2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 21:40

 

 

Appel à la solidarité avec la Révolution bolivarienne et le mouvement paysan vénézuélien

b_350_0_16777215_00___images_stories_newsfromregions_venezuela_solidaridadscaled.jpg(Managua, Nicaragua, le 29 mars 2014. ) Au nom de La Via Campesina International, mouvement de paysannes et de paysans qui réunit environ 200 millions de familles dans plus de 77 pays, nous exprimons notre solidarité envers le peuple du Venezuela, son mouvement paysan et sa Révolution bolivarienne – laquelle est la cible de la grande croisade impérialiste; les forces rétrogrades de la droite à l’intérieur et à l’extérieur du Venezuela tentent de reprendre le pouvoir qu’elles ont démocratiquement perdu dans des élections, une défaite reconfirmée à de nombreuses reprises. Pour nous, qui luttons pour la justice sociale, la réforme agraire et la souveraineté alimentaire, la Révolution bolivarienne est un exemple de transformation et d’inclusion sociale. Nous, femmes, jeunes, travailleurs et travailleuses agricoles, pêcheurs, peuples indigènes et travailleurs et travailleuses migrants, nous condamnons toute tentative de coup d’État. Les médias tentent d’introduire cette idée dans l’imaginaire collectif en montrant des manifestants et manifestantes qui protestent contre les effets de la guerre économique que mènent les puissants secteurs oligarchiques, fascistes et impérialistes pour déstabiliser le gouvernement du président Nicolás Maduro.

Depuis le décès du président Hugo Chávez, véritable leader de l’intégration latino-américaine, l’empire nord-américain et ses alliés dans la région sous-estiment le brave peuple vénézuélien. Ils se trompent de penser qu’il suffit d’utiliser la violence physique, économique et médiatique pour parvenir à dominer à nouveau cette région qui aujourd’hui possède d’importants espaces d’intégration, notamment l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les Amériques), l’UNASUR (Union des nations sud-américaines) et la CELAC (Communauté d’États latino-américains et des Caraïbes). Ce n’est pas par hasard que la tentative de déstabilisation ait été déclenchée peu après le sommet de la CELAC à La Havane, alors que la République bolivarienne du Venezuela assumera l’année prochaine la présidence du Mouvement des non-alignés. C’est dans ce contexte que nous de La Vía Campesina International, forts des centaines de milliers de femmes et d’hommes organisés dans la Coordinadora Latinoamericana de Organizaciones del Campo (CLOC, Coordination latino-américaine d’organisations paysannes), nous continuerons de nous mobiliser pour défendre les processus de transformation et les luttes que soutiennent nos peuples d’Amérique latine. 

Nous savons que de puissants intérêts transnationaux cherchent à défaire les progrès de la Révolution bolivarienne et de son mouvement paysan – y compris une réforme agraire qui a permis à des milliers de familles paysannes et indigènes d’accéder à la terre, ce qui à son tour a permis une importante augmentation de la production d’aliments, le sauvetage et la promotion de pratiques agroécologiques traditionnelles, l’accès à des crédits à taux réduits et la commercialisation de la production, entre autres – nous exprimons notre ferme appui au Frente Nacional Campesino Ezequiel Zamora (FNCEZ) et à la Coordinadora Agraria Nacional Ezequiel Zamora (CANEZ), organisations membres de La Via Campesina International dans la République bolivarienne. Leur lutte pour la terre, la production d’aliments par et pour le peuple et la consolidation du pouvoir populaire à la campagne est aussi notre lutte.

Pour finir, nous affirmons notre engagement total et solidaire en faveur de la cause du peuple et de la Révolution bolivarienne, convaincus que malgré tous les efforts des médias pour manipuler l’opinion publique et mépriser les réalisations populaires de la Révolution. Ils ne passeront pas. Nous continuerons de nous mobiliser dans l’unité aux côtés de notre peuple frère en appuyant sa lutte pour consolider les changements réalisés.

Commission de coordination internationale (CCI) de La Via Campesina, réunie à Managua, Nicaragua, le 29 mars 2014.

 

Source : Appel à la solidarité avec la Révolution bolivarienne et le mouvement paysan vénézuélien

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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 12:04

 

 

 

Le livre offert par Guillèn Araque à Nicolas Maduro en guise d'avertissement

 

 

 

La capitaine José Guillén Araque, de la Garde Nationale du Venezuela, avait alerté Maduro concernant l’offensive nazie, en disant : « le fascisme doit être arrêté avant qu’il ne soit trop tard »*. En représailles pour cet avertissement prophétique, le jeune capitaine patriote a été la cible d’un assassin, appuyé par les EU, dans les rues de Maracay, dans l’état d’Aragua, le 16 mars 2014. Sa mort porta à 29 le nombre de soldats et policiers assassinés depuis que le début des révoltes fascistes.

L’assassinat d’un officier remarquable et patriote dans une des rues principales d’une capitale de province est une indication de plus de ce que les fascistes vénézuéliens mènent l’offensive, confiants en l’appui de Washington et d’une large frange des classes hautes et moyennes du Venezuela. Ils font partie d’une minorité électorale qui n’a pas d’illusions à se faire quand à sa capacité de prendre le pouvoir par des voies constitutionnelles usant de méthodes démocratiques.

Le Capitaine Guillén Aroque fit un pas de plus, rappelant à Maduro que, dans l’histoire contemporaine, le chemin vers le pouvoir des groupes totalitaires, fascistes et nazis prend forme grâce aux corps de démocrates et sociaux-démocrates bien intentionnés mais incapables d’user des moyens constitutionnels pour écraser les ennemis de la démocratie.

Histoire de l’avancée du fascisme dans les démocraties.

Au Venezuela, le terme “fasciste” s’applique de manière appropriée à des groupes politiques organisés et violents qui poursuivent des campagnes massives de terreur pour déstabiliser et renverser le gouvernement bolivarien, qui a été élu démocratiquement. Les puristes académiques pourraient arguer que les fascistes vénézuéliens n’ont pas l’idéologie nationaliste et raciste qui dominait leurs prédécesseurs d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne et du Portugal. C’est tout à la fois certain et hors de propos.

Le type de fascisme qui sévit au Venezuela est hautement dépendant de l’impérialisme étasunien et de ses alliés, les caudillos militaires colombiens et il agit sous leurs ordres. Le racisme des fascistes vénézuéliens est manifeste dans les attaques directes contre les classes ouvrière et paysanne qui sont multiraciales et afro-indigènes – comme l’avait déjà démontré les expressions au vitriol raciste contre le défunt président Hugo Chávez. La connexion essentielle avec les mouvements fascistes précédents se centre sur les points suivants :

1) profonde hostilité de classe contre la majorité du peuple

2) haine viscérale à l’encontre du Parti Socialiste Chaviste qui a gagné 18 des précédentes élections sur 19

3) utilisation de la prise de pouvoir par une minorité qui agit en représentation des classes dominantes locales et des E.U.

4) intention de détruire les institutions et les procédés démocratiques, les mêmes qu’ils utilisent en même temps à des fins propagandistes pour gagner de l’espace politique

5) il se concentre sur la destruction des institutions de la classe travailleuse – conseils communaux, associations de quartiers, cliniques médicales et dentaires, écoles publiques, transports, magasins subsidiés d’alimentation, centres de discussions politiques, coopératives bancaires, syndicats et coopératives de paysans

6) il est soutenu par les grandes banques, les corporations de l’agro-business et les firmes de manufactures capitalistes. 

En Allemagne, en Italie, en Espagne, en France et au Chili, les mouvements fascistes avaient également commencé par des petits groupes terroristes qui ont obtenu le soutien des financiers de l’élite capitaliste grâce à la violence qu’ils exerçaient contre les organisations de la classe travailleuse et les institutions démocratiques et qui recrutaient des adeptes principalement parmi les étudiants universitaires de la classe moyenne, les professionnels de l’élite (en particuliers les docteurs), les officiers militaires de haut rangs en activité et en retraite – unis par leur hostilité contre l’ordre démocratique.

Tragiquement et trop fréquemment, les leaders démocratiques de gouvernements constitutionnels, ont tendance à voir les fascistes comme « simplement un autre parti », et ils les nient ou manquent de volonté pour écraser leurs bandes armées qui combinent la terreur dans les rues avec les élections afin de conquérir le pouvoir de l’état. Les démocrates constitutionnalistes ont échoués ou ils n’ont pas eu la volonté de voir que le bras politique, civil des nazis fait partie intégrante d’un ennemi organique et totalitaire, et du coup, ils ont négocié et débattu, l’une et l’autre fois, avec les élites fascistes, qui pendant ce processus détruisaient l’économie, alors que les terroristes s’attaquaient aux fondements politico-sociaux de l’état démocratique.

Les démocrates ont refusé d’envoyer leurs millions de sympathisants pour freiner les hordes fascistes. Pire encore, ils allèrent jusqu’à se glorifier d’avoir emprisonnés des policiers et soldats pour usage de force excessive dans leur confrontation avec les hordes fascistes. C’est pourquoi les fascistes se transférèrent facilement de la rue au pouvoir de l’état. Les démocrates élus par des votes étaient tellement préoccupés par les critiques des médias internationaux capitalistes, par les critiques de l’élite et des auto-dénommées organisations de droits humains qu’ils ont contribué à faciliter la prise de pouvoir par les fascistes. 

Le droit du peuple à la défense armée de la démocratie a été subordonné aux prétextes du respect des normes démocratiques – des normes qu’aucun état bourgeois attaqué n’aurait respecté ! Les démocrates constitutionnalistes ont échoués à reconnaître à quel point la politique avait drastiquement changé. Ils n’avaient déjà plus, face à eux, une opposition parlementaire qui se prépare pour la prochaine élection, ils étaient confrontés à des terrorises armés et des saboteurs qui utilisaient la lutte armée pour prendre le pouvoir par n’importa quel moyen – incluant les coups d’états violents.

Dans le lexique fasciste, « conciliation démocratique » signifie “faiblesse”, « vulnérabilité » et constitue une invitation à augmenter la violence exploitant les slogans comme ceux de « paix et amour » et les « droits humains », appelant à la « négociation » comme préambule à la mise en déroute et aux « accords » comme prélude à la capitulation.

Les politiciens démocratiques qui alertent au sujet de la « menace fasciste » deviennent cible des attaques violentes des terroristes, qui pendant ce temps agissent comme s’ils étaient en train de participer à des « négociations parlementaires ».

C’est de cette manière que les fascistes prirent le pouvoir en Allemagne, en Italie, au Chili, pendant que les démocrates constitutionnalistes jusqu’à la fin refusèrent d’armer les millions de travailleurs organisés qui auraient pu chasser les fascistes, sauver la démocratie tout en sauvegardant par là même leur propre vie.

Le Fascisme au Venezuela : actuellement une menace mortelle

L’avertissement lancé par le héros et martyr, le capitaine Guillén Araque, de l’existence d’une imminente menace fasciste au Venezuela a de solides fondations. Pendant que les vagues de violence terroristes vont et viennent, les structures de base du fascisme dans l’économie et dans la société restent intactes. De même que restent en place les organisations souterraines qui financent et organisent l’approvisionnement en armes des fascistes.

Les leaders politiques de l’opposition jouent un double jeu, se déplaçant en permanence entre protestations légales et complicité avec les terroristes armés. Il n’y a pas de doute de ce que, dans tout coup d’état fasciste, l’oligarchie politique émerge à la fin comme la véritable propriétaire du pouvoir - qui partagera des quotas de ce pouvoir avec les leaders des organisations fascistes. Pendant que la « respectabilité » leur procure une couverture politique, leurs campagnes de droits humains pour faire libérer des membres de leurs bandes emprisonnés leur gagne l’appui des « médias internationaux », alors qu’ils jouent le rôle d’intermédiaires entre les agences des E.U  qui les financent et les terroristes qui sont dans la clandestinité.

Si on mesure l’étendue et la profondeur du danger fasciste, c’est une erreur de se limiter simplement à compter la quantité de bombes, d’incendies et de franc-tireurs sans inclure la logistique, l’arrière-garde, les groupes périphériques de soutien et les appuis institutionnels derrière les acteurs en scène, au premier plan.

Pour « mettre en déroute » le fascisme, avant qu’il ne soit trop tard, le gouvernement doit évaluer de manière réaliste les ressources, l’organisation et les codes opératifs du commandement fasciste et rejeter les proclamations excessivement tempérées et triomphalistes émises par certains ministres, conseillers et législateurs.

Premièrement les fascistes ne sont pas simplement une petite bande qui se limite à frapper des casseroles et à attaquer des travailleurs municipaux dans les quartiers de la haute classe moyenne de Caracas pour le bénéfice des médias corporatifs et internationaux. Les fascistes sont une organisation au niveau national dont les membres sont actifs dans tout le pays.

Leurs cibles sont les institutions et infrastructures essentielles dans de nombreux sites stratégiques.

Leur stratégie est coordonnée par un commandement central, leurs opérations sont décentralisées.

Les fascistes sont une force organisée, leur financement, armements et actions sont planifiées. Leurs actions ne sont pas spontanées, elles ne sont pas organisées localement en réponse à la « répression » gouvernementale comme le décrivent les médias bourgeois et impérialistes.

Les fascistes réunissent différents courants entremêlés de groupes violents, combinant fréquemment des professionnels de droite, des bandes de délinquants à grande échelle et des trafiquants de drogues (en particulier dans les zones frontières), des groupes paramilitaires, des mercenaires, des  délinquants notoires. Eux sont « le poste avancé fasciste », financé par les principaux spéculateurs sur les mouvements de change, protégés par les autorités locales, abrités par les investisseurs en biens immobiliers et des bureaucrates universitaires de haut rang.

Les fascistes sont « nationaux » et « internationaux », ils incluent des malfrats payés localement et des étudiants de familles de classe moyenne-haute, des paramilitaires colombiens, des mercenaires et des professionnels en tous genres, des francs-tireurs assassins issus des forces de « sécurité » des E.U. et des membres sous couverture des Forces Spéciales de ce même pays, ainsi que des fascistes internationaux recrutés à Miami, en Amérique Centrale, dans le reste de l’Amérique Latine et en Europe.

Les terroristes organisés ont deux sanctuaires stratégiques pour lancer leurs opérations violentes – Bogota et Miami , où des dirigeants locaux proéminents comme l’ex président Alvaro Uribe et des législateurs des E.U. leur fournissent un appui politique.

La convergence des activités économiques délictueuses et hautement lucratives avec le terrorisme politique représente une terrible menace à deux faces pour la stabilité de l’économie et la sécurité de l’état vénézuélien. Les criminels et terroristes ont trouvé un terrain commun sous la protection politique des E.U –et ils se sont armés afin de renverser le gouvernement démocratique du Venezuela et d’écraser la révolution bolivarienne du peuple vénézuélien.

Les connexions et interactions entre criminels et terroristes depuis l’intérieur et l’extérieur du pays, entre des dirigeants de hauts niveaux à Washington, des trafiquants de drogue de rue et les contrebandiers “chameaux”, leur procurent une élite internationale de porte-paroles et les muscles pour la lutte de rue, ainsi que des francs-tireurs.

Les cibles des attaques ne sont pas choisies au hasard, ni visées par une citoyenneté en colère qui protesterait contre les inégalités sociales et économiques. Les cibles, choisies avec soin, sont les programmes stratégiques que soutient le gouvernement démocratique. D’abord et avant tout, les attaques se concentrent contre les institutions sociales de masse qui forment la base du gouvernement. Ceci explique pourquoi les bombes terroristes détruisent les centres de santé pour les pauvres, les écoles publiques et les centres d’alphabétisation pour adultes dans les quartiers, les magasins de nourriture que l’état subsidie et le système de transport public.

Toutes ces institutions font partie d’un vaste système de bien-être social mis à l’œuvre par le gouvernement bolivarien. Elles sont les fondations qui ont soutenu le vote massif en sa faveur lors de 18 sur les 19 dernières élections et celles du pouvoir populaire dans les rues et les communautés. En détruisant les infrastructures du réseau de bien-être, les terroristes tentent de détruire le lien social entre le peuple et le gouvernement.

Les terroristes attaquent le système légitime de sécurité nationale, principalement la police, la Garde nationale et les procureurs publics ainsi que d’autres autorités chargées de protéger les citoyens. Les assassinats, attaques violentes et menaces contre des fonctionnaires publics, l’usage d’artefacts incendiaires contre des édifices et transports publics visent à créer un climat de peur et à démontrer que l’état est faible et incapable de protéger la vie quotidienne de ses citoyens.

Les terroristes veulent projeter l’image d’un « pouvoir duel » en prenant des espaces publics, en bloquant le commerce normal… et en exerçant « le pouvoir de rue par l’usage des armes ». Par-dessus tout les terroristes veulent démobiliser et réduire les contre-manifestations populaires en bloquant les rues et en tirant à bout portant sur les activistes impliqués dans des activités politiques dans les quartiers en conflits. Les terroristes savent qu’ils peuvent compter sur le soutien des leurs alliés politiques de l’opposition « légale » qui leur procurent une base pour les protestations sur la voie publique, celles qui servent de bouclier pour les assauts violents et de prétextes pour une escalade dans le sabotage.

Conclusion

Le Fascisme, fondamentalement le terrorisme armé ayant pour fin de renverser par des moyens violents le gouvernement démocratique, est une menace réelle et immédiate au Venezuela. Jour après jour, les fluctuations du combat de rue et les incendies donnent une dimension concrète à la menace ; Comme nous l’avons signalé, les soutiens structurels et organisationnels fondamentaux, qui explique l’essor et la croissance du fascisme, sont tout à fait significatifs. Le défi du Venezuela est de parvenir à couper les bases économiques et politiques du fascisme.

Malheureusement, jusqu’à il y a peu, le gouvernement s’est montré trop délicat face aux critiques hostiles des élites internationales et nationales qui défendent les fascistes – au nom des « libertés démocratiques ». Le gouvernement du Venezuela a d’énormes ressources à sa disposition pour extirper la menace fasciste. Malgré qu’une action ferme entraînera une réaction négative des amis libéraux de l’extérieur, la majorité des défenseurs de la démocratie pensent que la responsabilité du gouvernement est d’agir contre l’opposition qui continue à inciter à la rébellion armée.

Il y a eu récemment des signes clairs montrant que le gouvernement du Venezuela, investi d’un puissant mandat démocratique et constitutionnel, a avancé dans la prise de conscience de la menace fasciste et qu’il agira avec détermination pour y mettre un frein dans la rue et dans les bureaux.

L’Assemblée Nationale a voté pour enlever son immunité diplomatique à Maria Machado, députée de l’Assemblée Nationale afin qu’elle puisse être mise à disposition de la justice pour répondre d’incitation à la violence. Le Président de l’Assemblée Nationale Diosdado Cabello a présenté un document détaillé qui fait la preuve du rôle de Machado comme organisatrice et promotrice de la rébellion armée. Plusieurs maires de l’opposition qui soutinrent activement les franc-tireurs, les bandes de malfrats et les incendiaires, ont été arrêtés et sont confrontés à des mises en accusation légales.

La majorité des vénézuéliens, se voyant confrontés à une vague de violence fasciste répond en soutenant la présentation devant la justice des fonctionnaires impliqués dans le sabotage. Les services de renseignement vénézuéliens, de même que les citoyens, pensent que sans une action ferme du gouvernement les politiciens de l’« opposition » continueront à faire la promotion de la violence et à protéger les assassins paramilitaires.

Le gouvernement s’est rendu compte qu’il était impliqué dans une véritable guerre planifiée par une direction centralisée et exécutée par des opératifs de manière décentralisée. Les dirigeants législatifs et exécutifs ont commencé à comprendre la dimension psychologique de la politique du fascisme, celle qui interprète les propositions de conciliation politique du président et la tolérance judiciaire comme des faiblesses qui doivent être exploitées en usant de d’avantage de violence. 

L’avancée la plus significative pour mettre en finir avec la menace fasciste réside dans la reconnaissance de la part du gouvernement des connexions entre les élites parlementaires et du commerce avec les terroristes fascistes : les spéculateurs financiers, les contrebandiers et les grands accapareurs d’aliments et d’autres biens essentiels forment partie du même groupe qui vise le pouvoir en association avec les terroristes, qui mettent des bombes dans les marchés publics et attaquent les moyens de transport de nourriture jusqu’au quartiers pauvres. Un travailleur révolutionnaire me dit après une escarmouche de rue ‘Par la raison et la force, non pasarán ! »

James Petras


*Il lui a même offert un livre à ce sujet « El Fascismo, vanguardia extremista del Capitalismo », qui met en évidence le fait que le Corporatisme comme phase ultime du capitalisme est fasciste par essence, par nature.… un livre qui serait certainement d’un grand usage pour les lecteurs francophones, parce que les faiblesses montrées ici dans la lutte antifasciste évoquent également non seulement les faiblesses de nos gouvernements, mais celle de la pensée critique populaire alors que nous sommes confrontés à des menaces similaires, voir A l'aise, les (néo)nazis campent à Kiev qu'ils contrôlent pour prendre la mesure des récurrences d’acteurs et de méthodes utilisées dans la déstabilisation « par les  mêmes » en Ukraine comme au Venezuela, en Europe comme en Amérique Latine (NdT)

 

Traduction Anne Wolff

Source espagnole

PETRAS / Derrotar al fascismo antes de que sea demasiado tarde | CONTRAINJERENCIA 

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 10:55

 

 

Revelan que hay centenares de paramilitares listos en Colombia para ingresar a Venezuela

UAC, les anciennes milices d'Uribe, dissoutes dont une partie lui est restée fidèle alors que d'autres composent à présent ces bandes criminelles (bacrims) réputées pour leur sauvagerie, telle que la pratique du dépeçage d'humains vivants, par exemple.

 


 

Des groupes de paramilitaires colombiens sont massés à la frontière avec le Venezuela attendant que la situation se dégrade dans le pays voisin pour intervenir sur son territoire. Le renseignement militaire Vénézuélien nous a avertis de ce danger qui guette.

 

D’après les révélations faites par le journaliste et homme politique José Vincente Rangel, dans son émission de télévision « Les confidences », dans la localité de Ragonvalia, au Nord du Département de Santander « sont actuellement concentrés près de 200 effectifs irréguliers dotés d’un armement et d’une logistique abondants ». Il ajoute que les renseignements militaires ont repérés d’autres rassemblements du même genre en d’autres point de la frontière.

 

La situation sur le territoire du Venezuela continue à être alarmante. Selon les conclusions d’experts, une seconde offensive se prépare. Le solde des victimes mortelles des sanglants affrontements qui se sont déchaînés depuis le 12 février était de 39 à la fin de la semaine passée.


Tant le Gouvernement que l’Armée Vénézuéliens sont convaincus que les forces antirévolutionnaires de la voisine Colombie cherchent à profiter de cette situation pour entrer en scène.


Rangel  a égalemant abordé le thème des tactiques utilisées par les secteurs radicaux de l’opposition et ce que l’on appelle à Caracas « Guarimbas ». Le présentateur rappelle qu’il y eut déjà de telles tentatives en 2002-2003, et qu’elles se répètent à présent avec de meilleures organisation, ressources et logistique »

 

Parmi les méthodes nouvelles, on remarque la taille massive d’arbres (plus de 5000 NdT) qui s’observe dans les grandes villes. Il est possible que dans de prochains affrontements ces troncs puissent servir à édifier des barricades.

 

Traduction Anne Wolff

Source : Descubriendo verdades

 


"Pacíficos" manifestantes opositores amarran a joven a un poste, en el sector Los Mangos de Ciudad Guayana.

L'avenir du Venezuela

 

 

 

 

Il est évident qu’entre les préparations de matériel pour de nouvelles barricades, les attaques répétées qui ont paralysé pour de courtes durées des distributions d’électricité en divers lieux du pays, les blocages des voies de communication, l’empoisonnement – heureusement repéré à l’odeur et à temps – d’un réservoir d’eau alimentant 180 000 personnes, entre autres nombreux actes de nature clairement terroristes, ainsi que le soigneux travail de fichage des Chavistes organisé de manière systématique dans tout le pays, assombris par les actes purement fascistes et sadiques auxquels ce sont déjà livrés quelques groupes de jeunes Violents en discontrôle contre quelques-uns d’entre eux,  etc… etc… ce qui se prépare ne laisse rien augurer de bon.

La révolution de couleur n’a pas eu lieu faute d’un peuple mobilisé contre le gouvernement pour faire la figuration et fournir la chair à canon nécessaire aux matrices de la guerre médiatique qui sont un élément essentiel de ces coups d’état pas si doux, la tentative de coup d’état classique qui aurait nécessité le soutient et la participation de l’armée a été neutralisée, l’armée est fidèle au peuple et au gouvernement et les trois généraux d’aviation appartenant à l’oligarchie qui ont tenté de la rallier à un coup d’état ont été dénoncé par leur collègues qui ne mangent pas de ce pain là.

Bref, il est tout à fait évident qu’il n’existe pas au Vénézuéla plus d’une infîme minorité de personnes qui sont prêtes à soutenir un coup d’état violent et clairement fasciste téléguidé par Washington, tous ont beaucoup à perdre et seul l’Olympe Oligarchique pourrait espérer y gagner quelque chose, encore qu’à leur place je ne me fierais pas aux promesses de leur maîtres, qui ont dèja maintes fois démontré que leurs soutiens locaux étaient des pions sacrifiables selon leur seul intérêt (au Chili par exemple, où la bourgeoisie complice du coup d’état a été évincée au profit du régime militaire de Pinochet plus adapté pour dominer un peuple d’une grande conscience politique comme l’est aussi le Venezuela).

Il n’y a pas de problème interne au Venezuela qui même de très loin aurait généré dans le peuple un désir de renversement du gouvernement que rien ne justifie. L’opposition populaire si elle continue a souhaiter le changement de mode de gouvernement, quant à elle a à présent perdu  toute confiance dans les leaders de la droite qui se sont montrés sous leur vrai jour, méprisants le peuple, près à détruire tous les acquis qui lui apporte le bien-être et à le renvoyer à la misère et à la terreur qui était son lot avant l’élection de Chávez…

Bref, il n’y a plus que l’intervention extérieure secondée par les leaders de l’extrême-droite intérieure formée dans les camps paramilitaires fascistes de Serbie, de Miami et de Colombie… prêts à occuper des postes de pouvoir comme leur cousins de Kiev, et des bandes de jeunes délinquants prêts à intégrer de nouvelles milices et à adopter le slogan «Nous sommes la Loi » de Pravy Sektor pour faire régner la terreur et éradiquer le chavisme dans le sang et les larmes.

Washington, acculé, montre son vrai visage, il est fasciste.

Anne

 

 

 

 

 

Dos paramilitares en territorio colombiano.

 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 16:09

 

 

Ceux qui nient aujourd’hui la dominante fasciste de l’insurrection au Venezuela ou tentent de la minimiser, sont dangereux, et coupables de non assistance à humanité en danger.

 


Voici une scène de fascisme ordinaire, une traduction libre du récit fait par la maman qui en fut la protagoniste, elle s’appelle Luanda Barrios et dirige le programme « Somos Creadores » de Alba Ciudad. Mercredi, elle tentait de traverser la Place Altamira, en voiture avec ses deux jeunes enfants âgés respectivement de deux et cinq ans.

Sa voiture a été entourée par une bande de jeunes opposants, des adolescents pour la plupart, une trentaine. Certains sont montés sur le capot de la voiture, frappant le pare-brise alors que d’autres tapaient sur les vitres, les fendant, à coups de poings, ils crachaient, s’en prenaient à elle en l’insultant, la traitant de « Vieille chaviste ». Ils ont commencé à soulever la voiture dans l’intention de la retourner. Elle, entre des larmes d’énervement leur demandait d’arrêter : « S’il vous plait ! Je suis avec mes enfants ! Qu’est-ce qui vous arrive ? Vous êtes devenus fous.” Sur le siège arrière, son fils de cinq ans en position fœtale se tapait les yeux. Il criait ; « Laissez ma maman, laissez ma maman, ça suffit ». Le bébé qui ne comprenait pas ce qui se passait, s’est mis à pleurer lui aussi.

Il y avait des adultes dans la protestation. Ils faisaient ceux qui ne voient rien, de même que les policiers de Miranda qui étaient présents sur les lieux.


Un opposant, un « Monsieur » plus âgé, bien habillé et soigneusement coiffé, qui contemplait la scène d’un peu plus loin lui cria : »Maudite pute chaviste ! ».

Les jeunes étaient comme drogués par la haine (pour le moins), ne témoignant d'aucune  compassion, ni la moindre sensibilité. Finalement une jeune fille d’environs 16 ans réagit, elle dit que c’était bon, que cela suffisait, de les laisser partir

Quand elle put enfin repartir, elle s’arrêta à la hauteur de ce bourgeois qui l'avait insultée et lui demanda de le répéter en face à face, il se borna à détourner la tête.

Il y avait quelques photographes qui prenaient des photos de la scène sans intervenir, comme s’il s’agissait de quelque spectacle de cirque.

Arrivée à hauteur des forces de police de Miranda, qui avaient été témoins de la scène sans réagir, elle s’arrêta une nouvelle fois pour les interpeller.

Leur réponse : “Madame partez avec vos enfants et arrêtez ce cinéma ».

Luanda et ses enfants sont sortis de cette attaque profondément traumatisés. Elle est plus décidée que jamais malgré les attaques, les menaces, les amis opposants qui la rejettent ou l’insultent, la traitent de voleuse – un des slogans de l’opposition pour qui les chavistes sont TOUS des voleurs par nature – à défendre le processus socialiste. Plus que jamais parce que rien ne pourrait être pire que de voir ces opposants remplis de haine, insensibles et violents prendre les rênes du pays.

 

Sur le thème du fascisme en action contre des personnes L'avenir du Venezuela

A partir de
Así agredieron en Altamira a nuera de Farruco Sesto con sus dos hijos pequeños

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 09:49

 

"Pacíficos" manifestantes opositores amarran a joven a un poste, en el sector Los Mangos de Ciudad Guayana.

 

Des images d’horreur. Nous savions déjà que le Venezuela subissait l’infiltration de paramilitaires, y compris des francs-tireurs assassins qui chaque jour allonge la liste des morts et des blessés. Des membres de la Garde Nationale Bolivarienne, un employé d’une station de télévision, une artiste chilienne qui nettoie une barricade, un passant au hasard. Avant-hier c’est une jeune femme enceinte de 5 mois qui voulait franchir une barricade qu’ils ont abattue.

Nous avions pu voir la froideur de leur cœur, quand ils empêchaient une ambulance de passer et que la vieille dame qui s’y trouvait est morte faute de soins urgents, quand ils faisaient de même avec des parents qui conduisaient à pied leur enfant chez le médecin , ou qu’ils se moquaient d’un vieux Monsieur qui franchissait avec difficulté les ordures qui barrait la rue sans penser à leur tendre une main secourable. Une multiplicité d'actions sadiques, à différents moments, en différents lieux. Des faits quotidiens depuis le 12 février.Ici nous franchissons le seuil de la TORTURRE ! assumée avec le sourire, ce qui la rend encore plus abominable.

  Nous franchissons un niveau de l’horreur. Le résultat des formations données par la CIA et OTPOR à des centaine dejeunes Venezueliens à Miami, en Serbie, se manifeste et devrait réveiller les consciences.

Un homme voulait traverser une de leur barricade, en voiture. Cela se passe à Ciudad Guyana, un lieu qui a récemment vu ses ardeurs putschiste réanimées par une visite de l’ex députée Maria Corina Machado, venue les encourager à poursuivre leurs "actions de rue".

Les jeunes Violents, comme on les appelle là-bas, on arrêté ce monsieur, l’accusant d’être un voleur. Ils avouent également n’avoir aucune preuve de ce qu’ils affirment.

Relisez le Loup et l’Agneau…

« Si ce n’est pas toi qui nous a volé qui alors l’a fait ? » demande un des Violents.

Les Violents vont suggérer diverses formes de torture pour soumettre l’homme à la question, en bons héritiers de l’Inquisition. Entre lui envoyer du gaz lacrymogène en bouche et lui et lui enfoncer des objets « dans le cul », l'imagination au pouvoir !

La scène a été enregistrée par un journaliste populaire qui enregistre les actions de ses troupes fascistes et néonazies. Dans cette vidéo on veut voir un de ces rebuts d’humanité affirmer « Nous sommes l’avenir du Venezuela »

NON !

La video est ici :  (VÍDEO) Turba de opositores golpea a hombre y lo amarra con guayas frente a barricada en Los Mangos, Ciudad Guayana et voici les photos. Ceci est l’œuvre de cette opposition minoritaire qui prétend renverser le président élu, un président qui - après un an en fonction dans des circonstances de coup d’état permanent qui s’est mué en guerre de basse intensité - s’il se présentait aujourd’hui obtiendrait 55% des suffrages, alors que 70 à 80% de la population le soutien dans son action de Pacification de Pays.

Les Pacifiques Manifestants, des gamins, demain le vôtre ?  déshumanisés par les méthodes d'OTPOR et de la CIA en action :

 

Joven amarrado a un poste por manifestantes opositores en Los Mangos, Ciudad Guayana.

Joven amarrado a un poste por manifestantes opositores en Los Mangos, Ciudad Guayana.
Credito: Twitter @JRodriguezPSUV

"Pacíficos" manifestantes opositores amarran a joven a un poste, en el sector Los Mangos de Ciudad Guayana.

"Pacíficos" manifestantes opositores amarran a joven a un poste, en el sector Los Mangos de Ciudad Guayana.
Credito: Twitter @GNBCORE8

"Pacíficos" manifestantes opositores amarran a joven a un poste, en el sector Los Mangos de Ciudad Guayana.

"Pacíficos" manifestantes opositores amarran a joven a un poste, en el sector Los Mangos de Ciudad Guayana.
Credito: Twitter @GNBCORE8

Joven amarrado a un poste por manifestantes opositores frente a barricada en Los Mangos, Ciudad Guayana.

Joven amarrado a un poste por manifestantes opositores frente a barricada en Los Mangos, Ciudad Guayana.


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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 16:33

 

Interview réalisée par Revista Chávez Vive

 

23 mars 2014 – Raúl Capote est cubain. Mais pas n’importe quel cubain. Dans sa jeunesse il a été recruté par l’Agence Centrale de Renseignement (CIA) des États-Unis. Ils lui ont offert de grosses sommes d’argent pour conspirer contre Cuba. Seulement voilà, il s’est produit quelque chose d’inattendu par la CIA. Capote en réalité travaillait pour la Sécurité Nationale Cubaine. Dés lors, il devint agent double. Voici son interview exclusive, pour Chavez vive qui s’est déroulée à la Havane.

J’étais leader du mouvement estudiantin et la CIA m’a recruté.

Comment s’est déroulé ton recrutement ? 

Cela a commencé par un processus qui s’est déroulé sur de longues années, dont plusieurs années de préparation et de recrutement. J’étais leader d’un mouvement de jeunesse à Cuba, duquel à un moment est née une organisation, l’Association Culturelle des Frères Saiz, une association de jeunes créateurs, des jeunes peintres, des écrivains, des artistes. Je travaillais dans une ville du Sud de Cuba, Cienfuegos, qui avait une caractéristique fort intéressante pour l’ennemi, dans cette ville un important pôle industriel était en construction à ce moment-là. Une centrale électrique était en construction, la seule pour Cuba, et il y avait beaucoup de jeunes gens qui travaillaient au chantier. En plus c’était une ville qui comptait beaucoup d’ingénieurs nouvellement gradués en Union Soviétique. Nous étions à fin des années 80, alors qu’il y avait tout ce processus de la Perestroïka. 

Beaucoup d’ingénieurs cubains qui revenaient à Cuba à l’époque, après avoir été gradués là-bas étaient considérés comme des gens ayant adopté ces idées de Perestroïka. Ce territoire était attrayant pour cela et parce qu’il y avait beaucoup de jeunes. Et moi, j’intéressais les Nord-Américains en tant que jeune leader d’une organisation culturelle, qui comptait un important secteur d’ingénieurs intéressés par les arts. Ils ont commencé par fréquenter les réunions auxquelles nous assistions. Ils ne se sont jamais identifiés ni comme ennemis, ni comme agents de la CIA.

Ils étaient plusieurs ou c’était toujours la même personne ? 

Plusieurs, ne s’identifiant jamais ni comme agents de la CIA, ni comme des gens qui venaient pour faire du mal, ni rien.

Alors, qui étaient-ils supposés être ?

Ils se présentaient comme des gens qui venaient pour nous aider dans notre projet, et qui avaient des moyens pour le financer. Qui avaient la possibilité de le concrétiser. La proposition, comme cela, semblait alléchante parce que pour réaliser un projet dans le monde de la littérature, tu dois connaître un éditeur, avoir des relations dans le monde de l’édition. C’est un marché très complexe. Et ils venaient au nom d’éditeurs. Ce qui s’est produit, c’est que, pendant le déroulement du processus d’approche, ce qu’ils voulaient réellement est devenu tout à fait évident. Une fois que le contact avait été établi, une fois qu’ils ont commencé à fréquenter nos réunions, qu’ils ont commencé à promettre des financements,, sont venues, alors, les conditions pour les obtenir.

Qu’est-ce qu’ils exigeaient ?

Ils nous disaient : « Nous avons la possibilité de mettre le marché à votre disposition, de vous faire accéder au libre marche du livre ou des arts plastiques ou du ciné ou de quoi que ce soit, mais nous avons besoin de la vérité, parce que ce qui se vend sur le marché, c’est l’image de Cuba. L’image de Cuba doit être une image réaliste, des difficultés, de ce qui se passe dans le pays. Ils voulaient pervertir la réalité cubaine. Ce qu’ils te demandaient c’était que tu fasses la critique de la révolution, en te fondant sur les lignes de propagande contre Cuba, qu’eux imposaient.

A combien pouvaient s’élever les budgets de ces gens ?

Ils débarquaient avec une quantité d’argent infinie, et la source de cet argent ? Avec le temps, nous avons fini par savoir d’où il provenait. Par exemple, il y avait l’USAID, qui était le plus gros bailleur, la plus grande contractante de tous ces budgets, qui étaient canalisés à travers des ONG qui souvent étaient inventées pour Cuba. C’étaient des ONG qui n’existaient pas, elles étaient créées uniquement pour ce genre de travail à Cuba, ici nous parlons de mille et de milliers de dollars. Ils ne travaillaient pas avec des budgets minables. Pour te donner un exemple, à un moment donné, à moi, on m’a offert 10 mille dollars, rien que pour inclure des éléments de propagande contre Cuba, dans le roman auquel j’étais en train de travailler.

Cela e passe en quelle année ?

C’était en 1988, 89

Combien de gens sont susceptibles d’avoir été contactés ou recrutés ?

En réalité, leur succès n’a pas duré très longtemps, parce qu’à Cuba il y avait toute une culture pour affronter ce genre de choses, et les gens étaient très lucides quand au fait qu’il pouvait y avoir quelque chose de caché derrière cette prétention de vouloir nous aider. Ce n’était pas nouveau dans l’histoire du pays, et du coup, ils leur étaient très difficile de parvenir où ils voulaient en venir. A un moment précis, en 92, nous avons tenu une réunion, tous les membres de l’organisation, et nous avons décidé de les expulser. De ne plus permettre qu’ils assistent à aucune de nos réunions. Ces gens nous étaient venus avec des propositions concrètes et conditionnées, en plus de l’aide économique qu’ils nous accordaient. Ce qui s'est passé, c’est qu’à ce moment nous avons décidé de les rejeter, nous les avons expulsés du siège de l’association. C’est alors qu’ils ont commencé à nous contacter individuellement. Ils ont commencé par me rendre visite à moi, et à quelques autres compagnons, des gens jeunes. Avec certains ils eurent du succès, et ils réussirent même à faire quitter le pays à certains d’entre eux.

Quel profil recherchaient-ils ? Plus ou moins ? Est-ce possible de définir un profil ?

A cette époque, ils voulaient avant tout présenter Cuba comme un pays en plein chaos. Montrer que le socialisme à Cuba n’avait pas réussit à répondre aux besoins de la population, et que Cuba était un pays que le socialisme avait conduit à la pauvreté absolue, et qui n’était pas un modèle alléchant. C’était la clé du but qu’ils poursuivaient, en particulier à ce moment.

Tu as travaillé combien de temps comme agent de la CIA ?

Il y a eu une phase initiale jusqu’à l’année 94. En 94, je suis revenu à la Havane et ici, dans la capitale, j’ai commencé à travailler dans le Syndicat des Travailleurs de le Culture, un syndicat qui représente les travailleurs de la culture dans la capitale,. Du coup, je suis devenu beaucoup plus intéressant pour eux, parce que j’étais passé de la direction d’une organisation de jeunes de 4000 membres, à celle d’une organisation syndicale avec 40 000 affiliés. Et ces 40 000 affiliés, c’est seulement pour la ville de la Havane. Je devenais beaucoup plus intéressant pour eux. Les contacts se sont poursuivis. A cette époque apparu une nouvelle professeure d’université qui venait avec la mission de donner une impulsion à la production de mon œuvre littéraire, de se convertir en ma représentante, d’organiser des événements.

Tu peux donner des noms ?

Non, pas vraiment, parce qu’ils utilisent des pseudonymes. Ils ne se servent jamais leurs vrais noms.

Dans ce genre de travail, de faire ma promotion en tant qu’écrivain, ce qui les intéressait, c’était de me convertir en personnalité du monde littéraire. Me promouvoir et m’impliquer avec eux de manière directe. Depuis lors, en 2004 , arriva ici à La Havane une personne qui est bien connue au Venezuela, Kelly Keiderling. Kelly est arrivée à La Havane et a travaillé comme Directrice du Bureau de Presse et de la Culture. Préparant une réunion. Préparant un cocktail, et lors d’un de ces cocktails, j’ai rencontré 12 fonctionnaires nord-américains et européens. Il n’y avait pas seulement des nord-américains. Tous étaient des personnes expérimentées, certains avaient même eu de l’expérience en Union Soviétique, d’autres avaient participé à des entraînements et des préparations de personnes en Yougoslavie, dans les révolutions de couleurs, et ils étaient tous très intéressés à l’idée de faire ma connaissance. Kelly est devenue une personne très proche. Elle a commencé à me préparer, à faire mon instruction.

Avec elle, j’’ai commencé à bénéficier d’un entraînement consistant. Au sujet de la création de groupes alternatifs, de la création de groupes indépendants, de l’organisation et la formation de leaders de la jeunesse, en particulier à travers des projets culturels, mais toujours alternatifs, ne participant pas au travail des Institutions culturelles.

Cela c’était en 2004-2005. Kelly est sortie de la scène, en 2005-2006. Et j’ai commencé à travailler, elle m’avait mis en contact direct avec de agents de la CIA. De fait, je m’étais déjà impliqué dans leur histoire et j’étais prêt pour la mission suivante, ils me mirent alors en contact avec Renee Greenwald, un officier de la CIA qui se mit à travailler avec moi de manière directe. Jai aussi été mis en contact avec un Monsieur appelé Mark Waterhein, qui était alors le chef du Projet Cuba, de la Fondation Panaméricaine pour le Développement.

Ce monsieur, Mark, en plus de diriger le Projet Cuba, avait des liens directs avec Cuba dans le domaine des financements de projets contre la Révolution, en plus d’être engagé en même temps, à cette époque, dans des actions contre le Venezuela. Tout cela était étroitement lié.  Parfois il était très difficile de savoir qui travaillait dans le secteur Cuba ou non, parce que la plupart étaient interchangeables. Par exemple, il y avait des Vénézuéliens qui venaient travailler avec moi et qui travaillaient à Washington, c’étaient des subordonnés de la fondation Panaméricaine et de la CIA et ils venaient également s’entretenir avec moi à Cuba, et ils amenaient des subsides. De la est née l’idée de créer une fondation, un projet qui s’appelait Génesis.

Génesis, c’est quelque chose comme la matrice, l’idée de beaucoup de choses qui se sont produites dans le monde actuel et Génesis est un projet dirigé par de jeunes universitaires cubains. Il y a quelque chose de similaire au Venezuela. Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? L’idée est de convertir les universités – des universités qui ont toujours été révolutionnaires, qui ont produit des révolutionnaires, celles dont sont sortis beaucoup de révolutionnaires des deux pays – de les convertir en fabriques de réactionnaires. Comment est-ce qu’on réalise cela ? En formant des leaders. Par quoi ont-ils commencé au Venezuela ? Par envoyer des étudiants en Yougoslavie, financés par l’Institut Républicain International (IRI), qui lui est financé par l’USAID et par l’Albert Einstein Institut. Ils les ont envoyés par groupe de dix, avec leur professeur.

Tu as les noms des Venezueliens ?

Non, ils en ont envoyé des centaines. J’ai parlé avec le professeur, et j’ai vu que les groupes se succédaient, l’un à l’autre. Parce qu’ils travaillent dans le long terme. C’est le même plan que contre Cuba. Génesis promeut à l’intérieur des universités un plan de bourses de formation de leaders pour les étudiants et les professeurs cubains. Et les plans sont fort semblables. Ils ont même, en 2003, préparé un cours, ici, à la Havane dans la section Intérêts des États-Unis qui avait pour intitulé Renverser un leader, Renverser un dictateur, il s’est basé sur l’expérience d’OTPOR pour enlever le pouvoir à Milosevic du pouvoir.

A l’intérieur de l’université cubaine, ils travaillent dans le long terme, parce que tous ces projets nécessitent toujours beaucoup de temps avant d’obtenir des résultats. C’est pour cela qu’ils ont commencé très tôt au Venezuela. Je pense - mais je n’ai pas de preuves - qu’ils avaient déjà commencé à travailler avant le gouvernement de Chávez, parce que le plan de convertir les universités latino-américaines qui ont toujours été des sources des processus révolutionnaires en universités réactionnaires est plus ancien que le processus vénézuélien pour renverser la situation et créer une nouvelle droite.

La CIA travaille seulement à Caracas ?

Non, dans tout le Venezuela. A ce moment - nous parlons de l’année 2004-2005 - Génesis avait un plan de bourses pour former des leaders. On proposait aux étudiants une bourse pour étudier dans une des grandes universités étasuniennes ou dans une grande université européenne afin de se former comme leader, tous frais payés. Ils payent les dépenses, ils offrent de bourses complètes. Et les leaders à un moment reviennent de ces universités. Ils sont étudiants, ils vont terminer leur cursus. Et quand ils ont terminé leur cursus, ils vont occuper différentes charges, avec différents potentiels, en tant qu’ingénieurs, comme licenciés dans différents secteurs de la société cubaine, et il y en a en permanence d’autres qui vont être préparés à devenir des leaders au sein de l’université.

Une des missions les plus importantes de ces leaders au sein de l’université sera d’occuper la direction des principales organisations de la jeunesse étudiante. Dans le cas de Cuba, nous parlons de l’Union de la Jeunesse Communiste, et de la Fédération Etudiante Universitaire, etc… dès lors, il ne s’agit plus de créer des groupes en parallèle, mais bien de se convertir en leaders des organisations existantes à Cuba. Tout en formant un groupe de leaders spécialisés en stratégie d’organisation de coup d’état doux. Et d’entraîner des gens pour quand le moment sera venu. Le moment idéal pour pouvoir effectuer une de ces fameuses révolutions de couleur ou guerres non violentes, dont on sait bien qu’elles n’ont rien de non violent.

Quel est le profil recherché pour recruter un professeur ?

Les professeurs, c’est facile. Il faut identifier dans l’université des professeurs qui sont mécontents de l’institution, des gens frustrés parce qu’ils considèrent que l’institution ne les soutient pas ou qu’elle ne reconnaît pas leurs mérites. Plus vieux ils sont, meilleur c’est. Ils ne le disent pas. Ils choisissent des personnes plus âgées pour que tu en sélectionnes un. Tu lui envoies un projet de bourses, ou mieux, pour commencera il reçoit une invitation afin de participer à un grand congrès international dans une branche déterminée, et il aura une éternelle reconnaissance, parce que tu es celui qui a découvert son talent qui n’avait jamais été reconnu par l’université.

Après, cet homme, qui fait partie de ton université,  que tu as envoyé étudier hors du pays, et qui a participé à un grand événement, la CIA publie son œuvre et lui construit un curriculum. Et quand le bonhomme revient à Cuba il a un super curriculum, il a participé à un événement scientifique du plus haut niveau, il a suivi des cours dans de grandes universités et son curriculum atteint les sommets et du coup son influence à l’université grandit, parce qu’il va être reconnu comme une figure de sa spécialité, quoique dans la pratique cet homme est un ignorant.

 

Et ils sont vraiment efficients et efficaces ces types de recrutement et de missions que la CIA vient accomplir là ?

Dans le cas de Cuba ils n’ont pas obtenu de grands résultats. Il y avait, avant tout, une raison essentielle pour cela qui était que celui qui dirigeait le projet, c’était moi. Et moi en réalité je n’étais pas un agent de la CIA, j’étais un agent de la Sécurité Cubaine, et tout le projet passait entre mes mains. J’étais chargé de le mettre en pratique et le plan dépendait toujours du travail que je faisais, et ce que nous faisons c'était de lui mettre un maximum de bâtons dans les roues, sachant d’avance ce qui était planifié.

Mais attention, le plan était calculé pour être activé au moment où disparaîtraient les grandes figures de la Révolution. C’était un plan calculé sur 5 ou 10 ans, le temps que Fidel disparaisse de la scène politique, ainsi que Raul et les autres leaders historiques du pays. C’est ce moment là qu’ils attendaient et quand cela se produirait il devrait surgir de l’université  - avec tout l’appui des ONG et de l’USAID et de tous ces gens qui travaillent autour avec l’argent nord-américain, - une organisation qui se présenterait en plein jour comme une alternative à la révolution. C’est cela ce que prépare la Fondation Génésis pour la Liberté.

C’est quoi cette Fondation ?

La Fondation Génesis pour la Liberté tient un discours apparemment révolutionnaire, dans l’idée de semer la confusion chez les gens. L’idée est qu’ils se présentent comme révolutionnaires, et qu’ils désirent faire des changement dans le gouvernement mais quand tu regardes leur pratique, que tu considères l’essence du projet, quand tu te poses la question de ce qu’est réellement ce projet, tu constates quele discours et le projet sont exactement les mêmes que ceux de la droite traditionnelle, parce que les changements dont ils font la promotion sont ceux que, depuis toujours, la droite essaye d’introduire dans le pays.

Dans la pratique et selon leurs critères, ils ont eu une grande opportunité en 2006, quand fut annoncé à la télévision que Fidel pour des raisons de santé cesserait d’assumer ses responsabilités dans le gouvernement, ils ont toujours prétendu que la Révolution Cubaine s’écroulerait le jour de la mort de Fidel. Parce que la Révolution est Fidel, et que quand il ne serait plus là, qu’il meurt ou abandonne le gouvernement, d’un jour à l’autre la Révolution s’écroulerait. Et ils ont fait des calculs qui prévoient des affrontements internes et que cela va provoquer du mécontentement, Calculs dont on ne sait trop d’où ils les sortent, mais eux y croient. Et à ce moment du retrait de Fidel, ils ont cru qu’était venu le moment pour eux de passer à l’action.

Nous parlons de 2006, quel était le plan ?

Ils m’ont appelé immédiatement. Nous nous sommes réunis avec le chef de la station de la CIA, ici, à La Havane, ont participé aussi des fonctionnaires de la diplomatie, et l’un d’eux me dit “Nous allons organiser une provocation. Nous allons organiser un soulèvement populaire dans un quartier central de La Havane ». Ils ont dit qu’ils avaient une personne qui était disposée à prendre la tête de l’histoire, "pour la démocratie", et nous allions former un groupe qui devrait exécuter une série de provocations en différents lieux, de telle manière que les forces de sécurité cubaines se voient obligées d’agir contre ces gens, et nous allions préparer  une grande campagne de presse » et ils ont commencé à expliquer comment tout cela allait fonctionner. Ce qui est intéressant dans tout cela et qui retient fortement l’attention, c’est : comment est-il possible qu’un fonctionnaire de la Section Intérêts des États-Unis dispose du pouvoir de convoquer les principaux medias et que ces gens lui obéissent servilement ? C’est fort interpellant.

Je lui ai dit que cet homme dont il faisait mention qui s’appelle Alci Ferrer - le jeune homme qu’ils avaient choisi était un jeune agent, médecin, il l’avait choisi pour prendre la tête du soulèvement, je lui dis que ce gars n’allait faire bouger personne. Que personne n’allait se lever et venir au Centre de La Havane. La date qu’ils avaient choisie, était rien de moins que celle de l’anniversaire de Fidel,. Quand il me fit part de la date, je lui dis :  « Ecoute un peu, mon gars, si cet homme, ce jour-là, cela le prend de commencer à lancer des tracts, ou de monter quelque chose dans le Centre de La Havane, les gens font réagir violemment, et il est même possible que ton bonhomme se fasse tuer ». Parce que dans les quartiers humbles les habitants n’aiment pas ce genre de choses. Et il me répondit textuellement : "Le mieux qu’il puisse nous arriver est qu’ils tuent cet homme, qu’ils le tuent, ce serait parfait » et il m’expliqua que c’est ce qui devait se produire, il fallait seulement que leur homme les provoquent. "Qu’ils sortent dans la rue et qu’il y ait un affrontement. Si cela se produit, la presse se chargera de construire le reste, nous allons monter une grande campagne médiatique pour démontrer qu’à Cuba, c’est le chaos, et que Cuba est ingouvernable, et qu’à Cuba Raul est incapable de tenir les rênes du gouvernement, qu’il est occupé à assassiner la population civile, qu’il réprime les étudiants dans la rue et que la police commet des crimes". Toute ressemblance avec le Venezuela n’est pas purement fortuite. C’est comme ça.

Qu’est ce qui devait se passer dans ces conditions ?

Une fois que toutes la matrices d’opinion auraient été crées et que les matrices médiatiques aurait construit cette image, quand le monde entier aurait une vision de Cuba courant vers un grand désastre, et du gouvernement tuant des gens, quand tout cela serait accomplit, alors  mon Organisation devait accomplir la tâche finale.

 

Quelle était la tâche finale ?

Je devais convoquer la presse internationale en tant que professeur d’université, en usant de mon statut d’écrivain, et de leader de cette organisation, je devais me montrer en public et demander au gouvernement des USA qu’il intervienne à Cuba pour garantir la vie des civils et pour ramener la tranquillité et la paix au peuple cubain. Parler du pays au nom du peuple cubain !Tu imagines ?

Ce plan a échoué. Il n’a pas donné de résultat, mais après tu constates, que c’est la manière dont s’est montée la guerre en Libye, c’est la manière dont elle s’est construite. Plus de 80% de l’information qui fut diffusée était fabriquée de toutes pièces. La même chose s’est produite en Syrie, et ils ont fait la même chose en Ukraine. J’ai eu l’occasion d’en parler avec de nombreux Ukrainiens, de ceux qui étaient à la base du mouvement. Des gens qui étaient en faveur d’une union avec l’Europe. J’ai essayé de parler avec eux ces jours-ci. Je voulais savoir quels avaient été les processus. Ils ont été stupéfiés par les images transmissent dans le monde et ici, à Miami. Eux-mêmes le disent : « Nous étions en train de protester là-bas, mais ces gens que l’on voit à la télévision, cela c’est un groupe spécifique, il y avait des secteurs, des endroits où se trouvaient des groupes de droite, de très extrême-droite, où il y eu des incidents de ce genre, où des incendies ont été provoqués, mais la plus grande partie de manifestations, n’avaient pas ces caractéristiques ». Serait-ce encore une fois la répétition de ce schéma qui utilise tous les moyens de communication ?

Les relations entre les Ambassades des pays respectifs et la CIA sont directes alors ?

Absolument, dans chaque ambassade étasunienne en Amérique Latine, il y a un bureau de la CIA, qui travaille à l’intérieur utilisant une façade de fonctionnaires diplomatiques.

De ce que tu sais où y a-t-il la plus grande présence dela CIA dans la région ?

Bon, à un moment donné il y avait une forte présence en Equateur, une grande concentration, et bien sûr au Venezuela, par exemple, en 2012 quand j’ai participé à la Foire du Livre à Caracas, tous ces gens avec qui j’avais travaillé à Cuba, tous ces officiers de la CIA, et même Kelly Leiderling, étaient à Caracas à ce moment-là. J’ai participé à un programme de Venezolana de Television où nous avons évoqué ce thème, en faisant fort attention, parce que nous parlions de 2 pays en relation diplomatiques.  Ce n’est pas la même chose pour Cuba, Cuba n’a pas de relation avec les États-Unis qui sont un ennemi déclaré. Mais là nous étions en train de parler de fonctionnaires entretenant des relations diplomatiques, et c’est fort malvenu de le faire sans avoir de preuves concrètes que tu puisses présenter, cependant l’entrevue a eu lieu et la dénonciation de ce qui se passait a eu lieu. Kelly Keiderling est une experte de ce genre de guerre. Moi, je n’ai pas le moindre doute. Pas avec son parcours ! Pas avec les pays où elle est allée et les moments où elle y a séjourné qui coïncident avec ce type de conflits…

Elle a parcouru de nombreux pays à travers le monde, dans lesquels il y avait des situations similaires à celle qu’elle tente de concrétiser au Venezuela. Et quand tu analyses ce qui ce passe au Venezuela ces jours derniers, la manière dont les événements se sont déroulés, je pense que la caractéristique est que la presse s’est montrée terriblement agressive dans la manipulation de l’information. Terriblement agressive. Jusqu’au point où tu te dis qu’il y a une maladresse parce qu’il y a des images dont il est tout à fait évident qu’elles montrent des faits qui ne se sont pas produits au Venezuela. Il y a une image où apparaît un soldat avec un journaliste et sa caméra, les deux sont coréens. Ce sont des asiatiques, ils ne ressemblent en rien à des Vénézuéliens. De même pour les uniformes qu’ils utilisent. Ils ont été très agressifs dans les images qu’ils ont projetées dans le monde de ce qui se passe au Venezuela. Ils contrôlent les media. La plus grande partie de gens dans le monde, voient les images qu’ils veulent transmettre, ce qu’elles essayent de dire.

Ils contrôlent les medias, est-ce qu’il t’est arrivé de rencontrer dans des camps d’entraînemente certains journalistes, connus ou pas ?

Non

CNN par exemple ?

Non, il y avait un type, Antony Golden, de Reuters, qui avait pas mal de liens avec moi à un moment, il servait de liaison pour entrer en contact avec un officier de la CIA, mais on c’était un élément indépendant de Reuter. CNN a toujours été très liée à toutes ces choses, CNN depuis ses débuts, mais par-dessus tout ces derniers temps, et en particulier CNN en espagnol, a toujours incontestablement été un outil de travail utilisé par la CIA Mais le problème, c’est qu’il y a une chose à avoir en tête pour comprendre ce qui se passe, il n’existe aucune sorte de chaîne de télévision qui agit par soi-même.

Ce sont des conglomérats. Et qui dirigent les conglomérats des communications ? Par exemple Time, Warner et Aol, et toutes ces grandes compagnies des communications de la télévision par cable, de la télévision de ciné, de la télévision en général, qui les dirigent à la fin ? Qui en est propriétaires ? Par là, il y a Westinghouse, et ici il y a General Electric. Les mêmes qui te fabriquent un avion de combat, les même qui te fabrique la bonne petite galette sucrée que tu vas croquer dans ton lit la nuit et dont la publicité est présentée par un artiste. Ce sont les mêmes qui dirigent les journaux du monde entier… et devant qui ont à répondre ces gens ?s

Comment vois-tu ce qui se passe au Venezuela si tu le compare avec ce qui était planifié à Cuba ? Quelles conclusions peut-on en tirer ?

C’est une nouvelle stratégie, qui s’est développée à partir de l’expérience qu’ils ont eue dans le monde entier, mais qui, j’en suis convaincu ne donne de résultats que dans les lieux ou il n’y a pas un peuple qui soutient la révolution. Cela a marché avec Milosevic, parce que Milosevic en Yougoslavie était un leader qui avait lui-même mis son image en déroute En Ukraine pareil, Yanoukovitch est un homme qui avait fort peu d’appui populaire, et cela a produit des résultats aussi en d’autres lieux, grâce au peu d’appui populaire dont disposaient les gouvernements. Là où il y a des gouvernements légitimes, des gouvernements solides et des gens disposés à défendre la révolution, leur plan échoue.

Dans quelle phase le plan a-t-il échoué ?

Ils vont continuer, ce qui va se passer maintenant, c’est qu’ils vont continuer à perfectionner la méthode. Nous sommes l’ennemi. Que ce soit le Venezuela ou Cuba, et toutes les alternatives qui se construisent en Amérique Latine. Nous sommes les dissidents du monde. Nous vivons dans un monde dominé par le capitalisme. Un monde dans lequel domine une nouvelle manière d’être du capitalisme, qui ne peut déjà plus être qualifiée d’impérialisme, c’est quelque chose de nouveau qui va beaucoup plus loin que ce qu’on envisagé de l’histoire les théories du marxisme, il y a longtemps. C’est quelque chose de nouveau, d’inédit. C’est un pouvoir, pratiquement global des grandes transnationales, de ces mega structures qu’ils ont crées. Dès lors, nous, sommes l’ennemi. Nous qui présentons un projet alternatif. La solution que nous proposons au monde est différente. Nous savons comment faire, et Cuba, et le Venezuela et les pays de l’Alba ont démontré que c’était possible. La révolution cubaine a 55 ans d’existence,, elle est validée par ses 55 ans d’existence. Avec une volonté politique elle a réussi des choses que le gouvernement nord américain même avec tout l’argent du monde, n’a pas réussi à obtenir. Et du coup, elle est un mauvais exemple.

Je dis à mes étudiants : Prenez les Indignés en Espagne, et les milliers et les millions d’ouvriers en Espagne qui n’ont pas de travail, que les Grecs, vous croyez que tous ces gens dans le monde savent ce que nous faisons ? Tu t’imagines que les gens savent qui est Chávez ? Qui est Fidel ? Ou toutes ces choses que nous faisons ici ? Toutes ces choses que nous faisons avec si peu de ressources, avec seulement la volonté de faire la révolution et de répartir la richesse ?

Qu’est-ce qui va se passer avec le capitalisme ? Combien de temps va durer un capitalisme qui doit chaque jour dépenser des milliards de dollars pour entretenir son image et tromper les gens ? Que se passerait-il si les gens savaient qui nous sommes réellement ? Ce qu’est réellement la révolution Cubaine et ce qu’est réellement la révolution vénézuélienne ? Si tu discutes avec un espagnol et que tu lui parles de Chávez, il te donnera une vison négative de Chávez parce que c’est comme cela qu’on l’a construit dans son esprit, tu vas rencontrer un sans-emploi qui va te dire que Chávez était un type horrible parce que les medias l’en ont persuadé, mais … si les gens savaient ce que les choses sont réellement. Ils ne pourraient pas se permettre d’avoir des ennemis aussi formidables que nous qui sommes ici, à leur porte.

Du point de vue de la souveraineté nationale de nos peuples comment peut-on arrêter le travail de la CIA ? Nous avons déjà parlé de la conscience du peuple qui est fondamentale dans ce genre d’action mais concrètement comment prévenir le travail de la CIA ? Que pouvons-nous faire ? Qu’est-ce que tu nous recommande de faire ?

Je pense qu’il y a ne chose que Chávez a dite et que Fidel dit toujours, la clé pour dérouter l’empire, c’est l’unité. Ce n’est pas une consigne, c’est une réalité. C’et l’unique manière que tu as de mettre en déroute un projet comme celui-là. Un projet qui émane des Services Spéciaux, et qui émane du capitalisme. Tu n’y parviendras que par l’unité des gens.

Sommmes-nous en train de parler d’unité civico-militaire ?

Oui, l’unité en tous les sens. L’unité fondée dans la diversité, dans les peuples, l’unité comme nation, l’unité comme projet. Là où les gens se divisent il y a une autre réalité.

Sur quoi faut-il se concentrer ? Dans quel domaine faut-il concentrer ses forces, pour nous défendre de ce genre d’action, de ce style d’attaques ?

L’armée qui met cela en déroute, c’est le peuple. Je pense que l’expérience cubaine l’a très bien démontré. Il y a des expériences dans le monde qui le démontrent très clairement. Qu’est-ce qui s’est passé dans le monde quand le peuple n’a pas été le protagoniste de la défense de la révolution ? Et quand le peuple en a été protagoniste ? Comme c’est le cas à Cuba. Nous avons réussi à mettre la CIA et l’empire en déroute des millions de fois, parce que le peuple était protagoniste de la Révolution.

Est-ce que la CIA utilise la base de données des réseaux sociaux et ce type de chose pour définir ses plans ?

Ils en sont les propriétaires. Bon, il y a les dénonciations de Snowden et tout ce quia été publié sur Wikileaks, et toutes ces choses qui n’étaient un secret pour personne, parce qu’on les suspectait, mais maintenant cela a été démontré. Et cela montre que les serveurs Internet leurs appartiennent. Tous les serveurs du monde en final sont nord-américains. Ils sont la mère d’Internet et ils contrôlent tous les réseaux, tous les services. Ils ont accès à toute l’information. Et ils ne se gênent pas au moment de l’enregistrer. Facebook est une extraordinaire base de données. Les gens mettent tout sur Facebook. Qui sont leurs amis, quels sont leurs goûts, ce qu’ils vont voir au ciné, ce qu’ils consomment. C’est une source d’information de première main.

Tu as été en contact avec Kelly Keiderling, après ce qui s’est produit au Venezuela ? (elle a été expulsée)

Non je n’ai pas eu de contact avec elle. Je ne sais quel était sa destination finale après ce qui s’est passé (elle a été expulsée du Venezuela pour réunion avec - et financement de terroristes)

Avec l’expérience qu’elle a, jusqu’où a–t-elle pu pénétrer au Venezuela ? Dans les universités vénézuéliennes ?

Je suis certain qu’elle aura été très loin. C’est une agente très intelligente, très bien préparée, très capable, très convaincue de la justesse de ce qu’elle fait. La Kelly est une personne convaincue du bien fondé du travail qu’elle réalise. Convaincue de la justesse de son point de vue. Parce qu’elle est une représentante inconditionnelle du capitalisme. Parce qu’elle est issue de l’élite du capitalisme. C’est partie intégrante de l’action qu’elle mène. Elle n’a aucune sorte de contradictions. Et en me fondant sur l’expérience de son travail et de ses capacités, je suis certain qu’elle aura réussi à aller très loin et qu’elle a poursuivi un travail ancien qui remonte à très loin, un travail qui est en cours depuis bien longtemps pour renverser le processus des université vénézuéliennes. Ce qui importe c’est de savoir jusqu’à quel point ils peuvent y arriver, dans la durée ; c’est un défi pour le processus bolivarien dans la mesure où les gens ont conscience de ce qui pourrait se produire, si cette droite fasciste devient incontrôlable, elle réussira à s’emparer du pouvoir, encore une fois.

N’importe qu’elle personne qui a des contacts, qui sait comment toucher le peuple, comment être activiste dans un mouvement est-elle susceptible d’être recrutée par la CIA ?

Ils vont la rencontrer, ils vont essayer de la recruter. Une personne jeune, un leader, ils vont essayer de le recruter, de le mettre au service de leurs intérêts. Nous ne pouvons laisser cela à la spontanéité, nous ne pouvons laisser cela à l’ennemi. Si nous le laissons à l’ennemi, cela devient des espaces occupés par l’ennemi. Les projets alternatifs auquel nous ne prêtons pas attention, les projets alternatifs desquels nous ne nous rendons pas compte qu’il est nécessaire de nous rapprocher, ceux-là sont des projets que l’ennemi va tenter, par tous les moyens, de faire sien. Usant de l’énorme quantité d’argent dont il dispose à cette fin, sans limite aux quantités de ressources qu’ils peuvent utiliser, parce qu’il joue son avenir et qu’il sait que les jeunes en sont la clé.

Ce qui est bien, c’est que les jeunes sont le présent de l’Amérique Latine. La Révolution Latino-américaine qui est par là, qui est de tous les côtés est celle des jeunes. Sinon, et bien, elle n’aura jamais de résultats et s’ils parviennent à ce que ces jeunes pensent différemment et parviennent à ce que ces jeunes pensent que le capitalisme sauvage est la solution de tous leurs problèmes, alors, il n’aura pas de révolution en Amérique Latine. Clairemement.

Traduction Anne Wolff

Source en espagnol :

Ex-agente Raúl Capote: Los planes de la CIA avanzaron mucho en Venezuela

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 01:49

 

Faute d’une opposition désireuse de se joindre aux professionnels de la déstabilisations – étudiants ou non - formés par les instituts étasuniens et en Serbie dans le but de renverser le gouvernement sous la couverture des manifestations  populaires indispensable aux fictions de « coup d’état doux », la déstabilisation reste à nu, montrant son vrai visage encapuchonné de paramilitaires menant une guerre de basse intensité :

 

Quema de un camión hoy en la Av. Las Américas a la altura del Yuan Lin, Mérida (Foto de referencia)

 

 

 

Après avoir brûlé un microbus, l’opposition pacifique encapuchonnée accueille la police avec des tirs, 4 policiers ont été blessés. Alors que des francs-tireurs embusqués bloquent l’accès aux ambulances venues leur porter secours et aux pompiers venus pour éteindre l’incendie. .

Les transporteurs protestent, la perte d’un de leur bus signifie une perte de moyens d’existence qui va jeter des familles dans le besoin.

Dans un autre quartier, ce sont trois civils qui ont été blessés, pendant qu’un autre groupe a attaqué la caravane du gouverneur, Alexis Ramirez.

Dans la capital de l’état dont le mairedu parti d’opposition Primero Justicia  a pris part aux marches étudiantes, après 43 jours de violence, de vandalisme, de grève des transports en commun, de manque d’approvisionnement dont les barricades empêchent le passage et obligent les gens à faire de nombreux détours lors de leurs déplacements, la ville présente un panorama de désolation, les prix augmentent de manière exponentielle., une partie des commerces sont fermés, ainsi que de nombreux services publics et des universités qui ont été saccagées et pillées.

 

Microbus Nro 48 de la linea "Vuelta de Lola" incendiada en la esquina del Hipermercado Yuan Lin, con el Viaducto Campo Elías.


Différents secteurs sont encore sous contrôlesn, des opposants qui construisent d’énormes barricades, et Maduro annonçait aujourd’hui que c’est plus de 5 000 arbres qui ont été abattus dans le pays pour cet usage.

 

Dans un autre quartier, des frns-tireurs ont ouvert le feu sur des passants.

 

Ils ont blessés plusieurs policiers et tué un travailleur de la télévision d’état CANTV


Francotiradores opositores abren fuego en contra de los transeúntes

 

Manifestation pacifique étudiante d’opposition et vue panoramique des manifestants

 

Otro de los francotiradores asesinos

 


Panorámica del edificio desde donde operan los paracos opositores

 

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 00:23

Je vais essayer de faire un résumé synthèse des événements des derniers jours, de la dernière semaine. Il se passe beaucoup de choses, sur la scène internationale, plus encore en coulisses, la situation au Venezuela montre que la Révolution « de Couleur » avortée fait place aux prémisses d’une guerre de basse intensité,  tout cela est en résonance immédiate avec ce qui se passe en Ukraine, je ne lis pas le Russe donc pas moyen de savoir ce qui se passe pour le peuple d’Ukraine parce que les journalistes même en ligne, même dits de « gauche » ont la fâcheuse tendance à se focaliser sur les relations entre états ou dans les sphères gouvernementales plus que de se préoccuper du quotidien de résistance des petits peuples.

Au Venezuela et dans toute l’Amérique Latine on assiste par contre à une surenchère de production d’intelligence collective où chacun contribue comme dans les ateliers d’antan à créer sa part de la fresque et déjà en soi, c’est vraiment appréciable, surtout en ces temps où le pays est obligé d’inventer en permanence des solutions inédites pour faire face à ce qui n’est plus une « tentative de coup d’état doux », mais se développe à présent comme les prémisses d’une guerre de basse intensité. Si les uns se dédient à approfondir la théorie des coups d’états doux et les moyens de les contrer, d’autres décrivent des événements de leur vie de quartiers, des relations entre voisins en divergence politique, on apprend comment tel maire d’opposition a été élevé dans les institutions de l’Opus Dei, certains rapportent les mauvais traitements qu’ils ont subit en essayant de franchir une barricade. Il y a une abondance de matériel, le tout permettant de se faire une idée générale et de détails, entre analyses, documentation et descriptions concrètes. On apprend par exemple comment des personnes qui ont accédé à la catégorie classes moyennes et vivent du coup dans les quartiers où sévissent les rebelles, ont trouvé plus prudents d’envoyer leurs enfants chez les grands-parents dans les quartiers populaires qui eux sont calmes et sûrs. Comment d’autres font la fête dans leur rue, chavistes et opposants pour l’anniversaire d’un enfant et partagent les gâteaux alors que les gamins pédalent ensembles sur leurs petits vélos…

J’ai traduit cette semaine le texte de soutien d’Ollantay Itzamna (Pérou) La vie et la dignité Latino-Américaine mises en péril au peuple et au gouvernement du Venezuela, si j’ai traduit, celui là parmi cent autres, c’est parce que c’est un auteur que j’aime bien, et qu’il reprend en quelques lignes l’ensemble des idées que j’ai vu développer ailleurs dans des dizaines de textes venus de tout le continent qui formulent les mêmes idées. Cela fait quelques années que je garde un œil sur le Comité des Peuples Indigènes du Honduras, le Copinh, je ne les ai jamais vu évoquer le Venezuela, là en l’occurrence, j’ai reproduit une affiche qui annonce une journée de soutien de leur part à la révolution bolivarienne.

Les paroles d’Itzamna,  démontrent clairement que nous ne pouvons pas appliquer au Venezuela les mêmes critères politico-économiques que nous appliquons ici. Alors que la crise mondiale nous plonge en pleine décroissance qualitative, ce n’est pas seulement une transformation du paysage et du milieu ambiant, une perte de possibilité de participer par son travail à la création de bien commun, un accès toujours plus limité à des produits nourriture et autres produits de qualité, la disparition d’espace de convivialité que remplace la solitude et la virtualité des écran, nous faisons face  aussi le sacrifice de l’avenir par la réduction de l’accès à l’enseignement, les USA ouvrant la voie, la perte en qualité des programmes et la disparition de la culture populaire et de sa pratique, après que nous ayons connus des années prospères qui paraissait conduire vers un haut niveau d’éducation et de culture, dans des pays où ne restait que des vestiges de misère. Des décennies plus tard, en dans la riche Suisse, je retrouvais une ambiance belge des 60 et 70. Je ne dis pas que tout était parfait, mais nous approchions à grand pas d’un bien-être - conditionné par une réduction des inégalités - pour tous, dans des pays où chacun avait toujours d’avantage accès à une éducation de qualité, dont la conséquence devait être les inégalités notamment en favorisant la mobilité sociale, et les moyens du chois de son destin dans une monde de possibilité. Tous ces acquis, parfois violement, parfois péniblement conquis nous les avons perdus. Et il faut bien plus que des PIB et des indices de croissance pour exprimer cela, rien que la substitution de l’emploi au métier et du pouvoir d’achat à la notion de qualité de vie qui est directement liée à la qualité et l’expansion du bien commun, sont une irréparable perte qualitative de l’espace imaginaire dans lequel déployer nos rêves et de l’espace concret où les réaliser.

En quelques phrases Itzamna décrit très bien la situation :

« Ainsi nous avons survécu dans la misère, sur le sous continent le plus riche de  la planète, converti en cloaque et arrière-cour par l’Empire de la Mort. Sans rêves ni espoirs propres. Écrasés, résignés et providentialistes. Presque convaincus de n’avoir pas le droit d’avoir des droits.

Mais depuis les entrailles de la Abya Yala profonde, les ressources morale et intellectuelle latino-américaine ont fécondé Hugo Chávez au catastrophique Venezuela. Et alors, renaquirent le rêve et l’espoir de la dignité en Abya Yala. Ce fut en ce temps de Chávez que le projet émancipateur endormi de l’Amérique Latine, commença à pétiller (…)Avec Chavez, des millions d’exclus et d’exclues, réduits à néant, nous avons commencer à exister et à croire en nous-même. Le projet de changement vénézuélien a réveillé en nous la liberté et l’amour endormis qui nous habitaient.

(…)Et à ce défi de liberté, nous ne sommes pas disposés à renoncer, pour rien au monde. Encore moins pour les promesses éculées et néfastes de Prométhée (USA) enchaîné à la Mort. Nous ne voulons pas continuer à être les cendres des énergivores sociétés du Nord !

 

Pour comprendre ce qui se passe dans les pays d’Amérique Latine où les gouvernements sont souverainistes à des degrés divers, il faut tenir compte de cet état du monde et du point de départ de chacun,  on peut donner une image qui illustre alors que les pays d’occident en perte de contrôle sont en train de descendre la rivière du bien-être, de la dignité, des moyens d’existence pour tous, que les perte en chemins sont grandes, alors que d’autres pays eux, partant de tout en bas, remontent le courant vers un mieux pour cette immense majorité de la population dont les niveaux de vie, la qualité de vie, était à cent mille lieu de la prospérité européenne, normal, jouir du niveau de vie qui était alors le nôtre impliquait de les saigner, de piller leurs richesses sans les rétribuer, ou si peu.

Je suis assez persuadée d’ailleurs que si une partie de l’opinion publique occidentale – y compris de gauche - accepte avec une telle complaisance les matrices de propagande souvent grossières qui dénigrent les gouvernements et peuples de ces pays souverains, c’est parce que chacun sait bien en son for intérieur qu’accepter la décolonisation c’est aussi accepter de renoncer à certains luxes, à certains privilèges qui vont des peuples volés les cendres de notre monde énergivore. Je l’ai déjà dit, j’ai fait ce choix de renoncement aux superflu il y 35 ans, dès que j’ai eu conscience d l’inégalité des échanges, et si c’était à refaire, sans l’ombre d’un doute, se suis partante, ce qui a pu me manquer dans la vie n’était en aucun cas d’ordre matériel, la pauvreté créative et conviviale est une forme de bonheur, une vraie richesse… pas la misère austère et carcérale à laquelle on nous condamne aujourd’hui…

On s’y serait pris 40 ans plus tôt en s’arrangeant entre peuples et cessant de nourrir les parasites Capitalistes Corporatistes, cela aurait pu se faire en douceur, aujourd’hui nous sommes tous confronté aux conséquences d’une sur et mal exploitation des ressources naturelles, d’une gestion complétement irresponsable qui nous imposera des changement plus radicaux et bouleversants, encore que pour les plus de cent millions d’Européens sous seuil de pauvreté, ils aurait plutôt beaucoup à y gagner, mais nous voyons aussi grandir les options fascistes qui seraient tout prêts à se débarrasser sans scrupule des plus pauvres d’entre nous et pas seulement des immigrés, les chasses au SDF sans distinction d’origine auxquelles se livrent certaines de leurs milices, en Europe en témoigne. Et ceux qui sévissent aujourd’hui en Ukraine ou au Venezuela appartiennent à la même internationale servant les mêmes intérêts bien que seuls les membres des plus hautes sphères de cette internationales aient réellement connaissance du projet et des enjeux réels.

Cette négation de tout droit au peuple, ce retour vers le stade « Écrasés, résignés et providentialistes. Presque convaincus de n’avoir pas le droit d’avoir des droits. » pour les petit peuples  c’est exactement l’état d’esprit de ceux qui mènent la guerre de basse intensité qui a commencé au Venezuela depuis le début des troubles le mois passé. En rassemblant les pièces du puzzle, j’ai montré quelques-uns des liens qui relient la toile d’araignée néo-nazie de par le monde, mais aussi comment au cœur de la toile, à Washington, des décideurs non politiques tirent les ficelles. Si on tient compte de leurs cibles actuelles, qui sont des objectifs de guerre : destruction de ministères, d’écoles, de centres de santés, d’universités, de matériel de transports en communs, de medias populaires, abatages de centaines d’arbres pou en faire des barricades mais aussi assassinats ciblés par des francs-tireurs… tous, chacune de leur action confirme : ils ne veulent pas le bien du peuple mais bien le renvoyer au néant, le rendre à nouveau soumis et invisible. Les dégâts recensés se chiffreraient jusqu’ici à plus d’un milliard d’euros, en biens du peuple !

Un des effets bénéfiques de cette guerre, c’est qu’elle a vraiment catalysé la production des connaissances nécessaire pour comprendre des aspects occultes de la globalisation. Nous savions déjà que le leader d’opposition Leopoldo López avait co-organisé des camps d’entraînements paramilitaires d’opposant à Miami, nous apprenons à présent que c’est par avions entiers que des jeunes opposants on été envoyé recevoir une formation du même ordre en Serbie. Leopoldo López a été élève à Harvard de deux ex militants d’Otpor Serbie qui sont aujourd’hui professeurs dans ce « digne » établissement étasunien et leur cours comportent des travaux pratiques, la conception de projets concrets de déstabilisation de gouvernement réels… Un autre axe est celui qui avec Lopez et Lorant Saleh, leader étudiant d’extrême-droite nous mène en Colombie, réservoir de paramilitaires, si les Autodéfense Unies de Colombie sont à présent dissoutes, elles se sont recyclées dans ce qu’on appelle des Bacrims, bandes criminelles, d’extrême-droite – en l’occurrence : Las Águilas Negras,  Los Urabeños, Los Rastrojos, etc.. - dont certaines sont toujours alliées d’Uribe, mentor de López, comme de Saleh, alors que d’autres ont des connexions avec d’autres intérêts d’opposition.

Et grâce à ce travail d’élucidation des révolutions de couleur avec leur façade pacifique et populaire, nous savons à présent qu’elles se mènent toujours de pair avec une action violente paramilitaire, qui dans la deuxième phase annihilera tant le gouvernement locale que la réelle opposition populaire. Celle qu’il n’ont pas réussi à obtenir au Venezuela et qui a mis immédiatement sous le feu des projecteurs les acteurs de seconde phase qu’aucun soulèvement populaire ne dissimulait… ce qui a impliqué d’ailleurs la nécessité de créer des fausses images pour les medias qui ont-elles aussi été démontée par le peuple en lutte … contre les fascistes en guerre dans le pays.

Pour comprendre ce qui suit il faut bien garder cela en tête : quand Chávez arrive au pouvoir, c’est dans un pays ou la majorité de la population est dans une féroce misère, beaucoup de foyer ont fait de la PERRARINA, nourriture pour chien de Nestlé une base de leur alimentation, la  plupart ne connaît ni l’école, ni les soins de santé, ni les joies de la culture,  la violence règne dans le pays où une partie de l’oligarchie est comme celle de toute la région impliquée dans le lucratif narco trafic. D’autre part il sait que la souveraineté alimentaire est une priorité et passe avant même le développement industriel du pays dont le modèle va devoir se faire de manière concertée en complémentarité avec d’autres pays de la région et en tenant compte des impératifs de la crise écologique globale. Mais a pour préalable, l’éducation du peuple, sont accès aux conditions de la dignité… et il a réussi ! Malgré tous les obstacles semés par les adversaires, il a réveillé le sentiment de dignité d’un peuple, la conscience de ces droits et ouvert les chemins qui lui donnent les moyens de les défendre. Quand j’ai vu les reportages sur le coup d’état de 2002, ce qui m’a le plus marquée, c’est de voir que le peuple manifestait pour le retour de Chavez constitution fièrement brandie. Il défendait Chávez bien sûr, mais en tant qu’il était l’incarnation de ses droits inscrit dans la Constitution. Le petit peuple, et c’est quelque chose qui est étonnant encore aujourd’hui, la publicité des nouvelles lois, l’accès facile à leur contenu, les explications, les incitations pour tous à en prendre connaissance.

 

On pourrait répondre au critiques de la faillite économique prétendue du gouvernement bolivarien en disant que même le manque de papier de toilette au Venezuela qui a fait couler beaucoup d’encre est un grand progrès, parce qu’avant Chávez, beaucoup de Vénézuéliens (et autres pauvres latinos) n’avait tout simplement jamais entendu parler de papier de toilette…

Le Venezuela est plus qu’un enjeu pétrolier, l’enjeu est aussi la fin des hiérarchies sociales qui établissent des privilèges dont le droit d’assassiner, torturer, emprisonner et exploite à mort des peuples entiers, laissant des miettes plus ou moins abondantes à leurs valets pour maintenir leur servilité. Lutter pour de l’emploi et du pouvoir d’achat, est faire le jeu de ces parasites, ils ont besoin (de moins en moins) de travailleurs qui produisent LEURS richesses et contribuent à LEURS accaparement du monde aussi bien en tant que consommateurs obligés de leurs produits. Le gouvernement de Maduro va bien moins loin que n’allait Chávez dans la remise en cause de ce modèle, nul doute là-dessus. Et on peut le critiquer à juste titre et le Pouvoir Populaire est le premier à le faire. On peut aussi tenir compte des difficultés qu’il a rencontré et dire qu’il s’en tire haut la main contre un ennemi doté de moyens disproportionnés tant en armes militaires qu’en armes de guerre psychologique et outils de guerre économique, un ennemi persuadé que la disparition de Chávez suffirait pour mettre fin définitivement à la révolution.

 Pour illustrer la nature de cette critique intérieur : en 2012 après la destitution de Lugo au Paraguay, une tentative de coup d’état à eu lieu en Bolivie, les flics en grève étaient dans les rues et « on » leur avait fournit des armes lourdes, cette tentative était synchronisée avec l’arrivée à La Paz avec une marche indigène de protestation contre le gouvernement, dont l’arrivée devait mettre le feu aux poudres accumulées, dans un déchaînement de violence. Mais voilà, la marche n’est pas entrée à La Paz, ses dirigeants en ont décidé ainsi parce que, ont-ils dit « notre but est d’amener une critique constructive qui oblige le gouvernement à évoluer dans certaines de ses politiques, pas de le renverser ». Au Venezuela aussi, cette critique constructive est permanente, pleine de vitalité, parfois acerbe, mais le but n’est surtout pas de renverser le gouvernement, mais bien de le faire évoluer, vers un meilleur partage du pouvoir et vers d’autres conceptions politico-économique qui sont en rupture avec le modèle capitaliste et les aspirations consuméristes des classes moyennes.

Une autre solidarité représente une immense victoire, rare sont ceux en Europe qui semblent s’en rendre compte : si la solidarité entre les peuples autour de la personne de Chavez et de son projet a prouvé qu’elle était indéfectible, la fragile alliance des gouvernements vient pour la troisième fois depuis la disparition de Chavez de prouver qu’elle aussi a atteint un point où la solidarité régionale passe avant les desiderata de Washington. La première fois, ce fut la reconnaissance immédiate en avril dernier de l’élection de Maduro à la présidence par TOUS les gouvernements d’Amérique Latine contre la volonté de Washington. La seconde ce fut le rejet à l’OEA de la demande de Panama d’envisager une intervention au Venezuela pour cause de rupture de l’ordre constitutionnel par 29 voix contre les 3 pour Panama, USA, Canada. Et hier nouvel épisode, la députée vénézuélienne et leader du mouvement d’opposition d’extrême-droite, Maria Corina Machado prétendait s’exprimer devant l’OEA grâce au tour de parole que lui avait cédé Panama, intervention qui lui fut refusée par 21 pays qui ont voté contre, toujours les 3 mêmes ont voté pour, les autres ce sont abstenus… CHAVEZ VIVE ! Une de ses grande conquêtes, l’unité du continent sud, tient bon malgré les immenses divergences qui peuvent exister entre certains des gouvernements, et les non moins grandes pressions faites par Washington sur ses valets locaux et je reconnais qu’il m’ a fallu entendre les résultats des votes pour y croire vraiment.

Au même moment on lieu d’autres événements sur la scène internationales qui renforcent d’autant l’avancée d’un monde multipolaire, en témoigne le discours magistral de Poutine, concernant l’adhésion de la Crimée à la Russie, vous pouvez en lire l’intégralité ici… incisif, une phrase résume bien le ton :

Cependant, qu’est-ce que nous entendons de la part de nos collègues en Europe occidentale et en Amérique du Nord ? Ils disent que nous violons les normes du droit international. Tout d’abord, c’est une bonne chose qu’ils se souviennent enfin, au moins, qu’il existe une telle chose, à savoir le droit international – mieux vaut tard que jamais.

A nouveau Poutine s’est posé en défenseur des normes du droit international, et il a rompu avec cette position de retrait un peu timide qui n’était pas trop critique vis-à-vis de ses « associés internationaux ». Un grand pas a été franchi de ce point de vue, alors que sa réaction face aux sanctions économiques imposées par Washington a été de se tourner immédiatement vers les pays des BRICS, pour conclure des nouveaux partenariats.

Pas évident de comprendre tous les mouvements de la géopolitique mondiale en ce moment, il faudrait avoir accès aux coulisse, mais il est de plus en plus évident qu’une attaque concertée est menée pour isoler les USA tant au sein de l’OEA que de l’ONU. Nous avons vu Evo Morales - notamment en tant que président des pays non alignés de cette organisation - faire discrètement un gros travail en ce sens, qui culmine dans cette suggestion réitérée de créer un Tribunal des Peuples pour juger les crimes de lèse-humanité perpétués par les dirigeants étasuniens et leurs alliés.

Il y a eu beaucoup de rencontres au sommet ces derniers temps, le Ministre des Affaires étrangère du Venezuela, Elias Jaua, a rencontré tous les président(e)s de la région, il a rencontré Ban Ki-moon à Genève ainsi de les dirigeants du CIDH, des rencontres ont eu lieu entre les représentants Vénézuéliens, les Russes et les Chinois,… toute une diplomatie s’active dans l’ombre, tant dans les rencontres bilatérales que dans les instances internationales et l’image de Ban Ki-monn, hilare, pris en photo pendant qu’il se fait coiffer dans les rues de Cuba alors qu’il a répondu à l’invitation de participation à l’Assemblée de la CELAC, est une des manifestations symboliques forte de ce déplacement du pouvoir. On peut aussi d’ores et déjà constater que Michelle Bachelet qui entame un nouveau mandat au Chili, et qui avait été sommé sans aucune délicatesse par Evo Morales de montrer clairement de quel côté elle était, montre une volonté de participation à la construction régionale dont elle n’avait pas fait preuve lors de son premier mandat… à voir par la suite,…

Avec des avancées, des replis, des retournements de vestes, il est clair qu’une action concertée se mène sur la scène internationale pour isoler Washington, par des voies diplomatiques, en évitant de nouvelles guerres.

Au Venezuela, la guerre de basse intensité se prépare à entrer dans une nouvelle phase, le mouvement étudiant est surtout composé par ceux qui ont reçu les formations y compris paramilitaires qui préparent les « révolutions de Couleurs », des paramilitaires sont infiltrés sur le territoire, des terroristes sous mandat de capture internationale ont été arrêtés, les destructions continuent, les meurtres ciblés aussi et ce qui est plus inquiétant c’est que les opposants dressent des listes des lieux où habitent les militants chavistes et de leurs habitudes. Il y a quelques jours était évoqué un programme de « Gran fiesta » une attaque paramilitaire partant depuis Táchira pour prendre Caracas au programme de cette nouvelle phase de guerre.  Jusqu’ici la Révolution garde le contrôle et parvient à maintenir l’intensité au plus bas.

Il est de plus en plus évident cependant que seule la constitution d’un front international mettant en échec et hors d’état de nuire, une fois pour toute Washington, les corporations transnationales et leur projet de domination du spectre complet marquerait la fin de cette guerre. Il est tout aussi manifeste, que le front ne sera suffisamment fort que s’il est constitué d’une alliance dans laquelle les peuples jouent un rôle majeur. La victoire de la bataille de Crimée, comme celle de la bataille du Venezuela déroutant le coup d’état doux, sont avant tout des victoires de Peuples en Résistance.

Puisse l’Europe le comprendre, se réveiller, apprendre et se joindre à ce grand mouvement de souveraineté populaire qui traverse la planète ! C’est une question de dignité, une question de survie aussi.


Anne Wolff

 

 

 

 

 

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 20:48

 

 

Deux aspects coexistant actuellement au Venezuela, une infime minorité soutenue par un immense empire cause d’énormes dégâts s’en prenant à tout ce qui peut faire le bonheur du peuple. Ici l’attaque et la destruction du ministère de logement à Chacao,

 

 




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Alors que le Peuple Bolivarien continue de s’instruire fin de consolider le pouvoir populaire et créer les conditions de la Souveraineté alimentaire.

 

534 producteurs paysans ont reçu mardi leur certificat de Pouvoir Populaire et Agro communes des Jeunesses Paysannes émancipatrices ainsi que de Maîtres Paysans Emancipateurs, ils sont les premiers à recevoir ce certificat délivré par l’Université Paysanne du Venezuela Argimiro Gabaldón.

 

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 12:07

 

 

VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.

 

 

«Je salue notre dangereux ami… » (rires) «…Joao Pedro Stedile, du mouvement des sans terre». Là où d’autres chefs d’Etat évitent tout risque d’incident diplomatique, le nouveau président du Venezuela, élu le 14 avril 2013, préfère bousculer le protocole pour se réunir avec les mouvements sociaux. La signature le même jour d’accords majeurs de coopération avec la présidente du Brésil n’empêche pas Nicolas Maduro de dialoguer avec ceux qui critiquent l’abandon de la réforme agraire et les progrès de l’agro-business sous le mandat de Dilma Roussef.

 

 

VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.
Réunion avec les mouvements sociaux à l’Université de Brasilia, Mémorial Darcy Ribeiro, 9 mai 2013

Réunion avec les mouvements sociaux à l’Université de Brasilia, Mémorial Darcy Ribeiro, 9 mai 2013

 

 Ce 9 mai 2013 au mémorial Darcy Ribeiro – qui pour Maduro «fait partie des hommes capables de transformer la conscience d’une époque» – c’est le porte-parole du Mouvement des Sans Terre, au nom des syndicats et collectifs présents, qui accueille le président vénézuélien. Le lutteur social rappelle que Chavez fut le premier à aller vers eux, à dénoncer les limites institutionnelles de l’État bourgeois en vigueur depuis trois siècles et à chercher l’appui des mouvements sociaux dans cette transformation. Avec les militants brésiliens, Maduro évoque la transformation du Marché Commun du Sud (MERCOSUR) dont le Venezuela assumera la présidence le 28 juin "en une identité de peuple, une opportunité de développement, d’intégration énergétique, économique, structurelle de nos pays", notamment à travers la consolidation du SUCRE, monnaie régionale qui met fin à la dictature du dollar pour la vente et l’achat de produits entre pays de l’ALBA, la Banque du Sud, la création d’une École de Formation des Mouvements Sociaux, la défense des ressources naturelles lors de la prochaine réunion de la CELAC à Caracas, l’organisation d’un Fonds Égalitaire de lutte conte la pauvreté à discuter au sein de l’OPEP : «nous ne sommes pas simplement un gouvernement, nous sommes une révolution populaire au pouvoir et nous transformons la société. Le pouvoir moral, politique, organisateur des mouvements sociaux est la garantie majeure pour les processus démocratiques de notre région et la clef de leur invincibilité face aux agressions impériales». La première étape de cette tournée dans les pays du MERCOSUR l’avait mené en Uruguay à la rencontre du Président Mujica et des travailleurs. Maduro, qui entra en politique à travers la militance syndicale, y a proposé la création d’une confédération des travailleurs à l’échelle du continent..

 

Avec les travailleurs uruguayens, 7 mai 2013

Avec les travailleurs uruguayens, 7 mai 2013

 

VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.

 

 

 

Quelques semaines plus tard à Cochabamba, lors de sa rencontre avec les mouvements sociaux boliviens en compagnie d’Evo Morales, le président du Venezuela a de nouveau plaidé pour la création d’une organisation continentale des mouvements de travailleurs, paysans, pêcheurs, communautés indigènes, mouvements féministes, étudiants et pour faire face ensemble aux nouvelles stratégies impériales et aux traités de libre commerce – notamment l’Alliance Pacifique mise sur orbite par les États-Unis (Mexique, Colombie, Pérou et Chili)- et aux plans de la droite latino-américaine pour détruire l’ALBA.“Nous avons décidé de développer fortement à travers l’ALBA tout ce qui concerne l’éducation publique gratuite et de qualité pour nos peuples, de fortifier nos universités publiques. Les pays membres de l’ALBA sont en tête des indicateurs de l’éducation universitaire en Amérique Latine et dans certains cas, dans le monde”. VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.

 

VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.
VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.
VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.
Bolivie, 25 mai 2013

Bolivie, 25 mai 2013

 

 

Bolivie, 25 mai 2013 Ce volontarisme social de la diplomatie bolivarienne est occulté, ou réduit à une « pétrodiplomatie », par les médias occidentaux qui taisent avec le même soin le « gouvernement de rue » au cœur de la politique intérieure que mène Maduro au Venezuela. Conçu pour "rencontrer directement les problèmes et les résoudre avec la population, organiser un nouveau modèle de gouvernement avec les conseils communaux, essence d’une nouvelle démocratie et du socialisme", ce « gouvernement de rue » a déjà pris des centaines de mesures et alloué les ressources nécessaires sur la base du diagnostic participatif. Pour rendre à l’État sa capacité d’action sur le terrain et lutter contre la corruption, Maduro a décrété six Régions Stratégiques de Développement Intégral (REDI). Tout va se jouer dans l’efficacité du suivi par les relais mis en place. Après avoir surmonté la tentative de coup d’État organisée par la droite en avril 2013, le président est en train de regrouper les forces sociales autour du programme sorti des urnes, le « Plan Patria 2013-2019 » . C’est pourquoi la droite latino-américaine et ses alliés états-uniens intensifient leurs manœuvres de déstabilisation, notamment depuis la Colombie. Mais le temps joue en faveur de la révolution bolivarienne. *

 

 

"Gouvernement de rue", quartier de Coropo, État d’Aragua, Venezuela, 31 mai 2013.

"Gouvernement de rue", quartier de Coropo, État d’Aragua, Venezuela, 31 mai 2013.

VENEZUELA Quarante jours à la rencontre des mouvements sociaux.

 

 *Parallèlement aux mesures issues des assemblées populaires, à l’augmentation générale des salaires et à la mise en œuvre effective de la nouvelle Loi du Travail, voici quelques mesures qui ont marqué les quarante premiers jours de la présidence de Nicolas Maduro : (merci à Juan Miguel Díaz Ferrer) Sécurité citoyenne Création du “Mouvement pour la Paix et pour la Vie”, avec le désarmement effectif de bandes de jeunes délinquants, la création d’espaces culturels et de formation et la création du fonds spécial "Jóvenes de la Patria" (500 millions de Bolivars). Mise en place du Plan National de sécurité avec l’appui mutuel des communautés populaires, des forces armées et de la police nationale bolivarienne. Dans les premiers mois le taux d’homicides a été réduit de 60 % en moyenne. Il s’agit aussi de mettre fin aux violations des droits de l’homme commises par les polices antérieures. Renforcement de la Mission A Toda Vida Venezuela pour humaniser les conditions de détention dans le système pénitencier. Réunion avec les télévisions privées pour qu’elles réduisent leur dose quotidienne de violence. Politiques alimentaires Dialogue avec le secteur privé. La Chambre de l’industrie alimentaire du Venezuela a accepté de travailler avec l’exécutif à trouver des solutions aux problèmes d’approvisionnement et prévoit dans les 180 jours d’augmenter la production de 18%. Lancement de la construction d’une centrale agro-industrielle près de Caracas avec un investissement d’environ 52 millions de dollars de la Chine. Nouvelle stratégie visant à accroître les réserves alimentaires du pays. Importation de 760.000 tonnes de nourriture, huile, lait en poudre, le sucre brut, le thon en conserve, sardines en conserve et le sorgho. Renforcement du système des magasins d’État PDVAL, qui vend les produits de base 35% moins cher que dans le marché et du réseau FarmaPatria qui vend les médicaments à des prix 40% inférieurs à ceux du marché. Recensement par les experts agricoles des pays du Mercosur, dans les états du Zulia, Aragua, Portuguesa et autres de 230 000 hectares aptes à la mise en culture immédiate. Subventions aux producteurs de riz et de canne à sucre. Avec l’Argentine, l’Uruguay, le Brésil, la Bolivie, signature de nouveaux accords agricoles et énergétiques. Avec des sociétés brésiliennes, le Venezuela construit une usine d’engrais pour produire 1,5 millions de tonnes par an. Électricité Déclaration de l’état d’urgence pour le réseau national d’électricité. Approbation des ressources nécessaires pour renforcer le système électrique national (SEN), dans le cadre du plan de 100 jours présenté par le ministre de l’Electricité. Inspection du parc d’énergie éolienne de La Guajira (État du Zulia) Tarifs spéciaux pour les grands consommateurs d’électricité, afin d’encourager les économies d’énergie (commerciaux, etc) et maintien du tarif social pour la population. Logement Reprise du plan massif de rénovation urbaine populaire « quartier tricolore ». Objectif de la Grande Mission Logement Venezuela pour cette année : construction de 380.000 maisons à travers le pays. Relations Internationales Visite des pays du MERCOSUR qui ont signé plusieurs accords de coopération avec le Vénézuéla. Appui aux candidatures de la Bolivie et de l’Equateur au sein du Mercosur. Articulation des processus d’intégration régionale ALBA–Mercosur, et Petrocaribe-Mercosur. Organisatio à Caracas du VIIème Sommet de Petrocaribe,avec l’entrée du Guatemala et du Honduras en tant que membres actifs du mécanisme de coopération, démarrage des travaux pour constituer la Zone Économique de Petrocaribe (ZEP), accord spécial signé pour la fourniture d’engrais à promouvoir le développement agro-industriel régional, et régime spécial des liaisons aériennes entre tous les pays membres. Création d’un fonds pour les opérations conjointes. Développement d’un système de développement du commerce interne dans la zone de Petrocaribe.

 

Source et videos : dialogue avec les mouvements sociaux brésiliens, Mémorial Darcy Ribeiro, le 9 mai 2013.

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Tout cela est loin d'être parfait, mais c'est un beau chemin qui s'ouvre là, en ce moment précis de l'histoire d'une globalisation meurtrière et destructrice, et c'est cela que certains veulent détruire - en ce moment précis de l'histoire - en faisant tomber le gouvernement du Venezuela, qui avec toutes ses imperfections est néanmoins un gouvernement populaire en recherche des moyens du partage du pouvoir (pas avec l'oligarchie) et de justice sociale... Je n'avais aucun doute quand à cette succession populaire de Chavez, la grande famille des "Nous sommes tous Chavez". Pour le gouvernement je ne savais pas, jusqu'où lui faire confiance, sinon dans la bonne volonté du moins dans les capacités. Aujourd'hui mon respect pour ces hommes et ces femmes au gouvernement du Venezuela que je vois grandir à vue d'oeil, en sagesse, intelligence, maîtrise, pour donner des réponses appropriées aux attaques en grandes partie paramilitaires et terroristes venues de l'extérieur qui cherchent à s'emparer du pays avec l'aide de quelques rares alliés locaux.

Ma seule crainte réside dans les moyens disproportionnés dont dispose l'ennemi extérieur pour mettre un terme aux gouvernements qui le dérangent et soumettre les peuples qui lui résistent. Et cette crainte est aussi grande que cette immene armée de la culture de la Mort et de la domination des peuples dont l'ombre plane aujourd'hui sur le Venezuela, trouvant la faille depuis la voisine Colombie ou les ailes déployées de tous les "Aguilas negras" empêchent depuis des décennies le peuple de profiter pleinement de la saveur du soleil.

Anne



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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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