5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 21:16

 

Des petits clous,.. encore des petits clous Nous avons été éduqué et entretenu dans le mythe que les étasuniens furent nos sauveurs du nazisme... ce qui est aussi faux que le serait le fait d'affirmer que les français ou les belges ont tous mené une résistance sans faille et sans relâche tout au long de la guerre.

Mais c'est surtout depuis la période qui suit la seconde guerre mondiale, en Amérique Latine,à travers le massacre des générations de l'espoir d'un continent, que nous pouvons voir clairement mis en évidence et jusqu'à ce jour, les liens très étroits qui n'ont cesser de lier le pouvoir néolibéral à l'extrême-droite en général et au nazisme en particulier.

La militarisaton de nos polices par des entraînements sous l'égide des Forces d'Opérations Spéciales étasuniennes et la gangrène néo-nazie qui croît parmi ces forces d'un ordre toujours plus sombre,ne sont pas des phénomènes indépendants.


Les Etats-Unis refusent de condamner le nazisme

 

 

 

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L’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution condamnant la glorification du nazisme. Cette résolution a été proposée par la Russie. Certains Etats européens se sont cependant abstenus alors que les Etats-Unis et le Canada ont voté contre.

 


La résolution approuvée par l’Assemblée fait part de la préoccupation des Nations unies en ce qui concerne la popularité grandissante des mouvements racistes et xénophobes dans le monde. Le texte évoque, par ailleurs, la destruction et la profanation des monuments érigés à la gloire des combattants contre le nazisme. La résolution souligne que des actions visant à glorifier les collaborateurs d’Hitler, ont régulièrement lieu dans les pays baltes. Cette tendance a peut-être des fondements sociaux et économiques mais elle n’en devient pas moins dangereuse, pense Alexandre Babakov, membre du comité pour les affaires étrangères de la Douma d’Etat.

 


« On voit que dans certains pays les tendances séparatistes sont en train de se former alors que dans d’autres il y a des manifestations de plus en plus fréquentes de l’extrémisme. Malheureusement tout cela accompagne inéluctablement la civilisation humaine. Mais ces phénomènes ne doivent pas prévaloir. Ils doivent être sous le contrôle de la société sur tous les plans – sur le plan du maintien de l’ordre mais aussi sur le plan des idées ».

 


La résolution a été approuvée par une majorité écrasante des membres de l’ONU. Cependant plusieurs Etats européens ont préférer de s’abstenir. Trois pays, les Etats-Unis, le Canada et îles Marshal ont voté contre. La position des Européens a été expliquée par le représentant de la Norvège. Selon lui, c’est l’absence de la possibilité de s’exprimer librement sur les sujets importants qui a poussé Anders Breivik à perpétrer ses attentats. Cet argument ne convainc pourtant pas, selon Alexandre Dukov, directeur de la fondation russe Istoritcheskaya Pamyat (Mémoire historique).

 


« Les Etats-Unis affirment que les principes que contient cette résolution, sont contraires à la liberté de parole. Mais ce n’est qu’un subterfuge parce que la liberté de parole n’implique pas la diffusion de la propagande néonazie, ni les marches des Waffen SS, ni d’autres actes qui sont tout aussi bizarres ». /L

 

La Voix de la Russie

  via :

http://www.mleray.info/article-les-etats-unis-refusent-de-condamner-le-nazisme-112928843.html

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 21:02

Et un petit coup côté métastases du nazisme, ... en Grèce où les nao-nazis jouent un rôle de nettoyerus des "indésirables" comme le font les milices paramilitaires (à très forte composante d'extrême-droite)  du pouvoir néolibéral dans d'autres régions du monde... une malheureuse coîncidence ? Mais cela ne nous épargne pas la question d'évaluer notre part de responsabilité et celles des peuples européens en général dont l'apathie et l'indifférence, rendent cela possible, tout autant que celles des pouvoirs en place.

L’UE, et en particulier l’Allemagne, portent une lourde responsabilité dans l’essor du néo-nazisme en Grèce

.

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Par Benjamin Abtan
Mouvement antiraciste européen

 

En Grèce, depuis les élections du printemps dernier marquées la percée du parti néo-nazi Aube Dorée, les associations de défense des droits relèvent une hausse des violences racistes. Pour Benjamin Abtan, président du Mouvement antiraciste européen (EGAM), Aube Dorée est investie d'un funeste sentiment de toute-puissance offert par la démission des démocrates européens.

 

 

Dans une indifférence européenne coupable, la Grèce se rapproche dangereusement de l’explosion sociale et raciale.

 

Dans les rues d’Athènes, les réfugiés et les immigrés ont peur. Des quartiers entiers leur sont de facto interdits car y rôdent les milices du parti néo-nazi Aube Dorée qui organisent régulièrement des ratonnades.

 

Les déclarations racistes, antisémites et négationnistes se multiplient, notamment de la part de hauts responsables politiques.

 

La présidente du Comité du parlement pour les droits de l’homme a ainsi récemment comparé les immigrés à des cafards, dans l’indifférence générale. Le porte-parole d’Aube Dorée a pu citer le célèbre faux antisémite "Les Protocoles des Sages de Sion" en plein parlement sans que cela ne provoque de condamnations. Le Premier ministre Samaras s’entête à sanctuariser la présence au Conseil de l’Europe de la néo-nazie Eleni Zaroulia, qui qualifiait récemment les immigrés de "sous-hommes".

 

Les journalistes qui dénoncent cet état de fait sont quant à eux régulièrement menacés.

 

Les institutions démocratiques en panne

 

Face à la montée du racisme, de l’antisémitisme et du néo-nazisme, les institutions démocratiques dysfonctionnent coupablement.

 

La police tout d’abord, présente un niveau de corruption record et une collusion extrêmement forte avec le néo-nazisme : entre 30% et 50% des officiers de police ont voté pour Aube Dorée, et nombre d’entre eux en font partie.

 

On ne compte plus les victimes d’attaques racistes, arrivées en sang au poste de police, à qui l’on intime l’ordre de ne pas porter plainte, que l’on menace mais ne secourt pas.

 

La Justice ensuite : alors que le nombre de déclarations et de passages à l’acte explose, aucun procureur n’engage de poursuites, et aucune condamnation avec la circonstance aggravante de racisme n’a été prononcée depuis 2008.

 

L’essor du néo-nazisme en Grèce 

 

Cette montée du racisme s’explique également par le fait que, depuis mai, les néo-nazis n’ont pas connu de véritable défaite ni buté sur les limites qu’impose la démocratie, agissant en toute impunité.

 

De plus en plus, comme le montre la très récente création d’une branche de Aube Dorée en Italie, ils représentent un exemple pour les mouvements et partis néo-nazis en Europe, de la Hongrie à la Lettonie et du Danemark à l’Autriche.

 

En effet, ils n’ont jamais fait mine d’abandonner l’antisémitisme comme idéologie structurante, ni le racisme comme discours dominant, contrairement à ceux qui ont tenté une stratégie de communication de "dédiabolisation". Ils combinent l’action légale – la présentation aux élections – et l’action illégale – les agressions physiques dans la rue - avec efficacité. Ils mettent à jour la démission des démocrates, au premier rang desquels les partis grecs démocratiques et l’UE, qui leur offrent la permissivité avec laquelle ils agissent depuis des mois, investis d’un funeste sentiment de toute-puissance.

 

L’UE, et en particulier l’Allemagne, portent une lourde responsabilité dans l’essor du néo-nazisme en Grèce.

 

L'Union européenne a sa part de responsabilité...

 

Deux dogmes européens créent en effet les conditions de cet essor.

 

Tout d’abord, imposé sous forte pression allemande, le dogme de l’austérité amène à une situation sociale intenable car il n’offre à la population, en particulier à la jeunesse, aucun autre horizon que celui indépassable du remboursement de la dette.

 

Il crée un contexte de déliquescence de la société et de ses structures sociales traditionnelles, dans lequel les discours de désignation de boucs émissaires et d’appartenance à un collectif, fût-il raciste, présentent un fort pouvoir d’attraction, en particulier pour les jeunes.

 

Les coupes sombres imposées par la Troïka dans le budget de la sécurité ont pour conséquence directe le manque de forces de police pour couvrir tout le territoire, laissant ainsi des quartiers entiers sous la coupe des gangs d’Aube Dorée, qui assurent la "sécurité" à ceux qu’ils considèrent comme "racialement Grecs". Cet abandon du monopole de la force par l’État, condition fondamentale de l’existence de l’État de droit, permet ainsi aux néo-nazis d’asseoir une grande partie de leur succès électoral.


 

... et l'Allemagne aussi

 

La position de l’Allemagne ne peut qu’interroger. Au moment où son surmoi national, constitué des rescapés de la Shoah, disparaît peu à peu avec ces derniers, l’Allemagne défend des positions qui poussent la Grèce, père fondateur de la démocratie européenne, à l’effondrement et à l’expulsion de la zone Euro, voire de l’Europe.

 

Cette tentation ou tentative de meurtre du père à l’échelle des nations européennes est poussée par une énergie qui, si elle venait à être libérée par l’expulsion ou l’écroulement effectifs de la Grèce, serait génératrice de violences incommensurables, dont l’essor actuel du néo-nazisme n’est qu’un signe annonciateur.

 

Face à cette perspective, il est urgent que les démocrates se mobilisent à travers toute l’Europe, car la Grèce est aujourd’hui la ligne de front du grand et beau combat pour la démocratie.

 

Le projet politique récemment couronné par le Prix Nobel de la Paix ne se remettrait pas d’une défaite des démocrates face à ses ennemis irréductibles, et il revient aux dirigeants politiques et aux sociétés de s’engager pour faire vivre le rêve européen d’un continent véritablement démocratique car débarrassé du racisme, de l’antisémitisme et du néo-nazisme.

 

Nouvel Observateur

  Via : 

http://www.mleray.info/article-l-ue-et-en-particulier-l-allemagne-portent-une-lourde-responsabilite-dans-l-essor-du-neo-nazisme-e-113131212.html

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 22:00

 

 

 

samedi 1er décembre 2012


Ils étaient très énervés, et il y avait de quoi : un de leurs copains avait été cambriolé par un "Maghrébin", il fallait se venger. Sur qui ?. Sur des "Arabes", bien sûr, et n’importe lesquels.

C’était l’an dernier aux Baisses, un hameau proche de Salon-de-Provence.
Les sept copains préparent leur expédition punitive, échangeant de délicieux SMSS :

"Tu veu venir se soir o arabe" (sic),

"Se soir ratonade o baisses" (resic).

La nuit du 20 décembre 2011, ils se lancent à l’assaut d’un squat où logent des ouvriers saisonniers sans papiers.

"Police, sors !" hurlent-ils.

Habillés en kaki et équipés de fusils gomme-cogne, ils tirent.
Les habitants, paniqués, s’enfuient.
L’un deux est atteint de cinq projectiles dans le dos, un autre est passé à tabac.

Les attaquants filent et échangent ensuite des SMS tout aussi poétiques :

"Ct violent, javé du sant partout.

- Ta eu 1 dent ?.

- Et non, g tapé partou, g plus pensé, mes le point américain c vrément violent, g mi le premier coup direct à la machoire".

Quelle déception, hein !.

Car cette dent, ratée, était le trophée promis au cambriolé.

Les blessés, terrorisés, ont porté plainte, l’enquête a été bouclée, le 24 janvier 2012.

Et, une fois les agresseurs retrouvés, que s’est-il passé ?.

Du racisme, ça ?.

Mais non, voyons !.

Le procureur d’Aix-en-Provence n’a nullement retenu cette circonstance aggravante, pas plus que l’extraordinaire gravité des faits.

Le proc, décidément adorable, s’est contenté de délivrer à ces gentils petits gars de la région une citation à comparaître un an plus tard, soit le 26 novembre.

C’était lundi, mais l’affaire a été renvoyée au 18 mars.

"c violent" !.

Par D.S. dans le Canard enchaîné du 28/11/2012

Il y a près de 50 ans, en 1964, Hugues Aufray, chantait la chanson de Dylan inspirée d’un fait réel, "La mort solitaire d’Hattie Carroll" ...on n’a guère évolué depuis...

Transmis par Linsay

***

La Mort Solitaire De Hattie Caroll [1]

William Zanzinger a tué Hattie Carroll
Il l’a tuée sans raison d’un coup de canne en or
Au cours d’une soirée donnée à Baltimore.
La police appelée désarma l’assassin
Il fut accompagné jusqu’au poste voisin
Inculpé d’homicide et gardé en prison.

Refrain

Vous qui philosophez tout le temps et critiquez les gens
Ne sortez pas votre mouchoir, vous pleurerez plus tard.

William Zanzinger tout juste vingt quatre ans
Possédait un domaine d’au moins trois cents hectares
Héritier, protégé par de riches parents,
Des soutiens politiques et des murs de dollars.
Il haussa les épaules, poussa quelques jurons
Et fut presque aussitôt libéré sous caution.

Au refrain

Hattie Carroll était plutôt noire de couleur
Elle avait 50 ans et dix enfants mineurs
Elle vidait les ordures et apportait les plats
S’approchait de la table mais ne s’asseyait pas
Elle n’osait adresser la parole au patron
Vidant les cendriers, balayant le salon,
Elle fut tuée sur le coup, pauvre femme de misère
Elle qui n’avait rien fait à William Zanzinger.

Au refrain

Au palais de justice, le juge pris son temps
Pour étudier l’affaire très attentivement
Il dit tout citoyen pris en flagrant délit
Qu’il soit riche, qu’il soit pauvre, devait être puni
Et que la loi ferait aucune distinction
Condamnant sans faiblesse ceux qui tuent sans raison
Attendus ces motifs, le juge d’un ton sévère
Donna six mois de prison à William Zanzinger.

Vous qui philosophez tout le temps et critiquez les gens
Vous pouvez sortir vos mouchoirs, il est temps de pleurer.


[1] on peut écouter la chanson en tapant le titre sur http://uwall.tv/

 

Source : Une ratonnade de rien. - Rouge Midi

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 20:43

Les preuves, constats, recoupements s'accumulent, nous assistons à une fascisation voulue du monde.

Mais il semble que les auteurs latino-américains, en sont beaucoup plus conscients que les occidentaux qui continuent à présenter les montées de l'extrème-droite européenne et dans le monde comme des phénomènes séparés que chacun aurait à combattre sur son territoire, faut se réveiller, les métastases du nazismes prennent à présent la forme d'un cancer généralisé... il n'y a plus de refuge, plus de fuite possible, la soumission ou l'affrontement sont l'alternative à court terme ! Il n'y a pas que la gauche grecque qui doit faire son "autocritique" !!!

Grèce : La peste brune relève la tète, Y a–t-il quelqu’un pour l’arrêter ?

 

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C’est plus de 1 sur 5 patrons et entrepreneurs grecs qui vote déjà ( !) pour les émules de Hitler, ceux qui font publiquement l’apologie de Auschwitz et égorgent dans le Metro d’Athènes des immigrés sans défense !

 

Athènes, 28 juin 2012

 


Malheureusement, les lendemains des élections du 17 juin trouvent la gauche grecque aussi désemparée devant la menace néonazie qu’elle était avant le 6 mai. La preuve ? Le succès de l’Aube Dorée est présenté comme une exception, comme un simple « point noir » d’une situation générale d’ailleurs très brillante. C’est ainsi que pratiquement toutes les composantes de la gauche grecque (y incluse SYRIZA) décrivent la situation comme un simple assemblage de bons et de mauvais résultats, feignant d’ignorer qu’aussi bien les « bons » que les « mauvais » points (c’est-à-dire l’apparition et le développement foudroyant des néonazis) font partie de la même situation globale, qu’ils sont interdépendants et qu’ils ont un même dénominateur commun, la crise historique de la société grecque, qui les conditionne tous !


La conséquence de cette approche superficielle de la réalité sociale et politique grecque par la gauche grecque est que le phénomène néonazi est assimilé à un…accident historique, à quelque chose de passager et finalement, à un fait politique d’importance secondaire si on le compare aux deux grands événements de temps présents : la montée en flèche de SYRIZA et l’effondrement du bipartisme traditionnel grec. Cependant, les faits sont têtus et résistent à de telles « analyses ». D’abord, il y a l’activité quotidienne de néonazis, qui devient de plus en plus redoutable, de plus en plus agressive, ne se limitant plus à viser uniquement les immigrés mais s’étendant désormais aux militants de gauche ou même à des simples badauds qui osent protester. Au lieu de s’assagir vue qu’elle a dorénavant une forte représentation parlementaire (comme le prévoyaient delà tort plusieurs dirigeants de gauche), l’Aube Dorée passe maintenant à l’attaque, tous muscles dehors, multipliant les provocations et les raids dans tout le pays, et revendiquant publiquement son « droit » de frapper qui elle veut quand elle le veut !


Ensuite, il y a surtout les statistiques, qui sont encore plus effrayantes que les actes des néonazis. Selon les études approfondies des résultats de dernières élections grecques, l’Aube Dorée est tout sauf un « phénomène passager » et « va constituer un pôle puissant ainsi qu’un adversaire assez redoutable pour la Gauche, dans les années à venir » . Sans aucune hésitation, nous l’affirmons catégoriquement et tout de suite : les néonazis grecs non seulement s’établissent pour longtemps au cœur du paysage politique grec, mais constituent désormais, avec SYRIZA, la deuxième force organisée et en pleine expansion là où va se jouer le sort du pays : dans les grands centres urbains et parmi la population la plus active et dynamique


Comme le fait remarquer l’auteur de l’étude et grand spécialiste des partis politiques et des comportements de l’opinion publique grecque Christoforos Vernardakis, « l’Aube Dorée constitue une formation cohérente, dont les résultats électoraux présentent une structure de classe prononcée ayant à l’évidence une grande homogénéité idéologique ». La conséquence en est que l’Aube Dorée soit tout à fait différente de son précurseur, c’est-à-dire du parti d’extrême droite LAOS, lequel était non seulement « systémique » quand à ses choix politiques mais surtout interclassiste dans la composition de sa clientèle électorale, avec une forte influence dans la haute et moyenne bourgeoisie. Selon Vernardakis, « l’Aube Dorée présente une influence populaire plus « pure », qui s’est même exprimée aux élections de juin avec un agenda idéologique plus franc qu’en mai. La géographie de l’Aube Dorée montre qu’il s’agit d’une formation qui ne sera pas conjoncturelle dans le système partidaire ».


Ces affirmations sont corroborées par le fait que le parti néonazi, dont le résultat électoral national de presque 7% des voix n’a pas varié sensiblement entre les deux élections de mai et de juin, fait des scores tout a fait éloquents surtout dans les quartiers populaires, les tranches d’âge 25-44 ans, et chez les ouvriers non spécialisés et les travailleurs flexibles (24,5%) ainsi que chez les chômeurs (12,2%). Mais, ce n’est pas tout. L’analyse des résultats électoraux de l’Aube Dorée fait apparaitre une réalité très révélatrice des intentions de la bourgeoisie grecque quand elle attribue au parti néonazi 20,3% des votes des « patrons et entrepreneurs » ! C’est plus de 1 sur 5 patrons et entrepreneurs grecs qui vote déjà ( !) pour les émules de Hitler, ceux qui font publiquement l’apologie de Auschwitz et égorgent dans le Metro d’Athènes des immigrés sans défense !


On est ici devant une réalité effrayante et… très prometteuse pour la suite du drame grec. En effet, un tel appui patronal aux néonazis grecs signifie a) que l’argent coule déjà a flots dans leurs caisses, et b) qu’une partie appréciable de la bourgeoisie grecque (+ 20%) joue déjà la carte du fascisme et de ses bandes armées pour contrecarrer le mouvement populaire et sa force montante qui est SYRIZA ! En somme, tout ça signifie qu’on est déjà très loin de certitudes naïves dont fait preuve la gauche grecque, qui persiste à sous-évaluer le danger fasciste quand elle se limite à l’exorciser avec des affirmations du genre « le fascisme est quelque chose totalement étranger aux Grecs » ou « maintenant, qu’ils (les néonazis) sont au parlement et les medias parlent d’eux, ils révèlent leur vraie nature et les gens vont comprendre et se détourner d’eux »…


Malheureusement, ce n’est pas du tout le cas. En effet, tout indique que l’Aube Dorée est bien enracinée dans la société grecque, et surtout que l’adhésion à ses pratiques et ses objectifs n’est pas du tout accidentelle, épidermique ou passagère. Par exemple, la remontée de l’Aube Dorée après un passage à vide au lendemain des élections du 6 mai, est due non pas à un prétendu « assagissement » de ses pratiques, mais plutôt à son choix très conscient de faire passer ses actions à un niveau qualitativement supérieur de violence (égorgements quotidiens des immigrés en public, provocation et faits de violence du No 2 des néonazis contre deux députées de gauche « en direct » d’un studio de TV, agressions contre des militants de gauche et raids contre des locaux des partis de gauche, etc.). En somme, ce qui se passe chaque jour sous nos yeux, est exactement le contraire de ce que prêchent les vœux pieux de la gauche grecque : la violence de l’Aube Dorée contre les immigrés et les militants de gauche, non seulement ne fait diminuer mais… augmente son influence et sa capacité d’attraction d’un coté parmi certaines couches sociales de déshérités et de l’autre dans la bourgeoisie et patronat grec.


Même provisoire, la conclusion n’est pas donc si difficile : les deux forces montantes de l’échiquier politique grec sont celles qui se trouvent à ses deux extrémités, à l’extrême gauche et à l’extrême droite, Syriza et l’Aube Dorée. C’est ainsi que les résultats des deux élections successives grecques viennent confirmer de façon éclatante la thèse et l’hypothèse de travail qu’on a présenté avant les élections du 6 mai dans notre texte « soixante sept and après la fin de la Deuxième Guerre mondiale et le procès de Nuremberg, nous voici donc en pleine République de Weimar à la grecque… »  : Une très grande partie de cette société grecque ruinée après deux ans de politiques d’austérité barbare, cherche désespérément les solutions radicales à ses problèmes de survie aux deux extrêmes du paysage politique grec.


Ceci étant dit, il est tout à fait explicable que la raison profonde de l’incapacité de la gauche grecque de comprendre le phénomène Aube Dorée et d’agir contre elle, réside dans son incapacité de comprendre ce qui est en train de se passer aux tréfonds de la société grecque elle-même ! C’est pourquoi le succès électoral des néonazis est décrit uniquement comme un simple « point noir » dans un tableau généralement positif, sans qu’on comprenne que ce « point noir » est un peu l’autre face de la médaille du succès fulgurant de SYRIZA, et surtout sans qu’on comprenne que ces mouvements de pendule des masses déshéritées allant d’un extrême à l’autre de l’échiquier politique vont continuer tant que la gauche radicale ne transforme l’actuelle période prérévolutionnaire en période révolutionnaire…


Mais, il faut avouer qu’il y a désormais un obstacle de taille sur le chemin qui mène à cette transcroissance de la période prérévolutionnaire en révolutionnaire. Cet obstacle s’appelle Aube Dorée et ce n’est pas un hasard qu’il a été créé de toute pièce (par les grands medias, une fraction de la bourgeoisie grecque, des personnalités de la droite traditionnelle grecque qui qualifient l’Aube Dorée « organisation sœur de Nouvelle Démocratie », etc) exactement pour…faire obstacle au développement du mouvement populaire et à la montée de la gauche radicale grecque ! En mots plus simples, la gauche grecque doit cesser d’exorciser le mal néonazi avec des phrases creuses du genre « il faut isoler les fascistes » et les remplacer au plus vite par la problématique de la défense des immigrés et de sa propre autodéfense face aux bandes de tueurs déchaînés d’Aube Dorée.

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Pourtant, il faut qu’il soit claire que cette « autodéfense » ne s’improvise pas d’autant plus que le mot même d’« autodéfense » reste un mot-tabou pour la gauche grecque, un mot qu’elle s’obstine à ne pas prononcer. Des objections du genre « on ne va pas descendre à leur niveau » ou « il faut affronter les fascistes avec des armes politiques » ne tiennent pas debout du moment que la violence néonazi s’étend chaque jour à de nouveaux quartiers rendant de plus en plus difficile la vie normale des gens et menaçant les activités des partis et organisations de gauche. Ici, on n’a plus affaire à des théories abstraites mais à des problèmes très concrets de la vie quotidienne des gens que la gauche grecque doit reconnaitre, affronter et résoudre de façon unitaire le plus vite possible ! Si l’Aube Dorée arrive à nous interdire la sortie de chez nous, tout le reste sera du bavardage irresponsable des gens qui refusent obstinément de regarder la réalité en face…


Finalement, ce qui manque cruellement à la gauche grecque pour qu’elle puisse comprendre, affronter et combattre efficacement la peste brune qui est en train de relever la tête, est la mémoire et la compréhension de ce qui est arrivé à l’Allemagne –mais aussi en Italie- dans les années 20 et 30. Sans l’expérience et les leçons de cette époque là, la gauche grecque est condamnée à improviser et à tourner en rond face à des néonazis qui donnent déjà l’impression d’avancer suivant scrupuleusement les lignes directrices du manuel original du national-socialisme. Car, il faut enfin l’admettre, la situation actuelle en Grèce présente désormais des similitudes toujours plus grandes avec celle de l’Allemagne avant la fin de la République de Weimar et la montée d’Hitler au pouvoir.

Ça parait invraisemblable mais, malheureusement, c’est comme ça ! Alors, tant que perdurera l’incompréhension du phénomène Aube Dorée en tant que produit de son époque (de crise économique, sociale et politique terminale), ce « phénomène » continuera sans problèmes son développement fulgurant. Donc, attention : on n’est encore qu’au tout début de cette histoire qui promet des lendemains cauchemardesques si la gauche grecque continue de voir en l’Aube Dorée un simple « anachronisme » passager condamné à disparaitre dès que les gens s’apercevront de sa nature passéiste et malsaine. Non, les néonazis grecs sont beaucoup plus que ça, car ils constituent désormais un vrai mouvement radical populaire doté de ses groupes paramilitaires et qui en plus jouit de l’appui (politique, médiatique, financier,…) d’une fraction très importante de la bourgeoisie grecque.


La conclusion est volontairement alarmiste. La Gauche grecque devrait avoir fait son autocritique parce qu’elle a laissée le serpent néonazi sortir de son œuf. Elle ne l’a pas fait, et maintenant elle continue sur la même lancée suicidaire prétendant affronter le mal en l’exorcisant, comme s’il s’agissait d’un simple …esprit maléfique et non pas d’une très réelle force matérielle qui vise à la destruction du mouvement ouvrier par tous les moyens. Il y a seulement 3 mois, dire que l’Aube Dorée pourrait obtenir 7% des voix paraissait une énormité digne d’un scenario de politique fiction. Qui oserait aujourd’hui exclure que ce même « scenario de politique fiction » ne nous réserve d’autres surprises, encore plus grandes et surtout plus douloureuses ?

CADTM

 

http://www.mleray.info/article-grece-la-peste-brune-releve-la-tete-108224507.html


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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 12:57

 

Un témoignage qui parle d'une violence qui concerne de plus en plus tous ceux qui sont des dissidents et que l'autre camps, celui dumonde fasciste unique, de la pensée unique, du mode de vie unique, du marché unique, appelle de manière de plus en plus officielle des insurgés quideviennentla première cible des répressions, loin devant les terroristes qui restent malgré tout une espèce très minoritaire, alors que les insurgés potentieles ou avérés, représentent une grande partie de la population de la planète.

 

« Il nous faudra être plus intelligents que la police, que leurs juges, que leurs infiltrés, que leur système de contrôle »

Derrière l’urgence, la bêtise. Retour sur le week-end de résistance du Chefresne


Avancer en ayant oublié sa tête c’est revenir en ayant perdu un bras


Retour sur le week-end de resistance au Chefresne

 


Laisser place à la fragilité ou tout détruire.

Je me suis fait tirée dessus par un flic.
J’ai 15 impacts de métal dans le corps et ils y resteront ; la jambe, l’os du genoux, le vagin, le sein, le bras. Le nerf de mon bras droit a été sectionné, on a du opérer. Dans un an peut être je retrouverai ses capacités.

J’écris pour qu’”on” ne puisse pas dire qu’”on” ne savait pas. Qui veut savoir sait.
J’écris pour qu’on arrête de nous censurer, frapper, enfermer, tuer derrière une soit disant démocratie et un soit disant état de droit.
J’écris parce que je n’en peux plus qu’on renvoie les violences aux pays lointains et pauvres en se décharge lâchement des questions révolutionnaires qui se posent en Tunisie, en Lybie, en Égypte, en Syrie … disant qu’en France c’est pas la même, qu’en France c’est différent, et même pire…
Écrire parce qu’à 20 ans j’ai subie, vu et entendu trop de violences policières derrière des vitrines de mensonges et de propagande marchande.
Écrire parce qu’il m’est insupportable de sentir cette boule d’angoisse dans mon ventre quand je croise un flic, et ce brouillard de solitude et d’impuissance face au système policier.
Écrire faute hurler que ça ne peut plus durer, et de prendre acte.
Écrire parce que la liberté dans la civilisation occidentale est un mensonges meurtrier.
Écrire parce qu’il y a trop de silences et de mensonges sur la répression, sur nos luttes, sur les dangers du nucléaire, entre autre, sur la violence du système.

Cette fois-ci, ça s’est passé au Chefresne, une commune qui résiste à l’implantation d’une ligne très haute tension de 170 km de long (cette ligne participe à la création d’un gigantesque réseau de circulation d’information mondial, avec non seulement vente d’électricité mais aussi contrôle des populations et automatisation de leurs échanges avec l’administration centrale. Le courant électrique sera produit par des éoliennes en mer du Nord, par des centrales nucléaires comme l’EPR de Flamanville, mais aussi mécaniquement par les trois réacteurs de Tricastin qui sont maintenant libérés de l’alimentation électrique de l’usine Eurodif qui a fermée ; antitht.noblogs.org/255).
Mais je porte en mois bien des blessés, bien des morts, bien des non dits, pas qu’en France, pas qu’ailleurs.
Je porte en moi des prisons pleines et je sais les impunités à répétions pour les bourreaux légitimes.
Amin Bentounsi a été assasiné le 21 avril par balle, dans le dos, et suite à ça des policiers manifestent armés, en uniforme, revendiquant le droit de tuer en prevention.
Depuis leur mise en services le flash ball, les grenades assourdissantes et celles de desenclerment ont fait beaucoup de blessés, des œils perdus, des plaies, des handicaps, des morts ; personne n’a gagné devant la justice.
Je sais des villes de plus en plus sécuritaires, un arsenal juridique de plus en plus liberticide, le perfectionnement du contrôle de la population en meme temps que celui des frontières.
J’écris parce que j’en ai marre qu’on me demmande si “ça va”. À ceux à qui j’ai dit “oui”, la politesse ou l’habitude.
Bref.

Nous nous sommes fait tirés dessus sous des pylones THT qui pullulent dans la campagne, dans un désastre mondial qui menace de péter à tout moment et dans lequel on nous voudraient civilisé, passif. Nous, à force, dépossédés de presque tout; de notre histoire, de son sens, du langage, de l’information, de nos corps, de nos désirs, de notre temps, de nos vies. Alors qu’on nous voudraient inoffensifs, craintifs, non violents, je ne veux pas qu’on me parle comme à “la malade”, qu’on m’infantilise, qu’on me plaigne. J’ai besoin qu’on prenne soin des uns des autres, pour durer, j’ai besoin qu’on riposte aussi. J’ai besoin, pour guérir, d’un système sans flics, sans pouvoir.
Oui, tenons compte des dégâts d’un fragment de guerre sociale explicite, de son lot de douleurs et de violence, mais n’abandonne pas, organisons nous. Ce qui ne tue pas rend plus fort parait-il, à condition de ne pas se mentir.

Vous voulez des détails ? Les mass-médias sont venus dans ma chambre d’hôpital avant l’opération. Un médecin généraliste, présent sur le camps, avait témoigné des violences policières et de l’utilisation d’armes de guerre (grenades de Dé-encerclement, grenade assourdissantes, gaz lacrymogène, matraque…) laissant de nombreux blessés. Il avait été formidable sur le camps mais là il arrivait géné ; les mouches à merde du pouvoir, autrement dit les journalistes, voulaient filmer les impacts de métal dans les corps pour diffuser le témoignage. Pas d’image, pas de parole, c’était leur chantage. Ils restèrent une heure dans la chambre, tentant de se défendre de la bassesse de leur journaux (voir les revues de presse sur : www.percysoustension.fr) et de leur démarche.
En voyant, sans surprise, ce qui en sort, un rectificatif s’impose.

L’avancée des travaux de la ligne rend plus qu’urgente et nécessaire une résistance concrète et de terminée sur les infrastructures.
“Il est maintenant évident et nécessaire, vu ce que nous imposent les pylônes dressés sur nos terres, que beaucoup de personnes sentent l’envie en eux d’agir directement contre ce maillon faible de l’industrie nucléaire vu l’inacceptable répression des opposants, les droits fondamentaux des personnes bafoués, les humiliations qu’inflige RTE à la population.” (extrait de l’appel Tous au Chefresne, wk de resistance ; www.stop-tht.org/)

Ces lignes participent à la dépossession de nos vies et s’imposent avec la même arrogance et le même fascisme que l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le tgv entre Lyon et Turin, la centrale à gaz au Finistère, les éco-quartiers dans nos villes gentrifiées ou encore que les prisons à visages humains, belle image de l’hypocrisie du merdier actuel.
Alors d’où vient la violence ?

On le sait et on peut s’en indigner après coups, mais il est important de le rappeller : les appels publiques de rencontres ou d’action entrainent inévitablement un énorme déploiement du dispositif policier : Occupation policière et militaire du territoire, contrôle et fouilles de ceux qui y passent, surveillance (hélicoptères, dispositif d’écoute), renforts entrainés au terrain (dans le cas du Chefresne, la spig, les garde mobile de Blain, entrainé sur la lutte de Notre-Dame-des-Landes). ILs étaient plus de 500 armés sous les pressions d’une préfecture traumatisée par Valognes (ou la perte de la maitrise d’un territoire).
Leur volonté semble clair : casser le mouvement, faire mal, physiquement et moralement.

Alors que les mass-media construisent méticuleusement la figure du dangereux radical qui veut en finir (avec on ne sait quoi) et qui vient de loin pour ça (figure menaçante et complètement dépolitisée), ils passent sous silence les luttes et la répression croissante qu’elles subissent. Un territoire qui résiste est souvent occupé militairement, comme on le voit au Chefresne, à Notre-Dame-des-Landes ou encore au Val de Suse ; Sur fond d’expropriation, d’expulsions se déroulent quotidiennement les pressions psychologiques, financières, judiciaires et policières. Derrière la soit disant liberté de penser : l’interdiction d’agir. On nous tanne d’être non violent sous une violence croissante.

Le 24 juin, une manifestation est partie vers le château d’eau, lieu de rencontres et de résistances, expulsé le mercredi 20 juin. Un autre cortège, dont je faisait partie, est allé en direction des pylônes (deux debout et un encore au sol). Il est difficile de dire s’il faut définitivement abandonner toute action de masse annoncée, si c’était un casse pipe d’aller à ce qui ne serait qu’affrontement anticipé par des flics mieux équipés, de se dire que la peur l’envie d’annuler était presente la veille et le matin et qu’elle était peut être sagesse. Il semble important de questionner nos mode de prise de descision dans des moments d’urgence et de “spectacle” comme celui-ci. “La marche pour l’honneur” mentionné dans un retour (lien ci dessus) laisse un triste arrière gout de ces armées de déja-vaincus avançant vers leur perte. Être transversales, imprévisibles, inattendus pour ne pas devoir devenir force militaire… Un ami me dit après coup “cette fois encore on est pas passé loin de la mort, un d’entre nous aurait pu y rester”.
Dans la campagne grise de gaz nous n’avions pas le rapport de force ou l’intelligence nécessaire pour ne pas se faire repousser assez rapidement et violemment vers le camp. On entendait des détonations, des cris et sur la dernière charge les regards que je croisais étaient effrayés ou souffrants. Les lignes de flics, en entendant “il y a des blessés, du calme” se sont mis a charger en gueulant et tirant. Après avoir eu l’impression de bruler, j’ai eu celle de perde mon bras, puis la peur qu’ils nous tirent dans le dos ou qu’ils arrêtent. Quelqu’un m’a saisit et m’a sortie de là.
À ceux qui disent que la guerre est finie, je leur dis qu’elle est latente, cachée, mais qu’on peut compter nos morts, pour ne pas les oublier. Un opposant est passé il y a quelque années sous un train castor qu’il a voulu bloquer en s’enchainant sur la voie. D’autres y ont laissé leur tendons, brulé par la disque use des flics qui voulaient les enlever, d’autres … la liste est incomplète. Combien de morts par le nucléaire, de Hiroshima à Fukushima en passant par ceux qu’on cache chez nous, combien de tonnes de déchets qui s’entassent, combien d’irradiés, et combien de faux débats démocratiques ?

Là, c’était une tente médic pleine de blessés. Tristement mais efficacement les gestes et les réflexes se mettent en place : soigner dans l’urgence, maitriser sa douleur et accompagner celle des autres, évacuer malgré les barrages de polices, éviter celui qui bloquaient l’accès à l’hopital de st Lo, attendre deseperement les pompiers bloqués, subir la réquisition d’un de leurs véhicules pour évacuer un policier égratigné au détriment d’une fille risquant de perdre la vue…

En arrivant à l’hopital, je raconte tous ça en montrant mon corps mutilé. On s’indigne, on s’énerve, on déplore dans le service hospitalier pas familier des violences policière de la France de 2012. Certains auraient voulu aller à la manifestation mais travaillaient, certains m’ont dit en levant le poing de continuer la lutte, d’autres n’en revenait pas, quelqu’un m’a dit “nous avons fait la guerre en Normandie, on sait ce que c’est”. J’ai au téléphone un responsable de l’accessibilité des soins de l’hôpital de st Lo (par rapport au barrage, deux fourgons et une lignes de garde mobile sur la route-sur la voie d’accès au CHU). Je répète, je dis que les pompiers n’arrivent pas à accéder au camp, il me répond qu’il fait ce qu’il peut. Il ajoute surtout qu’il reçoit, depuis le matin, des pressions de la préfecture pour avoir le nom et la nature des lésions des blessés du Chefresne. Il m’assure que le secret médical ne permet aucune fuite. Je lui dit de tenir face aux pressions et je le remercie pour cela.

Je serai transférée et opérée. Je vous passe les moments où, dans cette chambre, j’ai eu l’impression d’être en taule ou que j’ai craint l’arrivée des flics, les moments où l’étonnement des gens me donnait envie de leur dire mais ouvre les yeux et informe toi, l’inquiétude pour ceux resté au camps, l’envie de parler avec tous ceux qui ont vécu ce moment, l’envie de dire que je n’en veux qu’aux flics, l’envie de casser la télé ou d’occuper le plateau au moment des infos régionales…

Je sais juste qu’un moment me hante ; cette heure entière où, mon bras anesthésié dans la salle d’attente du bloc opératoire, je n’ai pu m’empêcher et m’arrêter de pleurer. Pas que mon bras, pas que ces éclats, pas que le stress, mais la détresse de se savoir partie prenante d’une guerre pacifiée et dont les raisons comme les conséquences ne resteront connus que d’un petit nombre de camarades, noyées dans une indifférence générale.

J’ai une grosse question dans la gorge, que faire maintenant par rapport à cette violence policière. Je sais que je n’ai rien à attendre de cette justice de classe sinon une tribune ou une médiatisation du problème. Et encore. Je la sais quotidienne cette violence. Je nous sais nombreux enragés. Je nous sais un peu seuls et démunis aussi.
Déjà j’en profite pour affirmer que ce n’est pas être violent que d’aller avec casque masque à gaz et protection en manifestation, c’est la condition de notre survie physique.
Ensuite qu’il nous faudra être plus intelligents que la police, que leur juges, que leur infiltrés, que leur système de contrôle.
Et pour finir que j’aimerai bien qu’on ne laisse pas faire parce que l’on sait, car “qui ça étonne encore”, les violences policières sont entrées dans la réalité et la banalité du politique.
Amal Bentounsi appelait à un mouvement national contre le permis de tuer pour la police, j’appelle à une insurrection internationale contre la police, ce qu’elle nous inflige, contre ce qu’elle défend, contre ceux à qui elle sert.
C’est facile d’écrire mais on ne sait jamais que ça soit lu.

À bientot.

Indymedia Nantes, 6 juillet 2012

Via : Retour sur la résistance du Chefresne : témoignage d'une militante blessée par la police - Le blog de Danactu-résistance

 


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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 12:15

 

Nous assistons à une fascisation du monde, en Europe, l'extême-droite gagne chaque jour du terrain et infeste les organes de repression qui pratiquent une violence débridée qui croit intensite. En Amérique Latine s'est crée un puissant réseau d'extrême-droite, militaire, policicier, paramilitaire, mené par Uribe l'ex-président de Colombie qui porte pour nom Uno America. Certains groupes islamistes revendiquent leur héritage hitlérien et malgré la façade, l'extrême-droite du complexe militaro-industriel est maîtresse au Etats-Unis. Partout où nos egards se tournentnous trouvons cette même dynamique, un essaimage Partout l'extrême-doite militaire véritables métastases de nép-nazisme amène l'école de tortionnaires, la tristement célèbre Ecole des Amériques à domicile pour former les répresseurs locaux à leurs techniques de contreinsurrection éprouvées et perfectionnées par des décennies de pratiques.

Il faut prendre conscience; la seconde guerre mondiale était le début du nazisme et Hitler est depuis longtemps rélégué aux oubliettes, ne servant plus qu'à nous leurrer : "Hitler incarnait le nazime, Hitler est mort donc le nazisme l'est aussi". L'extrême-droite gangrène le monde et s'empare toujours d'avantage des leviers de pouvoirs... ce n'est pas un épiphénomène inquétant, c'est une réalité avérée concrètement dangereuse. Quelques textes que j'ai rassemblé au cours des dernières semaines mettent ce phénomènes en évidence. J'ai beaucoup appris à la lecture des enquêteurs et journalistes Latino-Américain et des Etasuniens qui travaillent avec eux... je n'ai pas tout traduit parce que je me rend bien compte que pour l'Europe il est déjà trop tard... ceux qui savent déjà se préparent et les autres continue à réclamer des queues de cerises à un pouvoir qu'ils ne remettent pas en question, parce que prendre le pouvoir, implique de prendre des responsabilités, et s'ils ont bien envie de jouir des bienfaits d'un états-providence, ils considèrent cela comme un dû. Ils ont besoin de patrons, de décideurs et finalement sont d'avantage prêts à faire leur nid, fusse dans une dictature d'extrême-doite, du moment qu'ils en retirent quelques petits avantages et qu'on ne leur coupe pas la télé.... surtout que c'est bien utile de pouvoir monter le son quand les flics viennent chercher le voisin et sa famille...

Cette fascisation du monde et des pouvoirs répresseurs a déjà pris les formes d'un affrontement direct entre ceux qui s'insurgent et les forces de l'ordre de plus en plus violentes.... et cela ne peut que croître en intensité... jusqu'où tiendront les préceptes de "révolution pacifique" face à l'augmentation de la violence répressive et à ce qui prend déjà sur différents terrains la forme d'un terrorisme d'état, avec ses morts, ses estropiés, ses emprisonnés, ses menaces et ses harcèlement ?

 

 

 

 

 

Europe : la carte de l'extrême droite dans les parlements

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Source : Europe : la carte de l'extrême droite dans les parlements - Le blog de Danactu-résistance

 

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 17:48

Plus j'avance dans mes recherches et plus je trouve de liens entre ceux qui sont chargés la "sécurité des "Etats-Unis"" et des groupes d'extrême-droite partout dans le monde.

Après avoir démythifier l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et découvert qu’un groupe d’industriels étasuniens avaient contribué à armer Hitler, l’avaient soutenu tout au court de la guerre et avaient permis l’évasion et favorisé le recyclage des nazis après la guerre, j’avais laissé tomber le sujet, tant il semblait impensable d’assister un jour à une résurgence du nazisme autrement que comme un épiphénomène, exutoire pour la hargne d’une infime minorité de décérébrés incapables de trouver d’autres chemins pour conjurer leur peur de l’inconnu que celui de la violence et cette volonté de détruire ce qu’ils ne comprennent pas, ce qui les dépassent….

Aujourd’hui la situation est vraiment très inquiétante. Nous voyons que les opérations conjointes du Pentagone s’appuie sur les réseaux d’extrême-droite partout dans le monde, que ce soit en Amérique Latine, parmi les Musulmans ou les Israéliens, que ce soit en Serbie ou dans d’autres régions ayant auparavant fait partie du « bloc de l’Est », les interlocuteurs privilégiés des forces de déstabilisation-répression sont les extrême-droite locales, dont certaines sont héritières directes du nazisme. L’article ci-dessous, souligne avec raison la passivité des institutions européennes, l’influence des lobbies de ceux que l’on appelle ultra droite à Washington est avérée.

Récemment ont été mis en évidence le noyautage des forces de répression (armées, polices) de différents pays, Grèce, Belgique, Québec… par des éléments d’extrême-droite. Partout en Europe on assiste à la montée décomplexée de partis et groupements ouvertement haineux, racistes, parfois violents. Aux Etats-Unis, les mouvements d’extrême-droite, souvent hyper armés sont puissants, et les liens entre les groupes militaires les plus dangereux et ces courants d’extrême droite internes ou avec ceux des pays où ils interviennent sont avérés…

En plus de nombreux groupements dit « antifas » ont également un comportement qui en fait objectivement des membres de ce qu’ils prétendent combattre, l’équivalent de n’importe quelle milice fasciste… particulièrement des SA.

Le fascisme actuel n’est donc pas un épiphénomène, marginal, mais bien un mal qui prend de l’ampleur, qui gangrène toute la société et qui tient une place non négligeable parmi les forces de répressions de l’empire et leurs alliés stratégiques. Pendant que la gauche européenne s’entredéchire à coup d’invectives souvent hargneuses, soutient l’intervention dans des pays souverains de ces forces armées dont une partie et surtout dans la direction sont fascistes ou en lien étroits avec ceux-ci, la fascisation de nos sociétés gagne du terrain.

La question se pose donc avec urgence et acuité… que faire, comment réagir de manière endiguer cette gangrène, ce monde du pire qui prend de l’ampleur et pourrait bien nous détruire si nous ne réagissons pas vite, unis dans la cohérence, tant dans nos analyses que dans nos pratiques….

PS : je ne crois pas que c'est en tentant une réhabilitation du stalinisme que nous y parviendrons, reconnaître le sacrifice des soldats russes qui a grandement contribué à nous sauver une premièrefois des griffes du nazisme est une chose, nier les "infanticides" commis par le "Petit père des Peuples" et l'élimination par Lénine avant lui de toute la gauche non bolchévique, refuser de critiquer un régime qui fut d'emblée totalitaire et en rupture totale avec le communisme idéaliste, c'est nous condamner à la répétition. Nous vivons dans un monde de diversité, et c'est très bien, comment faire coexister la diversité, comment permettre à chacun de participer d'une part de la souverainté collective et d'exercer on droit à l'autodétermination personnelle... c'est en ces termes que jepose la question de l'avenir.

 

 

Célébration du nazisme et persécution anticommunistes dans les pays Baltes

Glorification des nazis et persécution des communistes dans les pays Baltes : une revanche historique sous les auspices de l'Union européenne

par Higinio Polo

 

 

En juin 2008, Vaclav Havel et d'autres représentants éminents issus des rangs de la droite et de l'anti-communisme ont défendu la Déclaration de Prague qui fut adoubée par l'Union européenne, et qui insistait sur l'idée de mettre sur le même plan nazisme et communisme, étendant une condamnation qui se voulait définitive.

Au-delà du manque de rigueur de tels déclarations et du recours aux mensonges les plus grossiers des pamphlétaires conservateurs, qui ignorent à dessein le lien évident entre le nazisme, le fascisme et le système capitaliste, l'idée n'est pas neuve et, en réalité, elle a des précédents dans la propagande américaine durant les années de guerre froide et, plus récemment, dans la politique des gouvernements des pays baltes, dont l'identité nationaliste actuelle conserve une filiation évidente avec le nationalisme fasciste, complice de l'Allemagne de Hitler pendant la seconde guerre mondiale, même si on cherche aujourd'hui à cacher ces liens.


Cette initiative de Havel (qui a été soutenue par plusieurs chambres législatives, comme en Bulgarie et au parlement Européen même, en 2009), et d'autres du même types ont donné un nouvel élan au révisionnisme historique en Europe, mettant l'accent sur la condamnation du communisme et rendant possible la réapparition des spectres du passé nazi de l'Europe, dans une folle course qui voit dans les pays Baltes ses principaux protagonistes et diffuseurs.

 

Car, en dépit de cette équivalence trompeuse, la vérité est que les communistes sont les seuls à être poursuivis en Europe aujourd'hui, tandis que les vétérans nazis et fascistes et leurs partisans sont soutenus par les gouvernements baltes ainsi que d'autres pays, tolérant leurs activités. Parmi de nombreuses dénonciations, celle d'Efraim Zuroff, historien d'origine nord-américaine qui dirige le Centre Simon Wiesenthal, a publié en 2010 un article dans The Guardian, où il attirait l'attention sur le développement des activités nazis en Lettonie et en Lituanie et sur les mots d'ordre contre les juifs qui voyageaient dans ces pays, comme si 70 ans ne s'étaient pas écoulés depuis la fin de la guerre. Zuroff a également dénoncé l'immobilisme de l'Union européenne vis-à-vis de l'activité des nazis. Il n'y a pas à s'en étonner, puisque tandis que les institutions européens n'ont pas lésiné sur les moyens (trahissant les convictions démocratiques affirmées) pour arrêter les dirigeants communistes ou tenter d'interdire certains partis communistes, ils ont observé stoïquement la glorification du nazisme qui se produit dans les confins de l'Union européenne.

 

Au sein des trois pays baltes, la situation est très préoccupante. Les gouvernements de ce pays, tout en maintenant un discours officiel qui tente de mettre sur un même plan communisme et nazisme, troupes de l'Armée rouge et nazis, l'Allemagne d'Hitler avec l'Union soviétique, confondant victimes et bourreau, traitant les vétérans nazis comme des "combattants pour la liberté", comme certains ministres ont osé les définir.

Ainsi, l'Estonie est devenue le lieu habituel de réunion des vétérans nazis des Waffen-SS avec l'appui du gouvernement, qui envoie également des messages de salutations aux participants et qui trouve dans le ministre de la Défense un de ses principaux propagandistes. Après des années de défilés, initiatives et rassemblements exaltant le nazisme, en 2004, apparaît la nouvelle dans la presse internationale sur l'intention d'ériger un monument pour les SS en Estonie et pour les vétérans de la 20ème division Waffen SS Grenadier 1/Estonie, qui ont collaboré avec les nazis et qui continueraient à organiser librement des réunions dans le pays. Il ne s'agit pas de petits groupes isolés: 60 à 70 000 estoniens ont rejoint les détachements nazis, combattant aux côtés de l'Allemagne d'Hitler.

 

A Sinimäe, où eut lieu la principale bataille entre l'armée allemande et les troupes soviétiques pendant la deuxième guerre mondiale, se rassemblent habituellement chaque année plusieurs centaines de personnes, accompagnées des autorités locales et des vétérans nazis de Lettonie, Lituanie, Danemark et d'Autriche ainsi que d'anciens membres des Waffen-SS, défilant sous les drapeaux nazis. Une de leurs revendications est que soit érigé un monument à Tallinn, la capitale estonienne, pour les vétérans de la « Seconde guerre de libération », comme ils appellent leur participation aux côtés des nazis pendant la guerre.

Après 1945, nombre de ces nazis ont continué à combattre l'Armée rouge dans des guérillas qui eurent le soutien de la CIA américaine et des services secrets britanniques, jusqu'à leur disparition dans les années Cinquante. Les livres de Mart Laar (qui fut premier ministre de l'Estonie et actuel ministre de la Défense) comme La légion estonienne et le Soldat estonien pendant la seconde guerre mondiale, dans lequel il conserve la mémoire et défend les agissements de ces hommes rangés aux côtés des nazis, sont habituellement vendus dans ces initiatives de propagande fasciste, sous la protection officielle du gouvernement estonien.


Autour de ces initiatives nazies, prolifèrent d'autres initiatives. Des groupes musicaux comme Untsakad ont publié des disques avec des chants nazis estoniens et en 2008 toutes les bibliothèques du pays offraient un calendrier avec des dizaines d'affiches de propagande de la 20ème Division Waffen SS. En dépit des protestations des citoyens de gauche, des groupes démocratiques et anti-fascistes, le gouvernement a continué à tolérer et protéger les activités nazis qui s'étendent aux pays voisins. A Helsinki, profitant d'une exposition annuelle promouvant les produits estoniens, sont souvent vendus des t-shirts glorifiant la légion estonienne des SS et des opuscules de guerre avec des appels à la guerre contre la Russie et à la destruction de Moscou. Le Comité anti-fasciste d'Estonie, qui cherche à limiter la diffusion des idées nazis, dénonce la justification dans ce pays des « crimes contre l'humanité » commis par les membres estoniens de la Waffen-SS.

 

La complaisance gouvernementale avec les activités nazies contraste avec l'activisme manifesté dans la persécution des communistes : en mai 2008, entrepreneurs et politiciens (parmi lesquels l'ancien premier ministre Mart Laar, le comte von Stauffenberg Damian, et l'homme d'affaires Meelis Niinepuu) présentèrent une fondation destinée à « enquêter sur les crimes du communisme », dirigée par Roosi Ranno, ancien attaché parlementaire de Lennart Meri (conservateur qui prit la présidence comme candidat d'Isamaaliitt – Patrie – mort en 2006).

Pour chercher à contourner les critiques internationales, les fonctionnaires du gouvernement estonien ont publié des déclarations rituelles de condamnation du communisme et du nazisme, même si son application pratique est limitée à la persécution des idées communistes et de tout ce qui touche à l'Union soviétique, comme le prouve la démolition et le démantèlement des monuments consacrés à l'Armée rouge ; la décision du gouvernement en 2007, dans le cadre d'une nouvelle provocation, de démanteler le monuments aux soldats soviétiques libérateurs de Tallinn, qui se trouvait dans le centre de la ville et de le transférer dans un cimetière militaire (mais il n'a pu empêcher que l'on continue à déposer des fleurs dessus) et le procès contre Arnold Meri, un vieil estonien récompensé du titre d'Héros de l'Union soviétique pour son activité de guérillero contre le nazi pendant la seconde guerre mondiale. La libération de l'Estonie des nazis a coûté à l'Armée rouge la vie de 150 000 soldats.


Les gouvernements conservateurs qui ont dirigé l'Estonie se sont engagés dans la dénonciation du prétendu « génocide estonien » qui aurait été organisé par l'Union soviétique entre 1940 et 1953, accusant Moscou de la mort de 60 000 estoniens dans la période. Toutefois, les chiffres furent révisés par l'historien Alexander Diúkov, qui en 2009, dans sa recherche (Le mythe du génocide. Répression soviétique en Estonie, 1940-1953), a abaissé le nombre à moins de 10 000 et déclarant que le génocide qui a eu lieu fut contre la population soviétique tuée par les nazis, avec plus de 2,5 millions de prisonniers de guerre soviétiques tués pour la seule année 1941.


En outre, on célèbre chaque année la Marche d'Erna, en mémoire du bataillon spécial des Waffen-SS, avec un nom qui rappelle le parcours menant de Tallinn à une ancienne base militaire nazie, sur près de 150 kms. Sous prétexte de réaliser un événement sportif, la marche est une glorification du nazisme et des actions de la Légion estonienne pendant la seconde guerre mondiale. Le soutien du gouvernement est allé tellement loin que la 17ème marche, en 2010, a été ouverte par l'ancien ministre de la Défense, Jaak Aaviksoo. Elle se déroule depuis 18 ans. La dernière provocation est venue de l'ancien ministre de la Défense, l'historien nationaliste et ancien premier ministre, Mart Laar, qui a lancé l'initiative de reconnaître les estoniens de la Waffen SS comme des « combattants de la liberté », mais face aux réactions internationales, le gouvernement a été contraint d'avancer masqué, publiant un communiqué en janvier 2012 où il déclare son intention de « reconnaître ceux qui ont combattu pour l'indépendance de l'Estonie », catégorie dans laquelle entrent les vétérans nazis du pays et pour l'étranger, et qui met sur le même plan les activités de l'Allemagne nazie avec celles de l'Union soviétique.

 

Le soutien non-dissimulé du gouvernement estonien à ces manifestations va jusqu'à les annoncer sur les pages web des organismes officiels, dans une tentative de faire des héros à partir des criminels d'hier. Collaborant dans la glorification du nazisme, le gouvernement pose tout un ensemble d'obstacles à la tenue de manifestations anti-fascistes, allant jusqu'à en faire du Comité anti-nazi de Lettonie un « danger pour l'Etat ». Les membres de l'organisation anti-fasciste Nochoy Dozor, entre autres, manifestent contre les agissements des nazis et continuent de déposer des fleurs en hommage aux soldats de l'Armée rouge et aux victimes estoniennes mortes dans les camps d'extermination nazis, mais de nombreux autres estoniens nationalistes restent complaisants face aux parades des vétérans nazis. Ce n'est pas une surprise, que des figures historiques du nationalisme estonien, comme Uluots Juri, premier ministre en 1940, aient lancé un appel à combattre l'Armée rouge avec les troupes nazies allemandes.

 
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les anciens combattants de laWaffen SS célèbrent l'entrée des nazis à Riga

 

En Lettonie, officiellement se déroule chaque 16 mars un hommage à la Légion lettone des Waffen-SS, initiative créée en 1994, peu après la chute de l'URSS. La légion lettone, qui a rassemblé jusqu'à 100 000 hommes, a participé au siège nazi de Leningrad qui a tué plus d'1 million de citoyens soviétiques, en dépit de cela les autorités lettones ont donné l'autorisation de publication et a permis la diffusion à grande échelle d'un film, The Soviet Story, qui présente de graves manipulations historiques. Vaira Vike-Fraiberga, ancienne présidente du pays et fille d'ancien collaborateur nazi, a décidé en 2001, pour éviter les critiques internationales, que la célébration continuerait mais de façon non-officielle. A Lestene, se trouve un monument en hommage aux nazis lettons, qui a été inauguré par des ministres du gouvernement et par des organisations comme Daugavas Vanagi qui soutiennent ouvertement les parades nazies. Daugavas Vanagi (Faucons de Daugava) est une organisation créée en Belgique en 1945 pour aider les prisonniers nazis lettons et qui a des bureaux aux Etats-unis, Canada, Australie et dans d'autres pays où il continue à être épaulé par des groupes de jeunes aux tenues para-militaires.

 

La parade actuelle de la Légion Waffen-SS a été interdite par le Conseil municipal de Riga, mais les juges ont abrogé la décision, recevant le soutien du président du pays jusqu'en 2011, Valdis Zatlers, qui a défendu publiquement les cérémonies rendant hommage aux vétérans nazis. Les lettons qui ont collaboré avec l'Allemagne nazie dans les camps d'extermination furent particulièrement sanguinaires. Les affrontements entre les participants aux marches nazies et les anti-fascistes (qui ont parfois défilé vêtus comme des prisonniers de camps d'extermination) ont été fréquents et la police lettone n'a pas hésité à arrêter les militants anti-fascistes comme le député Victor Dergunov. La complicité avec les nazis a atteint un tel point que l'ancien président letton, Valdis Zatlers, a déclaré en mars 2008 que l'opinion publique internationale se trompait lorsqu'elle qualifiait de nazis les anciens lettons membres de la Waffen-SS.

 

 

Une telle complaisance contraste avec l’obsession anti-communisme. Il suffit de rappeler qu'en Lettonie, le Parti communiste est interdit et que les communistes opèrent sous le nom de socialistes. Le principal leader communiste Rubiks Alfreds, a été plusieurs fois incarcéré par les gouvernements conservateurs, pour un total de six années de prison. L'obssession anti-communiste et anti-russe a porté le Parlement letton, le Seim, en février 2004, à annuler le droit des citoyens lettons à pouvoir éduquer leurs enfants dans la langue russe avec l'adoption d'une loi discriminatoire qui institue une véritable ségrégation pour les citoyens Lettons russophones. C'est incroyable que cela se déroule au sein de l'Union européenne, mais le nationalisme letton nie la citoyenneté à près de 20% de la population, qui n'a pas de droit, transformant des citoyens en apatrides bien qu'ils soient nés en Lettonie ; ils ne peuvent pas voter non plus. L'entrée dans l'OTAN et dans l'UE a encouragé les tentations ségrégationnistes du gouvernement conservateur, qui a considéré que ni l'alliance militaire occidentale, ni Bruxelles, ne s'opposeraient à cette décision, comme ce fut effectivement le cas.

 

Même le gouvernement letton a entamé le processus de révision de la Seconde guerre mondiale. Ainsi, Kononov, un partisan communiste, vétéran de près de 90 ans, a été accusé d'avoir tué des civils qui ont collaboré avec les nazis pendant la guerre. Kononov, dont la famille est morte dans les camps de concentration, est un letton qui a combattu contre les troupes nazies en Lettonie, détruisant des objectifs militaires avec des explosifs et faisant sauter des trains qui transportaient des armes. Il est passé six fois en jugement en Lettonie et a fait deux années de prison. Il a été accusé d'avoir exécuté des paysans qui avaient dénoncé des partisans soviétiques aux autorités nazies d'occupation. La sentence a été déclarée nulle par la Cour européenne des droits de l'Homme, mais en 2010 l'appel du gouvernement a réussi à renverser la sentence. Un des représentants du Comité antifasciste de Lettonie, Eduard Goncharov, a affirmé que le plan du gouvernement conservateur letton était d'ouvrir un procès pour constester le verdict du Procès de Nuremberg et cela est une forme de revanche : ceux qui ont fui avec les nazis quand ils se sont retirés de Lettonie, sont aujourd'hui au pouvoir dans la République. Ce n'est pas surprenant que dans ce pays la défense des idées communistes soit interdite, et, même si la diffusion des idées nazies est elle aussi interdite, la tolérance à leur égard est évidente.

 

 

En Lituanie, où les nazis ont tué plus de 200 000 juifs, les gouvernements conservateurs ont cherché d'effacer de l'histoire les massacres, l'implication du nationalisme et des volontaires lituaniens nazis. Ce n'est pas surprenant que ces massacres aient été réalisés par les lituaniens sur ordre des nazis, comme le nationalisme actuel au pouvoir tente de l'occulter. Ce n'est pas un hasard si le ministre de la Défense Jukneviciene Rasa, lors de sa visite aux États-Unis, a effectué une visite sur la tombe du général Povilas Plechavicius. Plechavicius est arrivé en Lituanie avec les troupes nazies pendant l'Opération Barbarossa et a combattu avec eux contre les guerriers polonais anti-fascistes comme des milliers de nationalistes lettons.

Le président du pays de 2004 à 2009, Valdas Adamkus, a combattu pendant la seconde guerre mondiale contre l'armée soviétique, aux côtés des troupes nazies, et quand la guerre fut finie, il est parti en Allemagne avec sa famille, et il ne s'agit pas d'un cas isolé parmi les politiciens nationalistes. Le Parlement (Seimas) a par ailleurs interdit en juin 2008 les symboles soviétiques et nazis, utilisant cette grossière équivalence entre idéologie fasciste et communisme que Vaclav Havel a introduit dans la Déclaration de Prague. Toutefois, en mai 2010, dans un acte révélateur, le tribunal lituanien a établi que la swastika nazie faisait partie du « patrimoine culturel du pays », pour cette raison elle pouvait être utilisée à la différence de la faucille et du marteau ou d'autres symboles communistes. Étant donné que l'esprit de compréhension pour le nazisme et la persécution du communisme viennent de loin, cela a permis d'ouvrir une brèche au sein des institutions européennes, avec cette passivité de l'Union européenne dénoncée par Efraim Zuroff.

 

Quelques mois auparavant, la Cour européenne des droits de l'Homme a émis un verdict qui repousse la plainte présentée (sept années auparavant!) contre les autorités lituaniennes pour l'arrestation et l'incarcération de dirigeant communistes, comme le docteur Mikolas Burokiavicius, qui fut secrétaire du Parti communiste lituanien, qui a passé onze ans dans les prisons depuis sa condamnation en 1994 pour sa participation aux activités du Parti communiste d'Union soviétique. Depuis 1991, des milliers de militants communistes ont subi une persécution politique. Avec ce verdict, il s'agit d'un véritable outrage fait à la justice, le Tribunal a compté de fait avec la collaboration d'institutions européennes passives, que ce soit l'Union et le Conseil européen, dans la restriction des droits des citoyens en Lituanie.

 

Cependant, tandis que les autorités tolèrent des manifestations avec des slogans racistes (« La Lituanie pour les lituaniens », évidemment dirigé envers ceux qui ne sont pas « comme eux »), et avec des symboles néo-nazis, la répression fait rage contre les communistes et la gauche. En avril 2011, s'est ouvert le procès contre le président du Front populaire socialiste Paleckis Algirdas, pour « négation de l'agression soviétique contre la Lituanie ». La base du procès était que Paleckis contestait la version officielle des événements de la tour de télévision de Vilnius, le 13 janvier 1991, où sont mortes 14 personnes qui auraient été tuées par les troupes soviétiques dans les mois d'agonie du gouvernement Gorbatchev.

Paleckis soutient, avec des preuves et des témoignages de première importance, que le massacre a été une provocation organisée par les nationalistes lituaniens, dont les forces armées (DTP/Département de protection du territoire) ont tiré sur la foule avec l'intention d'en faire porter la responsabilité ensuite par le gouvernement et par l'armée soviétique. Ils ont atteint leurs objectifs. Même si Paleckis a été acquitté en janvier 2012, le Procureur a lancé un appel, ré-ouvrant le procès.

 

En Lituanie, la dégradation politique du pays a conduit également à la destitution, en avril 2004, d'un président, Rolandas Paksas, pour ses liens avec la mafia. En 2009, il est apparu évident que le gouvernement avait permis la création en 2002 d'une prison secrète de la CIA nord-américaine dans la banlieue de Vilnius, où ont été torturés des prisonniers. L'actuelle présidente, Dalia Grybauskaite, n' « exclut pas la possibilité » de l'existence de cette prison secrète.

En Baltique, le nationalisme vise à contester l'issue de la seconde guerre mondiale et même, si possible, du procès de Nuremberg. Le racisme, le culte des armes et du militarisme, le mépris des minorités, la xénophobie et la haine envers les juifs et les roms, ont toujours été plus présents dans cette zone et dans d'autres régions d'Europe de l'est. La tolérance envers les actes de glorification de nazisme et du fascisme, le racisme nationaliste et le mépris des minorités, coexiste avec la répression du communisme et une préoccupante dérive anti-démocratique qui devrait inquiéter les citoyens et les institutions européennes car, par ailleurs, les signaux d'alarme ne viennent pas seulement des États baltes, bien qu'ils soient devenus le foyer le plus préoccupant.

Des tentations similaires sont apparues en Roumanie, Hongrie, où règne une violente persécution des communistes et en République tchèque (où la droite cherche de mettre hors-la-loi le parti communiste, un des plus importants du pays) ainsi qu'en Pologne. Et en conséquence de cette politique nationaliste et conservatrice, les mouvements fascistes sont en plein essor. Tandis que continue la chasse aux sorcières en Mer Baltique contre les communistes, aucun procès n'a été entamé jusqu'alors, contre les criminels nazis originaires d'Estonie, de Lettonie, ou de Lituanie et la persécution et la méfiance envers les juifs, les minorités et la gauche continuent à être la conduite habituelle des gouvernements de ces pays.


Le venin du serpent fasciste continue à envenimer le continent : personne ne peut imaginer, sans s'émouvoir, l'idée que puissent défiler des soldats nazis en Allemagne et c'est bien pour cela que l'on devrait s'inquiéter que des emblèmes nazis flottent encore au-dessus des pays nazis.


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Cri du Peuple : http://www.mleray.info/article-celebration-du-nazisme-et-persecution-anticommunistes-dans-les-pays-baltes-107813420.html

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 14:43

 

 

Le porte-parole d’Aurore Dorée s’attaque à deux députées à la télévision en direct - (AthensNews)
Makis Papasimakopoulos, Evie Mpras Michael, Damien Mac Con Uladh

La police est à la recherche d’un député d’Aube Dorée [Parti grec néo-nazi] depuis ce jeudi, pour avoir attaqué et giflé une députée du parti communiste (KKE) en direct à la télévision ce matin-là, quelques instants après avoir jeté un verre d’eau au visage d’une députée de Syriza.

 

Dans une scène choquante et sans précédent, Ilias Kasidiaris a giflé la députée communiste Liana Kanelli trois fois au visage lors d’une transmission en direct d’une émission de nouvelles du matin sur l’antenne de TV.

Liana Kanelli s’était levée pour contester Ilias Kasidiaris après qu’il ait jeté un verre d’eau à la députée de Syriza Dourou Rena.

La députée du KKE a été la seule à contester Ilias Kasidiaris tandis qu’un certain nombre de personnes de sexe masculin, dont l’ancien ministre de l’Intérieur de Nouvelle Démocratie Prokopis Pavlopoulos, sont restés assis.

L’assaut est survenu après que les invités de l’émission aient commencé à échanger des invectives de part et d’autre, en utilisant les termes de "coco" et de "fasciste".

Les échanges sont venus quand la discussion a porté sur le sujet sensible de la guerre civile grecque (1946-1949).

Ilias Kasidiaris a qualifié Liana Kanelli de "vieille coco", après qu’elle l’ait accusé d’être un "fasciste". Ilias Kasidiaris a également été outré du fait que la députée de Syriza Rena Dourou ait mentionné une affaire judiciaire en cours contre lui.

Lorsque Rena Dourou a dit qu’il y avait une "crise de la démocratie lorsque les gens qui vont ramener le pays 500 ans en arrière ont accédé au parlement", Ilias Kasidiaris, qui a servi dans les forces spéciales de l’armée, prit un verre d’eau et jeta son contenu sur elle.

"Vous plaisantez," a-t-il crié.

Il s’est ensuite tourné vers Liana Kanelli, qui s’était levée de sa chaise et semblait vouloir lui jeter un journal.

Il a frappe Liana Kanelli à trois reprises sur le côté de la face.

Mandat d’arrêt

L’agence de nouvelles gérée par l’État Amna a indiqué que le Procureur d’Etat Eleni Raikou a émis un mandat d’arrestation à l’encontre d’Ilias Kasidiaris. Ilias Kassidiaris ne bénéficie pas d’immunité parlementaire. Cependant, l’effet du mandat délivré expire dans les 48 heures.

Il a été rapporté que des unités spéciales de la police ont été appelées pour aider à le trouver. Ilias Kasidiaris a également agressé un certain nombre de personnes hors antenne dans le studio de TV. Des employés du plateau de TV ont déclaré qu’il prit des photographies de quiconque tentait de s’approcher de lui, en les menaçant en leur disant : "je prends des photos de vous afin que je puisse prendre soin de vous plus tard".

Condamnation

Le porte-parole du gouvernement intérimaire Dimitris Tsiodras a condamné le comportement d’Ilias Kasidaiaris : "Cette attaque est une attaque contre tous les citoyens démocrates, a dit Tsiodras. Il a ajouté que "c’est un droit acquis de notre culture politique que la campagne des élections se tienne dans un climat de dialogue démocratique."

Dimitris Tsiodras a conclu en disant que le dossier est maintenant entre les mains de la justice.

Dans une déclaration, Syriza a indiqué que l’attaque a exposé le parti Aube Dorée pour ce qu’il est : "le vrai visage de cette organisation criminelle". Il a ajouté que les ajournements constants de procès criminels contre les représentants d’Aube Dorée "leur ont permis de poursuivre leurs activités criminelles en toute impunité".

La porte-parole du Pasok Fofi Gennimata a averti que "quiconque fait éclore l’œuf du serpent joue avec le pays et la démocratie".

"Ce jeune "gentleman", le porte-parole d’Aube Dorée, a prouvé aujourd’hui qu’il est un représentant d’un groupe de néo-nazis qui en plus d’être des extrémistes de droite sont aussi des lâches et des tyrans", a-t-elle dit.

Fofi Gennimata a continué : "Nous appelons le monde politique, culturel et journalistique à condamner l’incident et nous exprimons notre solidarité à Mme Kanelli et Mme Dourou. Nous appelons les gens qui ont voté pour Aube Dorée à sérieusement repenser."

Syriza et le Pasok ont tous deux déclaré qu’ils ne figureront plus dans les discussions dans lesquelles des représentants d’Aube Dorée seraient présents.

La chef de file du KKE Aleka Papariga a déclaré que l’agression contre la députée du parti Kanelli Liana "doit conduire à ce que le parti Aube Dorée soit évincé du Parlement," ajoutant que "les gens ont une arme entre leurs mains et qu’ils doivent l’utiliser, ce qui signifie les élections à venir."

Aleka Papariga a appelé les gens qui ont voté pour Aube Dorée dans les élections générales non concluantes du 6 mai - qui ont amené le parti au parlement pour la première fois - à reconsidérer leur vote, en particulier les jeunes électeurs.

Plus tôt, le Premier ministre par intérim Panagiotis Pikrammenos avait contacté Aleka Papariga et lui avait exprimé sa solidarité, condamnant Aube Dorée et Ilias Kasidiaris.

"Nous devons protéger les institutions, la cohésion sociale et notre unité nationale", a souligné le chef de file du Pasok Evangelos Venizelos, qui a fait cette déclaration lors d’une réunion avec les fédérations de troisième cycle des enseignants.

Evangelos Venizelos a également mentionné une précédente attaque contre un ancien député et candidat du Pasok pour Serres Stathis Koutmeridis aux mains de membres d’Aube Dorée.

Enfin, le chef de file de Nouvelle Démocratie Antonis Samaras, qui est actuellement en tournée électorale dans la ville du nord-ouest grec de Veria, a également condamné l’agression au cours d’une interview télévisée en direct.

"La violence et la provocation sont des phénomènes de décadence profonde", a déclaré Antonis Samaras, ajoutant que "nous les condamnons et nous devons les isoler et, surtout, nous ne devons pas leur permettre de diviser le peuple grec, en particulier à un moment où notre pays a besoin que nous soyons unis face à cette crise profonde que nous traversons."

Contre-attaque d’Aube Dorée

Dans un communiqué publié jeudi après-midi, le parti Aube Dorée a annoncé un embargo sur tous les grands médias entrant en vigueur immédiatement, contre ce qu’ils prétendent être une "guerre de propagande contre le parti".

Sur l’incident lui-même, la déclaration indique que "Liana Kaneli fut la première à se lever et à attaquer physiquement le porte-parole de notre parti Ilias Kasidiaris, le frappant avec un paquet de papiers. Cette chose est claire dans la vidéo. Personne n’a vu cela, toutefois, pas même le système judiciaire qui a délivré un mandat d’arrêt contre notre membre du parti."

"Et bien sûr, personne n’a entendu Liana Kaneli invectiver et crier "fascistes". Il y a-t-il aucune procédure légale, aucun mandat d’arrêt pour tout cela ?"

Ils ont refusé de condamner les actions d’Ilias Kasidiaris, notant en surenchérissant que "si vous voulez que nous condamnions notre collègue pour cet incident vraiment malheureux, alors vous devriez d’abord condamner l’attaque verbale et physique de Mme Kaneli, sinon vous n’êtes rien que de tristes hypocrites, embauchés pour faire un sale boulot. Votre salaire a été bien mérité ! Le 17 Juin, les gens vont parler et ils vont vous juger".

Procès ajourné

Mercredi, Ilias Kasidiaris passe en procès pour avoir aidé à une attaque et un vol contre un étudiant de troisième cycle en 2007, celui-ci étant ajourné depuis juin 2011.

Basé sur un rapport de témoin oculaire, Ilias Kasidiaris aurait aidé cinq des assaillants non identifiés qui ont matraqué et poignardé un étudiant de troisième cycle afin de prendre sa carte d’identité en fuyant avec la voiture dont il était propriétaire.

Le député d’Aube Dorée est également accusé de possession illégale d’une arme à feu.

Makis Papasimakopoulos, Evie Mpras Michael, Damien Mac Con Uladh, le 7 juin 2012.

Vidéo de l’émission

Source : Golden Dawn spokesman attacks two MPs on live TV

URL de cet article 16912
http://www.legrandsoir.info/le-porte-parole-d-aurore-doree-s-attaque-a-deux-deputees-a-la-television-en-direct-athensnews.html

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 10:54

 

7 juin 2012
Par

Cela faisait déjà quelques temps que le député néo-nazi Kasidiaris, dont le procès pour aggression, cambriolage et coup de couteau aurait du démarrer hier matin mais a été reporté, semblait nerveux sur les plateaux de télévision. Nerveux devant les arguments de ses adversaires. Nerveux de ne pas pouvoir contrer les images choquantes montrant les membres de son parti être violents.

Désormais, c’est fait. Il a craqué et a agressé 2 femmes politiques en direct sur la chaine Ant1.

Après avoir jeté le contenu de son verre d’eau sur une député de Syriza,  Rena Dourou, il a attaqué physiquement (et très violemment) la député communiste L. Kanelli.

Voir ici (a partir de la première minute de la vidéo):

à aller voir sur  OkeaNews

 

 

 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 12:48

 

Nous retombons avec l"""élite""" vénézuélienne sur les fondements du nazisme. Des gens qui s'excluent eux-mêmes du genre humain en refusant à d'autres, pleinement humains d'en faire partie. Une sorte de anthropoïdes,  non plus des "pas encore tout à fait humains" mais des "déjà plus tout à fait humains". Je viens de faire dans un autre cadre un travail sur Reinart Heydrich, une des figure principale du régime nazi jusqu'à sont exécution par de vaillants résistants Tchèques et Slovaques en mai 1942. "Opération anthropoïde" était le nom donné à cette mission d'exécution du planificateur de la "Solution finale". Il n'y a aucune différence qualitative entre l'attitude des colons vénézueliens et de leurs descendants, ceux d'une immigratition qui constituait à l'époque la lie de l'Europe, ceux dont il fallait la débarasser et le comportement des nazis, ce sont les mêmes fondements.

Au-delà de toute autre considération concernant la révolution bolivarienne avec ses avancées et ses imperfections, cette question raciale est aujourd'hui portée au centre du débat par l'opposition. et me permet de constater en conjugaison avec le travail cité plus haut que oui, je suis devenue raciste et que je considère que ceux qui se sont exclus eux-même de l'humanité en pratiquant la ségrégation et la discrimination n'ont aucun droit à la parole concernant des questions qui concernent l'humanité à laquelle par choix ils refusent d'appartenir.

je ne résiste pas au plaisir d'aller chercher dans mes archives une photos d'une de ces anthropoïdes de l'opposition... juste de montrer l"""élite""" en action.


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Comprendre le Venezuela par l'Histoire

 

Afrique, mère patiente de la révolution bolivarienne

 


Dessin publié par le journal Tal Cual, Venezuela.
Le 16 mars 2012 le journal d’opposition « Tal Cual », dirigé par l’ex-ministre néo-libéral des années 90 Teodoro Petkoff, publiait une caricature accusant le gouvernement bolivarien de distribuer de l’eau sale aux usagers. Le dessin montre un homme coiffé d’un béret incarnant Hugo Chavez accompagné d’enfants et regardant l’eau jaillir d’un robinet sur lequel s’est posée une mouche. L’homme au béret dit: “Assez de suprématie blanche, maintenant nous avons des eaux afrodescendantes”.
Dans “Le général dans son labyrinthe”, Gabriel García Márquez raconte comment les peintres du XIXème siècle « blanchirent » les traits de Simón Bolívar jusqu’à effacer ses traits africains. Cette obsession raciste des « mantuanos » – aristocratie coloniale d’origine européenne – n’a pas disparu. 
L’élite qui rêve de chasser Hugo Chavez du pouvoir “par tous les moyens” considère comme illégitime l’élection à la Présidence de la République d’un « zambo » (mélange d’indigène et d’afrodescendant). Le mythe fondateur de la société coloniale puis censitaire postulait que les millions de « morenos », « pardos », « zambos », n’appartenaient pas au genre humain.
Hugo Chavez vu par l’opposition.
Pour les historiens Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas (1) : “Aujourd’hui, dans les coiffures des quartiers chic de Caracas, les clientes qui dénigrent à voix haute le “singe Chávez” et les singes en général oublient que les « choses noires » qui leur lavent les cheveux, leur soignent les pieds, leur vernissent les ongles, sont des « singes » qui habitent des quartiers populaires comme Santa Cruz ou Las Minas, tout comme les «cachifas» (domestiques) qui s’occupent de leurs enfants, leur font la cuisine, lavent leur linge et s’occupent de leurs jardins.”
Après avoir fui la misère de leur Europe originelle, devenues élite sociale par la négation de l’Autre, ces communautés d’origine européenne voient soudain leur statut se banaliser et nourrissent une rage raciste décuplée contre Hugo Chávez. Mais quand les dirigeants de cette opposition (minoritaire dans les urnes à l’issue de scrutins validés internationalement) répètent « nous sommes la majorité », ils ne mentent pas. Ils réaffirment sincèrement leur vision du monde. Eux seuls appartiennent au genre humain, eux seuls peuvent être comptés. Ils sont donc, très logiquement, « majoritaires ».

“Mantuana” espagnole avec son esclave noire, XVIIIème siècle.
Vargas et Sanoja : “Bien avant l’élection de Hugo Chávez et la démocratisation progressive du champ  politique, les “singes” étaient pourtant bien là, pas encore citoyens mais déjà constructeurs de tout un pays : majorité sociale d’employés, de domestiques, d’ouvriers, de journaliers que l’historiographie de l’oligarchie ignorait systématiquement, considérant comme naturelle l’exploitation des untermenschen indigènes, métis, blancs pauvres ainsi que leur maintien dans des conditions de vie dégradantes.”
Buste du héros national, le rebelle José Leonardo Chirinos (1754-1796), Caujarao, État de Falcón, Venezuela.
Eduardo Galeano a rappelé que les premières insurrections d’Africains en Amérique Latine eurent lieu au Venezuela, lorsque se soulevèrent les mineurs de Buria (1533) sous l’impulsion du Rey Miguel. Simon Bolívar avait douze ans lorsque près de trois siècles plus tard, à deux pas de chez lui, les mantuanos exécutèrent sur une place publique de Caracas un autre rebelle : José Leonardo Chirinos, dont le corps écartelé fut exposé aux quatre coins du pays pour rappeler aux esclaves ce qui les attendait en cas de récidive.
Sanoja et Vargas : “Vers la fin du XVIIIème siècle, les métis et africains réduits en esclavage totalisaient les 72% d’une population dominée par une bourgeoisie (27%) de commerçants, artisans, producteurs agricoles et des premiers métis, indigènes et noirs affranchis. Au sommet de cette pyramide, 3000 oligarques “mantuanos” de Caracas (1%) accaparaient  plus de 50% de la richesse per capita.
“Comme le montrent leurs nombreuses appellations – Angola, Cabindo, Carabalí, Congo, Fuló, Wolof, Mandinga, Malembe – , les esclaves capturés en Afrique occidentale provenaient de sociétés complexes structurées autour du commerce, de l’agriculture et de l’élevage, de l’extraction minière, de la forge et de la fonte du métal. Cette « main d’oeuvre » fut enrôlée dans les mines de cuivre de Cocorote, dans l’état de  Ya­racuy, au XVIIème siècle.
“Bien que la structure des grandes plantations absorba la majeure partie de cette force de travail culturellement déracinée, les traditions de la musique, de la magie et de la médecine survécurent avec une intensité qui permit aux afrodescendants de conserver leur identité sociale. Les femmes réduites en esclavage eurent une immense importance dans la vie sexuelle des maîtres de l’oligarchie coloniale et républicaine, soumises aux viols illimités, fait qui explique l’énorme population de mulâtres qui forment le secteur social des « pardos ». Les africains d’origine mandinga, réputés plus rebelles, étaient associés dans l’esprit des maîtres à la représentation du diable, comme l’est Chavez aujourd’hui.
“Beaucoup ignorent que le premier drapeau brandi par Bolívar en signe de rébellion contre la couronne espagnole était un drapeau noir appelant le peuple réduit en esclavage à se rallier à la cause de l’indépendance et, par la suite, de l’Égalité. Mais si Bolivar décréta l’abolition de l’esclavage dès 1816, respectant ainsi la promesse faite aux « jacobins noirs » de Haïti à qui il devait pratiquement tout, l’exploitation de cette main d’oeuvre lui survécut. Certes les républiques « indépendantes » qui s’ensuivirent étaient faites pour « les citoyens ». Mais les afrodescendants n’étaient pas encore considérés comme « citoyens ». C’est pourquoi nombre d’entre eux répondirent à l’appel « Terres et Hommes Libres ! » du général Ezequiel Zamora (1859-1863) dont l’assassinat repoussa une fois de plus l’émancipation espérée.
Jesús Chucho García (2) : “Au Venezuela l’intellectuel Arturo Uslar Pietri  réclamait une immigration européenne pour “améliorer la race et le niveau culturel , expliquant que les antillais n’avaient rien à apporter au développement de notre pays. Dès 1937, Pietri proposait à la Chambre de Commerce que le Venezuela, pour devenir un pays moderne, renonce à ses composantes indigènes et afrodescendantes. Le marxisme vénézuélien, importé d’Europe comme signe de distinction intellectuelle, refoula lui aussi les thèmes indigènes et afrodescendants.”
Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas : «à partir de 1936, avec le boom pétrolier et la fin de la dictature de Juan Vicente Gómez, s’effondrèrent les relations de production de type semi-féodal qui maintenaient les paysans enfermés dans leurs ghettos. Tous ces paysans sans terre, mulâtres, indigènes et noirs se joignirent à l’embryon de prolétariat urbain rejeté à la périphérie des grandes villes, en particulier à Caracas : une population essentiellement jeune, souvent désoeuvrée, souvent obligée de recourir à la délinquance pour subvenir à ses besoins. La démagogie électorale des années 60 et 70 stimula davantage encore l’exode rural, gonflant les ceintures de misère de millions d’habitants qu’on cherchait à manipuler à travers le média politique central : la télévision, avec sa vision d’une société blanche comme modèle incontournable du “développement”.
« Le boom pétrolier permit à la classe moyenne de passer d’une vie austère à un vie aisée, condition qui s’améliora encore avec la hausse du pétrole dans les années 70. C’est à cette époque aussi que la bourgeoisie de gauche comme de droite, s’autoproclama soit comme avant-garde de la révolution mondiale soit comme bouclier anticommuniste, et dans les deux cas, comme garante des intérêts populaires.
« Aujourd’hui ces secteurs se sentent trahis par « leurs sujets ». Ils n’ont pas vu venir les élections de 1998 où une majorité de «singes » leur a préféré Hugo Chavez. Cette inclusion soudaine de nouveaux sujets devenus citoyens à part entière, qui proposent des lois, se forment, s’organisent, participent à la vie politique, explique la convergence de certains secteurs marxistes des années 80 avec la droite de la classe moyenne, surtout parmi les universitaires irrités de perdre le monopole du discours critique, et qui défendent leurs intérêts de classe face à l’ « insurrection des singes ».
Norma Romero
La révolution bolivarienne, elle, a rompu avec le mythe officiel du métissage en vigueur sous les gouvernements antérieurs et a promulgué en 2011 une Loi contre la discrimination raciale. Recueillant une proposition exprimée lors de la IVème Rencontre Internationale des mouvements sociaux Afrodescendants d’Amérique Latine et des Caraïbes (juin 2011), le président Chavez a également décrété en mai 2012 la création du Conseil National des Communautés Afrodescendantes dont le rôle est de «concevoir les politiques publiques et d’articuler les différents ministères pour apporter des réponses concrètes et  mettre fin aux asymétries et discriminations qui affectent encore ces communautés». Norma Romero Marín (photo) a été nommée responsable de cet organisme lancé lors d’un acte officiel dans la région de Caucagua, berceau historique de rébellions et de communes libres organisées par les esclaves fugitifs.
Semaine de l’Afrique au Venezuela (mai 2012) en présence du Vice-Ministre Reinaldo Bolivar.
Récemment c’est autour de la figure du rebelle José Leonardo Chirinos que s’est ouverte la Semaine de l’Afrique (21-25 mai 2012). Des étudiants originaires d’Afrique de l’ELAM (École Latino-Américaine de Médecine « Salvador Allende »), de l’Université Expérimentale des Forces Armées (UNEFA), ou encore les étudiant(e)s du Lycée Andrés Bello ont débattu avec le Vice-Ministre des Affaires Étrangères pour l’Afrique, Reinaldo Bolivar (photo), également créateur d’un Centre des savoirs Africains (Centro de Saberes Africanos). Parmi les thèmes abordés : le racisme encore présent dans de nombreux médias privés, l’impact de la Loi contre la Discrimination Raciale et l’analyse des contenus éducatifs.
Comme ces “bourgeoisies” locales historiquement fondées sur la négation de l’Autre, les empires actuels invisibilisent, déshumanisent, via les médias, les civilisations qu’ils veulent détruire. Cette réduction de l’Autre, doté de « moins de subtilité intellectuelle, moins de richesse historique » réapparaît parfois curieusement dans la gauche occidentale (avec la puissance du refoulé colonial et sous des dehors apparemment progressistes comme la « laicité » ou les « droits de l’homme »). Le cliché souvent entendu : «Ah ! quel dommage que Chavez soit trop primaire pour comprendre que les ennemis de ses ennemis ne sont pas forcément des amis » exprime la difficulté de comprendre que l’Autre est capable de penser subtilement, d’avoir une stratégie à long terme et une Histoire assez dense pour qu’on ne le définisse pas en creux. Comment ignorer encore le mouvement profond d’une diplomatie qui procède en droite ligne de Simón Bolivar et de son projet de réunir “les trois quarts de l’Humanité” lors d’un vaste congrès à Panama (1826) pour bâtir «l’équilibre du Monde » ? Rêve multipolaire saboté par les grandes puissances de l’époque mais souvent repris depuis par les nations du Sud (Bandoeng  1955) ? Au-delà des contingences de qui gouverne chacun des États (combien de despotes ici ou là à l’époque de Bolivar, à l’époque de  Bandoeng, aujourd’hui ?), la stratégie bolivarienne consiste à préparer, par des accords d’État à État, le jour où comme en Amérique Latine, et peut-être sous son influence, l’intelligence collective des peuples finira par démocratiser les institutions politiques et permettra des relations internationales enfin basées sur les principes de souveraineté,  d’égalité, de respect et de coopération. Caracas accueillera le prochain sommet des non-alignés en 2015.
Jesús “Chucho” García lors d’une conférence-débat, Caracas.
Jesus “Chucho” García : « Le Venezuela fait un grand travail pour resserrer les liens avec l’Afrique: nous avons commencé à faire venir des étudiants de là-bas et à nouer toutes sortes d’accords : commerciaux, culturels, etc.. Pendant trop d’années et malgré tout ce que nous avons en commun nous avons tourné le dos à l’Afrique, au moment où l’impérialisme mène une guerre de reconquête pour s’emparer de ses ressources naturelles. Nous ne nous identifions pas pour autant à la religion afro-centrée ni à une certaine forme d’auto-ségrégation du mouvement noir états-unien. Nous sommes américains et sur ce continent américain a eu lieu un long processus d’innovation, de création. Nous ne voulons pas nous paralyser dans le temps. Notre objectif final est que nous soyons tous égaux et que l’on comprenne que le racisme fut inventé pour justifier un système  d’exploitation mondiale».
(1)  Ricardo Sanoja et Iraida Varga,  anthropologues et historiens vénézuéliens, article ” El Origen de “Monos” y “Escuálidos”. Voir aussi http://www.dailymotion.com/video/xmi3bz_a-solas-con-dos-antropologos-venezolanos-mario-sanoja-obediente-e-iraida-vargas-arenas_news
(2)  Jesús “Chucho” Garcíaintellectuel vénézuélien et fondateur/activiste du mouvement afrodescendant, auteur de nombreux ouvrages sur ce thème (http://www.globalcult.org.ve/pub/Clacso2/garcia.pdf )
Traduction : Thierry Deronne
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Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

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