18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 23:15

 

 

Ce n'est pas de l'actu, c'est de l'info. Qu'un républicain traite les participants à Occupy de voyous quoi de plus normal, mais qu'Obama ne voit dans ce mouvement que des irresponsables interpelle d'avantage. Quelques autres billets sur le site source qui montre à l'oeuvre la répression par les  forces de l'ordre des USA d'un mouvement pacifique. Totalement écoeurant. Mais nous avons pu voir que pour le président petit-blanc des USA, la population travailleuse dont le rêve est de pouvoir élever ses enfants, accéder à la propriété, et mettre un peu d'argent de côté pour la retraite est l'incarnation du rêve américain. Un Peu limité le bonhomme,forcément ce que veut Occupy qui ne va pourtant pas très loin dans ses aspirations , dépasse ces capacités d'entendement... Tristounet 


États-Unis : les mobilisations contre le monde de la finance touchent plus de 800 villes, un chef républicain les traitent de « voyous »


 

(Source : AlterInfo + Cyberpresse)

États-Unis : expansion des manifestations populaires, 847 villes touchées

Les protestations populaires, aux Etats-Unis, partis initialement de « Wall Street » à New York, ont gagné, déjà, 847 villes de ce pays. Selon le rapport de samedi de Press TV, citant le rapport de vendredi du site «Occupons ensemble», 847 villes américaines sont le théâtre de rassemblements en soutien au mouvement de « Wall Street », qui se poursuit depuis 4 semaines à New York. Les manifestants protestent contre la corruption, le chômage, la pauvreté et l’injustice sociale aux Etats-Unis. Ils considèrent les activités de « Wall Street » et l’influence des grandes entreprises économiques sur les politiques de la Maison Blanche comme étant à l’origine de l’expansion de la crise économique aux Etats-Unis. Alors que le taux de chômage élevé et le déficit budgétaire américains pèsent de tout leur poids sur le dos du peuple, les relations entre les compagnies privées et les législateurs américains ont provoqué la colère des Américains.

 

Les «anti-Wall Street» qualifiés de «voyous» par un chef républicain américain

Le chef de la majorité républicaine de la Chambre des représentants des États-Unis, Eric Cantor. PHOTO: AFP

 

Un haut responsable du parti républicain américain a estimé vendredi que les manifestants anti-Wall Street étaient des «voyous», alors que le mouvement prend de l’ampleur à travers les États-Unis.

«Je suis de plus en plus inquiet du nombre croissant de voyous qui occupent Wall Street et les autres villes à travers le pays», a estimé le numéro deux républicain de la Chambre des représentants Eric Cantor.

«Que vous le croyiez ou non, certaines personnes dans cette ville s’appliquent à monter les Américains les uns contre les autres», a-t-il affirmé lors d’une rencontre à Washington avec des chrétiens évangéliques.

Ces manifestations qui ont commencé mi-septembre dans le quartier de Wall Street à New York, pour dénoncer le monde de la finance, «révèlent un mécontentement plus vaste quant au fonctionnement du système financier», a estimé pour sa part Barack Obama.

«Nous avons traversé la crise financière la plus grave depuis la Grande dépression (des années 1930), avec d’énormes dégâts collatéraux dans tout le pays, dans l’économie réelle, et on voit pourtant toujours certains irresponsables combattre les efforts engagés pour mettre fin aux abus qui nous ont amené là», avait dénoncé M. Obama lors d’une conférence de presse jeudi à la Maison-Blanche.

La contestation s’est étendue depuis plusieurs jours à d’autres grandes villes américaines, dont la capitale Washington.

 

Source : État du Monde, État d'Être

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 07:21

 

Voilà un texte qui me parle et m'interpelle. Un texte qui me touche en un point où ma pensée se noue. Je suis énervée depuis le départ du mouvement occupy par ce slogan 'Nous sommes les 99 %" présomptueux et récupérateur et qui usurpe la parole d'une population. J'ai publié hier un texte sur Obama le voleur de rêve dans lequel il décrit selon lui l'iféal du peuple des USA... du travail, sa propre maison, un peu d'afgent de côté et la retraite.... au secours !

Là le texte touche un noeud en moi, c'est à la fin.... personnelllement j'aurais plutôt tendance à aller nabiguer sur d'autres eaux à la recherche d'une petite île tranquille, normal, je suis d'une autre génération que celui ou celle qui a écrit ce texte... je peux comprendre les sentiments de ceux qui ont des rêves et ne veulent pas de ce modèle promis par le président "petit blanc' des Usa. Surtout que cela est le modèle pour classe moyenne, pour les autres son modèle ce sont la prison et les camps, au mieux la misère en liberté....

Aujourd'hui "ils" sont partout... les valets des maîtres jalonnent le terrain... chien de gardes du capitalisme, ils posent partout leur caméra violant nos intimités.... que ferai-je aujourd'hui si j'avais 20 ans... mais je n'ai plus 20 ans.... et vouloir se mettre à la place des autres pour leur dire que penser est une chose que je ne fais pas....

Bonne lecture

Anne

 

 

lundi 12 décembre 2011

 

Toutes les versions de cet article : [English] [français] [italiano] [Nederlands] [русский]

 

Nous vous avons vu. Nous vous avons entendu. Vous êtes désormais partout. Nous savons qui vous êtes. Vous êtes ces 99 % qui protestent contre les excès du capitalisme et les abus de l’Etat. Vous êtes les 99 % qui exigent des réformes électorales, des alternatives sociales, des subventions économiques et des mesures politiques. Vous êtes les 99 % angoissés de perdre votre futur, de n’être plus capables de vivre comme vous l’avez fait jusqu’à présent : un boulot, un revenu, un crédit pour la maison, une retraite. Vous laisser vivre, au minimum. Faire carrière, au maximum. Voilà ce que vous demandez. Vous ne voulez pas payer la « crise », vous voulez que tout redevienne comme avant. Que personne n’éteigne les écrans qui ont jour après jour asséché votre vie, la privant de tout sens et de toute émotion, la condamnant à la tristesse de la survie. Et tout cela, vous le demandez aux gouvernements et aux banques, afin que la démocratie soit : des gouvernants qui ne soient pas intéressés par le pouvoir mais par le bien commun, des banquiers qui ne soient pas intéressés par le profit mais par le bonheur des populations. Comme dans les contes, comme dans les films.


En attendant une fin heureuse qui tarde à venir, vous ne tolérez pas que certains ne partagent pas votre résignation hallucinante. De Madrid à Athènes, de Rome à Portland, vous êtes prêts à arrêter, dénoncer et bastonner ces enragés qui ne voient pas dans les institutions les garanties de la liberté mais les causes de la misère et de l’oppression. La vengeance, vous ne l’appréciez que dans les fictions au cinéma, mais une fois que le masque tombe, vous lui préférez la soumission. Face à une société aussi odieuse que putréfiée, vous vous battez pour une protestation civile, mesurée, éduquée. Une protestation qui reste toujours à votre hauteur : à genoux.

Maintenant, nous savons qui est ce 1 % que vous haïssez tant. Avec vos cordons, avec vos services d’ordre, avec vos délations, vous avez fait comprendre à tous qui est votre véritable ennemi. Ce n’est certainement pas la classe dirigeante, à laquelle vous vous adressez avec respect. C’est nous. Nous qui n’avons pas d’Etat à défendre ni à améliorer. Nous qui n’avons pas de marché à protéger ni à exploiter. Nous qui ne voulons exercer ou subir aucune autorité. Nous pour qui la vie n’est pas une carte d’adhésion à tamponner ou un compte courant à sauvegarder. Nous pour qui la crise n’est pas née avec les récentes spéculations boursières, ou suite à l’incapacité de ceux qui siègent actuellement au Parlement, mais en subissant cet ordre social sous tous ses aspects. Nous pour qui tous les jours sont précaires dans ce monde que nous n’avons pas voulu, dans lequel nous ne nous sommes jamais reconnus, et qui nous étouffe.

Nous ne voulons rien avoir à faire avec votre 99 %. Avec votre revendication d’un capitalisme modéré et d’un Etat correct. Avec votre allure politique majestueuse qui réduit le pouvoir et le privilège aux dimensions d’une carte de crédit. Avec votre camping urbain de boyscouts nostalgiques. Avec votre identification d’un adversaire -l’origine de l’« injustice »- toujours plus évanescent, immatériel et éloigné de nos coups. Avec vos bras toujours plus accueillants pour les politiciens, les industriels et les chiens de garde, et toujours plus vigoureux contre les rebelles. Avec vos actions toujours plus faibles qui ne sont devenues qu’un tiède intervalle entre deux statu quo. Non, nous ne voulons pas de vos réformes, de votre collaborationisme, de votre travail aliénant, de vos revendications sinistres [1] qui, à force d’être réchauffées, ne sont bonnes qu’à faire vomir.

Nous connaissons les véritables causes des souffrances que nous subissons : la soif de pouvoir, le culte de l’argent, mais aussi l’obéissance qu’ils exigent et obtiennent. Ces causes se perpétuent dans la vie quotidienne des êtres humains par des actions, des gestes, des rapports qui s’entremêlent à l’intérieur d’une société où nous nous sentons partout étrangers. Et ces causes -qui doivent être refusées, désertées, démolies- ont trouvé leur place au sein de votre mouvement. Nous ne nous sommes jamais sentis à l’aise dans le 99 % de notre vie moderne, passée à faire la queue pour mendier des miettes, et malgré cela vous vous acharnez à défendre ces 99 % du problème. Nous chercherons nos possibilités ailleurs. A travers les espoirs, les rêves et les actions qui ont mérité votre condamnation.

Quant à vous, continuez donc votre traversée de l’océan de l’indignation universelle. hissez vos voiles en passant les cordes à des bureaucrates et des flics. Partagez l’espace et l’air avec la lie qui a rendu la vie sur cette planète si invivable. Allez droit devant vers de nouvelles terres, les bottes encore pleines de la merde d’hier. Nous ne monterons pas dans votre bateau, au pire nous en descendrons. Nous resterons sur les radeaux que vous méprisez tant, parce que trop petits et trop légers.

Mais faites attention. Un vaisseau qui vogue avec nos ennemis à bord est une occasion trop belle pour la laisser filer. Vous riez ? Vous ne nous craignez pas, parce que nous n’avons pas la force pour vous donner l’abordage ? Vous nous avez mal compris. Votre or ne nous intéresse pas, nous ne voulons pas nous en emparer. Nous voulons vous envoyer au fond avec toute votre cargaison de mort. Pour y parvenir, pas besoin d’une flotte majestueuse, il suffit d’un brûlot [2]. Petit et léger.

[11/11/11]

Traduit de l’italien de Finimondo par Brèves du désordre.

Notes

[1] NdT : jeu de mot entre « sinistre » et « de gôche ».

[2] Jeu de mot qui fonctionne aussi dans la langue française. Un brûlot est à la fois un « navire chargé de produits incendiaires destinés à détruire les flottes ennemies » et un synonyme de « pamphlet virulent ».


Source :  Nous sommes le 1% - Base de données anarchistes

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 10:26

 

Un coup de parapluie dans la démocratie

AlQuaida porte plainte...

C’est avec une belle cons­tance et tou­jours bien à propos que la police tra­vaille chez les grands bre­tons. Pour mémoire le 3 juillet 2011, elle, la police donc, s’était fendue d’un com­mu­ni­qué appe­lant à dénon­cer les anar­chis­tes, ta voi­sine ton voisin, ton frère, ta sœur ton père sous un pré­texte fal­la­cieux qu’il ou elle porte trop de t shirt noir et qu’il ne lui sied pas au teint :

Traduction : « L’anar­chie est une phi­lo­so­phie poli­ti­que qui consi­dère l’État comme indé­si­ra­ble, non néces­saire et dan­ge­reux, et qui fait la pro­mo­tion d’une société sans État, l’anar­chie. Toute infor­ma­tion en lien avec les anar­chis­tes devrait être indi­quée à la police de votre quar­tier. »

On se rap­pelle aussi des Uncutters qui se virent taxer aussi de ce qua­li­ta­tif :« BusinessGhana some­how mana­ges to link UK Uncut to ter­ro­rists in this non­sen­si­cal arti­cle. »

Traduction : « Le site BusinessGhana tente, pour une raison ou une autre, d’assi­mi­ler le groupe UK Uncut à un groupe de ter­ro­ris­tes, dans un arti­cle absurde. »

Ont suivi des vagues d’arres­ta­tions et d’inculpa­tions pour des motifs aussi futi­les et variés que le port d’un para­pluie dans un maga­sin :

« Others char­ged include a 23-year-old woman, who “unfur­led a notice on the stair­well” of the store. Another pro­tes­ter is facing pro­se­cu­tion “due to her pla­cing lea­flets on dis­plays”. A third is refer­red to in the docu­ments as “car­rying an umbrella into the store”. One 22-year-old par­ti­ci­pant is accu­sed of car­rying UK Uncut cordon tape and more than 50 prin­ted signs sta­ting : “Big society, reve­nue and cus­toms : if they won’t chase them, we will. » (Source : le guar­dian du 24 juillet 2011)

Traduction : « Parmi les autres accu­sés on trouve une femme de 23 ans qui dérou­lait une affi­che sur la cage d’esca­lier d’une bou­ti­que. Un mani­fes­tant a été pour­suivi pour « pose de tract sur un étalage ». Un troi­sième est cité dans le dos­sier pour « port de para­pluie dans un maga­sin ». Un par­ti­ci­pant de 22 ans est mis en cause pour « déten­tion d’une ban­de­role UK Uncut et plus de 50 pan­neaux impri­més » sur les­quels on pou­vait lire : « Les gran­des entre­pri­ses, les hauts reve­nus et leurs habi­tu­des : s’ils ne les chas­sent pas, nous le ferons ». »

Ça craint , c’est très grave et inter­dit, tu nuis à l’image de ton pays sache-le, je ne vais pas ren­trer dans les détails météo­ro­lo­gi­ques de l’Angleterre mais cet usten­sile reste le plus usité au pays du fog et du cra­chin. Faut croire que le cer­veau des keufs anglais est sacre­ment embrumé par le fog par­fumé au malt local pour refaire encore et encore les mêmes conne­ries. Or donc ce sont main­te­nant les indi­gnés anglais, inof­fen­sifs et non-vio­lents, qui se voient attri­bué ce qua­li­fi­ca­tif de ter­ro­riste à l’instar d’Al-Quaida, star incontesté dans tous les charts inter­na­tio­naux. Ces der­niers en sont restés bouche bée, après tous les efforts qu’il fai­saient pour se main­te­nir au top v’la ti pas qu’ils se font détrô­ner par des cam­peurs et non vio­lent qui plus est.

(Ce docu­ment a été iden­ti­fié authen­ti­que : « La police de la City voit dans le mou­ve­ment Occupy un risque ter­ro­riste »)

La police et le pou­voir en place se trou­vent fort embar­ras­sés par le squat de la place publi­que, et au pays du para­pluie ça doit pas être bien com­mode pour ces mal­heu­reux indi­gnés. Le ter­ro­risme en prend un coup dans l’aile, pas de para­pluie suis donc. Mettre sur le même pied le cam­ping urbain et l’atta­que des Twins tower à coup de cutter, le marché du ter­ro­risme se trouve bien déva­lué. Finalement la démo­cra­tie qui louait tant le prin­temps arabe et le sur­saut du peuple pour se débar­ras­ser de ses dic­ta­teurs encom­brants, se trouve bien marri l’hiver venu. Le même pro­ces­sus reven­di­ca­tif plus ou moins radi­cal sur­vient sans crier gare dans nos contrées ou règne à les écouter tolé­rance et liberté d’expres­sion. Force est de cons­ta­ter que les démo­cra­ties aussi emblé­ma­ti­ques soient-elles décou­vrent là leur vraie visage et qu’elles non rien à envier à la pire dic­ta­ture.

 


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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 13:47

 

 

 

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Le 8 Juillet dernier, l'ancienne majorité sénatoriale a déjà cédé aux pressions du lobby semencier en approuvant une nouvelle proposition de loi sur le Certificat d'Obtention Végétale qui vise à renforcer les droits de propriété de l'industrie semencière. Ce texte interdiit aux paysans d'utiliser une partie de leurs récoltes comme semences ou, pour quelques autres espèces comme le blé, de ne les y autoriser qu'en échange du paiement de royalties à l'industrie. C’est une violation sans précédent du droit le plus fondamental des paysans de ressemer librement leur propre récolte et d'échanger leurs semences.

Ce droit ancestral qui fait partie des droits collectifs inaliénables est à l'origine de toute la biodiversité cultivée. Il est le fondement de l'agriculture et le garant de la souveraineté alimentaire qui ne sera jamais assurée par des sociétés commerciales orientées vers la satisfaction des intérêts de leurs actionnaires.

Aussi, il est inacceptable que la loi renforce les droits privés de l'industrie semencière au détriment des droits collectifs des paysans et qu’elle favorise la confiscation du vivant par une industrie mortifère. Cette nouvelle proposition de loi sur le Certificat d'Obtention Végétale devait être débattue à l’Assemblée Nationale le 24 Novembre et de très nombreuses associations environnementales avaient organisé un rassemblement ce jour-là devant l'Assemblée Nationale afin d’exiger le retrait de cette proposition de loi sur le renforcement de la protection des obtentions végétales.

 

Mais cette manifestation a été annulée, car le 15 novembre 2011, la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale a adopté, sans amendement, cette proposition de loi.

La Coordination Nationale pour la Défense des Semences Fermières (CNDSF) est également consternée par cette décision inadaptée aux pratiques agricoles. La proposition de loi bénéficie uniquement à la filière semence, dont les objectifs sont essentiellement guidés par l’intérêt commercial. 
 
 
 


« Par ces temps de crise, nous espérions que les députés allaient faciliter la pratique de la semence de ferme, offrant de nombreux avantages aux agriculteurs et à la société. Cette semence revient deux fois moins cher que les semences commerciales, avec deux fois moins d’insecticides. Elle permet la pratique de mélanges variétaux, de couverts végétaux sans délocaliser la production de semences, et d’assurer les récoltes en cas d’accidents de toutes sortes. 
Pour toutes ces raisons, la semence de ferme méritait que sa mise en œuvre soit assouplie au lieu d’accroître les restrictions juridiques. La règlementation semence basée sur la convention UPOV de 1991, peu connue des agriculteurs, est incompatible avec les nécessités d’adaptation constante de l’agriculture. 
La CNDSF continuera à se mobiliser contre cette loi, favorisant la poursuite des agriculteurs en contrefaçon, et appelle les députés à la refuser lors de son passage à l’assemblée nationale. »


 
 
 
 
 
Contacts :

 
 


Michel Geray, Porte-parole de la CNDSF : 06 16 49 50 29


Sylvain Ducroquet, Président de la CNDSF : 06 77 79 22 37

 

Source : Appel des Indignés de l'agriculture pour la souveraineté alimentaire - Sylvie Simon Santé/Conscience Désinformation et Mensonges

Mais encore : Cyberaction : Rassemblement Des Indignés de l'Agriculture - Sylvie Simon Santé/ Conscience Désinformation et Mensonges

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 22:31

 

 

par Bahar Kimyongür
 
Mondialisation.ca, Le 6 decembre 2011





Comment le mouvement anti-guerre a-t-il laissé faire ? Comment des militants avertis en sont-ils parvenus à gober tout ce que Sarkozy, TF1, Le Monde, France 24 et le Figaro leur balançaient sur Kadhafi ? Comment se peut-il que des êtres doués d’une conscience et d’une intelligence aigues n’aient pas tiré les leçons de la tragédie afghane ou irakienne qui se déroule encore sous leurs yeux ? Comment l’extrême gauche européenne en a pu arriver à applaudir la coalition militaire la plus prédatrice du monde ? Comment se fait-il que le lynchage d’un chef d’Etat tiers-mondiste, torturé à coups de pieds, de poings et de crosses de fusil, sodomisé avec un tournevis, le supplice d’un grand-père de 69 ans qui a vu quasi toute sa famille anéantie, bébés compris, ait réuni dans une même chorale les « Allah ou Akbar » de djihadistes voyous, les « Mazel Tov » du philosophe légionnaire franco-israélien Bernard-Henri Lévy, les tchin-tchin des Messieurs de l’OTAN, l’explosion de joie cynique d’Hillary Clinton diffusée sur la chaîne CBS et les hourras des pacifistes européens ?




On se rappellera que pour empêcher l’invasion de l’Irak dont le régime était bien plus despotique que celui de Mouammar Kadhafi, nous étions parfois dix millions à travers le monde. De Djakarta à New York, d’Istanbul à Madrid, de Caracas à New Delhi, de Londres à Pretoria, nous avons mis notre hostilité envers la dictature baathiste en sourdine pour arrêter l’acte le plus irréparable, le plus destructeur, le plus lâche, le plus terroriste et le plus barbare qui soit, à savoir la guerre.

En dehors des nombreuses manifestations de soutien à la Jamahiriya libyenne organisées sur le continent africain et dans une moindre mesure en Amérique latine et en Asie, la solidarité avec le peuple libyen, a été quasi inexistante. Ce peuple composé d’une myriade de tribus, de coutumes et de visages, ce peuple qui a commis le crime d’aimer son dirigeant et dictateur, d’appartenir au mauvais camp, à la mauvaise tribu, à la mauvaise région ou au mauvais quartier, n’a eu droit à aucune compassion. Les médias aux ordres ont ignoré l’existence de ce peuple qui, le 1er juillet encore, était un million dans les rues de Tripoli à défendre sa souveraineté nationale, sa révolution authentique et ce, au nez et à la barbe des chasseurs bombardiers de l’OTAN. Au même moment, un autre peuple, quasi identique à celui de Tripoli, un peuple tout aussi innocent qui pourtant n’a jamais mobilisé plus de quelques dizaines de milliers de manifestants même avec l’appui massif des commandos qataris [1], des propagandistes du djihad venus d’Egypte, de Syrie ou de Jordanie [2], même avec les techniques de cadrage trompeuses des caméras d’Al Jazeera amplifiant l'effet de foule, fut désigné « peuple à lui tout seul ». Ce peuple-là bénéficia de toutes les faveurs et de toutes les attentions. De toutes les armes et de toute l’impunité aussi. L’humanisme paternaliste et intéressé de l’OTAN à l’égard de ce pauvre peuple a ému nos gauchistes au point de leur faire dire : « Pour une fois, l’OTAN avait raison d’intervenir ».

Sans doute que le mirage des bouleversements sociaux que l’on appelle abusivement « printemps arabe » a contribué à brouiller les pistes, sans doute que la volte-face (coïncidant avec la démission de nombreux journalistes indépendants) des chaînes satellitaires arabes comme Al Jazeera qui sont désormais le joujou des pétromonarchies du Golfe et des stratèges américains ont semé la confusion, sans doute que la propagande de guerre était cette fois mieux préparée, sans doute que les rodomontades de Mouammar Kadhafi et de son fils Saïf Al Islam sciemment mal traduites par les agences de presse internationales ont aidé la propagande occidentale à rendre ces hommes détestables. Tout cela ne peut cependant expliquer l’incroyable silence approbateur des mouvements alternatifs européens prônant le changement social.

 
Défendre le faible contre le puissant

Depuis l’aube de l’humanité, s’il est une vertu qui a toujours élevé l’homme, c’est le sens de la justice. Quand la justice vient à manquer, parfois, les hommes sont pris d’une soif inextinguible et se battent pour elle au prix de leur vie. Dans l’histoire, divers courants philosophiques et mouvements sociaux ont un jour pris fait et cause pour la justice.

De nos jours et dans nos contrées, les femmes et les hommes qui brûlent pour Dame Thémis se disent souvent de gauche. Ils ont fait de la défense du faible contre le puissant leur combat, parfois leur raison d’être. Ils rejettent catégoriquement la loi du plus fort. Scrutant l’histoire, ces amoureux de la justice se placent quasi par réflexe du côté des Spartiates face aux troupes perses du roi Xerxès, du côté des Gaulois ou des Daces face aux légions romaines, du côté des Aztèques ou des Incas face aux Conquistadores de Pizarro ou de Cortes ou encore du côté des Cheyennes face à la cavalerie étasunienne du colonel Chivington ou du général Custer [3]. Le Juste n’est pas dupe. Il sait que c’est au nom de nobles causes comme la civilisation, la modernité ou les droits de l’homme que le colonisateur a réduit les « Barbares » en esclavage et exterminé près de 80 millions d’Indiens d’Amérique. Il sait aussi qu’en défendant le droit à la vie des Amérindiens par exemple, il cautionne indirectement des sociétés qui menaient des luttes fratricides ou des guerres d’annexion, qui pratiquaient le sacrifice humain ou le scalp. Le Juste est conscient que si l’on s’oppose à la guerre en Irak, on reconnaît implicitement la souveraineté nationale de l’Irak et donc, le maintien au pouvoir du régime de Saddam Hussein. Ce paradoxe n'a pas empêché le Juste de s'indigner du traitement réservé par le régime baathiste irakien ou par la Jamahiriya libyenne à leurs opposants. Il a légitimement dénoncé les abus de pouvoir de certains privilégiés du système Kadhafi, à commencer par le Guide lui-même, sa famille et son clan, les tortures et les exécutions sommaires perpétrées par les services de sécurité libyens, les opérations de séduction que le régime a lancées vers les puissances impérialistes dont il a graissé la patte des chefs d’Etat. Mais lorsque les opposants libyens se sont compromis aux pires ennemis de l’humanité, lorsqu’ils sont devenus de vulgaires agents de l’Empire et se sont à leur tour livrés à des actes de barbarie notamment contre les loyalistes, leurs familles, les Libyens noirs et les émigrés subsahariens, nos Justes n’ont pas bronché. Ils n’ont pas dénoncé l’imposture. Ils auraient pu dire : « plutôt que de faire la guerre en Libye, sauvons la Corne de l’Afrique sacrifiée par les marchés financiers ». En détruisant le pays le plus prospère et le plus solidaire d’Afrique pendant que la Corne de l’Afrique agonisait par la famine et la sécheresse, l’Empire nous a offert une occasion unique de lui porter un coup en pleine figure. Mais au lieu de rappeler cette cruelle réalité aussi intelligible et concrète qu’un slogan de lutte, nos Justes se sont terrés dans leur silence, se contentant de rabâcher les mêmes vieux clichés sur le régime libyen pour se donner bonne conscience et justifier leur couardise. 

Pourtant, le Juste ne se tait jamais avec les lâches comme il ne hurle jamais avec les loups. Il ne renvoie jamais dos à dos le petit et le grand tyran. Non pas qu’il apprécie le petit tyran mais il estime que dans un monde où le Léviathan atlantiste est caractérisé par une voracité, une violence et une félonie sans égal, il est indigne de s’allier à lui pour écraser le petit tyran, en l’occurrence Kadhafi.

Si la résistance anti-régime qui s’est déclarée en Cyrénaïque, fief des monarchistes, des salafistes et autres agents pro-occidentaux, avait repris à son compte le moindre slogan anti-impérialiste, si elle avait été un tant soi peu patriotique, progressiste, intègre, conséquente et organisée, dès lors, la question de soutenir celle-ci ne se serait pas posée étant donné qu’avec un tel programme et un tel profil, à défaut de pouvoir la corrompre, l’OTAN aurait au moins tenté de soutenir le camp adverse, à savoir celui de Kadhafi. Or, dès le début de l’insurrection, il paraissait évident que la présence en son sein de quelques intellectuels et cyber-dissidents potiches bénéficiant d’un appui médiatique exceptionnel (alors que visiblement ils ne représentaient qu’eux-mêmes et leurs protecteurs occidentaux) ne faisait pas d’elle un mouvement démocratique et révolutionnaire.

Par conséquent, en Libye, le Juste devait défendre Kadhafi malgré Kadhafi. Il devait le défendre non pas par sympathie pour son idéologie ou ses pratiques mais par réalisme. Parce que malgré certains aspects douteux de ses manœuvres diplomatiques et de son mode de gouvernance, pour la Libye, l’Afrique et le Tiers-monde, Kadhafi représentait avec ses investissements économiques, ses programmes sociaux, son système laïc, ses tentatives (certes ratées) d’instauration d’une démocratie directe garantie par la Charte verte de 1988, sa politique monétaire bravant la dictature du franc CFA et finalement, ses forces armées, la seule alternative réelle et concrète à la domination coloniale à défaut d’avoir mieux dans une région dominée par des courants obscurantistes et serviles.
Silvio Berlusconi reçoit Muammar Kadhafi arborant la photo d’Omar Mukhtar, le héros de la résistance libyenne à la colonisation italienne. L’image montre la pendaison du héros libyen après son arrestation par les fascistes italiens, en 1931. Kadhafi obtient de l'Italie des excuses et une indemnité de 5 milliards de dollars pour le crime de colonialisme.

 
La niaiserie des « ni-ni »

Ni l’OTAN ni Slobodan. Ni Sam ni Saddam. Ni les USA, ni les Talibans. A chaque guerre, ils nous servent la même recette. Face à un prédateur comme jamais l’humanité n’en a connu auparavant qui désormais maîtrise terre, mer et ciel, un ennemi sans foi ni loi qui s’est juré de mettre l’humanité à genoux et de faire régner le siècle américain, leur devise est un vibrant « ni-ni ». Alors que le pot de fer a atomisé le pot de terre, tout ce qu’ils trouvent à dire, c’est un simple « ni-ni ». Cette posture d’apparence innocente a pour seul effet de décourager et de démobiliser les forces démocratiques et pacifistes. Elle offre donc un chèque en blanc aux forces qui dirigent les opérations de conquête de la Libye.

Parmi les « ni-ni », certains intellectuels se réclamant du trotskisme comme Gilbert Achcar ont hélas applaudi la guerre de conquête de l’OTAN [4]. D’autres comme le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ont adopté une posture schizophrénique, oscillant entre critique « protocolaire » de l’OTAN (faut quand-même pas qu’on passe pour des pro-impérialistes tout de même) et approbation de sa mission d’élimination de Kadhafi [5]. D’autres militants proche de la même mouvance [6], ont été jusqu’à lancer des appels à l’armement des mercenaires djihadistes à la solde de l’OTAN, ces mêmes fanatiques qui veulent en découdre avec le nationalisme de Kadhafi considéré comme une menace à leur projet panislamique, qui brûlent son Livre vert taxé d’ « œuvre perverse », « communiste et athée » destinée à « remplacer le Coran ». D’après certains membres d’une 4e Internationale aussi hypothétique qu’inoffensive, le CNT serait malgré tout une « force révolutionnaire ». Peu importe que le CNT soit composé de tortionnaires anciennement kadhafistes, de maffieux et d’islamistes équarrisseurs de « mécréants laïcs », peu importe que le CNT soit nostalgique du fascisme et du colonialisme italien [7] et veuille offrir la Libye aux Empires sur un plateau d’argent, peu importe que le CNT soit financé et armé par la CIA, les commandos SAS britanniques, les royaumes du Qatar et d’Arabie saoudite et même par le président soudanais Omar El-Béchir lui-même poursuivi par la CPI pour crimes contre l’humanité, peu importe que l’OTAN commette des crimes contre la population civile libyenne, nos amis trotskistes ont tranché : le CNT, c’est l’avant-garde révolutionnaire... Nostalgiques de la guerre d’Espagne comme toujours, certains d’entre eux me disaient qu’il fallait offrir aux rebelles libyens de nouvelles brigades internationales. Sans doute se sont-ils réjoui que le matamore des beaux salons grand amateur de tirades antifranquistes, le bien nommé BHL les ait écoutés. Brandissant le glaive de la liberté qui reflète sa sainte image et la bannière frappée de l’invincible rose des vents, le Durruti milliardaire a dérouté les troupes de Kadhafi en bombant son torse glabre. Il est entré dans Tripoli sans se presser à la tête de sa Brigade internationale, à cheval sur un missile Tomahawk…

N’est-il pas piètrement ridicule pour des gauchistes qui n’ont jamais touché à une arme de leur vie et qui crachent sur toutes les guérillas marxistes du monde parce qu’elles seraient staliniennes, de faire campagne pour l’acheminement d’armes fabriquées à l’usine d’armement belge, la FN de Herstal, à destination de mercenaires indigènes à la solde des nos élites ? Camarades trotskistes, dites-nous donc combien d’armes vous avez fait parvenir à « vos » libérateurs ? Combien de brigadistes avez-vous envoyé sur le champ de bataille ? Combien de porteurs de valises avez-vous recrutés ? Honnêtement, qui des barbus supplétifs de l’OTAN ou des combattants enrôlés dans l’armée de Kadhafi sous la bannière du panafricanisme ressemblent plus aux Brigades internationales ? Comment un tel aveuglement, un tel pourrissement idéologique et moral a pu se produire parmi des forces qui se disent radicales et progressistes ?

Après nous avoir sidéré et parfois écœuré par ses frasques, son orgueil et ses excentricités, Mouammar Kadhafi aura à la fin de sa vie au moins eu le mérite de renouer avec son passé révolutionnaire. Au moment le plus critique de son existence, il a résisté à l’OTAN. Il est resté dans son pays en sachant que l’issue du combat lui serait fatale. Il a vu ses enfants et petits-enfants se faire massacrer et pourtant, il n’a trahi ni ses convictions ni son peuple. Peut-on en espérer de voir un jour le tiers du quart de la bravoure, de l’humilité et de la sincérité de Kadhafi parmi nos camarades de l’extrême-gauche européenne dans leur lutte contre l’ennemi commun de l’humanité ?

Bahar Kimyongür
Le 4 décembre 2011
Notes

[1] De l’aveu même du général Hamad ben Ali al-Attiya, chef d’état-major qatari. Source : Libération, 26 octobre 2011
[2] Des rebelles « libyens » parlant des dialectes issus de différents pays arabes étaient régulièrement montrés sur les chaînes satellitaires arabes.
[3] Dans tous ces cas, des tribus en lutte avec leurs frères ennemis ont fait appel ou se sont alliées aux envahisseurs. L’alliance OTAN/CNT libyen n’est que l’ultime épisode de la longue histoire des guerres de conquête appuyées par des populations indigènes.
[4] Interview de Gilbert Achcar réalisée par Tom Mills du site britannique New Left Project, 26 août 2011. Version française de l’interview disponible sur le site www.alencontre.org
[5] Communiqués NPA des 21 août et 21 octobre 2011.
[6] Ligue internationale des travailleurs – Quatrième Internationale (4e Internationale), Parti ouvrier argentin…
[7] Le 8 octobre 2011, le président du Conseil national de transition libyen (CNT) Mustafa Abdel Jalil a célébré le centenaire de la colonisation de la Libye par l’Italie aux côtés du ministre italien de la défense, Ignazio de la Russa, issu du Mouvement social italien (MSI), un parti néofasciste. Cette période de déportations, d’exécutions et de pillages fut d’après Abdel Jalil une « ère de développement ». Source : Manlio Dinucci, Il Manifesto, 11 octobre 2011

Le président du CNT Moustafa Abdeljalil célèbre le centenaire de l'occupation italienne à l'occasion de la venue en Libye du ministre de la Défense italien, Ignazio La Russa (Peuple de la Liberté, ancien sénateur néofasciste du MST).

Source : La reconquête de la Libye et la putréfaction morale de l’extrême-gauche européenne

 

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 11:04

 

Les Etats-Unis un grand pas de plus vers l’enfer dictatorial… Le sénat passe une loi de détention indéfinie sans droits légaux pour les suspects…


Depuis la traduction de cet article, il est avéré que cette loi dictatoriale et liberticide a passé le sénat américain et doit maintenant être soumise à la chambre basse (le parlement). Obama a dit à son sujet qu’il poserait son veto si elle passait, mais rien n’est moins sûr.

Une traduction d’un article de Paul Joseph Watson du 2 Décembre est en cours à ce sujet. Ne nous y trompons pas, les Etats-Unis ou pays du goulag levant, donnent le ton dans la direction totalitaire que doivent prendre nos sociétés. Ce ne sera qu’une question de mois pour qu’une standardisation de ces mesures se produise dans les pays satellites de l’empire, dont la France fait bel et bien partie, plus que jamais même, sous la poussée totalitaire du sarkozysme tout azimut.

La grille de contrôle et de surveillance du Nouvel Ordre Mondial est en train de se mettre en place, mais pour beaucoup de citoyens, cela semble trop pour y croire… et pourtant, c’est suite à un “acte de terrorisme” (attentat fausse bannière de l’incendie du Reichstag) qu’Hitler suspendît les droits constitutionnelles et annonça au peuple allemand la création de la Geheim Staat Polizei, police secrète d’état, plus connue sous son diminutif de Gestapo. Soixante-dix-huit ans plus tard, retour à a case départ !

– Résistance 71 –

 


 

par Mike Adams

 

Le 1er Décembre 2011

 

url de l’article original:

http://www.naturalnews.com/034291_SB_1867_war_on_terror.html

 

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Je ne sais pas si tout cela est entré dans  vos têtes encore, mais la loi sénatoriale  1867 — la Loi d’autorisation de défense nationale – légalise ouvertement la  détention et le  meurtre des protestataires d’OWS (Occupy Wall Street, ndt) et l’assassinat de présentateurs d’une émission-débat, de bloggers, de journalistes et de n’importe qui tenant  un soi-disant  point de vue anti-gouvernemental. C’est une  déclaration de guerre ouverte et flagrante contre qui font ne va pas dans le sens  des gangsters de TSA (TSA, c’est cet organisme maffieux et pervers qui vous tripote et vous mate à poil dans les aéroports, ndt), de la mainmise  de Goldman Sachs sur les  nations, de l’arrestation secrète et de la torture des citoyens américains, et autres actes de tyrannie pure faits par un gouvernement hors de contrôle.

Ceux qui avaient enterré leurs têtes dans le sable à propos de l’arrivée proche d’un  état policier doivent se réveiller et faire  face à la réalité. Les sénateurs des États-Unis essaieraient  sciemment et obstinément de voter un projet de loi qui légalise la détention, la torture et le massacre des citoyens américains sans un quelconque  jugement en bonne et due forme – et ceci sur le sol américain – ce qui n’est rien de moins qu’une trahison déloyale envers les libres  personnes américaines.

Ce  sont,  nos pères fondateurs l’auraient dit,  des actes de guerre contre le peuple. Ils indiquent le plan insidieux pour mettre en place un cadre juridique pour en finir avec la déclaration des droits de l’homme, les protestataires contre le  meurtre, et la submersion de l’Amérique par  la brutalité totale d’un état policier.

Mais le troupeau de moutons est toujours endormi.

Je me fatigue  à essayer  d’avertir les américains de se réveiller et de voir ce qui est maintenant juste devant leurs yeux, alors  pour ceux qui veulent lire ces mots par eux-mêmes — dans la proposition de loi de sénat — vous pouvez la lire à : http://thomas.loc.gov/cgi-bin/query.

Et OUI, il est  maintenant confirmé que les dispositions indéfinies de détention et de meurtre s’appliquent aux citoyens américains dans  les rues des villes américaines. Comme Sen. Lindsey Graham expliqué dans la langue plate dans  la salle du Sénat : ” … 1031, la possibilité de l’autorité à emprisonner, s’applique aux citoyens américains et il indique le monde comme champ de bataille, y compris le « homeland ».

Cela signifie l’Amérique, pour ceux de vous qui se demandent toujours ce que « homeland » signifie,. C’est une expression empruntée  à l’Allemagne nazie (Vaterland, ndt), naturellement, qui est la source de beaucoup de cette législation comme vous pourriez l’avoir noté.

Le pouvoir est si étendu que même des citoyens des États-Unis pourraient être éliminés  par les militaires et les militaires pourraient être employés loin de n’importe quel champ de bataille, même à l’intérieur des Etats-Unis lui-même,  dit l’ACLU (http://www.aclu.org/blog/national-s…).

Homefront : La guerre du gouvernement des USA  contre les personnes

Si cette loi passe et est incorporée  dans la législation, cela  signifierait que la machine de guerre Américaine a pu alors être retournée contre les citoyens  américains — libéraux, conservateurs, libertaires… aucune importance. Si vous remettez en cause le gouvernement, vous êtes soudainement un «  combattant ennemi » ; et ils utiliseront  cette loi comme justification légale pour vous mettre une balle dans la tête, mitrailler  votre petit groupe de protestation, ou courir littéralement au-dessus de vous et de vos copains avec des tanks. (Et ils ne s’arrêteront pas  comme la Chine l’a fait Place Tiananmen quand ce citoyen un courageux s’est levé contre la tyrannie là en 1989.) (http://www.youtube.com/watch?v=6inW…)

Le meurtre prémédité des protestataires des États-Unis (Occupy Wall Street, l’un d’entre vous ?) est maintenant  codifié comme loi gouvernementale.  Naturellement, vos droits au discours libre, à un jugement en bonne et due forme, à posséder une arme à feu et d’autres droits sont effacés dans le processus. Seul  le gouvernement a des droits,  maintenant, ne le saviez-vous pas ? Les esclaves de la nation (c.-à-d. les citoyens) sont dépouillés de tous les droits, y compris le droit de cultiver leur propre nourriture, de faire un pique-nique ou même d’acheter les produits laitiers frais à un fermier. Apprenez-en  plus : http://www.naturalnews.com/034291_SB_1867_war_on_terror.html#ixzz1fMTfzNNU

Les gouvernements assassinent régulièrement  bien plus de personnes que les terroristes

En ce moment, chaque professeur d’histoire en Amérique devrait être absolument outragé au sujet du tout ceci, car ils savent ce qui arrive  toujours après dans l’histoire des nations. Une fois qu’un  gouvernement  légalise  le meurtre de ses propres citoyens, c’est inévitablement suivi d’assassinats de style holocauste. Les tyrans, vous le voyez, légalisent comme toujours leur assassinat de masse avant de le déclencher. Lisez juste l’histoire de Staline, d’Hitler, de Pol Pot, de Mao et d’autres.

Dans tous les cas, ils ont travaillé diligemment pour installer un cadre juridique pour l’assassinat de masse qui était sur le point d’être lâché sur leurs propres citoyens. Ce cadre juridique ressemble de façon saisissante à la loi  1867, qui est sur le point d’être votée.

Ceci conduit à évoquer  la réalité mathématique qui veut que, statistiquement parlant, les gouvernements sont d’un ordre de grandeur plus extrême que les terroristes. Tandis que de terroristes réussissent  parfois à éliminer  quelques milliers de  personnes à la fois, les gouvernements assassinent habituellement  des dizaines de MILLIONS de personnes.

Cela s’appelle un  GENOCIDE, et il existe une  longue histoire documentée sur la façon dont les gouvernements ont engagé le génocide année après année, une nation après des autres : http://en.wikipedia.org/wiki/Genoci..

Voir plus des statistiques à : http://www.scaruffi.com/politics/di

Ainsi, si le peuple de l’Amérique avait quelque  courage, ils courraient vers les  barrages routiers à la  recherche des armes dans les  véhicules de gouvernement ! Ce sont  les agents de gouvernement, après tout, qui sont statistiquement le  plus gros risque d’un engagement  dans l’assassinat de masse, et très bientôt le sénat des États-Unis va probablement légaliser effectivement cet assassinat de masse.

Aux aéroports, nous le peuple devrions rechercher les employés de TSA et les examiner pour déceler les drogues illégales, la pornographie infantile et l’électronique volée. Dans les  bâtiments du gouvernement, nous le peuple devrions rechercher tous les employés de l’État qui vont  et viennent pour s’assurer qu’ils ne programment pas  la démolition de leurs propres bâtiments afin  de blâmer quelque ennemi  commode qu’ils veuillent discréditer — patriotes, conservateurs,  théoriciens  de  la conspiration  ou autre.

Ce n’est  plus une théorie de conspiration, vous voyez, que le gouvernement veuille  avoir le droit légal d’assassiner ouvertement les  citoyens des États-Unis dans  les rues de l’Amérique. C’est précisément  écrit dans la proposition de loi du sénat. C’est de notoriété publique. Ainsi  touts ceux qui se raccrochent  toujours à leur  pathétique déni  de  la théorie de la conspiration peuvent maintenant se jeter d’une falaise ou autre  chose. Il est  temps de  faire face à la réalité de toute la tyrannie de l’état policier, c’est maintenant écrit noir sur blanc, clair comme le  jour.

Tout ceux d’entre  vous qui sont encore hantés par  une  vision étroite d’un monde dansant avec les étoiles, à la nourriture traitée aux micro-ondes,  et aux articles de presse  truqués, sont  sur le point d’être bousculés hors de leurs  chaises confortables et d’être jetés  dans le trou sans fond de la tyrannie présente à leur  porte. Sachez juste que quand ils  viendront  pour vous, il n’y aura plus personne pour parler pour vous, parce que vous êtes restés silencieux pendant que tout ceci se déroulait. Et je ne serai pas là pour vous, qui que ce soit,  car je serai occupé au Texas, distribuant des approvisionnements alimentaires de secours aux églises locales et pratiquant une  médecine d’urgence  sur ces protestataires blessés  par des attaques de militaires du  gouvernement des États-Unis — ceux qui sont seront encore vivants.

Vous pensez que rien de ceci n’arrivera ? Pourquoi le sénat des États-Unis écrirait ceci dans la loi s’ils ne prévoyaient pas de l’utiliser  pour assassiner des Américains ? Peut-être que vous devriez dégager les toiles d’araignée de votre tête et ouvrir vos yeux surs ce qui se  produit vraiment en ce moment au sénat des États-Unis.

Lisez entre les lignes, brave gens. Ce n’est pas  difficile d’obtenir le scénario ici. La simple idée que le sénat des États-Unis considère même une telle loi visant à légaliser  la détention et le meurtre des citoyens des États-Unis sur le sol des États-Unis par des troupes des États-Unis est, en elle-même, un crime complet et total contre les personnes américaines.

Le sénat des États-Unis est sur le point de déclarer la GUERRE à des citoyens  américains. Ce n’est pas une métaphore. Ils  essayent de faire une guerre militaire à quiconque s’oppose au gouvernement des États-Unis — même si elle n’a rien à faire avec le terrorisme – qui devient  maintenant une cible de jeu pour des bombardements de précision, des assassinats à l’arme militaire lourde (c.-à-d. des tanks  roulant dans votre allée).

Quelques bonnes nouvelles : Le membre du Congrès Dennis Kucinich s’est exprimé  publiquement contre la loi (quoiqu’il ne soit pas sénateur). De même le Sénateur Rand Paul. Son père, Ron Paul, a également énoncé son opposition à la clause  illégale de détention de la loi. Il y a des avis que si la loi passe, le Président Obama pourrait y mettre un veto. S’il le faisait, ce serait l’une des actions de protection des libertés  les plus importantes  de son administration, mais ne comptez pas trop là-dessus. Vous ne savez jamais que ce que ces politiciens feront quand ils pensent avoir  le pouvoir  d’assassiner leurs propres citoyens – ils sont ivres de  puissance, après tout, et ils  aiment à ordonner aux  masses avec ce genre de folie diabolique. Rappelez-vous : Obama a déjà une liste de meurtres  des Américains à assassiner outre-mer, mais cette nouvelle loi sénatoriale  1867 légaliserait cela sur le sol des États-Unis.

Ainsi  un jour vous appellerez  la radio au cours  d’un débat et vous  exprimerez votre mécontentement contre  le président par exemple, et le jour suivant un snipper des marines  des États-Unis installera  son fusil 338 à 200 mètres  de votre maison, attendra que  vous  vous asseyiez  pour lire  l’Anderson Cooper en train de  vomir sa propagande, et alors il tirera la gâchette et  soufflera  votre cou au loin, entraînant votre tête dans ce bol de Kraft Macaroni and Cheese que vous essayiez juste de pelleter  en bas de votre poitrine  parce que quelqu’un vous a dit que c’était de la nourriture. Ce sera entièrement  LÉGAL sous la nouvelle proposition de loi de sénat 1867 parce qu’ils proclameront que vous  êtes un ” collaborateur” de terroriste  qui a remis en cause la sagesse du commandement exécutif de l’Amérique. Une fois qu’un procès en bonne et due forme est éliminé, n’importe quoi peut être justifié par le gouvernement, y compris le meurtre ouvert de ses propres citoyens.

C’est le point important  d’une nation légaliste. Les lois décrivent des droits légaux spécifiques accordés aux citoyens, mais d’une manière plus importante elles décrivent les LIMITES de la puissance du gouvernement. Ce sont  ces limites que le gouvernement essaye maintenant d’effacer complètement, transformant l’Amérique en dictature militaire complète/nation fasciste où des lois sont seulement appliquées aux personnes, pas au gouvernement lui-même. Ce sont pratiquement les mots exacts récemment proposés  par Newt Gingrich pendant une discussion récente, dans laquelle il a dit que le jugement en bonne et due forme et la déclaration des droits devraient seulement s’appliquer aux gens qui s’engagent dans des actes criminels communs tels que des personnes.

Mais aucun tel droit ou privilège de jugement en bonne et due forme ne devrait exister quand il y a une guerre en cours, a insisté Gingrich! Et le sénat des États-Unis est sur le point de déclarer le « homeland” comme étant  un champ de bataille d’une guerre interminable, vous pigez ? Vous doutez de  tout ceci encore ? Ces tyrans sont sur le point de déclarer les États-Unis comme un champ de bataille où PERSONNE n’a droit à  aucun  jugement en bonne et due forme, aucune déclaration des droits, aucunes protections en vertu de n’importe quelle loi, rien ! Et si Gingrich devient  président — oh mon Dieu svp ne  laissez pas  ceci se produire — alors nous regardons la militarisation de toute chose  en Amérique, y compris construire une énorme unze soi-disant « guerre contre la  drogue » que nous avons  déjà exposé comme étant un   échec total et un canular complet (http://www.naturalnews.com/034289_A…).

Si cette loi passe et est signée par le président, les Etats-Unis seront officiellement en  guerre contre leurs  propres citoyens, et vous pouvez prévoir que le gouvernement commencera immédiatement à montrer  des bombardements sous fausse bannière, et  ainsi il pourra justifier une campagne sur plusieurs années  de génocide total contre tous ceux qui refusent de se prosterner devant les  tyrans anti-libertaires de  Washington. Nous sommes sur le point  de perdre l’Amérique, mes amis. Je demande : que diable allez-vous faire à ce  sujet ? Voici la liste de traîtres au sénat des États-Unis qui ont soutenu cette loi :

http://www.truthistreason.net/sb-18..

Apprenez-en plus : http://www.naturalnews.com/034291_SB_1867_war_on_terror.html#ixzz1fNVpa0pC

 

Source : Resistance71 Blog

Vous y trouverez aussi

Ingérence et exactions occidentales: La Chine s’y met et remonte les bretelles de l’empire… Dure fin d’année pour les criminels néo-colonialistes occidentaux…

Iran et 3ème guerre mondiale en préparation: Moscou et Pékin avertissent de concert les puissances occidentales: “pas touche à l’Iran” !…

Bourbier impérialiste: La Russie et le Pakistan ont la possibilité d’annihiler les forces de l’OTAN en Afghanistan….

ETC...

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 10:48

 

Le rapport de l’ONU sur la Syrie a été co-écrit par le directeur d’un think-tank privé américain

 


Des mensonges éhontés proférés par des “activistes des droits de l’Homme” ont mené à une brutalité inomable de la part de l’OTAN, ce qui a mis ultimement au pouvoir en Libye le représentant de BP, Shell et du Petroleum Institute sponsorisé par Total: Abdurahim El-Keib. Maintenant, ces mêmes intérêts finanço-industriels, au travers de leurs mêmes réseaux de propagande, de duplicité et de déception, sont en train de bâtir les fondations d’un même forfait en Syrie.

Il a été récemment révélé que le rapport du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en ce qui concerne “les crimes syriens contre l’humanité” a été en fait co-écrit par Karen Koning AbuZayd, une directrice du think-tank américain privé de Washington: Middle East Policy Council, qui inclut des gens d’Exxon, des agents de la CIA, des représentants du gouvernement, de l’armée américaine et même le président de la chambre de commerce américano-qatarie, qui inclut aussi parmi ses membres: Al Jazeera, Chevron, Exxon, le fabriquant de munitions Raytheon (qui a fourni les munitions des salves d’ouverture de l’OTAN durant la guerre en Libye) et Boeing. Le conflit d’intérêts est tellement monumental qu’il n’est dépassé que par la frénésie d’acceptance des médias corporatistes de ce rapport et leur négligence complète de diffuser le fait de l’origine totalement compromise de ceux responsables de l’avoir écrit.

Le rapport de l’ONU lui-même (.pdf ici) ne contient pas de preuve vérifiable, mais plutôt des ouï-dires rapportés de Genève par de soi-disant “victimes”, “témoins” et “déserteurs”, mis en avant par des “personnes et organisations intéressées”. En d’autres termes, c’était une invitation ouverte pour les ennemis de la Syrie de dépeindre quelque image du gouvernement en place qui leur semblait bonne. Alors que des critiques clâment haut et fort que cela n’est dû qu’à une mauvais coopération du gouvernement syrien avec l’ONU, il est plus que probable que l’ONU elle-même est complice dans la fourniture à Wall Street et la city de Londres de l’opportunité de conquêtes militaires, comme elle l’a déjà fait avec l’Irak, la Côte d’Ivoire et plus récemment la Libye.

Comment commencer la guerre

Ainsi, c’est à travers ce prisme déformant que les appels à l’intervention militaire sont faits. Après avoir nié pendant des mois que l’opposition était armée, le think-tank du CFR financé par Wall Street admet ouvertement que non seulement les “manifestants” sont armés, mais qu’il y a aussi une armée de résistance de 15000 hommes. Le CFR dit que cette “Armée Libre de Syrie” demande des armes et du soutien aérien. Il a déjà été révélé que des armes passent librement les frontières syriennes de la part de soutiens étrangers, de manière plus spécifique, de la Turquie, du Liban, d’Israël et maintenant aussi loin que de la Libye. Le rapport du CFR explore ensuite les options à la disposition de l’OTAN pour faciliter le “changement de régime”, incluant l’utilisation de “systèmes de surveillance aériens, de facilitateurs logistiques, de gardiens de la paix, de drones armés, d’avions de combat, de troupes au sol et “d’armes de contrebande”.

Bien sûr, le nombre de déserteurs syriens est tout aussi sans fondement que le rapport de l’ONU sur les droits de l’Homme. Mais quoi qu’il en soit, le narratif même d’une grande force armée militante opérant depuis l’intérieur de la Syrie, contredit le narratif occidental qui dit que l’armée syrienne massacre de pauvres civils sans défense. Avec une armée de “15000 déserteurs” essayant de se saisir de la nation de force avec l’aide financière, d’armes et de soutien diplomatique depuis l’étranger, on peut trouver très difficile à croire que le gouvernement syrien perdrait son temps à “massacrer des civils innocents”. Tout comme ce fut le cas en Libye ou dans quelque pays où l’occident a tenté des “révolutions” ou les a réussi, la violence générée par l’occident est toujours une partie prédéterminée de l’équation, totalement planifiée en avance avec la violence subséquente bien cachée derrière des histoires de brutalité à sens unique dont la cible est immanquablement le régime en place.

Comme il est dit dans la rapport de la fondation privée Brookings Institution “Quel chemin veers la Perse ?”, l’inclusion d’un soutien armé secret pour les protestations soutenues par les Etats-Unis n’est pas qu’une option, mais une nécessité quand on pratique ce genre d’opérations au sein de nations qui ont des forces de sécurité compétentes.

Utiliser la force militaire pour assister des révolutions populaires pages 109-110 (page 122-123 dans le document en .pdf):

“En conséquence, si les Etats-Unis doivent réussir à déclancher une révolte contre un régime religieux, Washington devra considérer s’il voudra le faire avec une forme de soutien militaire afin de prévenir Téhéran d’écraser le mouvement… Cette condition veut dire qu’une révolution populaire en Iran ne semble pas être dans le moule des “révolutions de velours” qui peuvent se produire ailleurs. Le fait est que le régime iranien n’est pas près de vouloir partir gentillement et contrairement à bien des régimes de l’Europe de l’Est, il pourrait choisir de se battre à mort. Dans ces circonstances, s’il n’y a pas de soutien militaire extérieur aux révolutionnaires, ceux-ci ne failliront simplement pas, ils seront massacrés.

Ainsi, si les Etats-Unis veulent poursuivre cette politique, Washington devra prendre cette possibilité en considération. Ceci ajoute des requis très importants à la liste: soit la politique doit inclure des moyens d’affaiblir l’armée iranienne ou affaiblir la volonté des leaders du régime de faire appel à l’armée, ou alors les Etats-Unis devront être prêts à intervenir pour la battre.”

En plus de cette confession par la Brookings Institution, cette manière récurente de fournir ou de couvrir l’existence d’éléments armés déployés durant les phases initiales d’une révolution colorée a aussi été documentée en Libye, en Syrie et à Bangkok en Thaïlande en 2010. De la même manière qu’en Libye où des légions de rebelles armés d’Al Qaïda, fraîchement revenus d’avoir tué des troupes américaines et britanniques en Irak et en Afghanistan, furent masquées avec des histoires à dormir debout de jeunes manifestants de rue étant taillés en pièces par la mitraille des troupes de Kadhafi, la Syrie a elle aussi été minée par la violence de militants depuis le début des troubles plus tôt cette année. Dans l’édition du mois d’Avril de “Globalist War Machine Fixates on Syria”, les premiers rapports concernant les maintenant omniprésents tireurs embusqués qui terrorisent la Syrie, firent leur apparition. Il fut noté la similarité étonnante entre ces attaques de tireurs embusqués et le même type d’attaques effectuées au Yémen et l’année précédente en Thaïlande, des pays victimes de manœuvres de déstabilisations fomentées par l’occident.

Ce sera au travers d’une perpétuelle campagne de mensonge effectuée par les régimes marionnettes variés de l’occident et leur média hautement compromis que cette guerre débutera. Le régime actuel syrien sera dépeint comme un oppresseur des droits de l’Homme alors que des armes et un soutien logistique seront donnés à l’armée de mercenaires qui n’en finit pas de grandir et qui commettra toujours plus de provocations. A terme, alors que les “manœuvres légales” sont effectuées, cette armée de mercenaires obtiendra le soutien aérien et naval de l’OTAN, des forces spéciales de l’OTAN et potentiellement de troupes au sol, qui impliqueront bien sûr la Turquie, un membre de l’OTAN depuis 1952 et déjà bien engagée dans les affaires d’ingérence contre la Syrie.

Comment arrêter la guerre

Alors que la puissance qui est derrière cette machine de guerre qui broie la planète semble être monolithique et instoppable, la véritable source de son pouvoir se reflète dans notre miroir tous les jours. Nous, par les choix que nous faisons du comment nous passons notre temps, nous dépensons notre argent, nous focalisons notre attention, nous alimentons quotidiennement sa consommation destructrice de notre monde. Bien que les manifestations, les élections, et l’activisme sont importants, ce qui est absolument essentiel est de couper la machine de sa source de carburant. Ce qui veut dire pour nous de boycotter les grosses industries, les institutions et les personnalités qui la constituent au point de famine et de soumission. Nous devons travailler sans relâche à l’identification de ces industries, institutions et personnalités et exposer leurs forfaits au grand jour à travers les média alternatifs, les réduire à la banqueroute par le boycott et les remplacer totalement par des solutions locales dérivées à la fois de la tradition et de l’inovation technologique.

La plus grande des générations a dit “plus jamais” à la montée du fascisme dans les années 1930 et 1940 et pourtant, une fois de plus, nous sommes en train de contempler la montée de Wall Street et de la city de Londres vers des sommets écœurants de pouvoir et de bellicisme injustifiés. Faisons en sorte que cette génération disent “pas en notre nom” et réduise la bête à la soumission par la famine économique, de la même manière qu’elle l’a faite à tant de nations souveraines.

Article original en anglais : http://landdestroyer.blogspot.com/2011/11/syria-nato-genocide-approaches.html

Traduction : Résistance 71

Source : Syrie: le génocide de l’OTAN approche. Mondialisation.ca

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 08:25

 

 

 

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Photo : source

Les industries et multinationales semencières veulent rendre les paysans captifs… grâce à la loi. Les députés doivent examiner le 28 novembre un texte instaurant une « contribution volontaire obligatoire » : une véritable dîme sur les semences. Ressemer librement sa propre récolte ou échanger des variétés de plantes deviendra illégal. Soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, des paysans et des citoyens entrent en résistance.

Demain, graines et semences ne seront peut-être plus libres. Des agriculteurs s’inquiètent d’une proposition de loi votée par les sénateurs le 8 juillet dernier, et déjà appliquée par décret aux productions de blé tendre. S’ils veulent conserver une partie de leur récolte pour la ressemer l’année suivante (quoi de plus naturel ?), les producteurs de blé tendre doivent payer une redevance appelée « Contribution volontaire obligatoire » (sic). « L’enjeu de cette nouvelle proposition de loi est d’étendre ce mécanisme à tous les paysans, alerte Guy Kastler, du Réseau semences paysannes. Chaque fois qu’on cultivera un hectare, ils prendront un peu d’argent de nos poches pour payer les détenteurs de propriété intellectuelle. » La loi prévoit de considérer la reproduction de semences à la ferme, sans payer cette dîme moderne à leurs « propriétaires », comme une contrefaçon [1]. La récolte pourra alors être saisie.

Qui sont ces propriétaires de semences à qui la « contribution volontaire » sera reversée ? Depuis 1949, toute variété de semence mise sur le marché doit obligatoirement être inscrite sur le catalogue géré par l’Office communautaire des variétés végétales (OCVV), dont le siège est à Angers  [2]. Cet office accorde un droit de propriété intellectuelle, d’une durée de 25 à 30 ans, à « l’obtenteur », celui qui a sélectionné cette variété. Les principaux détenteurs de ces « certificats d’obtention végétale » [3] ne sont autres que les grandes multinationales semencières : Bayer, Limagrain, Monsanto, Pioneer, Vilmorin ou Syngenta. Tous réunis au sein de l’Union française des semenciers, qui aurait fortement appuyé le projet de loi.

Rendre les paysans captifs

« Le fait que l’obtenteur soit rétribué pour son travail de recherche ne nous pose pas de problème, explique Jean-Pierre Lebrun, un maraîcher biologique à la retraite. En revanche, nous sommes opposés à ce que ces obtenteurs récupèrent des taxes sur le travail de sélection que nous menons dans nos fermes. » Avec d’autres paysans et des consommateurs soucieux de préserver l’autonomie alimentaire, Jean-Pierre a fait le déplacement à Angers ce 19 novembre pour « débaptiser » l’OCVV, renommé « Office communautaire de la confiscation des semences ». Un geste symbolique qui en dit long sur les menaces pesant sur l’avenir de notre alimentation.

Yves Manguy, agriculteur à la retraite, connaît bien les semences de ferme, ces graines récoltées à partir de variétés sélectionnées par l’industrie semencière, mais multipliées par l’agriculteur lui-même par souci d’économie et d’indépendance. Pour cet ancien porte-parole de la Coordination nationale pour la défense des semences fermières (CNDSF), l’objectif des firmes semencières est clair : « Elles veulent instaurer un marché captif, que les agriculteurs achètent leurs semences et qu’ils n’en fassent plus chez eux. La loi en préparation consiste non pas à interdire complètement mais à restreindre un maximum le droit des semences à la ferme. » Le texte propose ainsi d’autoriser la semence de ferme pour seulement 21 espèces – en échange du paiement de la Contribution volontaire obligatoire – et d’interdire cette pratique pour toutes les autres espèces.

« Ce n’est pas la recherche qu’ils veulent rémunérer mais les actionnaires »

Pourquoi cette redevance ? Officiellement, pour financer la recherche. Actuellement, 85 % des sommes récoltées par la Contribution volontaire obligatoire sont reversées directement aux obtenteurs, et 15 % servent à alimenter le Fonds de soutien à l’obtention végétale en blé tendre. « Les objectifs de sécurité et de qualité alimentaire doivent être définis par le public, et non par les seules recherches de profits des entreprises semencières privées », argue la Confédération paysanne. D’après le syndicat, l’application de la proposition de loi entraînerait un prélèvement supplémentaire sur le revenu des agriculteurs français estimé à 35 millions d’euros. « La recherche doit être financée aussi par le public et non par les seuls agriculteurs. Il convient de mettre en place un mécanisme de financement public de la recherche », estime la Confédération paysanne. Le syndicat suspecte l’Union française des semenciers de vouloir d’ailleurs tripler la redevance (environ 3,50 euros par hectare aujourd’hui).

Des carottes illégales et des choux clandestins

Non loin de l’Office communautaire des variétés végétales, sur la place du Pilori, dans une rue piétonne d’Angers, se déroulent les rencontres des semences paysannes et fermières d’Anjou. Ici, des artisans semenciers partagent une même passion, celle de la sélection, de la conservation, de la multiplication et de l’échange des semences. François Delmond est membre de l’association Les Croqueurs de carottes, qui sauvegarde les variétés potagères traditionnelles menacées de disparition. Sur le stand, plusieurs variétés de carottes et de choux rouges sont proposées à la dégustation. Les réactions varient du « surprenante, celle-là » au « celle-ci a un goût de noisette très fort, vous ne trouvez pas ? ». Pour François, ces dégustations sont l’occasion de montrer l’impact des choix variétaux sur la qualité gustative.

« Ce que vous mangez est une variété de carotte illégale car elle a été radiée du catalogue, elle ne respectait pas les critères », explique François à une passante. Entre 1954 (date d’existence du premier catalogue des variétés de plantes potagères) et 2002, 80 % des variétés ont été radiées du catalogue, à cause d’une réglementation de plus en plus contraignante. « Ce que nous voulons, c’est la liberté de faire notre travail en âme et conscience, la liberté du jardinier de semer la variété qu’il veut et la liberté du consommateur d’accéder à des aliments différents. » Une liberté qui contribue à l’augmentation et à la conservation de la biodiversité cultivée, à la réduction de l’utilisation des pesticides ainsi qu’à l’essor de variétés adaptées à leurs terroirs et aux variations climatiques.

Rébellion contre la dîme des multinationales

Une campagne pour une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences vient d’être lancée par plusieurs organisations. « Les droits des agriculteurs de conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences, les protéger de la biopiraterie et des contaminations par les OGM brevetés, et de participer aux décisions nationales concernant la biodiversité cultivée sont reconnus par le Traité international sur les semences approuvé en 2005 par le Parlement français », rappelle Anne-Charlotte Moÿ, en charge des questions juridiques au Réseau semences paysannes. Or, une succession de règlements européens et de lois nationales conduisent progressivement à leur interdiction totale.

La proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale doit être débattue le 28 novembre à l’Assemblée nationale. Il est encore possible de participer à la cyberaction, qui a déjà recueilli plus de 14 000 signatures, et un rassemblement est prévu devant l’Assemblée. « Il nous faut rester mobilisés, avertit Guy Kastler, afin de ne pas abandonner l’alimentation à quelques firmes multinationales. » Il y a trois siècles, les paysans versaient la dîme ou étaient contraints à des corvées au profit du seigneur local, propriétaire des terres... Aujourd’hui, cette domination s’est déplacée vers les semences.

Sophie Chapelle

Notes

[1] Lire à ce sujet Comment les semenciers tentent d’asservir l’agriculture paysanne.

[2] Pour être inscrites, les variétés doivent répondre à trois critères : la distinction (la variété doit être nettement distincte de toute autre variété notoirement connue) ; l’homogénéité (la variété est suffisamment uniforme dans ses caractères pertinents) ; la stabilité (la variété reste conforme à la définition de ses caractères essentiels après avoir été reproduite ou multipliée).

[3] En Europe, on utilise le terme de « certificat d’obtention végétale », qui protège une variété. Son équivalent outre-Atlantique est le brevet, qui protège l’information génétique contenue dans une même variété. Du coup, il arrive qu’une plante fasse l’objet d’un double droit de propriété intellectuelle...


Auteur : Sophie Chapelle - Source : Basta !

et Le droit de planter et cultiver librement bientôt interdit ? - Hémisphère Gauche

Et aussi

Et au cas où ça ne suffirait pas : 

Quelques exploitations agricoles de Mayenne ruinées par une pollution qui perdure. 

Qui va s'emparer des terres de france, dévaluées de la sorte ?

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 17:49

 

Mme Nossel est à l’origine de diverses campagnes contre l’Iran, la Libye et la Syrie. Au cours des derniers mois, elle s’est illustrée en intoxiquant le Conseil des Droits de l’homme de Genève de manière à faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution autorisant la guerre contre la Libye. Les imputations de Mme Nossel ont été démenties depuis.
Suzanne Nossel
Suzanne Nossel, ancienne assistante de Richard Holbrooke lorsqu’il était ambassadeur à l’ONU et actuelle assistante d’Hillary Clinton pour les organisations internationales, devient directrice exécutive d’Amnesty International USA. Elle s’est appliqué dans ses fonctions au département d’État à instrumenter les Droits de l’homme au service des ambitions impériales.
Mme Nossel avait travaillé par le passé pour Human Rights Watch, ainsi que pour Bertelsmann Media Worldwide et pour l’administration du Wall Street Journal.
Le Conseil d’administration d’Amnesty International USA a considéré que l’engagement de Suzanne Nossel au sein des administrations Clinton et Obama était un gage de compétence et ne lui a pas tenu rigueur des crimes commis en Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Liban, etc.

Sources Voltairenet
         SERGE ADAM

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 15:46

 

 

 


Note de la rédaction: Le texte original en anglais a été publié le 3 novembre, avant la démission du premier ministre George Papandreou. Même s'il n'est plus d'actualité, il contient des informations susceptibles d'intéresser nos lecteurs.

Le soudain limogeage de l’état major grec mardi soir dans le contexte d’une vague de protestations internationales concernant une proposition de référendum sur le plan de sauvetage de l’UE présente toutes les caractéristiques d’une action prise pour anticiper la menace d’un coup d’Etat militaire

Une mesure d’une telle envergure politique n’aurait pas été prise à la légère. Pour le moins, l’on doit supposer que le premier ministre George Papandreou avait de bonnes raisons de croire que son gouvernement et éventuellement lui-même étaient confrontés à un danger imminent de la part de l’armée du pays.

Le ministre grec de la Défense, Panos Beglitis, un allié politique proche de Papandreou, avait convoqué les quatre officiers les plus haut placés de l’armée grecque – les chefs de l’état-major, armée de terre, marine et armée de l’air – à une réunion hâtive pour annoncer qu’ils étaient démis de leurs postes et remplacés par d’autres membres de la haute hiérarchie militaire.

Le mois dernier, le ministre de la Défense, Beglitis avait été cité par le site Internet EU Observer pour avoir décrit la hiérarchie militaire grecque comme étant « un Etat dans l’Etat ».

Le gouvernement grec devrait rendre public ce qu’il sait sur les complots de cet « Etat dans l’Etat » et qui sont ses alliés. Compte tenu du bilan du parti Pasok de Papandreou, toutefois, ceci est extrêmement improbable. La dernière chose que ce dernier et ses partisans pseudo-gauches veulent, c’est alarmer les travailleurs sur les dangers auxquels ils sont confrontés.

Un certain nombre de quotidiens en Europe ont soulevé la question de savoir si le limogeage de l’état-major visait à éviter un coup d’Etat militaire. Parmi ces quotidiens se trouvaient à la fois le Telegraph et le Daily Mail en Grande-Bretagne. Parmi les articles abordant plus clairement l’affaire figurait celui de Gabor Steingart, rédacteur du principal quotidien économique allemand, Handelsblatt.

Sous le titre « Si j’étais Grec », Steingart reconnaît que le soi-disant plan de sauvetage de l’économie grecque est en réalité un autre renflouement des banques aux dépens des travailleurs grecs qui seront obligés de le payer par le biais de la destruction massive de leurs emplois, des salaires et des conditions sociales. Ces mesures ne feront qu’aggraver la dépression et l’endettement du pays en jetant les bases pour des exigences d’austérité encore plus terribles à l’avenir.

En comparant le plan au traitement de « choc » appliqué dans l’ancienne Union soviétique, Steingart écrit : « Si j’étais Grec, je ferais partie de ceux qui sont alarmés et inquiets. Je me méfierais de cette machine militaire qui avait gouverné le pays jusqu’en 1974 et qui attend son occasion pour se venger. L’expérience d’un grand nombre de pays nous a enseigné : Le Dr Choc est un ennemi de la démocratie. »

La manière dont cette affaire a été dissimulée – ou plutôt censurée dans la presse – dans les médias américains est révélatrice. Ni le New York Times ni le Washington Post, deux publications faisant fonction d’organes de presse « officiels » au sein de l’establishment politique américain n’ont pas imprimé le moindre mot sur cet extraordinaire remaniement du commandement militaire grec.

Mardi, le site internet du Times affichait un article sur la Grèce prédisant que le gouvernement Papandreou était sur le point de chuter. L’évaluation aurait clairement servi à expliquer et à justifier un coup d’Etat ayant eu lieu dans les conditions d’un effondrement politique. Mais, apparemment, ce que les rédacteurs du Times escomptaient ne s'est pas produit. Ceci rappelle la satisfaction prématurée du journal au sujet du renversement de courte durée du président du Venezuela, Hugo Chavez en 2002.

A présent, le silence des médias suggère que les rédacteurs du Times et du Post recherchent désespérément une ligne politique sur ce qu’ils considèrent être un sujet très sensible.

Une chose est sûre, si un coup d’Etat militaire avait été en préparation en Grèce, il n’aurait pu, compte tenu des enjeux, être accompli qu’avec le consentement des principales puissances européennes – l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne – et bien sûr, des Etats-Unis.

Alors que l’histoire de la Grèce abonde d’interventions militaires dans le domaine politique – pas moins de huit coups d’Etat au 20ème siècle – la dernière junte militaire à avoir saisi le pouvoir le 21 avril 1967 et à avoir régné jusqu’en 1974, portait clairement le cachet «Fabriqué aux Etats-Unis ».

Le soi-disant « coup d'Etat des colonels » fit suite à deux années d’instabilité politique qui avait débuté avec l’éviction par le roi grec Constantin du gouvernement de Georgio Papandreou – le grand-père de l’actuel premier ministre – après qu’il eut lui-même tenté de remplacer le commandement militaire.

Le dirigeant du coup, le colonel Georgios Papadopoulos, était un ancien collaborateur de l’occupation nazie de la Grèce dans les années 1940 et qui avait rejoint l’armée grecque durant la période de l’après-guerre et qui avait bénéficié aux Etats-Unis d’une formation dans le domaine du renseignement. Il devint le principal agent de liaison entre la CIA et le KYP, l’agence de renseignement grecque fondée et financée par les Etats-Unis. Papadopoulos lui-même avait été à la solde de la CIA pendant 15 ans.

Le coup d’Etat avait été organisé conformément aux directives d’un plan d’urgence de l’OTAN connu sous le nom de « Prométhée. » Ce plan aurait été conçu pour prévenir une mainmise communiste grâce à une prise de contrôle de l’armée et l’internement de tous ceux considérés être des éléments subversifs.

La junte imposa la loi martiale en abolissant les droits démocratiques. Elle jeta très vite quelque 10.000 personnes en prison, dont des dirigeants politiques, des syndicalistes, des militants sociaux, des étudiants et d’autres suspectés de s'opposer à son programme contre-révolutionnaire. Des milliers furent torturés. La police de la junte battait les prisonniers politiques avec des tuyaux en caoutchouc, leur administrait des chocs électriques, leur faisait subir des tortures sexuelles et des viols et leur arrachait les ongles. L’un des tortionnaires les plus infâmes de la junte aurait eu sur son bureau une enseigne rouge-blanche et bleue de l’aide américaine et aurait dit à ses victimes, « Derrière moi il y a le gouvernement, derrière le gouvernement il y a l’OTAN, derrière l’OTAN il y a les Etats-Unis. Vous ne pouvez nous combattre, nous sommes des Américains. »

Ces crimes hideux furent perpétrés avec l’aide et l’approbation directes du gouvernement démocrate libéral du président Lyndon B. Johnson.

Durant sa première conférence de presse donnée après sa prise du pouvoir, Papadopoulos avait défendu la répression brutale déclenchée par la junte en disant. « Nous avons à faire à un patient qui se trouve sur la table d’opération. Il ne peut être guéri de sa maladie sans être ligoté à la table d’opération. »

Il n’y a pas de doute qu’un tel raisonnement rencontre beaucoup d’intérêt de nos jours au sein des cercles financiers internationaux où la proposition de Papandreou de soumettre à référendum un plan d’austérité drastique a été dénoncée somme étant « irresponsable », sinon insensé.

Le premier ministre grec a fait cette proposition sur la base de ses propres calculs politiques qui n’ont rien à voir avec la démocratie. Toutefois, l’idée même que la population laborieuse puisse être autorisée à voter sur la possibilité d’accepter des coupes sociales massives pour renflouer les banques a provoqué la colère intense et la consternation de l’aristocratie financière dans tous les pays.

Le caractère brutal de ces mesures et l’énorme inégalité sociale qu’elles renferment ne peuvent pas être appliquée par des moyens démocratiques. Le « patient » doit être « ligoté à la table d’opération. »

En 1974, la dernière fois que l’armée dirigeait la Grèce, durant une période de soulèvement économique et politique qui avait balayé le monde, l’Espagne et le Portugal, deux des autres pays cités comme les prochains dominos susceptibles de s’effondrer dans la crise actuelle de la Sdette souveraine européenne, étaient également dirigés par des dictatures militaires fascistes. Il en était de même de la plupart des pays d’Amérique latine.

Les événements en Grèce signalent que l’ère des colonels et des généraux est de retour. Dans les conditions de la plus profonde crise du capitalisme mondial depuis la Grande dépression des années 1930, les vieux mécanismes de la démocratie bourgeoise ne sont plus en mesure de contenir plus longtemps les antagonismes de classe et les tensions internationales qui ne cessent de croître.

La menace de la dictature se manifeste d'abord dans les économies capitalistes plus faibles, mais c’est comme une maladie qui se propage des extrémités vers le cœur. Il n’existe pas un pays au monde où les travailleurs peuvent se permettre l’illusion que « cela ne peut pas se produire ici. »

(Article original paru le 3 novembre 2011)

Source : Obama et l’OTAN complotent-ils un coup d’Etat militaire en Grèce?


 

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