Election de Hollande: le bonheur sans illusions
08 mai 2012
Un bon résumé de la situation. Le plus grand danger du Sarkozysme, c'était les interdits toujours plus drastiques qu'il imposait jusque dans la liberté même de penser. Cette volonté de contrôle de la pensée dès la naissance est la condition d'établissement d'un désordre mondial programmé. On peut déjà le constater au quotidien, autour de nous, dans les commentaires du net, s'il y a bien eu un grand progrès au cours des dernières décennies, c'est celle de l'inculture qui facilite la manipulation des inconscients par une psychologie de masse qui est l'autre secteur en progrès notable...
Pour tous ceux qui pensent que la multiculturalité est le problème et que c'est le choc des cultures qui les conduit à leur perte, non seulement c'est ignorer l'histoire et l'évolution qui sont le produit de chocs de cultures, parfois violents mais qui débouchent sur un enrichissement dans le syncrétisme. La perte des valeurs vient de ce processus d'acculturation généralisé et, il n'y a pas photo, en ce qui concerne la perte des valeurs,des repère, d'une culture enracinnée dans l'histoire, la télévision est bien plus dangereuse que les musulmans qui ne sont d'ailleurs pas épargnés. Hollywood culture pour tous, voilà l'ennemi.
Aucun replis vers le passé n'est possible. Les mouvements migratoires font partie de l'histoire, combien d'Andalous aux yeux bleus... un caractère récessif pourtant. Toute l'histoire est celle des mouvements migratoires depuis les origines et des évolutions qu'elles ont permis. Sarkozy, au-delà des restrictions mises à la liberté de penser, c'était aussi le fabriquant massif de l'insécurité. Ses derniers discours d'extrême-droite ont bien montrer le fond de sa pensée. Or je sais d'expérience de terrain à quel point les politiques de répression, de rejet font monter les tensions. On ne lutte pas contre l'insécurité avec des robotcops. La lutte contre l'insécurité se fait par le développement du bien-être, par la culture et pas la culture unique, non, celle qui permet à la diversité de s'exprimer, mais pas dans des ghettos ou chacun se referme sur ses spécifités, non, par des lieux de rencontres, d'échanges et de partages.
J'ai vécu tellement d'expériences qui allaient en ce sens. Et j'espère que Hollande avec sa volonté manifestée de développement d'un secteur non-marchand permettra la multiplication de ces espaces de convivialité qui permettent que la haine se dissolve, parce que cette haine la plupart du temps est principalement généré par la PEUR de l'inconnu et de la différence, et que des lieux de convivialité permettent d'apprendre à se connaître et de voir que nous ne sommes pas si différents que cela, nous les humains, de partout, avec nos émotions et nos sensibilités qui trouvent des affinités par delà les frontières. Cela, je l'ai appris par les rencontres, par la lectures : il existe une sensibilité commune à tous ceux et toutes celles qui sont vraiment humains, à ceux et celles qui partout sur la Terre rêvent d'un monde plus doux, mais aspirent surtout à avoir les moyens de constuire ce monde, ici et maintenant.
Ceux qui attendent de François Hollande qu'il rétablissent ce monde de l'état-providence qui appartient au passé seront déçus, quand bien même il le voudrait, il n'aurait pas les moyens de le faire. Ceux qui espèrent que sous sa présidence, il y aura un peu plus de liberté pour poser les fondations d'un nouveau monde devront se battre pour ouvrir ses espaces de liberté et de productivité dans les failles de la gouvernance économiste transatlantique qui est une force d'occupation et de confiscation du territoire. Reconquista, c'est bien de cela qu'il s'agit à présent... une reconquête d'un territoire, petit à petit, un grignotage presque... mais partout à la fois. C'est un mouvement qui existe mais que le Sarkozysme menaçait en le détruisant systèmatiquement.
Comme beaucoup (et de plus en plus mais pasencore assez), je suis intimement convaincue que si un monde nouveau doit voir le jour, il le fera par la rencontre, les échanges, les partages et les liens qui se tisseront entre une multiplicité d'expériences locales, expériences de créativité et de simplicité, expérience de convivialité, de partage et d'échange, un monde de coopération et d'émulation, débarassé des viscosités de la concurrence et de l'appauvrissement du Profit. Avec des outils comme internet, nul besoinde faire du local un univers clos, muré dans sa singularité.La planète, il nous faut la réparer... et d'apprendre qu'il existait des peitis champignons qui nettoyent la pollution radioactive en la concentrant... je ne vais pas piquer une crise parce que ce n'est pas une variété locale et que l'utiliser, c'est introduire un élément "étranger" sur le territoire... tous le développement des soixantes dernières années c'estfait sur le modèle colonial venu d'Outre Atlantique, c'est avant qu'il fallait se battre pour l'identité nationale... là où que nous allions en Europe, c'est la même destruction des racines par ce modèle venu d'ailleurs, venu de la démesure d'un peuple immature...
En finir avec l'artifice des identités nationales ne serait pas une mauvaise chose. j'ai vraiment du mal avec ses gens qui s'accrochent au repli identitaire dans le passé... je n'ai cessé de rencontrer, d'échanger, de partager des moments de vie, des idées avec des habitants du monde entier, et cela m'a enrichie, tout en me confirmant dans ma spécificité... cette belgitude qui est composante intrinsèque de ma personnalité et que 18 ans à vivre ailleurs n'ont fait que renforcer, mais non pas comme une identité fermée, mais comme ce qui donne la tonalité à tous le reste. Mais c'est un autre débat... celui qui s'interroge sur la différence entre l'histoire des manuels et l'histoire réelle.
Petite réflexion au sujet du texte qui suit... le problème du conspirationnisme, c'est cette vision fascinée d'un NOM inéluctable, un truc vraiment malsain qui fait que beaucoup de ceux qui dénoncent des dérives bien réelles, au lieu de les contrer les renforcent. Le problème du conspirationisme, ce sont tous ces gens qui sont aussi satanistes que les papes de la globalisation, ceux qui voient dans satan non le produit d'un délire humain qu'il faut combattre mais une espèce d'entité magique...le Mal qui nous possèderait... cela participe exactement de la même veine que le mal à combattre. C'est là que le bas blesse, pas en mettant en évidence que les méthodes utilisées pour conquérir le monde sont occultes et participent de toutes les formes de déstablisation, manipulation, entrisme et noyautage et autres stratégies de la tension. Que des enfants souffrent (voir même soit sacrifiés) parce que des tordus se livrent à des rituels "sataniques", ce n'est pas un problème de guerre religion ou d'entités magiques... c'est un problème de santé mentale. Les complots comme les mouvements migratoires sont des composantes intrinsèque de l'histoire de l'humanité. il faut les mettre en évidence pour les déjouer... mais SVP stop aux délires angélico-satanique.s. l'intelligence à l'oeuvre dans l'évolution est nettement plus subltile que ces projections mythiques d'enfants attardés. Je crois à la magie, à celle de la vie, au miracle que représente la création... je pleur sa destruction par des naturoclastes... mais de là a anthropomormiser l'intelligence à l'oeuvre, il y a un pas que je ne franchis pas., (question d'humilité, non pas face aux humains mais face à la création dans son ensemble en dehors du chancre humain venu tout bousiller)
Et pour conclure : Vous qui voulez d'un autre monde, n'attendez pas qu'il vous soit donné... construisez-le. A chacun d'imposer au nouveau président d'être à la hauteur de ses promesses en permettant le développement du secteur convivial et non-marchand : l'évolution, c'est par là que cela se passe..
Après l'élection de François Hollande et la défaite de Sarkozy, les réactions sur le web sont partagées. Tandis que certains se réjouissent, d'autres haussent les épaules en disant que cela ne change rien, les présidents n'étant que des pantins dans le "nouvel ordre mondial".
Le problème du "conspirationnisme", de cette vision inspirée par la conscience du vrai pouvoir mondial, est que cela nous amène à n'être jamais content de rien, puisque sauf révolution majeure improbable, ce pouvoir mondial reste en place.
C'est le danger de la "pillule rouge": une vision perpétuellement noire, pessimiste, qui interdit d'être heureux, du moins en ce qui concerne les événements du monde et la société dans laquelle on vit.
Il en résulte souvent une dérive involontaire vers la rancoeur, l'amertume, et au final vers la haine et vers des valeurs qui sont l'exact opposé de l'idéal qui nous animait au départ.
C'est en effet l'aspiration à davantage de liberté, de démocratie, de justice, de fraternité et d'humanité qui nous motive initialement dans notre révolte contre l'ordre mondial, et non un penchant pour le racisme, l'autoritarisme ou le fascisme.
C'est ce que les sages indiens et taoistes ont compris depuis des millénaires, aller trop à fond dans une direction peut nous amener à son contraire.
Pour en revenir à cette élection, il ne faut pas se faire d'illusions naïves en imaginant qu'un nouveau président peut tout changer. La marge d'action d'un président est réduite dès lors que l'état qu'il dirige n'a quasiment plus aucun pouvoir économique, aucune prise sur les circuits financiers, et dans l'Union Européenne il ne contrôle même plus sa monnaie.
Mais un président garde un pouvoir sur l'ordre social local (de même qu'un maire détient une marge d'action locale dans sa commune). Un président a donc le pouvoir de rendre les choses un peu meilleures localement, ou au contraire de les rendre encore bien pires, comme l'a fait Sarkozy qui n'a cessé d'attiser les haines, d'instrumentaliser les peurs, de réduire les libertés, d'intensifier la répression, de creuser les inégalités et de détruire ce qu'il restait de droits sociaux.
Par ailleurs, un président garde le pouvoir de la parole, c'est à dire d'affirmer certaines valeurs, porteuses de paix et de civilisation ou bien ou de violence et d'intolérance, ce qui a une influence très importante sur les mentalités et donc sur "l'ambiance" d'une société.
C'est sur ces terrains que Hollande peut et veut changer les choses. Voila pourquoi nous pouvons être réellement heureux de la fin de ces 10 années de sarkozysme et de l'arrivée à l'Elysée de ce nouveau président.
Source : SytiNet - Le Blog