4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 18:51

 

Ceux qui suivent la lutte des étudiants québecois, plus largement médiatisée ici que celle des étudiants du Chili,qui mériterait pourtant toute notre attention, trouverons certainement ici comme un écho de déjà vu... quand on vous dit que ce sont les mêmes, qui ont les mêmes objectifs dans la même globalisation avec mes mêmes restrictions de droit at la même misère partout, avec les mêmes force de répression pour garantir leur ordre.. Pendant que les flics chiliens tapaient sur les manifestants qui protestaient contre un hommage à Pinochet, les flics belges tapaient sur les manifestants qui se rendaient au rendez-vous d'une manifestation de protestation,cont une autre appalée par l'extrême-droite, manifestation qui a bénéficié elle de la protection de la police, alors que nos contre-manifestants et d'autres personnes qui étaient là par hasard, cela c'est passé dans une station de métro, ce sont ramassé les coupde matraques de  30 flics (fous) furieux qui chargaient en scandant "Go ! Go, ! Go !" ce qui changent mais pas tant que cela essentiellement des "Matan ! Matan ! Matan !" Sinon littéralement dans l'esprit "Tue ! Tue ! Tue !" des escadrons de la mort Guatémaltèques.  Mais qui forment aujourd'hui les polices du monde et comment se fait-il qu'elles soient infestée par l'extrême-droite qu point que des groupes entiers de flics puissent adopter unanimement les méthodes ensignées par les fascistes ? .

 

CHILI : LE NOUVEAU PINOCHET VEUT BRISER LES LUTTES ETUDIANTES EN FAISANT VOTER UNE LOI LEGITIMANT LA REPRESSION INFO REPRISE SUR LE BLOG DE JACQUES TOURTAUX

 

 

Chili : Une loi met en danger les étudiants… L’ère Pinochet de retour ? Face aux protestations étudiantes qui secouent le pays depuis un an, une loi est en passe d'être votée. Depuis quelques jours, les étudiants chiliens sont en alerte. La Loi, dite Hinzpeter, peut être approuvée dans moins de vingt jours et légitimer l'action répressive du gouvernement chilien. Dénoncée par nombres d’ONG et de fédérations étudiantes, y compris en Europe, cette loi risque de faire revivre la période noire de la dictature. La Confédération des étudiants du Chili (CONFECH) tente d'attirer l'attention sur ce projet de loi qui existe depuis octobre 2011. La loi de la Sauvegarde de l'ordre public est dénommée par les étudiants, loi Hinzpeter en référence à son auteur, le Ministre de l'Intérieur chilien. Ce projet de loi vise à punir de peines de prison tout mouvement social. Une simple protestation avec le bruit des casseroles - signe d'opposition durant la dictature, peut être considérée comme "terrorisme d'Etat" par cette loi. La CONFECH a publié un folder expliquant les faits que la loi punirait. L'article 269 du projet de loi prévoit de punir de 541 jours à 3 ans de prison, les personnes ayant:_ paralysé ou interrompu un service public comme les hôpitaux, les urgences, les services électriques, l'eau potable, les communications, les transports. Comme le précise le folder envoyé par les dirigeants étudiants, de punir l'occupation d'écoles en signe de protestation. Fait initié dans de nombreux lysées et universités durant l'année 2011. Elle prévoit également de rendre punissable : l'envahissement, l'occupation ou le saccage des habitations, des bureaux, des établissements commerciaux, industriels, éducatifs, religieux entre autres. Nette référence à l'action pacifique menée par une poignée d'étudiants au sein des locaux de la chainechilevision, dont le capital est détenu par le Président Sebastian Pinera. Troisième point punissable : Empêcher ou altérer la libre circulation des individus et véhicules sur des ponts, rues, routes et autres biens d'usages publics similaires. La Confech précise que sont visées les marches interdites à la dernière minute. Comme ce fut le cas le 15 mars dernier dans une marche convoquée par les étudiants du secondaire, qui a vu le déploiement répressif des carabiniers du Chili. L'organisation étudiante nationale relève trois autres points du projet de loi : _ Celui d'attenter contre l'autorité ou ses agents (ndlr : les carabiniers du Chili), celui d'employer des armes à feu ou un élément incendiaire. Mais surtout, l'organisation étudiante pointe la dangerosité du point autorisant l'arrestation de toute personne ayant incité à une marche dans la ville. Autrement dit, la légitimité d'arrêter un leader étudiant. Le 21 mai dernier, les fédérations étudiantes du monde entier- plus de 20 millions d'étudiants, exigeaient l'arrêt immédiat de ce projet criminalisant le mouvement étudiant chilien. Deux jours après, ils étaient rejoints dans leur déclaration par Amnesty International, qui en des termes durs, n'hésitait pas à dénoncer des cas de tortures sur des étudiants. Cas déjà dénoncés en janvier devant la Haute Commissaire de l'ONU en Suisse par la principale leader étudiante chilienne, Camila Vallejo. Source : Wikistrike Source: Agences 03-07-2012 - http://www4.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=1&cid=13&frid=13&eid=70919

 

Via : canempehepasnicolas

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 13:43

 

Volilà, encore un texte qui souligne avec quelques mots clairs, simples et qui vont droit au but les desseins des "quelques-uns" pour l'ensemble du monde... cela apparait clairement en ce qui concerne la Syrie... et comme nous sommes nombreux à le dire, les décision en ce qui conserne la Syrie, mais en tant que ressortissante d'un des pyas qui per l'intermédiaire del'OTAN envahissent en ce moment un pays souverain en semant la destruction et la mort, menaçant d'y envoyer comme au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Libye leurs bombes nucléaires de la mort lente et atroce... alors que ces mêmes pays envahissent et sème la terreur en Afrique et préparent une offensive contre tout le continent Latino-Américain, maors que leus ambitions et les dictatures qu'elles impliquent et propagent ont déjà singulièrement rogné le bien-être, les liberté et l'harmonie de mon pays et ceux de nos voisins, entoute conscience, je me fais écho du message que des lanceurs d'alerterelayent sans interruption d'un bout à l'autre de la planète : il faut les arrêter, mais pas par 'importe quels moyens, parce que les moyens déterminent la fin qu'ils constituent.. Paix sur cette Terre aux amis de la bienveillance et de la sagesse... pour une vision écosophique du monde ou : comment habiter sagement ensemle notre belle planète.

 

Ingérence impérialiste en Syrie:
 

Le sinistre plan du Nouvel Ordre Mondial…

 

Press TV interview de Webster G. Tarpley
Le 2 Juillet 2012,
url de l’article original (avec vidéo):
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
La Russie et la Chine disent que toute décision concernant la transition du pouvoir en Syrie ne doit être prise uniquement que par le peuple syrien.

Les ministres des affaires étrangères russe et chinois MM Sergei Lavrov et Yang Jiechi ont annoncé la position de leur pays respectif après une réunion sur la situation en Syrie au siège des Nations-Unies à Genève Samedi.
La Syrie est victime de troubles depuis la mi-Mars 2011. Beaucoup de gens incluant des membres ces forces de sécurité, ont été tués dans le tumulte.
Press TV a interviewé depuis Washington Mr Webster G. Tarpley, Ph.D, écrivain et historien, afin de discuter plus avant le problème. Ce qui suit est une transcription des grandes lignes de l’interview.
Press TV: En regardant l’historique des participants à la réunion de Genève concernant les droits de l’Homme, spécifiquement les Etats-Unis, il est assez difficile de croire que leur seule préoccupation en Syrie est la question des droits de l’Homme. Pouvez-vous nous dire en quoi un changement de régime en Syrie pourrait être bénéficiaire à  chaque participant de cette conféfrence ?
Tarpley: La politique actuelle sous le gouvernement Obama avec Hillary Clinton comme ministre des affaires étrangères, vise à la destruction de la souveraineté des nations sur cette planète. Il est vraiment question de ramener le monde aux temps précurseurs du traité de Westphalie en 1648, traité qui établît alors le régime des états souverains indépendants.
Le désespoir des Etats-Unis et du Royaume-Uni vient de leur banqueroute financière et ce qu’ils doivent faire est simplement accélérer la vitesse d’exploitation, de pillage et de pompage de l’économie mondiale. Ce faisant, ils se rendent compte que tout gouvernement national est un obstacle intolérable qui est sur leur chemin.
Un gouvernement peut dire non, comme Moubarak leur a dit non en de multiples occasions et Kadhafi la plupart du temps, alors ils ont décidé d’écraser ces pays. Mais notez au passage que leur but n’est pas seulement le changement de régime: il est d’instaurer des micro-états, de “petits états”, pour utiliser la terminologie de Zbigniew Brzezinski, une “partition”, terme favori de George Soros, une balkanisation, des états brisés, une agglomération de seigneurs de la guerre comme on le voit actuellement en Libye..
Ceci est le but, celui d’obtenir une situation où le FMI et l’OTAN règnent sur le monde d’en haut, et en bas vous avez une cour de petites entités ineptes, folles et balbutiantes, qui jamais ne pourront résister à Exxon Mobil, JP Morgan,  Halliburton ou quelque entité que ce soit leur ressemblant, un peu comme la Libye aujourd’hui.
Voilà le chemin que cela prend. Il s’agit pour eux donc de briser la Syrie, d’en détacher la partie kurde, d’en détacher d’autres parties qui seront réclamées par la Turquie; peut-être recommencer une guerre civile au Liban, peut-être y aurait-il une guerre perpétuelle en Syrie, peut-être qu’Israël se servirait de territoires convoités et ainsi de suite. Voilà où on va. C’est très sinistre.

Press TV: En regardant la situation de terrain, combien de temps pensez-vous qu’Assad et son administration en général seront capables d’absorber une telle pression et rester au pouvoir ?

Tarpley: Indéfiniment je pense. Pour un laps de temps très long. Le maintien au pouvoir d’Assad peut très bien être plus important que la prise de pouvoir de la coalition qui est contre lui. Ceci bien sûr dépend de la Russie et de la Chine maintenant leur position de blocage actuelle au conseil de sécurité de l’ONU.
Après la tirade d’Hillary Clinton que nous venons juste d’entendre, son plan hystérique est de retourner auprès du conseil de sécurité et d’essayer une fois de plus d’obtenir une résolution du chapitre 7 par le conseil de sécurité, ce qui inclurait des sanctions économiques draconiennes et qui mènerait éventuellement à une attaque, une zone d’interdiction aérienne, ce qui veut dire des bombardements, des couloirs humanitaires, des zones tampons etc. Ce serait une attaque massive sur la Syrie.
Il n’y a aucune indication que la Russie sera d’accord. Lavrov, qui menait les affaires aujourd’hui, a dit que la chose importante était que rien ne soit imposé. Quand nous contemplons cette formule vide dont ils ont accouché, c’est une forme de réthorique pour sauver les apparences.
D’un côté, Assad et son gouvernement ont dit qu’ils n’accepteraient pas une solution dictées par des étrangers, ce qui est tout à fait correct politiquement. De l’autre, nous avons le CNS, toujours près à aider diplomatiquement, qui dit qu’ils ne négocieront pas avec Assad parce qu’il a du sang sur les mains.
Maintenant nous découvrons finalement grâce au grand quotidien conservateur allemand le Frankfurter Allgemeine, que ce fut l’armée syrienne libre (ASL) qui a commis le massacre de Houla et non pas Assad et l’armée régulière syrienne, mais bien plutôt ces escadrons de la mort de l’OTAN qui ont été importés de l’extérieur et qu’Hillary Clinton soutient, ainsi que Hague, Fabius et le reste de ces gens. En fait, Kofi Annan, l’hypocrite, n’est essentiellement rien d’autre qu’un homme de paille pour ces escadrons de la mort.

Press TV: Il y a des pourparlers de gouvernement de coalition et vous y avez brièvement fait allusion, dans quelle mesure un tel gouvernement peut-il être appointé et dans quelle mesure Assad sera t’il d’accord ?

Tarpley: Il y a eu des élections. Voilà encore une de ces caractéristiques orwelliennes dans cette procédure. Il vient juste d’y avoir des élections en Syrie, auxquelles plus de 50% de la population, je ne sais pas exactement le pourcentage réel, mais toutes les indications donnent que plus de la moitié des électeurs enregistrés ont voté; il y avait des figures de l’opposition dans ces élections.
Pas tout le monde élu dans ces élections fait partie du parti Baath. Bien sûr, le CNS, ce groupe “d’aventuriers” qui aiment vivre dans des hotels de luxe et faire des déclarations aux quatres points cardinaux, disent toujours qu’ils ne veulent pas négocier. Pourquoi le ferait-il ? Ils ont largement bien vécu de la manière dont cela se passe.
Il y a eu des élections où on ne devait pas être membre du parti Baath pour participer. Des élections ont eu lieu mais Kofi Annan dit “elles ne furent pas assez bonnes, ce n’est pas ce que nous voulons dire.”
Et bien, que veut-il dire alors étant donné que l’ASL et le CNS disent qu’ils ne participeront pas aux élections ? Ce sont eux qui sont inflexibles et la responsabilité de la crise leur incombe. Je pense qu’Assad peut rester encore un bon moment.
Source : Resistance 71
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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 08:05

 

 

 

 

 Poutine et Obama à Los Cabos

U
Photo que je trouve assez parlante
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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 14:48

 

Encore une pièce toujours du même puzzle, celui de la volonté de l'administration Obama (Brezinski) de remettre la mainmise sur l'ensemble de l'Amérique Latine. De même la Résistance (entendre le peuple) du Honduras, redoute de voir ressortir le vieux plan qui proposait en 1983 l'annexion du Honduras aux USA...

Porto Rico – L’anglais remplacera l’espagnol à l’école. Elections en novembre.
Cubadebate

13 juin 2012 – L’anglais se substituera progressivement à l’espagnol comme langue du système éducatif public de Porto Rico [Puerto Rico = Port Riche] selon un plan de 10 ans qui commencera en Août., selon ce qu’a dit aujourd’hui à l’agence EFE Edward Moreno Alonso, Secrétaire à l’Education, dans l’île.

Le plan démarrera en août prochain dans 31 écoles de Porte Rico dans lesquelles les élèves entre 5 et 9 ans suivront les cours dans toutes les matières en anglais, sauf celles d’espagnol et d’histoire.

En outre, dans 35 autres écoles on commencera à donner des cours dans différentes matières en anglais, en fonction de la capacité des maitres.

L’objectif et d’arriver à ce que le programme atteigne les centres d’enseignement public dans un délai de 10 ans, a ajouté Moreno Alonzo, qui assure « qu’il s’agit d’une demande des parents ».

Quoiqu’il en soit en novembre prochain à Porto Rico il y aura des élections d’où doit sortir le nouveau gouverneur, charge que tentera de renouveler l’actuel gouverneur, Luis Fortuño, du Nouveau Parti Progressiste (PNP), qui est en faveur de l’annexion de l’île aux Etats-Unis.

Selon le Secrétaire de l’Education, cette initiative du Gouvernement de Fortuño répond au droit des enfants « d’acquérir la maîtrise de l’anglais ».

« Dans les écoles où ça se fait déjà – un très petit nombre qu’il n’a pas indiqué – il y a des listes d’attente » a dit le Secrétaire de l’Education pour monter la demande qui existe à Porto Rico, selon lui, pour un système éducatif en anglais.

Il a rappelé que pour la majeure partie des offres d’emploi dans l’île on demande la maîtrise de l’anglais et pas seulement de l’espagnol et qu’une grande partie des émissions de télévision qui arrivent par câble sont en anglais et que dans les salles de cinéma la plus grande partie des films sont dans cet idiome avec des sous-titres.

Dans le dernier message de la législature, le 24 avril dernier, le Gouverneur Fortuño a annoncé que des mesures seraient prises pour une meilleure implantation de l’anglais dans le système d’enseignement public.

(…) Les représentants des principales formations politiques de Porto Rico ont donné leur avis sur les plans du gouvernement en matière linguistique.

Le président du Parti Indépendantiste de Porto Rico (PIP), Fernando Martín, a dit à EFE que la mesure qu’a fait connaître Moreno Alonso répond à une « obsession idéologique » du PNP qui gouverne.

Martín a mis l’accent en plus sur le fait qu’il n’y a probablement pas suffisamment de maîtres qui ont les connaissances nécessaires pour que le plan atteigne tout le système d’éducation publique.

Il a prédit que le plan sera un échec et que dans un an et demie on n’en parlera plus.

Le sénateur du parti d’opposition, le Parti Populaire Démocrate (PPD), Juan Eugenio Hernández Mayoral, a dit à la fin de mai dernier que l’éducation exclusivement en anglais pourrait être préjudiciable à la connaissance de l’espagnol.

Le recensement des Etats-Unis indique que sur le plan de la langue 96% des 3 900 000 Porto-ricains [Porto-riquains ?] ont l’espagnol comme langue maternelle.

L’anglais s’est imposé en tant que langue dans le système d’éducation publique, au niveau secondaire, à Porto Rico entre 1900 et 1948.

L’espagnol et l’anglais sont actuellement les langues officielles de Porto Rico, « État libre associé » depuis 1952, dont le territoire n’est pas incorporé à celui des États-Unis et qui a un certain niveau de gouvernement autonome.

Informations de El Nuevo Día, de Puerto Rico

http://www.cubadebate.cu/noticias/2012/06/13/el-ingles-susti...

URL de cet article 17000
http://www.legrandsoir.info/porto-rico-l-anglais-remplacera-l-espagnol-a-l-ecole-elections-en-novembre.html
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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 14:10

 

Voilà, en attendant le texte sur lequel je suis en train de travailler et qui replace cette pièce du puzzle dans un cadre plus vaste, un élément de plus dans la politique de l'administration Obama (Brezinski) en Amérique Latine dont le premire mouvement a été rappelons-le sa participation au coup d'état du 28 juin 2009 qui a réinstallé dans ce pays une dictature militaire à la solde des USA. Une pièce de plus qui contribue à faire crître l'inquétude puisque les faisceau d'indices convergeants montre la très clair volonté de l'Empire de remettre la mainmise sur la région et dans un avenir assez proche.

Le petit-fils d’un putschiste hondurien nommé conseiller pour l’Amérique latine par Barack Obama
Jean-Guy ALLARD
 

Le fonctionnaire Ricardo Zuñiga – petit-fils homonyme d’un politicard hondurien rétrograde connu pour avoir encouragé et cautionné la dictature militaire du colonel Oswaldo Lopez, et nommé directeur pour les Affaires par l’Amérique latine par le président Barack Obama –, a été en poste à La Havane où il organisa de sales opérations de subversion et de déstabilisation depuis son Q.G. à la Section des intérêts US à Cuba.

Zuñiga est rabatteur des idées les plus réactionnaires et anticubaines. Il est venu remplacer Dan Restrepo, d’origine colombienne, éjecté de son fauteuil à la suite du scandale des prostituées colombiennes au Sommet des Amériques, où Obama s’est fortement discrédité, tant par son incapacité à répondre aux aspirations d’une Amérique latine émancipée, que par les écarts lubriques de certains membres de sa garde rapprochée.

Ricardo Zuñiga, qui est ainsi devenu le principal conseiller du président et du Conseil de défense nationale pour les questions latino-américaines, est un citoyen des États-Unis d’origine hondurienne, un digne petit-fils du politicien Ricardo Zuñiga Agustines, l’homme fort du Parti national hondurien, l’architecte machiavélique du hold-up de novembre 2008 (SIC erreur grosse comme une montagne...mais que dément le reste du texte, il faut lire 1963. Anne)  qui porta au pouvoir Oswaldo Lopez Arellano (OLA) à la suite d’un putsch perpétré dix jours avant les élections présidentielles.

ANTICOMMUNISTE FAROUCHE ET PROCHE D’UNITED FRUIT

Le grand-père Zuñiga était lui aussi animé d’un anticommunisme virulent. Il se chargea de structurer le gouvernement illégitime et de le contrôler d’une main de fer, à tel point que les yankees eux-mêmes se sont alarmés devant le mécontentement qui s’était installé dans les rangs de l’armée hondurienne. Le régime instauré par Zuñiga et dirigé par l’incapable OLA mit son ardeur à traquer et réprimer toute opposition ou velléité gauchiste.

Zuñiga et son Parti national, sur lequel il exerçait une mainmise absolue, entraîna ses partisans dans une paranoïa qui les amena à considérer qu’il fallait à tout prix « sauver le Honduras du communisme » avec un « régime de terreur, de haine et de mort », d’après un témoin de l’époque.

C’est ainsi qu’OLA devint président pour la première fois, le 3 octobre 1963, et resta au pouvoir jusqu’au 7 juin 1971, une fois que le gouvernement fut poussé à convoquer des élections. Mais le nouvel élu dérangeait, si bien que le 4 décembre 1972 OLA s’empara une nouvelle de la « présidence ».

Malgré leur affinité avec l’United Fruit, OLA et son fidèle Zuñiga furent évincés du pouvoir le 22 avril 1975 par un putsch conduit par le général Juan Alberto Melgar Castro, à la suite du scandale du « Bananagate ».

Candidat à la présidence en 1981, grand-père Zuñiga fut relégué dans la poubelle de l’histoire.

LA HAVANE : LE PETIT-FILS ZUÑIGA S’« ILLUSTRE » EN MATIÈRE D’INGÉRENCE

Ricardo Zuñiga consolida sa carrière diplomatique « au cours d’une mission des États-Unis à La Havane, à Cuba, où il occupait le poste de conseiller pour les droits de l’Homme », d’après le quotidien des putschistes hondurien La Prensa.

La réalité est bien différente…

Zuñiga travailla dans le bunker diplomatique des États-Unis situé sur le Front de mer de La Havane sous les ordres de l’excentriques James Cason, qui fut nommé par la suite ambassadeur US au Paraguay, où il aimait « chanter en guarani ». À l’heure actuelle Cason est le maire du quartier résidentiel de Coral Gables, à Miami, où a eu lieu récemment un attentat terroriste contre des intérêts cubains.

Dans la capitale cubaine, Ricardo Zuñiga dirigeait tout ce qui concernait la subversion et le financement des « dissidents », en concordance non seulement avec le Département d’État, mais avec la CIA et la mafia terroriste de Miami. Et il a battu des records en matière d’ingérence.

Son manque de respect pour Cuba, pour son peuple et pour sa souveraineté était tel qu’il est même allé jusqu’à créer un climat de confrontation avec les autorités de l’île à travers ses nombreuses provocations.

Dans une intervention télévisée, le 23 avril 2003, le leader cubain Fidel Castro désigna Zuñiga et son chef James Cason comme les principaux responsables de l’intensification des actions hostiles du gouvernement des États-Unis contre Cuba.

Fidel cita plusieurs incidents au cours desquels le tandem Cason-Zuñiga s’évertuèrent à inventer un « parti » d’opposition censé renverser le Gouvernement cubain.

Le leader de la Révolution cubaine révéla qu’entre le 19 et le 25 janvier 2003, James Cason et Ricardo Zuñiga se rendirent dans les provinces de Las Tunas, Holguin, Granma, Santiago de Cuba et Guantanamo pour « approvisionner en matériel » des groupuscules contre-révolutionnaires.

De telles voyages à travers l’ile pour rendre visite à toute personne semblant manifester un certain mécontentement firent de Zuñiga un véritable vendeur itinérant des idées les plus rétrogrades et anticubaines à une clientèle constituée pour la plupart de délinquants antisociaux en quête d’un visa pour les États-Unis avec séjour subventionné.

Aleida Godinez, l’agente Vilma des Services du renseignement cubain qui l’époque avait infiltrée la « dissidence », se souvient très bien de « Ricky » Zuñiga. « C’est le prototype du yankee, même s’il est originaire du Honduras. Tout le contraire de sa tante Elisabeth « Tita » Zuñiga, qui dit ne jamais avoir oublié ses racines. Il n’a rien d’un Latino-américain ».

Après s’être acquitté de sa « mission humanitaire » à Cuba, Zuñiga a été récompensé pour ses exploits anticommunistes et nommé fonctionnaire du Bureau pour les affaires cubaines du Département d’État, dont il prit la direction par la suite pour laisser libre cours à ses pulsions réactionnaires.

Finalement, il a été nommé chef de la section politique de l’ambassade US au Brésil – point n’est besoin d’être voyant pour deviner le genre de mission qu’il a accompli dans ce pays. À présent, ce personnage sera chargé de conseiller la Maison-Blanche dans sa politique vis-à-vis de l’Amérique latine...

Jean-Guy Allard

http://www.granma.cu/frances/notre-amerique/14jun-Le%20petit...

URL de cet article 16999
http://www.legrandsoir.info/le-petit-fils-d-un-putschiste-hondurien-nomme-conseiller-pour-l-amerique-latine-par-barack-obama.html
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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 08:44

 

http://farm3.static.flickr.com/2177/2414928806_ca9d69bccf.jpg

 

Avec toute notre science, avec toute la puissance de nos prévisions, nous devrions pouvoir dire : il y a des choses que nous ne comprenons pas au sujet de la vie. La litanie de nos échecs commande de prendre des décisions nouvelles et inédites. Nous ne pouvons pas prétendre savoir ce que peut être une société hautement évoluée à partir du modèle qu’est notre société de consommation. Nous serions peut être surpris si on nous disait qu’elle serait bien plus simple, beaucoup moins snob et sophistiquée que la nôtre.

 

 

 

http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/images/enfantsdon_quichotte.jpg

 

 

Et si ce à quoi nous n’attachons qu’un intérêt mineur (marcher pieds nus dans l’herbe, jouer avec un enfant, faire la cuisine, soigner la beauté d’un intérieur, prendre soin de son corps, éclairer son esprit, nourrir sa sensibilité) était la marque même d’une société avancée ? Et si ce à quoi nous attachons un intérêt majeur (dominer les autres, être le meilleur, triompher pour la gloriole, accumuler toutes sortes d’objets et de gadgets, rien que pour la frime, cultiver la paresse, un corps lourd et flasque pour rester rivé à un écran de télévision, goûter des plaisir grossiers, violents et empoisonner notre organisme avec toutes sortes de mixtures etc.) était justement la marque d’une société primitive ? »

 

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 Source : Société primitive | Décroissance ou barbarie

 

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 06:32

 

 "De la mission civilisatrice à l’ingérence humanitaire",

intervention de Mireille Fanon Mendès France,

lors de la réunion organisée par le collectif « Pas en notre nom »



Mireille Fanon Mendes France

Fondation Frantz Fanon


L’expansion impérialiste, des premiers âges de la colonisation à ceux du néocolonialisme et de la globalisation marchande, a toujours eu besoin d’un discours politique pour se justifier aux yeux de son opinion publique.

Si certains des faucons du pillage du tiers-monde ne cachaient nullement la nature de leurs appétits, la plupart se sont réfugiés derrière des considérations philosophiques, la diffusion des « lumières », ou morales, « le droit de protéger ».

Les intellectuels organiques du système occidental de domination du monde ont été, et demeurent, les producteurs d’une pensée et d’une parole destinées à exempter les pillards de toute culpabilité. Entre cynisme absolu et absurde crédulité, la réalité objective de l’agression, le pillage des ressources et l’accaparement des terres aussi bien en Afrique, en Amérique latine qu’en Asie, le tout contre les populations, sont ainsi camouflés derrière un rideau de fumée d’idéaux élevés, de désintéressement complet, voire de bienfaisance dévouée.

La mission civilisatrice, entre exterminations et enfumades, a constitué l’étiage historique d’une propagande incessante qui a marqué des esprits nourris de suprématisme nationaliste et pétris de préjugés par les appareils idéologiques des Etats impérialistes.

Le consentement des opinions publiques occidentales aux guerres expansionnistes a été acquis grâce à un conditionnement permanent, effectif depuis les bancs des écoles jusqu’aux universités. Les médias jouant dans ce dispositif un rôle fondamental. Mais les guerres de libération nationale et le violent processus de décolonisation, concomitant aux révoltes raciales aux Etats-Unis notamment, ont battu en brèche cet argumentaire classique.

Depuis, le statut des femmes -une des justifications démentielles de la guerre d’Algérie à celle de l’Afghanistan- et le droit de protéger des populations civiles sans défense face à des dirigeants sanguinaires, ont pris le dessus dans les thématiques de l’agit-prop impériale.

L’axe du Bien, selon G.W.Bush, et la hiérarchie des civilisations, remise au goût du jour, constituent la trame de fond des guerres menées pour le pétrole ou au nom de la «sécurité» (lire la domination) d’Israël en butte aux revendications du peuple palestinien.

La violence avance toujours derrière le mensonge.

Mensonge à propos de l’invasion de l’Irak avec en direct la capture et la mort de Saddam Hussein.

Mensonge encore justifiant, par un tour de passe obtenu grâce à la résolution 1973, l’intervention de l’OTAN rendue possible par la déclaration des membres du Conseil de Sécurité qui ont «réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale de la Jamahiriya arabe libyenne» et assuré «prendre toutes mesures nécessaires, nonobstant le paragraphe 9 de la résolution 1970 (2011), pour protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque en Jamahiriya arabe libyenne, y compris Benghazi, tout en excluant le déploiement d’une force d’occupation étrangère sous quelque forme que ce soit et sur n’importe quelle partie du territoire libyen», avec en point d’orgue l’arrestation et l’assassinat en direct de Kaddafi, sans oublier le cas de Ben Laden.

Mensonges avec son lot de violences portées par les donneurs d’ordre de ces liquidations extrajudiciaires portant un préjudice à l’ensemble de ce qui devrait faire monde. Ils déconstruisent les principes difficilement mis en place par le «Peuple des Nations» au sortir de la deuxième guerre mondiale et défont les buts et les principes des Nations Unies, entre autres l’article 2§4, en les remplaçant par le droit à l’ingérence au prétexte de protéger les populations civiles et ne le font que selon des critères qui leur appartiennent en propre.

Ainsi, des interventions ont eu ou ont encore lieu en Haïti, en Serbie, en Côte d’ivoire, en Libye mais pas au Yémen ni en Syrie et encore moins en Palestine…Ce que l’on peut affirmer, c’est que «la responsabilité de protéger» les populations civiles répond à une sélection matérielle et très politique des mesures qui seront ou pas prises et dépendra bien évidemment des pays où ces mêmes populations subissent des crimes internationaux.

Toutes ces actions ont été amplement expliquées et légitimées par l’obligation de protéger les populations civiles portée par certains membres de la communauté internationale et particulièrement ceux du Conseil de Sécurité. Cela a donné lieu, à la fin de XXème à des incursions sur le territoire de certains Etats sans égard pour leur droit à l’autodétermination et à leur souveraineté.

De plus, à bien lire la Charte des Nations Unies, cette «ingérence» n’est aucunement un droit, elle n’est qu’un devoir spécifique d’ingérence, ce qui est précisé dans les dispositions générales de la Charte mais aussi dans l’article 42.

Dès lors, il ne s’agissait plus que de doter ce droit d’un statut juridique; ce qui a été rendu possible en septembre 2005 lors du sommet mondial de haut niveau portant sur plusieurs points dont, développement, terrorisme, consolidation, maintien et rétablissement de la paix, devoir de protection, droits de l’homme, démocratie et état de droit…

Le Conseil de sécurité s’est décidé autour de deux principes affirmés; le premier porte sur la «responsabilité de protéger ses populations du génocide, du crime de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l’humanité», le second sur le fait que «lorsque les autorités nationales n’assurent manifestement pas la protection de leurs populations contre de tels crimes, il incombe…à la communauté internationale dans le cadre de l’ONU de mettre en oeuvre les moyens pacifiques appropriés» et «…lorsque ces moyens pacifiques se révèlent inadéquats» de mener"

Ainsi à qui profite la promotion juridique de l’ingérence humanitaire en responsabilité de protéger établie dans les Résolutions 1674 de 2006 et 1894 de 2009?

Simplement aux membres du Conseil de Sécurité.

Ce qu’il est intéressant de noter c’est que le Conseil a, plusieurs fois, précisé que la responsabilité de protéger était indispensable dans la mesure où «les violations systématiques, flagrantes et généralisées du droit international humanitaire et des droits de l’homme en période de conflit armé peuvent constituer une menace contre la paix et la sécurité internationales».

Mais au vu des opérations décidées au nom de la responsabilité de protéger, on voit bien que les considérations humanitaires relèvent plus de l’action politique que d’un véritable souci pour les populations civiles; cela a été le cas avec la Résolution 1973-2011-Libye- et avec la 1975-2011 -Côte d’Ivoire.

Pour ces pays, c’est bien leur importance économique et stratégique qui a été déterminante…les populations civiles n’étant que secondaires.

Pourtant les deux Résolutions 1674 et 1894 précisent toutes deux que du fait que «l’immense majorité des victimes sont civiles», les Conventions de Genève avec les deux protocoles additionnels de 1977 ainsi que les Conventions de La Haye 1899 et 1907 doivent être respectés à la lettre puisque «le fait de prendre délibérement pour cible des civils et d’autres personnes protégées en période de conflit armé constitue une violation flagrante du droit humanitaire international».

Avec ces deux Résolutions, le Conseil de Sécurité condamne «tous actes de violence et sévices commis sur les personnes de civils en période de conflit armé….en particulier…la torture…la violence sexuelle et la violence à motivation sexiste…l’utilisation d’enfants soldats…la traite d’êtres humains…les déplacements forcés…le déni délibéré d’aide humanitaire…».

Quelles seront les motivations du Conseil de Sécurité lorsqu’il se prononcera, dans quelques jours -à la demande de l’Union africaine- pour une intervention au Mali?

N’oublions pas que la situation au Mali résulte entre autres de l’incurie dont a fait preuve le président sortant à gérer la situation socio-économique, renforcée par les accords de défense, qui sur le plan stratégique, ont permis l’installation de bases permanentes et, dans les aéroports, la mise en place de contrôles policiers sous supervision étrangère, française notamment.

Une autre conséquence est l’intervention de l’OTAN en Libye, favorisée et revendiquée essentiellement par la France: des mouvements ont pu acquérir des armes en provenance de Libye, en circulation libre à la frontière de ces deux pays.

Ainsi cette intervention a ouvert la boite de pandore des arsenaux libyens dans une région extrêmement pauvre, mais à très fort potentiel, et livrée à elle-même. Aucun développement économique, aucun minimum de prise en charge sociale des populations locales n’est assuré. Le blocage s’est amplifié jusqu’à éclater.

Mais les conséquences des dérégulations des relations internationales et de la déstructuration du droit international ne s’arrêtent pas là. Les arrangements entre amis du Conseil de Sécurité à propos de cette enfumeuse «responsabilité de protéger» ont bien d’autres conséquences.

Ainsi toujours dans les deux mêmes Résolutions, le Conseil de Sécurité a prévu «tout l’arsenal de mécanismes de justice et de réconciliation qu’il faudrait envisager…»…car «il est essentiel de mettre fin à l’impunité» et qu’il est indispensable «de traduire en justice quiconque est responsable de crimes de guerre, de génocides, de crimes contre l’humanité et de violations flagrantes du droit international humanitaire» pour garantir que cela ne se reproduise.

Antienne bien connue qui est d’ailleurs signalée dans le préambule du Statut de Rome.

Ce qui est intéressant c’est que cette «responsabilité de protéger» n’est dotée d’aucun mécanisme juridique permettant de punir réellement les Etats ayant commis crimes de guerre etc…puisqu’il s’agit bien d’actes étatiques et non d’actes individuels!

En conclusion, la «responsabilité de protéger» n’a pas plus de statut juridique que le « droit d’ingérence ». Cela doit obliger le Conseil de Sécurité, s’il veut user de la force armée, à le faire sous la condition du chapitre VII de la Charte et donc plus sous le prétexte de la protection des populations civiles mais sous celui du rétablissement de la paix et de la sécurité internationales.

Avec cette «responsabilité de protéger», le Conseil de Sécurité n’a cherché qu’à renforcer son pouvoir discrétionnaire.

Face à ce cynisme, à cette propagande faite au nom du «Peuple des Nations», nous qui sommes partie de ce peuple des Nations devons faire entendre nos voix diverses, notre attachement fondamental au droit aux Etats à disposer d’eux-mêmes, à notre droit à la paix et à la sécurité internationales.

Aujourd’hui, alors que le monde vacille sous les coups de la crise économique orchestrée par les nombreuses dérégulations du système financier capitaliste et commercial, ce sont les peuples, une fois de plus, qui sont les victimes directes du libéralisme débridé, inhumain et violent. Nous devons être conscients que le système capitaliste montre ses limites, même s’il essaie de s’imposer par les guerres qu’il installe dans certaines parties du monde ou entre les civilisations, au nom d’un modèle unique de civilisation.

Ce système ne peut plus assurer les exigences indispensables à la dignité humaine et à la créolisation du monde.

Les peuples d’aujourd’hui, comme le mouvement des non-alignés d’hier, doivent faire entendre leur refus de la menace d’une guerre permanente et de cet ordre qui les exploite et les exclut du partage du pouvoir et des richesses.

Il est temps d’appeler à un nouveau Bandung des peuples. Il est temps d’imposer un monde où cohabite une diversité de modèles sans aucune hégémonie mais qui légitiment et légalisent le droit des peuples à résister à toutes formes d’occupation, de recolonisation et de mise sous tutelle financière et commerciale.

 

canempehepasnicolas

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 20:40

 

 

Bon, j'ai la tête ailleurs puisque je traduis un autre article au sujet du Honduras, et plus je lis et moins je me pardonne de ne pas avoir continué à relayer ce qui se passait là-bas chaque fois que j'en avais l'occasion, me laissant prendre comme beaucoup dans les divertissements médiatiques ambiants et tellement futiles. Et j’ai eu une longue période de paresse vis-à-vis de l’espagnol, or trouver des articles, notes, documents en français qui parlent de manière pertinente de ce qui s’est passé, se passe ou pourrait se passer au Honduras est une gageure… silence médias, silence web.

Si la Grèce est le  laboratoire de l'Europe pour la « Bande du Pire », le Honduras en est un autre, en Amérique Centrale et il semble que le pire y soit encore bien pire et fasse un bond en intensité depuis quelques temps, ce qui n'est pas peu dire. Les fascistes ne se contentent pas de vous fiche une paire de claques en direct à la téloche à ceux qui s’y opposent… ils tuent, torturent, violent, menacent, harcèlent .Le Honduras, c'est aussi et avant tout un peuple qui résiste et chacun de ceux qui le fait sait qu'il risque sa vie... ceci dit la situation est-elle que le seul fait de vivre dans ce pays est dangereux en soi....

Mais ce sont aussi les bases US qui se sont implantées et armée depuis 2010, une tête de pont des forces US dans l'hémisphère Sud, avec un pouvoir corrompu... à la solde de qui paye...et de fait la Bande du Pire y a ouvert de nouveaux fronts. Or faudrait être complètement niais pour na pas se demander ce que compte faire le Grand Colon en plaçant ces pions de mort aux portes de l'ALBA et des autres pays décolonisés d'Amérique Latine. 

Mais aussi il y a quelque chose dans le ton de cette déclaration qui rejoint ce que j'ai pu découvrir dans mes recherches au sujet d'OPTOR... la fabrique de "révolutions démocratiques" sur mesure, avec réseaux sociaux et tout,et juste un tout petit manipulé par la CIA... faut ce qui faut ! Et dans ces recherches un fil qui me donne des indices pour la fabrication d'un tel mouvement au Venezuela... et qui va dans le sens de la déclaration ci-dessous...

Or voici la partie de la déclaration... après les révolutions colorées, celles des saisons on passe à quoi ?

« Les appels à la démocratie, pour mettre fin aux intimidations, pour revenir au respect des droits de l’Homme, à des élections équitables et à l’État de droit, doivent venir de toutes les capitales », a ajouté M. Zoellick (…) Vous savez bien que si les Latino-américains laissent le travail à Washington et à Ottawa, les opposants de la liberté et des droits de l’Homme joueront la carte (...) du néo impérialisme. Faites-les déchanter, a-t-il lancé.

 Faut-il en déduire que la proposition pourrait se traduireque soit vous faites une gentille petiter révolution bien soft et pacifique comme on les aime, pour virer ceux qui nous déplaisent et nous mettrons après qui bon nous chante.... la loi du plus fort. Soit nous lachons nos escadrons de mort massés à cet effet sur et autour du continent... et on met aussi au pouvoir qui bon nous chante mais avec plus de sang à a clé.... la loi du plus fort doublée par cele du plus violent ?

Mais non ce n'est pas un compot, vous voye bien que c'est seulement de la menace et du chantage. A bon entendeur....

 

L’Empire en a décidé : "les jours de Chavez sont comptés"

Oscar FORTIN

 

Nos âmes sensibles ne manquent pas d’occasions pour dénoncer et condamner avec force et véhémence les manifestations des étudiants qui ne respectent pas les directives énoncées par la loi 78. Nos éditorialistes et faiseurs de nouvelles se font bien présents pour montrer et dénoncer les dérives que génèrent ces manifestations et certains de leurs dirigeants. Ils insistent sur le respect de la loi et les libertés de tous et de toutes. Les libertés des uns n’ont-elles pas pour frontière les libertés des autres ?

Ce qui est vrai pour nous ne devrait-il pas l’être pour tous les peuples et tous les États ? Que faisons-nous en Syrie présentement ? Nous soutenons des groupes de l’opposition armée et des mercenaires qui défient le régime de droit du gouvernement de Bashar Al-Assad. Voici que, maintenant, le président de la Banque mondiale (BM) nous annonce des interventions visant l’élimination du Président légitimement élu du Venezuela et dont la réélection est confirmée par tous les sondages.

En effet, M. Robert Zoellich, lors d’une conférence, à l’occasion des cérémonies marquant le 30e anniversaire du centre d’analyse Inter-American Dialogue, a annoncé comme un fait sans retour que les jours de Chavez étaient comptés.

QUI EST ROBERT ZOELLICH ?[i]

Il fut représentant spécial des États-Unis pour le Commerce du 7 février 2001 au 22 février 2005, secrétaire d’État adjoint auprès de la secrétaire d’État Condoleezza Rice dans le gouvernement du président George W. Bush de janvier 2005 à juillet 2006. Fin mai 2007, il devient le candidat de George W. Bush au poste de Président de la Banque mondiale, en remplacement de Paul Wolfowitz, poussé à la démission pour népotisme. La nomination à ce poste est approuvée par le conseil des directeurs de la Banque mondiale le 25 juin 2007.

QUELLE EST SA DÉCLARATION EN DATE DU 7 JUIN 2012 ?

« Les jours de Chavez sont comptés. Et si ses subventions à Cuba et au Nicaragua sont supprimées, ces régimes se retrouveront en difficulté. Les démocrates d’Amérique latine - gauche, centre, et droite devraient se préparer », a déclaré M. Zoellick à Washington, à l’occasion des cérémonies marquant le 30e anniversaire du centre d’analyse Inter-American Dialogue. « Les appels à la démocratie, pour mettre fin aux intimidations, pour revenir au respect des droits de l’Homme, à des élections équitables et à l’État de droit, doivent venir de toutes les capitales », a ajouté M. Zoellick (…) Vous savez bien que si les Latino-américains laissent le travail à Washington et à Ottawa, les opposants de la liberté et des droits de l’Homme joueront la carte (...) du néo impérialisme. Faites-les déchanter, a-t-il lancé.

QUELQUES INTERROGATIONS

1. « Les jours de Chavez sont comptés »,

Pourquoi ses jours seraient-ils comptés ?

Est-ce en raison d’une élection à venir dont il connaîtrait à l’avance les résultats ?

Est-ce parce que le peuple vénézuélien n’en veut plus et qu’il est prêt à se révolter ?

Est-ce parce que Chavez est malade et qu’il n’y en a plus pour longtemps à vivre ?

Est-ce encore parce que les États-Unis se préparent à le faire disparaître physiquement et à s’emparer des pouvoirs de l’État et du pétrole qui va avec ?

Ce qui ressort de ses propos c’est que les « subventions » de Chavez rendent caduque l’arme économique des États-Unis si souvent utilisée pour mettre à genoux les Pays en difficulté. Il y a les subventions à Cuba et au Nicaragua qui sont nommément identifiées, mais aussi beaucoup d’autres qui dérangent énormément les États-Unis.

Dans son esprit, ce sera donc une bonne chose que cessent ces subventions pour que ces deux peuples ainsi que les autres qui en profitent se retrouvent en difficulté et se révoltent contre leurs dirigeants. Voilà une des raisons évoquées pour que les jours de Chavez soient comptés : mettre en difficulté Cuba et le Nicaragua. Il reprend, ici à son compte, le « mémorandum » de Lester D. Mallory, sous-secrétaire d’État assistant aux affaires interaméricaines des États-Unis sous la présidence d’Eisenhower. Ce dernier y écrivait :

« La majorité des Cubains soutient Castro. Il n’y a pas d’opposition politique efficace (…). L’unique moyen possible pour détruire le soutien interne (au régime) est de provoquer le désenchantement et le découragement par l’insatisfaction économique et la pénurie (…). On doit employer rapidement tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique de Cuba (…) Un moyen qui pourrait avoir un fort impact serait de refuser tout financement ou envoi à Cuba, ce qui réduirait les recettes monétaires et les salaires réels et provoquerait la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. »

La conclusion est que pour mettre fin à cette aide, à cette solidarité humaine, il faut que Chavez disparaisse, peu importe les moyens utilisés. Ce plan est déjà en place, permettant ainsi à ce monsieur « honorable » de dire que les jours de Chavez sont comptés. Autrement, comment pourrait-il le dire ?

2. Il fait donc appel aux « démocrates d’Amérique latine gauche, centre, et droite pour qu’ils s’y préparent. »

Des « démocrates », mais qui sont-ils ?

Sont-ils les artisans d’une participation toujours plus grande des peuples à leur destin ? Il faut en douter. L’Histoire des dictatures et des despotes mis au pouvoir en Amérique latine n’est plus à démontrer.

Sont-ils les promoteurs de cette démocratie qui rapproche les pouvoirs de l’État (législatif, judiciaire, exécutif) des citoyens et des citoyennes ? Rien n’est plus douteux. Il n’y a qu’à voir le fonctionnement de nos démocraties, dites représentatives, pour comprendre l’aversion que l’on a contre tout ce qui fait appel à une démocratie participative et directe.

Sont-ils les défenseurs du bien commun de l’ensemble de la société ? Il faut encore une fois en douter. Les citoyens latinos américains n’ont jamais pesé lourd pour les dirigeants des États-Unis. Pour preuve, malgré les richesses incroyables de leurs Pays respectifs (mines, pétrole, agriculture, élevage), la pauvreté endémique de la quasi-totalité des citoyens d’Amérique latine est là pour en témoigner. C’est un secret pour personne que les richesses de ces pays ont toujours été et demeurent le motif principal des interventions des États-Unis et du Canada dans cette région du monde.

Ou encore, sont-ils plutôt ceux qui voient à ce que les divers pouvoirs de l’État protègent les intérêts des oligarchies nationales ainsi que ceux des États-Unis d’Amérique et des multinationales qui leur sont rattachées ? L’Histoire passée et récente des démocraties, dites représentatives, témoigne de cette prédominance des pouvoirs oligarchiques dans l’exercice des pouvoirs de l’État.

À ce stade-ci de l’analyse, nous pouvons conclure que ces démocrates de l’Amérique latine ne sont pas des partisans de Cuba, ni du Nicaragua, ni du Venezuela. Bref, ni d’aucun citoyen latino-américain ! Ils en sont plutôt des adversaires. À ce niveau, les différences entre droite, centre et gauche n’existent que pour l’électorat. Sur le fond, ils servent tous et toutes les mêmes intérêts que sont ceux des oligarchies et des États-Unis.

3. Chavez doit disparaître, également « pour mettre fin aux intimidations, pour revenir au respect des droits de l’homme, à des élections équitables et à l’État de droit »

À écouter ce M. Zoellich, Chavez serait antidémocratique, ne respecterait pas les droits de l’homme et ne se soumettrait pas à l’État de droit. Une raison de plus pour qu’il disparaisse. Le jugement est fait, la sentence est prononcée et son exécution est prochaine. Regardons de plus près certaines de ces revendications.

- mettre fin aux intimidations :

D’abord, intimidation de qui et à l’endroit de qui ?

Ces nouveaux gouvernements, épris de justice sociale, de démocratie participative, d’anticorruption intimident peut-être trop, aux yeux des US, les ex-gouvernants et dirigeants de banques et de réseaux de communication, interpellés pour répondre de leurs méfaits.

Pour les États-Unis, il semble que ces Pays affirment trop leur indépendance et souveraineté territoriale et réclament peut-être trop que l’on respecte leurs droits et leur liberté de gouverner en référence au bien commun de l’ensemble de la société.

Aussi la remise en question de certaines institutions régionales comme l’OEA, sans doute utiles à l’empire, mais tout à fait inadéquates aux préoccupations et aux intérêts des pays latino-américains, n’est pas sans déranger ceux qui avaient l’habitude de tout décider.

Ces divers points sont-ils des « intimidations » que les Pays progressistes et indépendants infligeraient aux Pays, jadis maître des lieux ?

Il faut dire que ces oligarchies, plus habituées à intimider qu’à être intimidées, n’acceptent tout simplement pas d’être mises dans une situation d’égalité quant aux droits et aux devoirs. Elles n’acceptent pas de se faire rappeler à l’ordre par plus petit que soi. Chavez le fait et on l’intimide en lui disant que ses jours sont comptés.

- pour revenir au respect des droits de l’homme :

Je ne sais pas si les Salvadoriens, les Guatémaltèques, les Honduriens, les Chiliens, les Argentins, les Brésiliens, les Boliviens, les Équatoriens, les Uruguayens, les Vénézuéliens, les Paraguayens et les Colombiens souhaitent ce retour au respect des droits de l’homme des années 1960-1990.[ii] Y avait-il des droits de l’homme sous les nombreuses dictatures souvent mises en place et toujours soutenues par les États-Unis ? Pinochet, la Junte militaire en Argentine, les dictateurs Stroessner et Somoza, entre autres, ont surtout laissé de très mauvais souvenirs quant au respect des droits humains. Le plan Condor où on assassinait automatiquement toute opposition demeure toujours une toile de fond de toute la cruauté d’une époque. Y revenir ne serait certainement pas une bonne nouvelle pour les peuples.

- à des élections équitables,

Il est particulièrement intéressant d’entendre de la bouche de ce personnage cette expression d’élections équitables. Quand peut-on dire qu’une élection est équitable ou pas ? Lorsque le résultat plaît aux États unis ? Qui peut décider quand une élection est équitable ou pas ? Les citoyens du pays ou les dirigeants des États-Unis ? S’il y a un président qui a été confronté à plusieurs reprises à son électorat, c’est bien Chavez, et chaque fois le peuple fut derrière lui pour l’appuyer.

- à l’État de droit :

Encore là, qui décide de l’État de droit ? La constitution que se donne un peuple ? La constitution que se donnent les oligarchies ? Les impératifs de la justice, de la vérité, de la solidarité ? Dans le cas du Venezuela, le peuple et toutes les instances gouvernementales et privées sont soumis à une Constitution voulue et votée par le peuple. Elle est la règle de conduite du gouvernement et elle est celle que fuient les escrocs qui ne veulent pas répondre de leurs méfaits devant la justice.

Les « jours de Chavez sont comptés » peut être interprété comme étant une réelle menace de mort.

QUE CONCLURE ?

Pour les oligarchies, la démocratie est celle qui sert en tout premier lieu leurs intérêts et elle ne sera équitable que dans la mesure où elle répondra aux priorités de ces dernières.

Le respect des droits de la personne reposera toujours sur le respect de leurs propres droits, conformément aux lois qu’elles auront elles-mêmes élaborées. Les commissions établies pour assurer l’application du respect de ces droits répondront d’abord et avant tout à leurs propres prérogatives. Nous avons vu au Honduras la réaction des oligarchies lorsque Zelaya, alors président légitime, a voulu, en 2009, aborder la mise sur pied d’une constituante pour une nouvelle constitution. Il a été expulsé du pays, manu militari.

Tout gouvernement mettant en cause ces droits qui leur sont pour ainsi dire acquis sera considéré comme non démocratique, même s’il a l’appui de la majorité de sa population. Les dirigeants pourront être tués et les actions de sabotages justifiées.

Toute tentative pour renverser cet ordre des choses sera considérée comme du terrorisme et sujet à des sanctions sévères.

Les oligarchies et l’empire peuvent se permettre tous les crimes. Dans leur cas, ce ne sera qu’actions humanitaires, luttes pour la démocratie et protection des droits humains.

Leurs adversaires, s’ils descendent dans la rue pour dénoncer ces crimes et réclamer une véritable démocratie au service des peuples, seront considérés comme des délinquants, des anarchistes et confondus à des « casseurs » sans aucun respect du droit des autres.

Pour ma part, je suis contre toute violence particulièrement de ceux qui disposent de l’artillerie lourde et des médias de communication pour couvrir leurs crimes. Je suis contre les groupes armés de l’opposition en Syrie, contre les terroristes qui y sèment la terreur et contre ceux qui les alimentent en armes et en argent. Je suis contre les tentatives d’assassinat de Chavez et contre les mesures visant à faire souffrir les peuples du Nicaragua et de Cuba. Je suis contre les faux positifs qui sèment la terreur et la mort en les attribuant à des groupes qui n’y sont pour rien. Je suis contre les médias qui ont abdiqué de leur mission d’information pour se transformer en une mission de propagande au service de leurs maîtres.

Oscar Fortin

Québec, le 8 juin 2012

http://humanisme.blogspot.com

URL de cet article 16928
http://www.legrandsoir.info/l-empire-en-a-decide-les-jours-de-chavez-sont-comptes.html

 



[i] Quelques recherches rien que d’inattendu…. Je reprends juste ces deux lignes trouvées sur Wiipedia….

Le 19 juin 2006, il annonce sa démission du poste de secrétaire d'État adjoint pour rejoindre la banque Goldman Sachs où il est nommé vice-président du conseil d'administration chargé des questions internationales. Il quitte le département d'État le 7 juillet 2006.

[ii] A ce qu’on peut voir au Honduras, le retour à la situation des 80-90 est plus que consommé…. Escadrons de la mort, les cobras à l’oeuvre, enlèvements, exécutions, tout l’arsenal de la terreur institutionnalisée   (Anne)

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 09:57

 

 

 

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En bonne héritère de ce libre-examen dans lequel j'ai grandit, une petite contribution à la lutte contre l'athéisme théocratique universaliste, religion dont le dieu s'appelle INTOLERANCE et n'a rien a envier à l'INQUISITION. Pensée stérile, dégénérescence de ce que fut la laïcité ouverte et pluraliste qui exclut le prosélytisme autoritaire mais non la foi des uns et des autres, ni sont expression publique. Un libre-examen qui aujourd'hui, prétend penser à notre place, ceci vous n'avez plus besoin de l'examiner... on la fait pour vous et voici le DOGME. Stérilisation forcée de la liberté de pensée. N'oublions pas, la nature n'a pas attendu l'homme pour inventer l'humain et tout ceux qui ce sont pris pour des créateurs de monde omniscients qui tentent de le recréer à leur image n'ont produit que des chimères. A tous mes ami(e)s avec qui je partage cette foi qui nous relie. Au grand esprit de la terre, mystère de la création que seuls  les esprits mesquins nient et détruisent faute de le percevoir conduisant l'humanité vers sa destruction.

Réenchanter le monde, accepter que les mystères de la création de la vie nous soientà jamais innaccessibles, parce qu'il est impossible à la partie de comprendre le TOUT, et faire du mieux que nous pouvons dans les limites qui nous sont imposées par notre nature finie sans nous prendre pour ce que nous ne sommes pas : des créateurs de monde.

Pour le liberté de pensée, contre tous les autoritarismes... à chacun son chemin.


 

 

 

La théologie de la libération : Leonardo Boff et Frei Betto

par Michael Löwy
Article publié le 14 mars 2007

Les chrétiens socialement engagés sont une des composantes les plus actives et importantes du mouvement altermondialiste, notamment - mais pas seulement - en Amérique Latine et tout particulièrement au Brésil, le pays qui a reçu les premières réunions du Forum Social Mondial. Un des initiateurs du FSM (Forum social mondial), Chico Whitaker, membre de la Commission Justice et Paix de la CNBB (Conférence nationale des Evêques brésiliens) appartient à cette mouvance, de même que le prêtre belge François Houtart - ami et professeur de Camilo Torres et initiateur de la revue Alternatives Sud, fondateur du CETRI (Centre Tricontinental) - une des figures intellectuelles les plus influentes du Forum.

On peut dater la naissance de ce courant, que l’on pourrait désigner comme « christianisme de la libération », du début des années 1960, quand la Jeunesse universitaire chrétienne (JUC) brésilienne - nourrie de culture catholique française progressiste (Emmanuel Mounier et la revue Esprit, le père Lebret et le mouvement « Economie et Humanisme », le Karl Marx du jésuite J. Y. Calvez) - formule pour la première fois, au nom du christianisme, une proposition radicale de transformation sociale. Ce mouvement va s’étendre ensuite dans les autres pays du continent et il va trouver, à partir des années 1970, une expression culturelle, politique et spirituelle dans la théologie de la libération.

Les deux principaux théologiens de la libération brésiliens, Leonardo Boff et Frei Betto, sont donc parmi les précurseurs et inspirateurs de l’altermondialisme ; ils participent d’ailleurs activement, par leurs écrits et leur parole, aux mobilisations du « mouvement des mouvements » et aux rencontres du Forum Social Mondial. Si leur influence est très significative au Brésil, où beaucoup de militants des mouvements sociaux - syndicats, MST (paysans sans-terre), mouvements de femmes - sont issus des communautés ecclésiales de base (CEB) qui se reconnaissent dans la théologie de la libération, leurs écrits sont aussi connus des chrétiens d’autres pays d’Amérique Latine et du monde.

S’il fallait résumer l’idée centrale de la théologie de la libération en une seule formule, ce serait « option préférentielle pour les pauvres ».

Quelle est la nouveauté ? L’Eglise n’a-t-elle pas depuis toujours été charitablement attentive à la souffrance des pauvres ? La différence - capitale - c’est que pour le christianisme de la libération, les pauvres ne sont plus perçus comme des simples objets - d’aide, compassion, charité - mais comme les acteurs de leur propre histoire, les sujets de leur propre libération. Le rôle des chrétiens socialement engagés c’est de participer à cette « longue marche » des pauvres vers la « terre promise » - la liberté - en apportant leur contribution à leur auto-organisation et auto-émancipation sociale.

Le concept de « pauvre » a évidemment une portée religieuse profonde dans le christianisme. Mais il correspond aussi à une réalité sociale essentielle au Brésil et en Amérique Latine : l’existence d’une immense masse de dépossédé•e•s, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, qui ne sont pas tous des prolétaires ou des travailleurs. Certains syndicalistes chrétiens latino-américains parlent de « pauvretariat » (pobretariado) pour décrire cette classe de déshérité•e•s, victimes non seulement de l’exploitation mais surtout de l’exclusion sociale pure et simple.

Le processus de radicalisation de la culture catholique brésilienne et latino-américaine qui va aboutir à la formation de la théologie de la libération ne part pas du sommet de l’Eglise pour irriguer sa base, ni de la base populaire vers le sommet - deux versions qu’on trouve souvent chez les sociologues ou historiens du phénomène - mais de la périphérie vers le centre. Les catégories ou secteurs sociaux dans le champ religieux qui seront le moteur du renouveau sont tous d’une certaine façon marginaux ou périphériques par rapport à l’institution : les mouvements laïcs de l’Eglise et leurs aumôniers, les experts laïcs, les prêtres étrangers, les ordres religieux. Dans certains cas le mouvement gagne le « centre » et réussit à influencer les conférences épiscopales (notamment au Brésil), dans d’autres il reste bloqué dans les « marges » de l’institution.

Bien qu’existent des divergences significatives entre les théologiens de la libération, on retrouve, dans la plupart de leurs écrits, plusieurs thèmes fondamentaux qui constituent un départ radical de la doctrine traditionnelle, établie, des Eglises catholiques et protestantes :

— Un implacable réquisitoire moral et social contre le capitalisme en tant que système injuste, inique, en tant que forme de péché structurel.

— L’usage de l’instrument marxiste afin de comprendre les causes de la pauvreté, les contradictions du capitalisme et les formes de la lutte de classe.

— L’option préférentielle en faveur des pauvres et la solidarité avec leur lutte d’auto-émancipation sociale.

— Le développement de communautés chrétiennes de base parmi les pauvres comme nouvelle forme de l’Eglise et comme alternative au mode de vie individualiste imposé par le système capitaliste.

— La lutte contre l’idolâtrie (et non l’athéisme) comme ennemi principal de la religion - c’est-à-dire contre les nouvelles idoles de la mort adorées par les nouveaux pharaons, les nouveaux Césars et les nouveaux Hérodes : Mammon, la Richesse, la Puissance, la Sécurité nationale, l’Etat, la Force militaire, la « Civilisation chrétienne occidentale ».

Examinons de plus près les écrits de Leonardo Boff et de Frei Betto, dont les idées ont sans doute contribué à former la culture politico-religieuse de la composante chrétienne de l’altermondialisme.

Le livre de Leonardo Boff - à l’époque membre de l’ordre franciscain - Jesus Christ Libérateur (Petropolis, Vozes, 1971) peut être considéré comme le premier ouvrage de théologie de la libération au Brésil. Il s’agit essentiellement d’un ouvrage d’exégèse biblique, mais un des chapitres, peut-être le plus novateur, est intitulé « Pour une christologie de l’Amérique Latine », qui exprime le désir que l’Eglise puisse « participer de manière critique à l’élan global de libération que connaît aujourd’hui la société sud-américaine ». Selon Boff, l’herméneutique biblique de son livre est inspirée de la réalité latino-américaine, ce qui a pour résultat « le primat de l’élément anthropologique sur l’élément ecclésiologique, de l’élément utopique sur le factuel, de l’élément critique sur le dogmatique, du social sur le personnel et de l’orthopraxie sur l’orthodoxie »  : quelques-uns des thèmes majeurs de la théologie de la libération se trouvent ainsi annoncés. [1]

Personnage charismatique, avec une énorme culture et créativité, en même temps mystique franciscain et combattant social, Boff deviendra bientôt le plus important représentant brésilien de ce nouveau courant théologique. Dans son premier livre, on trouve déjà des références au « Principe Espérance » d’Ernst Bloch, mais c’est progressivement, au cours des années 1970, que les concepts et les thèmes marxistes apparaissent dans son œuvre, jusqu’à devenir une des composantes fondamentales de sa réflexion sur les causes de la pauvreté et de sa pratique de solidarité avec la lutte des pauvres pour leur libération.

Refusant l’argument conservateur qui prétend juger le marxisme par les pratiques historiques de l’ainsi nommé « socialisme réel », Boff constate non sans ironie : de même que le christianisme ne s’identifie pas avec les mécanismes de la Sainte Inquisition, le marxisme ne saurait être assimilé aux « socialismes » existants, qui « ne représentant pas une alternative désirable à cause de leur tyrannie bureaucratique et l’étouffement des libertés individuelles ». L’idéal socialiste peut et doit prendre d’autres formes historiques. [2]

En 1981 Leonardo Boff va publier un livre, Eglise, charisme et pouvoir, qui sera un véritable tournant dans l’histoire de la théologie de la libération : pour la première fois depuis la Réforme protestante, un prêtre catholique met en question, de façon directe, l’autorité hiérarchique dans l’Eglise et son style de pouvoir romain-impérial, sa tradition d’intolérance et de dogmatisme - symbolisée pendant plusieurs siècles par l’Inquisition - la répression de toute critique venue d’en bas et le refus de la liberté de pensée. Il dénonce aussi la prétention de l’Eglise à l’infaillibilité et le pouvoir personnel excessif des papes, qu’il compare, non sans ironie, avec celui du secrétaire général du PC soviétique. Convoqué au Vatican en 1984 pour un « colloque » avec la Sainte Congrégation pour la Doctrine de la Foi - l’ex-Saint Office - dirigée par le Cardinal Ratzinger, le théologien brésilien à la nuque raide refuse de se renier et reste fidèle à ses convictions. Il sera condamné par Rome à une année de « silence obséquieux » - finalement, face à la multiplication des protestations, au Brésil et ailleurs, réduite à quelques mois. Dix ans plus tard, fatigué des interdictions, exclusions et tracasseries romaines, Boff quitte l’ordre des franciscains et l’Eglise, sans cesser pour autant son activité de théologien catholique.

A partir des années 1990, il va s’intéresser de plus en plus pour les questions écologiques, qu’il aborde à la fois dans un esprit d’amour mystique et franciscain pour la nature, et dans une perspective de critique radicale du système capitaliste. Ce sera l’objet du livre Dignitas Terrae. Ecologie : cri de la Terre, cri des pauvres, (S.Paulo, Atica, 1995) et d’innombrables essais philosophiques, éthiques et théologiques abordant cette problématique. Selon Leonardo Boff, la rencontre entre la théologie de la libération et l’écologie est le résultat d’un constat : « La même logique du système dominant d’accumulation et d’organisation sociale qui conduit à l’exploitation des travailleurs, mène aussi au pillage de nations entières et finalement à la dégradation de la nature ». La théologie de la libération aspire donc à une rupture avec la logique de ce système, une rupture radicale qui vise à « libérer les pauvres, les opprimés et les exclus, victimes de la voracité de l’accumulation injustement distribuée ; et libérer la Terre, cette grande victime sacrifiée par le pillage systématique de ses recours, qui met en risque l’équilibre physique-chimique-biologique de la planète comme un tout ». Le paradigme oppression / libération s’applique donc pour les deux : les classes dominées et exploitées d’une part, la Terre et ses espèces vivantes de l’autre. [3]

Proche ami de Leonardo Boff - ils ont publié quelques livres ensemble - Frei Betto est sans doute un des plus importants théologiens de la libération brésiliens et latino-américains et un des principaux animateurs des CEB. Dirigeant national de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) au début des années 1960, Carlos Alberto Libânio Christo - c’est son vrai nom - a commencé son éducation spirituelle et politique avec Jacques Maritain, Emmanuel Mounier, le père Lebret et le grand intellectuel catholique brésilien Alceu Amoroso Lima : cependant, au cours de son activité militante dans le mouvement étudiant - l’Union nationale des étudiants (UNE) - il va découvrir le Manifeste Communiste et L’Idéologie Allemande. Au moment d’entrer comme novice dans l’ordre des dominicains en 1965 - à cette époque un des principaux foyers d’élaboration d’une interprétation libérationniste du christianisme - il avait déjà pris la ferme résolution de se vouer à la lutte pour la révolution brésilienne. [4] Choqué par la pauvreté du peuple et par la dictature militaire établie en 1964, il rejoint un réseau de dominicains qui sympathisent activement avec la résistance armée contre le régime. Lorsque la répression s’intensifia en 1969, il secourut de nombreux militants révolutionnaires, les aidant à se cacher ou à franchir la frontière pour atteindre l’Uruguay ou l’Argentine. Cette activité lui valut cinq années de prison, de 1969 à 1973.

Dans un livre fascinant publié au Brésil, et réédité plus de dix fois - Baptême de sang. Les dominicains et la mort de Carlos Marighella (Rio de Janeiro, Ed. Bertrand, 1987) - il trace le portrait du dirigeant du principal groupe révolutionnaire armé, assassiné par la police en 1969, ainsi que celui de ses amis dominicains pris dans les rouages de la répression et brisés par la torture. Le dernier chapitre est consacré à la figure tragique de Frei Tito de Alencar, si abominablement torturé par la police brésilienne qu’il ne retrouva jamais son équilibre psychique : libéré de la prison et exilé en France, il se croyait toujours persécuté par ses bourreaux et finira par se suicider en 1974.

Les lettres de prison de Betto - publiées en 1977 - montrent son intérêt pour la pensée de Marx, qu’il désigne, pour tromper la censure politique, « le philosophe allemand ». Dans une lettre d’octobre 1971 à une amie - abbesse bénédictine - il observe : « La théorie économico-sociale du philosophe allemand n’aurait pas existé sans les contradictions sociales criantes provoquées par le libéralisme économique, qui l’ont conduit à les percevoir, les analyser et établir des principes capables de les dépasser ». [5]

Après sa libération de prison en 1973, Frei Betto se consacra à l’organisation des communautés de base. Au cours des années suivantes, il publia plusieurs brochures qui, en un langage simple et intelligible, expliquaient le sens de la théologie de la libération et le rôle des CEB. Il devint bientôt l’un des principaux dirigeants des rencontres nationales interecclésiastiques où les communautés de base de toutes les régions du Brésil échangeaient leurs expériences sociales, politiques et religieuses. En 1980 il organisa le 4e Congrès international des théologiens du tiers-monde.

Depuis 1979, Betto est responsable de la Pastorale ouvrière à Sâo Bernardo dos Campos, ville industrielle de la banlieue de S. Paulo où est né le nouveau syndicalisme brésilien. Sans adhérer à aucune organisation politique, il ne cache pas ses sympathies pour le Parti des Travailleurs (PT). Après la victoire électorale du candidat du PT, Luis Inacio Lula da Silva, en 2001, il fut nommé par le nouveau président pour piloter le programme « Faim Zéro » ; cependant, mécontent avec l’orientation économique du gouvernement - prisonnier des paradigmes néo-libéraux - il démissionnera de son poste deux ans plus tard.

Tandis que certains théologiens tentent de réduire le marxisme à une « médiation socio-analytique », Betto défend, dans son essai de 1986, Christianisme et Marxisme, une interprétation beaucoup plus large de la théorie marxiste, qui inclut l’éthique et l’utopie : « Le marxisme est, surtout, une théorie de la praxis révolutionnaire (...). La pratique révolutionnaire dépasse le concept et ne s’épuise pas dans des analyses strictement scientifiques, parce qu’elle inclut nécessairement des dimensions éthiques, mystiques et utopiques (...). Sans cette relation dialectique théorie-praxis, le marxisme devient sclérosé, et se transforme en une orthodoxie académique dangereusement manipulable par ceux qui contrôlent les mécanismes de pouvoir ». Cette dernière phrase est sans doute une référence critique à l’URSS et aux pays du socialisme réel, qui constituent, à ses yeux, une expérience déformée par son « optique objectiviste », sa « tendance économiciste » et surtout, sa « métaphysique de l’Etat ».

Betto et Boff, comme la plupart des théologiens de la libération n’acceptent pas la réduction, typiquement libérale, de la religion à une « affaire privée » de l’individu. Pour eux la religion est une affaire éminemment publique, sociale et politique. Cette attitude n’est pas nécessairement en opposition à la laïcité ; en fait, le christianisme de la libération se situe aux antipodes du conservatisme clérical :

— en prônant la plus totale séparation entre l’Église et l’État, et une rupture de la traditionnelle complicité entre le clergé et les puissants.

— en refusant l’idée d’un parti ou syndicat catholique et en reconnaissant la nécessaire autonomie des mouvements politiques et sociaux populaires.

— en rejetant toute idée de retour au « catholicisme politique » précritique et son illusion d’une « nouvelle chrétienté ».

en favorisant la participation des chrétiens dans les mouvements ou partis populaires séculiers.
Pour la théologie de la libération, il n’y a pas de contradiction entre cette exigence de démocratie moderne et séculière, et l’engagement des chrétiens dans le domaine politique. Il s’agit de deux niveaux différents d’approche de la question du rapport entre religion et politique : au niveau institutionnel, il est indispensable de faire prévaloir la séparation et l’autonomie ; mais dans le domaine éthico-politique, c’est l’engagement qui devient l’impératif essentiel.

Considérant cette orientation éminemment pratique et combative, il n’est pas étonnant que beaucoup de cadres et animateurs des mouvements sociaux les plus importants des dernières années en Amérique latine - depuis 1990 - ont été formés dans les idées de la théologie de la libération. Prenons comme exemple le MST, Mouvement des Paysans sans terre, un des mouvements les plus impressionnants de l’histoire contemporaine du Brésil, par sa capacité de mobilisation, sa radicalité, son habilité politique et sa popularité - et par ailleurs une des principales forces dans l’organisation du Forum Social Mondial. La plupart des cadres et animateurs du MST sont originaires des CEB ou de la Pastorale de la Terre : leur formation religieuse, morale, sociale et même, dans un certaine mesure, politique, a eu lieu dans les rangs de « l’Eglise des pauvres ». Cependant, depuis son origine, dans les années 70, le MST s’est voulu un mouvement laïque, séculier, autonome et indépendant par rapport à l’Eglise. La plupart de ses adhérents sont catholiques, mais certains sont évangéliques, d’autres (rares) non croyants. La doctrine (socialiste !) et la culture du MST ne font pas de référence au christianisme, mais l’on peut dire que le style de militantisme, la foi dans la cause et la disposition au sacrifice des adhérents - beaucoup ont été victimes d’assassinats ou même de massacres collectifs au cours des dernières années - ont probablement des sources religieuses.

Les courants et militants chrétiens qui participent au mouvement altermondialiste sont très divers - ONG, militants des syndicats ou partis de gauche, structures proches de l’Eglise - et ne partagent pas les mêmes choix politiques. Mais la plupart se reconnaissent dans les grandes lignes de la théologie de la libération, telle qu’elle fut formulée par Leonardo Boff, Frei Betto, Clodovis Boff, Hugo Assmann, D. Tomas Balduino, D. Helder Câmara, D. Pedro Casaldaliga et tant d’autres connus et moins connus, et partagent sa critique éthique et sociale du capitalisme et son engagement pour la libération des pauvres.

BIBLIOGRAPHIE

— Leonardo Boff, Jesus Christ Libérateur, Paris, Cerf, 1985.

— L.Boff, Eglise, Charisme et Pouvoir, Bruxelles, Lieu Commun, 1985.

— L.Boff, O caminhar da Igreja com os oprimidos, Petropolis, Vozes, 1988, 3a ediçâo, prefacio de Darcy Ribeiro.

— L. Boff, Je m’explique (entretiens avec C.Dutilleux), Paris, Desclée de Brouwer, 1994.

— L. Boff, Dignitas Terrae. Ecologia. : grito da terra, grito dos pobres, S.Paulo, Atica, 1995.

— L.Boff, « Libertaçâo integra : do pobre et da terra », in A teologia da libertaçâo. Balanço e Perspectivas, S.Paulo, Atica, 1996.

— Fr. Fernando, Fr. Ivo, Fr. Betto, O canto na fogueira. Cartas de três dominicanos quando em carcere politico, Petropolis, Vozes, 1977.

— Frei Betto, Cristianismo e Marxismo, Petropolis, Vozes, 1986.

— Frei Betto, Batismo de Sangue. Os dominicanos e a morte de Carlos Marighella, Rio de Janeiro, Editora Bertrand, 1987.

— Théologies de la libération. Documents et debats, Paris, Le Cerf, 1985.

— Michael Löwy, La guerre des dieux. Religion et politique en Amérique Latine, Paris, Ed. du Felin, 1998.

Notes :

[1] L. Boff, Jesus Christ Libérateur, Paris, Cerf, 1985, pp. 51-55. Ibid. p.275.

[2] L.Boff, « Libertaçâo integra : do pobre et da terra », in A teologia da libertaçâo. Balanço e Perspectivas, S.Paulo, Atica, 1996, pp. 115, 124-128.

[3] Entretien de Frei Betto avec l’auteur, 13.9.1988.

[4] Fr. Fernando, Fr. Ivo, Fr. Betto, O canto na fogueira. Cartas de três dominicanos quando em carcere politico, Petropolis, Vozes, 1977, pp. 39 e 120.

[5] Frei Betto, Cristianismo e Marxismo, Petropolis, Vozes, 1986, pp. 35-37.

Cette contribution de Michael Löwy doit paraître dans un ouvrage (coordonné par Sebastien Budgen) aux Editions Textuel ; ouvrage consacré au mouvements sociaux altermondialistes.

Source : RISAL.info - La théologie de la libération : Leonardo Boff et Frei Betto

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 18:58

 

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Pardonnez les maladresses de ce texte, il fallait agir, il fallait que quelqu’un se lève pour dénoncer cette discrimination incroyable qui frappe certain de nos concitoyens, victimes d’une secte qui les oblige à afficher les marques vestimentaires de l’infamie, symbole d’une idéologie pernicieuse à l’œuvre dans nos sociétés et qui leur rend toute intégration impossible. Nous devons nous porter au secours de ces victimes et si nous ne pouvons éradiquer une idéologie ancrée comme un chancre, un cancer, une gangrène dans notre société, nous devons faire pression sur le législateur afin qu’il prennent les mesures nécessaires pour mettre untermeau scandale. Le scandale n’a que trop durer… il fallait donc que quelqu’un se lève pour le dénoncer quitte à sacrifier la forme au fond.

Je pense qu’il faudrait interdire ce signe manifeste d’appartenance à un groupe religieux, à une secte, à une caste que constitue la cravate. Nous le savons les adeptes de la société du Profit sont aliénés, soumis par leur maîtres et souvent depuis la plus tendre enfance à un strict contrôle de la pensée. Nous savons aussi qu’ils ne sont pour ces maîtres que du matériel jetable, interchangeable et qu’ils sont sans cesse soumis aux pressions et au stress de la correction normative. Toute manifestation d’originalité de leur part serait suspecte et fait la plus part du temps l’objet de la plus drastique des autocensure. Il est tout à fait inadmissible que dans nos démocraties laïques, certains soient contraints de porter les marques vestimentaires d’appartenance mais encore pus de les exhiber comme ce qui fait la différence entre eux et le commun des mortels, il est inadmissible que l'idéologie qui est à l'origine de ces marques menacent nos fils, nosfrères, nos pères, nos amis.

Nous savons que les adeptes n’ont pas le choix, sans cette cravate ostentatoire, ils se verraient exclus des cercles de pouvoir, et dans un soucis de justice et d’équité, il est de notre devoir d’agir pour les protéger, pour les libérer de cette inacceptable manifestation d’appartenance auxquels ils sont contraints, qui fait d’eux une catégorie à part, exclue et discriminée, à tel point que même des gens comme moi, plutôt tolérants d’habitude avons pris l’habitude leur manifester de manière ostentatoire le mépris qu’ils nous inspirent.

Nous savons que cette contrainte ne s’applique pas que dans les cercles restreints des hautes sphères de la hiérarchie du système mais que le pauvre plouc est souvent contraint lui aussi de se soumettre à ce rituel dégradant du port de la cravate, s’il veut pouvoir accéder au marché de l’emploi… nous avons tous dans nos connaissances des personnes qui ont été ainsi obligées de se déguiser à contrecœur pour devenir objet  du marché… qui n’a point vu un jour un ami paniqué se mettre en quête du sauveur ou de la sauveuse qui pourrait lui serrer la corde au cou de la manière conventionnelle exigée par la secte. Certains incapables de nouer leur cravate seuls se voient même obligés de la conserver pour dormir, ce qui reconnaissons le représente un danger pour leur vie. Un accident est si vite arrivé et peut entraîner des conséquences graves en matière d’hygiène car comment se doucher convenablement la cravate au cou sachant qu’il faut absolument éviter de la mouiller..

J’ai eu assez souvent l’occasion de croiser ces Eurocrates constipés sur les trottoirs de mon village pour l’avoir pu constater… le Dieu Profit est exigeant et il est manifeste que ces pauvres gars ne sont ni libres, ni heureux d’avoir à se serrer le cou , nous pouvons observer leurs sourires forcés pour souligner les propos de leur supérieurs et tous le jeu des mimiques conventionnelles qui fait d’eux des êtres plus proche du chimpanzé en représentation que de l’humain dans le plein épanouissement de ses facultés les plus évoluées. Nous qui prétendons appartenir à une société évoluée, à une société à la pointe du développement humain, nous ne pouvons tolérer que soit ainsi imposer à certains des comportements qui relèvent du mimétisme animal.

Il faut  voir aussi à quelle vitesse certains se débarrassent de cette marque d’infamie dès qu’ils sont loin des regards des Inquisiteurs de leur secte pour comprendre qu’une action énergique doit être menée pour en finir avec cette mascarade contraire à l’esprit d’une démocratie et qui manifeste que si nous sommes égaux certains sont plus libre que d’autres, n’étant pas soumis à des impératifs vestimentaires discriminatoires et contraignants, ni au comportements normatifs et sous-évalués qui vont de pair.

Nous savons que ces pauvres hommes sont soumis et dominés, conditionnés, manipulés et n’oseraient pas s’exprimer librement de crainte de s’attirer les foudres de leurs maîtres, de se voir bannis et de se retrouver privé de leur gagne-pain, voir de leur sentiment d'appartenance qui leur tient lieud'identité. Nous nous devons donc d’agir sans les consulter pour ne pas les mettre en danger, la plupart d’entre eux ont d’ailleurs été tellement conditionnés qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ils sont victimes d’une secte et c’est donc malgré eux et au noms de la liberté, de l’égalité et de la fraternité   que nous devons mener notre action. Ces gens sont manifestement des victimes, et les victimes sont souvent consentantes faute de pouvoir même imaginer qu’elles pourraient se révolter et balancer en même temps que les signes ostentatoire d’appartenance à la caste et l’idéologie qui l'accompagne, nous devons faire pression sur le législateur afin qu’il produise et vote les lois qui interdisant le port public de la cravate mettant ainsi un terme à la manifestation d’une différence qui stigmatise ceux qui la porte mais qui est aussi la marque d'une catégorie à part et qui refuse de s'intégrer .

Soyons des libérateurs et des libératrices, soyons les garants du respect des règles de notre société laïque et égalitaire… unissons nos forces pour qu’au plus vite disparaissent de nos rues, de nos lieux publiques les signes extérieurs d’appartenance à une secte dangereuse qui manifeste la survivance du religion obsolète, mais prosélyte qui met en danger notre identité humaine, le culte du Profit et les marque le la soumission qui le manifeste.

Luttons pour l'interdiction du port public de la cravate, cette marque d'infamie.

 


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Gilles Deleuze, février 1977.

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