Hier j'ai passé la journée à traduire mes encyclopédies vivantes mexicaines avec un plaisir que j'avais un peu oublié. Pendant les premières années de ce blog qui aura 10 ans ce mois-ci, l'Amérique Latine dite progressiste était une source d'espoir pour la « gauche ? », aujourd'hui c'est douleur, douleur, douleur de toutes parts, deuil multiple qui se prolonge et se répète.. Chaque jour amène son lot de militants assassinés, emprisonnés, de paysans déplacés, de conditions de vie revues à la baisse (infra-humanisation) alors que le fascisme le plus dur ne cesse de gagner du terrain. L'élection de Bolsonaro, pur nazifasciste au Brésil m'a profondément affectée...
10 ans de blog et 50 ans (septembre, à l’anniversaire de mes 12 ans) depuis mon premier engagement politique conscient et volontaire, avec une première promesse tenue depuis : « Je serai toujours du côté des enfants qui n'ont pas eu leur chance ».... Conscient et volontaire, parce que Bolsonaro m'a fait découvrir que j'avais un engagement antérieur, constitutif de qui je suis : « Plus jamais ça, pour personne, nulle part ». Et le ça, avant même de parler de politique évoque tous les comportements cruels, sadiques, méprisants, destructeurs, brefs malveillants, malfaisants, que peuvent avoir les Hommes avec des humains ou d'autres habitants de la planète.
Les plus grands génocides planétaires ont eu lieu bien avant l'arrivée du nazisme, ce sont les génocides indigènes, sinistre prélude à l'invention de l'Amérique et celui des esclaves africains. Ceux que Bolsonaro remet aujourd'hui ouvertement à l'ordre du jour.
J’ai lu beaucoup les natifs des USA, et toutes les méthodes de la sale guerre était déjà en action à l’époque, pour les exterminer, y compris la guerre biologique, avec les couvertures infestées de varioles, ou l’utilisation du virus de la grippe, deux maladies contre lesquels les natifs n’étaient pas immunisés. Ce génocide était sadique, cruel, sans pitié… c’est le péché originel (je ne crois pas en la Bible, eux oui) des WASP et autres élitistes blancs qui ont inventé les USA en détruisant un peuple et un pays… à travers l’histoire des différentes tribus, on apprend que quand les blancs débarquent, non contents d’éliminer les habitants, de les enfermer dans les camps de concentration que sont les réserve, ils déboisent sans compter, des dizaine de milliers de kilomètres carré de forêt, de même qu’ils vont exterminer les bisons. L’invention des USA est une opérations de destruction massive des peuples originaires et du territoire occupé. Un comportement qu’ils ont exporté un peu partout dans le monde…
OK, ils ne sont pas les seuls, malheureusement, mais personne avant eux n’avait eu l’occasion de prouver son universelle malveillance à échelle planétaire, et même aujourd’hui en pleine décadence, ils continuent à semer la guerre, la maladie (Round Up digne héritier de l’Agent Orange, Uranium appauvri et autres saloperies qui affectent l’avenir d’un peuple par leur action mutagène irréversible… des moyens plus ignobles les uns que les autres).
{Petite parenthèse, aujourd’hui les populations indigènes du Venezuela meurent à vitesse accélérée à cause de conditions de vie de misères aggravées, des déplacements forcés, d’actes de violence divers de la part de forces du gouvernement mais aussi de forces paramilitaires colombiennes, de maffias minières et autres tueurs à gage, mais aussi de maladies épidémiques : de rougeole, de malaria, mais surtout d’un étrange virus du Sida, un natif su 6 serait séropositif, et ce virus tue rapidement et sélectivement uniquement des hommes. Alerte. Il y a un moment, depuis que la situation se dégrade, que le Venezuela n’offre plus de statistiques officielles, donc pour les chiffres à voir, mais pour le problème des épidémies, du sida en particulier, il est réel. Qu’est-ce qui se passe ? }
Alors oui AMLO, le président du Mexique met du baume sur ces blessures ouvertes de l'Amérique Latine assassinée, dont la jeunesse sacrifiée sur l'autel du profit. J'ai beaucoup insisté sur les raisons de mon mépris pour Maduro, des bonnes raisons. J'y ai passé beaucoup de temps parce que chercher la vérité qui se cache au milieu de la guerre médiatique forcenée qui se mène au et au sujet du Venezuela, c'est comme de chercher l'aiguille de la réalité dans la botte de foin des faux-semblant… et c’était aussi une recherche de la « gauche perdue » dans le chaos du Venezuela, et j’ai beaucoup appris. Et aussi pour le dire en quelques mots au risque de réduire, pour illustrer, j’ai appris à faire la différence entre ceux, souvent pauvres, à la base qui continuent à vouloir envers et contre tout et tous, appliquer les « belles idées » de Chavez et ceux souvent au sommet qui ont hérité de ses mauvaises manières, et les perpétuent de manière exacerbée.
Gauche ? 50 ans d'engagement politique... dont 40 à la recherche d'une gauche perdue, cette grande famille internationale, unie malgré ses divergences face à un ennemi commun, le capitalisme et son système d'exploitation absolu. J'ai appris très vite que je n'aimais pas plus le capitalisme d'état , qu’il s’appelle communisme, socialisme, ni l’URSS, ni la Chine de Mao que je n'aimais celui qui nous venait des USA. – par Plan Marshall interposé, imposé sans dire ce qu'il était vraiment. (ici, quelques citations de Lénine révélatrices de ce qu’il entend par capitalisme d’état, beurk définitivement)
Je crois que c’est dans « Que faire ? » que Lénine explique que la première tâche des bolcheviques après la révolution sera d’éliminer les Mencheviks et autres dissidents de la gauche… ma philosophie politique est une philosophie de l’existant, faire avec ce qui est : « Toute personne a droit au respect et aux moyens de la dignité du simple fait qu’elle existe » Un principe casse-tête au 21ème siècle avec tous les psychopathes et autres sociopathes lâchés dans le monde qui se sont (ont été ? soldats sans âme et sans pitié, enfants tueurs...) multipliés au cours des dernières décennies, et je ne parle même pas des fascistes ordinaires.
Des seuils ont été franchis, le capitalisme actuel n’a plus rien à voir avec les petites usines et fabriques en Europe au début du 20ème siècle. Taylorisme et Fordisme (Ford, une des plus grand sympathisant et soutien d’Hitler ; Taylor, un modèle d’organisation pour Lénine) sont passé par là, multinationales à tendance monopolistique, anonymes, etc… le capitalisme a changé muté et dévoile mieux que jamais son aboutissement comme fascisme universel. Le Capital, n’est plus garantit "objets" réels, il n’a plus de référent concret, il joue de la planche à billets et de jeux d’écritures financiers, il pratique une usure forcenée pour capturer le monde. Rentabilisation, fondée dans le rationalisme et le scientisme, qui sont des perversions de la rationalité et de la Science, des réductionnismes : ce qu’on ne comprend pas, ne domine pas, on le nie, au besoin ont le fait disparaître. On peut aussi construire des laboratoires : systèmes fermés dans lequel l’expérimentateur garde le contrôle des conditions aux limites (du système), la Chine aux frontières fermées de Mao devient le Laboratoire de la Révolution Culturelle, pure horreur… et Terreur Totale. Où capturer le monde réel grâce à des actes virtuels… Nietsche prédisait le devenir Laboratoire du Monde.
Comme je l’ai dit à multiples reprises, il est urgent de redéfinir ce que richesse veut dire. De mon point de vue, cela n’a rien à voir avec la production de biens de consommations, surtout quand à terme cela menace de nous priver d’eau potable, d’air respirable et de territoires pour habiter le monde. Il y a quarante ans j’ai fait vœu de Pauvreté matérielle… (tant que tous n’auraient pas les conditions d’une vie digne sur cette planète... ) et cela a été une source d’enrichissement sans limites. Et j’ai rencontré plus qu’il ne faut de belles personnes du monde entier (et de salauds aussi) pour être certaine qu’il n’y a pas un peuple en soi qui mérite ou dispose de quelque droit divin de vivre mieux que les autres, aux dépends des autres sur cette planète. Il y a des personnes bienveillantes et d’autres qui ne le sont pas. La rencontre de ces belles personnes, fait partie de mes richesses personnelles.
Bolsonaro comme Maduro sont des héritiers du socialisme, celui d'Hitler pour le premier, celui de Staline-Mao pour l'autre qui adhère aujourd'hui au socialisme à la chinoise de Xi.
Même les marxistes devraient comprendre cela, la théorie des contradictions nous apprend que thèse et antithèse finissent par être subsumées sous la pression de nouvelles réalités qui les dépassent et les englobent. Accumulation, passage d’un seuil et changement de nature. En théorie du chaos : passage par un point de bifurcation (seuil), la trajectoire du système passe par un moment d’imprévisibilité totale, avant de prendre une direction nouvelle. C’est ce que nous vivons en ce moment. La contradiction principale a changé de nature.
Mais cela j'y reviendrai.
Les premières images qui me sont parvenues du Venezuela du 21ème siècle sont celle d'un peuple debout, Constitution à la main, qui grâce à la détermination de sa conscience, sa faculté d’auto-organisation, sa discipline et sa vaillance met en échec, en 2002, un coup d'état organisé par les USA. Amour, dignité, intelligence… Dans mes montagnes perdues, sans médias, sans électricité, (1999-2005) je n’avais même jamais entendu parler de Chavez. J’ai eu envie d’en savoir plus sur celui qui avait catalysé une si belle résistance. Constitution à la main, cela parle d’un peuple informé de ses droits et capable de les défendre. Une bonne prémisse. Qu’est-ce qui a foiré ?
En 2013, pendant la tentative de Coup d’État après la mort de Chavez et la première élection de Maduro, il y avait encore cette unité, cette mise en commun de toutes les ressources d'intelligence et de bonnes volontés de la « gauche » en général, autoorganisée pour résister à une nouvelle tentative de coup d’état. Tous n'accordaient pas à Maduro la confiance qu'ils avait en Chavez, mais tous étaient alors d'accord pour lui donner l'occasion d'être la chance du Pouvoir Populaire du Venezuela. Et bien non… Depuis, ce que j’observe, c’est cette implosion, parcellisation, atomisation des forces de gauches , y compris à la base du madurisme qui me fait vraiment penser à celle dont j'ai été témoin en Europe, au siècle dernier. L’auto-organisation existe encore pour des petites structures, plus à l’échelle d’un peuple…
La construction du Pouvoir Populaire comme force politique à part entière n’a pas eu lieu. Au contraire, le régime de Maduro est une confiscation continuée de ce pouvoir... qu'est-ce qui s'est passé ? Dans quelle mesure cet aboutissement tragique était enraciné dans le chavisme ? Dans le socialisme ? Dès ses débuts ? Plus tard lors des coups de timon de Chavez qui le lie toujours d'avantage à la Révolution Cubaine ?
Deux apports intéressants pour cette recherche, au cours des derniers jours que je vais essayer de vous résumer. Le premier, là présentement, le suivant dans la Revue 3. Les deux donnent une vision de « torts partagés ». Celui-ci me vient de La Pulla (qui signifie commentaires audacieux, piquants et véloces, plein de verve), une critique colombienne de l'actualité, intelligente, bien informée, synthétique, compacte et percutante, présentée avec humour par María Paulina Baena. En l'occurrence il s'agit d'un duo avec une invitée vénézuélienne Nina Rancel , le titre « Venezuela esta jodida por todos los lados » (joder : baiser), alors que Maduro s'accroche au pouvoir, l'opposition n'amène vraiment rien de positif.
Ce que cela raconte :
Maduro n'est pas entièrement responsable de ce qui se passe aujourd'hui, il y a des décennies que le Venezuela est comme une casserole à pression, bien avant même l’arrivée de Chavez au pouvoir. Un pays où le pétrole coule des robinets, à tel point que tous les gouvernements se sont fondés sur les revenus de la rente pétrolière sans se soucier de construire le pays. Quand Chavez est arrivé au pouvoir plus de la moitié du pays vivait dans des conditions de misère. Alors oui, il a dilapidé la rente pour éduquer la population et réduire la pauvreté, seulement il a tellement dépensé qu'il a plongé le pays dans un gouffre d'endettement sans générer de nouvelles sources de revenus par une diversification de la production. Il a fermé les yeux sur la corruption généralisée, arrosant des pays de flots de pétrole pour se faire des amis. Et pire, il ne s'est pas soucié d'entretenir et améliorer l'industrie de production de pétrole.
1. Maduro
Et quand ce génie de Maduro est arrivé au pouvoir, il a terminé de noyer le pays. Et aujourd'hui le Venezuela possède une montagne de pétrole, mais ni nourriture, ni médicaments, ni argent... Le salaire minimum d'un mois atteint environ 10$. L'équivalent d'1 $ ce sont des dizaines de billets en bolivares. Des produits courants, quand ils ne sont pas en pénurie, sont hors de la capacité de pouvoir d'achat pour les plus pauvres qui sont redevenus une majorité dans le pays. 85% de médicaments d'usage courant manquent à l'appel, mais Maduro continue à rejeter l'entière culpabilité de la situation sur le dos du capitalisme. En plus il veut se faire passer pour plus que ce qu'il est [président entre grenouille et bœuf, pour ceux qui connaissent Jean de la Fontaine] alors qu'il est arrivé à la présidence avec à peine quelques voix, 385.000 (soit 50,61 % des votes) d'avance sur le candidat de l'opposition Capriles. Faut dire qu’il n'a jamais rien eu le charisme inspirateur de Chavez.
Comme il n'a pas aimé perdre les élections législatives de 2015, il menace les gens de les priver le logements. Passage sur Maduro (3mn41s) qui dit : « Je pensais construire 500 000 logements l'année qui vient, mais là,... j'ai des doutes. Pas que je ne puisse pas les construire, je peux les construire, mais je t'ai demandé ton soutien (au peuple) et tu ne me l'as pas donné !» {authentique… Il peut le faire, sans commentaire, c’est ce qu’il appelle sa relation donnant-donnant, voir discours électoral 2018. Tu votes pour moi, je donne, tu votes pas pour moi, tu peux te brosser. Confirmé par d’autres sources. Attention ! }
Après il y a l'annulation abusive du référendum révocatoire, il a bloqué l'Assemblée Nationale... tout cela il peut le faire parce qu'il concentre la direction de tous les Pouvoirs – exécutif, législatif, judiciaire, électoral – tout est entre les mains de ces amis. Personne ne va le contredire. Il a eu aussi la brillante idée de proclamer des états d'exception grâce auquel il va jusqu'à annuler la Constitution de Chavez pour pouvoir devenir -enfin - le dictateur qu'il a toujours voulu être !
Re Maduro (4mn23s) Alors que 3 millions de personnes protestent dans les rues, Maduro annonce : « Nous autres, nous irons au combat, et ce que nous n'avons pu obtenir par les votes, nous l'obtiendrons par les armes » {Ok Nicolas, mais alors n’essaye pas de nous faire croire que tu es un grand démocrate!} Résultat : des morts, des blessés et des montagnes d'emprisonnés. Maduro a une parano terrible par rapport aux gens qui ne pensent pas exactement comme lui. Il est obsédé par l'idée d'envoyer des militaires de toutes part et de les laisser faire ce que bon leur semble. Et en plus il donne des armes à des collectifs (civils) pour qu'ils défendent la Révolution. Vous mélangez le tout, vous agitez, et qu'est-ce qu'il en sort : des gens qui tuent sans peur.
« Nicolas, ..., si ta prémisse est défendre le peuple, pourquoi est ce que tu le fais tuer ? »
2.L'opposition
L'autre partie, c'est l'opposition, concentrée dans la MUD, une vingtaine de partis qui se sont unis pour vaincre le chavisme dans l'hystérie. Leopoldo « biceps d'acier » Lopez et sa femme Lilian « instagram » Tintori, Enrique « Casquette » Capriles, Julio « réprimé dans toutes les manifs » Borgez, la Maria Corina « putschiste » Machado et Enri Ramos (?) Allup...
Ensemble ils ont gagné les élections législatives de 2015, du coup l'Assemblée Nationale a été annulée par Maduro, et depuis, ils s'en sortent comme ils peuvent. Ils ont protesté dans les rues, dénoncé Maduro devant l'OEA et l'ONU.... rien n'y fait.
Mais l'opposition n'a pas vraiment un passé brillant. Deux de ces partis ont été au pouvoir et ils ont volés des millionssss de dolars. Rappelez vous que je disais qu'avant Chavez, le pays était déjà dans la panade. Ceux qui dénoncent aujourd'hui la dictature de Maduro avaient volé à ne plus compter, plongé les habitants dans la misère (66% de grande pauvreté) et le pays dans une terrible crise, ils avait monopolisé le pouvoir sans partage.
Admettons, que ce qui c'est passé est du passé, que l'opposition est rénovée, on ne peut pas oublier que l'opposition a tenté de renverser Chavez par un coup d'état en 2002 et tenter d'éliminer la Constitution votée par des millions de Vénézuéliens.
Si on prend par exemple Enri Ramos Allup. Il était un des chefs des partis au pouvoir lors du Caracazo (émeutes de la faim) de 1989. Il n'a pas bougé quand l'armée tirait sur le peuple affamé, faisant des centaines de morts (398 selon HRW) et des milliers de disparus. C'est le même qui se pose aujourd'hui en grand défenseur des droits de l'homme, stigmatisant Maduro, parce qu'il réprime les gens ! Et le couple le plus glamour du Venezuela, Lopez-Tintori... Lopez a été condamné à 14 ans de prison pour des manifestations qui ont fait 43 morts {du fait de ses disciples de Leopoldo, qu'il incitait ouvertement à la violence, et dont fait partie Guaido}, ce Paulo Coelho du Venezuela qui a écrit « En prison mais libre », un type qui aime l'agitation violente. Déjà en avril 2002, il propose "soit un coup d'état rapide et sec, soit Chavez renonce". A présent sa femme s'est convertie en sa plus grande fan (8mn34s) protectrice de la patrie entière , Force et Foi... il amène la Force, elle la Foi. On espère que telemundo {Chaîne hispanophone étasunienne, anti-communiste, et très glamour} leur proposera bientôt un contrat en or.
Alors que Maduro gouverne le pays sur le mode « Dieu pourvoira aux besoins du Venezuela », notre charmant couple veut rétablir l'importance de la Famille et la Foi, celle de grenouilles de bénitiers. Ils vivent pour l'église...
En plus dans l'opposition, ils ont une certaine tendance à se cannibaliser entre eux - comme ce pauvre Capriles qui est de loin le moins pire, mais qui se retrouve à présent complètement isolé - et elle ne propose absolument rien pour sortir le Venezuela du bourbier . Ils sont tellement obsédés par l’idée de faire dégager Maduro qu'ils n'ont pas le temps de s'occuper des problèmes des gens de « a pie ». Quand ils rencontrent quelqu'un qui agonise dans la rue, ils lui offrent... un paquet de chewing gum {don de l’USAID?}. Ils n'ont pas proposé de changements pour l'économie, ni de manière de régler le problème des taux de changes. Ils n'ont pas expliqué comment leur néolibéralisme va en finir avec la pauvreté et les inégalités.
3.Alors que peut-on faire ?
Il n'y a pas d'issue facile. Regardez ce que peuvent faire ces gens. Ils recueillent des signatures pour un referendum révocatoire et Maduro les envoie dans les roses. Ils gagnent des élections et Maduro n'en tient pas compte. Le Pape est intervenu comme médiateur et cela n'a rien donné. Maduro veut changer la Constitution alors que personne ne le lui avait demandé. En plus il invente des règles pour que l'opposition n'ait pas de représentation. L'opposition a un plébiscite pour mettre un frein à la Constituante et Maduro se moque d'eux. Beaucoup de pays font pression sur Maduro, mais cela ne vaut même pas un bolivar. Ils descendent dans les rues, on les tue. La situation est asphyxiante. Mais l'appel à assassiner Maduro
« Les gens de bien (...) doivent comprendre que la mort de Maduro devient nécessaire pour garantir la survie de la République » publié dans El Heraldo (quotidien colombien) n'est pas une solution.
La barbarie n'est pas compatible avec la démocratie. Les coups d'état n'amènent pas de bonnes choses. Les Vénézuéliens doivent savoir qu'il ne sont pas seuls, on sait que les choses sont difficiles mais il faut continuer à réclamer le pays avec des bonnes manières. Et rappelons qu'il n'y a pas de mal qui dure cent ans, ni de bananes qui ne pourrissent.
Message PS de la Vénézuélienne Nina Rancel qui remercie la Colombie de l'avoir accueillie. Elle sait que cela lui donne une responsabilité qu'elle assume et s'engage à lutter pour le bien de ce pays d'accueil.
Fin de la video
Il y a beaucoup de choses intéressantes dans cette petite vidéo. La moindre n’est pas, au moment où un racisme anti-vénézuélien se développe en Amérique Latine, de montrer qu’il existe aussi cette solidarité croisée d’une jeunesse militante, qui est l’avenir de la région. J’espère parce que ce sont aussi les cibles désignées d’un nouveau Plan Condor. Ne l’oublions pas. Elle montre aussi que les exilés ne sont pas la lie du pays, comme voudrait le faire croire le régime de Maduro, il y a des jeunes qui sont exilés politiques et tous ne sont pas des crétins (désolée cela m’a échappé) d’extrême-droite comme L.S., je ne dirai pas son nom, parce que le but n’est pas d’insulter les gens, mais de combattre les idées qui amènent la violence, la ségrégation, … etc, on connaît la chanson.
Suite au numéro 3...
Anne W
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