31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 20:36

 

En ce moment je suis lancée dans des recherches multiples, concourantes, convergentes, dont 99 % ont des sources hispanophones, comme je ne peux pas tout traduire, j’ai décidé de faire des « revues » de quelques unes des questions abordées dans ces recherches. Ceux qui ont aimé les sciences savent bien que poser la bonne question, revient à trouver la bonne équation et donc la réponse.

Il y a des moments où « las noticias », les nouvelles du monde semblent tout droit sorties d’un bouquin de Kafka, d’Huxley et autres Orwell, ou du fin fond de l’esprit tordu de quelque conspirationniste repenti enfermé dans un asile d’aliéné, à moins qu’elles ne soient le fait de nouveaux journalistes issus de programmes d’éducation pour défavorisés mentaux. Il y a aussi de la bonne information et quelques excellents analystes et journalistes... quand même ! Mais l’information valable, il faut la dégoter au milieu du fatras de la guerre médiatique mondiale comme on cherche un trésor dans le fouillis de Puces géantes. Fake news, désinfo organisée à échelle mondiale, confusion provoquée et entretenue, trop de concepts polysémiques qui font que trop souvent des personnes qui utilisent les mêmes mots parlent en fait de choses différentes.

Pendant plusieurs années ont retenu mon attention, deux de ces concepts qui se retrouvaient sur le devant de la scène géopolitique : « démocratie » et « liberté », mis à toutes les sauces, ils sont aujourd’hui des outils d’occurrences réitérées de la propagande la plus férocement fasciste qui se prévaut de défendre ces valeurs « fondamentales » contre un « socialisme » qui en représenterait la négation. Socialisme, voici bien un autre mot qui a été mis à toutes les sauces, et ces dernières semaines je me suis organisé un petit parcours de révision de différentes facettes de ce concept. Définit-il ces socialo-communistes qui dans mon pays ont lutté pour et obtenu des droits, qui bien qu’ils se réduisent comme peau de chagrin, font toujours de nous des privilégiés de ce monde où tant de personnes sont privées du droit à une existence digne, voir du droit à l’existence tout court. S’agit-il de la version nationaliste du socialisme hitlérien ou du nouveau socialisme à la sauce chinoise de Xi… je vous laisse passer en revue le panorama des modèles que génère ce concept polysémique jusqu’à l’antithétique.

A l’heure où Trump a ré-officialisé, dans un discours tenu à Miami devant un ramassis de l’extrême-droite latino, une croisade contre le socialo-communisme, qui se déroulait en souterrain depuis la sinistre époque du MacCarthysme, la question est de rigueur : de quel socialisme est-il question dans cette déclaration de guerre ? Pour le savoir, il faut non seulement retraverser l’histoire.

Il est également important de retrouver les fils qui conduisent droit du Suprémacisme Aryen d’Hitler au Suprémacisme Blanc de Trump, je me suis donc offert un petit voyage de quelques jours dans l’Allemagne Hitlérienne avec en prime une visite du nid d’aigle des Alpes Bavaroises du Führer où se retrouvaient les principaux leaders du nazisme, filmé dans l’intimité par Eva Braun. J’ai ensuite voyagé en divers pays d’Amérique Latine, un aperçu de l’essaimage nazi post-guerre, quand CIA, Vatican, membres corrompus de la Croix Rouge s’allient pour trouver pour ces criminels des lieux d’exil, de nouveaux champs d’action… ils seront utilisés dans la lutte contre le communisme, le grande priorité des USA, certains viendront en renfort des dictatures d’Amérique Latine, d’autres serviront d’espions et agent d’intelligence aux service de la CIA et des services secrets allemands, britanniques et autres pendant la guerre froide, certains seront récupérés pour poursuivre des recherches prometteuses en techniques de sales guerres…

Où je veux en venir ici, c’est qu’il y a une filiation directe entre les groupes nazis qui font leur sortie du placard aujourd’hui en Amérique Latine comme dans d’autres endroits du monde et les néonazis expatriés (avec l’aide de qui on sait) qui ont créé de nouvelles colonies sur les territoires de leur essaimage, pendant que partout dans le monde des organisations (Plan Marshall, stay behind et autres gladios en Europe, Condor en Amérique Latine...) made in USA, préparaient le terrain de leur résurgence, s’acharnaient à détruire les mouvements de gauche – par la guerre ouverte, l’affrontement physique, l’infiltration subversive de trolls de terrain, qui transformant les mouvements de l’intérieur et semant la zizanie ont provoqué le morcellement et l’implosion de la gauche, un détournement de sens, ou qui promouvaient des méthodes terroristes pour créer un rejet par l’opinion publique - partout où existaient des mouvements socialo-communistes ou de souveraineté populaire, partout où il fallait en écraser le germe avant qu’il ne puisse croître.

Pour commencer à distinguer les fils conducteurs de ces deux mouvements simultanés, il faut accepter les alliances improbables qui ont été nouées au cours de cette période de détournement de l’Histoire. Pour vous illustrer mes propos, un exemple concret, celui de Walter Rauff… je reprends ici les données wikipédia hispanophone, les autres documents que j’ai consultés 1)sont en espagnol et 2)je n’ai pas fait de compilation systématique des données, je cherchais les grands courants. A lire à ce sujet « L’opération Odessa » de Frédéric Forsyth, un des premiers à lever le voile. J’ai choisi Walter Rauff parce qu’il reprend un grand ensemble d’éléments caractéristiques de ces parcours d’après guerre de notables criminels nazis.

En 1924, il entre dans la Marine de Guerre Allemande, il découvrira alors l’Amérique Latine. En 1938, il entre en contact avec Heydrich il travaillera dans les services d’intelligence avant d’être promu aux services techniques ou son rôle sera de mettre au point des méthodes efficaces d’élimination des humains indésirables. Il dirigera l’élimination de 200 000 handicapés mentaux, une tâche pour laquelle il aura l’idée géniale, d’utiliser des camions à gaz, à l’époque, faute de mieux, il utilise pour ce faire le monoxyde de carbone.

Et pour tous les révisionnistes… quand bien même il n’y aurait pas eu de chambres à gaz, tous le reste, tous les crimes contre l’humanité, peuple allemand inclus, commis par les nazis suffit à en faire des criminels, des maîtres de l’horreur, de la bestialité et de la cruauté concertées, des pires lâcheté et bassesse qu’avait jusque-là produit l’humanité. Le débat révisionniste comme celui sur le réchauffement climatique sont des diversions. Blablabla,... et pendant ce temps les grands extractivistes continuent par exemple, à polluer irréversiblement toutes les ressources d’eau potables de la planète et autres méfaits, comme l’usage d’agents radioactifs ou de substances chimiques mutagènes, cancérigènes… la liste est longue et létale à court terme… Aller demander aux enfants vietnamiens victimes aujourd’hui des mutations provoquées par l’agent orange, père du Round UP, répandu massivement par les USA sur leur pays il y à un demi-siècle, ce qu’ils pensent de ce crime de lèse-humanité qui affecte irréversiblement le potentiel génétique de leur pays.

 

Je ne peux pas poursuivre mon résumé de ce CV nazi type, sans faire une pose, parce que je ne suis pas indifférente, parce qu’écrire ces lignes me bouleverse, ... . Le fascisme comporte 3 grands axes de « Purification » : la purification sociale, la purification politique et la purification ethnique. On les retrouve aujourd’hui à l’œuvre dans les mouvements nazis contemporains. Bolsonaro au Brésil est une illustration intéressante des « alliances hybrides » qui sèment la confusion dans notre perception du phénomène, puisque Bolsonaro est à la fois nazi et sioniste, soutien inconditionnel du mouvement sioniste israélien, il a reçu son baptême évangélique dans les eaux du Jourdain et a transféré l’ambassade du Brésil à Jérusalem. Ses boucs émissaires ethniques sont les populations natives et afro-descendantes du Brésil. Le principe de la Race Supérieure est conservé mais il ne s’agit plus d’une suprématie aryenne, mais d’un suprémacisme blanc, qui inclus l’auto-proclamé « peuple élu ».

Je ne peux pas établir d’échelle de valeur entre les différentes victimes, ethniques, politiques, sociales du nazisme originaire, chacune en soi est conséquence de la même cruauté inhumaine, le même cri de souffrance qui déchire l’âme des humains sensibles. Comme a aussi été victime des nazis, la jeunesse allemande, endoctrinée, fanatisée, depuis la plus tendre enfance qui a servi de chair à canon, sacrifiée sur l’Autel de la Folie d’Hitler et de ses collaborateurs.

 

« Plus jamais ça ! Pour personne ! Nulle part ! ». C’est un des premiers principes que j’ai choisi d’adopter, il fait partie constitutive de qui je suis. Plus jamais les crimes nazis, plus jamais l’incendie de Dresde, plus jamais Hiroshima et Nagasaki, plus jamais les déchaînement de violence et viols massifs commis par les armées d’URSS dans leur conquête de l’Allemagne.

L’élection « démocratique » du nazifasciste Bolsonaro en 2018 au Brésil, est un échec de la partie de ma génération qui s’était engagée dans ce combat du « plus jamais ça ! ». C’est aussi un échec personnel, une lourde et pénible coresponsabilité.

 

 

Avec le fascisme, le nazisme, avant toute massification dans un mouvement politique, il est question d’un comportement inhumain individuel envers des êtres humains ou d’autre vivant. Il est question de cruauté, de sadisme. Insensibilité totale ou jouissance perverse, peu importe pour celui qui subit la souffrance volontairement infligée. Comme le disait si bien Deleuze, tout grand mouvement fasciste est composé de tous ces micro-fascismes que chacun porte en soi. Le fascisme comme sa branche nazie peuvent changer de forme, ils ne changent pas de nature : une inhumaine cruauté lâchement justifiée une massification de ces micro-fascismes. Des masses d’Allemands humiliés par les Alliés pour leur défaite de 1918, réduit à la misère par la dette odieuse que leur impose les vainqueurs de la guerre. Ces masses, nazifiées, se voient requalifiée d’élite, libres de laisser libre court à leur haine, à leur ressentiment, elles déchaînent leur violence contre les plus faibles de ce moment de l’histoire, requalifiés eux d’infra-humains. Ce que provoque volontairement les USA aujourd’hui au Venezuela, avec leurs sanctions économiques, c’est la même chose, l’infra-humanisation préalable, par privation des moyens de la dignité, de l’ennemi à abattre, le peuple chaviste autant que Maduro, et peu importe que souffre, dommage collatéral, ce peuple métis en général, il ne fait de toute façon pas partie des Élus.

Alors oui, j’ai mal aussi pour les juifs parmi les personnes cibles de cette abjection, ni plus, ni moins que pour chacune des victimes, 60 millions de morts et combien de survivants marqués à jamais, de cette guerre, dont les raisons ne nous sont pas expliquées dans les livres d’Histoire. Qui a subsidié les nazis ? Pour quelles vraies raisons ? Qui les a utilisé après la guerre ? Comment le mouvement nazi s’est-il transformé en mouvement mondial depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ? Quel est le degré d’unification, de coordination, de coopération entre ces différents mouvements qui sévissent aujourd’hui à Kuala Lumpur, Kiev, Stockholm, Houston, Santiago de Chili, Mexico et des dizaines d’autres pays de la planète ? Ceux qui veulent changer le cours de l’histoire pour un monde plus doux, plus tendre, bienveillant et amoureux de la Vie, ne peuvent faire l’économie de la connaissance de ces processus, l’histoire des fascismes, du nazisme depuis son apparition il y a environ un siècle jusqu’à nos jours. Cette logique de surhomme qui est surtout une déshumanisation.

 

Et j’en reviens à Walter Rauff, qui nous donne un chemin parmi d’autres de cette filiation entre nazis et néonazis.

 

En 1943, après un séjour en Tunisie, W R arrive à Rome où il entre en contact avec le Saint Siège et les Services Secrets des USA, l’OSS ancêtre de la CIA, basés en Suisse. Un autre chapitre mystérieux de cette histoire du nazisme. Rauff n’est pas le seul nazi qui collabore avec l’OSS et son chef Allen Dulles. Allen et son frère Foster sont des incarnations des liens, entremêlements et subordination des Services Secrets US avec les Corporations. Ces mêmes Corporations qui après avoir promu, subsidié, armé, habillé Hitler et les nazis, ont organisés des dizaines de coups d’états et guerres, assassinats sélectifs, opération de terreur en Amérique Latine, et ailleurs, mais cela c’est la suite de la même histoire.

A la fin de la Guerre, les USA lui permettent de travailler avec l’état major Syrien. Après quoi il devra coopérer avec les israéliens qui veulent connaître les secrets de l’armée syrienne et l’état d’avancement de leurs recherches nucléaires. Et enfin, grâce à Alois Hudal, évêque pro-nazis du Vatican qui dirige (avec la complicité d’agents corrompus de la Croix Rouge) une filière d’expatriation de SS vers l’Amérique Latine, il débarque d’abord en Équateur. Il va y travailler dans diverses entreprises Allemandes et Étasunienne, avant de rejoindre ses fils qui sont élèves dans une école militaire du Chili. A côté de boulot en entreprises, il y travaillera pendant 5 ans pour les Services Secrets Allemands. Après le coup d’état il collaborera avec le régime de Pinochet et sera instructeur de la DINA, la police politique de la dictature chilienne. Les cours se donnent à Colonia Dignidad, une colonie fondée par des immigrants nazis au Chili, un de ces lieux d’ensemencement des mauvaises graines nazies après l’essaimage. Un lieu que fréquente également Joseph Mengele et autres nazis notoires.

 

J’ai choisi parmi tant d’autres similaires, le parcours de Rauff, parce qu’il est particulièrement illustratif de tous ces éléments qui viennent contredire l’histoire officielle qui voudrait que le nazisme ait été éradiqué à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Illustratif aussi des alliances hybrides qui jalonnent l’histoire de l’anticommunisme (voir par exemple 40 ans d'ingérence israélienne en Amérique Latine). Des histoires comme celle-ci, il y en a des dizaines de variantes. Des nazis ont été collaborateurs, conseillers, instructeurs de torture, paramilitaires dans toutes les dictatures militaires imposées par les USA en Amérique Latine. Ils y ont fondé des Colonies (Argentine, Brésil, Chili, Paraguay, Media Luna bolivienne...) et créé des réseaux, ils ont interagi avec leur émules locaux, il y ont procréé et y ont fait du prosélytisme… Ils ont travaillé avec la CIA complice de leur évasion, soucieuse de ne pas laisser se perdre leurs connaissances pratiques, si utile pour la lutte contre le Communisme. Ils ont travaillé avec le Mossad en AL à l’éradication du communisme latino. Et regardez le monde aujourd’hui… Leurs héritiers sont là, parmi nous.

 

 

Je fais beaucoup de recherches sur ce thème et d’autres, le problème c’est que l’immense majorité de mes sources sont en espagnol et que synthétiser-traduire, ce n’est pas possible, il faudrait que j’ai comme le Professeur d’Université et analyste mexicain Jalife une équipe de chercheurs avec qui collaborer. Je prends le géopoliticien Jalife comme exemple à dessein, puisque AMLO, depuis un peu plus de cent jours président du Mexique est aussi un « sujet d’intérêt général »… Je ne sais pas si c’est un scoop en français, mais Trump ne veut pas construire un mur, il veut en construire trois, le deuxième au Sud du Mexique dans les Chiappas et un troisième au Nord de l’Amérique Centrale. Les maîtres d’œuvre de ces construction de mur seraient… israéliens. Ce qui va dans le sens de mon hypothèse  : Trump qui a pour volonté exprimée de s’en prendre à toute l’Amérique Latine, gouvernements et/ou peuples, socialo-communiste, sait très bien que cela provoquera d’immenses vagues de migration. On le voit bien avec le cas du Honduras, depuis le coup d’état de 2009, destiné à « rétablir la démocratie » dans le pays, la population prise dans la misère, entre terrorisme d’état et violence de rue fuit le pays qui comme le voisin Salvador se retrouve en état de guerre. Les Maras, bandes violentes, de jeunes originaires des USA, sèment la terreur en Amérique Centrale (illustration, en français, au Salvador). Imaginez ce que l’on peut ressentir dans une ville dont des quartiers entiers seraient occupés par Al-Qaida, c’est pas le même phénomène bien sûr, mais les sponsors et promoteurs originaires, ainsi que la terreur si, ce sont les mêmes. Être en permanence en risque de prendre une balle perdue, de se faire agresser, enlever, violer, exécuté ; emprisonné et torturé pour la résistance, c’est la Terreur.

Mettre l’Amérique Latine, comme l’Afrique et autres Régions à feu et à sang, les plonger dans un primitivisme d’infra-humanisation, c’est un des paradigme du Pentagone (Le projet militaire des Etats-Unis pour le monde. Le nouveau paradigme), de ceux qui semblent incroyable de cynisme mais dont la progression se vérifie, malheureusement, chaque jour, sur le terrain.

 

Mais je reviens au Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) actuel président va-t-il réussir à redresser la barre d’un pays pillé par les transnationales et livré à la violence des forces de répressions privées ou publiques à la solde des Corporations, des cartels et autre pandillas ? Le Mexique et le Venezuela sont aujourd’hui les deux grands fronts de la lutte contre l’ingérence US en Amérique Latine… c’est un autre axe de recherche…

 

Je continue à suivre quotidiennement l’enchaînement des événements au Venezuela et les prises de position des acteurs impliqués dans ce conflit qui conjugue une multiplicité de composantes des jeux politiques à différentes échelles. Depuis les relations de terrain entre voisins dans un pays où la polarisation politique est exacerbée par les sales jeux d’une « société civile » made in USA, et ceux d’un régime discriminatoire du parti au Pouvoir qui ne considère comme citoyen à part entière que la partie de la population qui le soutien (et vote pour lui). La bonne nouvelle, face à l’adversité, beaucoup de voisins se sont organisés indépendamment de toute appartenance ou neutralité politique. Ma question : est-ce que cette population unie par un même refus d’ingérence, de moins en moins confiante dans le régime de Maduro pour les inconditionnels, va réussir à se réorganiser et mettre en échec les Empires qui veulent se partager le Venezuela et ses immenses richesses ?

Implications internationales d’un conflit qui est le point focal des contradictions entre trois empires qui luttent pour le partage du Marché-Monde. La Chine a poursuivit son avancée en Amérique Latine en Afrique, sans rencontrer jusqu’ici de résistance. C’est sa première confrontation de terrain avec les USA pour la main mise sur la même part du gâteau terre.

 

Que veulent les USA ? Que veut la Russie ? Que veut la Chine ? Comment ces conflits d’intérêts s’affrontent-ils sur le terrain au Venezuela. Quels sont les autres points de confrontations ? Maduro a hypothéqué une grande partie des immenses ressources naturelles du pays qui est endetté jusqu’au fin fond de ses profonds puits de pétroles, de ces multiples mines d’or et de coltan. Le plus grand propriétaire potentiel des ressources du Venezuela, c’est la Chine, suivie par la Russie… Dans quelles mesures ? C’est difficile de le savoir, puisque Maduro, à qui des promulgation d’états d’exception sans cesse reconduits confient les Pleins Pouvoirs, règne en toute opacité, ne publie rien à ce sujet, ni concernant tant de thèmes d’importance pour lesquels il prend des décisions et des engagements à long terme, au nom du Peuple !

Il faut ajouter que Maduro a fait allégeance à Xi et à son projet de monde, voir Le voyage en Chine de Maduro Compte-rendu de la conférence de presse du Mardi 18 septembre 2018.

« Moi (Maduro) j’adopte complètement la doctrine de communauté de destin unique pour l’humanité qu’a exposé le Président Xi Jinping […] je l’assume complètement dans tous ses concepts » Et pour confirmer qu’il s’exprime en toute connaissance de cause, il ajoute une peu plus loin « Et la Chine est un grand exemple, qui veut se faire super-puissance du 21ème siècle. » Depuis, je me suis informée, Xi le dit clairement, il veut que la Chine devienne La Super Puissance Hégémonique du 21ème Siècle, alors que la faction au pouvoir aux USA continue de se battre pour leur projet de Nouveau Siècle Étasunien, et que Poutine (faute de moyens?) reste plus raisonnable, il veut une part congruente du Marché pour les Corporations Russes et une codirection du Nouvel Ordre Mondial.

 

 

 

Le fantoche de Washington, Guaido annonce des manifestations pour la semaine qui vient. Le but : s’emparer du Palais Présidentiel de Miraflore avec l’aide des militaires US s’il le faut. Et non, les militaires vénézuéliens n’ont pas cédé à ses chants de sirène, et seule une toute petite partie du peuple le soutien. Logique il n’arrête pas de se réjouir du succès des sanctions et de l’intensification des pressions (souffrances) auquel la déstabilisation US soumet les habitants du pays, alors que se multiplient les déclarations de politiciens et autres notables de l’opposition qui se démarquent résolument de cette stratégie d’ingérence. Ils ne veulent pas de sanctions dont la première victime est la population. La chute du régime illégitime oui, mais pas au prix d’une intervention étrangère qui confisquerait le Pouvoir et le pays.

 

Le pays est pour la plupart du temps privé d’électricité et d’eau courante depuis plusieurs semaines, parfois dans sa totalité. J’ai confronté les deux thèses : acte de terrorisme sous égide US ou conséquence de l’abandon de l’entretient des circuits par Maduro, corruption et incompétence du régime. Si vous suivez au quotidien ce qui se passe au Venezuela, vous savez que les coupures d’électricité et le manque d’accès à l’eau sont des phénomènes locaux, régionaux récurrents qui ne cessent de gagner en intensité au cours des dernières années. Chaque jour, il y a dans le pays, plusieurs manifestations de voisins mécontents qui réclament par manque d’eau, parce que l’eau qui leur parvient est de mauvaise qualité, parce qu’ils subissent des coupures prolongées et/ou récurrentes d’électricité… Des enquêtes ont mis en évidences des détournement de fond destinés à l’entretien du système, ainsi que l’incompétence de ceux qui en ont la responsabilité, mais confirmé par un des derniers discours de Guaido… il semble bien que cette fois-ci la dite « opposition » a donné un coup de pouce, pour parvenir à un effondrement total du système, puisque le fantoche insiste sur le fait que tant que Maduro restera au pouvoir les failles se multiplieront, les attaques s’intensifieront, et que dès qu’il quittera le pouvoir, le système se rétablira et tout rentrera dans l’Ordre. Un chantage en quelque sorte…

 

Et la je termine cette revue sur un sujet d’importance, la 5G. Et pour une fois je suis tout à fait d’accord avec Trump : laisser la Chine maître de ce système hyper-centralisé de contrôle total des populations et de leur mode de vie, c’est du délire. C’est comme de se livrer à un ennemi pied et poing lié. Ennemi, j’ai un immense respect pour Xi, pour son intelligence et la détermination sans faille qui lui ont permis de gravir étape par étape le chemin du pouvoir. Mais son projet de monde me fait froid dans le dos, et dans la mesure où il me concerne, où il concerne mon pays, l’Europe, le Monde, je le considère comme un ennemi valable. Souveraineté Populaire et auto-organisation, auto-détermination des habitants contre impérialisme et autoritarisme sous toutes les formes qu’ils peuvent adopter, c’est le monde dont je voudrais qu’il devienne avenir d’une humanité enfin réconciliée avec elle-même. Savoir que je n’en serai pas contemporaine, ne veut pas dire que je ne continuerai pas à défendre ce projet de monde et ceux qui le partagent. Et qui chaque jour meurent en raison de leur résistance en défense de la Vie, de sa spontanéité, son inventivité et de sa diversité...

Et donc, forcément, je suis contre le principe de l’hyper-centralisation, l’exemple de la faille électrique du Venezuela illustre parfaitement ce qui arrive quand un pays centralise sa distribution d’électricité et que le contrôle ou hacking des points centraux G chinoise s’installe en Europe, inconscience ou collaboration de nos mandataires abuseurs ? Dans un monde sur pied de guerre, alors que paradent des armées des Empires capables chacune d’en finir plusieurs fois (une suffit) avec la totalité de la planète… décentraliser me semble sage. Mais cela ne convient pas au Nouvel Ordre Mondial, ni dans sa version US (de plus en plus brutale), ni dans les versions plus raisonnables (Poutine) et améliorées (Xi Jinping), qui a pour fondement le contrôle absolu des comportements des populations par un commandement centralisé.

Fin de la revue qui n’est qu’un très bref aperçu de la quantité d’infos que j’ai engrangée au cours des dernières semaines… je repars… au Mexique.

 

Anne

 

 

 

 

 

 

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 11:56

 

Selon diverses enquêtes, 95 à 98% de la population pense que le pays va mal, voir très mal. Des enquêtes précédentes, au cours des ans ont montré que le peuple du Venezuela polarisé est d'accord sur une chose au moins : le refus de toute intervention militaire étrangère, de toute ingérence US dans le pays. La « communauté internationale » divisée quand à savoir si Maduro doit dégager ou non, est, elle aussi, d'accord dans son ensemble, à quelques rares exceptions près : les problèmes du Venezuela doivent se régler pacifiquement, et toute intervention militaire US ou proxy est exclue.

Pourtant le bulldozer de l'intervention militaire US avance inexorablement, et rien ne semble pouvoir la détenir.

Trump s'est entouré, pour « résoudre » le problème de l'Amérique Latine,  d'une clique d'assassins patentés, dont certains (Abrams, Cruz) ont acquit leur expérience de soumission des peuples à la domination US pendant la période des dictatures;. Experts en meurtres sélectifs, en torture, en disparitions forcées et escadrons de la Mort, experts en Terreur qui brise les Peuples, ils exercent aujourd'hui leurs talents contre le peuple rebelle (ou non) du Venezuela.

Que la gestion de Maduro soit une catastrophe, je n'ai aucun doute à ce sujet. Que les réseaux d'approvisionnement en électricité, en eau sont dans un état déplorable, chaque jour, ces dernières années, le confirme des dizaines de protestations de voisins de tout le pays qui vivent ces coupures d'électricité récurrentes, qui parfois pendant des mois n'ont pas d'accès à l'eau potable, c'est un fait. Mais le grand Apagón (coupure d'électricité qui affecte également la distribution de l'eau) soit une recette assassine made in USA, me semble plus que plausible : la recette annoncée pour la suite des événements par Bolton et autres Abrams consiste à créer les conditions d'une révolte du peuple contre Maduro en produisant pour ce peuple les conditions d'une lente agonie. Capables du fait, qui en doute ? Logique dans le programme de déstabilisation en cours. Et cela c'est insupportable.

Maduro a été réélu président avec 30% de soutien. Quelques 6 millions de voix d'un corps électoral de 20 millions d'inscrits. Guaido est membre de Volontad Populaire, un parti minoritaire de l'extrême droite dont la population a déjà rejeté les méthodes de déstabilisations violentes qui l'affecte dans son ensemble, sans distinction d'opinion. Il se vante d'avoir 90% du peuple derrière lui, alors que si 20% le suivent, c'est beaucoup En moins de 2 mois, il a réussi à perdre son potentiel de popularité. Il n'est que trop évident qu'il est un pion des USA et que sa mission est de créer le condition d'une" intervention humanitaire" ou de "devoir de protéger" dans le pays.

Et comme il est complètement stupide, il annonce clairement la couleur : « Les morts (de son coup d'état) ne sont pas un coût pour nous, ils sont un investissement dans le futur. » Aller dire cela aux familles des investis... si possible des indigènes ou des gamins «des quartiers les plus pauvres, où l'ont retrouve cette terrible déliquescence des jeunes qui sévit dans une grande partie de l'Amérique (USA compris). Des enfants sont armés souvent dès l'âge de 12 ans, parfois d'armes lourdes, le seul apprentissage qui leur est offert est celui de la mort. Las Pandillas et autres Maras, sont aussi au départ un phénomène promu depuis les USA pour déstabiliser l'Amérique Latine afin de mieux pouvoir la piller. Ces gamins l'opposition les arment en ce moment, (selon différentes sources avec des armes de guerre) en vue d'une intensification des processus de déstabilisation. Maduro et cie arment eux aussi des civiles. Les conditions d'un carnage se mettent en place.

« Avant d'écouter ce que les gens disent, regardez ce qu'ils font »... la protection humanitaire des USA assure souvent à ses protégés la plus grande des stabilités : la mort. Plonger des peuples dans une lente agonie, ils sont experts, ils ont au cours du temps et de multiples interventions de déstabilisations dans le monde perfectionné la méthode avec un sadisme consommé. S'il y a bien un métier à création d'emplois permanente aux USA, c'est celui de tortionnaire aux Ordres du Pouvoir des Corporations dont la sécurité des Biens et Intérêts motivet les guerres US, militaires, armées privées, paramilitaires ou cartels, en fonction de la stratégie du moment alors que pour les jeunes psychologues qui voudraient faire une belle carrière, la voie est tracée, devenir Maître en « Art d'infliger la souffrance » est un créneau prometteur. Souffrance individuelle, souffrance collective pour les peuples chez qui il faut détruire toute capacité de rébellion ultérieure. Avec le Venezuela, ils ont affaire à forte partie, nulle doute que leurs méthodes seront à la hauteur du défi.

C'est insupportable !

La guerre économique est une réalité qui affecte la vie de la population, l'incompétence du gouvernement aggrave les choses. Pour tous ceux qui s’obstinent à ne vouloir voir qu'un responsable de la tragique situation actuelle : torts partagés.

Maduro a bien donné un coup de timon. Mais il l'a fait en trahissant son serment « Comuna ou nada », « la Commune ou rien ». Au lieu de développer les conditions du pouvoir populaire, il l'a confisqué et à mis en place un régime de centralisme-démocratique, dans la plus pure tradition Mao-Stal. Les informations circulent du bas vers le haut de la hiérarchie du Parti, les ordres viennent d'en-haut. Nous savons qu'au cours de son histoire à géométrie variable, la démocratie s'est appliquée à des catégories plus ou moins restreintes de citoyens, les habitants d'un territoire qui disposent du « Droit de Cité ». Pour Maduro comme dans la Chine de Mao, les citoyens sont ceux qui lui rendent un culte de personnalité, qui adhèrent inconditionnellement à la « Vérité du Parti », les autres au mieux des inutiles gênants; au pire, une catégorie qui ne cesse de trouver de nouvelles victimes de la vindicte du pouvoir : des Traîtres à la Patrie.

Comme Xi Jinping a qui il a fait officiellement allégeance, il est un héritier de Mao, seulement voilà, il est beaucoup moins intelligent que Xi et perdu dans les contradictions de sa duplicité : construire un régime totalitaire tout en tenant un discours de « pouvoir populaire »... socialisme est un concept dont l'Histoire nous a appris qu'il pouvait être accommodé de bien des manières, y compris les plus objectivement fascistes d'entre elles, comme le nazisme ou l'actuel modèle chinois. « Pour le peuple des droits économiques, pas de droits politiques » dit Xi.

« Si o Si » fascisme de l'ultradroite ou fascisme de l'ultragauche, pour le peuple le résultat est le même, une intolérable souffrance.

Mao dansait à Shangaï alors que 20 à 50 millions de chinois mourraient des conséquences de ses choix erronés, la Grande Famine fut le résultat du Grand Bond en avant, qui a échoué également à industrialiser le pays. Lui aussi niait la réalité de l'agonie de millions de paysans. Maduro danse à Caracas, pendant que le peuple s'entre-déchire aux frontières. Au moment même où son Ministre Bernal nous dit que de vieilles dames de la milice populaire ce sont vaillamment battues aux côtés de l'armée, sous le feu croisé des balles contre un ennemi dix foix supérieur en nombre ! Lui aussi nie la réalité de la crise humanitaire bien réelle qui affecte le pays. Mais danser pendant que le peuple s'entre-déchire pour lui conserver le Pouvoir ?

Le Venezuela est un terrain fertile pour qui voudrait analyser les contradictions de gauche qui ont conduit à son atomisation, suivie d'une dissolution dont elle ne s'est jamais remise, un processus bien connu en Europe. En quelques années, en observant ce qui se produisait au Venezuela depuis la mort de Chavez, j'ai revécu la crise des années 7O, quand la gauche européenne, qui malgré ces divergences, formait une grande famille capable de s'unir contre un ennemi commun est devenue le champ des zizanies internes qui l'ont rendu inefficiente.

Le mois dernier, à Miami, Trump a lancé sa grande croisade contre le Socialo-communisme international. Un climat de chasse au sorcière, alimentée par une intense diffusion de propagande rallie les adeptes de l'éradication de la gauche, requalifiée de peste, dans le monde. Xi Jinping sa propre croisade, son rêve pour le monde, un Nouvel Ordre Mondial, sous hégémonie chinoise. Tout un programme de « rééducation » des consciences et de maîtrise des ressources de la planète dont les chinois seraient les bénéficiaires privilégiés. Encore une fois, un sujet bien mieux documenté en espagnol qu'en français. En tout cas en ce qui concerne la meilleure des sources, les déclarations de Xi en personne.

Le problème auquel je dois faire face, comment - au milieu des experts qui débattent du Venezuela en s'apprêtant à compter les morts des deux camps comme autant de victoires, d'investissement de part et d'autre pour des projets de monde que refusent la majorité des habitants de la planète – faire entendre les voix multiples du peuple du Venezuela qui ne soutient ni Guaido, ni Maduro et qui est le grand oublié des débats qui se tiennent à son sujet ? C'est un problème récurrent. On peut observer le même phénomène partout dans le monde, des options politiciennes désavouées par les peuples s'imposent alors qu'inexorablement TINA « There is no alternative » au Nouvel Ordre Mondial avance contre la volonté de la majorité des habitants de la planète.

Poutine, comme Xi, l'a affirmé dans ses discours de politique étrangère. Il souscrit totalement au principe de l'établissement d'un Nouvel Ordre Mondial, mais il souhaite que sa mise en œuvre soit plus « raisonnable » que celle appliquée par les USA. Je pense que contrairement à Xi, il n'a pas les moyens de se porter candidat à l'hégémonie. Son combat est celui d'un partage équitable des marchés entre Corporations Russes, Chinoises et US. Pour chacune de ces versions de l'Ordre, les peuples sont des réservoirs de main d’œuvre et des créateurs de richesses, qui ne leurs sont destinées que dans la mesure où cela favorise la Paix Sociale et la Productivité. Des miettes. Chacun de ces projets aussi implique la création d'une catégorie de citoyens privilégiés qui reçoivent de belles miettes du gâteau terre, alors que le reste de la population est réduite à un statut d'infra-humanité. C'est un raccourci, mais on peut le voir aux USA par exemple, avec les dizaines de milliers de fois où se reproduit cette scène horrible, des personnes agonisent dans les affres du manque crée par de nouvelle drogues pharmaceutiques, héroïne X 10, au milieu des tentes et autres abris de fortune qui sont devenus le mode de vie de la population sans cesse croissante des sans abris, parmi laquelle on retrouve plus de 50 000 vétérans.

Si le socialisme réel a été un échec, le capitalisme ne vaut pas mieux. Un des travail de sape de la conscience populaire menée par la CIA et agences apparentées dans le monde a été de créer une polarisation des peuples qui conduit à la guerre entre voisins, à la guerre entre frères, pendant que les Maîtres accaparent les ressources du pays. Il fallait aussi rendre toute existence d'une Europe forte et unie impossible, l'Europe comme annexe des lobbyistes de Washington, chargée d'ouvrir de nouveaux marchés pour les Transnationales US. Pourtant face à la crise du Venezuela l'Europe ébauche une position indépendante et rebelle : pas d'intervention militaire; Pour le Venezuela il faut une solution pacifique. Ce qui lui a valu d'être déclarée par Trump, ennemie des USA. Va-t-on changer de maîtres, de satellite des USA à subordonnés de la Russie ou vassaux de la Chine ? Notre sort est intimement liés à celui de l'Amérique Latine, dont le potentiel et la pratique de Résistance et l'intelligence collective sont à présent bien plus vitaux, énergiques que les nôtres.

C'est cela aussi, le Nouvel Ordre Mondial, une interdépendance accrue entre chaque point du globe, une interdépendance centralisée dont le programme 5G représente le modèle le plus aboutit, antennes, relais et caméras intelligente partout, C'est la Chine qui domine ce Marché qui a pour enjeu le contrôle du monde. On attendait Big Brother, c'est Big Sister qui se pointe encore bien plus redoutable, issue d'un pays où le lavage de cerveau est une pratique de masse, fruit d'une déjà longue expérience.

Le Venezuela pourrait devenir un modèle de résistance. Pas de quoi se réjouir cependant, parce qu'il le paye très cher en terme de souffrance, infligée volontairement par tout ceux qui veulent le réduire à une masse soumise, Maduro, Guaido, les USA ou la Chine - qui en a déjà accaparé les ressources, l'usure chinoise bénéficie de l'expérience du Plan Marshall et autres USAID : Comment s'approprier un pays en l'amenant à s'endetter au-delà de ses capacités de remboursement, tout en jouant les gentils bienveillants. Tous sont d'ores et déjà les bourreaux du Venezuela.

Voilà pourquoi, bien que je suive attentivement le déroulement des événements, j'ai du mal à les rapporter. Cela n'a rien de réjouissant. Je ne veux pas compter les points, personnes sacrifiées pour l'intérêt d'autrui. La question aujourd'hui est au Venezuela comme ailleurs : Comment unir les populations qui sont les victimes d'intérêts impérialistes de toutes parts ? Comment construire leur (notre) statut de sujet politique (souveraineté populaire) à part entière ?

La réponse au Venezuela, je la trouve dans les Communes. Pas celles socialistes placées sous la domination du Parti, mais dans toutes ces expériences communales spontanées, vivantes et pleines d'espoir, quand des voisins s'organisent pour se donner ensemble les moyens de vivre au mieux, de résister ensemble aux effets de la crise. C'est le premier sourire depuis le début de ce texte, je vois les voisins de barrios de Caracas qui organisent la distribution de l'eau, les familles paysannes qui reprennent les terres oisives de l'état et leurs installations vandalisées, des projets initiés au temps de Chavez que Maduro a littéralement saboté, destruction de l'agriculture paysanne au profit d'une agro-industrie qui comme tout ce qu'il a initié est résolument improductive. Là oui, je vois de belles personnes, pleines de détermination, sourire aux lèvres et manches retroussées œuvrer ensemble pour le Bien Commun. Et elles, me donnent envie de continuer malgré la tentation du désespoir, a relayer à la mesure de mes petits moyens le combat du peuple du Venezuela pour son droit à l'autodétermination. Cela ne se joue pas qu'avec des armes, cela se joue dans l'efficacité d'un quartier d'une commune où les voisins organisent la distributions de l'eau, source première de la vie. Un problème auquel nous risquons d'avoir à faire face au cours des décennies qui viennent. L'ONU met en garde, d'ici à 2030, ce sont 60 à 90% de la population mondiale qui sont menacés de manque d'eau potable.

Dans le dilemme priorité à l'Agriculture Paysanne ou Industrialisation, pays en état de Souveraineté Alimentaire ou Grande Puissance affamée,  on retrouve également un parallèle avec l'histoire maoïste de la Chine, réforme et contre-réforme agraire, jusqu'à la stérilisation des campagnes.

Quand même, avant de vouloir construire une grande puissance, établir les conditions de la Souveraineté Alimentaire est une priorité. Tout était en place pour y parvenir au Venezuela quand Chavez est mort. Tout a été détruit ou abandonné, par les choix de Maduro. Un peuple qui se donne les moyens de bien manger, ne dépend plus d'une aide de l'état qui le rend docile. Souveraineté alimentaire et souveraineté populaire vont de paire. La première chose que les USA se sont attaché à détruire en Europe, c'est l'agriculture paysanne nous livrant au bon vouloir des multinationales et de leur Super Marché. Qui détient la nourriture détient le pouvoir...

Le Venezuela est le point focal d'enjeux planétaires, Nouvel Ordre Mondial à toutes les sauces ou Souveraineté Populaire. Que va faire la Chine, dont les "investissements" au Venezuela sont menacés par la reprise en main US, ce qui ferait reculer irrémédiablement leur avancée triomphale, vitesse TGV, vers l'hégémonie mondiale ?  Des enjeux qui nous concernent.

 

Anne W

 

 

 

 

 

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 14:08
L'aide humanitaire de l'USAID pour le Venezuela débarque à Cucuta

L'aide humanitaire de l'USAID pour le Venezuela débarque à Cucuta


 

Les camions de charité de l'USAID destinés au Venezuela stationnent encore à la frontière avec la Colombie, pendant que Donald Trump, l'homme qui personnifie la solidarité, menace le pays Sud-Américain d'une attaque militaire : il veut que les milliers de vénézuéliens qui mourront sous l'impact des bombes et des balles, meurent le ventre plein des galettes qu'il n'a pu vendre sur le marché des pays développés, peut-être à cause de l'utilisation de semences génétiquement modifiées, où parce qu'elles avaient atteint les limites de péremption.

L'Agence des USA pour le Développement International (USAID) a été créée en 1961 dans le but d’élargir le « Plan Marshal » aux pays d’importance stratégique dans le monde, en canalisant leurs politiques pour :

1) empêcher que les forces communistes – qui s'étaient renforcées en mettant en déroute le fascisme pendant la Seconde Guerre Mondiale – prennent le pouvoir

2) ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises des USA.


 

Le lien entre USAID et l'Office de Sécurité Publique, alors dirigé par un agent de la CIA, Byron Engel, ont été reconduits année après année : en 2015 Barack Obama nomma à la directrice du Conseil de Sécurité National de la Maison Blanche Gayle Smithi comme directrice de l'Agence.

D'après WikiLeaks, entre 2004 et 2006, l'USAID a réalisé différentes actions au Venezuela et une donation de 15 millions de dollars à des dizaines d'organisations civiles, afin de mettre en œuvre la stratégie de l'ex-ambassadeur de Washington au Venezuela, William Browfield, qui consistait à provoquer une fracture du chavisme et à organiser les secteurs que mécontentaient les réformes du Parti Socialiste Unifié du Venezuela.ii


 

Les fonctions de l'USAID

1.Choisir le pays adéquat pour le projet élaboré par le Secrétariat d’état, et clairement, ce ne sont pas toujours ceux qui ont le plus besoin « d’aide au développement ». Ensuite, l'agence doit décider quels secteurs elle va impliquer, bien que ses préférences aillent à l’énergie, l'éducation, la santé, la sécurité et l'agriculture. Dans ce dernier domaine, elle a pour habitude de substituer à la production de culture alimentaire locale, des produits commerciaux. Ensuite, elle installe ses effectifs aux postes clés pour subvertir les économies locales. Et quand elle engage des personnes natives, c’est pour réduire celles qui seraient devenues militantes dans les partis politiques promouvant un changement fondamental, les réduisant à être au mieux, des gestionnaires de charité. En Irak colonisé, USAID a injecté l'économie néolibérale, imposé des privatisations massives, incluant une partie de l'industrie pétrolière, et obligé la théocratie fantoche a acheter les semences génétiquement modifiées de Monsanto. Au Pérou, l'Agence a donné 35 millions de dollars dans les années 1990 pour la campagne de Alberto Fujimori, dont les mesures économiques ont noyé le pays dans la misère. La solution du protégé de USAID ne fut pas de réduire la pauvreté, mais bien plutôt les pauvres : Fujimori a [avec la complicité de l’USAID] soumis à la stérilisation forcée 300 000 femmes indigènes.iii

2.Affaiblir voir éliminer les institutions du pays récepteur, en créant des réseaux et entités parallèles, promouvant la dénationalisation de secteurs fondamentaux en faveur de la gestion d'« entrepreneurs ». Il est clair que l'intérêt de la bourgeoisie des USA n'était pas dans l'autosuffisance des pays, que bien du contraire. iv


 

3.Faciliter pour la CIA, « l'implantation de ses hommes dans les pays d’importance stratégique  dans le monde entier », affirme l'ex correspondant du New York Times AJ Langguth. De fait, le budget de l'USAID fait partie du financement occulte des agences de renseignements des USA.v
4.Renforcer la domination des USA sur les finances mondiales.vi En Inde, pays otage de la Chine selon Washington, l'USAID en coordination avec le gouvernement d'ultradroite de Narendra Modi a implanté la « digitalisation de l'économie », obligeant des dizaines de millions de personnes des classes les plus défavorisées du pays à abandonner les payements en effectif en faveur du digital, en leur laissant seulement un mois – novembre 2016 – pour rapporter leurs plus gros billets à la banque, alors que la majorité n'avaient même pas de compte en banque.
Qu'a réussit USAID ?
a)Servir les intérêts des Technologies de l’information (Ti), des prestataires de services de paiement et des compagnies de cartes de crédit MasterCard, Visa ainsi que la Fondation Bill Gates qui promit de donner en échange un généreux chèque de l’ONU.
b)Appauvrir les Indiens, en liquidant les économies de beaucoup de petits commerçants et producteurs, qui n'ont pas pu apporter leur argent à temps.
c)S’emparer des données des usagers
d)Réduire l'usage de la monnaie effective au niveau mondial, ce qui permis aux USA de renforcer le dollar usant de la prédominance de ses entreprises sur les finances internationales.
e)Surveiller le commerce global : de cette manière, Washington peut sanctionner par exemple, les compagnies qui travaillent avec l'Iran comme la chinoise Huawei.


5.Former les forces de répression d'un état, en les préparant pour démanteler la résistance de la population. L'homme de l'USAID en Uruguayvii, Dan Mitrione, donnait des cours dans les années 70 sur « l’art complexe de l'interrogatoire » et sur la façon de torturer les détenus en utilisant « en direct », comme cobayes humains, des hommes et des femmes sans abri. USAID, en collaboration avec les Bérets Verts et la CIA, est impliquée dans la torture, l'assassinat et la disparition de milliers d'hommes et de femmes progressistes au Guatemala, entraînant pour cette mission 30 000 policiers et groupes paramilitaires. Au Brésil, l'Office d'Initiatives de Transition (OTI), une entreprise sous contrat avec USAID s'est dédiée à déstabiliser les gouvernements non alliés, opérant de la même manière. Une de ses victimes était Dilma Roussef, détenue et torturée en tant qu'étudiante marxiste.

 

6.Créer des milliers de postes de travail dans les ONG étasuniennes et les doter d'énormes fonds publics et privés, au service des intérêts de donateurs comme Rockefeller, Soros, Gates, Ford y Omidyar, alors que les marchés s'ouvrent aux Corporations des USA. L'USAID, elle-même affirma qu’elle ramenait près de 80% des fonds investis dans cette organisation dans son pays.

Une fois que Bush et ses alliés eurent converti l'Irak en décombres à coups de mensonges en 2003, un des contractants de l'USAID « Creative Associates International Inc (CAII » s'adjugea un contrat pour une valeur de 157 millions de dollars destinés à acheter des tableaux et des craies pour les écoles qui avaient été détruites auparavant par les missiles étasuniens. Mais aussi, International Relief and Development (IRD) reçu 2,4 milliards de dollars dans le même but, de même que Halliburton et Betchel, entre autres.

En Afghanistan, débarqua le principal destinataire des aides des USA, des centaines d’ONGs occidentales « expertes en genre » pour « sauver les femmes ». USAID destina 216 millions de dollars en 2018 pour soutenir l’autonomisation de 75 000 femmes : selon l’inspecteur Général Spécial pour la Reconstruction de l’Afghanistan, ils furent utilisés pour une cinquantaine de femmes seulement, et l’argent des contributeurs partit en fumée. Il s'est passé quelque chose de similaire avec quelques autres 89,7 millions de dollars. L’inspecteur Arnold Fields, fut forcé à démissionner par le Congrès. La « Démocratisation de l’Afghanistan » dirigée par Bush-Cheney et 300 000 soldats de l'OTAN, plus les dizaines de milliers de la sous-traitante « Jihadiste » du Pentagone, en plus d'en finir avec la vie de près d'un millions d'Afghans et de provoquer la fuite de millions de familles loin de leurs foyers, a provoqué l'effacement de la mémoire historique de cette nation jusque dans les livres scolaires. Rares sont ceux qui rappellent que la République Démocratique d’Afghanistan (1978-1992), dirigée par les communistes, élimina l'usure, la culture de l'opium, légalisa les syndicats, établit une loi de salaire minimum, les conventions collectives, l'égalité entre l'homme et la femme. Ce qui permit que pour la première fois 40% des médecins soient des femmes, de même que 60% de professeures de l'Université de Kaboul. Le gouvernement déclara l'éducation gratuite et universelle, de même que la santé, doublant les lits des hôpitaux. Selon la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan (UNAMA), le nombres des civiles morts ou blessés dans les attaques de l'OTAN en 2017 à augmenté de 50% par rapport à 2016, un tiers d'entre eux étaient des femmes, des petites filles, des petits garçons. Aujourd'hui, dans les écoles de l'USAID on n'apprend pas les valeurs de la collectivité, mais bien l'individualisme le plus pervers du « sauve qui peut »


 

7.Saper la résistance à l'Impérialisme et à ses dictatures alliées, dans les pays sous tension. En palliant à la faim de manière ponctuelle, et dans des moments spécifiques, avec une aumône, pour empêcher que la population s'organise pour exiger la justice sociale. En Égypte, tant pendant la période du régime de Mubarak, comme aujourd'hui sous le despotisme du général Al Sisi, Washington a obligé le Caire à lui acheter des armes alors que des milliers de personnes vivent dans les cimetières, pour ensuite envoyer l'USAID distribuer du pain dans les quartiers qui se sont levés lors du « Printemps » séquestré" de 2011, sapant la résistance. Ils ont fait pareil en Haïti : dans les quartiers où les travailleurs ont organisés des « soupes populaires» pour demander justice, l’USAID réparti des misérables sacs de nourriture, forgeant des loyautés : « tous baisent la main qui leur donne à manger », pense-t-elle.

8.Provoquer des protestations populaires contre les gouvernements qu’elle répudie , sous la bannière de la « Promotion de la Démocratie ». «USAID a été expulsée de Russie, des pays de l'ALBA (Bolivie, Équateur, Dominique, Nicaragua et Venezuela) et du Burkina Faso. Dans ce pays, le Président Thomas Sankara, le Che Guevara du Burkina Faso, fut mis en déroute par un coup d'état patronné par la France et assassiné en 1987 en châtiment de ses grandes mesures dirigées vers l'autosuffisance de la Nation. La Libye, qui était un des pays africains les plus développés, aujourd'hui est le meilleur exemple de ce type de « libération ».
 

9.Créer ses propres moyens de communication, apparemment dépolitisés (sportifs, musicaux, etc.) tout en envoyant des messages subliminaux au profit de l'économie de marché, du consumérisme, la non-solidarité, etc. Usaid, à travers de la OTI, introduisit à Cuba en 2010 un système de messagerie similaire à Twitter appelé ZunZuneo. Pendant qu'il compilait les données personnelle de centaines de milliers d'usager à travers leur mobile, il prétendait organiser la dissidence en réseau ainsi que dans la rue. Creative Associates International Inc. (CAII), un des autres sous-traitants de USAID patronna quelques jeunes rappeurs pour attraper la jeunesse.

10.Recevoir des subventions pour des destructions majeures pour cause de guerre : en mars 2017, les USA ont bombardé « par erreur » un édifice à Mossoul tuant 105 civiles irakiens : deux jours plus tôt l'USAID avait fait une demande de nouveaux subsides pour la reconstruction de l'Irak : « marchands de « guerre-reconstruction » ? « Pompiers pyromanes » ? Toute ressemblance avec « The Kid »,  le film dans lequel Charlie Chaplin vitrier incite son fils à rompre les fenêtres du voisinage pour en tirer profit en les leur remplaçant. est une pure coïncidence !


 

Si la guerre et la pauvreté n'étaient pas aussi rentables elles seraient interdites par la loi.

SourcePublico

Traduction Anne Wolff


 

J‘ai gardé les liens originaux du texte en espagnol et ajouté quelques références et notes de bas de page en français.

Un milliard de dollars investis chaque année dans des opérations d’ingérence USAID/CIA. Jean Guy Allard (2012)

L’USAID dans les Caraïbes et en Amérique centrale. Par:José STEINSLEGER (2012)

 

i Gayle Smith, commence sa carrière au Service de la CIA au début des années 70. En 1991, Gayle Smith abandonna sa carrière de « journaliste » dans la Corne de l’Afrique et accéda rapidement (moins de 3 ans) au poste de chef de l’United States Agency for International Development (USAID). Décideuse effective de cette « agence d’aide» de l’administration US, qui brasse des milliards, elle a été responsable - entre autres scélératesses - de la nomination de plusieurs agents de la CIA qui utilisent l’USAID comme couverture pour diverses activités criminelles dans le reste du monde. De la guérilla au Bureau ovale : la vie criminelle de Gayle Smith

ii [Pour USAID]. Les lignes de séparations entre les programmes « d’assistance pour le développement » et « d’assistance militaire » se sont faites toujours plus diffuses. L’histoire « innocente » de l’USAID

iii - Les stérilisations forcées en Amérique latine

- « Au Pérou, les campagnes de stérilisation sont permises par un organisme nord-américain : l'US-AID (Agence Internationale de Développement). L'US-AID a aidé le gouvernement à planifier les campagnes, et a fourni une aide technique, avec le gouvernement anglais et l'UNFPA (organisme de l'ONU consacré à la population mondiale). Les campagnes de stérilisations forcées au Pérou

iv En Europe aussi nous avons bénéficié, nous bénéficions des démocratisations « Made in USA ». :Au début de l’année 1947, le Congrès vota un budget de 400 millions de dollars pour combattre le communisme, le président Harry Truman «employa cet argent ouvertement en Grèce et en Turquie, mais clandestinement en France et en Italie, par l’intermédiaire de la CIA, en vue d’apporter un soutien aux partis politiques démocratiques. […] Décidée à sauver la France d’un coup d’Etat communiste imminent, la CIA intervint pour aider à briser la grève, en choisissant le Parti socialiste pour gourdin. CIA et ingérence en France : briser le peuple en lutte

v Comme par exemple, Juan Guaido au Venezuela, un pur produit d’une société civile fabriquée par USAID. Ou au Paraguay, en 2012, avant le coup d’état Parlementaire qui va destituer arbitrairement le président Lugo :  « Tant parquet ou le Ministère Public que le pouvoir judiciaire et la Police Nationale, ainsi que divers autres organes de l’Etat du Paraguay sont contrôlés par le moyen des conventions de coopération de USAID, l’agence de coopération des Etats-Unis. » Paraguay : Monsanto, USAID et le renversement du gouvernement

 

vi««Les assassins financiers sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. Ils dirigent d’argent de la Banque mondiale, de l’Agence américaine du développement international (US Agency for International Development – USAID) et d’autres organisations ‹humanitaires› vers les coffres de grandes compagnies et vers les poches de quelques familles richissimes qui contrôlent les ressources naturelles de la planète.» La haute finance, une nouvelle forme d’impérialisme

 

vii« Dans les années 1960, Washington a initié un programme d’entraînement sur dix ans pour la police de l’Uruguay, aidant à la faire passer d’une force faible et sous-financée à un instrument de répression efficace. » […] six mois après le début de ce programme, les responsables de USAID à Montevideo expliquèrent que « l’Uruguay avait bénéficié d’un état de sécurité relativement pacifique pendant de nombreuses années », et que « aucune menace active d’insurrection n’existe ». Dans la version 2012 de cette histoire, Panetta présente les trafiquants de drogue et les insurgés comme les deux dangers jumeaux qui nécessitent la réorganisation des escadrons de la police. Mais si le passé peut servir de guide, ces affirmations devraient rencontrer le plus grand scepticisme. «  Le nouveau plan du Pentagone pour affronter la marée rose en Amérique Latine

 

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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 16:41
Pas de "liberté" CIA made in USA pour le Venezuela

Pas de "liberté" CIA made in USA pour le Venezuela

 

Après Eliott Abrams, un autre ingrédient de cette recette aux relents de terreur et de sang.

Juan Cruz a été nommé, en mai 2017, directeur pour les Affaires de l’Hémisphère Occidental (Amérique Latine en l’occurrence) du Conseil de Sécurité Nationale des États-Unis d’Amérique du Nord. Un travail qui consiste par exemple à coordonner les actions des différentes agences qui contribuent aux processus de déstabilisation au Venezuela. Après de longues années de travail sous couverture, pour l’agence, il avait été nommé directeur de la CIA pour l’Amérique Latine.

D’origine Portoricaine, il parle parfaitement l’espagnol et selon ses paires c’est un professionnel efficace, pragmatique qui a une grande pratique du terrain (AL) et quantité de contacts utiles.

 

Juan Cruz est un sinistre personnage, il a été longtemps un agent de l’ombre de la CIA en Amérique Latine. Il y a donc peu d’informations qui concernent son action précise. Mais nous savons à quoi il a participé. Et quand il on parle de la CIA, la question se pose immédiatement : Que va-t-on raconter, la version officielle ou la réalité qui de ce qui s’est déroulé, occulté par cette narration fictive ?

Par exemple : Juan Cruz a lutté contre le narcotrafic et l’insurrection de gauche en Colombie. Beaucoup le savent, il serait plus juste de dire que ce monsieur a participé à des opérations menées par les USA pour contrôler le narcotrafic en Colombie. Quand aux « insurrections de gauche » - quoiqu’on en pense par ailleurs, l’action de la CIA ne vise pas qu’elles. Ce prétexte a permis de brûler des villages entiers, de mettre sur les routes 8 millions de paysans déplacés pour faciliter la pénétration des corporations dans le pays. Le travail de la CIA en Colombie a contribué à faire du gouvernement ce pays, dévasté par plus d’un demi siècle de guerre et de terreur, un vassal docile des USA. Cruz était de la partie.

 

Pour comprendre le rôle joué par la CIA en Amérique Latine, on peut rappeler deux de ses mauvaises actions  : l’assassinat, en 1948, de Jorge Eliecer Gaitán Ayala, candidat à la présidence en Colombie et, le renversement de Juan Jacobo Árbenz Guzmán président du Guatemala en 1954.

Je connais mieux l’histoire de Árbenz. Ce n’était pas un communiste, loin de la, son projet, libéral, consistait entre autre, à développer dans le pays un capitalisme national, ce qui impliquait de reprendre le contrôle des ressources du pays investies par des intérêts colonialistes.

C’est exemple est éclairant : ce que visent les actions de la CIA en Amérique Latine, au-delà même de l’éviction de toutes les idéologies socialo-communistes, c’est toute velléité d’autodétermination nationale ou régionale, des projets qui ne peuvent se réaliser sans reprendre les ressources du pays, de la région,  des mains des corporations US qui se les sont appropriées. Dans le Guatemala d’Arbenz, c’est la culture des bananes qui était enjeu. La puissante United Fruit (devenue Chiquita depuis, pour cause de mauvaise réputation) ne voulait pas perdre cette source de profit. Elle ne voulait pas non plus d'un mauvais exemple qui risquait de faire des émules. La CIA est intervenue pour renverser Arbenz.

 

1948, 1954,… … … la CIA a une très longue histoire d’actions criminelles, d’actions déstabilisatrices en Amérique Latine, et en 2019, elle est toujours là, avec des actions de même sens et de même nature Leurs motivations n’ont pas changé, le but est que les Corporations US puissent recommencer ou continuer à se comporter en Propriétaires et Maîtres de la Région au détriment des populations locales. Pour le dire en clair :au prix de leur soumission, par la mort, le sang, la douleur. Encore aujourd’hui elles offrent souvent des conditions de travail similaires à celle de l’esclavage, et pour les dizaines de millions de « laissés pour compte » du capitalisme, l’errance des peuples déplacés de leurs terres, la mort ou une misère souvent pire que la mort. Qui a dit « crime de lèse-humanité » ? 

Pourtant en écoutant ce qui s’est dit à la Conférence du Groupe de Lima, lundi, à Bogota, j’ai remarqué deux tendances présentes à des degrés divers dans ce groupe de gouvernements ennemis de Maduro. De la plus pure vassalité (l’uribiste Duque de Colombie, Guaido lui-même) envers les USA jusqu’à une tendance libérale nationaliste qui refuse de se retrouver (entièrement) sous la coupe des USA. Ces deux tendances s’affrontent actuellement au sein du gouvernement brésilien, par exemple. Dans ce cas et lors du show humanitaire du 23F, c’est la tendance souveraineté nationale dont font partie le vice-président Mourão , général à la retraite et les militaires qui a gagné, contre le Président Bolsonaro dont la campagne s’ornait de portraits de Trump.

Il y a eu, à Bogota, un refus quasi unanime du viol de la souveraineté territoriale du Venezuela. Autrement dit le refus de l’intervention militaire du pays par une nation étrangère, la même posture que celle adoptée par l’Europe, qui avait mis Trump dans une telle colère qu’il avait illico déclaré l’Europe « ennemie des USA ». Un acte de rébellion ? Aux yeux de Trump, Mike Pence, Bolton,  certainement

 

On l’a vu avec Eliott Abrams et les Documents de Santa Fe, les gouvernements d’Amérique Latine se doivent d’être les antennes et les relais des USA dans leurs pays respectifs. Evo Morales, lors de sa première élection, a été très étonné de découvrir une porte dérobée dans le bureau présidentiel. Une porte qui menait droit dans les bureaux des conseillers étasuniens de la Présidence de Bolivie.

 

Ceci vous donne un peu la mesure du genre de travail que va devoir poursuivre, Juan Cruz au Venezuela et dans la région, pour convaincre (de gré ou de force) tout ce beau monde de plus en plus rétif quand il s’agit de se placer sous la domination des EU.

 

Exemple du travail de Cruz depuis son entrée dans ses hautes fonctions. Dans un article daté du 19 juillet 2017

« Juan Cruz a été un des personnages clé pour les sanction du gouvernement de Donald Trup contre le Venezuela. […] Parmi elles [celles qui consistent] à congeler des fonds pour qu’ils ne puissent être utilisés que par un nouveau gouvernement de transition au Venezuela. »

 

Et donc si Guaido a des airs de lapin sorti par surprise du chapeau magique de l’Oncle Sam, le rôle était écrit de longue date. Il fallait encore mettre au point une marionnette qui puisse l’interpréter.

Pas très bon en impro, Guaido accumule les gaffes dont celle scandaleuse qui a fait le tour des réseaux sociaux, son incroyable déclaration :

« Les morts ne sont pas un coût pour nous, ils sont un investissement dans le futur »

Voyons Juan ! ce sont des choses que l’on sait entre « nous », dont on parle éventuellement librement dans le cercle des initiés, mais qu’on ne dit pas à haute voix avec les caméras braquées et les micros qui transmettent vos paroles dans le monde entier.

La devinette du jour : c’est qui « nous » ?

 

Il semble que Juan Guaido « ya no sirve para nada » (ne sert déjà plus à rien). On voit l’étape suivante se profiler à l’horizon, ses petits camarades – avec leurs gros sabots - clament pour qui veut l’entendre que “La vie de Guaido est en danger et que Maduro est rendu par avance responsable de quoi que ce soit de mal qui pourrait lui arriver” et les plus audacieux d’ajouter, guillerets, que cela serait un motif tout trouvé pour une intervention étrangère musclée au Venezuela.

Et plus ils le disent, et plus cela pourrait leur rapporter gros, et moins Maduro a intérêt à ce qu’il arrive quoi que ce soit à Guaido. Mais c’est aussi la responsabilité de chacun de ne pas se faire avoir par d’aussi sordides et transparentes manipulations.

 

Selon Atilio Boron, Juan Cruz aurait été un des francs-tireurs de la CIA en AL. Il a donc également une précieuse connaissance de terrain de ce genre de pratique ainsi que des gens susceptibles de réaliser un assassinat sous faux drapeau. Abrams, Cruz et Pompeo et Gina Hespel… tous des experts en mauvais coups estampillés CIA.

Guaido annonce qu’il rentrera au Venezuela cette semaine, si j’étais Maduro, je lui offrirais un service de sécurité en béton armé.

 

C’était donc Juan Cruz, un autre des ingrédients de la recette de Trump pour l’Amérique Latine. Cela ne promet rien de bon.

Parce que pour les gens au cœur sensible, chaque mort de ces guerre injustes faites aux peuples qui luttent pour avoir le droit de s’autodéterminer, est une douleur qui s’ajoute à tant de douleurs déjà d’un deuil qui n’en finit plus.

 

Je regarde la vidéo un peu nunuche des enfants du Venezuela qui souhaitent un joyeux Noël au monde entier, je regarde ces petits choux, maladroits, touchants, de bonne volonté. Et je souhaite que rien de mauvais ne leur arrive.

 

Cela sert à quoi la politique, si ce n’est pas pour défendre leur droit au sourire, au rire de bon cœur, à l’insouciance de l’enfance.

 

 

Anne W

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 16:19
L'aide humanitaire selon Eliott Abrams

L'aide humanitaire selon Eliott Abrams


 

Une donnée essentielle, manquante pour comprendre le comportement du gouvernement (Maduro) vénézuélien dans la conjoncture actuelle, c’est ce qui s’est dit lors des deux réunions (au moins) qui se sont tenues à New-York quand Jorge Arreaza, le Ministre des Affaires Étrangères de Maduro a rencontré Eliott Abrams, conseiller de Trump sur la question du Venezuela, ce même Abrams qui était présent à la fin de la semaine dernière, à Cucuta, où  il avait pris le commandement de l’opération de provocation et d’agression (aide humanitaire) organisée par Juan Guaido et ses disciples.

Il avait jusqu’ici sévit sous les présidence de Ronald Reagan et G.W. Bush, dont il sera « conseiller pour la sécurité nationale dans les stratégies de démocratie globale, il s’agit de « faire avancer la démocratie à l’étranger (comme la seconde guerre d’Irak, l’Opération Liberté irakienne qui devait amener la démocratie dans ce pays). Il a participé à l’élaboration du Projet pour Nouveau Siècle Américain et est administrateur de la NED.

Plus récemment il a été accusé d’organiser des opérations sous-couverture de déstabilisation, en complicité avec l’Arabie Saoudite, en Iran, au Liban et en Syrie.


 

Après avoir été condamné pour les crimes contre l’humanité qu’il avait commis en Amérique Centrale, en partie sous les ordre de G. H. Bush, en tant que directeur de la CIA, après avoir été amnistié par le même, après avoir sévit sous George W.il s’était retiré dans l’ombre, où Donald Trump est allé le chercher pour le remettre sur le devant de la scène de la déstabilisation de l’Amérique Latine.

Voici un résumé de son CV, la liste de ses mauvaises actions est trop longues pour en citer l’exhaustivité … Rappelez-vous, on choisit ses ingrédients en fonction de la recette qu’on se propose de préparer. Qu’Abrams soit l’ingrédient principal de la recette de Trump pour le Venezuela en dit long. Voici un aperçu de son amer saveur.

Il a sévit en tant que Sous-Secrétaire d’État aux pires moments des dictatures militaires, aux Honduras, Guatemala, Chili, Argentine, Paraguay alors que s’y commettaient les plus terribles crimes que la régions ait connu, des crimes commis sous égide des USA. Ensuite il fut le conseiller de sécurité de G. W. Bush pour les guerres d’Afghanistan et et d’Irak.

Il compte parmi les idéologues (avec la CIA, le colonel Oliver North, Roger Noriega, John Negroponte y John Bolton) qui ont rédigé les Documents de Santa Fe I et II (1980, 1986), dont le but était de freiner l’expansion du « communisme » en Amérique Latine, voici les points essentiels de ce programme :

- Installer des gouvernements proches des USA ayant des faibles capacité de gestion et dépendant des conseillers que les USA leur envoient.

- Promouvoir des Réformes économique néolibérales qui facilitent les investissements US et Européens en AL, ainsi que d’affaiblir les économies et entreprises locales, c’est le « consensus de Washington »

- Affaiblir la position des intellectuels de gauche ou critiques des USA et ouvrir des tribunes aux penseurs et politiques proches des USA, une position connue comme « populisme de droite »

- Se servir du narcotrafic pour intensifier la présence militaire US en AL et financer des groupes paramilitaires.

- Affaiblir les enracinements de la culture traditionnelle et des mouvements populaires de gauche

Ce programme prévoit aussi une introduction massive de la « culture » et des coutumes étasuniennes ainsi que le soutien de la propension des Évangéliques Fondamentalistes Étasuniens un mouvement qui travaille main dans la mains avec les sionistes Israéliens. (Aujourd’hui, à titre d’exemple : Bolsonaro et trente millions de Brésiliens sont évangéliques, Trump a été élu grâce à leur soutien. Bolsonaro a été baptisé en Israël, dans le Jourdain) en subsidiant leurs implantations afin de canaliser le militantisme du peuple vers l’activisme religieux. Entre 200 et 300 millions de dollars auraient été investis par les USA en AL à la fin des années 8O pour favoriser ce projet. Les courants évangéliques sont multiples, le mouvement évangélique fondamentaliste est le vecteur d’un nouveau fascisme, il est dangereusement sous estimée en Europe et pourtant ils sont là, et ils gagnent du terrain.

Un des candidat de la dernière élection présidentielle contestée au Venezuela est un évangélique. Et Maduro leur fait de la lèche (une vidéo absolument ridicule en témoigne) parce qu’ils représentent une partie significative de l’électorat au Venezuela et dans toute l’Amérique Latine.

A Bruxelles leurs Centres se multiplient…

De nouveaux documents de Santa Fe seront publiés au début de ce siècle pour adapter le programme et mettre un terme à la question Chavez .

Une petite remarque, ils n’ont pas fait autre chose en Europe. Sauf en ce qui concerne le narcotrafic et le fait qu’ici ce sont nos entreprises qu’ils ont affaiblies pour imposer leur Transnationales.

Eliott A. est un spécialiste des opérations sous couverture et un des organisateurs de l’opération dite Iran-Contras dirigé contre le gouvernement sandiniste et autre mouvements de gauches de l’Amérique Centrale au début des années 80. Le Colonel Oliver North négocia avec le chef du Cartel de Medellin, Pablo Escobar l’achat de plusieurs tonnes de cocaïne, dont la vente (principalement aux USA, et on se demande pourquoi la population étasunienne est décimée par les overdoses aujourd’hui, la racine du mal est ici) a servi à financer les Opérations Contre Révolutionnaires en Amérique Centrale en permettant d’engager une armée de mercenaires, de créer des escadrons de la mort, de former des tortionnaires , équipes de choc qui ont martyrisé la Résistance Latino de l’époque et entraîner un mouvement de diaspora de la gauche latino.

Il faut savoir aussi qu’un des coups de maître de cette opération armes contre drogue a été de démobilisé une partie des Luttes pour les Droits Civiques aux USA en arrosant de drogue les quartiers chauds. Et j’ai pu constater le même phénomène en Europe, nous étions une génération militante, la suivante cherchait à soulager les affres du manque sans plus s’occuper de politique. Il n’y a pas que cela qui a signifié la fin de la gauche européenne, mais cela a joué un grand rôle en démobilisant une grande partie de la jeunesse traditionnellement militante.

On peut retrouver ce parcours de la drogue de Colombie vers les USA, dans les documents relatif au procès de Eliott Abrams (commission Kerry), un procès dans lequel il a reconnu sa culpabilité, sans avoir cependant à en souffrir les conséquences. On remarquera que lors du premier coup d’état réussi des USA au Honduras en 2009 (administration Obama), on retrouve un autre compère de la même joyeuse équipe, John Negroponte. Ceux qui poussent des grands cris et crient au Conspirationnisme dès qu’on leur fait remarquer que certaines continuité de l’histoire ressemble à un programme qui se poursuit depuis des décennies, feraient bien de se pencher de plus près sur l’histoire de l’Amérique Latine et la présence récurrente des mêmes acteurs, dans tous les coups pourris, dans toutes les guerre sales, indépendamment de l’alternance des gouvernements.

Un autre acteur récurrent de cette sale histoire est le vétéran de la CIA, Juan Cruz, un autre assassin de l’Amérique Latine, déjà valorisé par l’administration Obama, dont je vous en parlerai une autre fois.

Je pense qu’on peut se référer aux document de Santa Fe pour avoir les grandes lignes du plan de Trump pour l’Amérique Latine, sauf que le « Cette fois nous irons jusqu’au bout » martelé et repris en chœur par son équipe sonne comme l’annonce d’une Solution Finale. La fin de la question de la gauche et de la question indigène par l’éradication des militants et des peuples originaires. Les partisans de cette équipe fasciste le répète à longueur de commentaires sur les sites où ils crachent leur venin. « On va tous les tuer, les communistes et les Indios », quand aux afro-descendants, il est question soit d’en tuer un maximum ou de les renvoyer chez eux, en Afrique.

Mais je leur dit...ce n’est pas gagné, loin de là…

Et j’ajoute pour terminer, que leur histoire est faite de toutes les défaites qu’ils ont subies pour avoir sous estimé les ennemis qu’ils se fabriquent, les considérant systématiquement comme des sous-hommes, voir des pas-tout-à-fait-humains. Alors qu’en vérité l’humanité c’est nous, et que tous ces salauds se sont, par leur idéologie, leurs choix leurs actions, mis à l’écart du genre humain : déshumanisés. Ils croyaient rencontrer dans « le Russe » l’ivrogne d’Eltsine et sa vodka, ils se sont retrouvés face à Poutine et ne s’en remettent pas…. Cela arrive tout le temps.


 

Anne W

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 11:32
Au Venezuela comme ailleurs : un monde en plein délire 

Là, je le dis, on nage en plein délire. Délire au Venezuela, mais aussi délire mondial. Je savoure des moments de paix alors que le risque est grand d'avoir bientôt les missiles de Poutine braqués sur nos têtes.

 

Il y a le délire de Trump qui dans la même semaine se déclare ennemi de l'Europe, et des peuples d'Amérique latine. Il atteint les proportions d'un jamais vu de l'histoire. Trump s'était déjà déclaré ennemi de la Russie, de l'Iran, de la Chine... verrons-nous bientôt les USA, Israël et l'Arabie Saoudite, seuls contre le monde entier ? L’arsenal militaire mondial actuel pourrait détruire plusieurs fois la planète ou faire périr tous ses habitants… et cela en soi est une folie. Une folie que les peuples réprouvent dans leur ensemble, sans que cela ait jamais arrêté des dirigeants à la solde des marchands d’armes.

N'y aura-t-il personne pour mettre un frein à l’escalade belliqueuse avant que se produise le pire ?

 

Le plus fou est sans doute Xi Jinping, mais lui est un fou « raisonnable » (en apparence) qui cache bien son jeu. Le rêve de Xi est celui d'un grand malade... La francophonie manque cruellement de données à ce sujet, ce qui ne lui permet de mesurer le danger. Un des aspects de son projet est qu’il consiste en un monde unique, la planète comme foyer d’une humanité au destin commun, dans lequel le peuple dispose de droits économiques, pas de droits politiques. Un monde aussi où les divergences de point de vue politique sont considérées comme des maladies, des virus idéologiques à extirper des consciences qui en sont atteintes. Alors que sur le goban monde, la ligne de TGV Shangaï-Madrid, est une grande avancée de la Chine en Europe.

 

Le seul qui ne soit pas fou dans l'histoire, c'est Poutine. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas dangereux.

 

La logique voudrait que Bernie Sanders s'auto-proclame président des USA. Pourquoi ? Le résultat des dernières élections présidentielles a été le suivant Taux de participation : 55,7 %; H. Clinton 65 653 514 voix 227 grands électeurs et D. Trump 62 984 828 voix 304 grands électeurs

Ce qui montre que le système électoral des USA est injuste puisqu'il permet à celui qui a été élu par une minorité d'abuser de ce pouvoir et de prendre des décisions qui ne reflètent l'idéologie que d'une minorité de minorité, la tendance fasciste du parti républicain. Ce n'est pas démocratique.

Selon notre conception de la démocratie, c'est le parti démocrate qui a gagné les élections présidentielles aux USA. Et donc, je cite Bernie Sanders, mais en réalité ce serait au Parti démocrate de choisir son président en vue d'auto-proclamation comme l'a fait l'Assemblée Nationale au Venezuela, en élisant Juan Guaido pour assumer cette fonction. Trump qui a été le premier a reconnaître Guaido , légitime lui-même ce genre de dangereuse logique.

Le 8 décembre des enfants chantaient des chants de Noël au Venezuela, vont-ils se retrouver plongés dans une guerre qui n'est pas la leur ?

Et le délire au Venezuela n'est pas triste non plus. Quand on confronte les sources officialistes avec celles de l'opposition, on y parle ni du même pays, ni des mêmes événements. Dimanche, chaque camp fêtait sa victoire, et chaque camp présente cette victoire comme celle du peuple dans son entier. Il y aurait donc deux peuples, et deux Venezuela évoluant dans des réalités parallèles ? Le risque est grand que la rencontre entre ces deux peuple soit explosive et sanglante.

 

La victoire de Guaido a été de courte durée, il pensait avoir créé les conditions pour une intervention militaire immédiate, il a du déchanter, à la réunion du Groupe de Lima, Lundi, il a été le seul avec Mike Pence a défendre cette position. Tous les autres participants veulent une issue pacifique du conflit.

 

Du côté de l'officialisme, on fête la mise en échec de la tentative de coup d'état et le Grand Chef, Maduro, le Conducteur de Victoires. Un cri de victoire sans doute un peu prématuré. Si la décision officielle du Groupe de Lima est d'intensifier les pressions sur le régime de Maduro pour permettre l'organisation d'élections vraiment transparentes, dans son discours, Juan Guaido a clairement annoncé sa volonté d'intensifier les processus de déstabilisation sociale par des actions de la société civile.

 

Or « La société civile » est un acteur clé des processus de déstabilisation des coups d'état doux. Au Venezuela, l'histoire de sa fabrication comme outil de lutte contre le chavisme est amplement documentée. Ce sont des organisation comme la NED, l'USAID et OTPOR qui ont assuré sa formation à grands coups de subsides en millions dollars... Et les leaders de cette société civile ont été entraînés à des techniques paramilitaires. Des bruits circulent, malheureusement fort plausible : les USA feraient entrer de l'armement lourd au Venezuela. Des armes destinées à cette société civile.

Pacifiques manifestants de la société civile armés de mortiers faits maison.

Pacifiques manifestants de la société civile armés de mortiers faits maison.

Un phénomène d'autant plus inquiétant que, dans l’autre camp, on a pu voir sur le terrain samedi Iris Varela, la Ministre du Système Pénitentiaire entourée de civils lourdement armés. La rumeur veut que ce soit des prisonniers libérés par Iris. La rumeur est plausible, une partie de la gestion des prisons au Venezuela est basée sur les bonnes relations qu'entretient la Ministre avec les Pranes, les chefs de bandes criminelles. Elle n'hésite pas à poser en leur compagnie dans de grandes embrassades, elle n'hésite pas non plus à passer par dessus les autorités du système judiciaire pour accorder à ses favoris des statuts de liberté sous contrôle.

Je m'étais plongée dans le bourbier des prisons au Venezuela après l'incendie de Policarabobo, prison de fortune, qui avait fait au moins 68 mort. Les prisons sont surchargées, les « prisons improvisées, provisoires qui durent se multiplient, locaux inadéquats, absence de toute logistique et de personnel compétent. Iris avait alors déclaré que cela ne la concernait pas.... elle, s'occupe du vrai système pénitentiaire : les prisons camps de vacances pour ses pranes chouchous et d'autres qui sont des vrais centres de « redressement idéologique » qu'approuverait certainement Xi Jinping. Et donc des dizaines de milliers de prisonniers au Venezuela ne dépendent de la responsabilité de personne et pourrissent dans des basses fosses crasseuses, surpeuplées, dépendant souvent entièrement de leur proches qui doivent leur fournir jusqu’à l’eau qu’ils boivent.

 

Lors de ce dramatique événement je venais de reprendre le blog, des premiers doutes se sont insinués dans mon esprit concernant le régime de Maduro, après « plus ample informée » j'étais parvenue à la conclusion que soutenir Maduro, c'est soutenir Staline, Mao et Xi Jinping, pas le projet de Chavez.

 

La Ministre Iris Varela, entourée de ses pranes armés dimanche à la frontière

La Ministre Iris Varela, entourée de ses pranes armés dimanche à la frontière

Soit, ce que je voulais mettre en lumière, c'est qu'il y a des bandes armées des deux camps qui menacent d'en découdre, provoquant une montée de violence dont la première victime serait le peuple, ce peuple qui dans son immense majorité ne veut pas de la guerre. Les bandes à Iris, elles ont été entraînées sur le terrain dans l'extrême violence des pandillas, à côté de ces bandes existent les « collectifs » qui sont également des bandes armées, exécutrices des sales besognes du régime. Et des composantes d'une guerre civile possible il en existe d'autres comme les infiltrations de FARC , de paramilitaires colombiens, et autre navy seals sous couverture... Ce que veux Guaido, c'est mettre le feu au poudres des fusils de la guerre fratricide.

 

Les seules voix raisonnables qui s'élèvent aujourd'hui, viennent du peuple. Peuple chaviste mais aussi du côté opposition se multiplient les voix qui mettent le peuple en garde contre le délire de Guaido et sa volonté de plus en plus affirmée de provoquer les conditions d'une intervention militaire US du Venezuela ou d'une de leurs armées proxy. Alors que le message final de le rencontre du Groupe de Lima, le dit clairement, ce qui permettrait l’intervention militaire là, tout de suite, celle dont veulent les USA : ce serait l’assassinat de Juan Guaido ou de es proches. Un crime dont comme le dit le communiqué, Maduro est coupable par anticipation. Guerre préventive et coupable par anticipation, deux notions qui jouent un grand rôle dans les marketing de guerre étasunniens. Comme Guaido a prouvé que « ya no sirve » qu’il ne sert pas à grand-chose en pratique…

 

Ni Guaido, ni Maduro ! Pas d'intervention étrangère ! Des slogans qui rassemblent toujours plus de Vénézuéliens, sans pourtant qu'ils arrivent à former un mouvement organisé susceptible de faire valoir son point de vue. Ils sont pourtant ensemble le potentiel de reconstruction de ce pays dévasté par la conjugaison des attaques de déstabilisation incessantes de la droite et l’incompétence (pour ne pas dire pire) de son gouvernement.

 

Anne W.

Au Venezuela comme ailleurs : un monde en plein délire 
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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 00:19
Juan Guaido bientôt investi ?

Juan Guaido bientôt investi ?

 

 

Après avoir écouté le fade discours de Guaido à Bogota où se tenait aujourd’hui une réunion du Groupe de Lima, je me suis dit, il ne fera pas long feu. Lui-même nous a donné la recette en affirmant que « Les morts [de son show humanitaire] ne sont pas des coûts, ils sont des investissements ». Et j’ai alors pensé qu’il pourrait lui aussi devenir un excellent investissement pour ses maîtres : un Juan Guaido, cela ne coûte pas cher et cela peut rapporter gros, surtout s’il meurt en martyr et en faux positif soi disant victime de l’infâme dictateur sadique Maduro.

Les USA l’ont dit, nous irons jusqu’au bout.

Guaido et Pence était aujourd’hui à Lima les seuls à vouloir d’une intervention militaire au Venezuela. Tous veulent voir partir Maduro, mais dans un pays en paix. Cela permet de pousser un, bref, soupir de soulagement,. Bref, parce des actions de déstabilisations sociales sont d’ores et déjà annoncées et que différentes sources, dont la diplomatie russe, prétendent que des armements lourds sont introduits au Venezuela, destinés aux groupes de déstabilisation, des organisations de jeunes fascistes qui sont entraînés depuis des années dans des camps de Serbie et de Colombie (et peut-être d’autres encore) aux techniques paramilitaires et initiés aux stratégie de déstabilisation politique.

Présents dans toutes les guarimbas (manifestations violentes qui ont secoué le Venezuela à diverses reprises au cours des dernières années), on les a retrouvés ce week-end en différents lieux où devait se dérouler le show humanitaire de Guaido. Show : nombre de ces partisans le disent dans se cacher, tout le monde savait bien que le but de l’opération n’était pas de faire entrer de l’aide humanitaire, mais bien de créer un prétexte pour favoriser une intervention militaire contre le régime de Maduro. Ils vont jusqu’à expliquer que pour pouvoir intervenir les USA doivent respecter un protocole, et que deux camions d’aide incendiés sur un pont sur le territoire de la Colombie étaient le prétexte protocolaire choisi pour justifier cette intervention.

L’idée était la suivante : une intervention militaire dans un pays sous couverture humanitaire peut se produire dans trois cas, l’un deux est la destruction d’aide humanitaire. Le problème, c’est que tant l’ONU, que la Croix Rouge Internationale et d’autres organisations ont refusé de collaborer à la mise en scène de Guaido. Elles faisaient valoir qu’une intervention humanitaire ne peut avoir aucune connotation politique. Et que donc cela n’en était pas une.

En plus du fait qu’il n’a pas été prouvé que l’incendie a été déclenché par la Garde Nationale Bolivarienne du Venezuela, mais pourrait bien avoir été le fait volontaire ou accidentel des manifestants. Toujours plus nombreux sont ceux, même parmi les partisans les plus acharnés du renversement de Maduro, qui ont trouvé que les ficelles du scénario de Abrams (spécialiste des renversements de gouvernement et antérieurement bourreau de l’Amérique centrale) envoyé par les USA sur place en Colombie pour diriger l’opération, étaient beaucoup trop voyantes. Beaucoup de fumée mais qui n’a pas cependant fait écran à la trame de l’opération de provocation et de déstabilisation qui se déroulaient ce samedi en différents lieux de la frontière vénézuélienne.

De plus en plus de voix se font entendre aussi au Venezuela, des voix d’opposants qui mettent en garde contre la volonté de Guaido de provoquer une guerre dans le pays avec son prix de larmes, de sang, de destruction irréversible. C’était une des raison de l’implosion de l’opposition, la divergence entre ceux qui veulent accéder au pouvoir par les urnes et ceux qui prétendent renverser le pouvoir par la violence, comme Leopoldo Lopez, un poulain de l’ex-président de Colombie, Alvaro Uribe, et aussi le chef du parti auquel appartient Guaido, Volontad Popular.

 

Donc pas d’intervention militaire immédiate ; mais une intensification des opérations de déstabilisations pour faire monter la tension sociale dans le pays.

Le Groupe de Lima propose toute une série de mesures, pour faire partir Maduro et organiser des élections transparentes, à voir plus en détails quand elles seront mises en pratique

Juan Guaido qui s’était rendu en Colombie en bravant l’interdiction du gouvernement de Maduro, à la fin de la semaine passée, devrait rentrer à présent au Venezuela. Je pense que Maduro devrait veiller avec beaucoup d’attention à ce que rien de mal ne lui arrive. Guaido est à présent en grand danger de se faire investir…

 

Anne W

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24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 18:20
Guaido investit des vies, du sang, des larmes du peuple au profit des Corporations Pétrolières US qui veulent, selon John Bolton, s'enrichir au Venezuela

Guaido investit des vies, du sang, des larmes du peuple au profit des Corporations Pétrolières US qui veulent, selon John Bolton, s'enrichir au Venezuela

Avant de prendre un moment me changer les idées… parce que vraiment entre Poutine qui prévient gentiment l’Europe que si nous laissons installer les missiles US sur notre territoire il braquera les siens du l’Europe, Maduro qui danse pendant que le peuple s’affronte, qu’il y a des morts et des blessés dans les 2 camps qui compose le peuple du Venezuela, Guaido lui déclare :

 

« Les morts ne sont pas un coût pour nous, ils sont un investissement dans le futur »

 

Vous pouvez aller vérifier, il le dit, ICI.

 

Ainsi le voient les Corporations qui le sponsorisent.

Pauvre peuple sacrifié du Venezuela. Par les uns comme par les autres.

Elon des sources officielles du gouvernement, les milices populaires ont vaillamment défendu la patrie, des vieilles dames volontaires se battaient sous les feux croisés des balles..., dit Freddy Bernal. Pendant ce temps, Maduro... dansait.

Je vous laisse méditer là-dessus… moi je vais prendre l’air…

 

Anne

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23 février 2019 6 23 /02 /février /2019 23:24

C'est la suite, de ce que je raconte ici, les camions qui contiennent l'aide humanitaire brûlent, chacun sauve ce qu'il peut...

Et pendant ce temps Maduro Danse

Le Roi, la Reine mais pas le petit Mitron

Le Roi, la Reine mais pas le petit Mitron

Encore une fois des bugs dans les vidéos

Maduro danse Ici

Je vais aller voir la suite... la vidéo que vous voyez ici, si des camions avec l'aide humanitaire qui brûlent. QUi a mis le feu, de quel côté...à suivre...

Jusque-là :

 

J’ai la rage. Plus je regarde de vidéos de ce qui se passe à la frontière Venezuela - Colombie, plus ma seule et unique pensée envers Juan Guaido, c’est : « Qu’on le tue. Et que ce soit de la main de ses grands amis US et qu’il ait le temps de voir d’où vient la mort ». Mais si je vais écouter Maduro et que je le regarde danser avec sa Cilia (de verdad, celle là je l’encaisse pas et j’ai mes raisons) pendant que le peuple se déchire, après avoir géré cette situation avec une inconscience criminelle, j’ai juste envie qu’il disparaisse.

J’ai passé des heures à écouter ce qu’il a raconté depuis un an, à traduire ce qu’il disait pour que les francophones puissent juger de Maduro dans le texte, et chaque fois j’en suis sortie avec des nausées.

J’ai passé des jours, des semaines à suivre différents sujets, vu de différents points de vue, en recoupant les données. Maduro, c’était NON NON NON… mille fois NON.

Poutine, je ne l’aime pas, je ne voudrais pas avoir Poutine pour président, mais je ne crois pas qu’il se sentirait bien avec les Belges, mais Poutine Respect, le respect que j’accorde au travail bien fait. J’ai écouté son discours annuel cette semaine, parfois un peu dur à suivre, parce que en un peu plus d’une heure et demi, il a épuisé cinq ou six traductrices, qui semblaient toutes sur le point de rendre l’âme quand le relais arrivait. Cela m’a rappelé l’époque où en achetant certains produits d’URSS, comme ceux de Suisse, on sans doute pas à la pointe de la mode, mais de la qualité et pour longtemps… Et je l’ai cru quand il a dit qu’il ne voulait pas la guerre parce qu’il y avait encore bien trop de choses en Russie. Et je suis certaine aussi que ce qu’il construit il le fait en pensant aux générations future, dans le même esprit de solidité et de durée.

Je dis cela aussi, dans le cadre de cette guerre qui menace, je sais qu’il a des intérêts au Venezuela, mais je ne comprends pas qu’il puisse s’entendre avec le roi de la fanfaronnade et de l’improvisation, qui foire à tous les coups.

Maduro, le peuple est en risque d’entrer en guerre civile – devant l’ambassade du Chili, la tension était à son comble entre pro-Guaido et pro-Maduro, pour le moment seul la présence de la police chilienne les empêchent de se rentrer dedans. Au Venezuela même, chacun occupe un peu son territoire, leurs supporters ne se sont pas encore réunis au même endroit au même moment…

Je ne sais pas, c’est peut-être moi qui suis à côté de la plaque, mais il y a des morts, il y a des blessés, et ce n’est pas fini. Il y a des déchaînements de violence, et Maduro, ce qu’il dit « Il ne se passe rien, tout est sous contrôle, le coup d’état à échouer, vient ma douce (à Cilia), on va danser... »

Je l’ai déjà dit plus d’une fois, ce qui me perturbe le plus avec Maduro, mais son entourage politique aussi, c’est leur incroyable capacité à nier la réalité.

Et comme côté officialiste, c’est la négation les vidéos, photos, je les ai trouvée pour la plupart côté opposition…

Là oui, il y a de l ‘aide qui passe, jetée par dessus la frontière depuis le toit de camion, au milieu des fumées noires des pneus qui brûlent...c’est apocalyptique, changement d’image, Nicolas et Cilia se tortillent en rythme, comme un couple de braves beauf’s au barbecue du dimanche. C’était du direct, mais si je trouve une vidéo, je la relayerai, parce que vraiment, cela vaut le spectacle. Hier il y a eu 2 mort parmi le peuple pémon, mais cela j’en parlerai plus tard, si je trouve le temps. Les derniers chiffres qui circulaient pour aujourd’hui, était de 5 morts, des disparus et des blessés en plus grand nombre, mais je donnerai des chiffres quand il seront confirmés par une source sûre.

Il y aurait aussi des militaires qui désertent, 20 et quelques dit l’opposition… j’ai vu les premiers se rendrent ce matin, et la première chose qui m’est passé par la tête, c’est, ceux-là font pouvoir se payer une belle maison. Tout avait l’air trop mis en scène. Et après j’ai vu d’autres vidéos plus en détail, qui confirmait à 99,99 % ce sentiment… mais bon la CIA a elle même reconnu qu’elle approchait tous les gradés et autant d’autres soldats que possible pour les convaincre de changer de camp. C’est pas un coup difficile à monter si on sait qui montera la garde au bon moment. Et comme disait un des CIAmen qui évoquait le sujet et son expérience en Irak… Suffit d’y mettre le prix, tout le monde à son prix. 5 millions de dollars au cousin des enfants de Saddam pour qu’il les livrent. Ben oui. Mais cela donne une petite mesure de ce que peut coûter ce genre d’opérations… et alors oui, on se dit que c’est vrai que 20 millions de dollars pour les pauvres du pays, ce n’est même pas une aumône, seulement le prix qu’il faut mettre pour avoir un bon appât. Et un bon hameçon… Et il c’est certainement passé encore beaucoup de choses en beaucoup de lieux différents, et là-bas la journées n’est pas finie, et demain cela continue…

 

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23 février 2019 6 23 /02 /février /2019 20:28
 Les « volontaires de l’aide humanitaire » prennent un bus d’assaut. Après en avoir évacué les passagers ils vont essayer de le détruire et de le renverser sans succès. Solide le bus...

Les « volontaires de l’aide humanitaire » prennent un bus d’assaut. Après en avoir évacué les passagers ils vont essayer de le détruire et de le renverser sans succès. Solide le bus...

 

La Vidéo est longue. Mais la première demi heure est édifiante.

 

Il se passe des tas de choses dans tous les sens aux frontières du Venezuela aujourd’hui. Mais ce que je voudrais mettre en évidence avant tout, c’est la nature d’opération de déstabilisation de l’action de l’opposant Juan Guaido de ce 23 février 2019.Le rôle d’un président en charge est d’organiser des élections dans les 30 jours qui suivent sa proclamation… 30 jours c’est aujourd’hui. Guaido n’a fait aucune démarche en ce sens alors que de nombreux pays ce sont proposés pour l’aider dans cette démarche… et la diplomatie européenne aussi. Ce qu’il a fait, c’est préparer les conditions d’une intervention étrangère dans son propre pays. On en a pendu pour moins que ça...

Quelles que soient les critiques que je puisse faire à Maduro, et elles sont nombreuses, profondes et fondées, je suis tout à fait certaine aussi qu’une intervention militaire des USA ou sous égide des USA, rendrait le sort des vénézuéliens irréversiblement, pour quelques décennies au moins, infiniment pire que ce qu’il est aujourd’hui, et que même parmi l’opposition, certains se mettraient, mais un peu tard, à regretter Maduro, un moindre pire.

 

La question qui divise est celle du changement de gouvernement, la question de Maduro. Aujourd’hui est subsidiaire Ce sur quoi la plus grande partie de la planète s’entend, c’est qu’il faut mettre fin à la tentative d’invasion.La Chine, La Russie L’Europe, l’Iran ainsi que la plus grande partie gouvernements des Pays d’Amérique Latine défendent ce point de vue. Et les peuples d’Amérique Latine dans leur ensemble, indépendamment de leurs gouvernements, à commencé par le peuple de Colombie.

Je continue donc avec les images de la guarimba. Pour ceux qui auraient encore des doutes : La Vidéo est longue, à la 3ème minute les manifestants s’attaquent un bus qu’ils essayent sans succès de renverser. Un bus dans lequel les passagers sont justement ce peuple qu’ils prétendent vouloir aider. Voyez-vous un seul de ces manifestants avoir la moindre velléité de faire passer le plus petit grain de riz d’un côté à l’autre de la frontière. Les autres séquences sont longues, inintéressantes ou déplacées. Mais cette première partie est vraiment illustrative de ce que ce que signifie volonté de déstabiliser. J’espère qu’ils échoueront avec le pays comme ils ont échoués avec le bus, et comme avec lui, qu’il l’abandonneront pour chercher d’autres jouets.

S’ils se font arrêter : prisonniers politiques ? Ou prisonniers de droits commun pour avoir commis des actes de vandalisme ?

Je suis certaine qu’il y a des milliers de bénévoles qui se sont rendus aujourd’hui à la frontière avec une réelle volonté de venir en aide « aux plus nécessiteux », mais ils font partie d’une opération de marketing, et je suis vraiment désolée pour eux parce que des cyniques les utilisent pour vendre leur sale guerre, pendant que les proches de Guaido et de son parti Voluntad Popular, détruisent le bien commun et provoquent les forces de répression du gouvernement.

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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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