24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 09:30

 

 

Bon comme beaucoup, nous n’attendions rien de bon de la part de ce pignouf de Hollande, un président « normal », ce n’’est vraiment pas ce dont un pays a besoin en période de crise mondiale et de guerre économiste. Mais naïvement nous espérions du « un peu moins pire ». Un peu plus d’espaces de liberté pour construire des alternatives productives qui ne demandent pas de fonds publiques mais au contraire contribuent par leur existence à soulager le fardeau de la dérive de leur système que les ploutocrates font payer par les peuples : Les faillites de leurs banques pour cause d’avidité immodérée, leur guerre globale d’appropriations privée des biens de la planète, la mise en inactivité des objecteurs de consciences et des inadaptés à ce système pathogène et mortifère, des nouveaux "inutiles", etc… une situation qui demande d’urgence la création d’alternatives productives et conviviales qui fondent les bases d’un projet de monde débarrassé du capitalisme et de l’exploitation parce qu’il est clair à présent que ce nouveau pouvoir des corporations transnationales est bien décidé à ne laisser échapper à son contrôle ni un lopin de terre, ni un atome de conscience, une déclaration de guerre totale à tous les habitants de la planète, une guerre à la vie même.

Une déclaration clairement formulée comme vous le verrez. Nous savons que les jeunes leaders, de gauche comme de droite, sont recrutés et formés aux USA pour être formatés en fonction de ce projet qui en termes militaires, ceux d’un Pentagone (Militarisation impérialiste : nouveaux masques pour de vieux projets)  qui ne fait même plus mine de ce soucier de son rôle d’armée d’un peuple se traduit par un objectif de « domination du spectre total », et dans le langage de cette éminence grise du pouvoir corporatiste, Brezinski, le fabriquant de la marionnette Obama entre autre  

Il affirma que “la société sera dominée par une élite de personnes libres de valeurs traditionnelles qui n’hésiteront pas à réaliser leurs objectifs aux moyens de techniques épurées avec lesquelles ils influenceront le comportement du peuple et contrôleront la société dans tous les détails, jusqu’au point où il sera possible d’exercer une surveillance quasi permanente sur chacun des habitants de la planète ». A un autre moment, il dit ; « cette élite cherchera tous les moyens pour parvenir à ses fins politiques, comme de nouvelles techniques pour influencer le comportement des masses, ainsi que pour obtenir le contrôle et la soumission de la société ». Brzezinski.


Ce qui traduit le programme de ce taré congénital de Rockefeller

Nous sommes au bord d’une transformation globale ? Tout ce dont nous avons besoin c’est d’une grande crise et  les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial 


« Ce dont il est question, c’est de substituer à l’autodétermination nationale, qui s’est pratiquée pendant des siècles, par le passé, la souveraineté d’une élite de techniciens et financiers mondiaux »

David Rockefeller (Les 4 lieutenants des Rockefeller)

Si vous doutiez encore qu’Hollande est un cheval de Troie Washington dans cette partie d’échec mondial voici de qui vous déciller.

 

 

Avec François Hollande : l'Union européenne...Empire

 

TEXTE REPRIS SUR
LE BLOG DE DIABLO
Commun Commune

 

L'objectif de François Hollande : une Union politique Européenne avant deux ans

Un an après son élection, Hollande dans sa conférence de Presse de ce jeudi 16 mai 2013 annonce qu’il prend une initiative européenne « offensive », avec sa proposition de la mise en place avant 2 ans d’une union politique de la zone euro, quels que soient les gouvernements en place car cette question qu’il juge primordiale et urgente dépasse de loin la « sensibilité politique » des uns ou des autres. 

 

Socialistes, droite ou conservateurs, l’essentiel, selon lui, c’est que l’Europe capitaliste atteigne très rapidement une nouvelle étape de son intégration. A cet effet, il veut instaurer un gouvernement économique européen, flanqué d’un président, qui se réunira tous les mois pour prendre des décisions concrètes dans les domaines économiques, politiques, dont il contrôlera l’application dans les pays.

 

Sa « stratégie d’investissement » dans les grandes entreprises capitalistes est au cœur de ce que Hollande propose : tout pour l’entreprise. cette politique économique est entièrement orientée vers ce qu’il appelle « la compétitivité des entreprises », avec « une stratégie d’investissement » à leur service. Il veut une « Communauté européenne de l’énergie » qui décidera à la fois de sa production et de son développement, dans quel but, pour quoi faire et pour qui. C’est la fin programmée de l’indépendance énergétique.

 

Evidemment il veut « harmoniser la fiscalité » et « organiser la convergence sociale » des pays de la zone euro. On voit de là lesnouveaux reculs sociaux que lui et ses collègues européens veulent imposer aux peuples et les nouveaux cadeaux fiscaux et autres, qu’ils veulent octroyer aux entreprises.

 

Pour ce qui concerne la France, il a confirmé sa feuille de route qui tient en une phrase : tout pour le capital. Il a annoncé qu’il « mobiliserait tous les moyens » pour y parvenir : attribution de milliards aux entreprises dont il faut « muscler l’économie » , application immédiate de la loi « ANI » sur le marché du travail en poussant au maximum de tels accords dans les entreprises. Il a confirmé que l’Etat va vendre aux grandes entreprises privées, y compris étrangères » de ses parts importantes qu’il détient encore dans des entreprises publiques. Il a annoncé que la nouvelle réforme des retraites sera discuté à la « conférence sociale » de Juin et viendra au Parlement à la rentrée de septembre.

 

Une fois de plus Hollande a montré sa dévotion totale au capital européen et mondial. ¨Plus que jamais il n’y a que la lutte qui pourra faire reculer le capital, Hollande et tous les représentants du capital en Europe..

 

Source : site "Communistes"   

Via :

 canempehepasnicolas

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 09:35

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Rockefeller lors d’un repas avec des ambassadeurs de l’ONU :

Nous sommes au bord d’une transformation globale ? Tout ce dont nous avons besoin c’est d’une grande crise et  les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial 

 

 


 

Extrait du livre GOUVERNEMENT MONDIAL de Esteban Cabal 

 

KAOSENLARED.NET – L’objectif principal de ces sagas de banquiers internationaux David Rockefeller, un de ces principaux représentants, l’a parfaitement énoncé :

« Ce dont il est question, c’est de substituer à l’autodétermination nationale, qui s’est pratiquée pendant des siècles, par le passé, la souveraineté dune élite de techniciens et financiers mondiaux »

 

David Rockefeller fut le conspirateur mondial par excellence, le Roi des cénacles occultes. Sous ses ordres ont travaillé les agents secrets de la CIA, le MI6, le Mossad et en particulier Interpol, qui est son œuvre.

Aucun moyen de communication de masse ne se risquera jamais à révéler les plans secrets de Rockefeller et ses amis. Ils garderont toujours un silence suspect autour des activités secrètes des dynasties de banquiers nord-américains : les Morgan, les Davison, les Harriman, les Khun Loeb, les Lazard, les Shiff  ou les Warburg et bien naturellement les Rockefeller.

En 1991, en référence au rapport du Centre pour le Développement Mondial, David Rockefeller confessa : « Nous sommes reconnaissants envers le Washington Post, le New York Times, le revue Times et autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et ont respecté leurs promesses de discrétion (silence) pendant presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de dérouler notre plan pour le monde si nous avions été objet de publicité pendant toutes ces années. »

 

L’excentrique et prétendument philanthrope David Rockefeller, qui a presque un siècle de vie, est sans doute le personnage le plus trépidant et controversé de cette caste usurière à laquelle nous nous référons. Bientôt, quand les journaux annonceront son décès, nous aurons l’occasion de connaître sa biographie insolite. Nous découvrirons des données qui nous ferons tomber à la renverse.

 

Le fondateur de la dynastie Rockefeller était le grand-père de David, nommé John Davison Rockefeller, descendant de juifs allemands arrivés aux E.U. en 1733. Conjointement avec la saga des Morgan et le groupe bancaire Warburg-Lehman-Kuhn Loeb, ils constituent le triumvirat ploutocratique du nommé Eastern Establishment. Son empire économique se généra pendant les années de la Guerre de Sécession (1861-1865) où s’affrontèrent les grands propriétaires esclavagistes du Sud avec les commerçants et industriels du Nord et qui se solda par 600 000 morts.

Les grands gagnants de cette guerre furent  4 familles oligarchiques, les Vanderbilt, les Carnegie, les Morgan et les Rockefeller, qui bénéficièrent du conflit comme fournisseurs de biens et de services et augmentèrent leur empire économique ensuite avec la concentration monopolistique qui succéda aux hostilités, arrivant à contrôler en 1880 les 95% du pétrole nord-américain.

La fortune des Vanderbilt se dilua dans le temps, celle des Carnegie passa en partie en succession aux Morgan, et celle des Rockefeller se dispersa entre les nombreux et mal avenus descendants du vieux John Davidson, pétrolier et banquier, fondateur de la Standart Oil et de la Chase National Bank, qui plus tard s’appellera Chase Manhattan Bank dont le siège emblématique à New York fut le premier édifice construit à Wall Street.

La Chase se convertit en pilier central du système financier mondial, devenant la Banque principale des Nations Unies, et parvint à avoir 50 000 succursales réparties dans le monde entier. Les présidents de la Banque Mondiale John J. McCoy, Eugène Black et Georges Woods, avaient travaillé pour la Chase antérieurement. Un autre président, James D. Wolfensohn fut également directeur de la Fondation Rockefeller.

David Rockefeller, le plus connu de la saga, est le petit-fils du mythique John Davidson Rockefeller et fils de John D. Rockefeller junior qui épousa la fille de Nelson Aldrich, leader de la majorité républicaine au Sénat et qui fut connu comme « gérant de la nation ». La mère de David était une amoureuse de peinture et à son initiative fut construit le Musée d’Art Moderne (MOMA) de New York situé dans la villa dans laquelle naquirent David et ses frères.

David, le plus jeune de six frères, tous déjà décédés, eut lui-même 6 fils et 10 petits-fils qui joints au fils et petits-fils de ses frères forment l’actuel clan Rockefeller.

David Rockefeller (Gch), banquier et pétrolier comme son père (Dr) et son grand-père travailla dans les services secrets pendant la seconde guerre mondiale et ouvrit le chemin pour la création de l’ONU en 1945, dont le siège principal se trouve sur un terrain dont il fit don à (la ville de) New York. Il a côtoyé les principaux mandataires du 2Oème siècle. Il dirigea les lobbys les plus puissants du monde, comme le CFR, le Club de Bilderberg et la Commission Trilatérale.

 

En bons banquiers sans scrupules, les Rockefeller appuyèrent et financèrent les nazis allemands. Ils allèrent jusqu’à se permettre de réécrire l’histoire. La fondation Rockefeller investit 139 000 dollars en 1946 pour offrir une version officielle de la seconde guerre mondiale qui occulte la réalité concernant le patronage par les banquiers internationaux du régime nazi, qui obtint également les faveurs de leur entreprise la plus emblématique : la Standart Oil. Les initiatives de cette Fondation, qui a également financé des groupes comme les Hare Krishna ou les rosicruciens de AMORC, sont parfois surprenantes.

 

David est frère de celui qui fut Sénateur, Gouverneur de New York et vice-président des E.U. (sous Gérald Ford, après la démission de Nixon), Nelson Rockefeller qui hérita de son grand-père maternel la vocation politique.

En 1962 Nelson déclarait : « les thèmes d’actualité exigent à grands cris un Nouvel Ordre Mondial, parce que l’ancien s’effondre, un nouvel ordre libre lutte pour émerger à la lumière… Avant que nous ne puissions-nous en rendre compte, se seront établies les bases de la structure fédérale pour un monde libre ».

David Rockefeller a qui le président Carter offrit la direction de la Réserve Fédérale (qu’il déclina en faveur de son ami Volcker) s’entoura de lieutenants aussi puissants que Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski, Lord Carrington et Etienne Davignon qui méritent également d’être cités ici.

 

Abraham ben Elazar, plus connu comme Henry Kissinger, est considéré comme un des cerveaux du Nouvel Ordre Mondial. D’origine juive allemande, il commença comme conseiller de Nelson Rckefeller dans les années 50, occupa de hautes responsabilités dans l’Administration pendant les années 60 et 70, avec Kennedy, Johnson, Nixon et Ford. Il parvint à être vice-président des E.U. avec Ford, secrétaire personnel de Nixon, chef du Conseil National de Sécurité  et du Département d’Etat, et Ministre des Affaires Extérieures en différentes occasions.

Il a collaboré étroitement avec David Rockefeller et l’élitiste Conseil de Relations Extérieures, dont il fut président. Du CFR sont issus depuis tous les présidents des E.U. à l’exception de Ronald Reagan, dont l’équipe fut formée majoritairement pas des membres du CFR. Il appartient également à la Commission Trilatérale et au Club du Bilderberger et à d’autres organisations de l’orbite des Rockefeller. Sa compagnie de consulting Kissinger Associates a comme clients des Etats débiteurs et des multinationales créancières.

 

Le Polonais Zbigniew Brzezinski, marié avec une cousine de celui qui fut Président de la république Tchécoslovaque Edouard Benes, fut recruté par Rockefeller en 1971. Il parvint à être Conseiller de Sécurité Nationale du Gouvernement de Etats-Unis durant l’administration Carter, mais déjà auparavant il avait été nommé directeur de la Trilatérale, que lui-même a défini comme « la conjonction de puissance financières et intellectuelles la plus grande que le monde ait jamais connue ».

Il affirma que “la société sera dominée par une élite de personnes libres de valeurs traditionnelles qui n’hésiteront pas à réaliser leurs objectifs aux moyens de techniques épurées avec lesquelles ils influenceront le comportement du peuple et contrôleront la société dans tous les détails, jusqu’au point où il sera possible d’exercer une surveillance quasi permanente sur chacun des habitants de la planète ». A un autre moment, il dit ; « cette élite cherchera tous les moyens pour parvenir à ses fins politiques, comme de nouvelles techniques pour influencer le comportement des masses, ainsi que pour obtenir le contrôle et la soumission de la société ». Pas même George Orwell, auteur du terrorisant roman « 1984 » ne l’aurait mieux exprimé.

Dans une entrevue publiée par le New York Times, le 1er août 1976, Brzezinski affirma que de nos jours les Etats-nations ont fini de jouer leur rôle ». En certaines occasions il pronostique «le déclin des idéologie et des croyances religieuses traditionnelles ».

Brzezinski est un spécialiste des méthodes de contrôle social, ses essais publiés dessinent un horizon orwellien dans lequel Big Brother surveille et contrôle en permanence chaque individu. Il prédit l’existence de gigantesques bases de données dans les quelles seront emmagasinées d’immenses quantités d’informations sur chaque citoyen (comme celle que possède le renseignement espagnol à El Escorial, Madrid), l’installation massive de caméras de surveillance dans les rues et les édifices (ce qui est déjà un fait dans toutes les villes du monde), la généralisation des satellites espions d’une incroyable précision (comme ceux qu’usent les troupes des E.U. depuis la guerre du Golfe) et la mise en circulation de documents d’identités électroniques (comme le sont les passeports modernes et les cartes d’identité, qui contiennent une micro puce avec une abondante information au sujet de leur propriétaire).

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La fascination de Brzezinski  pour la technologie appliquée au contrôle social cadre parfaitement avec les plans des élites ploutocratiques, qui ont déjà développé d’inquiétants gadgets comme les micro puces sous cutanées avec un localisateur qu’ils prétendent rendre obligatoires pour toute la population mondiale et qui se substitueraient en les unifiant, à tous les carnets d’identité, passeport, cartes de crédit, permis de conduire, cartes de sécurité sociale, etc., rendant possible la disparition de l’argent physique.

L’autre invention terrible que l’élite nous tient déjà prête a été conçue par la compagnie étasunienne Nielsen Media Research en collaboration avec le Centre d’Investigation David Sarnoff (organisme contrôlé par le CFR et la société Pilgrims). Il s’agit d’un dispositif qui une fois installé dans un téléviseur, permet d’observer et d’identifier depuis une station de contrôle les spectateurs assis face au petit écran. Ce dispositif évoque « l’œil qui voit tout », l’Horus égyptien qui  apparait sur les billets des dollars. « L’œil qui voit tout » n’est pas seulement un procédé littéraire du roman d’Orwell 1984. Il existe déjà des millions de caméras installées sur les routes, rues, entreprises et locaux publics, et des millions de webcam dans les foyers de tout le monde. Sans compter les modernes systèmes opératifs du monopole Microsoft, comme le Windows Media,  qui suivent sans arrêt tous nos mouvements à travers le réseau et permettent de lire notre courrier privé de Outlook, l’État de notre compte courant quand nous accédons à notre banque par le web, les mots clés que nous utilisons dans des moteurs de recherche comme Google et le contenu des pages que nous visitons sur Internet.

 

Lord Carrington dont le vrai nom est Peter Rupert, a été ministre britannique dans des gouvernements successifs, membre notable du RIIA (l’équivalent du CFR en Grande-Bretagne) et de la Societé Fabiana, Secrétaire Général de l’OTAN, dirigeant de la Barclay Bank et de l’Hambros Bank et, à partir de 1989, président du sinistre Club du Bilderberg.

 

Le quatrième lieutenant de Rockefeller et secrétaire Général du Club de Bilderberg est le vicomte Etienne Davignon. Son curriculum dit tout : président et fondateur de l’European Round Table (Table Ronde Européenne des Industriels, lobby européens des multinationales), ex vice-président de la Commission Européenne, Président de l’association pour l’Union Monétaire membre de la Trilatérale et du Centre d’Etudes Politique Européenne, ministre belge de l’Extérieur, président de Airholding, vice-président de Suez-Tractebel, administrateur de Kissinger Associetes,  Fortis, Accor, Fiat, BASFn Solvay, Gilead, Angl_American Mining, entre autre corporations.

 

Extrait du libre GOUVERNEMENT MONDIAL de Esteban Cabal

Traduction Anne Wolff 

Source espagnole : David Rockefeller: “Todo lo que necesitamos es una gran crisis..." | CONTRAINJERENCIA 

 

 

 

A lire également Les mensonges du capitalisme

 

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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 10:14

Un texte intéressant, une de ces précieuses traductions que nous offre résistance 71 en ce qu’il pose la question du rôle de google dans le monde.

Je voyais ce matin, des photos volontairement déformées de Nicolas Maduro ou de Chavez qui paraissent sur ce moteur de recherche, et qui ne sont vraiment pas à leur avantage. Une manipulation dénoncée par des bolivariens vigilants. Anecdote…


En faisant une recherche sur google du texte L’histoire « innocente » de l’USAID que j’ai traduit et dont je prends le titre en copier-coller sur mon blog pour la recherche, j’apprends qu’il n’existe aucune entrée en ces termes… anecdote…


La guerre cybernétique est un des axes et non le moindre de la guerre globale. Entre les « réseaux sociaux » et leur rôle fondateur dans des opérations de déstabilisation de gouvernements de toute la planète qui sont toujours mieux documentés, la participation du demeuré Bill Gates aux hautes sphères du gouvernement à vocation  mondiale et tous leurs mauvais coups, la formation de hackers et la création de centres spéciaux de l’armée US à cet effet, entre l’intrusion toujours plus profonde de ses réseaux et de l’œil toujours plus pénétrant de ce vieux voyeur pervers de Big Brother dans nos intimités… et cet immense centre de renseignement construit aux States, où se concentrent toutes les informations recueillies informatiquement sur chacun et tous, etc…anecdotes ? Et Google dans tout cela ?

Google donc dans le collimateur de ceux qui tentent d’élucider la composition et le fonctionnement de ces sphères de pouvoir qui empoisonnent nos quotidiens et confisquent nos avenirs.

 

Nouvel Ordre Mondial: Agenda Bilderberg 2013 et monté en puissance du Google-berg et de son agenda totalitaire technocratique…

L’oligarchie accélère la mise en place de la grille de surveillance, Google est maintenant ouvertement une force de contrôle du Nouvel Ordre Mondial, son PDG Eric Schmidt un totalitaire avéré

Le temps du boycott à grande échelle d’un grand nombre d’entreprises a sonné. N’oubliez jamais une chose: Sans nous… Ces ordures ne sont RIEN ! Ils n’existent que par notre consentement, souvent forcé ou obtenu par tromperie sur la marchandise, le cas de Google est un exemple typique de la vaste entreprise d’abus de confiance et d’oppression du capitalisme monopoliste, seul capable de fonctionner la main dans la mais avec des gouvernements hautement centralisés et ainsi parvenir à la réalisation d’un fascisme supranational.

Bilderberg 2.0 + Google-berg 1.0 = Fascisme 2.0

– Résistance 71 –

 

Google-berg: l’élite globaliste se transforme pour une révolution technocratique

Les réseaux de pouvoir autoritaires et anti-démocratiques sont revampés en forums tendance de style philanthropique

 

Paul Joseph Watson

 

13 Mai 2013

 

url de l’article:

http://www.prisonplanet.com/google-berg-global-elite-transforms-itself-for-technocratic-revolution.html/print/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le groupe secret du Bilderberg est en train de se transformer de manière significative, transformation qui le verra ainsi que d’autres réseaux à haut profil émerger sous la bannière de Google alors que l’élite accélère son plan de consolidation de l’agenda technocratique.

Le week-end dernier, les journalistes d’Infowars Paul Joseph Watson et Jon Scobie ont visité l’hôtel luxueux Grove à Watford, Angleterre, qui sera le lieu de rendez-vous de la réunion Bilderberg annuelle pour 2013 du 6 au 9 Juin; réunion qui voit annuellement converger plus de 100 des personnes les plus influentes au monde dans les domaines de la politique, du monde universitaire, de la technologie, des affaires et de la banque.

L’enquête fut déclenchée par nos sources, qui nous ont conseillées de visiter le Grove avant la réunion Bilderberg 2013. Ceci fait partie de ce qui va devenir une histoire à suspense alors que les pièces du puzzle se mettent en place grâce à quelques années d’efforts de recherche sur le groupe Bilderberg.

Ce qui a été découvert est époustoufflant et représente sans doute un des plus grands développements des 59 ans d’histoire du groupe Bilderberg.

Pour dire les choses le plus simplement possible, Bilderberg va merger avec Google sous la direction du PDG de Google Eric Schmidt, un membre très régulier des conférences Bilderberg. La conférence annuelle Google Zeitgeist, qui a eue lieu en ce même hotel du Grove depuis 2007, se déroule juste avant la conférence Bilderberg, quelques jours auparavant pour être précis.

Idée soutenue par nos recherches précédentes, nous avons été capables de confirmer par des conversations avec des exécutifs de la gestion de l’hôtel que le Grove est maintenant une base centrale pour l’agenda de contrôle de Google sur le paysage technologique et politique mondial.

Ce dont tout le monde parle au Grove n’est pas la réunion Bilderberg, qui serait apparemment un détail, mais la véritable excitation se focalise autour du Google Zeitgeist, qui a été décrit par le journal du London Independant comme “une version plus sympa du groupe Bilderberg, le réseau de l’ombre des financiers qui tient une assemblée annuelle, revampe son image comme les nouveaux maîtres de la technologie.”

Bilderberg est en fait redistribué dans son rôle de “Google-berg”, en partie à cause des activistes qui ont brisés le sceau du secret de la réunion et aussi en partie dans le souci de revamper des réunions secrètes  autoritaires et anti-démocratiques d’élites, en forums tendance libérale au style philanthropique débonnaire comme par exemple ces conférences Google Zeitgeist et TED.

En réalité, derrière le rideau, Google utilise ce types de forums comme justificatifs sur lequel fonder le consensus qui régit la planète. On nous a directement dit que les organisateurs derrière le soi-disant “printemps arabe”, qui commença en Tunisie et en Egypte, qui, comme nous l’avions documenté, ne sont en fait qu’une série d’évènements totalement provoqués par l’occident sous la forme de “révolutions colorées” masquées des atours de soulèvements populaires; leurs organisateurs donc ont été recrutés par Google et ont tous participé à une conférence Zeitgeits au Grove de Watford.

Il est aussi très bien documenté que l’homme responsable d’avoir commencé la “révolution” en Egypte qui a menée à l’installation de la confrérie des Frères Musulmans au pouvoir (dictature), que l’occident pourra utiliser afin de justifier toujours plus d’interventionisme, était l’employé de Google Wael Ghonim.

L’influence grandissante de Google sur les gouvernements britannique et américain est aussi très bien documentée. Eric Schmidt fut un conseiller des campagnes présidentielles d’Obama et un mécène de celles-ci. Il lui fut proposé également le ministère des finances et du trésor dans le gouvernement Obama. En Grande-Bretagne, les représentants de Google ont rencontré pas moins de 23 fois les officiels du parti conservateur depuis l’élection générale de 2010. David Cameron a fait un discours inaugural à la conférence Zeitgeist de 2006 avant de devenir premier ministre 4 ans plus tard. Le chancelier britannique George Osborne visita Google Zeitgeist quelques semaines avant qu’il ne participe à la réunion Bilderberg 2011 à St Moritz en Suisse.

La passerelle entre Google Zeitgeist et Bilderberg s’est approfondie ces dernières années, le quotidien du London Telegraph comparant le pouvoir de Google et de sa conférence avec celui de Davos et son forum économique, “attirant des personnalités de signifiance globale pour y parler et développer les réseaux.”

L’ancien président américain Bill Clinton, élevé au sein du groupe Bilderberg, a aussi donné des discours à Google Zeitgeist, tout comme le membre du Bilderberg, le prince Charles d’Angleterre. Un autre article du Telegraph décrivit le Zeitgeist comme “une des réunion de leaders des affaires les plus importantes, réunion de personnes qui sont généralement considérées comme étant des personnes capables de faire prendre forme à un futur global.”

Google se positionne de manière très claire comme une force devenant plus forte que les gouvernements dans le fait de contrôler et de gérer le comportement des gens à travers le monde de toutes les manières possibles, au moyen de voitures se conduisant toutes seules (et constamment contrôlées et tracées par une base de données géante centralisée par Google), aux lunettes Google, qui ne sont en fait que la capacité d’avoir un microprocesseur Google sur le front, en passant par l’implication profonde de Google dans la manipulation des mouvements de masse par les réseaux sociaux comme il le fit en Tunisie et en Egypte.

L’hôtel Grove est l’endroit parfait pour ce type de machinations compte tenu de son rôle durant la seconde guerre mondiale comme “un QG secret de Londres pour le projet secret X de voie ferrées entre Londres, Midland, et l’Écosse.”

La direction que tout cela prend peut clairement être reliée aux remarques faites par Eric Schmidt lui-même, qui a répétitivement clarifié qu’il pense que la vie privée est une relique du passé et qu’il planifie de faire de Google le Grand Frère ultime qui fera passer le “1984” de George Orwell pour un conte de fée enfantin.

“Nous n’avons pas besoin en fait que vous tapiez tout sur votre ordinateur. Nous savons où vous êtes. Nous savons où vous avez été. Nous pouvons savoir grosso modo ce que vous pensez. Je pense en fait que la plupart des gens ne veulent pas que Google réponde à leurs questions [...] Ils veulent que Google leur dise ce qu’ils doivent faire ensuite. Si vous avez quelque chose ou fait quelque chose que vous ne voulez pas que d’autres personnes ne le sachent, peut-être que vous ne devriez pas le faire en première instance. Nous avons besoin d’une identification de service positive pour les gens. Les gouvernements vont le demander (contrôle internet dans le style chinois). Nous savons tout ce que vous faites et le gouvernement peut vous tracer, vous surveiller. Nous saurons où vous vous trouvez à 50cm près, et nous réduirons cette marge à quelques centimètres dans le futur… Votre voiture se conduira toute seule, c’est emmerdant que les voitures furent inventées avant les ordinateurs, mais vous n’êtes jamais seuls, vous ne vous ennuyez jamais, vous n’ètes jamais à cours d’idées.”

Dans bon nombre de discours, incluant ceux qu’il a donné à Google Zeitgeist, Schmidt a livré sa vision collectiviste d’un monde interconnecté en permanence dans lequel l’individualité et la vie privée seront montrées du doigt, mises au ban et ceux qui refusent de signer et d’adorer la nouvelle religion du transhumanisme seront mis à l’écart comme des sauvages et des sous-hommes.

Ceci est maintenant l’agenda premier formulé par Google Zeitgeist et ses chantres, de concert avec le groupe Bilderberg ; ils ont beaucoup de membres en commun.

Bien occupé au Grove

Notre source nous a dit qu’il allait y  avoir “quatre ou cinq grosses conférences” à l’hôtel en Mai, Juin et Juillet, mais nous a confié que le Google Zeitgeist était de loin considéré comme le plus important de ces évènements, avec les 227 chambres de l’hôtel n’étant pas suffisantes pour héberger tout les invités et le staff administratif requis à participer, ajoutant qu’ils ont dû utiliser des hôtels de Londres.

De grosses structures temporaires, gardées par de la sécurité, sont aussi construites sur la propriété de l’hôtel lorsque nous l’avons visité. Elles devront être pour des évènements Google sous chapiteau, qui sont plus publics que leur réunion privée “Zeitgeist”. Ces facilités temporaires seront-elles également utilisées pour la réunion Bilderberg ? nous le verrons.

Notre source interne a insisté sur le fait que le personnel de l’Hôtel Grove a été instruit de ne pas divulguer d’informations sur la conférence Zeitgeist et que Google seul est habilité à divulguer des informations qu’il désire destinées au public. Quoi qu’il en soit, la réunion Zeitgeist était le sujet de conversation privilégié au bar de l’hôtel et à la fois les employés et les clients étaient très excités à son sujet.

La source nous a dit que la sécurité impliquée pour l’évènement sera du même niveau que pour une visite officielle d’état, ce qui veut bien sûr dire que l’argent du contribuable britannique sera utilisé pour financer cette opération de haute sécurité, tout comme il est admis que cela se passe pour donner une sécurité adéquate à la réunion Bilderberg. La source nous a dit que Google et Bilderberg ont choisi l’hôtel du Grove, car la sécurité est bien plus facile à effectuer que dans les rues de Londres où il y a un traffic intense.

L’agenda Bilderberg 2013

En terme de l’agenda de la réunion 2013, des indications de nos sources de l’intérieur nous ont donné de bonnes idées sur les différents sujets qui y seront abordés avant que le groupe ne donne ses instructions aux membres de terrain pour faire appliquer les décisions du consensus, chacun dans son domaine d’influence.

Gardez toujours présent à l’esprit le schéma d’action édicter par Henry Kissinger et qui fut éventé récemment par Wikileaks:

“Avant la loi sur la liberté de l’information, j’avais l’habitude de dire dans les réunions: nous faisons l’illégal de suite, l’anticonstitutionnel prend un peu plus de temps… (rires). Mais depuis la loi sur la liberté d’information, j’ai peur de dire des trucs pareils.” A dit Kissinger.

Au moins quelques uns des points ci-dessous seront discutés et un consensus sera trouvé lors de la réunion Bilberberg 2013:

  • Cibler les sites de production nucléaire iraniens au moyen de raids aériens dans les 3 ans à venir si l’Iran refuse d’abandonner son programme nucléaire.
  • Prolonger la guerre en Syrie en armant les rebelles pour retourner les récentes victoires des forces d’Al-Assad.
  • La menace d’une pandémie mondiale, causée en partie par une résistance aux antibiotiques, intéressant sujet connaissant l’implication de quelques labos pharmaceutiques représentés au Bilderberg, dans la diffusion  “accidentelle” de virus.
  • La création de la révolution de l’impression 3D et des manières de la contrôler afin de prévenir de la démocratisation de la production.
  • La soi-disante “résilience cybernétique” ce qui veut dire toujours plus de contrôle étatique sur l’internet. Pas mal de discussion au sujet de “feux de brousse numériques”.
  • Ils ont une peur bleue de perdre le contrôle de la dissémination de l’information. Discussions autour de l’idée avancée par Bill Clinton sur un “ministère de la vérité” pour l’internet, contrôlant ainsi ce qui peut être publié sur la toile.
  • Les soi-disantes “cités avancées” qui espionnent sur tous les aspects de la vie et du comportement public. L’installation de systèmes de rue intelligents, qui enregistrent les conversations dans la rue, déroulant ainsi un modèle de paysage pour un monde totalement technocratique.
  • La menace causée par l’instabilité sociale dûe au déclin des niveaux de vie et de santé.
  • Un dernier mouvement désespéré pour éviter que la Grande-Bretagne ne quitte l’UE, écrasant ainsi le rêve d’une fédération européenne totalitaire et centralisée.
  • Plus de plans de sauvetage bancaires pour renforcer l’Euro. Stagnation économique en 2013.
  • Augmenter le pouvoir des banques centrales sous le déguisement de “réformes bancaires”.
  • Organiser un système plus puissant de collecte d’impôts.
  • Gérer la bulle du crédit grandissante et qui menace la fuite en avant inflationnaire en Europe.

Nous vous en dirons plus sur l’agenda Bilderberg 2013 dès que nous aurons plus d’informations. Restez à l’écoute.

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 20:32

La Libye secouée par des protestations qui ciblent le gouvernement et les forces françaises

 

La violence est en train de s’emparer de Tripoli, la capitale de la Lybie. Moins d’un an après des élections proclamées être une légitimation de l’invasion menée par l’OTAN pour le renversement du régime de Mouammar Kadhafi, les nouveaux affrontements qui se déroulent actuellement témoignent du peu d’emprise qu’exerce le gouvernement du premier ministre Ali Zeidan sur ce pays dévasté par la guerre.

La semaine passée, une voiture piégée a explosé devant l’ambassade de France, blessant deux gendarmes et plusieurs habitants du quartier et causant des dégâts considérables aux bâtiments voisins. L’explosion serait l’œuvre d’un groupe lié à al Qaïda et opposé à l’intervention française qui a débuté en janvier dernier au Mali contre les forces islamistes qui avaient pris le contrôle du Mali Nord. La semaine précédente, al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le bras armé d’al Qaïda en Afrique du Nord, avait menacé d’exercer des représailles.

Hier, une bombe a détruit le poste de police dans la ville de Benghazi dans l’Est de la Libye. Il n’y a pas eu de victime.

Il y a quelques jours à peine, le parlement français a voté la prolongation de sa mission militaire au Mali tandis que les Nations unies ont évoqué la possibilité d’une deuxième force opérationnelle « parallèle » pour accomplir des opérations « anti-terroristes » en « dehors du mandat de l’ONU. » Cette unité spéciale sera essentiellement mise en place par la France et sera stationnée soit à l’intérieur des frontières du Mali soit ailleurs en Afrique occidentale.

Les ambassades françaises restaient en état d’alerte rouge partout en Afrique du Nord depuis l’attaque à la bombe contre le consulat des Etats-Unis et une installation de la CIA à Benghazi en septembre qui avait tué l’ambassadeur américain et trois autres responsables mais surtout après la prise d’otages par des militants armés à l’usine de traitement de gaz d’In Amenas en Algérie pour exiger la libération de prisonniers et la fin des opérations françaises au Mali. Trente-huit civils avaient été tués lors de l’opération de sauvetage bâclée de l’armée algérienne.

La France a étroitement collaboré avec le Qatar et d’autres monarchies pétrolières du Golfe qui ont financé, armé et entraîné des forces islamistes pour le renversement de Kadhafi. Elle travaille actuellement avec Doha ainsi qu’Ankara et Riyadh, qui soutiennent des forces comprenant le Front Al Nusra, lié à al Qaïda en Irak, dans une guerre sectaire pour évincer le président de la Syrie, Bachar al Assad, et isoler l’Iran.

La guerre de l’OTAN a miné l’équilibre précaire que Kadhafi avait contribué à maintenir parmi les Touaregs et les autres groupes tribaux au Sahara. L’influence de groupes islamistes régionaux, stimulée par la décision de l’OTAN de placer des Libyens liés à al Qaïda aux postes de pouvoir, a sapé le contrôle de l’armée malienne sur le Nord rebelle du pays.

Certaines de ces forces ont cherché à arracher le contrôle du Mali et de ses ressources minérales à la junte militaire de Bamako, soutenue par la France, en bousculant les intérêts géostratégiques et commerciaux de la France en Libye et dans ces anciennes colonies en Afrique du Nord et de l’Ouest.

La France a envoyé son armée au Mali pour chasser les forces armées islamistes et tribales. A présent, des groupes islamistes expulsés du Mali sont remontés vers le Nord, en franchissant le Sahara via l’Algérie et le Niger pour rejoindre la Libye en attisant une insurrection grandissante. La politique cynique consistant à utiliser les Islamistes pour promouvoir les intérêts de la France a maintenant provoqué un retour de flammes comme elle l’avait fait l’année dernière contre les Etats-Unis à Benghazi, déstabilisant le régime mis en place par l’OTAN.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui s’est rendu en Libye, a dit que la France collaborerait avec les autorités libyennes pour trouver ceux qui avaient perpétré cette attaque. Ce qui pourrait signifier l’envoi de forces spéciales françaises.

Lors d’autres incidents, au moins 200 hommes armés encerclent depuis dimanche le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l’Intérieur et l’agence d’information de l’Etat en exigeant que les responsables qui ont travaillé pour Kadhafi soient bannis des postes de haut niveau dans le nouveau gouvernement. Mardi, ils ont occupé le ministère des Finance. En début de semaine, des policiers ont pris d’assaut le ministère de l’Intérieur pour protester contre leur salaire.

Il y a eu un nombre croissant de manifestations contre d’anciennes figures du régime qui détiennent encore des postes importants. En mars dernier, des manifestants avaient séquestré pendant plusieurs heures des législateurs à l’intérieur du bâtiment du Congrès en insistant pour qu’ils passent une loi interdisant aux membres de l’ancien régime d’exercer des fonctions. Une telle loi, pourrait, en fonction de la manière dont elle est appliquée, affecter 80 pour cent du Congrès national et, si elle est étendue à l’appareil judiciaire, elle pourrait occasionner la révocation de presque tous les juges.

Ce qui est primordial, c’est qu’elle affecterait le gouvernement qui comprend des ministres de l’Alliance des Forces nationales, l’aile politique des Frères musulmans, et le Parti pour la Justice et la Construction ainsi que des soi-disant indépendants, des dirigeants régionaux et certaines anciennes figures du régime. Leur confirmation en octobre dernier par le Congrès a suscité des protestations de colère devant le bâtiment du Congrès et qui ont été dispersées par des coups de feu tirés par la police.

Zeidan est un ancien diplomate qui s’était brouillé avec Kadhafi en 1980 et qui avait vécu en exil en Suisse où il était avocat. Il est l’un des membres fondateurs du Front national pour le Salut de la Libye (NSFL) qui avait oeuvré dans les années 1980 pour le renversement par les armes du régime libyen en bénéficiant du soutien de l’Arabie saoudite et de la CIA.

En 2011, il avait été l’envoyé européen du Conseil national de Transition et avait joué un rôle clé pour persuader le président français Nicolas Sarkozy de soutenir les forces anti-Kadhafi. Son parti était arrivé en deuxième position aux élections derrière l’Alliance des Forces nationales.

L’invasion néocoloniale de la Libye en 2011 menée par l’OTAN a réduit littéralement à zéro la production pétrolière, sa principale source de revenu, et a détruit une grande partie de l’infrastructure du pays. En conséquence, l’économie s’est contractée de plus de 40 pour cent en 2011, ce dont elle ne s’est toujours pas remise. La Libye souffre déjà d’une inégalité sociale massive, de 50 pour cent de chômage des jeunes, d’énormes disparités économiques entre les diverses régions et de la corruption. Tous ces problèmes ont été exacerbés par la guerre qui a contraint un million de personnes à fuir leur foyer.

La Libye fonctionne actuellement comme un bazar mondial d’armes, qui expédie des armes et des combattants à la Syrie et à d’autres régions en conflit. Au sein de la Libye, il y a des centaines de milices, dont beaucoup sont affiliées à al Qaïda et qui ont combattu contre le régime Kadhafi dans la guerre de l’OTAN.

Ces brigades armées se livrent actuellement à des batailles rangées contre des groupes rivaux au sujet de « zones d’influence » dans les villes libyennes. Il y a eu des affrontements particulièrement mortels à Zintan et à Zuara sur la question de savoir qui devrait protéger le complexe pétrolier et gazier dans l’Ouest de la Libye et appartenant à Mellitah, une co-entreprise de la Libye et de la société énergétique italienne Eni, avant que l’armée ne rétablisse l’ordre.

Un récent rapport de l’International Crisis Group a fait état de l’insécurité généralisée en Libye. Des bandes armées prolifèrent et l’anarchie règne. Dans de nombreuses parties du pays, le système judiciaire ne fonctionne pas. Des groupes armés, approuvés à l’origine par le Conseil national de Transition de la Libye, continuent de gérer les prisons et d’imposer leurs propres systèmes de justice sommaire, dont des assassinats, la torture, des enlèvements et des attaques contre les forces gouvernementales.

Le gouvernement essaie de stopper, le flux d’hommes et d’armes arrivant dans les régions frontalières du Sud à l’aide d’un matériel de surveillance fourni par Washington qui a établi une base de drone au Niger à partir de laquelle ils peuvent surveiller le Mali et la Libye. Le gouvernement libyen a aussi terminé une tranchée longue de 170 kilomètres traversant sa frontière formée par le désert au sud-ouest, lui permettant de détecter les contrebandiers.

Zeidan cherche à faire sortir les milices de la ville portuaire de Benghazi à l’Est du pays où le nombre d’attaques perpétrées par des militants islamistes est en hausse, mais il manque de forces armées nécessaires pour le faire. Depuis décembre dernier, les Etats-Unis ont fourni à la Libye des drones et un avion militaire pour la reconnaissance électronique, Orion, pour l’aider à prendre le contrôle de la ville.

Le gouvernement a lancé la répression contre les milices à Tripoli et des forces de sécurité stationnent partout dans la ville. Elles ont vidé plusieurs centres de détention illégaux et saisi 36 bases utilisées par les milices.

La poursuite de ces conflits et le fait qu’on assiste maintenant à des combats de rue démasquent le mensonge qu’était la justification donnée pour cette guerre menée par l’OTAN en vue d’un changement de régime, justification disant que cette guerre allait apporter la démocratie et les droits humains. Sont aussi démasqués les soi-disant groupes de gauche qui l’ont soutenue. Il s’agissait d’affabulations commodes derrière lesquelles les Etats-Unis et leurs alliés ont pu promouvoir leurs intérêts, en prenant le contrôle de la richesse pétrolière de la Libye.

Jean Shaoul

Article original, WSWS, paru le 3 mai 2013

 

Source : La Libye secouée par des protestations qui ciblent le gouvernement et les forces françaises | Mondialisation

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 12:36

Nous sommes quelques-uns a attirer l’attention sur ce fait qui est toujours d’avantage mis en lumière dans sa concrétisation le projet de gouvernance globale est un projet de gestion technocratique de la planète.

Une fiction est à la base de toutes les propagandes entourant ce projet, celle de l’objectivité scientifique comme référence ultime dans lequel les promoteurs du projet, qui ne sont pas des comploteurs rappelons-les, mais de nouveaux despotes fort peu éclairés, fondent la validité de leur projet en évacuant les questions éthiques. Face à la prétendue omniscience dont leurs sbires technocrates seraient les détenteurs, toute objection éthique est disqualifiée a priori pour cause de subjectivité.

L’Europe est déjà de fait soumise a une telle gouvernance, chaque jour quelques vestiges de pouvoir  émanant du peuple (et non de la nation, cette fiction commode pour qui veut accaparer le pouvoir), est mis à mal. Mettre en résonance est la meilleure manière de comprendre le caractère homogénéisant de cette globalisation technocratique totalitaire (le mythe de l’objectivité est de nature intrinsèquement totalitaire).  

Un programme globalisant (pas un complot, restons politiquement correcte !), conçu hors de la volonté des Peuples, est mis en œuvre partout dans le monde, les différences sont fonction de la diversité des situations originelles. La stratégie de la tension s’adapte au terrain mais ne change pas fondamentalement ses méthodes et son but est unique.

Que la nécessité de mettre un gouvernement technocratique en place dans certains délais un gouvernement technocratique en Tunisie nous donne une hypothèse quant au mobile des crimes,  dont l’assassinat de Chokri Belaïd qui se produit de manière tellement opportune pour la réalisation de ce programme. Y compris en envoyant un message très clair à ceux qui voudraient prendre le risque de le contester… la terreur pour les opposant potentiels, fait partie des méthodes récurrentes de cet ordre technocratique, l’objectivité scientifique mise à cette sauce ne fait aucun cas de la volonté des peuples et encore moins de la vie humaine ou du respect de l’existant.

Voici de quoi étayer cette hypothèse, une piste. Parmi d’autres ?

Je sais par expérience que les résonances ont tendance a échaper à la plupart des Européens,  y compris de """gauche""" trop imbus d'eux mêmes, comment reconnaître que nous avons été traités par nos colonisateurs de la même manière que ces peuples qu'ils prennent pour inférieurs alors que malheureusement la "civilisation occidentale" n'est pas à la hauteur de ces prétetion,c'est le moins qu'on puisse dire !

 

Partenariat de Deauville : pierre angulaire de l'ingérence internationale en Tunisie

Pour nous contacter : contact@economie-tunisie.org    
 
À la suite du 14 Janvier 2011 et de la fuite de Ben Ali, l'effervescence internationale cachait mal le malaise de certaines puissances de n'avoir pu anticiper un tel événement. Suite à un certain nombre de tergiversations, parmi lesquelles nous pouvons citer la sortie de Michelle Alliot-Marie, alors Ministre de l'Intérieur en France, lesdites puissances ont décidé de réagir pour ne pas se laisser dépasser par les événements. C'est cette histoire que nous allons exposer ici en décrivant, en décryptant la réaction de ces dites puissances, s'inscrivant dans ce qu'il est convenu d'appeler le Partenariat de Deauville.
I. Le contexte de l'émergence du Partenariat de Deauville
1. Avant le G8 de Deauville
Alors que les gouvernements se succèdent en Tunisie suite aux pressions populaires des différentes Kasbah, la France, premier partenaire économique de la Tunisie, organise son premier voyage le 20 et 21 Avril 2011 sous l'égide du Ministre des Affaires étrangères, M. Juppé, et invite officiellement la Tunisie à participer au sommet du G8 qui se déroulera les 26 et 27 Mai 2011 à Deauville dans le nord-ouest de la France. Le gouvernement tunisien est alors composé de plusieurs technocrates, sous le Premier ministère de Béji Caïd Essebsi, et notamment de son ministre des Finances, M. Jaloul Ayed, technocrate et banquier de carrière ayant survécu à la chute du gouvernement de Mohammed Ghannouchi. C'est dans ce cadre que vont commencer à se mettre en place les premières pierres de l'édifice du Partenariat de Deauville.
Une semaine avant le sommet du G8 à Deauville, M. Ayed effectue alors une visite officielle à Washington du 16 au 18 Mai, et y rencontre de hauts responsables de l'administration, le Congrès américain, le FMI et la Banque mondiale afin de préparer le sommet du G8. Il rencontre aussi Michael Forman, Conseiller adjoint à la Sécurité nationale, chargé des affaires économiques internationales et représentant personnel du président Barack Obama aux sommets du G8 et du G20,David Lipton, assistant spécial auprès du président américain pour les affaires économiques ainsi que les sénateurs John Mc Cain et Joseph Lieberman à qui il fait un exposé sur le développement de la situation en Tunisie.
C'est lors de cette rencontre que seront mis sur la tableles plans du Partenariat de Deauville.
Le 25 mai 2011, le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré à Londres, lors d’une conférence de presse avec le président Barack Obama que « Londres et Washington vont promouvoir un «programme de soutien» politique et économique au «printemps arabe» lors du G8 en France ».
2. Le sommet du G8 de Deauville
Le sommet du G8 à Deauville, sous la Présidence de la France de Nicolas Sarkozy, a permis à la France de prendre le leadership du Partenariat de Deauville durant sa présidence du G8. C'est lors de ce sommet, les 26 et 27 Mai 2011, que le Partenariat de Deauville a été officiellement lancé. Plusieurs actions ont alors été entreprises : premièrement, le G8 a exigé de la part du gouvernement de transition tunisien un plan économique sur 5 ans ; deuxièmement, la Banque mondiale a octroyé un prêt d'1 milliard de dollars dans un programme « Gouvernance et Opportunités », en partenariat avec la Banque Africaine de Développement, l'Agence Française de Développement et l'Union Européenne.
3. Après le sommet
Quatre mois plus tard, en septembre 2011, les ministres des Affaires Étrangères du Partenariat de Deauville se sont réunis à New York afin d'acter de la stratégie officielle du Partenariat de Deauville et ainsi de mettre en exergue le grand nombre d'acteurs internationaux impliqués dans ce partenariat. C'est à cette occasion que le gouvernement de transition tunisien a présenté son plan économique sur 5 ans : le « Plan Jasmin ». Le ministre des Finances, Jaloul Ayed, célèbre banquier et homme d’affaire tunisien, qui a concocté ce plan économique, avoue dans son livre sorti en janvier 2013 que ce nom de « Plan Jasmin » lui a été suggéré par le Président de la Banque mondiale de l'époque, M. Zoellick, et ce, en référence au Plan Marshall des États-Unis en Europe après la Seconde Guerre Mondiale.

Le 10 janvier 2012, Houcine Dimassi, désigné ministre des Finances depuis quelques jours, a rencontré Gordon Gray, ambassadeur des États-Unis d'Amérique, à Tunis. C’était pour appeler les États-Unis à concrétiser leurs promesses à la Tunisie lors du sommet du G8 à Deauville. Et pour leur faire comprendre que le nouveau gouvernement allait rester sur la même stratégie que celui qui précédait et qu’il n’allait pas sortir du cadre des conventions de Deauville. 



 


Le jeudi 12 janvier 2012, Hédi Ben Abbes, Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères chargé de l’Amérique et de l’Asie, a reçu Mme Caroline Atkinson, Directrice des Affaires Économiques Internationales au Conseil américain de Sécurité Nationale, accompagnée de M. Andrew Baukol, Assistant du Secrétaire américain au Trésor. L’entretien a été l’occasion de discuter les préparatifs du Sommet du G8 2012 qui était présidé par les États-Unis d’Amérique et qui s’est tenu en mai 2012 à Chicago, afin de concrétiser les engagements annoncés à Deauville. Ben Abbes y appelé les grandes puissances économiques mondiales à soutenir davantage la Tunisie lors du prochain sommet.
En août 2012, Ridha Bettaieb, a annoncé , lors d’une interview sur ExpressFM que le département américain du Commerce se chargera du benchmarking entre les codes d’investissement de pays comparateurs comme la Malaisie, Turquie, Jordanie et Maroc, la Banque européenne d’investissement (BEI) étudiera le rapport compétitivité-emploi, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) évaluera le rendement des incitations, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) étudiera l’intégration socio-économique de l’investissement et l’International Financial Corporation (IFC ou SFI) payera les experts devant contribuer à l’élaboration de ce code.
Le même ministre, enverra le 9 octobre 2012, une lettre à Jim Yong Kim, Président de la Banque mondiale qui porte comme titre : « Lettre de politique de développement », dans laquelle il reprendre les points cités dans ses déclarations antérieures et dans laquelle il dit clairement que « Les réformes économiques s’inscriront dans un processus d’approfondissement de la libéralisation extérieure […] » et que « Le processus de libéralisation sera consolidé à travers l’approfondissement de la coopération avec l’Union européenne pour un partenariat privilégié ».Il explique aussi que « le processus de libéralisation des mouvements de capitaux sera poursuivi graduellement […] ».

Le 12 décembre 2012, Alistair Burt, le ministre britannique chargé des Affaires duMoyen-Orient et de l'Afrique du Nord, rencontre le ministre tunisien de l'Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb, pour lui communiquer « la volonté de son pays, qui présidera le G8, à partir de 2013, de concrétiser l'initiative du partenariat de Deauville ».
Le lendemain, c’est-à-dire le 13 décembre 2013, le ministre de l’Investissement et de la Coopération Internationale publie un communiqué où il a met l'accent sur les réformes adoptées dans le domaine économique, notamment celles relatives à l'amélioration du climat des affaires et des investissements. On y parle aussi de la concrétisation du Partenariat Public/Privé (PPP).
Le 14 décembre 2012, un communiqué de TAP intitulé : « Jebali exhorte le G8 à concrétiser les promesses du partenariat de Deauville » rapporte qu’à la clôture de la 9e session du Forum pour l'Avenir, Jebali a appelé les pays du G8 à concrétiser les points du programme sur lequel le gouvernement tunisien et les participants aux G8 se sont mis d’accord. Selon ce communiqué, il leur affirma aussi que « Le gouvernement tunisien s'emploie à réformer les systèmes financier et bancaire et à réviser le code d'incitation à l'investissement ».

II. Les objectifs du Partenariat de Deauville

1. Les acteurs en présence
Avant de rentrer dans le vif du sujet des objectifs annoncés par le Partenariat de Deauville, il est nécessaire de mesure l'ampleur de ce partenariat qui implique un nombre impressionnant d'acteurs internationaux de premier plan. Voici donc la liste des acteurs ayant conclu ce Partenariat de Deauville :
Le G8 (France, États-Unis, Russie, Japon, Allemagne, Canada, Italie, Grande-Bretagne) , l'Union Européenne, l'Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie, le Koweït, les Émirats Arabes Unis, ainsi qu'une multitude d'institutions internationales : Banque Africaine de Développement (BAD), Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social (FADES), Fonds Monétaire Arabe (FMA), Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (BERD), Banque d'Investissement Européenne (BEI), Banque Islamique de Développement (BID), Société Financière Internationale (SFI) (membre de la Banque Mondiale), Fonds Monétaire International (FMI), Fonds OPEC pour le Développement International (FODI), Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), Banque mondiale (BM).
En ce qui concerne les pays récipiendaires de ce Partenariat, il s'agit tout d'abord de la Tunisie, de l'Égypte, du Maroc et de la Jordanie auxquels s'est rajoutée en Septembre 2011 la Libye. La France ayant insisté pour que des pays comme le Maroc et la Jordanie ne soient pas mis de côté et soient impliqués dans ce partenariat.

2. Les objectifs
Les objectifs présentés par le Partenariat de Deauville se répartissent sur deux piliers essentiels, un pilier politique et un pilier économique. Dans l'idée, la symbiose entre le renforcement d'un État de droit (pilier politique) et le soutien à la croissance (pilier économique) permettrait aux pays concernés de répondre aux besoins de leur population. En principe, le pilier politique porterait sur le renforcement d'un État de droit, le soutien à la société civile, ainsi que sur l'amélioration de la formation professionnelle dans ces pays. Le pilier économique porterait sur le renforcement du développement économique et le soutien à une intégration régionale et mondiale. Néanmoins, en pratique et d'un point de vue bilatéral, les objectifs ont été largement influencés par la Présidence du G8 : la France en 2011 et les États-Unis en 2012. D'un point de vue multilatéral, ce sont principalement la Banque mondiale et le FMI qui ont influencé le contenu de ce Partenariat.

Parmi les objectifs cités par le gouvernement français concernant le Partenariat de Deauville en 2011, nous pouvons citer l'Office euro-méditerranéen de la jeunesse dont l'objectif serait de former des jeunes de la rive sud en Europe puis de les aider à s'insérer dans leur propre pays ainsi qu'un vaste projet  d'installation de gigantesques fermes solaires dans la rive sud de la Méditerranée sous l'égide d'un duo franco-allemand (installation des fermes solaires par l'Allemagne – projet Desertec – et installation de l'interconnexion euro-méditerranéenne par la France – projet Medgrid).
Des points de ce programme sont cités dans un document du FMI publié le 10 Septembre 2011.
Lors du changement de Présidence du G8 à Camp David aux États-Unis les 18 et 19 Mai 2012, l'influence américaine a pu mieux se faire sentir, et les objectifs ont été présentés dans le détail. En effet, des fiches d'informations 1 ont été publiées par le Département d'État américain détaillant les programmes du Partenariat de Deauville pour les cinq pays concernés :
Développement des PME passant par les actions suivantes : création d'un fonds de soutien pour les PME administré par le FADES ; assistance technique au développement des PME sous l'égide du FMI et d'autres banques multilatérales ; réduction des barrières à l'investissement des pays en transition ; accroissement des efforts pour stimuler le commerce et l'investissement dans la région en renforçant les Accords d'Agadir, le GAFTA, et en élargissant les Accords de Libre-Échange avec d'autres pays ; recommandations concernant le meilleur moyen pour les PME de créer de l'emploi sous l'égide de la plate-forme des institutions financières internationales ; ouverture des marchés des pays en transition et appui technique pour améliorer leur compétitivité au sein des pays du G8 : création d'associations d'entreprises dans les pays du G8 qui créeront des partenariats avec leurs homologues des pays en transition.

Gouvernance ouverte et participation passant par les actions suivantes : mise en place des réformes pour être éligible à l'Open Government Partnership (OGP) ; création d'un Corps de Conseil en Services Financiers, issus du public et privé pour développer un secteur financier fort, stable, transparent et accessible ; poursuivre la mise en place de la Convention des Nations-Unies contre la Corruption.

• Élargissement des prérogatives de la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement : création d'un fonds spécial de transition en 2012 d'un montant allant jusqu'à 1,3 milliards de dollars et jusqu'à 4 milliards sur les trois années suivantes ; la BERD a principalement pour mission de soutenir le secteur privé et d'accompagner les pays en transition vers une économie de marché.

• Échanges internationaux d'ici fin 2013 passant par les actions suivantes : échange entre les membres du corps législatif, assistance technique pour les assemblées des pays en transition ; échange dans le domaine judiciaire pour une justice indépendante ; échange entre les pouvoirs régionaux et locaux ; échange entre les syndicats.

Plan d'action de recouvrement des avoirs passant par les actions : publication d'un guide pour le recouvrement des avoirs ; aide à l'écriture de lois ayant trait à cette question et formations ; soutien au lancement du Forum Arabe pour le Recouvrement des Avoirs ; les pays en transition doivent renforcer la prévention et les outils contre la corruption.
• Finance passant par les actions suivantes : lancement d'une Initiative d'Accès aux Marchés de Capitaux en prenant exemple sur l'accord pour une garantie de prêt signé entre les États-Unis et la Tunisie en 2012 ; lancement d'un Nouveau Fonds de Transition à l'égard des pays en transition sous la forme d'assistance technique pour implémenter des réformes critiques dans les domaines : de la gouvernance économique, de l'intégration, du commerce et de l'investissement, ainsi que dans le domaine des réformes institutionnelles ; création d'une plate-forme de coordination des Institutions Financières Internationales, avec la BAD en premier chef de coordination et dont les réformes prônées pour l'année 2012 sont :
prêt sur la gouvernance, le secteur privé, les marchés domestiques en Tunisie (BAD et BM), en Jordanie (BM) et au Maroc (BM)
lignes de crédits pour les PME et pour les infrastructures rurales pour une croissance inclusive en Tunisie (BAD)
soutien des Partenariats Public-Privé via l'Arab Financing Facility for Infrastructure lancée en 2011 par la BM et la BID.
Développement de compétences pertinentes dans l'enseignement supérieur dans la région à travers l'initiative « e4e Initiative for Arab Youth ».
• la BERD et le FMA font la promotion des marchés de capitaux en Égypte, Jordanie, Tunisie et au Maroc.

Nous pouvons ainsi mesurer l'étendue du programme du Partenariat de Deauville touchant ainsi à tous les domaines de la politique économique d'un pays. La question de la transition n'a dont pas été prise à la légère par les pays partenaires de Deauville. Certaines mesures concernant les réformes structurelles seront très difficiles à mettre en place du fait de leur impopularité, d'où notre intérêt pour décrire la stratégie mise en place par les acteurs du Partenariat de Deauville.

III. Stratégie des acteurs du Partenariat de Deauville
1. Traitement de choc
Au vu des moyens considérables mis en place, institutions et chancelleries mobilisées, moyens financiers gigantesques (plus de 80 milliards de dollars en tout), il est clair que les pays en transition concernés ne font pas le poids. Le Partenariat de Deauville est une vaste entreprise à l'égard des pays du « printemps arabe » et dont l'objectif principal est de garder sous contrôle ces pays afin qu'ils ne sortent pas du cadre établi par le modèle de démocratie de marché et ainsi faire en sorte qu'ils restent sous influence atlantiste (la Russie, seul pays du G8 non atlantiste, ne joue aucun rôle dans le Partenariat). Pour mettre en place toutes les réformes nécessaires et douloureuses pour imposer le modèle de démocratie de marché à ces pays, les acteurs du Partenariat de Deauville doivent donc établir une stratégie gagnante. Pour comprendre un des fondements de cette stratégie, il faut revenir à l'étude que Naomi Klein avait publiée en 2007, la Stratégie du Choc, et dont le fondement est le suivant : à la suite d’un choc violent (révolution politique, guerre, catastrophe naturelle, assassinat politique, ...), il s’agit à chaque fois de profiter du « choc » pour s’introduire et faire perdre à une entité ou un État sa souveraineté, son self-control, pour la placer sous un contrôle extérieur. Friedman, soutenant l'ultralibéralisme, conseilla aux hommes politiques d'imposer immédiatement après une crise des réformes économiques douloureuses avant que les gens n'aient eu le temps de se ressaisir. Il qualifiait cette méthode de traitement de choc. Le mieux étant de déléguer les rênes des pays concernés à des technocrates qui feraient croire à leur neutralité et à leur objectivité mais qui, au final, défendraient bec et ongle le modèle d'ultralibéralisme, ce sont ceux que Naomi Klein a appelé les Chicago Boys.
2. Diviser pour mieux régner
Un des points essentiel de cette stratégie du traitement de choc est de faire en sorte de créer une diversion capable d'absorber toute l'énergie des forces vives des pays en proie à ce traitement, en alimentant les divisions capables de cristalliser le plus de tension possible. En ce qui concerne les pays cibles du Partenariat de Deauville où un contrôle est nécessaire du fait de leur instabilité (Tunisie, Égypte), le choix a été vite fait d'alimenter la division entre laïcs et islamistes, entre modernistes et conservateurs. L'objectif étant, nous le rappelons, de cristalliser les forces vives des pays et donc de les paralyser afin qu'elles ne se préoccupent pas ou peu des réformes douloureuses à faire passer. Pour bien comprendre cette stratégie, il suffit d'observer l'alliance autour du Partenariat de Deauville où des pays laïcs et progressistes (tels que la France) et des pays islamistes et conservateurs (tels que le Qatar) ont su transcender et dépasser l'opposition ; opposition qu'eux même alimentent à travers leurs médias dans les pays cibles en la faisant passer pour irréductible.

IV. Implications pour la Tunisie
1. Implications économiques
Le Partenariat de Deauville ayant commencé à être mis en œuvre en 2011, nous pouvons d'ores et déjà faire une sorte de bilan des conséquences qu'a eu ce Partenariat sur la Tunisie. S'il est un bilan à tirer de la politique économique de la Tunisie depuis 2011, c'est qu'elle n'a fait l'objet d'aucun vrai débat sur la scène nationale. Et pour cause, la quasi-totalité des réformes entreprises depuis 2011 l'ont été sous la tutelle du Partenariat de Deauville. En effet, par exemple la plupart des réformes entreprises par le gouvernement de transition de Béji Caïd Essebsi ont été conduites sous la tutelle de la BM, et ces réformes ont fait l'objet d'une enquête2 de la part de l'association ACET qui a prouvé que les réformes allaient à l'encontre des intérêts de la plupart des Tunisiens. De même, suite aux élections du 23 octobre 2011 et la mise en place du gouvernement de Hamadi Jebali, toutes les réformes entreprises en 2012 ont été littéralement dictées par la BM, il suffit pour s'en convaincre de comparer le tableau des réformes de la Présidence du Gouvernement avec celui qui apparaît dans le document de prêt de la BM 3: ce sont exactement les mêmes. Pourtant ces réformes n'apparaissaient pas dans le programme d'Ennahdha lors des élections, ce qui montre que ces réformes sont le fait de l'initiative de la BM dans le cadre du Partenariat de Deauville.
De même, il est significatif d'observer que la signature d'un accord pour un Partenariat Privilégié avec l'Union Européenne n'est pas passée par l'ANC et continue d'être négocié par une administration sans que les députés de l'ANC soient consultés, montrant ainsi que des négociations aussi cruciales échappent à la souveraineté du pays.
Les velléités récentes du FMI de faire passer un Programme d'Ajustement Structurel début 2013 s'inscrit, selon le Gouverneur de la BCT, dans le cadre du Partenariat de Deauville. D'ailleurs quelques jours avant son assassinat, Chokri Belaïd et son Front Populaire étaient allés contre ce PAS du FMI.
Les conséquences économiques sont désastreuses, en effet, d'un point de vue du compte courant, les négociations avec l'UE vont accroître de déficit de la balance commerciale du pays, d'un point de vue du budget, les prêts octroyés par les IFI ne générant aucune ressource propre permettant leur remboursement, vont accroître le déficit budgétaire par une fuite en avant, d'un point de vue du système financier, une plus grande ouverture vers une économie de marché exposera encore plus l'économie tunisienne à la prochaine grande crise qui arrivera suite à l'inéluctable effondrement du dollar. Les réformes concernant les subventions, la caisse  des retraites, la fiscalité ou encore le droit du travail vont encore plus fragiliser une population déjà très vulnérable. Nous fournirons une étude plus poussée sur ces réformes structurelles imposées par le FMI.
2. Implications politiques

Du point de vue politique, l'application de la stratégie du choc a pour conséquence directe la perte de souveraineté de l'État tunisien. Comme décrit dans le chapitre précédent, que ce soit avant ou après les élections, l'État tunisien n'a absolument pas le pouvoir de décider de sa propre politique économique, sociale ou même institutionnelle. Le manque de marge de manœuvre, de moyens humains et financiers, fragilisent les institutions démocratiques telles que l'ANC qui n'ont pas les moyens de faire leur travail dans de bonnes conditions (peu de formations, peu de moyens humains pour assister les députés, etc.). Ainsi, la Tunisie se trouve enfermée dans un piège où son supposé manque de ressources l'oblige à se soumettre aux conditions du Partenariat de Deauville pour accéder à des ressources financières, conditions qui ont pour conséquence de diminuer encore plus les ressources disponibles augmentant ainsi sa dépendance vis-à-vis des acteurs de ce Partenariat. Ce piège repose entièrement sur le paradigme de l'État Mendiant n'ayant pas de ressources alors que la fuite des capitaux représente deux fois plus que le montant total du stock de la dette, et que la Tunisie dispose de ressources naturelles suffisantes à son indépendance budgétaire.
V. Conclusions

Nous avons voulu ici décrire le processus, les acteurs et les enjeux que couvre le Partenariat de Deauville. Ce sujet a été peu traité par les médias tunisiens et le nombre d'acteurs et d'interlocuteurs de la Tunisie n'aide pas à voir toute la cohérence de cette entreprise menée depuis 2011. Il nous a été impossible d'analyser de manière exhaustive et analytique le rôle de chacun des acteurs de ce Partenariat, que ce soit du côté des partenaires laïcs ou des partenaires islamistes, et nous pensons que cela doit faire l'objet d'études ultérieures. Les Tunisien(ne)s doivent être au courant de cette initiative qui modèle, influe et encadre le processus d'émancipation des peuples arabes. Nous appelons à la vigilance, à la probité et au respect des principes qui font qu'un peuple est souverain et qu'il peut construire son avenir sur ses propres bases.

1 fiches d'informations   
2 http://zelzel.net/deconstruire/contre-revolution-en-tunisie-la-strategie-du-choc-et-la-banque-mondiale
3 http://pdfcast.org/pdf/document-de-programme 

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 22:39

 

 

 

Par Camille Loty Malebranche

map_GEM_geopolitique_generaleLes forces de l’Histoire, se manifestent à travers l’évolution des modes politiques et économiques pour révéler les faiblesses, les vices de construction des systèmes et empires dominants. Ainsi, imparablement, le fleuve de la temporalité de la vie des puissances mondiales, condamne lesdites puissances – à travers les  nouvelles donnes en émergence qui émanent du statu quo ante encore en cours tant dans les nécessités et les contingences de l’évolution du monde – à une fatale sénescence systémique voire à des degrés divers de déchéance, selon l’aptitude ou non des puissances vieillissantes à s’adapter à temps au génie du temps et du nouveau qui surgit pour limiter le recul par vétusté, et garder une certaine fraîcheur de prépondérance.

La position du BRICS face à la géostratégie de l’occident en Syrie ne manque pas de signifier ce que nous appelons la géodiplomatie régionale et suprarégionale des blocs d’influence qui se fait actuellement dans la politique mondiale. Il est à noter ici, que la position de l’Onu est carrément prise de cours dans une réalité imprévisible qui va de toute façon, dans les années à venir, bouleverser la configuration, la forme d’influence notamment au conseil de sécurité.

Revenons aux récents faits en Syrie. Les turpitudes occidentales voulant à tout prix intervenir ont porté le Brics à s’opposer formellement à toute intervention militaire en Syrie, tout en suggérant avec force que le plan d’Assad pour un accord de paix, écarté et critiqué par l’occident et Ban Ki-moon, soit considéré en vue d’une résolution du conflit. Ban Ki-moon ressassant, à la suite des occidentaux, ces maîtres en instrumentalisation de l’Onu, des accusations contre le régime d’Assad, en déplorant mollement les pires crimes et actes de terrorisme de la soi disant «Armée syrienne libre» (Asl), ne peut plus imposer le point de vue onusien aligné comme il voudrait le faire.

D’ailleurs aligné trop souvent à l’occident et passablement désavoué par son inféodation aux Etats-Unis et puissances coloniales européennes, l’Onu devra s’ajuster et être réformé ou il perdra tout pouvoir et toute crédibilité dans la résolution des conflits au 21ème siècle.

Déclassement et relativisation imparable de la prépondérance occidentale

L’occident a beau vouloir aller à contre courant de l’histoire en freinant l’irrépressible montée de la multipolarité induite par des regroupements rivaux, la nouvelle donne qui se profile ne se peut freiner. La sanction de l’Histoire est sans appel pour les vieux maîtres de échiquier politique mondiale de l’après soviétisme.

Un autre défi occidental qui relève de la gageure et de l’imbroglio, est que le verbiage des droits de l’homme est dépassé. Les Etats-Unis, grands donneurs de leçons démocratiques, sont constamment mis en cause pour leur violation des droits humains sur leur propre territoire et ailleurs dans des assassinats, la maltraitance de prisonniers, l’incursion meurtrière de drones sicaires. Cela tient désormais de l’affabulation convenue des pays et de la presse de l’occident de s’attribuer la palme de la démocratie. On ne peut être démocratique tout en étant ploutocratique avec des banquiers qui créent des crises et ensuite en profitent sur le dos de la planète entière. On ne peut être démocratique à certains degrés chez soi, tout en favorisant du terrorisme, faisant pacte avec les pires voyous sur le territoire de pays dont on n’aime pas les dirigeants, afin de les renverser. On en peut être démocratique en prétendant aider arrogamment le sud alors que l’on fait de la singerie et de l’esbroufe international, puisqu’on ne fait que nourrir ses propres fonctionnaires expatriés via des O.n.g. que l’on crée tout en insultant des pays périphériques paupérisés par des politiques qu’on leur a imposées depuis des décennies voire des siècles.

Un autre dilemme du prétendu apport des occidentaux à la libération de peuples sous la dictature que nous convenons tous comme déplorable et à renverser en y instaurant un chaos ou des gouvernements fantoches au gré de ses propres moindres intérêts? Autre question anthopoculturelle épineuse, comment forcer des sociétés théocratiques ou quasi théocratiques de la sacralisation naturelle du chef? Comment heurter le pouvoir sacré par la démocratie profane? Comment forcer des sociétés théocratiques ou quasi théocratiques de la sacralisation naturelle du chef? Peut-on sortir des pays conçus dans la dictature de monarques et présidents autocrates sans basculer dans le chaos ou l’interventionnisme néocolonialiste qui ne sont et ne sauraient être guère meilleurs? À toutes ces questions qui ne peuvent être répondues de manière expéditives – moi, je subodore un apaisement par le dialogue des cultures et un partage de bons procédé vraiment démocratiques sans arrière activité de colonialisme masqué – comme le fait si souvent l’occident à coup de bombes de l’Otan ou de voyoucratie géostratégique criminelle. Nous ne pouvons que constater que l’approche occidentale est dépassée, malséante et suicidaire.

Après les années de grâce qui auront duré une décennie, une décennie et demi après l’effondrement du communisme institutionnel et la disparition de l’Union Soviétique, le répit conflictuel de blocs adverses qui avait cédé le pas à un monde unipolaire aux basques des États-unis et de leurs alliés serviles, se profile cette fois sous forme de conglomérat d’États puissants éparpillés sur divers continents. Va-t-on vers une entité armée pour, comme ce dont disposait le Pacte de Varsovie, contrecarrer le sempiternel et combien hyperactif Otan aujourd’hui reconfiguré afin de porter par le feu les interventions des Usa et des vieilles puissances européennes, tous décadentes aujourd’hui? Je réponds que ce n’est qu’une question de temps. Car avec et fors les deux grandes puissances militaires nucléaires Russie et Chine qui tiennent le sommet militaire et onusien face aux Etats-Unis et à leurs alliés, il est d’usage, par principe d’élargissement international, qu’un regroupement comme le Brics se constitue une force de respect et d’intervention en tant qu’organisme supranational.

Il est aussi intéressant de constater la suprarégionalité que constitue l’implication du Brics dans ce conflit syrien. Après le Pacte de Varsovie, l’Otan trouve peu à peu, à qui se confronter et, dans le cas de heurts armés, qui affronter. D’abord l’alliance informelle russo-chinoise (je préfère ce prédicat à l’usuel sino-russe, vu la prépondérance diplo-militaire de la Russie), qui a fait efficacement obstacle par position de veto au conseil de sécurité dans l’actuel guerre syrienne, puis l’inlassable et brillante diplomatie russe rivant le clou aux multiples tentatives occidentales de trouver des prétextes d’intervention, la Russie anticipant tout ce qui pourrait favoriser une justification directe de l’occident dans ce conflit alimenté par les occidentaux via les groupes armés qu’ils financent sur place pour éluder tout règlement non à leur avantage de cette guerre, où comme en Libye, en Irak, en Afghanistan, leur seul but, est de démanteler tout État fort arabe sous prétexte de dictature. Ainsi, le chaos est planifié au service des prédateurs occidentaux voulant se doter d’espaces pour leur mainmise pétrolière, militaire à travers une géopolitique contre-nature parce que si loin de l’empire étasunien et de l’Europe. Les Etats-Unis et l’Europe sentant finir le temps de la mondialisation par leur colonialisme et le néocolonialisme des siècles antérieurs, font feu de toutes bombes, ronge à tous les râteliers bellicistes, à travers une cygénétique guerrière douteuse qui part chasser des espaces partout au monde sans vergogne ni égard pour les peuples sacrifiés à leur frénésie de maintien d’un ordre qui change, d’une histoire qui, imparablement, évolue…

Les temps d’aujourd’hui augure de la fin du fait classique de superpuissances mondiales telles qu’établies au 20ème siècle à l’heure du monde bipolaire est-ouest et rase à jamais toute perspective d’un monde unipolaire sous férule d’une unique mégapuissance planétaire. Nous sommes actuellement dans l’avant-définition d’un monde multipolaire à influence de Conglomérats d’États avec leur intervention diplomatique, militaro-industrielle et qui bousculera une bonne fois pour toute la prépondérance économique et politique mondiale de l’occident que les É-U. en déclin et l’Europe, fortement en crise et en passe de déclassement, ne pourront plus tenir. Quant aux Etats-Unis, ils auront beau s’agiter et Obama a beau instruire le Pentagone de frapper au nucléaire  » la grande muraille  souterraine de la Chine« , cela ne les empêchera point de devenir juste une grande puissance nord-américaine dont la préséance ne dépassera pas l’isthme de l’Amérique centrale, vu le développement exponentiel de la puissance brésilienne sous l’Équateur du continent américain.

Le vent tourne, le temps des empires exclusifs, toujours les mêmes, faisant et défaisant la loi et le droit, est phagocyté dans la temporalité qui emporte les vieilles puissances dont la durée désormais comptée, est en phase de déclin. L’adaptation à une donne qui blesse leur orgueil, plonge les ex actuels impérialistes et néocolonialistes dans l’amertume et les troubles d’humeur où leur cruauté de bête blessée – rongeant l’être au monde de nombreux États par l’instabilité, l’intrusion d’armées mercenaires, les bombardements, l’utilisation de terroristes – ne fait que confirmer leur faiblesse et agitation, ces caractéristiques de tout système déclinant. Leur affolement est signe de l’asthénie frénétique entraînée par tout déclin. Car si la puissance est par nature, sûre d’elle, sereine et tranquille, la peur du déclassement rend les vétustes puissances mondiales frileuses, leur enlevant la placidité léonine et dominatrice qu’elles manifestaient en leur règne. Aujourd’hui ce ne sont d’anciennes douairières furieuses de leur perte d’importance et craignant même, de perdre jusqu’à la face…

Quel que soit l’issue que connaîtra le conflit syrien, quel que puisse être le sort à venir d’Assad, le cas de figure syrien, laisse entrevoir la nouvelle configuration du monde au 21ème siècle. Configuration sans appel: le monde sera mené par de puissants conglomérats étatiques qui imposeront le faciès de la politique internationale par l’économie, la géopolitique et une redéfinition de la diplomatie mondiale par régions selon et les blocs constitués et les alliances. Bref, ce que nous appelons une géodiplomatie transrégionale selon les intérêts politiques des conglomérats en présence, dont le Brics intervenant sur la Syrie contre les É-U. et l’U.E., augure des futurs pouvoirs et influences.

En attendant, sur l’échiquier syrien, la géodiplomatie du Brics et sa décence auront enfoncé encore plus profondément le clou de l’évidence d’immoralité et de déclassement au front ridé de flaccidité et d’obsolescence qu’arborent les vieux empires bellicistes et prédateurs qui aimeraient croire à une naturalité transcendante de  leur suprématie au teint blême et sanglant.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

 

Source : Brics-Syrie: Géodiplomatie contre Géostratégie.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 21:13

 

 

 

 


 

 

Môsieur Dassault, oui, oui, oui, oui… encore un qui ferait bien de faire un petit séjour de dé-stress dans une collectivité indigène… encore que je crois que c’est peine perdue, les vieux croûtons du Profit sont incurables….

 

Je vous recommande donc vivement cette vidéo aussi croustillante qu’édifiante, encore que dans certaines circonstances cela fait plutôt grincer des dents.


Dailymotion - Dassault, le vrai visage de l’UMP (et du néolobéralisme). - une vidéo Actu et Politique

 




Il commence par cette phrase 

 :
"Vous voulez qu'aujourd'hui il n'y ait plus de grands groupes et de grands chefs d'entreprise qui réussissent ? Alors allez-y, continuez à les critiquer. On a besoin d'eux."



C’est toujours intéressant de voir la perception que ces gens ont d’eux-mêmes… mais où vont-ils chercher cela ? Cela doit faire mal ce carcan qu’ils ont dans la tête. Cela doit être pour cela qu’ils font tant de mal autour d’eux, ils  doivent être fous de cette douleur de ne jamais avoir connu une vie normale, simple, tranquille sans se prendre la  tête pour des conneries qui emmerdent le monde. Faudrait arrêter de se prendre au sérieux comme ça,  Môsieur Dassault…  Vous êtes malade, faut vous reposer, vous retirer des affaires et laisser le monde respirer un peu…. Sûr que vous avez des petits à côtés qui vous permettent la pension sans être dans le besoin. Et si l’inaction vous pèse, on a besoin de bénévoles pour faire des maraudes pour soutenir un peu les habitants de la rue.

 


 

Ou mieux encore vous pourriez vous consacrer à réparer un peu les dégâts causés par vos armes, pas avec du pognon, on en a rien à fiche de votre pognon , non sur le terrain, en face à face des petites victimes, sans échappatoire. Personne vous oblige à être une ordure formatée jusqu’au bout….

Oui, je sais bien Môsieur Dassault, zêtes trop vieux pour changer… jusqu’au bout vous irez… Désolée Môsieur Dassault, quand vos usines passeront en autogestion on pourra pas vous garder, c’est à cause des coups patronaux, vous comprenez… un gros passif dans les bilans, les Argentins nous montrent le chemin, les Espagnols ont démarré… d’autres suivront qui vous diront Patron, Pardon « Ducon : licencié sans indemnités, vous vous êtes assez sucré… »

On peut rêver !



En illustration encore plus délire, une petite merveille, dédiée au culte de la Compétitivité… et sic'est de ce monde là dot vous voulez, ben on a pastropgrand chose à partager.... joyeux cauchemar...

attention danger travail - Google Vidéos

 


 

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 22:53

 

Comme un pied de nez à l'empire, qui ne pourra plus longtemps refuser de reconnaître sans se rendre ridicule, que la révolution bolivarienne, comme la révolution zapatiste sont avant tout des grands courants d'amour et de solidarité qui trouvent des relais en tous lieux de la planète.  Des courants irréversibles partie d'un courant plus vaste, celui des personnes sensibles qui partout posent les bases d'un monde où la tendresse, l'amitié, la solidarité sont des valeurs premières.

 

Le jour où Miss Mundo leva le poing 

Isidro López est un jeune au visage creusé par le soleil et par l’adversité, avec un air de vieux sage. Pour ce paysan venu du Paraguay et qui fend la foule en portant son « mate » (thé) à la main, « le peuple vénézuélien descend dans la rue pour défendre sa révolution ». Puis, rapidement, d’une voix douce : « parce que ce n’est pas sa révolution ; c’est la révolution du continent « . Il y a quelques années il débarquait au Venezuela, postulé par les organisations paysannes de son pays, pour étudier à l’Institut Universitaire d’Agroécologie Paulo Freire (projet initié par Chavez, Via Campesina et les Sans Terre du Brésil). Il reprend la phrase qui court de bouche en bouche : « Nous sommes tous Chávez. Tous les paysans du Paraguay nous appuyons la Révolution Bolivarienne ».

Walterio Lanz, lui, a toutes les années de la terre, du « llano » précisément. Né dans l’Orient vénézuélien, il vit sur les rives du fleuve Apure. Visage aimable, barbe blanche, il a semé aux quatre coins du pays. Il marche, attentif à ne piétiner aucune plante, livrant de brèves explications sur leur capacité à pousser malgré les habitants de Caracas. En souriant, il jette un regard à la ronde : « C’est un message fort que les gens envoient au Département d’État des États-Unis. Bien sûr que les idiots de certains secteurs ne comprennent pas ce langage ». Voir des centaines de milliers de personnes déborder l’avenue Urdaneta alors que sur le podium tout au fond, Chavez n’est pas là, ne le surprend pas. Pour lui c’est une preuve de la maturité politique que les vénézuéliens ont forgée en une décennie. « Le peuple montre la voie. Il a compris et assumé le fond de cette lutte : marcher vers le socialisme. Il n’y a pas d’autre voie.»« Le peuple est sage et patient/Il sait calculer les temps… » Du haut du podium, la chanson d’Ali Primera salue la gigantesque concentration populaire, une des plus massives de l’histoire du Venezuela. Les chefs d’État, les ministres des affaires étrangères de 27 États latino-américains et des Caraïbes sont présents. La Caracas survoltée de ce 10 janvier 2013 rappelle irrésistiblement celle du 13 avril 2002. Le peuple s’était mobilisé pour faire échouer en 48 heures un coup d’État contre Chavez organisé par les médias privés nationaux et internationaux, le patronat, des militaires d’extrême-droite et les experts de la CIA. Ces dernières semaines, l’internationale du Parti de la Presse et de l’Argent a tenté de rééditer le coup d’État en martelant l’idée d’un « vide de pouvoir ». C’était compter sans un peuple « sage et patient » mais toujours prêt à descendre dans la rue quand il le faut pour défendre son vote.

Ce 10 janvier cette multitude a célébré le premier jour du nouveau mandat de six ans de Hugo Chavez, réélu en octobre dernier avec 54 % des suffrages. La prise de fonctions officielle se fera au terme de sa convalescence comme l’y autorise la Constitution (1). Mais en voyant ce peuple accompagné par le gouvernement bolivarien et ces chefs d’État venus de toute l’Amérique Latine, jurer main levée de mettre en oeuvre le programme socialiste sorti des urnes, on sent que le vieux rêve du président - « Chavez ce n’est plus moi, c’est toi enfant, c’est toi, femme, c’est toi paysan, je ne suis plus Chavez, je suis un peuple, carajo ! » – n’est pas si déraisonnable. Même Miss Monde est là, levant le poing. La vénézuélienne Ivian Sarcos est la cible des médias privés (majoritaires au Venezuela) qui ne lui pardonnent pas de s’être libérée de la condition de femme-objet et de prouver qu’on peut être à la fois « Miss Mundo» et citoyenne engagée. En 13 ans de révolution, la condition de la femme a avancé à pas de géants. « Pas de socialisme sans féminisme » a lancé un jour Chavez. Et ce 10 janvier elles sont là, Miss ou pas, en première ligne.

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Anita Castellanos n’aime pas qu’on lui parle de “prise de fonctions sans Chavez » ou de « serment symbolique« . Elle a revêtu les trois couleurs de la Patrie et pleure seule au bout du Pont Llaguno. « « Il est ici, tu sais pourquoi ? Parce que chacun de nous sommes lui; nous l’avons amené là où il est. N’oublie pas que nous sommes plus de huit millions à avoir voté pour lui. Pour nous cet homme a prêté serment depuis longtemps« . Elle vient de Santa Teresa del Tuy et avec la clarté de celle qui a lu et relu la constitution, rappelle que « la souveraineté réside de manière inaliénable dans le peuple ». « C’est le peuple qui décide. L’opposition se trompe : c’est le peuple qui a fait la constitution ». Pour Ana, les défis du mandat 2013-2019 sont la lutte pour les missions sociales et pour préserver les conquêtes sociales. Une pause, un soupir, un geste pour effacer ce qu’elle vient de dire : « le travail, c’est de ne pas laisser mourir cette révolution parce que bien sûr qu’elle existe par Chávez, mais le peuple existe en premier lieu».

Lugo y Maduro« Lugo, Lugo. Lugo ! ». Fernando Lugo, président légitime du Paraguay, victime il y a quelques mois d’un putsch parlementaire, monte à la tribune : « En voyant toutes ces banderoles qui disent je suis Chavez, je sais que même absent, il est ici, parmi vous, et pas seulement sur ces banderoles mais profondément au coeur de toute l’Amérique Latine… Le Venezuela subit une guerre médiatique mais personne ne peut nier le leadership et la victoire écrasante du président Chávez. Il a installé un modèle différent, c’est une personne sensible qui sent ce que sent le peuple, le perçoit et le comprend. Il y a un nouveau paradigme de leadership en Amérique Latine, avec un ingrédient principal : les demandes sociales qui furent toujours reportées. On ne peut nier que quelque chose de nouveau est en train de se passer. Le Venezuela changera avec Chavez ou sans Chavez, de même que le Paraguay changera avec ou sans Lugo, ces processus sont irréversibles. »

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Carlos Timmerman, Ministre argentin des Affaires Étrangères informe que « la présidente Cristina Fernandez fait route vers La Havane pour y rencontrer le président Chavez. Nous, argentins, appuyons totalement votre victoire électorale d’octobre. Et nous savons qu’avec votre appui nous récupèrerons  les îles Malouines, et que nous vaincrons ensemble le colonialisme. »

Au nom du Président Correa retenu par sa campagne électorale, le chancelier équatorien Ricardo Patiño rappelle que malgré les experts en science politique, « Chavez est passé de 3 millions 600 mille votes en 1998 à 8 millions en octobre 2012. Que les ennemis de la démocratie ne s’y trompent pas, les peuples et les pays d’Amérique Latine sommes solidaires.».

Le vice-président du Salvador Sanchez Ceren, candidat de la gauche aux futures présidentielles dans son pays, dénonce « les mensonges des grands médias. Nous devons faire entendre notre voix dans le monde, pour un jour vaincre le mensonge ».

Pour le vice-président du Conseil des Ministres de Cuba : « ce ne fut pas facile de construire une révolution, en si peu de temps seul un peuple nourri de son histoire pouvait réaliser autant de conquêtes sociales. L’Amérique Latine ne permettra pas une déstabilisation de plus».

Pour le Président du Suriname « il n’y a pas que lorsque le soleil brille que nous sommes amis, nous le sommes aussi dans les moments difficiles, nous les pays pauvres d’Amérique Centrale, des Caraïbes et d’Amérique Latine, réunis par une lutte commune, contre la pauvreté, pour la souveraineté, et nous faisons confiance à Chavez et à son peuple. »

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Le président Evo Morales se dit « surpris par le caractère massif de cette concentration et la présence de tant de gouvernements. Nous aimerions, je le dis sincèrement, avoir cette quantité de mobilisation en Bolivie et en Amérique Latine. En arrivant ce matin, je me suis rappelé que Chavez nous attendait pour des réunions suivies de réunions, et pour les arepas du petit déjeuner. Aujourd’hui en mangeant l’arepa, je me suis senti de nouveau avec lui. Je me rappelle coment CNN disait que Fidel etait mort, et jamais il ne mourait… En Bolivie aussi nous avions des forces armées désidéologisées, qui faisaient peur aux enfants parce que les soldats étaient utilisés pour tuer. Nous avons expulsé les nords-américains de notre État-major, comme au Venezuela. Ce qui garantit la révolution bolivienne, ce sont les mouvements sociaux alliés à des forces armées conscientes. Si les images de Bolivar et de Sucre sont dans toutes nos écoles et dans les bureaux de nos  mouvements sociaux, l’image de Chavez est dans la conscience de tous les boliviens. Unité au Venezuela, unité en Amérique Latine, unité des peuples du monde contre l’impérialisme et le capitalisme ! »

Daniel Ortega Daniel Ortega, président du Nicaragua : « Je n’oublie pas la phrase de Bolivar qui avouait, amer, au terme de ses batailles, avoir labouré la mer. Aujourd’hui nous pouvons dire à Bolivar, à deux siècles de distance, qu’ici au Venezuela et dans toute l’Amérique Latine, Hugo Chavez n’a pas labouré la mer mais les coeurs de nos peuples. Je viens d’une région, le Salvador, le Guatemala, le Nicaragua où des centaines de milliers de vies furent détruites lors des conflits armés. Combien de sang Hugo Chavez n’a-t-il épargné aux vénézuéliens en choisissant la voie électorale pour mener sa révolution ! Ce fut comme défier les lois de la gravitation, nous étions sceptiques, nous pensions au coup d’État contre Allende, mais Chavez a réussi son pari, il a ouvert une nouvelle étape pour les peuples. Les vautours ne se rendent pas compte qu’ici le peuple est plus vivant, combatif que jamais

Ralph GonsalvesLe soutien des chefs d’État des Caraïbes, ignoré par les médias, parle d’un tournant essentiel dans la politique étrangère du Venezuela qui avant Chavez tournait le dos à ces alliés pourtant si proches. Parmi eux, Ralph Gonsalves, premier ministre de San Vicente et Granadinas : « C’est la plus grande foule que j’ai pu voir dans ma pourtant longue carrière politique. Si l’impérialisme n’a pas reçu le message que lui ont envoyé les élections présidentielles, si l’impérialisme n’a pas reçu le message de l’élection des gouverneurs en décembre, il le recevra aujourd’hui. Chavez est un espoir, en particulier pour les travailleurs, les pauvres, les marginaux, toutes les victimes de discriminations. Nous l’aimons d’une manière qui ne sera jamais vaincue. Il nous a donné PetroCaribe et l’ALBA et a uni l’Amérique Latine et les Caraïbes. »

 la militante colombienne des droits humains Piedad Córdoba (photo), « c’est un honneur d’être témoin de ce processus impressionnant, merveilleux. Alors que les médias du monde entier veulent faire croire que le Venezuela vit une débâcle, le peuple a démontré dans la rue qu’il n’en est rien et qu’il est capable d’assumer le pouvoir”.

En concluant le meeting le vice-président vénézuélien Nicolas Maduro a mis en garde contre les plans d’une extrême-droite toujours prête à exécuter la commande médiatique mondiale de monter des affrontements pour fournir quelques morts aux caméras et déstabiliser le pacifisme électoral des bolivariens. « Les médias du monde entier mentent, mentent et mentent tous les jours en disant que la révolution est finie, nous le voyons bien quand les délégués étrangers débarquent ici la tête pleine de doutes et de préoccupations, et sont surpris de voir qu’ici nous ne nous battons pas entre nous, mais que nous sommes au travail. »

Les médias occidentaux qui nous ont refait pendant treize ans un remake de « Tintin et les Picaros » au lieu de s’intéresser à la démocratie vénézuélienne auraient dû y penser : il est plus difficile d’enterrer un peuple qu’un homme, surtout si ce peuple est plus conscient de jour en jour. Ont-ils cru vraiment à leur Fin de l’Histoire ? Voici nos petits soldats du Parti de la Presse et de l’Argent cherchant dans une dernière tentative d’arrêter l’Histoire en marche, un cimetière pour y enterrer Chavez, et vite.

On ne pourra pas dire qu’ils n’ont pas essayé depuis longtemps. Les Jean-Pierre Langelier (« Le Monde ») qui depuis Rio de Janeiro annonçaient la « catastrophe économique » du « Parti Unique » ; les Sylvie Kaufman réduisant quelques centaines de milliers de manifestants chavistes à « une petite foule » ; les David Pujadas qui envoyaient tous les soirs Kadhafi et Al-Assad en exil chez-leur-ami-dictateur-du-Venezuela ; les Lamia Oualalou dénonçant la « militarisation croissante du régime » ; les Paulo Paraguana réussissant la performance d’attribuer la création de la Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes (Celac) au… Mexique ; les Gérard Thomas réduisant le Venezuela à un « castrisme new look » et à un « néopopulisme socialisant« ;  les Caroline Fourest reprochant à Chavez  »une vraie passivité envers le trafic de drogue (et ce qu’il génère), une vraie tendresse pour le Hezbollah et plus globalement une politique mégalomane, messianique et clientéliste qui n’a rien de socialiste » et dans le même rayon « bobo de gauche », les Marc Saint-Upéry « surpris par la chute vertigineuse de la popularité de Chavez dont il ne restera au fond qu’un coup de peinture rouge sur le capitalisme  ; les Plantu estimant qu’ » il n’est pas possible de s’exprimer librement quand Hugo Chavez est président de la république au Venezuela » ; les Jacobo Machover effondrés devant le résultat de la dernière présidentielle – « car c’est le conservatisme le plus rance qui se maintient au pouvoir, ce « socialisme du XXIe siècle » qui n’est, après tout, qu’une pâle copie du castrisme dans une république non pas bananière mais pétrolière » ; les Alexandre Adler et son « gorille bolivarien antisémite qui confisque le pouvoir » pour instaurer  « une dictature rouge-brune , étroitement alliée à Cuba »… sans oublier, dernier venu d’une morgue parisienne assumée comme esprit critique, un certain Francois-Xavier Freland que les télévisions invitent à répéter pour qui ne l’aurait pas encore compris que «le Comandante est un bavard égocentrique».

Après tout le Venezuela réel ne les intéressera jamais. Les latinoaméricains ne servent qu’à satisfaire le besoin interne de se positionner dans l’arène franco-française. Comme à l’époque où les courtisans se pressaient à Versailles pour voir les sauvages emplumés des “Indes Galantes”. Plus qu’un clivage idéologique, c’est un clivage sociologique que ce mépris royal pour les « sauvages » révèle. Ce sont les mêmes « journalistes » qui frappaient sur les doigts des français « ignorants » lorsqu’ils osèrent dire non à un traité libéral européen.

Comment transmettre la ferveur de ce jeudi 10 janvier 2013 à Caracas ? La célèbre chanson de Calle 13 y aide sans doute, accompagnée ici par l’Orquesta Sinfonica Simón Bolívar de la République Bolivarienne, exemple de la libération du talent de ceux qui jusqu’ici étaient écartés de la « Culture ». Les derniers vers de la chanson disent : « ce qui est à moi est à toi ». S’il est une chose que la plupart des médias français ne comprendront jamais, s’il est un exemple que peuvent offrir au monde les vénézuéliens, c’est que la politique peut être autre chose que le lieu de tous les cynismes et de tous les calculs et qu’elle peut encore être synonyme de solidarité désintéressée. 639x360_1357657410_jose-mujica

Au nom de la première république libre des Amériques, Haïti, le premier ministre Laurent Lamothe a rappelé l’aide offerte par le Venezuela : 300 000 personnes alphabétisées, 120.000 mille enfants bénéficiant de l’école gratuite : « C’est pour cette coopération désintéressée que le peuple haïtien aime de tout son coeur le Venezuela. ». Pour José « Pepe » Mujica, le président de l’Uruguay venu lui aussi à Caracas, « personne n’a pratiqué cette solidarité autant que le peuple vénézuélien. Chávez, au moment où nous en avions besoin, s’est souvenu de mon peuple, ne nous a pas tourné le dos et a mis en pratique un type de solidarité qui n’a plus cours dans le monde. Qu’il serait facile d’en finir avec la pauvreté dans le monde ! Mais nous aurions besoin de quelques gouvernants comme lui. »

Thierry Deronne, avec Neirlay Andrade (AVN), Caracas 11 janvier 2013.

 

Note:

(1) Ce qui a donné à l’AFP l’occasion de diffuser son premier mensonge de l’année : « La Constitution prévoit que le chef de l’Etat élu doit prêter serment le 10 janvier devant l’Assemblée nationale au cours d’une cérémonie qui doit se dérouler au Venezuela et ne peut être reportée ». C’est totalement faux, puisque la constitution vénézuélienne stipule, comme une sentence du Tribunal Suprême de Justice vient de le confirmer, qu’un président élu peut prêter serment à une date ultérieure si les circonstances l’exigent. En 2012 l’AFP avait diffusé un montage vidéo qui laissait entendre que le président Amadinejad et Hugo Chavez s’apprêtaient à tirer des missiles depuis Caracas sur les États-Unis. Voir le billet de Théophraste (10/1/2012) dans Le Grand Soir et  http://www.legrandsoir.info/hugo-chavez-l-agence-france-presse-et-le-role-des-medias.html

Vous trouverez ici la vidéo et les paroles bilingues de la chanson de Calle 13...  http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/01/11/le-jour-ou-miss-mundo-leva-le-poing/
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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 12:27

 

 

 

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Mondialisation.ca, Le 21 octobre 2008



Ces trois ou quatre dernières années ont vu un certain nombre de livres, documentaires et articles sur les dangers des graines génétiquement modifiées (GM).

 

​ ​​​La majorité se focalisaient sur leur impact néfaste pour la santé et l'environnement, presque aucun sur la géopolitique des semences génétiquement modifiées, en particulier sur les graines en tant qu'arme de destruction massive. Engdahl a abordé cette question, mais la culture des semences n'est que l'une des nombreuses « graines de destruction » dans son livre.

 

​​​​Engdahl documente méticuleusement comment les fondements intellectuels de l'« eugénisme », la réduction massive des malades, des gens de couleur, et des autres races jetables, ont été effectivement établis pour la première fois, et même approuvés légalement aux États-Unis. La recherche eugénique a été soutenue financièrement par les Rockefeller et d'autres familles élitistes, et l'eugénisme a été expérimenté la première fois contre les Juifs dans l'Allemagne nazie.

 

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​ ​​​C'est pur hasard que les plus pauvres nations du monde se trouvent aussi être les mieux dotées en ressources naturelles. Ces régions sont aussi celles dont la population est en pleine croissance. La peur chez les familles dirigeantes européennes, qui s'intègrent de plus en plus à la puissance économique et militaire des États-Unis, est que, si les nations pauvres deviennent développées, les ressources naturelles abondantes, en particulier le pétrole, le gaz, les minerais stratégiques et les métaux, peuvent se raréfier pour la population blanche. Cette situation est inacceptable pour le pouvoir blanc élitiste. 
 

​ ​​​La question centrale qui dominait l'esprit de la clique au pouvoir était la réduction de la population dans les pays riches en ressources, mais la question était comment manigancer un abattage massif dans le monde entier sans générer un puissant retour de manivelle comme il est tenu de se produire. En 1972, quand ses réserves de pétrole ont atteint leur maximum, et que les États-Unis sont devenus l'un des principaux importateurs de pétrole, la situation est devenue alarmante et l'ordre du jour a pris le centre de la scène. Kissinger, l'un des principaux stratèges de Nixon, nourri par les Rockefeller, a préparé ce qui est connu sous le nom de National Security Study Memo (NSSM#200), dans lequel il développait son plan de réduction de la population. Dans ce mémo, il vise en particulier treize pays : Bangladesh, Brésil, Colombie, Égypte, Éthiopie, Inde, Indonésie, Nigeria, Pakistan, Turquie, Thaïlande et Philippines.

 

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​ ​​​L'arme qui devait servir était la nourriture, même si une famine alimentaire devait être utilisée pour entraîner la réduction de la population. Kissinger est connu pour avoir déclaré, « contrôlez le pétrole, vous contrôlez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlez le peuple. » Comment un petit groupe de gens clefs a transformé la philosophie élitiste, du contrôle alimentaire pour contrôler le peuple, en possibilité opérationnelle réaliste en un court laps de temps est la toile de fond du livre d'Engdahl, le thème central s'étendant du début à la fin sur les Rockefeller et Kissinger, entre autres personnages principaux.

 

​ ​​​Il décrit comment les Rockefeller ont guidé la politique agricole des États-Unis, utilisant leurs puissantes fondations exemptées d'impôts dans le monde entier pour former une armée de jeunes scientifiques dans le domaine jusqu'ici inconnu de la microbiologie. Il retrace la façon dont le domaine de l'eugénisme a été rebaptisé « génétique » pour le rendre plus acceptable et pour cacher son véritable objectif. Grâce à des ajustements stratégiques progressifs dans une poignée de compagnies de produits chimiques, de nourriture et de semences, efficacement soutenus par des personnages clefs dans les principaux ministères du gouvernement étasunien, on a créé des monstres capables de réécrire le cadre réglementaire de presque chaque pays. Et ces graines de destruction des cadres réglementaires, construits avec soin pour protéger l'environnement et la santé humaine, ont été semées dès les années 20.

 

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​ ​​​Une pause pour réfléchir : Une personne normale en bonne santé peut tout au plus se passer de nourriture pendant peut-être sept jours, mais il faut une saison entière, par exemple environ quatre mois, pour qu'une semence de culture vivrière pousse. À peine cinq compagnies de l'agriculture industrielle, toutes américaines (Cargill, Bunge, Archer Daniels, et autres) contrôlent le commerce mondial des céréales, et seulement cinq contrôlent le commerce mondial des semences. Monsanto, Syngenta, Bayer, DuPont et Dow Chemicals contrôlent les graines génétiquement modifiées. Bien que ces puissants oligopoles aient été imposés, les lois antitrust ont été diluées pour en exempter ces entreprises. Engdahl écrit : « Il n'est pas surprenant que la National Defense University du Pentagone, à la veille de la guerre d'Irak en 2003, ait publié un document déclarant : " Le business agricole est aux États-Unis ce qu'est le pétrole au Moyen-Orient. " L'agro-business est devenue une arme stratégique dans l'arsenal de la seule superpuissance au monde. » (page 143)

 

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​ ​​​La « Révolution Verte » faisait partie du programme des Rockefeller pour détruire la diversité des semences et préconiser les intrants agricoles basés sur le pétrole et le gaz, dans lesquels ils ont leurs principaux intérêts. La destruction de la diversité des semences et la dépendance envers les hybrides a été la première étape dans le contrôle alimentaire.

 

​ ​​​Il est vrai que dans un premier temps les techniques de la Révolution Verte ont conduit à une poussée dans la productivité agricole. Mais ce fut au prix énorme de la destruction des terres agricoles et de la biodiversité, de l'empoisonnement des nappes phréatiques et de la dégradation progressive de la santé de la population, ce qui était le véritable ordre du jour des « partisans de la Révolution Verte. »

 

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​ ​​​La véritable impulsion est venue avec la possibilité technique de l'épissage des gènes et de l'insertion de caractères spécifiques entre espèces sans lien de parentéLes formes de vie pourraient être modifiées. Mais jusqu'en 1979 le gouvernement étasunien a toujours refusé d'accorder des brevets sur ce qui touche à la vie. Cela a changé. Ce fut beaucoup aidé par un jugement favorable de la Cour Suprême des États-Unis accordant un brevet de protection à des bactéries mangeuses de pétroles, mises au point par le Dr Ananda Chakraborty. Les formes de vie pouvaient à présent être brevetées. Pour assurer que le monde abdique devant le régime des brevets des sociétés semencières, l'Organisation Mondiale du Commerce a imposé la discipline. Comment l'affaire a été menée n'est le fait de personne, mais le monde à été forcé d'accepter le droit de propriété intellectuelle de ces compagnies. Il y a eu de l'opposition, mais ces entreprises sont trop déterminées comme le décrit Engdahl.

 

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​ ​​​« La stratégie claire de Monsanto, Dow, DuPont et du gouvernement de Washington était d'introduire les semences OGM aux quatre coins du monde, en priorité dans les pays sans défense . . . africains et en développement », écrit Engdahl (page 270). Toutefois, Engdahl a aussi décrit comment des terres agricoles canadiennes et étatsuniennes en sont venus aux OGM. Il était soupçonné que les OGM puissent poser une grave menace environnementale et pour la santé humaine et animale, pourtant les tentatives indépendantes d'évaluations des risques pour la vie ont été abandonnées. Les scientifiques menant à bien des études honnêtes ont été calomniés. Des établissements scientifiques de renom ont été réduits au silence ou mis au pas sur la voie qui soutient le contrôle alimentaire des Rockefeller et l'ordre du jour de réduction massive. La destruction de la crédibilité de l'institution scientifique est encore une autre graine de destruction dans le livre d'Engdahl.

 

​ ​​​Engdahl cite en exemple l'expérience d'un agriculteur allemand, Gottfried Glockner, avec du maïs génétiquement modifié. Glockner a planté du maïs Bt176 de Syngenta essentiellement pour nourrir ses vaches. Étant scientifique, il a commencé par 10% d'aliments GM et a augmenté progressivement la proportion en notant avec soin la production laitière et tout effet secondaire. Pas grand chose ne s'est passé dans les trois premières années, mais quand il est passé à 100% de nourriture GM, ses animaux « avaient des fèces gluantes blanches et de fortes diarrhées » et «le lait contenait du sang». Finalement, la totalité de ses soixante dix vaches sont mortes. Le professeur Angelika Hilbeck de l'Institut Fédéral Suisse de Technologie a trouvé dans le maïs Bt176 de Glockner des échantillons de toxines Bt « sous forme active et extrêmement stable». Les vaches sont mortes suite à de hautes doses de toxines. Même si l'alimentation humaine n'est pas contaminée à 100%, cela devrait faire réfléchir.

 

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​ ​​​Aux États-Unis, les aliments GM non étiquetés ont été introduits en 1993, et 70% des supermarchés contiennent des aliments OGM à proportions variables dans ce qui devrait être appelé à juste titre la plus grande expérience biologique sur l'homme.  Puisque Engdahl a clairement déclaré que l'idée du gouvernement étatsunien et de l'agro-business est de contrôler les aliments en particulier dans le tiers monde, il a laissé à ses lecteurs le soin de déduire que les citoyens américains et européens sont aussi la cible de ce vaste programme. Et il y a d'autres armes meurtrières dans l'arsenal : les graines Terminator, les semences traîtres, et la capacité de détruire les petits agriculteurs indépendants à volonté partout dans le monde, et cela est puissamment présenté dans le livre. Engdahl fournit des preuves solides sur ces graines de destruction définitive et la décimation totale des civilisations du monde tel que nous l'avons connu.

 

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​ ​​​Il s'agit d'un livre complexe, mais très lisible. Il est divisé en cinq parties, chacune contenant deux à quatre courts chapitres. La première partie traite des intrigues politiques pour assurer un soutien aux compagnies agro-alimentaires et semencières ; la deuxième traite de ce qui devrait être largement connu en tant que « Plan Rockefeller » ; la troisième traite de la manière dont les géants intégrés verticalement ont été préparés aux guerres silencieuses de Washington contre la planète Terre ; la quatrième partie traite de la manière dont les semences génétiquement modifiées ont été lâchées chez les agriculteurs peu soupçonneux ; et la dernière partie traite de la façon dont les élites poursuivent la destruction des aliments et des agriculteurs, ce qui pourrait en fin de compte provoquer la réduction massive de la population. Il ne propose aucune solution, il ne le peut parce que c'est au reste du monde, notamment aux Européens et aux Étasuniens, de se réveiller et de faire front contre ces criminels. Une lecture essentielle pour tous ceux qui mangent et pensent. 

 

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Article original publié en anglais, Seeds of Destruction: The Hidden Agenda of Genetic Manipulation, Review of F. William Engdahl's book published by Global Research,  le  19 juin 2008.

Traduction de Pétrus Lombard.


Seeds of Destruction

The Hidden Agenda of Genetic Manipulation

by F. William Engdahl

Global Research, 2007 ISBN 978-0-937147-2-2


Pour commander, cliquez ici.


Arun Shrivastava est un collaborateur 4793463253_664f31ab2f.jpgrégulier de Mondialisation.ca.  Articles de Arun Shrivastava publiés par Mondialisation.ca

 

Graines de destruction : Le projet secret de la manipulation génétique



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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 10:10

Quelques images du monde qui se renvoient les unes aux autres, voyez Athènes en 2009.

Que dire quand des médecins doivent en venir à soigner clandestinement les malades, que dire quand  distribuer de la nourriture est interdit parmi tant d'autres choses, c'est cela aussi Athènes aujourd’hui, c’est l’agressivité qui monte, les querelles qui éclatent en permanence pour un oui, pour un non… quand chacun n’a plus d’autre choix que de donner le pire de lui-même, et c’est pourquoi il m’arrive de nommer ce monde le monde du pire, un état de guerre permanent de tous contre tous, et de soupçon, de délation, de violence qui deviennent « de bonne guerre »… il n’y a pas de bonne guerre..

Ce que raconte les deux moments qui suivent, je l'ai vécu, je le vis, à Bruxelles. Tous ne sont pas touchés, mais ceux qui vivent les situations les plus précaires vivent des dérives similaires, je peux suivre ce qui ce passe en Grèce en parallèle ou comme anticipation de ce que je vois, de ce que je vis ici.

Nous qui vivions détendus, il y a quelques années, nous apprenons à surveiller nos arrières.

Et depuis quelques années, je m'interroge sur ce phénomène inquiétant, il semble bien que toute possibilité d'alternative soit systématiquement supprimée.

Il m'a fallu des années pour trouver la réponse à cette question... quand et comment cette notion d'exclusion a-t-elle fait son apparition ? Avant il y avait des marginaux et j'en étais, une bonne partie de la population considérait avec sympathie ceux qui amenaient un peu d'originalité dans la société. Pourquoi ? Parce que tous savaient que ces marges étaient des nécessaires viviers de créativité, que de ce terreau naissaient les poètes, les artistes, les inventeurs...

L'exclusion n'a commencé qu'avec ce lent gommage de la marge qui voudrait que quand on ne se soumet pas, il n'y ait plus « d'ailleurs », on est alors exclu du seul monde possible, le leur.

Un monde sans inventeurs.

Regardez Athènes hier, et Athènes aujourd'hui. Quand ils auront totalement fini d'effacer les marges ce sera comme là-bas, ici... C'est l'enjeu de Notre-Dame-des-Landes qui symbolise aujourd’hui les enjeux d'un combat qui se déroule partout ailleurs… c’est d’une guerre qu’il s’agit.

 

28 juin 2009


Un avant-goût de ce que j'entends par "se réapproprier le politique".


Athènes, dans le quartier d’Exarchia, à quelques pas de la rue où un policier a tué Alexis Grigoropoulos, quinze ans, le 6 décembre dernier. Les murs sont couverts de tags multicolores, de peintures, de tracts et d’affiches. Au coin de la rue Novarinou et Zoodochou Pigis, des passants ébahis découvrent le Parka, un jardin autogéré créé peu après les émeutes de cet hiver.


Un matin de mars, des habitants du quartier ont fait exploser le béton de cet ancien parking pour y planter des arbres et des fleurs, sans rien demander à la municipalité, réputée corrompue et inefficace. Tout le monde a mis la main à la pâte suivant ses envies et ses possibilités. Certains ont manié le marteau-piqueur, des paysagistes ont donné de jeunes arbres et des plantes. D’autres ont fabriqué les tables et les bancs, des artistes ont peint les murs et les panneaux de bois qui protègent le jardin.


Un coin de la place a été recouvert de sable noir pour y installer des jeux en bois pour les enfants. L’ancien abri du gardien de parking, repeint en bleu et jaune, sert d’appentis pour les outils, de petit café et éventuellement de chambre pour ceux qui n’ont nulle part où dormir. À l’autre bout, des vêtements sont accrochés sur des fils tendus entre les arbres. Des chaussures, des livres, des disques sont posés sur des tables. Chacun se sert et donne ce dont il n’a plus besoin, en suivant une règle pas d’argent.


Les musiciens grattent leur bouzouki, leur violon, leur guitare. Assis par terre ou sur les bancs disposés au hasard, on chante le rebetiko, ces chansons populaires grecques qui parlent d’exil, de destin et de deuil. Dimitrio, trente-deux ans, travaille comme cuisinière dans un restaurant du quartier. Elle est là depuis le début du projet. «Aujourd’hui c’est plutôt calme, normalement il y a beaucoup plus de monde. Les parents adorent emmener leurs enfants ici, parce qu’avant il n’y avait aucun espace vert dans le quartier. La municipalité voit ça d’un mauvais œil. Les policiers ont fait une descente, la semaine dernière, pendant la nuit. Mais je ne pense pas qu’ils vont réussir à détruire cet endroit.»


Des réunions ouvertes à tous ont lieu deux fois par semaine, afin que tout ce qui concerne le jardin soit décidé collectivement. Les discussions vont de l’aménagement de l’espace aux questions légales. On y discute, par exemple, de la stratégie de défense du projet, au cas où la municipalité leur intenterait un procès. Il fait vraiment bon lézarder à Plaka Novarinou, discuter sur un banc, refaire le monde et prendre son temps. «Bien sûr que c’est une idée géniale !» sourit Panos, vingt-trois ans, étudiant en ingénierie électrique et anarchiste. «J’aimerais que ce genre d’endroit se généralise. Que les gens participent, s’investissent dans la gestion de leur école, de leur entreprise, de leur quartier. Qu’ils puissent s’exprimer et décider librement, collectivement, sans hiérarchie.» Selon lui, si les assemblées générales de cet hiver n’ont rien changé à la situation politique, elles ont permis aux habitants de se rencontrer et de prendre conscience de leur pouvoir.


Victoire Tuaillon - L’Humanité, 25 juin 2009.

Le Jura Libertaire

 

 

Décembre 2012

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Wolf Richter*

Cet article a précédemment été publié en anglais sur le site Testosterone Pit

 

Je me demande ce que peut encore endurer cette société avant qu’elle n’explose", a déclaré Georg Pieper, un psychothérapeute allemand spécialisé dans les troubles de stress post-traumatique qui font suite à des catastrophes, de gros accidents, des actes de violences, la libération d’otage et beaucoup d’autres choses. Mais cette fois, il parlait de la Grèce.


Il a passé plusieurs jours à Athènes à donner des conférences à des psychologues, des psychiatres ou encore des docteurs sur la thérapie des traumatismes – pro bono bien évidemment, n’oublions pas que le pays est en crise. Il était par ailleurs accompagné de Melanie Mühl, journaliste pour le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine. Dans son rapport, elle dénonce la façon dont les “nouveaux consommateurs” en Allemagne ont été nourris par la crise en Grèce.

 


Il ne s’agissait « pas plus qu’une lointaine menace, quelque part à l’horizon » définie par des termes à peine compréhensibles, tels que renflouement des banques, trous de milliards d’euros, mauvaise gestion, Troïka, ou encore rachat de la dette…


"Au lieu de comprendre le contexte mondial, on voit le visage grave d’Angela Merkel qui sort de limousines noires à Berlin, Bruxelles ou ailleurs, en route vers un nouveau sommet au cours duquel de nouvelles décisions concernant le sauvetage de la Grèce et donc de l’Europe doivent être prises".


Mais ce qui se passe vraiment en Grèce n’est jamais évoqué par les médias. Georg Pieper parle de ce phénomène comme d’"un formidable exploit de répression".


Et c’est ainsi qu’ils parlent de leurs découvertes qui ne peuvent pas être revêtues du jargon habituel lié au sauvetage de l’euro : des femmes enceintes courent d’hôpitaux en hôpitaux, suppliant qu’on les admette pour les faire accoucher. Mais elles n’ont pas d’assurance santé ni même d’argent, et personne ne veut les aider. Les personnes qui appartenaient à la classe moyenne ramassent désormais les fruits et légumes qui sont laissés sur le trottoir quand les marchés s’arrêtent.   

 


(J’ai même été témoin de ce triste ramassage à Paris ; si Melanie Mühl passait un peu de temps à regarder autour d’elle, elle verrait que cela arrive également en Allemagne. La Grèce n’est pas le seul pays où les gens, détruits par le chômage et la baisse des salaires, déploient des mesures désespérées pour arriver à manger le soir. Et les plus grandes associations de consommateurs de réagir : La "paupérisation de l’Europe" )



Déchirant, le sort des Grecs. C’est notamment le cas de ce vieil homme, qui a travaillé plus de 40 ans, et voit pourtant aujourd’hui sa retraite diminuer de moitié, à tel point qu’il ne peut plus acheter ses médicaments pour ses problèmes cardiaques. Avant d’être admis à l’hôpital, il a dû apporter ses propres draps et sa propre nourriture. Le personnel chargé du nettoyage de l’hôpital ayant été renvoyé, les docteurs et infirmières, qui ne sont plus payés depuis des mois, ont dû se charger eux-mêmes des lessives. L’établissement hospitalier s’est par ailleurs retrouvé à cours de fournitures médicales de base, notamment des gants en latex et des cathéters. Quant au nombre de suicides, il a doublé ces trois dernières années – deux tiers d’entre eux étant des suicides d’hommes

 

 

Le « traumatisme collectif » est le terme utilisé par Georg Pieper pour décrire cette société grecque dont le fond a été sorti de dessous. "Les hommes sont particulièrement touchés par la crise" étant donné que leurs salaires ont été réduit à néant avec la disparition de leur travail assure Georg Pieper. Ils sont donc remplis de colère contre un système complètement corrompu et un gouvernement qui ne cesse de les voler et qui a causé beaucoup de mal au pays. Ils sont aussi furieux contre les politiques de sauvetages internationales dont l’argent n’a bénéficié qu’aux banques, et non pas aux personnes comme eux.


Ces hommes rabattent alors leur colère sur les membres de leur famille, et leurs fils évacuent cette haine dans les rues. Ce qui explique le nombre toujours plus important de gangs violents qui s’en prennent aux minorités. Le désir de survie est énorme chez l’homme, ce qui lui permet de surmonter des situations extrêmement difficiles. Mais pour y arriver, il a aussi besoin d’une société qui fonctionne, avec des structures réelles et des filets de sécurité. Or en Grèce, la société a été tellement creusée ces dernières années qu’elle est désormais sur le point de s’effondrer.

 


"Dans une situation aussi dramatique que celle vécue en Grèce, l’être humain se transforme en prédateur, ne gardant à l’esprit que sa propre survie", explique Georg Pieper. "La simple nécessité le pousse dans l’irrationalité, et dans le pire des cas, cette irrationalité peut se muer en criminalité". A ce stade, "la solidarité est remplacée par l’égoïsme" dans la société, précise-t-il.


Georg Pieper se demande donc "ce que peut encore endurer cette société avant l’explosion". La Grèce est au bord de la guerre civile, affirme-t-il, et ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’un désespoir collectif ne se transforme en violence et ne se diffuse dans tout le pays. Simple ricochet de la politique de sauvetage de l’euro.


Tandis que la zone euro s’agite pour ne pas s’enfoncer dans la crise de la dette qui noie la Grèce et les autres pays périphériques, et que l’Union européenne s’efforce de faire front commun avec plus de gouvernance de technocrates qui n’ont pas été élus, la Suède commence à avoir des doutes : jamais l’hostilité contre l’euro n’aura été aussi grande.

 

Atlantico

 

*Wolf Richter a dirigé pendant une décennie un grand concessionnaire Ford et ses filiales, expérience qui lui a inspiré son roman Testosterone Pit, une fiction humoristique sur le monde des commerciaux et de leurs managers. Après 20 ans d'expérience dans la finance à des postes de direction, il a tout quitté pour voyager en France, puis a parcouru plus de 100 pays en l'espace de trois ans, sur tous les continents.

 

http://www.mleray.info/article-on-a-sauve-l-euro-la-grece-au-bord-de-la-guerre-civile-113813555.html

 

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"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

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