Deux millions de malades mentaux dans les prisons des villes et des comtés étasuniens

 

 

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De nombreuses prisons aux USA deviennent des institutions de santé mentale de facto pour un grand nombre de prisonniers qui souffrent de maladies mentales par manque d’alternatives psychiatriques.

Tous les ans plus de deux millions de nord-américains qui souffrent de maladies mentales terminent dans des centres de détention des villes et des comtés. Et d’après les experts, ce nombre augmente encore considérablement qi on prend en compte les prisons fédérales et des états.

Cette situation existe depuis des décennies, depuis que le pays a fermé beaucoup de grands hôpitaux psychiatriques dans les années 70. L’attention médicale des communautés devait se substituer aux hôpitaux, mais rien ne s’est passé comme prévu.

En conséquence : des milliers de malades mentaux ont fini dans la rue, où ils eurent des problèmes et atterrirent dans le seul lieu où on pouvait les conduire : les prisons.

Dans le comté de Los Angeles, le complexe pénitencier « Twin Towers » détient près de 4 000 reclus – une majorité d’entre eux sont considérés comme des malade mentaux, selon ce que déclare un superviseur du Département du Sheriff, interviewé par la National Public Radio (NPR).

Au niveau national, la proportion est encore plus grande. Le Département de Justice des USA dit que jusqu’à 64% des reclus des prisons locales ont des problèmes de santé mentale.

Le département déclare également que de nombreux détenus parmi ceux qui sont identifiés comme ayant des problèmes mentaux graves disent être victimes d’abus sexuels de la part des autres détenus. 3,6 % d’entre eux contre 0,7 pour les internés sans problème de santé mentale.

“Pour certaines personnes, cela vaut parfois mieux que d’être dans la rue » estime le chroniqueur Steve Lopez du Los Angeles Times. « Mais cela ne veut pas dire que la prison est un espace thérapeutique, cela ne veut pas dire que ceci est une politique publique correcte et cela ne veut pas dire qu’il faut trouver cela acceptable ».

La rue est le lieu où aboutissent les malades mentaux une fois qu’ils ont purgé leur peine pour les délits qui les ont conduits en prison. Et une fois qu’ils sont dehors, ils n’ont aucune relation que ce soit avec aucun type de centre de traitement basé dans la communauté » ajoute Lopez.

Dans le complexe pénitencier Twin Tower du centre de Los Angeles, il n’y a que trente lits disponibles pour les cas psychiatriques aigus.

On envisage de construire une nouvelle prison qui n’abriterait que les malades mentaux.

Le coût serait de 1 million de dollars.

 allgov.com

Source espagnole : DDHH: Encarcelados, 2 millones de norteamericanos con enfermedades mentales | CONTRAINJERENCIA

Traduction Anne Wolff

 

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