21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 13:35

Malgré le caractère encore beaucoup trop emplâtre sur jambe de bois de ce texte, je le relaye, il est aussi le fruit d'une bonne volonté et à le mérite de proposer une Union des Peuples d'Europe... la manière restant à débattre dans des Assemblées populaires réunies dans ce but.. Personnellement je ne fais aucune confiance à Attac pour ce qui est de nous proposer un monde réellement nouveau. Paison de plus pour ne pas leur laisser le monopole.... En gros je suis d'accord avec l'analyse mais pas avrc le caractère réformiste des mesures préconisées.

En plus je pense que nombre des militants de base d'Attac sont des personnes sincèrement désireuses  d'un vrai changement et avec qui il est possible de concilier. Ce que je remets en cause, c'est le caractère réformiste du programme d'Attac....

Anne

 


mercredi 16 novembre 2011

Appel commun pour sauver les peuples d’Europe


A FAIRE CIRCULER TOUS AZIMUTS: cet appel collectif nous concerne tous autant que nous sommes. L'horizon s'assombrit chaque jour davantage, les coups d'état se multiplient, un horrible bruit de bottes se fait entendre, nos libertés diminuent comme neige au soleil. Le temps est passé de se perdre en conjectures, de s'indigner sans rien changer et de ne pas se lever contre la dictature des marchés et de leurs bras armés. Où que nous soyons, rejoignons les îlots de résistance qui se forment. Cette fois-ci nous ne pourrons pas dire, comme en 39, que nous ne savions pas.






article  MIS EN LIGNE LE 7 novembre 2011 Par ROBERT JOUMARD



11 personnalités grecques, dont le compositeur grec Mikis Theodorakis et Manolis Glezos, le héros de la résistance qui arracha en 1941 le drapeau hitlérien qui flottait sur l’Acropole durant l’occupation nazie, dénoncent le fascisme financier qui menace et appellent les peuples d’Europe à s’unir pour en finir avec la domination des marchés.
65 ans après la défaite du nazisme et du fascisme, les peuples européens sont aujourd’hui confrontés à une menace dramatique, non militaire cette fois, mais financière, sociale et politique.
Un nouvel "Empire de l’Argent" a attaqué systématiquement un pays européen après l’autre au cours des 18 derniers mois, sans rencontrer de véritable résistance.
Les gouvernements européens n’échouent pas seulement à organiser une défense collective des peuples européens face aux marchés, mais, au contraire, cherchent à "calmer" les marchés en imposant des politiques qui nous rappellent la manière dont les gouvernements ont tenté d’affronter le nazisme dans les années 30. Ils organisent des "guerres de la dette" entre les peuples européens, tout comme ils firent de la belle époque à la première Guerre mondiale.
L’offensive des marchés a commencé par une guerre contre la Grèce, un État membre de l’Union européenne, dont le peuple a joué un rôle décisif dans la résistance à la barbarie et dans la libération de l’Europe au cours de la seconde Guerre mondiale. Au début, il s’agissait d’une guerre de communication, qui nous rappelait les campagnes contre les pays hostiles, proscrit comme l’Irak ou la Yougoslavie. Cette campagne présentait la Grèce comme un pays de citoyens paresseux et corrompus, tout en entreprenant de rejeter la responsabilité de la crise de la dette sur les "poorcs" [PIIGS, acronyme anglais des initiales du Portugal, de l’Italie, de l’Irlande, de la Grèce et de l’Espagne] de l’Europe et non sur les banques internationales.
Rapidement, cette offensive s’est muée en une offensive financière, qui entraina la soumission de la Grèce à un statut de souveraineté limitée et l’intervention du FMI dans les affaires internes de la zone euro.
Quand ils eurent obtenu ce qu’ils attendaient de la Grèce, les marchés prirent pour cible les autres pays de la périphérie de l’Europe, plus petits ou plus grands. Le but est toujours le même : garantir pleinement les intérêts des banques contre ceux des États, la démolition de l’état providence européen, qui était la pierre angulaire de la démocratie et de la culture européennes, la démolition des États européens et la soumission de ce qu’il reste des structures étatiques à la nouvelle "Internationale de l’Argent".
L’Union européenne, qui était présentée à ses peuples comme l’outil du progrès collectif et de la démocratie, tend à devenir l’outil de la fin de la prospérité et de la démocratie. Elle était présentée comme un outil de résistance à la mondialisation, mais les marchés souhaitent qu’elle soit l’instrument de la mondialisation.
Elle était présentée aux Allemands et aux autres peuples européens comme le moyen d’augmenter pacifiquement leur pouvoir et leur prospérité, et non comme le moyen d’abandonner tous les Européens aux injonctions des marchés financiers, de détruire l’image de l’Europe et de transformer les marchés en acteurs d’un nouveau totalitarisme financier, en nouveaux maîtres de l’Europe.
Nous sommes confrontés au risque de reproduire l’équivalent financier des première et seconde guerres mondiales sur notre continent et de nous dissoudre dans le chaos et la décomposition, au bénéfice d’un Empire international de l’Argent et des Armes, dont le pouvoir des marchés est à l’épicentre économique.
Les peuples d’Europe et du monde font face à une concentration sans précédent historique du pouvoir financier mais aussi politique et médiatique par le capital financier international, c’est-à-dire par une poignée d’institutions financières, d’agences de notation et une classe politique et médiatique qu’ils ont convertie, dont les centres sont plutôt externes qu’internes à l’Europe. Ce sont les marchés qui attaquent aujourd’hui un pays européen après l’autre, utilisant le levier de la dette pour démolir l’État providence européen et la démocratie.
L’ "Empire de l’Argent" exige aujourd’hui la transformation rapide, violente et brutale d’un pays de la zone euro, la Grèce, en un pays du Tiers monde, à l’aide d’un programme dit de "sauvetage", en fait de "sauvetage" des banques qui ont prêté aux pays. En Grèce, l’alliance des banques et des leaders politiques a imposé - par le biais de l’UE, la BCE et le FMI - un programme qui équivaut à un "assassinat économique et social" du pays et de sa démocratie, et qui organise le pillage du pays avant la banqueroute à laquelle il mène, en souhaitant d’en faire le bouc émissaire de la crise financière mondiale et l’utiliser comme le "paradigme" pour terroriser tous les peuples européens.
La politique, qui est menée actuellement en Grèce et qui tend à se généraliser, est la même que celle qui fut appliquée au Chili de Pinochet, dans la Russie d’Eltsine ou en Argentine et aura les mêmes résultats, si on n’y met pas fin immédiatement. Victime d’un programme supposé l’aider, la Grèce est maintenant au bord d’un désastre économique et social ; elle sert de cobaye pour étudier les réactions des peuples au darwinisme social et terroriser l’ensemble de l’Union européenne, par ce qui peut arriver à l’un de ses membres.
Les marchés peuvent aussi pousser et utiliser le leadership de l’Allemagne pour détruire l’Union européenne. Mais cela constitue un acte d’un extrême aveuglement politique et historique pour les forces dominantes de l’UE et d’abord pour l’Allemagne que de penser qu’il puisse y avoir un projet d’intégration européenne ou seulement de simple coopération, sur les ruines d’un ou de plusieurs membres de la zone euro.
L’Union européenne ne peut en aucun cas s’établir sur la destruction planifiée d’acquis politiques et sociaux majeurs, de grande portée mondiale. Cela conduira au chaos et à la désintégration et favorisera l’émergence de solutions fascistes sur notre continent.
En 2008, les banques privées géantes de Wall Street ont forcé les États et les banques centrales à les sortir de la crise qu’elles avaient elles-mêmes créée, en faisant payer aux contribuables le coût de leur fraude gigantesque, comme leurs prêts immobiliers, mais aussi le coût opérationnel du capitalisme casino dérégulé imposé au cours des vingt dernières années. Ils transformèrent leur propre crise en une crise de la dette publique.
Maintenant, ils utilisent la crise et la dette, qu’ils ont eux-mêmes créée, pour dépouiller les États et les citoyens du peu de pouvoir qu’ils détiennent encore.
C’est une partie de la crise de la dette. La seconde partie est que le capital financier, avec les forces politiques qui le soutient globalement, impose un agenda de mondialisation néolibérale, qui se traduit inévitablement par la délocalisation de la production hors de l’Europe et la convergence vers le bas des normes sociales et environnementales européennes avec celles du Tiers Monde. Pendant de nombreuses années, ils ont caché ce processus derrière les prêts, et maintenant ils utilisent les prêts pour finir le travail.
L’ "Internationale de l’Argent", qui souhaite éliminer toute notion d’État en Europe, menace aujourd’hui la Grèce, demain l’Italie ou le Portugal ; elle encourage la confrontation entre les peuples d’Europe et met l’Union européenne devant le dilemme de se transformer en une dictature des marchés ou de se dissoudre. Le but est que l’Europe et le reste du monde reviennent à la situation d’avant 1945, ou même à avant la Révolution française et les Lumières.
Dans l’Antiquité, l’abolition par Solon des dettes qui forçaient les pauvres à devenir esclaves des riches, appelée la réforme Seisachtheia, posa les bases qui allaient conduire à l’émergence, dans la Grèce antique, des idées de démocratie, de citoyenneté, de politique et d’Europe, et d’une culture européenne et mondiale.
En luttant contre la classe fortunée, les citoyens d’Athènes ouvrirent la voie à la constitution de Périclès et à la philosophie politique de Protagoras, qui déclara que "l’homme est la mesure de toute chose".
Aujourd’hui, les classes fortunées cherchent à venger cet esprit de l’homme : "les marchés sont la mesure de tous les hommes" est la devise que nos leaders politiques embrassent, en s’alliant au démon de l’argent, comme le fit Faust.
Une poignée de banques internationales, d’agences de notation, de fonds d’investissement, une concentration mondiale du capital financier sans précédent historique, revendiquent le pouvoir en Europe et dans le monde et se préparent à abolir nos états et notre démocratie, utilisant l’arme de la dette pour asservir la population européenne, instituant en lieu et place de nos démocraties imparfaites la dictature de l’argent et des banques, le pouvoir de l’empire totalitaire de la mondialisation, dont le centre politique se situe à l’extérieur de l’Europe continentale, malgré la présence de banques européennes puissantes au cœur de l’empire.
Ils ont commencé par la Grèce, l’utilisant comme cobaye, pour se tourner ensuite vers les autres pays de la périphérie européenne, et progressivement vers le centre. L’espoir de quelques pays européens d’y échapper finalement prouve que les leaders européens sont face à la menace d’un nouveau « fascisme financier », auquel ils ne répondent pas mieux que face de la menace d’Hitler dans l’entre-deux-guerres.
Ce n’est pas par accident qu’une grande partie des médias contrôlée par les banques ont choisi de s’attaquer à la périphérie européenne, en traitant ces pays de « porcs », et de diriger leur campagne médiatique méprisante, sadique et raciste à travers les médias qu’ils possèdent, non seulement contre les Grecs, mais aussi contre l’héritage grec et la civilisation grecque antique. Ce choix montre les buts profonds et inavoués de l’idéologie et des valeurs du capital financier, promoteur d’un capitalisme de destruction.
La tentative d’une partie des médias allemands d’humilier des symboles tels que l’Acropole ou la Venus de Milo, monuments qui furent respectés même par les officiers d’Hitler, n’est rien d’autre que l’expression d’un profond mépris affiché par les banquiers qui contrôlent ces médias, pas tant contre les Grecs, que contre les idées de liberté et de démocratie qui sont nées dans ce pays.
Le monstre financier a produit quatre décennies d’exemption de taxe pour le capital, toutes sortes de « libéralisation du marché », une large dérégulation, l’abolition de toutes les barrières aux flux de capitaux et de marchandises, d’attaques constantes contre l’état, l’acquisition massive des partis et des médias, l’appropriation des surplus mondiaux par une poignée de banques vampires de Wall Street. Maintenant, ce monstre, un véritable « état derrière les États » se révèle vouloir la réalisation d’un « coup d’état permanent » financier et politique, et cela depuis plus de quatre décennies.
Face à cette attaque, les forces politiques de droite et la social-démocratie européennes semblent compromises après des décennies d’entrisme par le capitalisme financier, dont les centres les plus importants sont non-européens. D’autre part, les syndicats et les mouvements sociaux ne sont pas encore assez forts pour bloquer cette attaque de manière décisive, comme ils l’ont fait à de nombreuses reprises par le passé. Le nouveau totalitarisme financier cherche à tirer avantage de cette situation de manière à imposer des conditions irréversibles dans toute l’Europe.
La coordination immédiate et transfrontalière des actions d’intellectuels, des gens des arts et lettres, des mouvements spontanés, des forces sociales et des personnalités qui comprennent l’importance des enjeux s’impose ; nous avons besoin de créer un front de résistance puissant contre « l’empire totalitaire de la mondialisation » qui est en marche, avant qu’il ne soit trop tard.
L’Europe ne peut survivre que si elle met en avant une réponse unie contre les marchés, un défi plus important que les leurs, un nouveau « New Deal » européen.
-  Nous devons stopper immédiatement l’attaque contre la Grèce et les autres pays de l’UE de la périphérie ; nous devons arrêter cette politique irresponsable et criminelle d’austérité et de privatisation, qui conduit directement à une crise pire que celle de 1929.
-  Les dettes publiques doivent être radicalement restructurées dans la zone euro, particulièrement aux dépens des géants des banques privées. On doit reprendre le contrôle des banques et placer sous contrôle social, national et européen le financement de l’économie européenne. Il n’est pas possible de laisser les clés de la finance européenne aux mains de banques comme Goldman Sachs, JP Morgan, UBS, la Deutsche Bank, etc... Nous devons bannir les dérives financières incontrôlées, qui sont le fer de lance du capitalisme financier destructeur et créer un véritable développement économique, à la place des profits spéculatifs.
-  L’architecture actuelle, basée sur le traité de Maastricht et les règles de l’OMC, a installé en Europe une machine à fabriquer de la dette. Nous avons besoin d’une modification radicale de tous les traités, de soumettre la BCE au contrôle politique de la population européenne, une « règle d’or » pour un minimum social, fiscal et environnemental en Europe. Nous avons un urgent besoin d’un changement de paradigme ; un retour de la stimulation de la croissance par la stimulation de la demande, via de nouveaux programmes d’investissements européens, une nouvelle réglementation, la taxation et le contrôle des flux internationaux de capitaux et de marchandises ; une nouvelle forme de protectionnisme doux et raisonnable dans une Europe indépendante qui serait le protagoniste dans la lutte en faveur d’une planète multipolaire, démocratique, écologique et sociale.
Nous appelons les forces et les individus qui partagent ces idées à s’unir dans un large front d’action européen aussi tôt que possible, à produire un programme de transition européen et à coordonner notre action internationale, de façon à mobiliser les forces du mouvement populaire, à renverser l’actuel équilibre des forces et à vaincre les actuels leaderships historiquement irresponsables de nos pays, de façon à sauver nos populations et nos sociétés avant qu’il ne soit trop tard pour l’Europe.
Athènes, octobre 2011
Alexis Tsipras
John Mylopoulos
Dimitris Constantakopoulos
Theodosis Pelegrinis
Constantinos Tsoukalas
Costas Douzinas
Costas Vergopoulos
Kyriakos Katzourakis
Katia Gerou
Mikis Theodorakis
Manolis Glezos
Texte traduit de l’anglais en français (première moitié par R. Joumard le 7 novembre 2011 à partir du texte publié par http://arirusila.wordpress.com/2011/10/11/fw-common-appeal-for-the-rescue-of-the-peoples-of-europe/, et seconde moitié publiée par http://www.cnr-resistance.fr/mikis-thedorakis-et-manolis-glezos-appellent-les-peuples-deurope-a-se-soulever-contre-les-marches-financiers/ et revue par R. Joumard).

Source française: ATTAC-RHONE
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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 11:39

 

 

 
Procès devant la Cour de Justice de l’Union Européenne: Kokopelli en marche pour la Victoire!


Communiqué de Kokopelli du 19 janvier 2012

L’avocat général chargé du dossier Kokopelli devant la Cour de Justice de l’Union Européenne a donné aujourd’hui lecture publique de ses conclusions. Nous avons la joie d’annoncer qu’elles nous donnent entièrement raison !

En effet, le magistrat conclut à l’invalidité de l’interdiction de commercialiser des semences d’une variété non inscrite au catalogue officiel, et ce aux motifs que cette interdiction, portée par la législation Européenne aussi bien que par la réglementation Française, viole le principe de proportionnalité, la liberté d’entreprise, la libre circulation des marchandises, ainsi que le principe de non discrimination. La quasi-totalité de nos arguments ont été retenus!

De plus, l’avocat général n’a pas manqué d’affirmer, au contraire de ce qui était avancé par nos nombreux adversaires (Commission Européenne, Conseil de l’U-nion Européenne, République Française, Royaume d’Espagne et société Graines Baumaux), que, d’une part, les règles relatives à l’admission des semences au Catalogue Officiel n’ont « aucun rapport avec la santé des plantes », d’autre part, que « il appartient aux agriculteurs de décider des variétés qu’ils cultivent », enfin que cette législation limite excessivement le choix des consommateurs qui n’ont « ni accès aux denrées alimentaires ou autres produits issus de variétés qui ne satisfont pas aux critères d’admission, ni la possibilité de cultiver eux-mêmes ces variétés, par exemple dans leur propre jardin ».

De même, l’avocat général rappelle à juste titre que « le fait que les agriculteurs soient cantonnés à des variétés admises réduit enfin la diversité génétique dans les champs Européens ».

Il en conclut logiquement que «les inconvénients de l’interdiction de commercialiser des semences de variétés non admises l’emportent manifestement sur ses avantages. »

Nous sommes extrêmement satisfaits de ces conclusions et nous avons maintenant l’immense espoir que la Cour suive l’avis de son avocat général et vienne enfin mettre un terme au totalitarisme pluri-décennal de la législation sur le commerce des semences.

Pour plus d’information, voir sur le site de la Cour de Justice de l’Union Européenne (conclusions de l’avocat général disponibles dans plusieurs langues).

Blanche MAGARINOS-REY

Avocate de l’Association Kokopelli.

contact@avocat-magarinos-rey.com

 

Lire aussi : L’iode, une solution trop simple au mildiou

Source : Procès devant la Cour de Justice de l’Union Européenne: Kokopelli en marche pour la Victoire! « LE BLOG DE L'ASSOCIATION KOKOPELLI

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 11:24

 

Comme je vous le disais dans mon texte sur la réorientation de ce blog, un des axes sera une approche deproblème concrets réels qui se posent dans le quotidien des personnes comme conséquence de chois systèmique, poser les problèmes d'une part, mais mettre aussi en évidence les personnes et les collectifs qui luttent sur le terrain pour changer les choses.... ils sont les fondations d'un monde nouveau, celui que le système veut à tout pris empêcher d'exister... chacune de ces personnes, chacun de ces collectifs si petit soit-il participe d'un grand mouvement de résistance àce nouveaux grand désordre mondial dont nous ne voulons pas... ci-dessous le lien vers le site du collectif de lutte pour la préservation des écoles en milieu rural

mobilisation pour les écoles en milieu rural - Blog du CCSEV

 

LE COLLECTIF EN BREF

A13a

 

Qui sommes no 

 

Le collectif est né dans le Lot (46) à Anglars-Juillac, suite à la fermeture d’une classe de l’école maternelle, faisant passer le RPI de 5 à 4 classes.

Autour de nous, parents, grands parents et villageois, nous développons cette structure sur le territoire pour construire une riposte cohérente et solidaire et défendre nos écoles face aux menaces convergentes de suppression.

 

Que voulons-nous ?

 

  • maintenir les écoles dans nos villages

Au fil des années, ont été investi argent et énergies pour construire et améliorer ce service fondamental à la population et à nos enfants ;

 

  • soutenir une école de qualité

qualité de l’enseignement dispensé, bien sûr, mais également qualité des rapports qui se tissent entre enfants et adultes, et entre enfants eux-mêmes, dans une structure à taille humaine ;

 

  • conserver l’attractivité de la commune

la présence d’une école attire de nouveaux habitants, assure la fréquentation des commerces locaux, valorise le village dans son ensemble ;

 

  • maintenir les emplois locaux

l’école représente des emplois induits auxquels nous tenons ;

 

  • préserver le lien social et intergénérationnel

l’école du village est un lieu d’échange où se retrouvent régulièrement les parents, elle tisse le lien social indispensable à la vie de nos communautés.

 

 

Or nous affirmons que cette école est aujourd’hui gravement menacée !

 

Des éléments concordants et provenant de l’Education Nationale nous permettent de le penser :

 

  • Relèvement du nombre moyen d’élèves par classe (dans un premier temps 1 élève par classe) uniformément au plan national ;

 

  • Volonté affichée de supprimer des postes d’enseignants sur tout le territoire et plus spécifiquement sur les petites écoles. Dans le Lot 6 classes (en solde net) ont été supprimées à la rentrée 2010. Encore 16 000 postes de fonctionnaires supprimés en 2011, dont 18 postes d'enseignants en maternelles et primaires sur le Lot !

 

  • Projets de création d’Etablissements Publics d’Enseignement Primaire (EPEP, art86 de la Loi du 13-08-2004 relative aux libertés et responsabilités locales), puis d’ « Etablissements du socle commun » avec pour conséquence le regroupement des petites écoles.;

 

Nous ne pouvons accepter un tel séisme et nous ferons tout pour l’éviter :

 

Nous fédérons la population dans le but de peser sur les décisions nationales à l’impact désastreux pour nos villages.

 

Nous alertons et convainquons les élus.

 

Nous prenons part aux échanges d’expérience de territoires concernés par des situations similaires.

 

 

Nous proposons des moments d'échange sur ces questions et différentes actions.

N'hésitez pas à nous contacter !

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 20:38

 

 

http://www.levillagedemusher.com/images_blog/ScultureJardin2.jpg

Source : Au bout de la route

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 14:24

Publié le 14 janvier par Rebellyon


Ici comme en Corée du Nord, la police tue !

Wissam El Yamni est mort, ce lundi 9 jan­vier suite aux bles­su­res occa­sion­nées par des offi­ciers de police la nuit du 31 décem­bre 2011 à Clermont-Ferrand. Le mardi 10 un autre homme, Abdel, mour­rait lors d’un contrôle dans le hall d’un immeu­ble d’Aulnay-sous-bois. Une fois encore la police tue ! Ces « évènements » ne sau­raient être consi­dé­rés comme le résul­tat d’une erreur, d’une « bavure », impu­ta­ble à des indi­vi­dus isolés parmi les forces de police. L’erreur, c’est la police ! Parce que chaque jour, en vue d’assu­rer la paix sociale, elle appli­que une guerre sys­té­ma­ti­que contre le Pauvre/Marginal/Minoritaire. La bavure c’est que la police, par­tout sur le ter­ri­toire, appli­que un ordre néo-colo­nial et main­tient des per­son­nes, parce que stig­ma­ti­sées comme étrangères, sous le règne de la sus­pi­cion. Ces phé­no­mè­nes résul­tent de la fonc­tion même de la Police : le main­tien des rap­ports de domi­na­tions exis­tants, et la mort de ces deux per­son­nes n’en est que l’abou­tis­se­ment sor­dide.

Si la police est le bras armé du racisme, c’est d’abord par ce que l’État fran­çais est une ins­ti­tu­tion raciste. La mise en place de poli­ti­ques de chasse aux béné­fi­ciai­res d’aide sociale et aux immi­gré-e-s, de stig­ma­ti­sa­tions eth­ni­ques, reli­gieu­ses ou« des ban­lieues », rap­pelle que tous les coups sont permis. Il s’agit pour le pou­voir de s’assu­rer que la divi­sion sociale ne se fasse pas entre celui qui pos­sède et celui qui ne peut comp­ter que sur lui (ou pres­que). Tout est fait pour éviter l’entraide, pour acti­ver la peur de l’autre et de la dif­fé­rence. Si l’État devait n’avoir qu’un seul but, ce serait encore et tou­jours celui d’assu­rer la repro­duc­tion des iné­ga­li­tés à tra­vers le temps, et les géné­ra­tions. Les forces de l’ordre sont donc là pour assu­rer la stig­ma­ti­sa­tion et la répres­sion au quo­ti­dien des vic­ti­mes des iné­ga­li­tés économiques et socia­les, pour atti­ser la peur, l’ins­crire dans nos corps et nos esprits.. et ainsi éviter que la ques­tion des iné­ga­li­tés ne devienne cen­trale sur la scène publi­que !

_ Nous n’atten­dons pas que l’État « rende jus­tice » pour les assas­si­nés ! Il n’y a rien à atten­dre de lui. S’il ne condamne pas, et ne condam­nera pas les assas­si­nats c’est parce qu’il en est le com­man­di­taire. Condamner ses flics serait désap­prou­ver leur mis­sion, et par là même ris­quer de perdre leur fidé­lité. Ses flics sont trop néces­sai­res au main­tien de leurs pri­vi­lè­ges pour qu’il prenne le risque de les condam­ner !

Ces crimes ne doi­vent pas rester dans l’ombre, bien que leurs médias les tai­sent pour empê­cher tout acte de soli­da­rité et toute révolte ! Mais il ne s’agit pas de s’indi­gner ou de seu­le­ment dénon­cer les vio­len­ces poli­ciè­res. Il s’agit aussi et sur­tout d’en pren­dre acte pour mieux com­bat­tre l’État et le sys­tème capi­ta­liste qu’il sert.

Qu’elle soit phy­si­que ou sym­bo­li­que la vio­lence est quo­ti­dienne ! Et si nous vou­lons y mettre un terme nous ne devons pas seu­le­ment nous défen­dre face à ses expres­sions les plus visi­bles et évidentes (flics, fachos..), mais atta­quer ses causes pro­fon­des. Et la cause pro­fonde de cette situa­tion est le sys­tème économique capi­ta­liste, qui pour être main­tenu a besoin de divi­ser les opprimé-e-s, en dési­gnant des enne­mis qui seront tour à tour, « le com­mu­niste », « le musul­man », « l’afri­cain », « le Rrom », en fonc­tion des lubies du pou­voir en place. Pour ce faire, les pou­voirs s’atta­chent ainsi à déve­lop­per le mythe de l’insé­cu­rité, dans un pays où la « cri­mi­na­lité » recule depuis 50 ans, en déve­lop­pant un dis­cours de peur de l’autre. Tout ce qui est dif­fé­rent étant pré­senté comme un danger poten­tiel, à tenir loin du corps social..

Dans nos vies tous les jours c’est le capi­ta­lisme qui assas­sine ! Tuons le !

Manifestation mardi 17 jan­vier à 19h
place du pont (Lyon 7)

 

 

Source : L'État assassine ! Rassemblement

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 22:19

 

A 99,99999999 %je sais de quelle obédience vous êtes puisque pour la deuxième fois où je vous évoque les problèmes recommencent. Ce n’est vraiment pas la bonne manière, j’ai une petite audience parce que je choisis qu’il en soit ainsi. Défendant ce droit très minoritaire de la vie simple et nomade, je m’adresse principalement aux frères et sœurs nomades. Je m’effraye quand grandit mon audience parce que ce que je cherche est le petit cercle de personnes avec qui je partage des choses profondes. Je n’ai aucune envie d’une superficialité à la Facebook avec des amis qui ne sont même pas des connaissances, mais je ne suis pas une citoyenne lambda, je suis une habitante de la Terre, et femelle alpha, si c’est en ces termes qu’il faut poser les choses. Autrement dit prête à me battre pour défendre les valeurs que j’ai choisies. Je ne cherche pas l’affrontement, en bonne dominante qui ne veut pas dominer, je préfère avancer avec mes pairs…  pas qui m’aime me suive ; mais marchons ensemble et soutenons celui qu’affecte un moment de faiblesse. 

Mais la vie m’a appris une chose : si l’autre cherche le rapport de force, il faut prendre le haut de ce rapport et quand il fait acte de soumission, lui demander si vraiment il faut en passer par la rivalité pour vivre heureux ensemble. Je déplore vraiment qu’il faille en passer par là, que nous ne puissions pas simplement vivre heureux à conjuguer nos forces pour construire un monde où chacun ait ce respect et les moyens de la dignité auquel il a droit comme existant, création du grand esprit, Wakan Tantka pour les lakotas, cette conception du divin et du sacré qui me parle le langage du cœur. Nul ne peut échapper à sa nature profonde et la mienne est de combattre envers et contre tout et tous pour ce qui me semble juste en toute subjectivité affirmée,en fonction d-une éthique assumée en toute consciene et assumée comme telle, sachant que je ne juge aucune personne en tant que telle, que le seul jugement que je pose est :cette personne ne me veut pas de bien et elle marche sur mes plates-bandes, donc je l’écarte de force s’il le faut.

Alors je vous le dis, jusque-là je ne parle qu’à des convaincus, sur le mode, il est bon de savoir que l’on est pas seul à penser de cette manière, mon impact réel vide à nous améliorer le sort ensemble à quelques-uns, je le mets en pratique dans la vie réelle et non sur la virtualité du net, mais si ces attaques devaient se poursuivre, alors je chercherais une grande audience pour les dénoncer et il y aura toujours assez de cybercafés pour que je puisse jouer cette carte protégée des attaques.

La vie m’a appris une chose, je ne cherche pas le combat, il y a mieux à faire en termes de créativité, mais lorsque je suis provoquée au combat je prends plaisir à en sortir gagnante même si pour ce faire j’écrase l’autre. Je n’en suis pas fière, ce que je peux avoir de fierté me vient plutôt de mes aptitudes créatrices… mais je ne me changerai pas sur ce point, pas dans un monde en guerre… à bon entendeur…

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:57

 

 


 

Pendant longtemps, j’ai vécu dans une petite ville de province. Une vie normale, comme on dit. Quelques années d’école, le travail, et pas mal de temps libre consacré à soi, à ses intérêts, à ses passions et à ses divertissements. Je regardais le monde par la fenêtre, et j’avais l’impression qu’un film, avec ses images parfois tristes et parfois joyeuses ou pleines d’espoir, défilait devant mes yeux sans trop me toucher. Comme si tout ce qui se passait autour de moi n’était rien d’autre que l’inévitable scénario dans lequel la vie d’un homme doit nécessairement se dérouler.


De ma fenêtre, je voyais les vies des autres comme si elles ne formaient que le cadre de la mienne. Disons que j’étais déjà trop occupé à vivre ma vie pour pouvoir aussi m’intéresser à celle des autres.

Pourtant, moi aussi je m’apercevais que quelque chose n’allait pas. Aussi n’étais-je pas indifférent lorsque passait sous ma fenêtre quelqu’un qui protestait, ou quand quelque fait troublait dans ma ville la monotonie de mes journées. Au contraire, cette curiosité, cette attraction que j’éprouvais en voyant que d’autres voulaient changer le scénario du quotidien, m’a poussé à chercher ces « autres », à les écouter et à me confronter à eux.

A un moment donné, je me suis aperçu que je devais vraiment faire quelque chose, si je voulais empêcher que l’horreur que je voyais par la fenêtre ne concerne aussi irrémédiablement toute mon existence. C’est ainsi que j’ai commencé à m’impliquer, avec ceux que j’avais rencontrés, afin que le scénario qui nous dépassait se transforme en une aventure qu’il valait la peine de vivre ensemble, sans lois, ni privilèges ou privilégiés.

Avec ces gens, qui étaient certes une petite minorité par rapport aux habitants de la ville, j’ai commencé à affronter toutes sortes de sujets et de problèmes, en essayant de trouver des solutions concrètes à nos discussions et à nos propositions, qui puissent exploser dans le quotidien qui nous enserrait. On se procurait et on diffusait des informations, souvent sur les aspects les plus cachés et les plus sournois qui fondent l’horreur collective qu’on nous impose. On manifestait dans la rue et on se battait avec ceux qui voulaient nous en empêcher. On essayait d’entraver tout un ensemble d’abus de pouvoir et de chantiers nuisibles, ou du moins on mettait au clair que tout le monde n’accepterait pas en silence qu’ils nous soient imposés.

Nous disposions peut-être de peu moyens, mais nous étions armés du désir collectif tenace de ne pas nous conformer, nous étions convaincus que, même à l’échelle de notre ville, les choses ne suivraient plus le même cours qu’avant, le scénario planifié par les autorités.

L’enthousiasme des idées et des pratiques, le partage de la vie et des perspectives se sont poursuivis pendant une période assez longue, qui m’a notamment permis d’élargir mes horizons au-delà des limites étroites de ma petite ville, de connaître d’autres gens et, avec eux, d’autres situations proches de celles que je vivais. Je me suis aperçu que les situations plus larges ne sont rien d’autre que la somme de tous nos quotidiens, et donc que, réciproquement, les petites révoltes prennent force et stimuli dans les plus grandes, et à leur tour nourrissent ces dernières en leur donnant cette consistance capillaire concrète et bien réelle.

Pourtant, petit à petit, ce fut comme une mosaïque qui se défaisait morceau par morceau, nous éloignant les uns des autres… et pour certains, angoissés par la perspective de ne pas trouver une situation satisfaisante dans ce monde qui, malgré leur acharnement, n’avait aucune intention de changer, ce fut peut-être aussi un éloignement de soi-même.

Le décor était en train de nous broyer, alternant entre une opposition franche à nos idées et une utilisation sans pitié de ces concepts qui, jaillis de nos façons d’agir et de nos idées, pouvaient être ré-élaborés dans le but de perfectionner la misère de ce monde, de la renouveler et de la reproduire pour les générations à venir. On nous a apporté sur un plateau l’opportunité d’endosser un rôle reconnu dans le processus de développement de l’existant, et beaucoup ont accepté la voie modératrice du dissensus. Ce n’étaient certes pas les premiers à passer « de l’autre côté », et ce ne seront pas les derniers. De toutes façons, on sait que le Pouvoir, et même les miettes qu’il peut se permettre de dispenser, attire en toute saison ceux qui au fond d’eux-mêmes aspirent à faire carrière ou, tout simplement, n’ont jamais considéré comme réalisables les rêves dont ils ont rempli leurs beaux discours.

Quant aux autres, nous sommes restés peu, purs et durs. Puis, avec le temps qui passe, un peu moins durs et en rien purs. Au contraire, crasseux… d’impuissance, de rancune, du manque d’horizons capables de fasciner nos regards… crasseux d’alcools mauvais et tristes, de petites et grandes misères humaines. Pour certains, ce furent le cerveau et le corps qui déclarèrent forfait, aidés par quelque cocktail psycho-actif, avant qu’un gouffre de doute et de résignation ne les aspire bien loin de l’ivresse de liberté qui les avait touchés. Pour les quelques-uns qui restaient, les techniques de dissuasion pratiquées par les gardiens de l’ordre établi abandonnaient rapidement les formalités du droit et l’arnaque du théâtre culturalo-démocratique. Au fur et à mesure que les exubérances juvéniles et les démangeaisons de revanche étaient récupérées, et éventuellement recyclées dans des paroisses d’opinions moins dérangeantes, ceux qui restaient sur les routes de la révolte étaient exclusivement considérés sous le prisme de l’ordre public, comme une menace à la monotonie tranquille de la ville, raison pour laquelle ils ont donné carte blanche aux organismes préposés afin de nous contenir et de nous persécuter.

Qu’est-il resté de tous les espoirs, des grands et des petits projets dont nous pensions qu’ils rendraient nos jours à venir fascinants ? J’aurais pu retourner regarder par la fenêtre, dans l’attente d’événements imprévisibles qui auraient retourné la situation. Mais il devait forcément rester un peu de mouvement, peut-être juste en dehors de ma ville, et ça valait le coup de tenter d’y amener mes tensions et mes expériences pour ouvrir une brèche dans la grisaille qui me cernait, jour après jour.

Je m’éloignais ainsi des événements auxquels j’avais été si lié, pour chercher ailleurs l’enthousiasme et l’engagement qui étaient triste - ment en train de disparaître autour de moi. A la longue, je me suis aperçu que mes envies de bouleverser l’existant n’étaient peut-être pas « ressenties » avec la même intensité par ceux que j’avais rencontrés. Beaucoup se contentaient d’un petit monde, d’un cercle de connaissances et de fréquentations remplaçant cette communauté naturelle qu’une socialité dévastée et aliénée rend difficile. Et pour faire tenir ensemble toutes ces fréquentations, il fallait tout un catalogue d’idées, de comportements et d’habitudes militantes, sans que les projets et les initiatives ne prennent vraiment le chemin de la réalisation concrète d’une subversion du quotidien.

Je retournais donc à la fenêtre, fouillant l’horizon à la recherche de nouvelles sollicitations, de quelque petit signal sur lequel me jeter pour recommencer, même si le plus souvent, la couleur que je m’attendais le plus à voir dans la rue était celle des uniformes qui venaient me demander une énième fois des comptes.

Entre-temps, je continuais à ma manière un ensemble d’activités qui auraient pu me convaincre que mes sens et mes espoirs n’étaient toujours pas engourdis par la grisaille dans laquelle ma ville était inexorablement retombée. En vrai, tout cela n’était qu’un témoignage de résistance, la preuve que des choses, on peut en faire, même si les autres ne comprennent la plupart du temps pas ces preuves. Car malgré tous les messages que je jetais aux quatre vents, l’écho ne parvenait plus à me rapporter d’autre voix que la mienne.

Une situation absurde… chercher des parcours que je pourrais partager avec d’autres, au prix de devoir adapter mes tensions et capacités à celles des autres, alors qu’il n’y a aucune réponse à de telles propositions. Au final, ce qui te reste entre les mains, c’est uniquement de la frustration, parce que tu as toi-même voulu réduire ces propositions à une dimension qui n’est pas la tienne.

Qu’étais-je en train de devenir ? Un prêtre en quête d’âmes pieuses, peut-être, ou mieux, un fantôme, une ombre qui court en rasant les murs, sans que d’autres ne ressentent le besoin ou l’envie de s’en approcher. Et si je voulais vraiment penser à mal, je dirais : un pestiféré, quelqu’un qui porte le mauvais œil, tellement il est devenu l’ennemi de l’ordre constitué. De toutes façons, il est évident que sans beaucoup d’autres objectifs à atteindre, l’attention des agents de la répression se concentre sur ceux qui ne s’adaptent pas. Je pris une décision : à partir de maintenant, je n’accepterais plus la supposée inéluctabilité de la surveillance, et je ne me résignerais plus à calculer mes aspirations et mes envies d’agir pour qu’elles demeurent cohérentes avec ce que les conditions qu’on nous impose me permettent. Avec tout le contrôle et la coercition qui s’immiscent déjà dans notre existence au quotidien, il me paraissait pour le moins inopportun de me transformer en un contrôleur de moi-même.

J’ai donc décidé de ne plus pouvoir être repérable, j’ai décidé que les espaces, les temps, les expériences que je vivrais ne méritaient pas de nourrir les yeux, les oreilles et les dents de mes ennemis. J’ai mûri ce choix comme s’il s’agissait d’une aventure pas forcément définitive, qui me porterait dans une condition nouvelle, unique et immuable, dans laquelle lier mes activités et mes désirs… En fait, je me trouvais plutôt devant un parcours parallèle, sur lequel m’orienter à la recherche d’une liberté de mouvement et d’une intégrité qui me manquaient.

D’autres lieux, d’autres moyens, d’autres conditions pour continuer à suivre cette même conviction qui a marqué ma vie il y a longtemps déjà.

Je retourne encore parfois à la fenêtre, en sachant d’avance que, au-delà de ce que j’y vois en bas, mon regard s’ouvrira sur de plus vastes horizons.


Extrait d’Incognito, Expériences qui défient l’identification, co-édité par Nux-Vomica (Alès) et Mutines Séditions, décembre 2011, 120 pages.


BASE DE DONNEES ANARCHISTES (aperçu)



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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 12:42

 

Une allemande de 69 ans vit depuis 15 ans sans dépenser d'argent. C'est l'histoire d'une utopie qui est devenue réalité.

Mener une bonne vie sans plus dépendre de l'argent ? Heidemarie Schwermer nous prouve que c'est possible, même à notre époque. Bonne nouvelle donc pour tous ceux qui ont peur de « la crise » ; un espoir est né en Allemagne.

Tout a commencé il y a 22 ans, lorsqu'elle arrive à Dortmund (Allemagne) avec ses deux enfants et une valise. À l'époque Heidmarie sort d'un mariage difficile ; elle est enseignante et ne s'est jamais plaint de sa situation. Pourtant, l'allemande va être choquée par la crise industrielle de 1979 et va radicalement changer de vie. Le choc pétrolier qui a touché la Ruhr a précipité de nombreuses personnes dans la pauvreté. Heidmarie réalise alors que le problème ne vient pas fondamentalement d'un manque de ressources mais de leur mauvaise répartition. À son échelle, Heidmarie va complètement bouleverser le système. Voyant qu'elle possédait plus que le nécessaire et qu'elle ne s'épanouissait plus dans son travail, elle quitte tout pour devenir plongeuse. Parallèlement, elle ouvre sa boutique de troc.

« Gib und Nimm » (Donner et prendre)

Dans sa boutique, tout le monde est libre d'échanger toutes sortes d'objets ou de services. Les sans-abris sont les plus intéressés par le système. Cependant, les chômeurs et les retraités sont aussi nombreux à se presser dans la boutique. L'établissement est rapidement devenu un phénomène dans la ville.

En 1995, l'allemande trouve qu'elle gagne encore « trop » d'argent. Ses enfants ont déménagé et tout ce dont elle a besoin semble se présenter à elle. Ainsi, Heidmarie vend sa maison, ferme son compte bancaire et résilie ses contrats d'assurance. Elle donne tout le reste de ses biens à ses amis ou à des connaissances. Mais pas question de vivre dehors, elle tire parti de son réseau de troqueurs passionnés. Ces derniers lui prêtent amicalement leurs maisons en échange de menus services. Pour manger elle récupère les invendus des supermarchés bios de Dortmund et s'habille avec des vêtements qu'elle a troqués au marché aux puces. Elle refuse aussi d'aller chez le médecin. Toute sa vie tient dans une petite valise, avec 200€ seulement en cas de besoin.

« L'argent nous détourne de l'essentiel »

 Heidmarie a déjà publié deux livres, aujourd'hui elle travaille sur le troisième. Tous les bénéfices de la publication, ainsi que sa retraite mensuelle de 700€ sont entièrement reversés à des proches dans le besoin et à des œuvres de charité. Elle participe aussi au documentaire « Vivre sans argent » dans lequel elle raconte son histoire et montre ses combines. Elle explique que, pour elle, « l'argent éloigne de l'essentiel, l'abandonner m'a donné un vraie qualité de vie, une richesse intérieure et la Liberté ».

La vieille dame ne bénéficie d'aucune aide sociale, ne pouvant ainsi pas être qualifié de paria du système. Provocatrice ou prophète ? Heidmarie Schwermer semble en tous cas être en avance sur son temps.

Camille Lebrun, pour newzitiv.com


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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 09:46

http://collectif.valette.free.fr/affiches%20gallery/thumbnails/chantierAgricole2006_jpg.jpg

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A voir sur le site de la Vieille Valette.... sculptures, affiche, la vallée, le village en photos...

La Vieille Valette AFFICHES

http://collectif.valette.free.fr/affiches%20gallery/thumbnails/28_fev_jpg.jpg

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 23:56

 

 


Section spéciale Zanon 10 ans !


 

 


Dix ans déjà et pas mal d’idées pour lutter contre le patronat…


Dix Ans. C’est beaucoup et peu en même temps. Peu à l’échelle de l’histoire du mouvement ouvrier. Il y a dix ans c’était 2001, en Argentine, hier presque, ou plutôt ce que pourrait être demain dans certains pays d’Europe, aujourd’hui lourdement touchés par la crise capitaliste mondiale.

2001 c’est aussi une étape essentielle dans le processus de résistance qui se joue à Zanon. Dès la fin septembre de cette même année, quelques semaines avant l’explosion généralisée qui conduira à la chute du président De La Rúa après les journées révolutionnaires des 19 et 20 décembre, l’usine de céramique Zanon en Patagonie anticipe à sa manière l’insubordination sociale qui va secouer le pays.




Le scénario est assez classique, trop même. Le patron Luigi Zanon veut fermer son usine de carrelage de Neuquén. Construite à l’ombre de la dictature militaire, à grands coups de fonds publics généreusement versés par les généraux argentins ainsi que par le président ultralibéral Carlos Menem, l’usine n’est pas assez rentable selon la direction. Pas assez en tout cas pour le patron qui compte bien mettre la clef sous la porte, sans pour autant se dessaisir de l’usine. L’Argentine traverse alors une grave crise et son économie se contracte. Une fois la crise passée se dit Zanon, j’aurai tout loisir de rouvrir l’usine, et avec en prime les militants ouvriers empêcheurs de tourner en rond en moins. Une bonne occasion de les vider, eux qui ont reconquis des mains de la bureaucratie le syndicat régional, le SOECN, aux côtés des 200 travailleurs de cette grosse usine du secteur céramique du Sud argentin.

On ne peut pas ne pas faire de parallèle avec la situation que connaissent bien des travailleuses et travailleurs en Europe depuis quelques années. La crise est le meilleur moyen pour faire passer les attaques du patronat avec son scénario bien rôdé : gel des salaires, chantage au chômage technique, pression à la baisse sur l’effectif, licenciements masqués des intérimaires et des CDD, voire même fermeture des boites. Que lui importe que des dizaines de milliers de familles ouvrières se retrouvent sur la paille ?

En Argentine en 2001 cependant une idée commence à se faire jour parmi les travailleurs qui ont à affronter les plans de licenciements, et les ouvrières et ouvriers de Zanon jouent un rôle central dans la diffusion de ce mot d’ordre : « usine qui ferme, usine qu’il faut occuper, mettre à produire sous contrôle des travailleurs et nationaliser ! ». C’est en effet le message que portent les ouvriers de Zanon dès que le patron annonce les licenciements secs : le périmètre de l’usine est occupé, les huissiers n’y rentrent pas, les machines sont sous contrôle des travailleurs et bientôt les gigantesques fours de cuisson vont se remettre à produire.

C’est cette histoire que racontent les articles et documents que nous publions et qui retracent dix années de lutte contre ce que l’on veut aujourd’hui faire passer pour une fatalité : avec la crise il faut réduire, diminuer, ceinturer, se soumettre. Les travailleuses et les travailleurs de Zanon font voir aujourd’hui concrètement ce qui est une évidence marxiste mais qui acquiert toute son actualité lorsqu’elle se fait chair dans la conscience et l’expérience ouvrières : les patrons ont besoin de prolétaires pour faire tourner leurs usines. Nous autres les prolétaires, nous n’avons pas besoin de patrons pour produire, défendre nos postes et nos conditions de travail.

Depuis 2001 deux autres usines du même secteur sont passées sous contrôle ouvrier dans la région ; Stefani et Del Valle. Zanon emploie aujourd’hui 450 travailleurs, est sous contrôle de l’AG ouvrière qui la dirige et assure la production de prés de 300.000 m2 de carrelage et revêtement céramique dont une partie est destinée directement à la communauté, aux quartiers les plus pauvres, aux écoles et hôpitaux.

Mais le message de Zanon, qui dépasse et de loin les frontières de la Patagonie argentine, dépasse également le cadre autogestionnaire. Les travailleurs de Zanon ont toujours refusé que leur exemple soit pris comme une sorte d’utopie coopérativiste résistant au milieu d’un système basé sur la misère et l’exploitation.

Les travailleurs de Zanon et leur syndicat, le SOECN, ont été de toutes les luttes pour la construction d’un syndicalisme lutte de classe, antibureaucratique et combatif en Argentine depuis une dizaine d’années, conscients que leur combat était une des tranchées dans la bataille plus large que livre la bourgeoisie et dont dépend la survie de leur expérience.

Cela s’est accompagné d’un soutien systématique aux luttes ouvrières et populaires, que ce soit en Argentine comme dans la région, et même à échelle internationale, le SOECN participant ainsi en première ligne aux principaux combats contre les agressions impérialistes de ces dernières années.

Enfin les travailleurs de Zanon ainsi que leur syndicat se sont faits porteurs de l’idée selon laquelle les ouvriers et les classes populaires ont besoin de leur propre instrument politique, indépendant des gouvernements de centre-gauche péroniste tout comme des autres partis politiques bourgeois. C’est en ce sens d’ailleurs que deux camarades ont été élus dernièrement sur les listes du Front de Gauche et des Travailleurs (FIT) à la députation provinciale, enracinant solidement le message selon lequel la politique est une chose trop importante pour que les politiciens bourgeois s’en chargent en notre nom et que les travailleurs ont besoin d’une expression politique indépendante.

Voici quelques unes des pistes de réflexion que l’on peut retrouver au fil des articles que nous publions aujourd’hui pour rendre hommage à cette lutte exemplaire. Mais au moment où le patronat français se montre de plus en plus agressif et que les bien mal nommés « plans de sauvegarde de l’emploi » se multiplient, le meilleur hommage que l’on puisse rendre aux travailleuses et aux travailleurs de Zanon c’est de montrer qu’ici aussi une réponse ouvrière à la hauteur de la brutalité de l’attaque que porte la bourgeoisie est nécessaire et possible. Après une première vague de résistance ouvrière aux plans de licenciements au printemps 2009 qui s’est généralement soldée par la mise en place de plans d’indemnisation importants, plusieurs sites commencent à poser la question de la sauvegarde de l’emploi et de la défense de l’outil de production coûte que coûte. C’était déjà le message qu’avaient porté les travailleuses et les travailleuses de Philips Dreux il y a un an et demi. C’est aujourd’hui ce dont se font l’écho les Fralib à Gémenos et les M Real à Alizay dans l’Eure. Que ces luttes deviennent des points d’ancrage forts de résistance ouvrière et pourquoi pas de controffensive dépend aussi de la solidarité que nous saurons déployer et du rôle que pourraient y jouer les révolutionnaires, comme cela été le cas du Parti des Travailleurs Socialistes à Zanon. C’est avec cette même capacité d’intervention qu’il faut essayer de renouer pour être en mesure de résister aux côté de notre classe à l’offensive bourgeoise à l’œuvre à échelle européenne et que les gouvernements, quelle que soit leur étiquette politique, entendent renforcer ; afin de se préparer aussi aux combats à venir qui seront, à en croire « nos » gouvernants, encore plus violents.


Solidarité internationale

Vive la lutte des travailleuses et des travailleurs de M Real de Alizay !

Depuis l’usine de carrelage et de revêtement céramique Zanon Sous Contrôle Ouvrier en Patagonie, en Argentine, nous envoyons nos plus chaleureuses salutations internationalistes aux travailleuses et aux travailleurs de M Real d’Alizay qui face à la menace de fermeture par la multinationale finlandaise ne baissent pas les bras et luttent pour le maintien de leurs emplois et de la production sur le site.

Nous fêtons ces jours-ci à Zanon dix années de contrôle ouvrier sur l’usine. En 2001, il y a dix ans, alors que la crise économique [en Argentine] rimait avec misère et chômage pour la majeure partie du monde du travail, nous avons refusé la fermeture du site et nous nous sommes bagarrés pour le contrôle ouvrier de la production. Pour mettre cela en œuvre, nous avons eu besoin de la solidarité de bien d’autres secteurs du monde du travail, des étudiants et des mouvements de chômeurs. Lire la suite


Dix ans de militantisme et de gestion ouvrière

A l’occasion du dixième anniversaire de l’occupation de l’usine Zanon en Argentine, La Verdad Obrera, l’hebdomadaire du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS) a publié cette interview de Raúl Godoy, ouvrier de Zanon, ancien secrétaire général du syndicat des céramistes de la province de Neuquén (SOECN), dirigeant national du PTS et récemment élu député, avec trois autres camarades avec qui il partagera le siège, à la Chambre provinciale de Neuquén sur les listes du FIT (Front de Gauche et des Travailleurs). Lire la suite


Avoir une politique électorale non électoraliste ? C’est possible !

(16/06/11) Les AG précédant la Conférence Nationale sur la démarche électorale a montré combien le parti est polarisé par la question électorale. Partie prenante de la position C, il nous semble bien entendu qu’il n’est pas possible de maintenir plus longtemps l’ambiguïté par rapport aux partis de la gauche réformiste (Front de Gauche et compagnie) et que par conséquent il faut un candidat du NPA pour 2012, un candidat/e ouvrier/e ajoutaient d’ailleurs nos camarades du CPN dans le dernier BI. Lire la suite


30 ans de luttes et de combats à Zanon

Chronologie de la lutte des ouvrières et ouvriers de Zanon depuis plus de 30 ans. Lire la suite


Manuel Georget en visite à Zanon

Expropriation de Zanon : Interview de Raul Godoy

(15/9/2009) Après huit années de lutte extrêmement dure et de production sous contrôle ouvrier, vous avez obtenu l’expropriation de l’usine. Mais quelle était la situation à Zanon jusqu’en 2001 ? Est-ce qu’il existait une tradition de lutte à l’intérieur de l’usine ?... Lire la suite


Quel a été le rôle du PTS au cours du processus à Zanon ?

(15/9/2009) « Lorsque Naomi Klein, la cinéaste canadienne réalisatrice de The Take, m’a demandé qui avait dirigé le processus à Zanon, raconte Raúl Godoy, s’il avait été mené par des trotskystes orthodoxes conspirateurs ou si à l’inverse il avait été porté spontanément par la classe ouvrière, je lui ai répondu que le mouvement avait été mené par les ouvriers combatifs, bien évidemment, mais que sans un parti révolutionnaire ayant apporté à la lutte une stratégie, le mouvement des céramistes n’aurait pas été ce qu’il a été. Le processus de Zanon est le fruit de la combinaison de la combativité de classe et de l’apport stratégique et politique du PTS » (Raul Godoy)... Lire la suite


Le jour où Zanon a été expropriée : une journée inoubliable

(13/09/09) « Après huit années de lutte, on ne veut plus être menés en bateau, on veut l’expropriation ». Voilà ce que chantaient les ouvriers céramistes de Zanon dans les rues de Neuquén le 12 août, accompagnés par un cortège nourri de travailleurs du secteur public, d’enseignants, de travailleurs de la santé, d’organisations sociales et de partis d’extrême gauche, en marchant sur l’Assemblée législative provinciale de Neuquén où les députés s’apprêtaient à discuter de la loi sur l’expropriation de l’usine... Lire la suite


Extraits des nouveaux statuts réformés du Syndicat des Ouvriers et Employés Céramistes de la Province de Neuquén (SOECN)

PREAMBULE

Dans la mesure où le travailleur seul et isolé ne peut se transformer en une force efficace en vue de la défense intégrale de ses droits et intérêts ni pour obtenir des améliorations de sa condition de vie auxquelles il a droit en tant que propulseur du progrès humain, il doit chercher aux côtés de ses camarades de classe la force nécessaire qui lui permette de contrer totalement et avec intelligence les prétentions de ceux qui entendent limiter ses droits légitimes... Lire la suite


« Notre lutte est politique »

(15/9/2009) L’exemple que nous donnons, qui pourrait être excellent pour les gens et pour les travailleurs, est très mauvais pour le pouvoir politique. À Zanon, le roi est nu. Nous avons démontré que les travailleurs ont une alternative, qu’on ne doit pas toujours supporter le chômage technique, les licenciements, le chômage de masse, mais qu’on a la possibilité de faire marcher l’usine avec un autre objectif que le profit, de la faire marcher comme un bien social... Lire la suite


« Pour nous c’est extrêmement encourageant de voir ce qu’ont fait les camarades de Continental, de toutes ces usines où quand on a voulu les licencier, les ouvriers ont séquestré les patrons »

(8/4/2009) "On a énormément d’espoir en ce que fera la classe ouvrière en France et en Allemagne. On a besoin de renforts. Pour nous c’est extrêmement encourageant de voir ce qu’ont fait les camarades de Continental, de toutes ces usines où quand on a voulu licencier les ouvriers ou quand ils ne touchaient pas leur paie, les travailleurs ont pris leurs gérants en otage jusqu’à ce qu’ils respectent leurs engagements. C’est une méthode très radicale. Maintenant, ce qu’il faut, c’est radicaliser les perspectives. Celui qui doit partir, c’est le gérant, le patron, et c’est aux ouvriers de rester dans l’usine. Ça serait une bonne solution"... Lire toute l’interview


Démocratie ouvrière et lutte de classe : l’exemple de Zanon

(28/8/2005) C’est vraiment possible dans le contexte actuel de former des syndicats classistes, combatifs et indépendants, surtout si l’on tient en compte que le panorama a beaucoup changé depuis la fin des années soixante et les années soixante-dix, l’âge d’or du « classisme » argentin ?... Lire la suite


Les travailleurs et le pouvoir : Les syndicats et les conseils d’usine

(5/11/2002) A Neuquèn, les ouvriers de Zanon développent une expérience originale d’autodétermination : l’apparition d’une nouvelle organisation formée par de responsables de la production, une commission interne et le syndicat. On prendra ici en compte les nouveaux éléments importants de cette expérience concernant la classe ouvrière, dans son sens stratégique de lutte pour un Etat des travailleurs... Lire la suite


L’expérience des usines occupées et le contrôle ouvrier

(15/6/2002) 19 et 20 décembre 2001. Des moments où une histoire différente a surgi, loin des certitudes imposées. Des hommes et des femmes sont sortis de chez eux pour forcer les portes d’un supermarché ou prendre la route avec une haine profonde à la gorge, pour réclamer nourriture et travail. Mais le bruit des casseroles s’est multiplié et a transformé les premières notes discordantes en une marée de sons qui a parcouru les rues et les places publiques en même temps, pour rompre l’état de siège et dénoncer la répression... Lire la suite


International - Lutte de classes  Section spéciale Zanon 10 ans ! | Courant Communiste Revolutionnaire - NPA

 

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