16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 19:49

 

 

Par Nolwenn Weiler (9 janvier 2012)

Deux à trois trains chargés de déchets radioactifs ou de combustibles nucléaires parcourent la France chaque jour. Ces transports sont considérés comme « sans danger » pour les cheminots qui les convoient, promettent la SNCF et Areva. Mais, en absence de mesures de prévention spécifiques, certains cheminots s’inquiètent. Et rien ne garantit qu’à l’avenir, sur fond de privatisation du rail, ces transports à hauts risques ne soient pas acheminés par des sociétés privées moins regardantes sur la sécurité.


 

138 000 kilomètres : c’est la distance parcourue chaque année, en France, par des convois nucléaires ferroviaires. « On parle beaucoup des trains chargés de déchets qui arrivent des pays étrangers, puis y retournent ensuite, une fois retraités à l’usine de La Hague, en Normandie. Mais ce ne sont pas les plus nombreux », détaille Michel  [1], entré à la SNCF dans les années 1980. « La majorité des déchets qui voyagent sont français. »

2 à 3 trains nucléaires par jour

Ils partent des 18 centrales nucléaires vers l’usine de retraitement de La Hague, dans la presqu’île du Cotentin. Certains y restent, stockés en surface. D’autres repartent. L’uranium issu du retraitement s’en va vers Pierrelatte, où il sera à nouveau transformé pour être stockable. Et les déchets de faible et moyenne activités sont expédiés vers le site de stockage de Soulaine, dans l’Aube. « Au total, 500 trains nucléaires, dont seulement 1 sur 10 est étranger, circulent en France chaque année. Soit 2 ou 3 par jour ! »

Chargés par le personnel d’EDF ou d’Areva, les trains sont ensuite préparés par des agents SNCF. Les cheminots doivent accrocher les wagons entre eux, vérifier l’état des freins, s’assurer que tout (bâche, porte, trappe…) est bien en place et inspecter les attelages. « Pour un agent qui bosse vite et bien, cela prend trente minutes, dont la moitié tout près du train », résume un habitué. S’il y a un souci au niveau des freins, il peut y passer beaucoup plus de temps. « Parfois, il doit se mettre sous le wagon », raconte Philippe Guiter, agent de conduite et secrétaire fédéral du syndicat SUD-Rail. « S’il ne peut pas trouver la solution tout seul, il est secondé par un agent du matériel. » Et si le wagon n’est pas réparable rapidement, il faut le décrocher et l’isoler. Il part ensuite à la réparation, avec son stock de radioactivité.

Aucun suivi médical particulier pour les cheminots du nucléaire

Les wagons déclarés aptes à circuler sont tractés jusqu’à bon port, pendant plusieurs heures, par un agent de conduite. En cas d’incident, le cheminot doit descendre de sa cabine et longer le train, pour localiser le souci technique. « Il arrive alors qu’il soit au contact des wagons pendant un quart d’heure, une demi-heure, voire plus », dit Michel. Ces cheminots ne sont pas considérés comme travailleurs du nucléaire. La dose maximale de radiations qu’ils ne doivent pas dépasser est la même que pour le grand public : 1 millisievert (mSv) par an, hors rayonnements naturels et médicaux. Ils ne sont pas astreints à un suivi médical particulier.

Ils sont pourtant soumis, dans le cadre de leur travail, à des risques d’irradiation et de contamination. « En cas d’irradiation, décrit Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et responsable du laboratoire de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad), certaines radiations traversent la paroi de l’emballage à l’intérieur duquel se trouve la matière radioactive. » La contamination, c’est le dépôt de matières radioactives hors de l’emballage : « On amène des becquerels sur des terrains où il n’y en a normalement pas, sur les rails par lesquelles passent les convois les jours de pluie, par exemple. »

« Parfois, les gars d’Areva nous disent : ce wagon-là, ne t’en approche pas trop »

En 1998, après la révélation d’une importante contamination de wagons castors (nom des conteneurs utilisés pour transporter des déchets radioactifs) assurant le trajet entre la France et l’Allemagne, la Criirad finit par obtenir l’autorisation de réaliser ses propres mesures indépendantes.


 

 

Selon les rayonnements gamma et neutroniques enregistrés, un agent SNCF qui prépare six convois par an, en demeurant un quart d’heure à chaque fois à moins d’un mètre des wagons, peut recevoir plus de la moitié de la dose minimale annuelle autorisée, soit 675 microsieverts (μSv) [2]. « Nous sommes très au-dessus des niveaux de dose qualifiés de négligeables par la réglementation européenne, soit 10 μSv par an », note alors la Criirad.

Les valeurs mesurées montrent surtout que « les doses reçues annuellement par certains employés de la SNCF peuvent dépasser la limite du risque maximum tolérable de 1 000 μSv par an ». Car, en même temps que ces niveaux de radioactivité jusqu’alors méconnus, la Criirad découvre l’ampleur de l’ignorance des cheminots en matière de radioprotection. Dans la gare normande de Valognes, l’hiver, certains d’entre eux se serrent près des wagons pendant la pause casse-croûte pour profiter de la chaleur qui en émane !

Ceux-là ont sans doute dépassé les quinze minutes avec lesquelles on arrive aux 675 μSv par an. « C’est clair qu’on ne faisait pas du tout attention, commente un agent de manœuvre. Je me souviens que dans certains triages on se prenait en photos près des wagons. Parfois, les gars d’Areva nous disaient : "Ce wagon-là, ne t’en approche pas trop, ou alors vite fait." On essayait alors de faire un peu plus gaffe. Mais, en même temps, la direction nous a toujours dit qu’il n’y avait pas de problème, que c’était fait pour… »


Polémique autour des risques d’irradiation

À la SNCF, c’est le document RH0838 qui régit le « risque de rayonnement ionisant ». Les plans de prévention des risques qu’il définit s’appliquent sur « les sites ferroviaires concernés par le transport des matières radioactives » : ceux qui se trouvent à proximité du Tricastin ou de La Hague. Pour identifier les risques auxquels les agents sont exposés, la SNCF a demandé à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de réaliser des mesures, en fonction des types de convois et des postes de travail. Ces mesures effectuées entre 1998 et 2004 attestent d’un respect des limites réglementaires : « On vérifie que la dose maximale reçue sur 12 mois ne dépasse pas le seuil de 1 mSv par an, ce qui a toujours été le cas jusqu’à présent », détaille un document de la direction communication Fret.

Les mesures réalisées le 18 novembre 2011 par un laboratoire indépendant et agréé – l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) – sur un convoi en partance pour l’Allemagne confirment des débits de doses en deçà du seuil de 1 mSv par an. Mais alors que l’IRSN conclut qu’il n’y a pas de problème, l’Acro estime que si. « Cette limite de 1 mSv, c’est une limite censée couvrir toutes les sources d’exposition auxquelles une personne est soumise, précise Pierre Barbey, vice-président du laboratoire. Lorsqu’il s’agit d’une exposition à une seule source, comme c’est le cas avec un convoi nucléaire, la Commission internationale de protection radiologique (ICPR) recommande de retenir la valeur de 0,3 mSv/an comme valeur de référence. Un cheminot qui passe une dizaine d’heures par an à deux mètres de tels wagons dépasse cette valeur. »

Interrogée sur le sujet, l’IRSN répond qu’« en dehors de ces convois les cheminots n’ont que très peu de risques d’exposition à des rayons ionisants ». Mais « la radioprotection, ce n’est pas seulement la valeur limite réglementaire, commente Pierre Barbey. C’est aussi, voire surtout, le principe d’optimisation, qui commande de se situer le plus loin possible de la valeur limite. La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) est très claire sur ce point ».

Port intermittent de dosimètres

Dans le cadre des plans de prévention de la SNCF, certains membres ont été dotés de dosimètres. Combien sont-ils ? Nul ne semble le savoir. Ni à la SNCF (injoignable sur le sujet), ni au sein des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), censés vérifier que les dispositions qui protègent la santé des travailleurs sont bien appliquées. Les suivis dosimétriques individuels « sont transmis trimestriellement aux médecins chargés de leur suivi médical » assure la direction communication Fret. Mais, selon Philippe Guiter, la réalité est un peu différente : « Il n’y a pas assez de médecins du travail pour examiner les dosimètres. Et comme ils sont à lecture différée, les gars ne peuvent pas le lire eux-mêmes. Il faut être formé pour ça. Résultat ? Certains ne le mettent même pas. Ils n’en voient pas l’utilité. »

Les quelques cheminots tracassés par cette proximité répétée avec la radioactivité préfèreraient porter des dosimètres opérationnels, qui informent en temps réel de l’exposition à laquelle ils sont soumis, et alertent en cas de dépassements de dose. « Nous réclamons que tous les agents en portent, y compris les conducteurs », renchérit Philippe Guiter. Selon la SNCF, ces derniers ne sont pas exposés, « du fait de leur éloignement de la source des matières dangereuses et de leur positionnement dans la cabine de conduite ». Mais « la cabine n’est pas un espace de confinement, s’inquiètent certains barons du rail. Et, surtout, l’agent de conduite peut être appelé à descendre du train. À l’automne 2010, celui qui emmenait en Allemagne un train de déchets recyclés à La Hague avait dû longer le train, à plusieurs reprises. Il a vu que les policiers qui accompagnaient le wagon avaient tous des dosimètres. » Le temps d’exposition des cheminots peut en plus grimper en flèche en cas de problème. En février 1997, quand un train de combustibles irradiés a déraillé en gare d’Apach, à la frontière franco-allemande, il a fallu plusieurs heures pour relever les colis renversés.

Areva promet qu’il n’y a pas de danger

À la CFDT et à la CGT, on fait plutôt confiance aux mesures et aux discours de la SNCF. « On aimerait que la direction soit aussi pointilleuse sur les autres dossiers de santé au travail que sur le nucléaire », souligne même Éric Chollet, secrétaire national de la CFDT cheminots. Sur le terrain, les avis sont partagés. « La direction assure qu’il n’y a aucun souci. J’aimerais les croire, vraiment », dit Laurent, conducteur. « Mais, avec le nucléaire, c’est compliqué. On nous dit toujours qu’il n’y a aucun problème jusqu’à ce qu’il y en ait un », poursuit un collègue. Et dans les gares où l’on ne fait que des trains nucléaires, on craint de voir le boulot filer ailleurs, si la contestation se fait trop vive.

Chacun se dit « très attentif », et personne ne serait opposé à ce que des mesures complémentaires soient réalisées. « Si les tests de la SNCF pouvaient être confirmés par des résultats extérieurs, ce serait un plus », concède Grégory Laloyer, de la section CGT cheminots de Rouen. SUD-Rail, très mobilisé autour de la question, a réclamé ces tests additionnels à plusieurs reprises. « On nous les refuse systématiquement », regrette un syndicaliste. « L’évaluation du risque de contamination est du ressort de l’expéditeur », argumente la SNCF dans un courrier justifiant ces refus. « C’est Areva ou EDF qui assurent qu’il n’y a pas de problème au départ et à l’arrivée : c’est pas magnifique ? », ironise Philippe Guiter.

Le certificat attestant de l’absence de contamination des wagons, délivré par Areva, se base sur des mesures de l’IRSN, qui utilisent comme référence les 1 mSv/an. Mais, sur le site d’Areva, il est précisé que les emballages « respectent les seuils de radioprotection définis dans la réglementation internationale : 2 milliSievert par heure (mSv/h) au contact de l’emballage et du véhicule, 0,1 mSv/h à deux mètres du véhicule ». Ni l’Acro ni la Criirad n’ont jamais enregistré de tels niveaux de radiations, avec lesquels on atteindrait la dose maximale acceptable annuellement au bout d’une demi-heure seulement, à proximité immédiate des wagons. « Mais cette réglementation internationale sur les transports est en incohérence avec le code de santé publique français », proteste Bruno Chareyron, de la Criirad. « Nous avons demandé en 1998 que cela soit revu. Nous n’avons jamais obtenu satisfaction. » (Contactées à plusieurs reprises par Basta !, Areva et la SNCF ne nous ont jamais répondu.)

Questions autour de la résistance des wagons

La SNCF a été sommée à plusieurs reprises par divers inspecteurs du travail de revoir son système d’évaluation des risques pour les cheminots côtoyant les convois nucléaires. En mars 2011, une inspectrice du travail de la Région Île-de-France a ainsi demandé à la société de « procéder à une nouvelle évaluation du risque et d’anticiper les modes opératoires dans le cadre d’intervention en urgence sur ce type de chargement ». Formulées en mars 2011, ces demandes n’ont, pour le moment, pas été suivies d’effets.

SUD-Rail réclame enfin que les tests de résistance des castors en cas d’accident soient revus. « On nous dit qu’ils peuvent résister à un incendie de 800 °C pendant une demi-heure. Mais, lors de l’accident du tunnel du Mont-Blanc en 1999, la chaleur a atteint 1 000 °C, pendant plusieurs heures. Et un convoi nucléaire traverse en moyenne une dizaine de tunnels !, rappelle Philippe Guiter. Quant au crash test, qui prétend que les castors résistent à une chute de neuf mètres, je demande à voir. »

Une étude de Wise, cabinet d’étude et de conseil sur le nucléaire et les politiques énergétiques, publiée en 2003 met en doute la capacité de résistance aux chocs des castors : « Dans le cas d’un accident mettant en jeu un transport de matières nucléaires et un transport de matières dangereuses, les vitesses moyennes empruntées par les transports de matières dangereuses montrent que, statistiquement, un choc entre les deux transports, y compris si le transport de matières nucléaires se trouvait momentanément immobilisé, dépasserait en intensité le test de chute de neuf mètres opéré sur les conteneurs de matières nucléaires. »

Vers une privatisation des transports nucléaires ?

« Nous ne souhaitons pas être débarrassés de ces convois, précise un agent de conduite SNCF. Mais nous voulons le faire dans de bonnes conditions de travail. Et sans mettre notre santé en danger. » Tous les syndicats de cheminots tiennent à ce que les matières dangereuses, dont les déchets nucléaires font partie, continuent d’être transportées par rail, « qui reste la voie la moins risquée ». Ils soulignent aussi que cette mission doit être remplie par une entreprise de service public, où l’on peut se permettre de prendre le temps de vérifier que la sécurité est assurée. « Et où on a une capacité à agir pour que les salariés soient protégés », ajoute Grégory Laloyer, de la CGT.

La présence de compagnies privées sur les rails français les inquiètent beaucoup. « L’autre jour, témoigne un cheminot, un gars employé par une boîte privée est arrivé en gare de triage. Il n’avait pas pu prendre le temps de vérifier ses freins, et il ne savait même pas ce qu’il transportait. Que se passerait-il, demain, si ces gars-là conduisaient des convois nucléaires, pour le moment transportés exclusivement par la SNCF ? »

« La transparence que nous demandons, pour nous et nos collègues, vaut aussi pour les voyageurs », reprend Laurent, agent de conduite. « Nous estimons qu’il n’est pas normal que des convois chargés de déchets nucléaires transitent par des voies empruntées par le public à des heures de pointe, notamment en région parisienne », ajoute Philippe Guiter. « Nous tenons à ce que la SNCF reste une entreprise de transport de qualité », terminent-ils. Où ni les salariés ni les voyageurs ne risquent d’être irradiés à leur insu.

Nolwenn Weiler

En photos

- source

-  Images thermographiques réalisées par Greenpeace sur un convoi transportant des déchets radioactifs vitrifiés de La Hague vers l’Allemagne.

Notes

[1] Certains prénoms ont été modifiés à la demande de nos interlocuteurs.

[2] À un mètre des wagons testés, le flux de rayonnement gamma est de 31 μSv/heure. Le rayonnement neutronique est de 14 μSv/heure. Un cheminot préparant 6 convois en dix mois, avec un quart d’heure par convoi à moins d’un mètre des wagons, reçoit une dose de radioactivité de 675 μSv, soit 0,675 mSv.

En savoir plus

Voir la carte des transports de matières radioactives réalisées par Greenpeace

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 21:20

 

Puisque les mots ne suffisent pas à vous faire comprendre... voici quelques photos qui me retournent le coeur .. mais moi j'ai pas la télé, je ne suis pas blindée par l'horreur en images au quotidien


Je sais que la plupart d'entre vous se fichent des mamans Irakiennes, Vietnamiennes, Afghanes, Kosovares et demain Lybiennes et peut-être après demain Syriennes, Irannienes qui douvent affronter cela... c'est loin cela ne vous concerne pas... vive le droit d'ingérence ! Allez l'Otan !.

Mais Vous croyez vraiment que ces pollutions connaissent les frontières.... et pour les imbéciles identitaires. et autres racistes.. je m'inquiéterais un peu plus de l'immigration massive de poussières radioactives que de celle de personne comme vous et moi.

Belle identité que vous léguez à vos enfants, une race nouvelle est arrivée

 

 

Portrait plausible de votre descendance

 

http://lesogres.info/IMG/jpg/uranium_bebe2.jpg

 

 

 

 

http://www.interet-general.info/IMG/Uranium-Appauvri-Victime-7.jpg

 

 

http://leblogderobertpioche.files.wordpress.com/2012/01/obama.jpg?w=500

Obama responsablede cela aujourd'hui comme bush hier et  beaucoup d'autres,vous pourriez rire avec cela sur la conscience... quel minable gringalet était Hitler à côté de ces successeurs !!!

 

http://gaetanpelletier.files.wordpress.com/2011/04/du-baby20.jpg

 

 

En Occident, les accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité (avérées ou non) sont réservées à l’ennemi du moment, celui contre lequel nos gouvernements s’apprêtent à déchaîner le feu de leurs armées.

Mais que penser des dirigeants des Etats-Unis ?

L’AGENT ORANGE

J.F. Kennedy.JPGC’est en 1962 que John F. Kennedy déclenche l'opération Ranch Hand, une guerre chimique contre la population du Vietnam qui consiste à répandre sur les forêts et les récoltes des millions de litres de défoliant : l´agent orange. [1]

Fabriqué par Mosanto, l'agent orange - qui contient de la dioxine - est responsable du développement de maladies chez les personnes exposées, notamment de plusieurs sortes de cancers.

En outre, la stabilité de la dioxine fait qu’elle continue d’agir bien après son épandage provoquant des malformations à la naissance d’enfants dont les parents ont été contaminés : cécité, diabète, troubles mentaux, déficits moteurs et intellectuels, malformations diverses.

Vietnam.Agent orange (3).jpg

Vietnam : Epandage de l'agent orange

Trente ans après la fin des hostilités, environ 60.000 adultes et plus de 200.000 enfants souffraient toujours de l'agent orange. [2]

L’opération Ranch Hand a duré jusqu’en 1971. Près de 80 millions de litres de ce défoliant auraient été déversés sur le Sud du Vietnam. Un cinquième des forêts auraient été atteintes et 400.000 hectares de terrains agricoles contaminés.

On estime de 2,1 à 4,8 millions le nombre de Vietnamiens qui ont été directement exposés à l’agent orange entre 1961 et 1971. Auxquels il faut ajouter un nombre inconnu de Cambodgiens et de Laotiens, des civils et militaires américains, sud-coréens, canadiens, australiens et néo-zélandais. [3]

 Agent orange.JPG

Enfants vietnamiens victimes de l'agent orange

L’URANIUM APPAUVRI

G.W. Bush.JPGEn 2004, sous le mandat de G.W. Bush, plus de 15.000 soldats de l’armée américaine donnent l’assaut à la ville de Fallouja (Irak). Pendant plusieurs semaines les raids de l’aviation se succèdent larguant des centaines de tonnes de missiles.

Parmi ces projectiles figuraient des bombes au phosphore blanc, une arme chimique et incendiaire interdite contre les populations. Mais c’est l’usage massif de bombes à l’« uranium appauvri » qui a eu les conséquences les plus graves sur la santé des habitants de Fallouja.

Réalisé pour France-Info en juin dernier, le documentaire de Feurat Alani - Irak : Les enfants sacrifiés de Fallouja – montre les effets terribles de l’emploi de ces armes : des bébés naissent avec la tête difforme, des organes en moins ou des membres atrophiés. Un nouveau-né sur cinq serait atteint de malformations graves. A ces malformations apparues à partir de 2005, s’ajoute des cancers à des taux jamais atteints ailleurs.

 Enfants de Falloujah.jpg

Enfants de Fallouja (photographie de Feurat Alani)

Selon une étude scientifique publiée en 2010, sur la période 2006-2009, le taux de mortalité à Fallouja s'élèverait à 80 ‰, quand des pays voisins comme l'Egypte et la Jordanie affichent respectivement 19,8 et 17 ‰. [4]

Pour Feurat Alani, « chaque famille ou presque a son "bébé-monstre" à Fallouja ».

Sous-produit de l’enrichissement de l’uranium naturel, l’uranium appauvri présente une densité très élevée, propriété utilisée dans les applications militaires pour la fabrication de blindages et de projectiles. [5]

Avant Fallouja, l’armée américaine a utilisé des munitions à uranium appauvri lors de la première guerre du Golfe et dans les Balkans (30.000 obus ont été tirés au Kosovo et 10.000 en Bosnie). [6]

Pour la population civile, les dangers résident dans les poussières et les aérosols dissipés par l’effet pyrophore [7] des ogives d’obus à uranium appauvri.  Ces particules peuvent être inhalées ou ingérées dans les aliments, l’eau potable ou les sols contaminés.

La toxicologie chimique de l'uranium appauvri, plus importante que sa toxicité radiologique, est comparable à celle des métaux lourds comme le plomb ou le mercure.

 Falloujah.JPG

L'ordre règne à Fallouja

L’OMERTA

Robert James Parsons [8] a révélé que « les agences des Nations unies ont imposé une chape de silence sur la dangerosité radiologique et chimique de cette arme » et qu’il a fallu attendre janvier 2001 pour que l’Organisation mondiale de la santé « envisage » d’enquêter sur les effets de l’uranium appauvri sur les populations du Golfe.

Les Etats-Unis n'ont pas ratifié le traité de Rome qui institue la Cour pénale internationale. Ce qui met ses dirigeants et chefs militaires à l'abri de toute poursuite pour leurs crimes.

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[1] L’agent orange doit son nom aux bandes de couleur orange inscrites sur les fûts dans lesquels il était stocké.

[2] Dans une maternité d’Ho-Chi-Minh-Ville sont conservés tous les fœtus « monstrueux » dans du formol, on peut y voir des frères siamois partageant une seule tête disproportionnée, un tronc a deux têtes, des cas d’anencéphalie (absence de cerveau), de microcéphalie (petit cerveau)...

[3] Les soldats américains (68.000) et coréens (20.000), qui ont été victimes de l'agent orange, ont obtenu des fabricants le versement d’une indemnité à titre de compensation (environ 250 millions de dollars). En revanche, l'association vietnamienne des victimes de l'agent orange/dioxine a vu sa plainte rejetée par la justice américaine.

[4] International Journal of Environmental Research and Public Health.

[5] La plus caractéristique des munitions à uranium appauvri est l’obus-flêche. Il est doté d’une barre à uranium appauvri longue d'environ 25 cm. Son impact sur un char provoque une fusion du blindage et une projection de métal liquide dans l’habitacle. Le char explose en 5 secondes.

[6] En 2001, après la guerre du Kosovo, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a réclamé l’interdiction de la fabrication, des essais, de l'utilisation et de la vente d'armes à l’uranium appauvri afin de préserver les générations présentes et futures.

[7] Lors de l’impact, l’uranium appauvri se divise en très fines particules dont certaines prennent feu spontanément : c’est la caractéristique d’un  métal « pyrophore ».

[8] Loi du silence sur l’uranium appauvri, Le Monde diplomatique, février 2001.

 

publié par reineroro (Démineuse De Tapettes à Gruyère et Pourfendeuse De Cornichons.) le 09/01/2012 09H01

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 19:08

 

 


Interview de Doug Rokke, PHD, commandant, ancien directeur de l’«US Army Depleted Uranium Project»


Horizons et débats:
Vous avez été directeur de l’«US Army Depleted Uranium Project» et vous êtes un spécialiste des effets de la guerre sur la santé et l’environnement. Pouvez-vous nous parler de la situation des anciens combattants depuis 1991?
Doug Rokke:
Il y a eu de nombreuses victimes directes de la guerre qui ont subi des blessures mortelles (KIA: killed in action) dues à des projectiles et à des bombes, ou non mortelles (WIA: wounded in action). Mais la plupart des victimes de l’opération Tempête du désert (ODS) étaient des DNBI (disease and non-battle injuries).

Cela signifie que ces atteintes ont été provoquées par des intoxications dues aux armes utilisées, à la destruction des entrepôts irakiens d’armes chimiques et biologiques qui avaient en grande partie été fournies à l’Irak par les Etats-Unis, à la destruction des infrastructures irakiennes qui a dégagé des corps organiques et anorganiques, à des substances biologiques et à des iso­topes radiologiques qui sont utilisés ordinairement dans l’agriculture et l’industrie de même qu’en médecine, et à l’utilisation délibérée de munitions à l’uranium, qui sont chimiquement et radiologiquement toxiques. Selon le rapport GWIS1 du Département américain des Anciens combattants, parmi les 696 842 soldats américains qui ont participé à l’opération Tempête du désert, au moins 78 559 sont morts maintenant et 278 713 ont demandé à bénéficier de soins médicaux à vie et d’une pension d’invalidité en raison de leurs blessures et de leurs maladies.

Les opérations Liberté pour l’Irak (OIF) [Irak depuis 2003] et Liberté immuable (OEF) [Afghanistan et ailleurs depuis 2001], qui se poursuivent, ont causé, selon le Pentagone, 30 642 WIA et au moins 4168 KIA.2 Le VA Health Care Utilization Report de mars 2008 du Département des anciens combattants estime cependant qu’au moins 324 846 victimes DNBI de l’OIF et de l’OEF rendues à la vie civile sont actuellement malades et nécessitent des soins médicaux en raison de multiples problèmes de santé.

Malheureusement, seuls 958 932 des 1 129 340 anciens combattants des OIF et OEF étaient encore en vie en février 2008 (U.S. Department of Veteran Affairs Gulf War Veterans Information System Report. Taper www.va.gov puis GWVIS). Les données publiées par le Pentagone sont donc en contradiction avec celles du Département des anciens combattants. Des informations apportées par des médias militaires (www.armytimes.com) et civils révèlent que les anciens combattants des OIF et OEF rentrent chez eux pour y mourir de maladies contractées au contact de substances toxiques et non à la suite de blessures dues à des bombes ou à des projectiles.

Comment ces chiffres élevés s’expliquent-ils?

Ils ne peuvent s’expliquer que par le fait que depuis l’été 1990, au cours des combats menés du golfe Persique à l’Afghanistan, les victimes ont été directement exposées aux effets complexes et cumulés de divers poisons: armes chimiques et biologiques, matériaux dangereux, maladies endémiques, résidus de sous-produits de munitions classiques, résidus d’incendies de puits de pétrole, pesticides, mauvaise qualité de l’eau et de la nourriture, réactions immunitaires et munitions à l’uranium.

Bien que quelques-unes de ces expositions pourraient avoir été inférieures aux valeurs limites acceptées et recommandées par le National Institute for Occupational Safety and Health (Recommended Exposure Limits – NIOSH REL.s: www.cdc.gov/niosh/npg/), les effets synergiques de l’ensemble des expositions ont entraîné des problèmes sanitaires multiples et complexes. (Une partie des diagnostics figure dans le tableau ci-dessus.) Le refus des médecins du Pentagone et du Département des Anciens combattants de prodiguer des soins aux malades ou le fait de les retarder délibérément ont eu pour conséquence, à la suite de diagnostics erronés ou de la volonté de nier les effets de ces expositions sur la santé, des soins inefficaces. Des troubles psychiques et psychiatriques classiques ont également été diagnostiqués mais quand on considère que les victimes souffrent également de graves troubles physiologiques tels que des troubles neurologiques ou respiratoires, il devient évident que beaucoup de ces problèmes psychiques et psychiatriques sont dus à une neurotoxicité.

Quelles différences y a-t-il entre les expositions connues et supposées qui ont fait des victimes parmi les civils et les soldats lors de l’OIF et de l’OEF et les risques auxquels ont été exposés les victimes de l’opération Tempête du désert?

Aujourd’hui, les dommages sanitaires dus aux combats en Irak, en Afghanistan, en Somalie, au Liban, dans les Balkans, en Géorgie et en Ossétie du Sud sont les suivants: maladies dues à la mauvaise qualité de l’eau et de la nourriture, maladies endémiques, contact avec des substances chimiques, biologiques et radiologiques dues à la destruction des infrastructures des pays en question, pesti­cides et usage massif d’armes à l’uranium contre toutes sortes de cibles: blindés, bâtiments (en particulier habitations civiles et stations d’épuration des eaux), et toutes sortes de véhicules civils. Cela a conduit à la contamination de l’air, de l’eau, du sol et de la nourriture. Les effets se sont produits par inhalation, ingestion de nourriture, absorption par la peau ou par des plaies ouvertes.

Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est l’usage continuel de munitions à l’uranium par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, Israël et le Canada bien que des documents internes du Pentagone con­firment les graves effets sanitaires à court et à long terme qu’elles entraînent. L’information interne qu’a fournie le colonel J. Edgar Wakyama de la direction du Pentagone avant le début des combats en Irak confirme tous les problèmes sanitaires prévus alors et diagnostiqués aujourd’hui qui sont liés à la toxicité chimique et radiologique des munitions à l’uranium
 (www.grassrootspeace.org/wakyama2.rtf ou www.grassrootspeace.org/wakyama2.pdf).

Pourquoi est-ce que l’on continue à ne rien vouloir savoir des effets nocifs de ces substances, et en particulier des munitions à l’uranium, sur la santé et l’environnement?

La réponse est simple. Malgré leurs effets nocifs à court et à long terme sur la santé et sur l’environnement, ces munitions ont un tel potentiel destructeur que les pays qui les utilisent, en particulier les Etats-Unis, ne sont pas prêts à y renoncer.

Dès la fin des combats des troupes ter­restres lors de l’opération Tempête du désert, les responsables du Pentagone ont publié des mises en garde et des directives dans lesquelles ils confirmaient ces effets nocifs et indiquaient ce qu’il fallait faire pour éliminer une partie du moins des armements et des installations détruites par l’UA. L’objectif était – et est encore – de faire en sorte que l’on puisse continuer à utiliser ces munitions à l’UA et en même temps d’échapper à la responsabilité de leur utilisation ainsi que d’éviter d’éventuelles conséquences diplomatiques et politiques qui conduiraient à ce que, dans le monde entier, on réclame immédiatement la fin de l’utilisation des armes à l’uranium, la décontamination de l’environnement et des soins médicaux immédiats et optimaux pour les victimes civiles et militaires.

Parmi les documents clés figure le Mémorandum de Los Alamos du 1er mars 1991 qui reconnaît les effets nocifs des munitions à l’uranium sur l’environnement mais demande au personnel du Pentagone de promouvoir leur utilisation en ignorant volontairement tous les rapports faisant état des effets nocifs pour l’environnement de l’utilisation des armes à l’uranium. [Nous reproduisons ce document dans sa version originale et en traduction afin que les lecteurs puissent y réfléchir et le faire connaître à tous leurs amis et à tous les soldats qui pourraient entrer en contact avec des munitions à l’uranium lors d’opérations militaires, à tous les politiciens, universitaires et membres des professions médicales qui pourraient être amenés à soigner des soldats ou des civils victimes d’armes à l’uranium.]

Le Mémorandum de Los Alamos signifie que tous ceux qui ont servi ou servent encore comme experts du Pentagone ainsi que ceux qui ont participé au nettoyage des sites contaminés ou soigné des victimes des munitions à l’uranium doivent mentir dans leurs rapports afin qu’il n’existe aucun document officiel prouvant les effets nocifs à court ou à long terme sur la santé ou l’environnement provoqués par l’usage ou la manipulation des munitions à l’uranium dans les combats, la recherche, les exercices de tir ou lors de leur fabrication, afin qu’il n’existe aucun document officiel prouvant la contamination qui en résulte pour le monde entier.

Le second document provient de la Defense Nuclear Agency (Agence nucléaire de la Défense américaine). Son auteur, expert américain réputé, a identifié d’innombrables problèmes, notamment la décontamination de l’environnement, les effets politiques et diplomatiques à long terme, la crainte que la presse ne soulève le problème et avant tout le fait que la contamination par les munitions à l’uranium représente une grave menace pour la santé. En conséquence, l’auteur insiste avec force sur la nécessité de procéder immédiatement à la décontamination de l’environnement et de prodiguer sans délai des soins médicaux aux victimes.

En résumé, nous avons d’une part deux documents prouvant les risques pour la santé et l’environnement entraînés par l’utilisation d’armes à l’uranium et d’autre part les collaborateurs du Pentagone qui recommandent de ne pas tenir compte de ces risques afin que les Etats-Unis et d’autres pays puissent continuer à utiliser ces armes en échappant à toute responsabilité.

A la suite de l’utilisation massive d’armes à l’uranium contre des cibles militaires et civiles lors de la destruction des infrastructures d’Irak, d’Afghanistan, de Somalie, du Liban, de la Géorgie et de l’Ossétie du Sud (et de la destruction probable de celles de l’Iran) ainsi que de pesticides, nous avons provoqué une pollution irréversible de l’air, de l’eau, du sol et de la nourriture.

Que peut-on faire pour éviter les terribles conséquences pour la santé et l’environnement des opérations militaires actuelles?

Les Etats-Unis et leurs alliés doivent procéder au nettoyage complet de toutes les régions contaminées et prodiguer des soins médicaux immédiats et optimaux aux victimes mili­taires et civiles conformément à leurs prescriptions de toutes sortes! (www.grassrootspeace.org/depleted_uranium_regs.html).

En plus des 3500 soldats allemands qui sont déjà en Afghanistan, 1000 autres doivent y être envoyés. Nos lecteurs allemands tiennent sans doute beaucoup à savoir à quels dangers ces soldats s’exposent.

Il suffit d’avoir à l’esprit les problèmes de santé bien documentés dont souffrent plus de 500 000 victimes des Forces armées américaines – sans parler des victimes civiles – problèmes non susceptibles d’être traités. Toutes les personnes – mères, pères, épouses, enfants, ecclésiastiques, universitaires et politiciens – qui permettent que des soldats allemands (ou d’autres pays) soient envoyés là-bas doivent être conscients que l’avenir de leur pays, la santé et la sécurité de tous les individus et la capacité de ceux qui reviennent blessés à prendre soin de leur famille sont compromis. Il est très probable que les soldats allemands invalides ne pourront plus travailler et que les coûts sociaux et médicaux seront plus importants que ce que l’économie peut supporter. D’où ma modeste recommandation: que les Allemands gardent leurs soldats chez eux où ils serviront le pays plutôt que de servir de chair à canon.

Nous devons savoir que la guerre est obsolète parce que les systèmes d’armes et la conduite des conflits armés provoquent aujourd’hui des dommages sanitaires et environnementaux irréversibles. Aussi est-il nécessaire que chacun d’entre nous se fasse ambassadeur de la paix, car celle-ci ne peut être obtenue que si chacun se souvient que devant Dieu, nous sommes tous frères et sœurs et que nous devons vivre en harmonie. La paix doit donc commencer en chacun de nous.

Nous croyons que chacun devrait prendre à cœur le contenu du discours passionné prononcé le 18 septembre 2008 par Mgr Desmond Tutu, prix Nobel de la paix, devant le Conseil des droits de l’homme.    •

 

Nombre des anciens combattants malades: 299 585
Maladies dont souffrent les anciens combattants des opérations Liberté immuable et Liberté pour l’Irak (extrait)

Diagnostics (catégories ICD-9) 
 Nombre*
  %

Maladies psychiatriques 

120 049

40,1

Maladies du système nerveux et des organes des sens

98 741

33,0

Maladies respiratoires

57 312

19,1

Maladies du système digestif

92 943

31,0

Maladies de la peau et du tissu sous-cutané

46 137

15,4

Maladies du squelette, des muscles et du tissu conjonctif 

137 361

45,9

* Données relatives à la période allant de 2002 au 30 septembre 2007 pour les patients hospitalisés ou ambulatoires. Le nombre de cas dépasse celui des patients car certains d’entre eux souffrent de plusieurs maladies.

Source: Analysis of VA Health Care Utilization Among US Global War on Terrorism (GWOT) Veterans. Operation Enduring Freedom, Operation Iraqi Freedom. VHA Office of Public Health and Environmental Hazards, January 2008

 

Los Alamos

Los Alamos National Laboratory
Los Alamos New Mexico 87545    Memorandum
an: Studies & Analysis Branch (WF 13)
1er mars 1991
Memorandum adressé au Major Larson
par le lieutenant-colonel M.Y. Ziehmn
MCLnO

Objet: Efficacité des pénétrateurs à l’uranium appauvri

Il existe relativement peu de données sur l’effet létal des pénétrateurs à l’uranium appauvri, aussi bien en ce qui concerne la version longue tirée à partir de blindés que les munitions GAU-8 tirées depuis des avions A-10 afin de soutenir les troupes terrestres. La dernière guerre a probablement conduit à une multiplication relative des projectiles à l’UA tirés sur des cibles. On peut supposer que les pénétrateurs à l’UA se sont révélés très efficaces contre les blindés irakiens mais la question fera l’objet de nouvelles études.

Il existe des craintes quant à l’effet de l’UA sur l’environnement. Aussi les munitions à l’UA pourraient-elles s’avérer politiquement insoutenables et être retirées de nos arsenaux si personne ne souligne leur efficacité sur les champs de bataille.
Au cas où lesdits pénétrateurs auraient prouvé leur valeur dans les combats récents, nous devrions garantir leur avenir (jusqu’à ce que l’on trouve mieux) en nous assurant que les Forces armées et le Pentagone se prononcent en leur faveur. Si nous ne pouvons pas obtenir cet appui, nous risquons de perdre une arme précieuse.
Je suis d’avis que les rédacteurs de rapports d’opération devraient tenir compte de cette question délicate.

Veuillez agréer, …

Lieutenant-colonel Ziehmn

Un expert militaire allemand raconte

Andreas K., 47 ans, était lieutenant-colonel de la Bundeswehr. Il était en pleine santé. En octobre 2006, il a été envoyé à Kundus. Là-bas, lors d’un déplacement avec deux sergents, il a échappé de justesse à une attaque à l’engin explosif improvisé (un de ces engins que l’on fait exploser à l’aide d’un téléphone por­table). Contrairement à ses deux camarades qui furent gravement traumatisés, Andreas encaissa le coup. En décembre 2006, il consulta un médecin, à Kundus, pour des symptômes grippaux. Le médecin diagnostiqua une forme particulièrement agressive de leucémie. Andreas K. fut aussitôt transporté dans un hôpital militaire de Coblence. Il y survécut quelques jours puis mourut au début de la nouvelle année. Son corps fut très vite incinéré.

Un expert militaire américain raconte

John N., 22 ans, venait de rentrer chez lui pour une permission de 18 jours après avoir servi comme soldat en Irak pendant 6 mois. Il était basé à 30 km au sud de Bagdad et effectuait la plupart du temps des patrouilles à bord d’un Humvee. Avant son retour, il commença soudain à cracher du sang et il présenta une étrange éruption sur le crâne. Mais une fois rentré chez lui, il se sentait bien, ne souffrait de rien. Il rendit visite à des amis, fit du sport. Cependant au bout de cinq jours, ses parents le trouvèrent mort dans son lit. Selon les médecins, il avait succombé à une insuffisance rénale et hépatique.

«Munitions à l’uranium appauvri» ou «munitions à l’uranium»?


hd. Officiellement – c’est-à-dire le Pentagone, l’OTAN et l’AIEA – on ne parle que d’armes/munitions à l’UA, c’est-à-dire d’armes/munitions à l’uranium appauvri, alors que Rokke et d’autres scientifiques n’utilisent plus que le terme d’armes/munitions à l’uranium. Pourquoi?

Le type d’uranium est déterminé par la proportion de ses isotopes. Ainsi, l’uranium naturel est composé de 99,28% d’U-238, de 0,72% d’U-235 et de 0,1% d’U-234. Selon la définition officielle du Pentagone, de l’OTAN et de l’AIEA, l’UA est composé de 99,8% d’U-238, de 0,2% d’U-235 et de 0,001% d’U-234. Pour son utilisation dans les munitions, on a besoin d’uranium composé de 90% d’U-235; pour les centrales nucléaires, il doit contenir 3-4% d’U-235. On dit qu’il est «enrichi». Les déchets du processus d’enrichissement contiennent donc moins d’U-235, c’est-à-dire 0,2% au lieu des 0,72% de l’uranium naturel.

D’autres isotopes comme l’U-232, l’U-233, l’U-236 et l’U-237 ne se trouvent pas dans l’uranium naturel et leur présence indique donc une source «non naturelle».

Le fait est que des analyses de laboratoire (notamment du Harwell Laboratory, le plus spécialisé de l’industrie britannique de l’uranium, auprès duquel l’armée britannique fait faire ses analyses) ont montré qu’à certains endroits – par exemple en Afghanistan, mais également au Liban – on avait utilisé des armes à l’uranium dont le rapport isotopique ne correspondait pas à celui défini pour l’UA par le Pentagone, l’OTAN et l’AIEA. En outre, on a toujours constaté la présence d’U-236, ce qui laisse supposer une autre source, en tout cas pas une source naturelle. L’analyse radiobiologique médicale effectuée par Doug Rokke a confirmé un rapport isotopique de 99,2% d’U-238 qui ne peut pas non plus provenir de l’uranium appauvri.

Pour de plus amples détails sur les effets de l’utilisation des armes à l’UA,
cf. également: Asaf Durakovic, Undiagnosed Illnesses and Radioactive Warfare,
in: Croatian Medical Journal, 44(5): 520–532, 2003 (traduction française dans le no 36 du 17/9/07 d’Horizons et débats).

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1190 12 octobre 2008 
__________

Lire aussi, sur IN: D'hiroshima à bagdad par joëlle penochet

et tous les articles et les videos sur l'UA: Depleted Uranium/Uranim appauvri

Source : Doug Rokke: "Il s’agit de dissimuler toute preuve d’effets nocifs des armes à l’uranium" - internationalnews


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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 13:25

 

 

 

Revue "Sortir du nucléaire" n° 29

décembre 2005

 

Uranium appauvri

 

Photos : Les explosions nucléaires en images

Une nouvelle guerre nucléaire a commencé avec la « Guerre du Golfe ». Elle utilise l’uranium dit « appauvri », un déchet nucléaire hautement toxique qui empoisonne l’environnement pour plusieurs milliards d’années et provoque chez les populations agressées une multiplication des cancers, des leucémies, de malformations congénitales monstrueuses et, conséquence la plus grave et irréversible, la modification du patrimoine génétique. Depuis 1991, un crime contre l’humanité se déroule silencieusement, et à une échelle jamais connue.

 


Une contamination planétaire
L’uranium « appauvri » (UA) est à la fois radiotoxique et chimiotoxique (en tant que métal lourd). C’est un déchet de l’industrie nucléaire dont l’activité s’accroît au fil du temps en raison de la formation rapide de sous-produits à vie courte lors de sa désintégration. L’UA utilisé dans l’armement est d’autant plus dangereux qu’il est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement pollué par des produits hautement radioactifs, comme le plutonium et l’uranium 236. Ainsi, son activité est quatre mille fois supérieure au seuil réglementaire imposant l’application des règles de radioprotection. Le rêve des responsables du projet Manhattan, qui recommandaient l’usage de gaz radioactifs contre les populations ennemies a été réalisé cinquante ans plus tard : l’oxyde d’uranium est devenu une arme de destruction massive, utilisée par l’armée de terre, de l’air et la marine.
Chaque nouvelle guerre permet une amplification des tests précédents. Alors que les charges contenues dans les obus antichars utilisés en 1991 ne dépassaient pas 5 kg, celles des bombes téléguidées déversées sur l’Irak depuis son invasion en 2003 s’élèvent à plusieurs centaines de tonnes.

 

 

L’extrême densité de l’UA et ses propriétés pyrophoriques (lors de l’impact sur sa cible, il s’enflamme spontanément au contact de l’oxygène) confèrent aux armes à l’UA une grande vélocité et une grande capacité de destruction.
La chaleur dégagée (jusqu’à 5 000° C) provoque la « vaporisation » de l’uranium dans l’atmosphère. Les micro-
particules, propagées par les vents et la pluie sur des centaines de kilomètres, contaminent les sols, les fleuves et les nappes phréatiques, la végétation, les animaux et toute la chaîne alimentaire.

 

La pollution due aux guerres radiologiques contre l’Irak, l’ex-Yougoslavie et l’Afghanistan, qui a déjà atteint une vingtaine de pays voisins, est en train de s’étendre à tout l’hémisphère Nord, et contaminera bientôt l’ensemble de la planète.

 

Lire la suite : Revue "Sortir du nucléaire"

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 12:53

 

 

 


Et j'en rajouterai d'autres, et j'enfoncerai le clou encore et encore.

 

 

 

Parce que s'il y a bien une chose que je ne compends pas c'est que l'ensemble de l'humanité ne se lève pas pour imposer que cesse cette folie !
Parce que lire le texte dont je donne la référence ci-dessous donne des frissons, mais que bien plus horrible encore est le climat d'indifférence face à cette destruction irréversible de toute vie sur la planète Terre ! Et dans quelle souffrance !
Parce que ce crime qui touche non seulement l'humanité mais toutes les forms de vie de la planète, parce que cette pollution est irréversible. Ce crime de lèse-vie est volontairement occulté et  cela représente un autre crime de la part de tout ceux qui seraient tenus de nous informer. Cela nous concerne tous et chacun nous avons le droit de dire non à une telle abomination. Et toute personne qui se sent responsable de l'avenir des enfants de la Terre à le devoir de d'exiger l'arrêt immédiat de l'utilisation de l'uranium appauvri, de toute arme, de tout produit produisant des pollutions létales et irréversibles.
Et pour ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez : la pollution mortelle à l'uranium appauvri ne connait pas de frontières.


ALTER INFO

L'uranium appauvri est bien pire que le 911

 

 

 

 La poussière d'uranium appauvri est une catastrophe pour les irakiens et les afghans

Current Concerns, le 19 octobre 2007


​​​​En 1979, des particules d'uranium appauvri (UA) se sont échappées de l'usine de National Lead Industries près d'Albany dans l'État de New York, qui fabriquait des armes à l'UA pour les militaires. Les particules ont parcouru 42 kilomètres et ont été découvertes dans un filtre de laboratoire par le Dr Leonard Dietz, physicien nucléaire. Cette découverte mena à le fermeture de l'usine en 1980, parce qu'elle libérait chaque mois plus de 0,85 livres (386 grammes) de poussière d'UA dans l'atmosphère, et cela avait entraîné le nettoyage des propriétés contaminées pour un coût de plus de 100 millions de dollars.


​​​​Imaginez un scénario bien pire. Les terroristes prennent 450 tonnes de poussière mortelle et la dispersent sur les régions peuplées dans tous les USA. Des centaines d'enfants présentent des symptômes. Beaucoup ayant contracté le cancer et la leucémie souffrent d'une mort précoce et douloureuse. Une immense augmentation de malformations congénitales graves est signalée. Les oncologues sont débordés Les terrains de football, les plages et les parcs, les aires de jeux pour les enfants ne sont plus sûrs. Les gens perdent leur libertés les plus fondamentales, la possibilité d'aller respirer à l'extérieur en toute sécurité. Ça paraît pire que le 9/11 ? Bienvenue en Iraq et en Afghanistan.

 

 

 

Lire la suite : L'uranium appauvri est bien pire que le 911

 

 

 

 

Les armes à l’uranium appauvri

 

Par LEUREN MORET

L’usage des armes à l’uranium appauvri par les Etats-Unis, annihilera doucement toutes les espèces sur terre y compris l’espèce humaine, et pourtant ce pays continue à le faire en pleine connaissance de leur potentiel destructeur.

 

Depuis 1991, les Etats-Unis ont mené quatre guerres utilisant des armes à l’uranium appauvri, (...) (Note : l’OTAN affirme : « L’uranium appauvri n’est pas illégal. C’est une arme de guerre légale. Fin de l’histoire. Nous l’avons utilisée, c’est légal ». De fait, il n’existe à l’heure actuelle aucune convention internationale interdisant de manière expresse l’usage d’uranium appauvri, ni même aucun consensus en ce sens, comme le montre aisément la pratique des Etats.). L’usage continu de ces armes radioactives, qui ont déjà contaminé de vastes régions avec un faible niveau de radiation et qui contamineront d’autres parties du monde, est vraiment une affaire mondiale et un sujet international. L’intention plus profonde en est révélée en comparant les régions maintenant contaminées à l’uranium appauvri ­ de l’Egypte, du Moyen Orient, d’Asie Centrale et de la moitié nord est de l’Inde ­ avec les impératifs géostratégiques US décrits dans le livre de Zbigniew Brzezinski en 1997 "Le Grand Echiquier".

 

 

Lire la suite : Les armes à l'uranium appauvri

 


 

 

Voir aussi :

 

L'uranium appauvri une arme de destruction massive utilisée en irak afghanistan, le grand genocide à commencé. - alanhorus sur LePost.fr

 

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 14:01

SOURCE : Observatoire de la mondialisation

 

 
Viêt Nam : Bébés monstrueux, cancers, pays dévastés, est-ce cela notre héritage ?
L’Agent orange tue encore : entrevue avec André Bouny


Hier, au Viêt Nam, en faisant usage d’armes chimiques dévastatrices, les États-Unis ont combattu le communisme – un régime qui incarnait alors la lutte pour l’indépendance nationale du peuple vietnamien qui s’opposait à leur domination. Aujourd’hui, les mêmes politiques aussi absurdes qu’injustifiables se poursuivent : de l’Afghanistan à l’Irak en passant par la Serbie, et du Liban à Gaza, des armes au phosphore, à fragmentation, ou à l’uranium appauvri sont déversées – par les États-Unis, l’OTAN, ou Israël - sur les populations civiles qui refusent de se soumettre à leurs diktats. Or, on sait que ces armes provoquent notamment des cancers et des malformations monstrueuses chez les nouveau-nés ; et qu’elles vont continuer à affecter la santé d’un nombre croissant de personnes. Dans son récent ouvrage « Agent Orange – Apocalypse Viêt Nam » (*),  André Bouny vient nous rappeler que, près d’un demi-siècle après la guerre, des mères vietnamiennes continuent de mettre au monde des bébés monstrueux. Il répond ici aux questions de Silvia Cattori.

Silvia Cattori : Votre livre « Agent Orange – Apocalypse Viêt Nam » que je viens de dévorer d’une traite et le cœur serré, devrait être lu et pris au sérieux par tous les politiques qui ont une conscience et des moyens d’agir. Cet ouvrage très documenté et illustré de photographies bouleversantes sur la plus grande guerre chimique de l’histoire de l’humanité devrait être porté à la connaissance des gens, mobiliser les jeunes, et tous les parents dont la santé des enfants risque d’être menacée demain si l’on ne met pas un terme à la folie destructrice de ces guerres auxquelles, curieusement, aucun parti écologique ne s’est jamais opposé. Ni les écologistes Daniel Cohn-Bendit, ni Joschka Fischer ne se sont opposés à la guerre qui a déversé des tonnes de bombes à l’uranium appauvri sur la Serbie. Ce que vous décrivez, et qui devrait être un sujet de préoccupation majeure pour tout un chacun, demeure étrangement ignoré de la part des médias. Comment vous, qui n’êtes ni journaliste, ni médecin, ni scientifique, en êtes-vous arrivé à vous investir à ce point, pour mettre à jour, un demi siècle après, les conséquences terrifiantes de la guerre chimique menée au Viêt Nam ? Pourriez-vous nous dire ce qui vous a motivé ?

André Bouny : On peut en effet s’étonner qu’aucun grand reporter n’ait écrit de livre sur ce crime dont l’ampleur est si considérable qu’elle dépasse presque l’entendement ; sans doute le sujet, complexe, couvre tant de domaines que cela dissuade pareille entreprise dans un monde de plus en plus spécialisé.

De fait, on ne se lève pas un matin en se disant qu’on va écrire un livre sur l’Agent Orange : cet ouvrage est le résultat d’une longue immersion. Les premières images que j’ai vues à la télévision - en noir et blanc dans mon village - alors que j’étais adolescent, montraient la guerre du Viêt Nam. Elles sont restées gravées en moi. Puis, étudiant à Paris, j’ai participé aux protestations contre cette guerre, et nous savions que des armes chimiques y étaient utilisées. Par la suite, j’ai découvert ce pays.

Il est nécessaire de faire connaître cet immense malheur à nos concitoyens, comme à l’opinion internationale. Ce livre contient des photographies qui ont la plus grande importance puisqu’elles permettent de comprendre et de réaliser les ravages causés par l’Agent Orange. La plupart de ces illustrations n’ont jamais été publiées. Toutes sont des photos dignes, car ce n’est pas un livre « choc », en tout cas, pas dans le mauvais sens du terme : c’est avant tout un livre « lumière ».

Je ne me sens pas appartenir à mon seul pays, mais au monde au sens le plus large. Le fait que mes enfants soient d’origine vietnamienne - je les ai adoptés - y est bien sûr pour beaucoup. L’association D.E.F.I. Viêt Nam, que j’ai fondé, a tissé des liens étroits avec différentes couches de la société vietnamienne, surtout au sud. De nombreux containers de matériel médical expédiés y ont équipé des services hospitaliers, des maternités, des dispensaires et des cabinets dentaires. Les visites aux enfants parrainés permettent de découvrir des lieux incroyables aux conditions de vie impensables, en ville comme à la campagne.

Lorsque j’ai constitué le CIS (Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange), de nouvelles attaches se sont développées, au nord cette fois. Cette « réunification » m’a permis de parcourir le pays d’un bout à l’autre et de mieux comprendre la complexité de ce peuple.

Silvia Cattori : Bien que la guerre du Viêt Nam puisse sembler lointaine aux jeunes générations, votre ouvrage apparaît redoutablement actuel pour au moins deux raisons. Tout d’abord parce qu’il montre que les effets de l’Agent Orange continuent aujourd’hui à déployer leurs effroyables conséquences sur des millions de gens. Des enfants monstrueux continuent à naître en ce moment même car les mutations génétiques acquises par les personnes contaminées se transmettent à leur descendance, ce qui représente, comme vous l’écrivez, un véritable « crime contre le génome humain ». Et deuxièmement parce que d’autres armes susceptibles d’entraîner des effets à long terme aussi terribles - notamment les armes à l’Uranium Appauvri– ont été très récemment utilisées, en Serbie [1], en Afghanistan [2], en Irak [3], à Gaza [4], au Liban [5] et continuent à l’être. « Prendre conscience de la catastrophe générée par l’Agent Orange – dites-vous dans votre conclusion – est la première étape, nécessaire pour prévenir et éviter d’autres désastres du même type (écologiques, environnementaux et sanitaires), voire pire. » Dans cette perspective, avez-vous noué des contacts avec les groupes ou les chercheurs qui enquêtent sur ces nouvelles armes ? Envisagez-vous des actions communes ?

André Bouny : Pour ma génération, le Viêt Nam évoque la guerre ; pour les plus jeunes, une destination touristique. Une nouvelle guerre fait oublier la précédente et occulte en grande partie ses conséquences, d’autant plus que l’information se concentre exclusivement sur la dernière. Dans le cas qui nous intéresse, effectivement, des enfants affectés de lourds handicaps et affublés parfois de formes inhumaines naissent à l’instant où nous parlons, bien que la science n’ait pas encore démontré - ni compris - les mécanismes qui prouveraient que ces effets tératogènes soient dus à une modification génétique acquise chez les victimes de l’Agent Orange - comme c’est le cas dans l’expérience sur les drosophiles effectuées par deux biologistes états-uniennes. Cependant, les autorités vietnamiennes se posent la question de savoir si l’on doit laisser procréer les victimes de l’Agent Orange.

La similitude des effets de l’Agent Orange avec ceux de l’Uranium Appauvri sur les nouveau-nés est frappante et oblige à un rapprochement. Par expérience, nous connaissons les risques et les séquelles de la radioactivité. D’ailleurs la controverse sur la radioactivité de basse intensité - celle par exemple liée aux particules ingérées ou inhalées dissipées par l’effet pyrophore des ogives d’armes à Uranium Appauvri - n’est pas sans rappeler celle que connut l’Agent Orange face au lobby de la chimie ; pour l’Uranium Appauvri, il s’agit de celui du nucléaire. De la même façon, les seuils admis de dioxine dans l’alimentation ne peuvent en aucun cas être sans effets. Le parallèle entre ces deux poisons existe aussi dans des utilisations civiles : agriculture, gestion des forêts, et élimination des déchets, entre autres, pour la dioxine ; l’énergie et le médical pour la radioactivité.

La conscience d’une catastrophe comme celle de l’Agent Orange sur l’environnement et toute forme de vie qui l’habite ne va pas de soi dans nos sociétés consuméristes, qui laissent croire qu’il existe une solution à tout par le biais du progrès et par la transformation de matières en « biens » de consommation, qui polluent la nature et donc nos organismes, générant ainsi un cercle vicieux sans fin. Conduire une lutte pour la justice et la reconnaissance des victimes, ainsi que leur dédommagement, ne laisse pas de temps et d’énergie pour en mener plusieurs de front, bien que toute victime ait droit à notre compassion et par-dessus tout à notre aide et solidarité. Cependant, à l’image du CIS, on remarque qu’il y a un grand nombre de personnalités qui s’activent inlassablement en faveur des victimes de l’Uranium Appauvri. Oui, la conscience de ceux-là a déjà pour action commune l’information.

Silvia Cattori : Dans votre ouvrage exhaustif « Agent Orange – Apocalypse Viêt Nam », vous faites le point complet sur de nombreux aspects du problème. Quels sont, à vos yeux, les éléments spécifiquement nouveaux que vous apportez ?

André Bouny : L’élément neuf le plus remarquable est certainement le nouveau calcul du volume des agents chimiques que j’établis à partir des données du « Rapport Stellman », étude officielle financée par les États-Unis au début des années 2000 au Viêt Nam. Un rapport qui bouscula à la hausse toutes les estimations communément admises jusque-là. Pour faire simple, je suis parti de données établies par des archives de l’armée américaine - lesquelles sont probablement incomplètes - et je les ai croisées avec d’autres informations, elles aussi issues de ces mêmes archives. Le résultat est tout simplement terrifiant. Jeanne Mager Stellman, scientifique états-unienne qui a établi le rapport qui porte son nom, a lu attentivement mon livre et ne remet à aucun moment en cause le nouveau calcul que je propose sur les volumes d’agents chimiques utilisés au Viêt Nam.

D’autre part, la façon dont je parle de la guerre du Viêt Nam dans cet ouvrage n’est pas celle contée par les manuels d’histoire occidentaux : la perspective est celle des Vietnamiens. En effet, de nombreux éléments trop peu connus, oubliés par amnésie sélective, voire inconnus, jalonnent la toile de fond. Je veux parler de la fausse attaque subie par les navires US dans le golfe du Tonkin qui permit de déclencher la guerre contre le Viêt Nam du Nord communiste et de tromper le Congrès états-unien, ou de la trame des guerres secrètes menées au Laos et au Cambodge dans la plus parfaite illégalité nationale et internationale, ou encore de l’inimaginable tonnage de bombes déversées lors de cette deuxième guerre d’Indochine, du nombre impensable de morts et de blessés, ou de l’embargo qui accrut les dommages de cette longue guerre d’Indépendance sur la population civile, la première victime d’un des derniers conflits postcoloniaux… Ce sont quelques exemples.

Silvia Cattori : J’ai parcouru le Viêt Nam et le Laos dans les années 1970 le cœur brisé. J’ai admiré ces médecins vietnamiens frêles qui opéraient jour et nuit dans la jungle les victimes des bombardiers états-uniens qui déversaient sans discontinuer leurs mortelles cargaisons. Où en sont aujourd’hui les effets de l’Agent Orange sur les humains, la faune et la flore dans ces pays de l’ancienne Indochine où résident des anciens combattants et où a été stocké le produit ?

André Bouny : La situation actuelle au Viêt Nam est tout simplement catastrophique. Il y a quelques jours seulement, la Vice-présidente de l’Assemblée nationale du Viêt Nam annonça que 4 millions de personnes étaient actuellement contaminées.

Cela peut paraître énorme, pourtant ces chiffres sont, en pourcentage, bien en deçà à ceux des vétérans sud-coréens qui ont porté l’affaire en justice, par exemple… Or ils n’ont pourtant pas été exposés d’une façon comparable à celle de la population vietnamienne qui s’y trouve encore ! Anciens combattants et civils confondus sont atteints de maladies incurables et de cancers, dans un pays où l’accès aux soins est difficile, quand il y en a.

Puis il y a les nouveau-nés, ceux qui viennent au monde avec des déformations monstrueuses, des absences partielles ou totales de membres, et/ou des déficiences mentales. Il en est de même au Laos et au Cambodge, pays qui manquent cruellement de moyens pour faire un état des lieux épidémiologique, à l’instar du Viêt Nam. Aux USA, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Corée du Sud, comme autour des bases militaires américaines au Philippines où était stocké le poison, vétérans et civils qui furent exposés à l’Agent Orange développent les mêmes maux.

Sur l’environnement, la forêt tropicale disparue ne se régénère pas, et on ne sait pas redémarrer la forêt tropicale quand les sols érodés ont perdu leurs nutriments, générés par la forêt elle-même, lui permettant de croître et d’exister : c’est une situation inextricable et désespérante. Au Viêt Nam, des zones entières sont proscrites aux cultures ou interdites d’accès : ce sont les hots spots. Ces points chauds sont souvent d’anciennes bases militaires états-uniennes étalées sur des surfaces considérables - de véritables villes - où on stockait l’Agent Orange avant de le transvaser dans les avions ou des engins terrestres, et qui étaient largement défoliées alentours pour des raisons évidentes de sécurité, tout comme leurs environs.

En ce qui concerne les USA, le Canada, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, le problème touche plus particulièrement les vétérans et, à des degrés divers, les lieux où ont été expérimentés les agents chimiques - ou parfois fabriqués, comme en Nouvelle Zélande - lors d’essais pour leur mise au point. Le combat des vétérans de ces pays, malades et ayant aussi une descendance pareillement atteinte est davantage connu car, comparativement au Viêt Nam, ces pays bénéficient de structures de soins. Mais tout de même, le combat de ces vétérans de pays dits développés fut long et féroce avant d’obtenir la reconnaissance de liens de cause à effet entre l’Agent Orange et leurs afflictions. Et ces combats continuent de nos jours. Pour la plupart des vétérans, la reconnaissance et les dédommagements se font toujours attendre.

Silvia Cattori : Vous décrivez de façon détaillée, avec une grande compassion et beaucoup de tact, le quotidien des victimes et de leur famille. Y a-t-il un espoir pour elles ?

André Bouny : L’espoir exige que trois points soient satisfaits. Avant tout que les médias soutiennent les victimes auprès des opinions publiques sans quoi les points suivants seront inatteignables : que justice soit rendue, ce qui implique un dédommagement conséquent et adapté ; qu’enfin des budgets fassent avancer la science dans les domaines de la décontamination corporelle et environnementale (nous venons d’apprendre que le généticien John Greg Venter venait de prendre le contrôle d’une bactérie). Or, les bactéries fondent l’espoir principal en ce qui concerne la décontamination des sols. Au-delà, le président Barack Obama pourrait, pour des questions de stratégies géopolitiques, adoucir les angles de cette affaire.

Silvia Cattori : Dans la partie Annexes de votre ouvrage, vous recensez tous les films documentaires, les livres et les articles majeurs sur le sujet, en français et en anglais. Pourquoi y en a-t-il si peu ?

André Bouny : Dans la littérature générée par la guerre du Viêt Nam, il arrive que cette arme chimique soit brièvement mentionnée, faisant rarement l’objet d’une page entière. Aux États-Unis existent des publications consacrées à l’Agent Orange, essentiellement en référence aux vétérans nationaux. En 2005, l’Association d’Amitié Franco-Vietnamienne publia en langue française une petite anthologie de 13 auteurs spécialisés. Côté cinéma, s’il existe bien quelques documentaires - souvent d’initiative personnelle - aucun long métrage n’a encore été consacré à ce thème. Le film le plus long sur le sujet -programmé sur une chaîne de télévision française - dure 75 minutes et est consacré aux procédures vietnamiennes en terre états-unienne.

Il y a certainement des raisons objectives, mais aussi irrationnelles, à cela : absence de budget pour une œuvre qui ne projetterait pas l’image d’une Amérique bienfaisante, autocensure visant à préserver un honneur blessé, ou à ne pas affoler ou révolter l’opinion publique devant des images insoutenables d’enfants-monstres. Le crime de l’Agent Orange peut resurgir à l’occasion de l’urgente préoccupation à préserver l’environnement qui n’échappe pas à un effet de mode. D’autre part, l’utilisation des congénères chimiques de l’Agent Orange dans les pesticides utilisés par l’agriculture industrielle mobilise les gens autour d’une alimentation qui fait peur souvent à juste titre, liant ainsi les pesticides aux ressources alimentaires actuelles ; à l’opposé, l’Agent Orange fut utilisé au Viêt Nam, au Laos, et au Cambodge, pour détruire les ressources vivrières d’hier. Refermé, ce cercle relie de façon indissociable Le Monde selon Monsanto, de Marie-Monique Robin ; Solutions locales pour un désordre global, de Coline Serreau ; et Agent Orange – Apocalypse Viêt Nam : un signe des temps.

Silvia Cattori : Il est très courageux de s’atteler à un sujet que les pouvoirs veulent ignorer. Reste à augurer que votre livre qui est déjà recensé sur les nouveaux médias recevra l’accueil qu’il mérite dans la presse traditionnelle.

André Bouny : 2010 est l’année de la biodiversité. Chaque année devrait l’être ! On constate une évolution du public vers une prise de conscience plus large, un intérêt à mieux discerner et connaître les méfaits de nos sociétés industrielles sur nos propres vies. Ce constat implique le public et les médias, les deux ayant partie liée.

Bien que l’Agent Orange ne soit pas, hélas, un sujet du passé puisque les victimes meurent et naissent encore à cet instant, il y a bien sûr un devoir de mémoire et surtout de réparation. Le courage consistera à en parler. J’ai confiance : les médias traditionnels ne peuvent pas rester en marge d’un problème qui concerne des millions de victimes.

À mon avis, Internet et médias traditionnels ne sont pas antagonistes, comme souvent ces derniers le croient, mais complémentaires. Ils n’ont pas à se craindre mutuellement : ils doivent simplement abolir la ligne qui les partage sur certaines informations. Si certains sites bénéficient d’une audience importante, il est aussi un fait que pour qu’une information parvienne au grand public, elle doit être relayée par les grands médias traditionnels ; Internet ne peut pas s’y substituer ; pas encore du moins. J’espère que les sites web seront un relais, un passage vers les médias que vous appelez « alignés » ; je ne suis pas naïf, mais peut-être suis-je trop optimiste ? Les ONG telles que Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, Handicap International, le WWF, la Croix Rouge, etc., doivent aussi se rapprocher des victimes de l’Agent Orange qui ont besoin de tous. Chacun doit sortir de son pré carré.

Seule l’opinion publique peut exercer une pression suffisamment forte pour obliger ses élus et responsables politiques à intervenir auprès de leurs homologues de tous les pays, et des États-Unis en particulier. Les victimes sont parmi nous, bien que de nombreuses personnes exposées soient déjà mortes. Les enfants innocents qui naissent aujourd’hui, trois générations après la guerre, sans bras ni jambes, ou sans yeux, voire sans cerveau, ou avec deux têtes (le nombre des malformations n’a pas de limites), ces enfants sont nos semblables au sens le plus laïc du terme. Se taire revient à cautionner le crime. Par ailleurs, quand les criminels demeurent non seulement impunis mais qu’ils prospèrent de leurs crimes, grandes sont les chances qu’ils en commettent d’autres dans le futur. Il est nécessaire de connaître le passé pour empêcher que cela ne se reproduise.

Silvia Cattori : Vous relatez dans votre livre comment l’action intentée aux États-Unis par les victimes vietnamiennes de l’Agent Orange s’est soldée par un déni de justice, à peine rapporté par les grands médias, et vous évoquez les intérêts croisés des grands groupes industriels, des grandes puissances et des pouvoirs médiatiques qui expliquent ce silence scandaleux. Le même silence entoure aujourd’hui les informations réunies par quelques groupes de chercheurs sur les effets des armes à l’Uranium Appauvri, dont les travaux n’ont connu jusqu’ici qu’une diffusion trop restreinte pour mobiliser l’opinion publique. Comment dès lors rester aussi optimiste que vous semblez l’être ? Quels sont, selon vous, les facteurs qui pourraient changer la situation de façon déterminante ?

André Bouny : Bien identifier les freins à la justice est une nécessité pour espérer obtenir gain de cause sur le terrain judiciaire. L’information sur ces obstacles est essentielle, non seulement pour les dénoncer, mais pour obtenir un soutien de l’opinion publique ; car la justice ne peut s’obtenir que si et quand la preuve de l’injustice est bien comprise de tous. Mais nous sommes dans un cercle immoral puisque les intérêts financiers unissent marchands d’armes et pouvoirs médiatiques. À cela s’ajoute l’autocensure, consciente ou inconsciente, fabriquée par une idéologie individualiste qui s’appuie sur le mirage d’un progrès perpétuel et illimité, laissant croire et accepter qu’au fond rien n’est si grave ; et que tout problème trouvera bien un jour sa solution et finira par se résoudre de lui-même. C’est un peu le même mensonge intellectuel que celui qui consiste à croire que les sources d’énergies non-renouvelables sont inépuisables et éternelles.

Pour la touche d’optimisme, je sais qu’il existe des journalistes curieux et humanistes, éclairés et courageux, comme il y en a toujours eu.

On ne peut pas être aux côtés des victimes et ne pas croire à ce qu’on entreprend pour elles, sans quoi il est inutile de commencer la moindre action visant à leur obtenir de meilleures conditions de vie. Bien sûr, la réalité peut anéantir l’espoir. Il arrive même parfois que l’optimisme s’évanouisse, ou plutôt s’éclipse. Mais si ceux qui soutiennent les victimes venaient à afficher un pessimisme résigné, sur qui pourraient-elles compter ?

La situation des victimes de l’Agent Orange - comme les victimes d’autres armes - ne pourra changer que si une information soutenue de manière durable fait prendre conscience de leur existence à l’opinion publique internationale.



« 
Agent Orange – Apocalypse Viêt Nam », Collection Résistances, Éditions Demi-Lune, 2010

Lire l'article un extrait du livre :
Agent orange : Mise au point et effets sanitaires des agents chimiques

Voir aussi la vidéo de présentation sous le lien :
http://www.dailymotion.com/video/xdrzgl_agent-orange-y-apocalypse-viet-nam_news



Notes

[1] Voir : 
 « 
Mesures de la radioactivité dans des échantillons de sol serbe », par H.W. Gabriel, ingénieur nucléaire, et D. Schalch, physicien, Horizons et débats, No 25, 23 juin 2008. 
 « 
Mesure de la radioactivité d’échantillons de sol provenant de Serbie, 2e partie », par H.W. Gabriel, ingénieur nucléaire, et D. Schalch, physicien, Horizons et débats, No 11/12, 30 mars 2009.

[2] Voir : 
 « 
Les armes américaines de destruction massive et le génocide perpétré froidement contre les Afghans », par Mohammed Daud Miraki, Horizons et débats, No. 40 octobre 2006.

[3] Voir : « A Fallujah, en Iraq, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer les enfants », par Joelle Penochet, legrandsoir.info, 17 septembre 2009.

[4] Voir : 
 Les diverses études publiées sur le site :
http://newweapons.org/ 
 « 
Des traces de métaux détectées dans les cheveux d’enfants palestiniens », par newweapons.org, 19.03.10. 
 « 
Gaza Strip, soil has been contaminated due to bombings ; population in danger » par les Professeurs Mario Barbieri, Maurizio Barbieri et Paola Manduca, 17 décembre 2009. 
 « 
Newborn in Gaza with severe defects », Palestine News Network, 28 janvier 2010. 
 « 
Gaza : Un camp de lente extermination ? », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 14 octobre 2009. 
 « 
Gaza : Des mères palestiniennes horrifiées par la naissance d’enfants difformes », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 30 septembre 2009.

[5] Voir : 
 « 
Enriched and industrial uranium detected in civilians’ urine that were exposed to the dust of Israeli rockets », newweapons.org, 6 mars 2008. 
 « 
Israel Detonated a Radioactive Bunker Buster Bomb in Lebanon », par Flaviano Masella, Angelo Saso, Maurizio Torrealta, Global Research, 11 novembre 2006.

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 06:16

 

Dans le cadre de ma campagne : uranium appauvri et pollution radioactive irréversible, je relaie cet article publié par Charlotte sur son blog Panier de crabes.

Un combat à mener pour qu'on en finisse avec cette destruction de toute vie possible sur notre belle planète, un combat qui devrait unir l'ensemble de l'humanité sans distinction d'origine ethnique, sociale ou culturelle tant le danger est grand et grave, tant ses conséquences handicape d'ores et déjà l'avenir de toutes les générations qui nous succèderons.

Si vous doutez encore de la folie de ceux qui prétendent présider un gouvernement mondial, lisez cet article et réveillez vous!!!

 

 

Alors, on continue à laisser faire ou on se bouge le cul ? Bordel

 

Les armes à l’uranium appauvri

Par LEUREN MORET

L’usage des armes à l’uranium appauvri par les Etats-Unis, annihilera doucement toutes les espèces sur terre y compris l’espèce humaine, et pourtant ce pays continue à le faire en pleine connaissance de leur potentiel destructeur.

Depuis 1991, les Etats-Unis ont mené quatre guerres utilisant des armes à l’uranium appauvri, (...) (Note : l’OTAN affirme : « L’uranium appauvri n’est pas illégal. C’est une arme de guerre légale. Fin de l’histoire. Nous l’avons utilisée, c’est légal ». De fait, il n’existe à l’heure actuelle aucune convention internationale interdisant de manière expresse l’usage d’uranium appauvri, ni même aucun consensus en ce sens, comme le montre aisément la pratique des Etats.). L’usage continu de ces armes radioactives, qui ont déjà contaminé de vastes régions avec un faible niveau de radiation et qui contamineront d’autres parties du monde, est vraiment une affaire mondiale et un sujet international. L’intention plus profonde en est révélée en comparant les régions maintenant contaminées à l’uranium appauvri ­ de l’Egypte, du Moyen Orient, d’Asie Centrale et de la moitié nord est de l’Inde ­ avec les impératifs géostratégiques US décrits dans le livre de Zbigniew Brzezinski en 1997 "Le Grand Echiquier".

Région du Sud* :« *Cette vaste région secouée de haines versatiles et entourée de puissants voisins en compétition peut probablement être un champ de bataille majeur, autant pour des guerres entre états-nations que plus probablement, pour la prolongation de la violence ethnique et religieuse. Que l’Inde se restreigne ou qu’elle saisisse l’opportunité d’imposer sa volonté au Pakistan affectera grandement les possibilités régionales de conflits probables. Les tensions internes entre la Turquie et l’Iran vont probablement non seulement s’aggraver mais réduire considérablement le rôle stabilisateur que ces états sont capables de jouer dans cette région volcanique. De tels développements rendront plus difficile l’intégration de la nouvelle Asie Centrale dans la communauté internationale affectant négativement dans le même temps la sécurité sous domination US du Golfe Persique. Dans tous les cas, les US et la communauté internationale peuvent peut-être se retrouver là face à un challenge qui minimisera la récente crise de l’Ancienne Yougoslavie. » Brzezinski.

Le fait est que les US et leurs partenaires militaires ont mis en place quatre guerres nucléaires utilisant de sales bombes et de sales armes dans les pays qu’ils ont besoin de contrôler. Sous forme d’aérosols l’uranium appauvri contaminera en permanence de vastes régions et détruira doucement le futur génétique des populations vivant dans ces régions où se trouvent des ressources que les US doivent contrôler pour établir et maintenir leur primauté.

Décrit comme le Cheval de Troie de la guerre nucléaire, l’uranium appauvri est l’arme qui continue à détruire. La demie-vie de l’uranium-238 est de 4.5 milliards d’années, l’age de la Terre. Et, comme l’uranium-238 dégénère en sous-produits radioactifs, en quatre étapes avant de se transformer en graphite, il continue d’émettre plus de radiations à chaque étape. Il n’y a pas moyen de l’arrêter, et il n’y a pas moyen de le nettoyer. *Il s’accorde avec la propre définition du Gouvernement US des Armes de Destruction Massive.

Après la formation de microscopiques et nanoscopiques particules insolubles d’oxyde d’uranium sur le champ de bataille, celles-ci restent suspendues dans l’air et voyagent autour de la Terre comme composantes radioactives de la poussière cosmique, contaminant l’environnement, tuant sans discrimination, mutilant et causant des maladies à tout ce qui vit là où la pluie, la neige et l’humidité les prélèvent de l’atmosphère. La contamination radioactive mondiale issue des essais atmosphériques équivalait à 40.000 bombes d’Hiroshima, et elle continue à contaminer l’atmosphère et la basse altitude aujourd’hui. La quantité de pollution de basse-radioactivité à l’uranium appauvri depuis 1991 est de nombreuses fois supérieure (déposée à l’intérieur du corps) aux retombées émises lors des tests atmosphériques.

Un rapport indépendant établi en 2003 par le Comité Européen sur le Risque des Radiations (ECRR) pour le Parlement Européen, déclare sur la base d’études de Tchernobyl que le risque lié à la basse-radioactivité est de 100 à 1.000 fois supérieur aux estimations du Comité International pour la Protection contre les Radiations basées sur des études erronées conduites par les US. Se référant aux effets extrêmement meurtriers des radiations sur les systèmes biologiques, Dr Rosalie Bertell, l’une des 46 experts internationaux en radiations du rapport de l’ECRR, le décrit ainsi :

« Le concept d’annihilation de l’espèce signifie une fin relativement prompte et délibérément induite de l’histoire, de la culture, de la science, de la reproduction biologique et de la mémoire. C’est l’ultime rejet humain du cadeau de la vie, un acte qui nécessite un nouveau mot pour le décrire : omnicide. »


Le « Manhattan Project 1943 » modèle pour l’uranium appauvri

Dans une note déclassée au Général Leslie R. Groves, datée du 30 Octobre 1943, trois des plus importants physiciens du Projet Manhattan, Dr James B. Conant, A.H .Compton et H.C. Urey, firent leurs recommandations, en tant que membres du Sous-Comité de l’Exécutif S-1, sur l’ « Usage de Matériaux Radioactifs comme Arme Militaire. » :

« Utilisé comme gaz de guerre, le matériau serait pulvérisé en particules de taille microscopique pour former de la poussière et de la fumée et mis à feu au sol par des lance-projectiles, des véhicules de terrain, ou des bombes aériennes. Sous cette forme, il serait inhalé par le personnel. La quantité nécessaire pour causer la mort de la personne qui inhale le matériau est extrêmement petite... Il n’y a pas de méthodes de traitement connues à de telles blessures... cela traversera un filtre de masque à gaz standard en quantités assez grandes pour être extrêmement dommageables. »

Comme Contaminant de Terrain :

« Pour être utilisé de cette manière, le matériau radioactif devrait être répandu sur le sol soit par voie aérienne ou à partir du sol, si en territoire contrôlé par l’ennemi. Afin d’interdire le terrain à l’un ou l’autre côté, excepté aux dépends d’exposer du personnel aux radiations malfaisantes...Des endroits ainsi contaminés par le matériau radioactif seraient dangereux jusqu’à ce que la lente décomposition naturelle du matériau s’effectue...pour le terrain courant il n’y a pas de méthodes de décontamination connues. Le développement de vêtements de protection efficaces pour le personnel ne semble pas possible. ...Des réservoirs ou des puits seraient contaminés ou la nourriture empoisonnée avec un effet similaire à celui résultant de l’inhalation de la poussière ou de la fumée. »

Exposition interne :

« ...Les particules inférieures à 1 micron se déposeraient plus probablement dans les alvéoles où soit elles resteraient indéfiniment, soit elles seraient absorbées par le système lymphatique ou le sang...pourraient pénétrer le système gastro-intestinal à partir de l’eau polluée, ou de la nourriture, ou de l’air. ...pourraient être prélevées des poumons ou du système G-I par le sang et ainsi, distribuées à travers le corps. »

Les deux produits de fission et le déchet uranium appauvri issus du Projet Bombe Atomique devaient être utilisés dans le cadre de ce plan. La nature pyrophorique de l’uranium appauvri, qui le fait commencer à brûler à la très basse température de la friction dans le canon de l’arme, en fit dès lors et jusqu’à maintenant une arme à gaz radioactif idéale. Il était aussi plus disponible parce que la quantité d’uranium appauvri produite était beaucoup plus grande que la quantité de produits de fission produite en 1943.

La Grande-Bretagne pensait à l’utilisation de gaz empoisonné sur l’Irak bien avant 1991 :

« Je suis fortement favorable à l’utilisation de gaz empoisonné contre les tribus non-civilisées. L’effet moral devrait être bon...et il répandrait une vive terreur... » (Winston Churchill commentant l’usage de gaz empoisonné contre les Irakiens après la Première Guerre Mondiale).

SYSTEMES D’ARMES GUIDEES

Les armes à l’uranium appauvri ont été fournies en premier par les US à Israël pour un usage sous supervision US dans la guerre du Sinaï contre les Arabes en 1973. A partir de là les US ont testé, manufacturé et vendu des systèmes d’armes à uranium appauvri à 29 pays. Un tabou international empêcha leur utilisation jusqu’en 1991, quand les US brisèrent le tabou et les utilisèrent pour la première fois sur les champs de bataille d’Irak et du Koweït.

Les militaires US admettent utiliser des projectiles à uranium appauvri dans des tanks et des avions, mais la présence d’ogives dans des missiles et des bombes est classifiée ou désignée comme un « dense » ou « mystérieux métal ». Dai Williams, un chercheur de la Conférence Mondiale sur les Armes à l’Uranium Appauvri de 2003 a rapporté l’existence de 11 brevets pour systèmes d’armes guidées utilisant le terme « uranium appauvri » ou « métal dense », dont la densité ne peut-être que celles de l’uranium appauvri ou du tungstène pour s’adapter aux dimensions de l’ogive.

Des bombardements intensifs, des bombardements sélectifs, et l’usage fréquent de missiles et de balles à l’uranium appauvri sur les habitations de régions densément peuplées ont eu lieu en Irak, en Yougoslavie et en Afghanistan. La découverte en 1999 que des cratères de bombes en Yougoslavie étaient radioactifs, et qu’un missile non-explosé contenait une ogive d’uranium appauvri, implique que la quantité totale d’uranium appauvri utilisé depuis 1991 a été grandement sous-estimée. Ce qui est encore plus inquiétant, est que 100% de l’uranium appauvri des bombes et missiles est vaporisé dès l’impact et immédiatement libéré dans l’atmosphère. Cette quantité peut aller jusqu’à 1,5 tonnes pour les grosses bombes. Pour les balles et les obus, la quantité vaporisée est de 40-70%, laissant des morceaux et des obus non-explosés dans l’environnement, qui seront de nouvelles sources de poussière radioactive et de contamination des eaux souterraines par le métal dissout de l’uranium appauvri, longtemps après la fin des batailles, comme rapporté par le Programme de l’ONU pour l’Environnement sur la Yougoslavie dans un rapport de 2003.

Considérant que les US ont admis avoir utilisé 34 tonnes d’uranium appauvri sous forme de balles et d’obus en Yougoslavie, et le fait que 35.000 missions de bombardements de l’OTAN y ont eu lieu en 1999, la quantité potentielle d’uranium contaminant la Yougoslavie et sa dérive transfrontalière dans les pays environnants est colossale.

A cause de maladies mystérieuses et de naissances défectueuses après la guerre rapportées parmi des Vétérans du Golfe ainsi que des civils dans le sud de l’Irak, et de maladies relatives aux radiations chez des Casques Bleus de l’ONU servant en Yougoslavie, des inquiétudes grandissantes au sujet des effets des radiations et des dommages causés à l’environnement ont soulevé l’outrage international quant à l’utilisation d’armes radioactives par les US après 1991. A la réunion 2003 des membres du Traité de Non-prolifération Nucléaire discutant le désir US de maintenir leur stock d’armes nucléaires, le Major Tadatoshi AKIBA d’Hiroshima a déclaré :

« Il incombe au reste du monde...de se lever maintenant et de dire à tous nos chefs militaires que nous refusons d’être menacés ou protégés par des armes nucléaires. Nous refusons de vivre dans un monde de peur continuellement recyclée et de haine. »


ILLEGALES DEVANT LE DROIT INTERNATIONAL

Quatre raisons pour lesquelles l’utilisation des armes à uranium appauvri viole la Convention de l’ONU des Droits Humains :

TEST DE LEGALITE DES ARMES DEVANT LE DROIT INTERNATIONAL

TEST DE TEMPORALITE Les armes ne doivent pas continuer à agir une fois la bataille terminée.

TEST ENVIRONNEMENTAL ­ Les armes ne doivent pas être indûment malfaisantes pour l’environnement.

TEST TERRITORIAL Les armes ne doivent pas agir hors du champ de bataille.

TEST D’HUMANITE­ Les armes ne doivent pas tuer ou blesser inhumainement.

L’avocate et humanitaire de International Human Rights, Karen Parker, a déterminé que l’armement à uranium appauvri échoue aux quatre tests des armes légales devant le droit international, et qu’il est aussi illégal sous la définition d’une arme « poison ». (Note : Il n’y a aucun traité spécifique interdisant l’usage de projectiles à uranium appauvri. Des inquiétudes et un débat scientifique se développent actuellement au sujet des conséquences de l’utilisation de tels projectiles et il est possible que, dans le futur, il y ait, dans les cercles juridiques internationaux, un consensus estimant que l’utilisation de tels projectiles est contraire aux principes généraux du droit applicables à l’utilisation des armes dans les conflits armés. Aucun consensus de ce genre n’existe à présent). Grâce aux efforts continus de Karen Parker, une sous-commission de la Commission des Droits Humains de l’ONU a déterminé en 1996 que *l’uranium appauvri est une arme de destruction massive *qui ne devrait pas être utilisée :**

RESOLUTION 1996/ 16 SUR L’ARRET DE L’UTILISATION DE L’URANIUM APPAUVRI ­ UA

L’utilisation militaire de l’UA viole la législation internationale humanitaire actuelle, incluant le principe qu’il n’y a pas de droit illimité au choix des moyens et méthodes de guerre (Art. 22 Convention VI de La Haye (HCIV) ; Art. 35 du Protocole Additionnel de Genève (GP1) ; l’interdiction de causer d’inutiles souffrances et des blessures superflues (Art. 23 §le HCIV ; Art. 35 §2 GP1), la guerre aveugle (Art. 51 §4c et 5b GP1) aussi bien que l’utilisation de poison ou d’armes empoisonnées.

Le déploiement et l’utilisation de l’UA violent les principes de protection des droits internationaux humains et environnementaux. Ils contredisent le droit à la vie établi par la résolution 1996/16 du sous-comité à l’ONU des Droits Humains.

QUATRE GUERRES NUCLEAIRES

Bien que restreinte aux champs de bataille d’Irak et du Koweït, la Guerre du Golfe de 1991 a été l’une des plus toxiques et dévastatrices pour l’environnement de l’histoire du monde. Incendies de puits de pétrole, bombardement de pétroliers et de puits qui répandirent des millions de litres de pétrole dans le Golfe d’Arabie et le désert, et la dévastation des réservoirs et des équipements lourds ont détruit l’écosystème du désert. Les effets à long terme et de grande envergure, et la dispersion d’au moins 340 tonnes d’armes à uranium appauvri, ont eu un effet environnemental mondial. De la fumée des feux de pétrole a été trouvée plus tard sous forme de dépôts en Amérique du Sud, dans l’Himalaya et à Hawaï. Les grands vents de sable annuels qui partent d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, et d’Asie Centrale répandront rapidement la contamination radioactive autour du monde, et le fil des saisons sur les vieilles munitions à uranium appauvri des champs de bataille et autres régions produira de nouvelles sources de contamination radioactive dans les années futures. Sous le vent de la dévastation radioactive de l’Irak, Israël souffre aussi une grande augmentation de cancers du sein, de leucémies et de diabète infantile.

LE RAYONNEMENT NE RESPECTE AUCUNE FRONTIERE, AUCUNE CLASSE SOCIO-ECONOMIQUE, AUCUNE RELIGION.

.../...Près de 700.000 vétérans de la Guerre du Golfe rentrèrent aux US d’une guerre qui ne dura que quelques semaines. Aujourd’hui plus de 240.000 d’entre eux sont en incapacité médicale permanente, et plus de 11.000 sont morts. Une étude du Gouvernement US sur les bébés nés après la guerre de 251 vétérans, rapporte que 67% des bébés présentent de graves maladies ou de graves anomalies congénitales. Ils sont nés sans yeux, sans oreilles, avaient des organes manquants, les doigts palmés, des disfonctionnements de la thyroïde et autres. L’uranium appauvri contenu dans le sperme des soldats a contaminé leurs femmes. De sévères anomalies congénitales ont été rapportées chez des bébés nés de civils contaminés en Irak, Yougoslavie, et Afghanistan et l’incidence et la gravité des anomalies s’accroissent avec le temps. Les femmes de Yougoslavie, d’Afghanistan et d’Irak ont maintenant peur d’avoir des bébés, et quand elles accouchent, au lieu de demander si c’est une fille ou un garçon, elles demandent « est-ce qu’il est normal ? »

.../...

Dr Keith Baverstock, un conseiller expert en rayonnement qui était en charge à l’OMS, participa à un rapport ( http://www.mindfully.org/Nucs/DU-Radiological-Toxicity-WHO5nov01.htm ) en novembre 2001, avertissant que les effets à long terme de l’uranium appauvri mettraient en danger les populations civiles d’Iraq, et que la sécheresse du climat augmenterait l’exposition aux minuscules particules environnantes qui seraient inhalées pendant des années à venir. L’OMS lui refusa la permission de publier son étude, cédant à la pression de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique. Dr Baverstock livra le rapport compromettant aux médias ( http://www.mindfully.org/Nucs/2004/DU-WHO-Suppressed22feb04.htm/ ) en février 2004. Pekka Haavisto, président de l’Unité d’Evaluation des Conflits d’après-guerre du Programme pour l’Environnement de l’ONU à Genève, partage l’anxiété de Baverstock à propos de l’uranium appauvri, mais ses experts n’ont pas été autorisés à se rendre en Irak pour évaluer la pollution.

« PEUR DE L’URANIUM APPAUVRI. » - clamée par G.W.Bush sur le site officiel de la Maison Blanche :

« Pendant la guerre du Golfe, les forces de la coalition ont utilisé des munitions perforantes faites en uranium appauvri, lequel est idéal dans ce cas pour sa grande densité. Ces dernières années, le régime Irakien a commis de substantiels efforts pour promouvoir la fausse plainte que les tirs à uranium appauvri des forces de la coalition ont causé des cancers et des anomalies congénitales en Irak. L’Irak a distribué d’horribles photos d’enfants avec des malformations de naissance et les a reliés à l’uranium appauvri. La campagne a deux ateliers de propagande majeurs. »

« Uranium est un nom qui a d’effrayantes associations dans l’esprit de la moyenne des gens, ce qui fait le mensonge relativement facile à vendre ; et l’Iraq pourrait tirer avantage d’un réseau international établi d’activistes anti-nucléaires qui ont déjà lancé leur propre campagne contre l’uranium appauvri. »

« Mais des scientifiques qui travaillent pour l’Organisation Mondiale pour la Santé, le Programme Environnemental de l’ONU, et l’Union Européenne n’ont trouvé aucun effet sur la santé lié à l’exposition à l’uranium appauvri. »

La guerre US en Afghanistan montra clairement que ce n’était pas une guerre DANS le tiers-monde, mais une guerre CONTRE le tiers-monde. En Afghanistan où 800 à 1.000 tonnes d’uranium appauvri ont été estimées avoir été utilisées en 2001, même les Afghans sans instruction comprennent l’impact que ces armes ont eu sur leurs enfants et sur les futures générations.

« Après que les Américains aient détruit notre village et tué beaucoup d’entre nous, nous avons aussi perdu nos maisons et n’avons rien à manger. Cependant nous aurions enduré ces misères et les aurions même acceptées, si les Américains ne nous avaient pas tous condamnés à mort. Quand j’ai vu mon petit-fils déformé, j’ai réalisé que mes espoirs pour le futur avaient disparu pour de bon, différemment du désespoir du barbarisme Russe, même si à cette époque j’ai perdu mon fils aîné Shafiqullah. Cette fois, cependant, je sais que nous faisons partie du génocide invisible que les US nous ont apporté, une mort silencieuse de laquelle je sais que nous ne nous évaderons pas. »

(Jooma Khan de la province de Lagham, mars 2003)

En 1990, l’Autorité à l’Energie Atomique du Royaume Uni (UKAEA) écrivit un rapport avertissant de la catastrophe potentielle pour la santé et l’environnement de l’utilisation des armes à uranium appauvri. Les effets sur la santé étaient connus depuis longtemps. Le rapport envoyé au Gouvernement du Royaume Uni avertissait « dans leur estimation, si 50 tonnes de poussière résiduelle d’UA restent « dans la région » il pourrait y avoir un demi million de cancers en plus à la fin du siècle [2000]. » Les estimations d’armes à uranium appauvri utilisées en 1991, vont maintenant de 325 tonnes admises par le Pentagone, à 900 tonnes selon d’autres corps scientifiques. Cela porterait l’estimation du nombre de cancers à 9.000.000, selon la quantité utilisée pendant la guerre du Golfe de 1991. Dans la guerre du Golfe de 2003, des estimations de 2.200 tonnes ont été données ­ causant à peu près 22.000.000 de nouveaux cas de cancer. Dans son ensemble, le nombre total de patients atteints de cancer estimé en utilisant les données de l’UKAEA serait de 25.250.000. En juillet 1998, la CIA estimait la population de l’Iraq aux environs de 24.683.313.

Ironiquement, la résolution 661 de l’ONU appelant à des sanctions contre l’Irak, a été signée le jour anniversaire d’Hiroshima, le 6 août 1990.

LES PARALLELES

« La guerre ne peut réellement causer aucun boum économique, au moins pas directement, puisque une augmentation de richesse ne peut jamais résulter d’une destruction de biens. »

Ludwig von Mises

Les parallèles entre l’Iraq, la Yougoslavie et l’Afghanistan sont étonnamment similaires. Les armes utilisées, les traités injustes offerts par les US, et le bombardement et la destruction de l’environnement et de toutes les infrastructures. Dans chaque ville d’Irak et de Yougoslavie, la télévision et des stations de radios ont été bombardées.

Les centres d’éducation étaient visés, et les magasins où était vendu le matériel éducatif étaient détruits presque le même jour. Pendant la durée des sanctions de l’ONU, l’Iraq n’avait même pas droit à des stylos pour les écoliers. Des antiquités culturelles et des trésors historiques ont été visés et détruits dans les trois pays, un genre de nettoyage culturel et historique, un traumatisme psychologique national collectif.

La contamination radioactive permanente et la dévastation environnementale de ces trois pays est sans précédent, s’ensuivant une énorme augmentation de cancers et de malformations congénitales suite aux attaques. Celles-ci s’amplifieront au cours du temps d’effets inconnus dus à l’exposition chronique, à l’augmentation du niveau interne de rayonnement de la poussière d’UA et des effets génétiques permanents transmis aux générations futures. En clair, il s’agit d’un plan de génocide depuis le début.

Qu’est-il arrivé aux Droits Humains, aux Droits de l’Enfant, à la société civile et à communauté humaine ?

C’est aux citoyens du monde d’arrêter les guerres à l’uranium appauvri, et les futures guerres nucléaires, responsables de dévastations irréversibles. Il ne reste que quelques générations épargnées avant l’effondrement de notre environnement, et après il sera trop tard. Nous ne pouvons pas être en meilleure santé que ne l’est notre environnement ­ nous respirons le même air, buvons la même eau, mangeons la nourriture du même sol.

« Notre patrimoine génétique collectif, évoluant depuis des millions d’années, a été sérieusement endommagé ces cinquante dernières années. Le temps restant pour renverser cette culture de « moutons de Panurge » nous est compté. Dans le futur, que direz-vous à vos petits-enfants de ce que vous avez fait du meilleur de votre vie pour contrer ce processus de mort ? » (Rosalie Bertell, 1982)


LES RAISONS PROFONDES : G*O*D* [Gold, Oil, Drugs] [ Or, Pétrole, Drogues]

« Nous devons devenir les propriétaires, ou à tout prix les contrôleurs à la source, d’au moins une proportion du pétrole dont nous avons besoin. »

(Commission Britannique Royale, s’accordant à la politique de Winston Churchill envers l’Irak 1913 ).

« Il est clair que notre nation soit dépendante d’une grande quantité de pétrole étranger. De plus en plus de nos importations proviennent d’outre-mer. »

(US Président G.W. Bush, Beaverton, Oregon, 25 septembre 2000).

« S’ils branchent les radars nous allons faire exploser leurs maudits SAMs (missiles à décollage vertical). Ils savent que nous possédons leur pays. Nous possédons leur espace aérien... Nous dictons leur manière de vivre et de parler. Et c’est ce qu’il y a de grand dans l’Amérique d’aujourd’hui. C’est une bonne chose, spécialement quand il y a beaucoup de pétrole là-bas dont on a besoin. »

(US General William Looney en 1999, se référant à l’Irak).

Par LEUREN MORET

2 avril 2004

Source :

 

Armées.com

 


Merci à Mickye pour le lien

Lire aussi :

 

Les consequences des armes a l'uranium apauvri.


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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 16:40

Comment l’Amérique contamine ses propres troupes

par Amy Worthington, Idaho, USA

 


Le 30 mars dernier, une photo d’Associated Press (AP) montrait un belliciste américain portant un panneau avec l’inscription «Contaminez ces salauds – Ça a bien marché en 1945.» C’est exactement ce que George W. Bush vient de faire.

La dernière guerre américaine, celle d’Irak, qui a coûté des milliards, était une guerre nucléaire. Bush et Cheney ont largué sur 17 millions d’Irakiens des tonnes de munitions à l’uranium appauvri (UA). Cadeau de libération dont ils subiront encore longtemps les conséquences. L’UA est un composant de déchets nucléaires toxiques que l’on stocke normalement dans des endroits sûrs. Ceux qui le manipulent se protègent avec un équipement spécial.

Il y a plus de 10 ans, les fauteurs de guerre du Pentagone décidèrent d’intégrer ces déchets mortels dans une grande partie de leur arsenal. Les navires de guerre équipés de canons Phalanx à tir rapide peuvent tirer des salves de milliers de projectiles à la minute.1 Les missiles de croisière Tomahawk lancés par les navires et les sous-marins américains contiennent de l’UA,2 les blindés Abrams M13 également. Comme les chars anglais Challenger II, ils sont bourrés de ce genre de projectiles qui contaminent constamment les soldats à l’intérieur et à l’extérieur des véhicules.4 Les avions A-10, spécialement équipés pour l’attaque des blindés, tirent ces projectiles sur les chars comme sur les soldats.5

Les munitions à l’UA ont été déclarées armes illégales de destruction massive dans une résolution de l’ONU. Quiconque en utilise viole les conventions internationales qui interdisent les armes contenant des substances toxiques afin d’éviter des souffrances inutiles.

300000 soldats de la 1ère guerre du Golfe souffrent de maladies invalidantes

Ironie du sort, l’Amérique devra apporter son soutien à ses soldats pendant des années après la dernière guerre en Irak quand ils succomberont à petit feu et dans les souffrances aux suites de la contamination. Les soldats américains et anglais qui ont combattu dans la région sont des morts en sursis. Tous les hommes et les animaux qui se trouvaient dans les zones des retombées radioactives sont condamnés à une longue suite de maladies chroniques invalidantes. Maladies des reins et des poumons, sang dans les selles, extrême fatigue, douleurs articulatoires, démarche ataxique, pertes de mémoire, éruptions cutanées, cancers et mort prématurée attendent ceux qui ont été exposés à l’UA.

L’excellent journaliste Will Thomas a écrit: «La dernière guerre du Golfe a cruellement montré que le système immunitaire des soldats, déjà affaibli par différents vaccins expérimentaux, résistait mal aux armes chimiques, aux toxiques industriels, au stress, à la caféine, aux insecticides et aux restes contaminés de la guerre précédente. Cette dernière guerre sera également perdue par les vainqueurs.»6

Lorsqu’on tire un projectile à l’UA, ce dernier est mis à feu au moment de l’impact. L’uranium et des restes de plutonium et d’américium sont pulvérisés en minuscules particules de poussière radioactive. Une fois inhalé, l’uranium oxydé ne cesse plus d’émettre des radiations dans l’organisme. Selon Roger Coghill, spécialiste anglais des radiations, une unique particule parvenue dans un ganglion lymphatique peut détruire tout le système immunitaire.7

La Royal Society of England a publié des données montrant que les soldats qui ont inhalé ou ingéré sur les champs de bataille une grande quantité d’UA peuvent souffrir, au bout de quelques jours, d’insuffisance rénale.8 Tous les soldats actuellement en Irak ont respiré de la poussière radioactive mortelle. Pendant les deux premières semaines de la guerre, 700 missiles de croisière coûtant chacun 1,3 million de dollars, ont fait jaillir du sol irakien des nuages radioactifs en forme de champignons.9

9 millions de projectiles à l’UA jonchent le territoire et on ne peut pas les éliminer car il n’existe pas d’endroit au monde où l’on pourrait stocker tant de déchets radioactifs.

La première guerre du Golfe de Bush père était également une guerre nucléaire. 320 tonnes d’UA ont été utilisées contre l’Irak.10 Un rapport de l’US Agency for Toxic Substances confirme que le fait d’inhaler de l’UA provoque les mêmes symptômes que ceux dont souffrent de nombreux anciens combattants (syndrome de la guerre du Golfe).11

L’Association des anciens combattants de la guerre du Golfe rapporte qu’au moins 300'000 d’entre eux souffrent de maladies les ayant rendus invalides.12 A ce jour, 209000, en raison des blessures et des maladies qu’ils attribuent à leur participation à la guerre, ont fait valoir leurs droits à une pension d’invalidité.13

L’uranium appauvri reste radioactif pendant 4,5 milliards d’années

Le Dr Asaf Durakovic, professeur de médecine nucléaire à l’Université de Georgetown, est un ancien expert militaire. L’année dernière, il a informé les scientifiques spécialistes du nucléaire que des dizaines de milliers de soldats britanniques et américains souffrant des suites de leur exposition aux radiations pendant la première guerre du Golfe sont en train de mourir. Il a constaté que 62 % des anciens combattants malades qu’il a examinés présentent des isotopes d’uranium dans leurs organes internes, leurs os, leur cerveau et leur urine.14 Des laboratoires suisses et finlandais ont confirmé ces résultats.

D’autres recherches ont même constaté la présence d’uranium dans le sperme de ces soldats. Leurs partenaires se plaignaient souvent d’une sensation de brûlure pendant les rapports sexuels et de maladies ayant entraîné une invalidité.15

Le taux de cancers et de malformations chez les nourrissons est extrêmement élevé dans la population irakienne qui a dû, pendant des années, supporter cette «punition» nucléaire.16

Lors de leurs attaques aériennes contre l’Irak, les Américains ont sans aucun doute utilisé des bombes nucléaires dès 1993. Les photos de nourrissons irakiens nés après 1991 et souffrant de malformations grotesques sont horribles à voir.17 De même que les enfants des anciens combattants de la première guerre du Golfe, un grand nombre de ceux des soldats actuellement en Irak vont être atteints de malformations horribles, de troubles neurologiques et de maladies du sang et/ou des voies respiratoires.18

Doug Rokke a été envoyé en tant que physicien militaire au Proche-Orient pour récupérer des blindés qui avaient été contaminés par l’UA pendant la première guerre du Golfe. Son compteur Geiger révéla que les zones de combat d’Irak et du Koweït avaient été contaminées par des rayons bêta et gamma allant jusqu’à 300 millirems/heure et par des milliers, voire des millions d’unités de rayons alpha par minute. Récemment, il a déclaré dans les médias: «Toute la zone est encore contaminée. C’est pire que l’enfer. Cette saleté reste là.»19

L’UA reste radioactif pendant 4,5 milliards d’années. Le Dr Helen Caldicott, spécialiste des radiations atomiques, confirme que les vents chargés de poussières dans les régions contaminées par l’UA «resteront éternellement radioactifs.»20 Les tempêtes de sable meurtrières qui, pendant les premiers jours de la récente invasion, ont retenu les troupes de la coalition auront certainement des répercussions importantes sur leur santé. Rokke et son équipe de décontamination ne sont dotés que de masques à poussière très minces. 30 parmi les 100 hommes que compte son équipe sont déjà morts. Rokke lui-même est tombé malade des poumons et des reins. Il a des lésions cérébrales, des pustules, une respiration sifflante, des douleurs dans les parties molles et il souffre de fatigue chronique. Rokke recommande à toute personne exposée à l’UA de porter un masque respiratoire adéquat et une combinaison spéciale pour protéger ses vêtements car on ne peut plus jamais débarrasser ces derniers des particules d’UA.

Le Pentagone ment à propos des dangers de l’UA

L’armée américaine maintient que l’UA ne pose pas de problèmes sur les champs de bataille. Le colonel James Naughton, responsable de la gestion du matériel militaire, a déclaré récemment à la BBC que «les plaintes déposées à propos de l’UA n’avaient aucun fondement médical».21

Les documents mêmes de l’armée infirment ces propos. Dans un document du Pentagone datant de 1993, on peut lire que «lorsque les soldats inhalent ou ingèrent de la poussière d’uranium, ils risquent davantage de développer des cancers».22 Un manuel américain destiné à l’instruction précise que tout soldat se trouvant dans un rayon de 25 mètres autour d’un matériel contaminé par de l’UA doit porter un masque respiratoire et se protéger la peau.23 Selon l’US Army Environmental Policy Institute, «lorsque de l’UA pénètre dans l’organisme, cela peut entraîner de graves conséquences sanitaires».24 Et dans un rapport de ce même Institut, on peut lire que si les troupes se rendaient compte de ce à quoi elles sont exposées, «les conséquences financières pour les pensions d’invalidité de longue durée et les frais médicaux seraient exorbitants».25 Pour des raisons pratiques, le Pentagone préfère mentir et tout contester.

Rokke confirme que le Pentagone ment à propos des dangers de l’UA et a fait preuve d’une imprudence criminelle à l’égard des soldats contaminés en négligeant le suivi médical dont ils auraient eu besoin. Il prévoit que le nombre des soldats américains qui vont tomber malades des suites de leur exposition à l’UA sera énorme.26 Comme la progression de leurs maladies est lente, qu’elles les consument petit à petit jusqu’à la mort, le Pentagone niera, comme il l’a fait après la première guerre du Golfe, qu’elles sont une conséquence de leur présence en Irak.

La franchise de Rokke lui a coûté sa carrière. Les recherches entreprises par le Dr Durakovic sur les conséquences de l’exposition aux radiations des anciens de la première guerre du Golfe n’ont pas non plus été bien reçues par les cadres de l’armée. Il semblerait qu’on l’ait menacé de mort s’il poursuivait ses recherches. Il a quitté les Etats-Unis pour continuer son travail à l’étranger.27

Et maintenant, les jeunes soldats naïfs …

Les jeunes soldats naïfs de la coalition qui sont maintenant en Irak ne se doutent très vraisemblablement pas que l’environnement des champs de bataille représente un danger mortel. Les soldats de la première guerre du Golfe ont été laissés dans l’ignorance. Ils manipulaient des fragments mortels d’UA, certains en portaient même autour du cou. Un projectile à l’UA émet plus de radiations en 5 heures que les doses annuelles considérées comme inoffensives pour la population. «Nous ne savions pas», a déclaré Kris Kornkven au magazine The Nation. «Ce n’est que longtemps après notre retour que nous avons appris l’existence de l’UA.»28 La guerre de George W. Bush en Afghanistan était également une guerre nucléaire.

Peu après le 11 septembre, les Etats-Unis ont annoncé qu’ils allaient se doter d’une réserve d’armes nucléaires tactiques, notamment de petites bombes à neutrons, de mines et de grenades atomiques qui seraient appropriées à la guerre de commandos en Afghanistan.29

A la fin septembre 2001, Bush et Poutine se sont entendus sur l’utilisation d’armes nucléaires tactiques en Afghanistan et en Tchétchénie.30

Dans un article du Village Voice, George Smith décrit la mini-bombe américaine B-61-11: elle comporte un corps de métal lourd qui lui permet de pénétrer dans le sol et dans le béton et sa charge explosive est d’environ 340000 tonnes de TNT. On a littéralement deux bombes apocalyptiques en une, une charge explosive de plutonium boosté, appelé «primary», d’une part et de l’hydrogène lourd d’autre part, afin d’obtenir la bonne vieille boule de feu des bombes à hydrogène.»31

Les nappes phréatiques d’Afghanistan sont contaminées

Maintenant, les réserves d’eau souterraines d’Afghanistan, qui tarissent régulièrement en période de sécheresse, sont contaminées par ces armes nucléaires.32 Selon des experts de l’Uranium Medical Research Center, des échantillons d’urine d’Afghans présentent le taux le plus élevé d’uranium jamais mesuré dans une population civile. On rapporte que des soldats et des civils afghans sont morts après avoir souffert de vomissements violents, de graves problèmes respiratoires, d’hémorragies internes et d’autres symptômes liés à une exposition aux radiations. On a découvert, sur des arbres, des oiseaux morts en partie carbonisés et au bec suintant de sang.33

Le nouveau président d’Afghanistan, Hamid Karzai, est un fantoche installé par Washington. Sous son régime protégé par des soldats américains, la production d’opium bat un nouveau record. Des rapports de l’ONU et des Etats-Unis confirment que l’énorme récolte de 2002 fait du pays le premier producteur d’opium du monde.34 En Afghanistan, grâce aux armes nucléaires, l’industrie de la drogue de Bush et Cheney a maintenant les coudées franches.35 L’agence de presse ABC-News affirme qu’il faudra des décennies d’occupation alliée pour garantir la «paix» en Afghanistan.36 Pendant des années, les troupes de «maintien de la paix» vont absorber en mangeant, en buvant et en respirant, la forte pollution cancérogène que le Pentagone a infligée à ce pays.

En tant que gouverneur de l’Arkansas au temps du scandale Iran-Contra, Bill Clinton a blanchi plusieurs millions de dollars provenant du trafic de cocaïne au profit du vice-président de l’époque, George Bush père.37 En tant que partenaire de l’entreprise criminelle tristement célèbre de la famille Bush, le président Clinton a accordé à l’OTAN des troupes américaines pour sa campagne dans les Balkans, importante région de production et de transbordement de l’héroïne. Les activités du ministère de la Défense en matière de contrôle et de réorganisation du commerce de la drogue pour la mafia Bush était encore un autre projet nucléaire.

Pendant des années, les Etats-Unis et l’OTAN ont tiré des missiles à l’UA sur les Balkans et ont contaminé la population de Serbie, de Bosnie et du Kosovo. Lorsque ces munitions ont touché des usines chimiques, l’environnement a été effroyablement pollué, mettant en danger également les populations d’Albanie, de Macédoine, de Grèce, d’Italie, d’Autriche et de Hongrie. En 1999, des enquêteurs de l’ONU ont rapporté qu’environ 12 tonnes d’UA avaient causé des dommages irréparables à l’environnement yougoslave, à l’agriculture, à l’élevage, à l’air, à l’eau et donc à la santé publique.38

Des scientifiques confirment que l’urine des habitants des Balkans contient de l’uranium.39 En 2001, un pathologiste yougoslave a rapporté que des centaines de Bosniaques sont morts d’un cancer dû aux munitions à l’UA de l’OTAN.40 De nombreux membres des troupes de maintien de la paix de l’OTAN sont malades aujourd’hui. Ils souffrent du «syndrome des Balkans», c’est-à-dire de leucémies, de cancers et d’autres maladies. Richard Cighill prévoit que les munitions à l’UA qui ont été utilisées pendant la guerre des Balkans vont entraîner au moins 10 000 cancers.41

Mettre un frein aux sinistres agissements des USA et du Royaume-Uni

Les citoyens américains paient chez eux également un lourd tribut à ces guerres criminelles. Le Pentagone est un gros pollueur. Le General Accounting Office (Cour des Comptes) a inventorié 9181 sites militaires dangereux dont la décontamination va coûter des milliards de dollars. Il affirme que le Pentagone s’y prend très mal.42 Ce dernier fait maintenant pression sur le Congrès pour qu’il le dispense de respecter l’ensemble des lois sur l’environnement afin qu’il puisse polluer à loisir.43

La Marine utilise d’excellentes zones de pêche au large de l’Etat de Washington pour tester des munitions à l’UA. En janvier dernier, le député de l’Etat de Washington, Jim McDermott, a critiqué la Marine: «D’une part, on exige des soldats qu’ils portent une combinaison protectrice lorsqu’ils s’entraînent à manipuler des armes à l’UA et les sous-marins doivent se tenir à distance des eaux contaminées. Cela montre qu’on a tout lieu de s’inquiéter. D’autre part, le Pentagone a contesté à plusieurs reprises que l’UA représentait le moindre danger. L’armée n’éprouve aucun scrupule à abandonner des tonnes de munitions à l’UA à l’étranger et il semble qu’elle n’en a pas davantage à le faire dans les eaux de son pays.»44

Des munitions à l’UA ont été utilisées lors de manœuvres dans l’Indiana, en Floride, au Nouveau-Mexique, dans le Massachusetts, le Maryland et à Porto Rico. Après que la Marine eut testé de ces munitions sur l’île portoricaine de Vieques, 1/3 de la population est tombée gravement malade. De nombreux habitants ont un taux élevé d’uranium dans l’organisme. Des centaines d’entre eux ont déposé une plainte collective contre la Marine et demandé 100 millions de dollars de dommages-intérêts, arguant que la contamination à l’UA entraîne de nombreux cancers.45

La base aérienne de Fallon dans le Nevada est un bourbier de 26 sites contaminés. On y expérimente des bombes et des fusées à l’UA. Les habitants de la région font état de curieuses maladies observées notamment chez 17 enfants qui, en l’espace de 5 ans, ont contracté des leucémies. Une analyse de la nappe phréatique aux alentours de Fallon a révélé que près de la moitié des sources étaient contaminées.46

Le matériau des munitions à l’UA a été essentiellement traité dans trois usines nucléaires, au Kentucky, dans l’Ohio et au Tennessee, où les ouvriers qui manipulent de l’uranium contaminé par le plutonium ont souffert pendant des décennies de cancers et d’affections semblables à celles caractérisant le syndrome de la guerre du Golfe.47

Encouragé par les succès rendus possibles par le projet retors de l’Administration du 11 novembre, le président Bush estime que les Etats-Unis ont le droit d’attaquer n’importe quel pays qui lui paraît représenter un danger potentiel. En 2002, il a déclaré, à l’école militaire de West Point: «Si nous attendons que les dangers se matérialisent complètement, nous pouvons attendre longtemps.»48

Aussi peut-on considérer comme certain que les prochaines guerres nucléaires préventives de Bush et Cheney sont déjà programmées. Aussi bien l’Halliburton Corporation de Cheney que le Carlyle Group de la famille Bush tirent profit des contrats du Pentagone avec l’industrie, si bien que les guerres sans fin ne sont rien d’autre que de bonnes affaires.49

Selon le Washington Post, le Pentagone a l’intention de développer des armes nucléaires particulières pour les utiliser contre les usines nucléaires enterrées de la Corée du Nord.50 En août prochain, les fauteurs de guerre américains vont se retrouver pour prendre des décisions sur des projets de minibombes, de microbombes, de bombes minuscules ainsi que de projectiles destructeurs de bunkers. Ces munitions viennent s’ajouter à l’arsenal américain et seront peut-être utilisées contre des pays qui ne possèdent pas l’arme nucléaire, comme l’Iran, la Syrie et le Liban.51

Un abattoir nucléaire

Et la solution? Les Américains doivent cesser d’élire des criminels sans scrupules pour gouverner le pays. Nous devons convaincre nos concitoyens que les voyous comme Saddam Hussein ont été fabriqués aux USA afin que les firmes d’armement puissent tirer profit des guerres que l’on mène contre eux. Saddam a été porté au pouvoir par la CIA.52 Pendant des années, l’Administration américaine lui a fourni des armes chimiques et biologiques sous les auspices de George Bush père.53 Nos laboratoires atomiques nationaux, de même que Unisys, Dupont et Hewlett Packard, ont vendu à Saddam du matériel destiné à son programme d’armement nucléaire.54 Dick Cheney était le directeur de Halliburton à la fin des années 90 lorsque les filiales de cette société ont conclu pour plus de 73 millions de dollars de nouveaux contrats afin de continuer à fournir Saddam.55 Pendant des décennies, le voyou irakien a servi de vache à lait aux piranhas du complexe militaro-industriel américain.

Si l’Amérique veut vraiment soutenir ses troupes, elle doit cesser de les envoyer à l’abattoir nucléaire, uniquement pour enrichir quelques voyous. Le temps presse. Si on laisse faire les fanatiques de l’UA du Pentagone et leurs complices, les marchands

d’armes nucléaires, les Etats-Unis n’auront bientôt plus de troupes en mesure de combattre. Tous les habitants de la Terre tomberont gravement malades, souffriront de terribles malformations et mourront jeunes. La gravité de la situation nous impose de regarder la vérité en face et d’agir avec détermination. Si nous échouons, nous ne trouverons nulle part d’abri contre les impitoyables orgies nucléaires imminentes de Bush et de Cheney ou contre les ripostes nucléaires inévitables que ces orgies vont immanquablement susciter.                

1  «DOD Launches Depleted Uranium Training». Linda Kozaryn, American Forces Press Service, 8-13-99.

2  «Nukes of the Gulf War». John Shirley, Zess@aol.com. See this article in archives at www.gulfwarvets.com.

3  BBC News, «US To Use Depleted Uranium». March 18, 2003; U.S. General Accounting Office, Operation Desert Storm: «Early Performance Assessment of Bradley and Abrams». 1-2-92.

4  «Nukes of the Gulf War». op. cit.

5  Ibid.

6  «Invading Hiroshima». William Thomas, 2-4-2003, www.willthomas.net

7  «US Shells Leave Lethal Legacy». Toronto Star, July 31, 1999; also «Radiation Tests for Peacekeepers in the Balkans Exposed to Depleted Uranium». www.telegraph.co.uk, 12-31-02.

8  «Depleted Uranium May Stop Kidneys In Days». Rob Edwards, New Scientist.com, 3-12-02; also «Uranium Weapons Too Hot to Handle». Rob Edwards, New Scientist.co.uk, 6-9-99.

9  «Navy Seeks Cash for More Tomahawks». David Rennie in Washington, Telegraph Group Limited, 1-4-03, news.telegraph.co.uk.

10 «Going Nuclear in Iraq--DU Cancers Mount Daily». Ramzi Kysia, CounterPunch.org, 12-31-01.

11 «Depleted Uranium Symptoms Match US Report As Fears Spread». Peter Beaumont, The Observer (UK) 1-14-01, www.guardianlimited.co.uk.

12 «Gulf War Illnesses Affect 300,000 Vets». Ellen Tomson, Pioneer Press, www.pioneerplanet.com. See also American Gulf War Veterans Association at www.gulfwarvets.com.

13 «2 of Every 5 Gulf War Vets Are On Disability: 209,000 Make VA Claims». World Net Daily, 1-28-03, WorldNetDaily.com.

14 «Research on Sick Gulf Vets Revisited, «New York Times, 1-29-01; «Tests Show Gulf War Victims Have Uranium Poisoning». Jonathon Carr-Brown and Martin Meissonnier, The Sunday Times (UK) 9-3-02.

15 «Catastrophe: Ill Gulf Vets Contaminated Partners With DU». The Halifax Herald Limited, Clare Mellor, 2-09-01. This article is available in archives at www.rense.com.

16 «Iraqi Cancer, Birth Defects Blamed on US Depleted Uranium». Seattle Post- Intelligencer, 11-12-02; «US Depleted Uranium Yields Chamber of Horrors in Southern Iraq, Andy Kershaw, The Independent (London) 12-4-01.

17 «The Environmental and Human Health Impacts of the Gulf War Region with Special References to Iraq». Ross Mirkarimi, The Arms Control Research Centre, May 1992. See also Gulf War Syndrome Birth Defects in Iraq at www.web-light. nl/VISIE/extremedeformities.html.

18 «The Tiny Victims of Desert Storm, Has Our Country Abandoned Them?». Life Magazine, November 1995; «Birth Defects Killing Gulf War Babies». Los Angeles Times, 11-14-94; «Depleted Uranium, The Lingering Poison». Alex Kirby, BBC News Online, 6-7-99.

19 «Depleted Uranium, A Killer Disaster». Travis Dunn, Disaster News.net, 12-29-02.

20 San Francisco Chronicle, 10-10-02.

21 «US To Use Depleted Uranium». BBC News, 3-18-03.

22 «Depleted Uranium Symptoms Match US Report As Fears Spread». Peter Beaumont, The Observer (UK) 1-14-01.

23 «Iraqi Cancer, Birth Defects Blamed on US Depleted Uranium». Seattle Post- Intelligencer, 11-12-02.

24 «US To Use Depleted Uranium». BBC News, 3-18-03.

25 US Army Environmental Policy Institute: Health and Environmental Consequences of Depleted Uranium in the U.S. Army, Technical Report, June 1995.

26 «Pentagon Depleted Uranium No Health Risk». Dr. Doug Rokke, 3-15-03; also «The Terrible, Tragic Toll of Depleted Uranium». Address by Dr. Rokke before congressional leaders in Washington, D.C.,12-30-02; also «Gulf War Casualties». Dr. Doug Rokke, www.traprockpeace.org. 9-30-02.

27 «Tests Show Gulf War Victims Have Uranium Poisoning». Sunday Times (UK), Jonathon Carr-Brown and Martin Meissonnier, 9-3-00.

28 «The Pentagon‘s Radioactive Bullet: An Investigative Report». Bill Mesler, The Nation, 5-28-99, see www.thenation.com/ issue/961021/1021mesl.htm.

29 «Tactical Nukes Deployed In Afghanistan». World Net Daily, 10-7-01.

30 Ibid.

31 «The B-61 Bomb,The Burrowing Nuke». George Smith,VillageVoice.com 12-29-02.; also «Bunker-busting US Tactical Nuclear Bombs, Nowhere to Hide». Kennedy Grey, Wired.com, 10-9-01.

32 «Perpetual Death From America». Mohammed Daud Miraki, Afghan-American Interviews, 2-24-03; also «Dying of Thirst». Fred Pearce, New Scientist, 11-17-2001.

33 Ibid.

34 «Afghanistan Displaces Myanmar as Top Heroin Producer». Agence France-Presse, 3-01-03. This article is at www.copvcia.com.;also «Opium Trade Flourishing In the New Afghanistan». Reuters, 3-3-03.

35 «The Bush-Cheney Drug Empire». Michael C. Ruppert, Nexus Magazine, February-March 2000; The Politics of Heroin: CIA Complicity in the Global Drug Trade, Alfred W. McCoy, Lawrence Hill & Co., revised edition due May 2003; Drugging of America, Rodney Stich, Diablo Western Press, 1999; «Blood for Oil, Drugs for Arms». Bob Djurdjevic, Truth In Media, April 2000, www.truthinmedia.org.

36 ABC News, February 27, 2003.

37 Compromised, Clinton Bush and the CIA, Terry Reed and John Cummings, S.P.I. Books, 1994; The Clinton Chronicles and The Mena Cover-up, Citizens for Honest Government, 1996; «The Crimes of Mena, Grey Money». Ozark Gazette, 1995 (see www.copvcia.com.)

38 «Damage to Yugoslav Environment is Immense, Says a UN Report». Bob Djurdjevic, 7-4-99, truthinmedia.org. This report was submitted to the UN Security Council on June 9, 1999; also, «New Depleted Uranium Study Shows Clear Damage». BBC News,8-28-99; also «Nato Issued Warning About Toxic Ammo». Associated Press, 01-08-01.

39 CounterPunch.org, 12-28-01.

40 «Hundreds Died of Cancer After DU Bombing-Doctor». Reuters, 1-13-01.

41 «Depleted Uranium Threatens Balkan Cancer Epidemic». BBC News, 7-30-99.

42 «Many Defense Sites Still Hazardous». Associated Press, 9-24-02; also Old US Weapons Called Hidden Danger, Los Angeles Times, 11-25-02.

43 «Pentagon Seeks Freedom to Pollute Land, Air and Sea». Andrew Gumbel in L.A., 3-13-03, Independent Digital (UK) Ltd.

44. «Radioactive DU Ammo Is Tested in Fish Areas». Seattle Post-Intelligencer, 1-11-03; Letter from Rep. McDermott to Department of the Navy: see «Navy Fired DU Rounds Into Waters Off Coast of Washington». 1-20-03, rense.com.

45 «Cancer Rates Soar From US Military Use of DU On `Enchanted Island,‘». www.telegraph.co.uk, 2-5-01; also «Navy Shells With Depleted Uranium Fired in Puerto Rico». Fox News Online, 5-28-99.

46 «The Fallon, NV Cancer Cluster And a US Navy Bombing». Jeffrey St. Clair, CounterPunch.org, 8-10-02.

47 «DU Shells Are Made of A Potentially Lethal Cocktail of Nuclear Waste». Jonathon Carr-Brown, www.sunday-times.co.uk, 1-22-01.

48 «Preventative War Sets Perilous Precedent». Helen Thomas, Hearst Newspapers, 3-20-03.

49 PIGS at the Trough, Arriana Huffington, Random House, 2003 (New York Times best seller.); also «The Best Enemies Money Can Buy, From Hitler to Saddam Hussein to Usama bin Ladin Insider Connections and the Bush Family‘s Partnership With Killers of Americans;». Mike Ruppert, From the Wilderness,10-10-01; also «Bush Sr.‘s Carlyle Group Gets Fat on War and Conflict». Jamie Doward, The Observer (UK), 3-25-03; also «Halliburton Wins Contract for Iraq Oil Firefighting, Reuters, 3-7-03; also «Cashing In-Fortunes in Profits Await Bush Circle After Iraq War, Andrew Gumbel, The Independent (London) 9-15-02; also «War Could Be Big Business for Halliburton». Reuters, 3-23-03.

50 «Pentagon Seeks a Nuclear Digger». Washington Post, March 10, 2003.

51 «Remember: Bush Planed Iraq War Before Taking Office». Neil Mackay, The Sunday Herald (UK) 3-27-03; also «US Mini-Nukes Alarm Scientists». The Guardian (UK) 4-18-01; also «US Nuclear First-Strike Plan--It Keeps Getting Scarier, Jeffrey Steinberg, Executive Intelligence Review, 2-24-03.

52 Wall Street Journal, 8-16-90: The CIA supported the Baath Party and installed Hussein as Iraqi dictator in 1968.

53 «United States Dual-Use Exports to Iraq and Their Impact on the Health of Persian Gulf War Veterans». Senate Committee on Banking, Housing and Urban Affairs, 1992, 1994; «U.S. Had Key Role in Iraq Buildup». Washington Post, 12-30-02.

54 «US Government, 24 US Corps Illegally Helped Iraq Build Its WMD». Hugh Williamson in Berlin, Financial Times, 12-19-02; «Full List of US Weapons Suppliers To Iraq». Anu de Monterice, coachanu@earthlink.net, 12-19-02.

55 Huffington, op. cit.

Enfants sous-alimentés

Le nombre d’enfants irakiens souffrant de malnutrition aiguë a presque doublé depuis la fin de la guerre qui a conduit à la chute du régime de Saddame Hussein, a déclaré jeudi un responsable du Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef) à Bagdad. «L’augmentation du taux de malnutrition montre qu’il y a un déclin général de l’état de santé des enfants», a précisé Geoffrey Keele, un porte-parole de l’Unicef, lors d’une conférence de presse à Bagdad.

Source: 24heures du 30/5/03

(Horizons et débats, numéro 20, juin 2003)


SOURCE ; Les guerres nucléaires de Bush - Comment l’Amérique contamine ses propres troupes

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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 09:20

Une revue de blogs ce matin, au gré de mes errances sur les chemins du net. Je mets l'accent ce matin sur le thème des guerres menées par ceux qui se veulent les gendarmes du monde. Une fois de plus je vous pose la question : êtes-vous prêts par votre indifférence, votre passivité à cautionner l'éradication de toute vie sur notre belle planète. Je vous recommmande une fois encore le discours de Chavez à Copenhague, (vous en trouverez un version sous-titrée sur you tube) je n'ai rien à retirer ou ajouter à ce discours. Ceux qui utilisent les armes radioactives peuvent=ils en ignorer les horribles et irréversibles conséquences ?

Sur les thèmes de l'uranium appauvri, du génocide en Irak, de la poursuite de la politique des Bush et Cheney par Obama quelques articles édifiants.

Si non : ce sont des criminels qui doivent être déffèré devant un tribunal international pour le pire crime contre l'humanité qui ait jamais été perpétué. Si non, ce sont de dangereux imbéciles qui doivent être neutralisés et écarter de toute sphère de pouvoir. Je réitère ma proposition de leur offrir un grand jeu produit par les meilleurs programmeurs du monde et qui leur permette de perpétuer leur méfait sur une planète virtuelle sans que leur psychopathie et leur mégalomanie paranoïde puissent nuire d'avantage aux êtres sensibles qui constitue le peuple des humains. Arrêtez le massacre.

Sur le blog de free spirit free spirit

Un dossier incontournable sur l'uranium appauvri. Ce qui constitue la plus grande urgence car la pollution la plus irréversible à laquelle est soumise la preuve concrète du délire des "puissants". Quatre milliards et demi d'années avant que cette substance maudite perde la moitié de sa radioactivité. Quand le bateau coule, quand le village prend feu le moment est venu de s'unir pour sauver ce qui peut l'être au-delà de toute dissension, c'est une situation similaire que nous vivons à l'échelle de la planète. Toute personne consciente se sentant responsable du devenir de la planète et de l'avenir de ses enfants se doit de trouver les moyens d'en finir avec la folie de destruction qui s'est emparée des insensibles qui prétendent nous diriger. Fermer les yeux sur les conséquences des armes radioactives équivaut à un suicide à l'échelle de l'espèce et de la vie sur notre planète. En Irak, c'est un génocide qui a été pratiqué et dont les conséquences perdureront durant des millénaires.

Cet article est incontournable.


sur le blog de Michel Collon, Michel Collon : l'info décodée

un article qui attire l'attention sur la poursuite par l'équipe Obama des crimes de guerres de ces prédécesseurs.

Plaidoyer pour la destitution de Barack Obama

 

Sur Mondialisation.ca Observatoire de la mondialisation

Des soldats américains s'excusent pour une tuerie en Irak.

 

Vous trouverez sur le blog de Charlotte "Panier de crabes. un complément d'information éclairant la mascarade, mise en scène honteuse d'une désinformation assassine.

"Messieurs, remboursez vos prix Nobel de la paix"

 

Chez Bridge (histoire de conscience)

la drôle de guerre de l'empire en afghanistan

 

 

 

Voici un petit aperçu d'articles et de dossiers qui suffisent à démontrer que les sirènes de l'état d'urgence résonnent un peu partout sur la planète. Que même les guerres semblent se passer loin de chez vous, nous sommes tous concernés à des titres divers par leurs conséquences. La guerre n'est pas le seul sujet d'inquiétude qui peut parfois fiche à zéro le moral des plus lucide d'entre nous. J'insiste nous sommes tous concerné par les conséquence d'une pollution radioactive voulue qui ne connait pas de frontières. Rien n'est plus urgent que d'y mettre un terme. Je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à ce blog en ce moment, je vais donc à l'essentiel. Si vous pouvez faire pour lutter contre ce fléau : relayez les informations, contribuez à une prise de conscience générale. Le pire s'accomplit sous nos yeux. Bien trop nombreux sont ceux pour qui il est déjà trop tard. Imaginez-vous la douleur des femmes qui mettent au monde ces bébés mutants...dans l'attente d'un heureux évènement, cela pourrait être nos filles qui demain auront à affronter cette horreur.

 

Anne



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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 13:30


arton125-120x225.jpg

lundi 5 mars 2007 par admin

L’article suivant m’a été envoyé par un membre de la liste de diffusion et l’auteur m’a accordé la permission de le diffuser partout. Il travaille en Inde pour documenter l’ampleur de la pollution par de l’uranium appauvri (UA) qui est sortie d’Afghanistan et est tombé sur le peuple de l’Inde. Ils travaillent sur la même ligne que nous, ici aux USA, pour d’abord prouver cela, et ensuite y mettent un arrêt et obtenir des soins médicaux pour les abandonnés et les négligés.

La récente Affaire Urgente entre Bush et l’Inde [1] pourrait être une « frappe préventive » pour arrêter les efforts faits en Inde afin de prouver que l’UA a aussi mordu les USA aux fesses.

Nous attendons toujours de voir si les nations d’Europe se réveillent au fait qu’elles ont aussi été « poivrées » avec de l’UA, depuis la découverte par hasard que de l’UA est fabriqué à Aldermaston [2] au Royaume-Uni. Voici l’article de Arun Shrivastava, je reviendrais ensuite à la fin avec des commentaires et des informations supplémentaires. Il est intéressant de voir comment les peuples des autres nations voient les USA et l’usage d’armes à l’UA par la cabale des Bush-Cheney.

Karl W B Schwarz kwbschwarz2@snet.net Le 20 mars 2006

Titre original de l’article : "They kill us for Sport" (Ils nous tuent pour le sport)

L’uranium appauvri (UA) est un jouet mortel dans la main des lignées dirigeantes. Une particule d’UA ingérée ou inhalée peut causer une ou plusieurs maladies (voir la liste des 91 maladies en annexe) parmi les plus gravement débilitantes, mortelles ou momentanément non létales. (1) La demi-vie de l’UA est de 4,5 milliards d’années, et il peut détruire les êtres vivants et l’environnement ; plus important, il peut détruire la vie parfaitement saine. (2)

L’UA a servi dans au moins les quatre dernières guerres des USA et de leurs alliés : Guerre du Golfe 1, Bosnie et Kosovo dans les Balkans, Afghanistan et Guerre du Golfe 2. Les deux dernières des quatre guerres, toutes illégales, ont eu lieu en 2001 (Afghanistan) et en 2003 (Irak). Les effets de la contamination peuvent se manifester en quelques heures et jusqu’à cinq ans après.

Des preuves indiquent nettement que l’UA est poussé par le vent partout dans le monde. (3) Ses effets sur la santé se révèlent dans les pays éloignées. D’abord, des vétérans de la guerre du Golfe et des civils locaux ont été affectés ; maintenant, en tous lieux, les USA montrent un accroissement au sextuple des seuls cas de cancer du poumon. (4)

Le rapport se fait jour

Les USA comptaient 298.298.906 habitants le 14 mars 2006, disons 298 millions. (5) Les 172.000 cas enregistrés de cancer du poumon en janvier et février 2006, équivalents à 5,7 cas pour 10.000 en deux mois, soit par an environ 34 personnes — hommes, femmes et enfants — plus haut que la tendance de la ligne normale qui était auparavant de 5,8 cas pour 10.000 personnes par an. Ce qui implique que les 28,2 cas pour 10.000 supplémentaires ont été ajoutés et enregistrés en peu de temps. Cela ne peut certainement pas être dû à davantage de fumeurs de cigarettes et certainement pas à cause « d’autres facteurs non expliqués » comme des changements dans le style de vie, qui évolue sur des décennies, pas en quelques années. Le plus plausible est que l’air respiré soit contaminé par de l’UA et qu’il tue les individus en bonne santé partout dans le monde.

Si le cancer du poumon a un accroissement aussi explosif dans la population US, qu’est-ce que cela sous-entend pour le reste du monde ? La population mondiale s’élevait à 6.503.376.192 à la même époque. En supposant un ratio identique à celui des USA, c’est-à-dire 28,2 cas en plus pour 10.000, le monde verra, ou probablement fait déjà face à 18,34 millions de cas de cancer irrémédiables supplémentaires par an, ou 1,52 million de cas par mois. Le savent-ils ?

Tabac et cancer du poumon

« Au 20ème siècle, dans le monde entier, à peu près 100 millions sont morts de maladies associées au tabac (cancer, affection pulmonaire chronique, maladie cardio-vasculaire et attaque) », dit un rapport de l’OMS. (6) Cela fait environ un million de morts par an, bien que l’on comprendra qu’il y a eu moins de cas au début du 20ème siècle qu’à la fin, quand le nombre atteignait presque 1,5 million. En 2001, on comptait 1,5 million de morts par cancer du poumon dans le monde entier [2,3 cas par an pour 10.000, NDT], soit 125.000 par mois. (7)

Maintenant, si en janvier-février 2006 les données US montrent 172.000 nouveaux cas, 86.000 cas en moyenne par mois, quelque chose de terrible est arrivé. Les cancers induits par les radiations nucléaires sont particuliers : Avec de bon équipements et des protocoles de tests convenables, les meurtriers ne peuvent pas se cacher. Avec soin, toute radiation induisant les 91 maladies, identifiées par Leuren, peut être tracée dans l’empoisonnement de l’irradiation [à l’uranium] appauvri.

La carte indique quelque chose

La pire contamination se produira bien sûr autour des théâtres de guerre, mais la région dans un rayon d’au moins 1000 miles (1610 kilomètres) fera face à une sérieuse contamination par de l’UA. (1)

Un rayon de 1000 miles signifie une surface totale de 3,14 millions de miles carrés. Les deux cercles dans la carte couvrent une aire de 6,28 millions de miles carrés et, en déduisant disons 20% pour les zones qui se chevauchent, la superficie affectée nette est exactement de 5 millions de miles carrés. La superficie mondiale des terres couvre environ 57,3 millions de miles carrés, ce qui sous-entend qu’en gros 8% de la superficie mondiale des terres est maintenant gravement contaminée. Et je ne compte pas les théâtres de guerre de Bosnie et du Kosovo, qui ont gravement affecté aussi bien les Balkans que les troupes de l’OTAN. (8)

(Commentaire de Karl W.B. Schwarz : Je me demande si le peuple d’Israël se rend compte que la politique désirée par leur gouvernement et les USA a en attaquant les nations arabes pollué leur pays avec de l’UA ? On peut aussi tracer les mêmes cercles autour des zones de cibles, d’essai et de bases militaires US, où des citoyens US ont été exposés. En plus, la circulation de l’air depuis l’Irak vers le Royaume-Uni aura fait traverser la contamination sur une grande partie de l’Europe.)

En se référant à la carte, avec Kaboul, capitale de l’Afghanistan, comme centre, la région affectée par l’UA englobe le Pakistan, le Nord-Ouest entier de l’Inde, une partie du Népal, une partie de la Chine, les principales régions des républiques d’Asie Centrale, l’Iran, et les pays de Golfe, avec Dubaï et Abou Dhabi, deux centres financiers et commerciaux majeurs. En prenant Bagdad comme centre, les régions affectées incluent l’Asie occidentale entière, une partie de l’Egypte, une partie de la Grèce, Chypre, des régions autour de la Mer Caspienne et des îles de l’Est Méditerranéen.

Il convient de noter que l’Iran et quelques États du littoral de la Mer Caspienne ont été frappés deux fois (zone de chevauchement des deux cercles) en deux ans : en 2001 et à nouveau en 2003. Ainsi l’effet le plus grave sera ressenti en Iran, dans quelques pays du Golfe, et dans quelques États d’Asie Centrale.

La population affectée

Le total estimé de la population dans les deux cercles était d’environ 857 millions (tableau ci-dessous) en juillet 2005. Si les USA montrent une brusque élévation de six fois dans l’incidence du seul cancer du poumon, quel sera le destin de ces 857 millions de personnes dans les régions centrales ? Washington est exactement à 6194 miles du radioactif Bagdad ; et Kaboul, aussi fortement radioactif, est juste un peu plus loin, à environ 6923 miles de distance. (9) Les capitales de 19 pays sont dans le rayon des 1000 miles, incluant New Delhi (621 miles), Islamabad (232), Bichkek (651), Beyrouth (515), Le Caire (806), Ankara (785), Jérusalem (546), Damas (468), Koweït (347), Nicosie (643), Téhéran (429), Abou Dhabi (856), Aman (503), Riyad (615), Achkhabad (645) et ainsi de suite. Et les américains attrapent le cancer du poumon par milliers ?

Des pays comme l’Inde, le Pakistan, le Népal, l’Afghanistan, l’Irak, et quelques États d’Asie Centrale ne sont même pas bien établis, avec des équipement de dépistage du cancer fiables, et encore moins déterminants si la maladie est due à la contamination par de l’UA ou par la manipulation imprudente de pesticides toxiques dans les fermes.

De Kaboul

Population

% affecté

Afghanistan

29 928 987

100

Iran

68 017 860

100

Pakistan

162 419 946

100

Inde (Nord-Ouest)

321 298 067

30

Tadjikistan

7 163 506

100

Ouzbékistan

26 851 195

100

Azerbaïdjan

7 911 974

100

Arménie

2 982 904

100

Koweït

2 335 648

100

Bahreïn

688 345

100

Qatar

863 051

100

Géorgie

4 677 401

100

Népal

13 838 274

50

Total

648 977 158

De Bagdad

Arabie Saoudite

26 417 599

100

Turquie

69 660 559

100

Syrie

18 448 752

100

Jordanie

5 759 732

100

Liban

3 826 018

100

Egypte

77 505 756

100

Chypre

780 133

100

Israël

6 276 883

100

Total

208 675 432

Grand total

857 652 590

Source : Données sur la population, du CIA Fact book

Estimations de juillet 2005, CIA Fact book

Les gouvernements continueront à tromper

Des études établissent une corrélation évidente entre le cancer et l’exposition à une décoction de pesticides utilisés dans les terres arables de certaines régions de l’Inde (surtout au Pendjab). L’incidence du cancer (du sang, des systèmes lymphatiques, de l’œsophage, des os, du cerveau, etc.) touche 5,12 à 10,3 pour 10.000 de la population. Aux USA eux-mêmes, le Centre de contrôle et de prévention des maladie (CDC), analysant des données sur les résidus de pesticides chez 9282 individus de tout le pays, a révélé que parmi ceux dont ont on a testé des échantillons de sang et d’urine, 100% montraient des résidus de pesticides. (10) Maintenant, c’est un phénomène global et cela a sans aucun doute posé de sérieux problèmes de santé (désordre immunitaire, poids des nouveau-nés insuffisant, et une foule d’autres maladies dégénératives. Mais un pic est absent.

« Nous pouvons nous attendre à voir de multiples cancers chez une seule personne. Ces multiples cancers indépendants chez un même individu ont été rapportés en Yougoslavie et en Irak dans des familles qui n’ont aucun antécédent du cancer. C’était inconnu dans les études précédentes sur le cancer », « un nouveau phénomène », dit Leuren Moret. Mais le point faible de la gestion des données, des techniques d’investigation, et de la formation du personnel médical et paramédical, sera usé jusqu’à la corde par les gouvernements dans les pays affectés, soudoyés par l’administration US et par les intérêts des sociétés, et endormis par la berceuse des grands médias, pour faire croire à la population que l’empoisonnement à l’UA est l’un des nombreux risques bénins de l’environnement et que nous devons vivre avec, tout comme a été faite par des analystes la « réduction de la matière grise » dans quatre études soutenues (directement ou indirectement) par le gouvernement US. (11, 12, 13, 14)

Conséquences à long terme

Dans notre mémoire vivante nous avons l’exemple de Chernobyl [3]. Les scientifiques disent que Chernobyl n’était pas une explosion nucléaire ; c’était juste un énorme feu ardent dans le combustible nucléaire. Néanmoins, les retombées radioactives de Tchernobyl ont contaminé les champs et le bétail autour de l’Europe et de la Scandinavie pour longtemps, et les radiations sont toujours décelables dans la terre et chez certains êtres vivante. Les régions entourant Chernobyl resteront inhabitables pour trois cent à six cents ans environ ! (15) L’UA est un peu plus pervers ; un fait qui découle de la maniaquerie omnicide [4] de ceux qui contrôlent l’administration des USA.

Maintenant, projetons ce fait scientifique sur seulement un pays, l’Inde. La région du nord-ouest entière, avec l’Himalaya, est affectée. Tous les fleuves intarissables s’écoulant de l’Himalaya dans les plaines gangétiques (les [fleuves] Ganga et Yamuna avec des centaines d’affluents) et au Pakistan (les cinq fleuves : l’Indus, la Satled, la Jhelam, la Ravi et la Chenab), contamineront la plus grande et plus ancienne région productrice de nourriture du monde. Cette région a un grand cheptel qui contribue au combustible, à la nourriture, et aux besoins agraires de l’Inde et du Pakistan. Il mourra ou devra être détruit à cause de la contamination.

La région du nord-ouest est aussi la région dont la croissance économique est la plus rapide de l’Inde, prévue rattraper l’Europe en 2020. La migration de la région orientale à la croissance plus lente a gonflé la population de passage en Inde occidentale, et nous parlons de la migration saisonnière de millions de paysans excédentaires sans terre, dont cinq millions en gros vivent seuls à Delhi en gagnant péniblement leur vie. Des pauvres, faibles physiquement à cause d’une nutrition insatisfaisante, sans accès aux équipements médicaux appropriés. Ces gens seront sévèrement affectés. Quand ils contracteront l’une des 91 maladies induites par les radiations, sauront-ils seulement ce qui les a détruit, ce qui a détruit leur famille, et ce qui les a ensuite tué ? Je parle de nombres s’élevant à des millions, chaque mois, dans les régions identifiées.

Destruction des civilisations les plus anciennes du monde

En revenant à ces régions comme à un tout, n’oublions pas qu’il a donné au monde toutes les religions modernes : Hindouisme, Bouddhisme, Jaïnisme, Judaïsme, Christianisme, Islam, Sikhisme, foi de Baha’i, et des centaines de petites religions. Les gens de partout dans le monde affluent dans ces régions pour présenter leur respect à leurs messies et à leurs dieux, à l’exclusion du pape, bien sûr.

Et en dépit de toute bonne fortune, ces régions ont soutenu la vie, créé la richesse, supporté une grande population jusqu’à ce que des colonialistes européens arrivent au début du 18ème siècle. Années après années, ils ont détruit la viabilité de cette région, pillé le peuple et ses ressources naturelles. Et quand leur empire a fait fiasco, ils ont passé le contrôle de ces régions aux USA. Et qu’a fait le gouvernement US ? Il n’a pas fait que détruire la plus grande civilisation que le monde ait jamais connu [5] ; il détruit son propre peuple.

Le Dr Rosalie Bertell dit, « Les vétérans et les civils (de ces guerres) ont été exposés à l’UA ; et cet UA inhalé représente une grave augmentation des risques de dommages pour le système immunitaire et de cancers mortels ». « Ceux immédiatement sous le vent mourront rapidement, en heures ou en jours. Ceux plus loin auront plus de temps. » (15) Ceux autour du monde entier souffriront incroyablement par la suite dans une atroce mort prématurée.

Que peuvent faire les gens ?

Ce n’est pas le moment de se morfondre. Les peuples du village mondial ont besoin de se prendre par la main dans un pacifisme global, non-violent, en non-coopération avec les gouvernements qui mentent et tuent. Formons de petits comités locaux et demandons à nos gouvernements de commencer à nettoyer l’UA. Mobilisons du soutien pour aider les vétérans et les civils qui souffrent, sans faire de différence entre races, castes, croyances ou religions. Dites à chaque personne en relation avec le gouvernement, la société civile, la police, et les membres des forces armées, qu’elle y est jusqu’au cou. Enfin, informez-vous vous-mêmes, instruisez votre famille et le voisinage ; lisez les centaines de documents qui font autorité, écrits par des scientifiques. Y a-t-il une raison de craindre alors que nous sommes tous condamnés à mort pour un crime qu’aucun d’entre nous n’a commis ? Si nous continuons à coopérer avec les quelques meurtriers maniaques nous les rendrons encore plus arrogants. Le pouvoir est entre vos mains.

Arun Shrivastava est accrédité consultant en gestion. Il est joignable à :

arun1951@yahoo.com

Notes

1) Depleted Uranium : The Trojan Horse of Nuclear War (UA : Le cheval de Troie de la guerre nucléaire), LEUREN MORET / World Affairs ­ The Journal of International Issues ; 1er juillet 2004.

http://www.mindfully.org/Nucs/2004/UA-Trojan-Horse1jul04.htm

2) Blowing in the wind (Poussé dans le vent), un documentaire à voir.

3) Articles du Dr Rosali Bertell : (i) Depleted Uranium as a Weapon of War, (L’uranium appauvri comme arme de guerre), août 1999 et (ii) Update on Depleted Uranium and Gulf War Syndrome, Parts 1 to 3 (Mises à jour sur l’uranium appauvri et le syndrome de la guerre du Golfe, partie 1 à 3) ; Human Studies ; 1er janvier 2005

4) « This is not just a little spike on the charts and much worse is coming » (ce n’est pas juste un petit pic sur les graphiques et bien pire est à venir), dit Karl WB Schwarz :

http://www.rense.com/general69/soar.htm

5) http://www.census.gov/main/www/popclock.html

6) http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2003/pr27/en

7) Khuri franc, Herbst RS, Fossella FV ; Emerging therapy in non-small call lung cancer (Thérapie naissante pour l’important besoin du cancer du poumon) ; Ann Oncol ; 12:739 - 44 ; 2001.

8) (i) Military Toxics Project : Information Sheet ­ June 2003 (Projet toxiques militaire : Feuille d’information de juin 2003 ;

(ii) Heads roll at Veterans Administration : Mushrooming depleted uranium (UA) scandal blamed (Les têtes tombent au ministère des anciens combattants : Le sacré scandale de la prolifération de l’UA) ; Bob Nichols ; Gagnant de la distinction Project Censored ;

http://www.motherspeak.org/news/troop%20news/headsrolll.html

(iii) Voir aussi : It Turns out Depleted Uranium Is Bad for NATO Troops in Kosovo ; [What About Everyone Else ? (Il s’avère que l’UA est mauvais pour les troupes de l’OTAN au Kosovo ; [Et tous les autres ?]) ; par Felicity Arbuthnot ; 26 octobre 2000.

9) http://www.wcrl.ars.usda.gov/cec/java/capitals.htm

10) Analyse des résidus de pesticide dans des échantillons de sang provenant des villages du Pendjab ; CSE/PML/PR-21/2005 ; conduite de concert par le Centre pour la Science et l’environnement et par le Laboratoire de surveillance de la pollution, New Delhi ; 2005. Cet article se réfère aux dires du rapport du CDC.

Les quatre articles suivants, 11 à 14, le moins que l’on puisse dire, minimisent les problèmes de l’UA. Au pire, ils sont mensongers. Vous voilà avertis.

11) Toxicological Profile for Uranium (Profil toxicologique de l’uranium). Washington, DC : ATSDR, US Public Health Service, US Department of Health & Human Services, septembre 1999.

12) Harley N, Foulkes E., Hilbourne L, Anthony R, Hudson A., A Review of the Scientific Literature As It Pertains to Gulf War Illnesses (Un examen de la littérature scientifique concernant les maladies de la guerre du Golfe), Volume 7 : Depleted Uranium, RAND Corporation, National Defense Research Institute, Santa Monica, CA, 1999.

13) Institute of Medicine, National Academy of Science. Committee on Health Effects Associated with Exposures During the Gulf War, Gulf War and Health, Volume 1. Depleted Uranium, Sarin, Pyridostigmine Bromide, Vaccines (Comité des effets de santé associés aux expositions pendant la guerre du Golfe, Guerre du Golfe et santé, Volume 1. UA, Sarin, bromure de Pyridostigmine, vaccins), 2000.

14) Office Of The Special Assistant To The Deputy Secretary Of Defense For Gulf War Illnesses. Environmental Exposure Report : Depleted Uranium (Rapport de l’exposition environnementale : UA), 13 décembre 2000.

15) Nuclear Bunker Buster Bombs against Iran : This Way Lies Madness (Bombes nucléaires brise bunkers contre l’Iran : Cette voie est folie) ; Stephen M. Osborn, 14 mars, GlobalResearch.ca http://www.globalresearch.ca/index.php ?context=viewArticle&code=OSB20060314&articleId=2093

1. Naissance anormale et anomalies de naissance.

2. Métabolisme anormal du sperme : contient de l’amine et de l’ammonium alcalin ; symptômes auto-immunes aigus (défaillance des poumon, du foie, des reins) ;

leucémie myéloïde aiguë (mortelle en jours ou en semaines).

3. Dépression aiguë du système immunitaire.

4. Défaillance respiratoire aigu.

5. Asthme.

6. Maladies auto-immunes.

7. Syndrome des Balkans - sang dans les selles et les urines.

8. Perte du contrôle de fonctions du corps.

9. Cancer des os.

10. Dommages au cerveau.

11. Tumeurs de cerveau.

12. Sperme brûlant.

13. Sensations brûlantes.

14. Pertes de calcium dans le corps.

Signes ou symptômes cardio-vasculaires.

15. Sensibilités chimiques.

16. Syndrome de fatigue chronique.

17. Désordres chroniques des reins et du foie.

18. Leucémie myéloïde chronique.

19. Infections respiratoires chroniques.

20. Cancer du colon.

21. Confusion.

22. Diarrhée.

23. Problèmes digestifs.

24. Etourdissement, vertiges, malaises.

25. Syndrome d’Epstein Barr.

26. Accumulation de fluides.

27. Fibromyalgie.

28. Signes/symptômes gastro-intestinaux.

29. Fatigue générale.

30. Altérations génétiques.

31. Carcinome glandulaire.

32. Syndrome de la Guerre du Golfe.

33. Maux de tête (graves).

34. Crises/maladies cardiaques.

35. Hypertension.

36. Mictions fréquentes.

37. Lymphome de Hodgkin.

38. Déficience du système immunitaire.

39. Infections.

40. Insomnie.

41. Mouvements involontaires.

42. Douleur aux muscles/articulations des jambes.

43. Défauts/dommages aux reins.

44. Leucémie.

45. Carcinome du foie.

46. Perte de sensibilité des doigts.

47. Maladie de Lou Gehrigs - ALS.

48. Faible saturation en oxygène du sang (bas HbO2).

49. Faible volume pulmonaire.

50. Dommages pulmonaires.

51. Cancer du poumon.

52. Cancer de la lymphe.

53. Lymphome.

54. Mélanome.

55. Perte de la mémoire.

56. Goût 56 métallique dans la bouche.

57. Infections du microplasma fermentans/incognitis.

58. Humeur tournant à la violence.

59. Homicide/suicide.

60. Cancers multiples.

61. Myélomes multiples.

62. Myélome.

63. Douleur aux muscles.

64. Nerfs endommagés.

65. Maladie dégénérative neuro-musculaire.

66. Lymphome non-Hodgkin.

67. Autres malignités.

68. Carcinome du pancréas.

69. Maladie de Parkinsons.

70. Accès de Petit & Grand mal (épilepsie).

71. Rougeurs, éruptions.

72. Maladie réactive des bronches.

73. Q.I. réduit.

74. Maux respiratoires.

75. Manque de souffle.

76. Maladies des sinus.

77. Cancer de la peau.

78. Peau endommagée : les glandes sudoripares piègent les particules d’UA.

79. Infections de la peau.

80. Peau mouchetée.

81. Perte de l’odorat.

82. Troubles du sommeil.

83. Raidissement des doigts.

84. Effritement des dents.

85. Cancer de la thyroïde.

86. Maladie de la thyroïde.

87. Incapacité à marcher.

88. Fièvres peu communes/sueur nocturne.

89. Perte peu commune des cheveux.

90. Problèmes de vision.

91. Perte de poids.

Suite de Karl Schwarz

Notre personnel de la filiale de Bahreïn a récemment été testé pour désintoxication, et il a vraiment été exposé à l’UA. Il ne constitue pas un groupe assez grand pour projeter le pourcentage de la population de Bahreïn positif à l’UA mais il sera assez élevé. En plus, c’est une exposition à l’UA qui n’aurait jamais dû arriver. Bahreïn se trouve sur la carte ci-dessus et vous pouvez voir dans le tableau combien de citoyens sont potentiellement affectés uniquement dans cette nation.

Dans la population témoin qui a été examinée, environ 80% d’entre elle était positive à l’UA.

Les implications sont bien plus grandes cependant quand on étudie le rapport d’Aldermaston sur les pics d’UA détectés aussi loin qu’au Royaume-Uni après les bombardements de l’Afghanistan en 2001 et de l’Irak en 2003 [2]. L’affaire Desert Storm [1ère Guerre du Golfe] ne s’est jamais terminée car pendant les 12 années de sanctions et d’interdiction des vols irakiens, les administrations Clinton-Gore et Bush-Cheney ont continué à bombarder avec des armes à l’UA en frappant même des cibles non militaires comme les usines de traitement des eaux usées, afin de « ramener l’Irak à l’Âge de Pierre », pour citer le néo-conservateur sioniste Edouard Luttwak.

La liste ci-dessus de maladies, connues résulter de l’exposition à l’UA, peut être reproduite pratiquement partout aux USA en interviewant les vétérans de tout groupe de l’armée US ou des Marines, et en effectuant les tests médicaux appropriés. Ce sont les mêmes types de tests que le Département des Affaires des Vétérans ne veut pas exécuter pour justement ne pas avoir à rendre compte de leur véritable état médical aux patients vétérans. Pourquoi ? Parce que cela deviendrait une preuve prima facia [directe] contre le gouvernement US.

Si le gouvernement US concédait cela et commençait à fournir des traitements appropriés, il admettrait ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité.

Un seul atome d’UA peut faire basculer la santé d’un corps humain et il est encore plus agressif si la personne est aussi exposée au strontium 90, à l’U-236, au plutonium 239 ou au Neptunium 239, qui se transmutent à nouveau en plutonium. Tous ces éléments sont synthétiques, issus uniquement de réactions nucléaires internes du noyau dans les centrales électriques nucléaires. Chacun de ces isotopes est connu être mortel ou extrêmement nuisible pour la santé de quiconque entrant en contact avec eux.

Les experts médicaux et scientifiques savent depuis des années que le radon est dangereux pour la santé. Il se concentre dans les sous-sols, et provoque entre autres le cancer du poumon. Le gouvernement US ne prétend même pas que le radon n’est pas nocif.

Ainsi, qu’est-ce que le radon ?

http://www.epa.gov/RadonPubs/physic.html

Le Radon-222 est un gaz radioactif libéré par la lente transmutation naturelle du thorium et de l’uranium, qui sont des éléments naturels communs de l’environnement, en quantités variables dans la roche et le sol. Inodore, invisible, et sans, goût le radon est un gaz mortel indétectable par les sens humains.

Le Radon-222 se transmute en éléments radioactifs, deux — dont le polonium-218 et le polonium-214 — émettent des particules alpha, qui sont très efficaces pour endommager les tissus pulmonaires. Les produits de transmutation du radon qui émettent des particules alpha ont été mis en cause dans le cancer du poumon des humains.

http://www.epa.gov/radon

« Nous savons que le radon est cancérigène. Cette recherche confirme que le radon inhalé à faible taux peut mener au cancer du poumon. »

Alors, s’il est mortel comme gaz dans les sous-sol, combien plus dangereux et mortel sera-t-il si la transmutation se passe dans le corps ?

Comme révélé dans la vingt et unième édition de Depleted Uranium, l’uranium est un métal de la classe des métaux actinides, qui peut s’allier à d’autres éléments pour créer des hydrures, des fluorures, des chlorures, des hydrures, des oxydes, des uranates, une forme hydrosoluble connue sous le nom d’uranyle, et des organométalliques. On lui connaît une affinité pour les phosphates qui peuvent aussi émettre des particules alpha capables de casser les deux chaînes de l’ADN parce qu’il s’agit pour ainsi dire de « tir à bout portant » à intérieur du corps humain.

J’ai été assommé et furieux quand médecins et infirmières de Landstuhl en Allemagne ont confirmé qu’ils trouvaient des soldats positifs à l’UA et qu’il leur a été ordonné de ne faire aucune note écrite sur les prises de sang. Ils les congèlent et le Pentagone vérifiera dans deux ou trois ans. Ces gens ne sont rien moins que la plus exacte définition des criminels par négligence.

Il faut faire une pause et considérer que les dirigeants du pays de la liberté et du pays des braves ne sont qu’un groupe de lâches et de criminels de guerre qui refusent de faire face aux conséquences de leurs propres actions.

Nos soldats sont parmi les gens les plus adaptés physiquement de cette planète en partant au service et ils rentrent à la maison avec une maladie chronique. C’est un fait que le gouvernement US ne veut pas que vous sachiez quelque chose. Pour être plus précis, ils ignorent le problème, mais nous disons assez c’est assez dans le dédain des morts, au figuré et littéralement.

Nous sommes en action pour utiliser un arsenal de méthodologies de désintoxication, de médecine interne et de nanotechnologie au niveau du corps humain et dans une nouvelle génération d’appareils médicaux.

Ce sera en quelques sortes une guerre d’un type différent. Une guerre pour sauver les négligés et les abandonnés de notre propre gouvernement.

La prochaine fois que vous verrez l’un des cinglés de Washington souriant devant la caméra avec les troupes, rappelez vous tous ce que vous avez appris au sujet de l’UA récemment. Ce ne sont pas de grands dirigeants ; ce sont des individus sans cœur et inhumains des deux côtés de l’allée [Républicains comme Démocrates]. Ce sont des criminels de guerre, coupables de génocide et ils devraient être regardés et traités comme tels.

SOURCE : URANIUM APPAUVRI - IMPACT MONDIAL ! - [IL FAUT LE SAVOIR ]


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