J'ai trouvé ce matin une référence à mon blog en commentaire à l'article A propos des racines et des excroissances du négationnisme - IMC Nantes Je précise que ce n'est pas moi n'est pas moi qui ait posté le commentaire incluant cette référence, mais les réactions qu'il a suscité m'ont incitée à répondre..." c'est en forgeant qu'on devient forgeron", et face qu pannel déconcertant des hybrides politiques actuels, j'ai un grand besoin de me resituer, non dans les objectifs mais dans les manière de les mettre en oeuvre dans un contexte changeant et dans les alliances possibles et celles qui ne le sont pas. 

Cette semaine a été édifiante et fructueuse mine de rien. J'ai appris que j'étais incapable de m'associer même pour un projet non directement politique avec des personnes racistes ou témoignant du respect d'une hiérarchie sociale instaurant une élite. J'ai appris que plus que  jamais, il s'agissait d'interroger en profondeur les concepts véhiculés par les uns et les autres. Les concepts n'ont pas le même sens, ne s'appliquentpas au même champ de réalité dans des contextes depensées politiques différents En l'occurence la récupération actuelle du concept d'autogestion par une gauche étatiste, fait qu'il devient utile de préciser de quel manière ont utilise ce conept et dans quels buts.

Encore mal réveillée, j'ai céder à la tentation de répondre  même si je me refuse de plus en plus de prendre part à ce genre de débat stérile, des défoulements qui n'amène rien de constructif. Le commentaire qui m'accusait d'extrme-droitisme était complètement débile, tellement focalisé dans son fanantisme antifa primaire qu'il n'a pas pris la peine de réaliser que je ne me réclame ni de la gauche, ni de l'altermondialisme, mais de l'écosophie idiosyncrasique et que le procès était donc hors de propos. Juste une réaction de gamin inculte qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et fait le fier grâce à son appartenance identitaire, les nouvelles milices antifas, ce qui lui permet de se lâcher sous prétexte d'appartenance à l'esprit de masse d'un inconscient collectif normatif.  La chasse aux sorcières, merci... on connait. Avec une telle opposition, c'est clair que les néo-nazis ont de beux jours devant eux...

Cela me fait penser à ce titre débile, à propos d'un post relayé sur ce blog "La gauche a peur des antifas"... Des gens de gauche et d'autres comme moi qui ne le sont pas ou plus (ou qui ne peuvent étant fondamentalement de gauche plus se rallier sous les étiquettes de ceux qui prétendent l'être aujourd'hui),  regrettent que des énergies réellement opposées aux fascismes se fasse embarquer dans un amateurisme activiste contreproductif, et se fassent plus fachos que les fachos... un intégrisme de plus dans le pannel déjà large du confusianisme ! Jusqu'à réaliser qu'ils ont été manipulés et ne plus vouloir jamais se mêmler de politique comme ce fût le cas de beaucoup de militants de gauche par le passé.

Comme ces thèmes touchaient à mes préoccupations actuelles concernant les confusions, hybridation et résurgence d'esprit d'Inquisition ambiantes, la réponse c'est étoffée...  la voici

Réponse d'une écosophe idiosyncrasique à un antifa primaire.

 

Autant préciser tout de suite que ce n’est pas moi qui ai posté la référence à mon blog.  Autant ajouter ensuite que jamais je ne me suis prétendue alter… sauf peut-être au tout début de ce mouvement. Et si j’ai participé activement aux mouvements de gauche des années 70, l’évolution actuelle de la gauche confirme son incapacité à défendre ses idéaux proclamés et donc je préfère rester fidèle à ces idéaux plutôt qu’aux étiquettes qui les revendiquent en ne cessant de les trahir.

Ecosophe idiosyncrasique me convient parfaitement.  Et pour ceux qui veulent se la jouer à la Bush « Qui n’est pas avec nous est contre nous » et me catégoriser et classifier à droite, libre à eux, cela les regarde et prouve simplement leur ignorance et leur tendance à juger sans approfondir… Au niveau personnel cela me fait rigoler, sur le plan collectif, c’est surtout triste et ne présage rien de bon pour l’avenir. Et le débat sur le négationnisme confirme cette tendance.

Je me replace dans la perspective historique… l’histoire des camps je l’ai apprise de la bouche de certain(e)s qui l’ont vécue, cela a commencé par la question innocente d’une petite fille « Dis, c’est quoi le numéro sur ton bras ?» posée à une vieille amie de la famille (Wolff, juif berlinois assassiné par les nazis, mon arrière-grand-pére), et de fil en aiguille le reste a suivi, sauf que parfois, certains ne voulaient pas en parler, ne pouvaient pas en parler… parler c’est se remémorer, impossible pour certains sans s’effondrer.  Pour les gens de ma génération, il était inconcevable qu’un jour cette réalité puisse être seulement mise en doute, tout comme était inconcevable le monde contemporain. Si nous avons commis un crime, c’est celui de naïveté… là, oui, je plaide coupable et j’assume. Mais non avons grandi avec l’idée du « Plus jamais cela » et des partis comme le FN, les guerres de religion, la pauvreté, ici, apparaissait comme des reliquats d’un passé en voie de relégation définitive dans les poubelles de l’histoire.

Mais les témoins disparaissent… et les faussaires ont beau jeu. Et d’autant plus que la gauche s’est créé un carcan de tabous digne de certaines périodes d’Inquisition et de cette esprit de purification est plus digne de dérives religieuses sectaires que d’un courant politique censé de développer les actions qui transforment le monde.  Geignarde ou hargneuse, revendicatrice plutôt qu’agissante, j’observe avec une grande tristesse les replis identitaires de gauche qui eux aussi témoignent du désarroi confusionniste.

Exemple : Choisir comme le font certains la prise de la Bastille comme symbole de la lutte de gauche, c’est se référer à une révolution bourgeoise par laquelle le tiers-état instrumentalisé a permis à la bourgeoisie industrielle et financière d’évincer l’aristocratie et de mettre en œuvre la nouvelle forme d’esclavage industriel qui sévit encore et regagne du terrain puisque la dictature technocratique qu’est la gouvernance économique qui s’installe en Europe est une forme suprême de l’esclavagisme qui veut contrôler jusqu’au recoin les plus intimes de nos existences. Et pourtant je sais que parmi ceux qui participent à cette mascarade, se trouvent des personnes avec qui je peux me sentir des affinités.

Un parallèle peut être opérer avec la guerre de Sécession des USA,quoi qu'ait été les suddistes, l'esclavage dans les usines yankees n'était pas enviable non plus. Les Yankees ne venaient pas en libérateurs des esclaves noirs mais en conquérant d'un territoire qui leur offrait en plus une main d'oeuvre corvéable à merxi, indispensable à leurs ambition de développement industriel.

Je trouve fort dommage cette recrudescence de puritanisme de la gauche qui évoque pour moi les religions post-chrétiennes dans ce qu’elles ont de plus ignoble : le contrôle de l’information dans le but de contrôler la pensée, conduisant une gauche frileuse à se désintéresser de certains sujets et de se cantonner au politiquement correct actuellement médiatisé. Alors oui, si des sites dont je ne partage pas l’orientation générale ou la vision du monde me donnent des informations sur ce qui se passe aujourd’hui, sur ce que vivent les populations d’Irak ou de Colombie, de Libye ou du Honduras… j’irai chercher l’information où elle se trouve, et pas toujours à gauche. Et j’essayerai de faire preuve de discernement, cette faculté humaine en voie de disparition.Je crois d'ailleurs que tout le temps passé à discutailler en se posant comme détenteurs de La Vérité serait plus utilement fructifer à développer ces facultés de discernement qui ont volontairement été anihilées par les processus d'acculturation imposé parle colonisateur économique de l'Europe.

Et oui, le négationnisme est révoltant, mais non : les comparaisons de certaines guerres actuelles avec l’idéologie nazie est tout à fait pertinente, parce qu’il existe des liens de filiation historique, mais pour le savoir il faut chercher et je constate que beaucoup préfèrent hurler avec les masses aux inconscients collectifs manipulés plutôt que de se livrer aux tâches de fourmis de la recherche.Et ce n'est pas ma vieille amieau bras tatouée qui m'aurait contredite, ni les autres de ces rescapés des camps qui ont contribué à mon éducation. Plus jamais ça, pour eux impliquait ni ici,ni ailleurs... contre quelques peuples que ce soit, groupes que ce soit stigmatisé au nom de leur différence d'avec une identité prise comme référence du bien. La disparition de ces témoins provoque chez moi des sentiments contraires. Ouf! il ne sont pas témoins de la résurgence actuelle du nazisme, et certains ne l'aurait pas qupporté. Et merde, comme j'aimerais parfois les avoir encore à mes côtés, car s'ils étaient encore là, rien de cela ne serait possible.

De projeter de bombes à l'uranium appauvri en connaissant les effets à terme, c'est moins flagrant que les chambres à gaz mais à terme tout aussi radical et la volonté d'éradication de groupes jugés inférieurs, de purificationethnique est tout aussi présente... sauf que la volonté eugéniste actuelle ratisse large et que sont champ d'action planétaire fait que le mot génocide est de rigueur encore que petit à petit, c'est éthnocide quidevient plus exact.


Des Ford, Prescott Bush… aux Brezinski… en passant par l’école des Amériques et l’opération Paperclip … et autres métastases du nazisme qui gangrènent notre monde, il y a un fil continu et une idéologie commune.  Des guerres secrètes de la doctrine de Monroe en Amérique Latine à celles qui se mènent actuellement aux Moyen-Orient, ce sont non seulement les mêmes méthodes mais la même idéologie. Et des recherches volontairement et consciemment mise en oeuvre pour éliminer sélectivement et massivement les peuples d'une région donnée sont de la même nature et procède de la même volonté que celle d'un gaz qui élimineraient les boucs émissaires désignés par les nazis pour des raisons qui n'étaient pas seulement ethniques. Les documents déclassifiés  montrent très bien ce qui se joue dans la mise au point d'armes radioactives, Usa recherches sur les armes radioactives et une étude des effets de ces armes montrent que les objectifs énoncés ont été atteints avec succès.

Qu’une grande partie de la gauche soutiennent les interventions de l’OTAN, en appelle à l’ONU ce qui en revient (entre autres)  à avaliser la prétention US de jouer les gendarmes du monde...De rire avec Harpie Clinton de l’assassinat de Kadhafi et de ce désintéresser des conséquences concrètes de cette intervention pour le peuple libyen, quitte à être étiquetée d’extrême-droite, je continuerai à chercher les infos qui en parlent, en déplorant qu’elles se trouvent sur des sites par ailleurs en opposition avec ma conception du monde. Mais ce qui se passe aujourd’hui en Libye semble n’intéresser plus personnes dans la gauche bienpensante qui a encouragé la mise à sac d’un pays dont profite aujourd’hui l’oligarchie industrielle et les extrémistes religieux.

Comme ceux qui instrumentalisent aujourd’hui l’histoire des camps nazis, se soucient fort peu en fait, du sort de ceux et celles qui ont eu à vivre cette traversée de l’horreur et de ceux qui n’en sont pas revenus. Ils sont juste un créneau porteur, un label facile de bonne conscience dépouillé de la réalité du vécu affrontés par des victimes dont beaucoup de sentiraient offensées de voir leurs épreuves récupérées pour servir de garantie de bienpensance à des professionnels de la manipulation, les voici devenus vecteurs idéologiques.

L’écosophie idiosyncrasique se soucie des personnes, des habitants de la Terre et de leur avenir commun. Si Son rhizome développe des racines à gauche, la droite est pour lui un terrain stérile dans lequel il ne peut s’ancrer car l'écosophie ne laisse aucune place à quelque forme de racisme que ce soit, ni à aucune hiérarchisation sociale avec ses prétention élitiste de certain, ni aaucune manifestation d'autoritarisme ou d'esprit d'Inquisition.

 Aussi bien ce qui précède que de pressentir le négationnisme comme danger témoignent de l’échec du projet de gauche. Si ce projet était en bonne santé, de telles polémiques n’auraient même pas lieu d’être, le négationnisme serait resté anecdotique, la Marine aurait sombré avec son papa dans le passé révolu et n’aurait jamais jouit d’aucune faveur populaire ni médiatique, parce qu’elle n’aurait intéressé personne.

Il convient donc de s’interroger sur ce projet et sur ceux qui prétendent aujourd’hui l’incarner. Il convient de se demander pourquoi une grande partie de la gauche du siècle passé était ouvertement colonialiste, pourquoi elle a accepté alors qu’elle était en position de force la corde au cou du plan Marshall qui renforce les bases de la colonisation de l’Europe déjà posé par les dettes de guerre. Il convient de se demander pourquoi aujourd’hui encore certains réduisent la catastrophe Staline à une sorte d’anecdote insignifiante de l’histoire du communisme historique. Pourquoi on oublie si facilement qu’à la révolution française de 1789 à succédé la terreur et qu’il aura fallu presqu’un siècle pour que ce pays connaissent la stabilité d’une République bourgeoise, édifiée sur les ruines de la Commune. Pour les nuls en histoire, non, les communards n’ont pas plus gagné la révolution de 1871 que Napoléon n’a gagné la bataille de Waterloo.

Et par la suite, le travail de pénétration, entrisme, récupération, détournement de tout mouvement populaire pouvant nuire aux intérêts des Profiteurs nous a conduit à la situation de confusion actuelle.Et la purification quand ne subsiste que des hybrides est un leurre et un mythe qui ne sert que le pouvoir en place. Les seules actions porteuses sont celles qui posent concrètement les bases d'un autre monde, au quotidien. Et là beaucoup de contradictions se résobent d'elles-mêmes, alors qu'il reste des inconciliables. Tous les collectifs dont j'ai fait partie était composés de gens de toutes origines sociales, ethniques et culturels... de fait les racistes et les élitistes n'avaient aucune envie de se joindre à nous. Ils s'excluaient d'eux-mêmes puisque incapables d'accepter nos affinités et nos différences.


Et début de réponse concernant l'échec du projet révolutionnaire de gauche : les révolutions se conçoivent d’abord comme des expériences de la pensée et se fondent dans la fiction d’une table rase. La pensée fonctionne alors comme un laboratoire, et le penseur détermine les conditions de possibilité de l’expérience (révolution). Or la plupart du temps la situation concrète réelle recèle nombre de facteurs qui rendent cette révolution impossible. Certains nient ou minimisent l’existence de ces facteurs et postulent qu’ils peuvent les tenir pour négligeables, courant le risque dans les tentatives de mise en pratique ultérieures de se heurter à une opposition dont ils avaient sous-estimé l’ampleur et dont la nature échappe à leur entendement. D’autres adoptent les méthodes de purification (comme un scientifique dans un laboratoire purifie les produit nécessaire à son expérience)… soit celle directe et immédiate de l’élimination physique des opposants, soit celle d’une dictature : seul le chœur des voix en accord avec  le régime est autorisé. Toute parole divergente est sanctionnée, toute velléité  de pensée divergente est traquée et éradiquée… et dans tous les cas, à terme, cela fini par foirer, parce que les processus du monde ne se produisent jamais dans les conditions du laboratoire et ne reproduisent jamais la fiction du système fermé et parce que les humains sont rebelles à la purification et que la nature même de l’être vivant et de l’évolution implique l’apparition des divergences, des réenchaînements, des irréductibles nouveautés, sources de changement et de transformation du monde.

Ceci ne différe en rien des méthodes utilisées par le système actuel qui ne peuvent se rapprocher du complot que dans la mesure où se poursuit de génération en génération la tentative d’appliquer au monde dans son entier une idéologie unique, une vision mécaniste et qui constitue une Machination dans le sens le plus littéral du terme… le monde comme machine gérable par les techniques mécanistes de l’ingénierie sociale. Mais quand le communisme sombre dans le capitalisme d’état, il développe les mêmes travers et se heurtent aux mêmes impossibilités.Un monde d'entropie qui nie l'existence de la néguentropie et donc celles d'un des deux facteurs complémentaireset opposés qui sont les conditions d'équilibre évolutif de notre monde, de la vie et son évolution sur la planète Terre dans sa singularité.

Voilà pourquoi je suis résolument écosophe idiosyncrasique. Une philosophie qui a pour axiomes fondateurs :

Toute personne a droit au bien-être et aux moyens de la dignité du seul fait qu’elle existe.

Nous sommes tous habitants de la Terre qu’il s’agit d’habiter en bon voisin.

...Maintenant si cela amuse de coller des étiquettes éculées sur cette conception du monde... libre à eux... et tant pis pour eux, quel esprit étroit que le leur, plein de petites catégories, incapables de regarder la réalité sans les filtres que leur impose un préformatage dur... au moins ils m'auront stimulé en ce matin ou j'aurais plutôt été tentée par une certaine paresse

Anne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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