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Une humeur du jour pour compenser un peu les mauvaises énergies en circulation, là. Punaise, dans quel monde vivons-nous ?
J’ai beaucoup apprécié ces jours derniers, la manière dont Correa se pose par rapport à l’abomination de la tentative de retour d’une hégémonie colonialiste. Comme il dit : on en a marre de toute cette hypocrisie. Tout le monde le sait que les américains sont en Colombie pour organiser le narcotrafic et non pour lutter contre. Que tant Micheletti, qu’Uribe ont été mis en cause dans des affaires de trafic de drogues de mort et de destruction.
Que les services secrets US au service de l’oligarchie, sous la direction de George H. Bush ont trouvé malin de se faire trafiquants car ils faisaient d’une pierre deux coups. La première opération a été d’encourager « l’autodestruction » des noirs des quartiers chauds en leur déversant de l’héroïne. Ce qui leur permettait de réaliser de prodigieux bénéfices pour financer leurs guerres.
Je les ai vus à l’œuvre en Belgique où ils détruisent des générations de forces vives depuis trente ans avec leur merde. Je les ai vu à l’œuvre à Genève, où tout d’un coup plus moyen de trouver le moindre gramme d’herbe, le plus petit bout de shit, par contre partout apparaissait de l’héroïne bradée. Mais le mouvement des squats à Genève, des super squats, cleans, actifs, constructifs prenaient une ampleur un peu dérangeante pour le système.
Et voilà maintenant que les laboratoires de transformation de l’héroïne se trouvent directement en Afghanistan et que l’Iran est inondé, que c’est une catastrophe, une destruction massive de la jeunesse. Que ceux qui veulent décrocher sont parqués dans des tentes, sans quasiment rien pour soulager leur souffrance…
Tout le monde ne sait pas, mais beaucoup se doutent que les hommes de l’ombre qui se cachent derrière le gouvernement US concluent des alliances avec les maffias depuis si longtemps qu’on ne sait plus trop comment différencier les maffieux des autres. Que bien des maffieux en col blanc sont les enfants des autres à qui papa a payé de bonnes études dans des prestigieuses universités avec son argent sale.
C’est pourquoi notre lutte se déroule sur un autre terrain, un terrain sûr et stable car il n’y a rien à y gagner qu’un peu de joie, un peu d’amitié, un peu de solidarité…des choses non monnayables qui nous garantisse que nos amitiés ne sont pas intéressées vu qu’il n’y a aucun profit à en tirer. C’est pourquoi notre unique prétention est de fonder un monde sur des valeurs humaines et non sur des valeurs marchandes.
Mais voilà, les oligarques sont tellement avides et leurs valets tellement aveugles, des pions sacrifiables dans leur grand jeu d’échec, si je trouve un jour la vidéo dans laquelle Brezinski qui a envoyé tant de jeunes américains se faire démolir dit qu’il faut vraiment être cons pour être soldats. On publie les chiffres de ceux qui meurent sur le terrain, mais il y en a d’autres, des statistiques que des soldats, des familles de soldats, victimes des effets secondaires (radioactifs, biochimiques) s’attachent malgré les obstacles, les menaces, les mystérieux accidents, les vols de documents à mettre à jour.
Des soldats, des soldat(e)s vétéran(e)s qui se décompensent de l’intérieur sont abandonné à leur sort, parfois ils s’entendent même dire pas des médecins militaires que tout cela c’est dans la tête. Que voulez-vous ajouter à cela. Il y en a des vidéos sur le net qui montrent le sort réservé aux vétérans de leurs sales guerres qui reviennent détruits. Des petits gars des quartiers pauvres qui se sont engagés car ils voyaient là l’unique possibilité de pouvoir un jour faire des études et qui reviennent brisés.
C’est pour cela que j’ai pitié quand je vois un pauvre petit gars qui m’envoie un e-mail plein de haine et de venin mais bon le monde est en guerre, la compassion viendra plus tard. J’espère que nous aurons des descendants capables de compatir pour tous ces petits gars qui servent des maîtres qui n’ont d’eux aucun respect et qui tout gamin déjà sont emprisonné dans les exigences de l’esprit de sérieux.
Cela me ramène au premier voyage que j’ai fait seule, je me suis retrouvée a vendre des glaces sur les plages de Ramatuelle (Saint-Tropez) avec une bande de hippies. J’ai rencontré un Monsieur, bien gentil, bien respectueux avec qui j’ai beaucoup discuté. Il me parlait de sa vie de self-made men. L’orthographe est la science des imbéciles, m’a-t-il dit un jour, grande leçon pour une gamine qui malgré ses absences répétées à l’école…j’aimais mieux courir les bois. Mes copines séchaient les cours pour aller dans les bistrots du centre ville, mais nous étions une petite bande qui se retrouvait le matin à l’athénée, nous allions pique-niquer ensemble dans la forêt toute proche où nous passions nos après-midi.
Puis j’ai eu envie de me balader un peu plus loin. Les soirées sur la plage avec des feux et des guitares. La fin d’un monde, l’année suivante la répression s’abattrait sur ce petit monde. Le monde de la pensée unique commencerait à poser ses bases un peu partout sur la planète. Cela a été un processus lent, il aura fallu des décennies pour que peu à peu soit étouffé ce monde de liberté dont ceux de ma génération ont été les témoins et les participants. Un autre monde faisait son chemin sous nos yeux aveugles.
Ce monde qu’exprime si bien Dassault qui nous montre comme notre ennemi Bryce clairement de quoi est fait ce monde dont nous ne voulons pas. Dommage ces gens qui ne peuvent concevoir le monde qu’en termes de rapports de forces, de dominants et de dominés, de ce machin qui ne représente rien de réel, rien de concret, rien qui ait une quelconque valeur humaine, croissance, PNB, profit…ils sont tellement graves qu’au lieu de se concentrer sur les vivants en grand besoin du minimum, l’OCDE gaspille le pognon à faire de savantes études qui calculent le revenu par tête de pipe en équivalent $ des habitants de la Rome impériale. Atrophiés du ciboulot je vous dis, dépourvu du sens de la réalité, amputé de leur sensibilité par la mauvaise éducation.
L’individualisme forcené que le système à inculqué aux jeunes générations de l’Occident tue cet instinct spécifique qui habitent encore certains de leurs ainés qui ont été élevés avec d’autres valeurs et le sens de la réalité. C’est cet instinct spécifique qui caractérise de nombreux peuples indigènes en lutte chez lesquels des personnes sont prêtes à mourir pour assuré la survie de la collectivité.
C’est tragique mais je ne vois pas pourquoi nous aurions à en faire les frais.
Je ne vois pas pourquoi nos enfants, nos petits-enfants auraient à en faire les frais. Du clan Wolff, j’ai hérité une caractéristique de ce noble animal, la capacité de faire preuve de courage et de persévérance quand il est question de défendre le bien-être, la vie des miens. C’est cela pour moi, l’Amérique Latine qui n’est vraiment pas mienne, simplement l’occasion de prendre des leçons de résistance, pacifique si possible de ceux qui excellent en ce domaine. Je reçois beaucoup alors j’essaye de rendre ce que je peux en rompant le silence, et j’aimerais en savoir beaucoup plus, de manière plus complète pour pouvoir en parler mieux, mais cela je l’ai dit plus d’une fois. Je rassemble du matériel, des infos, afin de pouvoir le faire un jour. C’est un vaste sujet.
Pourquoi notre ennemi Bryce qui se vante de connaître si bien ce continent auquel il appartient ne nous ferait pas un petit topo historico-géographique pour nous apprendre à connaître mieux ces peuples indigènes.
Je suis désolée je suis bien meilleure connaisseuse des Lakotas, des Creek, des Navajos, des Zunis, des Hopis, des Séminoles, des Chippewas, des Cherokees, des Sept Nations et autres peuples du sous continent nord , j’en connais un bout sur leur histoire (racontée par leur descendants), sur les différences de leur coutumes, brigands navajos, pacifiques hopis sédentaires et sociaux, fermiers cherokees qui avaient adoptés la culture blanche avant la piste des larmes, séminoles qui disparaissent dans les bayous, lakotas (une des tribus que leurs ennemis appellent sioux : serpents rampants, tribus nomades et guerrières des plaines aux centres de pouvoir multiples) et tant d’autres dont j’ai pris connaissances à travers de nombreux récits, à traves des romans aussi. Shermann Alexie, Owen, Susan Power, Welch, Scott Momaday et tant d’autres de ces grands écrivains indigènes du Nord…et bien d’autres.
Et pourtant malgré les dizaines de bouquins que j’ai dévoré écrits par eux, écrits par d’autres, les biographies, les recueils de légendes, les analyses historiques, je ne prétendrai jamais être « spécialiste », quelle horreur, qu’on en finisse une bonne fois pour toute avec les « spécialistes » et les experts et le monde se portera beaucoup mieux. J’étais juste enchantée d’avoir découvert un jour qu’il existait sur la planète des êtres qui avaient du monde une perception et une conception tellement proches de la mienne au-delà de leur différence, au-delà de nos différences. Et j’ai depuis retrouvé ses similitudes chez les peuples du Sud que je connais à peine mais chez qui je retrouve ces points communs. Ni plus, ni moins…un peu d’oxygène dans le monde étouffant de la pensée unique…Yo !!!
Hanta yo !
Anne