16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 00:04

 

Roulette génétique et Loi de Murphy


Alors que la France vient de modifier sa législation concernant les ogms pour se mettre en conformité avec une directive européenne, il ne semble pas inutile de revenir sur une entreprise humaine qui à l’impudence de défier les bases mêmes d’une des lois les plus fondamentales en science, à savoir la loi de Murphy « Everything that can go wrong, will » (tout ce qui peut foirer, le fera tôt ou tard) au travers de la sortie d’un livre récent « Genetic Roulette » que l’auteur américain Jeffrey Smith a voulu comme une compilation des risques sanitaires connus et des problèmes identifiés pour les ogms agricoles.

L’auteur décrit le début des ogms agricoles dans un scénario à la Hitchcock, où on voit une agence de régulation (la FDA) donner son accord en 1992 à la mise en agriculture des ogms tout en autorisant sa mise en circulation dans l’alimentation humaine et animale sans étiquetage ni séparation des filières.

Ce n’était pas nécessaire.

Dès 1992, la FDA disait explicitement « L’agence n’a aucune raison de juger que ces aliments dérivés de ces nouvelles méthodes diffèrent des autres d’une façon significative ou uniforme ». Et sur cette base, la FDA a simplement déclaré que des études d’innocuité poussées n’étaient pas nécessaires et qu’il appartenait aux producteurs de vérifier qu’il n’y avait aucun problème. Avec aussi peu d’obstacles, la voie était ouverte à un déploiement rapide de cette nouvelle industrie , avec des conséquences évidentes : les agriculteurs n’avaient aucune raison de refuser des pratiques agricoles autorisées par la loi et les semenciers n’ont eu aucun mal à les convaincre.

La suite est connue : les USA le faisant, la tentation fût grande de le faire ailleurs par supposition implicite (ils le font, donc ils ont jugé après études qu’il n’y avait aucun risque, faisons pareil).

Surtout au regard des lois de l’OMC il devenait de fait impossible de refuser l’importation de ces produits autorisées aux USA sans avoir toutes les preuves scientifiques qu’ils présentaient un danger indubitable.

On les vit donc apparaître en europe et ailleurs.

En 1999 cependant, une action en justice amenait la FDA à « libérer » 40 000 pages nous apprenant que la FDA avait eu pour consigne expresse de l’exécutif de favoriser les biotechnologies et que la personne chargée de ce dossier au sein de l’agence sur cette période était l’ancien avocat d’une firme bien connue, qui devait devenir, après que la réglementation soit établie ,vice-président de la société en question (for a job well done).

On appris aussi qu’il y avait consensus au sein des scientifiques de l’agence pour juger que ces produits étaient significativement différents et que ces aliments pouvaient créer des effets secondaires imprévisibles et ardus à détecter nécessitant donc des études à long terme d’innocuité pour chacun d’entre eux, incluant des tests sur des volontaires humains, pour se prémunir contre les risques d’allergies, de toxines, de nouvelles maladies et de problèmes nutritionnels ou environnementaux.

On sait désormais que leur opinion n’a pas prévalu et que leur silence a été imposé vu les délais importants que cela aurait présenté pour les industriels en attente du feu vert. Si le passé, là-bas peut éclairer l’avenir ici...

Depuis 10 ans donc les américains consomment (souvent sans le savoir) des ogms notamment via l’omniprésence des produits de transformation du soja et maïs dans des conditions non définies et à des doses non connues.

Comme le dit l’auteur exprimant l’opinion de nombreux scientifiques : seul le tryptique improbable, maladie inconnue ou rare, d’apparition rapide et suffisamment aigüe pour pousser les gens à consulter aurait des chances raisonnables d’être détectée.

Que les ogms favorisent ou causent des maladies connues (maladies mentales, obésité, cancer, diabète) d’apparition différée dans le temps et pouvant être imputées à d’autres causes et on serait dans l’impossibilité d’imputer la responsabilité aux ogms.

Quand on sait qu’un médicament comme le Distilbène n’a eu des conséquences facheuses qu’à la génération suivante et le temps qu’il a fallu pour une prise de conscience collective des dangers de l’amiante, du DDT ou du tabac, on voit ce que valent les affirmations péremptoires de l’inocuité des ogms prouvé par l’exemple américain..

Que savons-nous en 2008 sur les risques potentiels des ogms ?

En résumé, assez pour affirmer qu’ils n’ont aucune chance d’échapper à la loi de Murphy.

La base des biotechs est le postulat émis par F. Crick qu’un gène donne une protéine sans rétroaction. Nous avons toutes les preuves que c’est faux. Il y a bien plus de protéines que de gènes (grâce à l’épissage alternatif par ex), ce qui veut dire que le gène implanté pour fabriquer la protéine voulue à la capacité d’en faire d’autres dont nous ne savons rien.

Le « promoteur » d’origine virale couramment utilisé pour permettre une production en continue et à haute dose de la protéine a montré sa capacité à activer en permanence d’autres gènes avec des conséquences potentiellement graves quasiment pas étudiées.

La (les) technique(s) d’implantation du transgène sont connues pour occasionner des dommages collatéraux sur le receveur (en clair , elles occasionnent des dégâts qu’on peut assimiler à des maladies génétiques induites). Les conséquences ont été peu explorées.

La technique de multiplication de la cellule transgénique est la cause de très nombreuses mutations , peu étudiées.

Le « terminateur » qui indique où se termine la lecture de l’ADN du transgène pour la fabrication de l’ARNm a été reconnue comme défectueux.

Le postulat du gène « légo » qui fonctionne en solo, sans être influencé ni influencer a depuis longtemps volé en éclat, c’est toujours un des piliers de la technique.

On a montré que l’insertion d’un seul transgène peut modifier l’expression de 5% des gènes de l’organisme receveur (grâce à la technologie des puces à ADN) sans étude des conséquences potentielles de cette découverte.

On a montré que l’expression d’un gène dépend de l’environnement dans lequel il s’exprime or le mélange des genres (cas de le dire) est à la base de la technique.

On a montré lors d’une seule étude sur des volontaires humains la présence de bactéries « RoundUp Ready » dans leur intestin, attestant du transfert horizontal de gène. Que se passera-t’il le jour où un gène fabricant un insecticide sera intégré dans une bactérie intestinale ?...

On a surtout montré à travers l’expérience du Pr Pusztai (chargé au milieu des années 90 par le gouvernement britannique de concevoir le protocole pour tester les ogms) que c’est manifestement la technique qui est en cause et potentiellement dangereuse.

Le fait de l’avoir dit à l’époque a d’ailleurs été la cause de son limogeage et de la fin de ces travaux, même s’ils restent probablement la meilleure étude jamais faite à l’heure actuelle sur le sujet.

On comprendra, dans ces conditions que les spécialistes en matière de couverture des risques (la corporation des assureurs) à travers la planète entière refusent d’assurer cette activité (une singularité partagée avec le nucléaire) sans que le législateur ne s’en émeuve outre mesure, quand chaque citoyen est dans l’obligation de s’assurer pour tous les risques qu’il peut faire courir...

Il est désormais inscrit dans la loi française que le « sans-ogm » s’entendra « avec » (on a parlé de 0,9% de limite de présence, un chiffre substantiellement différent de zéro) or on a déjà l’expérience du caractère allergisant de certains ogms (sans que la plante non-ogm le soit, ce qui en dit long sur l’équivalence en substance brandit en toute circonstances) ce qui posera de vrais soucis aux allergiques et on sait d’ores et déjà que tout problème sanitaire ou environnemental majeur ne pourra être pris en charge que par la collectivité dans l’hypothèse ou la charge de la preuve pourrait être apportée.

Or tout laisse à penser qu’on ne pourra avoir de preuve...

Un boulevard est donc ouvert à la plus grande expérimentation jamais faite sur l’espèce humaine, même si quelques garde-fous sont encore présents chez nous.

On pourrait argumenter que les avantages bien réels compensent largement les risques hypothétiques, mais c’est malheureusement le contraire.

On avait présenté les ogms comme une réponse permettant de poursuivre la hausse des rendements quand on sait aujourd’hui qu’il n’en est rien.

Des études ont montré récemment que les rendements ne sont pas meilleurs et sont souvent inférieurs aux variétés traditionnelles.

Quant au bénéfice environnemental, le recul montre à court terme une majoration de l’utilisation des produits phytosanitaires et surtout une accoutumance rapide des insectes comme des végétaux qui était prévisible, condamnant les semenciers à une fuite en avant manifeste.

Or, plus on crée d’évènements plus on augmente la probabilité qu’une anomalie sérieuse ne soit pas dépistée par des tests qui du fait de leur brièveté ne verrait pas grand- chose en dehors d’une toxicité immédiate ...

Que reste t’il sinon l’inertie du mouvement initié et des agriculteurs déboussolés par des pratiques agricoles qui ont montré leurs limites et inconvénients et qui cherchent un peu d’espoir dans ce nouveau bidouillage qu’ils méconnaissent autant que le grand public ?

A-t’on déjà oublié toutes les concessions majeures que nos sociétés ont déjà faites à ces activités dont on peut se demander si leur objectif est vraiment de nous proposer une alimentation saine ou s’il n’est pas autre ?

Que craignent les firmes biotechs ? Elles vendent les semences commes les produits chimiques et elles savent qu’en cas de catastrophe la charge de la preuve sera difficile et surtout la charge financière reposera entièrement sur les épaules de cobayes involontaires.

Le scénario de futurs problèmes sanitaires et environnementaux est donc en place.

Il n’y a plus qu’à attendre s’en rien espérer si nous ne faisons pas reculer puis arrêter cette expérimentation insensée, pour la renvoyer au niveau des enceintes confinées et de la recherche fondamentale PUBLIQUE en attendant que nos connaissances en génétique soit suffisamment étoffées pour voir si le concept qu’on a voulu expérimenter à nos dépends relève du champ des possibles à terme ou non.

On sait que même l’agrobiologie pourrait nourrir le monde

en nous épargnant pas mal de pollutions et sans doute de cancers, où est l’urgence de mettre ces produits dans nos assiettes (y compris via les animaux) sinon dans l’assurance de profits sans risque pour les semenciers ?...

Les industriels ont l’habileté de se retrancher derrière le secret industriel pour dissimuler l’essentiel , à savoir un très haut degré de bricolage et une arrogance consistant à prétendre que nous savons l’essentiel de ce qu’il y a à savoir en matière de génétique et de biologie en 2008 et que c’était déjà le cas en 1992...

Gageons que la découverte récente que des jumeaux monozygotes n’ont pas le même patrimoine génétique n’a pas dû les affecter outre mesure et que les implications pour les biotechnologies de cette découverte sont inexistantes a priori...

Mais ils savent pertinemment que l’exigence de retour rapide sur investissements est radicalement incomptatible

avec la longueur et le coût des tests pour s’assurer raisonnablement de l’inocuité de leurs produits. D’ailleurs, chez nous comme aux USA ce sont les semenciers qui feront les tests (non une recherche publique financée par les demandeurs) et la crédibilité et l’impartialité de ces études seront toujours sujettes à caution, pour le moins...

Personne ne semble envisager d’études bidouillées proposées à l’examen de la commission ad hoc chargée de donner son opinion sur la commercialisation du produit, comme si l’énormité des intérêts financiers en jeu et le secret industriel ne les mettaient pas à l’abri d’une inquisition capable de montrer la tromperie volontaire.

Une convergence d’indices nous dit que nous sommes face à une entreprise d’apprentis-sorciers et qu’à tous les niveaux rien n’est maîtrisé à part la communication....

On ne peut toujours gagner à la roulette génétique et le temps joue contre nous et en faveur de la loi de Murphy...

Jusqu’ici, tout va bien ?...

Source (je n'arrive pas à mettre le lien) ; Agoravox

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 21:18

 

Le soja Roundup Ready en Argentine, la "sojisation" de l’agriculture.

L’implantation du soja transgénique Round Up Ready (dit RR), c’est-à-dire résistant aux épandages du désherbant Round Up produit par Monsanto, a gagné l’Argentine en quelques années. Ces semences ont envahi le marché au moment de la crise financière argentine de 2001. Alors que la culture du soja ne représentait que 3700 hectares en 1971, les cultures de l’oléagineux passent à 8,3 millions d’hectares en 2000, 9,8 en 2001, 11,6 en 2002 pour atteindre 16 millions d’hectare en 2007, soit 60% des terres cultivées, on parle alors de « sojisation du pays » . Sur ce total 14 millions d’hectares sont semés de soja transgénique RR, ce qui représente 37 millions de tonnes récoltées, dont plus de 90% sont exportées, principalement vers l’Europe et la Chine.
Du fait de la crise économique en 2001, le prix de la terre a flambé, ce qui a encouragé les petits propriétaires à vendre leurs terres et conduit à une concentration de la propriété foncière. De fait, en une décennie, la superficie moyenne des exploitations de la Pampa est passée de 250 à 538 hectares, tandis que le nombre de fermes se réduisait de 30% . De plus, 16 millions d’hectares de terres cultivables appartiennent à des groupes agro-industriels étrangers. Cela a entrainé une restructuration profonde du monde agricole, qui passa d’une agriculture diversifiée et autosuffisante à un modèle de quasi monoculture. A une agriculture traditionnelle et familiale, les dirigeants argentins ont préféré substituer un modèle d’agriculture industrielle et intensive tournée vers les exportations. A cette époque, comme le remarque le secrétaire à l’Agriculture, le soja est une bouée de secours pour l’économie argentine menacée de faillite. L’Etat prélève un impôt de 20% sur les huiles et de 23% sur les grains, ce qui représente 10 milliards de dollars par an, soit 30% des devises nationales .

Une autre incitation à la culture du soja transgénique a été le refus Argentin de laisser Monsanto déposer un brevet sur ses semences transgéniques, ce qui autorise les paysans à ressemer leurs graines RR sans avoir à payer de droit d’exploitation à la firme de Saint Louis. Pour s’emparer de la totalité du marché, Monsanto n’hésita pas à vendre ses semences trois fois moins chère qu’aux Etats-Unis. Ces nouvelles semences ont été considérées comme « miraculeuses » par de nombreux agriculteurs argentins car elles permettaient de faire des économies sur les désherbants mais aussi de moins épuiser la terre par des épandages trop réguliers de produits chimiques. après quelques années d’exploitation du soja RR beaucoup d’entre eux sont désenchantés par la réalité. La grande désillusion : La face cachée du soja transgénique.

Le recul des cultures vivrières

La poussée du soja transgénique, et ce que les experts appellent casuellement la « ruée vers l’or vert », a entrainé une baisse de la production des cultures nécessaires à l’alimentation des Argentins. Ainsi de 1996-97 à 2001-02, le nombre d’exploitations laitières a diminué de 27%, et pour la première fois de son histoire l’Argentine a dû importer du lait de l’Uruguay. Pour cette même période, l’Argentine enregistre un recul de 44% de sa production de riz, de 34% du tournesol, de 36% de la viande porcine. Ce mouvement s’est accompagné d’une hausse des prix des produits de consommation de base, ainsi en 2003 le prix de la farine a augmentée de 162%, celui des lentilles de 272% ou encore celui du riz de 130% . L’ironie de la situation est que les Argentins sont encouragés à substituer du lait et des steaks de soja au lait et à la viande traditionnels qui ont toujours fait parti du patrimoine culinaire du pays.

Le « soja rebelle » : vers la stérilisation des sols.

Avant l’arrivée du soja Round Up Ready de Monsanto, les agriculteurs argentins utilisaient quatre ou cinq herbicides différents sur une même parcelle, dont certains très toxiques comme le 2-4 D (un composant de l’ « agent orange »), l’atrazine ou le paraquat (tous interdit d’utilisation dans l’Union Européenne). Mais l’alternance entre les différents produits empêchait les mauvaises herbes de développer une résistance à l’un des herbicides. Aujourd’hui, l’utilisation exclusive du Roundup a entrainé l’apparition de biotypes qui furent d’abord « tolérants » au glyphosate : pour venir à out de ces mauvaises herbes les paysans ont d’abord dû augmenter les doses de Roundup. Mais après la tolérance vint la résistance et l’apparition du « soja rebelle » (ou « volontaire » au Canada) qui se développe de plus en plus dans la Pampa. Avant l’arrivée du soja RR, l’Argentine consommait une moyenne annuelle d’un million de litres de glyphosate, en 2005 elle en consomme 150 millions, ce qui représente une manne financière conséquente pour Monsanto . L’augmentation des épandages de Roundup entraine un épuisement des sols car la flore microbienne, essentielle à la fertilité des sols, est détruite par le désherbant total. La stérilisation progressive des sols entraine une baisse de rendement, ce qui pousse les agriculteurs à recourir de plus en plus aux engrais chimiques et à pour conséquence d’augmenter les couts de production. L’argument de vente des OGM pour leur rentabilité est alors passablement remis en cause.

Les implications sanitaires et environnementales.

Les populations rurales sont les premières touchées par la dégradation de leur environnement dûe à l’usage massif de Roundup. Deux fois par an, les avions épandeurs, ou « mosquitos », répandent l’herbicide sur toute la campagne jusqu’aux portes des habitations. En Argentine, aucune précaution n’est prise pour diminuer l’impact de la contamination du glyphosate qui affecte l’environnement, l’air et les nappes phréatiques et donc par répercussion la population D’après Dario Gianfelici, un médecin argentin travaillant en zone rurale : « Avec plusieurs collègues de la région, nous avons constaté une augmentation significative des anomalies de la fécondité, comme les fausses couches ou les morts fœtales précoces, des dysfonctionnements de la thyroïde et de l’appareil respiratoire – comme les œdèmes pulmonaires-, des fonctions rénales ou endocriniennes, des maladies hépatiques et dermatologiques ou des problèmes oculaires graves » . Ces propos ne relèvent que de la simple observation de terrain et ne sont pas des preuves scientifiques. Par ailleurs, l’augmentation des surfaces cultivables de soja a eu une répercussion périphérique sur la déforestation qui a augmenté pour libérer plus de terres. La région de Santiago del Estero affiche l’un des taux de déforestation les plus élevé au monde avec une moyenne de 0,81% de la forêt arrachée par an, contre 0,23% au niveau planétaire . D’après Jorge Menendez, directeur des forêts au Secrétariat à l’Environnement, entre 1998 et 2002, ce sont 800000 hectares de forêts dans cette région qui sont partis en fumée pour être planté de soja . Sur la même période, 118000 hectares étaient arrachés dans la province du Chaco, et 170000 dans celle de Salta. Cela constitue une véritable catastrophe écologique pour les forêts primitives qui accueillent une biodiversité unique au monde.

Monsanto vs Argentine

Pour s’emparer du marche du soja transgénique, Monsanto n’a pas hésité à accorder de nombreux privilèges à l’Argentine comme des prix cassés sur ses semences de soja RR ou l’absence de brevet et l’engagement de ne pas poursuivre les cultivateurs qui replantaient une partie de leur récolte. Cependant aujourd’hui Monsanto est en conflit avec le gouvernement argentin car la firme réclame des royalties sur la vente et l’exportation de son soja transgénique. La firme réclame trois dollars par tonnes de grain ou de farine de soja au départ des ports argentins, ou quinze dollars à l’arrivée des cargaisons dans les ports européens. Cela représente pour Monsanto une manne potentielle de 160 millions de dollars par an sur les seules exportations argentines à destination de l’Union Européenne. A ce jour aucun accord n’a encore été trouvé entre Monsanto et l’Etat Argentin.

Source : Combat Monsanto - Pour que le monde de Monsanto ne devienne jamais le nôtre

Sur le même sujet :

Un très bon article en ce qui concerne les effets concrets

L'Argentine a aveuglément adopté le soja transgénique | La-Croix.com

Round-up (glyphosate) : STOP !! - Portail Santé - Environnement

Le Roundup de Monsanto détruit les cellules rénales humaines

 

Et un petit détour par un article qui met en évidence la désinformations concernant ce poison

Au journal Le Monde, Alain Lompech  tient depuis quelques années une rubrique qui lui a valu admiration et tendresse de tous les amoureux des belles plantes. Oui, la rubrique jardinage, c’est lui qui y veille, dans Le Monde Magazine. 

Dans la rubrique de ce week-end, consacrée à l'Art du Gazon, et en évoquant les boutons d'or qui pourraient apparaître au beau milieu de votre pelouse, il n'hésite pas à conseiller l'usage d'un désherbant, et un seul : le Round-Up de Monsanto ! Comment ose-t-il ?

La revue scientifique américaine, Chemical Research in Toxicology, a publié en décembre une étude de l’équipe du Professeur Gilles Eric Seralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen qui affirme que le Roundup, premier désherbant vendu au monde, est dangereux pour la santé humaine même à dose infinitésimale. Le round-Up est un produit hautement cancérigènes pour l’homme (par l’empêchement de respiration cellulaire) provoquant lymphomes, malformations, dégénérescences multiples.

Quant aux sols, ce désherbant miracle dont la matière active, le glyphosate, est censée être inactivée au contact de la terre constitue en réalité le pire des poisons pour l’environnement. Car c’est en réalité au contact des autres composants du Roundup que le glyphosate se démultiplie, provoquant pollution et stérilité des hommes, comme des sols.

"Nous avons travaillé sur des cellules de nouveau nés avec des doses de produits 100.000 fois inférieures à celles avec lesquelles le jardinier lambda est en contact. Les Roundup programment la mort des cellules en quelques heures", a déclaré à l’AFP Gilles-Eric Séralini.

 Le scientifique est d’autant plus inquiet que Monsanto développe une gamme de cultures génétiquement modifiées pouvant être traitées aux différents Roundup. La Commission européenne a ainsi autorisé le 4 décembre l’importation et l’utilisation dans l’UE à des fins alimentaire du soja génétiquement modifié MON89788 de Monsanto.

Le glyphosate, l’ingrédient actif du Roundup, le désherbant le plus vendu dans le monde, provoque des malformations chez les embryons de grenouilles et de poulets à des doses beaucoup plus faibles que celles utilisées dans la pulvérisation agricole et bien en-dessous des niveaux limites maximum de résidus dans les produits actuellement approuvés par l’Union Européenne.

C’est ce que rapporte une étude publiée début 2011 par le groupe du professeur Andrés Carrasco, directeur du Laboratoire d’Embryologie Moléculaire de l’Ecole de Médecine de l’Université de Buenos Aires et membre du Conseil National de la Recherche Scientifique et Technique d’Argentine.

Carrasco a été amené à étudier les effets du glyphosate sur les embryons suite aux taux élevés de malformations dans les zones rurales de l’Argentine, là où le soja transgénique résistant au Roundup (“Roundup Ready”, RR) est cultivé en grandes monocultures régulièrement pulvérisées par les avions. 

Lors d’une conférence de presse durant la 6ème conférence européenne des régions sans OGM au Parlement Européen à Bruxelles, Carrasco a dit : "Les résultats obtenus en laboratoire correspondent aux malformations observées chez les hommes exposés au glyphosate pendant la grossesse." Ces problèmes ont commencé à être signalés en 2002, deux années après l’introduction à grande échelle du soja RR en Argentine. Les animaux sujets aux expériences partagent les mêmes mécanismes de développement que les hommes. Les auteurs ont conclu que les résultats soulèvent des "préoccupations à propos des découvertes cliniques effectuées sur les enfants des populations exposées au Roundup dans les zones agricoles." Carrasco ajouta, "Je pense que le classement de la toxicité du glyphosate est trop faible. Dans certains cas, il peut agir comme un puissant poison."

La teneur maximale en résidus (LMR) autorisés pour le glyphosate dans le soja dans l’UE est de 20 mg / kg. Le niveau a été augmenté de 200 fois de 0,1 mg / kg à 20 mg / kg en 1997, après la commercialisation du soja RR OGM en Europe. Carrasco a constaté des malformations chez les embryons à l’injection de 2,03 mg / kg de glyphosate. Le soja peut contenir des résidus de glyphosate jusqu’à 17mg/kg.

Carrasco est aussi co-auteur d’un rapport, “Soja transgénique : Durable ? Responsable ?” publié le 16 septembre par un groupe de scientifiques internationaux. Le rapport documente une grande partie des preuves mises à jour par les recherches scientifiques à propos de l’impact négatif sur la santé et l’environnement du soja RR transgénique et du Roundup.

Commentaire : "Concrètement, dans leurs résultats préliminaires, les chercheurs observent une diminution de la taille des embryons et de sérieuses altérations céphaliques. L’étude note aussi des altérations dans les mécanismes de formation de neurones précoces, par une diminution de neurones primaires compromettant le développement correct du cerveau, et entraînant des altérations de la fermeture normale du tube neural ou d’autres déficiences du système nerveux. Elle continue en précisant que des malformations intestinales et des malformations cardiaques ont aussi été observées, ainsi que des altérations dans la formation des cartilages et des os du crâne, compatible avec une augmentation de la mort cellulaire programmée. Ces résultats impliquent que le glyphosate affecte l’ensemble des cellules qui ont pour fonction la formation des cartilages et ensuite des os du crâne." 

Comment Alain Lompech, journaliste au Monde, et amoureux de la nature (enfin, je suppose) ose-t-il faire la publicité d'un tel produit et d'une telle firme ? Et pourquoi pas une bombe au phosphore pour éradiquer ces malheureux petits boutons jaunes sur votre beau gazon vert ?

Conclusion de cet article : boycottez les produits Monsanto, car ils sont très toxiques et cancérigènes. Et tournez-vous vers des désherbants Bio.

Seconde conclusion : ne croyez pas aveuglément ce que l'on vous raconte dans la presse. Vérifiez par vous-même et appliquer le principe de précaution, plus que jamais.

Troisième conclusion de cet article : boycottez tous les aliments au soja. Vous ne savez pas s'ils sont produits à partir de soja OGM (on ne doit pas l'indiquer sur l'étiquette). Et comme il y a de grandes chance qu'ils le soient, ils sont donc traités au Round-Up, avec toutes les conséquences énumérées plus haut. Seul le soja Bio est sain.

Quatrième et dernière conclusion : La teneur maximale en résidus (LMR) autorisés pour le glyphosate dans le soja dans l’UE a été augmenté de 200 fois en 1997 pour permettre d'importer le soja OGM traité au Round-Up. Ceci prouve une fois de plus que la Commission européenne se fout de votre santé. Seule compte la santé économique de Monsanto et de quelques autres multinationales agro-alimentaires ou pharmaceutiques.

Terriens, il est temps d'agir...

Source : monsanto : Terriens, il est temps d'agir...


 

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 11:36

 

 

 

1 mars 2012, redaction

Le nucléaire, une position éthique.

par Hadrien Gens

La réponse la plus fondamentale que l’on puisse donner au problème du nucléaire est une prise de position éthique. La position éthique ne relève pas de l’argument, de la conviction, de la croyance ou du  postulat, elle n’est pas intellectuelle, ni sentimentale, rationnelle ou raisonnable : elle est l’affirmation existentielle par l’homme d’un principe fondamental, d’une valeur nécessaire et universelle – la liberté, le droit à la vie, la préservation des générations futures,…

La question du nucléaire ne peut être traitée par le politicien, le dirigeant d’un parti, le physicien atomique ou l’économiste, bref, le spécialiste ou l’expert ; elle ne peut l’être que par l’homme. Elle n’est pas, fondamentalement, une question technique mais une question éthique, et Tchernobyl ou Fukushima ne sont pas d’abord des catastrophes économiques et géopolitiques, mais bien plutôt humaines, « éthiques ». Si les données économiques et scientifiques, les enjeux géopolitiques et les choix politiques doivent évidemment être pris en compte du mieux possible, on ne peut donc pas les opposer à un principe éthique tel que le principe responsabilité théorisé par Hans Jonas et formulé notamment ainsi : « Ne compromets pas les conditions de la survie indéfinie de l’humanité sur terre ».

 

Lire la suite : Nucléaire et esclavagisme « Le Sauvage

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 14:13

 

 

 

 

http://fr.mg40.mail.yahoo.com/ya/download?mid=1%5f220483%5fAKloUtQAAPLJT1IRNgE0KUFVQOs&pid=2&fid=Inbox&inline=1&appid=YahooMailNeo

 

 

 

 

 Bonjour

Un An après le tremblement de terre et la catastrophe de Fukushima.
Il est important de dire que ça suffit : 

Les centrales nucléaires :   Tous ces risques pour produire 3% de l'énergie mondiale et des munitions pour les armes nucléaires
C'EST  IRRESPONSABLE ,C'EST DEPASSE , C'EST FINI!

L'armement nucléaire : C'EST  CRETIN, HONTEUX ET INHUMAIN

MANIFESTATION NATIONALE CE DIMANCHE 11/03/2012 à 14h30 - Bruxelles - Gare du Nord

Venez et Diffusez !

Gilles


Et la physicienne Vandana Shiva fait remarquer que la fission des atomes  pour cuire des patates est un non-sens et une folie criminelle

 

 

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 02:57

 

L'eau dans l'agriculture, en route vers une catastrophe mondiale


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L’eau est essentielle à la vie et à l’agriculture. Une étude révèle l'origine des eaux utilisées dans le monde pour irriguer les champs.

Résultat : 20 % des ressources utilisées proviendraient de sources épuisables. Ce nombre a été multiplié par trois en quarante ans. Le réchauffement climatique aurait aussi son mot à dire. En cas de crise, l’ensemble de la Planète sera concerné...

Une sécheresse a sévi en France durant l’année 2011. De nombreux cultivateurs se sont retrouvés dépourvus face au phénomène. Cet événement nous rappelle à quel point l’agriculture est dépendante de l’eau, et donc, dans beaucoup de cas, des systèmes d’irrigation.

À l'échelle de la Planète, 17 % des champs seraient équipés de dispositifs d’arrosage. Ils fourniraient à eux seuls 40 % à la production mondiale agricole.

L’eau utilisée en agriculture peut avoir plusieurs origines. Les eaux vertes proviennent des précipitations. Elles sont stockées temporairement dans les sols. Les eaux bleues sont pompées dans les rivières, les lacs ou encore dans les nappes phréatiques, mais de manière durable. La troisième source correspond aux eaux extraites de réserves qui se renouvellent peu ou pas.

Des chercheurs de l’université d’Utrecht (Pays-Bas), menés par Marc Bierkens, ont décidé d’étudier la provenance des eaux d’irrigation utilisées dans le monde. Leurs résultats, publiés dans Water Resources Research, sont inquiétants.

Le recours à des ressources d'eau sans réelle gestion durable a triplé entre 1960 et 2000, passant de 75 à 234 km3 par an. Mais qu'arrivera-t-il lorsque les réserves seront épuisées?

Les scientifiques ont utilisé des données géographiques, hydrographiques et satellitaires pour modéliser et cartographier la consommation en eau dans l’agriculture mondiale. Leur programme ne se borne pas aux frontières d’un pays. Il permet d’étudier chaque région du Globe. Les résultats importants sont repris ci-dessous.

En 2000, près de 20 % de l’eau d’irrigation provenaient de sources qui ne sont pas durables. À elle seule, l’Inde a extrait 68 km3 de cette ressource en 1 an. Elle est suivie par le Pakistan (35 km3/an), les États-Unis (30 km3/an), l’Iran (30 km3/an), la Chine (20 km3/an), le Mexique (10 km3/an) et enfin, l’Arabie Saoudite (10 km3/an).

Ces eaux sont principalement utilisées dans des régions semi-arides.

Certaines contrées utilisent majoritairement des eaux fossiles. Sans surprise, ces pays sont : le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite et la Lybie. Ils sont souvent cités en exemple pour illustrer le phénomène du verdissement des déserts.

Conséquences économiques mondiales
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Plus surprenant, certains pays recourant principalement aux eaux bleues (lacs et rivières) et vertes (pluies) pourraient se retrouver en déficit hydrique à cause du réchauffement climatique (diminution de la pluviométrie). L’Algérie, le Maroc, l’Espagne et l’Italie sont particulièrement concernés.

En cas de pénuries d’eau, les conséquences économiques se ressentiraient à l’échelle planétaire. La France n’importe-t-elle pas d’énormes quantités de fruits et légumes d’Espagne et du Maroc, deux pays cités ci-dessus ? Que se passerait-il sur le prix des aliments si ceux-ci venaient à se raréfier ?

Une diminution de la production agricole mondiale pourrait également avoir de graves conséquences sanitaires alors que la population ne cesse d’augmenter…

Cette étude a le mérite de rappeler l’urgence de la situation dans laquelle nous nous trouvons face à la problématique de l'irrigation de nos terres agricoles.

Source © Quentin Mauguit, Futura-Sciences via

.L'eau dans l'agriculture, en route vers une catastrophe mondiale - rusty james news

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 02:36

Une traduction google pas très au point. N'empêche les délires de l'ingénierie climatique valent bien ceux de la tentative de gérer les sociétés humaines technocratiquement. Les aprentis sorciers ne doutent de rien.

Bill Gates soutient les scientifiques du climat de lobbying à grande échelle la géoingénierie

Un petit groupe de scientifiques du climat de pointe, soutenus financièrement par des milliardaires dont Bill Gates, sont lobbying auprès des gouvernements et des organismes internationaux à soutenir des expériences dans la manipulation du climat à l’échelle mondiale afin d’éviter un changement climatique catastrophique.

Les scientifiques, qui préconisent des méthodes de géo-ingénierie comme la pulvérisation des millions de tonnes de particules réfléchissantes de dioxyde de soufre de 30 miles au-dessus la terre, font valoir qu’un “plan B” pour le changement climatique sera nécessaire si l’ONU et les politiciens ne peuvent pas accepter de faire les coupes nécessaires dans gaz à effet de serre, et de dire le gouvernement des États-Unis et d’autres devraient payer pour un programme majeur de la recherche internationale.

Techniques de géo-ingénierie solaires sont très controversées: alors que certains scientifiques spécialistes du climat pensent qu’ils peuvent se révéler un moyen rapide et relativement pas cher à ralentir le réchauffement climatique, d’autres craignent que lorsqu’ils sont réalisés dans la haute atmosphère, ils pourraient modifier de manière irrévocable la pluviométrie et d’interférer avec le climat de la terre.

La géoingénierie est contestée par de nombreux écologistes, qui disent que la technologie pourrait saper les efforts pour réduire les émissions, ainsi que par les pays en développement qui craignent qu’elle pourrait être utilisée comme une arme ou par les pays riches à leur avantage. En 2010, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique a déclaré un moratoire sur les expériences de la mer et l’espace, sauf pour les études à petite échelle scientifiques.

 

Lire la suite : Bill Gates soutient les scientifiques du climat de lobbying à grande échelle la géoingénierie

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 08:27

 

 

Ne le lisez pas trop fort, ça risquerait de s'ébruiter : En catimini, en février 2011, le ministère de la Santé a décidé de multiplier par 5 la concentration maximale autorisée pour les pesticides dans l'eau du robinet. Désormais à consommer avec modération...

Pesticides dans l'eau du robinet

C'est l'association Générations Futures, ONG spécialisée dans la question des pesticides, qui a levé le lièvre le 7 février 2012, dans une indifférence médiatique totale.

Depuis 1998, un avis du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) tenait lieu de réglementation. Dans une transposition quelque peu olé-olé de la directive européenne 98/83, le CSHPF avait en effet décidé que l'eau ne devait "pas être utilisée, ni pour la boisson, ni pour la préparation des aliments" si un pesticide s'y trouvait à une quantité supérieure à 20% d'une valeur répondant au doux nom de "valeur sanitaire maximale" (VMax, définie par divers organismes : OMS, EFSA, AFSSA...). Une interprétation qui dépassait déjà largement les normes européennes.

Les pesticides, c'est bon... buvez-en !

La "nouveauté", c'est qu'en février 2011, une instruction de la Direction Générale de la Santé (DGS, dépendant du ministère de la Santé), passée totalement inaperçue jusque là, a tout chamboulé. Sans tambour ni trompette, le ministère s'est donc jeté à l'eau et a décidé de porter les "seuils de potabilité" à 100% de la VMax. Soit une multiplication par 5 des seuils en vigueur ! Défoliant Décoiffant !

"Autrement dit : on va tolérer dans de très nombreuses localités des quantités de pesticides dans l'eau 5 fois plus importantes qu'avant décembre 2010 !" déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. "Ainsi pour un pesticide comme le folpet, pourtant classé cancérigène probable aux Etats-Unis, on va maintenant tolérer jusqu'à 300 μg/l pendant plus d'un mois alors qu'auparavant on ne pouvait dépasser les 60 μg/l pendant la même durée !" fulmine-t-il.

 

Lire la suite : Cinq fois plus de pesticides autorisés dans l'eau du robinet depuis février 2011 ! En toute discrétion...

Et aussi :

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 11:40

 

Par Jacques Caplat, Pierre Rabhi, Jean-Jacques Boutrou, Marie-Paule Jammet et Jean Huet, Hugues Toussaint, Bob Brac de la Perrière, Xavier Bonvoisin...

Les candidates et les candidats à l’élection présidentielle de 2012 ne peuvent ignorer le rôle central de l’agriculture dans les crises et les espoirs de notre époque. À l’approche du Salon de l’agriculture, cette question doit être abordée clairement.

Les crises sociales, environnementales, sanitaires et économiques que traverse notre société sont connues, mais leur dimension alimentaire et agricole n’est pas toujours mise en lumière : effets dramatiques et désormais irréfutables des pesticides dans la progression de nombreuses maladies (cancers, maladies neurodégénératives et auto-immunes, allergies, etc.), atteintes à l’environnement (destruction des paysages, pollution des eaux dont le coût de traitement risque d’exploser, érosion, appauvrissement des sols) et en particulier à la biodiversité dont les abeilles sont un témoin alarmant, contribution majeure de l’agriculture industrielle à l’effet de serre, déstructuration du tissu rural en France et en Europe, paupérisation des paysanneries au Nord comme au Sud, pénuries alimentaires apparentes (dues aux problèmes d’accès à la nourriture)…

Des décisions récentes risquent de renforcer les dégâts de cette agriculture déshumanisée : la loi sur les obtentions végétales votée en novembre 2011 interdit aux paysans de re-semer leur récolte et va renforcer la mainmise des multinationales sur les choix agricoles ; la modification des règles d’épandage de l’azote va augmenter les rejets des élevages hors-sols dans l’environnement des zones dites "sensibles" ; l’annulation de la "clause de sauvegarde" française sur les OGM et le délais pris avant l’adoption d’une nouvelle interdiction mettent directement en danger la production de miel en raison des contaminations prévisibles du pollen.

Pourtant, l’agriculture peut également être porteuse d’espoirs, à condition de changer en profondeur notre politique agricole, qui n’est actuellement ni durable, ni efficiente.

Les techniques alternatives de production agricole et de transformation alimentaire, et en particulier celles issues de l’agriculture biologique, prouvent chaque jour leur pertinence agronomique, économique, sociale et environnementale à l’échelle mondiale. Elles créent ou maintiennent des emplois ruraux, préservent les ressources en eau et la biodiversité, réduisent la dépendance énergétique des exploitations et réconcilient les cycles du carbone et de l’azote, évitent la dissémination de substances toxiques dans l’environnement et les aliments, remodèlent des paysages cohérents, ré-ancrent les entreprises agro-alimentaires dans les territoires, permettent aux populations de disposer de ressources alimentaires locales et accessibles (tant dans les pays du Nord que du Sud)…

Une agriculture biologique, paysanne et insérée dans un tissu économique local peut parfaitement nourrir l’humanité – et elle le fera sans détruire les moyens de production que sont la terre, l’eau, les semences et les humains. Il n’y aura pas de durabilité agricole sans durabilité environnementale. Par ailleurs, des initiatives citoyennes comme les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) ou Terre de liens témoignent à la fois de l’inventivité maintenue de l’agriculture française, et de la volonté des citoyens de s’impliquer dans son évolution. Plus de 40 000 d’entre eux ont pu le démontrer récemment en participant aux campagnes de mobilisation "Osons la bio !" et "Développons l’agriculture biologique".

Il n’est plus concevable de nier qu’une autre agriculture est possible, et il est temps pour les élu(e)s et pour les candidat(e)s aux élections de prendre conscience de la volonté des citoyens de se réapproprier collectivement les politiques agricoles, alimentaires et rurales, dans un objectif de souveraineté alimentaire, de respect du vivant et de vitalité des territoires. Pour paraphraser Clémenceau, "l’agriculture est une chose trop sérieuse pour être confiée aux seuls agriculteurs et à l’agro-industrie". Nous, organisations agricoles et rurales, associations de solidarité internationale, mouvements de l’éducation populaire, organisations de défense de l’environnement ou de la santé, réseaux de citoyens, demandons instamment aux candidats de s’engager à :

réformer en profondeur la gouvernance de l’agriculture, afin que la société civile soit enfin associée à toutes les instances de décision agricole (CDOA, SAFER, Chambres d’Agriculture, etc.) ;
mettre en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre impérativement 20 % d’agriculture biologique en 2020 : formations agricoles, recherche agronomique, accompagnement technique, financier et humain des paysans en conversion vers la bio, soutien aux filières bio en construction, etc. ;
préparer la transition technique de l’ensemble des agriculteurs, notamment en réduisant de 50 % l’usage des produits phytosanitaires et en interdisant les plus polluants et rémanents ;
faire de l’installation une priorité absolue face à l’actuel agrandissement continu des exploitations agricoles françaises, qui empêche les transmissions et met en danger le renouvellement des générations ;
abroger la loi sur les semences du 28 novembre 2011 et la remplacer par une législation qui reconnaisse le rôle des paysans dans la sélection évolutive et conservatrice ;
prendre toutes les mesures pour interdire les OGM sur le territoire français, de façon à protéger les pollinisateurs, les semences paysannes et les consommateurs ;
défendre résolument une Politique Agricole Commune verte et solidaire, où toutes les aides inciteront au respect de l’environnement (avec des montants progressifs en fonction des pratiques) et à l’emploi agricole, et ne favoriseront pas des exportations portant préjudice aux paysans du Sud ;
consacrer une part importante de "l’aide publique au développement" au soutien à l’agriculture familiale et biologique des pays du Sud ;
créer, maintenir et renforcer des outils de gestion et de régulation des marchés agricoles, et lutter activement contre la spéculation sur les produits agricoles et alimentaires.

Les outils et dispositifs qui permettront d’atteindre 20 % des surfaces françaises en agriculture biologique sont les mêmes que ceux qui aideront l’ensemble des agriculteurs français à évoluer vers une meilleure intégration de l’environnement et de l’emploi rural… et qui aideront les paysanneries des pays en développement à construire leur nécessaire et urgente souveraineté alimentaire.

Mesdames les candidates, messieurs les candidats, à vous de choisir : maintenir une politique agricole archaïque et néfaste à l’environnement, à la santé et au tissu rural (en France comme dans les pays du Sud), ou faire le choix de l’agriculture du XXIème siècle.

Jacques Caplat (Agir pour l’environnement) ; Pierre Rabhi (paysan et écrivain) ; Jean-Jacques Boutrou (directeur général d’Agronomes et vétérinaires sans frontières) ; Marie-Paule Jammet et Jean Huet (co-présidents de la fédération Artisans du monde) ; Hugues Toussaint (président de Bio consom’acteurs) ; Bob Brac de la Perrière (coordinateur de BEDE) ; Xavier Bonvoisin (président de Chrétiens dans le monde rural) ; Cyril Dion (coordinateur du mouvement Colibris) ; Yves Berthelot (président du Comité français pour la solidarité internationale) ; Philippe Colin (porte-parole de la Confédération paysanne) ; Jo Hervé (président d’Eau et rivières de Bretagne) ; Jacques Maret (association Écologie, démocratie, développement durable) ; Xavier Poux (administrateur de l’European Forum on Nature Conservation and Pastoralism) ; Dominique Marion (président de la Fédération nationale d’agriculture biologique) ; Didier Lorioux (président de la FNCIVAM) ; Yann Arthus-Bertrand (président de la Fondation GoodPlanet) ; François Veillerette (porte-parole de Générations futures) ; Allain Bougrain-Dubourg (président de la Ligue pour la protection des oiseaux) ; Jean-Michel Florin (coordinateur du Mouvement de l’agriculture biodynamique) ; Jérôme Dehondt (porte-parole du Mouvement interrégional des AMAP) ; Richard Marietta (président de Nature & Progrès) ; Jean-Paul Sornay (président de Peuples solidaires / Action Aid) ; Sandrine Mathy (présidente du Réseau action climat – France) ; Jacques Morineau (président du Réseau agriculture durable) ; Claude Gruffat (président du réseau Biocoop) ; Armina Knibbe (présidente du réseau Cohérence) ; Patrick de Kochko (coordinateur du Réseau semences paysannes) ; Jacques Berthelot (association Solidarité) ; Sjoerd Wartena (président de Terre de liens) ; Olivier Belval (président de l’Union nationale de l’apiculture française) ; Isabelle Autissier et Serge Orru (présidente et directeur général du WWF-France).

lemonde.fr

Source : [Altermonde-sans-frontières] Réorienter d'urgence l'agriculture française

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 13:49

 

 

Décidément, « il y a des limites désirables à l’extension de la démocratie politique »

« Il y a des limites désirables à l’extension de la démocratie politique » expliquait en 1975 un rapport d’experts de la Commission trilatérale [1]. Il semble que cette leçon de bon sens soit désormais bien ancrée dans les têtes des dirigeants de l’Union européenne.

L’adoption laborieuse du Traité de Lisbonne (et ce malgré les référendums en France, aux Pays-Bas, puis en Irlande) n’était donc qu’un avant-goût. Comme dans un mauvais film, la crise de la dette, loin de conduire à une remise en question de l’absence de régulation financière – qui en est pourtant la cause première – a permis aux marchés d’accroître leur emprise sur les pays de l’Union européenne.

Ce tour de passe-passe mérite bien la mise en œuvre de quelques « limites désirables » à la démocratie… Les Dessous de Bruxelles reviennent sur les dernières tendances en la matière.

Novembre 2011

Décidément, « il y a des limites désirables à l’extension de la démocratie politique »

Il y eut tout d’abord ce joli coup d’éclat. L’initiative d’un Premier ministre en perdition : proposer un référendum sur la mise en œuvre du dernier « plan de sauvetage » européen, à l’insu des dirigeants de l’UE et même de certains de ses ministres.

Une initiative qui valut à Jo Papandréou de se faire traiter de tous les noms : « opportuniste », « irresponsable », même « fou » ; Les dirigeants et la presse européenne ne trouvent pas de mots assez durs pour qualifier celui qui menace de conditionner l’adoption de l’accord des dirigeants européens à un vote favorable du peuple grec.

La proposition avait, bien sûr, tout d’un coup politique ; au point que même les partis à la gauche du PASOK (pourtant particulièrement critiques à l’égard des « sauvetages » européens) ne se soient eux aussi opposés à l’idée d’un référendum, réclamant la tenue de nouvelles élections.

Le coup de Jo Papandréou avait pourtant le mérite de poser une question inédite. Les peuples concernés avaient-ils eu jusque là l’occasion, ne serait-ce qu’une fois, de se prononcer sur les saignées prescrites par les bons médecins de la Troïka – Union européenne, FMI et Banque Centrale Européenne ? Question dont la réponse était limpide : pas une seule fois.

Les marchés financiers et des banques - qui s’en tirent à chaque fois sans douleur - peuvent souffler : les peuples trinquent, à leur santé. Décidément, « il y a des limites désirables à l’extension de la démocratie politique ».

Car imaginons. Si, en Irlande ou au Portugal, alors que les gouvernements en place étaient soufflés par une crise de la dette privée - devenue par magie dette publique - le choix avait été présenté aux électeurs entre la rigueur pro-marché façon FMI/Bruxelles, et la désobéissance à l’orthodoxie « façon Reykjavik », le résultat aurait-il été difficile à prédire ?

Mais tel choix ne s’est jamais présenté ; les partis socialistes, ou l’internationale de la gauche molle, ayant préféré jouer la partition truquée de la rigueur de gauche contre la rigueur de droite… les électeurs n’eurent le choix qu’entre la copie et l’original.

Non décidément, « il y a des limites désirables à l’extension de la démocratie politique » ; en parlant d’Islande, il ne faudrait pas qu’une poignée de vikings ne donnent de mauvaises idées aux peuples européens, avec ces histoires de référendums, de faillites bancaires payées… par les banques (non mais, on marche sur la tête !).

Bref, et cette fois c’est David Rockefeller himself qui explicitait la chose, pas plus tard qu’en 1999, dans un magazine à grand tirage : « Quelque chose doit remplacer les gouvernements et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire » [2]. En attendant, le « pouvoir privé » peut toujours s’arranger pour que les gouvernements soient gérés par ses hommes de main.

L’exemple de l’Italie et de la Grèce est à ce titre exemplaire. Après l’Irlande et le Portugal, c’est au tour de ces deux pays de voir leur gouvernement tomber. Mais cette fois, il ne sera même pas question d’élections (ni a fortiori, of course, que le peuple n’aie quelque mot à dire).

Pour remplacer le vieux Jo, un peu usé et sans doute un peu « dépressif » (comme le suggère Nicolas Sarkozy), et Berlu, qui ne vaut plus guère davantage sur le marché des hommes d’état, quoi de mieux que de choisir, en catimini, et pour « rassurer les marchés et Bruxelles », deux hommes de main des marchés financiers ?

Le premier, Lukas Papadimos, pas de souci : il est pas né de la dernière pluie. Lorsqu’il était banquier central de la Grèce, il a négocié avec Goldman Sachs (en la personne de… Mario Draghi, actuel Président de la BCE, ancien responsable Europe de la banque américaine) les maquillages nécessaires pour dissimuler la dette grecque. Une dette accumulée à longueur de sous-marins nucléaires, de chantiers interminables négociés à prix d’or avec les entreprises européennes, notamment allemandes et françaises…

L’autre, c’est Mario Monti, ancien conseiller de Goldman Sachs et disciple à la commission européenne du thatchérien Peter Sutherland. A Bruxelles, il est considéré comme l’un des pères de la nouvelle « gouvernance économique », cette machine antidémocratique à compresser les salaires, augmenter l’âge de départ à la retraite, flexibiliser le marché du travail, et diminuer le nombre de fonctionnaires…

Voyant que la crise allait permettre l’adoption de son projet, il s’était exclamé au cours d’une délicieuse conférence bruxelloise : « Vive la crise grecque ! », remettant à l’ordre du jour la vieille rengaine d’Yves Montand.

Barroso, quant à lui, triomphait : « ce qui est en train de se passer est une révolution silencieuse – une révolution silencieuse vers une gouvernance économique plus forte. Les États membres ont accepté – et j’espère que c’est ainsi qu’ils l’ont entendu – que les institutions disposent désormais d’importantes prérogatives concernant la surveillance et le contrôle strict des finances publiques. [3] »

Deux experts, donc, dont nul ne doute qu’ils sauront faire leur travail. Alors bien sûr, Clement Attlee, premier-ministre britannique, s’effarouchait déjà en 1950 : « la démocratie ne peut abdiquer entre les mains de quelques personnes censées compétentes, et dont les décisions peuvent comporter des conséquences sortant du cadre de leurs attribution et débordant largement sur le plan politique ».

Ce à quoi Sylvie Pierre-Brossolette pourrait répondre, avec la pédagogie et le bon sens dont savent faire preuve les huiles du PPA : « Est-ce qu’il ne faut pas violer des fois les peuples un tout petit peu pour leur bien ? » [4]

Frédéric Lemaire

[1] The Crisis of Democracy, Task Force Report #8. Trilateral Commission, 1975

[2] David Rockefeller, 1999, fondateur du groupe Bilderberg et de la Commission trilatérale (Newsweek international, 1er février 1999)

[3] José Manuel Barroso, à l’European University Institute, Juin 2010

[4] Sylvie Pierre-Brossolette, 2008, journaliste sur France Info (France Info, 16.1.08, au sujet de l’adoption du traité de Lisbonne)

Source : Décidément, « il y a des limites désirables à l’extension de la démocratie politique » - Les Dessous de Bruxelles

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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 20:49

 

 

Un ex-Monsanto ministre de l’agriculture en Roumanie

 

Christophe Noisette (Info’GM) - 15 février 2012

 


Le nouveau gouvernement roumain a obtenu, le 9 février 2012, un vote de confiance du Parlement, ce qui ouvre la voie à son investiture officielle. Mais avec le nouveau ministre de l’Agriculture, Stelian Fuia, se pose la question du conflit d’intérêt... Ce dernier a en effet travaillé pour plusieurs entreprises de biotechnologies ou agrochimiques : de 1993 à 1995, pour AgrEvo, de 1995 à 1996 pour Monsanto Roumanie comme responsable des ventes, de 1996 à 1999, pour Monsanto Europe à Bruxelles en tant que responsable du développement commercial, de 1999 à 2002, en tant que directeur commercial de Monsanto Roumanie, et enfin, de 2002 à 2005 pour Procera Agrochemicals Romania, une entreprise spécialisée dans les pesticides, les engrais et les semences.

Son CV, en libre accès sur Internet, nous apprend qu’il est diplômé de l’Université des sciences agricoles et vétérinaires de Bucarest, et a aussi étudié aux Etats-Unis, où il a bénéficié de cours donnés par Monsanto.

Enfin, M. Stelian Fuia a pris position en faveur des OGM, lorsque, député, il a voté la loi (n°247/2009) qui a modifié le système des autorisations des OGM vers plus de laxisme et moins d’accès à l’information environnementale. Une autre modification a permis, nous signale l’association d’information sur les OGM, Inf’OMG, d’exclure les ONG des consultations sur cette question.

Une coalition regroupant de nombreuses organisations environnementales a d’ores et déjà demandé le départ de Stelian Fuia, considérant qu’il ne saura exercer son travail avec objectivité, étant donné les liens étroits qui l’unissent à des entreprises ayant des intérêts économiques importants dans le pays.

Enfin, précisons, en ce jour de la St Valentin, qu’entre Monsanto et le ministère de l’Agriculture en Roumanie, c’est une longue histoire d’amour. En effet, le précédent ministre, Valeriu Tabara, ne faisait pas mystère de ses conflits d’intérêts. Nous écrivions à l’époque : « Selon sa dernière déclaration sur ce sujet, il reste en contact avec Monsanto même en étant ministre de l’Agriculture : ’’Il n’y a rien de secret ni d’illégal’’. Ce qu’il ne dit plus c’est qu’il a travaillé pour Monsanto, comme en témoigne son CV téléchargé à partir du site du Parlement roumain, le 2 juin 2006. Ce CV a depuis été expurgé de toute référence à Monsanto ».

Dans un pays où la « nostalgie » pour les cultures de soja RoundUp Ready est encore vive de la part des entreprises et de certains responsables politiques, cette nomination est un nouveau signe d’un lobby en direction de Bruxelles pour que la Commission européenne (ré)autorise ce soja GM.


 

Source : Info’GM

via : Reporterre.net - Un ex-Monsanto ministre de l’agriculture en Roumanie

Lire aussi : OGM : la guerre reprend

 

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