Esclavage et travail forcé
14 déc. 2011
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| Esclavage et travail forcé | | ||||||||||||||||||||||||||
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| Introduction
Qu'est-ce que l'esclavage? Le Convention relative à l'esclavage (article 1.1) de 1926 définit l'esclavage comme :
La convention définit la traite des esclaves comme :
La définition de l'esclavage de la Convention de 1926 a été élargie en 1930 pour inclure le travail forcé ou obligatoire Convention (No 29) concernant le travail forcé ou obligatoire (article 2.1) : «...…tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s'est pas offert de son plein gré. » Selon les Nations Unies, 4 millions de personnes sont échangées chaque année contre leur gré et exploitées dans un travail forcé. La majorité d'entre eux viennent de l'Asie du Sud-Est, de l'Europe de l'Est et d'Amérique Latine.
L'esclavage inclut : 1) Les pratiques et institutions de servitude pour dettes : l'état ou la condition survenant de l'engagement d'un débiteur à offrir ses propres services,ou ceux d'une personne sous son contrôle, comme garantie contre une dette et dont la durée et la nature des services ne sont pas limités ou définies. 2) Les pratiques et institutions s'adonnant au servage : l'état ou la condition d'un métayer qui, par loi, tradition ou accord, est limité à vivre et à travailler sur les terres appartenant à une autre personne et à concéder des services prédétermines, en échange d'une rémunération ou non, et qui n'est pas libre de changer son statut. 3) Formes de mariage servile ou mariage forcé : une femme qui, sans avoir le droit de refus, est promise ou donnée en mariage contre paiement ou suivant la volonté parentale, tutélaire, familiale ou de tout autre personne ou groupe ; ou l'époux, la famille ou le clan a le droit de concéder une femme à une autre personne contre paiement ou autre ; ou une femme qui à la mort de son mari est susceptible d'être héritée par une tierce personne. 4) L'exploitation d'enfants et d'adolescents : toute institution ou pratique par laquelle un enfant ou adolescent de moins de 18 ans, est livré par l'un ou ses deux parents naturels, ou par son tuteur, à une autre personne en échange d'une rémunération ou non, et dans l'objectif d'exploiter l'enfant ou l'adolescent ou de le soumettre à un travail forcé. Pour une définition exhaustive du type de pratique que constitue l'asservissement d'un individu il est nécessaire de prendre en compte les circonstances dans lesquelles ce phénomène se produit :
Certains États qui ont approuvé les définitions sur l'esclavage établies par les conventions ont, dans certains cas, des situations au sein de leur juridiction ou des situations d'asservissement sont perpétrées -de ce contexte, le rôle de faire respecter les lois abolitionnistes apparaît difficile et soumis à polémique. Les systèmes pénitenciers, par exemple, sont gérés par l'État et fournissent souvent un travail bon marché (si ce n'est gratuit) aux sociétés partenaires - c'est un procédé rendu totalement légal dans certains États. Par ces définitions et à travers un éventail de situations, les esclaves font partie de notre vie - du chocolat que nous consommons au charbon que nous brûlons, le travail d'esclaves a potentiellement contribué à la production de biens faisant partie de notre consommation quotidienne. L'Organisation International du Travail (OIT) définit 8 formes principales de travail forcé dans le monde de nos jours. Ci-dessous se trouvent les définitions de l'OIT et les pays cités en exemple comme étant connus pour autoriser de telles pratiques :
Source: USA Today
Instruments régionaux et internationaux de protection et de promotion Les instruments légaux internationaux prennent la forme d’un traité (appelé aussi convention, protocole, contrat) qui peut lier les pays contractants. A la fin des négociations, le texte du traité est établi comme étant authentique et définitif et il est signé par les représentants des pays contractants. Un pays dispose de plusieurs moyens pour exprimer son consentement. Les moyens les plus communs sont la ratification et l’accession. Un nouveau traité est « ratifié » par les pays négociants. Un pays qui n’a pas participé aux négociations peut accéder au traité plus tard. Le traité entre en vigueur lorsque le nombre prédéterminé de pays l’ont ratifié ou y ont accédé. Lorsqu’un pays ratifie ou accède à un traité, ce pays peut émettre des réservations à un ou plusieurs articles du traité à moins que les réservations soient interdites par le traité. Les réservations peuvent être retirées à tout moment. Dans certains pays les traités internationaux précàdent aux lois nationales; dans d’autres il peut y avoir besoin d’une loi spécifique pour donner à un traite international la force d’une loi nationale. Pratiquement tous les pays ayant ratifié ou accédé à un traite international doivent délivrer des décrets, corriger des lois existantes ou introduire de nouvelles lois pour donner toute sa vigueur à un traité sur le territoire national. Les instruments internationaux ci-dessous font acte de normes dans le cadre de l'abolition et de la protection contre l'esclavage, le travail forcé et les pratiques s'apparentant à l'esclavage : Convention relative à l'esclavage (1926) Convention (No 29) concernant le travail forcé ou obligatoire (1930) La définition de l'esclavage de la Convention relative à l'esclavage de 1926 a été élargie pour inclure le travail forcé ou obligatoire. Déclaration universelle des droits de l'homme (1948) (article 4) Convention pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui (1949) Protocole amendant la Convention relative à l'esclavage signée à Genève le 25 septembre 1926 (1953) Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage (1956) Convention (No 105) concernant l'abolition du travail forcé (1957) Convention (No 182) concernant l'interdiction des pires formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur élimination (1989) Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (2000) UNION AFRICAINE (AUTREFOIS "L'ORGANISATION DE L'UNITÉ AFRICAINE", OUA) Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (1981) (article 5) Le Conseil de l'Europe est une organisation régionale intergouvernementale comprenant 45 pays. Il vise à défendre les droits de l'homme, la démocratie parlementaire et les règles législatives. Tout membre de l'Union européenne fait aussi partie du Conseil de l'Europe. Le Conseil de l'Europe n'a adopté aucun traité particulier relatif aux personnes handicapées, mais a crée deux traités importants qui incluent la protection des droits aux handicapés. Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales (1950) (article 4)
ORGANISATION DES ÉTATS AMERICAINS (OEA) Convention américaine relative aux droits de l'homme (1969) (article 6) Agences nationales d'assistance, de protection et de service Les pays ayant ratifiés ces traités internationaux et régionaux ont par la même accepter de remplir les obligations que leur ratification entraîne en implantant leurs provisions dans leur intégralité au niveau national. Ce devoir implique la révision des lois concernant l'esclavage et le travail forcé et l'adaptation de celles-ci en conformité avec les conditions stipulées dans le traité ou par l'adoption de nouvelles lois pour atteindre les critères européens. L'Organisation International du Travail (OIT), agence des Nations Unies, joue un rôle de contrôle des normes internationales pour la protection contre l'esclavage et assiste les victimes d'esclavagisme par le biais d'initiatives telles que le Programme focal sur le travail des enfants (IPEC) ou le Programme global contre la traite des êtres humains. Des organismes non gouvernementaux tels que Anti-Slavery International (ASI), Amnistie International et Human Rights Watch sont très actifs au niveau international et militent en publiant des campagnes d'information et coordonnent des actions pour une prise de conscience publique. Il y a énormément d'exemples d'organismes luttant contre l'esclavagisme au niveau national. La Commission des terres à pâturer (CPT) au Brésil luttent contre l'esclavagisme. CPT fait pression sur le gouvernement brésilien pour renforcer les lois interdisant l'esclavagisme et ont aidé à réduire le nombre d'enfants forcés au travail sans salaire. SOS Esclaves en Mauritanie, une organisation mauritanienne dirigée par d'anciens esclaves- s'emploie à libérer les esclaves au prix de grands risques. Le mouvement clandestin El Hor (« Le libéré ») et SOS Esclaves font pression sur le gouvernement mauritanien pour le changement des lois et pratiques et assistent les esclaves évadés. Le programme de libération des esclaves, créé par des tribus arabes et africaines ayant formé un traité de paix, profite aujourd'hui d'un soutien considérable de la part de Christian Solidarity International (CSI), une organisation humanitaire Suisse. Des leaders des droits civiques reconnus - révérend Al Sharpton, sénateur Walter Fauntroy et activiste du NAACP Joe Madison- ont récemment soutenus des missions du CSI. De plus en plus d'organisations travaillent également à combattre et à empêcher le trafic d'être humain et la servitude sexuelle. La Strada travaille à travers l'Europe centrale et l'Europe de l'est à empêcher le trafic et à assister les victimes de servitude sexuelle. La Coalition contre le trafic des femmes organise des campagnes d'information et fait pression sur la classe politique internationale au nom des femmes sexuellement exploitées. Le Projet Protection rassemble des données légales et des histoires de survivants concernant le trafic de femmes et d'enfants sur ce sujet. Matériels d'éducation, la formation et le plaidoyer Pour les militants Guide du nouveau protocole sur la traite des Nations Unies Pour éducateurs Bulletins d'information contre l'esclavage (Anti-Slavery International) « La route de l’esclave » (Anti-Slavery International/UNESCO) L'esclavage d'enfant (Beverly Witwer, University of Iowa Center for Human Rights) Absence d'esclavage (Amnesty International Etats-Unis) Les enfants invisibles (Organisation International du Travail, Education internationale) Année internationale de commémoration de la lutte contre l'esclavage et de son abolition - 2004 Journée internationale du souvenir de la traite d'esclaves et de son abolition (23 août) Soutce ; Esclavage et travail forcé
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