http://palestinechronicle.com/view_...
Traduction : Info-Palestine.net - Marie Meert
Info Palestine
Voilà, je continue ma petite opération de résistance à la désinformation aux sujets des guerres sales. Et les promesses de guerres qui se renforcent à l'horizon sont des promesses de guerres sales sans aucune commune mesure avec ce que nous avons connu jusqu'ici et de loin. Un article qui dévoile les mensonges, dénis jusqu'à ce que les preuves accumulées ne permettent plus de s'y tenir. Le mépris total des conséquences. Nous voyons le même phénomène se produire avec l'usage de munitions nucléaires actuellement. Les procédés sont les mêmes, mais la contamination est elle encore beaucoup, beaucoup plus grave et ne connait pas de limites territoriales, ni temporelles. Et les "débordements" des sources nucléaires militaires se cumulent avec les fuites des installations du nucléaires civiles et les émanations tolérées et permanentes des centrales.
Les guerres des USA, les guerres de l'OTAN sont des guerres génocidaires. Alors que chacun mesure bien les conéquences de son soutien à l'une de leurs interventions, à une de leur guerre pour les peuples directement concernés et pour l'ensemble des habitants de la planète. Ne vous faites pas enfer pavé de "bonne intention" comme l'on été certains pour le peuple Lybien. Prenez la mesures des conséquences, et vous en viendrez, sauf à être suicidaires et à en vouloir à l'humanité dans son ensemble, à la conclusion qu'il est urgent de mettre un terme à cette folie meurtrière.
par André Bouny | |
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Mondialisation.ca, Le 20 mai 2012 |
De la vérité engloutie, des pièces manquantes au puzzle remontent en surface. Désormais, les volumes communément acceptés d’Agent Orange déversés sur le Viêt Nam semblent réellement obsolètes.
En mai 1990, le rapport déposé par l’amiral Zumwalt confirme que de nombreuses utilisations d’herbicides n’étaient pas enregistrées dans l’opération Ranch Hand. L’amiral Zumwalt écrit que des unités combattantes, telle Brown Water Navy, ont souvent procédé à des épandages de façon officieuse : « En tant que commandant des forces navales US au Vietnam, j’étais au courant que l’Agent Orange délivré aux forces alliées était fréquemment utilisé dans des missions non enregistrées ».
En 2003, à partir d’archives de l’armée étasunienne, le rapport Stellman situe le pic d’utilisation d’Agent Orange durant l’année 1967, tandis que le rapport Zumwalt (rédigé d’après la situation réelle par ce haut responsable intègre) l’établit en 1969.
Entre ces deux rapports, aux Philippines, la fermeture des bases militaires américaines ne releva pas de la volonté des États-Unis, mais d’un refus du Sénat philippin de reconduire le bail en 1992. La décision fut facilitée par l’éruption du Pinatubo qui, un an plus tôt, avait détruit à moitié la base aérienne de Clark et celle de la marine à Subic Bay situées de part et d’autre du volcan. De fait, sans être abandonnées, elles restèrent en l’état, contaminées. La base de Subic Bay comptait 6 000 marins et employait 27 000 Philippins. Les autorités philippines exigèrent des anciens occupants une enquête de qualité environnementale (EQE), pour ce qui allait devenir la zone franche du port de Subic Bay : un vaste projet à destination industrielle et commerciale, financière et touristique comprenant un parc à thèmes pour enfants et générant plus du double d’emplois que la base de l’US Navy. Les résultats de cette étude menée par Clearwater Revival Company furent complètement remis en cause par Subic Bay Metropolitan Authority, et Environment Baseline Study qui démontrèrent qu’elle n’avait pas été réalisée dans les normes. Elle n’avait pas respecté le quadrillage des aires ni même les profondeurs de prélèvements et les échantillons ne provenaient pas des endroits les plus susceptibles d’être pollués. Elle fournissait des déclarations inexactes et des omissions nuisibles à la crédibilité des résultats. Aucune information sur l’historique des activités menées sur les sites sensibles ne fut livrée. Malgré cela, dans les 47 sites examinés, on retrouva de nombreux poisons se distillant dans les sols, la rivière, le port, la nappe phréatique, et donc dans la chaîne alimentaire. Le site N°24 révélait, entre autres, des composés chimiques accompagnant habituellement les dioxines, ce fantôme de l’Agent Orange. L’Agent Orange était aussi là, nous allons le voir plus loin.
L’année suivante, en 2004, éclatait un scandale en Nouvelle Zélande. Dans la ville de New Plymouth, et son quartier de Paritutu très précisément. Le gouvernement états-unien fit pression sur l’usine Ivon Watkins Dow (IWD) pour obtenir rapidement de grandes quantités de 2,4-D et de 2,4,5-T afin de pourvoir aux gigantesques besoins d’Agent Orange que les grandes compagnies chimiques US ne parvenaient plus à satisfaire. Car à la guerre s’ajoutait la forte demande intérieure de l’agriculture industrielle qui, si elle n’était pas satisfaite, risquait de remettre en cause la production de denrées alimentaires, menaçant du même coup de stimuler l’inflation, donc d’augmenter le mécontentement et la contestation du peuple américain. Mue par la même avidité que ses consœurs états-uniennes, IWD obtint l’exclusivité de la licence en Nouvelle-Zélande et demanda à ses responsables d’observer un mutisme absolu sur cette fabrication aussi soudaine qu’effrénée. Par souci de discrétion, IWD expédiait sa production au Mexique. De là, elle était acheminée vers les Philippines et livrée à la base navale de Subic Bay, pour ensuite rejoindre le Viêt Nam. Quand la pression des scientifiques et de l’opinion publique internationale obligea les USA à stopper l’utilisation de l’Agent Orange au Viêt Nam, IWD se retrouva avec un stock considérable sur les bras : des dizaines de milliers de gallons. L’entreprise acheta alors une ferme de 100 ha jouxtant son usine (qui en faisait 29), et y enfouit clandestinement ces surplus, son personnel étant plus que jamais tenu au secret. Plus tard, les habitants trouvèrent régulièrement des poissons morts, (surtout l’anguille qui vit sur les fonds), jusqu’à ce qu’il soit nécessaire d’organiser leur ramassage en grande quantité. En septembre 2004, le ministère de la Santé révéla des taux élevés de dioxine dans le sang des habitants de Paritutu. Le 11 janvier 2005, le New Zealand Herald publia un communiqué du ministère de la Défense confirmant les craintes de la population, avant qu’un ancien haut responsable d’IWD ne confesse ces enfouissements massifs d’Agent Orange. L’étendue de la contamination souterraine de la ville par la dioxine s’avéra considérable. Ainsi, les vétérans néo-zélandais du Viêt Nam, eux aussi victimes, subiront une mystification supplémentaire de la part de leur gouvernement.
Puis, en 2011, c’est au tour de la Corée du Sud. Un ancien combattant US a déclaré avoir participé en 1963-64 à l’enfouissement de « produits chimiques » à Camp Mercer, situé à Bucheron, près de la capitale sud-coréenne. Au mois de mai, deux vétérans états-uniens révélèrent que l’US Army avait enterré, en 1978, un reliquat d’Agent Orange (environ 50 000 litres) dans la base militaire US de Camp Carroll, à Chilgok, situé à 300 km au sud-est de Séoul. Malade, le vétéran Phil Steward fait une demande auprès du département des Anciens Combattants (VA) en 2005. Puis il entre en contact avec d’autres soldats américains ayant servi en Corée au cours des années 1960 et 70, tous ayant une expérience de l’utilisation de l'Agent Orange. "L’Agent Orange n’a pas seulement été utilisé sur la DMZ, il a été pulvérisé à travers un large éventail de zones de Corée du Sud. On nous a dit que c’était tout à fait sécuritaire et que cela était nullement nocif. Vous pouvez le boire, vous pouvez vous brosser les dents avec, vous pouvez vous baigner dedans qu’il ne se passera rien. C’étaient des mensonges", dit Steward. Il était en Corée avec Steve House, un autre vétéran américain qui a été le premier à révéler que l'Agent Orange avait fait l'objet de stockage à Camp Carroll, puis d’enfouissement : « » House indique : « les barils portaient l’étiquette « composé Orange, Vietnam ». Rouillés, les barils fuyaient et me provoquèrent, comme et mes compagnons, des éruptions cutanées douloureuses et une grosse toux. » House, qui a servi comme opérateur d’engins de travaux à Camp Carroll pendant un an, a ajouté que s’il pouvait se rendre sur place : « probablement je localiserais les lieux exacts…" Comme preuve, il a présenté une photo d’une des tranchées creusée à l'arrière de la base militaire américaine en 1978. House et Steward souffrent de diabète, de neuropathie périphérique, de glaucome, de chloracné et autres maladies connues pour être causées par l'Agent Orange : "Je n’ai plus beaucoup de temps... C'est à vous de prendre la relève, afin que nous puissions obtenir des réponses pour les peuples coréen et américain qui ont été exposés à ce genre de chose », dit House devant la Chambre en essuyant ses larmes. « Déni, déni… jusqu’à ce qu’on soit tous morts » est un slogan des vétérans. Au printemps 2011, une enquête épidémiologique menée auprès des habitants de Chilgok montre une mortalité due aux cancers et maladies neurologiques élevée.
Aujourd’hui, c’est l’île d’Okinawa, située au sud du Japon, qui est visée. En réalité, cette île sous contrôle US depuis le traité de San Francisco, en 1952, fut le refuge de bases militaires étasuniennes ayant servi au stockage d’armes non conventionnelles, avant que son contrôle revienne au japonais en 1972. Dix ans plus tôt, l’US Air Force y effectua des essais d’armes biologiques sur des cultures de riz. En 1963, les navires étasuniens livrèrent 12 000 tonnes d’armes biochimiques. Mais, 6 ans plus tard, sur la base de Kadena Air Force, une fuite de gaz neurotoxique oblige l’hospitalisation de 23 membres des forces armées étasuniennes. En 1971, l’opération Red Hat transfère ces stocks sur l’île Johnston, perdue au beau milieu de l’océan Pacifique. 1998, des vétérans étasuniens d’Okinawa souffrant de pathologies liées à l’exposition de l’Agent Orange demanderont la prise en charge de leurs soins et des compensations au département des Anciens combattants (VA). Demandes rejetées : le gouvernement des États-Unis disant qu’il n’y a jamais eu d’Agent Orange à Okinawa. En juillet 2004, le général Richard Myers, chef d’état-major, déclare qu’ « aucun dossier contient la moindre information reliant l’utilisation ou le stockage de l’Agent Orange ou autre herbicide à Okinawa ». Cependant, en 2009, preuve est apportée à VA que l’opération Red Hat a bien transféré depuis Okinawa de l’Agent Orange vers l’île Johnston. The Japan Times révèlera les témoignages précis d’une trentaine de vétérans étasuniens ayant déchargé des containers cerclé d’une bande orange dans les années 60 jusqu’au début des années 70, comme de ceux qui ont assisté aux pulvérisations sur les côtes et le long des routes d’Okinawa. Récemment, un employé des services VA montre des documents prouvant que les États-Unis ont menés des tests ultrasecrets d’Agent Orange sur cette île en 1962, ceci dans le cadre du programme « Agile » développant des techniques de guerre non conventionnelles, faits confirmés plus tard par un ancien haut fonctionnaire étasunien. Une employée de VA, Michelle Gatz, est parvenue (dans le cadre du Freedom of Information Act, FOIA) à mettre la main sur des documents (comprenant entre autre le journal de bord d’un navire), ordres de déploiement de l’armée et dossiers gouvernementaux. Le journal de bord du navire révèle des bons de transports « classifiés ». Ce navire de la marine marchande est le « SS Schuyler Bland Otis ». Navire marchand SS Schuyler Bland Otis
Le journal de bord stipule qu’il effectuait le transport de marchandises classifiées entre les USA et Okinawa, et qu’il y était déchargé sous le contrôle de gardes armés à White Beach (port de l’US Navy sur la côte Est de l’île), notamment le 25 avril 1962. Ce navire de propriété civile, régulièrement employé par l’US Navy pour le transport de défoliants incognito, était en mesure de contourner les contrôles douaniers des navires militaires dans les ports étrangers. Avant d’arriver à Okinawa, le cargo avait navigué au Viêt Nam du Sud pour une des premières livraisons de défoliants par le Pentagone. Gatz découvrira que le 267ème peloton de service chimique, jusque-là stationné en Alaska, à été réactivé en 1962 et transféré à Okinawa de façon inexpliquée. En septembre 2011, un haut responsable américain en retraite (souhaitant garder l’anonymat) brise l’omerta et affirme à The Times que le Pentagone avait testé des défoliants dans les jungles du Nord de l’île d’Okinawa, à proximité des villages de Kunigami et Higashi. Ce fonctionnaire déclare qu’Okinawa avait été choisi pour ces expériences en raison des similitudes de sa végétation avec celle du Viêt Nam et l’absence de règles de sécurité strictes qui avaient entravé ces essais potentiellement dangereux ailleurs. Maintenant il semble difficile à VA de repousser les 132 demandes récentes (qui ne sont que la pointe de l’iceberg) de vétérans d’Okinawa atteints de pathologies gravissimes, tout comme leur progéniture, en lien avec l’Agent Orange. L’utilisation expérimentale de l’Agent Orange à Okinawa et son stockage clandestin pour la guerre du Viêt Nam ne fait plus guère de doute. Okinawa viendra s’ajouter à la centaine de lieux répertoriés dans le monde où furent fabriqués, expérimentés, stockés, et utilisés les défoliants de la guerre du Viêt Nam.
Pour approvisionner la guerre chimique au Viêt Nam, une véritable ceinture d’entrepôts clandestins d’Agent Orange se dessine sur le Pacifique, du sud au nord, sites de production et de stockages n’apparaissant nulle part dans les archives. *Livre : « The U.S. Forces in Okinawa as Grasped by FOIA » de Hiromichi UMEBAYASHI (membre japonais du CIS), février 1994.
**Dans mon ouvrage « Agent Orange – Apocalypse Viêt Nam », je l’estime à 350 millions de litres.
André Bouny, constitue et conduit le Comité International de Soutien aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange (CIS); fondateur de D.E.F.I. Viêt Nam ; auteur de Agent Orange – Apocalypse Viêt Nam, Éditions Demi-Lune, Paris 2010. http://www.editionsdemilune.com/agent-orange-apocalypse-viet-nam-p-33.html
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Source : Agent Orange Viêt Nam : Okinawa, les preuves s’accumulent | |
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Aujourd’hui encore, les projectiles de l’OTAN sèment la mort au Kosovo et en Métohie parmi les Albanais et les Serbes, mais aussi parmi les soldats de la KFOR et le personnel de l’UNMIK.
Ce n’est pas sans raison que l’on a interdit aux militaires américains, à leur retour de la région, de se porter volontaires pour des dons de sang. On peut de même comprendre que certains experts militaires de la KFOR affirment que le séjour de leurs hommes au Kosmet constitue la plus grande expérimentation in vivo régie par les Américains. Il n’est pas sans logique que dans les têtes des stratèges US, il s’agisse là d’une étude des comportements et des apparitions de pathologies dans une guerre nucléaire à venir. Voilà ce qu’écrit le Pr Vujadin Otasevic, médecin pathologiste, professeur à la Faculté de médecine de Nis et directeur de l’Institut de médecine légale de la même ville, dans « Les nuages de mort du Kosovo-Métohie », un livre récemment publié par la Faculté. Pour les besoins du présent texte, nous nous sommes limités à la section intitulée « Empoisonnement et radiations dus aux bombardements » dans laquelle le Pr Otasevic rapporte des faits dûment attestés.
La catastrophe écologique, aux conséquences à long terme incalculables pour la santé et la vie des habitants, qu’ont provoquée les bombardements de l’OTAN, a connu dans sa forme la plus funeste l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri (UA). « Cette utilisation a abouti à la libération d’importantes quantités de diverses substances dangereuses aux effets cancérigènes, sources de mutations et d’autres effets nocifs sur les humains, le monde végétal et animal », constate le Pr Otasevic en précisant que la plupart de ces substances ont aussi contaminé « la région des Balkans considérée dans son ensemble ».
Les avions A-10 ont largué sur leurs cibles des munitions de calibre 30 mm comportant en leur sein un projectile métallique d’U-238 radioactif, c’est-à-dire d’UA. « Avec une élévation très forte de la température il se produit un aérosol de fines particules d’uranium radioactives dont la poussière entre dans les poumons avec la respiration ou bien pénètre l’organisme avec de la nourriture ayant été en contact avec cette poussière. Une fois dans l’organisme, l’uranium irradie à faibles doses. La particule d’uranium se trouvant dans les poumons produit à chaque heure et jusqu’à la fin de la vie une irradiation comparable à un examen quotidien aux rayons X », indique le Pr Otasevic. Les particules radioactives restent dans le corps « sans se décomposer pendant dix années et plus, et une telle irradiation lente du corps entraîne maladies et mort prématurée ».
Le rapport de l’OTAN aux Nations Unies de septembre 2000 donne le chiffre de 30.000 projectiles à l’UA tirés sur des cibles en Yougoslavie, ce qui équivaut à environ 10 tonnes d’uranium.
Au terme de l’agression de l’OTAN, une équipe d’experts du programme de protection de l’Agence de l’ONU pour les établissements humains avait émis un avertissement concernant « des avortements, des malformations postnatales, des maladies incurables du système nerveux et du foie ». D’après l’agence de presse néerlandaise A & P, qui s’est procurée ce rapport, celui-ci « présente le tableau d’une tragédie plus grande que l’accident nucléaire à Tchernobyl en 1986. »
Dans son rapport préliminaire du 14 août 1999, l’équipe des experts internationaux avait conclu que « la Yougoslavie va connaître une catastrophe écologique si des mesures urgentes ne sont pas prises pour empêcher une possible débâcle écologique ».
Le Pr Otasevic rapporte les résultats d’une étude menée à l’hôpital de Kosovska Mitrovica d’après lesquels les apparitions de carcinomes se sont accrues de 200% au sein de la population serbe. Le directeur de l’Institut de radiologie de Pristina, Djevad Bitsaj, a dit par le passé que 3.500 cas de pathologies malignes avaient été relevés en 2004 et en 2005 parmi des Albanais de toutes les parties du Kosmet. Parce qu’elle soupçonnait des cas de leucémie et des carcinomes, la KFOR a retiré du Kosmet plus de 3.000 soldats, tandis que jusqu’à la mi-2006, 40 militaires italiens et 20 soldats français étaient décédés d’affections malignes.
Par rapport au début du siècle, constate le Pr Otasevic, « le nombre des pathologies malignes en Serbie s’est accru de quatre fois et demie ». Rien qu’en 2005, 18.000 personnes en sont décédées et 31.500 cas nouveaux ont été enregistrés. Dans le district de Nis, de 1997 à 1999, des pathologies malignes sont apparues chez 663 personnes, mais de 1999 à 2009, elles sont apparues chez pas moins de 18.247 individus. « La multiplication dramatique des pathologies malignes au cours des années consécutives à la guerre – entre deux et dix fois – est liée aux émissions radioactives causées par les bombardements de l’OTAN », conclut le Pr Otasevic.
Et il avertit : « Dans le monde et chez nous, il n’y a pas assez de résultats d’études scientifiques qui permettraient d’évaluer toutes les conséquences de l’utilisation de munitions à l’UA. La science est longtemps restée silencieuse sur ce problème, et aujourd’hui encore elle ne se prononce pas jusqu’au bout. C’est là probablement le résultat de l’influence de la politique et de la puissance armée sur la science pour éviter que l’on prenne connaissance des agissements inhumains et de leurs conséquences alarmantes pour la santé de l’homme et de son milieu vital ».
Par Slobodan KLJAKIC le 08/05/2012 Source Originale : B.I. Infos
Transmis par Linsay
Source : Rouge Midi
Traduction du texte publié par Eva Golinger
Ejército de EEUU busca la radiación para matar a los líderes de la Guerra Fría
Version espagnole ci-dessous et lien vers le texte originel en Anglais. Suggestions pour améliorer ma traduction bienvenues....
L’armée des Etats-Unis cherche la radiation pour tuer les leaders de la guerre froide
Par Robert Burns – Associeted Press
Publié le 9 octobre 2007
Un des secret les plus longtemps gardé de la guerre froide, fut l’exploration par l’armée des Etats-Unis de la possibilité d’utiliser des poisons radioactifs pour assassiner des « personnes importantes », comme les chefs militaires ou civils, selon des documents déclassifiés obtenus par l’Associated Press
Approuvés par les plus hautes instances de l’armée étasunienne en 1948, ce projet faisait partie d’une recherche secrète des militaires d’un nouveau "concept de guerre » usant des matériaux radioactifs de la bombe atomique pour contaminer des portions de territoire ennemi ou pour les utiliser contre des bases militaires, des usines ou des troupes ennemies.
Les historiens militaires qui ont mené des investigations au sujet de ce vaste programme de guerre radiologique dirent lors d’entrevues que jamais ils n’avaient vu [d’évidences] de cette recherches, jusque-là. L’usage de telles armes contre des personnalités publiques a des précédents. L’année passée (2006 NdT), un attaquant inconnu a utilisé une petite quantité de Polonium-210npour assassiner le critique du Kremlin à Londre, Alexandre Litvinenko.
Dans les documents déclassifiés du gouvernement concernant ces armes, il n’est pas fait mention de leur usage contre des personnes. Leur déclassification fait suite a une demande présentée par AP en 1995, justifiée par la loi d’accès à l’information (FOIA).
Les documents récemment remis à AP ont été censurés par le gouvernement étasunien afin d’éliminer les détails concernant les agents de la guerre radiologique et d’autres détails. La censure montre que l’intérêt pour le potentiel de l’usage de poisons radioactifs comme arme est plus qu’une note historique, [sino que se cree ? sinon qu’il est possible ?] que ce soit une recherche pour les terroristes actuellement impliqués dans l’attaque d’objectifs étasuniens)
Les documents n’indiquent pas si une arme radiologique pour assassiner des individus de haut rang fut utilisée en quelque occasion ou si elle fut finalement développée par les USA. Le document n’indique pas non plus jusqu’où est allé ce projet de l’armée. Un mémoire de décembre 1948 décrit ce projet et d’autres notes du même mois indiquent qu’il est en cours. Les sections principales de différents rapports de 1949 ont été censurées avant la délivrance des documents à l’AP .
L’effort le plus grand de l’usage offensif de guerre radiologique parait s’être arrêté autour de 1954, en partie du fait de la conviction du Département de la Défense que les armes nucléaires sont une meilleure option.
Il n’est pas clairement dit si le travail passa à une autre agence comme la CIA. Le projet reçu son approbation finale en novembre 1948 et commença au cours des mois suivants, juste un an après la création dela CIA en 1947.
Ce fut une époque turbulente de la scène internationale. En Août 1949, l’Union Soviétique essaya avec succès sa première bombe atomique, et deux mois plus tard les communiste de Mao Tse Tung triomphèrent dans la guerre civile chinoise.
Lorsque les scientifiques des USA utilisèrent la bombe atomique lors de la seconde guerre mondiale, il était reconnu que les agents radioactifs utilisés ou créés dans le processus de fabrication avaient un potentiel létal. Le premier communiqué public du gouvernement US au sujet du projet de la bombe, publié en 1945, signale que les produits de fission d’un réacteur ayant l’uranium comme combustible peuvent être extraits et utilisés comme une forme particulièrement cruelle de gaz empoisonné.
Parmi les documents remis à la AP – une note de l’armée du 16 décembre 1948, et classifiée secrète – décrit un programme intensif pour développe une variété d’usages militaires du matériel radioactif. Travailler à la mise au point d’armes d’attaque subversive des personnes ou petits groupes fût catalogué comme priorité secondaire, qui se limitait aux études de faisabilité et expériences.
Les principales priorités énumérées furent :
-Armes de contamination « des zones peuplées ou critiques d’autre manière pour de larges période de temps
-Munitions combinant un fort potentiel explosif avec du matériel radioactif pour causer des dommages physique et la contamination radioactive simultanément.
Armes aériennes et/ou de surfaces qui étendent la contamination à travers une zone à évacuer, pour que ce quelle ce qui s’y trouve ne puisse être utilisé par les forces ennemies
L’objectif avoué est de créer un prototype d’armes pour les numéros 1 et 2 pour le 1er décembre 1950.
La 4ème priorité dans l’ordre furent des munitions pour attaquer les individus en usant des agents des agents radioactifs de manière « qu’il n’y ait ni soin ni thérapie. »
Cette catégorie de munition est destinée à l’usage d’agents secrets ou d’unités subversives menant des attaques mortelles contre de petits groupes d’individus importants, par exemple durant les réunions des chefs civils ou militaires, disent les documents.
L’assassinat de personnalités étrangères par des agents du gouvernement US ne fut pas interdite explicitement jusqu’à ce que le président Gerald R. Ford signe un ordre exécutif en 1976 en réponse aux révélations de la planification de l’assassinat du Président Cubain Fidel Castro, notamment par .empoisonnement
Le 16 décembre 1946, un rapport souligne qu’une attaque mortelle contre une personne au moyen de matériel radioactif devrait se faire d’une manière à ce que soit impossible d’incriminer le gouvernement des USA, un concept connu comme « négation plausible » qui est fondamentale pour les actions sous couverture des USA.
« L’origine de la munition, le fait qu’une attaque a eu lieu et le type d’attaque ne doivent pas être déterminables, si c’est possible », et « la munition doit être discrète et facilement transportable »
Les agents radioactifs paraissaient idéaux pour cet usage, selon ce document, à cause de leur grande toxicité et du fait que les personnes affectées ne pouvaient ni percevoir leur odeur, ni les goûter ou sentir l’attaque.
« Il devait être possible » par exemple, d’utiliser une munition fort petite, qui puisse fonctionner imperceptiblement et qui établirait une concentration invisible, mais hautement létale dans une pièce, avec des effets visibles seulement beaucoup plus tard après l’attaque »… dit le rapport.
Tom Bielefeld, un physicien de Harvard qui a étudié la question des armes radioactives, dit que bien qu’il n’ait jamais entendu parler de ce projet, ses objectifs techniques sont réalisables
Bielefeld signale que le polonium, la substance radioactive utilisée pour assassiner Litvinenko en novembre 2006, possède exactement le type de caractéristiques qui seraient adéquates pour la mission mortelle que décrit la note du 16 décembre 1948
Barton Bernstein, professeur d’histoire à l’université de Standford en Californie qui a réalisé une investigation d’envergure sur les efforts militaires des USA pour développer la guerre radiologique, dit que cet aspect n’avait jamais amené à la lumière du public auparavant.
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« Cela est un des éléments qui nous surprend, mais qui ne devrait pas nous étonner, vu que durant la guerre froide, il y eu déjà toutes sortes de manière de tuer les gens – inhumaines, barbares et même pires- envisagées périodiquement aux hauts niveaux du gouvernement US dans ce qui fut perçu comme une guerre juste contre un ennemi odieux » dit Bernstein
Le projet fut dirigé par le Corps Chimique de l’Armée, commandé par le général de division Alden H. Waitt, et supervisé par un organisme à présent disparu appelé Projet d’Armes Spéciales des Forces Armées. Le premier chef de projet fut le major général Leslie R. Groves, chef pour l’Armée, du projet Manhattan qui construisit les premières bombes atomiques. Le projet fut approuvé par le successeur de Groves, le général de division Kenneth D. Nichols.
Les documents déclassifiés furent rendus publics dans les archives du Projet d’Armes Spéciales des Forces Armées et les Archives Nationales des USA.
Parmi ceux qui reçurent ces documents de 16 d&cembre se trouvaient Herbert Scoville Jr., le directeur technique du Projet d’Armes Spéciales des Forces Armées et le sous directeur de la CIA pour les investigations et Samuel T. Cohen, un physicien de Rand Korp qui avait travaillé au projet Manhattan.
La première autorisation pour l’armée de mener à bien son projet d’armes radiologiques se donna en mai 1948, un moment important de l’histoire des USA puisque ce fut juste après l’utilisation avec succès de deux bombes atomiques contre le Japon pour mettre un terme à la seconde guerre Mondiale. L’armée était anxieuse d’explorer les implications de la science atomique pour les guerres futures.
Dans un document déclassifié de juillet 1948 délimitant les intentions du programme avant réception des détails pour accord final, un point de focalisation fut la longue durée de la contamination de vastes territoires dont les résidents devraient partir ou mouraient des radiations dans une période évaluée entre 1 et 1O ans (période largement sous-évaluée et ne tenant pas compte des transmissions de gènes mutés au mieux létaux pourles génération à venir NdT)
« Il apparait que c’est un nouveau concept de guerre dont les consequences sont imprévisibles», dit le document
Ejército de EEUU busca la radiación para matar a los líderes de la Guerra Fría
Ejército de EEUU busca la radiación para matar a los líderes de la Guerra Fría
{Original in English here]
Por Robert Burns - The Associated Press
Publicado: Martes 09 de octubre 2007
En uno de los secretos más duraderos de la Guerra Fría, el Ejército de Estados Unidos exploró la posibilidad de utilizar venenos radioactivos para asesinar a "personas importantes", como líderes militares o civiles, según documentos desclasificados obtenidos por The Associated Press.
Aprobados por los niveles más altos del Ejército estadounidense en 1948, el esfuerzo formó parte de la búsqueda secreta de los militares para un "nuevo concepto de guerra" usando materiales radiactivos de la bomba atómica para contaminar franjas de tierra enemiga o para utilizar contra bases militares, fábricas o tropas enemigas.
Los historiadores militares que han investigado el amplio programa de guerra radiológica, dijeron en entrevistas que nunca antes habían visto evidencia de la búsqueda de un arma de asesinato, hasta ahora. Usando armas así contra figuras públicas tiene precedentes. El año pasado, un atacante desconocido utilizó una pequeña cantidad de polonio-210 para asesinar al crítico del Kremlin Alexander Litvinenko en Londres.
No se mencionan personas afectadas en las referencias sobre las armas de asesinato en los documentos desclasificados del gobierno, que fueron recibidos en respuesta a una solicitud bajo la Ley de Acceso a la Información (FOIA) presentada por la AP en 1995.
Los antiguos documentos dados recientemente a la AP fueron censurados por el gobierno estadounidense para eliminar detalles sobre los agentes de guerra radiológica y otros detalles. La censura refleja que la preocupación sobre el potencial para el uso de venenos radiactivos como arma es más que una nota histórica, sino que se cree que es buscado por la actual terroristas empeñados en atacar objetivos de los EE.UU.
Los documentos no indican si un arma radiológica para asesinar a individuos de alto rango fue usado alguna vez o incluso si fue finalmente desarrollado por los EE.UU. Los documentos no indican hasta qué punto llegó el proyecto del Ejército. Un memorando de diciembre 1948 describe el proyecto, y otra nota de ese mes indicó que estaba en marcha. Las principales secciones de varios informes de progreso en 1949 fueron censuradas antes de la liberación de los documentos a la AP.
El esfuerzo más amplio del uso ofensivo de guerra radiológica al parecer murió alrededor de 1954, al menos en parte debido a la convicción del Departamento de Defensa de que las armas nucleares eran una mejor opción.
No está claro si el trabajo pasó a otra agencia como la CIA. El proyecto recibió la aprobación final en noviembre de 1948 y comenzó el mes siguiente, justo un año después de la creación de la CIA en 1947.
Fue una época turbulenta en la escena internacional. En agosto 1949, la Unión Soviética probó con éxito su primera bomba atómica, y dos meses más tarde los comunistas de Mao Zedong triunfaron en la guerra civil china.
Mientras los científicos de EE.UU. desarrollaron la bomba atómica durante la Segunda Guerra Mundial, fue reconocido que los agentes radiactivos utilizados o creados en el proceso de fabricación tenían un potencial letal. El primer informe público del gobierno estadounidense sobre el proyecto de la bomba, publicado en 1945, señaló que los productos radiactivos de fisión de un reactor de uranio como combustible podrían ser extraídos y utilizados "como una forma particularmente cruel de gas venenoso."
Entre los documentos entregados a la AP - una nota del Ejército de fecha 16 de diciembre 1948, y clasificada secreto - se describe un programa intensivo para desarrollar una variedad de usos militares de los materiales radiactivos. Trabajar en un "arma de ataque subversivo de los individuos o grupos pequeños" fue catalogado como una prioridad secundaria, que se limitó a estudios de viabilidad y experiencias.
Las principales prioridades enumeradas fueron:
• Armas de contaminar "las zonas pobladas o de otra manera críticas por largos períodos de tiempo."
• Municiones de la combinación de explosivos de alta potencia con material radiactivo "para lograr daños físicos y contaminación radiactiva simultáneamente".
• Armas de aire y / o armas de superficie que se extendieran la contaminación a través de un área para ser evacuado, por lo que éste no podrá utilizarse por las fuerzas enemigas.
El objetivo declarado era crear un prototipo de armas de prioridad para el No. 1 y No. 2 para el 31 de diciembre de 1950.
La cuarta prioridad del ranking fue "municiones para atacar a los individuos" usando agentes radiactivos para los que "no hay curas ni terapia."
"Esta clase de municiones se proponía para el uso de agentes secretos o unidades subversivas en ataques letales contra grupos pequeños de individuos importantes, por ejemplo, durante las reuniones de líderes civiles o militares", decían los documentos.
El asesinato de personalidades extranjeras por parte de agentes del gobierno de EE.UU. no fue prohibido explícitamente hasta que el presidente Gerald R. Ford firmó una orden ejecutiva en 1976 en respuesta a las revelaciones de que la CIA había planeado en la década de 1960 el asesinato del presidente cubano Fidel Castro, incluso por envenenamiento.
El 16 de diciembre 1948, un informe destacó que un ataque letal contra una persona utilizando material radiactivo se debería hacer de una manera que hiciera que sea imposible rastrear la participación del gobierno de EE.UU., un concepto conocido como "negación plausible" que es fundamental para las acciones encubiertas de EE.UU.
"El origen de la munición, el hecho de que un ataque se ha hecho, y el tipo de ataque no debe ser determinable, si es posible", decía. "La munición debe ser discreta y fácilmente transportable."
Se pensaban que los agentes radiactivos eran ideales para este uso, según el documento, debido a su alta toxicidad y el hecho de que las personas afectadas no podían oler, gustar o sentir el ataque.
"Debería ser posible, por ejemplo, desarrollar una munición muy pequeña, que podría funcionar imperceptiblemente y que establecería una concentración invisible, pero altamente letal en una habitación, con los efectos visibles sólo mucho después de la hora del ataque," decía.
Tom Bielefeld, un físico de Harvard que ha estudiado el tema de armas radiológicas, dice que aunque nunca había oído hablar sobre este proyecto, sus objetivos técnicos suenan factibles.
Bielefeld señaló que el polonio, la sustancia radiactiva utilizada para matar a Litvinenko en noviembre de 2006, tiene exactamente el tipo de características que serían adecuadas para la misión letal que se describe en la nota de 16 de diciembre de 1948.
Barton Bernstein, profesor de historia de la Universidad Stanford en California que ha realizado una amplia investigación sobre los esfuerzos de los militares de EE.UU. para desarrollar la guerra radiológica, dijo que este aspecto no había llegado anteriormente a la luz pública.
"Este es uno de los elementos que nos sorprende, pero no debe sorprendernos, ya que en la Guerra Fría, todo tipo de formas de matar a la gente, de todas las maneras - inhumanas, bárbaras y hasta peor - se contemplaron periódicamente a altos niveles del gobierno de Estados Unidos en lo que fue visto como una guerra justa contra un enemigo odiado y odioso", dijo Bernstein.
El proyecto fue dirigido por el Cuerpo Químico del Ejército, comandado por el general de división Alden H. Waitt, y supervisado por un organismo ya desaparecido llamado el Proyecto de Armas Especiales de las Fuerzas Armadas. El primer jefe del proyecto fue el mayor general Leslie R. Groves, jefe del Ejército del Proyecto Manhattan que construyó las primeras bombas atómicas. El proyecto fue aprobado por el sucesor de Groves, el general de división Kenneth D. Nichols.
Los documentos desclasificados fueron puestos en público en los archivos del Proyecto de Armas Especiales de las Fuerzas Armadas en el Archivo Nacional de Estados Unidos.
Entre los receptores del documento del 16 de diciembre se encontraban Herbert Scoville, Jr., el director técnico del Proyecto de Armas Especiales de las Fuerzas Armadas y el subdirector de la CIA para la investigación, y Samuel T. Cohen, un físico de Rand Corp. que había trabajado en el Proyecto Manhattan.
El primer visto bueno para el Ejército de llevar a cabo su proyecto de armas radiológicas se dio en mayo de 1948, un punto importante de la historia de EE.UU., porque fue justo después de la utilización con éxito de dos bombas atómicas contra Japón para poner fin a la Segunda Guerra Mundial. El ejército estaba ansioso para explorar las implicaciones de la ciencia atómica para el futuro de la guerra.
En un documento desclasificado de julio 1948 delineando la intención del programa antes de haber recibido los detalles para la aprobación final, un punto de enfoque fue la larga duración de la contaminación de grandes extensiones de tierra donde los residentes tendrían que salir o morirían de la radiación dentro de uno a 10 años.
"Se cree que este es un nuevo concepto de la guerra, con resultados que no se pueden predecir", decía el documento.
Posted by Eva Golinger Postcards from the Revolution
Parce que l'article sur Les enfants de Fallujah a fait remoner en moi ce cette douleur, ce sentiment de rage et d'impuissance, parce que tout ce que je peux faire, c'est de tenter que quelques personnes de plus prennent conscience, ... vous avez droit aujoujourd'hui a une série, l'horreur à l'état pur...
Faut se réveiller, les gens, la guerre économique c'est pénible, mais cela n'a aucune commune mesure avec cela... le pire, l'inconcevable pour toute personne jouissant d'un minimum de santé mentale et que pourtant ceux qui se prennent pour des élites et voudraient nous diriger pratiquent sans scrupule, au quotidien... l'extermination d'une partie de l'humanité par des moyens ignobles.
il y a vingt ans cette année était initiée, pendant la première guerre du Golfe, une nouvelle guerre nucléaire, non visible, avec l’utilisation par les armées occidentales d’armes à l’uranium appauvri (UA). Ce produit, à la fois radiologique et chimique, empoisonne l’environnement des zones touchées pour des milliards d’années et provoque chez les populations des malformations congénitales et des épidémies de cancers et de leucémies. A Falloujah, les conséquences pourraient être plus graves que celles des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki en 1945. Depuis 1991, un crime contre l’humanité se déroule dans le silence, et à une échelle inédite.
« La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes de l’homme. »
Albert Camus, au lendemain d’Hiroshima, Combat, 8 août 1945.
Les armes à l’UA furent d’abord testées en laboratoire dans les années soixante-dix au à LOS ALAMOS (USA), avant de l’être en grandeur nature en Iraq en 1991. En l’absence de réactions de la communauté internationale, leur emploi s’est banalisé et elles sont utilisées lors de toutes les nouvelles guerres menées par les pays occidentaux, sous des formes de plus en plus sophistiquées et puissantes, à des doses croissantes de radioactivité : en Yougoslavie (en Bosnie en 1994-1995, au Kosovo en 1999), de nouveau en Iraq, en 1998 lors de l’opération « Renard du désert » et depuis l’invasion de 2003, en Afghanistan depuis 2001, et enfin, par Israël, au Liban en 2006, et lors de l’opération « plomb durci » à Gaza en 2009. Le PR ROKKE affirme que l’utilisation d’UA par Israël remonterait à la guerre de 1973.
Chaque nouvelle guerre permet une amplification des tests précédents. Alors que les charges d’UA contenues dans les obus antichars utilisés en 1991 ne dépassaient pas 5 kg, celles des bombes téléguidées déversées sur Irak depuis son invasion en 2003 s’élèvent à plus de cent tonnes.
Pour les militaires, l’uranium appauvri possède des avantages inégalés. Tout d’abord, l’extrême densité de ce métal (1,7 fois supérieure à celle du plomb) et ses propriétés pyrophoriques (lors de l’impact sur sa cible, il s’enflamme spontanément au contact de l’oxygène) confèrent aux armes qui en sont équipées une très grande vélocité (pouvant dépasser mach 5) et une capacité de destruction décuplée. Elles peuvent détruire les bâtiments et les blindages les plus résistants en quelques secondes, et traverser des dizaines de mètres de béton pour détruire des bunkers souterrains.
Allié à une très faible quantité de titane, l’UA remplace le tungstène, coûteux et peu fusible. En outre, c’est un produit fourni quasi gratuitement par l’industrie nucléaire, qui se débarrasse ainsi à bon compte de déchets (1) dont le stockage est très coûteux.
C’est pourquoi les armées de près de cinquante pays, et, en ce qui concerne l’armée américaines, tous les types d’armes en sont équipés aujourd’hui, des simples balles aux bombes « intelligentes » guidées par satellites, en passant par les obus, les missiles et les ogives des bombes super puissantes dites « bunker busters ».
Ainsi, les GBU-39, engins téléguidées dont le dard à l’uranium appauvri multiplie la force de pénétration, sont capables d’atteindre avec une précision inégalée une cible située à 110 km. Grâce à l’UA, les bombes ne pèsent que 113 Kg, avec les mêmes capacités de pénétration que les bombes de 900 Kg. Cette miniaturisation obtenue grâce à l’UA permet d’augmenter leur nombre dans les avions de combat (F15 ou F16) et, par conséquent, le nombre de cibles.
Classées « conventionnelles », ces armes sont aujourd’hui fabriquées par un nombre grandissant de pays, dont Israël, la Turquie, la Russie et la France.
L’uranium appauvri (UA) est doublement toxique. Chimiquement, il provoque un empoisonnement comme les autres métaux lourds (plomb, arsenic, etc.). Mais il est surtout fortement radiotoxique. C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs civils et militaires. 0,2% d’U235 et 99,75% d’U238 dont la demi-vie (dite " période ") est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). Si on l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40%, ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux :
« Le terme d’uranium « appauvri » est inapproprié, car il ne correspond pas à la réalité : il laisse penser que la radioactivité est enlevée, ce qui est faux. Je préfère parler d’armes « enrichies à l’uranium » (Reza Fiyuzat, linguiste résidant au Japon).
En outre, l’UA utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement, qui contient des produits de fission hautement radioactifs, comme l’uranium 236 (U236), le plutonium (PU238 et 239), le technétium99 ou le ruthénium106 qui potentialisent sa nocivité.
Ainsi, au lieu de diminuer, son activité s’accroît au fil du temps, en raison de la formation rapide de sous-produits à vie beaucoup plus courte lors de sa désintégration : si, quand il est pur, il n’émet que des rayons alpha (très irradiants, mais peu pénétrants), ses deux descendants, le thorium (TH234) et le protactinium (PA234) émettent des rayons bêta et gamma (très pénétrants).
Lors de l’impact sur la cible, l’UA s’enflamme au contact de l’oxygène, provoquant une chaleur extrême (entre 3.000 et 6.000 degrés), qui vaporise dans l’atmosphère des particules d’oxyde d’uranium de taille nanométrique (de l’ordre du millionième de millimètre) qui échappent à toute barrière et à tout masque à gaz.
Les micro-particules d’oxyde d’uranium, à 90% insolubles, sont vaporisées dans l’atmosphère lors de l’impact des munitions sur leur cible. Propagés par les vents et la pluie sur des centaines de kilomètres, ces aérosols contaminent les sols, les nappes phréatiques, la végétation, les animaux et toute la chaîne alimentaire. En février 2003, les USA avaient refusé par avance tout nettoyage des sites qu’ils pourraient contaminer en Irak. Or, les dommages causés à l’environnement deviennent très rapidement irréversibles.
Leonard DIETZ, un physicien retraité du laboratoire du Knolls Atomic Power (Etat de New York), considère que “quiconque ingère des particules possède une dose permanente, qui ne décroîtra jamais.". Ainsi, le phantasme des responsables du projet Manhattan, qui recommandaient l’usage de gaz radioactifs contre les populations ennemies, s’est concrétisé cinquante ans plus tard : l’oxyde d’uranium est devenu une arme de destruction massive, utilisée par les armées de terre, de l’air et par la marine
En 2005, la pollution due aux guerres radiologiques menées contre l’Irak, l’ex-Yougoslavie et l’Afghanistan, avait déjà atteint une vingtaine de pays voisins. Elle continuerait de s’étendre à tout l’hémisphère Nord et pourrait contaminer bientôt l’ensemble de la planète, comme le nuage de Tchernobyl, ou les particules issues des essais nucléaires aériens (MORET, 2005). Une étude menée en Grande Bretagne a montré que l’uranium dans l’air a « sensiblement » dépassé le fond naturel au cours du bombardement de l’Irak, en mars et avril 2003.
A l’échelle planétaire, il sera difficile d’évaluer le nombre de cancers, leucémies et malformations génétiques dus à l’uranium appauvri parmi l’ensemble des co-facteurs intervenant dans ces maladies (pesticides, hormones et métaux lourds dans l’alimentation et l’eau de boisson, polluants divers, tabac, etc.)
Les pays attaqués deviennent ainsi de véritables « déchetteries radioactives », comme l’a souligné le PR Doug ROKKE, ancien chef du Projet pour l’uranium appauvri au Pentagone, chargé du « nettoyage » de l’Arabie Saoudite et du Koweït en 1991 après la « guerre de 1991 », lui-même victime du « syndrome du Golfe Persique ».
Pendant la guerre du Golfe, environ 800 tonnes d’UA avaient été utilisées. Depuis l’invasion de l’Iraq par l’alliance anglo-américaine en 2003, c’est plusieurs milliers de tonnes de ce produit mortifère qui auraient été répandues sur l’Irak (1.700 selon Jane’s Defense). En réalité, ce pays n’avait jamais cessé d’être bombardé avec les mêmes armes depuis 1998 dans les zones déclarées unilatéralement « de Non-vol » par les Etats-Unis (administration CLINTON-GORE) et la Grande-Bretagne.
Dès avant la nouvelle agression contre l’Iraq de 2003, une étude sur les effets de l’UA à long terme, entreprise dans six zones du sud de l’Irak à l’aide d’un spectromètre gamma avait montré que le tiers des végétaux collectés présentait un taux de radioactivité trois fois supérieur au taux habituel. Dans ces zones, près de 900 000 tonnes de plantes sauvages collectées et près du tiers des animaux étaient contaminés.
En Europe, toute dispersion d’UA dans l’environnement est illicite. Bien que les tests aient lieu en milieu confiné, la radioactivité en principe soigneusement contrôlée, et le personnel soumis à une surveillance particulière, on trouve autour de nombreux sites des taux de cancers et de leucémies anormalement élevés.
Pourquoi l’uranium « appauvri » lorsqu’il est déversé par centaines ou milliers de tonnes sur les pays agressés, devient-il un produit banal ?
La quantité de radioactivité relâchée sur l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan et l’Irak correspondrait à quatre cent mille fois celle d’Hiroshima – dont plus de deux cent cinquante mille fois sur l’Irak (NICOLS, 2004). Les populations sont condamnées à vivre dans un environnement contaminé, pratiquement sans possibilité de se faire soigner. En effet, l’infrastructure médicale de l’Iraq a été presque entièrement détruite, et la pénurie de praticiens et de médicaments - déjà presque inexistants pendant les treize ans d’embargo (1990-2003)-, ne permet plus de délivrer de soins. Des milliers de médecins ont été mystérieusement assassinés, et beaucoup d’autres ont quitté le pays pour échapper au sort de leurs collègues. Les équipements des hôpitaux qui ont échappé aux bombardements ciblés sont hors d’usage ou obsolètes, et la reconstruction de l’infrastructure médicale est inexistante. En Afghanistan et à Gaza (soumise à un blocus), la situation est tout aussi précaire.
Une catastrophe sanitaire de grande ampleur : des épidémies de cancers et de leucémies, des malformations génétiques monstrueuses.
« L’uranium appauvri devient néfaste quand il se transforme en poussière ingérée ou inhalée, il est alors plus dangereux qu’aucune toxine connue de la science des hommes. » PR A. DURAKOVIC, Directeur du département de Médecine nucléaire à l’Université Georgetown de New York et expert auprès du Pentagone
La contamination interne peut survenir de trois manières : l’inhalation, l’ingestions de boissons et d’aliments contaminés, et par lésions cutanées (l’UA passe alors dans la circulation sanguine). L’inhalation est la plus dangereuse (d’un facteur 10 à 200). La chimiotoxicité concerne en premier lieu le rein (et secondairement le foie), et la radiotoxiocité touche surtout les poumons. Plus de 75% des particules ne sont pas arrêtées au niveau de l’appareil respiratoire supérieur et se fixent sur les alvéoles pulmonaires, d’où elles irradient pendant des années. La moitié de la fraction solubilisée qui a été transférée dans le sang est éliminée dans les urines, et l’autre moitié est répartie dans les reins et le squelette avec un temps de fixation très lent.
Des épidémiologistes ont mis également en évidence des atteintes du cerveau, des organes reproducteurs, de la thyroïde, des muscles, des ganglions lymphatiques et du système neurologique, ainsi qu’un collapsus du système immunitaire avec des symptômes analogues à ceux du SIDA, la multiplication des cas de mongolisme, de leucémies et de malformations congénitales.
Sa dangerosité dépend de sa nature physique et chimique, de l’intensité et de la durée d’exposition, et des sujets contaminés. Ainsi, les enfants représentent la population la plus vulnérable à la radioactivité, parce qu’ils la concentre trois ou quatre fois plus que les adultes en raison de leur moindre poids et de l’activité de leur système métabolique. Rappelons ici que les instances internationales de radioprotection (CIPR) ont été obligées d’admettre officiellement que, si le risque augmente en fonction de la dose reçue, il n’existe pas de seuil d’innocuité.
Selon le chercheur Leonard DIETZ, une seule particule de 5 microns engendre une dose de 1 360 rem, soit plus de trois cents fois la dose annuelle autorisée chez les chercheurs de l’industrie nucléaire.
Des milliers de projectiles porteurs d’UA sont disséminés à des profondeurs variables dans les sols des zones bombardées. Dans toutes les régions contaminées, les enfants qui jouent avec les objets argentés ou leurs débris radioactifs trouvés sur le terrain meurent de leucémie, dont la période de latence n’est que de quelques années. Pour chaque cas de cancer des tissus comme la leucémie, les spécialistes prévoient cinq cas de cancers solides à venir dans les 10 à 30 années suivantes.
« S’ils nous avaient tués une seule fois, cela serait moins grave... mais... ils vont continuer de nous tuer pendant des générations » (un Afghan cité par le Dr Mohamed MIRAKI, Le génocide silencieux)
L’uranium appauvri et les autres isotopes de l’uranium provoquent dans les organismes vivants des changements génétiques et somatiques qui ont été démontrées scientifiquement au niveau de la cellule, au niveau micro-moléculaire, qu’il s’agisse de l’ADN ou de l’ARN, ainsi qu’au niveau des tissus, des organes, et de l’organisme entier. L’UA se fixe sur le placenta des femmes enceintes et contrarie le processus de formation de l’embryon par division cellulaire, provoquant chez les nouveau-nés des malformations congénitales monstrueuses, jusqu’alors extrêmement rares, dont le nombre a triplé en dix ans). Des enfants naissent hydrocéphales ou sans tête, sans membres, comme les victimes de la Thalidomide dans les années 50, celles de Tchernobyl, de l’Agent Orange au Vietnam, ou de la catastrophe de Bhopal (Inde) avec des organes l’extérieur du corps (comme le cerveau), aveugles, avec un seul œil au milieu du front, ou avec des anomalies du cœur (absence d’oreillettes ou de valvules) ou des poumons.
Selon le Dr. Roger COGHILL, spécialiste anglais des radiations : « une seule particule d’UA logée dans un ganglion lymphatique peut dévaster le système immunitaire entier ».
La contamination de l’environnement sera éternelle, et les anomalies génétiques s’aggraveront inéluctablement d’une génération à l’autre.Il faudra plusieurs décennies avant de mesurer l’atteinte du génome.
En Iraq, le génocide perpétré par la coalition anglo-américaine et ses alliés depuis l’embargo décrété en 1990 a déjà entraîné plus de trois millions de morts (1).
Mais combien pourra-t-on compter de morts différées causées par l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri ?
En Iraq - Après la fin officielle de la « guerre du Golfe » (1991), l’armée américaine a tiré près d’un million d’obus à l’UA en trois jours sur les milliers de réfugiés et de soldats irakiens battant en retraite (en violation de l’article 3 de la convention de Genève), sur la route de Bassora, rebaptisée depuis « l’autoroute de la mort ». Très rapidement, certaines régions du sud de l’Irak accusaient une augmentation de 350 % par an de cas de leucémie, de déficiences immunitaires, de cataractes et de dysfonctionnements rénaux.
Les études effectuées par le PR Siegwart-Horst GUNTHER, spécialiste des maladies infectieuses et président de la Croix Jaune internationale (Autriche), faisaient apparaître un collapsus du système immunitaire avec de fortes proportions d’infections, des symptômes ressemblant à ceux du SIDA, des herpès et des zonas, des dysfonctionnements hépatiques et rénaux, et des leucémies.
L’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA) avait prévu un excès d’un demi-million de morts en Irak après la guerre de 1991. Avant 2003, certaines régions du sud de l’Irak connaissaient déjà une augmentation de 700% des taux de cancer, de 400% du taux de malformations congénitales et de 350% par an de cas de leucémies. La dose de radioactivité atteignant les enfants de moins de quinze ans représentait 70% de la dose totale reçue par l’ensemble de la population étudiée - les enfants concentrant la radioactivité trois à quatre fois plus que les adultes. Chez les bébés irakiens nés en 2002, l’incidence d’anophtalmie (absence d’yeux) a été 250.000 fois plus grande que l’occurrence moyenne. Les premières paroles d’une femme irakienne qui vient d’accoucher ne sont pas : « c’est une fille ou un garçon ? », mais « mon bébé est-il normal ? »
Alors qu’en 1991, les régions touchéess par l’UA étaient surtout rurales, en 2003, sont essentiellement touchées les zones urbaines, comme les agglomérations de BAGDAD et de FALLOUJAH.
Cette étude, dirigée par Christopher BUSBY, physicien britannique de renommée internationale, fait apparaître une surmortalité infantile, le quadruplement des cancers et des malformations congénitales et l’apparition d’anomalies de ratio entre sexes (860 garçons pour 1000 filles). Le taux de leucémie est trente-huit fois plus élevé, le taux de cancer infantile douze fois plus grand, et le cancer du sein dix fois plus fréquent que dans les populations des pays voisins. Le taux de mortalité infantile (80 décès pour 1000 naissances) y est quatre fois plus fort. Le risque relatif de développer un cancer chez les moins de 14 ans est plus de douze fois celui d’une ville d’Egypte.
Les formes de cancers de Falloujah sont semblables à celles des survivants et des descendants des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Le PR BUSBY a déclaré en juillet dernier à la chaîne italienne RAI 24 que l’augmentation « extraordinaire » des maladies reliées aux radiations de Falloujah est encore plus élevée qu’à Hiroshima.
Les médecins locaux auraient reçu des menaces pour les dissuader de témoigner.
Une nouvelle étude, dont les résultats seront publiés courant janvier 2011 dans la même revue, fait le lien entre l’utilisation de nouvelles armes lors de l’assaut de la ville en 2004 par les troupes américaines et la "hausse spectaculaire" du nombre d’avortements spontanés, de malformations congénitales ("11 fois plus nombreuses que dans le reste du monde"), de cancers et de leucémies (39 fois plus nombreuses) quelques années plus tard. Au cours du premier semestre de 2010, le nombre de malformations de nouveaux-nés à Falloujah a grimpé à des niveaux sans précédent. En mai 2010, 15% des enfants nés à l’hôpital présentaient une anomalie génétique, et plus d’un sur dix était prématuré. Des chiffres largement sous-estimés, une grande partie des habitants continuant de privilégier l’accouchement à domicile.
Les chercheurs veulent confirmer leur hypothèse que les populations sont exposées "de façon chronique à un agent environnemental » à l’aide de tests complémentaires. Ils appellent l’OMS à lancer rapidement l’étude programmée sur les bébés de Fallujah pour déterminer la cause de cette « épidémie d’anormalités ». Mais, compte-tenu des précédents, il est permis de se demander une nouvelle fois si tous ses résultats seront révélés...
En ex-Yougoslavie – Des armes à l’UA furent utilisées dans les Balkans lors des bombardements aériens des forces de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine (1994-1995), en Serbie, au Kosovo et au Monténégro (1999).
Dix ans après les attaques sur la Serbie, où 15 tonnes d’uranium appauvri avaient été larguées durant 78 jours en 1999, on a constaté un accroissement du nombre de cas de cancer signalés. Au Kosovo (où 20 tonnes d’UA ont été disséminés sur 105 cibles), les médecins ont vu augmenter le nombre de tumeurs solides : "Dans l’ensemble du Kosovo, le taux de cancer avant 1999 était de 10 pour 300.000, et aujourd’hui, il s’élève à 20 pour 60.000. » (Nebojsa SRBLJAK). Les enfants, dont l’organisme est plus sensible aux effets de la radioactivité, ont subi une multiplication par dix des cas de leucémie. Un déplacement de certaines populations serait souhaitable, comme dans la région de Tchernobyl après la catastrophe mais, dans les pays victimes de l’Uranium appauvri « c’est un sujet que personne ne veut aborder » (Slavica JOVANOVIC).
Pourtant, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), qui a envoyé en 2000 une mission focalisée sur onze sites du Kosovo, a conclu qu’il n’y avait « pas de contamination importante détectable de la surface du sol par de l’uranium appauvri. Un certain nombre de points de contamination ont été identifiés par la mission, mais la plupart n’ont été jugés que légèrement contaminés ».
En 2001, un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aboutit à une conclusion similaire. Toutefois, l’expert britannique Keith BAVERSTOCK, qui faisait partie de l’équipe de l’OMS, a déclaré que « toutes les données dont disposait l’OMS n’avaient pas été incluses dans le rapport ». Il faut rappeler que l’OMS est paralysée par l’Accord qu’elle a conclu en 1959 avec l’AIEA, organisme dont l’objectif est "d’accélérer et d’accroître la contribution de l’énergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité du monde entier". Ainsi, l’article 3 de l’Accord prévoit que les deux organismes "peuvent être appelés à prendre certaines mesures restrictives pour sauvegarder le caractère confidentiel des renseignements qui leur auraient été fournis”. Cela explique que l’OMS bloque depuis 2001 la publication d’un rapport explosif sur les effets de l’UA.
En Afghanistan – Le Dr Daud MIRAKI rapporte qu’à Tora-Bora, les femmes et les animaux multiplient les fausses couches. « Déjà avant la naissance, les fœtus sont atteints de cancer ». On retrouve les mêmes malformations congénitales qu’en Irak. Parmi les multiples témoignages recueillis par le Dr MIRAKI : « Ma femme était enceinte et nous attendions avec joie notre second enfant. Le jour de la naissance, ma femme a dit qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle avait mal à l’abdomen. Quand le bébé est né, c’était à peine un humain… Quand ma femme l’a vu, elle s’est évanouie et elle est morte en cinq jours » (Zar GHOON, décembre 2002).
La pollution des rivières et des fleuves (notamment l’Indus, fleuve qui traverse le Pakistan et alimente les exploitations agricoles et les populations locales en eau potable), ont rapidement alarmé le corps médical. Des équipes de NBC (nucléaire-biologique-chimique) auraient été très tôt dépêchées dans le pays pour mesurer le niveau de contamination après les premier bombardements de 2001. Juste après un "tir ami", des équipes de reporters "embarqués" (embedded) dans les forces d’agression avaient été rapidement enlevés et enfermés dans un abri. Dès octobre 2001, les médecins afghans signalèrent des décès rapides de victimes présentant les symptômes typiques de contamination à l’UA.
Au Liban – L’analyse des échantillons de sol et d’eau des sites touchés par les bombardements de 2006 a montré que l’armée israélienne avait utilisé des armes à l’UA : « …le peuple libanais a été sacrifié aux cancers, aux leucémies et aux malformations congénitales, comme les peuples des Balkans, d’Afghanistan et d’Iraq » (PR BUSBY). Sur une photographie prise par le photographe David SILVERMAN parue dans The Guardian, on peut discerner clairement le dard de l’UA sur les obus bombes américaines à guidage laser GBU 28.
A Gaza - Dès les premiers jours de l’opération « Plomb Durci » (27 décembre 2009 – 3 janvier 2009), le chirurgien norvégien Mads GILBERT a trouvé la présence de matières radioactives dans le corps des blessés. Une enquête publiée en janvier 2009 par l’association Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), menée sur plusieurs mois en liaison étroite avec les intéressés et l’aide d’un expert auprès du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, a conclu à la présence hautement probable d’uranium appauvri (jusqu’à 75 tonnes) dans le sol et le sous-sol de Gaza. En avril 2009, l’analyse d’échantillons de terre et de poussières a de nouveau confirmé la présence d’uranium appauvri, de césium, de thorium et de différents produits chimiques cancérigènes…
Chez les vétérans des nouvelles guerres nucléaires - La « guerre du Golfe » a représenté, pour les Etats-Unis et ses alliés, une opération militaire très facile avec une victoire rapide, en raison de l’immense supériorité militaire de la coalition de 34 pays sur un pays désarmé et déjà exsangue en raison de l’embargo.
A leur retour, des milliers de soldats en très bonne santé avant leur départ commencèrent à souffrir de multiples pathologies. La cause en resta mystérieuse jusqu’à ce qu’en 1993 le PR Asaf DURAKOVIC, l’un des grands experts internationaux sur les effets des radiations, associât leurs symptômes à leur présence dans le Golfe. Ces soldats avaient été exposés à l’uranium appauvri lors de « feux amis », pendant les opérations de nettoyage ; puis ils étaient restés à proximité des chars détruits par les armes à l’UA lors de l’opération dans le désert, voire avaient posé pour des photos-souvenirs sur les tanks contaminés. Bien qu’officier supérieur de l’US Army pendant la première guerre du Golfe, le PR DURAKOVIC ignorait la présence d’uranium appauvri dans les nouvelles armes.
Dix ans après la guerre du Golfe, plus de la moitié des vétérans étaient atteints de maladies chroniques, alors que le taux était de 5% en moyenne chez les vétérans des conflits du siècle dernier (10% au VietNam). En 2005, sur 580.000 vétérans américains de la « guerre du Golfe », on dénombrait 325.000 victimes de pathologies permanentes et 11.000 morts (au rythme de 140 vétérans par mois). Une étude du Department of Veterans Affairs sur 21.000 vétérans de la guerre du Golfe a montré, par rapport aux autres soldats, un doublement des enfants morts-nés pour les hommes et un triplement pour les femmes. Plus de 13.000 vétérans de la guerre du Golfe (1991) seraient morts aujourd’hui, alors que seulement 250 furent tués et 7.000 furent blessés sur le terrain. Un reportage du Washington Post de 2006 a montré que sur 580.000 vétérans du Golfe, 518.000 étaient invalides, dont la moitié de façon définitive. Des associations de vétérans américains comme Veterans For Peace (VFP) ou Irak Veterans Against the War(IVAW), militent activement contre ces nouvelles guerres radiologiques et chimiques, et participent aux manifestations pacifistes.
La grande différence entre les victimes des deux camps réside dans le fait que les vétérans ont séjourné peu de temps dans les zones contaminées, alors que les populations victimes des bombardements sont généralement condamnées à passer toute leur vie dans un environnement de plus en plus radioactif. En outre, les anciens combattants ont pu se constituer en associations pour tenter d’obtenir réparation dans leurs pays, où ils peuvent se faire soigner, alors que les populations locales, pour la plupart encore ignorantes des causes du mal qui les ronge, sont de toutes manières trop démunies pour se faire traiter, voire pour simplement soulager leurs douleurs. De surcroît, elles sont les victimes de leurs agresseurs !
Autour des sites d’expérimentation des pays occidentaux - Dans les centres d’expérimentation des pays occidentaux, les expériences doivent avoir lieu en milieu confiné, la radioactivité est en principe soigneusement contrôlée et le personnel soumis à une surveillance particulière. Pourtant, des incidents conduisent parfois au relâchement d’oxyde d’uranium dans l’atmosphère (à Gramat dans le Lot, en Ecosse, à Puerto Rico…). Et l’on trouve autour de nombreux sites des taux de cancers et de leucémies anormalement élevés.
Dans l’Indiana (USA), un ex-champ de tirs d’essai d’obus à l’UA des années 80 a été reclassé en « zone de sacrifice national », condamnée pour l’éternité.
A Bourges (Cher), au cours des essais en plein air qui ont été réalisés pendant des décennies sans étude d’impact, de nombreuses flèches à l’uranium appauvri ont été perdues dans les champs ! On soupçonne l’oxyde d’uranium, d’avoir migré dans les eaux souterraines. Les populations, très inquiètes, exigent avec les associations de connaître le taux de pollution de leur environnement. Le DR BEHAR, président de l’Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (AMFPGN) demande "une enquête indépendante d’un laboratoire extérieur après une enquête approfondie sur le régime des eaux et le type de nappe phréatique concernées".
Les gouvernements occidentaux coupables de ces atrocités maintiennent une chape de plomb sur les conséquences de l’utilisation de ces armes nucléaires, restée tabou jusqu’en 1991 (un rapport de l’OTAN de 1990 avait préconisé « des campagnes de relations publiques… étant donnée la perception (négative) de la radioactivité par le public »). La désinformation, qui présente l’UA comme un produit anodin, permet aux pays responsables (à la fois juges et parties) de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination des sites bombardés et de l’indemnisation des victimes, mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de l’UA dans les conflits.
Alors que la toxicité chimique est peu contestée par les instances officielles, la toxicité radiologique de l’uranium appauvri est systématiquement niée. Ainsi, en France, les militaires touchés par le "syndrome du Golfe" se voient privés de tout droit, à l’instar des victimes des essais nucléaires français. L’association AVIGOLFE, créée en juin 2000 par Hervé DESPLAT, l’une des victimes, veut faire la lumière sur les causes des maladies développées par les civils et les militaires depuis leur retour en France (causes que les responsables de l’étude épidémiologique de l’INSERM ont refusé d’étudier). En 2001, la Mission parlementaire d’information a reconnu que les obus français contenaient bien de l’U 236, mais elle a refusé d’auditionner le PR DURAKOVIC (ancien médecin colonel des Armées américaines présent sur le terrain lors du conflit), qui avait détecté des traces d’U236 dans les urines des soldats américains, canadiens et britanniques.
Les autorités italiennes, qui ont finalement du reconnaître le lien entre les pathologies de leurs casques bleus et l’usage des armes à uranium appauvri en ex-Yougoslavie, ont créé un fonds d’indemnisation en 2007. Début 2010, la Belgique a inscrit dans sa Constitution l’interdiction de la production et de l’usage des munitions à l’uranium appauvri.
Les pays de l’OTAN se sont abstenus ou ont voté contre la réalisation d’études approfondies pour disculper ou incriminer, une fois pour toutes, l’uranium appauvri
Des personnalités issues des milieux universitaires, de la recherche, du droit, d’associations, d’organisations internationales et de parlements nationaux demandent l’interdiction des armes à l’uranium appauvri pour « sauvegarder l’avenir de l’humanité » (Ramsey CLARK)
Des personnalités de renommée internationale, comme Rosalie BERTELL, épidémiologiste canadienne spécialisée dans les maladies des radiations (prix Nobel Alternatif 1986) et Ramsey CLARK, ancien secrétaire d’état américain à la Justice et avocat international, et des associations nord-américaines ou françaises, tentent depuis des années de mobiliser l’opinion internationale pour obtenir « l’interdiction internationale inconditionnelle de la recherche, de la production, des essais, des transports, de la détention et de l’utilisation de l’uranium appauvri à des fins militaires. »
Elles demandent « que toutes ces armes et tous les déchets radioactifs soient immédiatement isolés et stockés, que l’uranium appauvri soit classé « substance radioactive dangereuse », que les zones contaminées soient nettoyées et que tous ceux qui ont été exposés puissent recevoir des soins médicaux appropriés ».
Selon le droit international sur le contrôle des armements, les armes à UA, sont pourtant déjà illégales (conventions de La HAGUE de 1899 et 1907, de Genève de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, convention des Nations-Unies du 10 octobre 1980, dite « Convention des armes inhumaines »), parce qu’elles infligent des maux superflus et des souffrances inutiles, qu’elles sont non discriminantes, causent de grandes souffrances ou des blessures sérieuses au corps ou à la santé des civils, des atteintes graves et durables à l’environnement et, comme les mines antipersonnel, restent meurtrières bien après la fin des conflits.
Francis BOYLE, professeur de droit international à l’Université de l’Illinois, rappelle que le Protocole de Genève de 1925 interdit « en temps de guerre, l’usage d’asphyxiants, de toxiques ou d’autres gaz, et de tout analogue liquide, substance ou procédé. » Il fait remarquer, que, « comme le démontre le traité sur les mines terrestres, une coalition d’ONG et de militants déterminés, agissant de concert avec au moins un État sympathisant, a la possibilité de mettre en place un traité international pour régler les problèmes humanitaires » pour mettre fin à l’emploi de ces armes de génocide.
Leur utilisation a été condamnée par la résolution 96/16 de la sous-commission aux Droits de l’Homme des Nations Unies en août 1996. De son côté, le Parlement européen a voté en janvier 2001, « en appel du principe de précaution », un moratoire sur l’utilisation des armes à uranium appauvri (mais pas sur leur fabrication !). En mai 2008, une nouvelle résolution demandait un moratoire sur l’utilisation de ces armes. Au début de l’automne 2010, des parlementaires européens issus de l’ensemble du spectre politique, qui souhaitent organiser une audition d’experts, ont écrit à tous les Etats membres dans le but d’obtenir une nouvelle résolution.
Après le l’Irlande et le Costa Rica, le parlement de Nouvelle Zélande doit débattre au cours de cet automne de l’interdiction généralisée de possession, de fabrication, de vente, de test et de transit de toutes les armes et de tous les blindages (comme celui du char Leclerc) contenant de l’uranium appauvri.
Dernièrement, la France, unique pays européen producteur et vendeur de ces armes, a voté, en la seule compagnie des Etats-Unis et d’Israël, contre une résolution de l’ONU cherchant à établir une commission d’enquête sur les effets de l’UA.
Il est plus que jamais nécessaire que ces appels soient enfin entendus. Sinon, des régions entières de notre planète seront rayées de la carte, transformées en poubelles radioactives pour l’éternité, et des populations toujours plus nombreuses seront condamnées à une mort lente et atroce. A terme, la planète entière sera contaminée.
« Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille la peine d’être menée, ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison ». Albert Camus
Joëlle Pénochet
source : http://www.internationalnews.fr/art...
Hiroshima... Une opération prévue de longue date. Dès 1944, l'armée américaine se démène pour adapter les bombardiers de sa flotte afin qu'ils soient capables de larguer depuis une altitude plus élevée qu'à l'accoutumée, une nouvelle arme destructrice et apocalyptique, la bombe atomique. L'histoire s'apprêtait à basculer...
Le 509th Composite Group de la 20th Air Force est investi de cette mission un peu particulière : préparer la future folie scientifique et la rendre possible et surtout, efficace. Deux obus obèses sont spécialement conçus pour recevoir ce qui apparaît comme l'arme absolue, « Fat Man » et « Little Boy ». Le 25 juillet 1945, avant même que le Japon ne réponde à l'ultimatum envoyé quant à sa reddition, le colonel Paul Tibbets qui commande l'unité spéciale, reçoit l'ordre de balancer ses œufs toxiques sur le pays du soleil levant. Plusieurs cibles ont été sélectionnées, Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki...
Le 6 août 1945, à 1h 37, trois B-29 décollent de Tinian (îles Mariannes). 7h09 - le bombardier B-29 "Straight Flush" survole Hiroshima, les sirènes retentissent mais il ne s'agit que d'un avion de reconnaissance (en fait un avion météo). Hiroshima (« la grande île »), fondée en 1589, n'a rien d'une base militaire comme l'affirmera de manière mensongère, Harry Truman (président américain), mais tout d'un centre industriel densément peuplé. Chacun des habitants à ce moment précis, pense encore que l'objectif des B29 est l'île d'Okunoshima où l'armée japonaise fabrique des gaz toxiques. « La bombe, recouverte de signatures et d'injures à l'adresse des Japonais est armée en vol et larguée à 8 h 15, à près de 9 000 mètres au-dessus de la ville. À 8 h 16 mn 02 s heure locale, après 43 secondes de chute libre, la bombe explose à 600 mètres du sol, à la verticale de l'hôpital Shima situé au cœur de l'agglomération. » (Wiki, voir liens). Le cauchemar venait de débuter.
[Les envoyés spéciaux sont tous abasourdis par l'étendue des dégâts. Le 5 septembre, le journaliste William Burchett publie un compte-rendu dans le Daily Express :
« À Hiroshima, trente jours après la première bombe atomique qui détruisit la ville et fit trembler le monde, des gens qui n'avaient pas été atteints pendant le cataclysme, sont encore aujourd'hui en train de mourir mystérieusement, horriblement, d'un mal inconnu pour lequel je n'ai pas d'autre nom que celui de peste atomique. (...) Leurs cheveux tombent. Des tâches bleuâtres apparaissent sur leurs corps. Et puis ils se mettent à saigner, des oreilles, du nez, de la bouche. Au début, les médecins attribuèrent ces symptômes à un état de faiblesse généralisée. Ils firent à leur patient des injections de vitamine A. Les résultats furent horribles, la chair se mit à pourrir autour du trou fait par l'aiguille de la seringue. (...) Depuis, (les personnes) meurent à la cadence de 100 par jour. »] (Wiki)...
« Les avis divergent quant à la capacité du Japon à résister aux attaques. Pour les opposants à l'atomisation, le Japon était déjà profondément affaibli dès le début de 1945 et la capitulation inéluctable. Le général Dwight D. Eisenhower était de cet avis et en informa Henry Stimson en juillet 1945. []L'officier le plus haut gradé dans le théâtre des opérations en Pacifique était le général Douglas MacArthur. Il ne fut pas consulté au sujet des bombardements mais dira après coup qu'il n'y avait pas de justification militaire pour cette attaque. La même opinion sera donnée par l'amiral William Leahy, le général Carl Spaatz (commandant de l'US Air Force dans le Pacifique) et le général de brigade Carter Clarke (officier des renseignements). Le major général Curtis LeMay, l'amiral Ernest King (chef des opérations navales), l'amiral Chester Nimitz (commandant en chef de la marine dans le Pacifique) émettront également des doutes au sujet des bombardements atomiques. » (Wiki).
Ce qu'il y a de certain pourtant, c'est que les USA venaient d'ouvrir la boite de Pandore en décidant de bombarder une ville densément peuplée sans « justification militaire ». De nombreux historiens s'accordent sur le fait que le bombardement atomique de la ville d'Hiroshima visait plus les Soviétiques à la progression militaire impressionnante que le Japon déjà défait. Il s'agissait donc de faire passer un douloureux message, une sorte d'intimidation à grande échelle : les USA devaient rester les maîtres de la situation puisqu'ils possédaient désormais l'arme la plus terrifiante...
« La [destruction] d'Hiroshima et de Nagasaki servit donc de prélude et de prétexte à un déploiement mondial de la puissance économique et diplomatique américaine. Après l'explosion, couronnée de succès, de la première bombe atomique, le 16 juillet 1945, dans les sables du désert du Nouveau-Mexique, Truman avait décidé d'exclure l'URSS de tout rôle significatif dans l'occupation et le contrôle du Japon. Le même personnage, alors sénateur, répondant à Roosevelt qui plaidait pour un prêt-bail à une URSS en proie aux pires difficultés, s'était exclamé : "Si nous voyons que l'Allemagne est en train de gagner la guerre, il faudrait que nous aidions la Russie, et si la Russie est sur le point de l'emporter, il faudrait que nous aidions l'Allemagne, pour qu'ils s'entretuent le plus possible." »
« Dans la grande vision churchillienne, Dresde (lien Wiki) et Hiroshima n'étaient qu'un élément de la stratégie plus globale de la guerre froide en train de naître. On aura une idée de l'état d'esprit du premier ministre britannique à la lecture du journal de lord Alanbrooke à la date du 22 juillet 1945 : selon Churchill, "nous avions désormais entre les mains quelque chose qui rétablirait l'équilibre avec les Russes. Le secret de cet explosif et la capacité de l'utiliser modifieraient complètement l'équilibre diplomatique qui était à la dérive depuis la défaite de l'Allemagne". Et lord Alanbrooke d'ajouter laconiquement : "Churchill se voyait déjà en mesure d'éliminer tous les centres industriels soviétiques et toutes les zones à forte concentration de population. Il s'était immédiatement peint une magnifique image de lui-même comme unique détenteur de ces bombes, capable de les lancer où il le voulait, donc devenu tout-puissant et en mesure de dicter ses volontés à Staline" (extraits d'un article de Frédéric F. Clairmont, le Monde Diplomatique, août 1990 - voir Lien Dissident Média).
L'explosion des deux bombes d'Hiroshima et de Nagasaki sonnait donc comme l'acte de naissance macabre du complexe militaro-industriel US, c'est-à-dire l'avènement d'une industrie de la mort et de la guerre lovée au cœur même de l'état le plus puissant de l'époque. Une anomalie structurelle. Un parasite dangereux qui allait s'employer à multiplier les zones de conflits et les foyers de tension pour vendre sa quincaillerie funeste, pour pomper sans relâche les budgets nationaux tout en servant de bras armé à une idéologie, celle des « faucons » et des « libéraux ». Une stratégie de la tension permanente qui donnera plus tard les Brigades rouges, Action directe, les tueurs du Brabant et Al Queada and co... Des « faucons » américains et européens regroupés au sein de l'OTAN (lien) qui se sont donc empressés de souffler sur les braises encore chaudes de la guerre mondiale en se lançant dans une guerre « froide » afin de justifier une course aux armements démentielle. Bon pour le business naissant, une consolidation des acquis. Dans un même temps, ils entretenaient des guerres connexes (lien histoire militaire) pour nourrir le monstre affamé et asseoir la nouvelle domination sans partage ou presque. Guerre de Corée, invasion de la baie des Cochons (Cuba), intervention en République dominicaine, guerre du Vietnam avec l'utilisation du merveilleux « agent orange » (lien), interventions au Liban , à Grenade, à Panama, guerre du Golfe, interventions en Somalie en Yougoslavie, guerre en Irak (utilisation de l'uranium appauvri - lien Wiki), en Afghanistan, etc...
De leur côté, les partisans du « libre marché » (un faux nez qui cache la domination des multinationales, celles qui payent les acteurs du cirque démocratique qui nous gouverne), se sont empressés de fomenter des coups d'état et des « soulèvements spontanés » pour renverser des présidents démocratiquement élus ou trop proches de l'ennemi russe (Amérique du Sud, Afrique, Asie) afin de leur substituer des dictateurs impitoyables et des roitelets serviles (Pinochet en est un triste exemple). Des pantins sanguinaires utiles parce vassaux mais surtout, des rouages capables de mettre en coupe réglée leur propre nation afin de mettre en application ce capitalisme triomphant qui bénéficie à la même élite mondiale... « La stratégie du choc » pour mater les plus récalcitrants au changement voulu en somme (liens vidéo Naomi Klein). Les bras armés avaient aussi une tête pensante. La boucle se refermait comme les mâchoires d'un piège...
« Au Chili, Pinochet et les siens évitèrent toujours l'expression " coup d'État ", à laquelle ils préféraient le mot " guerre " (guerre contre le marxisme, contre l'anarchie etc.). Au cours de la première année d'application de la thérapie de choc prescrite par Friedman, l'économie du Chili régressa de 15% et le taux de chômage - qui n'avait été que de 3% sous Allende - s'éleva à 20%. En 1988 45% des habitants du pays vivaient sous le seuil de la pauvreté. (...)
Au Brésil, les grandes entreprises mirent sur pied leurs propres escadrons de tortionnaires privés. La junte militaire créa un corps de policiers extrajudiciaire, financé par diverses multinationales, dont Ford et General Motors. À la fin de la dictature, la quasi-totalité des délégués d'usine des grandes sociétés avaient disparu. Au Brésil, comme dans tout le cône latino-américain, selon le triste constat de l'écrivain Eduardo Galeano, « les citoyens étaient en prison pour que les prix fussent en liberté ». (...)
Au Royaume-Uni, Margaret Thatcher lança des " réformes " multiples en appliquant à la lettre la pensée friedmanienne. Après trois ans de gouvernement, sa cote de popularité passa sous la barre des 25%. Elle fut sauvée par le gong de la guerre des Malouines, tout comme, provisoirement, la dictature de Galtieri en Argentine. Cette guerre donna à Thatcher le prétexte politique dont elle avait besoin pour introduire le tout premier programme de transformation capitaliste radicale d'une démocratie libérale occidentale. Lorsque les mineurs de charbon déclenchèrent la grève en 1984. (...)
Elle eut alors cette formule mémorable : « Nous avons dû nous battre contre l'ennemi extérieur ; nous devons maintenant nous battre contre l'ennemi intérieur, qui est beaucoup plus coriace, mais tout aussi dangereux pour la liberté. » Contre les mineurs, elle employa la manière forte : au cours d'une seule confrontation, 8000 policiers anti-émeute chargèrent (certains à cheval) en laissant 700 blessés sur le carreau. Dans les quatre années qui suivirent cette attaque directe contre la classe ouvrière, le gouvernement privatisa British Telecom, British Gas, British Airways, British Steel etc. Dans plusieurs petites villes minières (dans le sud du Yorkshire en particulier), le chômage frappa 50% de la population.Davison Budhoo, économiste principal du FMI qui prépara des programmes d'ajustement structurel pour l'Amérique latine et l'Afrique tout au long des années 1980 admit plus tard que « tout le travail que nous avons accompli après 1983 reposait sur le sentiment de la mission qui nous animait : le Sud devait privatiser ou mourir ; à cette fin, nous avons créé le chaos économique ignominieux qui a marqué l'Amérique latine et l'Afrique de 1983 à 1988. » »
« Avant le 11 septembre, explique Naomi Klein, guerres et catastrophes offraient des débouchés à un secteur restreint de l'économie - les fabricants d'avions de chasse par exemple, ou encore les entreprises de construction chargées de rebâtir les ponts bombardés. Les guerres avaient pour rôle principal d'ouvrir de nouveaux marchés jusque-là inaccessibles et, une fois la paix revenue, de générer des booms économiques. Depuis, les interventions en cas de guerre sont à ce point privatisées qu'elles constituent en soi le nouveau marché. Pour le boom, inutile d'attendre la fin de la guerre.
La logique guerrière du système capitaliste est diabolique, implacable et, dans l'état actuel des choses, en tout cas, durable. On appelle aujourd'hui " guerre contre le terrorisme " des coups d'État, des massacres qui n'ont pour but que d'installer et de maintenir en place des régimes favorables à la libre entreprise. Le capitalisme du désastre s'est habitué au terrorisme : après le 11 septembre, le Dow Jones perdit 685 points, mais le 7 juillet 2005, le jour où quatre bombes explosèrent dans les transports londoniens, le Stock Exchange et le Nasdaq grimpèrent en flèche. » (À propos du livre de Naomi Klein, lien le grand soir). Business as usual...
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DJ CC Jung « Repeat after me (Tiku Lafe mix) » évoque justement cet instant de l'histoire où le monde a basculé dans une zone d'obscurité et de non-retour, dans cette nuit spirituelle qui dure à l'ombre d'un gigantesque champignon vénéneux qui hante les mémoires... Hitler, le dément surgi des coulisses, le démon sponsorisé par les conglomérats qui préfiguraient les multinationales, avait lancé à sa manière, un mécanisme mortifère : le début d'un cycle militaro-industriel qui dévore le monde encore aujourd'hui...
DJ CC Jung "Voices of America" s'intéresse au mécanisme de la propagande, cette guerre de l'information qui a désigné les ennemis fabriqués, vendu le rêve frelaté et façonné les esprits pour avaler le cortège de mensonges et d'imposture qui allait avec le projet grandiose de l'universalité du package « american way of life ». Bruit permanent pour camoufler l'essentiel, parasitage de la réalité, non-hiérarchie du factuel, diversions multiples, hypocrisie et religiosité de toc, paillettes et stuc, massage abdominal et message subliminal, émotivité orientée, invention de mythes en carton-pâte (Hollywood), glorification de l'individualisme publicitaire, manipulation permanente, formatage de l'opinion et toute la panoplie que nous avons la joie de découvrir depuis l'élection de notre suprême guide éclairé épileptique.
Liens :
Bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki - Wikipédia
Un autre point de vue (Nezumi blog)
Les effets de la bombe (Wiki)
Les véritables raisons d'Hiroshima (Dissident média)
Bombardement de Dresde - Wikipédia
Organisation du traité de l'Atlantique Nord - Wikipédia
Histoire militaire des États-Unis d'Amérique (Wiki)
Dailymotion - Naomi klein - la stratégie du choc, a video from ...
Dailymotion - Naomi KLEIN Le capitalisme du désastre, a video from ...
Naomi Klein. La stratégie du choc. La montée du capitalisme du désastre (Le grand soir)
Source : Hiroshima mon amer... - Le blog musical du DJ CC Jung
OBUS EN URANIUM EN LIBYE.
Avec ça, les Américains vont encore se faire aimer ....
Les Romains ont donné des noms aux vents de la Méditerranée. Le Sirocco [1] est celui du SE qui vient de la Libye. Quand en Europe on découvre sa voiture, sa terrasse ou des vêtements couverts d’une poussière rouge/ocre, le coupable est le Sirocco et il sera aussi responsable de déposer en Europe les particules d’uranium appauvri avec lequel la Libye est bombardée aujourd’hui. Pour protéger les civils et sauver des vies humaines en Libye, dit-on. Et d’oublier les dommages collatéraux en Europe, dommage !
Journal espagnol El Correo
Les missiles qui portent des pointes dotées d’uranium appauvri correspondent à la perfection à la description d’une bombe sale … Je dirai que c’est l’arme parfaite pour assassiner un paquet de gens. » Marion Falk, experte en physique-chimique à la retraite, du Laboratoire Lawrence Livermore, Californie, Etats-Unis. Les premières vingt-quatre heures de l’attaque contre la Libye, les B-2 des Etats-Unis ont jeté 45 bombes de 2.000 livres chacune [un peu moins de 1.000 kilos]. Ces énormes bombes avec les missiles Cruise lancés depuis des avions et des bateaux britanniques et français, contenaient des ogives d’uranium appauvri. http://www.elcorreo.eu.org/?Avec-le-Sirocco-l-uranium-appauvri-protege-t-il-les-civils |
Matraquez, matraquez, il en restera toujours quelque chose, l'article précédent dénonce des faits mais ne fait pas le lien qui mettrait en évidence cette grande opération d'anihilation de l'humanité que sont les guerres US, dont nous sommes compice par notre appartenance à l'OTAN, alors j'enfonce le clou.
Michel Chossudovsky
Mondialisation.ca, Le 22 mars 2009
Le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) font croire (malgré les preuves scientifiques) que les risques de l’uranium appauvri (UA) peuvent facilement être écartés en isolant et en « nettoyant » les zones touchées par les munitions antichars des bombardiers A-10 américains. Ce qu’elles ne mentionnent pas, c’est que la poussière radioactive s’est déjà répandue au-delà des 72 sites de bombardement identifiés au Kosovo. La plupart des villes et des villages, dont Pristina, Prizren et Pec, sont situés à moins de 20 kilomètres de ces sites, si bien que la province tout entière est contaminée, ce qui met en danger non seulement les « soldats du maintien de la paix » mais également la population tout entière.
Le décès des suites d’une leucémie de huit soldats des forces du maintien de la paix italiennes stationnées en Bosnie et au Kosovo a provoqué tout un tumulte au Parlement italien après que le journal La Repubblica eut publié un document militaire secret. Au Portugal, le ministre de la Défense s’est retrouvé impliqué dans ce qui semble être une tentative de dissimulation de la mort du caporal Hugo Paulino. L’armée a déclaré qu’il était mort d’un « herpès du cerveau » mais a refusé à sa famille l’autorisation de faire procéder à une autopsie. Suite à des pressions populaires croissantes, le ministre portugais de la Défense Julio Castro Caldas a informé en novembre dernier le quartier général de l’OTAN que son pays retirait ses troupes du Kosovo : « Nous ne laisserons pas nos soldats devenir la proie de l’uranium », a-t-il déclaré.
Au fur et à mesure qu’augmente le nombre de cancers parmi les membres du contingent du « maintien de la paix », l’OTAN a de plus en plus de mal à les camoufler. Plusieurs gouvernements européens ont été obligés de reconnaître publiquement de « prétendus risques pour la santé » découlant des munitions à l’UA utilisées par les forces de l’OTAN lors de la guerre de 78 jours contre la Yougoslavie.
Les médias occidentaux ont évoqué une apparente divergence au sein de l’Alliance militaire. Mais il n’y avait pas l’ombre d’une divergence entre Washington et ses alliés européens jusqu’à ce qu’éclate le scandale. L’Italie, le Portugal, la France et la Belgique étaient pleinement conscients que des bombes à l’UA étaient utilisées. L’impact de ces munitions sur la santé est bien documenté et était connus des gouvernements européens. L’Italie avait participé aux attaques de blindés (avec des munitions à l’UA) par des bombardiers A-10 ayant décollé de leur bases d’Aviano et de Gioia del Colle.
Les partenaires européens de Washington au sein de l’OTAN comme la Grande-Bretagne, la France, la Turquie et la Grèce possèdent dans leurs arsenaux des armes à l’UA. Le Canada est l’un des principaux fournisseurs d’uranium appauvri. Aussi les pays de l’OTAN portent-ils l’entière responsabilité de l’utilisation d’armes interdites par les conventions de Genève et de La Haye de même que par la Charte de Nuremberg de 1945 sur les crimes de guerre. Depuis la guerre du Golfe, Washington, avec l’appui tacite de ses partenaires de l’OTAN, a tenté de camoufler les effets sur la santé des radiations toxiques de l’UA connues sous le nom de « syndrome de la guerre du Golfe ».
Après l’avoir nié jusqu’à tout récemment, l’OTAN admet aujourd’hui avoir utilisé des munitions à l’UA au cours de la guerre contre la Yougoslavie. Mais elle déclare que les munitions « émettent peu de radioactivité » et que « les débris représentant des risques importants se dissipent dans l’atmosphère peu après l’impact ». Tout en niant à la légère « tout lien entre la maladie et l’exposition à l’UA », le Pentagone admet néanmoins de manière ambiguë que « le principal danger lié à l’UA survient lorsqu’il est inhalé ».
Et qui inhale la poussière radioactive qui s’est répandue à travers le pays ? Les gouvernements veulent faire croire que seuls les soldats du maintien de la paix « peuvent être exposés à des risques », c’est-à-dire que les particules radioactives ne sont inhalées que par les militaires et les civils étrangers et que personne d’autre dans les Balkans n’est affecté ! On ne mentionne jamais l’impact sur les populations locales.
Avec une docilité complice, les médias dominants, sans se poser de questions, ont forgé un nouveau consensus : Seuls les soldats du maintien de la paix respirent !
Et les autres ? Au Kosovo, quelque deux millions de civils, hommes, femmes et enfants, ont été exposés aux retombées radioactives depuis le début des bombardements en mars 1999. Dans les Balkans, plus de 20 millions de personnes sont potentiellement exposées. « Au Kosovo et ailleurs dans les Balkans, les risques sont augmentés par les incertitudes quant à savoir où il y a eu de l’UA, sous quelle forme et quels vents et mouvements des eaux de surface l’ont disséminé. On court des risques à travailler dans les champs, à se promener, à être là tout simplement, à toucher des objets, à respirer l’air et à boire l’eau. »
Il faut se souvenir que les « soldats du maintien de la paix » lourdement armés, de même que le personnel des Nations unies et les civils des organisations « humanitaires » sont entrés au Kosovo en juin 1999. Mais la dissémination de la poussière radioactive d’uranium n’a commencé qu’au premier des 78 jours du bombardement de la Yougoslavie. A l’exception des Forces spéciales de l’OTAN – qui appuyaient l’Armée de libération du Kosovo au sol, les soldats de l’OTAN n’étaient pas présents sur les champs de bataille. Autrement dit, les troupes de l’OTAN n’ont pas été exposées pendant cette guerre « presse-bouton » que les forces de l’Alliance ont menée depuis les airs.Par conséquent, les civils yougoslaves ont couru un risque beaucoup plus grand puisqu’ils ont été exposés aux retombées radioactives aussi bien pendant les bombardements qu’après la guerre. Et pourtant les communiqués officiels laissent penser que seuls les soldats de la KFOR et les civils étrangers « pourraient avoir couru un risque », ce qui implique que les populations civiles locales ne les intéressent pas. On a mesuré les niveaux d’irradiation uniquement chez les soldats et le personnel étranger.
Les premiers signes des effets des radiations chez les enfants, dont l’herpès buccal et des allergies de la peau dans le dos et aux chevilles ont été observés au Kosovo. Dans le nord du Kosovo, le territoire le moins affecté par les munitions à l’UA, 160 personnes sont traitées pour un cancer. Les cas de leucémie ont augmenté de 200% dans cette région depuis la campagne aérienne de l’OTAN. On note une augmentation similaire du nombre d’enfants nés avec des malformations. Ces informations sur les victimes civiles – que la Mission des Nations Unies au Kosovo se garde bien de rendre publiques – permettent de réfuter l’affirmation de l’OTAN selon laquelle les poussières radioactives ne se répandent pas au-delà des cibles visées qui se trouvent pour la plupart dans les régions du sud et du sud-ouest, près des frontières de l’Albanie et de la Macédoine.
Ces faits correspondent à ce qu’on a constaté en Irak. L’utilisation d’armes à l’UA au cours de la guerre du Golfe de 1991 a entraîné dans tout l’Irak une augmentation des cancers et des leucémies, de la maladie de Hodgkin, des tumeurs malignes du tissu lymphatique chez les enfants ainsi que des maladies congénitales et des malformations du fœtus, des membres anormalement réduits et des anomalies génétiques. « Les leucémies infantiles ont augmenté de 600% dans les régions où l’UA a été utilisé. On a également constaté depuis la guerre de 1991 des enfants morts-nés, des bébés présentant des malformations ou des avortements de fœtus monstrueux ainsi que d’autres cancers. »
Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) et l’OMS ont accepté tacitement les déclarations de l’OTAN et du Pentagone concernant les effets de l’UA sur la santé. Lorsque le PNUE a mené ses premières mesures de radiations au Kosovo en 1999, l’OTAN a refusé de remettre à la mission des cartes indiquant les endroits touchés par des munitions à l’UA. Sous prétexte qu’« il n’y avait pas suffisamment de données disponibles pour étudier de manière exhaustive la question des effets des munitions à l’UA », le PNUE a produit une étude peu concluante et évasive qui fut annexée au Balkans Task Force Report (BTF) de 1999 sur les impacts environnementaux de la guerre.
La dérobade du PNUE – sous prétexte de données insuffisantes – contribua, après les bombardements, à dissiper l’inquiétude de l’opinion. D’une manière générale, le rapport de la Balkans Task Force a tendance à minimiser la gravité de la catastrophe environnementale provoquée par l’OTAN. Or il existe de nombreuses preuves que cette catastrophe a été voulue par les militaires.
Le PNUE et l’OMS n’avaient pas besoin des cartes de l’OTAN (indiquant les endroits touchés par des munitions à l’UA) pour enquêter sur les effets sanitaires de l’exposition à l’UA. Une telle étude – nécessitant absolument une équipe de pédiatres et de cancérologues travaillant en collaboration avec des spécialistes des radiations toxiques – n’a jamais été menée. En réalité, l’hypothèse de départ prétendument « scientifique » du PNUE excluait dès le début une mesure sérieuse des effets sanitaires : « Les effets de l’UA sont essentiellement localisés aux endroits où l’UA a été utilisé et les zones affectées sont probablement peu étendues. » Cette affirmation (avancée sans preuves scientifiques) est partagée par l’OMS : « Il fallait qu’on se trouve très près d’un blindé endommagé et cela quelques secondes après qu’il ait été touché […] Ces soldats n’ont très probablement pas été exposés. »
Ces prises de position d’organismes de l’ONU (citées par l’OTAN et le Pentagone pour justifier l’usage des armes à l’UA) font partie de la dissimulation de la vérité. Elles font croire que les risques pour les soldats du maintien de la paix et la population peuvent facilement être écartés en isolant et en « nettoyant » les zones touchées par les munitions.
A ce sujet, l’OMS a mis en garde contre le fait que l’UA pouvait être dangereux pour les enfants jouant dans ces zones « parce que les enfants ont tendance à ramasser de la saleté ou à porter leurs jouets à la bouche. » Ce que l’OMS ne reconnaît pas est que la poussière radioactive s’est déjà répandue au-delà des zones affectées, ce qui implique un risque pour les enfants dans tout le Kosovo.
Cette complicité tacite d’organes spécialisés de l’ONU est une manifestation de plus du déclin de l’ONU qui joue maintenant un rôle en sous-main pour couvrir les crimes de guerre de l’OTAN. Depuis la guerre en Irak, l’OMS a contribué à empêcher une enquête approfondie sur les effets de l’exposition à l’UA sur les enfants irakiens sous prétexte qu’elle « ne disposait pas de données permettant une étude en profondeur ».
A la suite des réactions indignées de l’opinion et de l’accumulation de preuves de cas de cancers chez les soldats ayant servi dans les Balkans, le PNUE a mené une seconde étude en novembre 2000 comprenant des mesures des radiations bêta et gamma dans 11 des « zones touchées » du Kosovo.
Malgré le refus antérieur de l’OTAN de travailler avec le PNUE, les deux organismes collaborent maintenant. La composition de la mission a été établie après consultation de l’OTAN. Les représentants de Greenpeace (qui participaient à l’enquête de 1999) ont été écartés. Les cartes de l’OTAN ont été mises à disposition sans difficultés. L’étude devait porter exclusivement sur la collecte d’échantillons de sol, d’eau, etc. sur 11 sites sélectionnés (zones touchées) sur un total de 72 au Kosovo.
L’étude de questions sanitaires plus larges n’était pas au programme de la mission. Les deux chercheurs en médecine envoyés par l’OMS en 1999 ont été remplacés par des spécialistes de l’US Army Center for Health Promotion and Preventive Medicine
Le Laboratoire de Spiez (ACLS) a collaboré activement à l’inspection des armes chimique en Irak. Sous couvert de neutralité suisse, l’ACLS constitue un porte-parole informel de l’OTAN. Il a été sous contrat avec le Partenariat pour la Paix de l’OTAN dans le cadre de la contribution financière du gouvernement suisse au PPP.
Bien que la mission de novembre ait été placée uniquement sous l’égide du PNUE, le gouvernement suisse a financé l’essentiel du travail sur le terrain par le biais de l’ACLS, qui dépend de l’armée et qui a joué un rôle essentiel. La mission, où figuraient des représentants liés à l’establishment militaire, partait du principe (amplement développé sur le site Internet de l’ACLS) que les poussières radioactives ne se déplacent jamais au-delà de l’endroit où elles ont été libérées.
Les résultats du rapport qui doit être publié en mars sont prévisibles. Ils portent sur les niveaux de radiations dans le voisinage immédiat des cibles touchées. Dans le rapport (back to office report) de janvier 2001, on peut lire : « Au stade actuel, l’équipe peut déjà conclure que sur certains sites, le niveau de radiations est légèrement plus élevé que la normale à quelques endroits. Aussi la population s’exposerait-elle à un risque inutile si elle entrait en contact avec des débris de munitions à l’UA où avec les endroits où ces restes ont été trouvés. »
Si la radioactivité était limitée à un nombre très réduit d’endroits, pourquoi les troupes de la KFOR auraient-elles reçu l’ordre de ne pas consommer de produits locaux, de faire venir leur eau potable par avion, de détruire leurs vêtements au moment du départ et de décontaminer les véhicules » ? Selon Paul Sullivan, directeur du National War Resource Center, l’UA, en Yougoslavie, pourrait « affecter les zones agricoles, les pâturages et contaminer la chaîne alimentaire ». (En novembre 2000, des anciens combattants de la guerre du Golfe souffrant des effets de l’UA ont déposé une plainte collective contre le gouvernement américain.)
Selon des sources de l’OTAN (communiquées au PNUE), quelque 112 sites de Yougoslavie (dont 72 au Kosovo) ont été, pendant la guerre, touchés par des obus antichars à l’UA. Entre 30 000 et 50 000 de ces munitions ont été tirées.
Des preuves scientifiques confirment amplement que les aérosols radioactifs d’UA se disséminent, à partir du point d’impact, sur une vaste zone, ce qui laisse penser qu’une grande partie du Kosovo est contaminée.
« Les dérivés radioactifs peuvent rester dans l’atmosphère pendant des mois. […] Il suffit d’une particule parvenue dans les ganglions lymphatiques pour réduire les défenses de l’organisme contre les lymphomes et la leucémie. »
Voici ce qu’écrit Rosalie Bertell, radiologue de réputation mondiale :
« Utilisé dans les combats, l’UA s’enflamme et dégage un aérosol radioactif mortel, phénomène tout à fait inédit. Il peut tuer tous les soldats qui se trouvent dans un blindé. Cet aérosol céramique est beaucoup plus léger que la poussière d’uranium. Il peut se répandre dans l’atmosphère jusqu’à des dizaines de kilomètres du point d’impact ou se mélanger à la poussière et être à nouveau projeté dans l’atmosphère par le vent ou un mouvement humain.
Il est fait de particules très fines et peut être inhalé par n’importe qui : des bébés, des femmes enceintes, des personnes âgées, des malades. Ces particules céramiques peuvent rester des années dans les poumons, irradiant le tissu de puissantes particules alpha sur un rayon d’environ 30 microns et provoquant un emphysème et/ou une fibrose. Elles peuvent également être ingérées et endommager le tube digestif. Avec le temps, elles pénètrent dans le tissu pulmonaire puis dans la circulation sanguine. Elles peuvent également provoquer des cancers ou favoriser le développement de cancers provoqués par d’autres agents cancérogènes. »
Crimes de guerre de l’OTAN
La meilleure manière de caractériser le bombardement de la Yougoslavie est de parler d’une « guerre nucléaire de faible intensité » utilisant des projectiles radioactifs. Largement documentées, les retombées radioactives représentent des risques potentiels pour des millions de personnes dans les Balkans.
En mars 1999, l’OTAN a justifié ses attaques aériennes en invoquant des principes humanitaires généraux. Elle « venait en aide » aux Albanais du Kosovo prétendument massacrés par les forces serbes. Les rapports judiciaires du FBI et d’Europol confirment que ces massacres n’ont pas eu lieu. Ironie du sort, les civils albanais du Kosovo sont parmi les principales victimes de la contamination par l’UA.
Afin de maintenir la dissimulation, l‘OTAN est maintenant disposée à révéler une petite part de vérité. L’Alliance militaire – en liaison avec les gouvernements des pays membres – veut à tout prix continuer de se concentrer sur les « soldats du maintien de la paix » et ignorer le sort des populations locales parce que si toute la vérité éclatait, les gens pourraient commencer à poser des questions telles que « Comment se fait-il que les Albanais du Kosovo, qu’on était supposé sauver, sont maintenant les victimes ? ». En Bosnie comme au Kosovo, les Nations unies ont pris soin de ne pas enregistrer les cancers chez les civils. Le fait de se limiter aux « soldats du maintien de la paix » détourne l’attention de l’opinion du problème plus général des victimes civiles.
Les premières victimes de l’UA sont les enfants, si bien que l’usage de l’UA constitue un « crime de guerre contre les enfants ». Mais ce n’est là qu’un des crimes contre l’humanité perpétrés par l’OTAN dans les Balkans et en Irak.
Selon des rapports officiels, quelque 1800 « soldats du maintien de la paix » ayant été dans les Balkans (Bosnie, Croatie et Kosovo) souffrent de maladies dues aux radiations de l’UA. Si nous supposons un même niveau de risque pour la population, le nombre de civils affectés dans toute la Yougoslavie devrait proportionnellement s’élever à des dizaines de milliers. Le scientifique britannique Roger Coghill suppose que « dans toute la région des Balkans, il y aura 10 150 morts par cancer supplémentaires qui sont dues à l’usage de l’UA ». Sont concernés les populations locales, les soldats de la KFOR, les humanitaires, tout le monde ».
De plus, selon un rapport publié à Athènes pendant la guerre, les effets de l’UA s’étendent probablement au-delà des Balkans. L’Albanie, la Macédoine et également la Grèce, l’Italie, l’Autriche et la Hongrie risquent d’être confrontés à une menace pour la santé des populations due à l’usage de munitions à l’uranium durant la guerre de 1999.
Si nous ne disposons pas de données exhaustives sur les morts civiles, des preuves partielles viennent confirmer le fait qu’un grand nombre de civils sont déjà morts des suites de l’exposition à l’UA en Bosnie :
« Les radiations dues à l’UA et l’emploi probable de défoliants par les troupes des Etats-Unis et de l’OTAN contre la population et les terres serbes (en Bosnie) ont causé de nombreuses malformations chez les bébés nés après les bombardements et l’occupation. L’ampleur du problème a stupéfié les médecins et semé la panique dans la population. »
Un rapport récent fait état de plusieurs centaines de morts civiles dans un unique village bosniaque :
« Le village est vide, le cimetière plein. Il n’y aura bientôt plus de place pour les morts. Parmi les familles de réfugiés qui se sont déplacées de Hadzici à Bratunac, dans la banlieue de Sarajevo, il n’y a guère de ménage qui ne soit pas en deuil. Sur certaines tombes reposent des couronnes récentes. Les fleurs de certaines d’entre elles ne sont pas encore fanées. Sur les croix, on peut lire les années de décès 1998, 1999 et 2000. Au bout de la rangée se trouve la tombe d’une femme de 20 ans qui est morte il y a quelques jours. Personne n’aurait pu imaginer que la partie du cimetière réservée aux civils se remplirait aussi vite en quelques années. Il arrive souvent qu’un des réfugiés de Hadzici meure subitement. Ou bien ils vont voir un médecin à Belgrade et à leur retour, ils disent à leur famille qu’ils vont mourir d’un cancer.
Le médecin-chef Slavica Jovanovic a mené une enquête et prouvé qu’en 1998, le taux de mortalité dépassait de loin le taux de natalité. Elle a montré que ce n’était pas dû à la fatalité mais à quelque chose de beaucoup plus grave. Zoran Stankovic, pathologiste de renom de l’Académie médicale militaire (VMA), a établi que plus de 200 de ses patients provenant de cette zone étaient morts d’un cancer dû probablement à l’UA des bombes larguées par l’OTAN cinq ans auparavant. Mais quelqu’un a rapidement muselé l’opinion publique et l’affaire a été étouffée. Voyez-vous, notre cimetière est plein de tombes récentes alors que les gens de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire de Vinca prétendent que l’uranium n’est pas dangereux. […]
Les réfugiés de Hadzici arrivés à Bratunac étaient nombreux, presque 5000. Il y en avait 1000 dans les centres, or maintenant, selon Zelenovic, il n’en reste que 600. Et ils n’ont certainement nulle part où aller. Tous les trois jours, quelqu’un meurt d’un cancer. Il n’y a plus de place dans les cimetières. »25 •
source : mondialisation.ca
Parce qu'il faut que cela soit connu de tous, parce qu'il nous faut prendre conscience de ce qu'en finir avec le système, c'est aussi mettre un terme à l'agissement de monstres, de fabriquants de haine. Il ne se passe pas un jour depuis que je sais, depuis des années queje n'ai une pensée émue pour ces mamans d'Irak, du Vietnam, d'Afghanistan, des Balkans, pour je le redoute ces mamans de Lybie bientôt, pour ces femmes de soldats étasuniens, pour tous ces petits êtres dont certains sont viables et qui sont le fruit du pire crime contre l'humanité qui ait jamais été perpétué : des mutation tératogènes sciement provoquées.
Aceux qui soutiennent une intervention de l'OTAN en Syrie, n'oublier jamais cela, les guerres de l'OTAN sont des guerres nucléaires?D'autres armes sont mises au point avec des effets redoutables, alors oui il faut en finir avec les régimes qui torturent et persécutent, il faut en finir avec la guerre en Colombie, avec les exécutions au Honduras, il faut en finir avec les dictatures saoudiennes, Quattaries, et autres de nos "alliés", il faut en finir avec tous les régimes qui assassinent, oppriment, torturent, mais pas n'importe comment, pas au prix de la destruction de peuples, de nations entières, pas aux prix de régions rendues inhabitables, pas au prix des pires horreurs qui ne sont concevables que pas des grands malades. Je cherche en vain les mots pour exprimer ce que je ressens, il n'y a pas demotspour exprimer ces crimes contre l'humanité dans son essence même.
Si vous avez des doutes quant au caractère voulu de cela je vous renvoie à Usa recherches sur les armes radioactives, rapports déclassifiés en 2007
Alors, oui, l'austérité, c'est dur mais c'est peu de chose à côté de ce que doivent endurer ceux dont la vie est transformée en enfer permanent. Ce sont desrégions entières de la planète qui sont condamnées et certaines de ces pollutions mutagénes comme les pollution des armes à uranium ne connaissent pas de frontières. Parce que face à cela, il n'y a pas de mots, seulement le temps des larmes et le temps du combat pour mettre un terme définitif à cette destruction sans nom, pour qu'nfin l'humanité puisse advenir, respirer et vivre en paix pour le meilleur.
Reportage spécial : Deuxième jour : Mort-nés, invalidités, difformités trop bouleversantes pour être décrites - ce qui se cache derrière la souffrance à l’Hôpital Général de Fallujah.
Les images s’affichent sur l’écran du premier étage de l’Hôpital Général de Fallujah. Et aussitôt le bureau de l’administrateur Nadhem Shokr al-Hadidi devient l’antichambre des horreurs. Un bébé avec une énorme bouche difforme. Un enfant dont une partie de la colonne vertébrale jaillit hors du corps. Un bébé qui a un énorme et horrible oeil de Cyclope. Un autre bébé qui n’a qu’une demi-tête, mort-né comme les autres, le 12 juin 2009. Encore une autre image apparaît sur l’écran : date de naissance 6 juin 2009, c’est un tout petit bébé qui n’a que la moitié d’un bras, pas de jambe gauche et pas de parties génitales.
"Il y en a tout le temps désormais" dit Al-Hadidi et une doctoresse entre dans la pièce et jette un coup d’oeil à l’écran. Elle a mis au monde certains de ces bébés mort-nés. "Je n’ai jamais rien vu de pareil dans toutes mes années de pratique" dit-elle à voix basse. Al-Hadidi parle au téléphone, accueille de nouveaux visiteurs dans son bureau, nous offre du thé et des biscuits pendant que les horribles images continuent de défiler sur l’écran. J’ai demandé à voir ces photos pour m’assurer que les bébés mort-nés, les difformités étaient réels. Car il y a toujours un lecteur ou un spectateur pour dire que c’est de la "propagande"."
Mais ces photos épouvantables en sont la preuve accablante. Le 7 janvier 2010, un bébé avec une peau jaune et fanée et des bras difformes. Le 26 avril 2010, un bébé avec une masse grise sur le côté de la tête. Un docteur près de moi parle de "tétralogie de Fallot", un déplacement des gros vaisseaux sanguins. Le 3 mai 2010 : une créature qui ressemble à une grenouille et dont - selon le docteur de Fallujah qui vient d’entrer dans la pièce - tous les organes essaient de sortir du corps".
C’en est trop. Ces photos sont trop horribles. On ne peut pas garder les yeux dessus tant on est submergé par la peine et l’émotion - et que dire des pauvres parents ! On ne peut tout simplement pas les publier.
Les docteurs de Fallujah ont une attitude très digne. Ils savent que nous savons ce qui est arrivé. En vérité nous ne faisons pas une découverte. D’autres correspondants - dont mon collègue Patrick Cockburn - ont déjà fait des reportages sur la tragédie des enfants difformes de Fallujah. Ce qui est honteux, c’est qu’il n’y ait pas d’enquête sur les causes de ces difformités. Une doctoresse de Fallujah, une obstétricienne formée en Angleterre - qu’elle a quitté il y a 5 mois - qui a acheté à ses propres frais un scanner de £79000 pour sa clinique privée pour détecter les anomalies congénitales avant la naissance, se présente et me demande pourquoi le ministère de la Santé à Baghdad ne diligente pas une enquête approfondie sur les bébés difformes de Fallujah.
"Je suis allée voir le ministre" me dit-elle. "Ils m’ont répondu qu’il allait y avoir une commission. Je suis allée parler à la commission. Mais ils n’ont rien fait. Je n’arrive même pas à obtenir une réponse." Puis 24 heures plus tard, la même jeune femme a envoyé un message à un de mes amis, un docteur irakien, pour lui demander de ne pas mentionner son nom.
Si le nombre de bébés mort-nés à Fallujah est une honte, le personnel médical de l’Hôpital Général de Fallujah prouve son honnêteté en demandant sans arrêt aux gens de ne pas sauter aux conclusions.
"J’ai mis ce bébé au monde" dit l’obstétricienne en montrant une photo sur l’écran. "Je ne crois que cela ait un rapport avec les armes étasuniennes. Les parents étaient consanguins. Les mariages tribaux consanguins sont courants ici. Mais il faut se rappeler que si des femmes accouchent chez elles de bébés mort-nés, elles ne nous le disent pas et les bébés sont enterrés sans que nous connaissions leur nombre".
Les photos continuent à défiler sur l’écran. Le 19 janvier 2010, un bébé aux membres atrophiés, mort-né. Le 30 octobre 2010, un bébé avec la lèvre et le palais fendus, encore vivant, un trou dans le coeur, un défaut sur le visage, qui a besoin d’échocardiographie. "Un palais et une lèvre fendus sont des anomalies congénitales courantes", dit la doctoresse Samira Allani tout bas. "Mais c’est leur augmentation qui est alarmante". La doctoresse Allani a écrit un article scientifique sur "L’augmentation des anomalies à la naissance". Selon l’étude, les anomalies cardiaques congénitales, "ont atteint un niveau record" en 2010.
Les chiffres continuent d’augmenter. D’ailleurs pendant que nous parlons une infirmière apporte un message au Dr Allani. Nous nous dirigeons immédiatement vers un incubateur près de la salle d’accouchement. Dans l’incubateur il y a un petit bébé de 24 jours. Zeid Mohamed est encore trop petit pour sourire mais il dort et sa mère le regarde à travers la vitre. Elle m’a autorisé à voir son bébé. Son père est une agent de sécurité et le couple est marié depuis trois ans. Il n’y pas d’antécédents familiaux de malformations congénitales. Mais Zeid n’a que quatre doigts à chaque main.
Dans les dossiers informatiques du Dr Allani il y a des centaines de Zeid. Elle demande à un autre docteur d’appeler d’autres parents. Accepteraient-ils de parler à un journaliste ? "Ils veulent savoir ce qui est arrivé à leurs enfants" me dit-elle. "Ils méritent qu’on le leur dise". Elle a raison. Mais ni les autorités irakiennes, ni les Etasuniens, ni les Anglais - qui étaient aussi impliqués dans le second combat de Fallujah où ils ont perdu quatre hommes - ni aucune des principales ONG ne semble capable ou désireuse de les aider.
Quand les docteurs réussissent à obtenir des fonds pour ouvrir une enquête, ils se tournent parfois vers des organisations qui ont clairement leur propre agenda politique. Pour ses recherches, le Dr Allani par exemple a reçu des fonds de "la Fondation du Kuala Lumpur pour criminaliser la guerre" un organisme qui a peu de chance d’innocenter les armes étasuniennes utilisées à Fallujah. Ceci aussi fait partie de la tragédie de Fallujah.
L’obstétricienne qui a demandé l’anonymat parle du manque d’équipement et de formation. « Les anomalies chromosomiques -comme le syndrome de Down- ne peuvent pas être corrigées avant la naissance. Mais une infection foetale, on pourrait la traiter et la guérir en prélevant un échantillon de sang au bébé et à la mère. Malheureusement il n’y a pas de laboratoire équipé pour cela ici. Une transfusion de sang suffirait pour régler ce problème. Bien sûr cela ne répondra pas à toutes nos questions : Pourquoi y a-t-il une augmentation de fausses couches ici, pourquoi de plus en plus de bébés mort-nés, pourquoi de plus en plus de prématurés ? »
Le docteur Chris Busby, professeur associé à l’Université d’Ulster qui a étudié plus de 5000 cas à Fallujah reconnaît qu’on ne sait pas exactement ce qui a causé les malformations et les cancers. "Des gens ont dû être exposés à quelque chose qui a provoqué des mutations génétiques en 2004 quand les attaques ont eu lieu," a-t-il écrit il y a deux ans. Le rapport du Dr Busby auquel ont contribué Malak Hamdan et Entesar Ariabi, montre que le taux de mortalité des bébés à Fallujah est de 80 pour mille alors qu’il est de 19 en Egypte, de 17 en Jordanie et de seulement 9,7 au Koweït.
Un autre docteur de Fallujah me dit que la seule aide qu’ils aient reçue d’Angleterre est celle du docteur Kypros Nicolaides, le responsable du département des soins néonatals de King’s College Hospital. Il dirige une oeuvre de charité, la Foetal Medicine Foundation, qui a déjà formé un docteur de Fallujah. Je l’appelle. Il est fou de rage.
« Pour moi, le plus criminel dans tout ça, - dans toute cette guerre - c’est que les gouvernements anglais et étasuniens n’ont pas été fichus d’aller à Woolworths (enseigne de supermarchés - NdR) acheter des ordinateurs pour recenser les victimes de la guerre d’Irak. Un article publié dans le Lancet estime que leur nombre s’élève à 600 000. Mais la puissance occupante n’a pas eu la décence de mettre 500 dollars dans un ordinateur pour pouvoir dire "ce corps a été apporté aujourd’hui et son nom est untel".
Aujourd’hui on a un pays arabe où le nombre de malformation et de cancers est supérieur à celui d’Europe et on a besoin d’une étude épidémiologique sérieuse. Je suis sûr que les Etasuniens ont utilisé des armes qui ont causé ces malformations. Mais le gouvernement actuel de l’Irak n’est pas à la hauteur et il n’y a pas d’étude. C’est très facile de ne rien faire - et il n’y a qu’un professeur fou et compatissant comme moi à Londres pour essayer de faire quelque chose. »
Dans le bureau de al-Hadidi, les photos continuent de défiler, indescriptibles. Comment décrire un nourrisson mort qui n’a qu’une jambe et dont la une tête est quatre fois plus grosse que le corps ?
Robert Fisk
Pour consulter l’original : http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/fisk/rober...
Traduction : Dominique Muselet
URL de cet article 16661
http://www.legrandsoir.info/irak-les-enfants-de-fallujah-l-hopital-des-horreurs-the-independent.html
A lire également (personnes sensibles se préparer) :
Des soldats de toutes nationalités de l'OTAN essayent de faire entendre leur voix à ce sujet. Elles sont éttoufées, des dossiers disparaissent mystèrieusement. Ajoutons à la liste ci-dessous le Kosovo. En Belgique aussi des soldats souffrent des conséquences de l'irradiation. Dans tous les pays concernés, il y a une sacré tendance à leur répondre que c'est psychosomatique touts cela, des conséquences du stress...et blablabla.... Un peu moins psychosomatique cependant quand des enfants de militaires naissent aux aussi victimes de mutations génétiques qui sont la conséquence de cette irradiation. Mais bon... Planète inhabitable.... tout le monde s'en fiche, ce seront nos enfants, nos petits-enfants qui subirent les conséquences, alors pourquoi se bouger le cul, hein.... télé réalité, cela au moins c'est la vraie vie ! Poursuoi s'emmerder avec l 'avenir de nos enfants, il y a les politiciens pour s'en occuper. Pauvre monde !
Malgré les publicités imposées dans sa nouvelles versions qui apparaissent sur ce blog,celui-ci reste un acte gratuit.
"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].
Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."
Gilles Deleuze, février 1977.