12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 12:03

 

Ces jours derniers, les sons de cloche alternent au Venezuela, donnant parfois lieu à un tintamarre dans lequel il est difficile de se retrouver.

Une chose est certaine cependant, c’est que les foyers de violence actuellement se limitent à 8 municipalités sur les 330 que compte le Venezuela, à des quartiers de moyennes bourgeoisie qui se prennent eux-mêmes en otage, les leurs, leurs parents, leurs petit frères dont l’école et la plaine de jeux sont fermés, leurs voisins sommés de se joindre au combat et  parmi les 23 états, Tachira, choisit comme foyer de la rébellion pour sa proximité avec une frontière Colombienne perméable, sert de base à une tentative de coup d’état où les étudiants ne font plus que de la figuration avant de se retrouver – peut-être – dans ce rôle de chair à canon que lui ont attribué dès le départ les plans de l’alliance d'oligarchies d’extrême-droite régionales et de l’empire du Nord.

Bref, il n’y a pas de réel problème au Venezuela qui ne soit le fruit d’une alliance d’extrême-droite et autres droites sympathisantes dont les forces principales sont extérieure au pays. L’opposition interne dans sa majorité ne mange pas de ces explosifs domestique-là et n'apprécie pas la bouffe aux aveurs de caoutchouc brûlé.

Les morts s’additionnent à d’autres morts, essentiellement en punition pour nettoyer les barricades et/ou comme cette chilienne qui fut tuée d’un tir à la tête alors qu’elle nettoyait une barricade, mais qui avait auparavant témoigné à visage découvert de la réalité de la situation. Dans certains quartiers à présent les « rebelles » se livrent à des enquêtes de voisinage pour savoir qui est contre eux, ne les soutient pas ou n’y met assez d’enthousiasme. On se retrouve dans cette ambiance années 30 en Allemagne quand il n’était pas bon de ne pas s’échauder les mains à applaudir Hitler, que la dénonciation sévissait et les représailles aussi.

La terreur fait partie du plan, des gens n’osent pas témoigner à visages découverts au ne donnent pas leur nom pour signer l’interview. Le risque de représailles est trop grand, nombreux sont les chavistes qui subissent harcèlement, vexation, menaces aussi.

De nombreux dégâts dont certains contredisent les revendications – à peine formulées, en dehors de l’objectif final unique de la chute du gouvernement – qui voudraient qu’une des causes de ce chambardement soient les pénuries, la mauvaise gestion du pays. Alors pourquoi brûler des camions chargés de tonnes de vivres, empêcher les magasins de se voir réassortir en denrée de bases, attaquer les centrales électriques, saboter les lignes de métro, et autres lieux voués au bon fonctionnement du pays, au bien-être du peuple ?

Mais la question donne la réponse, parce que ce qui est visé, c’est de faire monter la rage, dans toute la population, prise en otage, empêchée de circuler librement ou simplement de sortir de chez soi. Des écoles attaquées par les rebelles ne donnent plus cours et des enfants sont enfermés chez eux dont certains sont traumatisés par les violences si proches, par les bruits des casseroles qui dans la nuit les empêchent de dormir – à dessein.

Alors oui l’alliance du gouvernement et du peuple donne de bons résultats et dans n’importe quelle autre circonstance, on ne pourrait que tirer son chapeau à cette belle révolution, à la solidarité, à la discipline des chavistes dont parfois le moral faiblit, et qui pensent alors au « comandante » et reprennent du mordant, du courage, et la volonté de vaincre le fascisme qui sévit dans le pays.

Mais le mordant en l’occurrence, consiste aussi à mordre sur sa chique, maxillaires saillants, pour arrêter en soi cette montée de rage : « Ils ont tué ma mère, mon gamin, mon copain… combien de temps encore tiendrons nous sans que cette colère qui bouillonne en nous n’explose », disent certains.

Pour beaucoup aussi ce sont les atteintes à leur honneur, à leur dignité que sont les affirmations de mépris, de racisme, de xénophobie réitérées par cette jeunesse dorée qui s’apprête à mater le « ressentiment social des marginaux », qui les font bouillir de colère refoulée. C’est cette dignité conquise par un peuple de haute lutte, la lutte pour certains se fut simplement d’apprendre à lire, s’éduquer patiemment avec l’aide du gouvernement qui a permis à tous d’accéder à l’écriture, à l’éducation, à la pensée critique, même si tous n’en ont pas profité, il y a cette jubilation d’un peuple qui a conquis le droit de penser, le droit de dire, le droit d’être écouté. Rappelez-vous tous le esclavagistes du monde ont érigé en crime, passible de mort, l’apprentissage de l’écriture, de la lecture par leur bétail humain.

Oui mais voilà, l’ennemi très minoritaire à l’intérieur du pays dispose de puissants appuis et d’échec en échec, se voit contraint à toujours plus de violence, pendant que les traîtres Capriles, López, Machado figures de proue de l’oligarchie ultra droitière et leurs acolytes, vénézuéliens mais aussi les membres notables des inter-régionales comme UnoAmerica, les nostalgiques de Condor, continuent de préparer le terrain pour une intervention armée de leurs sponsors de Washington.

Cabello (président le l'Assemblée Nationale) déclare qu’une telle intervention se heurterait à la forte résistance des forces armées vénézuéliennes, et du peuple militant, mais bon, cela fait mal tout de même d’imaginer que ce pire, son lot de morts, de mutilés, de souffrance, de larme et de vraies pénuries cette fois, puisse atteindre ce peuple aimable qui chaque jour prouve sa dignité, sa fermeté face à l’adversité et capable de répondre à l’agression, sans tendre l’autre joue, non mais en tendant les mains, les bras ouverts pour tous ceux qui voudraient se joindre au dialogue de paix proposé par l’officialisme, et refusé en grande partie par la MUD, l’alliance de l’opposition, faisant pression pour qu’aucun d’entre eux ne se joigne au débat, si ce n’est quelques faux-culs envoyés sur ce terrain pour tenter d’arracher quelques avancées quelques privilèges en profitant de la situation, ils appelent cela "le raccourci".

Et donc oui, les quelque rebelles nationaux ont été isolés par les actions de paix intelligentes du gouvernement et d’un peuple que hante le spectre du passé, avant Chavez, avant que simplement il ne découvre pour soi l’existence humaine à part entière. Les excités de la Guarimba sont totalement minoritaires et sans implantation populaire réelle, des gosses de riches et quelques-uns de ceux qui veulent leur ressembler sur ce modèle hollywoodien que le Cheval de Troie télé diffuse dans chaque foyer, le mythe étasunien… je me suis déjà dit qu’il faudrait larguer quelques uns d’entre eux sans boussole dans les banlieues pauvres et violentes de l’Occident pour leur apprendre le sens des réalités… Soit… Ce qui fait peur donc, c’est cette alliance de forces extérieures qui pourrait vouloir transformer le Venezuela en une nouvelle Syrie, avec tous les malheurs que l’on sait et ceux que l’on ignore, tous ces enfants condamnés à perdre la vie, la santé, l'espoir qui habitent les sourires de ceux qui ont la vie devant soi et l’insouciance.

Une rumeur circule, les dirigeants de ce coup d’état fait de violence, de terreur, d’appel à la délation, se préparaient à la « Gran Fiesta », une attaque lancée depuis Táchira,  par des forces militarisées, lancées à l’assaut de la capitale Caracas. De forces dont nous connaissons les membres, ceux que les décideurs de Washington mettent à disposition des opposants aux gouvernements qu’ils souhaitent renverser. Déjà 8 terroristes objets d’un mandat de recherche internationale ont été arrêtés, place Altamira la semaine passée… et d’autres très certainement courent encore.

Alors oui l’alliance du Peuple et du gouvernement a neutralisé le coup d’état commencé sur le mode des révolutions de couleurs et autres printemps, oui une grande victoire a été le magnifique travail réalisé à l’extérieur par le Ministre des Affaires étrangères, Elias Jaua, tant à l’OEA, qu’avec Ban Ki-moon ou au Comité International de droit Humains à Genève, confortant l’idée que oui, il y a une succession à Chavez qui tient la route et traverse avec brio l’épreuve du feu. Nul doute non plus que la révolution bolivarienne à travers sa résistance ne soit en train d’opérer un grand bon en avant, des forces dormantes par la force de l’habitude ont été réveillées en sursaut par l’agression et s’activent, et s’activent pour donner le coup de timon qui remet en marche l’avancée vers l’état communal, souverain, y compris en termes de production nationale -ou en collaboration avecles états souverains de la région - des biens nécessaires à couvrir  les besoins du pays… sans cette inquiétude pour le pire qui vient, ce serait tout simplement passionant et édifiant, aussi, que de voir ce peuple prendre en main son destin avec une ardeur redoublée.

Mais oui aussi, les objectifs de ce coup d’état sont clairs, éradiquer le chavisme en éradiquant les chavistes et les acquis de la révolution, renvoyer le peuple dans ces ghetto à manger la Perrarina (nourriture pour chien) des 9O, surveiller et contrôler par des paramilitaires à la mode colombienne, pendant que l’oligarchie ayant recouvré pour son usage personnel la rente pétrolière s’arrange avec Washington pour installer le régime de main dure nécessaire pour maintenir ce nouvel état de fait.

Et oui, que l’étape suivante soit une étape de para-militarisme qui fasse exploser la violence, pendant que l’alliance d’étudiants et de mercenaires lumpens font la chasse aux chavistes, jusqu’à la femme de ménage dans la cage d’escalier de cet immeuble de classe moyenne ou que « nos rebelles » deviennent cibles et cadavres qui font monter la tension et exploser la haine, c’est tout simplement fort plausible. Et que l’étape encore suivante au programme soit celle ’nécessaire à la domination mondiale des Corporations, mises en cause de toutes parts,  la mainmise accélérée sur toutes les richesses de l’Amérique du Sud, une grande étape de meurtres et de pillage, nul doute que ce ne soit le plan. Et comme il est mondial, domination du spectre complet, en tous lieux, de toute part, nul doute qu’il n’y ait aussi quelques objectifs définis qui concernent l’Europe, très clairement en voie de fascisation aggravée encore par les cas de l’Ukraine et de l’Espagne, mais pas seulement,  un programme qui implique aussi de faire taire les dernières voix de résistance, les derniers cris des tritons sous les roues des avions d’un monde de cités modèles, qui ne laissent plus place aux nations mais bien aux territoires enclaves du néo-libéralisme (voir le cas du Honduras) avec des « riches », nomade et des ghettos de pauvres de quartiers  sous-contrôle, (encore le Honduras, laboratoire le plus avancé de ces nouvelle formes de dominations, Cités Modèles et quartiers sûrs) , et beaucoup trouveront place en prison (en plus des délinquants, les fous,  le sans abri qui vole un pain) ou dans des camps de semi-liberté, comme ceux qui viennent d’être établis dans plusieurs états US, un demi-enfermement des SDF sur le mode des semi-liberté concentrationnaires qui sont le lot de nombreux sans papiers, dans ce pays où près d’un pour cent de la population adulte est en prison, souvent esclave, avec pour choix travaux forcés ou isolement total. Car il ne suffit pas de comprendre ce qu’est aujourd’hui le Venezuela, mais bien aussi de se faire une idée de ce modèle globalisé qui devrait être imposé à chacun d’entre nous, d’ici peu si possible, demain, aujourd’hui même s’il ne tenait qu’à leur concepteurs et qu’ils cessaient de rencontrer la résistance de ceux qui sont rétifs au contrôle et à la soumission, les bêtes noires de Zbignew et autres grands malades. (… et bien j’en suis).

Et ertains passages des manuels pour initiés de ces coups d’état doux made in Washington le disent très clairement, il s’agit aussi de fomenter une guerre des pauvres contre les "autres" pauvres, qu’ils s’entretuent entre eux, une solution économique irréprochable pour une guerre d’une nouvelle phase d’accumulation capitaliste, par expropriation, et réduction de la population mondiale devenue inutile au sytème, qui préfère les robots dociles à la main d'oeuvre humaine, qui ne contribuant plus au Profit est selon leur logique grevée d'une valeur négative.  Ce qui tranformerait définitivement les « décideurs de Washington » en propriétéires de planète, de notre planète. Vous croyez que je délire, pourtant tout cela je l’ai appris en lisant leurs textes, leurs programmes, leurs manuels reprenant leur méthodes, souvent en espagnol, en francçais ce genre de documents sont lilmtés et sont frappés d’avance du sceau discréditeur du conpirationnisme, ceux qui voudraient en faire état, sont stigmatisés, il y a de choses dont on ne parle pas… l’empire a décidé et ses laquais veillent au grain.

Réveillez vous braves gens, rien de va plus, la guerre totale se profile à l’horizon de nos chaumières, et rappelez-vous sans l’heroïque résistance du peuple anglais qui en 40 a arreté la montée du nazime dans son pays, il y a beaucoup de chance pour que l’Europe nazie ait été une réalité depuis plus d’un demi-siècle.

Ils sont de retour, ils ont tiré les leçons de l'histoire, et leur absence de compassion les rends redoutable... ainsi ces gamins qui au Venezuela ont capables d'arrêter une ambulance jusqu'à ce que la vieille dame qu'elle devrait transporter d'urgence à l'hôpital meure faute de soins... et eux ne sont rien à côté des paramilitaires colombiens et autres qui les suivent, dépeceurs d'humains vivants, qui transforment à leur service en coupeurs de têtes des sicaires de 11 ans, et autres horreurs liées à cette culture de la Mort et de la Terreur qui est la manière dont les Corporations installent leur domination sur le monde....

Soutenir le Venezuela aujourd'hui, c'est venir en aide à un peuple aimable, c'est aussi prévenir chez nous un avenir carcéral qui tout doucement s'installe et n'atend qu'une chose : que tombe les murs contentions Russie, Chine et Venezuela pour installer leur absolue domination.

Anne Wolff

 

 

 

 

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 00:52

par rubèn ramos

 

 

 

OTPOR Venezuela

Dans cette troisième et dernière partie des trois articles sur le Venezuela et le “golpe” (coup d’état) qui prend d’assaut son processus de transformation révolutionnaire, je m’intéresserai à Gene Sharp, sa “lutte non violente”, comme il aime qualifier sa contrefaçon d’action politique. A ses disciples, qui ont fait avec lui, de la « non violence » exactement le contraire, une stratégie pour la violence et la destruction avec financements d’institutions de sédition et de terreur comme l’Agence Internationale pour le développement des États-Unis (USAID), la Fondation pour le développement de la Démocratie (NED), l’institut International Républicain (IRI), l’institut International Démocrate (NDI), Freedom House, et aussi le Congrès étasunien à travers l’« Institut des États-Unis pour la Paix » (USIP). Je m’occuperai également de OTPOR (Résistance) une ONG qui a surgi en Serbie à la fin du siècle passé et « alma mater » d’autres ONG directement liées avec les processus séditieux des dites « révolutions de couleurs », le « printemps arabe » et les « mains blanches » qui opèrent actuellement au Venezuela, en Bolivie, en Equateur et en Argentine.

J’affirme que cette “non violence” est une stratégie d’action violente et militaire opérationnelle d’ingérence et de mise en déroute de gouvernements constitutionnels qui sont d’une quelconque manière, en contradiction avec les intérêts géopolitiques et économiques des États-Unis et de l’UE. Une stratégie fonctionnelle et utile pour produire des « Coups d’État » qui conduisent à la remise de l’« État failli» ou de l’« État démembré » entre les mains de « gouvernements de transition », ou élus grâce à des processus frauduleux, politiquement contrôlés par leurs forces armées qui à leur tour répondent devant le  Commando Combatiente (COCOM)  correspondant du Pentagone nord-américain et de l’OTAN (ce qui n’est pas identique mais c’est pareil), afin de les livrer économiquement à la voracité du Fond Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM), Serbie, Géorgie, Ukraine, Kirghizstan, Egypte, Lybie, Honduras, Mexique, Guatemala, Colombie, par exemple.

J’affirme également que la « non violence » est devenue un juteux négoce pour les “Instituts” ONG, les “centres” que manipule Gene Sharp, ses disciples et comparses en différentes parties du monde. Ces derniers réalisent des capacitations, entraînements, montent et manipulent des mouvements de jeunes, publient des livres, des manuels, des jeux interactifs simulant des situations de guerre et de résistance, des « air softs », produisent des documents, films, vidéos, audios et fabriquent toute la panoplie propagandiste suivant les moules du sionismes israélo-nord-américain et du nazisme européen.

Qui est Gene Sharp

Sharp est un dilettante de la politique nord-américaine à qui le commerce de la «lutte non violente » est fort bien échu. Pas précisément pour son originalité (sa vingtaine de manuels sont répétitifs et ennuyeux), sinon par le choix de ses mentors et sponsors. Les premiers, liés avec les « doctrines » qui ont fait de la politique un exercice pervers : Gandhi, pour son sens de la politique comme moral religieuse ; Einstein pour sa défense d’un pouvoir mondial aux mains des EU. (en l’occurrence pour des juifs et nationalisés étasuniens), le Dalaï-Lama pour sa sédition séparatiste comme avancée pour la balkanisation de la Chine, et George Kennan pour son anticommunisme et son ensemencement terroriste.

Ce dernier personnage est celui qui écrivit, en 1986, le prologue à la seconde édition du livre de Sharp « Making Europe Unconquerable ». Surnommé « Mr X », Kennan est l’auteur du « Long Télégramme » relatif à la politique agressive de Staline et de la thèse de la « Contention » comme politique de longue durée des EU envers l’Union Soviétique. Thèse qui sous-tend la dite Guerre Froide et qui fut à l’origine de la « théorie des dominos » introduite par le duo Eisenhower-Dulles et appliquée au Vietnam, au Chili, au Nicaragua, au Salvador dans les années 70 et qui a été rééditée depuis le « 11 septembre » par Bush dans le contexte de sa lutte contre les pays de l’ «axe du mal ».

Parmi les sponsors de Sharp et de son “Institut Albert Einstein”, couvé par l’Université de Harvard, on retrouve non seulement le Congrès et le Département de la Défense,, et également les institutions de la sédition et de la terreur que j’ai cité ci-dessus., et en plus la CIA et la DEA (ce n’est pas par hasard que son livre « De la dictature à la démocratie » est apparu en Birmanie alors qu’aujourd’hui cet « état failli » est le plus grand pourvoyeur en héroïne des États-Unis) Selon Sharp lui-même « Il n’a eu accès qu’indirectement aux subventions de ses sponsors ».

Son disciple Robert Helvey

Colonel de l’Armée nord-américaine, attaché militaire du gouvernement étasunien, chargé de la formation des attachés militaires des ambassades, Helvey, reconnaît avoir connu Sharp quand il tentait de trouver les éclaircissements pour comprendre ce qu’il avait vu en Birmanie, pendant sa prestation comme attaché militaire des États-Unis. Ce qui est certain, c’est que Helvey, de commun accord avec son maître, a instrumentalisé les velléités de la « non-violence » dans une stratégie pour la balkanisation des Etats de l’ex-Union Soviétique en Eurasie à la fin des 90 et au début de ce siècle ci. La « non-violence » assumée dans un contexte d’action de guerre. Helvey dit à ce sujet : « les principes de la guerre qui s’appliquent à une lutte militaire sont dans une relation de grande superposition avec la lutte stratégique non-violente. La mobilisation pour mettre en déroute un régime est une guerre et les guerres ne peuvent se mener avec succès qu’en mettant en déroute son opposant, et en lui enlevant le pouvoir, si ce que vous voulez est d’aller vers la démocratie ».

Envoyé par l’Institut International Républicain (IRI) en 2000, Helvey dirigea des séminaires de stratégie non-violente pour des étudiants du groupe OTPOR en Serbie et a été directement impliqué dans la « révolution Bulldozer » en Serbie (2000), dans la Révolution Rose (Géorgie 2003), dans la Révolution Orange en Ukraine (2004) et dans la Révolution des Tulipes au Kirghizstan (2005). Dans chacune d’entre elles, les mouvements étudiants spontanés de base ont été manipulés, les convertissant en des ONG administratrices de ressources pour la sédition provenant d’IRI, NED, USAID. De cette manière OTPOR, KMARA, PORA et KELKEL en Serbie, Géorgie, Ukraine et Kirghizstan respectivement, parvinrent à manipuler les mouvements étudiants et populaires et les ressources allouées par les institutions de la sédition et de la terreur nord-américaine.

Pour Helvey, « les étudiants sont toujours plus ou moins de côté de l’opposition, il s’agit alors de renforcer cela et d’obtenir qu’ils soient encore plus agressifs qu’ils ne le seraient naturellement… Les étudiants, historiquement ont toujours été à l’avant-garde des changements sociaux ». Ce qu’Helvey ne dit pas, c’est que de convertir les mouvements étudiants en instances (comme une ONG) qui manipulent des ressources, sans se questionner sur la nature des institutions qui les prodiguent et les objectifs cachés, le mouvement se prostitue et fait de la violence une fin en soi.

Peter Ackerman

Helvey n’est pas le seul disciple qui instrumentalise les méthodes de Sharp. Peter Ackerman l’est également, Président Fondateur du « Centre International Pour les Conflits Non Violent » (ICNC pour son sigle en Anglais), Une institution nord-américaine qui se consacre à former et entraîner des gens à lutter pour les droits, la liberté, la justice, l’autodétermination et les gouvernements responsables, en usant de la résistance civile, incluant des tactiques comme la grève, le boycott, les protestations, la désobéissance civile. Son siège est à Washington DC et elle compte des conseillers en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen Orient, en Océanie, aux EU, et en Amérique Latine ( http://www.nonviolent-conflict.org).

Ackerman s’auto définit comme “une des principales autorités mondiales en matière de conflits sans violences”, il est co-auteur, avec son associé – et cofondateur de l’ICNC – Jack Duval, de deux livres qu’il qualifie de « fécondants » sur la résistance non violente : Une force plus puissante ; un siècle de conflit non-violent (2001) et Stratégie non violente de conflits : la dynamique du pouvoir populaire au 20ème siècle. Les deux se vendent sur Internet  http://www.amazon.com/

La superbe d’Ackerman lui vient de son appartenance au « Conseil des Relations Extérieures » des EU (CFR pour son sigle en Anglais), dont il a été un des dirigeants. Et cela n’est pas rien si l’on prend en compte le fait que le CFR est l’instance à travers laquelle les élites au pouvoir impérial non seulement fournissent des présidents aux EU et dans le monde et des secrétaires généraux de l’ONU, mais aussi que le CFR décide du destin de la planète (voir l’article à ce sujet www.alizorojo.com  ou Consulter  La educación en América latina: enfoque desde la institucionalidad del orden mundial capitalista chap 1 à la même adresse web

Rappelons nous que le CFR et l’« Institut Royal des Affaires Internationales (RIIA pour ses initiales en Anglais) sont les monstrueuses créations de l’« Institut anglo-étasunien des affaires extérieures”, ratifié par les « leaders » de l’économie britannique et nord-américaine à la fin de la première Guerre Mondiale (Alfred Milner, JP Morgan Jr, JD Rockefeller, A Carnegie, Lazard Frères, NL Rothschild). Dans la décennie des 50 du siècle passé, le CFR ainsi que son homologue britannique, le RIIA, décidèrent d’adopter une physionomie plus discrète. Ainsi furent constitués la Conférence du Bilderberg ou « Club du Bilderberg » et la « Maison de Chattham » respectivement. Comme les « membres » du CFR, du Club du Bilderberg, de la Trilatérale, de la CIA, de Carnegie, de la Rand Corporation, et des autres think tanks du pouvoir impérial sont interchangeables, Ackerman et son ICNC ne sont pas seulement les « fous » de l’échiquier de la sédition mondiale.

Ackerman a présidé entre 2005-2009, le Conseil d’Administration de Freedom Hause, un des plus grands think tanks de la sédition et de la terreur. Créée en 1941, son histoire est marquée par son interventionnisme dans les pays de l’ex Union Soviétique, d’Afrique, d’Aise, d’Amérique Latine et des Caraïbes. Son prétexte central a été la lutte contre le communisme jusqu’à la fin de la Guerre Froide et aujourd’hui ce sont le terrorisme et les dictatures qui lui servent de prétexte. Elle contribua au Plan Marshall, dirigea la formation de l’Alliance de l’Atlantique Nord et la Constitution de l’OTAN.

Elle a appuyé toutes les agressions que cette force belliqueuse a menées dans différentes parties du monde à travers le financement de « compagnies » de mercenaires (comme en Irak, en Afghanistan, en Libye et actuellement en Syrie). Depuis les années 60, elle a maintenu la révolution cubaine et ses dirigeants dans un état de siège permanent, prétextant la défense des droits humains. Dans la décennie des 80 Freedom Hause a envoyé des missions pour soutenir les candidats de droite et « forces démocratiques du centre » contre les mouvements de libération du Nicaragua et du Salvador ;

Après l’autodestruction des tours jumelles, Freedom House élargit son champ d’intervention en Asie Centrale et au Moyen Orient. Depuis 2001, Freedom House a établi grâce à des bureaux sur place, – qui travaillent directement avec les groupes locaux en faveur d’un interventionnisme étasunien – une présence globale croissante en Ukraine, Pologne, Hongrie, Bosnie, Serbie, Jordanie, Mexique, et dans de nombreux pays d’Asie Centrale.

Pendant la présidence d’Ackerman, Freedom House a publié deux études qui rendent compte de son ingérence dans les affaires internes d’autres pays. La première Survey of Women’s Rights in thé Middle East and North Africaidentifie et analyse les institutions qui ont contribué à l’inégalité des genres dans la région et “Comment se gagne la liberté”  dans laquelle sont identifiées les tactiques et les forces qui ont le plus contribué aux dites « transitions démocratiques » dans les trois dernières décennies.

Par l’intermédiaire du Centre pour la Liberté Religieuse, Freedom House a produit un rapport sur l’influence du gouvernement des Saoudi sponsorisant une littérature de la haine dans quelques mosquées étasuniennes et examiné l’impact de cette imposition de la loi de sharia extrême sur la liberté religieuse, les droits des femmes et les autres droits humains dans une nouvelle étude majeure, Radical Islam’s Rules..

Elle travaille directement avec des groupes de droites identifiés comme « réformistes démocratiques » dans leur propre pays. Elle s’arroge le droit d’être « catalyseur » de la liberté par l’intermédiaire d’un renforcement de la société civile, la promotion d’un gouvernement ouvert, la défense des droits humains et le flux asymétrique d’informations et d’idées. Son interventionnisme s’appuie sur des problématiques sensibles de la société comme le sont : la justice, la corruption, le développement de la société civile, la gouvernabilité démocratique, les élections, la liberté d’Internet, la traite, le développement de leadership, la liberté religieuse, l’état de droit, les droits humains, la liberté des medias, la torture, les droits de la femme. Je n’en dirai pas plus pour des raisons d’espace, mais les points de rencontre entre Freedom House et l’ICNC de Ackerman et l’IAE de Sharp ne furent pas le moins du monde des hasards.

York-Zimmerman Inc

Une autre des institutions liées à la « non violence » est la « productrice indépendante » de documentaires York-Zimmerman Inc du cinéaste et orateur Steve York et de la documentaliste Myriam Zimmerman. Les deux réunissent une trajectoire de sédition et de servilisme au côté du colonel Helvey et de l’ICNC de Ackerman et Duvall. Y/Z se présentent comme des producteurs indépendants ayant leur siège à Washington DC et reconnus par des prix pour leur défense de la foi, de la justice et de la révolution. Leurs documentaires se discutent dans des salons, des salles de classe, des centres communautaires et des lieux de travail. Ils ont été traduits dans au moins une douzaine de langues et accueillis à bras ouverts par les citoyens qui luttent pour leur droits en tous lieux, depuis les États-Unis jusqu’à l’Afghanistan, l’Algérie, la Biélorussie, la Chine, Cuba, la Syrie, le Venezuela, le Yémen et le Zimbabwe. ( http://www.yorkzim.com).

OTPOR et CANVAS: sédition et corruption

Un des groupes qui mit en pratique l’instrumentalisation politico-militaire des thèses de Sharp-Helvey-Ackerman pour le renversement des gouvernements fut OTPOR (Résistance) qui surgit en Serbie dans le sein du Parti Démocrate (PD) de ce pays, pendant la lutte pour le renversement de Slobodan Milosevic, Après OTPOR se sépara du PD sans aller cependant jusqu’au divorce. Une fois Milosevic renversé, en 2000, OTPOR décida d’aller seul aux élections. Son échec fut retentissant (2% des votes) à cause de dénonciations des liens obscurs de ses dirigeants avec OTI-USAID, la NED et l’IRI, ainsi qu’avec la Freedom House. Ces liens et les financements conjoints, ont été documentés et certifiés par les représentants de ces institutions eux-mêmes et ont peut les consulter sur internet et grâce aux recherches du journaliste Roger Cohen publiées dans le New York Times.

En 2004 Srda Popovic et Slobodan Dinovic, deux des principaux dirigeants d’OTPOR, ont convenu d’un commerce lucratif qui consistait à exporter leur image et leur histoire convertie en idéologie pour la conspiration au niveau international avec un financement étasunien, créant le « Centre pour l’action et la Stratégie Non Violente Appliquée » (CANVAS pour son sigle en Anglais) connu également en tant que LONA.

En 2006, ces deux ex–OTPOR plus André Milivolevic, un autre ex dirrigeant, publièrent Lutte non violente Les 50 points cruciaux grâce à l’appui économique de l’« Institut Nord-Américain pour la Paix » dont les fonds proviennent du Congrès nord-américain. La traduction et les adaptations furent réalisées par le « Centre International pour les Conflits Non Violents » (ICNC) d’Ackerman qui maniait alors des fonds de Freedom House. Le livre apparut à Belgrade en Serbie cette même année. Il se convertit en « bible » des mouvements conspiratifs, séditieux et de terreur dans les pays arabes (« Printemps Arabe ») et en Amérique Latine (« Manos Blancas »), autant ou même d’avantage que les livres de Gene Sharp, Helvey et Ackerman. C’est qu’à la différence de ces derniers, le livre de CANVAS/LONA réunit les qualités d’un contenu didactique d’incitation et des diagrammes clairs, articulant images, icônes, citations, cas, exemples avec des directives qui facilitent l’assimilation d’un contenu idéologique qui prédispose à l’action.

Le livre a introduit et soutenu le travail de LONA qui mène des activités dans plus de 100 pays incluant la Palestine, l’Arabie Saoudite, Oman, le Soudan , le Yémen, l’Irak, le Zimbabwe, la Birmanie, la Somalie, le Maroc, le Sahara Occidental, la Papouasie Occidentale, l’Erythrée, la Biélorussie, l’Azerbaïdjan, Tonga, l’Ukraine, la Géorgie, la Tunisie, l’Egypte, la Lybie, la Syrie, l’Iran, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, l’Argentine.

Dans tous ces pays, et dans ceux qui ne sont pas cités mais s’ajoutent à la liste,, CANVAS assure la reproduction d’une mentalité fondamentaliste et sectaire fondée dans la destruction de la culture, la terreur et la mort, le magnicide et la désinstitutionalisation sociale et politique qui « ouvrent la brèche » aux régimes de transition pour consolider « les états faillis »

Formation et entraînement

1. La formation et l’entraînement prodigués par CANVAS/LONA se donnent en réponse à la « sollicitation d’assistance » de groupes « insurgés », ONG, gouvernements et institutions induites par les organismes d’assistance internationale (BM, BID, USAID), la CIA, la DEA et par des corporations transnationales. Selon l’amplitude des objectifs visés, CANVAS/LONA réalisent une «Analyse de la situation » afin d’obtenir une compréhension du conflit et des forces en concurrence. Ils établissent une ligne directrice pour prévenir les effets et impacts dans les matières et scénarios de la « lutte non violente » et procèdent à sa planification stratégique utilisant des tactiques de guerre.

Dans l’analyse concernant le Venezuela, réalisée en 2010, ils ont évalué les « alliés potentiels » de l’opposition citant parmi ceux-ci les partis politiques opposés à Chávez, les étudiants, les corporations, syndicats et associations professionnelles, les journalistes, médecins, ingénieurs, avocats, la fédération paysanne, la fédérations vénézuélienne des enseignants, Fedecámaras, Fedenagas, les acteurs de divertissement et culturels, les communautés de migrants, les associations de citoyens, les collèges Fe y Alegria, le Rotary Club, les joueurs de baseball aux États-Unis, la FIFA, les ex travailleurs du pétrole et exécutifs, l’Église Catholique, les professeurs universitaires, entre autres.

2. Une autre méthode de travail est le conseil à des mouvements concernant l’action et la capacitation de leaders, préalablement identifiés et évalués par eux (comme ce fut le cas avec Henrique Capriles, Leopoldo López, Alexandra Belandria, Yon Goicochea, cités dans « Analyse de la situation au Venezuela-CANVAS 2010 ».

L’entraînement peut se faire in situ ou dans les centres et institutions des universités nord-américaines ou d’Europe avec lesquelles CANVAS à des accords. (a) Le John F. Kennedy School of Governement de l’Université de Harvard, par où est passé Leopoldo López et où Srdja Popovic et Slobodan Djinovic (les deux d’OTPOR) donnent des cours sur l’application stratégique de l’« Action non violente » depuis 2011, comprenant lectures, discussions et l’élaboration de projets concrets. (b)Le « Centre des Affaires Internationales de l’Université de Harvard. (c)Le « Programme sur les Sanctions Non Violentes et Survie » (PONSAC pour son sigle en Anglais), créé par Sharp et qui dépend du centre des Affaires Internationales de l’Université de Harvard (d) le « Projet OEA/Harvard » qui réunit le « Centre des Affaires Internationales de l’Université de Harvard » avec l’ « Unité pour la Promotion de la Démocratie de l’OEA ».

3. Une autre méthode sont les voyages de jeunes leaders en Serbie, Espagne, Italie, Pologne, Allemagne, Norvège, subventionnés par les institutions sus mentionnées, la UE, l’ONU, pour y bénéficier d’entraînements qui seront plus tard reproduits dans leur pays d’origine avec d’autres intégrants de groupes conspiratifs (des étudiants d’universités de préférence catholiques et des jeunes «lumpen») qui seront instruits en tactiques d’attaque et de fuite, fabrication et usage d’explosifs domestiques, maniement d’armes à feu, incendie de véhicules, obstruction du transit piétonnier et des véhicules, destruction de la propriété privée, assaut des institutions, sabotage, production de chaos et de zizanie, intimidation, pillage de centres commerciaux, méthodes de propagande active, déroulement du modèle ARC (Action, Recrutement, Capacitation). Dans le cas du Venezuela tout cela est documenté dans les blogs des groupes conspiratifs  ( http://otporvzla.blogspot.com/),  par des témoignages de ceux qui ont reçu cet entraînement  http://www.youtube.com/watch et par des enquêtes de l’avocate et journaliste Eva Golinger.

 Ruben Ramos

Article original en espagnol :

Venezuela: ¿Golpe suave? (Parte III de III) Sharp, Helvey, Ackerman, Otpor-Canvas: sedición marca USA

Traduction Anne Wolff

NDT : Je n’ai pas traduits les deux premières parties; on en retrouve les principales données dans l’enquête de Stella Calloni :
Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse. (Cuba Debate) — Stella CALLONI

 

Quelques lectures complémentaires :

- Le pacifisme de l’Empire, au Honduras comme ailleurs :OPTOR et ses contre révolutions

(et son influence au Venezuela et en Bolivie)
- Les militants égyptiens formés à Washington et chez OTPOR – donde vamos

(et approche anticipative (2011) de la situation actuelle au Venezuela d’une grande clairvoyance) 

- Venezuela, les membres sifrinitos de JAVU s’en prennent aux enfants du peuple.

(exemple pratique des actions “non violentes” de JAVU = CANVAS Venezuela)
-L’Albert Einstein Institution : la non-violence version CIA [Réseau Voltaire]

(texte de référence )

 


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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 10:55

 

Commémoration de la siembra d'Hugo Chavez, une étoile dans chaque  cœur


Je rappelle brièvement le contexte. Samedi dernier à l’appel de Panama et avec le soutien président de l’OEA, Inzulsa, il fut question, dans le cadre de cette organisation qui réunit l’ensemble des pays du continent Américain, de la création d’un Commission destinée à envisager la nécessité d’une intervention étrangère dans un Venezuela prétendument en rupture d’ordre démocratique.

Rien à dire, une première victoire de ce type fut la reconnaissance immédiate de la légitimité du président Maduro après les élections d’avril dernier, ce qui avait forcé des pays rétifs, comme la France ou l’Espagne, à revoir leur première réaction négative et à eux aussi reconnaître Maduro, les USA restant, cette fois déjà, eux-mêmes isolés dans leur tentative de mettre le Venezuela chaviste au ban des nations. Cela avait aussi forcé leur candidat perdant Capriles Radonsky, a devoir rappeler ses troupes qu’il avait appelées à se déchaîner dans le pays, pendant qu’il faisait lui autant de lobbying que possible pour amener d’autres pays à se rallier à ses exigences de délégitimer ces élections, mais ne rencontrant dans de nombreux pays comme interlocuteurs disposés à l’écouter que ses collègues de l’internationale d’extrême-droite qui sévit dans la région (et dans le monde, entretenant par exemple des liens très fort avec Aznar et son PP au pouvoir pour le pire en Espagne).

Il est tout à fait clair que le coup d’état en Ukraine et la tentative qui se déroule au Venezuela font partie d’un même agenda d’avancée de la globalisation du Monde Marchand. Il est aussi de plus en plus clair qu’en plus des réponses fermes de rejet, face à de telles tentatives, de la Chine, la Russie, des BRICS ou des pays non alignés, il faut dès à présent compter l’Amérique Latine en soi comme une force à part entière, de la scène politique internationale.

Cela constitue aussi un message et un exemple pour tous ceux qui voudraient voir advenir la construction d’une Europe Souveraine, dans la diversité de ces cultures et la mise en complémentarité de ses ressources et des talents de ces peuples. Une Europe, elle aussi, souveraine, dégagée de son assujettissement aux décideurs de Washington, et de ce terrible et destructeur réaménagement de paysages qu’ils nous imposent, paysages politique, économique, culturel mais aussi celui concret que nous avons sous les yeux et qui a souffert mille maux des contraintes imposées de l’extérieur pour sa transformation.


Ajoutons à cela qu’une réunion de l’UNASUR, appelée par le Venezuela, est prévue la semaine prochaine au Chili, qui se tiendra en prolongement de l’entrée en fonction de Michelle Bachelet comme présidente de ce pays.

 

 

Une majorité de pays de l’OEA approuve la déclaration de solidarité avec le Venezuela

 

Caracas 7 mars AVN. – L’organisation des États Américains (OEA) a approuvé ce vendredi une déclaration de solidarité avec le gouvernement du Venezuela et les dialogues de Paix impulsés par le président de la République Nicola Maduro.

Un total de 29 pays ont voté en faveur de cette résolution, à l’exception des États-Unis, du Panama et du Canada, rapporte l’ambassadeur du Venezuela à l’OEA, Roy Chaderton.

Après avoir exprimé que cet accord représente un triomphe pour l’intégration de l’Amérique Latine, il ajoute “’Ce qui s’est passé aujourd’hui est une leçon historique, c’est un exemple que l’OEA se donne à elle-même. Une réponse de la justice internationale avec la souveraineté et la dignité retrouvées face aux prétentions impériales »

Lors d’une entrevue avec TeleSur, Chaderton ajoute que l’approbation de la déclaration de solidarité fut une décision complémentaire, puisque durant la réunion du Conseil Permanent de l’OEA, réalisée le matin, l’ingérence et l’intervention étrangère au Venezuela ont été rejetées par une large majorité. »

Plus tôt, le Ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Elias Jaua, rapporte que durant la réunion préalable des ambassadeurs, un des arguments les plus solides fut qu’ « au Venezuela il existe un état capable de garantir une force policière et militaire préparée pour agir avec un usage proportionnel et différencié de la force » 

Dans ce contexte, Chaderton insiste auprès des membres de la dite Mesa de Unidad Demócratica » (MUD, front de l’opposition) à réfléchir et à prendre ses distances avec les groupes violents .

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol :

AVN 07/03/2014 22:20

Mayoría de países de la OEA aprueba declaración de solidaridad hacia Venezuela | AVN 

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 14:48

 Mujeres Chavistas por la Paz ocupa desde la mañana la Plaza Morelos para marchar hacia el norte en respaldo del gobierno del presidente Nicolás Maduro.

J’ai essayé au cours des dernières semaines de donner, à la mesure de mes moyens, le meilleur aperçu possible de ce qui se passe réellement au Venezuela. Comme j’essaye depuis quelques années pour ce grand mouvement populaire qui traverse l’Amérique Latine. Ce n’est pas facile, j’apprends sur le tas tout à la fois la lecture rapide en Espagnol et la recherche d’un chemin pour rendre des infos relatives à une situation au sujet de laquelle les gens sont plus ou moins informés – ou intoxiqués (concernant le Venezuela, la matrice médiatique vient bien au-delà d’une simple désinformation). Des gens qui aussi qui sont plus ou moins en sympathie avec le processus révolutionnaire qui se déroule dans ce pays.

Une terrible menace pèse sur le peuple du Venezuela…

Je vais reprendre un commentaire posté ce matin parce que l’essentiel y est dit, même si certaines de ces infos sont une mise à jour des derniers événements pour ceux qui ont suivi… d’autres parlent un langage plus planétaire, elles parlent aux humains de la terre, à tous ceux qui pensent que les solutions de paix ne peuvent s’obtenir par les armes, quel que soit par ailleurs leur opinion concernant le Venezuela, son gouvernement, et les aspirations de sa population … après je développerai certains points pour soutenir la proposition que je fait ici.

Avant de penser à concrétiser la proposition que je formule, il faudrait avoir si elle trouve du répondant.

Une Proposition : les Ambassades de Paix du Pouvoir Populaire du Venezuela.

De Chávez, j’ai appris beaucoup de choses. Mais une des plus importantes, c’est d’avoir lu après avoir écouté ses conférences de Presse, en direct, mot à mot, phrase par phrase, l’incroyable transformation de ce qu’il disait… ce n’était pas une simple transformation, non, c’était carrément le contraire. J’ai compris alors que je ne ferais plus jamais confiance en rien de ce que disent nos médias.

Depuis j’ai appris que leur pouvoir non pas de désinformation, le mot est bien trop faible, d’intoxication des consciences serait plus juste était un de ces outils outils bien au point d’une nouvelle forme de guerre, dans laquelle la guerre psychologique, joue un rôle majeur.

Je vais reprendre quelques-uns des arguments de Chavez, d’une de ces conférences de 2009, après le coup d’état au Honduras, parce qu’ils sont malheureusement tout à fait d’actualité. Une petite parenthèse édifiante. alors que je suivais, jour après jour (nuit après nuit en fait) ce coup d’état au Honduras, j’avais repéré que le même commentaire, mensonger, prouvable, (si quelqu’un veut les détails, pas de problème) revenait avec des petites variantes et des signatures fantaisistes de mêmes connotations sur tous les sites solidaires du peuple du Honduras . J’avais rassemblé ces commentaires pour les publier sur mon blog, après quelques péripéties, leur auteur s’était dénoncé, il m’avait expliqué par message qu’il accomplissait cette mission pour l’institut CATO, au nom de la « défense de la démocratie et de la liberté ». J’ajoute que quand j’avais publié cet aspect des choses, expliquées par courriel, il s’était fait nettement plus menaçant.

Ce coup d’état de juin 2009, et une reprise d’avancée de la militarisation en Amérique Latine, en Colombie en particulier, avait très clairement annoncé la couleur de la politique étrangère d’Obama, alors nouvellement en fonction.

Chávez avait très bien compris ce que cela signifiait… après les passages bouleversant dans lesquels il décrivait les effets des interventions « yankee », celles anti-humanitaires comme les autres, où il décrivait avec précision les ravages de ces interventions, qui laissent des pays pavés de morts, des enfants qui agonisent sous les décombres et que personne ne peut sauver, les infrastructures détruites, des siècles de recul, la misère quotidienne qui en résulte, un clair programme anticipé, détaillé de ce que depuis ont subi la Lybie, la Syrie, alors qu’il nous décrivait les effets terribles des bombes à l’uranium appauvri, il nous amena à la conclusion qu'aucune personne digne de ce nom ne pourrait jamais souhaiter une telle intervention même chez son pire ennemi.

Son autre conclusion, était qu’il allait créer la défense militaire suffisante pour dissuader une telle intervention….

CHAVEZ VEUT LA GUERRE !!! titraient nos media le lendemain.

Dans la même veine, on peut rappeler, la petite blague de Chavez et Ahmadinejad :  « Ils vont encore dire que si on se réunit, c’est parce qu’on veut bombarder Washington », et les deux de rigoler…

CHAVEZ ET AHMADINEJAD SE PRÉPARENT A BOMBARDER WASHINGTON.

publiaient les médias le lendemain !

Le Grand Soir fait partie de ceux qui avaient à l’époque rectifié le « tir ».

Aujourd’hui, nous en avons un peu plus sur les intentions de Washington.

1) Une sous-commission du Congrès prépare le gel des avoirs des vénézuéliens officialistes aux E.U. ainsi qu’une restriction des visas accordés aux vénézuéliens.

2) Samedi passé, lors d’une réunion de l’Organisation des Etats Américains, et à l’encontre de la volonté d’une grande partie des pays de la région (ceux où ne se ramassent pas chaque les morts assassinés d’un résistance à l’accaparements des terres et des ressources du pays par les "investisseurs étangers" dans une guerre qui ne dit pas son nom) ont avancé de nouveaux arguments et proposé de créer une commission prélable à une intervention au Venezuela

3) López depuis sa prison a appelé à continuer l’action violente pour faire tomber le gouvernement, Alors que Capriles met au point une nouvelle forme de commandos d’intervention qu’il faut que je relise en détails pour bien en comprendre le mécanisme.

Mai est une date avancée pour cet assaut, cela laisse deux mois.

Ce sont le derniers éléments les plus marquants  - mais non les seuls - de l’avancée de la chronique d’une invasion annoncée. De celles qu’on ne souhaiterait pas à son pire ennemi.

J’ai beaucoup réfléchi cette nuit à ce qui pourrait être fait ici par tous ceux qui le souhaitent pour contrer cette horreur annoncée. Comment faire pour démonter cette monstrueuse manipulation médiatique. J’ai une proposition, après chacun en pensera ce qu’il voudra : je crois que le Pouvoir Populaire du Venezuela, devrait organiser dans le monde des Ambassades de Paix. Des caravanes, visibles avec des gens du peuple du Venezuela qui viennent expliquer, jusqu’au fin fond des petits villages quand c’est possible, à un maximum de gens, ce qu’est leur réalité et ce qui les menacent, et pourquoi. Et tous ceux qui se sentent solidaires, pourraient se mettre ensemble pour apporter chacun leur part, à leur mesure, dans l’organisation de ces Ambassades, et ce serait certainement plus que bénéfique pour tous ceux qui pensent qu’il est plus que temps d’organiser entre nous les réseaux d’une solidarité active en Europe.

 

C’est une proposition.


Pourquoi, cette proposition : Au Venezuela, la cinquième pouvoir constitutionnel, en même temps que le législatif, l’exécutif, le judiciaire, l’électoral est le Pouvoir Populaire. Le Pouvoir Populaire est la base d’un futur état communal. Le moment n’est pas de s’étendre ici sur ces acquis, ce qui n’a pas été fait, sur ce qui a été contre-productif, si ma proposition prend forme, tous ceux qui le veulent auront tout loisir d’en discuter avec les protagonistes. Une chose cependant est certaine, c’est que ce mouvement communal de pouvoir populaire est aujourd’hui un vaste mouvement en Amérique Latine qui concerne tous ceux se présentent comme communerxs et bien d’autres, qui défendent la Souveraineté Populaire.

Aujourd’hui, ce Pouvoir Populaire, en gestation, ce sent démuni et fort impuissant face à des enjeux qui se décident sur la scène et dans les coulisses de la géopolitique globale. Et particulièrement blessé et outragé, par l’image que les medias donne d’eux, si nous avons des lois qui criminalisent toujours d’avantage les protestations sociales, eux, qui ont une grande liberté d’organisation, d’expression, d’expérimentation de cette nouvelle forme de pouvoir, se voient soudain criminalisés de l’extérieur par une association de Malfaiteurs, et rarement ce mot aura été mieux employé. Il faut savoir en plus, qu’une intervention militaire est – encore - conditionnée par une approbation suffisante de l’opinion publique, occidentale en priorité.

 

Aujourd’hui les appels à la solidarité internationales et à s’unir de partout dans le monde à ce vaste mouvement de Souveraineté Populaire qui est l’espoir de l’Amérique Latine et que la chute du Venezuela conduirait au massacre comme ce serait  certainement le cas pour les chavistes au Venezuela, sans distinction, hommes, femmes, enfants, vieillards, l’Opposition Oligarchique attend le feu vert pour sa nuit de Cristal et l’intensité de sa haine monte, monte, monte….

Leur programme est très clairement exprimé dans cette image et rappelons tout de même que certains d’entre eux n’avaient pas hésité, en avril dernier, à mettre le feu, à des logements populaires ou dormait des enfants qui n’ont été sauvé que grâce à la vigilance d’un voisins insomniaque et que depuis le début de la « Rébellion » ils ont répété ces menaces et d’autres, une image explicite de leur programme et de ce que serait le Venezuela demain si on les laissait faire… :

 

 


El Alcalde fascista de San Cristóbal colgó muñecos simulando chavistas, eso forma parte de la conspiración

Le maire fasciste de San Cristobal à fait prendre des mannequins de chavistes, et tout qui est un peu conscient sait que leur objectif est de le faire avec des chavistes en chair et en os....

 

 

Le mouvement bolivarien s’est construit pendant des décennies, par un lent travail du peuple, avec le peuple ou chacun écoute ce que l’autre a dire, Chavez en a fait des kilomètres ,de villages en village, avant d’être président…

Une Ambassade de Paix qui transcende les frontières, serait le prolongement logique de la construction d’un Pouvoir Populaire qui transcende les frontières, à l’heure où, à part quelques collabos, nous sommes tous confrontés à une même menace, que l’on peut sans se tromper qualifier de fasciste,, à l’aube d’un affrontement qui ne laisse que trois issues : eux, nous, le chaos dans la durée.

Et le défi que lance le peuple bolivarien, que nous lance le peuple bolivarien,  c'est de désarmer les fauteurs de guerre par une grande initiative d’amour et de paix planétaire, une force populaire qui rendent leurs armes de mort et de haine, inutiles et sans effet.

SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE SOUVERAIN DU VENEZUELA

AMBASSADES DE PAIX !

Anne…


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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:58

Chavez , incontournable, au Panthéon du Carnaval au Brésil

 

Comme j’en ai pris l’habitude, un petit bilan des échos du Venezuela, dans une situation d’une extrême-complexité.

Les décideurs de Washington gardent la main, mais ils ont joué quelques unes de leur meilleures cartes, alors que le gouvernement du Venezuela, sans pêcher d’atouts majeurs à réussi à se maintenir comme interlocuteur valable dans un pays où le carnaval s’est déroulé sans incidents majeurs, ce qui dans le contexte actuel est un pied de nez politique à tous ceux qui voudraient voir le Venezuela sombrer dans une phase de chaos pour en ramasser les morceaux, autrement dit l’alliance des forces de droite, dont la tête est à Washington, et les bases sont  à Miami, en Colombie et dans les quelques états et municipalités qu’elles « tiennent » pas toujours sans mal.

Pour tous ceux qui ont perçu la volonté de faire imploser le pays à partir des rébellions d’« étudiants », secondées par un véritable état major et des troupes para militarisées, ainsi que des délinquants payés pour se défouler, un grand Ouf ! Soulagement, le pire a été évité, … pour cette fois.

Trois questions se posent dès lors : pour combien de temps et à quel prix ? Et la réponse à ces questions se trouve en grande partie déterminée par la réponse à une troisième… Jusqu’où les décideurs de Washington sont-ils prêts à aller pour déstabiliser le pays ?Ce qui a pour corrolaire, la capacité de résistance de la révolution, et son aptitude à renverser le rapport de force.

L’objectif de départ de l'opposition oligarchique a été clairement énoncé : faire tomber le gouvernement de Maduro et le remplacer par leurs membres et créatures, à fin d’une part d’avoir la gestion des ressources du pays, mais aussi et cela beaucoup ont tendance à l’oublier, l'épine dans le talon de Washington,  pour mettre un terme à cette insolente révolution qui est le domino majeur de toutes les luttes qui à travers le continent font opposition à leur mainmise sur les ressources naturelles de toute la région.

Ajoutons à la dimension économique une dimension plus psychologique, viscérale mais qui participe du jeu : le caractère insupportable pour ces élites auto-proclamées d’un pouvoir populaire effectif, qui plus est dirigé en grande partie par ceux qu’ils ont longtemps considérés comme des esclaves ou des domestiques censé être naturellement à leur service, et cette haine tenace est une faiblesse dont ils ont contaminé leurs rejetons, qui après un congé « bien mérité »,  sont de retours pour reprendre les cours ou la Guarimba, c’est selon…

Cette haine est une composante incontournable du rapport de force, parce que la haine aveugle et qu’elle a très certainement joué en défaveur de ces « rebelles » qui n’ont pas réussi à se rendre suffisamment sympathiques à l’opinion publique internationale, ni surtout à l’opinion publique interne, la plus grande partie de l’opposition, victime elle aussi de leurs exactions, s’est détournée d’eux, quand elle ne les a pas fermement condamnés.

Nous savions déjà que l’opposition oligarchique était arrivée à la conclusion que le gouvernement était indéboulonnable par les urnes, et que, malgré leurs espoirs et illusions à ce sujet, la disparition de Chávez, n’avait pas modifié cet état de fait. Un nouveau rapport à filtré, au cours de la dernière semaine, un nouveau constat : la révolution de couleur est impossible au Venezuela…

 

Turismo en Waraira Repano

Boycott du carnaval... c'est raté


A partir de là, tout se complique. L’offensive de la droite se joue à présent sur trois terrains qu’elle occupe simultanément avec des acteurs différents.

Une première équipe, participant à la Conférence de Paix et aux séminaires d'économie conjoints, joue le jeu de la conciliation avec le gouvernement, profitant de sa relative déstabilisation – qui n’est pas due  à des facteurs internes mais bien au risque dramatique d’une intervention extérieure meurtrière – pour tenter de gagner due avancées sur les terrains économique et sur celui du pouvoir politique. (cette équipe d'opposition est représentée par son oligarchie, ténors et grosses pointures)

Une deuxième équipe joue : "Je ne négocie pas avec ces gens-là (le gouvernement et le peuple qu’il représente) mais je ne me livre pas non plus à la violence". Composées de la majorité de la MUD (parti unifié de l’opposition) elle est dirigée par Capriles; Elle joue à  un rôle ambigu, elle continue d’appeler le peuple à manifester son mécontentement, mais "vraiment" pacifiquement cette fois et compte sur un ensemble de facteurs, négociations au sommet, guerre économique et psychologique qui se poursuit mais aussi la guerilla guarimbera, ses paralysies de la vie quotidienne, ces sicaires et saboteurs (et possibles terroristes par la suite) pour faire pourrir la situation, au point de provoquer des élections anticipées ou les conditions de justification d’une intervention extérieure… à vouloir créer l’instabilité, il se doutent bien qu’ils risquent de voir la situation lui échapper. Mais leur but reste néanmoins la chute du gouvernement et leur plan parle du mois de mai comme moment propice.

La troisième équipe, celle de López, a reçu dimanche un message de son chef envoyé depuis sa prison et présenté aux adeptes par un autre dirigeant de Voluntad Popular, Carlos Vecchio qui invite clairement à la poursuite des actions violentes et/ou paralysantes de la vie du pays, jusqu’à la chute du gouvernement, sur le mode « ce n’est qu’un début continuons le combat » cette option semble bien décidée à s’installer dans la durée.

Et la miss Machado, elle fiche son nez dans les trois équipes à qui elle profère ses conseils hargneux, mais bon, elle est certainement bien plus intelligente, déterminée et redoutable que les deux zozos « made in Washington », si les 2 autres, López et Capriles sont de pures fabrications pour les besoins de la cause sans grande consistance personnelle, sacrifiables au besoin, elle conclut des alliances, y compris avec Washington, mais ne perd jamais de vue ni son intérêt, ni le fait que ses partenaires ne sont pas fiables.

Ceci sont les actuelles composantes de l’opposition oligarchique, et de la couche supérieure d’une moyenne bourgeoisie qui s’y identifie. L’opposition populaire dont on a vu aux élections communale de décembre qu’une partie d’entre elle n’avait pas du tout apprécié les débordements post-présidentielle d’avril, les équipe de choc de Capriles, dont les cibles chavistes, personnes et acquis de la révolution qui contribuent au bien-être du peuple en général, avait contredit son programme électoral où pour faire bref, s’il avait pu, il se serait présenté comme le seul, le vrai héritier de Chavez….

 

Robert Alonzo, líder de los guarimberos (personas que queman basura y atraviesan obstáculos cortando avenidas y calles venezolanas).

Conspirateur antichaviste acharné Alonzo à la rage....à Miami

Le Peuple dans son ensemble veut la Paix et un certain confort. Et dans son immense majorité au vu des exactions des « rebelles » mais aussi de leur professions de foi raciste et élitiste, et de leur mépris ouvert envers ceux qui ne sont pas blancs et ne possèdent pas de pied à terre à Miami il s’est solidarisé avec les initiatives de paix venues du gouvernement. C’est pourquoi d’ailleurs les dirigeants d’opposition ont formé plusieurs équipes, le violence et sabotages doivent se poursuivre pour accélérer le pourrissement de la situation, lui servir de catalyseur, alors que l’équipe de Capriles doit continuer à se présenter comme une alternative crédible face à un gouvernement d’incapables.

Et les chavistes là-dedans. La première chose que j’ai envie de dire c’est que les chavistes doivent être divisés entre ceux qui le sont vraiment, indéfectiblement et du fond du cœur et ceux qui ne le sont que par opportunisme, clientélisme, en fonction des avantages que cette étiquette leur procure. Et, c’est logique, plus on se retrouve parmi le « petit » peuple, plus les gens sont sincères, parce que les avantages qu’ils retirent de la révolution sont collectifs sous forme d’une incroyable amélioration de leur conditions de vie et de leur liberté d’être, la révolution, c’est leur révolution et ils forment ce grand collectif chavistes de toda la vida qui constitue sa base ferme dans tout le pays. Et bien sûr, c’est ce peuple qui a toute ma sympathie.

Quand on remonte dans la hiérarchie chaviste, qui s’est terriblement stratifiée, bureaucratisée et clientélisée,  on entre dans un domaine qui jusqu’ici me reste hermétique… Qui est sincère et qui ne l’est pas, je suis bien en mal de répondre, et je préfère pour le moment me taire que de dire des choses qui pourrait discréditer ceux qui ne le méritent pas.

Néanmoins un constat est clair : le grand absent des négociations entre les sommets de l’opposition et du gouvernement, c’est le peuple, qui n’a pas été invité et beaucoup le déplorent, à mon avis à juste titre.

Il fallait négocier pour éviter le pire, c’est certain. Le gouvernement n’était pas en position de force, mon hypothèse est que, entre autres raisons,  les 2 victimes présumées des tirs de ses forces de l’ordre, et des débordements dans la répression, font qu’il n’est pas absolument irréprochable et cela le déforce grandement d’autant que de part et d’autres et malgré les arrestations des présumés coupables, l’explication que tous attendent ne vient pas et fait peser un poids de non-dit qui clairement dessert le gouvernement. On a beau être à 2 à 14 (morts) aux dernières nouvelles, ces deux là pèsent très lourd dans la balance.

Par contre, un effet concret immédiat et positif de cette négociation est exprimé ici

Canciller Jaua y Ban Ki moon

 Le Ministre des Affaires Etrangères, Elias Jaua, s'est rendu à Genève, au Conseil des Droits de l'Homme, ou il a tenu un discours qui remettait à la fois en question, l'utilisation des droits humains à  des fins politiques et l'ignoble manipulation médiatique contre le gouvernement, mais par dessus tout contre le peuple du Venezuela. Il a ensuite rencontré le Secrétaire Général de l'ONU (qu'on avait vu très à l'aise, il y a quelques semaines à Cuba, à l'Assemblée de la CELAC), et cette fois, à  voir la photo, on fait confiance à Jaua quand il dit que la réunion c'et très bien passée... et là oui,  ils revient avec quelques atouts dans sa manche,  la Conférence de Paix a très certainement grandement contribué à leur acquisition. Nous le savons, au stade actuel de son hégémonie, Washington a besoin de l'accord de la communauté internationale pour intervenir ouvertement dans un pays souverain... sa tâche en sera donc d'autant compliquée.


Venezolanos disfrutan el carnaval 2014

Encore raté !!!

Et à partir d’ici, je vais me faire écho de la parole de chavistes sincères dont au cours du temps j’ai appris à apprécier le dévouement à la révolution, et la justesse de jugement. Et tous sans aucune exception formulent leurs actuelles inquiétudes sous formes de questions et non de jugements péremptoires.

Ils s’entendent pour dire que oui, de fait, le gouvernement a réussi à déminer la situation et éviter l’éclatement d’une guerre civile, mais tous déplorent qu’il l’ait fait sans compter d’avantage sur le peuple et sans consulter le pouvoir populaire.

Cela saute aux yeux, si oui, des communes et des associations se sont mobilisées spontanément pour mettre un terme aux exactions locales de la « rébellion » ou la contenir, le pouvoir de mobilisation de Maduro est très loin de celui qu’avait Chavez. Soutient oui, mobilisation, non. Et très loin de ce qu’il promettait d’être en 2002. Certaines critiques pourraient expliquer cela, la mission principale que Chavez a transmise à Maduro, c’est la réalisation effective du pouvoir communal. « La commune ou la mort ! » or de ce point de vue, les choses n’ont pas fort progressé et le grand débat interne au mouvement qu’appellent les organisations populaires n’a toujours pas eu lieu. Et le fait que le pouvoir populaire n’ait pas été invité à Miraflores aux négociations avec l’oligarchie adverse, entraîne des questions, de doutes et un malaise. Si d’une part certains reconnaissent qu'à ce stade le recul sans débandade était une victoire, d’autres se demandent si ce n’est pas le début de la fin de la révolution qui s‘ouvre aux exigences de l’ennemi par faiblesse du gouvernement ou pour les plus remontés, qu’il s’apprête à retourner sa veste par intérêt pour conserver les privilèges acquis de pouvoir ou dans l’exercice du pouvoir.

Une chose se dégage en tout cas et fait l’unanimité, la seule issue se trouve dans le partage du pouvoir pour et par le peuple, réel, effectif, concret, urgent, et dont le mouvement s’étende en solidarité au-delà des frontières, au-delà des océans, vers tous ceux pour qui « Souveraineté Populaire » est à la fois le but et la raison d’être.

 

Anne Wolff

 

 

 

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 09:32

 

 

 

Par Atilio  A.Boron, mardi 4 mars 2014 

  

S’il y a une question qui est idiote – et même ridicule – en relation avec la situation actuelle au Venezuela, c’est celle qui demande si les États-Unis jouent un rôle – ou non - dans les troubles abusifs et violents promus par un secteur de l’opposition qui est passé de la protestation pacifique à la sédition, entendue comme toute action qui prétend changer par la voie de la violence l’ordre constitutionnel ou les autorités légitimement établies dans un pays. Grâce à son contrôle rigoureux de la presse écrite, audio et télévisée la droite vernaculaire et l’impérialisme accusent le gouvernement bolivarien de harceler l’opposition et de réprimer les manifestations « pacifiques », alors qu’il ne l’a fait qu’après  que les forces de sécurité de l’état aient toléré toutes sortes d’agressions, en paroles et en actes, et que les séditieux se soient mis « pacifiquement » à incendier des édifices gouvernementaux, des moyens de transports ou à détruire des centres de santé, des écoles et toutes sortes de propriétés publiques. La photo qui accompagne ce billet est d'une telle éloquence qu'elle n'appelle pas plus de commentaires.

 

 


La question est idiote, disions-nous, parce que l’ingérence étasunienne au Venezuela obéit à la logique propre de l’Empire : étant donné que Washington exerce un pouvoir global, planétaire, bien qu’en déclin, il serait absurde de penser qu’il va rester les bras croisés face à un pays qui compte aujourd’hui les plus grosses réserves de pétrole (fait confirmé par des sources indépendantes) de la planète, supérieures à celles de l’Arabie Saoudite et situées à peu de jours de navigation de son grand centre récepteur de pétrole importé, Houston. Les Etats-Unis s’immiscent en permanence dans tous les pays, avec une intensité variable en fonction de leur signification géopolitique globale.

Comme le Venezuela a une importance exceptionnelle de ce point de vue, ce n’est pas par hasard que la Maison Blanche a exercé une vigilance permanente tout au long du 20ème siècle, pour s’assurer que la richesse pétrolière serait exploitée par les entreprises appropriées, c’est ainsi qu’après le Carasco (révolte de 1989, réprimée dans le sang NdT) il intensifiera son ingérence face à la certitude que le vieil ordre de la Quatrième République s’écroulait ; et dès l’arrivée d’Hugo Chávez Frias au gouvernement, il conspira activement pour le renverser, premièrement en promouvant et reconnaissant immédiatement le coup d’état du 11 avril 2002, et après son échec, impulsant le “putsch pétrolier” de décembre 2002 à mars 2003. Frustrés dans cette nouvelle tentative et voyant leur projet continental, l’ALCA,  mis en déroute à Mar de Plata, précisément sur l’impulsion d’Hugo Chávez Frias, les États-Unis cherchèrent ^par tous les moyens à en finir avec Chavez et le Chavisme. Mais rien ne se passa comme le souhaitait l’empire et son intervention dans les affaires de pays tiers suivi sont cours. Que ceux qui ont des doutes consultent Wikileaks ou les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage à échelle planétaire tant des alliés que des ennemis, pratiqué par la NSA, l’Agence Nationale de Sécurité.

Pour intervenir dans ces pays, les États-Unis comptent un grand nombre d’agences et institutions, publiques, et d’autres semi-publiques et un autre grand nombre de caractère privé mais articulées autour des priorités de Washington. La CIA est la plus connue, mais elle est loin d’être la seule : le Fond National pour la Démocratie (National Endowment for Democracy, NED) est un de ses fers de lance de cette campagne mondiale. La NED est un « déstabilisateur invisible » comme l’appelle l’expert en cette matière, Kim Scipes, de l’Université Purdue.

Dans une note récente, cet auteur démontre que malgré que la NED prétende passer pour indépendante, elle fut créée par le Congrès des États-Unis pendant la présidence de Ronald Reagan (pas précisément un démocrate !) et grâce à un appel spécial de ce président archi réactionnaire. Pour son fonctionnement, elle compte sur d’importants fonds publics, approuvés par le Congrès et parmi les membres passés et actuels de son Directoire on compte les noms des principales figures de l’establishment conservateur des États-Unis, comme Henry Kissinger (selon Noam Chomsky, le plus grand criminel de guerre au monde), Madeleine Albright, Zbigniew Brzezinski, Frank Carlucci (ex directeur adjoint de la CIA, Paul Wolfowitz, le sénateur John McCain, et l’ineffable Francis Fukuyama entre autres faucons de la droite nord-américaine.

Un de ses premiers directeur, Allen Weinstein, de l’Université de Georgetown admit dans une note publiée par le Washington Post, le 22 septembre 1991, que “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui a été fait de manière occulte par la CIA, il y a 25 ans »(1). La NED opère depuis son noyau central à travers un réseau d’instituts, dont plusieurs ont eu une intense activité au Venezuela depuis 1997, quand la marée chaviste apparu comme inexorable. Les principaux sont l’Institut Républicain International (dirigé par McCain), l’Institut National Démocrate pour les Affaires Internationales (dirigé par Albright), le Centre pour l’Entreprise Privée Internationale, émanant de la Chambre de Commerce des États-Unis, et le Centre Etasunien pour la Solidarité Ouvrière Internationale, dirigé par l'AFL-CIO.

Dans le Rapport Annuel de la NED correspondant à 2012, qui est le dernier disponible, il apparaît que non seulement au cour de cette année la NED a destiné 1.338.331 dollars à des organisations et projets au Venezuela, dans des domaines comme la responsabilité gouvernementale, l’éducation civique, les idées et les valeurs démocratiques, la liberté d’information, les droits humains et d’autres du même style. En plus, en dehors de cela, cette même année, elle a consacré 465.000 dollars pour renforcer le mouvement ouvrier en Amérique Latine pendant que l’Institut Républicain International apportait 645.000 dollars et l’Institut National Démocrate pour les Affaires Extérieures contribuait pour 750 000 dollars. Nous sommes en train de parler de sommes officiellement enregistrées apportée par la NED. Autrement dit de la partie émergée de l’iceberg, si on prend en compte les apports de dessous de table fait par la CIA, la NSA, la DEA et tant d’autres agences publiques, pour ne pas parler de celles qui émanent du secteur privé, par exemple la Fondation Société Ouverte de Geaorges Soros, ou le Dialogue Interaméricain, qui canalisent également des fonds et offrent une assistance technique pour « renforcer la société civile du Venezuela », autrement dit pour organiser et financer l’opposition antichaviste en inventant un Capriles ou un López dans ce pays ou un Mauricio Rodas, récemment, en Équateur. 

Un calcul fait par  Eva Golinger, avocate et spécialiste de la relation États-Unis-Venezuela, démontre que depuis 2002 jusqu’à aujourd’hui, les États-Unis ont transféré par l’intermédiaire de ses diverses agence et institutions « promotrices de la démocratie et de la société civile » plus de 100 millions de dollars pour appuyer les activités de l’opposition au gouvernement bolivarien. Tout cela en violation de la loi en vigueur au Venezuela - en plus de celle propre aux États-Unis sur leur territoire - où il est absolument interdit que des organisations de pays tiers financent des partis ou des candidats aux élections qui se tiennent dans ce pays. Mais le mensonge et le double discours sont des dispositifs essentiels pour la survie de l’empire. Ceci fut précocement mis en évidence par Simon Bolivar, qui avec son exceptionnelle clairvoyance affirma qu’« ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force ».

1Voir la note http://www.counterpunch.org/2014/02/28/the-national-endowment-for-democracy-in-venezuela/

Traduction Anne Wolff

Source originale en Espagnol : Atilio Boron: Agencias e instrumentos “made in USA” de la sedición en Venezuela 

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 19:42

 

Le peuple de Tariba dans l'état de Tachira, sequestré  - par des encapuchonés gardant leurs barricades avec des armes blanches, et des cocktails molotov, plus paramilitaires qu'étudiants - en a eu marre. Depuis un mois, sans accés ni au magasin, ni au gaz domestique, ni aux centres de santé pour ceux qui en ont besoin, ni aux lieux où leurs enfant peuvent s'amuser, ils ont repris les choses en main.. Ils ont décidé d'affronter les "rebelles" qui après leur avoir lancé force pierres, bouteilles et quelques cocktails molotov, se sont retranchés dans un immeuble voisin, après avoir mis feu aux immondices (matériel pour barricades qu'ils avaient entassé devant)

Et le peuple nettoie.

 

Poder Popular en acción tomando las calles y haciendo justicia

 

 

Opositores salieron corriendo para los edificios que se ven al fondo

 

 

 

 

 

Et pendant ce temps, à la Vega, les habitants font de leur quartier un quartier de Paix et de Révolution, au bonheur des taggueurs :

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils ont la paix, la convivialité, la solidarité dans le cœur, c’est la Révolution.

 


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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 16:40

 

 

Simplement parce que j'aime les arbres et que de les voir détruire ainsi me parle de gens qui n'ont aucun respect de la vie en soi. L'article entier en espagnol ici... Más de 500 árboles han sido talados para hacer barricadas en Maracaibo | Correo del Orinoco

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et comme j'ai aussi le respect des anciens, des plus fragiles, des enfants en bas âge, voici ce que leur impose les "rebelles" dans les quelques lieux où ils sévissent, des gaz toxiques dont les produits dangereux ont été retrouvés en dépôt  sur de la nourriture, jusqu'à 500 mètres des feux auxquels une heure d'exposition correspond à un an de vie en ville en ajoutant que la faculté d'auto-élimination se réduit passée une exposition d'une certaine intensité, pouvant aggraver ou provoquer des problèmes respiratoires chroniques chez les plus fragiles, des cancers, des allergies.... (effets en détail en espagnol ici : Lo que poco se dice de las guarimbas: La quema de cauchos es dañina para la salud | Correo del Orinoco)

 

 

Peu de choses si on tient compte de dommages bien plus graves, mais tellement significatif d'un manque de respect, d'un manque de dignité, d'un "après nous les mouches" qui font qu'aucun pays au monde n'aimerait se voir placé sous le joug de ces graines de fascistes devenus grands. Déjà à présent incapables de produire aucune revendication, aucun programme politique, leur action se limite à la violence, non exempte de sadisme,  au saccage, à la destruction, à causer la mort d'une vieille dame, en empêchant l'ambulance qui doit la conduire d'urgence à l'hôpital de passer, avec un immense mépris de la vie du peuple, chacune de leur action jusqu'ici a prouvé une seule chose : pour le Venezuela, ils sont un chemin de destruction, de mort, de douleur...

 

 


El Alcalde fascista de San Cristóbal colgó muñecos simulando chavistas, eso forma parte de la conspiración

Le maire fasciste de San Cristobal à fait prendre des mannequins de chavistes, et tout qui est un peu conscient sait que leur objectif est de le faire avec des chavistes en chair et en os....

 

Ils ont LA HAINE


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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 14:47

 

 

Venezuela, tres hipótesis y un conflicto en marcha

 

par Modesto Emilio Guerrero

Lunes, 03  Mars de 2014

  •   Modesto Guerrero

Dans le scénario qu’ils doivent affronter, Obama et ses boys du Département d’État et du Comando Sur ont plusieurs obstacles à vaincre.

  

A l’encontre de toutes les prévisions, le gouvernement vénézuélien a réussi à réunir au Palais de Miraflores une douzaine de maires et fonctionnaires de la Mesa Unidad Democrática d’opposition, le propriétaire du plus grand empire industriel du pays accompagné d’autres capitalistes, les représentants de 3 églises et plusieurs artistes et sportifs qui ne sont pas non plus chavistes. En plus, évidement, des principales figures institutionnelles du gouvernement, à l’exception de celles du pouvoir populaire.

Cette campagne de paix est structurée par régions, mouvements et localités de tout le pays autour de deux objectifs. Isoler les éléments les plus violents de l’opposition et chercher un accord économique, productif, commercial et politique, avec les facteurs dominants de la droite et les E.U. 

Cela n’a pas été facile et ne le sera pas d’avantage à l’avenir. Presque 90% des partis de la Mesa Unidad Democrática, MUD, réunie en assemblée ont voté en faveur d’une méconnaissance de l’appel de Maduro et décidé de rester ferme dans une attitude de sabotage de la gouvernabilité, leurs divergences concernent les questions de « quand et comment » y parvenir, et surtout de savoir qui prendra la tête de ce mouvement. Mais les principaux acteurs politiques de la MUD ne suivront pas la proposition du gouvernement, même par obligation institutionnelle. Ce qui fut le cas de Capriles Radonski, Gouverneur en fonction pour la seconde fois dans l’état de Miranda, voisin de la Capitale Vénézuélienne.

Trois données clés de la conjoncture

Ce rapprochement diplomatique contre la violence démesurée des facteurs les plus radicaux de la MUD ne peut se comprendre qu’en tenant compte de trois données clés de la conjoncture vénézuélienne. 

La première est que les émeutes violentes politico-militaires de Leopoldo López et de son mouvement fondamentaliste Volonté Populaire ont été contenues, freinées, et temporairement contrôlées. Le côté insurrectionnel qu’il voulait donner à ses actions pour Ukrainiser le pays s’est terminée par l’échec de l’aventure mais ses forces militantes parmi la jeunesse universitaire la plus ultramontaine n’ont pas été démantelées, encore moins leur solide conviction et leur détermination, ni celle des appareils qui leur fournissent un appui militaire opératif (principalement la Feudail « Fondation de l’Internationalisme Démocratique Avarado Uribe Vélez (qui correspond à sa fondation Démocratie Internationale qui réunit le Fascisme Mondial dans une organisation unique où les interactions transnationales sont multiples et permanentes, Aznar en est un des notables membres européens NdT). Ce qui est nouveau dans le processus révolutionnaire bolivarien, c’est le surgissement de quelques milliers d’étudiants chargés d’une haine antichaviste accumulée en 15 ans d’inculcations idéologiques, qui remontent au biberon, aussi furieuses que droitières.

L’ingrédient le plus modéré de ce nutriment générationnel (l’âge moyen des manifestants est de 20 ans) est le mépris de tout ce qui s’écarte du modèle de vie et de consommation de Miami. Cette strate juvénile qui se risque à faire dans les rues ce que 4 millions d’opposant ne voulaient pas, cette fois, s’appuient socialement sur quelques 50 mille jeunes de quatre universités privées, et d’une, publique, néo-libéralisée, la UCV, l’Université Centrale du Venezuela. La personnalité la plus représentative de cette génération n’est pas Capriles Radonski, elle s ‘appelle Leopoldo López, qui est à présent prisonnier et mis en déroute.

Ce recul de l’ennemi déployé entre le 6 et le 19 février doit être évalué comme un acquis tactique du gouvernement. Mais cette avancée se fait sur un terrain fragile, vitreux où les accords et discussions doivent se soumettre à l’épreuve des faits dans une société où ceux d’en bas ne supportent plus ceux d’en haut et vice-versa. En contradiction absolue avec le calendrier du gouvernement, accompagné maintenant par une partie minoritaire de l’opposition dans la Conférence de Paix, réalisée à Miraflores, est adopté selon les documents et déclarations un autre agenda.

Tant la députée Maria Corina Machado, associée de López, que d’autres secteurs de la MUD, que le maire de Caracas, Antonio Ledezma et plus de 85% des députés et maires de la droite, sont axés sur la proposition et le programme nommé « Le Raccourci »,  promu par différents intellectuels de l’opposition. Ce n’est pas un raccourci par hasard. Ils sont convaincus que nous sommes dans une année dans laquelle les conditions objectives sont propices pour retourner Maduro et entamer la mise en déroute du puissant mouvement chaviste..

L’auteur de cette « théorie » ou son diffuseur, Alberto Franceschi, un ex marxiste, dit, « c’est maintenant ou jamais », parce que les effets sociaux de l’effondrement dans la distribution des aliments, la spéculation des entrepreneurs, la chute des rentrées fiscales, le choc de la dévaluation que subissent les gens et la déstructurante pénurie, justifient une modification du calendrier électoral et des actions comme celles de février. Selon ce calendrier, mai prochain serait le mois décisif, comme cela a été dévoilé par une conversation téléphonique entre le chef de la MUD, Guillermo Aveledo, et un général en retraite de leurs affiliés, disponible sur le web. Ce calendrier subversif est la limite des actuelles négociations, à l’intérieur et hors du palais de Miraflores.

La seconde donnée se concentre sur le gouvernement de Nicolas Maduro lui-même. De ce qu’il fait à ce qu’il ne fait pas, dépendra l’autre partie de la solution de la crise. Ces décisions gouvernementales se concentrent dans quatre cadres : l’économie productive, le contrôle du commerce extérieur, les finances spéculatives de la banque et sur le même plan de responsabilité ce qu’il fera ou ne fera pas concernant le secteur corrompu à l'intérieur du gouvernement, converti à ce niveau  en l’un des trois pires ennemis du gouvernement lui-même. Le caractère improductif dans l’économie de cette bureaucratie, son esprit conservateur et son attitude ouvertement antidémocratique avec le mouvement, cohabitent avec les ennemis exterieurs du gouvernement et ceux qui sont dans le pays.

Le troisième facteur. La complexe réalité économique vénézuélienne impose d’examiner la question suivante ; Jusqu’où est décidé à aller le Département d’État ? Il donne des signaux contradictoires, pas avec sincérité, par ruse. Il a été démontré dans les émeutes de février 2014 que dès ce moment il n’a pas eu une  politique unique envers le Venezuela. S’il en avait été ainsi, février 2014 aurait ressemblé d’avantage au 11 avril 2002. C’est un fait connu de l’histoire que dans des situations de haute intensité comme celle-ci, Washington n’agit pas seul. Il doit le faire à travers des médiations locales et internationales.

Il ne se risque pas non plus sans les résultats d’une préparation systématique de l’opinion publique de la région et d’une partie du monde. Dans le scénario qu’ils doivent affronter au Venezuela, Obama et ses boys du Département d’État et du Comando Sur rencontrent divers obstacles à vaincre. Ils ne peuvent justifier facilement - en réalité ils n’ont rien pour le soutenir - que le gouvernement de Nicolas Maduro serait une tyrannie dans le style de celle de Mouammar Kadhafi, autoritaire comme l’Ukraine ou isolée par la moitié du monde comme l’Irak de 2003.

Ils ne peuvent pas non plus se servir des ressources de la “guerre de basse intensité” comme ils le firent avec bonne fortune au Honduras en 2009, quand il suffit d’une décision judiciaire contre l’ex président Manuel Zelaya, pour que les forces réactionnaires du pays s’organisent autour d’un coup d’état triomphant. Ils ne peuvent non plus reproduire la combine antidémocratique du Paraguay en 2O12, où ils purent utiliser la conspiration orchestrée par un journal populaire comme AbcColor, une multinationale (Monsanto), les partis du capital paraguayen, la corruption de la police et les sommets de la hiérarchie militaire, pour soutenir le renversement du gouvernement de Lugo depuis le Sénat. Toutes ces conditions sont de peu de poids dans un pays qui vit un processus révolutionnaire à travers les canaux républicains, respectant et amplifiant les pouvoirs classiques de la fiction démocratique bourgeoise (au Venezuela il y a 5 pouvoirs et non 3), et soutenu par un puissant mouvement social regroupé dans un pouvoir populaire en gestation d’une grande conscience politique.

Pour finir, une clé dans la perspective immédiate : il existe au Venezuela une force armée sans fissure visible, mais ce serait manquer de sérieux de penser qu’il en sera toujours ainsi. D’autant moins dans une réalité toujours plus marquée par la tension entre forces sociales irréductibles. Il n’y a pas de corporation qui y résiste longtemps. Les voyages du Ministre des Affaires du Venezuela dans le Mercosur et d’autres pays amis  dans le monde, la contre campagne médiatique du gouvernement bolivarien et de ses amis dans le monde et par-dessus tout la capacité politique qu’à Maduro de s’appuyer dans la mobilisation des organisations, classes et secteur du pouvoir populaire bolivarien, facilitent la tâche défensive face à l’attaque annoncée pour mai, ou les mois suivants. La campagne pour la paix mise en marche par le gouvernement de Maduro devra traverser ces épreuves et celles issues de son propre mouvement.

Ce mouvement chaviste a été éduqué par le processus révolutionnaire et le commandant Chávez, dans la saine idée de ne pas conclure de pacte, ni de co-gouverner avec la bourgeoisie. « Non seulement, c’est une classe à l’âme mauvaise, non chico, ... c’est qu’en plus ils nous maintiennent dans  une guerre permanente depuis 2002, et sans doute même avant, ils ne nous laissent pas en paix, donc… », déclare-t-il dans « Aló Presidente » de novembre 2010, et il le répéta des milliers de fois. Cette bonne idée a pris place dans la tête de millions de Chavistes, traduite dans un gouvernement de gauche sans représentants directs de la classe capitaliste. Missions sociales gratuites, développement culturel, large démocratie politique, etc.,… Dans ce cadre, si complexe à présent, se jouera le destin du processus bolivarien tout au long de l’année 2014.

 


Traduction Anne Wolff

Source en Espagnol

Venezuela, tres hipótesis y un conflicto en marcha

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 11:53

 

 

 

 

 

 

 

La marque d'Otpor/CANVA, celle des

révolutions de couleurs est, cette fois au Venezuela, celle de JAVU et des  Manitas Blancas, des mouvements ouvertement fascistes et (mains blanches) suprémacistes blancs !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est évident que les informations au sujet de la situation au Venezuela aujourd’hui comportent tellement d’inconnues et demande des avancées rapides dans des recherches d’une portée internationale que donner un dessein clair de l’ensemble des tenants et aboutissants est un défi. Un défi que les enjeux transforme en puissant moteur, mais aussi en source de tension, parce qu’on le veuille ou non, au Venezuela, en Ukraine et en Syrie se joue le sort du monde.

Si ces trois pays sont du point de vue de leur situation interne complétement différent, ils ont en commun de faire face à un même ennemi qui par des méthodes – malheureusement – de plus en plus éprouvées, tentent d’en renverser le pouvoir en place et non pas tant directement pour les ressources naturelles de ces 3 pays, que par leur position (politique et territoriale) dans un échiquier géostratégique, dans un agenda qui passe par l’élimination des pouvoirs en place.

Je n’ai pas de position concernant ni le gouvernement de Syrie, ni celui d’Ukraine, je ne les défends ni ne les conteste, mais je sais 2 choses : un) que quoi que nous en pensions en fonction de nos mythes concernant ce que dois être une démocratie – mythes que nous serions bien en peine de reconnaître dans la réalité des gouvernements d’Occident – ces gouvernements sont pour la Syrie et était pour l’Ukraine, les gouvernements légitimes de ces pays, et que les respecter était la garantie du respect d’un ordre international, incarné par l’ONU, fondée dans le but d’éviter que les conflits dans le monde ne se résolvent par les armes.

Deux) que les précédents des interventions « humanitaires » nous ont donné suffisamment de preuves qu’elles n’amenaient pas plus de démocratie dans le monde et certainement pas dans les pays qui en sont victimes. Au contraire partout où elles ont sévit, c’est pour un pire après des massacres des habitants et des destructions massives d’infrastructures.

Et donc, je me suis opposée à l’intervention en Syrie, non en défense del Assad, mais en tant que ressortissante d’un pays allié des agresseurs, qui estime que nous avons des problème urgents à régler chez nous pour retrouver une situation toujours plus menacée d’une démocratie effective, et résoudre les problèmes de misère grandissante, et cette catastrophe d’une jeunesse dont la partie la plus pauvre n’a plus depuis un certain temps accès à une éducation digne de ce nom, hypothéquant l’avenir du pays. Un pays dans lequel les budgets prévus avant pour la prévention, entre autres, de ces fléaux que sont la délinquance et la toxicomanie, sont réaffectés à la répression, ne faisant qu’exacerber le problème et barrant l’horizon d’une jeunesse paumée et pourtant si riche de potentiels, mais qui ne trouvent pas leur place dans le monde qu’on nous impose à présent. De même, les solutions aux problèmes de la paix dans le monde ne se résoudrons pas grâce aux énormes budgets affectés à la militarisation du monde dont tous ceux qui se sont intéressés aux programmes du Pentagone savent bien qu’ils n’ont pas pour but la Paix, mais bien la GUERRE, toujours plus de guerre, une multiplicité de foyers, toujours plus de foyers qui correspondraient à terme à un état de guerre totale.

Jamais la fin n’a justifié les moyens, parce que toujours les moyens déterminent la fin qu’ils constituent. Autrement dit on ne parvient pas à la paix par des actes de guerre, mais bien par des actions de paix qui conduisent vers un bien-être, un bien vivre, un respect qui a pour condition première une redéfinition de la notion de Richesse… qu’est-ce qui et plus important, que quelques rares bénéficient des dernières technologies dont rien ne prouvent qu’elles sont un bienfait en soi, ou que nous vivions sur la terre en bonne convivialité, ayant des métiers qui ont du sens et le plaisir de faire la fête ensemble après que le travail ait porté ses fruits ? Quand les instruments des copains prennent la place des écouteurs qui nous laissent seuls avec une musique différée et des musiciens absents et inaccessibles ?

J’ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie, venus de tous les coins du monde, témoins d’une multiplicité de réalités, et j’ai acquis l’intime conviction que la Terre est habitée par une majorité de personnes qui souhaitent vivre en paix et en bonne convivialité avec l’ensemble de leurs voisins planétaires et qui apprécient les richesses qualitatives de la bonne convivialité, d’un travail qui a du sens, et si une certaine simplicité en est le prix, ce n’est pas cher payé.

A cela on peut même ajouter qu’un mode de vie confortable pour tous serait possible grâce à un changement de nos modes de production et de gestion, un rééquilibrage de l’habitat rural productif et de l’habitat urbain consommateur, mais et surtout, avant tout, par-dessus tout, la mise d’un terme définitif aux coûts du capital qui ont atteint des proportions tout simplement meurtrières pour la majorité des habitants de la terre. Soyons réalistes, et redevenons rationnels : qu’elles sont les ressources, combien sommes nous, quels sont nos besoins à satisfaire en priorité, et les autres, comment produire, quelle complémentarité pouvons-nous établir pour rendre la fluidité confisquée par la concurrence au progrès réel du bien-être collectif ? Autant de questions qui ont toute pour réponses : il faut d’abord commencé par nous débarrasser du ruineux capital – dont la participation concrète à la production de bien-être collectif et de bien commun, négative, transforme en véritable parasite-  qui ponctionne sans limites les biens des peuples, ceux des travailleurs, de moins en moins nombreux, alors qu’il jette en pâture à la vindicte du public, ceux que le système qu’il met en place condamne à l’inaction dans un monde où les espaces de liberté ne cessent de se réduire comme peau de chagrin. Et que si on juge de notre avenir à l’image des Etats-Unis, nous y trouvons 1% de la population en prison, de prisons dont une partie sont des entreprises productives aux mains d’intérêts privés utilisant une main d’œuvre au rabais en plus de bénéficier de subsides de la collectivité pour assumer ce rôle de garde chiourme du peuple. Un modèle qui fait son chemin en Espagne et pourrait bien gagner du terrain, aussi chez nous dans un proche avenir….

Cette manière de voir, ce projet, de complémentarité, conviviale et confortable, créatif,  c’est au Venezuela que j’en ai trouvé la réalisation la plus avancée à l’échelle d’une nation, mais qui réunit aussi autour d’elle les forces vives d’un continent où une majorité de personnes sont acquises à des projets communaux de démocratie participative et le prouvent à travers les multiples communes, les innombrables luttes populaires, la multiplicité des plate-forme collectives polymorphes, à différentes échelles qui unissent ses mouvements dans des pratiques communes du local au régional (continent sud).

La plus grande de ses plates-formes, la plus vaste qui unit à la fois des gouvernements, des associations de pays et d’infimes communes du fin fond du Pérou, ou de la Colombie, des associations de défenses indigènes, ou celle des étudiants du Chili, les mères de la Place de Mai, et les association du Front Dario Santillan qui regroupe un courant d’association de gauche d’Argentine,… une immense liste d’Association et de personnes telle que même dans cette Amérique Latine, où les courants de gauche travaillent beaucoup ensemble sur différents thèmes et projets  communs, on en avait jamais vu d’aussi grande et aussi unanime, pour dire : Il faut que cesse immédiatement l’ingérence qui provoque une déstabilisation du Venezuela par l’action conjuguée de l’oligarchie fasciste  et d’intérêts « extérieurs » qui ont inventée, fabriqué, et lâché sur le terrain, à coup de millions de dollars, de stages de formations, de lent travail de sape à l’intérieur des universités, une fiction de courant rebelle qui toucherait plus qu’une infime minorité..

Le résultat sur ce pays de 28 millions d’habitants, 50 milles jeunes déchaînés, qui entendent imposer leur loi de gosses inciviques à l’ensemble du pays, sous la direction de trois leaders, plus âgés issus des familles les plus riches du pays et que la révolution bolivarienne a dépossédé du rôle qui à leurs yeux devaient leur échoir, celui d’être pour leur génération les maîtres du pays.

Ils sont les héritiers de ceux qui dirigeaient le pays, avant l’arrivée de Chavez, et l’enjeu de leur combat est de récupérer l’ensemble des privilèges perdus par leurs parents dont celui de diriger le pays sans avoir à se soucier du bien être du peuple.

Quand le maire de Caracas, et un des plus gros entrepreneurs du pays, Ledezma s’est assis à la table des négociations économiques, réunie à l’appel du gouvernement, comme un spectre de temps très durs un nom à refait surface PERRARINA. Perrarina – sous marque de Nestlé - est le nom d’un aliment pour chien dont les ventes ont connus une croissance exponentielle au début des années 90 au Venezuela. Quand une enquête de marché pour améliorer encore ce chiffre a été menée, on s’est aperçu que cette croissance fulgurante des ventes était due au fait que la perrarina était devenue nourriture de base pour beaucoup de ces 50% de très pauvres qui constituaient la population du Venezuela, alors sous la direction de gens comme Ledezma. Pas de commentaire.

Si donc les situations des peuples de Syrie, d’Ukraine et du Venezuela ne sont en rien comparables avant ingérence déstabilisatrice des même sous différents drapeaux, soutenant différentes factions susceptibles de créer la tension soutenues grâce à des manipulations médiatiques à présent bien au point permettant de rendre la communauté internationale favorable à une intervention « humanitaire » ou un soutien financier, matériel, logistique au rebelles, principalement des USA et de l’UE et de leur bras armé l’OTAN et ses douteuses Opérations Spéciales, le point commun est bien cette ingérence venue d’une même origine.

Et le plus terrible de tout cela, c’est de voir que clairement dans ces deux dernières interventions, Ukraine et Venezuela les meneurs de la rébellion sont des nazis (les liens entre nazis ukrainiens et terroristes islamistes sont aussi une réalité concrète à rendre visible) qui s’assument et se revendiquent comme tels. Mettre en ordre toutes les données que j’ai rassemblé concernant le mouvement nazi international, sa croissance constante, sont étendue sur de plus vastes territoires, son insertion grandissante dans des gouvernements en Europe, ce rôle d’assistance aux forces de répressions nationales, qu’il joue de plus en plus souvent, pratiquant des opérations de nettoyage tombant sous le coup de la loi, le rôle joué par Feudail, “Fundación del Internacionalismo Democrático Álvaro Uribe Vélez”  qui crée une internationale fasciste à dominante nazie, dont Uribe est un des dirigeants, mais pas le seul, avec l’aide active et la bénédiction de Washington, et qui renforce les liens de cette jeunesse en organisant dans le monde des camps d’entraînements ou des concerts dans lequel ces liens internationaux se renforcent et se structurent.

Si le rôle que joue Washington dans le développement d’un mouvement nazi international, apparaît nettement plus clairement, à des gens – qui n’y auraient même jamais pensé – avec les « événements d’Ukraine, ce lien n’est ni le fruit du hasard, ni une alliance éphémère, il est la manifestation des prémisses d’un capitalisme global qui vient. L’Amérique Latine révolutionnaire,  est bien documentée à ce sujet, les études approfondies qui remontent les liens de cette internationale fasciste jusqu’à Washington, (…), elle est le terrain fertile d’une production de création d’intelligence collective par la mise en commun des fruits des recherches des plus petits collectif, des journalistes d’investigations ou des ténors des Universités, cette complémentarité en acte dont je parlais ci-dessus comme composante essentielle de cette proposition de monde qu’incarne la révolution bolivarienne bien au-delà des frontières du Venezuela. C’est en prenant connaissance du fruit de ces recherches, ce bien commun d’intelligence amplement partagé, que m’a sauté aux yeux (et à la gorge) ce lien direct, immédiat, opérationnel qui lie sans équivoque Washington à la montée du fascisme mondial, à la renaissance du nazisme qui chaque jour produit surtout parmi la jeunesse de nouveaux adeptes d’Hitler.

Il m’a fallu pas mal  de recherches pour confirmer ce qui a première vue semble incroyable, et il aura fallu cette présence nazie avérée et revendiquée dans le coup d’état d’Ukraine pour que tout se mette en place, pour que je comprenne aussi le sens de cette petite remarque d’un journaliste Tchèque, un pays où le nazisme monte en flèche, et assassine sous les yeux complaisants ou pudiquement détourné de la police, des rroms, dans les prémisses d’un nouveau nettoyage ethnique : »Ceux qui sont dangereux ne sont pas ceux qui apparaissent au grand jour, ceux là – qui ressemblent à nos jeunes rebelles vénézuéliens, nos « petits requins » comme ils s’appellent – peuvent mettre du désordre, commettre des délits à petite échelles, ceux qui sont vraiment dangereux, ce sont les autres, ceux qui se professionnalisent » (entendre par ce terme ceux qui participent à une organisation politique centralisée et forment une armée entraînée, les gros requins dont quelques vieux coriaces).

Alors oui, en dehors de tout ce qui fait du Venezuela Bolivarien, une expérience unique, dont les avancées se heurtent depuis le début aux freins de la déstabilisation, le fait que les agresseurs soit des fascistes et nazis revendiqués, réunis internationalement dans Feudails et nationalement dans les partis nazis, Tradicion, familia y propriedad  (et Orden son organisation d’étudiants) auquel appartiennent la famille de Capriles et lui-même, López,   et Machado je ne sais pas ?, le fait que les jeunes de JAVU qui ont été formés par CANVA, qui organise mondialement les révolutions de couleurs appartiennent eux aussi dans leur immense majorité à ces organisations fascistes et nazies, placent les enjeux de la résistance du Venezuela dans un contexte et un cadre qui dépasse amplement la seule révolution bolivarienne et le seul Venezuela

Rappelons que si l’Europe a réussi, une première fois,  à sortir du nazisme dans lequel elle a été majoritairement plongée pendant la seconde guerre mondiale, c’est que des gens de tendances politiques souvent très différentes ont fait front ensemble pour le mettre en échec, et parce  qu’alors que la guerre n’avait été rendue possible que par l’aide apportée à Hitler, Franco et Mussolini par des Corporations étasuniennes, les USA ont finalement décidé d’envoyer leur armée au secours des alliés.

L’expérience du Venezuela nous apprend aussi que même un pays dans lequel plus de 70% de la population d’une grande conscience politique, soutient le gouvernement en cas de crise, ce gouvernement peut se trouver  en risque d’être renversé par la coalition de fascistes locaux et internationaux. Des « rebelles » qui par l’intermédiaire de Washington bénéficient fonds, formations, conseillers et matériel, terroristes, mercenaires et autres paramilitaire de profession, pouvoir médiatique, des moyens disproportionnés pour le petit courant politique qu’il représentent en réalité à l’échelle du pays. Face à une armée de fascistes entraînés ne faisant pas de quartier, la résistance d’une population pacifique s’installe dans la durée, assumant la douleur des pertes inévitables…

La question, pour nous, aujourd’hui, des forces significatives vont-elles s’élever en Europe pour soutenir le Venezuela légitime avant qu’il soit trop tard ? Venezuela aujourd’hui et qui demain ?

 

Anne Wolff

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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