A tous les compagnon(e)s qui partagent la volonté de construire une culture de paix
03 mai 2014Aujourd’hui plus que jamais : « Plus jamais ça, pour personne, nulle part ». Et je sais que cela ressemble de plus en plus au cri d’agonie du monde assassiné, une dernière lutte avant le fascisme intégral.
Elevée par ma grand-mère, dont le père juif berlinois avait été assassiné par les nazis, le « Plus jamais ça » fait partie de mon éducation. Il incluait les morts de la guerre sans exception, de quelque qu’origine, qui sont toujours sacrifiés aux intérêts de puissances qui usent des peuples comme chair à canon. Plus jamais cela, voulait dire aussi plus jamais Hiroshima, ni Dresde, ni aucune des guerres, mise en esclavage qui ont eu lieu depuis…
Plus jamais ça, voulait dire plus de guerre, mais également plus de racisme, envers qui que ce soit.
Cela semblait alors un acquis, qui serait assez fou pour réitérer les destructions de la mort industrialisée de la Seconde Guerre Mondiale ? Pourtant, d’un seul regard sur 69 d’histoire, la guerre ne s’est jamais arrêtée, seul changeaient les champs de bataille, alors que les armements ont continué de perfectionner jusqu’à l’absurde leur pouvoir mortifère massif ou sélectif.
Pour comprendre cela il nous faut réapprendre l’histoire en fermant les manuels officiels à travers d’autres sources. Apprendre à distinguer ceux qui sont nos ennemis actuels, et qui sont nos amis, nos alliés. Mes ennemis sont ceux qui ont armé Hitler, mes ennemis sont ceux qui après avoir détruit tout ce qu’ils pouvaient de l’Europe avec leur bombardement dans une fin de guerre déjà gagné par les Russes se sont imposés en colonisateurs économiques et culturels de notre Vieille Europe, nos ennemis ceux qui aujourd’hui veulent imposer leur dictature mondiale, et par l’imposition de leurs « Lois du marché » ont substitué aux politiques de nos gouvernements, les règles de gestions de leur gouvernance économiste mondiale fondée dans la mise en concurrence de tous contre tous ; mais surtout imposée par des institutions fondées par eux et à leurs ordres usant de lois et principes qui leur sont entièrement favorables, jusqu’aux tribunaux internationaux qui règles les différents entre états et corporations, en faveur de ces dernières, quand les états n’acceptent pas de sacrifier leur population aux règle du Marché.
Je ne suis pas non plus de ceux qui souscrivent à la thèse qui voudraient que les Soviétiques auraient « libéré l’Europe »… un peu gros. Ils ont vaincu les Nazis, ils n’avaient pas le choix, mais à en juger par leur comportement en particulier vis-à-vis des femmes, massivement violées et maltraitées, dans l’Allemagne conquise, je doute que nous ayons eu affaire à des libérateurs.
Face à toutes les contradictions que je pouvais déceler dans les livres de l’histoire officielle, j’ai refait le chemin. « Plus jamais ça » demandait de comprendre ce qui s’était passé « en réalité ».
La conclusion, il est vrai que sans la victoire soviétique, le projet d’Europe fasciste des corporations de Ford à Renault… et bien d’autres serait une réalité depuis l’invasion de l’Europe par les armées d’Hitler, quand des gouvernements de toute l’Europe lui ont fait allégeance et que seule l’Angleterre, grâce à l’immense réaction populaire qui a arrêté la montée du fascisme en bonne voix pour s’installer aussi dans ce pays, nous a conservé un espace d’où une résistance assez impuissante sans l’aide opportune de l’URSS pouvait prendre appui pour sauver l’honneur. Les USA eux sont intervenus quand la guerre était gagnée pour conserver et développer leur emprise sur l’Europe, un de leur marché prometteur, mais aussi un espace où la force des mouvements d’émancipations des peuples en faisait le Centre d’une résistance mondiale dont nos universités étaient souvent le berceau et les lieux où se créaient les liens très fort d’un internationalisme libérateur. Il fallait y mettre un terme, c’est fait.
La conclusion aussi dans cette Seconde Guerre Mondiale, l’Europe a servi de champ de bataille à une guerre dont les deux objectifs principaux étaient la fascisation de l’Europe et la destruction de l’Union Soviétique et du « bolchevisme ». Et effectivement seule la victoire de l’Union Soviétique sur l’agresseur nous a sauvés de ce destin fasciste. Mais j’insiste, non point parce que Staline a décidé qu’il devait se porter au secours des pauvres européens succombant sous le joug du fascisme mais parce que l’éradication du nazisme était la condition de la propre survie de l’URSS.
Après nous assistons aux débuts d’un ensemble de processus, de la création d’une Union Européenne totalement inféodée à Washington, un processus maintenant classique dans laquelle l’Europe détruite d’endette au-delà du raisonnable avec obligation de reconstruire selon les standards du colonisateur.
A celui qui a conduit à travers la guerre froide et la chute de l’URSS à la Russie « de Poutine », participante active du Nouvel Ordre Mondial, entièrement acquise au néo libéralisme et aux lois du Marché, à la vision d’austérité pour les peuples qu’implique la domination des corporations en parfaite adéquation avec le projet du « bloc d’extrême-droite » qui nous le savons tous va encore gagner du terrain comme partis « respectables » de l’UE ce 25 mai lors des prochaines élections, des partis à la campagne desquels la Russie de Poutine apporte un large soutien. Un Poutine au service des corporations de son pays qui veulent occuper sur le marché mondial, une place que l’Occident leur refuse, d’où la guerre actuelle.
La guerre à présent ouverte d’Ukraine est une guerre dont nous sommes tous partie. Il est donc vital de bien comprendre qui en sont les participants et le rôle qu’ils y jouent. Il est important de comprendre également que cette guerre entre la Russie et l’Occident, n’est comparable à celle qui a opposés les USA à l’URSS que par les risques d’embrasement planétaire qu’elle présente alors que les progrès de l’armement depuis apparente ce risque à celui de la pure et simple destruction de l’humanité.
Dans les deux cas les faucons étasuniens sont incontestablement les agresseurs, cela ne saurait être remis en question, ni l’URSS de Staline, ni la Russie de Poutine n’ont menacé de guerre les USA de quelque manière que ce soit et par contre l’OTAN trahissant ses promesses n’a cessé d’entourer la Russie toujours plus cernée de plus près par une ceinture militaire menaçante. L’Ukraine et les manipulations jusqu’aux meurtres commis par les Occidentaux pour y prendre le pouvoir étant l’ultime provocation, celle à laquelle la Russie ne pouvait pas ne pas répondre. La cause de la guerre est le refus par l’Occident d’accorder une part du pouvoir décisionnel et des parts de marché suffisante à la Russie, qui elle veut être une des acteurs dominants d’un Ordre néo libéral multipolaire.
Et il est clair que cette attaque a eu lieu maintenant pour des impératifs d’agenda de la globalisation et de sa création de gouvernance mondiale Unipolaire sous direction de l’Ordre Marchand occidental, mais aussi d’autre part parce qu’il fallait agir avant que la Russie n’ait renforcé ses défenses, qu’elle ait eu les moyens de ses ambitions ; celles que manifeste sa prétention de vouloir (ses corporations) jouer un trop grand rôle dans ce Nouvel Ordre Mondial, de vouloir une trop grande part du gâteau-monde. Sont cause de cette guerre, autant son désir de Profit que de Pouvoir celui d’établir un ordre tripolaire (Troïka ?) des trois grandes puissances capitalistes USA – Russie – Chine, au lieu de cette hégémonie absolue, le rêve que poursuivent depuis longtemps les faucons de Washington – un rêve transmis de génération en génération, que les Bush en ce sens symbolisent - qui détruisent la planète et pratiquent le meurtre massif pour y parvenir, de ces sortes de rêves qui en font le cauchemar éveillé d’une toujours plus immense majorité d’habitants de la planète. Mais nous n’avons aucune garantie, que cet ordre tripolaire soit beaucoup plus respectueux de l’humain, tout concoure à prouver le contraire.
Nous ne sommes donc plus aujourd’hui dans un affrontement de deux mythes – qui ont fait long feu depuis – entre « Rêve américain » et « Révolution bolchevique » dont chacun inexistant dans la réalité ont servit de guides à des générations entières quand il s’agissait de formuler leur rêve d’avenir, leur projet d’un monde qu’il voulait voir exister.
J’ai mis en évidence hier, (désolée pour les fautes et maladresses, j’avance dans l’urgence) quelques aspects du Projet de Poutine, à travers ses propres paroles qui nous prouve que c’est bien ce Nouvel Ordre Mondial du Monde Marché qu’il veut voir exister et que son enjeu à lui est la place de la Russie dans cette réorganisation du monde. D’autres textes nous montre que ce projet est un projet d’essence fasciste sauf que la suprématie russe remplace celle des Aryens d’Hitler… qui pour moi ne sont jamais que des prétextes pour se fabriquer des « ennemis » face auquel un peuple donné, mobilisé, se sentant supérieur, de la même façon que beaucoup à d’humains se sentent supérieurs aux animaux – n’hésitera pas à infliger le pire à ceux définis comme « inférieurs », « animaux nuisibles ».
Zut alors… v’là que j’ai comparé Poutine à Hitler… je vous promets je ne l’ai pas fait exprès, c’est venu tout seul. Et pourtant si, ils ont ceci de comparable que chacun après avoir subit l’humiliation des alliés qui ont écrasé l’Allemagne après la Première Guerre Mondiale, et les parties démembrées de ‘l’URSS après la chute du Mur, en particulier la Russie, sont des hommes qui voulant restaurer la gloire et l’honneur de leur Nation, de leur Ethnie, au lieu de pratiquer le « Plus jamais ça pour personne, nulle part » tombent dans le « cela nous le ferons vivre à tous les autres qui nous ont méprisés », nous les ferons payer le prix de leur mépris. Deux petits bonshommes qui pour se venger de l’humiliation décide de s’imposer comme « Surhomme » et incontestablement en tant que personne Poutine y parvient bien mieux qu’Hitler. Rien à dire le bonhomme est impressionnant de talents multiples développés avec succès.
Je pourrais épiloguer sur les liens entre Poutine et l’extrême-droite occidentale, sur les compagnes menées par les médias russes destinés à l’UE qui martelant d’une part le risque nazi que représente Svoboda et pravy sektor, d’autre part invite à voter pour l’extrême-droite et interviewent un Jean Marie Le Pen pour en faire le héraut de l’avenir de l’Europe. Mais en deçà de ça, le fait que Poutine soit un partisan inconditionnel du néo libéralisme, acteur convaincu du Nouvel Ordre Mondial, partisan de l’austérité imposée aux peuples pour le bien des grandes entreprises, reconnaissant les principes de concurrence et de compétitivité comme fondateurs du modèle, me suffit amplement pour dire : je ne suis pas du parti de Poutine. Point. Sans nuance, c’est « niet ! ».
Et les doutes qui me restaient de l’opportunité d’un soutien stratégique dans la guerre qui pourrait affaiblir les puissances de Washington, se sont effondrés quand j’ai approfondi son rôle dans l’instrumentalisation du peuple d’Ukraine, le tout avec des airs de Sainte-Nitouche, et de sens de la justice offensée, se posant en redresseur de torts, alors que si on creuse un peu, nous voyons qu’il n’hésite pas à sacrifier des ukrainiens à la gloire de la Russie…
Je n’ai pas approfondi assez pour en donner tous les détails, mais donne à réfléchir la manière dont il utilise par exemple les 20 000 motards des « Loups de la Nuit », une corporation de motards ultra orthodoxes fondée sur le modèle des anciens « Bandits d’honneur » qui ont sévit en Russie tsariste comme en URSS et font partie intrinsèque des structures sociales russes. Ils se sont mis à son service dans le conflit ukrainien et ont gagné la Crimée puis les autres régions de l’Est de l’Ukraine où ils contribuent activement à la « Résistance » avec leurs frères locaux, une ingérence dans le conflit qui est quasiment passée inaperçue, et pour cause tout journaliste qui voudrait la mettre en évidence est menacé. Quand aux hommes verts, qui n’avaient soit disant aucun lien avec la Russie lors de l’épisode Crimée, voici qu’ils arrivent massivement en soutient aussi de la Résistance ne cherchant plus à dissimuler leurs liens avec Moscou…. Et le reste, on le suppose à l’avenant, j’ai des échos, qui vont de pressions sur la presse à celles sur les habitants.
Je ne sais si je vais poursuivre ces recherches, parce que ma conviction est faite et que chacun de ceux qui ont des doutes devraient pour notre avenir à tous mener leurs propres recherches tant pour démonter la propagande russe qui n’a rien a envier à celle occidentale, elles se valent en intensité, mais assurément la russe est nettement mieux ficelée.
Où je voulais en venir, et non seulement de nombreux échos le confirment, dans la guerre d’Ukraine, mais également sur d’autres terrains, comme la guerre de Syrie, nous nous retrouvons à nouveau dans le cas de figure où ceux qui ne sont ni pro-russe, ni pro-européens, comme en Syrie ceux qui ne sont ni pro-Asad, ni pro-(ce qu’il faut appeler par son nom)invasion étrangère induite et manipulée par l’occident, sont niés par l’invisibilité à laquelle les renvoie une culture qui ne tolère que le dualisme qui implique qu’il faut choisir entre deux partis, celui des bons versus celui des méchants qui influencent tant les médias officiels que les alternatifs.
Nous voyons en Ukraine un peuple réduit à la misère tant par les corporations orientales Russe et Chinoises que par les Occidentales. Un peuple qui s’est soulevé tout d’abord contre la misère et l’indignité qu’elle entraîne. Maidan est incontestablement, aussi, un vrai soulèvement populaire massif dont une partie seulement leurrée par le « Mythe de la riche Europe » a posé le rapprochement avec l’Europe comme revendication et dont l’ensemble s’est vu à un moment complétement débordé par des mercenaires ukrainiens ou non au service de l’EU-UE.
Il faudrait revenir sur les analyses des « Révolutions de Couleur » dont j’ai traduit quelques-unes particulièrement intéressantes au cours des derniers mois, pour comprendre ce processus de récupération d’un mouvement de soulèvement populaire réel et légitime par des intérêts et des objectifs qui lui sont étrangers, voir antagonistes. Et dans ce cas-ci, cette récupération du mouvement et accaparation du pays, consistait bien concrètement en une inacceptable agression de la Russie. Un message qui après tant d’autres nous dit : oui, les faucons de Washington ne reculent devant aucune guerre, aucun sacrifice d’aucun peuple pour assurer leur hégémonie totale. Mais c’était aussi une destruction en règle du mouvement de Souveraineté des habitants dans leur pays.
Deuxième phase. Si nous reprenons le soulèvement réel de la population d’Ukraine, nous constatons qu’une partie de ce mouvement à pour but de se débarrasser une fois pour toute du joug de la Russie, une des raisons qui en a précipité une partie des participants dans les bras de l’Europe, et c’est celle-ci, minoritaire, qui a été hyper médiatisée par les medias occidentaux, laissant dans l’ombre tous les autres manifestants et les raisons de leur colère.
Voici que dans une deuxième phase, une partie de la population du pays, menacée par le nouveau régime, s’insurge contre ce gouvernement fantoche issu d’un coup d’état fomenté par des puissances étrangères. Renversement de cas de figure : une grande partie de ces nouveaux insurgés (qui sont souvent les mêmes) veut la Souveraineté Populaire dans un pays qui s’appartient, mais cette fois ce sont les médias russes qui occultent ceux-là pour ne nous montrer que les Russophiles… cela ne vous a pas étonné vous, tous ces gens qui soudain sortaient partout des drapeaux russes ? Les gardaient-ils depuis toujours en réserve pour « le cas où » ? Un détail parmi d’autres.
En Syrie aussi, les anti-Assad qui sont les manifestants initiaux et qui voulaient une démocratisation du régime, une redistribution de pouvoir au peuple ont été complétement bâillonnés, on en parle très peu malgré les manifestations massives des débuts du conflits et il faut beaucoup chercher pour en trouver la trace, malgré qu’ils représentent un vrai et puissant mouvement populaire, et face aux horreurs des agresseurs-terroristes de la déstabilisation professionnelles beaucoup d’entre eux ont fini par se ranger du côté du moins pire, celui d’Assad.
Je suis persuadée que Poutine ne voulait pas de cette guerre, mais je suis toute aussi certaine qu’il n’hésitera pas à se servir des ukrainiens – il le fait déjà - y compris des pro-russes (beaucoup sous la contrainte des événements) comme chair à canon mise à la défense de ses intérêts et de ceux de ses sponsors.
Comme l’on constaté les Ukrainiens des mouvements populaires de « gauche » (au sens large) et de Souveraineté Populaire, leur manque d’organisation, de projet, d’unité les a rendu incapables d’amener le soutien théorique et logistique qui aurait permis au vaste mouvement de souveraineté populaire de s’organiser afin de défendre ses intérêts contre les ambitions des Occidentaux et des Russes pour défendre ceux du peuple d’Ukraine. Faute de cela ils se sont fait déborder par le petit nombre de néonazis et délinquants payés au service de l’Occident. Nous devons tirer les leçons de cela, notre avenir en dépend.
Je ne sais quel scénario nous réserve l’avenir, mais je suis certaine que la place que prend cette guerre des Corporations va grandir dans nos quotidiens. Une possibilité est l’Europe champ de bataille d’une Guerre USA-Russie, mais je n’y crois pas trop, sur ce plan là, je vois plutôt l’obligation OTANesque d’une participation ruineuse humainement et financièrement à une guerre dont le champ militaire resterait à l’Est. Par contre un scénario qui se profile à l’horizon avec insistance est celui de « printemps » dégénérant en guerre civile (cela fait partie du programme des coups d’état de Gene Sharp dont les printemps sont une variante), mais certains médias russes nous y incitent également. Tous les éléments se mettent en place pour radicaliser au sein des populations une division qui se fomente de longue date. Je vois par exemple ces jours-ci ce que le fait de remettre Poutine en question m’attire d’inimitié (pour le dire gentiment). De plus en plus nombreux sont ceux qui le soutienne à gauche comme à très droite.. Et je vois des gens de gauche prêts à voter FN si la Russie le suggère. Le rouge-brunisme prend corps autour de Poutine et c’est un danger qui n’est pas négligeable. La gauche jaune et la droite moyenne s’alignent résolument sur l’OTAN comme elles n’ont cessé de le faire avec toujours plus de conviction depuis des décennies.
Or je suis persuadée que nous sommes une immense majorité – comme les Ukrainiens - qui ne sommes ni d’un camp ni de l’autre, politisés ou non, natifs ou non, qui voulons simplement vivre dignement dans un pays qui appartient à ses habitants qui prennent collectivement les décisions qui les concernent, dans le respect mutuel, et dans la solidarité quotidienne des humains de bon cœur, prêts à faire chacun leur part de boulot pour que tous vivent dignement dans Maîtres ni de l’Ouest, ni de l’Est.
Allons-nous comme les Ukrainiens nous retrouver bientôt dans le regret de n’avoir pas réussi à nous rencontrer, à nous parler, à nous écouter mutuellement et poser ensemble les bases d’une organisation qui nous permette de résister aux pires qui nous viennent de toutes parts en nous réappropriant territoire et décision politique.
Dans l’état actuel de la conscience politique, c’est le plus probable. Seul pourrait encore nous sauver le bon battement d’aile de papillon, au bon endroit, au bon moment, avec la bonne fréquence. Alors je continue à battre des ailes, au bord du désespoir…
A tous mes frères, mes sœurs dans ce combat pour une culture de paix, pour l’avenir digne et souverain, mon amitié
Anne Wolff