18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 11:37

 

Romain MIGUS

A lire les media internationaux en ce mois de février 2014, on pourrait croire que le Venezuela est - de nouveau - à feu et à sang. Le coupable désigné par les grandes entreprises de communication est toujours le même depuis maintenant 15 ans : le gouvernement bolivarien massacrerait – de nouveau - son peuple comme s’il s’agissait du passe temps favori des élites politiques révolutionnaires depuis l’accession d’Hugo Chavez à la présidence de la République. Oubliés les onze chavistes assassinés au lendemain de la victoire électorale de Nicolas Maduro en avril 2013, passée sous silence la large victoire du camps bolivarien aux municipales de décembre 2013, gommé le soutien populaire dont bénéficie la Révolution, les vénézuéliens seraient désormais face à un « régime » qu’ils réprouvent et qui n’hésite pas à faire feu contre ses compatriotes. Un retour sur les derniers évènements qui ont secoué le Venezuela est donc nécessaire pour prendre la mesure de ce qui se déroule en ce moment au pays de Bolivar et de Chavez. Retour d’autant plus nécessaire pour capter, après la Libye, la Syrie ou les derniers évènements ukrainiens à quel point l’Empire fait preuve d’un cynisme sanguinaire pour éliminer les gouvernements qui ne s’alignent pas sur ses intérêts.

 

 

Un article excellent, incontournable, une synthèse magistrale   dont la suite est à lire ici :

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 10:37

 

 

 

L’ « Operacion Salida » se poursuit au Venezuela, elle a pour but avoué, la chute du gouvernement et l’éradication du chavisme. Un programme de douleur, de mort, de répression, de destruction du pays. Les sabotages se poursuivent, les provocations, un des aspects les plus répugnant de ce processus, c’est de voir que la jeunesse dorée, s’en prend aux établissements publics et à leurs étudiants, jusqu’aux tout petits de maternelle qui à Chacao (bastion de qui en est l’ex maire), ce sont heurtés à la violence, l’école à du fermer temporairement ces portes. Hier López par vidéo a appelé à une grande manifestation aujourd'hui et malgré le mandat d’amener lancé contre lui il assure qu’il y sera présent. Ce sera un moment clé de ce processus de déstabilisation qui annonce très clairement qu’ils iront jusqu’au bout cette fois… gouvernement renversé et chavisme éradiqué jusque dans ces acquis les plus bénéfiques aux peuples, éducation, santé, medias populaires. Ce qui évidement ne peut se produire sans l’assassinat des principaux leaders chavistes, l’assassinat de Juancho Montoya, militant chaviste de la première heure, par un tireur isolé la semaine passé, était un triste exemple.

Aujourd'hui il n'est plus question d'une opposition vénézuélienne qui implique une grande partie de la population, mais bien d'un petit groupe de putchistes, minoritaires, armés et formés avec l'aide de "Washington" dans le but très clair de déstabiliser le pays. L'atout de ce groupe minoritaire de putschiste armé : il n'a que faire ni des morts qu'il pourrait provoquer, ni de la destruction du pays, il n'est pas question de protéger quoi ou qui que ce soit, le peuple même d'opposition, il s'en tape, ce qui compte, c'et la prise de pouvoir par les membres del'oligarchie qui dirigent ce mouvement, un pouvoir de terreur. Le camp adverse lui a le soucis du bien de tous, y  compris du peuple opposant, le respect de la vie, et des acquis matériels qui contribuent à la rendre heureuse. Cela crée une asymétrie et rend la tâche du gouvernement et du peuple bolivariens infiniment plus complexe, il est infiniment plus difficile de protéger que de détruire.

 

A quelqu’un qui me trouvait pessimiste sur le forum du Grand Soir – qui mène un très bon suivi des événements - voici ce que j’ai répondu :

Je suis surtout très inquiète. J’ai vu en 2009 comment au Honduras Washington pouvait organiser un coup d’état contre un gouvernement légitime, et malgré les immense manifestations populaires et la condamnation unanime de l’ONU et donc de l’OEA, le perpétuer, jusqu’aux dernières élections de décembre 2013, que j’ai suivies en détails et qui sont la plus grande pieuvre de manipulation électorale jamais organisée, avec Kubiske l’ambassadrice US qui se posait carrément en porte-parole du gouvernement. Depuis le coup d’état de 2009, la lutte est permanente au Honduras et chapeau bas pour la Résistance, mais que de crimes, de douleur, de tortures, d’enfants morts de peur et de faim.

Quand on voit des manifestations du peuple bolivarien du Venezuela, ce qui me frappe ce sont les sourires, la joie qui se dégage, la vitalité, au Honduras juste après le coup d’état, les gens avaient cette énergie. Aujourd’hui les années de guerre permanente ont marqué les visages, et pour le petit peuple qui n’est pas militant c’est un terrible accablement qui émane. Qui a bougé pour soutenir le Honduras en 2009, qui s’est joint aux protestations contre la monstrueuse fraude électorale de décembre ? Pas grand monde. A travers le Honduras on peut observer le laboratoire le plus avancé du néo-libéralisme en Amérique Latine, et la souffrance quotidienne du peuple mais aussi la force, l’intelligence et la détermination de sa résistance, dans la douleur.

Aujourd’hui tout démontre que « Washington » pour des raisons stratégiques aussi bien qu’ économique et pour mener à bien ce grand délire que constitue la marchandisation totale du monde au profit d’un nombre très limité de personnes doit absolument remettre la main sur l’Amérique Latine, les dernière avancées comme la mainmise sur le pétrole mexicain, les concessions obtenues au Honduras, etc… ne lui suffisent pas, la marchandisation du monde est un absolutisme qui ne supporte pas l’« oisiveté » du moindre brin d’herbe, ni que les profits reviennent à d’autres que ceux qui la dirigent. Face à la montée de la Chine et de la Russie, face à l’implantation économique grandissante de la Chine en AL, mais aussi aux accords stratégiques qui se dessinent, pour que ne s’écroule pas la façade étasunienne en entraînant ceux qu’elle abrite, la mainmise sur l’AL est indispensable maintenant, et le Venezuela est le domino de la rébellion à faire tomber en premier.

Il y a une réelle jubilation d’un peuple qui construit le pays dans lequel il vit, cette jubilation elle existait au Honduras pendant les semaines qui ont suivi le coup d’état, grâce aux réformes mises en route par le gouvernement de Zelaya, mais il est dans la nature de l’Empire de punir, il faut punir ceux qui s’opposent à lui, effacer les sourires sur les faces réjouies des humains libres et souverains. Austérité, ne fait pas partie du vocabulaire économique, la pauvreté est tout à fait supportable, agréable même si elle se vit dans la joie, et j’ai une longue expérience choisie, c’est tout à fait possible, l’austérité est le principe moral qui accompagne la domination économique, et s’attaque aux consciences pour les soumettre – auto-châtiment.

J’ai une immense sympathie pour ce peuple joyeux du Venezuela, pour ces grands sourires, pour cette vitalité créatrice jubilatoire qui le parcourt. Mais je sais que pour « Washington » ce sont ces sourires la pire insulte à leur mal être de haine, et ils doivent être effacés pour que règne leur ordre d’austérité, et ils sont prêts à tout pour y parvenir, leurs forces armées sont d’ores et déjà sur pied de guerre, dans les bases colombiennes, dans les infiltrations transfrontalières de paramilitaires, la IVème flotte réactivée par le régime Obama, et une cinquième colonne préparée à l’assaut. Plus tous les fonds disponibles pour acheter des bandes de délinquants sur place pour augmenter le chaos. Et le pire, c’est que cette opposition violente est de plus en plus minoritaire même dans son propre camp, n’oublions pas la guerre qui se mène en interne, le 12 février 2012, Lopez se faisait évincer par Caprilès aux primaires présidentielles, aujourd’hui il veut prendre sa revanche et devenir lui le dirigeant du pays, même s’il doit le mettre à feu et à sang pour y parvenir. Alors oui, je suis inquiète. La question est « comment pratiquer la main de fer que nécessite les putschistes sans qu’immédiatement les forces de l’empire n’interviennent « humanitairement » pour « protéger » ces ordures, qui sont leurs créatures ».  Et là, ce que je disais en avril, à la mort de Chavez, ce qui fera un jour cruellement défaut au Venezuela ce sont ses extraordinaires qualités de stratège, aujourd’hui se vérifie. Mais, d’autre part, il y a une créativité de la révolution qui invente ses solutions, c’est un processus, vital, organique en pleine évolution et oui, je souhaite que la catalyse de la menace, lui permette d’inventer, une fois de plus, les solutions qui écarteront le danger. N’empêche je vais trembler aujourd’hui, et suspendre ma respiration comme je l’ai fait en juin 2012, lors de la tentative de coup d’état en Bolivie, dont presque personne n’a parlé parce qu’elle a échoué, le gouvernement et le peuple s’unissant pour ne pas céder aux provocations, sauf que cette fois cette attitude pacifiste ne suffit plus, les bolivariens doivent passer à l’offensive. Comment ? Aucun donneur de leçon ne peut les aider.  

Venezuela, du fond du cœur,

Vive le peuple bolivarien du Venezuela, que sa révolution devienne un modèle incontestable de ce qu’est la souveraineté populaire en acte.

Le legs de Chavez : « La Commune ou la Mort » : Vive la Commune Bolivarienne du Venezuela !

Anne Wolff

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 19:53

 

Pour ceux qui ne le savent pas, cette « opération salida » à pour but avoué, la chute du gouvernement, la sortie du chavisme, au finish.

Le leader de l’opposition Leopoldo Lopez contre lequel a été lancé un mandat d’arrêt a appelé par vidéo ses supporters à une manifestation pour demain. Il leur demande d’être en blanc… 

Des faux membres de la sûreté de l’état tournent depuis quelques jours autour de la maison de sa famille.

De ce que je comprends, notamment grâce à un rapport de l’équipe de Caprilès qui a filtré, il est à présent tout à fait clair que le Venezuela n’est pas prêt à succomber au coup d’état « doux », qui implique toujours à l’arrière-plan des équipes de chocs de guérilla paramilitaire, mais qui sont censés agir en coulisse.mais qui nécessite une "majorité silencieuse" prête à basculer du côté du vainqueur ou au moins à rester neutre, cen'est pas le cas au Venezuela ou une majorité du peuple est décidé à défendre la révolution et l'armée loyale.

Cette fois il semble donc que ce soit les troupes paramilitaires qui vont mener l’action. Non seulement des paramilitaires colombiens circulent sur le territoire, certains ont été repérés alors qu’ils tentaient de saboter une centrale électrique qui alimente plus de 60 000 personnes, des observateurs ont pu également voir des bandes armées, enfilant des gilets pare-balles et munis de masque à gaz qui ont été débarqués de camionnettes en différents lieux.

Serait-ce ces troupes qui ont été entraînées à Miami, à l'initiative de Lopez, et ont appris le tir de précision sur des cibles à l’effigie de Maduro, serait-ce l’un d’eux qui avec la même arme,  a, à un quart d’heure d’intervalle, tué successivement un chaviste de la première heure et un ébéniste qui assistait à la manifestation d’opposition avec son cousin ? Rappelons que lors du coup d’état de 2002, deux des francs-tireurs arrêtés alors avaient avoués être directement sous les ordres de López. Une autre composante de ce dispositif sont de jeunes délinquants recrutés sur place, payés pour fiche le chaos et certains sont armés.

Un des principaux leaders des étudiants figure sur des photos d’une réunion à lesquels il participe en Colombie en compagnie des leaders néo-nazis de ce pays, entre autre vilain monde. Les troupes d’étudiants manifestants sont recrutés dans les Universités Privées qui ont tout à fait officiellement intégré Gene Sharp dans leur programme d’enseignement.  Les établissements pour personnes plus modestes ont, par contre, eux aussi, fait partie des cibles prises d’assaut par ces bambins qui sont tout sauf joyeux… ils sont peut-être jaloux de voir cette joie éclatante qui émane de la jeunesse ex pauvre alors qu’eux doivent se faire chier une partie de l’année à Miami en compagnie de racaille terroriste et de financiers indélicats… et en plus grâce aux bourses distribuées par López et d’autres, même le peuple fréquente ces lieux (Pire que Blankenberge, chère amie !). Déjà que tous ces riches ne peuvent plus parler librement à leur domicile de Caracas depuis qu’ils soupçonnent leurs domestiques d’éventuellement être des infiltrés bolivariens (une note avait circulé à ce sujet en avril parmi l'oligarchie : « Silence devant les domestiques, ils pourraient « en » être !). Et à lire ce que ces sales gosses et leurs parents disent et voir comment ils se voient eux-mêmes : des fascistes « white supremacist » dans ce qu’ils ont de pire, assassins ou bourreaux si cela est nécessaire pour sauver leurs privilèges, à présent que le peuple est débout et éduqué, il faut en revenir aux bonne vieilles méthodes du SUD des USA où un(e) noire qui apprenait à lire était passible de la  peine de mort. Mais il y a une dimension plus « dramatique » : que des gens de couleurs participent à la direction du pays dont ils se sont exclus crée de véritables fissures dans les structures élitistes de leur personnalité, c’est réellement un effondrement du monde et ils se doivent de reconquérir le pouvoir pour restaurer leur confiance en soi perdue.

Un des scénarios possibles serait la prise séparée de différents états, destinés à servir de base arrière,  en priorité Táchira, voisin de la Colombie où une grève générale  a été convoquée par un SMS envoyé à l’ensemble de la population de l’état

Voici ce message

Bueno señoras y señores *VE* >:O !!!!!!! Se esta convocando a un paro nacional para el dia de mañana ( 17 de febrero ) con el fin de parar el pais !!!!!!! Basta de colectivos armados!! Ya basta de tanto sufrir por encontrar todo lo necesario para vivir bien !!!!! Se le invita a todos los que se nos quieran unir; pero eso si le informamos al sector del transporte !!!!!!!!!!! Buseta o taxi que este en la calle sera quemado !!!!!!!!!La lucha es de todos o es que ustedes no paren por encontrar los productos para trabajar o para el hogar !!!! Ya basta de jalar bolas para que te lleven el gas a tu casa cuando tenemos la mayor reserva de gas del mundo !!! Ya basta de el matraqueo de guardias y policías !!!!! Ya basta de que mientras unos están luchando por un mejor país otros siguen con su vida normal !!!!!!!!!!! Ya esta fuerte de que sigan regalando nuestro petróleo a cuba !!!! Ya basta de que gane mas un médico de un cdi que un médico de la ula !!!! Ya basta de tanta corrupcion !!! Ya basta del mal servicio de la luz y el agua.! DESPERTEMOS ESTAN ACABANDO CON NUESTRO PAIS Y TUUUUU EN TU CASA SIN HACER NADA !!!!!!!!!!! ATT el PUEBLO Y LOS ESTUDIANTES !!!!!!!!! Ruedalo para que llegue a toda venezuela no te quedes! Con la cadena, por favor por ti y por lo tuyos. Piensa bien y si no va apoyar no tienes derecho de quejarte, tu decides luz, o dictadura.

 

Tout à fait charmant, ce message informe les chauffeurs de bus ou de taxis qui voulaient circuler aujourd’hui que leurs véhicules seront incendiés. Une invitation à participer qui a comme un léger relent de menace ! Parmi les vicitmes des immenses dégâts causés jusqu’ici qui rendront de fait plus difficile la vie des Vénézuéliens parce que ce sont des centres névralgiques de la gestion de l’état, des transports, des établissement d’enseignement et de santé, qui sont détruit, Táchira est parmi les plus atteints, c’est dans cet état aussi que les paramilitaires colombiens ont tenté de détruire une centrale électrique (pour le bien du peuple). Il est tout à fait évident que cette fois les putschistes sont bien décidés à aller jusqu’au bout,

Un des argument qui vient étayer cette théorie d’une prise militaire des états frontaliers, sont les achats d’armes, de 17 avions et de matériels militaire par l’oligarchie bolivarienne « réfugiée » de l’autre côté de la frontière, en Colombie, d’où elle dirige la contrebande de vivres « soustraient » au peuple du Vénézuela, les narcotrafics qui se déroulent dans ces régions et les luttes contre les paysans qui mènent la réforme agraire se réappropriant les terres dont leurs copains terranientes les avaient spoliés. Le paramilitarisme et les bandes narco ont une implantation réelle dans les états frontaliers.. et d’autres groupe s’infiltrent pour renforcer les troupes de choc du coup d’état en cours, tout ce vilain monde entretenant des liens étroits avec le personnels militaire étasuniens des bases US situées à cette même frontière.

Et donc demain sera un jour important dans le déroulement – ou non de ce coup d’état, dans lequel le gouvernement et le peuples sont dans une position impossible, le moindre geste de violence de leur part et les « forces d’intervention humanitaires » se précipiteront sur le pays, alors qu’en face il est de plus en plus clair que les adversaires après avoir détruit pour des millions de biens publics, entre vandalisme (les étudiants en goguette) et attaquer de points névralgiques (les paramilitaires), n’hésiteront plus dorénavant à utiliser les moyens les plus barbares pour parvenir à ses fins, puisque López et ses amis ne cessent de le répéter, cette fois, ils sont mobilisé jusqu’à la chute du gouvernement. De même des opposants ecxtérieurs, ont depuis quelques temps annoncés ouvertement que "le sang allait couler au Venezuela", Maduro a demandé qu'un mandat d'amener soit lancé contre eux qu'ils viennent expliquer les raisons de cette sinitre prédiction.  Et donc, depuis Miami, ils sortent leur mouchoir et pleurnichent un coup devant les caméras... la dictature vénézuélienne les oblige à s'exiler.

Voilà, c’est un peu en vrac et loin d’être exhaustif, mais oui, un coup d’état est en cours au Venezuela et nous sommes cette fois très proche d’assister à une tentative armée de renversement du gouvernement. Et en ce moment de l’histoire, avec toutes les imperfections qui peuvent lui être reprochée, ce gouvernement est le meilleur garant de la démocratie au Venezuela, la meilleure protection dont puisse jouir le peuple et comme me disait de jeunes vénézuéliens dont je partageais la vision du monde, du temps de Chavez, c’est loin d’être parfait, c’est loin d’être ce que nous voulons pour notre pays et pour le monde, mais ce gouvernement nous ménage des espaces de liberté, des lieux de pratique politique qui nous permettent de nous construire, de grandir et d’avancer, et cela c’est énorme… une démocratie avancée qui avance à contre-courant du néolibéralisme et de la globalisation marchande et un peuple qui construit la commune depuis la base ensemble avec tous les nombreux « communeros » et « communeras » du Venezuela, d’Amérique Latine et du monde, un mouvement vivace, ouvert et qui nous parle d’un autre monde possible en marche, souveraineté populaire, auquel les Grands Marchands mènent une guerre impitoyable et qui n’a d’issue que la victoire complète d’un des deux camps.

J’ai choisi le mien. Et vous ?

Anne Wolff

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 15:36

 

Leopoldo López tel que le caractérise Ivina Cardinale est un « néonazi de confession, fasciste génétique putschiste de profession, qui offre un financement à de jeunes Vénézuéliens pour des stages d’entraînement paramilitaire à Miami ». Participant actif aux actions violentes du coup d’état de 2002 dont il un est des co-auteurs, Lopez était un des candidat aux primaires présidentielles de la MUD du 12 février 2012, mais sa candidature n’eut pas de succès et l’élection fut remporté par Henrique Caprilès Radonski.

Quelques mois auparavant, en décembre 2011, notre candidat malheureux, alors plein d’espoir, s’était rendu en Colombie pour y rencontrer l’ex-président Uribe afin de conclure avec lui un contrat de Conseil en Sécurité, pour sa future présidence.

En cette occasion López avait déclaré : « La Colombie est une référence absolument nécessaire et inégalable de ce que signifie le succès en matière de sécurité ». Alors qu’Uribe encensait ce candidat tout à fait à son goût : « Cela me préoccupe beaucoup que notre sœur Venezuela puisse se consolider en tant que dictature, un empire de destruction de la production, et aussi comme un refuge de la criminalité, c’est pourquoi, nous nous sommes réunit avec ce grand leader ».

Il avait alors mis à la disposition de López deux de ses « bras droits », Le premier José Obdulio Gaviria, avocat, cousin de l’ex chef du Cartel de Medellin Pablo Escobar, écrivait les discours d’Uribe et lui servait de conseiller politique chargé de donner une cohérence aux « théories » uribistes, surtout en matière de soutien et justification du paramilitarisme. Allant jusqu’à nier l’évidence des quelques 2000 cadavres victimes de ces escadrons de la mort retrouvés en 2O1O à La Macarena et les sordides assassinats de civils, faux positifs, tués pour que les militaires remplissent leur quota de guérilleros morts en les revêtant, après leur assassinat, de l’uniforme de la guérilla. Plusieurs mouvements populaires colombiens estiment que par ses liens actifs avec le paramilitarisme et le narcotrafic Obdulio Gaviria devrait être mené droit devant les tribunaux internationaux pour crime de lèse-humanité.

L’autre conseiller que Uribe mit à disposition de López est Alfredo Rangel, un défenseur inconditionnel du Plan Colombia et du leadership étasunien dans la mise en œuvre de ce plan dont il a été dit qu’il constituait une ingérence et une dépendance accrue de la Colombie vis-à-vis des EU qui fournissent les armes alors que les Colombiens, eux, fournissent les morts.

Un des objectif de López était de créer immédiatement des groupes paramilitaires légaux au Venezuela pour « lutter contre l’insécurité » en utilisant les méthodes colombiennes. Il n’est pas inutile de rappeler ici, que dans le cadre de cette lutte contre l’ « insécurité régionale » incarnée pour les yankees par le Venezuela bolivarien en général et son président Hugo Chavez en particulier, les Colombiens (et leurs maîtres militaires) avaient jugé bon d’infiltrer au Venezuela pas moins de 56 paramilitaires Colombiens, capturés en mai 2004, dans la propriété d’un membre de l’opposition, Roberto Alonsa, alors que revêtus de l’uniforme et des insignes de l’armée vénézuélienne, ils préparaient une tentative d’assassinat du président Hugo Chavez et de déstabilisation du pays, en se faisant passer pour des membres de l’armée nationale du Venezuela, la FANB.

On peut rappeler également que plusieurs groupes de paramilitaires avaient infiltrés le pays en Avril dernier, au moment des élections, encore une fois revêtus d’uniformes de la FANB, manque de bol, certains avaient été capturés parce qu’ils ne portaient pas le bon uniforme au bon moment. Actuellement des paramilitaires, en soutien aux teranientes, sèment la terreur dans la région frontalière, s’en prenant en particulier aux indigènes et petits paysans qui voudraient récupérer les terres dont ils ont été spoliés et qu’ils devraient récupérer dans le cadre de la Réforme Agraire entamée par Chavez. Fidèles à la bonne vieille méthode « sécuritaire » colombienne, qui, en semant la terreur, réduit les populations à l’impuissance, ils ont commis quelques meurtres et proférés pas mal de menaces contre les impudents qui voudraient faire valoir leurs droits, cette méthode à présent bien connue des mouvements sociaux d’Amérique Latine, du Pérou au Mexique en passant par le Honduras, porte le nom de Colombisation des Forces de Répression, et López en est un adepte inconditionnel. Nous verrons par la suite que des paramilitaires colombiens jouent également un rôle dans les processus de guérilla de la tentative de coup d'état actuel.

Mais là ne s’arrête pas les avancées de López dans la marche vers un conflit armé fratricide au Venezuela, puisqu’il a - il y a quelques mois - lancé un appel aux jeunes qui voudraient bénéficier d’une bourse pour participer à des stages de formations aux techniques paramilitaires à Miami. Stages qui ont effectivement lieu, et lors desquels les participants s’entraînent au tir de précision sur des cibles à l’effigie du Président Nicolas Maduro. Tout cela bien sûr sous prétexte de contribuer à établir la paix dans le pays et de créer un réseau de solidarité avec les « victimes du terrorisme marxiste ». Question "naïve", est-ce conforme aux règles du droit international, qu'un pays héberge et facilite l'entrainement de terroristes qui se préparent à renverser un gouvernement démocratiquement élu ? Rappelons qu'une enquête menée par un ensemble d'organisations non gouvernementales des EU, d'Amérique Latine, du Canada, établi que 87% des vénézuéliens ont confiance en leur démocratie, certainement un des chiffres les plus élevés au monde.

Miami, on ne présente plus, c’est le lieu où sont fomentés les complots qui visent à renverser les président(e)s progressistes d’Amérique Latine, le lieu ou depuis des décennies s’entraînent les terroristes qui les servent, le lieux où se réfugient les criminels recherchés dans leur pays, anciens bourreaux de Condor ou financiers corrompus, et c’est aussi un haut lieu du blanchiment de l’argent du narcotrafic auquel tout ce « beau monde » est plus ou moins liés et source de la fortune de plusieurs d’entre eux. Les liens en sac de nœuds qui lient entre eux dans des zones d’indiscernabilité, narcopoliticiens aux ordres, oligarchie vassale, DEA, « répresseurs nationaux et internationaux » de l’armée aux paramilitaires, comme les AUC, Autodéfenses Unie de Colombie. Une procédure judiciaire internationale est actuellement en cours contre Uribe, pour son rôle directeur de ces groupes de meurtriers – tortionnaires – violeurs. C’est aussi le lieu ou convergent et se nouent les associations avec le pouvoir de "Washington" qui par l’intermédiaire de diverses fondations et organismes subventionne la déstabilisation, les uns agissant ouvertement, les autres clandestinement.

La mainmise par les corporations sur les richesses des pays du Sud, par appropriation de la Terre est une réalité qui gagne du terrain et tue, affame, assoiffe, terrorise ou désespère,  chaque jour, des dizaines de millions de gens - et beaucoup de jeunes enfants chez qui un taux de suicide croissant cause une grande inquiétude -  cela  pour mener des projets d’agro-industrie, d’extractivisme, de tourisme « écologique », de zones franches, des projets de soustraction de territoire à la souveraineté nationale qui connaissent leur forme la plus aboutie dans les projets de « Cités Modèles » actuellement programmées au Honduras, et qui ont pour but de se répandre dans la région,… et dans le monde (voir la victoire contre Eurovegas en Espagne). De véritables enclaves néolibérales ayant leur propres lois, leurs propres services de répressions, leurs propres règlements d’esclavage des travailleurs et dont une association « sans but lucratif » fait la propagande dans le monde, entre chantage à la dette et promesse de création d’emplois.

C’est à la promotion de tels projets que travaille López, un gamin qui a grandit dans les quartiers réservés de l’Olympe Vénézuélienne, avant d’être envoyé au Kenyon Collège (haut lieu de recrutement pour la CIA) et à Havard au Kennedy School of Government dont un des célèbres anciens est le général Petraeus en personne…

Stella Calloni et Eva Golinger ont mené des enquêtes de grande ampleur pour démonter la toile d’araignée de l’invasion silencieuse de la CIA en Amérique Latine à travers des ONG de façade dont l’USAID est la plus connue, mais est loin d’être la seule - y sévit aussi sous le nom de JAVU, le programme de OTPOR/CANVA de Gene Sharp - et à travers lesquelles des milliards de dollars  ont été et sont consacrés à la déstabilisation de l’Amérique Latine Rebelle à la néo colonisation, tant peuples que gouvernements ; c’est dans cette mouvance qu’il faut placer López, Uribe ainsi que d’autres agents actifs de la déstabilisation régionale, comme le conseiller (d’origine vénézuélienne) des politiciens d’extrême-droite, JJ Rendon, qui après avoir dirigé la plus monstrueuse fraude électorale jamais menée au Honduras en décembre dernier, s’est retrouvé au Salvador pour la prochaine échéance présidentielle du continent, il n’est donc pas surprenant qu’il ait également été le conseiller de Capriles, une de ses spécialité consistant à salir les adversaires avec les plus ignobles mensonges « plausibles » que sa sinistre imagination produit.

On peut sans grand risque de se tromper considérer López, ou Caprilès, et d’autres comme fer de lance de la reprise en main du Venezuela par les pilleurs de planète, pour lesquels les morts d’une guerre civile sont autant de bouches inutiles à nourrir en moins, et les « interventions humanitaires » l’occasion de juteux contrats léonins, de même que les fumigations de Round Up et autres mortelles saloperies, plutôt en Amérique Latine qu’aux EU font partie de cette irréprochable logique économique énoncée sans détour par Lawrence Summer (ex-directeur du FMI et conseiller économique de Bush puis d’Obama de la première heure à la fin 2013), qui postule que les entreprises polluantes doivent être placées là « où les gens ont moins de valeur » (marchande..).

Ce qu’il faut retenir de López dans le cadre de la tentative de coup d’état actuel : son appartenance à une oligarchie vénézuélienne qui a en permanence un pied au Venezuela et l’autre à Miami et qui fait fait partie des serviteurs zélés de transnationales, qui leurs permettent en échange de participer aux modes de vie de l’Olympe apatride.

Que ce monde est profondément raciste, élitiste, méprisant le peuple et estimant que toute dépense pour lui accorder éducation, soin de santé, logement et autres composantes de la bonne vie, qui sont amplement mises en place au Venezuela, sont des gaspillages éhontés qui risquent de les priver des moyens d’acheter le dernier modèle de grand couturier de quelques cents mille dollars, la dernière voiture du plus grand luxe ou une nouvelle nième résidence, avec marina. C’est une réalité dont s’est plaint Manuel Zelaya, victime d’un coup d’état après avoir violé la règle de "tout pour l’oligarchie rien pour le peuple" et récemment le nouveau président du Paraguay a fait une déclaration en ce sens… encore un qui prend la mauvaise pente du socialisme du 21ème siècle ? une histoire d’humanité tout simplement ?

Comme je disais précédemment, malgré la mort de Chavez, tellement souhaitée et appelée (et provoquée ?) par ces pilleurs sans conscience, la révolution bolivarienne tient bon, et les échéances électorale qui devait en être les étapes de déstabilisation ont au contraire démontré sa solidité, sa large et profonde implantation. Si Chavez était grand, c’est qu’il s’était hissé, sur les épaules d’un peuple auquel il avait tendu la main pour qu’il se lève et se dresse de toute la hauteur de sa dignité nouvellement conquise, ne consentant à mettre « genou à terre » que pour faire allégeance non pas à un homme ou une femme mais bien à la Révolution de tout un Peuple. Chavez est un nom, "nous sommes tous Chavez", c’est cet ensemble où un peuple porte sur ses épaules celui qui a la vue la plus perçante, une vision d’avenir à long terme, mais aussi ce talent stratégique qui lui a permis de voir l’ennemi venir de loin et de construire la défense dissuasive du Venezuela contre ceux qui veulent en faire la proie de leurs pillages.

Chavez est bien sûr irremplaçable mais chacun s’efforce d’endosser l’héritage collectif - qui à travers les communes et autres mouvements sociaux sont la construction en acte du socialisme du 21ème -   que la révolution bolivarienne poursuive son chemin, conduisant vers la bonne vie, tous ceux qui sont prêt à participer à ce projet, fondé dans l’amour, la paix, le partage et la joie et aussi un immense pouvoir créatif d’intelligence collective.

 

A retenir donc, en ce qui concerne Lopez, son organisation de stages de paramilitarisation pour former des paramilitaires opposants sont la claire évidence d'une volonté de déstabilisation programmée. Des faits hautement condamnables lorsque ils ne sont pas menés avec l'aide, la bienveillance, et la collaboration active de "Washington". Mais qui avec son soutien et sa stratégie multimillionnaire de "diabolisation de l'ennemi" renverse les rôles et fait des bourreaux de peuples les chouchous de l'opinion publique internationale... pas tout à fait heureusement et un large mouvement de solidarité avec le vaillant et pacifique Peuple Bolivarien de Venezuela se fait entendre dans le monde entier...


Anne Wolff

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 19:24

 

Les jeunes bolivariens se mobilisent pour soutenir leur gouvernement

 

 

 


 

 

Les visages de l'opposition extraits du reportage photo du Correo del Orinico

 

Les actes violents se poursuivent aujourd’hui au Venezuela. Le bilan actuel est de trois morts, 66 blessés et de nombreux dégâts matériels. Alors que – comme d’habitude – les chiens de garde médiatiques mènent une campagne de presse contre le gouvernement et le peuple bolivariens du Venezuela, le but de la manoeuvre étant, de susciter les prémisses d'une guerre civile qui servirait de prétexte à une intervention de l’Empire du Nord pour rétablir l’ordre dans le pays, un de plus dans ce monde qui serait victime des atrocités fratricide d'une guerre civile fomentée de l'extérieur. Le Venezuela étant une cible privilégiée de par son double caractère de pays riche de ressources naturelles et de mauvais exemples pour ceux qui voudraient dominer le spectre complet, la planète et ses habitants.

Depuis l’élection de Maduro, le coup d’état permanent s’était manifesté à travers une opération à grande échelle de déstabilisation économique, le détournement par millions de tonnes de produits de bases, la pratique de marges bénéficiaires atteignant les 1000%, la spéculation monétaire, et dans une guerre psychologique qui passe par la désinformation, utilisant des images de manifestations en Egypte ou du tournage d’un film sur les bandes violentes pour illustrer les articles stigmatisant une police brutale ou le climat d’insécurité qui règne dans le pays.

Il existe également des groupes de gauchistes armés, prônant la révolution par les armes et l’éradication du capitalisme par extinction des capitalistes, dont les bases de replis voisinent à la frontière colombienne avec celles de paramilitaires colombiens infiltrés, qui sèment la terreur chez les peuples indigènes et petits paysans qui voudraient voir appliquer la réforme agraire mise en route par Chavez et récupérer leurs terres volées toujours aux mains de riches terranientes, qui parfois se cachent sous une façade  chaviste. Au cours des derniers mois, les meurtres d’indigènes et de paysans ont connu une recrudescence inquiétante au Venezuela.

Dans les composantes de violence se retrouve également les groupes de narcos et les délinquants en bande. Mais ce qui est très différents de pays comme le Mexique, la Colombie ou le Honduras, c’est que – insuffisamment jusqu’ici – ici, aidé par le peuple le gouvernement les combat, alors que dans les pays cités précédemment, narco, paramilitaires et autres bandes sont très clairement des alliés des oligarchies transnationales et des gouvernements oligarchiques locaux qui s’approprient le territoire, les diverses bandes contribuant à semer la terreur qui chasse les habitants de leur terre ou les extermine.

Et comme partout en Amérique Latine, au cours de ces 10 dernières années, un courant de jeunes, néonazis, qui témoignent une admiration inconditionnelle pour Hitler, a fait son apparition, curieusement ils ont pour slogan le nom même du  groupe "Patria, honor y familia" de "très" droite auquel Caprilès Radonski et sa famille sont affiliés. La montée du néonazisme, partout en Amérique Latine, qui cible en particulier de très jeunes gens est à tenir à l'oeil.


Patria, honor y familia, son algunos de los eslogans del grupo neo-fascista venezolano Organización de Estudiantes Nacionalistas - ORDEN

Patria, honor y familia,

 

Deux gros échecs déjà pour les fascistes (et l’usage du terme est fondé) vénézuéliens depuis les élections qui ont fait de Maduro, le président du Venezuela suite à la disparition de Chavez,  le premier est l’élection  – de justesse de Maduro – et ses suites immédiates, les exactions ordonnées par Capriles qui ce sont heurtées à la capacité du peuple bolivarien de garder le calme dans des circonstances parfois très difficiles, alors par exemple, que des groupes d’opposants tentent de pénétrer dans des logements de chavistes, lançant des pierres, frappant la porte, lançant des menaces contre des militants et leur famille. Un de ces bolivariens dit que « Ouf, ils n’ont pas réussi à entrer, mais s’ils devaient toucher un seul cheveu de mes enfants ou de ma femme, je les tue, je vais chercher mes copains ex-paras comme moi,et on les traquera jusqu'à la mort ». Les opposants n’hésiteront pas à mettre le feu de nuit à des logements sociaux dont les habitants incluant de jeunes enfants; seront sauvés de justesse par un voisin insomniaque… De telles actions sont à double tranchant. A travers elles, le peuple à une vision de ce que serait un gouvernement de cette extrême droite, qui mènerait le Venezuela vers la terreur arbitraire et la répression ciblée qui culmine au Honduras. Et donc, grâce à la possibilité d'une critique active, impitoyable et constructive contre les écarts faits au « Plan de la Patrie », programme sur lequel Chavez avait été élu, il sert les coudes avec le gouvernement.

Pendant ses premiers jours d’existence, le gouvernement de Maduro – Cabello – Jaua était sur le fil… encore une fois, c’est la maturité d’un peuple à la conscience politique élevée qui a fait la différence. C’est cela aussi, le legs de Chavez, un sens des responsabilités personnelles et collectives d’un peuple conscient de ses droits, aussi parce que le peuple est encouragé à lire la Constitution et à prendre connaissance de toute nouvelle loi, mais aussi à participer à leur élaboration. Ce qui ne va pas toujours sans mal, comme c’est le cas en ce moment en ce qui concerne les semences et les transgéniques… je reviendrai sur ce sujet quand la tempête sera passée. Le Venezuela n'est plus un pays libre de transgéniques ni de semences Monsanto. Et des luttes se mènent aussi sur ce terrain.

 


La deuxième phase de tentative de déstabilisation massive aurait du se dérouler en décembre lors des élections communales de décembre dernier. Caprilès Radonski entendait  bien en faire une plateforme de discrédit du gouvernement et de plébiscite de l’alliance d’opposition la MUD dont son parti Primero Justicia est un membre très à droite. Manque de bol, à quelques semaines du scrutin, le gouvernement qui battait de l’aile en conséquence des effets de la guerre économique intensive qu’affronte le pays, a joué un magistral quitte ou double, et a gagné. Maduro a demandé à l’Assemblée Nationale de lui accorder une Ley Habilitante qui lui permettrait de gouverner par décret pendant un an pour tout ce qui concerne les matières économiques… Il lui fallait pour cela obtenir 3/5 des voix de l’Assemblée Nationale, il les a eues - sa prémière grande victoire strictement personnelle qui lui délie les mains - à partir de là un spectaculaire redressement économique a été initié et les élections communales furent un immense succès pour le PSUV et ses alliés, qui confirme le raz-de- marée des régionales de 2012, qui a vu la victoire chaviste dans 20 états sur 23, autrement dit dans le système étasunien, un tel score représente une majorité plus qu’absolue dans une élection présidentielle… et le paltoquet qui joue le rôle de président des EU, ferait bien de la boucler… Et les communales, un an plus tard… le Grand Pôle Patriotique (alliance bolivarienne) obtient 240 des 337 mairies, mais aussi presqu’un million de voix de plus que la MUD (GPP 5.216.522 soit 48.69%, MUD 4.373.910 soit 39.34%) ce qui montre que depuis les élections sur le fil d’avril l’écart, s’est largement creusé entre les 2 formations, en faveur du gouvernement et de ceux qui le soutiennent.

 



Eso es lo que piensan

Visage d'opposition

Bien sûr que pour beaucoup ce n’est pas un soutien inconditionnel, loin de là, nombreux sont ceux qui voudraient voir la fin du capitalisme au Venezuela, d’autres défendent le modèle de Souveraineté Alimentaire qui souhaite voir une réduction drastique de l’industrialisme et extractivisme débridés qui sont un pillage des richesses, un incroyable gaspillage et une menace pour la survie de l’humanité. Et qui était aussi défendu par Chavez, faut-il le rappeler ? Et qui réunit des associations régionales et planétaires qui ne cessent de se renforcer, comme la Via Campesina, partenaire privilégié de la réforme agraire dans le Venezuela de Chavez, et dont l’implantation planétaire compte deux cents millions de membres et au moins autant de sympathisants. Mais tous ces critiques là et d’autres sont critiques en tant que co-héritiers de Chavez, dont ils entendent bien poursuivre l’œuvre inachevée comme une grande majorité du peuple du Venezuela, y compris ceux qui leurré par la campagne présidentielle « bolivarienne »du candidat Radonski ont été dessillés par les exactions que ce dernier avait ordonnées immédiatement après sa défaite et visaient toutes ces acquis du chavisme qu’il prétendait reprendre à charge et protéger.



Tratando de borrar la historia

 

Capriles est politiquement mort, et la MUD discute le choix d’un nouveau candidat, ce qui ne va pas sans de profondes divisions internes. L’empire lui doit « impérativement » reprendre le Venezuela sous sa coupe pour pouvoir poursuivre son projet de reprise en main de l’Amérique Latine et de domination du monde. Et voici qu’aujourd’hui Leopoldo Lopez est sur le devant de la scène, jusque-là, il était resté dans l’ombre parce que trop clairement catalogué comme fasciste, ce qui ne lui permet pas d’être un candidat recevable pour la MUD, composée aussi de partis « modérés » et de gauche « déçue »… Mais les prochaines élections sont loin, la possibilité d’un referendum révocatoire de mi-mandat présidentielle aussi, l’Assemblée de la CELAC a été un grand succès et le fait qu’elle se soit tenue à Cuba est un soufflet aux visages occultes de Washington. Et donc nous entrons dans une stratégie qui ne s'embarasse plus de faux semblants.

C’est donc le chef de guerre Lopez et sa copine Machado (qui a accompagné Caprilez dans tous les déplacements qu’il a fait au cours des derniers mois  sur tout le continent pour organiser la subversion) qui reprennent les choses en main avec manifestement le but de mettre le feu aux poudres, quand bien même ils doivent assassiner et blesser un grand nombre de gens et détruire quantité de bien public pour y parvenir..

Aujourd’hui les actes de violences et les provocations se sont multipliés, de même que les manifestations de soutien au gouvernement. Les derniers chiffres officiels sont de trois morts et 66 blessés,

Arragua 41 blessés, Lara 4, Mérida 11, Táchira 1, Caracas 9 et trois morts, dont au moins deux par balles, plusieurs blessés dont un cameraman ont également été victimes de tirs. Il a été procédé à 69 arrestations.

 

Peu importe à Washington dans sa nouvelle stratégie que les opposants suivant Lopez soient une infime minorité, ni que lui-même soit un fasciste notoire,  organisant le paramilitarisme d'opposition, il n'est plus question ici d'élection, mais bien de coup d'état suivi d'une intervention militaire de l'Empire,  ce qui importe donc, c'est que même peu nombreux, les uns fassent la figuration qui justifie l'affirmation d'un peuple mécontent, pendant que d’autres usent  d’une violence d'une telle intensité, aidé par quelques sicaires aux cibles bien choisies, afin que se produise l’étincelle qui mettrait le feu aux poudres.

Et tout pourrait basculer, rapidement, il faut donc que le gouvernement agisse avec fermeté vis-à- vis des organisateurs, des meneurs et des délinquant payés pour déstabiliser le pays, pendant que le peuple s'unit pour éteindre les incendies et faire barrage à la violence sans tomber dans la provocation. Et j'insiste, il est vital pour la poursuite des projets d'expansion de l'Empire Corporatiste du Nord de remettre la main sur le Venezuela à tout prix, et il y met les moyens. Après, que le Venezuela sombre dans une guerre civile meurtrière serait tout à son avantage. S'il agit maintenant, c'est qu'il estime avoir quelques atouts dans son jeu. Lesquels ?

En tout cas le gouvernement bolivarien du Venezuela n'a pas tardé à réagir, et la nuit dernière un ordre de capture a été lancé contre Leopold Lopez.


Ordre de capture lancé contre Leopold Lopez.

Un des atouts de Washington est très certainement la campagne de diabolisation du peuple bolivarien du Venezuela menée par les médias aux ordres qui manipulent de manière éhontée l'opinion publique occidentale et parfois locale, puisque contrairement à la légende, en Amérique Latine une écrasante majorité des médias de grande audience est aux mains des oligarchies. Contribuer à créer un mouvement de soutien à ce peuple digne, constructif, combatif, inventeur de nouveaux possibles pour lui-même, la région, et le monde est certainement ce que nous pouvons faire de mieux pour lui venir en aide, et à nous même. Sans l’épine dans le Talon d’Achille des Coporations et de leur Monde-Marché que représentent les peuples en mouvements d’Amérique Latine, et le mur de contention du Venezuela, je ne donne pas cher de notre avenir...


Anne Wolff

 

 

 

 

 CHAVEZ VIVE, LA LUCHA SIGUE !

 

 

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 14:57

 

 

Un chaviste et un étudiant morts, au moins 26 blessés et plus de 30 détenus, ce sont les chiffres officiels des affrontements qui ont eu lieu hier à Caracas.

 

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 Hier après-midi, des groupes violents de l'opposition s'en sont pris au siège du Ministère Public à Caracas.

Un leader bolivarien du quartier chaviste 23 de Enero , Junacho, a été tué lors de ces affrontements.


Leopoldo López

Leopoldo López en 2002

Le principal leader de l'opposition, Leopoldo Lopez, de Voluntad Popular, qui s'était déjà fait remarqué par sa violente et active participation à la tentative de coup d'état de 2002, et par les stages d'entraînement paramilitaire qu'il organise à Miami, pour y former des troupes d'opposants de choc, s'est félicité hier sur son compte tweeter de sa brillante contribution au maintien de la paix (sic, sic, sic) au Venezuela. Le même Lopez a cependant reconnu que ni les policiers ni les gardes n'ont généré de violence lors de cette attaque du Ministère Public. Alors qui ?

 

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Hier, dans l'état de Mérida, un des jeunes arrêté pour faits de violence assurait avoir reçu de la main du leader del'opposition Vilcar Fernández - chargé d'organiser à Merida  l'explosion de violence qui a eu lieu hier dans plusieurs villes du pays - hier 150 bolivars (18 euros) pour fiche le bordel. Ces faits ont fait l'objet d'une réunion hier, entre le gouverneur de l'état et les parents de jeunes arrêtés lors des manifestations, cherchant ensemble des solutions pour résoubre les problèmes de manière pacifique.

Ces manifestations ont été préparées de manière coordonnée et concernée en grande partie à travers les réseaux sociaux par les dirigeants de Voluntad Popular et d'autres acteurs de la droite Vénézuélienne,dans le but de déstabiliser le pays.

 

Résumé de Oposición fascista provoca violencia en Caracas (Fotos) | CONTRAINJERENCIA

 

 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 13:05

 

 

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Avril 2013, après les élections pendant la tentative de coup d'état qui a suivi.

 

 

 

Mercredi 12 février (et fin) jeudi le 13

Depuis plusieurs semaines la violence de l’opposition sévit ponctuellement au Venezuela, mettant en œuvre une phase nouvelle du plan de déstabilisation permanent du pays et de la région.

Aujourd’hui, 12 février 2014, à l’appel du militant d’extrême-droite de Voluntad Popular, Leopoldo Lopez et de sa copine la Machado (Corina), la violence devrait se déchaîner (c'est à présent vérifié 13 - O2) dans tout le pays afin de « trouver une sortie rapide pour en finir avec Maduro et avec son régime ». Cette journée est programmée pour reproduire les tragiques événements qui s’étaient déroulés à la suitedes élections d’avril  coûtant la vie à 11 personnes (dont deux enfants) chavistes ou de familles chavistes, produisant des dizaines de blessés et provoquant des dégâts matériels, visant tous les acquis de la révolution, centres de santé des quartiers populaires où la cible était en particulier les médecins cubains objets d’un racisme exacerbé de l’opposition d’extrême-droite, mais aussi les médias populaires souvent hébergés chez des particuliers, les bibliothèque, également les logements sociaux de la Grande Mission Vivienda - campagne de construction de logements décents pour tous grâce aux revenus de la rente pétrolière. Des locaux du PSUV, des militants de ce parti ainsi que leurs habitations avaient également été cibles pour cette violence, dont la journaliste Eva Golinger et son bébé d’un an avaient également été victimes.

C’était Capriles qui alors avait appelé le peuple a décharger son « arrechera », mélange de hargne et de frustration contre les cibles désignées à cette effet, dans une explosion de colère aveugle, le but était de créer une situation de violence généralisée qui aurait permis l’intervention des grands frères de Capriles et de ces adeptes, Obama (et ceux dont il est la créature) et Israël, appelée elle aussi en renfort sur les pancartes brandies par de jeunes inconscients, priés d’intervenir humanitairement pour sauver le Venezuela, état failli, du désordre que le gouvernement trop faible ne parvenait pas à gérer. Dans un journal d’opposition une jeune Sifrinas (jeunesse dorée et celle qui essaye de s’y assimiler) appelait Obama à la rescousse. « Je ne peux plus vivre sous ce régime odieux, peu importe que tu (Obama) doives bombarder le pays » disait-elle, « je mourrai sous les bombes en écoutant Lady Gaga».

 

Il faut noter que si la composition des ces mécontents n’était pas homogène, de la ménagère tapant sur ses casseroles aux groupes paramilitaires entraînés et dirigés par un général à la retraite en passant par les amoureux de Miami et les gamins profitant de l’occasion pour se défouler, tous s’étaient vu rapidement remettre à leur place par l’action coordonnées du tout nouveau gouvernement et de la population soucieuse de protéger SA révolution, celle qui leur a donné une dignité qui leur avait toujours été refusée par une classe dirigeante peu soucieuse de partager la plus petite partie de ses grands privilèges et très ouvertement raciste et méprisante vis-à-vis du petit peuple. Dans la rage qu’elle a déployé contre Chavez, maintes fois, c’est manifestée, comme cela se produit également à l’égard d’Evo Morales en Bolivie, le viscéralement inacceptable pour cette « aristocratie de seconde main » : être dirigés par des inférieurs, des indigènes ou des métis. En avril, la maturité du peuple bolivarien, mobilisé pacifiquement mais en nombre et en détermination, avait réussi à protéger les acquis de la révolution alors que le gouvernement de Maduro, formés par 14 ans (et souvent bien plus, Maduro comme Cabello président de l’AN, sont aux côtés de Chavez depuis les débuts pour le second et sa période de prison du début des 90 pour l’actuel président)  de lutte aux côtés de Chavez, auteurs incontournables de cette révolution, manifestait la fermeté et le sang froid nécessaires pour calmer le jeu, la garimba.

Comme l’a dit Manuel Zelaya au Honduras, avant de se faire renverser par les « investisseurs nationaux et internationaux » désireux de s’accaparer toutes les richesses du pays : « Ces gens ne supportent pas que l’on prenne un sou dans leur poche pour améliorer le sort des plus démunis ». Comment sinon s’offrir à Miami – où les oligarques latinos d’extrême-droite côtoient les terroristes qui se consacrent à déstabiliser les régimes qui les « volent », et les jeunes d’opposition en stage de formation paramilitaire - ou dans la 5ème avenue de New York, ces signes distinctifs de richesse qui font la différence entre l’Olympe et le petit peuple. Comme le disait une Sifrina un peu plus âgée que la précédente aujourd’hui "tel vêtement de marque n’est vraiment plus portable, on risque à tout moment de croiser la première noire venue qui en porte une imitation sur le dos, je ne m’habille plus qu’à la cinquième avenue ». (Désolée pas trop initiée, je ne me souviens pas des marques en question).

Et c’est assurément la marque distinctive de cette opposition d’extrême-droite, son snobisme exacerbé et sa haine du petit peuple, sensé rester à sa place et sans voix à croupir hors de vue de l’élite dont on connaît la tendance croissante à ériger des murs de protection contre la misère du monde, pour s’en retrancher, où mieux encore pour entasser les pauvres derrière. Et ceux qui aspirent à ce statut sont souvent encore pires, pour faire la preuve de leur nouvelle appartenance, ils se doivent de dénigrer avec plus de vigueur encore ceux qui hier étaient leurs frères de classe et de couleur.

Les nouvelles classes moyennes, dont la montée est le fruit immédiat des politiques redistributives sont aussi le revers de la médaille pour tous les gouvernements progressistes de la région, qui en améliorant le sort de la population ont créé une moyenne bourgeoisie dont les enfants – ignorant des passés de misère et de dictature et nourris de productions hollywoodiennes – viennent grandir les rangs de l’opposition, étant de ceux qui aspirent au mythe de l’American way of life pour les uns et la vivant une partie de l’année pour les autres qui ont en permanence un pied à Miami et l’autre au Venezuela. Il est important de savoir aussi que les méthodes de déstabilisations « douces » mises au point par Gene Sharp et qui sévissent de Serbie, en Egypte en passant par l’Ukraine ou la Belgique (certains Indignés),sont enseignées dans les Universités Privées du Venezuela, alors que des activités complémentaires permettent à ces jeunes de joindre pratique et théorie.

Venezuela, les membres sifrinitos de JAVU s'en prennent aux enfants du peuple. mai 2013


Depuis plusieurs semaines, la violence monte au Venezuela, entre agression d’athlètes Cubains et attaque au jet de pierres et cocktails Molotov du Palais du gouverneur de Táchira, et autres actes de protestation violentes. Hier était programmé un déchaînement de violence qui a bien eu lieu, et qui fera l’objet du prochain billet.

Pour terminer

La semaine passée, le peuple bolivarien du Venezuela s’est payé une bonne tranche de rire en reproduisant les tweets de 2 sifrinas. Je vous laisse savourer ce qui confirme de nombreuse observations de personnes sur place : il semble qu’au Venezuela, plus on est riche et privilégié, plus on semble soumis à la rareté conséquence de la crise d’approvisionnement qui fait partie de la guerre économique calquée sur celle menée à l’époque contre Allende au Chili, un des outils du « coup d’état permanent ». Ajoutons que Caprilès est beaucoup moins présent dans cette agitation que ses comparses d’extrême-droite, chouchous de Washington et de la bande à Uribe, Leopoldo Lopez et Corina Machado. Après de longs (et coûteux) voyages pour rencontrer l’extrême-droite régionale et fomenter des complots H. Caprilès Radonski est rentré au bercail, s’est présenté tout barbu au Palais de Miraflores où après avoir serré la pince à Maduro,ce dernier l’a envoyé se mettre au boulot dans l’état dont il est gouverneur, Miranda où une procédure de destitution est engagée contre lui pour non accomplissement de sa fonctionn et où depuis son élection en décembre 2012, il n’avait pratiquement mis les pieds que pour faire campagne pour les présidentielles (d'avril 2013).


Ainsi se lamentent les Sifrinas. Le régime les faits mourir de faim et l'une n'a plus d'autre refuge que Miami (de l'ordre de 2000 euros le voyage) pour échapper à la misère (et au peuple trop envahissant) alors que l'autre pourra oublier les affres de la faim en jouant avec son nouveau   smartphone BlackBerry Z10 (même ordre de valeur de 2000 euros), il ne leur restait évidement pour échapper au drame qui les frappe que de participer - comme annoncé - aux violentes et mortelles manifestations d'hier.

Anne Wolff

 

 

Luego de un viaje a Miami dos sifrinas van a protestar porque "Nos están matando de hambre chama"


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