'autre résultat : Guaido le Magnifique smileycryingangry qui pendant quelques brefs instants qui ont suivi son auto-proclamation dans un quartier bourgeois de Caracas, a incarné l'espoir de l'opposition, n'a cessé depuis de perdre de la crédibilité et du soutien dans et hors du pays. Sa scandaleuse déclaration par laquelle il affirme que les morts dans son camp ne sont absolument pas un coût mais un investissement pour son avenir, a fait réfléchir quelques-uns de ceux qui se préparait à le suivre. De même que le triste sort des militaires qui l'avaient rejoint le 23 février à Cucuta, à la frontière colombienne, alors qu'il essayait de faire entrer l'aide de l'USAID au Venezuela. Aujourd'hui ces quelques militaires sont abandonnés, isolés, dans une situation de misère aggravée en Colombie qui menace de les expulser... manque de respect de ses propres partisans, mais aussi une grave erreur stratégique de ceux qui prétendent rallier l'armée à leur cause....

Seuls deux présidents (pas les populations, ni l'armée, ni l'ensemble de la classe politique) de l'Amérique Latine, Duque en Colombie et Bolsonaro au Brésil, contre la volonté de leurs armées respectives et d'une partie de leurs propres partisans souhaitent une solution militaire pour le Venezuela. Les autres pays, si une majorité de gouvernements souhaitent le départ de Maduro, c'est avant tout pour mettre un terme à l'exode migratoire dont ils sont récepteurs et augmenter la stabilité de la région. L'aventurisme militariste de Guaido ne leur convient pas... une guerre civile au Venezuela provoquerait une augmentation de l'exode, menacerait d'étendre les conflits... des altercations entre officialistes et opposants ont déjà eu lieu en Argentine, au Chili, au Pérou... une guerre civile intensifierait ces troubles dans toute la région. Duque au pouvoir en Colombie cela c’est traduit par un renversement des processus de pacification  mené par Santos son prédécesseur avec la guérilla. Une entrée en guerre avec le Venezuela, verrait très certainement un débordement de la guerre civile en Colombie, à travers les plus de 2000 kilomètres de frontière poreuse entre les deux pays. Et cela ni les militaires, ni la population, ni même la plupart des politiciens n’en veut… mais si le commandement Sud US décide l’intervention, la Colombie membre de l’OTAN devra obéir, elle pourrait aussi avoir recours au bacrims, les bandes criminelles issues des groupes paramilitaires crées par l’ex-président Uribe. Alors que les Farcs et l’ELN se battraient dans le camp de Maduro… et le conflit immanquablement s’étendrait. Au Brésil Bolsonaro est isolé dans son désir d’une intervention militaire « pour éviter un bain de sang au Venezuela », les militaires brésiliens sont réfractaires à toute subordination au commandement US. Oui mais, ...

 

Je n'aime pas ce qui se profile à l'horizon. J'écoute les derniers discours de Maduro. Et oui, il n'y a aucun doute, il sort renforcé de la confrontation, il est presque crédible pour une fois, mais il annonce une phase de lutte armée, il appelle avec virulence à prendre les armes, et annonce que l’heure de la lutte armée est arrivée et cela ne me dit rien qui vaille.…

Il lance aussi un appel à de grandes réunions de débats populaires cette fin de semaine, pour que le peuple puisse critiquer le parti afin d’apporter les corrections nécessaires à son programme pour le pays, nouveau coup de timon. Cela ne vous rappelle rien… Maduro avant de se rallier inconditionnellement à Xi Jinping et à son modèle - dans tous ces concepts, a été un militant maoïste. Au Venezuela se met en place - à travers le Carnet de la Patrie et autres dispositifs comme les RAAS ou la distribution de l’essence sur base des empreintes digitales (système chinois utilisé pour contrôler entre autres les déplacements de populations ouïghours), etc., - un système d’accès aux biens et services qui se fonde sur une valorisation du comportement politiquement correct. Les RAAS qui ont pour objectif l’identification et l’élimination de l’ennemi idéologique seront présents samedi et dimanche sur le terrain, Souvenez-vous des Cent Fleurs, Mao avait appelé le peuple a critiquer librement le PCC, avant de pratiquer la répression massive de ceux qui avaient osé le faire en toute confiance et bonne foi. Quand au système de contrôle et évaluation sociale qui se met en place en Chine contemporaine, Big Brother est ridiculement dérisoire à côté de Big Sister et de système du système discriminatoire absolu de contrôle du comportement 5G qui devrait atteindre sa pleine fonctionnalité à la fin de cette année, le système de crédit social vénézuélien offre toujours plus de ressemblances avec celui que met en place la Chine contre sa propre population (par exemple, en espagnol Ici ou ). Alors l’appel de Maduro, piège ou réelle volonté de changement ?

 

A voir la suite des événements…

Anne W

 

 

 

 

Ambiance de Premier mai à Caracas, à la quatrième minute, on voit le Général Padrino, ministre de la Défense qui vient livrer l'eau potable, malgré les barricades...

PS : Il faut savoir que si quelques concentrations appelées par Guaido ont eu « un certain » succès, ce qui prédomine, c’est la multiplicité de groupes de voisins qui manifestent localement leur souffrance, leur colère : manque d’eau, d’électricité, de nourriture, de médicaments…. Et certains d’entre eux attendent voient encore en Maduro leur sauveur, alors que d’autres exigent son départ, sans soutenir spécifiquement Guaido. De même parmi les protestations les plus nombreuses de l’opposition si toutes sont dirigées contre Maduro, les participants ne soutiennent pas pour autant Guaido qui joue sur cette confusion pour grossir le nombre de ses partisans.

Quand au Ministre soi-disant Traître qui devait déposer Maduro, hier, on le voit ici à partir de 4Mn qui participe non pas à une opération de répression, mais à une distribution d’eau potable dont les circuits de distribution ont été perturbés par les pannes électriques successives.

En deux minutes et sur 50 mètres on passe d’une ambiance anti-gouvernement pré-prise de la Bastille, à celle où des habitants remercient Maduro leur président et le Général Ministre Padrino, de leur apporter leur eau vitale et de veiller sur eux… Et oui, la situation est explosive, aussi entre voisins… et une petite étincelle pourrait mettre le feu aux poudres et Guaido est soit un salaud total, soit un imbécile opportun, mais je crois qu’il a fait son temps. Lopez lui est un vrai salaud de la pire extrême-droite uribiste. Va-t-il pouvoir prendre la direction de la lutte alors qu’il ne peut mettre un pied hors de son refuge sans se faire arrêter ? Le gouvernement du Venezuela va-t-il utiliser le précédent du viol du droit d’asile de Julien Assange pour aller le cueillir dans la maison de l’ambassadeur d’Espagne ? ??? ??? ???

Partager cet article
Repost0
3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 09:49

Juan Guaido fait la Une d'une revue de mode mexicaine

Merci Juanjo. Rien n’est plus difficile que de décrire l’inconsistance de non-événements comme le constatent nombre de ceux qui ont suivi l’absence de soulèvement au Venezuela au cours des derniers jours. J’y reviendrai.

Quand il est question de Guaido il est question d’inconsistance, de flou, d’improvisation, d’absence de pensée concrète ou d’organisation. Ses vagues discours sonnent creux. Alors merci, oui pour cette vidéo qui en révèle plus sur le personnage Guaido que les discours sur le vide qu’il incarne.

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Anne Wolff
  • : Comprendre la globalisation, apprendre à y résister
  • Contact

Profil

  • Anne Wolff
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité

No Pub

Malgré les publicités imposées dans sa nouvelles versions qui apparaissent sur ce blog,celui-ci reste un acte gratuit.

Recherche

Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

Toutes Dernières Archives