L’ONU accuse les E.U. de traitement cruel, dégradant et inhumain envers les pauvres
03 avr. 2014
L’ONU accuse les E.U. de traitement cruel, dégradant et inhumain envers les pauvres du pays, après qu’ils aient emprisonné et provoqué la mort de Jerome Murdough en ex Marine malade mental qui vivait dans l’indigence.
Jerome Murdough cherchait seulement un lieu ou dormir par une glaciale nuit du mois de mars passé quand il se blottit dans un escalier couvert d’une habitation publique du quartier de Harlem, rapporte AlterNet.
C’est alors que Murdough a été emprisonné pour violation de la propriété privée. Une semaine plus tard, l’ex Marine fut retrouvé mort dans sa cellule de la prison de Rikers Island, pratiquement « cuit » à cause de la température élevée qui y régnait, conséquence du mauvais fonctionnement du système de chauffage.
Les activistes pour les droits des prisonniers ayant des maladies mentales de New York dénoncent les failles du système de la justice étasunienne et affirment que ce qui est arrivé à Murdough “n’est pas un cas isolé”.
D’autre part, dans le rapport présenté récemment par le Comité des Droits Humains de l’ONU à Genève, l’Organisation condamne les E.U. pour « leur traitement cruel, inhumain et dégradant » envers les pauvres qui « viole les normes internationales des droits humains ».
“Je suis simplement perplexe face à l’idée que les personnes puissent se retrouver sans refuge dans un pays et être ensuite traités comme des criminels pour n’avoir pas de toit » dit Sir Nigel Rodley, président de la Commission dans les déclarations finales après l’évaluation de la situation des droits humains aux USA.
Le Comité demande aux E.U. qu’ils abolissent les lois et politiques qui criminalisent au niveau local et de l’état les personnes sans foyer et qu’ils intensifient les efforts pour trouver des solutions pour les personne sans abri, en accord avec les normes internationale des droits humains ratifiées par le pays.
Source La ONU acusa a EEUU de "trato cruel" hacia los pobres | CONTRAINJERENCIA
Rêve "américain" : En prison les fous !
Deux millions de malades mentaux dans les prisons des villes et des comtés étasuniens
De nombreuses prisons aux USA deviennent des institutions de santé mentale de facto pour un grand nombre de prisonniers qui souffrent de maladies mentales par manque d’alternatives psychiatriques.
Tous les ans plus de deux millions de nord-américains qui souffrent de maladies mentales terminent dans des centres de détention des villes et des comtés. Et d’après les experts, ce nombre augmente encore considérablement qi on prend en compte les prisons fédérales et des états.
Cette situation existe depuis des décennies, depuis que le pays a fermé beaucoup de grands hôpitaux psychiatriques dans les années 70. L’attention médicale des communautés devait se substituer aux hôpitaux, mais rien ne s’est passé comme prévu.
En conséquence : des milliers de malades mentaux ont fini dans la rue, où ils eurent des problèmes et atterrirent dans le seul lieu où on pouvait les conduire : les prisons.
Dans le comté de Los Angeles, le complexe pénitencier « Twin Towers » détient près de 4 000 reclus – une majorité d’entre eux sont considérés comme des malade mentaux, selon ce que déclare un superviseur du Département du Sheriff, interviewé par la National Public Radio (NPR).
Au niveau national, la proportion est encore plus grande. Le Département de Justice des USA dit que jusqu’à 64% des reclus des prisons locales ont des problèmes de santé mentale.
Le département déclare également que de nombreux détenus parmi ceux qui sont identifiés comme ayant des problèmes mentaux graves disent être victimes d’abus sexuels de la part des autres détenus. 3,6 % d’entre eux contre 0,7 pour les internés sans problème de santé mentale.
“Pour certaines personnes, cela vaut parfois mieux que d’être dans la rue » estime le chroniqueur Steve Lopez du Los Angeles Times. « Mais cela ne veut pas dire que la prison est un espace thérapeutique, cela ne veut pas dire que ceci est une politique publique correcte et cela ne veut pas dire qu’il faut trouver cela acceptable ».
La rue est le lieu où aboutissent les malades mentaux une fois qu’ils ont purgé leur peine pour les délits qui les ont conduits en prison. Et une fois qu’ils sont dehors, ils n’ont aucune relation que ce soit avec aucun type de centre de traitement basé dans la communauté » ajoute Lopez.
Dans le complexe pénitencier Twin Tower du centre de Los Angeles, il n’y a que trente lits disponibles pour les cas psychiatriques aigus.
On envisage de construire une nouvelle prison qui n’abriterait que les malades mentaux.
Le coût serait de 1 million de dollars.
allgov.com
Source espagnole : DDHH: Encarcelados, 2 millones de norteamericanos con enfermedades mentales | CONTRAINJERENCIA
Traduction Anne Wolff
L’Europe prend-elle le même chemin. En Espagne des mouvements sociaux sont inquiets. Des nouvelles lois de tolérance zéro, associées à la constructions de nouvelles prisons et à la privatisation de leur personnel, leur font redouter que la pays prenne le même chemin que les USA, pays où presque 1% de la population adulte est en prison, transformant l’incarcération en « mode de vie » pour de nombreux habitants du pays devenu incapables de retrouver leurs repère dans le « Monde Libre ». Faisant partie de ce même problème, un constat concernant la question des malades mentaux, qui sont devenus des clients du monde pénitentiaire dans les années 70 aux E.U. alors que les hôpitaux psychiatrique fermaient leur porte… phénomène qui touche à présent dramatiquement une Espagne qui voit son système de Santé réduit à néant petit à petit. Voici le cas de l’Andalousie.
Les sans abris sont également des cibles, aux USA, comme nous l'avons vu plus haut, la prison les guettent pour s'être abrités sur une propriété privée, mais également pour le "vol" d'un pain...
De l’abandon des malades mentaux dans les prisons andalouses
ADPHA/rebelion
Les administrations compétentes continuent d’ignorer les besoins sanitaires et sociaux des personnes affectées. |
Les malades mentaux continuent à être placés dans les centres pénitenciers où ils vivant mal la double condamnation, celle d’être malades et celle d’être sans protection dans un lieu qui ne leur correspond pas et qui n’est pas préparé à les héberger.
Des 15 5OO internés andalous, environs 1250 souffrent de troubles mentaux et de la personnalité graves et 6 200 souffrent de troubles mentaux et de la personnalité. La majorité d’entre eux se retrouvent en prison parce qu’il n’existe aucun autre recours communautaire pour eux, et leur passage dans des ambiances si dures aggrave dans pratiquement tous les cas leurs pathologies. La prison se convertit en un substitut inapproprié pour ces malades face à l’inexistence de recours d’assistance, montrant le grand échec de notre société en cette matière.
Le Gouvernement d’Andalousie n’agit pas de manière à leur prêter une assistance sanitaire, sociale et encore moins de façon à faciliter leur intégration dans la société. L’insuffisance des ressources ne justifie pas de laisser les malades mentaux pourrir en prison. Les ressources se distribuent selon les besoins mais, aux politiques, ces malades importent peu. Le gouvernement s’est engagé à élaborer une enquête et à étudier les modalités d’une intervention efficace et globale, et non comme c’est le cas actuellement où cela se produit pour quelques chanceux et de manière ponctuelle.
L’administration pénitentiaire, du Ministère de l’Intérieur, pour sa part réduit son Budget de dépenses sanitaires et de médicaments en prison de 7,83%.
La moyenne de population recluse concernée est de 1500 à 1800 prisonniers dans chaque prison, pour lesquels il apparait clairement que la seule assistance qu’ils ont est la prescription pharmacologique qui en plus a été restreinte.
La coordination existant entre les deux administrations, services médicaux de la prison et santé mentale du service Andalou de Santé (à part le volontarisme de certains professionnels) continue a être très limitée et celle avec les services sociaux est nulle, ce qui fait qu’à leur sortie de prison les malades sont abandonnés à leur sort ; s’ils ne disposent pas d’un lieu d’accueil et de moyens, ces malades peuvent se retrouver, littéralement, jetés à la rue.
En Andalousie, les ressources socio-sanitaires spécifiques, comme la réhabilitation pour récupérer des capacités de sociabilité et d’insertion sociale et par le travail en régime ambulatoire, les programmes résidentiels, les programmes d’occupation par le travail, les programme de loisirs, ne se dispensent pas aux personnes malades dans les prisons ordinaires (à l'exception du module thérapeutique de Albotole)
La convention de l’année 2006 qui oblige le gouvernement d’Andalousie à travailler à la remise en liberté et à la mise en œuvre des ressources communautaires adéquates n’a jamais été réalisée. Actuellement, la convention, après 5 années, n’est toujours pas appliquée et les ressources communautaires adéquates ne sont ni créées ni prises en compte dans les budgets prévus. Le plus honteux est que toutes les Administrations impliquées et malgré qu’elles soient obligées légalement d’assister ces malades andalous, quand des questions leur sont posées au Parlement concernant les raisons pour lesquels elles n’exécutent pas cette convention, répondent sans aucune pudeur que les prisonniers andalous qui souffrent d’infirmité mentale ne sont pas de leur compétence mais de celle du Ministère de l’Intérieur. Et pour finir de fermer le cercle des dénis de responsabilités, les Institutions Pénitentiaires du Ministère de l’Intérieur répondent que l’attention spécialisée et hospitalière des internés n’est pas de sa compétence mais celle des services de santés de chacune des Communautés Autonomes.
Malgré tout cela, aujourd’hui (1O/1O NdT), journée internationale de la santé mentale, la Conseillère pour l'Egalité, la Santé et des Politiques Sociales, essayera de vendre l’image de tout ce qui est fait pour cette collectivité prioritaire pour son administration.
Asociación ProDerechos Humanos de Andalucía (APDHA)Association pour les Droits Humains d’Andalousie (APDHA)
Version originale en Espagnol
Rebelion. Abandono de los enfermos mentales en las prisiones andaluzas
Traduction Anne Wolff
Voir aussi
Les prisons privées aux états-unis : un commerce plus lucratif que la drogue.
Le travail dans les prisons des États-Unis : prélude aux camps (excellente description du système - lucratif pour les entreprises/esclavage pour les prisonniers - prison
Statistiques
97 % des 125 000 prisonniers fédéraux sont des délinquants non violents. On estime que plus de la moitié des 623 000 détenus des prisons municipales ou des comtés sont innocents des crimes qu'on leur impute. Sur ce chiffre, la grande majorité est en attente de jugement. Deux tiers du million de prisonniers d'État ont commis des délits non violents. 16 % des deux millions de détenus souffrent de l'une ou l'autre maladie mentale.
65 000 enfants en prison aux Etats-Unis (ce modèle dont certains veulent s'inspirer en France)