Ces jours derniers, les sons de cloche alternent au Venezuela, donnant parfois lieu à un tintamarre dans lequel il est difficile de se retrouver.
Une chose est certaine cependant, c’est que les foyers de violence actuellement se limitent à 8 municipalités sur les 330 que compte le Venezuela, à des quartiers de moyennes bourgeoisie qui se prennent eux-mêmes en otage, les leurs, leurs parents, leurs petit frères dont l’école et la plaine de jeux sont fermés, leurs voisins sommés de se joindre au combat et parmi les 23 états, Tachira, choisit comme foyer de la rébellion pour sa proximité avec une frontière Colombienne perméable, sert de base à une tentative de coup d’état où les étudiants ne font plus que de la figuration avant de se retrouver – peut-être – dans ce rôle de chair à canon que lui ont attribué dès le départ les plans de l’alliance d'oligarchies d’extrême-droite régionales et de l’empire du Nord.
Bref, il n’y a pas de réel problème au Venezuela qui ne soit le fruit d’une alliance d’extrême-droite et autres droites sympathisantes dont les forces principales sont extérieure au pays. L’opposition interne dans sa majorité ne mange pas de ces explosifs domestique-là et n'apprécie pas la bouffe aux aveurs de caoutchouc brûlé.
Les morts s’additionnent à d’autres morts, essentiellement en punition pour nettoyer les barricades et/ou comme cette chilienne qui fut tuée d’un tir à la tête alors qu’elle nettoyait une barricade, mais qui avait auparavant témoigné à visage découvert de la réalité de la situation. Dans certains quartiers à présent les « rebelles » se livrent à des enquêtes de voisinage pour savoir qui est contre eux, ne les soutient pas ou n’y met assez d’enthousiasme. On se retrouve dans cette ambiance années 30 en Allemagne quand il n’était pas bon de ne pas s’échauder les mains à applaudir Hitler, que la dénonciation sévissait et les représailles aussi.
La terreur fait partie du plan, des gens n’osent pas témoigner à visages découverts au ne donnent pas leur nom pour signer l’interview. Le risque de représailles est trop grand, nombreux sont les chavistes qui subissent harcèlement, vexation, menaces aussi.
De nombreux dégâts dont certains contredisent les revendications – à peine formulées, en dehors de l’objectif final unique de la chute du gouvernement – qui voudraient qu’une des causes de ce chambardement soient les pénuries, la mauvaise gestion du pays. Alors pourquoi brûler des camions chargés de tonnes de vivres, empêcher les magasins de se voir réassortir en denrée de bases, attaquer les centrales électriques, saboter les lignes de métro, et autres lieux voués au bon fonctionnement du pays, au bien-être du peuple ?
Mais la question donne la réponse, parce que ce qui est visé, c’est de faire monter la rage, dans toute la population, prise en otage, empêchée de circuler librement ou simplement de sortir de chez soi. Des écoles attaquées par les rebelles ne donnent plus cours et des enfants sont enfermés chez eux dont certains sont traumatisés par les violences si proches, par les bruits des casseroles qui dans la nuit les empêchent de dormir – à dessein.
Alors oui l’alliance du gouvernement et du peuple donne de bons résultats et dans n’importe quelle autre circonstance, on ne pourrait que tirer son chapeau à cette belle révolution, à la solidarité, à la discipline des chavistes dont parfois le moral faiblit, et qui pensent alors au « comandante » et reprennent du mordant, du courage, et la volonté de vaincre le fascisme qui sévit dans le pays.
Mais le mordant en l’occurrence, consiste aussi à mordre sur sa chique, maxillaires saillants, pour arrêter en soi cette montée de rage : « Ils ont tué ma mère, mon gamin, mon copain… combien de temps encore tiendrons nous sans que cette colère qui bouillonne en nous n’explose », disent certains.
Pour beaucoup aussi ce sont les atteintes à leur honneur, à leur dignité que sont les affirmations de mépris, de racisme, de xénophobie réitérées par cette jeunesse dorée qui s’apprête à mater le « ressentiment social des marginaux », qui les font bouillir de colère refoulée. C’est cette dignité conquise par un peuple de haute lutte, la lutte pour certains se fut simplement d’apprendre à lire, s’éduquer patiemment avec l’aide du gouvernement qui a permis à tous d’accéder à l’écriture, à l’éducation, à la pensée critique, même si tous n’en ont pas profité, il y a cette jubilation d’un peuple qui a conquis le droit de penser, le droit de dire, le droit d’être écouté. Rappelez-vous tous le esclavagistes du monde ont érigé en crime, passible de mort, l’apprentissage de l’écriture, de la lecture par leur bétail humain.
Oui mais voilà, l’ennemi très minoritaire à l’intérieur du pays dispose de puissants appuis et d’échec en échec, se voit contraint à toujours plus de violence, pendant que les traîtres Capriles, López, Machado figures de proue de l’oligarchie ultra droitière et leurs acolytes, vénézuéliens mais aussi les membres notables des inter-régionales comme UnoAmerica, les nostalgiques de Condor, continuent de préparer le terrain pour une intervention armée de leurs sponsors de Washington.
Cabello (président le l'Assemblée Nationale) déclare qu’une telle intervention se heurterait à la forte résistance des forces armées vénézuéliennes, et du peuple militant, mais bon, cela fait mal tout de même d’imaginer que ce pire, son lot de morts, de mutilés, de souffrance, de larme et de vraies pénuries cette fois, puisse atteindre ce peuple aimable qui chaque jour prouve sa dignité, sa fermeté face à l’adversité et capable de répondre à l’agression, sans tendre l’autre joue, non mais en tendant les mains, les bras ouverts pour tous ceux qui voudraient se joindre au dialogue de paix proposé par l’officialisme, et refusé en grande partie par la MUD, l’alliance de l’opposition, faisant pression pour qu’aucun d’entre eux ne se joigne au débat, si ce n’est quelques faux-culs envoyés sur ce terrain pour tenter d’arracher quelques avancées quelques privilèges en profitant de la situation, ils appelent cela "le raccourci".
Et donc oui, les quelque rebelles nationaux ont été isolés par les actions de paix intelligentes du gouvernement et d’un peuple que hante le spectre du passé, avant Chavez, avant que simplement il ne découvre pour soi l’existence humaine à part entière. Les excités de la Guarimba sont totalement minoritaires et sans implantation populaire réelle, des gosses de riches et quelques-uns de ceux qui veulent leur ressembler sur ce modèle hollywoodien que le Cheval de Troie télé diffuse dans chaque foyer, le mythe étasunien… je me suis déjà dit qu’il faudrait larguer quelques uns d’entre eux sans boussole dans les banlieues pauvres et violentes de l’Occident pour leur apprendre le sens des réalités… Soit… Ce qui fait peur donc, c’est cette alliance de forces extérieures qui pourrait vouloir transformer le Venezuela en une nouvelle Syrie, avec tous les malheurs que l’on sait et ceux que l’on ignore, tous ces enfants condamnés à perdre la vie, la santé, l'espoir qui habitent les sourires de ceux qui ont la vie devant soi et l’insouciance.
Une rumeur circule, les dirigeants de ce coup d’état fait de violence, de terreur, d’appel à la délation, se préparaient à la « Gran Fiesta », une attaque lancée depuis Táchira, par des forces militarisées, lancées à l’assaut de la capitale Caracas. De forces dont nous connaissons les membres, ceux que les décideurs de Washington mettent à disposition des opposants aux gouvernements qu’ils souhaitent renverser. Déjà 8 terroristes objets d’un mandat de recherche internationale ont été arrêtés, place Altamira la semaine passée… et d’autres très certainement courent encore.
Alors oui l’alliance du Peuple et du gouvernement a neutralisé le coup d’état commencé sur le mode des révolutions de couleurs et autres printemps, oui une grande victoire a été le magnifique travail réalisé à l’extérieur par le Ministre des Affaires étrangères, Elias Jaua, tant à l’OEA, qu’avec Ban Ki-moon ou au Comité International de droit Humains à Genève, confortant l’idée que oui, il y a une succession à Chavez qui tient la route et traverse avec brio l’épreuve du feu. Nul doute non plus que la révolution bolivarienne à travers sa résistance ne soit en train d’opérer un grand bon en avant, des forces dormantes par la force de l’habitude ont été réveillées en sursaut par l’agression et s’activent, et s’activent pour donner le coup de timon qui remet en marche l’avancée vers l’état communal, souverain, y compris en termes de production nationale -ou en collaboration avecles états souverains de la région - des biens nécessaires à couvrir les besoins du pays… sans cette inquiétude pour le pire qui vient, ce serait tout simplement passionant et édifiant, aussi, que de voir ce peuple prendre en main son destin avec une ardeur redoublée.
Mais oui aussi, les objectifs de ce coup d’état sont clairs, éradiquer le chavisme en éradiquant les chavistes et les acquis de la révolution, renvoyer le peuple dans ces ghetto à manger la Perrarina (nourriture pour chien) des 9O, surveiller et contrôler par des paramilitaires à la mode colombienne, pendant que l’oligarchie ayant recouvré pour son usage personnel la rente pétrolière s’arrange avec Washington pour installer le régime de main dure nécessaire pour maintenir ce nouvel état de fait.
Et oui, que l’étape suivante soit une étape de para-militarisme qui fasse exploser la violence, pendant que l’alliance d’étudiants et de mercenaires lumpens font la chasse aux chavistes, jusqu’à la femme de ménage dans la cage d’escalier de cet immeuble de classe moyenne ou que « nos rebelles » deviennent cibles et cadavres qui font monter la tension et exploser la haine, c’est tout simplement fort plausible. Et que l’étape encore suivante au programme soit celle ’nécessaire à la domination mondiale des Corporations, mises en cause de toutes parts, la mainmise accélérée sur toutes les richesses de l’Amérique du Sud, une grande étape de meurtres et de pillage, nul doute que ce ne soit le plan. Et comme il est mondial, domination du spectre complet, en tous lieux, de toute part, nul doute qu’il n’y ait aussi quelques objectifs définis qui concernent l’Europe, très clairement en voie de fascisation aggravée encore par les cas de l’Ukraine et de l’Espagne, mais pas seulement, un programme qui implique aussi de faire taire les dernières voix de résistance, les derniers cris des tritons sous les roues des avions d’un monde de cités modèles, qui ne laissent plus place aux nations mais bien aux territoires enclaves du néo-libéralisme (voir le cas du Honduras) avec des « riches », nomade et des ghettos de pauvres de quartiers sous-contrôle, (encore le Honduras, laboratoire le plus avancé de ces nouvelle formes de dominations, Cités Modèles et quartiers sûrs) , et beaucoup trouveront place en prison (en plus des délinquants, les fous, le sans abri qui vole un pain) ou dans des camps de semi-liberté, comme ceux qui viennent d’être établis dans plusieurs états US, un demi-enfermement des SDF sur le mode des semi-liberté concentrationnaires qui sont le lot de nombreux sans papiers, dans ce pays où près d’un pour cent de la population adulte est en prison, souvent esclave, avec pour choix travaux forcés ou isolement total. Car il ne suffit pas de comprendre ce qu’est aujourd’hui le Venezuela, mais bien aussi de se faire une idée de ce modèle globalisé qui devrait être imposé à chacun d’entre nous, d’ici peu si possible, demain, aujourd’hui même s’il ne tenait qu’à leur concepteurs et qu’ils cessaient de rencontrer la résistance de ceux qui sont rétifs au contrôle et à la soumission, les bêtes noires de Zbignew et autres grands malades. (… et bien j’en suis).
Et ertains passages des manuels pour initiés de ces coups d’état doux made in Washington le disent très clairement, il s’agit aussi de fomenter une guerre des pauvres contre les "autres" pauvres, qu’ils s’entretuent entre eux, une solution économique irréprochable pour une guerre d’une nouvelle phase d’accumulation capitaliste, par expropriation, et réduction de la population mondiale devenue inutile au sytème, qui préfère les robots dociles à la main d'oeuvre humaine, qui ne contribuant plus au Profit est selon leur logique grevée d'une valeur négative. Ce qui tranformerait définitivement les « décideurs de Washington » en propriétéires de planète, de notre planète. Vous croyez que je délire, pourtant tout cela je l’ai appris en lisant leurs textes, leurs programmes, leurs manuels reprenant leur méthodes, souvent en espagnol, en francçais ce genre de documents sont lilmtés et sont frappés d’avance du sceau discréditeur du conpirationnisme, ceux qui voudraient en faire état, sont stigmatisés, il y a de choses dont on ne parle pas… l’empire a décidé et ses laquais veillent au grain.
Réveillez vous braves gens, rien de va plus, la guerre totale se profile à l’horizon de nos chaumières, et rappelez-vous sans l’heroïque résistance du peuple anglais qui en 40 a arreté la montée du nazime dans son pays, il y a beaucoup de chance pour que l’Europe nazie ait été une réalité depuis plus d’un demi-siècle.
Ils sont de retour, ils ont tiré les leçons de l'histoire, et leur absence de compassion les rends redoutable... ainsi ces gamins qui au Venezuela ont capables d'arrêter une ambulance jusqu'à ce que la vieille dame qu'elle devrait transporter d'urgence à l'hôpital meure faute de soins... et eux ne sont rien à côté des paramilitaires colombiens et autres qui les suivent, dépeceurs d'humains vivants, qui transforment à leur service en coupeurs de têtes des sicaires de 11 ans, et autres horreurs liées à cette culture de la Mort et de la Terreur qui est la manière dont les Corporations installent leur domination sur le monde....
Soutenir le Venezuela aujourd'hui, c'est venir en aide à un peuple aimable, c'est aussi prévenir chez nous un avenir carcéral qui tout doucement s'installe et n'atend qu'une chose : que tombe les murs contentions Russie, Chine et Venezuela pour installer leur absolue domination.
Anne Wolff