17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 01:12

 

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Vive l'Agriculture Familiale ! Non aux accords de libre échanges !

La Via Campesina appelle à la cohérence des politiques agricoles de l'Union européenne

b_350_0_16777215_00___images_stories_agriculture_paysanne_durable_2014-10-01meeting_FTA_Brusselsscaled.JPG(10 décembre 2013, Bruxelles). Pour marquer le lancement de l'Année Internationale de l'Agriculture Familiale, la Commission Européenne a organisé une conférence sur ce thème le 29 novembre à Bruxelles, où La Via Campesina a été invitée à s'exprimer1. L'enjeu a été de défendre une vision paysanne de l'agriculture familiale, son importance dans l'économie européenne et mondiale, et ses qualités sociales et environnementales.

Des cinq continents, nous avons fait venir une vingtaine de paysans et paysannes affiliés : Inde, Mozambique, Nicaragua, Argentine, Etats-Unis, Mali, Maroc, et les Européens d'Italie, de France, de Croatie, de Roumanie, d'Espagne et de Norvège. La problématique ne concerne pas uniquement les pays du sud, mais l'ensemble de la communauté internationale. Le « nord » détient la plus grande part de responsabilité quant à l'état de l'agriculture familiale dans le monde. 

Profitant de la présence de tout ce beau monde, des séminaires de travail et de préparation ont été mis en place à la Coordination Européenne Via Campesina (ECVC) à Bruxelles pour s'interroger aussi sur la question actuellement cruciale des Accords de Libre Échange, et notamment le fameux Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP). Il s'agissait de construire une position commune sur ces accords, car ils se multiplient à l'échelle globale et concernent chacun d'entre nous : UE/Canada, UE/Maroc, US/Pacific, UE/US.

Le présent article vise à rendre compte des discussions et des décisions prises, afin d'encourager la prise de conscience et la mobilisation sur ces deux sujets.

  1. Agriculture familiale paysanne : un modèle d'avenir

Suite à une initiative un peu obscure2, la Food and Agriculture Organisation (FAO), rattachée à l'ONU, a décidé de faire de « l'Agriculture Familiale » la thématique de 2014. Si à l'échelle européenne, l'agriculture présente généralement moins de 5% des emplois, ce chiffre peut monter jusqu'à 80% dans les pays en développement, en Asie ou en Afrique. C'est donc un beau geste en faveur d'une grande partie de l'humanité, et c'est symboliquement fort en ces temps de crise économique, sociale, mais aussi idéologique.

Qu'est-ce que l'Agriculture Familiale ? Sans définition claire du concept, à laquelle La Via Campesina doit s'attacher dès à présent, le risque de détournement est majeur. Nous attachons une grande importance à rappeler que l'agriculture familiale est d'abord paysanne. Elle s'appuie ainsi sur une utilisation mesurée et écologique des ressources naturelles. Elle est orientée vers les circuits courts, locaux et nationaux, et ne prétend pas faire de l'exportation sa priorité. Elle renforce le tissu social du monde rural, favorisant l'emploi, les revenus de ses habitants, tout en dynamisant ces espaces souvent délaissés au profit des villes.

Tous ces avantages sont décisifs pour palier aux manques liés à la généralisation du système économique héritée du XXe siècle. Les monocultures, le productivisme, la concentration des exploitations ont largement participé à l'exode rural qui induit des problèmes sociaux importants3, à la capitalisation de l'agriculture, à la perte de qualité de la production, à la mise en concurrence mondiale du secteur agricole. Or, la récente crise capitaliste a une fois de plus montré les déficiences de ce système économique en ce qu'il favorise les inégalités et fragilise les petits producteurs.

La modernité agricole est entre les mains des paysannes et des paysans du monde. Ce sont eux qui nourrissent effectivement la planète et qui proposent le modèle économique le plus solide et durable du secteur agricole. Ce sont eux qui proposent les produits de qualité, ayant la valeur ajoutée la plus élevée, favorisant la relocalisation des champs et des élevages. Ils proposent un modèle durable quant à la gestion des ressources en limitant les externalités, tout en intégrant une organisation du rural socialement dense et dynamique, et en assurant une production en quantité et en qualité. C'est dans ce secteur et non dans l'agro-industrie que l'on crée des emplois dignes.

L'agriculture familiale comprise comme paysanne est un modèle d'avenir, qui doit être encouragé et soutenu par les politiques agricoles, notamment par la PAC, car les limites de la concentration de la production agricole sont visibles et évidentes. Il faut que ses aides directes et contraignantes soutiennent le travail et la production, et qu'elles arrêtent d'aller dans les poches des grandes exploitations qui sont, économiquement, socialement et environnementalement moins intéressantes pour la société. Les grosses fermes ne sont plus compétitives que parce qu'elles sont plus subventionnées.

La Commission européenne, et spécialement le personnel de la DG Agri est attentive à ce déplacement de paradigme économique. Soucieux d'utiliser cet espace ouvert, nous adressons un message à l'ensemble de l'Union européenne : l'agriculture d'aujourd'hui fait face à des problèmes qui ont été créés par la PAC d'après guerre, qui visait l'autosuffisance alimentaire de l'Europe. Cet objectif ayant été rempli, il faut à présent se tourner vers les problèmes actuels, qui sont d'ordre sociaux et environnementaux, et que le modèle de l'agriculture familiale paysanne est à même de résoudre. Il faut soutenir les petites fermes, en favorisant leur accès à la terre, à l'eau et aux semences, leur installation pour affronter le défi générationnel, leur accès au crédit en rattachant les aides directes à la production.

Enfin, nous pensons que les accords de libre échange ne donnent pas à l'Europe les moyens de résoudre les problèmes sociaux et environnementaux qu'elle rencontre. Au contraire, ils les rendent plus aigus. La déréglementation des normes et des politiques agricoles mettent en concurrence petites et grandes exploitations, menaçant les premières qui garantissent pourtant un avenir digne à l'Europe.

2) Les accords de libre échange menacent la souveraineté des Etats et les paysan(e)s

Les accords de libre échange que proposent l'Europe et les Etats-Unis au reste du monde sont aussi hérités de la tradition néolibérale, et sont la conséquence des échecs de l'Organisation mondiale du commerce. Les accords multilatéraux ne peuvent plus se faire dans le sens des Occidentaux à l'échelle globale, car les autres pays, lorsqu'ils se regroupent, sont capables de s'opposer à leurs prétentions planétaires4. Le multilatéralisme laisse alors la place à une multiplication des accords bilatéraux : EU/Canada et EU/Maroc ; US/Pacific ; US/EU pour ne citer que les plus actuels.

L'idée défendue par ses partisans est celle d'un double avantage. D'une part, la mise en place d'immenses marchés (c'est-à-dire le nivellement des réglementations, des droits de douane et des standards) favorise les investissements et le développement économique. Dans le cas du TTIP, on parle de 0,5-1% de point de croissance, et d'un million d'emploi aux Etats-Unis5. D'autre part, cette définition des standards et des règles de commerce s'appliquera à terme à l'ensemble du globe, jusqu'à la Chine. En effet, il faudra les respecter et s'y aligner pour commercer avec les acteurs économiques de ces entités, qui représentent la plus grande partie du commerce mondial. L'effet attendu est celui de la tâche d'huile. Or, l'avantage de définir les normes et les modèles est commercialement décisif dans le contexte de la mondialisation. Il s'agit, en d'autres termes, de pérenniser la domination de l'Occident sur le reste du monde6.

Face à cet argumentaire, La Via Campesina souligne l'un des effets les plus pernicieux de cette libéralisation des échanges. Il ne s'agit pas, dans les faits, de défendre des régions du monde et leurs sociétés, mais au contraire de renforcer les entreprises transnationales qui les habitent. Or, cette logique reste la même que celle décrite plus haut : concentration, inégalité, disparition des unités économiques et sociales à même de répondre aux besoins du XXIe siècle. De plus, ces accords ont pour conséquence d'étendre ce même système économique très critiqué et très limité, à l'échelle planétaire.

La Via Campesina démontrent que trois bonnes raisons existent qui justifient de s'opposer à ces accords : a) l'absence de démocratie et des acteurs politiques dans les négociations ; b) les avantages juridiques donnés aux entreprises sur les Etats et les peuples ; c) les conséquences potentielles néfastes pour les paysans et paysannes.

a) Les négociations sont conduites de la manière la plus obscure possible. Le contenu des négociations est inconnu du grand public, et même les parlementaires européens sont tenus à l'écart, comme nous l'a appris Michel Dupont, assistant parlementaire de José Bové ! Le peu d'informations qu'ils recevront seront confidentielles. De plus, les gouvernements nationaux ne font pas leur travail. Dans les couloirs de RMC radio, la Ministre française au Commerce, Sylvia Pinel a confié à José Bové qu'elle n'avait pas lu le mandat de négociation confié à la Commission européenne.

Des indices pourtant existent sur le contenu des accords. Ainsi, la Malaisie a signé un accord de libre échange avec les Etats-Unis récemment. D'après un député Malaisien de passage à Bruxelles, Charles Santiago, le contenu est le même que celui en cours de négociation avec l'UE, et ne porte presque pas sur le commerce: « ces deux accords ont exactement le même contenu. Le gouvernement malaisien lutte contre la signature du TPP. Dans tout le texte de l’accord, il n’y a qu’un seul chapitre sur le commerce et 24 chapitres qui ne portent pas sur le commerce : ce n’est pas un accord commercial, mais un accord pour contrôler le commerce, dans l’intérêt des grandes compagnies. C’est comme une nouvelle constitution dont nous, parlementaires, nous n’avons pas le contrôle. Même le Parlement des USA, avec la procédure du « fast track », n’en a pas le contrôle. L’objectif des accords de libre échange est avant tout la convergence des normes et des règles, bien avant la baisse des droits de douane. Où est notre souveraineté, où est notre espace politique ? Le business régule le gouvernement : c’est cela la nouvelle constitution. Il faut restaurer la souveraineté des Etats ». Ces éléments doivent inquiéter les citoyens d'Europe et des Etats-Unis. ECVC et La Via Campesina exigent une transparence totale sur le contenu des négociations et une place prioritaire au politique. Ces accords ne doivent pas être laissés uniquement entre les mains de la DG Commerce de la Commission Européenne car leur champ d'application dépasse ce domaine. Il faut appliquer la stratégie Dracula comme le suggère Susan George : exposer les négociations à la lumière pour qu'ils soient détruits.

b) L'accord prévoit un tribunal qui permettrait aux entreprises d'assigner des Etats en justice au prétexte que certaines dispositions législatives leur ferait perdre des bénéfices, et d'exiger un dédommagement. Cet « Investor/State dispute agreement » fera perdre un pouvoir régalien aux Etats qui sera transféré aux multinationales : celui de rendre la justice et de dépenser l'argent public comme bon leur semble, sous la souveraineté du peuple. Ainsi, si telle loi environnementale ou sociale, bien que politiquement fondée, fait perdre de l'argent aux agents économiques, ceux-ci n'ont plus qu'à exiger leur dédommagement à l'Etat en question.

La Via Campesina, ECVC et bien d'autres organisations appellent à sortir ce système d'arbitrage des négociations du TTIP.

c) Les conséquences de ces accords dans le domaine agricole sont difficiles à connaître précisément car, justement, le contenu des négociations n'est pas rendu public. En revanche, nous pouvons tout à fait anticiper certaines dispositions. Premièrement, les standards de production sont mis sur la table à travers le concept de reconnaissance mutuelle : « reconnais que mes standards sont bons, et je reconnaîtrai les tiens » ; ainsi de ceux qui protègent les consommateurs américains et européens : les seconds pourraient se voir obliger d'accepter le retour de vieux dossiers comme celui de la viande aux hormones ou des OGM ! Ne nous y trompons pas, dans certains domaines, les États-Unis protègent mieux leurs consommateurs que l'Europe. Le résultat attendu est le suivant : les entreprises pourront piocher chez l'un ou l'autre les éléments qui les arrangent, et faire interdire ceux qui les gênent. Deuxièmement, la logique néolibérale est à l’œuvre, la même que celle dénoncée par ECVC et La Via Campesina dans le dossier de l'agriculture familiale : encourager les concentrations d'entreprise, les capitaux transnationaux, le productivisme hérité du XXe siècle.

Réunis à Bruxelles en même temps que d'autres membres de la Via Campesina le sont à Bali à propos des accords de l'OMC et du cycle de Doha, nous appelons à la définition de nouvelles règles de commerce à l'échelle globale qui respectent les principes de la souveraineté alimentaire et ne fixent pas les agenda politiques.

En conclusion, nous voulons rappeler les liens très forts entre l'agriculture familiale et les accords de libre échange : l'un et l'autre sont en parfaite contradiction, alors que les défis sociaux et environnementaux qui sont ceux de notre temps doivent pris au sérieux. Nos sociétés doivent s'orienter vers des modèles durables, locaux, résilients. Dans le domaine agricole, seuls le modèle de l'agriculture familiale paysanne offre une réponse solide et crédible à ces défis. En revanche, le néolibéralisme tel que prôné dans les accords de libre échange est la cause principale des dégradations sociales et environnementales. Il est du ressort des institutions européennes, et en premier lieux des gouvernements, de se saisir de ces questions et d'écouter ce point de vue émergeant, concret et intelligent. Il est aussi de leur ressort d'assurer la cohérence de leurs politiques et de réduire l'influence des lobbys sur leurs décisions7.

Pour finir, la Via Campesina et sa Coordination Européenne se sont aussi rendus compte de la similarité des situations sur les cinq continents, dont la cause est l'imposition globale d'un même système économique. Et c'est également avec un point de vue global que les paysans et paysannes du monde entier s'unissent et réfléchissent ensemble à ces questions cruciales, pour eux, mais aussi pour les autres, appelant à multiplier les alliances et à partager et diffuser ces réflexions.

2 Voir le World Rural Forum:http://www.familyfarmingcampaign.net/

3 Voir les travaux d'Henri Rouillé d'Orfeuil sur la perte d'emploi produite par la modernisation de l'agriculture.

4 D'après Gérard Choplin lors de son intervention jeudi 28 novembre à ECVC ; la conclusion des accords de Bali a minima ne vont sans doute pas remettre en cause cette logique.

6 Lori Wallach, « le traité transatlantique, un typhon qui menace les européens », Le Monde Diplomatique, nov 2013.

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 15:19

 

 

Paperclip

Opération d'exfiltration des savants Nazis par  l'armée US

 

Je compléterais le titre de cet article par – "que certaines de leurs corporations ont en grande partie financée, et dotée de moyens logistiques et technologique, approvisionnée en pétrole dès son ingérence dans la guerre d’Espagne."

Je vous donne les pistes en vracs... je découvre... et je transmets en l'état.

Je rouvre beaucoup de dossiers de l’histoire que j’avais entrouverts auparavant, c’est indispensable pour comprendre la remontée actuelle du nazisme et autre forme de racialisme. Il m’est de plus en plus évident que la dite « Seconde Guerre Mondiale » n’est pas une guerre entre nations, mais bien déjà une guerre des corporations contre les populations. Et une guerre contre le communisme. Le massacre des juifs russes par l’armée nazie, avant d’être l’assassinat de juifs en tant tel mais bien un massacre de « bolchévistes », assumé comme tel par son metteur en scène Heydrich.

J’ai lu, parmi d'autres,  il y a quelques mois un livre dont les faits relatés précèdent ceux de cet article : « Les secrets d’une reddition » par Allan Duelle, qui appartient alors à l’OSS Organisme des Services Secrets US, ancêtre de la CIA dont Dulle deviendra directeur en 53. Ce livre même si les faits ne sont pas exactement présenté comme cela par son auteur relate une véritable opération de blanchiment de certains officier nazis. Le livre que jelis en ce moment, « Le journaliste indésirable » de Günter Wallraff, démonte quand à lui à travers différents chapitre de l’histoire de l’Allemagne de « l’Ouest », le mythe de la dénazification. Il y donne des listes de nazis condamnés à la fin de la guerre qui seront amnistiés dès que le public aura les yeux tournés, il démontre que les services de sûreté sont plus préoccupés de traques aux communistes dans les universités et dans les entreprises que de se préoccuper de la remise sur pied d’organisation nazies… etc… un livre édifiant concernant la grande mythologie médiatique qui nous empoisonne depuis des décennies.

Je ne vais pas entrer d’avantage dans les détails ici, de toute manière je pense qu’en ce qui concerne ce genre de sujets seules les corrélations éprouvées dans une recherche personnelle font sens. Je donne des pistes parce que à chacune de des découvertes d’une recherche entreprise pour comprendre les origines de la remontée actuelle du fascisme, je sens mon inquiétude grandir.

Je ne sais plus quel directeur de la CIA avait péter un câble et du être mis au vert après avoir déambuler dans les couloir en pleine crise d’hystérie en hurlant « Ils arrivent » et qui voyait des Russes partout, je n’en suis pas à ce point avec les nazis, mais oui, les néo-nazis et autres fascistes sont en pleine prolifération surtout dans les pays de l’Est où ils sont organisés en milices professionnalisées., ont une main mise croissante sur le pouvoir politique et les institutions, alors que les Nationalistes Polonais réunissait pour la fête Nationale en automne 2013, une manifestation de 100 000 nationaliste de très droite et d’extrême-droite dont des délégations de tous les nationalistes d’Europe. On retrouve des milices nazies dans tous les pays du Nord et dans de nombreux pays d’Europe ils s’en prennent au Roms, immigrés, Mouvement de Gauches et d’occupation, SDF sous l’œil bienveillant ou pudiquement détourné des forces de police. De nobreux liens nous conduisent tant à Washington comme siège international du corporatisme apatride qu’à Bruxelles comme siège de l’Union Européenne de la concurrence « libre et non faussée » qui fait de l’Europe une proie désarmée pour ces mêmes corporations. Autrement dit l’antisystèmisme d’extrême-droite est un leurre dangereux qui met au service de la cause des corporations des gens qui pensent sincèrement les combattre, alors que les hauteurs de la hiérarchie fasciste à d’autres visées.

Non tout cela n’est pas anodin, et ceux qui minimisent ce phénomène rendent un très mauvais service à l’humanité.

 

Les USA conduits par la machine de guerre nazie


Finian Cunningham

Le jour annuel de la Victoire ("VE Day") - la victoire en Europe – des célébrations tenues ce mois-ci ont vu, comme d’habitude, les gouvernements occidentaux se livrer à l’autoglorification et la supériorité morale de leur prétendue défaite du fascisme allemand. Toutefois, les livres officiels d’histoire ne parlent pas du pacte secret que les gouvernements occidentaux et Washington en particulier ont conclu avec les restes de la machine de guerre nazie.

L’absorption des pratiques et du renseignement militaires nazis par la CIA et d’autres organisations occidentales à la fin de la Seconde Guerre Mondiale a eu de fatidiques et profondément pernicieuses conséquences – des conséquences qui deviennent de plus en plus manifeste aujourd’hui, que les guerres américaines d’agression font rage dans le monde entier.

Si nous voulons comprendre pourquoi les guerres américaines d’agression, cachées ou non, tourmentent la planète, de l’Irak, l’Afghanistan, à la Libye, la Syrie et l’Iran, nous pouvons acquérir une compréhension très fine des problèmes d’aujourd’hui en remontant à des événements de la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Quelques jours après la capitulation sans conditions de l’Allemagne nazie face aux Alliés - il y a 68 ans de cela cette semaine - les puissances occidentales des États-Unis et de la Grande-Bretagne ont déjà tracé les lignes de bataille pour leur prochaine guerre - contre l’Union soviétique.

Le 22 mai 1945, le chef du renseignement du Troisième Reich sur le front de l’Est, le Général Reinhard Gehlen, s’est rendu à l’armée américaine près de son repaire bavarois. Les Américains ont vite compris le scoop. Reinhard Gehlen avait été "l’espion de génie" d’Adolf Hitler pendant la guerre de l’Allemagne nazie contre l’Union soviétique, en charge de l’exécution des agents, des escadrons de la mort et chargé de compiler des données sur les Soviétiques et l’infrastructure de l’Armée rouge.

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Reinhard Gehlen en 1943

Reinhard Gehlen prépara bien sa reddition aux Américains. Il troqua ses atouts de renseignement copieux contre sa liberté, au lieu d’être remis comme criminel de guerre recherché aux Soviétiques, tel que les Américains auraient dû le faire dans le cadre d’un accord conclu entre les Alliés dans les semaines de la conférence de Yalta avant la fin de la guerre. Les Soviétiques voulaient Reinhard Gehlen et ses fichiers de grande valeur, et ils savaient que les Américains trahissaient leur parole.

Le "maître espion" d’Adolf Hitler n’a pas seulement obtenu sa liberté. Il a été transporté à Washington et a été reçu à bras ouverts par les hauts gradés du renseignement du Président Harry S. Truman. Pendant l’année suivante, Reinhard Gehlen travailla avec le renseignement militaire américain afin de mettre sur pied une armée clandestine antisoviétique qui fonctionnerait dans toute l’Europe orientale, les pays baltes et à l’intérieur du territoire russe. L’Organisation Gehlen, telle qu’elle devint connue, était "les yeux et les oreilles" de Washington sur l’Union soviétique.

Un des plus proches collaborateurs américains de Reinhard Gehlen à l’époque était John Foster Dulles, qui a dirigé l’Office of Strategic Services (OSS) en Europe pendant la guerre. John Foster Dulles partageait les vues anti-communistes enragées de Reinhard Gehlen. Justifiant la collaboration américaine avec ce haut fonctionnaire du Troisième Reich, John Foster Dulles a déclaré : "Il est de notre côté, et c’est tout ce qui compte." L’OSS allait bientôt se transformer en Intelligence Central Agency et John Foster Dulles devenir son Directeur.

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John Foster Dulles & Dwight D. Eisenhower

Alors que les procès de Nuremberg poursuivaient une poignée de grands dirigeants nazis, comme Hermann Goering et Rudolf Hess, la contradiction flagrante mais moins connue à la tant vantée "dénazification" était que les États-Unis recrutaient des milliers de scientifiques nazis , des industriels, des militaristes et d’intelligence.

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Wernher von Braun en 1941

L’Organisation Gehlen est une pierre angulaire de la CIA et de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Un élément central de l’accord américain avec Reinhard Gehlen était que non seulement il a fourni tous ses fichiers de renseignement sur l’Union soviétique, mais il a également rendu les services de ses contacts et des agents parmi le vaste Front de l’Est de la Wehrmacht.

Les Américains et les Britanniques ont fermé les yeux alors que des milliers d’anciens militaires nazis ont été discrètement libérés des camps de prisonniers ou pris de leur cachette pour rejoindre les rangs de l’Organisation Gehlen. Ils comprenaient des criminels de guerre recherchés et des anciens membres de la Gestapo, des Waffen-SS et des Einsatzgruppen - les escadrons mobiles d’extermination qui avaient effectué des exterminations de masse dans l’attaque nazie contre l’Union soviétique lors de l’opération Barbarossa (1941-1944).

Selon Christopher Simpson dans son livre Blowback, des figures des escadrons de la mort nazis notoires, tels que Klaus Barbie, Franz Six et Emil Augsberg se sont vu accorder "des tunnels de taupes" pour échapper à la justice et se faire réengager au service du renseignement militaire américain et de l’OTAN contre l’Union soviétique dans ce qui est devenu "la guerre froide".

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Klaus Barbie en 1944

Pendant des années après la Seconde Guerre Mondiale, la mission de l’Organisation Gehlen était de se livrer à de l’espionnage, du sabotage et des opérations d’assassinat - le terrorisme parrainé par l’État - pour le compte de la CIA américaine et de l’OTAN derrière les lignes ennemies dans les territoires soviétiques, qui s’étendaient des Balkans à la Mer noire. Des milliers d’autres criminels de guerre nazis ont été exfiltrés hors d’Europe sous la supervision américaine pour s’installer en Amérique du Sud.

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Reinhard Gehlen & John F. Kennedy

Certains d’entre eux ont refait surface comme des acteurs clés dans les dictatures fascistes soutenues par les Américains en Amérique centrale et du Sud dans les années 1950, 60 et 70.

Une conséquence de l’incorporation de la machine de guerre nazie par les USA fut l’effet profondément néfaste sur les relations Est-Ouest. L’Union soviétique a le plus souffert de l’agression nazie pendant la Seconde Guerre Mondiale, avec pas moins de 50 millions de ses citoyens qui furent tués. Il n’est pas difficile d’imaginer comment le redéploiement par les États-Unis d’espions nazis, du renseignement, des commandos et des marionnettes d’Europe de l’Est a pu apparaître pour Moscou. C’était une trahison inqualifiable et une déclaration de facto de guerre par son ancien allié pendant la Seconde Guerre Mondiale.

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Rapport de la CIA sur des négociations visant à l’établissement du BND (1952)

Pleine résolution

Cette trahison de l’Ouest a préparé le terrain pour "la guerre froide" qui hantera les relations internationales pendant près de six décennies après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Reinhard Gehlen allait être à la tête du renseignement ouest-allemand (BND) jusqu’à sa retraite, et fut décoré en 1968. Il est décédé en 1979 à l’âge de 77 ans.

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Reinhard Gehlen en 1968

La dépendance de la CIA, du Pentagone, de la Maison Blanche et de l’OTAN à l’égard de la machine de guerre nazie pour son renseignement a conduit à ce que la course aux armements nucléaires mortels se mette en place. Le résultat a été la croissance d’un complexe militaro-industriel américain gargantuesque, qui aujourd’hui menace non seulement le reste du monde avec une puissance hyper-destructrice, mais aussi la viabilité de la société américaine du coût économique exorbitant pour le maintien de ce complexe vorace.

Un autre résultat fut que l’idéologie et les pratiques militaires anti-communistes enragées de l’appareil nazi se sont incrustées dans la politique étrangère américaine et la doctrine militaire.

Il est ironique de constater que chaque année, les gouvernements américain et d’Europe occidentale commémorent le jour annuel de la victoire ("VE Day") – la victoire en Europe - quand l’armée du Troisième Reich s’est rendue les 8-9 mai 1945. Washington et ses alliés occidentaux affirment qu’ils ont sauvé le monde du fascisme, et depuis des décennies les gouvernements occidentaux ont vécu de cette supposée glorieuse victoire. L’autorité morale que ces gouvernements ont tirée semble totalement injustifiée compte tenu de l’alliance opportune qu’ils ont forgé des cendres de la guerre avec le fer de lance du fascisme allemand.

En réalité, à peine la machine de guerre nazie avait-elle capitulé, qu’elle a été rapidement utilisée comme base pour le renseignement militaire américain et occidental et les institutions de contre-insurrection.

Lorsque nous examinons le carnage des guerres criminelles d’agression conduites par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN depuis la fin officielle de "la guerre froide", y compris les massacres en Irak, en Afghanistan, en Libye et actuellement en Syrie, pour ne pas mentionner de vastes territoires d’Asie et d’Afrique, il est bon de garder à l’esprit la corruption morale au cœur de ces gouvernements qui peut être retracée jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd’hui, plus que jamais, le partenariat clandestin de l’Amérique avec la machine de guerre nazie est de plus en plus manifeste.

Finian Cunningham,
Le 11 mai 2013.

* US driven by Nazi war machine
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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 14:10

 

Des potagers en pleine rue

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November 11, 2013 by Mathieu

Faire pousser courgettes, tomates, potimarrons, rhubarbe et capucines le long des casse-vitesse, c’est possible ! Depuis le mois de mai 2013, des Schaerbeekois(es) suivent l’exemple, tout à fait étonnant, de trois femmes originaires d’une petite ville anglaise du Yorkshire (Todmorden) qui ont eu l’initiative très surprenante de faire pousser des légumes en pleine la rue. Elles ont ainsi créé un mouvement qui fait aujourd’hui des émules dans toute l’Europe, et notamment dans notre ville et notre commune : ce mouvement s’appelle Incredible Edible.

incredib

A Bruxelles, le concept anglais des Incroyables Comestibles (c’est-à-dire des potagers de rue en libre-service) s’est développé à partir de la rue Frédéric Pelletier, non loin de la station de pré-métro “Diamant”, grâce à l’enthousiasme d’un petit groupe de Schaerbeekois(es) : notamment grâce à Catherine Piette et à la conseillère communale Joëlle van Zuylen.

potagers

” A partir du moment où on offre un lambeau de terre aux citadins, ils se rappellent que la nourriture sort du sol. Et ce qui est étonnant, c’est qu’ils ont envie d’en prendre soin” (Catherine Piette, Le Soir, le 7 novembre 2013)

Bruxelles compte aujourd’hui une centaine de potagers (ici) et de vergers urbains, etablis sur des zones non-bâties, mais aussi des toits, des toitures d’immeubles. A ceci, il faut rajouter des initiatives plus plus symboliques qu’alimentaires, mais qui ont aussi leur importance : Brussels Farmer s’efforce par exemple de faire pousser des tournesols dans les parterres et les espaces de terre inutilisées.

 

Et vidéo à la source: Des potagers en pleine rue | I love Meiser

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 13:28

 

C’était avant « l’intervention humanitaire » des enfants jouaient, joyeux sur une place de Damas. Moi qui ne suis d’aucune religion, j’ai prié pourtant pour qu’ils puissent continuer à le faire, que rien jamais ne vienne éteindre le rire de leurs yeux et la légèreté de leur jeu. Que sont aujourd’hui devenus ces enfants ?

Si je relaye ce texte, ce n’est pas pour en rajouter une couche au dossier à charge de l’une ou les autres de parties, mais bien pour mettre en cause le principe « d’intervention humanitaire » tel qu’il est pratiqué. Chaque pays qui en a été victime a connu la destruction. Des contentieux irréversibles ont été attisés au sein de populations qui vivaient jusque-là en bons voisins, et qui se sont entre-tuées, en créant les raisons d’une haine féroce entre elles. La liste des crimes commis au nom de la « Liberté et de la Démocratie » représente un exponantialisation de ceux qu’on commit (ou prétendument commis) les dictateurs incriminés. Les infrastructures de pays ont été détruites plongeant les populations dans une misère de longue durée.

En Syrie, un retournement de situation amène aujourd’hui une partie de l’opposition à s’allier avec Assad contre les crimes des fanatiques.

Les « interventions humanitaires » ont fait leur preuves, elles sont au mieux irresponsables générant des situations infiniment pires que celles qu’elles prétendent combattre… c’est cela mon questionnement qu’illustre ce rapport.

Un rapport sur les « crimes de guerre commis contre le peuple syrien » remis à l’ONU

Solidarité Internationale PCF Ils accusent. 45 avocats, journalistes, députés, syndicalistes, artistes turcs viennent de publier un rapport accablant sur les « crimes commis contre le peuple de Syrie » transmis à l’ONU. Visés : les agissements des groupes djihadistes, la guerre d’agression contre la Syrie. L’ « Association turque pour la paix » et les « Avocats pour la justice » préparent depuis plusieurs mois un rapport préliminaire à des poursuites contre les criminels de guerre en Syrie, et leurs commanditaires. Poursuite devant les tribunaux turcs, et surtout devant les cours internationales. Le rapport vient d’être remis à la Commission d’enquête indépendante de l’ONU sur les crimes commis en Syrie. L’idée est de mettre sur pied l’équivalent du Tribunal Russell pour les crimes de guerre au Vietnam dans les années 1960, expérience répétée pour les guerres en Irak et en Palestine, pour juger des crimes perpétrés par l’impérialisme. À leur crédit, les avocats et journalistes turcs connaissent très bien le terrain, que ce soient du côté des régions frontalières turques, ou en tant que cas que participant à des équipes d’enquêteurs en visite ponctuelle en Syrie, ou même comme reporter de guerre en Syrie. Les avocats turcs se basent sur le « Statut de Rome » prévu par la Cour Pénale internationale (CPI) et classent les crimes commis en Syrie en trois types : crimes d’agression, crimes de guerre et crimes contre l’Humanité. Le premier fonde la poursuite judiciaire, les deux autres sont étroitement liés dans l’action des bandes criminelles en Syrie. Une guerre d’agression : un crime contre le peuple syrien Le cœur de l’accusation repose sur le concept de « guerre d’agression » reconnue par un amendement du statut de Rome datant de 2005, concernant normalement un État agresseur. Toutefois, « l’envoi au nom d’un État de bandes, groupes armées, troupes irrégulières ou mercenaires pour mener une lutte armée contre un État » est aussi inclus dans la définition. Donc, pour l’Association pour la paix, il s’agit d’abord de dénoncer les instigateurs, les soi-disant « Amis de la Syrie », réunis à Tunis en février 2012, à Doha en juin 2013, qui ont dès le début reconnu le Conseil national syrien, donc apporté leur soutien à la rébellion armée. Sur la liste des accusés, cinq noms ressortent : États-Unis, Arabie saoudite, Qatar, Israël, Turquie. Pour les États-Unis, rien de nouveau sous le soleil, l’Association rappelle les plans pour éliminer tout obstacle à son plan de « Grand moyen-orient », Irak, puis Syrie, enfin Iran. Ils dialoguent avec les groupes armés, les coordonnent, leur apportent un soutien financier et logistique avéré. L’Arabie saoudite cherche, elle, à isoler l’Iran et à créer une Syrie sunnite sous patronage saoudien. La Syrie investit des milliards pour armer les combattants, les entraîner, et les commander directement en vue de ses objectifs de puissance régionale. Quant au Qatar, il a soutenu dès le début la rébellion armé, accueilli la rencontre de Doha en juin 2013, son premier ministre déclarant alors que le « soutien armé était la seule façon d’obtenir la paix ». Il a depuis ménagé sa position, cherchant une conciliation via l’Autorité palestinienne. Enfin, l’intervention d’Israël ne s’est pas limitée au soutien aux groupes armées : livraison de véhicules aux rebelles, recours à des frappes à l’uranium appauvri, accueil de combattants dans des hôpitaux israéliens, enfin projet d’intervention internationale coordonnée par Israël. La Turquie, base arrière de la rébellion armée, premier au banc des accusés C’est sur la Turquie toutefois que le dossier est le plus fourni, sa politique impérialiste néo-ottomane rentrant de plus en plus en contradiction avec la dite « politique de zéro problème avec ses voisins », qui avait conduit d’abord à des relations pacifiques avec la Syrie. La Turquie a abrité l’acte de naissance du Conseil national syrien en août 2011, en mai 2012 les relations diplomatiques avec la Syrie étaient suspendues, les diplomates syriens exclus. Enfin, en septembre 2012, Erdogan confiait même au Washington Port que la Turquie apportait un soutien logistique aux rebelles avant de rajouter, en analogie à l’intervention américaine en Irak : « Nous devons faire ce qui est nécessaire, et nous allons le faire ». Les actes de collaboration concrète entre Turquie et rebelles se comptent par centaines, les rebelles utilisant la Turquie comme base arrière de repli, circuit de ravitaillement privilégié, Il suffit de rappeler que des bases d’entraînement de la dite Armée syrienne libre se trouvent dans la province frontalière turque d’Hatay, que les camps de réfugiés se révèlent être des bases de repli pour les djihadistes, enfin que la Turquie est le pays de transit pour les armes venant du Golfe. Il est de plus en plus probable que c’est par la Turquie que les rebelles ont pu se doter d’un équipement chimique, ce qui est pointé par une lettre soumise par 12 anciens haut responsables des service de renseignement américains au président Obama. Dernier scandale en date, le 15 décembre dernier, où il fut révélé que depuis juin 2013 ce sont pas moins de 47 tonnes d’armes et de munitions qui ont circulé entre la Turquie et la Syrie, selon une enquête réalisée par l’ONU ! L’État turc a volontairement fait de la frontière une zone de non-droit, où prospèrent trafics en tout genre (armes, voitures de luxe). Les contrôles frontaliers deviennent impossibles, la frontière la chasse gardée des milices islamistes, des bandes de voyous, trafiquants en tout genre. Toutefois, le gouvernement turc contrôle in fine les informations vitales. Les avocats donnent l’exemple de ce djihadiste turc (Burak Yazici) mort en Syrie, que les autorités turques avaient bien repéré mais laissé passer pour aller combattre le régime d’Assad. Les djihadistes membres d’Al Qaeda patrouillent dans les rues des villes du sud de la Turquie. Human Rights Watch s’indigne de l’hypocrisie turque qui « accorde un refuse sûr à des criminels de guerre, des personnes qui ont violé les droits de l’Homme ». On a même trouvé le 7 novembre dernier un camion rempli de lances-roquettes, de bombes et d’armes fabriquées dans la manufacture turque de Konya, destiné à la Syrie, conduit par Heysem Topalca, combattant en Syrie mais jamais inquiété… car proche des services secrets turcs. L’ « armée du crime » : six groupes terroristes, une seule vague de terreur sous couvert de religion Al-Qaeda, Armée syrienne libre (ASL), djihadistes et opposants en tout poil, qui sont les rebelles syriens ? Qui sont ces criminels de guerre en acte, agissant sur ordre des responsables de cette guerre d’agression contre le peuple syrien ? L’association divise ces groupes en six, une distinction complexe et mouvante. Elle souligne que l’ASL et Al Qaeda dirigent ces groupes, bien qu’il faille les concevoir comme des organisations faiblement structurées, à l’emprise sur les noyaux combattants assez lâches. Seules les livraisons d’armes saoudiennes, coordonnées par la CIA, ont pu unir un temps ces groupes, tout en conduisant à des rivalités régulières pour le partage du butin. Par ailleurs, distinguer les groupes proches de l’ASL ou d’Al Qaeda est souvent impossible, les deux fonctionnant souvent ensemble. Un exemple, Osman Karahan, un turc travaillant comme avocat pour Al Qaeda, mort à Alep en juin 2012 alors qu’il combattait pour l’ASL. Donc, premier groupe djihadiste en Syrie : le Front islamique syrien , de 13 à 20 000 hommes, reposant sur la Brigade Ahrar Al-Sham. Ce groupe a des liens importants avec la Turquie, l’Irak, est lié avec l’ASL et vise surtout les régions Kurdes. Deuxième groupe, le Front islamique de libération, avec cinq brigades. Celle de Tawhid à Alep est liée à l’ASL, celle de Farouk à Alep et Homs est plutôt proche de la Turquie, les brigades Islam (Damas) et Al Haq (à Homs) rattachés à l’Arabie saoudite. Enfin la cinquième, Suquour al-Sham, proche d’Al Qaeda, est financée par le Qatar. Cette dernière compte 3 000 combattants, la brigade de l’Islam 10 000. Troisième groupe, Ghuraba al-Sham composé d’un grand nombre de citoyens turcs et spécialisée, cela va de soi, dans les attaques contre les zones kurdes. Quatrième groupe, la Brigade des martyrs d’Idlib , de plus en plus chapeautée par l’organisation islamiste radicale Suquour al-Sham, financée par les Qataris, liée à Al-Qaeda. La brigade Al-Resul, une autre organisation islamiste radicale, instaurée et soutenue par le Qatar. À noter que des organisations basées non pas en Syrie mais au Liban, en Irak participent désormais aux combats en Syrie, comme la brigade Abdullah Azzam, une organisation salafiste basée au Liban, proche d’Al Qaeda ou encore Jund al-Sham composée de djihadistes palestiniens. On peut penser aussi à l’Armée libre irakienne, mise sur pied récemment par des gens proches de l’ancien président irakien Tarik Al Hashimi. La plupart de ces groupes fonctionnent directement avec Al-Qaeda. Cinquième groupe et pas le moindre, le Front Al Nosra , organisation islamiste fondamentaliste, qui a juré allégeance à Al Qaeda en avril 2013. On estime à 70 le nombre d’attentats à la bombe commis par cette organisation terroriste d’ici à juin 2013. Elle tend à prendre le dessus dans la rébellion. On pourrait ajouter finalement l’État islamique en Irak et Sham (ISIS) , fort à Homs, Ar-Raqqah et Azez, dont les troupes mènent régulièrement des attaques contre les Kurdes et vont et viennent à travers la frontière turco-syrienne, mais aussi jordanienne. Crimes de guerre, crimes contre l’Humanité : une longue liste du martyr du peuple syrien Les avocats turcs dénotent au moins 19 cas de crimes de guerre recensés par les Statuts de Rome et 10 de crimes contre l’Humanité reconnus par l’article 7 des Statuts, les deux définitions se confondant souvent dans le cas de la dite Guerre civile de Syrie. Meurtres et massacres : L’Association donne comme preuve le cas de 22 attaques meurtrières, essentiellement des attentats à la bombe, ayant été directement imputée aux groupes rebelles, revendiqués par eux. Parmi les plus marquants, on peut penser aux véhicules bourrés d’explosifs qui ont explosé le 28 novembre 2012 dans un quartier multi-ethnique, peuplé de Chrétiens et de Druzes, à Jaramana. Bilan : 34 morts et 83 blessés. Le 29 janvier 2013, 80 cadavres ont été retrouvés, la plupart d’enfants, exécutés les mains attachés ans le dos le long de la rivière Quiq à Alep, une région contrôlée par l’ASL. Enfin, le 21 février 2013, une série d’explosions revendiquées par Al Qaeda a fait, à Damas, 161 morts et 500 blessés. Extermination de groupes raciaux et religieux : les attaques visant les minorités religieuses (Chrétiens, Chiites) ou ethniques (Kurdes, Druzes, Alaouites) se multiplient. On peut penser aux attaques dans les villages alaouites et kurdes à Latakia. Les militants d’Al-Nosra ont attaqué le 4 août huit villages de Latakia. Après les avoir bombardé, les djihadistes les ont massacré à l’aide de haches, de couteaux et de machettes. Plusieurs centaines de morts : tous les habitants du village de Hrrata sont morts, seuls 12 ont survécu à Nabata. À Balluta, les djihadistes ont d’abord pris soin de massacrer les enfants rassemblés sur la place du village puis les adultes. Selon le rapport d’Human Rights Watch, 190 personnes auraient été massacrées, 200 enlevées, les chiffres pouvant être beaucoup plus élevés. Le recours à des armes chimiques : Leur utilisation est avérée, tout du moins pour l’attaque dans la région orientale de Guta, à Damas, le 21 août. Si la Syrie d’Assad a été rapidement pointée du doigt par les agresseurs, les faits montrent une autre direction. La Russie avait déjà souligné que les missiles avaient été lancés depuis une zone contrôle par Liwa al-Islam, milice islamiste. En mai 2013, l’Armée syrienne avait déjà capturé sur des soldats d’Al-Nosra des échantillons de gaz sarin, ou d’armes de destruction massive plus raffinées. Plus tard, en octobre 2013, une explosion à la bombe à la frontière turque, sur un poste contrôlé par les Kurdes à Ras al Ayn, pourrait bien avoir été accompagnée d’armes chimiques, au vu des symptômes d’empoisonnement chez certains combattants, et de la fumée jaune due à l’explosion. N’oublions pas que Carla del Ponte, membre de la Commission d’enquête de l’ONU, a elle-même confirmé qu’il n’y avait aucune indication que le gouvernement syrien avait utilisé ces armes, mais que cela pouvait bien être le cas des rebelles syriens. Attaques contre des bâtiments éducatifs, religieux, culturels : ils sont fréquents, plus de 2 000 établissements scolaires ont été détruits dans les combats. En janvier 2013, l’hôpital français d’Alep a été victime d’une voiture piégée signée Al-Nosra. Le 28 mars 2013, l’Université de Damas a été victime d’une attaque au mortier qui a fait 15 morts et 20 blessés. Le 21 mars, c’était la mosquée Eman qui était visée lors de la prière du vendredi, l’imam pro-Assad Sheikh Mohammed Said Ramadan al-Buti tué, ainsi que 42 autres personnes. Les plus grands monuments de la riche histoire syrienne, classés à l’UNESCO, ont déjà été lourdement endommagés, pillés : on peut penser au Krak des Chevaliers, Palmyre, la vieille ville de Damas, les édifices moyen-âgeux d’Alep, le bazar d’Al-Madinah ou la Grande mosquée d’Alep. Harcèlement sexuel et viols : il est avéré qu’Al Qaeda et les organisations liées à l’ASL ont violé des milliers de femmes et d’enfants. Selon l’ONG « Femmes en état de siège », en 2012, 100 cas de viols avérés ont eu lieu, 80 % contre des femmes ou jeunes filles. Les chiffres seraient largement sous-estimés. Toutes les plaintes déposées par les « Avocats pour la justice » en Turquie n’ont abouti à aucune poursuite concrète contre les criminels de guerre et leurs complices. Pourtant, l’attentat islamiste à Reyhanli, à la frontière turco-syrienne en mai dernier, qui a fait 46 morts a éveillé la conscience du peuple turc. Ce fut le point de départ de la « rébellion de juin » qui a ébranlé le régime autoritaire d’Erdogan, aujourd’hui en train de vaciller sous le poids des scandales. Désormais, les avocats épris de justice, les journalistes amis de la paix, les députés soucieux de vérité s’en tournent à l’opinion publique internationale : il faut que s’exprime un grand mouvement de solidarité avec le peuple syrien, victime d’une guerre d’agression, que la vérité soit dite et justice soit faite face aux criminels de guerre qui sévissent en Syrie ! Solidarité Internationale PCF, mardi 14 janvier 2014.

 

Pour trouver le rapport de son intégralité (en anglais), allez sur le lien.

 

* http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-un-rapport-...
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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 01:39

 

Novye Izvestia
12:01 14/01/2014

Les députés du Parlement européen, leurs assistants, traducteurs et personnel de service - soit au total quelques milliers de personnes - sont montés lundi à bord de deux trains spéciaux pour se rendre de Belgique en France, écrit mardi 14 janvier le quotidien Novye Izvestia.

480 km séparent Bruxelles de Strasbourg, où les députés européens travaillent quatre jours par mois. Les bagages – 2 500 valises et caisses de dossiers – ont accueilli les politiciens à Strasbourg. Ils avaient été chargés d’avance dans 5 camions et transportés sur place séparément, dimanche. La location de deux TGV, qui s'arrêtent uniquement à l'aéroport de Paris et empruntent le trajet de retour le jeudi après-midi, coûte 240 000 euros. Les traducteurs coûtent 3 millions d'euros et les médecins du Parlement européen, qui font régulièrement l'aller-retour Bruxelles-Strasbourg, 400 000 euros.

A Strasbourg même, les députés ont besoin d'ordinateurs, d’un soutien informatique, d'être logés, nourris et protégés. L’assistance aux 736 députés européens et l'entretien de l'enceinte du Parlement européen construit en 1999, y compris l'infrastructure, coûtent 60 millions d'euros par an. Une centaine de personnes travaillent dans le bureau strasbourgeois du Parlement européen et bien qu'au total les députés ne passent en France que 48 jours par an, y compris les jours d'arrivée et de départ, il est nécessaire de verser un salaire au personnel de service toute l'année. Dans l'ensemble, près de 5 000 personnes se rendent à chaque session à Strasbourg. Hormis les collaborateurs du Parlement européen, il s'agit de lobbyistes et d'entrepreneurs qui travaillent avec les députés. Les tarifs des hôtels de la ville passent alors du simple au double : dimanche soir encore une nuitée au Hilton coûtait 98 euros, alors qu'à partir de lundi matin le tarif était passé à 193 euros.

Le Parlement européen affirme que ses sessions de travail à Strasbourg coûtent 103 millions d'euros par an aux contribuables européens mais les opposants à ces allers-retours, que même les députés ont du mal à justifier, pensent que les dépenses réelles sont bien plus élevées – 156 millions d'euros par an, soit près de 1,1 milliard d'euros en sept ans (délai qui sépare chaque vote sur le budget européen). On peut imaginer les sentiments éprouvés par les Grecs, par exemple, face à ces dépenses. Après tout les autorités européennes exigent constamment des économies et des réductions budgétaires de la Grèce…

La nécessité d'annuler ces voyages inutiles est de plus en plus débattue. Fin 2012 cette question a été soulevée au Parlement européen et les trois quarts des députés avaient voté contre ces allers-retours. Paris, par contre, n’a jamais caché que la France n'admettrait pas l'annulation de ces voyages des députés. Le président François Hollande a récemment rappelé la position de son pays à ce sujet. Selon lui, la France est un pilier fondateur de l'UE. Historiquement Strasbourg était l'un des lieux permanents des réunions de l'UE. Selon lui ce n'est donc pas de la faute des Français si, en 1992, les députés européens ont décidé que Bruxelles convenait davantage à leurs réunions régulières. A la même époque, il y a 20 ans, le Parlement européen s'apprêtait à dire adieu à Strasbourg mais la France avait réussi à négocier le droit d'y organiser les réunions mensuelles des députés européens. Evidemment, les Français ne sont pas guidés uniquement par des notions de prestige. La présence du Parlement européen sur leur territoire leur est bénéfique : une grande partie du milliard dépensé pour les voyages des députés revient aux entreprises et aux organismes publics français.

MOSCOU, 14 janvier - RIA Novostiverte tirelire

les députés européens gaspillent l’argent du contribuable | Presse russe | RIA Novosti

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 00:20

Je vous conseille de remonter les liens, une partie de cette belle jeunesse est sponsorisée par ...l'UE. Cela vous étonne ? Moi pas !

 

Villages verts pour blancs « pure souche » : quand l’extrême droite se la joue retour à la terre

par Toufik de Planoise 13 janvier 2014

Cultiver son « âme celte », se « ré-enraciner » dans les terroirs de « la France éternelle », respirer « l’essence authentique du peuple de France »... L’extrême droite s’empare à sa manière de la transition écologique et d’expériences de relocalisation et de décroissance. En tentant d’implanter dans plusieurs régions des villages prétendument écolos et conviviaux. Ces projets, en apparence sympathiques pour les non avertis, masquent une vision communautariste, voire raciste, de l’écologie.

L’une des premières alertes est donnée début 2010 dans un petit village du Morvan, Mouron-sur-Yonne, 99 habitants. C’est un coin tranquille perdu entre Auxerre, Dijon et Nevers, juché en lisière d’un parc naturel remarquable. Mais comme dans nombre de petites communes, les riverains, notamment les plus anciens, subissent la désertification rurale. L’espoir renaît lorsque des jeunes décident en 2009 de reprendre l’ancienne tuilerie, un bloc de bâtiments délabrés abandonnés depuis des décennies. Leur objectif : animer un lieu mettant l’accent sur la convivialité et le grand air. La vie s’y installe de nouveau. Les bruits de marteau résonnent, les passages dans les rues autrefois désertes s’intensifient. On espère peut-être voir des familles s’installer un jour. Bref, cette activité fait plaisir et certains villageois la considèrent même comme salutaire.

Jusqu’au jour où un internaute tombe sur des discussions en ligne décrivant le projet dans ses moindres détails : localité, bâtiments, dates… Et là, surprise : il constate que les débats et le cadre s’orientent ostensiblement vers l’extrême droite, avec son lot de quolibets racistes et d’odes à la mère patrie. L’endroit est nommé « La Desouchière » (sic) par ses partisans, ce qui sous-entend que ce lieu est réservé à ceux qui sont de « pure souche ».

Rapidement, plusieurs personnes, dont des antifascistes, créent un blog pour dénoncer ce qui sera la première tentative avérée de village identitaire. Mois après mois, les auteurs du blog « Desouchière dégage ! » apportent des éléments sur les véritables intentions des nouveaux arrivants, derrière la bonhomie affichée d’un retour à la terre écolo. Plusieurs piliers de la Desouchière sont issus du Bloc identitaire, l’une des composantes de la nébuleuse de l’extrême droite radicale qui s’étend des royalistes aux néo-nazis, et de ses ramifications. Ils concrétisent ici la volonté fantasmée de recréer le bourg gaulois d’Astérix et Obélix, celui d’une vie en communauté, loin du matérialisme, de l’individualisme et du « mondialisme » d’une France jugée « déliquescente ». Une vie en communauté seulement entre « blancs », « au cœur du Morvan, en vieux pays celtique, là où de tout temps une rude race a vécu avec ténacité et indépendance »...

« France éternelle » et « âme celte » version bio

En continuant les recherches, une nouvelle structure est dévoilée début 2011. Il s’agit d’une Amap (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) de l’agglomération dijonnaise, ciblée pour les liens étroits qu’elle entretient avec la Desouchière. Elle s’illustre par la promotion du terroir d’antan et propose les « paniers grevelons », un assortiment de produits locaux estampillé du blason de la Bourgogne. Là aussi, le vernis ne tiendra pas bien longtemps. Après vérification, cette association du nom de « Cercle Vincenot » (en hommage à l’écrivain régionaliste Bourguignon) s’avère issue de la mouvance identitaire et directement de la Desouchière, avec des membres formés au sein de cette dernière et poursuivant les mêmes desseins. Même le boulanger qui venait de s’installer était arrivé par ce biais [1].

L’histoire se répète près de Besançon, où trois membres de la Desouchière puis de l’Amap de Dijon s’installent à la Caborne, du nom d’un habitat typique de la Franche-Comté. La boulangerie et des locaux annexes servent de point de ralliement. Personne dans le village n’est au courant, seuls les initiés sont dans la confidence le temps de développer le projet et de prendre racine. Des activités sportives et culturelles commencent à attirer la population. Un potager et des vignes sont en projet. Un petit blog au nom de l’association valorise le terroir, l’éthique alimentaire, l’amitié autour d’une bonne table. Qui ne pourrait pas avoir de l’empathie devant ces valeurs franches et fraternelles ? En parallèle, des actions du Bloc identitaire se réalisent comme par hasard à proximité. Il faudra mener un gros travail de recherche pour éclaircir la situation. Après divulgation d‘une enquête minutieuse, c’est le choc dans le village. Depuis, la Caborne semble s’être définitivement arrêtée.

Le vert comme cache-sexe de la haine

Le point commun entre la Desouchière – rebaptisée plus discrètement « La maison des elfes » – ou la Caborne ? Une association nommée Des racines et des Elfes, qui recueille les dons et organise des actions de soutien. A première vue, son objet semble (presque) des plus banals : l’association « met en place des solutions alternatives positives, constructives et fortement enracinées dans les domaines qui touchent de près ou de loin à la sauvegarde et à la transmission du patrimoine des peuples d’Europe. » S’impliquer dans des Amap ou un terroir pourrait sembler inoffensif. Mais une idéologie bien plus inquiétante se profile.

Le discours est d’abord implicite. On se revendique « Européens, libres, fiers, enracinés et solidaires », on évoque « l’essence authentique et historique du peuple de France », on vante la « restauration de l’âme véritable de ce sol (âme celte, franque, gréco-latine, et slave) », on vend un calendrier pour voyager « au cœur de la France éternelle »... Comprenez : tout ce qui n’en fait pas partie – immigrés, juifs, homos... – est prié de passer son chemin. La convivialité affichée, teintée de bio et de simplicité volontaire, se révèle des plus discriminatoire, voire raciste. Une idéologie que l’on l’applique d’abord au lieu communautaire tout en prévoyant de l’étendre à l’ensemble de la commune. À « la Desouchière », le plan final allait jusqu’à préparer la prise de la Mairie en calculant le poids démographique de leur communauté sur le reste du village ! Le blog « Desouchière dégage ! » a révélé des documents démontrant le montage immobilier et financier de ses occupants. Ils prévoyaient à terme le rachat d’une partie significative des habitations du village, en jouant sur la spéculation et le vieillissement de la population, l’objectif était d’instituer une véritable confrérie idéologique et raciale. Depuis, la Desouchière s’est métamorphosée en « maison des elfes » [2].

Paganisme blanc ou catho terroir

Actuellement, le nombre de structures similaires à l’ex Desouchière est difficile à évaluer. Ce qui est certain, c’est que la mouvance d’extrême droite cherche à les multiplier. On peut par exemple citer le « Réveil de la Vivre », structure située en Bourgogne. Selon ses promoteurs, V.I.V.R.E. est l’acronyme de « valeur, identité, vérité, résistance et espoir ». Ils devaient trouver un local et tenter une expérience de culture biologique en autonomie, c’était du moins la volonté initiale. Le site Internet du projet relaie de nombreuses publications d’extrême droite, des vidéos du Renouveau français (contre le mariage pour tous) ou des articles issus de la revue Eléments, issue de la nouvelle droite. Le projet ne semble pas avoir bouger depuis fin 2011 [3].

Encore bien active, l’association Racines charnelles, située en Rhône-Alpes, tente exactement le même parcours. Un blog du même nom relaie les appels à soutenir la « maison des elfes » de Mouron-sur-Yonne, entre des autocollants prônant la légitime défense, assorti du slogan « national, social et radical », ou des extraits de texte de Pierre Vial, ancien membre du FN (proche de Bruno Mégret), défenseur de « la race blanche », et bien davantage païen que catho.

Un « ré-enracinement » qui s’étend des Flandres à la Bretagne

On peut citer aussi la Ferme du Bout du Monde située en Haute-Loire, Retour à la Terre dans l’Allier pour un « ré-enracinement », une antenne des « Vlaams Huis » (maison flamande) à Lambersart dans le Nord, animée par d’anciens membres du FN (lire ici), et plus récemment Jeune Bretagne (issu du Bloc identitaire) qui a acheté pour 330 000 € une bâtisse pour en faire un « centre des identités » nommé « Ti Breizh ». Ce projet semble cependant avoir du plomb dans l’aile puisque Jeune Bretagne cherche à revendre la maison pour financer la création d’une web-TV nationaliste, selon Le Télégramme. Cette liste n’est pas exhaustive. Et montre que la vigilance et la vérification sont de mises pour entraver puis stopper ces entreprises aussi insidieuses que dangereuses. Car les militants d’extrême-droite que drainent ces lieux prétendument « anti-système » expriment régulièrement leur violence. Attention à ce qu’elle ne s’enracine pas.

Enquête réalisée par Toufik de Planoise, publiée par la revue Lutopik et adaptée et complétée par Basta !

Photo : CC David

 

Source  :
Villages verts pour blancs « pure souche » : quand l'extrême droite se la joue retour à la terre - Basta !

A lire aussi

Rien à dire Bastamag est sans doute aucune un des derniers et le meilleurs sites dejournalisme d'investigation francophone.

Via (merci, cela manquait au tableau, j'en ai une indigestion de la proliférante extrême-droite européenne) : Mes coups de coeur


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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 23:26

farine de blé

Mobilisation pour défendre les droits des paysan-nes

La Vía Campesina / lundi 13 janvier 2014

 

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photo credit : Mox07 via photopin cc

Pour les droits des paysan-nnes d’utiliser et d’échanger librement leurs semences et leurs animaux reproducteurs, et d’accéder sans restrictions à l’ensemble de la diversité cultivée disponible ;

Contre les brevets sur le vivant et le contrôle du marché des semences par les multinationales.

Mobilisation du lundi 20 janvier 2014 dés 13h- Place du Luxembourg, devant le Parlement Européen !

Le Parlement Européen va voter un paquet législatif sur la commercialisation des semences, la santé des animaux et des plantes et les contrôles sur la chaîne alimentaire.

La Coordination Européenne Via Campesina appelle à l’organisation d’action à Bruxelles ou dans votre pays, avant le vote de ce règlement.

L’industrie exerce d’immenses pressions pour que le Parlement annule les quelques ouvertures proposée par la Commission :

- la reconnaissance du droit des paysan-nnes d’échanger leurs semences ;

- la commercialisation de semences de variétés non enregistrées ou hétérogènes, dans un cadre malheureusement déjà trop étriqué.

Les autres problèmes qui font l’objet des plus vives controverses concernent :

- la généralisation des plantes et des variétés brevetées et le risque d’interdiction totale des semences de ferme et de contamination de toutes les semences paysannes qui en résulte ;

- la privatisation du contrôle public du marché remplacé par de grosses structures privées sous contrôle de l’industrie, ou, pour les grosses entreprises, par leurs propres autocontrôles internes ;

- l’établissement de normes de production et de commercialisation inaccessibles aux petits opérateurs et aux semences biologiques ;

- et enfin la difficulté accrue pour certaines associations de conservation de la biodiversité de continuer à diffuser leurs semences.

C’est pour quoi la Coordination Européenne Via Campesina lance cet appel destiné à tous les agriculteur-ices, défenseurs des semences de ferme et paysannes, aux organisations de l’agriculture biologique, à toutes les associations de conservation et de diffusion de la biodiversité cultivée et à toutes les personnes qui se sentent concernées, de soutenir cette lutte paysanne en rejoignant la mobilisation le 20 janvier mais aussi en organisant des actions (échanges publique de semences, actions symboliques, interpellation de politiciens, etc.)dans leur propres pays avant le vote de ce règlement.

Comment participer à la mobilisation ? Ramenez vos semences à échanger et de quoi faire du bruit et de la musique !!

Plus d’information www.eurovia.org et si vous organisez une action, contactez benjamin@eurovia.org

 

Graines : Vue macro de graines de s?same dans le sac de lin avec cravate isol? sur fond blanc

 

 

Graines : Grand ?crou et la s?lection des semences vivri?res en porcelaine bols sur fond de toile de jute Banque d'images
Source ;
Mobilisation pour défendre les droits des paysan-nes
Agencia Prensa Rural Colombia
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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 00:24

 

L’attitude des USA en ce qui concerne les armes chimiques est un pur scandale. Rappelons la totale irresponsabilité dont ils ont fait preuve dans le scandale des armes chimiques US abandonnées à Panama.

(…) nous insistons quant au fait que ce pays a le devoir absolu de retirer de notre territoire ces armes chimiques qu’il trouve aujourd’hui si répugnantes. Sa crédibilité morale et diplomatique l’exige.

Nous sommes en train de parler de milliers de bombes toxiques que les USA ont laissées sur nos terres et dans nos mers. L’Armée étasunienne a admis que 64 millions de livres de gaz toxiques – joints à 400 mille bombes chimiques et 500 tonnes de déchets radioactifs - ont été secrètement jetés dans les océans de leur propre territoire et de celui de différents pays étrangers, incluant Panama, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Fabriquer des armes chimiques est plus facile que de s’en défaire. Après le scandale de Panama, où les USA s’étaient carrément lavé les mains du problème, alors qu’éclate le scandale d’Okinawa, un scandale encore bien plus grand se déroule actuellement : le Pentagone installe une nouvelle fabrique d’armes chimiques en Géorgie à proximité de la frontière russe.

Les Etats-Unis une fois de plus jouent le deux poids deus mesures, voulant interdire toute autre production d’armes chimiques que les leurs qui sont en voie de prolifération massive en différents sites, de la même manière qu’ils refusent de participer à une désescalade de l’armement nucléaire dans le monde, selon leur méthode bien connue ; utiliser la communauté internationale pour contraindre les pays qu’ils se préparent à attaquer à désarmer.

Leur attitude belliqueuse incite de nombreux pays à entrer dans une escalade d’armements qui sont à présent capables de détruire plusieurs fois toute vie sur la planète et sont une menace et un danger pour chacun d’entre nous..

Que faire pour mettre fin à cette folie ?

 

 

Okinawa: l'armée US a mené des essais d'armes biologiques

 

Okinawa: l'armée US a mené des essais d'armes biologiques (agence)
13:33 12/01/2014
TOKYO, 12 janvier - RIA Novosti

Des militaires américains ont mené au moins une dizaine d'essais d'armes biologiques entre 1961 et 1962 sur le territoire de l'actuelle préfecture japonaise d'Okinawa, rapporte dimanche l'agence Kyodo.

D'après les documents obtenus par l'agence, des essais de pulvérisation de spores d'un champignon pathogène causant la pyriculariose du riz ont été réalisés dans les districts de Nago et de Shuri.

La dispersion de champignons pathogènes le long de champs a été également effectuée à Taiwan, indique l'agence sans fournir plus de détails.

Les forces US ont pris le contrôle d'Okinawa en 1945. Jusqu'en 1972, le territoire a été contrôlé par l'administration civile américaine des îles Ryükyü. A l'heure actuelle, Okinawa abrite 14 bases militaires américaines, dont Futenma et Kadena.

La population locale se prononce contre la présence de bases militaires US sur l'île. Le ressentiment anti-américain s'est notamment accru dans le pays en 1997, lorsque des soldats américains avaient enlevé et violé une écolière japonaise.

 


 

Source : Okinawa: l'armée US a mené des essais d'armes biologiques (agence) | International | RIA Novosti

 

 

Sur le même sujet

 


19/07/2013
MOSCOU, 19 juillet - RIA Novosti

Moscou est préoccupé par les activités militaires biologiques que les Etats-Unis mènent près de la frontière russe, a déclaré vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

"Nous sommes sérieusement préoccupés par les activités biologiques lancées par le ministère américain de la Défense à proximité des frontières russes", a indiqué le ministère commentant un rapport du Département d'Etat américain sur le respect des accords en matière de contrôle des armements, de non-prolifération et de désarmement pour 2012.

Les auteurs du rapport américain "expriment de nouveau des doutes quant au respect par la Russie de la Convention d'interdiction des armes biologiques et à toxines, sans fournir aucune preuve, comme toujours. Or, on aurait pu lever la préoccupation américaine depuis longtemps, si les Etats-Unis n'avaient pas bloqué la création d'un mécanisme de vérification dans le cadre de ladite Convention. Ce mécanisme permettrait également de clarifier de nombreuses questions concernant les Etats-Unis. Plusieurs organisations américaines participent à des activités biologiques d'envergure. Les résultats de ces activités peuvent servir à accomplir des missions interdites par l'article I de la Convention", a ajouté le ministère.

"Qui plus est, aucun document n'atteste que tous les sites américains ou contrôlés par les Etats-Unis, qui participaient à des programmes biologiques militaires, ont été démantelés ou reconvertis, ce qui est requis par l'article II de la Convention", a conclu le ministère.

Ouverte à la signature en avril 1972 à Moscou, la Convention sur l'interdiction des armes biologiques est en vigueur depuis le 26 mars 1975. Les pourparlers sur la création d'un mécanisme de contrôle dans le cadre de la Convention ont commencé en 1995, mais en 2001, les Etats-Unis ont refusé de continuer l'élaboration du protocole en bloquant ainsi un travail de six ans.

 


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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 20:27

Au cours des dernières semaines, ce blog s’est éloigné de ses sentiers de traverse pour se joindre aux clameurs de la meute. Comment rester indifférent aux enjeux d’avenir que d’une répression drastique de la liberté d’exprimer ses opinions dans l’Europe du 21ème siècle. En Grèce (Amendement), en Espagne (Loi de sécurité citoyenne), c’était chose faite et voilà que la France à son tour tente de faire passer une nouvelle pilule amère des chroniques d’une dictature annoncée.

Avant de passer à autres choses, les semences, la terre, la culture, un bilan :

Espagne, à titre illustratif, tout le paquet ici : Loi de sécurité espagnole" ou "le franquisme est de retour".

Infractions très graves (7 en tout) (amendes de 30 001 à 600 000 euros)

- Perturbation très grave de l’ordre dans des événements publics, sportifs, culturels, spectacles, offices religieux et autres réunions nombreuses.

- Célébration de spectacles publics ou activités récréatives rompant l’interdiction ou la suspension ordonnée par les autorités.(hum, hum… NdR)

Infractions graves (31) (amendes de 1001 à 30 000 euros)

- Concentration non communiquées face aux institutions de l’Etat comme le Congrès, le Sénat, les parlements autonomes et les hauts tribunaux, même s’ils ne sont pas en activité et quand la sécurité citoyenne est perturbée.

- Perturbation grave de l’ordre dans des événements publics, sportifs, culturels, offices religieux et autres réunions nombreuses.

- Perturber l’ordre public, encagoulé ou avec n’importe quel élément qui rend difficile l’identification

- Désordres graves sur la voie publique ou provocation d’incendies qui représentent un danger pour les personnes ou les biens.

- Désobéissance ou résistance à l’autorité ou à ses agents dans l’exercice de leur fonctions et refus d’identification

- Offense ou outrage à l’Espagne, aux communautés autonomes et entités locales et leurs institutions, symboles, hymnes ou emblèmes, effectuées par n’importe quel moyen.

Infractions légères (20) (amendes 100 à 1000 euros)

- Manifestations et réunions qui enfreignent la loi de réunion

-Menacer, contraindre, user de traitement dégradants et injurier les agents de la force publique de sécurité veillant au maintien de l’ordre public, par exemple lors de manifestations ou autres formes de protestation, et l’enregistrement, la diffusion d’images qui portent atteinte à leur droit et leur honneur ou leur image ou qui peuvent mettre en danger leur sécurité ou celle de l’intervention policière.

- Menace, contrainte, injures ou traitements dégradants sur la voie publique.

- Injure ou calomnies par n’importe quel moyen de diffusion aux institutions, autorités, agents et employés publics, ainsi que le manque de respect.

- Obstruction à l’autorité dans l’exécution de leurs décisions administratives ou judiciaires, comme les expulsions.

Etc.,…

Un exemple d’application : 400 euros d’amende à des adolescentes pour avoir dit « j’aurais honte d’être policier »

Grèce :

«Après l’article 458 du code pénal est ajouté un 458A intitulé « Violations de décisions du Conseil de sécurité de l’ONU et de règlements de l’Union européenne », ainsi qu’il suit:

«Toute personne qui viole intentionnellement des sanctions ou mesures restrictives instituées à l’encontre d’États ou entités, organismes ou personnes physiques ou morales, par des décisions du Conseil de sécurité de l’ONU, ou des règlements de l’UE est passible d’au moins 6 mois d’emprisonnement, sauf si autre disposition prévoit une peine plus lourde . Les dispositions de l’alinéa précédent s’appliquent également lorsque les actes qui y sont prévus ne sont pas punissables en vertu des lois du pays où ils sont perpétrés ».


Source Parlement grec

Toutes protestations contre des mesures d'austérité europénnes, et l'austérité est européenne, sont concernées par cet amendemant.

 

Et bien avant cela, vous le saviez ?

L’UE s’est d’abord attaquée aux communistes : la Hongrie (depuis 2004), la Lituanie (depuis 2008) la Pologne (depuis 2009) et la Moldavie (depuis 2012) ont interdit la faucille et le marteau ainsi que l’étoile rouge. Les personnes trouvées coupables de possession, production ou distribution de symboles communistes en Pologne peuvent être condamnés à une peine de deux ans de prison. Le qualificatif de communiste est même interdit dans certains pays.

Grèce - UE : Fascisation ! - AgoraVox le média citoyen

 

Encore une fois, il s’agit d’un aperçu, pas d’une recherche exhaustive approfondie, qui devrait être faite d’autant plus que pour l’article 458A grec, Greek crisis: L’article 458A et le sang évoque l’application d’une directive européenne, autrement dit

Aux termes de l'article 288 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne « La directive lie tout État membre destinataire quant au résultat à atteindre, tout en laissant aux instances nationales la compétence quant à la forme et aux moyens ». En d'autres termes, la directive est un texte adopté par les institutions de l'Union européenne qui fixe des règles que les États membres doivent inclure dans leur droit interne (on parle de « transposition » en droit national), notamment par des actes législatifs ou réglementaires. Les États disposent pour ce faire d'un délai de transposition.

Directive de l’Union européenne - Wikipédia

Cela donne à réfléchir non ? Je ne me lancerai pas dans des recherches à ce sujet, mais si cela inspire certains, les résultats ‘intéresse, la directive semblant être de celles qui transforment sans en avoir l’air nos démocraties très imparfaites en dictatures avérées.  Cela montrerait aussi le caractère éminemment manipulatoire de l’utilisation d’un « artiste » et de son spectacle contestable et contesté dans le cadre d’un projet global de restriction de la liberté d’expression de tous !

Racisme, Xénophobie, Antisémitisme : France une loi qui discrimine !

Je voudrais également attirer l’attention des Français sur certaines différences dans nos législations : « Loi contre le racisme et l’antisémitisme »

En Belgique nous avons une « Loi contre le racisme et la xénophobie »

Quelques définitions :

Le racisme est une idéologie qui, partant du postulat de l'existence de races humaines, considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d'autres. .

Xénophobie : Réaction ou sentiment de rejet des étrangers ou de ce qui provient de l’étranger.

Par extension : Haine des étrangers ou de ce qui provient de l’étranger.

L’antisémitisme est le nom donné de nos jours à la discrimination et à l'hostilité manifestée à l'encontre des Juifs. Il s'agit donc d'une forme de racisme.

A méditer…

« Loi contre le racisme et l’antisémitisme »… cette loi est par nature discriminatoire

Pourquoi cette redite, cette discrimination établie par la loi entre des Xéno qui auraient droit à un traitement de faveur ? Et ce laxisme implicite vis-à-vis de la xénophobie, tant qu’elle ne concerne pas les juifs ?????

Une autre piste de réflexion : cette loi respecte-t-elle les principes d’égalité de la Charte des Droits Humains ?

Et je suis contre toute limitation mise à la liberté d’expression des opinions, elles prolifèrent alors en privé sans rencontrer de contradiction. La répression est en soi un aveu d’échec, un aveu d’impuissance. Par contre les traductions de ces opinions par des agressions à des personnes ou des groupes de personnes en raisons de leur appartenance ethnique, culturelle, religieuse n’est pas acceptable. La violence n’est pas acceptable.

L’extrême-droite, les néonazis et autres milices

Me conclusions : il existe d’une part une extrême-droite liftée, de première ligne, qui vous sert du politiquement correct jusqu’à l’indigestion. Elle ratisse large sur des bases floues et récupère une bonne partie de ceux que la démission et déroute des gauches laissent plein de ressentiments, en détresse et sans repères.

Il existe une mouvance intermédiaire de groupes et groupuscules adhérant à différents courant de l’extrême-droite qui reste relativement discrète, plus férue de concert ou de rallye à motos que de stands de tirs et parcours d’entraînements militaires.

Mais ALERTE : une partie des milices formées par les éléments les plus durs se professionnalise, elles sont infiltrée dans l’armée, la police, les sociétés de sécurité et armées privées, participant à des formations paramilitaires

Je dirais plutôt que la scène néo-nazie se professionnalise et qu’elle se prépare à une éventuelle crise en Europe. »

Citation de Le mouvement néo-nazi tchèque se professionnalise   mais constat qui vaut pour l’ensemble de la « scène néo-nazie » tant en Europe que sur d’autres continents.

Ajoutons que tant dans les pays de l’Est ou qu’en Suède, en Norvège, en Grèce les cas dans lesquels des milices néo-nazies servent d’auxiliaires à la police ou agissent seules pour accomplir des besognes illégales de « nettoyage » visant des roms, des immigrés, des squatteurs, des SDF, d’homosexuels, ou des mouvement d’opposition se multiplient, même constat dans différents pays d’Amérique Latine : Brésil, Colombie, Mexique, Argentine, Venezuela (après les élections et recrudescence des assassinats de leaders indigènes et/ou paysans qu cour de la dernière année)…. Ils sont présents et posent problème au Chili, en Bolivie, en Uruguay, Ceci pour ce que j’en sais, En Amérique Latine ce mouvement à commencé à prendre de l’ampleur au cours des dix dernières années, il est présent.

Aux USA, on compte 1300 milices qui pratiquent un entraînement paramilitaires, une majorité appartiennent à l’extrême-droite.( milices aux usa, la rébellion de l’ombre contre le monopole de la force.)

Je n’ai pas comme Nougaro de plume d’Ange, qui pourrait faire le bonheur de l’humanité si elle entendait le messager, juste quelques écailles de la bête pour dire qu’elle existe, qu’elle gangrène les inconscients collectif et fourbit ses armes à l’ombre, que nos gouvernements préparent son nid et des appareils sophistiques de répression et contrôle des populations à lui léguer en héritage de la « démocratie sécuritaire ». Je connais assez l’histoire des années 30 pour savoir qu’il ne sert à rien de s’époumoner… je retourne à d’autres sujets, d’autres combats, d’autres horizons d’avenir. Mais oui mon intime conviction est que le danger est grand et que son heure est proche, bien trop proche… et que ceux que ces milices appellent les mous, les flasques, les démantibulés… (la gauche), ne sont pas prêts à l’affronter, ni sur le terrain théorique et encore moins dans l’affrontement guerrier. « Sea lo que sea » « Advienne que pourra… »…

Anne Wolff

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 17:56

L’oeuvre d’or 

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J’ai rêvé d’un jour où l’humain serait sage au point de se glisser dans la beauté de la Terre. Les mains pleines des uns et des autres.  Se portant, se transportant.  Où chaque jour serait une porte d’amour comme on en voit en fixant des amants enlacés ou des regards rivés vers des yeux d’enfants.

À tricoter des fascinés.

Mais un jour, je me suis endormi aux grands hypnotiseurs. Pour me réveiller plus tard sans trop savoir ce que j’avais fait. Car au fond, écrire, analyser, bailler aux cerveaux n’est pas notre nature.

Il en est qui aiment leur auto… Mais leur auto ne peut les aimer. Alors et à l’or, le seul amour vivace est celui du respect de la différence, car la beauté ne peut pas être monochrome. La beauté est vivace. Parfois fugace. Mais si bellement efficace.

Écrire n’est pas changer le monde: c’est retrouver ce que nous étions avant la grande débâcle personnelle ou planétaire. Et écrire avec son âme, c’est ternir la main invisible des yeux et des âmes.

Pendant que les Hommes sont rivés aux machines, à la peur, "aux grand projets", à la fin de nos vies nous n’emporterons rien de tout cela. Peu importe l’arrivée du voyage.

On vient toujours au monde deux fois: en naissant et en cessant de croire aux balivernes terrestres. En étant soi. Le cerveau n’est qu’un malheureux filtre… On ne regarde jamais un enfant avec son cerveau: on le regarde avec amour, toujours fasciné par cette vie nouvelle arrivée ici.

Alors ce qui peut faire de nous une oeuvre "d’or" n’est pas la richesse amassée, c’est celle transmise en émotions.

Nous sommes profondément devenus schizoïdes: nous aimons mais nous calculons. Déchirés entre l’acier et la chair, le réel et la pub sociale des États.

Aimer ne se calcule pas, ni ne juge: il est un état second d’abandon total à la grande vérité qui nous est enfouie et barbouillée par les "décideurs" de "valeurs".

Il faut donc soutenir l’autre comme un enfant. Et parfois être l’enfant de l’autre…

Il y a là une fissure difficile à classer: nous sommes nés pour créer, admirer la beauté de la nature, sauvegarder la différence des autres, mais pourtant, on nous a amenés à penser qu’il faut détruire l’autre, le soumettre, le pâlir, l’humilier pour réussir. Réussir quoi? Nous en sommes à réussir le plus grand échec de toute l’Histoire.

Comprenons que si l’économie est en faillite nous ne perdons pas seulement nos maisons, nos habitats, nos objets: nous somme ces objets. Nous sommes les valeurs auxquelles on nous a clouées à coups de pubs, de messages subliminaux, de torsion de réalité.

En amour devant les enfants à protéger… Pour en faire plus tard des soldats.

C’est bien là la grande illusion des amours enterrés sous le corps, puis sous le cimetière,et dans les yeux des autres.

C’est toute l’Histoire du "dieu" divisé…

On ne pourra réussir qu’en se taillant une école en soi, s’auto-éduquant, un peu rebelle…

Nous avons drôlement adhéré à une fabrique d’aveugles. Et la Vie est une oeuvre, comme les amours, les passions, l’invisible, et surtout l’essentiel.

Comment avons nous pu  finir par croire que ce qui tue nous fait vivre?

Gaëtan Pelletier

9 janvier 2014

 

Source :

rivièreLA VIDURE | Naître dans une explosion et finir en implosion! 

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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