15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 00:24

Après toutes ces petites sorties résolument, de plus en plus d'ailleurs, conspirationnistes dont je vous abreuve aux détours de mes publications.... fallait que je vous trouve un témoin pour affirmer que n'en étais pour autant pas complètement délirante... entre insomnies et coup de pouce de mon ange gardien, j'ai donc trouvé ce texte qui me plaît beaucoup... les commentaires qui l'accompagnent aussi d'ailleurs vous les trouverez à l'adresse ci-dessous.

Oulala.net - Lettre au crétin de Conspiracy Watch

J'avoue que si je ne partage pas le talent de l'auteur, je partage au moins son avis... merci aux   Dernières Nouvelles du Monde:  qui  m'ont ouvert le chemin vers cette lettre qui remet un peu d'humour au sein de cette fastidieuse sériosité des experts du net... dont la prétention n'a souvent d'égale que l'imbécillité.... ceci dit avec en toute humilité..

Quand à savoir si ce complotisme exprimé et assumé de ma part fait de moi une égérie de l'extrême-droite, je vous laisse en juger

 

Lettre au crétin de Conspiracy Watch

6 juin 2010 par Laurence Kalafatides

 

Or donc, Monsieur, vous m’avez élevée à la dignité de conspirationniste. Diantre ! Ne sachant pas à qui je devais ces nouveaux galons, je me suis infligé la lecture de quelques pages de votre site web. Je vous dois un bon quart d’heure de rigolade et vous en remercie. Toutefois, dans le libelle qui m’est consacré, je n’ai pas réussi à savoir si j’étais une théoricienne du complot ou une conspirationniste. C’est fâcheux. D’autant plus que vous nous expliquez que ces deux termes ne sont pas synonymes. La théorie du complot, dites-vous, est un récit, tandis que le conspirationnisme est un discours. Magnifique éloquence de l’âne !

Je constate, avec un amusement certain, que vous êtes le monsieur Jourdain du conspirationnisme en ce qu’une partie de la définition que vous donnez de ce “mot qui n’a pas encore fait son entrée dans le dictionnaire” ( sic ) s’applique stricto sensu à vos libelles : “ le récit proposé s’affranchit des règles élémentaires du raisonnement scientifique, notamment en écartant systématiquement les éléments qui seraient de nature à le contredire ou - lorsqu’il consent à les examiner - en échouant à les réfuter de manière satisfaisante.”

Venons-en maintenant à votre démonstration scientifique. Dans le livre l’OMC le pouvoir invisible( co-écrit avec Agnès Bertrand ) vous nous reprochez d’avoir assimilé l’OMC à un gouvernement mondial. J’assume ce propos, il est même l’objet d’une démonstration longue de 330 pages, ce qui est tout de même plus consistant que vos 3 lignes. En revanche j’attends, avec gourmandise, que vous produisiez le passage où nous assimilons l’OMC aux nazis. Mais un doute me vient subitement à l’esprit. Avez-vous réellement lu ce livre ? Il semblerait que votre étude ne se soit limitée à l’article de Eve Channing qui nous accuse de “ laisser entendre que la détermination de l’OMC à donner la priorité au commerce est comparable à la volonté de domination de l’Allemagne voulue par les nazis ”. Autrement dit, en vous contentant d’une citation pour démolir des années de recherches et 300 pages d’argumentaire, vous prétendez donner un caractère “scientifique” à ce qui n’est qu’une interprétation fallacieuse. Chapeau bas, monsieur, vous êtes un maître de l’enfumage. Pour clore ce paragraphe j’ai l’honneur et l’avantage de vous informer que non seulement j’ai co-écrit ce livre sur l’OMC, mais que j’ai aussi co-écrit un livre sur l’AGCS, avec Raoul-Marc Jennar cette fois. J’espère que cela me vaudra un galon supplémentaire au titre de conspirationniste récidiviste.

Dans votre acte d’accusation, vous me reprochez mon amitié avec René Balme, Maire de Grigny. C’est vrai, je le confesse, René est un ami, ce qui est à la fois un honneur et un bonheur. Cette amitié vous contrarie au motif que René anime le site Oulala.net, qualifié par vous de “conspirationniste”. C’est un peu court, jeune homme ! Affirmation ne vaut pas démonstration. Votre argumentaire n’est pas insuffisant, il est inexistant. Je vous rappelle que vous êtes censé pourfendre les conspirationnistes en produisant un “raisonnement scientifique”. Quant au livre de Thierry Meyssan, je réitère l’éloge que j’en ai fait et vous prie instamment de rédiger une critique sérieuse et circonstanciée de cet ouvrage. Cela nécessite bien entendu que vous le lisiez.

Vous me reprochez également d’avoir traduit l’article de William Engdahl intitulé : “Les fabricants de vaccins contre la grippe H1N1 viennent d’obtenir l’immunité juridique “. Comme il devient fastidieux de répondre point par point à votre bêtise et à votre mauvaise foi, je me contenterais de vous indiquer que des membres du Conseil de l’Europe ont lancé une commission d’enquête sur l’OMS d’où il ressort que “ la campagne sur la pandémie de grippe porcine est l’un des plus grands scandales médicaux du siècle”. J’attends avec impatience de voir de quelle manière vous allez cracher sur ces membres du Conseil de l’Europe.

Enfin, je terminerai avec le groupe de Bilderberg. C’était l’objet de mon intervention de jeudi soir à Montpellier. Vous m’accusez, une fois encore, de “ partager avec les milieux conspirationnistes la vision d’un nouvel ordre mondial dont le groupe de Bilderberg serait la clé de voûte.” Je ne partage pas, monsieur, je démontre, preuves à l’appui, comment et par qui le projet de gouvernement mondial, j’y insiste, a été porté. À l’ouverture de la conférence que vous incriminez, j’ai pris soin d’indiquer que, n’ayant pas les comptes rendus officiels des rencontres du Bilderberg des dernières années, je me bornerai à ne parler QUE de la genèse de ce groupe. Genèse que j’ai retracée sur la base des archives du groupe de Bilderberg et placée dans son contexte historique. Archives consultables par tout un chacun, ainsi que je l’ai expliqué aux gens présents dans la salle. Mais, vous n’étiez pas là. Ainsi, monsieur, vous m’attaquez pour une conférence où vous n’étiez pas présent, et pour des propos que vous n’avez pas entendus. C’est tout simplement malhonnête.

Monsieur, je ne vous salue pas.

Laurence Kalafatides.

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 14:36

 

PIERRE RABHI :

 La crise nous oblige-t-elle à penser l'avenir autrement ?

 Plus que jamais. Nous sommes dans une véritable impasse. Ce n'est pas la première fois que l'homme se trouve face à des impasses. Mais, du fait de la mondialisation, c'est la première fois que cette impasse est généralisée. C'est l'humanité tout entière qui est invitée à se concerter pour imaginer l'avenir.

Ce qui se passe est sans précédent dans l'Histoire. Tout est parti de l'idée que l'homme pouvait modifier le cours de l'Histoire. Plutôt que de rester à sa place, il a voulu s'élever au rang d'un démiurge. Nous sommes en train de constater que le choix n'a pas été le bon. Je ne pense pas que nous puissions continuer sur cette voie.

En admettant que nous soyons bien dans une impasse, pensez-vous qu'il soit encore possible d'en sortir ?

Malheureusement, la conscience collective n'a pas atteint le niveau de lucidité suffisant pour voir l'ensemble des phénomènes et se définir de nouveaux objectifs. Nous vivons encore dans l'illusion selon laquelle l'être humain va redresser la situation.

Politiquement, nous faisons de l'acharnement thérapeutique sur un modèle moribond. Il est dans cet état parce qu'il est en dissonance et en contradiction avec les lois fondamentales de la vie. Nous espérons toujours remettre sur les rails le système que nous avons élaboré, mais ce n'est pas possible.

Quelle est cette loi fondamentale ?

Nous sommes dans un malentendu. Les religions ont une grande responsabilité pour avoir instauré l'homme prince de la création. Les Peaux-Rouges ne disent pas : « La Terre nous appartient. » Ils disent : « Nous appartenons à la Terre. » Toutes les balivernes qu'on a inventées ont donné un être humain arrogant.

Les religions ont proclamé le caractère sacré de la création. Je ne comprends pas qu'elles ne puissent pas être les premières écologistes. Tous ces malentendus nous font croire qu'il y a la nature et nous. Mais nous sommes nature. Le fait d'être doté d'une pensée - pour le meilleur et pour le pire, d'ailleurs - nous donne une spécificité, source d'angoisse ou de libération.

Nous avons laissé l'angoisse prendre le dessus parce que nous avons peur de la vie et de la mort, et, d'une planète paradis, nous avons fait un enfer.

N'avez-vous pas parfois l'impression de prêcher dans le désert ?

Souvent. Mais, aujourd'hui, il y a une écoute plus profonde. Parce que nous sortons de cette griserie. Le modèle que l'on disait triomphant est en train de se déliter lamentablement. La peur du lendemain ne cesse de grandir. Nous nous rendons compte que nous sommes très, très faibles.

Nous bombons le torse avec nos innovations, nos machines et nos trucs. Nous sommes sur une pyramide de milliards, mais ce n'est pas cela qui nous rend plus heureux.

Comment définir le bonheur ?

Il n'y a rien de plus difficile à décrire. Ce que je dirai en tout premier, c'est que le bonheur, ou la joie, cela ne s'achète pas. Heureusement. Je voyage beaucoup pour faire connaître l'écologie ou l'agroécologie. Quand je suis en Afrique, dans des villages reculés, je vois des gens qui n'arrêtent pas de danser.

Ils se retrouvent le soir autour du feu pour bavarder au milieu des éclats de rire. On a l'impression qu'ils goûtent chaque instant de la vie comme s'il était précieux.

Quand je voyage dans le monde prospère, je vois des gens préoccupés d'avaler des cachets pour lutter contre le stress, l'angoisse, etc. Bien sûr, chaque être humain doit pouvoir se nourrir, s'habiller, s'abriter et se soigner ou être soigné. C'est un impératif absolu, et tous ces problèmes sont loin d'être résolus.

Le drame du monde moderne, c'est que l'indispensable n'est pas garanti et le superflu n'a pas de limite. Qu'est-ce qui ruine la planète ? Ce n'est certainement pas la nécessité. Je ne comprends pas pourquoi l'on donne tant de valeur aux diamants, à l'or et à toutes ces choses. C'est infantile. Tant que l'on continuera à donner à l'argent plus d'importance qu'au destin collectif et à la nature, nous resterons dans ces niaiseries-là.

Quelles sont, à vos yeux, les raisons d'espérer ?

La gouvernance du monde n'est pas en phase avec les réalités de l'Histoire. Nous avons l'impression que l'on entretient coûte que coûte un modèle en train de mourir. À côté de cela, heureusement, il y a une réaction de la vie.

La vie réagit de différentes manières. Dans la nature, que j'adore au plus profond de moi-même, je me rends compte de tous les stratagèmes qu'elle peut mettre en place pour assurer le maintien de la vie. Souvent je dis aux gens : prenez simplement une graine de tomate, regardez-la bien, réfléchissez, méditez. Dans cette simple graine, il y a des tonnes de tomates. C'est prodigieux. Comment peut-on justifier l'existence de la faim dans le monde ?

La situation actuelle a provoqué une créativité humaine incroyable. Je me réjouis de rencontrer des tas de gens qui me disent : « Je veux construire ma maison pour qu'elle soit saine et écologique », « Moi, je veux éduquer mes enfants autrement que dans cette stupidité de la compétitivité qui les angoisse au lieu de les épanouir. » La société civile est un vaste laboratoire d'expérimentation.

Le monde de demain est en gestation. Au lieu de dire : ce sont des marginaux, il faut que ceux qui détiennent l'autorité considèrent enfin que ce sont eux les créateurs, et pas les modèles asservis à l'argent.

Un article de Pierre Tillinac, publié par sudouest.fr

Liens vers ce message

 

Source : Décroissance ou barbarie

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 18:09

 

 

vendredi 18 novembre 2011, par Grosse Fatigue

Je fais beaucoup d’efforts pour obéir aux marchés. Au début, j’ai essayé d’élever mes enfants vers le nirvana du sens critique. Mais ce fut la désillusion. Le plus grand m’a dit : papa, avec tes rêves d’un monde meilleur, tout le monde nous prend pour des crétins, et en jeux vidéo, on est nul. Effectivement. Tous les copains avaient au moins trois consoles de jeux dont une portable pour m’emmerder les gens comme moi dans le train, moi-nous : les dinosaures. Ce ne fut pas simple de persister. Les autres parents nous disaient d’obéir au marché. De suivre la tendance. D’admirer l’innovation. Bien sûr, on n’a pas résisté partout. Leur mère m’a dit : "Déjà que tu t’imagines en écrivain mais que t’es incapable d’étendre le linge, tu vas pas m’empêcher d’acheter le dernier Iphone™ ou d’utiliser mon sèche-cheveux en heures pleines !" Je perdais pied. J’ai acheté des vélos. Des vélos américains plutôt très chers fabriqués par des enfants en Asie pour que leurs parents puissent un jour prêter de l’argent à l’Europe endettée en oubliant qu’ils vivaient sous la dictature qui nous arrangeait tous. Je me donnais des excuses. Oh, ça va hein, toi t’as ton sèche-cheveux, moi, j’ai mes vélos ! Au moins, on n’est pas bagnole. Hein. On a des vieilles bagnoles et on va essayer de les garder longtemps encore nos vieilles bagnoles. Parce que la bagnole, c’est vraiment le pire piège du capitalisme. Mais tout le monde se moquait de moi. Et quand les marques françaises ont commencé à péricliter, on m’a montré du doigt. On commence même à s’affoler parce que, pour la première fois, on va licencier des ingénieurs. DES INGENIEURS ! Des ingénieurs français ! Voyez-vous ça ! Les prolos, c’était pas grave, ça se satisfait d’un rien, un peu de soupe et un croûton de pain, une voiture pourrie avec des ailerons et un disque de Johnny. Mais les ingénieurs ! Ceux qui font les TGV ! Les Airbus ! (Ah oui, il paraît que c’est surtout les Allemands pour la conceptualisation... Bon). J’achèterais bien un Airbus pour faire Paris-Orléans comme Sarkozy, mais j’ai pas les moyens. Alors les autres me disaient : Tu vas pas nous faire croire que t’es pas matérialiste, hein ! Voilà ce qu’ils me disaient. Tiens, la preuve, tu achètes des CDs ! Mais je les achetais plutôt parce que j’étais contre la dématérialisation. Mais ça n’allait pas dans le sens des marchés. Il faut aller dans le sens des marchés. Il faudrait que l’on change de voiture. Pour les enfants, on essaye de les nourrir au maximum pour qu’ils soient obèses. Ce n’est plus très grave aujourd’hui, c’est même la mode. Il faut respecter les obèses, c’est pas de leur faute, c’est la tendance du marché. Ils aiment les parcs d’attraction. On les emmène. On obéit aux marchés. Les autres parents ont commencé à me trouver sympathique. On a enfin eu des conversations sur le nombre d’heures que les enfants peuvent consacrer aux jeux vidéo chaque jour. On est tous d’accord : deux heures maximum. Après, il faut quand même leur laisser au moins dix minutes pour faire les devoirs, sachant qu’en plus, en primaire, y’en a pas. Y’en a pas pour que les enfants aient du temps, c’est Bourdieu, enfin Meirieu qui l’a dit. L’apprenant doit s’épanouir. Et comme le travail est avilissant, qu’il s’épanouisse autrement et on sera tous égalité des chances. Oh, je m’égare. La vieille antienne. Oh. Quel ringard. Mais quel con ! Moi, défendre les devoirs et l’orthographe à l’école. Pardon. Alors les marchés me regardent. Ils me toisent et me jugent. Je ne sais pas trop comment mais en lisant cet article, ils vont sans doute m’adouber. Au début, d’ailleurs, je pensais bêtement que le marché, c’était le lieu de rencontre entre l’offre et la demande. Par exemple, j’ai besoin de trois poireaux et deux navets pour la soupe de demain. Ben tiens : je vais au marché. La vieille à moustache - en laquelle j’ai confiance - m’offre pour un prix dérisoire quatre poireaux hirsutes, genre Patrick Juvet le dimanche matin à 6 heures. Je prends. C’est tout. Mais là, je ne comprends plus très bien ce que ça veut dire tout ça. Le marché ? Les marchés ? Mais qui ? Qui veut donc me forcer à m’endetter tout en consommant pour mieux m’engueuler si je ne travaille pas plus pour moins cher afin de me désendetter tout en consommant encore plus ? Mais si c’est bien ça. C’est bien ça. J’ai changé d’ordinateur. J’ai essayé de garder l’ancien plus de dix ans. Mais au bout de trois batteries, j’ai abdiqué. Il est là, il dort. J’ai espoir. Il reste la greffe, l’innovation, l’avenir. J’en ai acheté un autre. Je tape dessus en ce moment. Il faut que je l’use. Ça plaît aux marchés.

Source et autres texte de la même veine : J'obéis aux marchés - Cause toujours !

 


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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 19:19

 

La grand-mère et les cailleras (fable métropolitaine)


Malgré son titre, ce billet relate des faits vécus.

La scène se passe il y a deux semaines, le samedi de la Techno Parade, à Paris. Je descends prendre le métro Place Monge, sur la ligne 7, qui relie, du sud au nord, Villejuif et Ivry à La Courneuve, en traversant Paris. La manifestation électronique s’est terminée cette année à Place d’Italie, soit à trois stations de celle où je descends, et je trouve donc en pénétrant dans la rame bondée une ambiance surchauffée, plutôt joyeuse, mais que l’on sent prête à déborder à tout moment. Parmi les passagers, une grande partie reviennent d’évidence de la Parade : se démarquant des usagers habituels de la ligne, des jeunes lookés teufeurs, vêtements colorés, boule à zéro ou cheveux en épis, et d’autres jeunes plus marqués cité, survêt’, baggy, casquette et grosses chaînes. Par petits groupes on s’interpelle bruyamment, on fait de grands gestes brusques, de ceux qui paraissent normaux à leurs auteurs mais suffisent à les marquer socialement, en quelques secondes, aux yeux du monde extérieur.

Une vieille dame monte à ma suite. Elle est accompagnée de sa fille, qui doit avoir la cinquantaine. Deux jeunes se lèvent immédiatement pour leur céder leur place. Au jeu des sept familles, on les classerait immédiatement dans la famille « caillera », le genre que l’on n’a pas intérêt à regarder avec trop d’insistance au risque que cela dérape rapidement. Ils se lèvent, donc, en ponctuant leur acte civique de force gesticulations et commentaires à haut volume sonore : « eh madame, on n’est pas des sauvages, hein, qu’est-ce que vous croyez ! ». La brutalité – volontaire, involontaire ? – de leur ton et de leur attitude appelle, en retour, la peur ou la réprobation. Et on imagine la réaction de la vieille dame : s’écraser sur son siège, regarder ailleurs, prier pour que cela cesse, tant ce qu’elle a sous ses yeux se connecte immédiatement avec des stéréotypes bien ancrés dans son esprit, et martelés quotidiennement dans son environnement médiatique.

Sauf que non. Rembobinez ! Cette dame – que j’appellerai (affectueusement) Mamie dans le métro, faute de connaître son prénom ou son nom – n’est pas coulée dans le moule standard. Elle ne détourne pas les yeux, bien au contraire. Elle fixe les deux jeunes avec un bon regard, plein de gentillesse, et ne cesse de les remercier. Comme si elle était outillée mentalement autrement que l’immense majorité de ses contemporains, comme si le bouton d’alerte ATTENTION – RACAILLES ne s’était pas soudainement allumé dans son esprit face à l’accumulation d’indices convergents. Vous êtes vraiment de bons jeunes hommes, continue-t-elle, face aux deux loulous que l’on sent, de leur côté, quelque peu interloqués. Peut-être essayaient-ils de susciter une réaction négative, comme pour racheter leur acte généreux de l’instant précédent et mieux se renfermer dans le stéréotype qui leur colle à la peau. Peut-être ne se rendent-ils compte de rien. Dans tous les cas, la réaction, totalement hors-cadre, de la bénéficiaire de leur bienfait change quelque chose en eux. Ils commencent alors à se livrer à un étonnant déballage, toujours à voix (très) haute, surpassant le bordel sonore qui règne par ailleurs dans la rame. Madame, on n’est pas des sauvages, personne nous respecte, ils nous traitent de racailles, les gens ils nous connaissent pas, ils sont moins intelligents que vous … Et Mamie dans le métro de leur répondre du tac au tac, restant sur sa lancée initiale : ils vous traitent de racailles ? Ah, mais c’est parce que vous êtes des jeunes dynamiques ! Ne vous laissez pas faire : ils sont jaloux de vous !

Pas une trace de peur, de méfiance, de clichés patiemment construits année après année, dans ses propos. Mamie dans le métro vient-elle d’une autre planète ? Ou est-elle d’une totale naïveté qui, face à d’autres interlocuteurs, lui aurait coûté de se faire brutalement agresser ? Le fait est qu’elle a brisé quelque chose, en ne répondant pas au stéréotype par un autre stéréotype. Un jeu qui aurait pu être écrit d’avance s’est d’un coup déplacé, soustrayant chacun au rôle que lui destine la société.

Quelques secondes, quelques minutes plus tard, cette scène hors du temps s’interrompt. Le métro vient lui-même de s’arrêter : une bagarre violente, nous apprend le conducteur par le système de sonorisation interne, vient d’éclater dans le premier wagon. Et effectivement je vois sur le quai des gens courir dans tous les sens, quelques uns couverts de taches de sang. Les portes s’ouvrent. Mamie dans le métro et sa fille s’esquivent et remontent vers la surface. Les deux cailleras sortent à leur tour, se dirigeant d’un pas vif vers le point chaud au bout du quai, peut-être pour s’en mêler. Le quotidien reprend ses droits.

Romain Pigenel

Variae › La grand-mère et les cailleras (fable métropolitaine)

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:15

 

par Denis McCready

 


Vivre en ville

8 septembre 2011 

 

 

http://jepenseque.voir.ca/files/2011/09/JPQ-vivre-en-ville-614x409.jpg

 

Lettre ouverte aux autres humains

Je ne veux pas vous faire rire, ni vous faire pleurer. Je ne vous connais pas individuellement, mais je vous aime collectivement, pour l’instant. Il peut m’arriver de ne pas vous dire bonjour, mais je me lève chaque matin en pensant à vous, mais surtout à vos enfants, à leur avenir, à notre coin de pays. Ce texte pourrait ressembler à un caprice d’intellectuel, je le vois plutôt comme un texte prérévolutionnaire, un appel à considérer l’insurrection. Si vous êtes confortables dans votre vie actuelle, je suis venu vous parler dans le casque. C’est qui ce gars-là pour venir nous donner sa petite opinion du monde? Brève présentation. Je suis presque né sur l’asphalte en 1968. Pas sur le trottoir directement comme Édith Piaf, mais presque. J’ai grandi sur l’asphalte et le ciment des trottoirs du Plateau-Mont-Royal. Pendant un temps, je considérais ce périmètre qui allait du parc La Fontaine au parc Laurier et de De Lorimier à Saint-Denis comme mon territoire. Mon pays. Habité par mon peuple. Avaient droit de cité ceux qui, comme moi, avaient laissé la peau de leurs genoux sur les trottoirs, une sorte de citoyenneté du sang. On avait saigné sur le même trottoir, on avait eu mal dans le même lieu, on était des frères. Mes voisins de la classe ouvrière étaient aussi mes concitoyens; les visages de l’époque étaient un univers où s’exprimait la géographie de la pauvreté. Notre langage n’avait pas encore été émasculé par les apôtres de la rectitude mentale. J’aimais regarder l’univers en dehors de mon quartier défiler par la fenêtre de la grosse familiale de mon père quand nous faisions un tour de char. On appelait ça un char. Comme chez les Romains. Un monstre d’acier avec des roues immenses. Huit cylindres. Tout allait bien au Proche-Orient. Avec Sesame Street, Fan Fan Dédé, Sol et Gobelet, Fanfreluche, Cousteau et la Mutuelle d’Omaha, j’ai appréhendé le reste du monde en noir et blanc à la télévision. Puis est arrivé un étrange magazine que je ne comprenais pas parce que c’était en anglais: National Geographic. Heureusement, il y avait les photos couleur. Je devais avoir 4 ou 5 ans la première fois que j’ai ouvert ça. C’est là que j’ai rencontré des hommes et des femmes de tous les pays du monde. Tous différents, tous humains. Une grande famille dans un village sur le point de devenir global. Je suis un citadin, comme d’autres sont des hommes des bois. Ça ne m’empêche pas de penser que la ville moderne du 20e siècle est devenue un endroit absurde où vivre, un lieu qui peut être cruel et qui facilite le contrôle des populations, le contrôle des individus et de leur pensée. Chaque jour, on nous dit quoi penser, quoi acheter, comment vivre et surtout on nous dit de ne pas changer le monde. Il faut donc réinventer la ville ou la détruire. Et pour ça, j’ai besoin de vous. Une ville, c’est captivant, mais rappelons-nous que nous pouvons devenir captifs. Je comprends ceux qui veulent se sauver la fin de semaine. C’est une question de santé mentale. Notre proximité est dangereuse quand elle nous contraint comme une cage autour d’un rat. Henri Laborit, dans le film Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais, expose les résultats de ses recherches avec des rats. Le chercheur français a enfermé deux rats dans la même cage. Quand il ne se passe rien, ils sont tout à fait «civils» l’un avec l’autre, mais dès qu’on passe un courant électrique dans le plancher, ils s’attaquent l’un à l’autre. Dès que le courant s’arrête, ils arrêtent de se battre. Les rats répondent à l’agression immatérielle en attaquant automatiquement ce qu’ils présument être la source de l’agression: l’autre. Ce test ne laisse aucune séquelle sur les deux rats. Ensuite, Henri Laborit a répété l’expérience avec un seul rat dans la même cage. Le rat n’a pas d’autre rat à attaquer. Il sursaute, souffre, subit cette agression sans aucun exutoire physique. Laborit découvre que s’il fait subir ce traitement au rat régulièrement, l’animal développe un cancer, et Laborit théorise qu’un corps qui subit une agression sans se décharger finit par s’attaquer à lui-même. Ça ne veut pas dire que vous devez vous battre avec l’humain le plus proche dès que vous êtes de mauvaise humeur! Ou violenter votre chien ou des pigeons, SVP. Non. Mais rappelez-vous que pendant que vous êtes occupé à vous «battre» avec les autres habitants de votre ville, vous ne pouvez combattre ce qui vous fait vraiment mal: l’État et la corporation. Depuis des mois, partout dans le monde, les peuples se soulèvent et renversent leur gouvernement, parfois dans une réelle prise de pouvoir venant de la rue, parfois en tant que simples pions sur un échiquier qui a déjà été joué pour eux, tantôt dans l’allégresse pacifique, tantôt dans un bain de sang. Les citoyens du monde veulent se libérer de leurs dirigeants parce que ces gouvernements ont échoué de manière accablante. Les Québécois ont autant de raisons d’être en colère. Nous sommes collectivement bien nantis, nous mangeons relativement à notre faim, nous sommes libres de nos opinions politiques – quand on se compare, on se console, diront certains –, mais la colère sommeille. Vous le savez, vous la sentez. On nous ment, on nous pille, on érode nos libertés fondamentales, on nous monte l’un contre l’autre. Ne soyons pas bêtes; ne nous rendons pas malades à force de subir cette agression sans réagir. Si on a mal ensemble, il faut agir ensemble. En ce moment, nos infrastructures routières sont devenues le symbole du Québec: des politiciens et des corporations s’assoient et décident de dépenser l’argent de vos impôts en plaçant la priorité sur leur bénéfices communs: la cotisation politique pour le politicien, l’argent excessif pour la corporation, qu’elle soit une entreprise de construction de routes ou de barrages hydroélectriques, un empire médiatique, une compagnie de boissons gazeuses ou une compagnie de pétrole, de gaz ou de minerais. Nos ponts tombent et tuent, et on ne sait pas qui est responsable. Le pouvoir est exclusif, le profit privé, la dette publique et la bêtise anonyme. Après l’invention de la ville moderne, nous avons assisté à l’invention de la ville virtuelle. Et en bon peuple grégaire que nous sommes, nous avons investi les lieux d’Internet massivement: courriel, sites Web, blogues, Facebook, Twitter, Google+, etc. Nous sommes des citadins très volontaires, tant dans notre cité physique que sur Internet, mais nous sommes divisés. Par les petites querelles quotidiennes, par les divertissements inutiles et abrutissants. Les messages de ceux qui veulent nous informer et nous aider sont difficiles à entendre parce qu’il y a beaucoup de bruit. On est plus intéressé par une recette de cuisine que par une recette pour devenir libre. Notre capacité d’indignation est complètement déboussolée. On hurle dans les tribunes publiques de tout acabit parce qu’un père a tué ses deux enfants – un acte horrible –, mais on ne lève pas le nez de nos téléphones «intelligents» quand notre premier ministre nous annonce qu’il va vendre le grenier de nos ressources naturelles à des pays étrangers pour une bouchée de pain. On ne rouspète pas contre les implications de cette décision du gouvernement de donner un prix à l’eau potable traitée par les usines de notre ville afin que des compagnies l’embouteillent pour faire des millions de profits. On ne bronche pas lorsque notre ex-ministre des Ressources naturelles, Mme Nathalie Normandeau, fait de l’à-plat-ventrisme devant la compagnie Pétrolia, respectant un ordre de cette corporation de fermer sa gueule sur l’entente entre cette compagnie et Hydro-Québec: la société d’État a cédé le pétrole de l’île d’Anticosti – une ressource collective – pour une redevance gardée secrète pour l’instant. Je vous épargne l’énoncé du bilan environnemental possible, mais sachez que cette réserve de pétrole est accessible seulement par fracturation hydraulique et qu’elle pourrait entraîner jusqu’à 3 trillions de dollars de profits. Si on coupait la pomme en deux avec Pétrolia, on réglerait la dette du Québec et on pourrait payer les soins de santé de tous les enfants à naître cette année jusqu’à leur mort. Mais M. Charest préfère vendre nos ressources naturelles au moins offrant. Les compagnies minières vident notre sous-sol depuis des années pour une petite poignée de change (à peine 3% de redevances réelles) et si l’exploitation du gaz de schiste allait de l’avant, cela se ferait sous ce régime; autant dire qu’on prendrait un risque environnemental phénoménal avec la vallée du Saint-Laurent – notre garde-manger – pour des pinottes. Je vous épargne le discours sur l’hydroélectricité, je me suis exprimé là-dessus dans le film que j’ai produit – Chercher le courant –, mais avec le projet de la Romaine, on nage en pleine absurdité de dépenser huit milliards de dollars pour produire de l’électricité qu’on va vendre à perte. Le Plan Nord du gouvernement Charest va coûter 80 milliards de dollars d’investissement, mais va rapporter seulement 28 milliards de revenus à l’État… Il est fou cet homme ou quoi? On dépenserait 80 pour gagner 28. Imaginez la tête d’un banquier ou d’un directeur de Caisse populaire si vous alliez négocier un prêt pour une maison avec ce genre de logique de revente. On vous expulserait à coups de pied dans le cul. Si on laisse faire le gouvernement actuel, l’avenir de nos enfants se résumera à travailler sous terre dans une mine du Plan Nord pour un patron étranger. Je n’ai pas envie de devenir l’esclave d’une corporation qui pompe nos ressources et vide notre pays de sa richesse. L’eau, le pétrole, les mines, le gaz naturel, l’hydroélectricité, ce gouvernement se comporte comme un proxénète et nous vend à des vautours en nous disant que c’est pour notre bien. Et quand ils nous auront bien vidés, qu’on ne sera plus qu’un territoire expurgé de ses ressources, ils nous laisseront dépenser le peu d’argent gagné dans cet échange qui s’apparente à un vol pour nettoyer les océans de merde toxique qu’ils auront laissés derrière eux. Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot et il est encore temps. C’est ici que vous avez votre rôle à jouer. Vous êtes des citadins, oui, mais il est temps de devenir de vrais citoyens. Regardez plus loin que votre quartier, regardez plus loin que vos divergences partisanes, qui sont autant de manières de nous diviser. Si nous ne terminons pas ce qui a été commencé dans les années 60 avec la Révolution tranquille, que nous soyons fédérés au Canada ou souverains, nous resterons un peuple esclave des corporations étrangères. Les citoyens de la vallée du Saint-Laurent se sont réunis, se sont coalisés et ils ont réussi à envoyer le message aux gouvernements et aux compagnies gazières qu’ils avaient leur mot à dire dans le dossier du gaz de schiste. Ça se passait dans leur cour. Mais notre cour à tous, c’est le Québec. Présentement, le gouvernement nous méprise et des compagnies comme Pétrolia tentent de museler la critique en utilisant les tribunaux; il est temps de se lever et de poser un geste de citoyens libres. Le Québec est maintenant comme une grosse ville. Nous sommes physiquement proches l’un de l’autre, nous sommes connectés l’un avec l’autre. Imaginez, en 1962, René Lévesque a fait le tour de la province avec un tableau noir pis une craie pour rejoindre des gens majoritairement non éduqués afin de leur faire comprendre qu’il fallait devenir «Maîtres chez nous» en nationalisant l’électricité. Une révolution tranquille, mais une révolution quand même. Vos oncles, vos pères, vos mères même se sont échinés à sortir notre province du moyen âge pour nous donner une richesse collective et un avenir moderne, pis vous restez tranquilles à attendre de recevoir le courriel qui va vous dire que la révolution commence demain. Alors que les fascistes sont à Québec et à Ottawa, que l’opposition est édentée, pendant qu’on torture des enfants en votre nom, pendant qu’on vend le sous-sol québécois pour le prix d’un vieux char, vous continuez de vous regarder le nombril, soucieux de votre standing dans une clique, convaincus que votre recyclage hebdomadaire et vos balades en vélo font de vous des citoyens dignes de ce nom. À mon sens, vous n’avez pas encore prouvé que vous avez droit de cité. Vous avez aujourd’hui entre les mains l’outil le plus révolutionnaire depuis la machine à imprimer de Gutenberg, et tout ce que vous trouvez à dire avec, c’est: «chus saoul», «j’mange de la poutine», «checke la pitoune», «j’fais dodo», «mon chien yé cute»! Vous n’êtes pas ignorants pourtant! Vous consommez journaux, TV, radio, Web. Et le problème est là. Vous consommez. Un citadin paie des taxes; un citoyen participe à la cité. Vous avez arrêté de penser et d’agir, alors que notre province se fait violer par des bandits. Vous restez à rien faire pendant que des étrangers pis des traîtres à cravate élus à l’Assemblée nationale du Québec complotent pour vous voler vos soins de santé, vos écoles, vos ressources naturelles, votre liberté d’expression et votre liberté de presse. Dans certains pays, des peuples ont pendu leur chef d’État pour moins que ça. Ce n’est pas une suggestion, c’est une observation. Vous dormez comme un peuple de poteux dépressifs, obsédés par vos pères qui ne vous ont pas assez aimés pis vos mères qui vous protégeaient trop, suicidaires en hiver et légumes en été, critiqueux sans épine dorsale, petits gérants d’estrade dans un stade qui ne vous appartient même plus, génération de nouveaux moutons électriques qui se laissent manger la laine sur le dos par une corporation étrangère qui a donné une grosse enveloppe brune pour faire de vous des esclaves modernes. Réveillez-vous, réveillez-vous, réveillez-vous. Vous vous faites mentir en pleine face et au lieu de vous organiser, vous restez assis à attendre que quelqu’un donne le signal. Dans votre tête, la solidarité, c’est quand deux lofteurs se mettent en gang pour bitcher une conne obsédée par la grosseur de son cul à la TV. On est les descendants d’une bande de capotés qui ont découvert l’Amérique en canots d’écorce, qui commerçaient avec les Indiens au lieu de les massacrer, qui baisaient les Indiennes au lieu de leur donner des couvertures infectées par la variole, le peuple qui a accueilli les Irlandais et les Écossais, les Italiens, les Chinois, les Vietnamiens, les Haïtiens, même si on n’avait presque rien à leur offrir sauf de la place. On est un peuple qui s’est affranchi sans armes des patrons anglais et étrangers qui nous maintenaient dans la misère. J’ai un message pour vous: ils sont de retour. On est en danger de perdre ce pourquoi nos ancêtres se sont battus, parfois même jusqu’en Europe. Je suis un citadin grégaire, je vis dans ce gros village avec vous, mais je n’ai pas envie de me battre tout seul. SVP. Réveillez-vous, réveillez-vous, réveillez-vous maintenant.

 

Source : Lettre ouverte aux autres humains - Je pense que

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 12:48

 

 

 

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Alan Duke dans son livre  "le secret de Gaïa" rappelle qu'il y a au moins deux théories à propos du changement que nous attendons tous : celle des Mayas, exposée par Ian Xel Lungold, qui parle d'une conscience nouvelle qui éclot d'un coup sans faire de vagues, et celle d'Adriana Evangelizt, pour laquelle l'Apocalypse sera violente et catastrophique.

 

Qui le sait ? Pas moi. Et qui peut être sûr que la conscience évoluera bien, et dans quel sens ? Pas moi.

 

Ce que je sais, et Duke le rappelle aussi, c'est que la peur ferme les chakras. Tout recroquevillés sur notre angoisse, l'échange entre le flux d'en bas et le flux d'en haut ne se faisant plus, nous sommes alors hors circuit et inaptes à quelque évolution que ce soit. Morts, en fait, morts de trouille. 

 

L'optimisme béat des crétins aveugles ne vaut pas mieux que la trouille. 

 

Je me marre quand je vois s'effondrer les bourses. Je parle des bourses financières, mais pour les autres, ça doit dégonfler tout pareil. A part ceux que le sang excite, les chiens de guerre.

 

Excusez-moi, ça me fait rire, tout ce bordel. Ça me fait rire de voir tous les roquets donner de la voix et le baroin, par exemple, aboyer, le chien fidèle, que la france a une totale confiance en l'amérique. Délire de fou.

 

Après les frères Marx, on a les Sarkozyx Brothers. C'est vrai, c'est beaucoup moins drôle, mais tout aussi dingue.

 

Un monde mené (apparemment) par des fous. Apparemment parce que c'est une farce. Un film. Un monde virtuel. Maya. Fallait pas louper ça. Ça doit être unique dans l'univers. La Terre au XXIème siècle, venez, approchez, mesdames et messieurs, le moment tant espéré arrive ! 

 

La scène disparaît, les rideaux se déchirent, la tempête souffle et engloutit ce qui reste du décor, et les aveugles disent : nous gardons notre entière confiance à l'amérique. Ohohoh...quel pestacle, comme disaient mes filles, ubuesque, ma chère Madame. Dantesque. Reprenez donc quelques olives.

 

Papa, elle est où l'amérique ? Fais attention, tu vas marcher dedans. Déjà que t'as de la france plein ta chemise ! C'est pas d'la france, papa, c'est d'l'europe. Ah ben c'est chouette, comment qu'on va faire pour enlever ça ?

C'est ta mère qui va être contente... 

 

Comment ça se passera ? No sé. Je sais que je contribue au scénario, comme vous, mais ça ne m'intéresse pas de savoir avant que ça se présente. On verra, on est venus pour.

 

Ne croyez pas que je me marre parce que je suis un sadique ou un masochiste. Le sang coule, les villes explosent, les centrales pètent, la mer dégueule le pétrole, les animaux crèvent, les gens se suicident, les enfants pleurent, ça ne me fait pas rire. C'est triste, ça me fout en colère, j'en suis, je suis acteur, rêvant et participant, c'est ma chair, mon sang, demain ce sera moi, mes gosses, non, pas rigolo, et pourtant, je me marre.

 

Un truc dont je suis sûr, c'est que les zitis vont bientôt nous être présentés. Soit comme d'affreux monstres contre lesquels nous serons tous uns, mes frères, et sus à l'assaillant. A part les futurs cocollabos qui vont comprendre eux : suce l'assaillant, tout le monde sera très content d'avoir gagné après une affreuse guerre qui permettra de construire enfin un monde meilleur, ouf.

 

Soit comme nos grands frères de l'espace, très gentils bien coules et marche droit c'est nos maîtres ils sont si intelligents.

 

Ou les deux. On se battra contre les premiers avec l'aide des autres, après on pourra plus s'en débarrasser.

 

Ça crève les yeux, des itis, on ne parle que de ça partout. Pas un film, un écran, une affiche ou un journal d'où ils soient absents. Ça s'appelle : de la préparation psychologique. On nous prépare comme on prépare des volailles pour Noël.

 

Pour qui voudrait aller plus loin sur le sujet : "Veilleur, où en est la nuit ?", de Jean Robin.

 

Avec ou sans zitis, ce décor est pourri jusqu'aux racines. Qu'il s'effondre et qu'il flambe, qu'il n'en reste rien, mais rien. Nous avec ? On va pas commencer à chipoter au moment du réveil.

 

Car il commençait à puer la charogne depuis un bout de temps, ce monde, tenu qu'il est par des bouchers, des escrocs et des vampires.

 

Ces gens là n'aiment pas la lumière du jour, et la disparition du décor les amène en pleine lumière, où ils commencent à se décomposer. Ça fouette. 

 

Danser sur les décombres de la nuit et les fantômes soudain vus pour ce qu'ils sont : rien, danser pour accompagner l'aube qui se lève, et renvoyer les rats et la vermine vers leurs trous, j'en suis. Maestro, pliz ?

  

Des deux scenarii, je choisis le premier, bien sûr, pfff, un coup de baguette magique et voici la lumière qui efface tout. Parce que la guerre, j'ai l'impression qu'on ne fait que ça depuis des millions d'années, et chaque fibre de moi en est saturée, le sang, la merde, le malheur, à en vomir. 

 

Mais si c'est la castagne qui arrive, surtout n'ayez pas peur, si vous voulez réussir ce que vous êtes venus faire ici : vous changer et aider à changer le monde.

 

C'est par la peur qu'on cherche à nous réduire, mais aussi les fausses promesses. Les émotions, comme d'hab. Ne pas tomber dans le piège. 

 

Vaincre la peur, c'est dépasser les apparences. Devant tous les temples veillent des monstres, et devant chaque seuil un gardien. Illusoires.

 

Entrerons-nous dans la ronde, ou nous laisserons-nous dévorer par les projections de nos démons ?

Par Vieux Jade - Publié dans : légumes verts

Sources : Les Chroniques du Chaos | Scoop.it

                Demain - Le jardin de Vieux Jade

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 12:40

 

 

 









par Fatouche Ouassak


dimanche 26 juin 2011



La mission d’Alain Soral dans les banlieues de France

Monsieur Soral répète souvent que c’est grâce à ses livres sur la politique que les gens comme moi on lit et qu’on s’intéresse à ce qui nous arrive. Et c’est vrai qu’avant, on était là à glandouiller dans la cité, à voler des voitures, à insulter bêtement la France et les français de souche. Et puis Monsieur Soral est arrivé. Et il nous a donné son Livre. Et là, je dis pas que ça a été immédiat bien sûr, mais j’ai commencé petit à petit à m’éveiller, à comprendre le monde, et ma place dans ce monde. J’ai commencé à réfléchir.

Monsieur Soral ne cesse de dire, lorsqu’il vient à notre rencontre dans les différentes banlieues de France, qu’il nous tend la main, à nous les musulmans... Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte de l’enjeu énorme de cette main tendue. Monsieur Soral, qui est quand même ici chez lui, il était pas obligé, accepte de faire un geste vers nous qui attendons dehors, pour éventuellement nous laisser mettre un pied dedans. C’est inespéré. Monsieur Soral dit qu’il en va de la réconciliation nationale. Grâce à ce geste de la dernière chance, il y a peut-être un petit espoir que la France évite la guerre civile.

Évidemment, Monsieur Soral, il ne nous tend pas la main sans poser quelques conditions. Il va quand même pas nous laisser entrer comme ça, la France c’est pas un moulin. Pendant une heure ou deux à chaque fois qu’il vient, il se place face à nous, et du haut de son estrade, avec ses dons d’orateur grec (c’est ses origines de français de souche d’il y a longtemps), il nous explique très précisément et de manière pédagogique ce qu’il attend de nous, quel islam il veut qu’on pratique, ce qu’on a le droit de faire, ce qu’on n’a pas le droit de faire.

Alain Soral, un homme à qui on la fait pas, et qui sait tout ce qui se trame ici, et là-bas

Monsieur Soral, il m’aide à comprendre le monde, parce qu’il a tout lu, tout vu, tout entendu. Tout est en réseau dans son cerveau on dirait. Il est connecté. Il sait tout ce qui se complote en cachette à Londres, à Washington, à Maubeuge, à Pékin, à Tel Aviv... En temps réel.

Il sait parler de pleins d’idées et il arrive à toutes les mélanger dans une même phrase. Lors d’une de ses interventions, il nous a scotchés avec une démonstration très rigoureuse et qui pourtant tenait dans 4 secondes seulement : « ...dans la mesure où Marx (rejoignant par là le mouvement punk et Jésus Christ (qui a dit un jour à Marie-Madeleine ce qu’il avait voulu dire la veille à Jean)), n’avait pas tort, et que Virginie Despentes, comme Minnie, la petite copine de Mickey (produits de l’oligarchie talmudo-salafiste), est une connasse bourgeoise, on peut mettre en perspective les révolutions arabes (remarquons la ressemblance avec le mouvement intégriste lesbien des années 1830 en Belgique qui a conduit à la mort de deux enfants innocents, un garçon et une fille) et constater qu’il n’y aura plus de frontières au Maghreb (du moins pas dans la partie Est de la Libye, la partie Ouest étant historiquement très agréable à vivre (en tout cas tant que le Pérou, à la solde des États-Unis et de la Chine, n’y installe pas son usine de noix de pécan (à cause de l’effet de serre))), et c’est pourquoi les français de souche ont peur de l’arabisation coloniale de la France, et c’est tout à fait légitime... ».

Voilà. Scotchés on était. Et encore, il aurait pu caser encore plus de trucs dans la phrase mais il en oublie plein parce qu’il parle sans notes parce qu’il est intelligent.

Alain Soral analyse les causes des discriminations et des inégalités en France

Malgré les phrases mélangées très denses de monsieur Soral, il y a quand même des fondamentaux dans sa Pensée. Par exemple, quand on demande à monsieur Soral de nous donner son analyse des discriminations qu’on subit en tant que noirs, arabes, musulmans, jeunes de cité... il répond en trois points :

1- Tout d’abord tout ça c’est la faute du Talmud. C’est à dire grosso modo des juifs de Wall-Street. Avec la collaboration des franc-maçons. Les lois anti-islam, le sur-chômage des noirs et des arabes, leur concentration dans les boulots de merde, les écoles de seconde zone, les discriminations au logement, le harcèlement des pouvoirs publics, les crimes policiers... constituent le plan sataniste tel qu’il est décrit noir sur blanc dans le Talmud ; on peut vérifier si on veut, les extraits les pires du Talmud sont sur le site de monsieur Soral. Ce qu’il faut bien noter, c’est que le Talmud, c’est les juifs, c’est l’Ancien Testament. Faudrait pas confondre avec le Nouveau Testament, qui lui est le livre de monsieur Soral et des français de souche. Faut pas confondre parce que dans le Nouveau Testament, il n’y a que des proverbes de paix, d’amour et des bons conseils, du genre « Soyez plein d’amour fraternel les uns pour les autres » (Romains), « Soyez en paix entre vous » (Thessaloniciens), « En avril, ne te découvre pas d’un fil » (bon conseil), « Exercez l’hospitalité » (Romains)... C’est pour ça que monsieur Soral, il n’apprécie pas trop quand des noirs ou des arabes critiquent la France et les français de souche. Comment croire que des gens chrétiens humanistes qui appliquent les proverbes et les bons conseils du Nouveau Testament puissent être responsables de l’esclavage, de la colonisation, des discriminations racistes ? Ça ne tient pas la route. Monsieur Soral, il nous dit qu’on n’a pas à se plaindre, vu qu’on n’est pas chez nous, mais que si vraiment ça nous démange, on n’a qu’à aller se plaindre à Wall-Street ou auprès des sociétés secrètes, mais qu’en tout cas, on n’a pas à venir casser la tête aux français de souche qui n’ont rien à voir. Et monsieur Soral de nous faire remarquer que si les français de souche nous avaient pas colonisés, on serait tatoué, en moyenne montagne, avec six gosses, et marié de force, donc plutôt que d’ouvrir nos grandes gueules, on ferait mieux de dire merci les français de souche.

Moi personnellement ça m’arrange cette explication comme quoi c’est la faute du Talmud et pas des français de souche parce que des français de souche, il y en a plein dans mon entourage. Par contre je connais pas de juifs de Wall-Street. Ni de franc-maçons. Du coup j’ai pas à me prendre la tête, et c’est autant de temps de gagné pour m’assimiler tranquillement dans la société française.

2- Le deuxième responsable des discriminations qu’on subit, c’est nous, les noirs et les arabes, on se l’est fait à nous-mêmes. Selon monsieur Soral, si on avait arrêté l’immigration maghrébine et africaine en France avant, c’est à dire avant qu’elle ne commence, nous, les français d’origine maghrébine et africaine, aurions moins de problèmes d’intégration. C’est sûr que notre intégration en France se serait beaucoup mieux passée si on n’était pas venu. Si je suis dans cette galère aujourd’hui, c’est d’une part à cause des mes parents et de mes grands-parents qu’on a laissé entrer ; et d’autre part à cause des immigrés qu’on continue à laisser débarquer et qui provoquent les discriminations que je subis, parce que les français de souche n’en peuvent plus de nous. Je ne peux m’en prendre qu’à moi et aux miens.

3- Il n’y a pas de troisième cause des discriminations que subissent les noirs et les arabes en France, parce que de toute façon monsieur Soral il s’en fout de cette question, elle est bidon, puisque les vraies victimes des discriminations, des stigmatisations et de la colonisation, ce sont les français de souche. Les français de souche, ça faisait des millénaires qu’ils étaient heureux entre eux dans leur race blanche et dans leur christianisme, et nous on leur prend leur espace vital et leur oxygène. Les français de souche, ils sont humanistes et tolérants parce qu’ils ont appris le Nouveau Testament au catéchisme quand ils étaient petits, mais là on a trop abusé, du coup ils ont mal à leur identité. Les français de souche, ils assistent impuissants à l’arabisation et à l’islamisation de leur pays. Monsieur Soral, il explique bien que c’est comme si les noirs et les arabes les colonisaient. Monsieur Soral, il dit que « les français de souche se retrouvent dans la même situation que les palestiniens ». C’est vrai que ça fait un peu bizarre de se dire que du coup, nous, on a le rôle des israéliens, mais quand c’est monsieur Soral qui l’explique, ça se tient.

Alain Soral prône « Égalité et Réconciliation », c’est à dire qu’il veut qu’on aide les gens comme lui à se protéger des gens comme nous

Monsieur Soral, il répète souvent qu’il n’a pas demandé à ce que les noirs et les arabes soient là, et que si ça n’avait tenu qu’à lui, on n’aurait pas passé la douane. Mais bon. Maintenant qu’on est là, monsieur Soral il essaie de faire quelque chose de nous. Il essaie de nous apprendre à occuper la place dans la société et à adopter le comportement qui permettent aux français de souche de continuer à être ici chez eux, et on a encore le droit d’être maître chez soi.

Alain Soral exhorte les arabes à sortir du corps des musulmans : c’est le processus de « dissociation »

Monsieur Soral il dit qu’il faut dissocier islam d’un côté et immigration et arabité de l’autre. L’immigration et l’arabité sont absolument synonymes de délinquance. Alors qu’il y a moyen quand même qu’un certain islam (l’islam patriote) ne soit pas synonyme de délinquance. Monsieur Soral nous explique même que l’islam peut permettre à des arabes de sortir de la délinquance, dans laquelle ils évoluent naturellement. Le concept clé de sa pensée nous concernant c’est la « dissociation ». Il faut qu’on se dissocie à l’intérieur de nous-mêmes, pour devenir des musulmans sans visage, sans problèmes, sans Histoire, sans revendications, sans culture, sans identités. Des musulmans désincarnés, d’autant plus disposés à occuper une certaine place dans la société française, ce qui permettra aux français de souche de conserver la leur.

Alain Soral dit que c’est le seul moyen qu’on a de dire pardon d’être là. Et d’éviter, peut-être, la guerre civile.

L’expertise islamo-musulmane d’Alain Soral

Monsieur Soral, il est calé dans tout ce qui est Islam. Par exemple lors d’une de ces interventions à Lyon, il nous a demandé si on connaissait la différence entre un hadith divin et un hadith prophétique... On s’est tous regardé. Il y a eu un long silence gêné. On savait pas... Monsieur Soral nous a dit la réponse : un hadith divin ça n’existe pas il est forcément prophétique. Comment on était impressionnés ! Monsieur Soral il savait la réponse alors qu’il est même pas musulman. Ça fait réfléchir.

Monsieur Soral, il dit qu’il est catholique mais il y a des rumeurs comme quoi il s’est converti à l’islam. En tout cas s’il ne s’est pas encore converti, j’espère qu’il se convertira bientôt inch’Allah. Il ferait un grand honneur à l’islam. On peut même dire qu’il grandirait l’islam. C’est vrai quand même que quand je l’ai entendu dire « j’ai baisé la femme de Guillon et on est tous passé dessus », je dois dire qu’en tant que musulman, ça m’a fait très bizarre. Les musulmans n’aiment pas trop ce type de propos obscènes.

Mais bon.

Au moment où monsieur Soral a dit ça, il était pas musulman. Donc c’est normal qu’il parle comme ça. Quand il se convertira, Inch’Allah, il deviendra pudique.

La mission d’Alain Soral : nous guider vers le FN (n’ayez pas peur, petits poissons)

Monsieur Soral, il dit qu’il apprécie plein de gens que j’apprécie - les palestiniens, le Hezbollah, Chavez - et il déteste plein de gens que je déteste - Finkielkraut, Fourest, Julien Dray, ni putes ni soumises,... Mais le gros problème pour moi, c’était qu’il est proche des Le Pen et du FN. Au début ça me bloquait, mais monsieur Soral il m’a ouvert les yeux sur le Front National.

Déjà monsieur Soral dit qu’ « on ne peut rien reprocher au FN puisqu’il n’a jamais été au pouvoir ». Monsieur Soral il a une logique implacable. Prenons un homme qui frappe à votre porte et qui vous dit « Ouvre bougnoule, je vais te tuer ! » ; tant que vous n’avez pas ouvert, vous ne pouvez pas accuser cet homme de vous avoir tué. Monsieur Soral nous invite à ouvrir la porte avant de nous prononcer sur les agissements de l’homme. Quand on aura ouvert, (pan ! pan !), là d’accord on pourra dénoncer l’homme s’il nous tue. En attendant, pourquoi ne pas lui laisser une chance ? C’est cet état d’esprit qu’il s’agirait d’avoir vis-à-vis du FN, selon monsieur Soral.

Bon c’est vrai que, sans même remonter trop loin dans l’Histoire de France du côté des origines du FN, des skinheads FN, en balançant le marocain Brahim Bouarram dans la Seine, nous ont quand même donné un petit échantillon de ce que le FN pourrait faire une fois la porte ouverte. Mais justement, les skinheads en question n’ont pas assassiné le marocain en tant que musulman de France mais en tant qu’arabe. Si, en suivant le raisonnement de monsieur Soral, le marocain leur avait dit « Attendez, j’ai dissocié l’islam de l’immigration », s’il avait fait disparaître sa tête d’arabe, qu’il avait sorti de sa poche des petits drapeaux bleu-blanc-rouge, et qu’il s’était déclaré islamo-patriote, ils l’auraient laissé continuer sa ballade.

On doit admettre que c’est un peu de sa faute au marocain, Allah y Lahrmou, s’il lui est arrivé ce qu’il lui est arrivé : il ne s’est pas « dissocié ».

Monsieur Soral a rejoint le FN pour faire part de son expertise islamo-musulmane aux Le Pen, et pour servir de médiateur entre le FN et les musulmans. Monsieur Soral nous a dit qu’avec Jean-Marie Le Pen, le terrain était déjà favorable, parce que selon monsieur Soral, « Jean-Marie Le Pen connaît bien la culture maghrébine et l’histoire coloniale ». C’est vrai que j’ai entendu dire que pendant la guerre d’Algérie (même si je m’intéresse pas trop à cette Histoire-là pour pas contrarier mon assimilation dans la société française), beaucoup d’algériens ont donné la recette de la chakhchoukha et du berkoukes aux militaires français pendant qu’ils les passaient à la génératrice ou à la baignoire. Ils leur ont appris les très beaux contes berbères de Kabylie aussi il parait. Il doit bien connaître effectivement la culture maghrébine et l’histoire coloniale, monsieur Le Pen.

Monsieur Soral dit aussi que « les valeurs de l’islam sont très proches des valeurs du FN, par le respect de la famille, le respect de la hiérarchie... ». Ça m’a empli de fierté d’entendre qu’on associait ainsi l’islam au FN. Du coup l’affiche du FN qui dit « Non à l’islamisme ! » avec un drapeau algérien et des mosquées qui envahissent la France, et une femme voilée au premier plan, je la regarde avec un œil différent. L’affiche m’apparaît tout à coup très subtile. Et si cette affiche voulait en fait dire l’inverse de ce qu’elle dit clairement ? Peut-être est-ce un clin d’œil du FN aux musulmans, peut-être est-ce du second degré...

Toujours est-il qu’on a diabolisé le FN, on nous a dit qu’ils étaient racistes. Avant, comme j’étais manipulé par le PS, je croyais qu’au FN, ils n’aimaient pas les noirs et les arabes. Alors qu’en vrai, leur ennemi c’est les juifs de Wall-Street, et les franc-maçons, c’est Monsieur Soral qui nous l’a dit. J’ai quand même douté un peu au début parce que j’ai regardé le programme du FN et il n’y avait rien à propos de la lutte contre les juifs talmudiques, ni contre les sociétés occultes. Ça ne parle que de droit du sang, de suppression du regroupement familial, de préférence nationale pour les prestations sociales, le logement et l’emploi, de légitime défense pour les flics assassins, de flicage accru des quartiers populaires, d’interdiction du foulard dans l’espace public, ... Bref, je me suis dit que le programme du FN, c’était surtout pour la gueule des musulmans. Je l’ai dit à monsieur Soral, et monsieur Soral, il nous a expliqué (en parlant pas trop fort pour pas qu’on nous entende) que le FN dit partout que le problème de la France c’est les immigrés et les musulmans, mais ils font semblant. C’est à cause du lobby juif qui les menace. Ils peuvent pas dire la vérité, ils sont obligés. J’ai rencontré les dirigeants du FN et c’est vrai, ils me l’ont confirmé. Ils m’ont dit que si je votais pour eux, ils allaient rien me faire à moi, ils s’occuperaient que des juifs de Wall-Street et des franc-maçons. Si je respecte quelques conditions.

Les conditions que nous posent Alain Soral et le FN si on veut qu’ils nous fassent rien

-  ne pas travailler pour ne pas voler le travail des français de souche

-  ne pas être au chômage pour ne pas profiter des allocations

-  éviter de croiser les français de souche dans la rue pour ne pas qu’ils voient nos têtes d’arabes et de noirs et qu’ils se sentent colonisés

-  ne pas être immigré et s’arranger pour naître en France

-  mériter de naître en France

-  se dire fier d’être français

-  ne pas trop se prendre pour un français parce que la vérité c’est qu’on l’est pas, les vrais français étant des chrétiens européens de race blanche et de culture gallo-romaine

-  ne pas être arabe, car ce serait un gros risque d’être délinquant

-  ne pas être noir non-musulman, car ce serait à coup sûr être délinquant

-  ne pas faire partie des 60 à 80% de musulmans de trop en France (l’islam en France est à 10% de la population totale, alors que pour ne pas être trop dangereux il doit rester compris entre 2 et 4% (estimation scientifique calculée par monsieur Soral lui-même))

-  retourner volontairement dans le pays d’origine si on fait partie des 60 à 80% de musulmans en trop

-  ne pas se plaindre (sauf des juifs talmudiques et de l’Empire, mais alors de manière très générale, et depuis son salon)

-  remercier la France de nous avoir colonisés

-  ne rien revendiquer, on peut déjà s’estimer heureux

Voilà, c’est pas bien compliqué ce qu’attendent de nous monsieur Soral et le FN. Il y a d’autres conditions, mais monsieur Soral nous les dira une fois que le FN sera au pouvoir.

Vrais et faux musulmans : les révélations d’Alain Soral Monsieur Soral distingue parmi les musulmans, les bons des mauvais, les vrais des faux. D’un côté, et ce sont les seuls musulmans que monsieur Soral veut en France, il y a les islamo-patriotes : ce sont des musulmans qui ne se plaignent pas (sauf des juifs talmudiques) et qui aiment la France. Omar Djellil de Marseille par exemple est cité en modèle à suivre par monsieur Soral : musulman patriote, anti-immigration, fier comme un coq d’avoir déjeuné avec Jean-Marie Le Pen, et qui appelle à voter FN. Tarek Oubrou, imam à Bordeaux, est un exemple aussi d’islamo-patriotisme à suivre, tant il a réussi à pousser le processus de « dissociation » bien au delà des limites du corps humain (il a réussi à aller aussi loin parce qu’il a fait des études de biologie, ça l’a aidé). Comme eux, il y a 4 ou 5 islamo-patriotes-dissociés qui sont disséminés dans les grandes villes de France, et qui ont pour mission de hallaliser monsieur Soral auprès des musulmans.

Sinon, le reste c’est que des islamo-racailles, des islamo-sionistes et des faux musulmans. Les faux musulmans, c’est les musulmans immigrationnistes, racistes anti-blancs, communautaristes, les militants qui critiquent la France et son système de dominations, qui n’appellent pas à voter FN. Monsieur Soral nous a donné sa liste des faux musulmans lors d’une conférence : Mouloud Aounit (Monsieur Soral nous a révélé qu’il buvait de l’alcool hachek !!!), Houria Bouteldja (celle-là, il n’y a pas encore de preuves mais ça se voit tout de suite que c’est une fausse musulmane), etc, etc, ...

J’avoue quand même que ça me met un peu mal à l’aise les révélations de monsieur Soral, parce que Seul Allah, soubhanou wa taala, peut distinguer celui qui, finalement, est un « vrai musulman » de celui qui ne l’est pas.

Mais bon.

Disons que comme monsieur Soral n’est pas encore musulman, il ne se rend pas compte qu’il n’est personne et qu’il n’est pas légitime pour dire le vrai du faux en Islam. L’humilité viendra avec la conversion Inch’Allah.

En attendant, même si c’est pas très bien, les révélations de monsieur Soral lors de ses conférences nous aident à démasquer les imposteurs et les mécréants parmi nous. Et ça c’est bien.

Appel à soutenir Alain Soral et le FN : aidons-les, il ont besoin de nous !

Monsieur Soral, il nous tend la main, c’est vrai. Mais attention, il est viril, il nous parle franchement, et comme il aime à le répéter, il n’est « pas là pour flatter les musulmans ». Faut dire que des fois quand il nous tend la main Monsieur Soral, c’est pour nous mettre des baffes dans le museau. Une fois, lors d’une conférence, il nous a dit qu’on était des loosers, des minables et qu’on a bien mérité ce qui nous arrive. Et c’est vrai que moi quand j’ai entendu ça, j’ai rangé ma dignité dans ma poche, et j’ai dit aux autres frères d’arrêter, que c’était pas faux, que monsieur Soral n’avait pas tort.

Plus précisément monsieur Soral nous a dit qu’on était des « loosers sur le long terme » parce qu’on était manipulés par SOS racisme et le PS ; que le FN était plus honnête envers nous. C’est vrai que le PS nous crache sans arrêt dans le dos ; les Le Pen eux au moins ils nous crachent au visage. Le Front national est plus frontal. Et rien que pour ça, on devrait dire merci le Front national.

Comme monsieur Soral est très subversif (il défend la domination masculine, blanche et chrétienne), il n’est plus invité sur les plateaux de télévision, en tout cas beaucoup moins qu’à l’époque où il sévissait sur le plateau de la prestigieuse émission « C’est mon choix », débattant avec d’autres intellectuels comme lui. Faut dire qu’il s’est fait doubler par Éric Zemmour, qui a le même discours raciste et islamophobe que lui, la petite explication de texte du Talmud en moins.

Monsieur Soral aimerait retrouver une place dans les milieux médiatiques et politiques ; il aimerait pouvoir se vanter et dire qu’il nous éduque et qu’il nous tient. Faut le voir lancer fièrement à Boutih, Besancenot ou Joey Starr que lui est respecté et adulé par les jeunes dans les cités, alors qu’eux ne pourraient même pas y mettre un pied.

C’est pourquoi je m’adresse solennellement à mes frères musulmans et à mes sœurs musulmanes. Aidons monsieur Soral.

Acceptons la main qu’il nous tend. Je ne comprends pas qu’il n’y ait quasiment aucun musulman qui soutienne monsieur Soral. Tous les musulmans que je connais traitent monsieur Soral de raston, de porc, de pouilleux, de charlot... Déjà, je vous dis faites bien attention à vous, parce que monsieur Soral il a été trois fois de suite champion de boxe de son quartier. Et depuis l’année dernière, il fait du badminton aussi je crois. Donc faut calmer vos mots quand vous parlez de monsieur Soral. Mais surtout je vous demande : pourquoi on laisserait pas monsieur Soral se vanter de nous tenir ? Pourquoi lui ne pourrait pas nous manipuler et nous instrumentaliser comme les autres pourris l’ont fait ? Pourquoi on a laissé le PS nous marcher sur la gueule pendant 30 ans et on ne laisserait pas le FN le faire juste un an d’ici à 2012 ? Ce serait pas juste. Faut qu’on soit cohérents : si on a laissé les uns, faut laisser les autres. C’est chacun son tour. Et ça permet d’alterner un peu.

Sinon, c’est vrai qu’il y aurait la possibilité pour moi d’envoyer se faire pendre toute cette vermine, et décider enfin de mener avec les miens une lutte autonome, mais bien qu’ayant la peau noire, j’ai comme un épais masque blanc sur la gueule, il m’est donc impossible d’envisager cette option.

Les raisons profondes de mon soutien à Alain Soral

Moi je suis un vrai musulman comme les aiment Alain Soral et le FN. Un islamo-patriote-dissocié.

Alain Soral n’était pas né, que j’appliquais déjà son principe de dissociation. Si l’islam de France pouvait se débarrasser de tous ces déchets qui le polluent : ces grosses noires qui parlent trop fort dans la rue, ces blédiens qui parlent même pas français, ces racailles dans les halls d’immeuble, ces familles nombreuses qui font la queue à mendier à la CAF et aux Assedic. Quelle honte. J’en ai marre de cet islam de bougnoules qui pue le foyer Sonacotra à plein nez. J’aimerais me dépouiller, m’épurer de tout ça.

Même si j’en suis pas, maintenant je parle comme un vrai français de souche ; faut m’entendre parler de la franc-maçonnerie, de la juiverie cosmopolite, de la cinquième colonne... C’est pas les blédiens tout juste débarqués qui pourraient en faire autant. Quand je parle comme ça, j’ai l’impression de m’ancrer dans une France qui me paraissait inaccessible, une France ancienne et profonde, la France de monsieur Soral.

Je prends la main que me tend Alain Soral parce que je fais partie de ces quelques individus qui systématiquement vendent les leurs pour espérer passer de l’autre côté, pour espérer qu’en face, on les fasse entrer. Quitte à entrer en rampant.

Moi aussi un jour, quand je serai dedans comme Alain Soral, j’aspire à tendre la main à des plus noirs, à des plus étrangers que moi. Et moi aussi, comme Alain Soral, je mettrai dans le geste que je ferai de la main en direction de ces nouveaux métèques, toute l’arrogance et tout le mépris dont sont capables les ratés.

En attendant, je m’intègre.

Fatouche Ouassak,Membre du Parti des Indigènes de la République

 

 

Source : http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1364

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 06:17




Réponse au texte précédent.

Depuis le début de ce blog, il y a trois commentaires que je n'ai pas publiés. Le premier parce que j'y ai répondu par mail et que la discussion s'est faite sur ce terrain.
Le deuxième parce que c'était une prise de contact et que la personne me donnait son mail et son téléphone et que dans le souci de préserver son intimité, je ne les pas rendu publics.




Le troisième concernait le Honduras et j'avoue humblement l'avoir balancé à la corbeille dans un mouvement d'humeur, que je regrette aujourd'hui, je l'aurais volontier joint au précédent message. Dans ce commentaire, il était dit que je n'avais pas le droit de parler du Honduras...ma réaction a été, un peu puérile, je le reconnais volontier "Et ben, si j'ai pas le droit d'en parler, je ne vois pas pourquoi t'aurais le droit d'être publiée sur mon blog"...
Aujourd'hui je le regrette car je pense qu'il est bon de montrer le genre de texte que reçoivent ceux qui comme moi se mêlent de "ce qui ne les regardent pas"...



Avez-vous lu, mes amis, que je me prétendais spécialiste de l'Amérique Latine ? Ou que cette Amérique était mienne, ou que j'en connaissais l'histoire et la géographie ? je me plains plutôt d'en connaître si peu, tellement peu qu'il m'est difficile d'écrire à ce sujet, que je ne peux que faire écho de ce qui fait résonance avec ma propre pensée.  Bref je me place sur le seul terrain d'une communauté de valeurs humaine et en opposition à la pensée mécaniste dominante.



 Plus d'une fois j'ai fait remarquer que j'avais tout à apprendre de la réalité actuelle de ce sous continent et qu'il m'était donc difficile d'écrire à ce sujet au-delà de relayer des évènements de l'actualité qui nous concernent tous puisque la guerre est globale. Puisque 2 camps s'opposent sur toute la planète. J'ai grandi dans des milieux latino, à l'époque de la diaspora pour cause de dictature, mais cela fait un bail et justement j'ai vraiment du mal à m'y retrouver, d'où ce temps que je passe derrière l'ordi. pour ne pas dire trop de bêtises tout de même.



Avez-vous lu que je prétende détenir quelque vérité que ce soit qui ait valeur collective ? N'ai-je pas écrit que les affirmations concernant ma conception du monde deviennetn des proposition dès qu'elles entrent dans le domaine collectif de la construction d'un monde possible.
N'ai-je pas écrit qu'ayant choisi mon camp, forcément je suis partiale...que l'objectivité étant un mythe seule la subjectivité assumée à valeur de vérité, cette vérité partielle qu'est le point de vue limité que chacun d'entre nous à sur le monde.



M'avez-vous avoir de l'arrogance vis-à-vis d'autres personnes que les oligarques, leurs vassaux et leurs valets, ces gens qui prétendent nous imposer leur monde de la pensée unique, du Marché unique où plus rien ne peut exister qui ne soit évaluer en terme de profit ? Où tout, jusqu'à nos âmes devient marchandise monnayable ? Et ce n'est rien de plus qu'une arrogance didactique, et j'en rigole, parce qu' s'il y a bien un travers que je n'ai pas, c'est de me prendre au sérieus. Des défauts je n'en manque pas et je suis prête à les reconnaître de bon coeur, parce que ils ne sont pas si graves que j'ai à en avoir honte.



Oui, je me suis mise en colère contre le manque de solidarité,  le manque d'ouvertue, le manque d'internationalisme des luttes que chaqu'un mène dans son coin, sans faire le lien avec d'autres luttes. C'est la même colère qui me prend quand je vois autour de moi l'apathie de gens que j'aime bien, vraiment, pour qui j'ai de l'affection, de la tendresse et que je vois vivre les processus de cette autodestruction programmée par un système qui n'a que faire de la sensibilté et d'une créativité qui pourrait se traduire en terme de bien-être pour eux-même et leur entourage, mais pas en terme de profit pour les capitalistes. Parce que ce manque de solidarité nous met tous en danger.



Quand à l'orthographe, ben tiens...je vais me géner...j'écris vite et d'un trait la plupart du temps. J'ai voulu retirer un des premiers textes que j'ai publié, je l'ai fait, puis j'ai découvert qu'il avait déjà été publié sur un autre blog, alors je l'ai remis tel quel et j'ai décidé que je fonçais sans me poser de questions, que j'écrirais comme avant je tenais mon journal, que reviendrait plus tard le temps de m'entourer de textes de références à éplucher, analyser, décoder synthétiser...un autre type de travail.





Comme je n'ai aucune prétention, et que je laisse chacun juge d'apprécier ou non ce que j'écris, que je ne cherche pas à imposer mes manières de penser, mais à produire des idées en écho avec d'autres qui ont des conceptions du monde similaires, je ne vais pas m'énerver ni pour quelques syntaxes parfois un peu délirantes, ni pour une orthographe approximative...mais ce genre d'attitude doit être inconcevable pour ce "Monsieur" qui a l'outrecuidance de se prétendre mon ami, alors que je ne l'ai pas inviter à le devenir et que je me garderai bien de le faire. Merci mon gars, mes amis sont d'une autre trempe et non que faire de ton genre de prétention. Les gens qui la ramènent, c'est pas mon truc mon garçon.



Pour reprendre ce message "Conseil d'ami", il y a aussi une chose dont je suis certaine, c'est que les indigènes, les descendants des peuples originels d'Amérique du Sud n'aiment pas du tout, mais alors pas du tout qu'on les appelle amerindiens. De ça au moins je suis certaine, c'est pour eux un terme des colonisateurs qui les ont décimé (et c'est peu dire) et réduit en esclavage. Cela vous situe donc, tout latino que soit ce "Monsieur" de quel côté, dans quel camp, il se positionne. Quand au aborigène, lo siento un monton, ce sont les habitants indigènes d'Australie, au cas où. Mais bon broutilles que cela, la vraie question est ailleurs.

 

"Fuera de control" et quoi toi et tes petits copains vous prétendez me contrôler, en douceur ou par la force, parce que la fin de message ressemble fort à une menace, les conseils d'amis, c'est un grand classique du genre. Ce que j'écris vous dérange donc tant que ça, Surprenant, pourquoi vouloir me faire taire si ce ne sont que d'imbuvables inepties. Qui va s'en soucier si c'est illisible...ou alors je commence vraiment à toucher à des sujets qui dérangent les oligarques qui m'envoient leurs valets pour me prier de me taire...c'est vous qui me donnez plus d'importance que je n'en ai et que je ne prétends en avoir. Etre goutte d'eau dans la mer est un statut qui me convient parfaitement. Il se fait que j'aime exprimer mes idées...just fo fun...comme le dit si bien Correa : "Notre révolution est une révolution de la joie" et finalement c'est cela qui vous rend malade,s ce sont ceux qui n'en ont rien a foutre de ce prendre au sérieux, de ce valoriser, de se donner une importance que n'a aucun humain en soi.



Je vois bien comme vous vous démenez pour être pris au sérieux. Cela c'est tristounnet, mais bon je ne vais pas en faire une maladie, j'ai assez à faire pour rendre la vie un peu plus belle, un peu plus drôle avec ceux que j'aie apprécie et partage une conception du monde. Je suis vraiment désolée pour toi mon garçon pour tout ce que ton texte révèle de ta personnalité, ces motivations que tu m'attribues et qui ne sont vraiment pas les miennes en disent long....



Ce qui est certain c'est que toutes les conneries que j'ai pu entendre à mon sujet m'aide vraiment à décrypter celles qu'on peut raconter au sujet d'un Chavez par exemple. Je vais te donner un conseil d'ennemie, mon garçon, parce que nous appartenons très clairement à deux camps opposés. Ne perds pas ton temps avec moi, je crois que les supôts de l'oligargie latino, vous allez avoir assez à faire pour réprimer ces peuples indigènes pour qui tu montres ton mépris en les appelant amerindiens et qui ne sont plus prêts à se laisser écraser par les héritiers dégénérés des colonisateurs...pour eux mon respect, vis-à-vis de vous, oui peut-être je dois être arrogante. Cela fait partie des défauts que je me reconnais volontiers, une tendance naturelle à me montrer arrogante vis-à-vis de ceux qui prétendent dire à d'autres et à moi en particulier ce qu'ils ont à faire. Mais c'est une arrogance didactique.



Je te remercie de m'avoir confirmé que ce que je fais n'est pas tout à fait dépourvu d'intérêt et que cela vaut vraiment la peine que je continue...je pensais mettre la pédale douce, mais je vois que je suis dans le bon là. Et excuse-moi, mais tu n'as même pas réussi à me mettre en colère...juste du dégoût comme pour tout ceux qui prétendent mettre des limites à la liberté d'expression.




Anne, goutte d'eau





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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 15:13




Délibérément ou au forceps, le monde, chicoté et malgré quelques rares , isolés et spectaculaires sursauts de résistance , semble se résigner au fatalisme de la toute-puissante idéologie libérale .Les médias occidentaux dans leur immense majorité participent activement à la construction diffuse de la pensée économique capitaliste et de son acceptation comme fait inéluctable , nous le verrons dans les prochains développements sur le blog.


 Une inéluctabilité qui serait en toute logique saluée, n’eussent été les conséquences dramatiques que le modèle draine au regard de l’Histoire, de
la Géographie humaine et physique, des croyances, des religions, de la psychologie personnelle, des relations interpersonnelles, interethniques, des modes de vie en somme.

En Afrique, elle prend des dehors de drames humains et sociaux.

Les Etats supposés indépendants et souverains se démembrent, le poids de la dette odieuse y contribue, les économies locales s’extravertissent, se concentrent dans les besaces de privés d’Occident et d’Orient, avec la bénédiction de nos « élites » à la vénalité légendaire. La criminalisation de la vie politique et la criminalité institutionnelle et politique à col blanc va grandissant, remettant en question les fondements même de la République : Françafrique, Mafiafrique, corruption à grande échelle, impunie, tue et classée par un pouvoir judiciaire sans consistance ni âme.


 











Dès lors , incuries politiques en tous genres , absence d’idéologie , de vision , de plan de gestion politique et économique autodéterminé , navigation à vue …et j’en oublie. Les autocratismes deviennent norme. Le désenchantement démocratique et les monarchies électives en pleine expansion en témoignent ( Togo de Faure Gnassingbé), point de frontière aujourd’hui entre biens privés et biens publics, les pontes de la nation se servent à loisir, point de vigilance parlementaire, absence flagrante d’instruments de contrôle. Champions des patrimonialismes et de la République des privilèges : Biya, Bongo, Sassou, Déby, Obiang Nguema , Bozizé , etc ..


 


Génocides politiquement et militairement assistés (La France au Rwanda ) , chômage record , jeunesse aux abois , plus de rêves , point de perspective , exodes ruraux , saturation des espaces urbains , exodes eldoratiques massifs , l’herbe apparait d’un coup plus verte ailleurs , fantasmes qui ont du prix…tout est bon pour fuir la misère : train d’atterrissage d’avions , barques de fortune , traversée dangereuse du désert , mariages de complaisance , prostitution , trafics humains , l’illégalité devient un passage obligé.

 










D’un côté, la France soutient les régimes corrompus responsables de la misère des peuples (le Tchad de Déby), de l’autre, elle reconduit sans ménagement à la frontière les victimes principales de la permanence de la Françafrique, synonyme d’enrichissement personnel des élites au pouvoir et d’exclusion du plus grand nombre dans la répartition des richesses de la nation.

 

http://www.dailymotion.com/video/x1jbw6_tourisme-sexuelpedophilie-au-camero_politics


Les mécanismes de construction , de légitimation et de perpétuation du pouvoir de commander aux autres, sans ces autres , et les résistances qui s'organisent autour de certains héros ( Noam Chomsky, Pierre Bourdieu, Frantz Fanon , Che Guevara , Amilcar Cabral , Jean-Paul Sartre , Thomas Sankara…) pour contrer les excès en tous genres de l'exercice de ce pouvoir qui grise et qui prend en otage ceux qui l'exercent ;il en sera largement question tout au long des lignes à venir , parcours que nous effectuerons souvent , bien souvent , à la lumière de l'histoire , récente ou lointaine.



Ce monde est laid et sale. Le temps est venu d’agir, agir, agir, jusqu'au bout, quoiqu'il en coûte !






Je propose.

 

Ma sensibilité accrue à la souffrance de la majorité a forcé mon envie d'action , ma conviction d'une POSSIBILITE de changement , de médication , malgré les tentatives infructueuses antérieures. Et puisque la construction naît de l'idée, qui se fait information ou savoir , qui se fait génération consciente , et qui se fait action , de la même façon , la médication à ce viol des foules par les puissants, à ces impostures et assujetissement à l'ordre inégalitaire qui sévit , naîtra aussi de la pensée , de l'idée qui se fait information et savoir , qui se fait prise de conscience et qui devient action. Comment faire ? là est toute la question à laquelle ce blog apporte de mutliples réponses.



La connaissance, l’information, le savoir, c'est tout l'enjeu d'un des trois nouveaux pouvoirs au 21e siècle dont parle Alvin TOFFLER, dans son ouvrage référence : LES NOUVEAUX POUVOIRS. Informer , désinformer , malinformer (le maljournalisme à la française , dans ce blog ), occulter , passer sous silence , amplifier les mensonges , les invraisemblances , minorer les vérités factuelles , surinformer toujours sur fond de manipulations , de contrôle , de censure et auto-censure , de concentration des moyens et supports d'information et rétention de la bonne information , transformation du savoir. C'est la tendance actuelle , et rien ne semble pouvoir arrêter cette escalade du mensonge.


Le détenteur du pouvoir le sait mieux que quiconque :

- qui détient le pouvoir n'a pas toujours le savoir requis ( Georges Walker BUSH , par exemple , ou encore quelques uns de nos roitelets en Afrique , sans oublier le Bwana blanc qui a prononcé il y a peu un discours , celui de Dakar , retentissant de racialisme suranné , et d'un méli-mélo insultant de recettes éculées , de recommandations paternalistes qui m'ont amené à la conviction que Nicolas SARKOZY est tout , sauf un homme de rupture , je dirais mieux , c'est le continuateur de l'exécrable tradition gaullienne françafricaine );



- qui a le savoir peut avoir le pouvoir , aussi la responsabilité de l'intellectuel est -elle toute vue , défenseur , à mon sens , de la veuve et de l'orphelin , éclaireur et agitateur des consciences , promoteur d'une société juste , gardien des valeurs d'égalité et de liberté , de respect des lois et règles régissant les rapports entre gouvernants et gouvernés , c'est le chantre de la justice sociale. L'intellectuel n'a qu'une parole , au-delà de son habitus de classe : restituer La vérité , au risque de tout, restituer au peuple le pouvoir de décision et de choix qui lui incombe , à travers ses réflexions , car le peuple , n'en déplaise à Machiavel , ça peut penser. Et ça pense !


Ce blog vise ainsi deux objectifs majeurs

Il s'agit avant toute chose de donner la parole à ceux que l'on n'entend pas ou peu. Porter une parole originale, un autre regard, neuf, renouvelé, critique à lui-même, sur le politique et ses domaines affiliés.

 


Je m'aide pour cet immense chantier des contributions de différents auteurs , dont les réflexions épousent les miennes et se confondent à mes convictions personnelles et postures idéologiques, et qui , modestie oblige , les formulent mieux que je ne l'aurais fait , se justifiant ainsi d'un statut et d'une posture intellectuelle mieux étoffée que ceux dont je me réclame. Ils se recrutent, « ces contributeurs», dans différents domaines et disciplines , et je solliciterai pour l'occasion divers supports de diffusion de leurs pensées (articles, livres, reportages vidéos, liens web…) pour donner à connaitre les informations alternatives et des révélations frappées actuellement des Omerta médiatico-politique, culturelle , économique et institutionnelle :

· Découvrir la face occultée des choses ( histoire falsifiée , mémoire occultée , fondements sociologiquement construits de la domination raciale , masculine , occidental , libérale , idéologique , scientifique , culturelle , cultuelle , médiatique ,etc., mécanismes de construction et de légitimation de ces pouvoirs ) ,

 


Dans le détail :

· débusquer et démanteler, dans la mesure de nos modestes savoirs, le trop plein d'impostures qui structurent, de manière souterraine, nos façons de penser (habitus de classe cher à Pierre Bourdieu),

· déconstruire les allants de soi,

· découvrir le profil hideux du monde actuel et les identités des fossoyeurs locaux et internationaux de nos libertés fondamentales (les anti-démocrates et autres hommes de l’ombre, membres d'officines sécrètes influant sur les décisions publiques et politiques) ,

· mettre à jour les manipulations multiples dont nous, citoyens d'Afrique et d’ailleurs, sommes l’objet, dans leurs manifestations et vices politiques, économiques, socioculturelles, médiatiques, historiques, géopolitiques, philosophiques et militaires …

 

 


· Ouvrir une galerie d’options alternatives à l’ordre dominant actuel , Ouvrir une galerie d’options alternatives à l’ordre dominant actuel ,générateur de déchirements ,inégalités sociales et injustices , avec un accent tonique sur les personnalités de haute volée qui les incarnent , dans les domaines de la politique , de l’économie , des médias , et du culturel , principalement en Afrique ( au Cameroun , au Gabon , au Congo , au Sénégal , au Nigéria…et partout ailleurs ) , en Europe , en Amérique et dans les régions d’Asie et Pacifique où flottent , de part et d'autre , moult parfums de scandales.

Différents thèmes seront ainsi abordés et débattus avec, je l’espère, vos aimables contributions personnelles. Regroupés sous trois grandes rubriques :



  • Tout d'abord les personnages clés du NEw World Order, leurs agents dormants ou actifs engagés sur les battlefields planétaires et dont certains président aux destinées des peuples sur tous les continents. Focus donc sur les dépositaires de ces pouvoirs, les outils et process à leur disposition et la manière dont ces dominations s'exercent en Afrique et sur la planète entière ;

  • ensuite les mécanismes de construction, de légitimation et de perpétuation de la domination, les modalités de conquête et de perpétuation de ce pouvoir , sous l'angle des manipulations diverses( de L'Histoire au présent ), et moyens mis à contribution ;

  • et enfin les voix dissidentes qui s'élèvent dans le monde pour lutter , résister , prôner , au-delà de la rupture , des alternatives tous azimuts , de nouvelles façons de faire , de penser et d'être en politique , en économie etc. , plus en phase avec les aspirations des populations “damnées de la terre”. Convaincus qu'un autre monde est définitivement possible.


Vaste sujet s'il en est. Ambitieux , par trop irréaliste ( ? ) , mais tout aussi faisable. Au nom du jusqu'auboutisme démocratique , au nom du jusqu'auboutisme de la pensée plurielle , au nom du jusqu'auboutisme de l'action qui affranchit des oppressions multiples , je cultiverais volontiers ce jardin. Au pied de l'échafaud , comme André Chénier , j'exercerai encore ma plume , agiterai mon poing , marcherai en ordre de lutte, jusqu'à la victoire finale.

 


Un catalogue de mochetés donc , de notre humanité actuelle et les conditions concrètes de l’émergence d’un monde nouveau qui sera appelé , dynamique oblige , à se réformer , se réinventer …etc.


Le blog prendra ainsi souvent des allures de catalogue d'articles collectés de toutes parts, remplissant une fonction pédagogique et ” scientifique ” pour ceux des lecteurs en recherche de documents pertinents sur divers sujets. Rien d'exhaustif donc . Juste des avis qui me semblent répondre avec force arguments et rationalité à un certain nombre d'interrogations que beaucoup se posent. Je m'amuse à apporter , ça et là , de sommaires commentaires , en ouverture de ces contributions , de manière à fournir au visiteur les meilleurs accessoires possibles à la bonne appréhension et compéhension du thème concerné.


Ce blog et les articles qui l'étoffent ne prétendent guère à l'objectivité absolue ou à une universalité indiscutable. Que non ! Juste soumettre à l'attention des curieux quelques problématiques incontournables , suggérer des pistes de réflexion , toujours dans le sens de démystifier , déconstruire les pseudo-vérités éternelles , les modèles uniques , et instituer des alternatives , pertinentes , efficaces , durables , et réformables si elles en viennent à ne plus répondre aux exigences du mieux . C'est , en bref , un outil de propagande de la pensée plurielle…

Espérant par cette modeste contribution faire avancer le monde d'un millimètre sur le chemin de ce que le JE collectif veut qu'il soit , viable pour tous, sain , juste , je vous souhaite des moments de réflexion et d'excellence dans cet espace.


Puissiez-vous en tirer le meilleur , l'utile , l'inédit .

Que grand bien vous fasse !

Allez , un peu de fun dans ce monde de fous !




Issopha !


 


 

I

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 12:26


Un cadeau à découvrir en mon absence : le blog dIssopha. Voici son introduction, moins les vidéos à découvrir sur place. Découvrir la pensée de ce jeune philosophe  africain, c'est renouer avec l'espoir. Si la pensée occidentale meurt engorgée de consumérisme, se lèvent des peuples qui avec une culture et une intelligence qui devraient nous faire honte de notre apathie culturelle, politique, intellectuelle, nous parlent d'un monde meilleur où chacun pourrait trouver sa place dans le respect mutuel, un nouveau monde a créer ensemble. Horizontalité.



Vous avez la chance de ne pas être
esclave Issopha, alors, méditez
sur la meilleure façon de briser vos
chaînes mentales, afin d'avancer libre
sur le chemin de la réussite…

Franck Wenger

 

Anatole France, « on croit mourir pour la patrie, et on meurt pour des industriels ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour à toi lecteur , amie lectrice , je m'appelle Issopha ,

 

 

 

 

 

Bienvenu(e)s à tous et merci de vos visites

en cet espace de réflexion et de re-invention du monde

Ceci est un blog politique , multidisciplinaire , engagé , militant ,

un outil d'éclairage et de propagande de la pensée plurielle

pensée aimée ancrée dans l'humus de la démocratie…

un blog , disons le mot , altermondialiste.

 

 

 

 

 

 

 

 

UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE :

Dominations, Manipulations,

Résistances, Altermondes.

http://issopha.unblog.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

Amorçons cette page par la réflexion ci-dessous :

 

 

“Le monde se divise en trois catégories de gens:

un très petit nombre qui fait se produire les événements,

un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s'accomplir,

et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s'est produit en réalité.

 

Nicholas Murray Butler

Président de
la Pilgrim Society, membre de
la Carnegie,
membre du CFR (Council on Foreign Relations).


 

 

 

 

Théorie du complot, vous avez dit théorie du complot ?

C'est ainsi qu'objectera la bien-pensance alentour, nos ardents défenseurs décomplexés de l'ordre mondial actuel .Il serait d'ailleurs redondant de souligner le caractère foncièrement injuste, inégalitaire et déstructurant de cet ordre.

 

 


Théorie du complot donc  ? Je l’assume pleinement.

La banalisation médiatico-intellectuelle de la théorie du complot c’est la nouvelle arme de disqualification et de marginalisation de la parole alternative , étiquettée dissidente parce qu'elle  rompt avec le consensus de la vérité populaire que se plaisent à entretenir les «architectes de l’histoire officielle».L’art de divertir le peuple , faire digression , détourner les curiosités critiques et alertes des citoyens (que 'on vampirise) des préoccupations de la gestion de la cité ,cet art-là est aussi antédiluvien que le plus vieux métier du monde.


Enjeu : masquer l'immoralité et la criminalisation de la vie politique et socio-économique à l'échelle de la planète , une criminalisation grandissante dont se repaissent les dominants , marge de la légalité souvent difficilement démontrable. Autre enjeu et pas des moindres : pérenniser des dominations  quelque fois d'une scandaleuse illégitimité . Théorie du complot ;politiques, intellectuels organiques et autres agents des “Maîtres du Monde” usent assez souvent de cet argument de sophiste.


La folie ne serait donc pas du côté des ivrognes du pouvoir. En conséquence , les Don Quichotte des bas-fonds de la richesse mondiale, dont je suis, excédés des mensonges du monde d' « en-haut», passent-ils pour des «élucubrateurs»…Frondeurs ardents d'une cause d’avance perdue, disent-ils, puisque fantasmée. Une technique de diversion digne de l'enfermement psychiatrique des dissidents au pouvoir suprême naguère dans les goulags soviétiques. On ne m’y prendra pas. Je ferai mon Diogène malgré tout.


 

Quoi qu'il en soit…

C'est fort de ce constat de la Politique de l'ombre que l'idée  m'est venue d'un blog qui fasse la lumière sur les coulisses du pouvoir, les mécanismes de construction, de légitimation et de perpétuation de la domination, les manipulations, les forces souterraines à l'œuvre dans la prise et l'application des décisions publiques et politiques.

 

 


Voir vidéo discours ignominieux de Dakar que le blog d'Issopha

L'idée m'en est également venue, progressivement, à force d'exposition forcée, par médias consensuels interposés , à la parole politique opportuniste qui ment , qui forme en déformant , comme celle de l'actuel président français , Nicolas SARKOZY , flanqué de son infâme plume et conseiller spécial , l' “infaillible et orgueilleux” Henri Guaino ; une parole malsaine , détestable et méprisante arcboutée sur un cheptel de préjugés racistes et suprématistes , un ramassis rassis de savoirs sociocentristes et anachroniques, exclusionnistes et paternalistes , prononcée et réaffirmée il y a peu à Dakar ( 26 juille 2007 à l'Université Cheikh Anta Diop ).


Cette idée a mûri à force de heurts avec de nombreuses incompréhensions face au délitement des relations sociales observé et vécu en Afrique et en Europe principalement.

Elle s'est affermie, cette idée, à la constatation du désaveu grandissant des dirigeants politiques, et professionnels affiliés à la politique, par leurs peuples respectifs (le fameux désenchantement démocratique) ; à la constatation de l'effondrement du système de valeurs ayant jusque là servi de ciment à l'unité du genre humain dans ses différents biotopes.

Un peu d'autoanalyse avant toute chose.

 

Je me pose.

 

Je suis un Neg'Marron , Noir , trentenaire , né et pénétré de la culture de mon pays de naissance , le Cameroun , de mon continent , l'Afrique , et tout ce que cela suppose de conditions historiques (que j'assume) , politiques , économiques et socioculturels.


Je me revendique de la sociologie critique et combattive et de la pensée d'un Jean ZIEGLER, d'un Noam CHOMSKY, d'un Pierre BOURDIEU  , d'un Aimé CESAIRE ou d'un Jean-Marc ELA. Je me réclame de la race des ” Damnés de la Terre ” chers à Frantz FANON, je suis issu de la classe des opprimés, assigné de facto, de par ma naissance, à une quadruple minorité et marginalité sociologiques : raciale, politique, économique et sociale.



De la sorte, je confesse d'entrée de jeu que ma pensée politique, mes convictions idéologiques, mon militantisme pour un altermonde , ma vision du monde et du jeu de rapports de forces entre groupes aux intérêts divergents , sont l'émanation directe ou indirecte de mes conditions historiques , personnelles et sociales. Je les assume par conséquent pleinement et m'exprime en mon nom propre. J'ai conscience d'appartenir à la classe des « gens d'en bas », à la masse des « sans importance » que l'ordre des savoirs actuel et la configuration politique et économique internationale, condamnent fatalement à la marginalité. D’ailleurs, SARKO-LEON, n'a t il récemment pas argué de la “non-histoire” du paysan africain dont je suis un fier fils dans son dernier discours à Dakar (Sénégal) 

Je m'oppose.

 

De la marginalité, s'est donc affermie ma pensée dissidente, qui rompt radicalement avec la pensée unique actuelle aux dehors de libéralisme à l'occidental, qui n'a d'ailleurs de libéral que son nom, quand on sait que jamais auparavant les velléités autocratiques et conservatrices dans les “démocraties d'Occident” n'avaient atteint un tel degré de raffinement et de subtilité. Un viol psychologique (la propagande médiatique et académico-institutionnelle) et une violence symbolique (promotion de la culture du divertissement qui éloigne des préoccupations politiques) dont les peuples sous anesthésie n'ont pas conscience.



Une mise en esclavage mental et de plus en plus physique (« Big Brother » et les Etats-policiers en expansion) qui prend des proportions inquiétantes. Et ce d'autant que les citoyens se font complices de cet asservissement, soit par résignation, soit par inconscience, esclavage moderne aux apparences de liberté et de prospérité (le capitalisme sauvage et ses ravages socio-économiques et politiques sont en marche). Une fabrication lente et efficace donc du consentement à l'acceptation du déterminisme de la pensée capitaliste. Avec comme conséquences : la ” bâtardise historique ” de l’Afrique, l'infamie des élites intellectuelles et politiques , la léthargie des peuples , l'affaissement des structures économiques viables (endettement des pays du Tiers-monde…) , etc.





L'amplification et l'expansion de la pensée unique libérale et ses effets pervers tendent à disqualifier tout sursaut révolutionnaire, toute velléité frondeuse, toute dynamique dissidente, porteuse de réformes en profondeur, de dépassement d'un ordre et d'un système qui ont démontré depuis fort longtemps et largement leurs limites, au prix de nombreuses vies humaines.



 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Je suis profondément convaincu de la potentielle intelligence du peuple , et bien plus , de la nécessité d'oser faire entendre , ne fut-ce qu'une énième fois , un nouveau son de cloche , au rebours de la mystique capitaliste , partout où la pensée libérale qui génère l'action est sclérosée , figée , uniformisée , entretenue par une clique de détestables individus ( Les Maitres du Monde et leurs agents ) qui travaillent à la pérenniser , de façon diffuse et subtile , avec la complicité des médias , leaders et faiseurs d'opinions ; dans tous les cas, n'hésitant pas à recourir aux moyens les plus inavouables. Face à ce tableau sombre de l'histoire courante de l’humanité, il urge de relancer plus que jamais des campagnes de sensibilisation, de conscientisation et d'éducation des masses, du réveil des peuples, malgré le grand ramdam des médias à la solde des chantres du capitalisme à tout va.

 


 

Il urge de décrasser nos systèmes politiques locaux des ” Blancs de remplacement ” dont parle Thierry MICHALON, ces chefs d'Etat d'Afrique centrale et occidentale surtout, honteusement illégitimes, directement issus de la caste des ” évolués ” du Temps des colonies. Il urge de casser ces systèmes qui perdurent , réformer radicalement , briser les bris de ce carcan colonial , néocolonial et pancolonial qui imprègne encore à ce jour les modes de gouvernance au Cameroun , au Gabon, au Tchad , au Congo-Brazza , au Togo , en Guinée-Conakry , et Guinée-Equatoriale , et j'en oublie…Il urge d'isoler ces ” virus ” de nos écosystèmes politiques sans l'exclusion desquels la lutte contre le capitaliste envahisseur occidental sera vaine. Il n y a point de combat efficace contre le Grand Ennemi sans unité et sans système immunitaire fort.

 

 




Or , sans vouloir nier la nécessité des interdépendances politiques , économiques et culturelles à l'échelle de la planète , les protections et viabilisations de nos économies locales , autonomies politiques et autogestion culturelles , sont rendues déficientes et poreuses par ces quelques singuliers personnages des nomenklaturas africaines , ces chefs d'Etat honteusement illégitimes que protègent de “noirs silences” et la culture de l'amnésie populaire , ces “pères” et fils des nations d'Africa , succédanés de l'ordre impérial et colonial de naguère. Complices volontaires ou forcés du Néo-Colon, qui gouvernent contre leurs peuples, au seul profit d'eux-mêmes et de leurs obligés des nomenklaturas des métropoles occidentales.




Je me suis laissé gagner par la conviction que l'homme peut refaire le défectueux Corriger ses erreurs, et ses crimes vis-à-vis de ses semblables. Conviction empreinte de naïveté sans doute , portée par un angélisme adulescent , objectera-t-on , en tout cas jardinée à force d'éducation civique et politique , de rencontres et d'expériences avec l'insoutenable misère spirituelle, philosophique , ontologique et physique des terriens .Nécessité absolue et impérative d' une pensée rénovée , d'une réforme urgentissime et en profondeur des manières de faire de la politique ( en Afrique particulièrement ) , des modes de gouvernance , des modes d'action en vue du Bien Suprême des peuples. En d'autres termes, remettre le peuple (ce souverain théorique), au centre des finalités de l'exercice du pouvoir politique


































Depuis l'effondrement de l'ex-URSS , le monde serait selon toute vraisemblance rentré dans un processus d'uniformisation idéologique et culturel qui n'épargne aucun lopin d'actions, de schèmes de pensée et d'être

de l'humanité au 21e siècle. L'heure est à la “démocratie” et au modèle libéral de l'organisation économique et sociale. Tout de même, qu'il me soit permis de penser qu'il n'est point de déterminisme absolu.



Le triomphe et la planétarisation progressive de l'idéologie libérale a forcé certains intellectuels du pouvoir à conclure à une fin prématurée, inattendue et providentielle de des idéologies et, partant, de l’Histoire (Francis Fukuyama), au sens engelien et marxiste du terme. Aussi, les machines économique, politique, culturelle, médiatique et idéologique, sous toutes les latitudes, se sont fatalement alignées, ou sont en voie de le faire, non sans résistances, sur ce modèle contingent et purement contextuel. Le déterminisme idéologique de la pensée libérale a ses chantres, ses promoteurs, souvent hommes de pouvoir disposant, usant et manipulant à volonté les appareils idéologiques et répressifs d'Etat. Taillant l'histoire à leur avantage, au risque d'une prostitution des faits, donnant à cette pensée une caution “naturelle” qui ne saurait être remise en cause sans risque d'un effondrement immédiat de l'Univers. Que d'impostures !



Délibérément ou au forceps, le monde, chicoté et malgré quelques rares , isolés et spectaculaires sursauts de résistance , semble se résigner au fatalisme de la toute-puissante idéologie libérale .Les médias occidentaux dans leur immense majorité participent activement à la construction diffuse de la pensée économique capitaliste et de son acceptation comme fait inéluctable , nous le verrons dans les prochains développements sur le blog. Une inéluctabilité qui serait en toute logique saluée, n’eussent été les conséquences dramatiques que le modèle draine au regard de l’Histoire, de
la Géographie humaine et physique, des croyances, des religions, de la psychologie personnelle, des relations interpersonnelles, interethniques, des modes de vie en somme.

    

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  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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