3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 22:46

 

Alors que depuis les élections d’avril le Venezuela doit faire face au quotidien aux manœuvres de déstabilisations orchestrées par Washington et mise en œuvre par des fascistes locaux ou régionaux, je reprends cet article qui permet de mieux comprendre la genèse de cette situation.

 

 


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  Visage de l'opposition 


Comprendre le Venezuela par l'Histoire

 

Afrique, mère patiente de la révolution bolivarienne

 


Dessin publié par le journal Tal Cual, Venezuela.
Le 16 mars 2012 le journal d’opposition « Tal Cual », dirigé par l’ex-ministre néo-libéral des années 90 Teodoro Petkoff, publiait une caricature accusant le gouvernement bolivarien de distribuer de l’eau sale aux usagers. Le dessin montre un homme coiffé d’un béret incarnant Hugo Chavez accompagné d’enfants et regardant l’eau jaillir d’un robinet sur lequel s’est posée une mouche. L’homme au béret dit: “Assez de suprématie blanche, maintenant nous avons des eaux afrodescendantes”.
Dans “Le général dans son labyrinthe”, Gabriel García Márquez raconte comment les peintres du XIXème siècle « blanchirent » les traits de Simón Bolívar jusqu’à effacer ses traits africains. Cette obsession raciste des « mantuanos » – aristocratie coloniale d’origine européenne – n’a pas disparu. 
L’élite qui rêve de chasser Hugo Chavez du pouvoir “par tous les moyens” considère comme illégitime l’élection à la Présidence de la République d’un « zambo » (mélange d’indigène et d’afrodescendant). Le mythe fondateur de la société coloniale puis censitaire postulait que les millions de « morenos », « pardos », « zambos », n’appartenaient pas au genre humain.
Hugo Chavez vu par l’opposition.
Pour les historiens Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas (1) : “Aujourd’hui, dans les coiffures des quartiers chic de Caracas, les clientes qui dénigrent à voix haute le “singe Chávez” et les singes en général oublient que les « choses noires » qui leur lavent les cheveux, leur soignent les pieds, leur vernissent les ongles, sont des « singes » qui habitent des quartiers populaires comme Santa Cruz ou Las Minas, tout comme les «cachifas» (domestiques) qui s’occupent de leurs enfants, leur font la cuisine, lavent leur linge et s’occupent de leurs jardins.”
Après avoir fui la misère de leur Europe originelle, devenues élite sociale par la négation de l’Autre, ces communautés d’origine européenne voient soudain leur statut se banaliser et nourrissent une rage raciste décuplée contre Hugo Chávez. Mais quand les dirigeants de cette opposition (minoritaire dans les urnes à l’issue de scrutins validés internationalement) répètent « nous sommes la majorité », ils ne mentent pas. Ils réaffirment sincèrement leur vision du monde. Eux seuls appartiennent au genre humain, eux seuls peuvent être comptés. Ils sont donc, très logiquement, « majoritaires ».

“Mantuana” espagnole avec son esclave noire, XVIIIème siècle.
Vargas et Sanoja : “Bien avant l’élection de Hugo Chávez et la démocratisation progressive du champ  politique, les “singes” étaient pourtant bien là, pas encore citoyens mais déjà constructeurs de tout un pays : majorité sociale d’employés, de domestiques, d’ouvriers, de journaliers que l’historiographie de l’oligarchie ignorait systématiquement, considérant comme naturelle l’exploitation des untermenschen indigènes, métis, blancs pauvres ainsi que leur maintien dans des conditions de vie dégradantes.”
Buste du héros national, le rebelle José Leonardo Chirinos (1754-1796), Caujarao, État de Falcón, Venezuela.
Eduardo Galeano a rappelé que les premières insurrections d’Africains en Amérique Latine eurent lieu au Venezuela, lorsque se soulevèrent les mineurs de Buria (1533) sous l’impulsion du Rey Miguel. Simon Bolívar avait douze ans lorsque près de trois siècles plus tard, à deux pas de chez lui, les mantuanos exécutèrent sur une place publique de Caracas un autre rebelle : José Leonardo Chirinos, dont le corps écartelé fut exposé aux quatre coins du pays pour rappeler aux esclaves ce qui les attendait en cas de récidive.
Sanoja et Vargas : “Vers la fin du XVIIIème siècle, les métis et africains réduits en esclavage totalisaient les 72% d’une population dominée par une bourgeoisie (27%) de commerçants, artisans, producteurs agricoles et des premiers métis, indigènes et noirs affranchis. Au sommet de cette pyramide, 3000 oligarques “mantuanos” de Caracas (1%) accaparaient  plus de 50% de la richesse per capita.
“Comme le montrent leurs nombreuses appellations – Angola, Cabindo, Carabalí, Congo, Fuló, Wolof, Mandinga, Malembe – , les esclaves capturés en Afrique occidentale provenaient de sociétés complexes structurées autour du commerce, de l’agriculture et de l’élevage, de l’extraction minière, de la forge et de la fonte du métal. Cette « main d’oeuvre » fut enrôlée dans les mines de cuivre de Cocorote, dans l’état de  Ya­racuy, au XVIIème siècle.
“Bien que la structure des grandes plantations absorba la majeure partie de cette force de travail culturellement déracinée, les traditions de la musique, de la magie et de la médecine survécurent avec une intensité qui permit aux afrodescendants de conserver leur identité sociale. Les femmes réduites en esclavage eurent une immense importance dans la vie sexuelle des maîtres de l’oligarchie coloniale et républicaine, soumises aux viols illimités, fait qui explique l’énorme population de mulâtres qui forment le secteur social des « pardos ». Les africains d’origine mandinga, réputés plus rebelles, étaient associés dans l’esprit des maîtres à la représentation du diable, comme l’est Chavez aujourd’hui.
“Beaucoup ignorent que le premier drapeau brandi par Bolívar en signe de rébellion contre la couronne espagnole était un drapeau noir appelant le peuple réduit en esclavage à se rallier à la cause de l’indépendance et, par la suite, de l’Égalité. Mais si Bolivar décréta l’abolition de l’esclavage dès 1816, respectant ainsi la promesse faite aux « jacobins noirs » de Haïti à qui il devait pratiquement tout, l’exploitation de cette main d’oeuvre lui survécut. Certes les républiques « indépendantes » qui s’ensuivirent étaient faites pour « les citoyens ». Mais les afrodescendants n’étaient pas encore considérés comme « citoyens ». C’est pourquoi nombre d’entre eux répondirent à l’appel « Terres et Hommes Libres ! » du général Ezequiel Zamora (1859-1863) dont l’assassinat repoussa une fois de plus l’émancipation espérée.
Jesús Chucho García (2) : “Au Venezuela l’intellectuel Arturo Uslar Pietri  réclamait une immigration européenne pour “améliorer la race et le niveau culturel , expliquant que les antillais n’avaient rien à apporter au développement de notre pays. Dès 1937, Pietri proposait à la Chambre de Commerce que le Venezuela, pour devenir un pays moderne, renonce à ses composantes indigènes et afrodescendantes. Le marxisme vénézuélien, importé d’Europe comme signe de distinction intellectuelle, refoula lui aussi les thèmes indigènes et afrodescendants.”
Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas : «à partir de 1936, avec le boom pétrolier et la fin de la dictature de Juan Vicente Gómez, s’effondrèrent les relations de production de type semi-féodal qui maintenaient les paysans enfermés dans leurs ghettos. Tous ces paysans sans terre, mulâtres, indigènes et noirs se joignirent à l’embryon de prolétariat urbain rejeté à la périphérie des grandes villes, en particulier à Caracas : une population essentiellement jeune, souvent désoeuvrée, souvent obligée de recourir à la délinquance pour subvenir à ses besoins. La démagogie électorale des années 60 et 70 stimula davantage encore l’exode rural, gonflant les ceintures de misère de millions d’habitants qu’on cherchait à manipuler à travers le média politique central : la télévision, avec sa vision d’une société blanche comme modèle incontournable du “développement”.
« Le boom pétrolier permit à la classe moyenne de passer d’une vie austère à un vie aisée, condition qui s’améliora encore avec la hausse du pétrole dans les années 70. C’est à cette époque aussi que la bourgeoisie de gauche comme de droite, s’autoproclama soit comme avant-garde de la révolution mondiale soit comme bouclier anticommuniste, et dans les deux cas, comme garante des intérêts populaires.
« Aujourd’hui ces secteurs se sentent trahis par « leurs sujets ». Ils n’ont pas vu venir les élections de 1998 où une majorité de «singes » leur a préféré Hugo Chavez. Cette inclusion soudaine de nouveaux sujets devenus citoyens à part entière, qui proposent des lois, se forment, s’organisent, participent à la vie politique, explique la convergence de certains secteurs marxistes des années 80 avec la droite de la classe moyenne, surtout parmi les universitaires irrités de perdre le monopole du discours critique, et qui défendent leurs intérêts de classe face à l’ « insurrection des singes ».
Norma Romero
La révolution bolivarienne, elle, a rompu avec le mythe officiel du métissage en vigueur sous les gouvernements antérieurs et a promulgué en 2011 une Loi contre la discrimination raciale. Recueillant une proposition exprimée lors de la IVème Rencontre Internationale des mouvements sociaux Afrodescendants d’Amérique Latine et des Caraïbes (juin 2011), le président Chavez a également décrété en mai 2012 la création du Conseil National des Communautés Afrodescendantes dont le rôle est de «concevoir les politiques publiques et d’articuler les différents ministères pour apporter des réponses concrètes et  mettre fin aux asymétries et discriminations qui affectent encore ces communautés». Norma Romero Marín (photo) a été nommée responsable de cet organisme lancé lors d’un acte officiel dans la région de Caucagua, berceau historique de rébellions et de communes libres organisées par les esclaves fugitifs.
Semaine de l’Afrique au Venezuela (mai 2012) en présence du Vice-Ministre Reinaldo Bolivar.
Récemment c’est autour de la figure du rebelle José Leonardo Chirinos que s’est ouverte la Semaine de l’Afrique (21-25 mai 2012). Des étudiants originaires d’Afrique de l’ELAM (École Latino-Américaine de Médecine « Salvador Allende »), de l’Université Expérimentale des Forces Armées (UNEFA), ou encore les étudiant(e)s du Lycée Andrés Bello ont débattu avec le Vice-Ministre des Affaires Étrangères pour l’Afrique, Reinaldo Bolivar (photo), également créateur d’un Centre des savoirs Africains (Centro de Saberes Africanos). Parmi les thèmes abordés : le racisme encore présent dans de nombreux médias privés, l’impact de la Loi contre la Discrimination Raciale et l’analyse des contenus éducatifs.
Comme ces “bourgeoisies” locales historiquement fondées sur la négation de l’Autre, les empires actuels invisibilisent, déshumanisent, via les médias, les civilisations qu’ils veulent détruire. Cette réduction de l’Autre, doté de « moins de subtilité intellectuelle, moins de richesse historique » réapparaît parfois curieusement dans la gauche occidentale (avec la puissance du refoulé colonial et sous des dehors apparemment progressistes comme la « laicité » ou les « droits de l’homme »). Le cliché souvent entendu : «Ah ! quel dommage que Chavez soit trop primaire pour comprendre que les ennemis de ses ennemis ne sont pas forcément des amis » exprime la difficulté de comprendre que l’Autre est capable de penser subtilement, d’avoir une stratégie à long terme et une Histoire assez dense pour qu’on ne le définisse pas en creux. Comment ignorer encore le mouvement profond d’une diplomatie qui procède en droite ligne de Simón Bolivar et de son projet de réunir “les trois quarts de l’Humanité” lors d’un vaste congrès à Panama (1826) pour bâtir «l’équilibre du Monde » ? Rêve multipolaire saboté par les grandes puissances de l’époque mais souvent repris depuis par les nations du Sud (Bandoeng  1955) ? Au-delà des contingences de qui gouverne chacun des États (combien de despotes ici ou là à l’époque de Bolivar, à l’époque de  Bandoeng, aujourd’hui ?), la stratégie bolivarienne consiste à préparer, par des accords d’État à État, le jour où comme en Amérique Latine, et peut-être sous son influence, l’intelligence collective des peuples finira par démocratiser les institutions politiques et permettra des relations internationales enfin basées sur les principes de souveraineté,  d’égalité, de respect et de coopération. Caracas accueillera le prochain sommet des non-alignés en 2015.
Jesús “Chucho” García lors d’une conférence-débat, Caracas.
Jesus “Chucho” García : « Le Venezuela fait un grand travail pour resserrer les liens avec l’Afrique: nous avons commencé à faire venir des étudiants de là-bas et à nouer toutes sortes d’accords : commerciaux, culturels, etc.. Pendant trop d’années et malgré tout ce que nous avons en commun nous avons tourné le dos à l’Afrique, au moment où l’impérialisme mène une guerre de reconquête pour s’emparer de ses ressources naturelles. Nous ne nous identifions pas pour autant à la religion afro-centrée ni à une certaine forme d’auto-ségrégation du mouvement noir états-unien. Nous sommes américains et sur ce continent américain a eu lieu un long processus d’innovation, de création. Nous ne voulons pas nous paralyser dans le temps. Notre objectif final est que nous soyons tous égaux et que l’on comprenne que le racisme fut inventé pour justifier un système  d’exploitation mondiale».
(1)  Ricardo Sanoja et Iraida Varga,  anthropologues et historiens vénézuéliens, article ” El Origen de “Monos” y “Escuálidos”. Voir aussi http://www.dailymotion.com/video/xmi3bz_a-solas-con-dos-antropologos-venezolanos-mario-sanoja-obediente-e-iraida-vargas-arenas_news
(2)  Jesús “Chucho” Garcíaintellectuel vénézuélien et fondateur/activiste du mouvement afrodescendant, auteur de nombreux ouvrages sur ce thème (http://www.globalcult.org.ve/pub/Clacso2/garcia.pdf )
Traduction : Thierry Deronne


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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 21:45

 

 

Los indígenas guatemaltecos dijeron que se hizo justicia

Los indígenas guatemaltecos dijeron que se hizo justicia
Credito: TeleSur

 


Un grand moment. Une condamnation qui fait date.

Ni oubli, ni pardon

Actuellement dans toute l’Amérique Latine des combats sont menés pour que les bourreaux des dictatures assassines soient jugés. Cela ne va pas sans mal.

Alors que les assassinats sélectifs, les massacres de résistants se poursuivent, que les escadrons de la morts sévissent avec une intensité accrue, ce combat est d’une importance capitale. Pour que « Ni oubli, ni pardon » devienne le clair message adressé à ceux qui seraient tenté de récidiver, et poursuivre le sinistre héritage. Qu’ils sachent que jamais ils ne seront à l’abri d’avoir à répondre de leur crime.  

En Espagnol à ce sujet Guatemala y el mundo celebran histórica sentencia contra dictador Ríos Montt 

 

L’ex-dictateur Rios Montt trouvé coupable de génocide et de crimes contre l’humanité

Un pas vers l’avant dans la lutte pour la justice pour les victimes de génocide et de crimes contre l’humanité au Guatemala

 

rios montt

MONTRÉAL, le 10 mai 2013.  Le procès historique contre l’ex-dictateur et général Efraín Rios Montt et pour génocide et crimes contre l’humanité contre des populations mayas s’est finalement terminé par un jugement de culpabilité aujourd’hui à 16h, heure locale de Guatemala.

Le procès contre Rios Montt et Rodriguez Sanchez, dont les audiences ont débuté le 19 mars dernier, a donné la tribune à plus de 60 experts et près d’une centaine de témoins d’origine maya Ixil  ayant survécu aux exactions commises durant le règne de l’ex-dictateur, dont 94 ont signalé qu’au moins un membre de leur famille fut assassiné par les forces armées. Rappelons qu’Efraín Rios Montt a été à la tête d’un gouvernement militaire pendant un peu plus d’un an entre 1982 et 1983, période qualifiée comme la plus meurtrière du conflit armé interne qui a sévi au Guatemala de 1960 à 1996. Celui-ci a bénéficié jusqu’en 2012 d’une immunité comme membre du Congrès. Pour sa part, Mauricio Rodriguez Sanchez agissait comme chef de l’intelligence militaire durant la même époque. Le procès concerne des actes perpétrés dans la région Ixil (département du Quiche) en 1982 et 1983.

Photo : l’ancien dictateur guatémaltèque  Rios Montt et l’ex général Rodriguez Sánchez. lors d’une audience de son procès à Ciudad Guatemala

La lutte pour la justice et la réparation des victimes de génocide et de crimes contre l’humanité a été semée d’embûches pendant plus de 30 ans.  « Le procès lui-même a reçu des dizaines d’obstacles de la part des avocats de la défense, qui cherchaient à invalider le procès », dit Marie-Dominik Langlois, coordonnatrice du Projet Accompagnement Québec-Guatemala (PAQG).

Le tribunal a donné absolution complète à Rodriguez Sanchez des accusations portées contre lui, arguant qu’il n’entrait pas dans ses fonctions de donner des ordres.

Dans un jugement historique, le tribunal dirigé par la juge Barrios a condamné Rios Montt à 50 années en prison pour génocide et 30 ans supplémentaires pour crimes contre l’humanité, pour un total de 80 ans fermes, sans possibilité de sortie et prenant effet immédiatement. Il s’agit de la première fois de l’histoire de l’Amérique latine qu’un ancien chef d’État est trouvé coupable de génocide dans un tribunal national.

« Il s’agit d’une incroyable victoire pour les survivants du génocide, surtout dans un pays où les taux d’impunité pour de simples homicides demeure au dessus de 90%. Depuis le dépôt de la plainte, il y a douze ans, ils ont couru de grands risques. C’est un immense honneur qu’ils nous ont fait en sollicitant notre accompagnement”, dit Etienne Roy-Grégoire, membre du conseil d’administration du PAQG.

« Le procès pour génocide du général Rios Montt en Guatemala a suscité en moi un très grand espoir pour voir finalement fonctionner la justice dans mon pays. Le plus grand génocidaire du peuple maya doit payer pour ses crimes. C’est le temps enfin que l’histoire du Guatemala soit écrite non pas avec du sang mais avec dignité et justice pour  toutes et tous.  Les victimes et leurs familles doivent recevoir réparations pour leurs souffrances. Un peuple sans justice, c’est un peuple sans Paix. », affirme Lesvia Vela, guide spirituelle maya résidant à Montréal et membre du PAQG.

Le tribunal se réunira lundi le 13 mai pour discuter des réparations aux victimes.

Le  Projet Accompagnement Québec-Guatemala (PAQG) accompagne les victimes du conflit armé depuis plusieurs années dans leur lutte pour la justice et la réparation. Le PAQG, préoccupé par les récents événements, surveille de près les développements du procès et est d’avis que celui-ci doit continuer pour mettre fin à l’impunité et pour que le pays atteigne une paix véritable.

Source :

Marie-Dominik Langlois, coordonnatrice
Projet Accompagnement Québec-Guatemala
paqg@paqg.org // 514.756.6966 (cell.) // 514.495-3131 (bureau) // www.paqg.org

 

 

 

Via :
L’ex-dictateur Rios Montt trouvé coupable de génocide et de crimes contre l’humanité | Mondialisation

 

Source : L’ex-dictateur Rios Montt trouvé coupable de génocide et de crimes contre l’humanité | Mondialisation

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 20:57

 

 

Santiago Fischer

mercredi 1er mai 2013, mis en ligne par colaborador@s extern@s

Dans le nord du Pérou, un conflit fait rage entre des communautés paysannes désireuses de préserver leur écosystème et l’une des plus grandes compagnies minières au monde, l’américaine Newmont. Cette dernière veut lancer un projet massif d’extraction aurifère, avec un investissement estimé à près de 5 milliards de dollars. Selon de nombreux scientifiques, si le projet dit « Conga » voit le jour, ce seront des centaines de lagunes, rivières, sources et autre eaux souterraines qui disparaîtront ou seront polluées, mettant ainsi en péril l’existence de centaines d’habitants des provinces de Celendin, Hualgayoc et Bambamarca, dans la région de Cajamarca. Une contestation qui entraîne une féroce répression de la part de l’État dans la zone, mais aussi à l’échelle du pays tout entier qui voit le nombre de conflits sociaux liés à l’extraction minière exploser.

Depuis novembre 2011, nous assistons donc à un véritable bras-de-fer qui met aux prises une large partie de la population de Cajamarca (soutenue par les pouvoirs locaux) et le consortium minier, déjà présent depuis 20 ans dans la zone et qui jouit d’une piètre réputation en matière de responsabilité sociale et environnementale.

Le gouvernement du Président Humala, désireux d’assurer de larges rentrées financières dans les caisses de l’État, soutient le projet extractif corps et âme, n’hésitant pas à réprimer la contestation sociale très durement.

L’enjeu principal se cristallise autour de quatre lagunes naturelles qui devraient être asséchées pour le besoin des opérations. Or, selon Reinaldo Rodriguez, professeur de géologie à l’université de Cajamarca, « il s’agit de systèmes aquifères complexes et uniques qui ne peuvent pas être remplacés par des lacs artificiels, comme proposé par Newmont ». En effet, ces lagunes sont connectées intimement avec le reste du réseau hydrique et à ce titre jouent un rôle central dans la distribution du précieux liquide aux communautés paysannes, qui en ont besoin pour leurs activités agricoles familiales. Ces dernières représentent la principale occupation dans la région, et cela malgré une forte présence de multinationales extractives qui n’emploient que peu de main d’œuvre non qualifiée.

Une législation répressive à outrance

Les autorités régionales ainsi que l’étude d’impact socio-environnemental commanditée par le ministère de l’énergie et des mines reconnaissent la grande importance de ces lagunes pour la sauvegarde de l’écosystème. Malgré cela, le Gouvernement et Newmont ne veulent pas reculer, jugeant que les moyens techniques existent afin de pallier ces risques environnementaux.

Sans subir d’essoufflement notable depuis 2011, un vaste mouvement populaire s’ingénie à occuper les zones de litiges, afin d’empêcher les opérations de construction des installations de démarrer. Mirtha Vasquez, directrice de l’ONG péruvienne Grufides, fait partie des leaders charismatiques de cette révolte pacifique. Malgré les 5 morts ainsi que les centaines de blessés dénombrés parmi la population lors de divers affrontements subis avec les forces de l’ordre ces derniers mois, elle n’a de cesse de continuer la lutte, œuvrant au quotidien afin de demander plus d’ouverture au dialogue de la part de l’État. De passage à Bruxelles en février 2013, elle a pu rencontrer des responsables de la Commission et du Parlement européens afin d’alerter sur la situation des droits de l’Homme qui s’aggrave à mesure que le conflit s’enlise.

« Le gouvernement agit de manière inquiétante. Il a installé un état d’urgence permanent, violant ainsi les droits les plus fondamentaux des manifestants. Plus de 300 personnes sont actuellement inculpées pour des faits allant de la simple rébellion à la participation à des actes terroristes « , s’inquiète-t-elle, soulignant le caractère pacifique irréprochable de la contestation. « En janvier, le ministre de l’intérieur a même annoncé que des fronts policiers d’exception seront bientôt installés dans les villages afin de dissuader la population de toute action », ajoute-t-elle.

Dénonciation internationale

Mais les mesures tendant à réprimer le mouvement ne s’arrêtent pas là, les autorités faisant ainsi preuve de grande créativité lorsqu’il s’agit de protéger les méga-investissements, permettant au modèle économique entièrement tourné vers l’extraction de perdurer. « Ces initiatives se multiplient sans que la communauté internationale ne réagisse ! Nous sommes en train d’essayer d’abroger un décret-loi qui permet aux forces armées d’utiliser des armes létales pendant les manifestations en conférant aux soldats une impunité totale en cas de bavure. Depuis quelques mois, ces mêmes forces ont l’autorisation de déplacer elles-mêmes les cadavres des victimes, ouvrant ainsi la voie à toute falsification de preuves », regrette-t-elle. Des résolutions administratives- invoquant l’exceptionnalité des faits et la gravité de ces actes « terroristes » – imposent également désormais aux manifestants inculpés de se présenter devant une juridiction beaucoup plus éloignée que Cajamarca. Ainsi, ils doivent voyager plus d’une journée pour se rendre à Chiclayo, sur la côte. Bien souvent incapables de payer le voyage, les paysans ne peuvent non plus se permettre de s’éloigner trop longtemps de leur activité agricole.

Mirtha Vasquez s’inquiète également des conventions de collaboration signées entre la Police Nationale et des entreprises, qui permettent au secteur privé de louer des effectifs afin d’assurer sa sécurité, lorsque ces derniers sont au repos. Or, ces services de sécurité privés se sont rendus coupables de nombreuses fois de violences envers les populations. Et la liste des mesures de ce type est encore longue…

Toutes ces dérives ont été dénoncées officiellement le 11 mars 2013 par Mirtha Vasquez auprès de la Cour interaméricaine des droits humains, réunie à Washington. Accompagnée d’une délégation de la société civile péruvienne, le représentant du gouvernement présent sur place a tenu à minimiser leurs affirmations, déclarant que le Pérou « est un pays démocratique qui respecte les droits humains et que les dérives constatées sur le terrain sont des faits isolés »…

Intimidations à répétition

Á son retour à Cajamarca, Mirtha Vasquez a, comme de nombreuses fois ces dernières années, été victime d’intimidation de la part de la police nationale. Après avoir subi deux violations de son domicile à la fin de l’année 2012, elle a été arrêtée le 27 mars 2013 sous prétexte que sa voiture a été identifiée comme étant présente lors d’un vol à main armée ayant eu lieu en 2006 à Lima… soit à plus de 800 kilomètres de son domicile. Cette interpellation coïncide avec la récente plainte qu’elle a déposée contre la police pour des faits de tortures enregistrés contre des manifestants… Cette manœuvre, sous le couvert d’une accusation absurde directement niée fermement par Mirtha Vasquez, participe à une stratégie générale pour délégitimer le mouvement social opposé à l’extraction minière. Ainsi, le temps passé à répondre à ces fausses accusations éloigne les défenseurs des droits de l’Homme de leur combat quotidien. Marco Arana, membre fondateur de Grufides, compte ainsi près de 20 dossiers ouverts à son actif. Faute de preuves tangibles, ceux-ci sont clos les uns après les autres par la justice…

Pour Carlos Monge, chercheur au sein de l’ONG internationale Revenue Watch Institute, le cœur du problème lié au conflit Conga ainsi qu’aux 233 autres conflits sociaux – dont plus de 2/3 sont directement liés à l’extraction minière – actifs dans le pays, est à chercher dans le manque de consultation des populations, comme le prévoit normalement la Convention 169 de l’OIT. Cette dernière a été adoptée par le Congrès péruvien, mais sa mise en place pratique tarde à venir. « Nous pourrions éviter toute cette violence si on demandait leur avis aux populations ! Mais n’y a pas de culture de la consultation au sein de l’administration. Rendez-vous compte, nous parlons d’une histoire de 500 ans, imprégnée de colonialisme ! Les populations natives des Andes et de l’Amazonie sont considérées comme des moins que rien, il n’y a dès lors pas de volonté notable de leur demander leur avis ».

Des avancées significatives en termes de régulation environnementale des projets extractifs à grandes échelles devraient également être enregistrées, et cela malgré la création d’un organe indépendant chargé d’octroyer les permis d’exploitation. Le Gouvernement est sensible à la pression internationale. Or, l’Union européenne, qui vient de ratifier un traité de libre-échange avec le Pérou pourrait tout à fait lui signifier qu’il est temps qu’il mette en place des outils modernes de gestion des activités extractives. Une bonne occasion également de rappeler au gouvernement d’Humala ses engagements internationaux en matière de Droits de l’Homme, en lui demandant d’abroger cet arsenal législatif qui criminalise la contestation sociale pacifique.


Santiago Fischer est membre de la Commission Justice et Paix de la Belgique francophone (santiago.fischer[AT]justicepaix.be).

Source : PÉROU - Répression des opposants pacifistes à l'extraction minière - AlterInfos - América Latina

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 11:24

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La historia “inocente” de USAID

  Hugo Moldiz Mercado

L’histoire de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) est très longue. Le caractère de sa « philosophie » et l’ampleur de ses champs d’actions doivent être replacées sur la carte politique globale en général et en Amérique Latine en particulier.

Ses origines se retrouvent dans le plan Marshall et l’Alliance pour le Progrès que les E.U. ont impulsé en 1948 et 1961, respectivement pour affronter la nouvelle carte politique résultant de la seconde guerre mondiale et du triomphe de la révolution cubaine.

 

Le plan Marshall a été lancé en 1947 par le Secrétaire d’Etat des E.U., George Marshall, théoriquement pour reconstruire l’Europe après une seconde guerre mondiale qui avait confronté les forces alliées avec le bloc Allemano-Italiano-Japonais.

Cependant, il est évident que le Plan, qui canalisait près de 15 millions de dollars dans cette direction, représentait une expression de la lutte pour l’hégémonie contre le bloc socialiste de l’Europe de l’Est et un instrument de contention face au danger de l’extension des idéaux communistes dans le reste de l’Europe Occidentale.

 

Par contre, l’Alliance pour le Progrès – formellement crée le 13 mars 1961 après un peu plus d’une année de préparation à charge de nombreux fonctionnaires étasuniens qui participèrent à la conception du Plan Marshall – fut imaginée par le Département d’Etat et le président John Kennedy pour promouvoir une « Alliance des 2 Amériques » qui développe les forces de la démocratie made in USA et empêche que le triomphe de la révolution cubaine, le premier janvier 1959, s’étende à d’autres pays du continent.

 

L’Alliance pour le Progrès échoua très rapidement pour deux raisons, d’une part parce que les 20 000 millions de dollars promis par les E.U. dépendaient de conditions que la majeure partie des pays latino-américains et caribéens n’avaient pas la possibilité d’accomplir et, d’autre part,  parce que la dite « Révolution Pacifique et démocratique » qui devait se consolider sur le continent se heurta dès le début à la déroute de l’invasion mercenaire de la Playa Giron, Cuba, en avril 1961 et à cause l’invasion de la République Dominicaine en 1965.

 

Mais avant que l’Alliance pour le Progrès ne soit abandonnée, en novembre 1961 fut fondée une agence laquelle,  et bien qu’elle ait comme rayon d’action d’autres pays du monde, aurait à jouer un rôle important en Amérique Latine. Nous sommes en train de parler de l’USAID.

 

Dès ses débuts, la Politique d’Assistance Extérieure des E.U. dans le monde fut développée à travers deux piliers fondamentaux : d’un côté l’assistance technique et économique et les programmes d’assistance Politico-Militaire d’autre part. L’Amérique Latine ne fut pas une exception, ce qui se traduit dans la dite Doctrine de Monroe qui en 1823 partait de la ferme conviction que « l’Amérique était pour les Américains » (« L’Amérique pour les Etasuniens » NdT)

 

Dans le cas de l’Amérique Latine, Il est évident que la politique extérieure des Etats-Unis prendra corps dans la conformation du Système Interaméricain : le Traité d’Assistance Réciproque (ITAR) et l’Organisation des Etats Américains (1948) qui, comme le démontre l’histoire jusqu’au 21ème siècle, a servi uniquement pour légitimer les interventions militaires étasuniennes (directes ou indirectes), leurs démocraties restreintes et leurs projets d’annexion et d’échange commercial unilatéral comme l’ALCA.

 

Mais, revenons-en à l’USAID. Les lignes de séparations entre les programmes « d’assistance pour le développement » et « d’assistance militaire » se sont faites toujours plus diffuses. Le fait est que les deux ont eu d’emblée pour objectifs d’éviter l’expansion des idées révolutionnaires – la dénommée « contention » (doctrine de Johnson) ou « inversion » (Reagan)-  qui se complémentent et s’articulent autour d’une conception de la subversion.

Le concept de subversion depuis la perspective des théoriciens étasuniens implique la mise en route de mesures et méthodes « non militaires » pour la réalisation ‘d’objectifs militaires », comme la construction de latrines, celle de ponts, la prestation de services de dentisterie et de santé en général et le développement d’autres programmes sociaux.

 

En quoi ces actions sont-elles subversives ?

Dans les apparences, en rien, mais comme le signale très bien le Général Summers, il s’agit de « conquérir le cœur et l’esprit des gens » pour laisser sans bases sociales les forces anti-systémiques. Clair comme de l’eau de roche.

Dès lors, entre les programmes sociaux et l’assistance militaire se trouve l’espace, généralement invisible,  pour le positionnement discursif des idées antirévolutionnaires et pour la mise en œuvre de mécanismes primaires de collecte d’information à des fins de renseignement.

Les deux ont été menés par l’USAID dès sa formation.

 

Plus d’éléments pour prouver la relation entre les programmes d’assistance économico-social et les programmes militaires ? Voici deux exemples concrets ;

 

Le premier remonte au gouvernement de George Bush (junior). La secrétaire d’état d’alors, Condoleezza Rice, donna une impulsion à la convergence stratégique de tous les programmes développés par les E.U. dans le monde à travers la création d’un Bureau de Ressources de l’Aide Extérieure (Foreing Assitance Office) et – c’est le plus important – la promotion du concept de « Diplomatie Transformationnelle »

La Diplomatie Transformationnelle est le déroulement de “programmes combinés” entre le Département d’Etat et le Département de la Défense des E.U., avec l’objectif de réduire les coûts, mais surtout de défendre « la sécurité interne » du pays du Nord.

« Le développement est à présent aussi essentiel pour la sécurité nationale que le sont la diplomatie et la défense » assure en 2002, celle qui est alors conseillère en thèmes de sécurité nationale, Condoleezza Rice,  qui portera ses principes à leur plus haut niveau dans sa condition de Secrétaire d’Etat (2005-2009).

 

Deuxièmement, l’arrivée des démocrates à l’administration de la Maison Blanche n’a pas changé la militarisation croissante des programmes d’assistance économico-sociaux impulsés par l’USAID.

Que du contraire, l’orientation vers le développement de programmes combinés s’est consolidée au cours des deux périodes de l’administration du président Barak Obama.

 

En 2010, le président étasunien encourage la transformation de l’organisme qui mène de l’avant “l’Aide Officielle au Développement” par la voie de l’incorporation du Général Jean Smith – un stratège militaire qui fut durant de longues années à la direction de l’OTAN - dans le Conseil de Sécurité pour veiller sur les programmes d’assistance sociale menés par l’USAID.

 

 

Les préalables de cette restructuration par laquelle s’adjoint le militaire se trouve dans l’influente revue « Foreign Affairs » (Affaires extérieures), dans son édition de novembre-décembre 2008 où est publié un article des ex directeurs de l’agence de développement étasunienne.

Dans un article intitulé “Arrested Development” les ex directeurs J. Brian Atwood, M. Meter McPeherson et Andrew Natsios recommandent la création d’un poste d’assistance dans le Conseil de Sécurité National et la constitution d’un département indépendant pour l’assistance d’aide extérieure  qui ne soit subordonné ni au Département d’Etat ni à aucune institution.

 

 

Le 1er avril 2010, dans le sous-comité du Sénat pour les Relations Extérieures, l’Assistance Extérieure, les Relations Economique et la Protection de l’Environnement International présidée par le sénateur et spécialiste en subversion contre Cuba, Robert Menendez, furent exposées quelques propositions au sujet de ce que devaient être le rôle et les perspectives de l’USAID.

Les plus importantes interventions de personnages comme Stevent Rodelet du « Centre pour le Développement Global », de Andrew Natsios de « Walsh School for Foreign Service » et Carol Lancaster de « George Town University » coïncidèrent avec les recommandations des ex directeurs de l’USAID.

 

La constitution d’un nouveau département pour réunir et consolider dans une seule structure tous les programmes de  « l’aide à l’extérieur » que manient d’autres agences et départements étasuniens, ainsi que la création d’un poste pour cette instance dans le Conseil National de Sécurité se présente comme un signe, objectif et concret, de la prédominance du concept de sécurité interne des E.U. dans la réingénierie qui va  être mis en œuvre.

 

Ceci implique, en toute logique, qu’il est peu probable que USAID ait abandonné ce qui apparait comme un des fondements de son existence, les pratiques d’espionnage en appui à la CIA, et la collaboration avec des partis, journalistes et analystes clairement opposés aux processus de transformation sociale en Amérique Latine.

 

Mais la subordination de l’USAID à un stratège de l’OTAN est seulement un aspect de la croissante militarisation de la logistique de la distribution d’assistance..

Mais ce n’est pas l’unique détail de ces dernières années. Il y en a d’autres, la désignation comme directeur adjoint de Mark Feierstein, un expert en thèmes de désinformation et de stratégies politiques anti-gauche.

 

Feierstein est lié à Greenberg Quinlan Rosner, une firme étasunienne qui conseilla Gonzalo Sanchez de Losada pour les élections de 2002 et qui a été fort présente dans les élections du Venezuela et du Nicaragua par son assistance aux forces politiques et candidats de droites qui s’opposent aux révolutions bolivariennes et sandinistes.

En plus au cours de la décennie des 80, il a travaillé avec la NED à déstabiliser le gouvernement nicaraguayen de Daniel Ortega.

En 2002, le stratège étasunien, avec l’intervention directe du président Bush, recommanda au politique néolibéral bolivien – à présent protégé par les E.U.. depuis sa fuite en 2003 – de convaincre le public que la Bolivie sombrerait dans le chaos s’il n’était pas élu président.

 

Sous les conseil de ce stratège de l’image et conseiller en techniques de désinformation – qui est présumé être ou avoir été lié avec un ancien aspirant à la présidence de la Bolivie – dès les débuts du 21ème siècle s’est créé le Bureau des Initiatives pour une Transition (OTI) au Venezuela, en Equateur, au Nicaragua, en Equateur et en Bolivie avec des fonds de près de 10 millions de dollars pour chacun de ces pays. L’objectif étant de fomenter des actions de déstabilisation contre les gouvernements de Chavez (à présent de Maduro), Correa, Ortega et Evo Morales.

 

Et aussi, l’agence étasunienne pour le développement, selon ce qu’a dénoncé à différentes reprises avec des éléments probatoires à l’appui, l’investigatrice Eva Golinger, opère directement à travers le National Endowment for Democracy (NED), le IRI et le NDI, entre autres institutions.

 

Tant les programmes bilatéraux que les unilatéraux (qui sont les plus nombreux) se mènent de l’avant « conditionnés » par les dits « contractant », comme le Development Alternatives INC (DAI), une corporation étasunienne qui fournit une assistance technique à différentes instances des Etats Latino-américains en matière de gestion. La DAI, comme il a été démontré avec la détention d’Alan Gross à Cuba en 2009, est une des façades qu’utilise la CIA pour mener ses opérations secrètes.

 

Un autre des “contractants” de la USAID est Chemonic, une ONG étasunienne spécialisée dans l’assistance technique et sociale aux états du monde. En Bolivie, elle a été chargée d’organiser l’élément Democracie à travers le FIDEM (Fortalecimiento de Institutiones Democratica) dirigé par un ex haut fonctionnaire du gouvernement de Jorge Quiroga.

 

Et donc, si l’idée de cet article est de démontrer que la vie de l’USAID est une histoire d’ingérence et de subversion des E.U., deux faits démontrent concrètement l’action déstabilisatrice et le caractère combiné des programmes que mène cette agence de développement étasunienne en Bolivie.

 

Premièrement, la matérialisation en 2007 d’un accord entre le préfet de Pando, Léopold Fernandez et la USAID pour mettre en action des programmes sociaux à Boldepedre, Cobiija et El Porvenir. L’appui logistique était à charge du commandement Sud et la couverture institutionnelle venait de Initiativa de Conservation de la Cuenca Amazonica (ABCI pour son sigle en anglais).

 

Deuxièmement, la participation active de l’agence étasunienne via Wildlife Conservation Society (Sociedad de Conservacion de la Vida Silvestre) dans la bataille violente entre les habitants de Caranavi et Palos Blanco pour le lieu de l’installation d’une plantation fruitière en janvier 2010, peu avant que Morales assume son premier mandat dans le cadre de l’état plurinational.

 

Pour résumer, il ne parait pas exagéré d’être d’accord avec qui a appelé l’USAID agence étasunienne pour la subversion.

 

Fuente:http://www.telesurtv.net/articulos/2013/05/07/la-historia-201cinocente201d-de-usaid-5871.html 

 

Via  AGATON: La historia “inocente” de USAID 

Traduction Anne Wolff

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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 17:59

 

Jusqu’en 1998 il existait au Venezuela 331 émetteurs de radio privées et 11 émetteurs publics. Avec la « censure » appliquée par Chavez on peut écouter aujourd’hui 466 émetteurs privés, 82 publics et 243 communautaires.

En 1998 le pays comptait 40 canaux de télévision (32 privés et 8 publics), actuellement il existe 111 canaux (61 privés, 13 publics et 37 communautaires).

(traduction libre d’un commentaire lu sur Contrainjerencia)

Ajoutons que des stages de formation sont organisés pour que la population apprenne à faire sa propre radio et sa propre télévision, comme le fait René Balme en France qui a permis la création d’une télévision locale doublée d’une école de vidéo.

Si certains médias populaires disposent de leur propres locaux, d’autres peuvent consister en émetteurs hébergés par un particulier.  Depuis le déchaînement des groupes fascistes et autres agitateurs de l’opposition, de même que les centres de santé et d’alimentation (où les produits de bases se trouvent à prix coutant), les logements sociaux, les lieux qui hébergent ces émetteurs sont des cibles privilégiées des contre-révolutionnaires démontrant ainsi que cette partie de l’opposition, celle qui fait allégeance directe à Capriles (et donc à Washington) vise la destruction des avancées conquises et mises en œuvre par le peuple bolivarien du Venezuela.

L’impérialisme appelle aujourd’hui « atteinte à la liberté d’expression » toute forme d’expression qui s’oppose et dément ce que diffusent ses matrices d’opinions, sa propagande à vocation monopolistique. Est aussi qualifié ainsi toute mesure prise par un gouvernement qui consiste en une redistribution populaire du droit d’accès aux médias qui font sens. La liberté pour le peuple de faire circuler l’information, irrespectueuse des critères inquisitoriaux retenus pour la presse aux ordres.

De la même manière que nous devons nous interroger sur ce que veut dire « Protection de la propriété privée » quand quelques-uns ont mis en place des mécanismes économiques qui leur permettent l’accaparement de la planète comme leur territoire privé, nous devons  remettre en questions la notion de « Liberté d’expression » telle que nous l’impose la censure qui traque ou disqualifie a priori de diverses manières les opinions dissidentes. Dans le cadre de ce concept de « liberté d’expression » qui a le droit de s’exprimer ? Pour quoi dire ? Au service de quelle cause et dans quel but ?

Depuis les déchaînements de violence d’une certaine opposition qui ont suivi les élections, 18 attaques contre des centres de communications communautaires et populaires ont été enregistrées, alors que les médias privés font l’impasse du silence sur ces évènements. Rien de tout cela n’a eu lieu jamais. Dix morts chavistes et une centaine de blessés, les agressions qui se poursuivent ponctuelles mais régulières, tout cela n’existe pas. Et quand il a fallu démontrer la violence de la police bolivarienne envers l’opposition, c’est une célèbre photo de manifestante maltraitée par les forces de l’ordre … en Egypte qui a servi à illustrer « ce qu’ils (la police bolivarienne) font à nos gens ». Ce qui prouve que le comportement de la police bolivarienne a été irréprochable,  à la moindre minuscule bavure, l’opposition s’en serait saisie pour en faire un argument de stigmatisation de « la dictature »… étrangement : rien, aucune image, photo, vidéo ne vient illustrer ces allégations.

L’internationale fasciste est en ébullition an Amérique Latine, de Bogota à Lima en passant par Rosario (Argentine), elle multiplie contacts et pressions pour disqualifier le président légitime du Venezuela Nicolas Maduro et son gouvernement. Correa en Equateur, Morales en Bolivie, Cristina Kirchner en Argentine sont ces cibles privilégiées de cette tentative de déstabilisation. Santos et Humala sont soumis à pression, il leur faut rejoindre le camp de l’impérialisme. Des mouvements de troupes en Colombie ont lieu vers la frontière avec le Venezuela, mais ce n’est pas nouveau.

La volonté manifestée par la révolution bolivarienne de s’étendre aux autres peuples de la région est une menace pour les oligarchies locales et les maîtres internationaux dont elles servent les intérêts. L’actuel ministre de la défense de Colombie, Pinzon, résolument pro yankees, est rallié à cette thèse de menace expansionniste que présenterait le Venezuela Bolivarien. Cette vocation du Venezuela à faire tache d’huile est indéniable. Sa volonté de contribuer à l’émancipation des peuples de la région prenant en main leur propre destin, sur un territoire délivré de la colonisation et de l’occupation impérialiste est notoire.

 Mais il ne s’agit d’une menace qu’en tant que cette aspiration est celle des peuples concernés pour laquelle les processus bolivariens initiés au Venezuela servent de catalyseur et de mur de contention face aux forces belliqueuses de l’Empire. Jamais il ne fut question d’expansion militaire et colonialiste. Si Chavez avait eu ce genre d’influence dominatrice, jamais Cristina Kirchner n’aurait ouvert encore plus grand les portes de l’Argentine à Monsanto, comme elle vient de le faire. Il ne s’agit pas d’ingérence mais bien d’assistance réciproque et de complémentarité. Le pétrole du Venezuela contre médecine avec Cuba, échange de bons procédés, pour le bien des peuples de ces pays, en bonne complémentarité est l’antithèse du pétrole contre nourriture, sanction de la « communauté internationale » à l’Irak qui a couté la vie à 500 000 enfants et laissé combien d’autres avec les séquelles de la malnutrition. Mais dans le cas de l’Irak, il s’agissait effectivement de la manifestation d’une volonté d’expansion coloniale de l’Empire qui n’a que faire du bien-être de peuples, ni même de leur survie..

Nous assistons en ce moment à une guerre médiatique contre le peuple bolivarien du Venezuela. Cette guerre qui implique la destruction des médias populaires se double des préparatifs d’une agression militaire. En 2009, les USA ont installé deux nouvelles bases en Colombie à la frontière avec le Venezuela (sur 7), en 2011 a commencé un programme d’armement intensif de trois ans. La remilitarisation de l’Amérique Latine par les forces US et affidées est un vaste sujet. L’été passé ont été surprises des troupes d’opérations spéciales US qui s’entrainaient sur le territoire bolivien où elles étaient entrées avec un visa touristique. Un peu plus tôt lors de la tentative de coup d’état qui dans ce pays a suivi la destitution de Lugo, on a pu observer au Paraguay des mouvements de troupes en direction de la frontière avec le Bolivie (et il semblerait que de nouvelles concentrations s’y produisent en ce moment). Le scénario de golpe de juin 2012 en Bolivie était proche de celui qui a échoué dans sa première phase au Venezuela : provocation de manière à faire exploser la violence, celle de l’état, celle du peuple qui le soutient. Dans les deux cas c’est la fermeté du gouvernement et la discipline populaire. qui ont fait échouer la tentative. Un échec et une désillusion pour un empire qui pense que l’agression et la loi du plus fort sont les règles dominantes des comportements humains. Morales appelant l’armée à ne sortir sous aucun prétexte, alors qu’une partie de la police manifestait porteuse d’armes lourdes… une tension terrible, il suffisait d’une étincelle pour mettre le pays à feu et à sang. Maduro, déclarant que la violence d’une partie de l’opposition ne l’empêcherait pas de travailler ni de gouverner sereinement le pays. Deux batailles gagnées dans une guerre qui ne fait que commencer.

La Colombie est également le seul pays d’Amérique Latine qui fut récemment convoqué à une réunion de l’OTAN à laquelle participaient 138 pays du monde. Des commandants de brigades militaires qui ont participé aux guerres d’Irak et Afghanistan ont été envoyés à la frontière du Venezuela. De même il existe une forte collaboration militaire entre la Colombie et Israël. Et nous voici dans la spirale infernale, de l’armement et de la désinformation. Quand Chavez, militaire de talent, pas tombé de la dernière pluie prend connaissance de ce déploiement militaire à la frontière, il décide d’investir des fonds suffisants pour créer une force de dissuasion, autant de moyens soustraient au bien-être du peuple. Ici on nous parle alors de Chavez qui menace la Colombie sans reprendre la première partie de l’histoire, les menaces que posent pour le Venezuela la forte présence militaire à sa frontière, alors que Panneta en 2012 présente un programme d’opérations militaires conjointes  « contre un voisin hostile ».

Une frontière à la croisée de deux mondes. La Colombie livrée aux pillages de ses richesses et l’exploitation de ses terres par les transnationales, avec entre autres conséquences 6 millions de personnes « déplacées » le plus souvent par la violence, et d’autres mises en esclavages par des entreprises étrangères, alors que le terrorisme d’état fait rage pour détruire toute dissidence, mais qui représente pour le gendarme du monde, comme vient encore de le réitérer Obama, l’exemple du développement démocratique en Amérique Latine. La Colombie dont j’apprends chaque jour que d’autres résistants ont été assassinés ou emprisonnés, d’autres paysans emmenés de nuit dans des cars par des paramilitaires en armes qui détruisent leurs maisons pour empêcher leur retour. D’autres faux-positifs assassinés pour remplir les quotas exigés. Là où on voit en action cette fusion des forces de l’Ordre, armée US, armées et forces de l’ordres nationales, troupes mercenaires et paramilitaires qui toutes conjointement ne servent plus d’autre ordre que celui des transnationales accapareuses du monde.

De l’autre côté de la frontière, Venezuela à la tête d’un mouvement de souveraineté nationale et régionale, de coopération plutôt que de concurrence, de partage des savoirs et des ressources. Le Venezuela avec toutes ses imperfections, mais qui réussit le prodige d’éliminer la grande pauvreté qui croît dans toutes les autres régions du monde, de permettre à chacun d’accéder à la santé, à l’éducation à tout âge, ou le gouvernement non seulement fait construire des logement sociaux mais finance l’auto-construction,  promeut les initiatives populaires de médias locaux, avec sa multiplicités d’associations dynamiques et la libre critique du gouvernement parfois très dure formulée par ces associations. Alors que dans nos régions l’accès aux soins médicaux se réduit sauf en ce qui concerne les mange-consciences, les sans-abris se multiplient et sans les efforts des « tâcherons » d’internet nous n’aurions plus accès à une information digne de ce nom, quoique nous le sachions, menacée par une censure grandissante. Le Venezuela ou l’opposition doit utiliser des photos d’Egypte pur faire croire à l’existence d’une répression violente de la dissidence subventionnée par Washington.   Un pays en plein développement des conditions de sa souveraineté alimentaire, donnant titre de propriété et attribuant des terres à des petits paysans et des coopératives locales, associés à des centres d’étude et de recherche en collaboration avec la via campesina.

Dans nos medias l’impasse est faite sur la situation tragique du peuple colombien, par contre les attaques sans foi ni lois, mettant en jeu toutes les stratégies d’une guerre médiatique à outrance ont été déployée contre Chavez et connaissent une nouvelle phase d’intensification dans la tentative de délégitimer Maduro. Les contrôles du matériel de vote se poursuivent donnant un résultat de 99,98% d’exactitude. Maduro a remporté les élections dans 16 états sur 24 et à Caracas. Un bien meilleur score qu’Obama selon le régime électoral US. Plus de 7 millions d’électeurs ont votés pour lui, après que le PSUV ait reconnu sa candidature, plus de 50% des voix au premier tour avec près de 80% de participation, nettement plus qu’un Hollande qui n’a gagné, au second tour que grâce à un rapport des voix fait souvent à contrecœur par ceux qui voulaient surtout voir dégager Sarkozy. Pas de qui pavaner.

Il dépend aujourd’hui aussi de nous de contribuer à l’échec de cette guerre médiatique et à la menace de passage à une phase militaire grâce à une intervention »humanitaire » dont nous connaissons le prix à payer mort, souffrance, destruction du pays, pollution à long terme par l’uranium appauvri avec ses horribles conséquences qui sont les avantages qui résultent pour les heureux bénéficiaires de ses interventions pleines de bonnes intentions (de celles qui pavent l’enfer).

Au cours des dernières années j’’ai découvert combien  l’inconscient collectif occidental partage ce préjugé de suprématie naturelle de l’homme blanc, à gauche comme à droite. Suprématie prétendue de notre civilisation universelle qui doit être imposée ou inculquée de gré ou de force aux autres peuples. Et quand s’élève une voix comme celle de Lubumba, qui face au discours de Baudoin célébrant l’œuvre de civilisation de Léopold 2, s’est levé pour rappeler les esclaves enchaînés, las mains coupées, les femmes violées, les richesses pillées sans contrepartie,…  il faut la faire taire afin de pouvoir prétendre que le monde entier veut suivre notre modèle. Et même à présent que ce modèle est mis en échec sur toute la ligne le mythe se perpétue. Et tout à notre prétention, nous restons sourds à l’aide que nous proposent d’autres peuples pour résoudre nos problèmes, aveugles aux exemples qu’ils nous donnent, refusant la main qu’ils nous tendent alors que nous avons les mêmes ennemis dans une guerre dont la majorité d’entre nous ne veulent pas. Une guerre que nous ne pouvons gagner que par l’union des peuples contre un ennemi commun. Mais la plupart d’entre nous trouverons toujours plus crédible le juif polonais Capriles, habitué de Miami, fils inconsistant d’une bourgeoisie d’extrême-droite, un blanc, un bourgeois, un occidental à un président métis et ouvrier quand bien même il a fait preuve de ses talents politiques comme en témoignent tous ses pairs de la région pendant les 6 ans où il a été  ministre  des affaires étrangères. C’est ce racisme implicite que nous devons interroger en nous, cette composante de micro fascisme, qui cherche à gauche comme à droite dans le repli identitaire, l’issue dans une impasse. Quand la gauche chante la Marseillaise, plutôt que l’Internationale, on est remonté de deux cents ans dans le temps, sans rien inventer de nouveau pour répondre à une situation inédite. Une régression, symptôme de la dégénérescence et de l’agonie de notre civilisation. D’une gauche embourgeoisée pour laquelle ni les damnés de la terre, ni les forçats de la faim ne font plus sens.

Alors un clin d’œil  en chanson à qui se reconnaitra

Tout ça n’empêche pas Nicolas

Que la commune n’est pas morte (oôôôrte)

Elle s’incarne aujourd’hui sous diverses formes sur ce continent Sud de l’Amérique, parfois en résistance à de gouvernements répressifs, parfois comme but premier du gouvernement comme au Venezuela. Avec ses avancées, ses reculs, ses erreurs et ses errances, elle existe, elle est vivante dynamique et créative, polymorphe, un grand mouvement transrégional : communalité. Puisse l’Europe suivre cette exemple, une Europe Libre et Souveraine fondée sur l’entraide et la complémentarité immédiate des peuples, et la concurrence aux oubliettes.

Anne W.

Ps : il semble qu’une tentative de division interne au sein du PSUV se manifeste. Quelques signes et tendances, à voir si cela se confirme.


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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 11:53

 

 

 

 

A l’heure où les analyses et enquêtes se multiplient en Amérique Latine pour élucider le visage actuel du fascisme et ses interactions internationales, ainsi que le projet de monde qu’il suppose, la propagande massive ordonnée par le pouvoir central qui a siège à Washington, sème le doute et la confusion à coup de contre-vérités matraquées ou insidieuses.

Ces analyses qui ont une portée internationale devraient nous éclairer sur le rôle du fascisme dans nos contrées, acteur à part entière du projet d’instauration de « Nouvel Ordre Mondial » quand bien même il s’en défend, faute souvent de le concevoir. Les groupements fascistes, sont les nettoyeurs au service du système qui leur fait porter le chapeau, gardant les mains propres et l’âme noire.

Les nouveaux SA du Venezuela nous montrent clairement quelles sont les cibles de ces nettoyeurs, comme nous le montre les opérations punitives contre des immigrés, des rroms, des sans-abris et celles qui ont pour cible des résistants à cet Ordre, un peu partout dans le monde.

Nous voyons qu’aujourd’hui cet Ordre mondialisant est dirigés par les héritiers des mêmes qui avaient permis à Hitler de s’armer pour sa guerre éclair. Qui a terme aurait probablement débouché sur un succès sans l’intervention soviétique qui a incité les USA à intervenir, se posant en sauveurs de l’Europe libre. Il s’agissait moins alors de libérer l’Europe du nazisme que de s’opposer à la prise d’influence de l’ennemi soviétique.

Contrairement aux idées inculquées, depuis le nazisme, essaimé dans le monde entier sous protection étasunienne n’a cessé d’être actif, de croître et de se multiplier. Aujourd’hui grâce aux liens directs mis en lumière et démontrés de Washington avec les groupements fascistes d’Amérique Latine et d’Espagne, nous avons des éléments pour comprendre la progression du fascisme dans nos régions, son caractère de vecteur obligé de l’instauration du « Nouvel Ordre Mondial » participant à la fois à l’instauration de l’état de Terreur qu’il nécessite et aux opérations de nettoyage sélectifs qui participent d’un projet de dépopulation.

Les liens entre ces différentes composantes ont été clairement mis en lumière concernant l’opération Gladio, et les alliances étranges de la loge P2. Mais depuis, quoique des faisceaux d’indices ou des faits révélés nous montrent que les mêmes méthodes et stratégies de tension persistent, les éléments directeurs du projet agissent dans l’ombre en territoire occulté à l’opinion publique.

Il est urgent que l’Europe retrouve un peu de lucidité, que chacun cesse de percevoir les montées de fascisme  locales comme un épiphénomène circonscrit. Une internationale fasciste, menée par les Centres de Pouvoir du Nouvel Ordre Mondial est à l’œuvre dans le monde. Elle a déclaré la guerre à l’humanité. Ouvrons-nous à ces voix Latinos qui nous proposent la construction d’un monde nouveau,  en recherche des conditions de la Paix qui permettent l’épanouissement heureux de l’humanité. Croissance du bien-être, développement de l’harmonie, dans le monde des « Bons Voisins ».

 

 

TEXTE RERIS SUR

BANDERA ROSSA

 

Escudo_Oficial_2011.jpg

République Bolivarienne du Venezuela

Ministère du Pouvoir Populaire pour les Relations extérieures

  

« ... Je proteste devant vous pour dire que je ne permettrai pas que soit outragés ni méprisés le gouvernement et les droits du Venezuela. En les défendant contre l'Espagne une grande partie de notre peuple a disparu et le reste souhaite ardemment connaître le même sort. C'est la même chose pour le Venezuela que de combattre contre l'Espagne ou contre le monde entier, si le monde entier l'offense ».

Lettre de protestation du Libertador Simón Bolívar

adressée à Monsieur Irving, représentant du gouvernement nord-américain

(Angostura, le 7 octobre 1818)

  

Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela rejette avec toute la force de notre dignité bolivarienne les déclarations émises par le président des États-Unis, Barack Obama, à Mexico, le 3 mai 2013.

 

Une nouvelle fois le président Obama attaque le légitime gouvernement vénézuélien, élu le 14 avril dernier lors d'un processus électoral transparent, dont les résultats ont été avalisés par les accompagnateurs électoraux de tout le continent et d'autres pays du monde, incluant la mission électorale de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR), puis reconnus par la totalité des gouvernements latino-américains et caribéens, ainsi que par des gouvernements d'autres continents.

 

Par des affirmations comme « le peuple vénézuélien mérite de déterminer son propre destin, libéré des pratiques qui ont déjà été éliminées dans une grande partie de l'Amérique latine » le président Obama semblerait ignorer que pendant ces quatorze années de gouvernement bolivarien nous les Vénézuéliens nous nous sommes donné un système électoral basé sur la reconnaissance constitutionnelle de l'importance de cet acte, en créant un nouveau pouvoir, le pouvoir électoral, placé sous la tutelle du Conseil national électoral.

 

Monsieur le Président Obama, informez-vous, le Conseil national électoral a réussi à dépasser « ces pratiques » néfastes qui attentaient contre la volonté populaire – et que vous avez avalisées pour avoir des gouvernements acceptant docilement vos ordres – en créant un système de vote automatisé, par lequel un électeur émet un vote au moyen d'une machine électorale qui effectue les totaux en fin de processus et qui envoie les résultats à la salle de totalisation, permettant de vérifier, ce qui se réalise effectivement au moyen de divers contrôles, avant, pendant et après le processus électoral, l'exactitude des données contenus dans les documents respectifs.

 

Ainsi vous affirmez, Monsieur le Président Obama, qu'« il y a des rapports qui prouvent que le Venezuela n'observe pas les principes élémentaires des droits humains, de la démocratie, de la liberté de presse et la liberté de réunion ». Bien que de telles affirmations infondées ne nous surprennent plus, nous nous voyons dans l'obligation de vous répondre, ce que l'« hémisphère » sait déjà, qu'au Venezuela il existe un respect total et absolu des droits humains de tous et de toutes, depuis le moment où le Commandant Hugo Chavez a assumé la responsabilité de l'État vénézuélien et a impulsé la constitution qui dispose du catalogue de droits humains le plus avancé de la région.

 

Depuis lors ont été créées des institutions pour le respect des droits humains et davantage de moyens pour y accéder ; des politiques publiques novatrices ont été lancées, lesquelles permettent aujourd'hui à tous ceux qui habitent dans notre digne pays d'avoir davantage de garanties, de meilleures garanties, pour accéder aux droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels, et aux droits collectifs des peuples. Monsieur le Président Obama le peuple du Venezuela exerce amplement des libertés et des droits dont la société états-unienne est encore très loin de disposer.

 

Finalement, le peuple vénézuélien ressent une forte indignation, notamment parmi les familles des victimes fatales du 15 avril 2013, lorsque vous affirmez fallacieusement que l'« hémisphère dans son ensemble voit la violence, les protestations et les attaques contre l'opposition ». Effectivement, et malgré l'autocensure médiatique des grandes corporations de la communication, l'hémisphère a pu être témoin du refus de reconnaître les résultats électoraux de la part du principal candidat de l'opposition, perdant, et son appel à la haine et à la violence dans les rues, occasionnant l'assassinat politique de neuf compatriotes, dirigeants bolivariens, chavistes, engagés en faveur de la Révolution aujourd'hui conduite par le président Nicolas Maduro dans la doctrine léguée par le Commandant Éternel de la Révolution bolivarienne Hugo Chávez. Assiéger et harceler les centres de santé où se trouvaient des médecins cubains, expression de la xénophobie, incendier volontairement des constructions et des biens publics, incendier des locaux d'organisations politiques démocratiques, et tant d'autres actes de vandalisme, voilà les violences des secteurs de l'opposition. Pour vous et votre gouvernement ces faits n'ont pas mérité la moindre mention de préoccupation. Ainsi est la morale impérialiste : jugement déséquilibré.

 

Par ailleurs ce que l'hémisphère et l'humanité entière observent avec horreur c'est ce qui se passe dans la prison illégale de Guantánamo, où depuis plus d'une décennie la torture est pratiquée, ainsi que d'autres traitements cruels et dégradants de la condition humaine. Votre façon de ne pas tenir parole cause la stupeur parmi les gens nobles du monde ; vous vous étiez en effet engagé en 2008 et en 2012 à fermer ce qui constitue une honte pour le peuple états-unien, qui est un grand peuple.

 

Monsieur le Président Obama, le gouvernement du président Nicolas Maduro, héritier des idéaux du Commandant Chávez et du Plan de la Patrie pour la période 2013-2019, a pour objectif historique de parvenir à la paix sur la planète, unique façon de sauver l'espèce humaine. Nous sommes un pays de paix, nous travaillons résolument avec tous nos frères latino-américains et caribéens pour parvenir à la véritable union de nos peuples, pour être libres, souverains, et pour que nous nous consolidions comme zone de paix.

 

Votre fallacieuse déclaration, déplacée et interventionniste, n'aide pas à améliorer les relations entre les États-Unis et le Venezuela, au contraire, elle les porte vers une détérioration encore plus grave, qui ne fait que confirmer la politique d'agression que vous et votre gouvernement maintenez contre notre nation. Monsieur le Président Obama, vos déclarations encouragent le surgissement d'un Pinochet au Venezuela. Vous devrez assumer votre responsabilité devant l'histoire ; nous, nous saurons assumer la nôtre qui est de défendre la paix et l'indépendance de la Patrie de Bolivar.

 

Nous alertons tous les gouvernements indépendants du monde, les peuples et leurs organisations politiques et sociales face au plan du gouvernement états-unien qui est de provoquer ce qu'ils appellent la « guerre des chiens » au Venezuela, pour justifier l'intervention impérialiste. Sachez, amis du monde, que nous les fils du Libertador Simón Bolívar et du Commandant Chávez nous sommes prêts à défendre notre droit à être libres de toute domination impériale.

 

Nous appelons toutes les amies et tous les amis de la cause vénézuélienne à déployer la plus active solidarité avec notre peuple. Aujourd'hui, comme l'a dit Bolívar en 1818, nous disons : « Par bonheur on a fréquemment vu une poignée d'hommes libres vaincre de puissants empires ».

 

Compatriotes prenons la fronde de David pour faire face à cette nouvelle agression de Goliath.

 

  Caracas, berceau du Libertador Simón Bolívar   le samedi 4 mai 2013

 

traduction (non officielle) : Numancia Martínez Poggi

 


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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 19:34

 

 

Au Brésil, la Fifa regrette l’excès de démocratie

 

Rien ne vaut une bonne dictature pour organiser une Coupe du Monde. C’est du moins ce que semble penser le Français Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fédération internationale de Football (Fifa), qui vient de se plaindre de l’excès de démocratie au Brésil, pays hôte de la prochaine compétition, en juin 2014. « Je vais dire quelque chose de fou, mais un moindre niveau de démocratie est parfois préférable pour organiser une Coupe du monde. Quand on a un homme fort à la tête d’un Etat qui peut décider, comme pourra peut-être le faire Poutine en 2018, c’est plus facile pour nous les organisateurs qu’avec un pays comme l’Allemagne où il faut négocier à plusieurs niveaux », vient-il de déclarer lors d’une conférence de presse à Zurich.

Tiré de la section Blogues de Mediapart.

Le casse-tête de Valcke, ce n’est pas les risques –enfin, la certitude - de surfacturation dans la réalisation des stades, la corruption à tous les niveaux, les quartiers populaires rasés pour construire des aires de stationnement à proximité des stades, l’explosion des loyers, les expulsions de familles, non, le problème, c’est la démocratie d’un Etat fédéral. « Là-bas, le système politique est divisé en trois niveaux, fédéral, régional et municipal. Il y a différentes personnes, différents mouvements, différents intérêts et c’est assez difficile d’organiser une Coupe du monde dans ces conditions », résume le dirigeant.

Cette version moderne du « pain et des jeux », n’est pas exclusive au Français, qui s’est dit mal interprété. Elle reflète ce qui semble être une véritable philosophie de la Fifa. Valcke a en effet été appuyé par le président de l’institution, Sepp Blatter, qui se félicitait de la qualité de l’organisation de la Coupe du Monde en Argentine, en 1978, au pire moment de la junte militaire. Selon lui, la compétition était « une forme de réconciliation du public, du peuple argentin, avec le système, le système politique, qui était à l’époque un système militaire ». Les proches des 30 000 disparus ou morts de la dictature, tout comme ceux qui ont vécu dans leur chair la torture ou l’exil, et la disparition d’une classe politique et syndicale toute entière sauront apprécier.

Ces déclarations ont provoqué un scandale au Brésil où le gouvernement avait déjà fort peu gouté, l’année dernière, la menace d’un « coup de pied au derrière » du même Valcke mécontent des retards dans l’organisation. Le Français avait également critiqué la décision du gouvernement brésilien de réserver un nombre important d’entrées au stade à moitié prix pour personnages âgées, les étudiants, et les familles recevant Bolsa Familia, l’allocation aux plus misérables. On ne sait pas si le Brésil et sa jeune démocratie emporteront la Coupe en 2014, comme l’ont fait les Argentins en 1978, transformant le football en objet de propagande de la dictature. Mais l’Etat dans l’Etat qu’est devenu la Fifa a réussi à se faire détester, ces dernières années, par tous les progressistes de ce pays.

Source :
Au Brésil, la Fifa regrette l'excès de démocratie - Presse-toi à gauche !

 

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 19:15

 

 

001_MA_6266_P Gobierno-de-calle-Miranda3La caméra balaie les barrios, on dirait que la pluie leur a pris leurs couleurs. Le président Maduro interroge les citoyens assemblés.

- Comment êtes-vous arrivés ici ? Qui fut le premier a construire ici ?

- Lucero !

- Et d’où venait Lucero ?

- De la campagne.

- Voilà :  vous avez été expulsés de la campagne par le libéralisme. En plus dans les  années 70 les vallées du Tuy étaient devenus non seulement la cité-dortoir de Caracas mais aussi, pardon du mot, le dépotoir des pauvres de Caracas.

- C’est vrai, je l’ai vécu président, on nous a déportés ici dans les années 70, on nous amenait dans des autobus à deux heures du matin quand la pluie avait rasé nos maisons, et puis.. débrouillez-vous ! Et ce que dit la compagne sur nos hôpitaux, c’est vrai : l’autre jour un travailleur a failli mourir, on a trouvé de justesse une ambulance parce qu’il fallait l’emmener jusqu’à Caracas.

Assise parmi les habitants, la nouvelle ministre de la santé Isabel Iturria, fondatrice de l’Hôpital latino-américain de Cardiologie Infantile, confirme : «nous avons inspecté aujourd’hui deux hôpitaux publics : ils n’ont pas assez de lits».

Une porte-parole communale se lève : «Il nous faut plus que ces deux hôpitaux parce qu’on nous renvoie de l’un à l’autre et il ne nous reste qu’à mourir ou à accoucher dans la rue».

Maduro à la ministre : «réunissez-vous dans l’heure, il faut remettre sur pied tous ces hôpitaux, comme nous l’avons fait pour l’hôpital de Coche quand les gens ont dénoncé, nous, nous assumons nos erreurs et nous agissons rapidement».

Depuis deux semaines le gouvernement bolivarien se déploie dans les lieux de travail, les quartiers populaires, inspectant les chantiers publics et cherchant des solutions aux problèmes posés par les organisations sociales – pour la plupart des conseils communaux, au rythme de quatre à cinq assemblées par jour. Certains ministres y gagnent des cernes ou perdent du poids, ou la voix. D’autres en reviennent couverts de pluie et de ciment. Après les États du Zulia et de Miranda, la mobilisation sur le terrain promise par le président Maduro dès sa prise de fonctions, touchera les 21 états restants.noti1_3413

image_previewJohanna, porte-parole de l’économie informelle de la municipalité de Guaicaipuro, prend la parole.

- Président, nous sommes dans la rue sous la pluie, sous le soleil depuis des années, les passants se prennent les pieds dans nos kiosques. On ne nous brutalise plus comme le faisait la police avant, mais plutôt qu’un problème nous voulons être une solution. Nous avons besoin d’un marché couvert,  le dossier n’avance pas.

- Quel est l’organisme chargé du projet ?

- Fundapropatria.

- Appelez-moi le président de Fundapropatria.

- Président je suis Teresa Lopez, je suis fière de mon quartier de Guarimar, notre principal problème, ce sont les voies d’accès. La route alternative est dangereuse, la nuit il y a des accidents, beaucoup n’ont pas été voter parce qu’ils se sentent abandonnés, et Capriles quand il est passé, il nous a offert 25 mille Bolivars… (NdT : ex-candidat néo-libéral aux présidentielles, Henrique Capriles est l’actuel gouverneur de l’État de Miranda). La route c’est le plus important pour nous, nous ne nous vendons pas mais avec nos rues de terre, quand il pleut les enfants ne peuvent pas aller à l’école.

- Le ministre du transport doit s’en charger. Et je viens de parler au président de Fundapropatria, Mr. Tascon, qui viendra au plus tard dans deux semaines pour commencer avec vous la construction du marché populaire (applaudisssements).

- Président, nous avons de grands problèmes avec la collecte des immondices… Avec une dotation de camions, d’autres conseils communaux ont pu pallier l’irresponsabilité du maire….

- Oui nous avons reçu pas mal de dénonciations à ce sujet… (le nouveau ministre de l’environnement Dante Rivas promet de se réunir avec les conseils communaux concernés.)

- Il y a la distribution du gaz dans les quartiers, parfois les gens courent derrière les camions, les forcent à s’arrêter pour se fournir eux-mêmes…

- De qui dépend cela ?

- De PDVSA-Gaz. Et il y a le problème de l’Université Bolivarienne, j’y ai étudié moi-même à mes cinquante ans… (applaudissements) et elle n’a toujours pas de siège propre… nous proposons l’immeuble de Petramiranda..

- Bien d’accord, nous allons transférer l’ancien siège de PetraMiranda, à l’Université Bolivarienne. Et toutes ces écoles primaires qui ne fonctionnent pas, qu’elles passent sous la responsabilité des communautés !

- Bonsoir Président, je suis Yanoares, porte-parole du secteur de la Matica. Nous avons 186 conseils communaux pour 38000 habitants, nous sommes très nombreux. Quelles sont nos problèmes ? Nous n’avons reçu aucune aide du gouverneur Capriles, par contre nous avons eu l’appui de mairies, de communes, du conseil fédéral de gouvernement mais les solutions manquent, nous n’avons pas encore l’eau, nous avons besoin de plus d’appui pour la sécurité.. Nous avons des projets de logements mais depuis des années nous n’avons obtenu aucun titre de propriété. A l’école nous prenons soin des pupitres, nous comptons 500 élèves mais la majorité des étudiants doit descendre jusqu’au centre, parce que dans notre communauté il n’y a pas de lycée, pas de Mission Ribas, pas de Mission Robinson. Nous avons une maison d’accueil pour les jeunes victimes de la drogue mais nous avons besoin d’appui, parce que nos permanents ne perçoivent aucun type de ressources.
Gobierno-de-calle-Miranda4- Maduro : Pardonne-moi de t’interrompre un instant, je sens en toi une grande capacité de lutte, je le vois dans ce le dossier que tu as dans les mains et je lis aussi en toi une grande impatience. Si nous faisons la liste des tous les problèmes de ta communauté, nous passerons ici plusieurs jours. Pour ne pas nous laisser submerger, nous devons intégrer les solutions à travers un plan comme le Barrio Tricolor, qui va rénover, reconstruire les quartiers et dont nous avons décidé qu’il allait se mettre en marche ici rapidement, ce qui comprend ton quartier. Nous avons faits nos calculs : 800.0000 sympathisants chavistes n’ont pas été voter le 14 avril, certains ont sombré dans la tristesse qui a suivi la mort du président Chavez et les médias privés les ont bombardés tous les jours : « Maduro n’est pas Chavez, Maduro n’est pas Chavez… ». En plus de cela, reconnaissons-le, nous n’avons pas fait le travail nécessaire, le porte-à-porte pendant la campagne, nous ne l’avons pas fait. Malgré tout, alors que je n’ai eu droit qu’à trois semaines de campagne pour parcourir tout le pays, nous avons gagné avec près de 300.000 voix d’avance, ce fut une victoire héroïque. Mais je vous demande, si deux pour cent de plus des nôtres n’étaient pas allés voter ? Que se serait-il passé avec l’éducation, la santé, le logement si le néo-libéral avait été élu ? Et avec l’ALBA, l’UNASUR, PetroCaribe ? Maintenant, croyez-vous qu’il est possible d’atteindre le socialisme en 2019 ? Je vous pose toutes ces questions pour que nous, le « Venezuela pensant » – avant la bourgeoise se croyait la seule à penser – nous tous réfléchissions aujourd’hui sur les moyens d’atteindre la pauvreté zéro. Certains d’entre nous, quand ils obtiennent enfin l’appartement construit par la révolution, quand ils sortent du chômage et reçoivent un salaire digne, oublient tout, se croient des « Rockefeller », c’est la misère spirituelle du capitalisme. Nous devons nous sentir fiers de nos quartiers populaires, les embellir chaque jour et c’est pouquoi ici dans l’État de Miranda, nous allons relancer le programme Barrio Tricolor.

noticias1116Quand un délégué de prévention d’accidents du travail prend la parole, Maduro parle «des travailleurs de l’électricité, ceux des lignes à haute tension, qui souffrent souvent des articulations, des vertèbres cervicales, évidemment la bourgeoisie n’en est même pas consciente alors qu’elle en est la responsable.»

Lorsque deux jeunes qui ont décidé de renoncer à la délinquance racontent leur vie, remettent leur projet socio-culturel à Maduro et parlent de la difficulté de la réinsertion, le nouveau ministre de la Commune, le sociologue Reinaldo Iturizza et la Ministre du Service Pénitenciaire Iris Varela prennent rendez-vous. Nicolas Maduro qui a lancé ce plan national de désarmement et d’action culturelle avec pour acteurs principaux les jeunes des quartiers populaires, leur demande s’ils connaissent la vie de Malcolm X, et comme ils répondent que non, il leur parle de lui, de l’importance d’étudier l’Histoire, sans laquelle un peuple perd tout horizon, et demande à la chaîne publique VTV de diffuser le film de Spike Lee. Il leur montre l’image qu’il a publiée sur son compte twitter @NicolasMaduro :

Dibujo
Si vous n’y prenez garde, les médias vous feront aimer l’oppresseur et haïr l’opprimé. Malcolm X.

Puis le président annonce des rectifications comme « le contrôle ouvrier qui n’a pas fonctionné dans nos entreprises de base comme SIDOR, parce qu’il s’est mué en bureaucratie. Est-ce pour cela que nous allons renoncer au contrôle ouvrier ? Non, nous allons le renforcer car notre économie est encore essentiellement capitaliste ». Et d’évoquer le corps d’inspecteurs qui se déploie aujourd’hui dans le pays pour la bataille contre la corruption. « Il y aura des surprises dans les prochains jours. La corruption dans nos rangs, de ceux qui se déguisent en révolutionnaires, doit cesser totalement, comme celle de la bourgeoisie, peu importe le camp. Il y a deux siècles Bolivar avait décrété de fusiller les fonctionnaires corrompus. Nous, nous ne tuons personne mais la loi et la constitution s’appliquent à tous, même à ceux qui se diront ensuite avec l’appui des médias, « persécutés politiquement ».

-       Quand les ministres venaient-ils ici dans les vallées du fleuve Tuy ?

-       Jamais ! répond l’assemblée.

Gobierno-de-calle-Miranda2Routes alternatives, grand marché d’alimentation « Bicentenario », Centres de Diagnostic Intégral, lycées, canalisations d’eau potable, construction d’espaces culturels, crédits pour les producteurs agricoles, voies ferrées, extensions du métro de Caracas, création d’une université polytechnique régionale… Au bout de trois mois, les ministres et le président reviendront sur place pour l’inspection. Ces réunions sont cruciales pour le moral des bolivarien(ne)s. Les médias privés hégémoniques du Venezuela, ne s’y trompent pas : pas une news, pas un article, pas un bulletin radio ne mentionnent ce « gouvernement dans la rue».

Au même moment, alors que Barack Obama reste le seul gouvernant à refuser de reconnaître le verdict des électeurs vénézuéliens, un sommet extraordinaire de PetroCaribe et de l’ALBA se réunit à Caracas. 18 chefs d’État des Caraïbes et d’Amérique Latine rendent hommage au président Chavez en ratifiant l’alliance des deux organismes pour les éloigner un peu plus du chaos capitaliste, par la création d’une zone économique interne qui fortifiera l’industrie, le tourisme, l’agriculture, les liaisons aériennes, entre autres.Petrocaribe5Les médias internationaux, eux aussi, censurent ce sommet qui concerne des millions de latino-américains, de même qu’ils invisibilisent le « gouvernement dans la rue » et, depuis quatorze ans, l’ensemble des réalisations de la démocratie participative vénézuélienne. Ils occultent les sabotages et les assassinats commis par une droite sur orbite états-unienne, relaient avec sympathie le refus de reconnaître le scrutin par son leader Capriles et face aux plans de déstabilisation, personnalisent et réduisent la révolution bolivarienne à Nicolas Maduro, brossé en tribun fantasque, agressif comme ils l’ont fait avec Hugo Chavez.

Huit heures du soir. L’assemblée-fleuve déborde presque la sécurité. Tous veulent parler, saluer, montrer leurs banderoles, remettre leurs messages. Maduro : «Je le vois dans vos yeux, nous saurons répondre en travaillant, en exigeant le respect à l’empire, aux transnationales médiatiques. Tôt ou tard nous reviendrons travailler avec vous. Nous devons rester ce peuple plein d’énergie, invincible, sans jamais nous laisser emporter par l’indifférence, le populisme, le clientélisme. Si nous voulons une école pour nos enfants, pourquoi ne pas commencer en donnant un sac de ciment, toi les briques, toi le pot de peinture, pourquoi ne pas organiser une ou deux journées de travail volontaire ?»

- Président, il reste cinq porte–paroles de conseils communaux qui doivent prendre la parole, c’est le tour de Claudia.

- Nous t’écoutons, Claudia.

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Thierry Deronne, Caracas, le 6 mai 2013.

URL de cet article: http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/05/06/nous-tecoutons-claudia/

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 17:00

 


Alors qu’Obama vient de donner comme exemple de démocraties avancées en Amérique Latine : la Colombie, le Chili et le Pérou Apporea publie une belle photo de famille, la grande famille fasciste internationale où l’on voit Capriles plonger dans les bras d’Uribe comme sur une bouée de sauvetage. Puissent-ils se noyer les deux dans le raz-de-marée de leur haine du peuple des Humains.

 

Uribe aujourd’hui c’est UnoAmerica, l’Union de tout ce que le continent compte d’extrême-droite et d’héritiers des réfugiés nazis qui ont grandement contribuer à faire de ce continent un enfer pour les peuples qui l’habitent. Les anciens des « escadrons de la mort » y voisinent avec l’oligarchie régionale d’extrême-droite. Et quoiqu’il se soit fait assez discret à ce sujet dans sa dernière campagne liftée, Capriles est un de ses poulain appartenant à la même caste, au même clan partageant une idéologie commune dans un projet pour lequel l’inconsistant Capri n’est rien d’autre qu’une marionnette photogénique qui joue son rôle avec une certaine conviction.

 

 

"Te lo pido, por favoooooor"

 

 

Source photo El colectivo #TROPA posiciona como tendencia mundial la etiqueta #UribeCaprilesClanFascista 

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 12:39

 

 

 

 

 

« A appuyer des attaques violentes contre des institutions démocratiques au Venezuela, la Maison Blanche indique à ses clients de l’opposition aux gouvernements d’Argentine, Bolivie et Equateur que les attaques violentes contre les gouvernements démocratiques indépendants sont une manière acceptable de restaurer l’ordre néolibéral et « l’intégration régionale » centrée sur les EU. »

James Petras.

(Boston et le Venezuela :le terrorisme ici, et là  )

 

Tout un programme, celui que consacre la violente déclaration de Kerry, en en faisant le programme officiel du régime Obama envers l’Amérique Latine. Comme faisait remarquer un commentateur, dans les villas bourgeoises, l’arrière-cour est le lieu où l’on parque les ordures et les domestiques, comme ce fut le cas quand la doctrine de Monroe était en vigueur sur tout le continent sud.

Rappelons-nous, pendant que se déroulaient les élections au Venezuela, dans l’état de Rosario Argentine, se tenait une réunion de la fondation Libertad à laquelle participaient entre autres membres « distingués » de l’extrême-droite internationale Alvaro Uribe (Colombie), Aznar (Espagne) et la virulente députée vénézuélienne Corina Machado. L’avenir du Venezuela et de la région – un avenir néolibéral, bien sûr – était au cœur des débats de cette rencontre qui fomentait ainsi des complots contre des mandataires démocratiquement élus de la région, mais dont les programmes sont en opposition avec la volonté recolonisatrice de l’Empire du Nord.

Nicolas Maduro nous rappelait les deux premières tentatives avortées de coup d’état, juste au lendemain des élections et lors du premier mai, tentative que le gouvernement a réussi à arrêter ou empêcher. A présent, dit-il, ils attendent de connaître le point de vue d’Obama.

Obama qui visite en ce moment 8 pays de la région avec un programme fort clair[i] :

1. S’assurer que la région soit maintenue fermement dans la cour-arrière de la politique militaire US (alors que Kerry vient d’annoncer une augmentation significative des budgets militaires y consacrés)

2 Mettre son empreinte politique sur le programme militaire du Pentagone.

3 Créer une grande alliance entre les pays de la région des pays à politique néolibérale contre ceux qui s’y opposent, comme l’Alba, le Mercosur et d’autre associations régionales.

Nous savons que si « la guerre au terrorisme » sert de faux drapeau aux invasions de l’Empire en Afrique et en Asie, en Amérique Latine, c’est le narcotrafic qui est le prétexte d’une guerre souvent dirigée contre les opposants politiques au projet néolibéral. Or de plus en plus de mandataires régionaux stigmatise l’échec du but avoué de cette guerre et constate les sillons de larmes et de sang d’innocents que tracent ses interventions dans la région sans pour autant parvenir à aucun résultat concret pour ce qui concerne le but officiel : réduire l’addiction de la population étasunienne aux drogues. Ajoutons à cela toutes les enquêtes et documents (y compris documents officiels déclassifiés),témoignages de repentis qui démontrent que en ce qui concerne la drogue, il s’agit d’avantage de la part  du régime des USA d’une lutte pour garder le contrôle de marchés, créés par Bush père et Cheney, rappelons-le, dans le double but de financer la guerre illégale des contras et de démobiliser la jeunesse afro-américaine et autres rebelles de l’époque en arrosant de drogues les quartiers chauds.

Tous ceux qui ont une pratique de terrain en matière de lutte contre l’addiction aux drogues savent bien que seuls d’une part une lutte de prévention menée collectivement avec les habitants dans un travail de quartier soutenu qui crée des alternatives (les possibilités pour des jeunes de prendre en main leur destin en s’ouvrant les portes d’un avenir digne) et d’autres part une guerre sans merci aux gros trafiquants peuvent venir à bout de ce problème. Or aucune de ces mesures n’est prise à l’intérieur des EU qui témoignent d’une incapacité totale à agir sur leur territoire y compris celle d’intercepter à l’arrivée les livraisons du grand trafic.

Une tendance se dessine donc dans différents pays latino : remplacer les effectifs militaires US par une décriminalisation doublée d’une action de terrain.

De nombreux documents également recensent l’ensemble des opérations qui constituent la remilitarisation de la région par les armées US, soit par les forces navales, soit par la multiplication des bases sur tout le territoire. Avec cette nouvelle formule, celles de bases non effectives, mais qui dotées de longues piste d’atterrissage permettent des « projection de forces » rapide des Opérations Spéciales, ajoutons l’arsenal nucléaire visant le continent, celui installé au Malouines par leurs alliés du Royaume-Unis et qui vise le continent, celui dont sont porteur les navires de guerre croisant où prenant port dans les Océans encerclant la région, ajoutons à cela la récente annonce d’un déploiement accru de drones US dans la mer Caraïbe et nous aurons un faible ébauche de l’activité guerrières qui constituent au quotidien les modalités militaires de la recolonisation. La tournée d’Obama comporte le contrôle des avancées du commandement Sud dans la région.

Un autre volet concerne l’intégration régionale néolibérale réalisée dans le cadre des traités de libre échange, qui sont en fait des opérations de phagocytose des économies locales par les transnationales, phénomène que nous éprouvons également les douloureuses conséquences en Europe. Des traités dont les effets concrets sont une augmentation de 27 à 40 milliards de dollars annuels pour les USA entre 2005 et 2012, alors qu’à l’inverse les exportations vers les EU des pays latino concernés sont restées stables entraînant un quintuplement du solde négatif pour les pays d’Amérique centrale.

Dans cette stratégie des dominos qu’affectionne les stratèges US, le Venezuela est la pièce à abattre pur que tombe la région. La mort de Chavez ouvrait à leur yeux la faille nécessaire pour reprendre le pouvoir sur ce pays et commencer la destruction des acquis de la révolution bolivarienne sur ce territoire et ceux de l’intégration régionale souveraine et autodéterminée dans la région.

Nous avons pu voir, Jose Miguel Inzulsa[ii] le président de l’OEA (Organisation des Etats d’Amérique), prendre position contre la légitimité de celles-ci dès que fut connue leur issue. Après un vote par lequel tous les pays membres à l’exception des USA et du Canada ont ratifié le résultat des élections appelant l’opposition à les respecter, Inzulsa a du se rétracter.  D’autre mesures ont été prises et actions entreprises pur renforcer cette autonomie régionale, des dominos sont tombés mais dans le sens contraire à celui voulu par l’Empire du Nord. Toujours plus isolé puisqu’il reste le dernier et le seul à ne pas reconnaître la légitimité du Président du Venezuela, Nicolas Maduro.

Si le gouvernement bolivarien du Venezuela réussit en ce moment à neutraliser les tentatives de déstabilisation de l’opposition, c’est pour mieux se consacrer à la lutte contre les ennemis intérieurs qui sont la corruption et la bureaucratisation qui sévissent dans les différents niveaux de l’administration du pays que dans certaines instances du PSUV. La meilleure lutte contre ces deux fléaux reconnus de tous, étant d’avancer résolument vers la mise en place de l’état communal.

Comme le dit une habitante d’un quartier pauvre (et chaud de Caracas), parlant de l’avant Chavez : « Des citoyens ? Mais on ne savait même pas qu'on était des êtres humains ! ».[iii]

Autres paroles d’une habitante du pays qui concerne les REDI,régions intégrales de développement auquel Maduro vient de donnerune nuvelle impulsion

A Ciudad Caribia, ville bolivarienne pilote de 7 000 habitants sortie de terre en 2011 dans les montagnes qui environnent Caracas [7], et dans laquelle vivent notamment les victimes des inondations qui avaient dévasté le pays l’année précédente, Maria, 37 ans, porte-parole des conseils communaux de la ville, nous explique : « Ici, toutes les missions sont en action : « Mercal » pour l’alimentation, « Vivienda » pour le logement, « Barrio adentro » pour la santé publique, etc. La nouvelle police bolivarienne assure notre sureté publique. Nous montons nos projets de gestion et de développement de la ville, signons les conventions avec les institutions du gouvernement concernées, recevons les crédits que nous gérons directement pour décider quelles entreprises travailleront, sous notre contrôle. C’est ici que se construit le Venezuela de demain. »
Et d’ajouter, solennelle : « 
Nous ne laisserons personne détruire cela ».[iv]

Pendant 14 années, le peuple du Venezuela à découvert son humanité et sa faculté de prendre son destin en main, le pays est devenu un grand espace de liberté permettant aux associations populaires de se créer, de grandir, de se diversifier, dans l’apprentissage et l’invention sur le tas d’une nouvelle forme de démocratie participative qui inspirera les habitants et quelques mandataires  de la région (nous ferions bien aussi d’en prendre de la graine !). C’est l’histoire de la quête de dignité de peuples jusque-là méprisé, une histoire qui espérons-le constituera un jour le courant qui dominera ce début de 21ème siècle. Cette histoire auquel ses mandants ont ordonné au valet Obama de mettre un terme.

Actuellement le gouvernement du Venezuela a commencé à mettre en œuvre son gouvernement de rue, qui s’est tenu dans l’état de Miranda (dont Capriles est gouverneur, un des plus insécure du pays) après celui de Zulia. Pour contrer le quasi-monopole des médias d’opposition une nouvelle impulsion est donnée aux médias populaires locaux dont une des devises est « Ne regardez pas la télévision, faite là ! ». La rencontre des mandataires et du peuple débouche sur de nouvelles propositions et initiatives, les unes destinées à avancer sur le chemin du bien-être pour tous (sauf sans doute pour ceux qui se mettent en rage à l’idée de restreindre un peu de leur luxe pour assurer le confort de tous les autres, travailleurs-créateurs de la richesse de cette oligarchie parasite), les autres consiste en cet élargissement des bases de la démocratie participative conférant toujours plus de pouvoir à un peuple toujours plus apte à s’en servir avec amour et intelligence.

Tout cela au sein d’une guerre qui ne dit pas toujours son nom et déploie ses foyers partout dans le monde, militaires, économiques, culturels et aujourd’hui cybernétiques,  la guerre d’une humanité digne, libre aspirant au bonheur et à la paix contre les technocrates de la gouvernance mondiale centralisée et leurs armées d’assassins, de tortionnaires et de robots purement machiniques. Une guerre dans laquelle nous sommes tous partie.

Anne Wolff

4 avril 2013

 


 

 



[ii] Rappelons que celui-ci avait déjà joué un rôle plus que glauque lors du coup d’état en Juin 2009 au Honduras. Coup d’état condamné par l’ensemble de la communauté internationale EU compris. Pendant le long dénouement qui a suivi, Insulza sembla prendre directement ses ordres du département d’état, alors dirigé par H Clinton, et qui était organisateur occulte de ce coup d’état ainsi que le démontre des documents révélés depuis entre autre par Eva Golinger. Ce qui catalysa également la création de la CELAC qui unit les pays du Sud hors hégémonie de l’Empire du Nord. Il fut aussi fort pressé de reconnaitre le gouvernement de fait après le coup d’état »doux » qui conduisit à la destitution du président de gauche du Paraguay, Lugo. Certains se permettent de rappeler devant la poursuite des ingérences du chilien Insulza à la solde Washington qu’il ferait bien de se pencher plutôt de l’augmentation de violence policière dans son pays contre les grèves étudiantes et autres ou contre les communautés originaires comme les Mapuches.

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  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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