31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 18:34

 

 

 

Poupée radioactive. Tchernobyl. Allégorie atomique

Poupée radioactive. Tchernobyl. Allégorie atomique

 

 

Les gros mensonges sont la règle dans la communication politique, volonté concertée de désinformation ou irresponsabilité de ceux qui se font les échos indéfinis de ces mensonges sans confronter les faits avec la réalité.

Atomisation est très certainement actuellement un maître mot. Il concerne tant l’exhibition de potentiel militaire en particulier nucléaire de différentes puissances, que les divisions idéologiques à toutes échelles, sur toute la planète, entre puissances comme entre voisins.

Alors bien sûr, la plupart souhaitent que l’atomisation radioactive n’ait pas lieu, mais dans un tel climat de tension surarmée, un petit événement local, pourrait tout aussi bien faire détonner cette puissance de feu potentiellement capable de détruire la planète.

 


Au Venezuela, les luttes populaires pour la défense de droits fondamentaux se multiplient.

Lutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survieLutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survieLutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survie

Lutte pour un salaire couvrant le panier de base des ménages, grève de la faim des travailleurs pétroliers qui attendent des arriérés de salaires ou personnel hospitalier qui exige les moyens de faire leur travail, etc, etc, etc... le peuple réclame chaque jour les moyens de la survie

pendant que les militaires défilent... Future chair à canon ?pendant que les militaires défilent... Future chair à canon ?

pendant que les militaires défilent... Future chair à canon ?

Encore une fois le Venezuela peut servir de référence pour exemplifier le phénomène de la polarisation. Mais si je regarde les résultats des dernières élections européennes et pour la Belgique, parlementaires et régionales, nous constatons une multiplications des partis qui se présentent et certains sont toujours plus atypiques, plus difficiles à catégoriser dans les traditionnelles gauches et droites. Le 21ème siècle est bien celui des hybrides, jusqu’au plus improbables et de la confusion qui en résulte.

Au Venezuela il y a un peu plus de 20 partis dits d’opposition qui se divisent en trois grandes tendances, alors que de l’autre côté on en retrouve aussi une vingtaine qui soutiennent ou non Maduro. Alors que le pays est enjeu d'un partage entre empires.

Trump. Une histoire de fou ?

Trump. Une histoire de fou ?

Mais comme on le verra par la suite, alors que les grands empires s’affrontent dans un partage du monde, Marché et zones d’influence, les USA montrent un visage du pouvoir toujours plus grimaçant, toujours plus fissuré, alors que des contradictions se multiplient entre Trump et ses proches conseillers. Les USA lancent des processus de menaces et agressions dont ils ne contrôlent pas le déroulement et réagissent dans l'improvisation.

Quand à la Chine, sa paix social interne repose sur la capacité du  gouvernement-parti de poursuivre la croissance économique, assurant la neutralisation des masses par un progrès constant de leur niveau (pas synonyme de qualité) de vie. Pour cela elle a grand besoin de ressources d’autres territoires, tant de terres agricoles que de ressources naturelles comme le pétrole. Un des buts des accords signés en septembre dernier par Maduro et Xi était de faire passer en un an la production de pétrole destinée à la Chine (en grande partie en remboursement de la dette) de 300 000 à 1 million de barils quotidiens. C’est un aspect qui n’est pas souvent évoqué, mais la stabilité intérieure de la Chine dépend en partie du pétrole et autres ressources extérieures dont celles  du Venezuela représente une part importante. Alors que ce pays est sinon son principal, du moins avec les USA, un de ses principaux débiteurs, des prêts en garantie desquels sont mises en gage les ressources du pays. La Chine reste assez discrète en ce qui concerne sa position dans le conflit vénézuélien. Elle a fait savoir auparavant que le régime lui importait peu du moment que le pays remplissait ses obligations et garantissait la sécurité de ses intérêts. D’autre part, comme la Russie, elle fait ami-ami avec l’Arabie Saoudite, s’apprête à prendre place sur le Marché Libyen en concertation avec les USA, dispose de sources de pétrole africain, etc. plus on avance, plus on découvre la complexité du problème, plus on se rend compte que sinon la guerre nucléaire, du moins une instabilité cause probable de pénuries menace le monde dans son ensemble (pour les privilégiés qui ne sont pas encore soumis à l’austérité). Et de mon point de vue, le risque de manquer de pétrole est de loin bien moins grave que celui de manquer d’eau potable, et blablabla l'ONU et ses programmes qui se transforment en pieux souhaits ou même en enfer pavé de « bonnes » intentions.

Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.
Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.

Suite à la panne généralisée d'électricité, le Venezuela est privé d'eau courante et souvent d'eau potable. Des approvisionnements douteux d'eau contaminée provoquent des intoxications.

Plus de 25 % de la planète est obligée de boire de l’eau insalubre, 60 % n’ont pas accès à un service de purification adéquat, et comme en matière d’éradication de la pauvreté, ONU et ONG associées, causent, cela produisent de somptueux rapports (que souvent personne ne lit) avec des prévisions rassurantes, alors que, en réalité, la situation ne cesse de s’aggraver. Mais 10 ans d'associatif au 21ème siècle m'ont appris que l'art de produire de beaux rapports pour récolter de substantiels subsides est bien plus important qu'obtenir des résultats concrets qui ne viennent jamais. Dans ce domaine, l'ONU ne fait pas exception.

En plus les crises du pétrole et du gaz qui résultent de l’affrontement de la transition géopolitique internationale pourraient amener des pénuries d’énergie en Europe qui sont une menace à prendre au sérieux.

Ajoutons le développement d’armes « micro-nucléaires » la nouvelle tendance de l’armement atomique, comme si les radiations pouvaient être géographiquement circonscrites. Sacré délire que tout cela, l’avenir devient toujours plus imprévisible, les ressources toujours plus limitées, et cela sera de pire en pire, si les parasites qui s’approprient la plus grande partie des ressources au détriment de l’immense majorité des habitants de la planète ne sont pas neutralisés, mis hors d’état de nuire. Mais cela ne suffit pas, l’heure est à l’écosophie, la recherche de sagesse dans nos manières d’habiter la planète, et c’est bien sûr une question d’équité et de coopération, d’intelligence collective à échelle mondiale, pour qu’enfin advienne l’humanité. Ce n’est pas gagné, mais puisque nul ne peut nous empêcher de rêver… et que les rêves sont des sources d’inspiration…

Je rêve au fil de l'onde

Je rêve au fil de l'onde

Et s’il est question d’inspiration, retour au Venezuela, qui a mis en échec jusqu’ici la nième tentative de coup d’état fomentée par les USA, un pays dont les habitants pourraient nous surprendre par leur capacité d’inventer des solutions inédites au double problème de la polarisation politique et de la multi-ingérence étrangère.

Une première tendance parmi la vingtaine de partis d'opposition reprend les partis qui soutiennent le dialogue avec le gouvernement de Maduro, ils sont près à envisager de nouvelles élections sous certaines conditions (légitimation de partis exclus par des subterfuges de l’actuel collège électoral, libération de prisonniers politiques, et révision complète du système électoral depuis ceux qui le dirigent, jusqu’aux machines en passant par le choix des observateurs nationaux et internationaux de ces nouveaux scrutins...). Ces partis semblent vouloir se diriger vers la formation de gouvernements de coalition qui intègrent les différents courants politiques du pays.

La seconde tendance, ce sont les purs et durs - ni dialogue ni élections, intervention (euphémiquement rebaptisée coopération) militaire des USA et alliés régionaux, c’est à cette tendance qu’appartenait Guaido à l’origine. Cette tendance à pignon sur rue à Miami, des contacts étroits avec le gouvernement US, et des moyens médiatiques qui lui permettent d’influencer « la communauté internationale ».

La troisième tendance serait favorable à des élections selon les modalités exigées par la première, mais ajoute une condition qui serait que Maduro ne puisse pas se présenter.

Comment qualifier l’autre côté (non opposition ?), difficile puisqu’on y retrouve les Maduristes, les chavistes qui ne reconnaissent pas Maduro, d’autres courants classiques de gauche comme des mouvements anarchistes qui ne soutiennent ni les premiers, ni les seconds, alors qu’une autre tendance est résolument communaliste, anticolonialiste et comme telle refuse d’intégrer à son programme politique les concepts occidentaux de gauche ou droite, de socialistes, capitalistes, etc. visant l’établissement de la souveraineté populaire qui se fonde dans la Commune, prenant pour modèle les communes indigènes.

Comme je l’ai déjà fait remarquer, on constate aussi des contradictions internes tant du chavisme de Chavez qui cherchait à concilier socialisme et commune, alors que la commune issue de la contingence se dénature quand elle doit se soumettre à la nécessité du socialisme sous prétexte que ce dernier serait une sorte d’eschatologie dans l’histoire de l’humanité, son devenir inéluctable et obligé.

Quand à Maduro, il complique encore l’histoire. Il a juré sur l’épée de Bolivar « Comuna o nada », il se prétend leader maximo du chavisme actuel, mais dit également qu’il adhère inconditionnellement au national-socialisme de Xi Jinping, dans tous ces concepts… Je ne vais pas développer ici, mais clairement Maduro met en place un système de crédit social à la chinoise qui favorise économiquement « les bons comportements » autrement dit la soumission totale à la ligne du Parti et des politiques de plus ou moins discrètes nettoyages sociaux, quand les forces de l’ordre tirent et tuent les gamins des quartiers pauvres et vérifient après si elles avaient vraiment de bonnes raisons de le faire. Aussi, 69 morts officiellement dans l’incendie d’une prison improvisée l’année passée à policarabobo, 29  lors d’une mutinerie en Aragua la semaine passée, ce sont ceux qui on fait le plus grand nombre de victimes, mais de tels événements dans lesquels meurent des prisonniers sont courant au Venezuela. Alors que des équipes du Parti sont chargées d’opérer un repérage des « ennemis historiques » dans chaque quartier, dans chaque rue, dans chaque foyer, comme sur les lieux de travail, ce qui aura des conséquences sur la possibilité d’accéder au bien-être en fonction du comportement conforme ou non de chacun. Par exemple...

 

Et pour compliquer le tout, de nouvelles plateformes se créent vers lesquelles convergent des courants de « reconstruction nationale » dont les membres, personnes ou parti sont issus des 2 côtés, ou ni-ni, ceux qui pensent que sortir le pays de la tragédie économique, il faut le faire sans ingérence et que toutes les bonnes volontés sont bienvenues pour mettre en pratique ce projet de reconstruction.


 

Guaido surf sur les vagues porteuses et caméléonne à qui mieux mieux.

Guaido surf sur les vagues porteuses et caméléonne à qui mieux mieux.

Quand à Guaido ses positions varient en fonctions des contingences, en ce qui concerne le dialogue gouvernement–opposition mené à Oslo, ses déclarations se contredisent, il n’y a pas participé, mais d’autre part il parle d’échec du en partie à la fermeté de ces représentants. A ses débuts il appelait ouvertement à l’intervention militaire étasunienne, mais devant l’échec de ses premières tentatives de provoquer un soulèvement civico-militaire, alors qu’il perdait toujours plus de crédibilité y compris auprès de ses maîtres US pas très chauds pour intervenir dans un pays qui n’aurait pas été livré auparavant au chaos d’une guerre civile, il a battu en retraite, il n’est pas question d’intervention US, mais si peut-être bien de coopération militaire, alors qu’est réactualisé un traité de soutien mutuel entre différents pays latino, qui lui permettrait d’appeler ses voisins pour chasser l’usurpateur, le dictateur Maduro.

Il y a deux jours il proclamait devant l'Assemblée Nationale que les pénuries menaçaient 7 millions de Vénézuéliens de mort, mais il continue à encourager les sanctions qui sont une cause principale de ces pénuries... comme il l'avait dit précédemment : "Pour nous les morts ne sont pas des coûts, ils sont  un investissement pour l'avenir"... le sien, celui de ses potes et les intérêts de ces maîtres étasuniens, bien sûr.  C'est un beau salaud derrière ses airs de Sainte Nitouche.

Parmi toutes ces tendances, celle qui me parle, c’est celle qui appelle au dialogue, non entre les partis ou les puissances concernée par l’enjeu Venezuela, mais bien entre voisins qui aimeraient bien habiter ce pays en paix, en travaillant ensemble au bien être de tous, on y retrouve aussi des notables de l’opposition ou d’ancien(ne)s ministres de Chavez et même de Maduro, mais aussi et surtout beaucoup de « petites gens » qui refusent de renoncer à cette promesse du Chavisme : que chacun puisse se considérer comme sujet politique, co-auteur et co-responsable du devenir du pays. Un sacré défi qui demande la participation de personnes sincères et honnêtes dans un pays où la corruption et autres prévarication, la violence en « bandes » organisées de toutes parts, gangrène l’ensemble du pays, dans toute l’étendue de son territoire, dans toutes les strates de la hiérarchie sociale toutes tendances confondues. Après, c’est difficile à rendre visible, mais l’observation quotidienne montre, malgré tout, une multiplication des appels et actions, une avancée en ce sens, une somme grandissante de petits faits de concorde anti-autoritaire, qui constituent les noyaux de nouveaux possibles .

 

Rien de plus semblable à un jeunes néonazi mexicain qu'un jeune néonazi malaisienRien de plus semblable à un jeunes néonazi mexicain qu'un jeune néonazi malaisien

Rien de plus semblable à un jeunes néonazi mexicain qu'un jeune néonazi malaisien

De jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocentDe jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocent
De jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocent

De jeunes chinois adoptent le nazichic pour leurs mariages, les thaïlandais dégustent du Hitler fried chiken, la mode du nazichic permet aux enfants de se familiariser avec la sympathique figure d'Hitler, dès le plus jeune âge... ce n'est pas innocent

J'apprends de l'expérience de ce peuple qui a prouvé par le passé sa capacité d'auto-organisation, et pourrait bien le faire, encore, à l'avenir. En Belgique, toujours plus radicalement divisée entre des francophones majoritairement de gauche et/ou écologistes et insensible aux sirènes de l’extrême-droite (ou presque) et des flamands toujours plus acquis à l’extrême-droite, nous aussi nous nous posons la question : comment allons nous faire pour coexister. Et dans un pays où la majorité flamande domine les institutions fédérales : comment allons-nous faire pour défendre nos valeurs différentes, pris en sandwich entre la France des Le Pen et la Flandre du Vlaams Belang ? Quand même je m’en voudrais de passer sous silence tous ces flamands géniaux, ouverts, débordant d’humour, et à sensibilité de gauche qui restent nombreux et sont eux en première ligne. Des amis, des voisins le disent : ils ont peur.

Après on peut étendre la question à l’Europe (où le père du militant vénézuélien d'extrême-droite Leopoldo Lopez, naturalisé espagnol a été élu député européen sur les listes du PP… pour vous montrer encore une fois que toute cette mouvance forme une internationale) la montée de l’extrême-droite agite comme un spectre l’horizon de possibles guerres civiles, sur fond de tendance belliqueuse mondiale. Comment faire pour que cet horizon s’éloigne et que la conciliation ramène la concorde entre voisins. Autour de moi, j’ai constaté une réelle inquiétude au vu du résultat des élections.  La recherche de la CONCORDE est à l’ordre du jour, en Belgique comme au Venezuela.

 


 

Trump et son ombre. John (sur)veille Trump comme son maître Cheney le faisait avec le petit George W. Les relations ne sont pas toujours au beau fixe
Trump et son ombre. John (sur)veille Trump comme son maître Cheney le faisait avec le petit George W. Les relations ne sont pas toujours au beau fixe

Trump et son ombre. John (sur)veille Trump comme son maître Cheney le faisait avec le petit George W. Les relations ne sont pas toujours au beau fixe

 

Si on va se balader du côté des USA, là aussi : rien n’est clair. Les déclarations se succèdent, se contredisent, entre différents porte-parole du pouvoir, dans le temps. Tant en ce qui concerne l’Iran que le Venezuela, les deux foyers de guerres potentielles du régime Trump, alors qu’aux USA, plus que n’importe où ailleurs, après quelques mois d’un premier mandat où le nouvel élu essaye plus ou moins bien de gouverner le pays, on voit très vite, chacune de ses décisions, de ses actions jaugées en termes de « porteuses ou non pour une future réélection »…

Grâce à un travail amusant (si tout cela n’était pas aussi dramatique) de Detras de la Razon nous avons droit non seulement à une édifiante galerie de portraits du très expressif Donald l’agité du caisson, mais aussi a une compilation de ses contradictions et celles qu’il entretient avec des proches comme Bolton, en ce qui concerne l’Iran.

Bolton (avant l’Ère Trump) :« La politique déclarée des USA devra être le renversement du régime des ayatollahs en Iran »

Trump : « Aujourd’hui, j’ai été obligé d’autoriser de nouvelles sanctions contre les industries du fer, de l’aluminium et du cuivre en Iran, parce que j’espère pouvoir à un moment, peut-être que cela n’arrivera pas, sans doute que non, pouvoir m’asseoir et élaboré un juste accord [nucléaire]. Nous ne voulons nuire à personne, nous voulons un accord juste. Simplement nous ne voulons pas qu’ils aient des armes nucléaires, c’est tout ce que nous désirons. »

Trump (version menaçante) : « Si l’Iran fait quelque chose [something], nous les recevrons avec une grande force. »

« Nous avons une grande quantité de nouveaux avions, de nouveaux bateaux et de nouvelles armes en tous genres, lesquelles nous sont nécessaires puisque plus forts nous serons, moins nous aurons à les utiliser » On l’espère mais rien ne le prouve.

Trump (version conciliante) : « L’Iran a l’opportunité de devenir un très grand pays avec les mêmes leaders. Nous ne voulons pas un changement de régime. Et nous espérons parvenir à un accord. Nous croyons que l’Iran a un immense potentiel économique»

Quant aux Iraniens, ce jeu de girouette des USA ne leur convient pas, négocier dans des conditions, c’est du poisson.Un gouvernement négocie un Traité que l’Iran respecte, mais au mépris de tout principe de droit, le gouvernement suivant annule ce traité de manière unilatérale. A quoi bon négocier dans ces conditions ? Et cela va bien plus loin, puisque les dirigeants de l’Iran ne se sentent plus tenus de respecter les conditions de non usage militaire du nucléaire.

Mais Bolton n’a pas renoncé à sa volonté de renversement du régime iranien. Dans un article publié par le Nex York Times en 2015, Bolton appelait à bombarder l’Iran. John Bolton avait déjà été à l’origine de l’invasion de l’Irak, un des auteurs de la farce des armes de destruction massive, et il semble qu’il veulent rejouer une partie similaire en Iran, en promouvant l’idée que l’Iran ne respecte pas le Traité, malgré l’avis contraire des experts de l’Agence de l’Energie Atomique. Et en fabriquant éventuellement des raisons d’entrer en guerre sous forme d’agression sous fausse bannière. La réponse de l’Iran, c’est de renforcer ses liens avec l’Irak, la Syrie, s’ouvrant au dialogue diplomatique avec les pays voisins.

Ces fous nous mettent tous en danger

Ces fous nous mettent tous en danger

Un point notable, c’est que Bolton est un fanatique religieux, qui croit à l’Armageddon, à la « fin du monde », à la grande bataille finale entre le bien et le mal. Bref, un haut degré d’irrationalité qui fait de John Bolton, dans la position qu’il occupe actuellement, un danger pour l’humanité. J’assume totalement cette prise de position personnelle : toute forme de fanatisme religieux est une preuve d’irrationalité et un obstacle à la concorde sans laquelle l’humanité ne peut advenir, mais risque bien plutôt de disparaître. Dans la montée de tensions à haut potentiel explosif qui se profile, les fanatismes risquent d’amener à une annihilation globale.

On peut aussi évoquer Pompéo, qui dans le rôle de diplomate que lui a confié récemment Donald T. a tout de l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Et qui comme Bolton, Mike Pence et quelques autres sont également partisans d’une action de force tant en Iran qu’au Venezuela. Est-ce que les USA ont les moyens de ce bellicisme - Iran ? Venezuela ? deux pays avec un haut potentiel de résistance -  et le risque de provoquer un affrontement avec la Russie et la Chine ? Et un chaos mondial.

Après, il faudrait développer, introduire les autres participants du conflits, mais ce que je veux montrer ici, c’est que les seuls enjeux de sécurité ou économiques ne suffisent pas pour expliquer la situation actuelle, que l’intégrisme idéologique et/ou religieux joue un rôle bien plus fondamental, de même que la mégalomanie où les tendances psychopathes de certains « dirigeants ».

Comme ceux qui appartiennent à la secte NXIVM (nexioume), cette secte d’Amérique du Nord (Canada, Mexique USA), réservée aux très riches, qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment au Mexique, parce que son principal représentant dans le pays était Emilio Salinas, fil de l’ex-président Salinas,qui prétend aujourd’hui qu’il avait pris des distances, quand il avait compris qu’au-delà d’être un programme de formation et bien-être pour « élites », cette sectes pratiquait des abus sexuel, constituant des harems de femmes soumises et est soupçonnée de séquestration et trafic d’enfants.

On parle d’elle parce qu’elle a pénétré les milieux d'influence et prétendait fournir le président du pays, parce qu’elle est liée au Clinton et aux Rothschild, etc., alors qu’elle développe des pratiques de lavage de cerveau et d’esclavage sexuel, de pédophilie et sans doute pire… Comment apprendre à dominer sans complexe, ni tabous, ni limitations morales, c'est le programme. Et Sade aurait pu y être coach. Et donc au Mexique on s’interroge sur  la volonté d'influence politique d’une telle organisation sectaire. Comme on peut s’interroger sur le rôle des évangélistes sionistes qui ont porté Bolsonaro au pouvoir au Brésil.

Alors que Maduro et ses proches insistent toujours d’avantage sur le caractère profondément chrétien de la révolution bolivarienne du Venezuela version maduriste. Maduro le dit et le répète, Dieu est de son côté.  Conviction profonde ou marketing politique ? Je lisais sur un site dont je ne donnerai pas le nom un article qui prétendait que la laïcité socialiste de Maduro heurtait les intérêts de l’église. Mais pas du tout, le christianisme est la religion officielle, affirmée, du socialisme vénézuélien.

Et Israël, c’est encore au nom de Dieu, que les sionistes réclament la « Terre Promise ». Poutine est orthodoxe, aux Chinois le parti leur suffit, dans la mesure où finalement il joue le même rôle de rassemblement des fidèles et contraintes des consciences qu’une religion.

Nous nous retrouvons avec des fanatiques en tous genre qui pensent qu’ils peuvent risquer la guerre, parce que Dieu qui est de leur côté les sauvera, et tant pis pour les autres, nous par exemple. Bienvenue au 21ème siècle… Obscurantisme sur toute la ligne.

Les USA sont-ils prêts a sacrifier une nouvelle génération comme ils l'ont fait au Vietnam ?

Les USA sont-ils prêts a sacrifier une nouvelle génération comme ils l'ont fait au Vietnam ?

Pourquoi je trouve cela irrationnel : comment un Dieu Créateur Parfait a-t-il pu créer des êtres dont il a une telle haine qu’il confie à des « élus » la mission de les exterminer ? Un Dieu Parfait ne peut qu’être le Dieu de toutes les créatures qu’il aime dans une commune mesure. C’est une question de logique. Et un petit clin d’œil à Descartes.

Où cela nous mène tout cela, je suis certaine d’une chose, c’est que je ne croirai personne qui prétendrait pouvoir prédire l’avenir du monde, pas même le proche avenir.

Si même ma minuscule Belgique est d’ores et déjà considérée comme ingouvernable pour cause de polarisation, aller savoir pour le monde.

Belgique, Venezuela, même combat, même défi : trouver le chemin de la Concorde dans une situation de grande polarisation… et nous ne sommes pas les seuls, loin de là.

Trop d’informations essentielles occultées, trop de médias mensonges matraqués, l’apparition d’hybrides politiques improbables et autres sources de confusions, il est possible de formuler des hypothèses, mais spéculer sur l’avenir me semble bien présomptueux.

 

Anne W

Je préfère réver d'un monde simple et heureux avec les zapatistes des Chiapas

Je préfère réver d'un monde simple et heureux avec les zapatistes des Chiapas

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5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 01:21

Guaido FLOP ?

La mobilisation appelée aujourd’hui par Guaido a été ridiculement faible et absurdement inefficace. Ici vous trouverez un diaporama qui montre le caractère absurde de ces gens qui gesticulent devant des forces de l’ordre et des militaires qui n’en ont strictement rien à fiche.

Une question récurrente : il n’est pas possible que les USA qui ont organisé avec succès des dizaines de coups d’état en Amérique Latine soient à ce point à côté de la plaque pour ce qui concerne la situation au Venezuela et le pouvoir de résistance de sa population et de ses militaires. Alors que toutes les actions menées par Guaido jusqu’ici ont renforcé le pouvoir de Maduro. Où veulent-ils en venir ? La réponse la plus courante : à une guerre civile de celles qui durent, mettent un pays et sa population à terre, incapables de reconstruire, incapables de résister. Ce qui entraîne une autre question : comment comptent-ils y parvenir ? Nous avons appris hier, par le chef du Pentagone, qu’ils réévaluent en permanence les plans d’opérations militaires en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Malheureusement, ces plans nous ne les connaissons pas.

Au début de l’invasion de la Syrie, beaucoup de ceux qui combattaient le gouvernement ont choisi de lutter d’abord contre l’envahisseur, remettant à plus tard le règlement de différents politiques internes. Les Vénézuéliens sont en général bien informés de ce qu’entraîne une invasion des armées US ou proxy, les guerres civiles fabriquées par l’Empire du Nord qui conduisent un pays au désastre, semant la haine, la destruction, usant de substances comme l’agent orange ou l’uranium appauvri qui sont une destruction du potentiel génétique d’une population ; ils ont pu voir ce qui s’est produit en Irak, en Libye, en Syrie, ils connaissent le long calvaire subit par l’Afghanistan depuis que Brezinski a eu l’idée lumineuse d’inventer les Talibans pour contrer les Russes, une erreur que l’humanité paye très cher aujourd’hui.

En Europe, on a pu voir la droite et la gauche lutter ensemble dans la résistance au nazisme, autant que de familles divisées entre ceux qui collaboraient contre l’occupant et ceux qui le combattait.

Les producteurs de Guaido ont remanié son discours, ses déclarations réitérées par lesquels il affirmait qu’il pourrait demander une aide militaire des USA, lui avaient très vite aliéné la sympathie d’une partie de la population. Elles ont disparus et ses discours puent le marketing politique. Et parmi ces partisans les plus fidèles, beaucoup se lassent de ces faux départs, de ces grandes déclarations sans fondements : « cette fois c’est la bonne, cette fois l’armée est avec nous ! ». Alors que jusqu’aux armées de Colombie et du Brésil sont rétives face à l’idée de participer une intervention militaire au Venezuela sous égide du commandement Sud US.

Alors peut-être qu’il y a beaucoup de militaires qui ne sont pas fanatiques de Maduro, mais qui finalement face à la menace d’invasion pensent que la véritable défense du peuple passe par le refus de l’ingérence étrangère, le refus de se rallier à celui qui appelle à une intervention, à des sanctions plus dures. Ils ne veulent pas participer à l’invasion de leur propre pays sous commandement US, et on les comprend.

Alors oui, je suis certaine que les analystes US ne disposent ni des outils moraux, ni des outils intellectuels pour comprendre un peuple éduqué politiquement, qui comprend les principes d’une guerre de l’information, d’un coup d’état doux, de la guerre de basse intensité. Presque tout ce que je sais d’essentiel concernant les coup d’états doux, je l’ai appris de tous ces vénézuéliens qui en 2013, pour résister à la tentative de golpe, se sont mis à étudier les manuels de Gene Sharp et à rassembler des documents pour analyser leurs applications pratiques et inventer des manières d’y résister.

6 ans et quelques de Maduro, la résistance a perdu ce caractère jubilatoire qu’elle avait en 2013, elle n’a pas disparu. Maduro a crée sa propre doctrine politique, et le chavisme s’est fissuré. Beaucoup de ceux qui continuent à le soutenir le font parce qu’ils pensent que c’est la meilleure manière d’être fidèles à Chavez. D’autres rejettent Maduro, mais restent inconditionnellement fidèles aux Idées de Chavez, même si certains ont conscience que les pratiques et les idées de Chavez pouvaient diverger et que de manière latente beaucoup des maux qui accablent le pays aujourd’hui étaient latents du temps de Chavez. Pas toujours par sa faute, mais parce que l’appareil du parti et de l’état avait dès le départ attiré les corrompus, les avides de pouvoir. Ce n’est pas propre au chavisme. Cela arrive régulièrement de voir des politiciens changer d’orientation politique pour se rallier à un créneau électoralement porteur. Je l’ai vu plus d’une fois en Belgique. Je peux même dire qu’une partie des militants de gauche avec qui j’ai partagé mon adolescence étaient là parce qu’il pensait que la gauche était l’avenir, leur engagement était d’avantage une quête d’importance personnelle et de pouvoir qu’une défense d’idéaux. Leur avenir l’a démontré.

Je peux reconnaître différents courants de pensée qui coexistent bien ou mal aujourd’hui dans la « gauche » vénézuélienne, mais il est difficile d’évaluer l’importance de chacun de ces courants. La « gauche » (si on considère le madurisme comme un courant de gauche) continue à constituer un courant qui rassemble environs 50 % de la population, plutôt plus que moins. Il faudrait nuancer, mais ici ce qui importe, c’est que la partie de la population toute tendance confondue qui voient en Guaido un problème de plus plutôt qu’une solution pour le pays constitue une immense majorité.

S’y unissent les courants de gauche, on y retrouve également une opposition pour qui la souveraineté, le droit à l’autodétermination, le refus de l’ingérence sont des valeurs importantes. Je pense à des projets comme celui d’Arbenz au Guatemala, renversé par un coup d’état de United Fruit USA en 1954, qui était un projet qui impliquait la disposition nationale des ressources du pays, la fin de leur exploitation par des corporations étrangères, mais impliquait l’existence d’un capitalisme local. Et il existe très clairement un courant capitaliste nationaliste qui refuse la domination US... Ce n’est pas mon idéal, mais mon idéal n’est pas de ce moment de l’histoire, sinon à travers des structures locales, des communes, souvent éphémères contre lesquelles le système mène une lutte sans merci. Et oui, Chavez a beaucoup apporté à ce courant. A sa mort de nombreux témoignages de mouvements populaires évoquait cela, leur projet ne faisait pas partie du socialisme du 21ème siècle, mais Chavez avait contribué à l’ouverture d’espace de libertés qui permettaient leur permettait d’exister et d’expérimenter.

Un des plus grand soutien de Lula au Brésil, était le mouvement des sans terres. Leur projet d’agriculture divergeait complètement de celui de Lula et de Dilma, mais pendant leurs mandats, les mouvements populaires ont disposés d’espaces de liberté, de lieux pour habiter le monde, sans contraintes ni répression. A peine Dilma destituée, l’armée prenait d’assaut le siège du MST.

Une chose est de voir le système dont on rêve appliqué partout de manière uniforme, autre chose est de chercher les possibilités de compossibilité (exister simultanément) de diversités.

Maduro n’a pas respecté cela, il a lutté contre de nombreux mouvements qui n’adhérait pas à l’idéologie toujours plus sectaire et messianique du PSUV qui s’affirme comme La Vérité. Des mouvements créatifs, productifs, des mouvements qui pouvaient apporter des outils de lutte contre la guerre économique. Cela fait mal au cœur, par exemple, de voir laissés à l’abandon les potagers de l’agriculture urbaine encouragée par Chavez.

Aujourd’hui le monde paysan est en lutte contre un régime qui a choisi de développer l’agro-industrie plutôt que l’agriculture paysanne. Et certains mènent cette lutte avec succès alimentant une commune, une municipalité, apportant leurs produits à juste prix sur des marchés locaux. Il y a une guerre contre la paysannerie, cela peut venir de groupes paramilitaires à la solde de gros propriétaires terriens, comme de fonctionnaires du régime, ils agissent parfois ensemble. Il y a des assassinats ciblés, des expulsions violentes, des récoltes ou une école brûlées, du matériel détruit, des paysans emprisonnés, des semences qui n’arrivent pas à temps, des promesses de l’état qui ne sont pas tenues… et pourtant des paysans s’acharnent et luttent pour le droit de produire une souveraine alimentation. C’est gens-là ne veulent pas de Guaido et de ses maîtres étasuniens. Je vous parle de ceux-là parce que la souveraineté alimentaire est une question qui m’intéresse beaucoup, et que donc c’est un aspect que je connais mieux. C’est une catégories parmi une multiplicité populaire qui rejette complètement le « titere » de Trump.

Mike Pompeo a appelé les vénézuéliens à ce soulever contre le régime. La semaine dernière Eliott Abrahms leur avait promis des montagnes de dollars s’ils choisissaient le « bon camp »… mais ce n’est pas cela que cherche la « gauche » vénézuélienne. Elle a goûté à ce sentiment de plénitude qu’éprouve un peuple qui peut décider de son destin, librement, collectivement, activement. Ce sentiment d’avoir partagé des idées qui vont faire partie des pratiques, d’avoir une influence sur son devenir personnel et collectif, participant à une commune création des moyens d’une bonne vie. Cela rend digne et heureux, alors les dollars cela reste des bouts de papier à valeur variable, cela fait partie de la grande arnaque.

Et quelles que soient les critiques que l’on peut faire, avec raison, à Chavez, par ailleurs, il a été un catalyseur de ces mouvements, dans toute la région, pas l’unique, mais un des plus importants, un courant qui a fleuri à un moment de l’histoire, et c’est cela aussi que Trump avec sa guerre au communisme, au socialisme promet de détruire. Et c’est pour cela que son représentant Guaido n’aura jamais un soutien populaire.

Mais Guaido occupe la scène pendant que l’essentiel se décide et se déroule en coulisse. Tout ce qui peut servir à détruire ce grand courant de pouvoir populaire, auto-organisé, autodéterminé, souverain, tout plein d’amour de la Vie qui a traversé et traverse encore l’Amérique Latine. Ce que Trump annonce c’est le passage d’une guerre de basse intensité qui s’est réactivé progressivement dans toute l’Amérique Latine depuis le coup d’état au Honduras en 2009, et qui chaque jour ajoute des noms à la listes des morts assassinés par les Corporations, du sang, des larmes, des dépossessions,… et Trump, et sa bande de conseillers assassins, ce qu’il voudraient c’est transformer cette guerre de basse intensité en guerre totale, pour en finir une fois pour toute avec toute velléité de souveraineté populaire.

Quand je vois le modèle de contrôle social mis en place en Chine, un contrôle absolu du comportement grâce à la technologie 5G, je vois que Big Sister laisse Big Brother loin, loin, dans la préhistoire du contrôle social absolu. Le système chinois, c’est bien la confirmation que ceux qui se battaient et se battent contre la volonté de contrôle des comportements, ne sont pas des zozos paranoïdes.

Alors, oui bien sûr je m’intéresse aux luttes pour le partage du monde, guerre entre trois empires, après tout, ils prétendent diriger nos destins et donc je me sens concernée. Ce qui me désole, c’est de voir que cela devient communément admis, que le monde des Empires, c’est cela l’avenir de l’humanité… ce qui me désole, c’est que les experts discutent de la grande télé-novela des amours et disputes entre Trump et Poutine, et Xi… un vrai feuilleton. Ce qui me désole, c’est que ces experts peuvent disserter pendant des heures, sans que jamais, la volonté des populations n’intervient comme un facteur capable d’influencer leur propre avenir. Dans leurs équations elle est un facteur négligeable. C’est normal, c’est comme cela, c’est déjà joué. Sans nous, en dehors de nous. Je ne sais pas trop comment on peut changer le cours des choses, mais je ne renoncerai jamais à chercher les moyens de le faire. Et je sais que je ne suis pas seule. Loin de là.

 

Pas de nouvelles des grandes réunions de critiques populaires convoquées par Maduro. Je ne lui fais aucune confiance. Les RAAS, cette organisation chargé de détecter l’ennemi historique dans chaque quartier, dans chaque foyer, doivent y participer, et je ne pense pas que Maduro ait l’intention d’abandonner le système de crédit social à la chinoise qu’il met en place. Mais peut-être se verra-t-il débordé par toute cette bonne volonté populaire désireuse de reprendre en main le pouvoir politique en tant que communes et assemblées de communes.

 

Ben voilà, il n’y avait pas grand-chose à dire de Guaido, Leopoldo, et l’Opération Liberté

 

Anne W

 

 

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3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 12:27

Les spéculations – encore une fois – vont bon train. Que cherche donc Juan Guaido, alias « White Dog », alias « el vago », qui a chacune de ses actions dévoile toujours d'avantage son inconsistance en tant que personne autant que comme leader de l'opposition vénézuélienne.

Après un « simulacre » le 6 avril, une sorte de répétition générale qui devait mettre en place des cellules combattantes de l'Opération Liberté, le point de départ de cette opération qui devrait chasser Maduro du Palais Présidentiel de Miraflore, et permettre à l'autoproclamé président d'y installer ses pénates était officiellement programmée pour le 1er mai.

Mais surprise, le 30 avril, voici que dès l'aube « el vago » annonce qu'il a pris la tête d'un soulèvement civico-militaire qui s'est emparé de la base de la Carlota. Englobée par le grand Caracas, cette aéroport militaire est un objectif incontournable de toute tentative de coup d'état.

L'autre annonce, c'est que Leopoldo Lopez a été « libéré ». Leopoldo, militant de l'extrême-droite uribiste du Venezuela, est un putschiste professionnel, spécialiste de la déstabilisation violente, que l'on trouvait déjà en tête de l'attaque de l'ambassade Cubaine lors du coup d'état avorté de 2002. Leopoldo, c'est le leader incontesté des jeunes sifrinos « jeunes appartenant à l'oligarchie parasite » formés par Washington à la déstabilisation du gouvernement vénézuélien depuis l'arrivée de Hugo Chavez au pouvoir en 1999. Juan Guaido, qui participait déjà aux protestation de 2007 est un autre de ces investissements des États-Unis qui ont consacré des centaines de millions de dollars à des opérations de déstabilisations, qui comprennent des stages de formations aux coups d'état doux organisés en Serbie par des membres d'OTPOR-CANVA, et prodiguées aussi par les mêmes, travaux pratiques inclus, à l'Université de Harvard, dont Leopoldo est un ancien élève.

La « libération » de Leopoldo est présenté comme un acte héroïque. En fait rien de tout cela, Leopoldo était, par mesure de clémence, en arrêt domiciliaire et sa libération a surtout consisté à se débarrasser de son bracelet électronique et a rejoindre Juanjo, devant la base de la Carlotta pour diriger le « soulèvement militaire », et celui populaire qui devaient suivre. Rien de tout cela. Jamais la base n'a été occupée, pas même menacée, il n'y a pas eu de soulèvement militaire. Et pire, des jeunes miliciens ont été attirés sur les lieux par leurs hiérarchie sous de faux prétextes (recevoir une décoration ou mettre un terme à la mutinerie armée d’une prison), lorsqu'ils apprennent qu'ils sont là pour participer à un coup d'état militaire,ils  ne voient rien de plus urgent que de rejoindre les rangs de l'armée fidèle sinon à Maduro, du moins au peuple du Venezuela, opposé dans son immense majorité à toute intervention étrangère ou prise de pouvoir violente.

Ce qui va suivre a déconcerté tous les analystes et observateurs. Ou plutôt, c'est ce qui n'a pas eu lieu qui fait question. Tout aussi surpris semble Bolton, le conseiller de sécurité de Donald Trump... son programme à lui impliquait un renversement de Maduro, le jeudi 2 mai, une destitution en règle à la tête de laquelle, toujours selon lui, devait se retrouver le Général Padrino, ministre de la Défense et un des trois piliers du régime, exécutant un ordre de destitution de Maduro émanant du Président de la Cour Suprême de Justice, ralliés ainsi que d'autres cadres maduristes à la cause US. Chacun de ceux cités par Bolton, démentira et réaffirmera dès mardi sa loyauté à Maduro. Padrino, on le verra en tête des « bataillons » qui affrontent les barricades de l'opposition pour aller livrer de l'eau potable dans les quartiers qui en sont privés. Et depuis, tous ces soi-disant conspirateurs auraient, encore selon Bolton, coupé leurs téléphones se rendant injoignables pour tout appel à la trahison. Trois hypothèses, 1.Bolton ment pour semer la zizanie, 2.les conspirateurs ont changé d'avis face à l'improvisation de ce pseudo-coup ou 3.en fait ils jouaient double jeu, feignant la traîtrise pour être tenu au courant des intentions de l'ennemi.

Quel était le but réel de cette nième tentative ratée de soulèvement de l'armée et du peuple contre le madurisme au pouvoir ? J'ai suivi en direct les non-évènements qui ont marqué ce non-soulèvement... sur fond d'inquiétude... Mardi déjà il est clair que l'armée reste loyale au gouvernement élu et que les manifestations convoquées par Guaido ce jour-là, ne font pas le poids face à la mobilisation populaire qui s'est réunie autour du Palais de Miraflore pour défendre le régime. Ce qui règne du côté de la partie de l'opposition qui soutient Guaido : la désorganisation, l'improvisation, l'amateurisme et l'auto-sabotage. Ils brûlent des autobus publics, lynchent un garde national isolé ou dévastent un centre communautaire, ils établissent des barricades au milieu de nulle part qu’ils défendent à coup de cocktails molotov, pendant que que les militaires dissidents installent leurs mitrailleuses sur un pont de l’autoroute… pour tirer sur qui ? Les USA qui dirigent les opérations ne sont pourtant pas des amateurs, des coups d'état rien qu'en Amérique Latine, ils en ont organisé avec succès des dizaines, et il est difficile d'admettre qu'ils soient à ce point leurrés quant au réel rapport de force au sein de l'armée comme dans la population. Mercredi les convocations de Guaido auront plus de succès, mais pour la plupart des mobilisés, il n’est pas question de soulèvement armé, mais bien de justes protestations de travailleurs et de voisins victimes des conséquence d’une crise dont sont co-responsables les USA et le régime de Maduro.

Maduro a tout de même recueilli plus de 6 millions de voix en mai dernier, 30% des votants inscrits, ce n'est pas rien. Et si on se rappelle qu'il a perdu une partie du vote chaviste, plus de 2 millions de voix en 2013, qu'il n'a pas récupéré depuis, mais qui n'ont pas non plus renforcé l'opposition, on constate que la « gauche » pour employer cette vieille catégorie, c'est toujours la moitié de la population du pays. Et si des élections absolument transparentes étaient organisées demain, Maduro, faute de concurrence plausible, aurait de grandes chances de les remporter. Les mobilisations du premier mai à son appel étaient massives et déterminées. Or cela reste une fraction (évaluation plausible 1/3) de ceux qui ne soutiennent pas Guaido.

Guaido a très vite cesser d'incarner un candidat d’union nationale et même d'opposition plausible : de nombreux leaders de l'opposition (par exemple entrevista de Claudio Fermin, dirigeant du parti de Centre Droite Solutions pour le Venezuela : Même s'il y avait des élections, je ne voterais pas pour Guaido), se sont officiellement démarqués de ce paltoquet qui appelle à l'intervention militaire US, à l'augmentation de sanctions économiques dont le peuple est la première, voir la seule victime (40 000 morts est l'évaluation admise par la « communauté internationale » des morts provoqués par ces sanctions, je pense que c'est une sous-évaluation, et que la souffrance qu'elles entraînent est incommensurable), alors que son discours ultra-répétitif et limité ne propose aucune solution concrète... Je ne vais pas faire la liste de tous les manquements, erreurs et inconsistances de Guaido, il est hors jeu... et si après ses premiers échecs, il semblait que son assassinat sous fausse bannière était le dernier et meilleur service qu'il pouvait rendre à l'Empire US, il est à présent tellement dévalué, que tous savent bien que Maduro n'a aucun intérêt à le faire disparaître, au contraire, puisque Guaido incarne un nouvel auto-sabotage d'une droite incapable de promouvoir un candidat susceptible de représenter une menace lors de nouvelles élections.

 

Beaucoup de mensonges, contresens et confusion sur fond de … rien ou presque. Mais s'il y a bien une chose dont je suis certaine à 99,99%, c'est que les USA ne veulent pas d'une issue pacifique au Venezuela, ce qu'ils cherchent est une guerre civile. Pour assurer leur domination, l'élimination physique d'une majorité de chavistes et autres résistants est indispensable, de même que la destruction des infrastructures de bien commun. Les USA aiment les tables rases et les états de guerre civile sans fin qui détruisent systématiquement tout potentiel de résistance. Et Mardi, mercredi, alors qu'il était clair que le soulèvement était un échec, ce que la plupart redoutaient, c'était une confrontation et un affrontement entre les manifestants de l'officialisme et ceux de l'opposition, la mise à feu d'une guerre civile annoncée, programmée, alors que en plus de militaires, les deux camps comptent toujours plus de bandes civiles armées. Alors que la solution d’un gouvernement de coalition reste possible, une guerre civile marquerait un irréversible sans-retour, mettant fin dans la haine, le sang, la violence à toute conciliation possible indispensable pour entreprendre la reconstruction de l’économie dévastée du pays. Or il semble toujours plus clair que c’est dans cette direction que les agents US Lopez et Guaido conduisent leur action.

 

Une petite anecdote éclairante concernant la répression exagérée par le régime :lors de mes recherches pour suivre en direct les manifestations au Venezuela, je me suis retrouvée comme beaucoup d'autres, par erreur, sur une retransmission de la manifestation du 1er mai des gilets Jaunes à Paris. Je n'étais pas la seule et parmi les commentateurs, certains pensaient suivre la répression de manifestation à Caracas Venezuela. « Salaud de Maduro ! Tortionnaires ! Bandes de brutes ! Assasins ! » et autres commentaires abondaient stigmatisant ce qu'ils croyaient être la violence du Madurisme et qui était en réalité celle du régime de Macron... simple question de point de vue. Alors oui, il y a une répression exagérée des manifestations au Venezuela, comme en France et dans de nombreux autres pays du monde. Oui la presse est de plus en plus souvent victime de cette répression, limitation volontaire de la liberté d'informer, rappelez-vous de l'Hôtel Palestine de Bagdad, occupé par les journalistes et qui fut la première cible de l'invasion US. Journalistes emprisonnés, assassinés, et guerre des médias mensonges. Et répression accrue de toute protestation populaire, c’est une tendance mondiale. Mais qui fait l’objet de traitement médiatique différent en fonction de ceux qui manifestent et ceux qui les répriment. Les Black Blocks sont de dangereux anti-sociaux et l’état doit faire preuve de dureté à leur égard, mais les sifrinos du Venezuela, bien plus violents y compris envers la population de « basse classe », sont les pauvres victimes d’une répression démesurée….

Au milieu de ce drame, Pepe Mujica, ex président d’Uruguay m’a fait rire. Circule une vidéo qui montre comment un tank du régime écrase un pauvre manifestant. Quand on demande à Pepe ce qu’il en pense « Ils n’ont qu’à pas se mettre devant les tanks ! » C’est simple, il suffisait d’y penser ! En effet sous un autre angle de prise de vue, on voit les manifestants se mettant volontairement devant ce tank, qui manœuvre pour sortir de la zone de conflit… question de point de vue….

 

Quelle est la réalité occultée par la trame de la désinformation. Réalité de terrain d’une part, que nous pouvons discerner, réalité des véritables foyers de décisions d’autre part, négociations secrètes, qui ne seront jamais divulguées. La Russie a négocié avec les USA une issue pour la Libye ; Chine, Russie et USA ont négocié une solution pour l’Afghanistan... cela, c'est officiel. Mais dans le cadre du partage du monde entre ces trois empires, il serait surprenant que le Venezuela soit mis hors Marché. Mais de cela nous ne saurons rien, sinon à travers les prochains mouvements que nous observerons sur le terrain. Et si toute cette pantomime belliqueuse des Empires n’était qu’un jeu pour mieux faire accepter leur conjointe domination dans le monde 5G du contrôle total ? Ce n’est pas que cela, mais c’est aussi cela. Et le partage d’influence et des ressources du Venezuela est capitale pour la Chine qui détient un hypothèque sur l'ensemble des ressources du Venezuela. Sans le pétrole vénézuélien, la Chine ne pourra continuer son développement/croissance accéléré. Actuellement le Venezuela fournit 300 000 barils quotidien à la Chine, qui investit dans l’infrastructure extractiviste avec le but de s’attribuer un production d’1 million de barils quotidiens, en paiement d'intérêts et remboursement de l’immense dette du Venezuela envers le géant asiatique.

 

Mardi, les USA annoncent : Maduro s’apprêtait à prendre la fuite en avion, quand les russes l'ont forcé à en redescendre et à rester à la tête du pays. Vrai ou faux ? Sans réelle importance…

 

Le directeur de l'armée privée Blackwater (elle a changé de nom, pas de nature) fait savoir : Les « pauvres » réfugiés vénézuéliens aux USA se sont cotisés, ce qui leur a permis d'engager 5000 mercenaires de cette sinistre milice qui seront mis à disposition de Guaido. Un élément parmi d’autre qui alimente l’option d’opérations de guérillas paramilitaires. Pour rappel, avant d’être évincé par Capriles comme candidat présidentiel d’opposition en 2013, Lopez avait obtenu du Colombien Uribe, qu’il mette ses paramilitaires à sa disposition dans le cadre de sa campagne électorale, une belle promesse de violence. Pour Lopez, la para-militarisation de la répression au Venezuela est une option gagnante… en Colombie, ce sont 60 ans de guerre civile permanente d’intensité variable, avec ses morts, ses disparus, ses blessés et ses millions de déplacés internes qui crèvent dans la violence et la misère… il a repris la direction de l’Opération Liberté, un Liberté de plus (Irak, Iran, Libye, Syrie autres exemples d'opération Freedom)  qui annonce du sang, des larmes et de la violence...

 

Si on évalue à posterirori le non-soulèvement de l'Opération Liberté, on constate deux résultats concrets : la fuite de Leopoldo Lopez de son domicile-prison, et son refuge après quelques heures de liberté à l'Ambassade du Chili puis son transfert en tant qu'invité à la résidence de l'ambassadeur d'Espagne. Les parents de Leopoldo ont actuellement la nationalité espagnole, pays où ils figurent sur les listes des membres du PP. Le Chili a préféré refiler la patate chaude à l'Espagne, après tout Lopez est fils d'espagnols, même si de fraîche date. Le gouvernement a lancé un mandat d'arrêt contre lui ... à suivre.

 

L'autre résultat : Guaido le Magnifique smileycryingangry qui pendant quelques brefs instants qui ont suivi son auto-proclamation dans un quartier bourgeois de Caracas, a incarné l'espoir de l'opposition, n'a cessé depuis de perdre de la crédibilité et du soutien dans et hors du pays. Sa scandaleuse déclaration par laquelle il affirme que les morts dans son camp ne sont absolument pas un coût mais un investissement pour son avenir, a fait réfléchir quelques-uns de ceux qui se préparait à le suivre. De même que le triste sort des militaires qui l'avaient rejoint le 23 février à Cucuta, à la frontière colombienne, alors qu'il essayait de faire entrer l'aide de l'USAID au Venezuela. Aujourd'hui ces quelques militaires sont abandonnés, isolés, dans une situation de misère aggravée en Colombie qui menace de les expulser... manque de respect de ses propres partisans, mais aussi une grave erreur stratégique de ceux qui prétendent rallier l'armée à leur cause....

Seuls deux présidents (pas les populations, ni l'armée, ni l'ensemble de la classe politique) de l'Amérique Latine, Duque en Colombie et Bolsonaro au Brésil, contre la volonté de leurs armées respectives et d'une partie de leurs propres partisans souhaitent une solution militaire pour le Venezuela. Les autres pays, si une majorité de gouvernements souhaitent le départ de Maduro, c'est avant tout pour mettre un terme à l'exode migratoire dont ils sont récepteurs et augmenter la stabilité de la région. L'aventurisme militariste de Guaido ne leur convient pas... une guerre civile au Venezuela provoquerait une augmentation de l'exode, menacerait d'étendre les conflits... des altercations entre officialistes et opposants ont déjà eu lieu en Argentine, au Chili, au Pérou... une guerre civile intensifierait ces troubles dans toute la région. Duque au pouvoir en Colombie cela c’est traduit par un renversement des processus de pacification  mené par Santos son prédécesseur avec la guérilla. Une entrée en guerre avec le Venezuela, verrait très certainement un débordement de la guerre civile en Colombie, à travers les plus de 2000 kilomètres de frontière poreuse entre les deux pays. Et cela ni les militaires, ni la population, ni même la plupart des politiciens n’en veut… mais si le commandement Sud US décide l’intervention, la Colombie membre de l’OTAN devra obéir, elle pourrait aussi avoir recours au bacrims, les bandes criminelles issues des groupes paramilitaires crées par l’ex-président Uribe. Alors que les Farcs et l’ELN se battraient dans le camp de Maduro… et le conflit immanquablement s’étendrait. Au Brésil Bolsonaro est isolé dans son désir d’une intervention militaire « pour éviter un bain de sang au Venezuela », les militaires brésiliens sont réfractaires à toute subordination au commandement US. Oui mais, ...

 

Je n'aime pas ce qui se profile à l'horizon. J'écoute les derniers discours de Maduro. Et oui, il n'y a aucun doute, il sort renforcé de la confrontation, il est presque crédible pour une fois, mais il annonce une phase de lutte armée, il appelle avec virulence à prendre les armes, et annonce que l’heure de la lutte armée est arrivée et cela ne me dit rien qui vaille.…

Il lance aussi un appel à de grandes réunions de débats populaires cette fin de semaine, pour que le peuple puisse critiquer le parti afin d’apporter les corrections nécessaires à son programme pour le pays, nouveau coup de timon. Cela ne vous rappelle rien… Maduro avant de se rallier inconditionnellement à Xi Jinping et à son modèle - dans tous ces concepts, a été un militant maoïste. Au Venezuela se met en place - à travers le Carnet de la Patrie et autres dispositifs comme les RAAS ou la distribution de l’essence sur base des empreintes digitales (système chinois utilisé pour contrôler entre autres les déplacements de populations ouïghours), etc., - un système d’accès aux biens et services qui se fonde sur une valorisation du comportement politiquement correct. Les RAAS qui ont pour objectif l’identification et l’élimination de l’ennemi idéologique seront présents samedi et dimanche sur le terrain, Souvenez-vous des Cent Fleurs, Mao avait appelé le peuple a critiquer librement le PCC, avant de pratiquer la répression massive de ceux qui avaient osé le faire en toute confiance et bonne foi. Quand au système de contrôle et évaluation sociale qui se met en place en Chine contemporaine, Big Brother est ridiculement dérisoire à côté de Big Sister et de système du système discriminatoire absolu de contrôle du comportement 5G qui devrait atteindre sa pleine fonctionnalité à la fin de cette année, le système de crédit social vénézuélien offre toujours plus de ressemblances avec celui que met en place la Chine contre sa propre population (par exemple, en espagnol Ici ou ). Alors l’appel de Maduro, piège ou réelle volonté de changement ?

 

A voir la suite des événements…

Anne W

 

 

 

 

Ambiance de Premier mai à Caracas, à la quatrième minute, on voit le Général Padrino, ministre de la Défense qui vient livrer l'eau potable, malgré les barricades...

PS : Il faut savoir que si quelques concentrations appelées par Guaido ont eu « un certain » succès, ce qui prédomine, c’est la multiplicité de groupes de voisins qui manifestent localement leur souffrance, leur colère : manque d’eau, d’électricité, de nourriture, de médicaments…. Et certains d’entre eux attendent voient encore en Maduro leur sauveur, alors que d’autres exigent son départ, sans soutenir spécifiquement Guaido. De même parmi les protestations les plus nombreuses de l’opposition si toutes sont dirigées contre Maduro, les participants ne soutiennent pas pour autant Guaido qui joue sur cette confusion pour grossir le nombre de ses partisans.

Quand au Ministre soi-disant Traître qui devait déposer Maduro, hier, on le voit ici à partir de 4Mn qui participe non pas à une opération de répression, mais à une distribution d’eau potable dont les circuits de distribution ont été perturbés par les pannes électriques successives.

En deux minutes et sur 50 mètres on passe d’une ambiance anti-gouvernement pré-prise de la Bastille, à celle où des habitants remercient Maduro leur président et le Général Ministre Padrino, de leur apporter leur eau vitale et de veiller sur eux… Et oui, la situation est explosive, aussi entre voisins… et une petite étincelle pourrait mettre le feu aux poudres et Guaido est soit un salaud total, soit un imbécile opportun, mais je crois qu’il a fait son temps. Lopez lui est un vrai salaud de la pire extrême-droite uribiste. Va-t-il pouvoir prendre la direction de la lutte alors qu’il ne peut mettre un pied hors de son refuge sans se faire arrêter ? Le gouvernement du Venezuela va-t-il utiliser le précédent du viol du droit d’asile de Julien Assange pour aller le cueillir dans la maison de l’ambassadeur d’Espagne ? ??? ??? ???

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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 19:29

Hier Juan Guaido, représentant des intérêts de Washington au Venezuela - dont le chef direct Eliott Abrams n'arrive toujours pas à expliquer si finalement où non il est « président par intérim » du Vezuela » - mettait en scène la répétition générale de ce nouvel épisode de l' « Opération Liberté ». En plus de 300 lieux du pays étaient prévues des manifestations locales, massives, placées sous la direction de «Comités de Liberté et Aide   », chargés d'organiser sous leur commandement des cellules locales et de tisser entre elles des réseaux de communication et assistance logistique.

Ce qui est au programme : faire monter la tension, rallier les militaires à la cause de Guaido et marcher sur le Palais Présidentiel, parce que le pauvre ? - on ne sait pas trop quel en fait sont réel statut - à besoin d'un bureau d'où diriger ses sales petites affaires de livraison du pays aux USA... le bureau présidentiel.

Selon Abrams, tant que Maduro n'aura pas dégagé, la période de 30 jours à l'issue de laquelle la Constitution impose au président par intérim d'organiser des élections, ne prendra pas cours. Bref on nage en pleine embrouille.

Si les USA, face à la désapprobation généralisée de la communauté internationale, de la grande majorité des pays d'Amérique Latine et du peuple du Venezuela ne peuvent se permettre en ce moment une intervention militaire dans le pays, rien ne les empêchent de fournir conseil, formation, armes, logistique et autant d'agents sous couverture qu'il faudra. Cela fait longtemps qu'ils sont actifs dans l'organisation de la déstabilisation du Venezuela. Et cette fois parmi leur affirmations récurrentes et indéfiniment réitérée domine le « Cette fois nous irons jusqu’au bout ».

Plusieurs dirigeants de différents partis d'opposition ont exprimé au cours des derniers jours leur rejet des stratégies de Guaido. Ils s’indignent de le voir appeler ouvertement une intervention militaire étasunienne dans le pays. Ils considèrent que c'est totalement irresponsable et ne pourrait qu'aggraver la situation. Ils s'indignent aussi de voir cette marionnette de Washington se réjouir à chaque durcissement de tension des sanctions prises par les USA qui sont cause directe de mort, de souffrances, d'une dégradation générale irréversible d’infrastructures vitales (comme le reconnaît l'ONU) qui affectent la population du Venezuela dans son ensemble. Et ils font la relation avec cette scandaleuse déclaration de Guaido, pour qui les morts ne sont pas des coûts, mais des investissements pour son avenir. Il n'a pas même pris le temps d'adresser des condoléances aux familles des morts de son premier Jour J, ni de demander à ses supporters un moment de recueillement pour ceux qui avaient payés de leur vie cette première offensive. Mais bon, la majorité faisaient partie de la population indigène Pémon, qui avaient été envoyés se battre en première ligne, car un indigène comme tout le monde sait, cela ne vaut pas grand-chose, moins en tout cas qu’un blanc riche et instruit, c’est de la bonne logique économique, pour le néo libéralisme. La mort de quelques indigène un faible coût (une pierre deux coups plutôt) pour les grands dessins de Juanjo, cela ne vaut même pas la peine qu'on en parle, ni de les remercier de leur sacrifice. Quelques membres de ces populations gênantes éliminés, pour les projets de ces maîtres, finalement c'est tout bénéfice.

En ce qui concerne le ralliement des militaires à Guaido, une chose est leur loyauté à Maduro, autre chose est d'être traîtres à leur matrie. C'est un terme apparu en Amérique Latine qui me plaît beaucoup et qui permet de faire une démarcation entre les « Traître à la Patrie » que Maduro fabrique en masse : tous ceux au Venezuela qui ne sont pas inconditionnellement d'accord avec lui, en font potentiellement partie et d’autres qui aime leur terre et ses habitants, pas Maduro.

Mettez-vous à leur place... soit Maduro et son royaume ubuesque, soit Guaido, ce qui revient pour eux à se placer sous la direction deu Commandement Sud de l'Armée des USA... je n'appelle pas cela un choix ! Eux non plus je pense.

En plus les quelques militaires qui ont désertés pour rejoindre le jeune leader de l'avenir du Venezuela, ce « petit con » les a laissé en plan, à Cucuta. Petit con, parce que cela me semble une grossière erreur pour qui veut s’attirer les faveur de l’armée et occuper fut-ce temporairement le poste de Commandant en Chef de ces Forces. Je n'ai pas suivi les nouveaux développements. Mais au moment où cet autre scandale était médiatisé dans le monde, Guaido était parti faire une tournée des mandataires amis de la régions alors que ses partisans avait quitter la ville en laissant le chaos derrière eux. Les quelques 300 militaires abandonnés étaient priés de quitter le camp où ils avaient été accueillis provisoirement. Pour refaire leur vie dans un pays où la plupart n'ont pas de connaissances, ils ont été dotés d'un matelas, de draps et de l'équivalent de 100 euros. Sans moyens de vivre, ni de subvenir aux besoins de leurs famille. Nous espérons que la CIA aura profité de l’opportunité pour leur offrir un boulot bien rémunéré comme putschistes… Non, bien sûr que non… mais on se demande où Eliott avait la tête, pourquoi laisser passer une telle opportunité de former des groupes d’intervention ? Cela montre un certain degré d’improvisation malheureuse dans toute cette histoire.

Et donc, ben oui, quand même, je ne sais pas si les USA n'avaient pas mieux sous la main, s'ils estimaient qu'il était temps de rentabiliser l'investissement Guaido, des années de formation, ce qui est certain, c'est que ce dernier manque de pratique et que dans son grand enthousiasme, il met un peu trop de cartes sur la table, celle sur laquelle sont aussi posées « toutes les options »... montrant clairement ce que veux dire cette formule « toutes les options son sur la table », qui signifie en fait : l'option militaire est le but, mais elle viendra en son temps.

La phase actuelle est la préparation de ces conditions de possibilité, par une déstabilisation généralisée du pays. Et cette déstabilisation du pays, si nous regardons les interventions des USA dans le monde nous voyons qu'elle est à la fois Moyen et fin de ces interventions. Réduire toute capacité de résistance des populations envahies fait partie du programme. Jamais les USA ne pourraient se sentir à l'aise au Venezuela sans avant avoir au préalable mis à genou le peuple patriote, en particulier chaviste qui doit disparaître en temps que courant de pensée et formes d'organisation. Ce peuple est autant que Maduro, une cible en soi de cette guerre. Et comme les USA ne s’embarrassent pas d'états d'âme, peu leur importent si dans la foulée doivent disparaître des dizaines (centaines?) de milliers de personnes qui leurs sont favorables dans ce pays. On le sait bien que c'est comme ça que ça marche. Et c'est bien ce qui suscite le rejet de Guaido. Le suivent les anciens privilégiés d'avant Chavez qui rêvent de retrouver la direction du pays autant que leur position incontestée de classes hautes, prolongeant par d'autres moyens la mise en esclavage du petit peuple. Il y a toujours les mêmes hystériques à bijoux, qui se plaignent de mourir de faim, sans qu'il n'en paraissent rien, en tout cas, elles n’en sont pas encore à vendre leurs bagues, bracelets, colliers, boucles d’oreilles pour s’acheter un morceau de fromage. Il y a les mêmes gamins élitistes, rejetons de ces mêmes classes hautes, pour qui les USA après une intervention ciblée qui ne ferait tomber que la tête du régime, une guerre éclaire et ultra-sélective (Ils le disent, le répète, s’en persuadent, je l'ai lu, entendu des centaines de fois), viendront installer sur les côtes du Venezuela une version locale ce Miami Beach.

Malgré tout cette fois (par rapport à des tentatives précédentes) Guaido a rallié d'autres parties de la population, c'est clair. Combien ? C'est difficile de le dire. Par exemple les manifestations d'hier étaient des protestations contre le gouvernement, pour les coupures d'électricité (apagon) qui ont affecté le pays, entraînant un manque d'approvisionnement en eau généralisé... le pire.

Deux théories se confrontent... coupures dues à des attaques terroristes de la droite fasciste sous les ordres du Ku Klux Klan de Washington, dit le gouvernement de Maduro. Pour l'opposition la culpabilité est à attribuer aux chavistes qui depuis leurs débuts n'ont jamais pris soin d'entretenir ce qui était le meilleur système électrique de la région, et les fonds qui devaient être consacrés à un minimum d'entretien ont disparus dans le gouffre sans fond de la corruption sans limites qui sévit dans le pays.

Mais manifester contre l'incompétence, la corruption et la superbe indifférence des dirigeants du Parti au Pouvoir, ne veut pas dire pour autant que l'on soutien Guaido, loin de là Je pense justement qu'un des buts de la répétition générale d'hier étaient de repérer et organiser le groupes noyautables au sein de ces protestations.

Parmi tous les arguments donné par les uns et par les autres : une chose est certaine, c'est que les coupures de courant sont récurrentes au Venezuela, dans tout le pays, depuis des années, avant le Grand Apagon du mois passé. Certaines régions n'ont plus d'électricité que de manière rationnée. Par exemple, l’articuliste d'Aporrea Oscar Heck qui vivait dans une région frontalière avec la Colombie où l’électricité se faisait de plus en plus rare, a du déménager pour installer son atelier dans une région où il pourrait disposer de l'approvisionnement en électricité indispensable à son travail. Quand à ce qui concerne l'eau, potable et courante, il ne se passe pas de jour au Venezuela sans que des quartiers, des villages, des régions ne manifestent pour être privés d'eau par fois depuis des mois.

D'autre part, face à l'ensemble des arguments qui plaident en faveur du terrorisme, ma conclusion personnelle, c'est que Washington par l'intermédiaire de ces agents locaux a donné un coup de pouce pour généraliser la situation en agissant sur des points clés d’un réseau que sa dégradation rend particulièrement vulnérable. Ce qui a achevé de me convaincre, ce sont les affirmations réitérées de Guaido : il suffirait qu'il arrive au Pouvoir, pour que les coupures immédiatement s'arrêtent...à bon entendeur… il en joue comme d’une menace, comme d’un chantage...

Or les rapports les plus optimistes prévoient qu'il faudra des années pour réparer le système. Les plus pessimistes qui viennent justement de l'opposition vont jusqu'à parler d'une période de 10 ans...

D'autres sources parlent d'un autre but, qui était de paralyser les installations militaires fournies par les russes, une partie des militaires russes entrés dans le pays dernièrement sont les experts chargés de remettre le réseau de commandes en communication de ce système en état.

Depuis 2011 le Venezuela a investi énormément d’argent qu’il n’avait pas dans l’achat d’armement Russe. La dette impayée avait été renégociée à l’automne dernier. Le Venezuela devait payer 100 millions de dollars, qui sont seulement des intérêts de la dette, pour la fin mars. Ils ne l’ont pas fait, un nouveau délai court jusqu’à la fin de ce mois… que se passera-t-il si le pays ne peut toujours pas faire face à cette échéance à un moment où cet armement en bon état de fonctionnement est vital pour sa survie ? Quelle ressource non renouvelable du pays Maduro est-il prêt à livrer aux Russes cette fois ? Dans quel mesure la protection des intérêts de la Russie au Venezuela dans la situation de crise lui importe plus, dans l’immédiat, que ce payement d’intérêts ?

Car la Russie, comme la Chine sont des parties de ce conflit qui est un des champ de confrontation du partage du monde entre grandes puissances. Or nous vivons une intensification des tensions dans cet affrontement, sur divers front, alors que les armes en présence si elles étaient utilisées pourraient tout aussi bien détruire la planète. Cela je pense que chacune de ces « Grandes Puissances » en est consciente. Ce n'est pas la répétition des mêmes jeux que nous avons pu voir au préalable. Les interventions en Irak et Libye, la Russie regrette amèrement de ne pas être intervenue, elle y a perdu de précieux marchés (Poutine, discours de politique étrangère 2012). Une erreur qu'elle ne répétera pas en Syrie, alors qu'un autre conflit ouvert en Ukraine fait de ce pays un champ de bataille Russie – Occident. Et depuis la Chine et son armée sont devenues partie prenante de ce jeu des 3 Empires qui implique d'exhibition « dissuasive » des forces nucléaires de chacun.

Je suis sceptique, soupçonneuse quand il s'agit des « hautes sphères » de la géopolitique internationale, je pense que les vrais débats, discussions, partages se font lors de négociations secrètes et que ce que nous en savons est la mise en scène décidée plus ou moins de commun accord par les participants. Et une question me vient naturellement à l'esprit : quel scénario pour l'Europe, rien moins qu'une grande puissance, dans ce jeu qui mélange poker-monopoly, échecs et go. Mais cela c'est une autre histoire.

Je suis également sceptique quand au mode d'évaluation des puissances des différentes armées. Admettons que la Guerre Mondiale éclate, mais que nul ne soit assez fou quand même pour en faire une guerre nucléaire... quelle forme prendrait-elle alors. Dans quelle mesure par exemple, les innombrables soldats chinois, bien entraînés, sans état d'âme, disposant des routes de la Soie pour ses projections de forces pourraient faire la différence ? Dans quelle mesure Xi est-il prêt à user des enfants de la Chine comme chair à canon ? Je ne suis pas spécialiste en matière militaire, ... mais bon, les USA la guerre, ils n'ont jamais cessé de la mener depuis des décennies, en tous lieux de la planète sous différentes formes. Sans rencontrer d'opposition majeure depuis la chute de l'URSS. Mais à présent ils sont en conflit ouvert direct avec la Russie en Ukraine et en Syrie, et le Venezuela me semble vivre les préludes de ce qui en ferait un nouveau champ de bataille, sauf que cette fois, la Chine est partie prenante du conflit. Non seulement le Venezuela lui doit plus de 50 milliards de dollars, mais aussi surtout, la garantie de ce prêt ce sont les ressources naturelles du Venezuela. Des ressources indispensable à la Chine pour la poursuite de son « développement » accéléré et de sa quête d'hégémonie mondiale.

Les USA ont interdit au Mexique de commercer avec la Chine et lui a lancé des menaces pour son refus d’intervenir dans le conflit politique du Venezuela... or le Mexique est aussi un facteur à prendre en compte dans cette équation. Le Mexique est en Reconquista de son indépendance, de sa dignité, de ses capacités d'auto-détermination, et son succès est dans la balance de l'indépendance de l'Amérique Latine.C’est un autre sujet, complexe et remplis de défis et difficultés. Jusqu’où Andres Manuel Lopez Obrador cédera-t-il aux pressions de Washington et Miami ?

Maduro a lancé un appel au groupe de Montevideo (Mexique, Uruguay, Bolivie et quelques autres pays d'Amérique Latine plus la diplomatie européenne) pour qu’il réunisse d'urgence la commission technique que ces pays ont formés afin qu’elle poursuive le travail qu’elle mène mène au Venezuela pour trouver la forme et mettre en œuvre les moyens d’une solution pacifique du conflit. Besoin de temporiser ou réelle volonté de Maduro de chercher une solution ?

 

Que nous soyons en train de voir et de vivre les étapes d'un partage du monde entre « Grande Puissances » cela ne fait aucun doute. Que ces 3 puissances sont trois grandes puissances nationalistes, cela aussi c'est assez évident. Or jusque-là, les USA étaient les inventeurs et dirigeants de la Globalisation. Mais l'arrivée de Trump met un terme à ce processus. Qu'est-ce que cela implique pour les formes de cette réorganisation du monde ? Où veulent-ils en venir ? Et verrons-nous à l'avenir, depuis le Venezuela, se multiplier les champs de bataille où les grandes puissances se feront la guerre par procuration, armant les parties dont ils se servent sans se manifester ouvertement ? Une manière de transformer le monde excepté leurs pays respectifs en champs de bataille tout en évitant l’affrontement direct et la guerre nucléaire qui ne profiterait à personne, même pas ces auteurs.

Les réponses, l'avenir nous les donnera…

 

Prochain mouvement de l'Opération Liberté, les manifestations convoquées par Guaido, pour mercredi prochain...

 

Tant pour ce qui concerne le Venezuela que le monde, les décisions essentielles du grand mouvement tectonique géopolitique mondial, sont prises en toute opacité par les « Maîtres du Jeu ». Sans que les populations concernées ne soient ni consultées, ni informées. Ce que nous pouvons en connaître, c'est que nous en apprenons par l'observation des déplacements des « facteurs de terrain ». C’est que nous pouvons décrire et interpréter, tout en faisant la part des inconnues. Les inconnues nous pouvons les mettre en évidence et en déterminer la nature, mais pas prévoir leur évolution de manière certaine. Un des effets de la globalisation a été une augmentation sans précédent des relations d'interdépendance dans le monde, ce qui augmente aussi le risque de voir un événement local produire des conséquences planétaire. Je peux illustrer par l'exemple du grand Apagon du Venezuela : si le Venezuela avait organisé son système de production d'électricité avec des centres de productions locaux, avec des sources multiples et indépendantes (hydrauliques, éoliennes, solaires), il aurait été beaucoup plus compliqué, voir impossible de le paralyser dans son ensemble. Or cette ultra-centralisation des centres de pouvoirs vitaux est une règle à présent dans l’ensemble du monde « Qui dominera la 5G, dominera le monde » dit-on...

 

Je ne vais pas enchaîner là-dessus maintenant, ni sur la question de l'imprévoyance de Chavez et par la suite de Maduro, qui ne sont pas de la même nature, mais participent ensemble à la responsabilité du désastre vénézuélien actuel. Ce sont des questions importantes pour ceux qui cherchent là, maintenant des issues pacifiques et viables au Venezuela, avec le Venezuela. Ils sont nombreux... j'espère qu'ils vont trouver. Et je m'en vais lire ce qu'ils racontent...

 

Anne W

 

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 21:49
Mexique, une intégration énergétique totale… sans mexicains !

 

 

 

Entretien du 30 mai 2016, remis en avant récemment pour son grand intérêt informatif quand il est question de comprendre les défis que doit relever Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), actuel président du Mexique qui a d’immenses défis à relever pour rendre au pays son indépendance, sa dignité et aux habitants le bien être et la paix.

 

 

Ce débat fait partie d’une série intitulé : L’intégration de l’Amérique du Nord dans un monde complexe et ce chapitre nous parle d’Energie, Sécurité et Souveraineté. Nous y voyons comment les précédent chefs d’états ont livré le Mexique aux USA à travers l’Initiative Merida (pseudo outil de lutte contre la drogue et le crime organisé, équivalent du Plan Colombia qui a fait exploser criminalité et le narcotrafic en Colombie) et du TLC, Traité de Libre Échange d’Amérique du Nord entre USA, Canada et Mexique et de son Programme d’Intégration Energétique.

Les invités sont reçu par Rosío Vargas Suárez, Chercheuse de l’Université Autonome du Mexique (UNAM), qui est docteur en Ingénierie de l’Énergie, Maître en Économie et Politique Internationale entre autres qualifications. Les invités sont 3 encyclopédies vivantes de l’histoire contemporaine du Mexique. Le docteur John Saxe-Fernandez (1944), diplômé des Universités Washington du Missouri, Brandeis du Massachusetts et de l’Unam est un vieux routier d’ études latino-américaine ;le ex-sénateur Manuel Bartlett diplômé en Droit de l’UNAM et de l’Université de Strasbourg, auteur d’une thèse intitulée « De l’obligation de l’état de réparer les dommages qu’il cause », après une longue carrière politique est aujourd’hui Directeur Général de la Commission Fédérale d’Electricité ; Quand au docteur Alfredo Jalife-Rahme (1948) lui aussi a un parcours remarquable après des études de médecine et une spécialisation en endocrinologie, il étudiera la psychologie avant de se réorienter vers la géopolitique. Si je devais vous cité tous les grades, titres, récompenses obtenus, toutes les recherches d’importances et travaux menés par ces 4 là, je n’en finira pas. Les écouter est vraiment passionnant. Je vous propose un compte rendu presque exhaustif, de cette discussion entre Sages Anciens.


 

 

 

Question de RVS : Comment définir l’intégration de l’industrie pétrolière mexicaine dans le cadre du projet géostratégique des USA : « intégration énergétique » de l’Amérique du Nord.

Docteur Saxe :Il s’agit premièrement d’une relation asymétrique : Le Mexique est un pays sous-développé, qui dispose de pétrole dont les USA sont les plus grands consommateurs.

Il faut tout d’abord considérer les antécédents historiques du Traité de Libre Commerce au moment de sa dicussion. Le moment où le Traité est discuté, puis envoyé et finalement adopté par le Congrès des USA. Ce qui ne va pas se faire sans rencontrer une opposition au Congrès. Le Vice-Président y répond

« Comment pouvez-vous vous opposer à ce traité qui est aussi important pour les USA que le furent l’achat de la Louisiane et l’achat de l’Alaska ».

Pour vaincre les réticences, il présente ce Traité comme ce qu’il est réellement:une opération de l’expansionnisme territoriale étasunien similaire à l’annexion de la Louisiane et de l’Alaska.1903, Jefferson pour la Louisiane et 1877 ? pour l’Alaska. Et donc il s’agit de mettre la main sur le territoire mexicain et ses ressources. Une intégration très asymétrique.

Comme le montre aussi la production de gaz à effet de serre pas personne dans chacun de ces trois pays. Pour les USA elle s’élève à 19 tonnes annuelles. Pour le Canada : 17. Alors que le Mexique à une émission de 3,4 tonnes par personne et par an.

Ce sont les même vers qui vont les consommations de cuivre, les consommations de ressources naturelles en général. Il s’agit d’une asymétrie abyssale en matière énergétique entre ces pays.

Mais avant tout, il faut replacer cela dans le cadre de la réunion de Chapultépec de 1945 quand les USA viennent annoncer au monde que le Mexique et l’Amérique Latine devront se spécialiser dans l’exportation de matières premières vers les pays capitalistes centraux qui vont les transformer.

Et le Mexique, à l’époque a joué le rôle du « mauvais du film ». La gauche mexicaine, voulait opérer la transformation de nos ressources Toute une structure pour la transformation du pétrole a été mise en place. Et ce que fait le TLC justement, c’est désactiver ou récupérer les processus d’industrialisation dans le pays, et cela débouche sur la mort de Pemex (Petroleos Mexicanos) ; et donc sur le suicide du Mexique. Nous allons voir le démantèlement de la capacité de transformation d’une ressource naturelle. Ce point de vue historique est un élément important de la problématique.

 

RVS adresse une question au docteur Jalife .: A cette question historique et structurelle,il faut ajouter l’introduction d’un élément conjoncturel, les replacer dans le contexte financier. C’est un facteur qui a eu des répercussion dans l’actuelle situation de Pemex surtout par le biais des rentrées financières pétrolières ? Comment se meut le Marché international sous influence de ces groupes financiers qui utilisent la géopolitique, ou qui produisent des événements qui ont des répercutions géopolitiques dans le prix international du pétrole. La répercussion de la chute des prix pétrolier a profondément affecté l’industrie pétrolière mexicaine.

Jalife : Le Centre Financier, le lieu où sont fixés les prix du pétrole, c’est la City de Londres. Il existe un rapport émis par un économiste, Phil Velegger qui montre que Wall Street est la place où ces prix sont vérifiés. C’est une domaine où il y a beaucoup de désinformation, et certaines données sont impossibles à vérifier. Mais admettons l’explication qui veut qu’il y ait eu à un moment donné une production de deux millions de baril en excès, cela n’explique ni ne justifie la chute des prix depuis un pic 150$, suivit d’une descente à une moyenne de 110$ le baril avant une chute jusqu’à 20$, cela n’a pas de sens. Et si nous allons voir du côté de la géométrie financiériste, qui va m’expliquer que dans les deux mois qui précèdent, le prix est remonté de 20 à 50$. Il n’y a plus les 2 millions de barils excédentaires ? Il est vrai que la production de certains pays a diminué alors que la Chine achète beaucoup parce que le pétrole est bon marché. Mais ce n’est pas une explication suffisante.

Où je veux en venir, et là je rejoins le propos du Docteur SAX. Après Chapultépec, Brezinski, dans les années 70 a réitéré cette division du travail imposée. Il a affirmé : « Nous ne voulons pas d’un Japon à notre Frontière » Un sujet qui touche aussi le Sénateur Bartlett, qui a vécu cet événement et qui devrait déclasser ses archives sur Brezinski. .

Il y a eu une division du travail, et nous n’avons même plus de Banque Nationale  et encore moins transnationales Le problème, c’est que nous sommes un pays intégré dans le projet Amérique du Nord des USA en fonction de leurs besoins à eux.. et c’est pareil pour le Canada.

Nous continuons notre intégration à ce projet dont la matrice opérative est à Washington. Nous ne manions même plus de pétrole. Le prix du pétrole augmente alors que le peso se dévalue, c’est parce que nous n’avons déjà plus de pétrole pour le soutenir. C’est fini, et là nous allons aller chercher les ressources en eau profondes, et nous savons par avance que les 4 grandes pétrolières US vont débarquer, parce que nous n’avons pas les moyens de cette exploitation.

Cela dit quels sont les données du problèmes ? Nous assistons à une balkanisation du pays, une double balkanisation économique et éducative.Nous avons le Nord, les régions de la Maquila (des fabriques) ont une croissance de l’ordre de 10 % par an alors que Campeche qui avait les meilleures ressources pétrolière subit une « croissance négative » de – 7 %, Ciudad del Carmel y est devenue une ville fantôme. Les Chiapas sont à – 6,5 %,Tabasco – 6 %;...

C’est totalement limpide, les pays de Maquila, une distribution du travail imposée par les USA, sont en pleine croissance. On peut voir cela par exemple dans l’incroyable augmentation des prix du terrain, 1m carré en dans les meilleures zones vaut 3000$.Alors que les zones de richesse pétrolière, ils sont en train de la annihiler littéralement. Balkanisation. Ce n’est pas pour rien que les 6 états du Sud du pays sont en ce moment dans une situation de balkanisation éducative.

 

RVS ?. : Cette question de la spécialisation, à présent nous sommes en train de la redéfinir dans le cadre de la réforme énergétique, et ce n’est clair en rien. Sinon en ce que nous sommes devenus économiquement dépendants de produits pétrolier de meilleur valeur ajoutée que nous devons importer, et c’est que nous sommes en train de remettre en question. Je voudrais poser une question au sénateur  Bartlett , elle concerne toute une série de lois qui avaient été approuvées par le Sénat et qui sont en lien avec tout ce processus de trans-nationalisation, en particulier en matière d’énergie. Et il y a là des questions délicates, comme celle des militaires, mis à disposition du Ministère Public et qui participent à des tâches de renseignement avec avec la possibilité d’opérer des fouilles de domiciles privés. Ou les lois qui concernent la privatisation des ports. Il y a toute une série de lois, comme ça, certaines fort récentes, il y a 3 jours, vient dêtre finalisée la loi du commandement unique comme commandement mixte. Comment peut-on contextualiser tous ces processus de trans-nationalisation dans ce cadre juridique ?

 

Manuel Bartlett : Je vais compléter les analyses qui précèdent en m’attaquant à la politique interne : il s’agit de livrer la présidence du Mexique à Washington. Et ce n’est pas une pression énorme qui a conduit à cette situation, mais bien une connivence de nos présidents de la République avec ce projet étranger. Depuis Salinas, ils ont tous facilité cette détermination des USA d’utiliser le Mexique à leur convenance. Et donc il y a un grave problème, les présidents PAN et PRI ont livré le pays. Ils ont accepté toute une série d’instruments et de mesures qui nous ont mené à nous retrouver en situation de colonie sous hégémonie totale des USA . La question est celle du pétrole, de l’électricité, de l’énergie. Les réformes ont été faites de manière opportune pour favoriser les intérêts des USA, pour que leurs transnationales puissent investir quand elles le veulent, où elles le veulent. Parmi les mesures véritablement inconcevables de la part de ces présidents qui n’ont aucunes capacité réelle, qui sont titeres (présidents mis en place par les USA), nous devons considérer celles qui concernent l’exploitation du pétrole par ces entreprises étrangères ou celles qui favorisent l’énorme main mise sur la distribution de l’électricité pour que ces entreprises qui débarquent puissent gagner de l’argent. Il est réellement question d’une occupation du territoire national.

Le système électrique mexicain, toutes les installations, les réseaux de distribution qui couvrent tout le territoire national ont coûté des milliards. Parmi toutes les informations qui nous parviennent de là-bas, il y a ce personnage, Carlos Pascual, qui avait été ambassadeur des USA pour les questions d’énergie en Irak, et qui a été envoyé au Mexique pour s’occuper de tout ce qui relève du domaine énergétique. Lui a expliqué devant le Congrès US ce qu’est la Réforme Énergétique à leurs yeux, il n’est pas seulement question de venir et de repartir avec le pétrole, non ils restent ici, et le Congrès n’en savait rien, parce que les principaux traîtres sont les Présidents et ceux qui manipulent l’information. Et cela personne ne s’en rend compte. « La Manœuvre » a dit Pascual devant le Congrès, « c’est de réorganiser les réseaux électriques de manière à ce que, dans les ports mexicains, puissent s’installer les transnationales US et que ces ports deviennent les plateformes d’exportation de leurs produits. Et donc toute ces structures extraordinaires sont conçue dans l’intérêt des transnationales, pour qu’elles utilisent les ports mexicains pour leurs exportations.

En plus, il y avait une série d’exigences qui sont de terreur :l’état devait leur offrir des garanties sous forme d’un Régime Pénal Spécial en matière d’énergie. Avec toute l’hypocrisie utilisée par le Président et ses sénateurs, ils ont sorti des transformations aux lois régissant l’industrie pétrolière, pour augmenter les peines. Cette loi punitive en est venue à établir que toute atteinte aux installations pétrolières relève du terrorisme de manière à paralyser toute tentative d’action à leur encontre de la part de la population. Et cela concerne tout le dispositif, les oléoducs, les plateformes, les bureaux, pour lesquels ont été établies des pénalités fort supérieures à celles qui existaient.

 

RVS ?« Comment opère en réalité ce régime de sécurité en Amérique du Nord ? Comment le vivons-nous ?

Sax: Il s’agit d’un concept d’intervention et de regroupements de pays, elle à un nom, et elle a aussi un budget : »Elle s’appelle « Initiative Merida». Elle avait un budget total prévu entre 2,5 et 3 milliards, et j’ai revu les chiffres hier, jusqu’ici elle a dépensé à peu près 1 565 millions de dollars. Un grande quantité en équipements militaires et le reste pour une quantité de choses dont il n’y avait de comptes à rendre à personne de l’usage qui était fait de cet argent. Aux USA, il y a eu une série de Commissions du Congrès, mais ici l’ex-secrétaire des relations extérieures de Calderon, Espinoza Villarreal, quand on lui a demandé de montrer les documents relatifs à l’Initiative Merida a répondu « Mais il n’y a aucun documents signés . Ce n’est régi ni par le droit international, ce n’est pas régi non plus par la loi  interinstitutionnelle des Traités », c’est la réponse qu’elle a donné à des députés qui l’ont enregistrée. Carlos Facio, un journaliste qui publie comme moi dans la Jornada a sorti cette info. Il faut rappeler au public qu’il existe des règles de fait. Pourquoi de fait ? Mais parce qu’elle sont en rupture avec les lois constitutionnelles aux USA et elles sont en rupture avec l’appareil constitutionnel au Mexique. Par exemple, il est interdit d’utiliser des militaires pour des actions relevant du Ministère Public, mais aux USA aussi il existe une telle loi de 1878, le Posse Comitatus Act qui est une loi du Congrès des États-Unis signée le 18 juin 1878 par le président Rutherford B.. Cependant Bush a approuvé une telle violation de la légalité par le biais d’un décret du Commandement Nord, et Obama a poursuivit avec d’autres décrets pour soutenir cette force militaire qui agit à l’intérieur des USA, au Canada et au Mexique.

Ce qui est important, c’est l’aspect territorial, c’est aspect d’occupation territoriale qui présidait au Traité de Libre Commerce, et qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui. L’United States Department of Homeland Security, DHS, est un département du gouvernement fédéral des États-Unis officiellement créé le 27 novembre 2002 par le Homeland Security Act (en français, « Loi sur la sécurité intérieure ») Cette création devrait concerner la sécurité intérieure des USA, homeland : c’est un concept territorialisé, cela veut dire sécurité du territoire de la patrie, cela évoque les années 30 en Allemagne, mais c’est comme cela que cela s’appelle et on le traduit mal. Pourtant le DHS va étendre son aire d’action, son périmètre de sécurité au Canada et au Mexique. Et en plus, et cela est importantissime, quant le sénateur  (Bartlett) dit que c’est un concept d’ordre colonial, c’est effectivement un concept d’ordre colonial par lequel, une nation comme le Mexique subit une intervention autant en ce qui concerne sa frontière Nord avec les USA, que sa frontière Sud avec le Guatemala. Il met en œuvre des programmes appelés « programmes de frontières intelligentes », des programmes spécifiques. LEmpire Britannique avait fait pareil avec les principautés de l’Inde : « Vous pouvez faire tout ce que vous voulez chez vous, sauf mener une politique internationale, sauf mener une politique de défense et sauf mener une politique économique, de cela nous nous en chargeons ». Et ce que nous vivons ici, cela ressemble beaucoup à cela !

Le sénateur : Le HDS, il est ici, il opère ici. Le HDS est un département fasciste que Bush a imposé après l’incident (traduction personnelle et relativiste. NdT) des Tours Jumelles, et le personnage mis à sa direction, Jeh Johnson est un personnage sinistre. C’est un avocat qui a justifié les assassinats sélectifs qui sont une violation de tous droits. C’est ce qui permet au président des USA de décider que l’on va tuer untel avec un drone et qu’on va pouvoir tuer n’importe qui. Et le HDS à les mains libres pour agir au Mexique en tant que partie de l’Amérique du Nord et ils disent :  « La sécurité de l’Amérique du Nord doit être garantie par l’Amérique du Nord ». Johnson est venu ici et Peña Nieto (ex-président) l’a reçu avec les drapeaux, alors qu’à l’époque il n’était encore que secrétaire et violait tous les respects de hiérarchie. Et nous voyons ainsi comment s’est imposé ce régime pénal spécial qui s’applique à ceux qui vont toucher une installation pétrolière ou électrique, alors que ces transnationales vont s’installer sur toutes les propriétés des paysans, sur les territoires indigènes. Et s’ils protestent, s’il osent toucher la moindre de ces installation étasunienne, ils seront accusés de terrorisme. Parce que, en plus, ces lois prévoient un Droit d’Occupation Temporaire des Terres par ces Corporations, en fonction des besoins pour leur installations, et donc ce sont elles qui décident.

Or jusque-là ceux qui défendaient ce territoire national, c’étaient les polices municipales, ce sont elles qui protégeaient de la destruction, par les minières et les pétrolières qui viennent s’installer, ce qui est aussi leur propres lieux de viet. La structure politique du Mexique fondée dans la notion de « municipalités libres », ce qui fait des polices municipales une institution fondamentale structurelle. Mais ils vont prétendre qu’elles sont « contaminées » et qu’il faut les faire disparaître et les remplacer par un commandement unique. Ce commandement unique va regrouper la Police Fédérale, l’armée et la marine du Mexique. Ainsi va être instauré le commandement unique faisant disparaître toute possibilité de reprise du territoire national. Et in fine l’armée devient la force dominante des forces de contrôle social.

Et cela ne s’arrête pas là : l’armée, elle, est placé sous la domination du Commandement Nord des USA. Tout cela est anticonstitutionnel, et ils prennent alors une autre décision inconstitutionnelle qui est de faire participer l’armée mexicaine à des Opérations Internationales de « Paix » des Casques Bleus. Ce qui est interdit par la constitution s’il n’y a pas d’autorisation du Sénat, pourtant ils envoient des militaires, participer à différentes missions. Peña Nieto, dans ces « farces » qu’il fait à la télévision, a félicité la secrétaire des relations extérieures pour la participation antérieures (à sa présidence) des militaires à des missions au Liban, etc.. Ils s’en fichent de l’autorisation constitutionnellement nécessaire du Sénat pour décider de telles missions.

 

Jalife : John Kerry déclare alors : « Nous avons 72 pays qui sont en guerre contre les Jihadistes ». Beaucoup disent que ce n’est pas possible que le Mexique se voit impliqué dans la « guerre contre le terrorisme », mais nous le sommes déjà, par Ordre de Kerry, sans que ni le Président, ni le Sénat n’en soient informés, n’en aient conscience.

 

SénateurJe vais terminer. Lors du changement de direction du Commandement Nord, e secrétaire de la défense, Ashton Carter a pris la parole et il dit « Je veux remercier le Secrétaire Mexicain de la Défense et le Commandant de la Marine, je veux dire qu’ils sont d’ores et déjà en train d’aider à la sécurité du monde entier, participant à toutes classes d’activités ». C’est ce que dit le Secrétaire de la Défense US, cela ne pourrait pas être plus publiquement, plus clairement : nous sommes au service du Commandement Nord des USA, sur tous les théâtres de guerres du monde, sans qu’ici en été dit une seule parole.

 

Sax ajoute : Nous vivons aussi une tragédie humanitaire, si nous faisons le compte des morts de la période Fox, (Vicente Fox Quesada, né le 2 juillet 1942 à Mexico, est un homme d'État mexicain, président de la République du 1ᵉʳ décembre 2000 au 30 novembre 2006) ce sont 300 000 morts et entre 27 et 36 000 disparitions forcées.

Ce massacre va continuer ? Roberta Jacobson, la nouvelle ambassadrice (juin 2016 – mai 2018) des USA au Mexique l’a dit : « Je viens ici pour relancer l’initiative Merida », autrement dit le programme d’intervention et d’occupation. Le point central auquel je veux en venir, la transformation, le tournant, ce n’est pas seulement une guerre irrégulière du Pentagone, qui aurait pour cible le crime organisé et le narcotrafic – alors qu’on sait très bien que personne ici ne combat ni le narcotrafic, ni le crime organisé et que l’armée est utilisée dans des tâches de répressions - mais en plus le changement légal qui a été mentionné, ils étendent cela à la guerre contre le terrorisme qui suppose une hyper défense des installations des Corporations Transnationales. Avec tous les dangers que cela présente. Comme l’anticipation d’un scénario électoral tragique pour 2018, parce que le terrorisme et l’antiterrorisme se prêtent à toutes formes de persécutions politiques. Et donc le pays est en période de risque majeur pour la Nation à présent que le lien est fait entre guerre contre le narcotrafic et guerre antiterroriste. Et le Mexique propose sa jeunesse comme chair à canon. Et la Secrétaire aux Relations Extérieures a annoncé que le principe de non intervention a été aboli comme élément de la politique extérieure, précisément pour adapter le Mexique à ce contexte.

Les 3 : On assiste donc à la pure et simple négation de principes constitutionnels historique. L’armée, sous direction du Commandement Nord, a été transformée en outils de l’occupation du territoire.

 

RVS ? J’ai une dernière question pour le Docteur Jalife qui concerne justement cette intégration Nord Américaine avec hégémonie des USA en tant que puissance énergétique. Nous voyons qu’il y a réellement tout un projet géopolitique dans lequel il y a des choses innovatrices. Est-ce que nous en sommes réellement arrivé à un renversement des structures de pouvoir international en faveur des pays consommateurs, en faveur du Marché, et sous le contrôle des USA, à partir justement de l’énergie, du pouvoir que leur donne le fracking et la révolution énergétique.

 

Jalife à le dernier mot : C’est assez clair la direction que prend le monde, le monde prend un chemin de dé-globalisation - Le FMI, déjà, vitupérait contre l’Ordre Néo-libéral Global – le monde se dirige vers une régionalisation qui inclut le régionalisme énergétique. Lle Mexique dispose de la troisième réserve de gaz de schiste, de shale gaz et shale oil, mais ces réserves se trouvent dans des lieux qui ne disposent pas de l’immense quantité d’eau nécessaire pour leur extraction. Pas grave, qu’est-ce qu’ils font faire ? Il vont détourner des rivières, comme ils l’ont fait pour le Rio Panuco… et que meurent les vilains paysans qui sont la troisième partie de la population du pays.Quelle importance ! Moins il y a de Mexicains, mieux c’est ! Et c’est là que vient la partie intéressante. Cette intégration est pire que l’intégration coloniale à l’époque de la Nouvelle Espagne qui tolérait – encore - la présence des habitants. Ici, il s’agit d’un intégration de franchise, une intégration du Mexique, dans le cadre d’une intégration totale, mais… sans mexicains !

 

Traduction, mise en forme Anne Wolff

 

Lecture complémentaire sur les mêmes sujets, Opération Merida et application du TLC :

Par Dawn Paley Première partie Narco Capitalisme.

Narco Capitalisme. Partie 4 : La face cachée du modèle colombien et son application au Mexique

 

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31 mars 2019 7 31 /03 /mars /2019 20:36

 

En ce moment je suis lancée dans des recherches multiples, concourantes, convergentes, dont 99 % ont des sources hispanophones, comme je ne peux pas tout traduire, j’ai décidé de faire des « revues » de quelques unes des questions abordées dans ces recherches. Ceux qui ont aimé les sciences savent bien que poser la bonne question, revient à trouver la bonne équation et donc la réponse.

Il y a des moments où « las noticias », les nouvelles du monde semblent tout droit sorties d’un bouquin de Kafka, d’Huxley et autres Orwell, ou du fin fond de l’esprit tordu de quelque conspirationniste repenti enfermé dans un asile d’aliéné, à moins qu’elles ne soient le fait de nouveaux journalistes issus de programmes d’éducation pour défavorisés mentaux. Il y a aussi de la bonne information et quelques excellents analystes et journalistes... quand même ! Mais l’information valable, il faut la dégoter au milieu du fatras de la guerre médiatique mondiale comme on cherche un trésor dans le fouillis de Puces géantes. Fake news, désinfo organisée à échelle mondiale, confusion provoquée et entretenue, trop de concepts polysémiques qui font que trop souvent des personnes qui utilisent les mêmes mots parlent en fait de choses différentes.

Pendant plusieurs années ont retenu mon attention, deux de ces concepts qui se retrouvaient sur le devant de la scène géopolitique : « démocratie » et « liberté », mis à toutes les sauces, ils sont aujourd’hui des outils d’occurrences réitérées de la propagande la plus férocement fasciste qui se prévaut de défendre ces valeurs « fondamentales » contre un « socialisme » qui en représenterait la négation. Socialisme, voici bien un autre mot qui a été mis à toutes les sauces, et ces dernières semaines je me suis organisé un petit parcours de révision de différentes facettes de ce concept. Définit-il ces socialo-communistes qui dans mon pays ont lutté pour et obtenu des droits, qui bien qu’ils se réduisent comme peau de chagrin, font toujours de nous des privilégiés de ce monde où tant de personnes sont privées du droit à une existence digne, voir du droit à l’existence tout court. S’agit-il de la version nationaliste du socialisme hitlérien ou du nouveau socialisme à la sauce chinoise de Xi… je vous laisse passer en revue le panorama des modèles que génère ce concept polysémique jusqu’à l’antithétique.

A l’heure où Trump a ré-officialisé, dans un discours tenu à Miami devant un ramassis de l’extrême-droite latino, une croisade contre le socialo-communisme, qui se déroulait en souterrain depuis la sinistre époque du MacCarthysme, la question est de rigueur : de quel socialisme est-il question dans cette déclaration de guerre ? Pour le savoir, il faut non seulement retraverser l’histoire.

Il est également important de retrouver les fils qui conduisent droit du Suprémacisme Aryen d’Hitler au Suprémacisme Blanc de Trump, je me suis donc offert un petit voyage de quelques jours dans l’Allemagne Hitlérienne avec en prime une visite du nid d’aigle des Alpes Bavaroises du Führer où se retrouvaient les principaux leaders du nazisme, filmé dans l’intimité par Eva Braun. J’ai ensuite voyagé en divers pays d’Amérique Latine, un aperçu de l’essaimage nazi post-guerre, quand CIA, Vatican, membres corrompus de la Croix Rouge s’allient pour trouver pour ces criminels des lieux d’exil, de nouveaux champs d’action… ils seront utilisés dans la lutte contre le communisme, le grande priorité des USA, certains viendront en renfort des dictatures d’Amérique Latine, d’autres serviront d’espions et agent d’intelligence aux service de la CIA et des services secrets allemands, britanniques et autres pendant la guerre froide, certains seront récupérés pour poursuivre des recherches prometteuses en techniques de sales guerres…

Où je veux en venir ici, c’est qu’il y a une filiation directe entre les groupes nazis qui font leur sortie du placard aujourd’hui en Amérique Latine comme dans d’autres endroits du monde et les néonazis expatriés (avec l’aide de qui on sait) qui ont créé de nouvelles colonies sur les territoires de leur essaimage, pendant que partout dans le monde des organisations (Plan Marshall, stay behind et autres gladios en Europe, Condor en Amérique Latine...) made in USA, préparaient le terrain de leur résurgence, s’acharnaient à détruire les mouvements de gauche – par la guerre ouverte, l’affrontement physique, l’infiltration subversive de trolls de terrain, qui transformant les mouvements de l’intérieur et semant la zizanie ont provoqué le morcellement et l’implosion de la gauche, un détournement de sens, ou qui promouvaient des méthodes terroristes pour créer un rejet par l’opinion publique - partout où existaient des mouvements socialo-communistes ou de souveraineté populaire, partout où il fallait en écraser le germe avant qu’il ne puisse croître.

Pour commencer à distinguer les fils conducteurs de ces deux mouvements simultanés, il faut accepter les alliances improbables qui ont été nouées au cours de cette période de détournement de l’Histoire. Pour vous illustrer mes propos, un exemple concret, celui de Walter Rauff… je reprends ici les données wikipédia hispanophone, les autres documents que j’ai consultés 1)sont en espagnol et 2)je n’ai pas fait de compilation systématique des données, je cherchais les grands courants. A lire à ce sujet « L’opération Odessa » de Frédéric Forsyth, un des premiers à lever le voile. J’ai choisi Walter Rauff parce qu’il reprend un grand ensemble d’éléments caractéristiques de ces parcours d’après guerre de notables criminels nazis.

En 1924, il entre dans la Marine de Guerre Allemande, il découvrira alors l’Amérique Latine. En 1938, il entre en contact avec Heydrich il travaillera dans les services d’intelligence avant d’être promu aux services techniques ou son rôle sera de mettre au point des méthodes efficaces d’élimination des humains indésirables. Il dirigera l’élimination de 200 000 handicapés mentaux, une tâche pour laquelle il aura l’idée géniale, d’utiliser des camions à gaz, à l’époque, faute de mieux, il utilise pour ce faire le monoxyde de carbone.

Et pour tous les révisionnistes… quand bien même il n’y aurait pas eu de chambres à gaz, tous le reste, tous les crimes contre l’humanité, peuple allemand inclus, commis par les nazis suffit à en faire des criminels, des maîtres de l’horreur, de la bestialité et de la cruauté concertées, des pires lâcheté et bassesse qu’avait jusque-là produit l’humanité. Le débat révisionniste comme celui sur le réchauffement climatique sont des diversions. Blablabla,... et pendant ce temps les grands extractivistes continuent par exemple, à polluer irréversiblement toutes les ressources d’eau potables de la planète et autres méfaits, comme l’usage d’agents radioactifs ou de substances chimiques mutagènes, cancérigènes… la liste est longue et létale à court terme… Aller demander aux enfants vietnamiens victimes aujourd’hui des mutations provoquées par l’agent orange, père du Round UP, répandu massivement par les USA sur leur pays il y à un demi-siècle, ce qu’ils pensent de ce crime de lèse-humanité qui affecte irréversiblement le potentiel génétique de leur pays.

 

Je ne peux pas poursuivre mon résumé de ce CV nazi type, sans faire une pose, parce que je ne suis pas indifférente, parce qu’écrire ces lignes me bouleverse, ... . Le fascisme comporte 3 grands axes de « Purification » : la purification sociale, la purification politique et la purification ethnique. On les retrouve aujourd’hui à l’œuvre dans les mouvements nazis contemporains. Bolsonaro au Brésil est une illustration intéressante des « alliances hybrides » qui sèment la confusion dans notre perception du phénomène, puisque Bolsonaro est à la fois nazi et sioniste, soutien inconditionnel du mouvement sioniste israélien, il a reçu son baptême évangélique dans les eaux du Jourdain et a transféré l’ambassade du Brésil à Jérusalem. Ses boucs émissaires ethniques sont les populations natives et afro-descendantes du Brésil. Le principe de la Race Supérieure est conservé mais il ne s’agit plus d’une suprématie aryenne, mais d’un suprémacisme blanc, qui inclus l’auto-proclamé « peuple élu ».

Je ne peux pas établir d’échelle de valeur entre les différentes victimes, ethniques, politiques, sociales du nazisme originaire, chacune en soi est conséquence de la même cruauté inhumaine, le même cri de souffrance qui déchire l’âme des humains sensibles. Comme a aussi été victime des nazis, la jeunesse allemande, endoctrinée, fanatisée, depuis la plus tendre enfance qui a servi de chair à canon, sacrifiée sur l’Autel de la Folie d’Hitler et de ses collaborateurs.

 

« Plus jamais ça ! Pour personne ! Nulle part ! ». C’est un des premiers principes que j’ai choisi d’adopter, il fait partie constitutive de qui je suis. Plus jamais les crimes nazis, plus jamais l’incendie de Dresde, plus jamais Hiroshima et Nagasaki, plus jamais les déchaînement de violence et viols massifs commis par les armées d’URSS dans leur conquête de l’Allemagne.

L’élection « démocratique » du nazifasciste Bolsonaro en 2018 au Brésil, est un échec de la partie de ma génération qui s’était engagée dans ce combat du « plus jamais ça ! ». C’est aussi un échec personnel, une lourde et pénible coresponsabilité.

 

 

Avec le fascisme, le nazisme, avant toute massification dans un mouvement politique, il est question d’un comportement inhumain individuel envers des êtres humains ou d’autre vivant. Il est question de cruauté, de sadisme. Insensibilité totale ou jouissance perverse, peu importe pour celui qui subit la souffrance volontairement infligée. Comme le disait si bien Deleuze, tout grand mouvement fasciste est composé de tous ces micro-fascismes que chacun porte en soi. Le fascisme comme sa branche nazie peuvent changer de forme, ils ne changent pas de nature : une inhumaine cruauté lâchement justifiée une massification de ces micro-fascismes. Des masses d’Allemands humiliés par les Alliés pour leur défaite de 1918, réduit à la misère par la dette odieuse que leur impose les vainqueurs de la guerre. Ces masses, nazifiées, se voient requalifiée d’élite, libres de laisser libre court à leur haine, à leur ressentiment, elles déchaînent leur violence contre les plus faibles de ce moment de l’histoire, requalifiés eux d’infra-humains. Ce que provoque volontairement les USA aujourd’hui au Venezuela, avec leurs sanctions économiques, c’est la même chose, l’infra-humanisation préalable, par privation des moyens de la dignité, de l’ennemi à abattre, le peuple chaviste autant que Maduro, et peu importe que souffre, dommage collatéral, ce peuple métis en général, il ne fait de toute façon pas partie des Élus.

Alors oui, j’ai mal aussi pour les juifs parmi les personnes cibles de cette abjection, ni plus, ni moins que pour chacune des victimes, 60 millions de morts et combien de survivants marqués à jamais, de cette guerre, dont les raisons ne nous sont pas expliquées dans les livres d’Histoire. Qui a subsidié les nazis ? Pour quelles vraies raisons ? Qui les a utilisé après la guerre ? Comment le mouvement nazi s’est-il transformé en mouvement mondial depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ? Quel est le degré d’unification, de coordination, de coopération entre ces différents mouvements qui sévissent aujourd’hui à Kuala Lumpur, Kiev, Stockholm, Houston, Santiago de Chili, Mexico et des dizaines d’autres pays de la planète ? Ceux qui veulent changer le cours de l’histoire pour un monde plus doux, plus tendre, bienveillant et amoureux de la Vie, ne peuvent faire l’économie de la connaissance de ces processus, l’histoire des fascismes, du nazisme depuis son apparition il y a environ un siècle jusqu’à nos jours. Cette logique de surhomme qui est surtout une déshumanisation.

 

Et j’en reviens à Walter Rauff, qui nous donne un chemin parmi d’autres de cette filiation entre nazis et néonazis.

 

En 1943, après un séjour en Tunisie, W R arrive à Rome où il entre en contact avec le Saint Siège et les Services Secrets des USA, l’OSS ancêtre de la CIA, basés en Suisse. Un autre chapitre mystérieux de cette histoire du nazisme. Rauff n’est pas le seul nazi qui collabore avec l’OSS et son chef Allen Dulles. Allen et son frère Foster sont des incarnations des liens, entremêlements et subordination des Services Secrets US avec les Corporations. Ces mêmes Corporations qui après avoir promu, subsidié, armé, habillé Hitler et les nazis, ont organisés des dizaines de coups d’états et guerres, assassinats sélectifs, opération de terreur en Amérique Latine, et ailleurs, mais cela c’est la suite de la même histoire.

A la fin de la Guerre, les USA lui permettent de travailler avec l’état major Syrien. Après quoi il devra coopérer avec les israéliens qui veulent connaître les secrets de l’armée syrienne et l’état d’avancement de leurs recherches nucléaires. Et enfin, grâce à Alois Hudal, évêque pro-nazis du Vatican qui dirige (avec la complicité d’agents corrompus de la Croix Rouge) une filière d’expatriation de SS vers l’Amérique Latine, il débarque d’abord en Équateur. Il va y travailler dans diverses entreprises Allemandes et Étasunienne, avant de rejoindre ses fils qui sont élèves dans une école militaire du Chili. A côté de boulot en entreprises, il y travaillera pendant 5 ans pour les Services Secrets Allemands. Après le coup d’état il collaborera avec le régime de Pinochet et sera instructeur de la DINA, la police politique de la dictature chilienne. Les cours se donnent à Colonia Dignidad, une colonie fondée par des immigrants nazis au Chili, un de ces lieux d’ensemencement des mauvaises graines nazies après l’essaimage. Un lieu que fréquente également Joseph Mengele et autres nazis notoires.

 

J’ai choisi parmi tant d’autres similaires, le parcours de Rauff, parce qu’il est particulièrement illustratif de tous ces éléments qui viennent contredire l’histoire officielle qui voudrait que le nazisme ait été éradiqué à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Illustratif aussi des alliances hybrides qui jalonnent l’histoire de l’anticommunisme (voir par exemple 40 ans d'ingérence israélienne en Amérique Latine). Des histoires comme celle-ci, il y en a des dizaines de variantes. Des nazis ont été collaborateurs, conseillers, instructeurs de torture, paramilitaires dans toutes les dictatures militaires imposées par les USA en Amérique Latine. Ils y ont fondé des Colonies (Argentine, Brésil, Chili, Paraguay, Media Luna bolivienne...) et créé des réseaux, ils ont interagi avec leur émules locaux, il y ont procréé et y ont fait du prosélytisme… Ils ont travaillé avec la CIA complice de leur évasion, soucieuse de ne pas laisser se perdre leurs connaissances pratiques, si utile pour la lutte contre le Communisme. Ils ont travaillé avec le Mossad en AL à l’éradication du communisme latino. Et regardez le monde aujourd’hui… Leurs héritiers sont là, parmi nous.

 

 

Je fais beaucoup de recherches sur ce thème et d’autres, le problème c’est que l’immense majorité de mes sources sont en espagnol et que synthétiser-traduire, ce n’est pas possible, il faudrait que j’ai comme le Professeur d’Université et analyste mexicain Jalife une équipe de chercheurs avec qui collaborer. Je prends le géopoliticien Jalife comme exemple à dessein, puisque AMLO, depuis un peu plus de cent jours président du Mexique est aussi un « sujet d’intérêt général »… Je ne sais pas si c’est un scoop en français, mais Trump ne veut pas construire un mur, il veut en construire trois, le deuxième au Sud du Mexique dans les Chiappas et un troisième au Nord de l’Amérique Centrale. Les maîtres d’œuvre de ces construction de mur seraient… israéliens. Ce qui va dans le sens de mon hypothèse  : Trump qui a pour volonté exprimée de s’en prendre à toute l’Amérique Latine, gouvernements et/ou peuples, socialo-communiste, sait très bien que cela provoquera d’immenses vagues de migration. On le voit bien avec le cas du Honduras, depuis le coup d’état de 2009, destiné à « rétablir la démocratie » dans le pays, la population prise dans la misère, entre terrorisme d’état et violence de rue fuit le pays qui comme le voisin Salvador se retrouve en état de guerre. Les Maras, bandes violentes, de jeunes originaires des USA, sèment la terreur en Amérique Centrale (illustration, en français, au Salvador). Imaginez ce que l’on peut ressentir dans une ville dont des quartiers entiers seraient occupés par Al-Qaida, c’est pas le même phénomène bien sûr, mais les sponsors et promoteurs originaires, ainsi que la terreur si, ce sont les mêmes. Être en permanence en risque de prendre une balle perdue, de se faire agresser, enlever, violer, exécuté ; emprisonné et torturé pour la résistance, c’est la Terreur.

Mettre l’Amérique Latine, comme l’Afrique et autres Régions à feu et à sang, les plonger dans un primitivisme d’infra-humanisation, c’est un des paradigme du Pentagone (Le projet militaire des Etats-Unis pour le monde. Le nouveau paradigme), de ceux qui semblent incroyable de cynisme mais dont la progression se vérifie, malheureusement, chaque jour, sur le terrain.

 

Mais je reviens au Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) actuel président va-t-il réussir à redresser la barre d’un pays pillé par les transnationales et livré à la violence des forces de répressions privées ou publiques à la solde des Corporations, des cartels et autre pandillas ? Le Mexique et le Venezuela sont aujourd’hui les deux grands fronts de la lutte contre l’ingérence US en Amérique Latine… c’est un autre axe de recherche…

 

Je continue à suivre quotidiennement l’enchaînement des événements au Venezuela et les prises de position des acteurs impliqués dans ce conflit qui conjugue une multiplicité de composantes des jeux politiques à différentes échelles. Depuis les relations de terrain entre voisins dans un pays où la polarisation politique est exacerbée par les sales jeux d’une « société civile » made in USA, et ceux d’un régime discriminatoire du parti au Pouvoir qui ne considère comme citoyen à part entière que la partie de la population qui le soutien (et vote pour lui). La bonne nouvelle, face à l’adversité, beaucoup de voisins se sont organisés indépendamment de toute appartenance ou neutralité politique. Ma question : est-ce que cette population unie par un même refus d’ingérence, de moins en moins confiante dans le régime de Maduro pour les inconditionnels, va réussir à se réorganiser et mettre en échec les Empires qui veulent se partager le Venezuela et ses immenses richesses ?

Implications internationales d’un conflit qui est le point focal des contradictions entre trois empires qui luttent pour le partage du Marché-Monde. La Chine a poursuivit son avancée en Amérique Latine en Afrique, sans rencontrer jusqu’ici de résistance. C’est sa première confrontation de terrain avec les USA pour la main mise sur la même part du gâteau terre.

 

Que veulent les USA ? Que veut la Russie ? Que veut la Chine ? Comment ces conflits d’intérêts s’affrontent-ils sur le terrain au Venezuela. Quels sont les autres points de confrontations ? Maduro a hypothéqué une grande partie des immenses ressources naturelles du pays qui est endetté jusqu’au fin fond de ses profonds puits de pétroles, de ces multiples mines d’or et de coltan. Le plus grand propriétaire potentiel des ressources du Venezuela, c’est la Chine, suivie par la Russie… Dans quelles mesures ? C’est difficile de le savoir, puisque Maduro, à qui des promulgation d’états d’exception sans cesse reconduits confient les Pleins Pouvoirs, règne en toute opacité, ne publie rien à ce sujet, ni concernant tant de thèmes d’importance pour lesquels il prend des décisions et des engagements à long terme, au nom du Peuple !

Il faut ajouter que Maduro a fait allégeance à Xi et à son projet de monde, voir Le voyage en Chine de Maduro Compte-rendu de la conférence de presse du Mardi 18 septembre 2018.

« Moi (Maduro) j’adopte complètement la doctrine de communauté de destin unique pour l’humanité qu’a exposé le Président Xi Jinping […] je l’assume complètement dans tous ses concepts » Et pour confirmer qu’il s’exprime en toute connaissance de cause, il ajoute une peu plus loin « Et la Chine est un grand exemple, qui veut se faire super-puissance du 21ème siècle. » Depuis, je me suis informée, Xi le dit clairement, il veut que la Chine devienne La Super Puissance Hégémonique du 21ème Siècle, alors que la faction au pouvoir aux USA continue de se battre pour leur projet de Nouveau Siècle Étasunien, et que Poutine (faute de moyens?) reste plus raisonnable, il veut une part congruente du Marché pour les Corporations Russes et une codirection du Nouvel Ordre Mondial.

 

 

 

Le fantoche de Washington, Guaido annonce des manifestations pour la semaine qui vient. Le but : s’emparer du Palais Présidentiel de Miraflore avec l’aide des militaires US s’il le faut. Et non, les militaires vénézuéliens n’ont pas cédé à ses chants de sirène, et seule une toute petite partie du peuple le soutien. Logique il n’arrête pas de se réjouir du succès des sanctions et de l’intensification des pressions (souffrances) auquel la déstabilisation US soumet les habitants du pays, alors que se multiplient les déclarations de politiciens et autres notables de l’opposition qui se démarquent résolument de cette stratégie d’ingérence. Ils ne veulent pas de sanctions dont la première victime est la population. La chute du régime illégitime oui, mais pas au prix d’une intervention étrangère qui confisquerait le Pouvoir et le pays.

 

Le pays est pour la plupart du temps privé d’électricité et d’eau courante depuis plusieurs semaines, parfois dans sa totalité. J’ai confronté les deux thèses : acte de terrorisme sous égide US ou conséquence de l’abandon de l’entretient des circuits par Maduro, corruption et incompétence du régime. Si vous suivez au quotidien ce qui se passe au Venezuela, vous savez que les coupures d’électricité et le manque d’accès à l’eau sont des phénomènes locaux, régionaux récurrents qui ne cessent de gagner en intensité au cours des dernières années. Chaque jour, il y a dans le pays, plusieurs manifestations de voisins mécontents qui réclament par manque d’eau, parce que l’eau qui leur parvient est de mauvaise qualité, parce qu’ils subissent des coupures prolongées et/ou récurrentes d’électricité… Des enquêtes ont mis en évidences des détournement de fond destinés à l’entretien du système, ainsi que l’incompétence de ceux qui en ont la responsabilité, mais confirmé par un des derniers discours de Guaido… il semble bien que cette fois-ci la dite « opposition » a donné un coup de pouce, pour parvenir à un effondrement total du système, puisque le fantoche insiste sur le fait que tant que Maduro restera au pouvoir les failles se multiplieront, les attaques s’intensifieront, et que dès qu’il quittera le pouvoir, le système se rétablira et tout rentrera dans l’Ordre. Un chantage en quelque sorte…

 

Et la je termine cette revue sur un sujet d’importance, la 5G. Et pour une fois je suis tout à fait d’accord avec Trump : laisser la Chine maître de ce système hyper-centralisé de contrôle total des populations et de leur mode de vie, c’est du délire. C’est comme de se livrer à un ennemi pied et poing lié. Ennemi, j’ai un immense respect pour Xi, pour son intelligence et la détermination sans faille qui lui ont permis de gravir étape par étape le chemin du pouvoir. Mais son projet de monde me fait froid dans le dos, et dans la mesure où il me concerne, où il concerne mon pays, l’Europe, le Monde, je le considère comme un ennemi valable. Souveraineté Populaire et auto-organisation, auto-détermination des habitants contre impérialisme et autoritarisme sous toutes les formes qu’ils peuvent adopter, c’est le monde dont je voudrais qu’il devienne avenir d’une humanité enfin réconciliée avec elle-même. Savoir que je n’en serai pas contemporaine, ne veut pas dire que je ne continuerai pas à défendre ce projet de monde et ceux qui le partagent. Et qui chaque jour meurent en raison de leur résistance en défense de la Vie, de sa spontanéité, son inventivité et de sa diversité...

Et donc, forcément, je suis contre le principe de l’hyper-centralisation, l’exemple de la faille électrique du Venezuela illustre parfaitement ce qui arrive quand un pays centralise sa distribution d’électricité et que le contrôle ou hacking des points centraux G chinoise s’installe en Europe, inconscience ou collaboration de nos mandataires abuseurs ? Dans un monde sur pied de guerre, alors que paradent des armées des Empires capables chacune d’en finir plusieurs fois (une suffit) avec la totalité de la planète… décentraliser me semble sage. Mais cela ne convient pas au Nouvel Ordre Mondial, ni dans sa version US (de plus en plus brutale), ni dans les versions plus raisonnables (Poutine) et améliorées (Xi Jinping), qui a pour fondement le contrôle absolu des comportements des populations par un commandement centralisé.

Fin de la revue qui n’est qu’un très bref aperçu de la quantité d’infos que j’ai engrangée au cours des dernières semaines… je repars… au Mexique.

 

Anne

 

 

 

 

 

 

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 11:56

 

Selon diverses enquêtes, 95 à 98% de la population pense que le pays va mal, voir très mal. Des enquêtes précédentes, au cours des ans ont montré que le peuple du Venezuela polarisé est d'accord sur une chose au moins : le refus de toute intervention militaire étrangère, de toute ingérence US dans le pays. La « communauté internationale » divisée quand à savoir si Maduro doit dégager ou non, est, elle aussi, d'accord dans son ensemble, à quelques rares exceptions près : les problèmes du Venezuela doivent se régler pacifiquement, et toute intervention militaire US ou proxy est exclue.

Pourtant le bulldozer de l'intervention militaire US avance inexorablement, et rien ne semble pouvoir la détenir.

Trump s'est entouré, pour « résoudre » le problème de l'Amérique Latine,  d'une clique d'assassins patentés, dont certains (Abrams, Cruz) ont acquit leur expérience de soumission des peuples à la domination US pendant la période des dictatures;. Experts en meurtres sélectifs, en torture, en disparitions forcées et escadrons de la Mort, experts en Terreur qui brise les Peuples, ils exercent aujourd'hui leurs talents contre le peuple rebelle (ou non) du Venezuela.

Que la gestion de Maduro soit une catastrophe, je n'ai aucun doute à ce sujet. Que les réseaux d'approvisionnement en électricité, en eau sont dans un état déplorable, chaque jour, ces dernières années, le confirme des dizaines de protestations de voisins de tout le pays qui vivent ces coupures d'électricité récurrentes, qui parfois pendant des mois n'ont pas d'accès à l'eau potable, c'est un fait. Mais le grand Apagón (coupure d'électricité qui affecte également la distribution de l'eau) soit une recette assassine made in USA, me semble plus que plausible : la recette annoncée pour la suite des événements par Bolton et autres Abrams consiste à créer les conditions d'une révolte du peuple contre Maduro en produisant pour ce peuple les conditions d'une lente agonie. Capables du fait, qui en doute ? Logique dans le programme de déstabilisation en cours. Et cela c'est insupportable.

Maduro a été réélu président avec 30% de soutien. Quelques 6 millions de voix d'un corps électoral de 20 millions d'inscrits. Guaido est membre de Volontad Populaire, un parti minoritaire de l'extrême droite dont la population a déjà rejeté les méthodes de déstabilisations violentes qui l'affecte dans son ensemble, sans distinction d'opinion. Il se vante d'avoir 90% du peuple derrière lui, alors que si 20% le suivent, c'est beaucoup En moins de 2 mois, il a réussi à perdre son potentiel de popularité. Il n'est que trop évident qu'il est un pion des USA et que sa mission est de créer le condition d'une" intervention humanitaire" ou de "devoir de protéger" dans le pays.

Et comme il est complètement stupide, il annonce clairement la couleur : « Les morts (de son coup d'état) ne sont pas un coût pour nous, ils sont un investissement dans le futur. » Aller dire cela aux familles des investis... si possible des indigènes ou des gamins «des quartiers les plus pauvres, où l'ont retrouve cette terrible déliquescence des jeunes qui sévit dans une grande partie de l'Amérique (USA compris). Des enfants sont armés souvent dès l'âge de 12 ans, parfois d'armes lourdes, le seul apprentissage qui leur est offert est celui de la mort. Las Pandillas et autres Maras, sont aussi au départ un phénomène promu depuis les USA pour déstabiliser l'Amérique Latine afin de mieux pouvoir la piller. Ces gamins l'opposition les arment en ce moment, (selon différentes sources avec des armes de guerre) en vue d'une intensification des processus de déstabilisation. Maduro et cie arment eux aussi des civiles. Les conditions d'un carnage se mettent en place.

« Avant d'écouter ce que les gens disent, regardez ce qu'ils font »... la protection humanitaire des USA assure souvent à ses protégés la plus grande des stabilités : la mort. Plonger des peuples dans une lente agonie, ils sont experts, ils ont au cours du temps et de multiples interventions de déstabilisations dans le monde perfectionné la méthode avec un sadisme consommé. S'il y a bien un métier à création d'emplois permanente aux USA, c'est celui de tortionnaire aux Ordres du Pouvoir des Corporations dont la sécurité des Biens et Intérêts motivet les guerres US, militaires, armées privées, paramilitaires ou cartels, en fonction de la stratégie du moment alors que pour les jeunes psychologues qui voudraient faire une belle carrière, la voie est tracée, devenir Maître en « Art d'infliger la souffrance » est un créneau prometteur. Souffrance individuelle, souffrance collective pour les peuples chez qui il faut détruire toute capacité de rébellion ultérieure. Avec le Venezuela, ils ont affaire à forte partie, nulle doute que leurs méthodes seront à la hauteur du défi.

C'est insupportable !

La guerre économique est une réalité qui affecte la vie de la population, l'incompétence du gouvernement aggrave les choses. Pour tous ceux qui s’obstinent à ne vouloir voir qu'un responsable de la tragique situation actuelle : torts partagés.

Maduro a bien donné un coup de timon. Mais il l'a fait en trahissant son serment « Comuna ou nada », « la Commune ou rien ». Au lieu de développer les conditions du pouvoir populaire, il l'a confisqué et à mis en place un régime de centralisme-démocratique, dans la plus pure tradition Mao-Stal. Les informations circulent du bas vers le haut de la hiérarchie du Parti, les ordres viennent d'en-haut. Nous savons qu'au cours de son histoire à géométrie variable, la démocratie s'est appliquée à des catégories plus ou moins restreintes de citoyens, les habitants d'un territoire qui disposent du « Droit de Cité ». Pour Maduro comme dans la Chine de Mao, les citoyens sont ceux qui lui rendent un culte de personnalité, qui adhèrent inconditionnellement à la « Vérité du Parti », les autres au mieux des inutiles gênants; au pire, une catégorie qui ne cesse de trouver de nouvelles victimes de la vindicte du pouvoir : des Traîtres à la Patrie.

Comme Xi Jinping a qui il a fait officiellement allégeance, il est un héritier de Mao, seulement voilà, il est beaucoup moins intelligent que Xi et perdu dans les contradictions de sa duplicité : construire un régime totalitaire tout en tenant un discours de « pouvoir populaire »... socialisme est un concept dont l'Histoire nous a appris qu'il pouvait être accommodé de bien des manières, y compris les plus objectivement fascistes d'entre elles, comme le nazisme ou l'actuel modèle chinois. « Pour le peuple des droits économiques, pas de droits politiques » dit Xi.

« Si o Si » fascisme de l'ultradroite ou fascisme de l'ultragauche, pour le peuple le résultat est le même, une intolérable souffrance.

Mao dansait à Shangaï alors que 20 à 50 millions de chinois mourraient des conséquences de ses choix erronés, la Grande Famine fut le résultat du Grand Bond en avant, qui a échoué également à industrialiser le pays. Lui aussi niait la réalité de l'agonie de millions de paysans. Maduro danse à Caracas, pendant que le peuple s'entre-déchire aux frontières. Au moment même où son Ministre Bernal nous dit que de vieilles dames de la milice populaire ce sont vaillamment battues aux côtés de l'armée, sous le feu croisé des balles contre un ennemi dix foix supérieur en nombre ! Lui aussi nie la réalité de la crise humanitaire bien réelle qui affecte le pays. Mais danser pendant que le peuple s'entre-déchire pour lui conserver le Pouvoir ?

Le Venezuela est un terrain fertile pour qui voudrait analyser les contradictions de gauche qui ont conduit à son atomisation, suivie d'une dissolution dont elle ne s'est jamais remise, un processus bien connu en Europe. En quelques années, en observant ce qui se produisait au Venezuela depuis la mort de Chavez, j'ai revécu la crise des années 7O, quand la gauche européenne, qui malgré ces divergences, formait une grande famille capable de s'unir contre un ennemi commun est devenue le champ des zizanies internes qui l'ont rendu inefficiente.

Le mois dernier, à Miami, Trump a lancé sa grande croisade contre le Socialo-communisme international. Un climat de chasse au sorcière, alimentée par une intense diffusion de propagande rallie les adeptes de l'éradication de la gauche, requalifiée de peste, dans le monde. Xi Jinping sa propre croisade, son rêve pour le monde, un Nouvel Ordre Mondial, sous hégémonie chinoise. Tout un programme de « rééducation » des consciences et de maîtrise des ressources de la planète dont les chinois seraient les bénéficiaires privilégiés. Encore une fois, un sujet bien mieux documenté en espagnol qu'en français. En tout cas en ce qui concerne la meilleure des sources, les déclarations de Xi en personne.

Le problème auquel je dois faire face, comment - au milieu des experts qui débattent du Venezuela en s'apprêtant à compter les morts des deux camps comme autant de victoires, d'investissement de part et d'autre pour des projets de monde que refusent la majorité des habitants de la planète – faire entendre les voix multiples du peuple du Venezuela qui ne soutient ni Guaido, ni Maduro et qui est le grand oublié des débats qui se tiennent à son sujet ? C'est un problème récurrent. On peut observer le même phénomène partout dans le monde, des options politiciennes désavouées par les peuples s'imposent alors qu'inexorablement TINA « There is no alternative » au Nouvel Ordre Mondial avance contre la volonté de la majorité des habitants de la planète.

Poutine, comme Xi, l'a affirmé dans ses discours de politique étrangère. Il souscrit totalement au principe de l'établissement d'un Nouvel Ordre Mondial, mais il souhaite que sa mise en œuvre soit plus « raisonnable » que celle appliquée par les USA. Je pense que contrairement à Xi, il n'a pas les moyens de se porter candidat à l'hégémonie. Son combat est celui d'un partage équitable des marchés entre Corporations Russes, Chinoises et US. Pour chacune de ces versions de l'Ordre, les peuples sont des réservoirs de main d’œuvre et des créateurs de richesses, qui ne leurs sont destinées que dans la mesure où cela favorise la Paix Sociale et la Productivité. Des miettes. Chacun de ces projets aussi implique la création d'une catégorie de citoyens privilégiés qui reçoivent de belles miettes du gâteau terre, alors que le reste de la population est réduite à un statut d'infra-humanité. C'est un raccourci, mais on peut le voir aux USA par exemple, avec les dizaines de milliers de fois où se reproduit cette scène horrible, des personnes agonisent dans les affres du manque crée par de nouvelle drogues pharmaceutiques, héroïne X 10, au milieu des tentes et autres abris de fortune qui sont devenus le mode de vie de la population sans cesse croissante des sans abris, parmi laquelle on retrouve plus de 50 000 vétérans.

Si le socialisme réel a été un échec, le capitalisme ne vaut pas mieux. Un des travail de sape de la conscience populaire menée par la CIA et agences apparentées dans le monde a été de créer une polarisation des peuples qui conduit à la guerre entre voisins, à la guerre entre frères, pendant que les Maîtres accaparent les ressources du pays. Il fallait aussi rendre toute existence d'une Europe forte et unie impossible, l'Europe comme annexe des lobbyistes de Washington, chargée d'ouvrir de nouveaux marchés pour les Transnationales US. Pourtant face à la crise du Venezuela l'Europe ébauche une position indépendante et rebelle : pas d'intervention militaire; Pour le Venezuela il faut une solution pacifique. Ce qui lui a valu d'être déclarée par Trump, ennemie des USA. Va-t-on changer de maîtres, de satellite des USA à subordonnés de la Russie ou vassaux de la Chine ? Notre sort est intimement liés à celui de l'Amérique Latine, dont le potentiel et la pratique de Résistance et l'intelligence collective sont à présent bien plus vitaux, énergiques que les nôtres.

C'est cela aussi, le Nouvel Ordre Mondial, une interdépendance accrue entre chaque point du globe, une interdépendance centralisée dont le programme 5G représente le modèle le plus aboutit, antennes, relais et caméras intelligente partout, C'est la Chine qui domine ce Marché qui a pour enjeu le contrôle du monde. On attendait Big Brother, c'est Big Sister qui se pointe encore bien plus redoutable, issue d'un pays où le lavage de cerveau est une pratique de masse, fruit d'une déjà longue expérience.

Le Venezuela pourrait devenir un modèle de résistance. Pas de quoi se réjouir cependant, parce qu'il le paye très cher en terme de souffrance, infligée volontairement par tout ceux qui veulent le réduire à une masse soumise, Maduro, Guaido, les USA ou la Chine - qui en a déjà accaparé les ressources, l'usure chinoise bénéficie de l'expérience du Plan Marshall et autres USAID : Comment s'approprier un pays en l'amenant à s'endetter au-delà de ses capacités de remboursement, tout en jouant les gentils bienveillants. Tous sont d'ores et déjà les bourreaux du Venezuela.

Voilà pourquoi, bien que je suive attentivement le déroulement des événements, j'ai du mal à les rapporter. Cela n'a rien de réjouissant. Je ne veux pas compter les points, personnes sacrifiées pour l'intérêt d'autrui. La question aujourd'hui est au Venezuela comme ailleurs : Comment unir les populations qui sont les victimes d'intérêts impérialistes de toutes parts ? Comment construire leur (notre) statut de sujet politique (souveraineté populaire) à part entière ?

La réponse au Venezuela, je la trouve dans les Communes. Pas celles socialistes placées sous la domination du Parti, mais dans toutes ces expériences communales spontanées, vivantes et pleines d'espoir, quand des voisins s'organisent pour se donner ensemble les moyens de vivre au mieux, de résister ensemble aux effets de la crise. C'est le premier sourire depuis le début de ce texte, je vois les voisins de barrios de Caracas qui organisent la distribution de l'eau, les familles paysannes qui reprennent les terres oisives de l'état et leurs installations vandalisées, des projets initiés au temps de Chavez que Maduro a littéralement saboté, destruction de l'agriculture paysanne au profit d'une agro-industrie qui comme tout ce qu'il a initié est résolument improductive. Là oui, je vois de belles personnes, pleines de détermination, sourire aux lèvres et manches retroussées œuvrer ensemble pour le Bien Commun. Et elles, me donnent envie de continuer malgré la tentation du désespoir, a relayer à la mesure de mes petits moyens le combat du peuple du Venezuela pour son droit à l'autodétermination. Cela ne se joue pas qu'avec des armes, cela se joue dans l'efficacité d'un quartier d'une commune où les voisins organisent la distributions de l'eau, source première de la vie. Un problème auquel nous risquons d'avoir à faire face au cours des décennies qui viennent. L'ONU met en garde, d'ici à 2030, ce sont 60 à 90% de la population mondiale qui sont menacés de manque d'eau potable.

Dans le dilemme priorité à l'Agriculture Paysanne ou Industrialisation, pays en état de Souveraineté Alimentaire ou Grande Puissance affamée,  on retrouve également un parallèle avec l'histoire maoïste de la Chine, réforme et contre-réforme agraire, jusqu'à la stérilisation des campagnes.

Quand même, avant de vouloir construire une grande puissance, établir les conditions de la Souveraineté Alimentaire est une priorité. Tout était en place pour y parvenir au Venezuela quand Chavez est mort. Tout a été détruit ou abandonné, par les choix de Maduro. Un peuple qui se donne les moyens de bien manger, ne dépend plus d'une aide de l'état qui le rend docile. Souveraineté alimentaire et souveraineté populaire vont de paire. La première chose que les USA se sont attaché à détruire en Europe, c'est l'agriculture paysanne nous livrant au bon vouloir des multinationales et de leur Super Marché. Qui détient la nourriture détient le pouvoir...

Le Venezuela est le point focal d'enjeux planétaires, Nouvel Ordre Mondial à toutes les sauces ou Souveraineté Populaire. Que va faire la Chine, dont les "investissements" au Venezuela sont menacés par la reprise en main US, ce qui ferait reculer irrémédiablement leur avancée triomphale, vitesse TGV, vers l'hégémonie mondiale ?  Des enjeux qui nous concernent.

 

Anne W

 

 

 

 

 

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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 14:08
L'aide humanitaire de l'USAID pour le Venezuela débarque à Cucuta

L'aide humanitaire de l'USAID pour le Venezuela débarque à Cucuta


 

Les camions de charité de l'USAID destinés au Venezuela stationnent encore à la frontière avec la Colombie, pendant que Donald Trump, l'homme qui personnifie la solidarité, menace le pays Sud-Américain d'une attaque militaire : il veut que les milliers de vénézuéliens qui mourront sous l'impact des bombes et des balles, meurent le ventre plein des galettes qu'il n'a pu vendre sur le marché des pays développés, peut-être à cause de l'utilisation de semences génétiquement modifiées, où parce qu'elles avaient atteint les limites de péremption.

L'Agence des USA pour le Développement International (USAID) a été créée en 1961 dans le but d’élargir le « Plan Marshal » aux pays d’importance stratégique dans le monde, en canalisant leurs politiques pour :

1) empêcher que les forces communistes – qui s'étaient renforcées en mettant en déroute le fascisme pendant la Seconde Guerre Mondiale – prennent le pouvoir

2) ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises des USA.


 

Le lien entre USAID et l'Office de Sécurité Publique, alors dirigé par un agent de la CIA, Byron Engel, ont été reconduits année après année : en 2015 Barack Obama nomma à la directrice du Conseil de Sécurité National de la Maison Blanche Gayle Smithi comme directrice de l'Agence.

D'après WikiLeaks, entre 2004 et 2006, l'USAID a réalisé différentes actions au Venezuela et une donation de 15 millions de dollars à des dizaines d'organisations civiles, afin de mettre en œuvre la stratégie de l'ex-ambassadeur de Washington au Venezuela, William Browfield, qui consistait à provoquer une fracture du chavisme et à organiser les secteurs que mécontentaient les réformes du Parti Socialiste Unifié du Venezuela.ii


 

Les fonctions de l'USAID

1.Choisir le pays adéquat pour le projet élaboré par le Secrétariat d’état, et clairement, ce ne sont pas toujours ceux qui ont le plus besoin « d’aide au développement ». Ensuite, l'agence doit décider quels secteurs elle va impliquer, bien que ses préférences aillent à l’énergie, l'éducation, la santé, la sécurité et l'agriculture. Dans ce dernier domaine, elle a pour habitude de substituer à la production de culture alimentaire locale, des produits commerciaux. Ensuite, elle installe ses effectifs aux postes clés pour subvertir les économies locales. Et quand elle engage des personnes natives, c’est pour réduire celles qui seraient devenues militantes dans les partis politiques promouvant un changement fondamental, les réduisant à être au mieux, des gestionnaires de charité. En Irak colonisé, USAID a injecté l'économie néolibérale, imposé des privatisations massives, incluant une partie de l'industrie pétrolière, et obligé la théocratie fantoche a acheter les semences génétiquement modifiées de Monsanto. Au Pérou, l'Agence a donné 35 millions de dollars dans les années 1990 pour la campagne de Alberto Fujimori, dont les mesures économiques ont noyé le pays dans la misère. La solution du protégé de USAID ne fut pas de réduire la pauvreté, mais bien plutôt les pauvres : Fujimori a [avec la complicité de l’USAID] soumis à la stérilisation forcée 300 000 femmes indigènes.iii

2.Affaiblir voir éliminer les institutions du pays récepteur, en créant des réseaux et entités parallèles, promouvant la dénationalisation de secteurs fondamentaux en faveur de la gestion d'« entrepreneurs ». Il est clair que l'intérêt de la bourgeoisie des USA n'était pas dans l'autosuffisance des pays, que bien du contraire. iv


 

3.Faciliter pour la CIA, « l'implantation de ses hommes dans les pays d’importance stratégique  dans le monde entier », affirme l'ex correspondant du New York Times AJ Langguth. De fait, le budget de l'USAID fait partie du financement occulte des agences de renseignements des USA.v
4.Renforcer la domination des USA sur les finances mondiales.vi En Inde, pays otage de la Chine selon Washington, l'USAID en coordination avec le gouvernement d'ultradroite de Narendra Modi a implanté la « digitalisation de l'économie », obligeant des dizaines de millions de personnes des classes les plus défavorisées du pays à abandonner les payements en effectif en faveur du digital, en leur laissant seulement un mois – novembre 2016 – pour rapporter leurs plus gros billets à la banque, alors que la majorité n'avaient même pas de compte en banque.
Qu'a réussit USAID ?
a)Servir les intérêts des Technologies de l’information (Ti), des prestataires de services de paiement et des compagnies de cartes de crédit MasterCard, Visa ainsi que la Fondation Bill Gates qui promit de donner en échange un généreux chèque de l’ONU.
b)Appauvrir les Indiens, en liquidant les économies de beaucoup de petits commerçants et producteurs, qui n'ont pas pu apporter leur argent à temps.
c)S’emparer des données des usagers
d)Réduire l'usage de la monnaie effective au niveau mondial, ce qui permis aux USA de renforcer le dollar usant de la prédominance de ses entreprises sur les finances internationales.
e)Surveiller le commerce global : de cette manière, Washington peut sanctionner par exemple, les compagnies qui travaillent avec l'Iran comme la chinoise Huawei.


5.Former les forces de répression d'un état, en les préparant pour démanteler la résistance de la population. L'homme de l'USAID en Uruguayvii, Dan Mitrione, donnait des cours dans les années 70 sur « l’art complexe de l'interrogatoire » et sur la façon de torturer les détenus en utilisant « en direct », comme cobayes humains, des hommes et des femmes sans abri. USAID, en collaboration avec les Bérets Verts et la CIA, est impliquée dans la torture, l'assassinat et la disparition de milliers d'hommes et de femmes progressistes au Guatemala, entraînant pour cette mission 30 000 policiers et groupes paramilitaires. Au Brésil, l'Office d'Initiatives de Transition (OTI), une entreprise sous contrat avec USAID s'est dédiée à déstabiliser les gouvernements non alliés, opérant de la même manière. Une de ses victimes était Dilma Roussef, détenue et torturée en tant qu'étudiante marxiste.

 

6.Créer des milliers de postes de travail dans les ONG étasuniennes et les doter d'énormes fonds publics et privés, au service des intérêts de donateurs comme Rockefeller, Soros, Gates, Ford y Omidyar, alors que les marchés s'ouvrent aux Corporations des USA. L'USAID, elle-même affirma qu’elle ramenait près de 80% des fonds investis dans cette organisation dans son pays.

Une fois que Bush et ses alliés eurent converti l'Irak en décombres à coups de mensonges en 2003, un des contractants de l'USAID « Creative Associates International Inc (CAII » s'adjugea un contrat pour une valeur de 157 millions de dollars destinés à acheter des tableaux et des craies pour les écoles qui avaient été détruites auparavant par les missiles étasuniens. Mais aussi, International Relief and Development (IRD) reçu 2,4 milliards de dollars dans le même but, de même que Halliburton et Betchel, entre autres.

En Afghanistan, débarqua le principal destinataire des aides des USA, des centaines d’ONGs occidentales « expertes en genre » pour « sauver les femmes ». USAID destina 216 millions de dollars en 2018 pour soutenir l’autonomisation de 75 000 femmes : selon l’inspecteur Général Spécial pour la Reconstruction de l’Afghanistan, ils furent utilisés pour une cinquantaine de femmes seulement, et l’argent des contributeurs partit en fumée. Il s'est passé quelque chose de similaire avec quelques autres 89,7 millions de dollars. L’inspecteur Arnold Fields, fut forcé à démissionner par le Congrès. La « Démocratisation de l’Afghanistan » dirigée par Bush-Cheney et 300 000 soldats de l'OTAN, plus les dizaines de milliers de la sous-traitante « Jihadiste » du Pentagone, en plus d'en finir avec la vie de près d'un millions d'Afghans et de provoquer la fuite de millions de familles loin de leurs foyers, a provoqué l'effacement de la mémoire historique de cette nation jusque dans les livres scolaires. Rares sont ceux qui rappellent que la République Démocratique d’Afghanistan (1978-1992), dirigée par les communistes, élimina l'usure, la culture de l'opium, légalisa les syndicats, établit une loi de salaire minimum, les conventions collectives, l'égalité entre l'homme et la femme. Ce qui permit que pour la première fois 40% des médecins soient des femmes, de même que 60% de professeures de l'Université de Kaboul. Le gouvernement déclara l'éducation gratuite et universelle, de même que la santé, doublant les lits des hôpitaux. Selon la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan (UNAMA), le nombres des civiles morts ou blessés dans les attaques de l'OTAN en 2017 à augmenté de 50% par rapport à 2016, un tiers d'entre eux étaient des femmes, des petites filles, des petits garçons. Aujourd'hui, dans les écoles de l'USAID on n'apprend pas les valeurs de la collectivité, mais bien l'individualisme le plus pervers du « sauve qui peut »


 

7.Saper la résistance à l'Impérialisme et à ses dictatures alliées, dans les pays sous tension. En palliant à la faim de manière ponctuelle, et dans des moments spécifiques, avec une aumône, pour empêcher que la population s'organise pour exiger la justice sociale. En Égypte, tant pendant la période du régime de Mubarak, comme aujourd'hui sous le despotisme du général Al Sisi, Washington a obligé le Caire à lui acheter des armes alors que des milliers de personnes vivent dans les cimetières, pour ensuite envoyer l'USAID distribuer du pain dans les quartiers qui se sont levés lors du « Printemps » séquestré" de 2011, sapant la résistance. Ils ont fait pareil en Haïti : dans les quartiers où les travailleurs ont organisés des « soupes populaires» pour demander justice, l’USAID réparti des misérables sacs de nourriture, forgeant des loyautés : « tous baisent la main qui leur donne à manger », pense-t-elle.

8.Provoquer des protestations populaires contre les gouvernements qu’elle répudie , sous la bannière de la « Promotion de la Démocratie ». «USAID a été expulsée de Russie, des pays de l'ALBA (Bolivie, Équateur, Dominique, Nicaragua et Venezuela) et du Burkina Faso. Dans ce pays, le Président Thomas Sankara, le Che Guevara du Burkina Faso, fut mis en déroute par un coup d'état patronné par la France et assassiné en 1987 en châtiment de ses grandes mesures dirigées vers l'autosuffisance de la Nation. La Libye, qui était un des pays africains les plus développés, aujourd'hui est le meilleur exemple de ce type de « libération ».
 

9.Créer ses propres moyens de communication, apparemment dépolitisés (sportifs, musicaux, etc.) tout en envoyant des messages subliminaux au profit de l'économie de marché, du consumérisme, la non-solidarité, etc. Usaid, à travers de la OTI, introduisit à Cuba en 2010 un système de messagerie similaire à Twitter appelé ZunZuneo. Pendant qu'il compilait les données personnelle de centaines de milliers d'usager à travers leur mobile, il prétendait organiser la dissidence en réseau ainsi que dans la rue. Creative Associates International Inc. (CAII), un des autres sous-traitants de USAID patronna quelques jeunes rappeurs pour attraper la jeunesse.

10.Recevoir des subventions pour des destructions majeures pour cause de guerre : en mars 2017, les USA ont bombardé « par erreur » un édifice à Mossoul tuant 105 civiles irakiens : deux jours plus tôt l'USAID avait fait une demande de nouveaux subsides pour la reconstruction de l'Irak : « marchands de « guerre-reconstruction » ? « Pompiers pyromanes » ? Toute ressemblance avec « The Kid »,  le film dans lequel Charlie Chaplin vitrier incite son fils à rompre les fenêtres du voisinage pour en tirer profit en les leur remplaçant. est une pure coïncidence !


 

Si la guerre et la pauvreté n'étaient pas aussi rentables elles seraient interdites par la loi.

SourcePublico

Traduction Anne Wolff


 

J‘ai gardé les liens originaux du texte en espagnol et ajouté quelques références et notes de bas de page en français.

Un milliard de dollars investis chaque année dans des opérations d’ingérence USAID/CIA. Jean Guy Allard (2012)

L’USAID dans les Caraïbes et en Amérique centrale. Par:José STEINSLEGER (2012)

 

i Gayle Smith, commence sa carrière au Service de la CIA au début des années 70. En 1991, Gayle Smith abandonna sa carrière de « journaliste » dans la Corne de l’Afrique et accéda rapidement (moins de 3 ans) au poste de chef de l’United States Agency for International Development (USAID). Décideuse effective de cette « agence d’aide» de l’administration US, qui brasse des milliards, elle a été responsable - entre autres scélératesses - de la nomination de plusieurs agents de la CIA qui utilisent l’USAID comme couverture pour diverses activités criminelles dans le reste du monde. De la guérilla au Bureau ovale : la vie criminelle de Gayle Smith

ii [Pour USAID]. Les lignes de séparations entre les programmes « d’assistance pour le développement » et « d’assistance militaire » se sont faites toujours plus diffuses. L’histoire « innocente » de l’USAID

iii - Les stérilisations forcées en Amérique latine

- « Au Pérou, les campagnes de stérilisation sont permises par un organisme nord-américain : l'US-AID (Agence Internationale de Développement). L'US-AID a aidé le gouvernement à planifier les campagnes, et a fourni une aide technique, avec le gouvernement anglais et l'UNFPA (organisme de l'ONU consacré à la population mondiale). Les campagnes de stérilisations forcées au Pérou

iv En Europe aussi nous avons bénéficié, nous bénéficions des démocratisations « Made in USA ». :Au début de l’année 1947, le Congrès vota un budget de 400 millions de dollars pour combattre le communisme, le président Harry Truman «employa cet argent ouvertement en Grèce et en Turquie, mais clandestinement en France et en Italie, par l’intermédiaire de la CIA, en vue d’apporter un soutien aux partis politiques démocratiques. […] Décidée à sauver la France d’un coup d’Etat communiste imminent, la CIA intervint pour aider à briser la grève, en choisissant le Parti socialiste pour gourdin. CIA et ingérence en France : briser le peuple en lutte

v Comme par exemple, Juan Guaido au Venezuela, un pur produit d’une société civile fabriquée par USAID. Ou au Paraguay, en 2012, avant le coup d’état Parlementaire qui va destituer arbitrairement le président Lugo :  « Tant parquet ou le Ministère Public que le pouvoir judiciaire et la Police Nationale, ainsi que divers autres organes de l’Etat du Paraguay sont contrôlés par le moyen des conventions de coopération de USAID, l’agence de coopération des Etats-Unis. » Paraguay : Monsanto, USAID et le renversement du gouvernement

 

vi««Les assassins financiers sont des professionnels grassement payés qui escroquent des milliards de dollars à divers pays du globe. Ils dirigent d’argent de la Banque mondiale, de l’Agence américaine du développement international (US Agency for International Development – USAID) et d’autres organisations ‹humanitaires› vers les coffres de grandes compagnies et vers les poches de quelques familles richissimes qui contrôlent les ressources naturelles de la planète.» La haute finance, une nouvelle forme d’impérialisme

 

vii« Dans les années 1960, Washington a initié un programme d’entraînement sur dix ans pour la police de l’Uruguay, aidant à la faire passer d’une force faible et sous-financée à un instrument de répression efficace. » […] six mois après le début de ce programme, les responsables de USAID à Montevideo expliquèrent que « l’Uruguay avait bénéficié d’un état de sécurité relativement pacifique pendant de nombreuses années », et que « aucune menace active d’insurrection n’existe ». Dans la version 2012 de cette histoire, Panetta présente les trafiquants de drogue et les insurgés comme les deux dangers jumeaux qui nécessitent la réorganisation des escadrons de la police. Mais si le passé peut servir de guide, ces affirmations devraient rencontrer le plus grand scepticisme. «  Le nouveau plan du Pentagone pour affronter la marée rose en Amérique Latine

 

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26 février 2019 2 26 /02 /février /2019 11:32
Au Venezuela comme ailleurs : un monde en plein délire 

Là, je le dis, on nage en plein délire. Délire au Venezuela, mais aussi délire mondial. Je savoure des moments de paix alors que le risque est grand d'avoir bientôt les missiles de Poutine braqués sur nos têtes.

 

Il y a le délire de Trump qui dans la même semaine se déclare ennemi de l'Europe, et des peuples d'Amérique latine. Il atteint les proportions d'un jamais vu de l'histoire. Trump s'était déjà déclaré ennemi de la Russie, de l'Iran, de la Chine... verrons-nous bientôt les USA, Israël et l'Arabie Saoudite, seuls contre le monde entier ? L’arsenal militaire mondial actuel pourrait détruire plusieurs fois la planète ou faire périr tous ses habitants… et cela en soi est une folie. Une folie que les peuples réprouvent dans leur ensemble, sans que cela ait jamais arrêté des dirigeants à la solde des marchands d’armes.

N'y aura-t-il personne pour mettre un frein à l’escalade belliqueuse avant que se produise le pire ?

 

Le plus fou est sans doute Xi Jinping, mais lui est un fou « raisonnable » (en apparence) qui cache bien son jeu. Le rêve de Xi est celui d'un grand malade... La francophonie manque cruellement de données à ce sujet, ce qui ne lui permet de mesurer le danger. Un des aspects de son projet est qu’il consiste en un monde unique, la planète comme foyer d’une humanité au destin commun, dans lequel le peuple dispose de droits économiques, pas de droits politiques. Un monde aussi où les divergences de point de vue politique sont considérées comme des maladies, des virus idéologiques à extirper des consciences qui en sont atteintes. Alors que sur le goban monde, la ligne de TGV Shangaï-Madrid, est une grande avancée de la Chine en Europe.

 

Le seul qui ne soit pas fou dans l'histoire, c'est Poutine. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'est pas dangereux.

 

La logique voudrait que Bernie Sanders s'auto-proclame président des USA. Pourquoi ? Le résultat des dernières élections présidentielles a été le suivant Taux de participation : 55,7 %; H. Clinton 65 653 514 voix 227 grands électeurs et D. Trump 62 984 828 voix 304 grands électeurs

Ce qui montre que le système électoral des USA est injuste puisqu'il permet à celui qui a été élu par une minorité d'abuser de ce pouvoir et de prendre des décisions qui ne reflètent l'idéologie que d'une minorité de minorité, la tendance fasciste du parti républicain. Ce n'est pas démocratique.

Selon notre conception de la démocratie, c'est le parti démocrate qui a gagné les élections présidentielles aux USA. Et donc, je cite Bernie Sanders, mais en réalité ce serait au Parti démocrate de choisir son président en vue d'auto-proclamation comme l'a fait l'Assemblée Nationale au Venezuela, en élisant Juan Guaido pour assumer cette fonction. Trump qui a été le premier a reconnaître Guaido , légitime lui-même ce genre de dangereuse logique.

Le 8 décembre des enfants chantaient des chants de Noël au Venezuela, vont-ils se retrouver plongés dans une guerre qui n'est pas la leur ?

Et le délire au Venezuela n'est pas triste non plus. Quand on confronte les sources officialistes avec celles de l'opposition, on y parle ni du même pays, ni des mêmes événements. Dimanche, chaque camp fêtait sa victoire, et chaque camp présente cette victoire comme celle du peuple dans son entier. Il y aurait donc deux peuples, et deux Venezuela évoluant dans des réalités parallèles ? Le risque est grand que la rencontre entre ces deux peuple soit explosive et sanglante.

 

La victoire de Guaido a été de courte durée, il pensait avoir créé les conditions pour une intervention militaire immédiate, il a du déchanter, à la réunion du Groupe de Lima, Lundi, il a été le seul avec Mike Pence a défendre cette position. Tous les autres participants veulent une issue pacifique du conflit.

 

Du côté de l'officialisme, on fête la mise en échec de la tentative de coup d'état et le Grand Chef, Maduro, le Conducteur de Victoires. Un cri de victoire sans doute un peu prématuré. Si la décision officielle du Groupe de Lima est d'intensifier les pressions sur le régime de Maduro pour permettre l'organisation d'élections vraiment transparentes, dans son discours, Juan Guaido a clairement annoncé sa volonté d'intensifier les processus de déstabilisation sociale par des actions de la société civile.

 

Or « La société civile » est un acteur clé des processus de déstabilisation des coups d'état doux. Au Venezuela, l'histoire de sa fabrication comme outil de lutte contre le chavisme est amplement documentée. Ce sont des organisation comme la NED, l'USAID et OTPOR qui ont assuré sa formation à grands coups de subsides en millions dollars... Et les leaders de cette société civile ont été entraînés à des techniques paramilitaires. Des bruits circulent, malheureusement fort plausible : les USA feraient entrer de l'armement lourd au Venezuela. Des armes destinées à cette société civile.

Pacifiques manifestants de la société civile armés de mortiers faits maison.

Pacifiques manifestants de la société civile armés de mortiers faits maison.

Un phénomène d'autant plus inquiétant que, dans l’autre camp, on a pu voir sur le terrain samedi Iris Varela, la Ministre du Système Pénitentiaire entourée de civils lourdement armés. La rumeur veut que ce soit des prisonniers libérés par Iris. La rumeur est plausible, une partie de la gestion des prisons au Venezuela est basée sur les bonnes relations qu'entretient la Ministre avec les Pranes, les chefs de bandes criminelles. Elle n'hésite pas à poser en leur compagnie dans de grandes embrassades, elle n'hésite pas non plus à passer par dessus les autorités du système judiciaire pour accorder à ses favoris des statuts de liberté sous contrôle.

Je m'étais plongée dans le bourbier des prisons au Venezuela après l'incendie de Policarabobo, prison de fortune, qui avait fait au moins 68 mort. Les prisons sont surchargées, les « prisons improvisées, provisoires qui durent se multiplient, locaux inadéquats, absence de toute logistique et de personnel compétent. Iris avait alors déclaré que cela ne la concernait pas.... elle, s'occupe du vrai système pénitentiaire : les prisons camps de vacances pour ses pranes chouchous et d'autres qui sont des vrais centres de « redressement idéologique » qu'approuverait certainement Xi Jinping. Et donc des dizaines de milliers de prisonniers au Venezuela ne dépendent de la responsabilité de personne et pourrissent dans des basses fosses crasseuses, surpeuplées, dépendant souvent entièrement de leur proches qui doivent leur fournir jusqu’à l’eau qu’ils boivent.

 

Lors de ce dramatique événement je venais de reprendre le blog, des premiers doutes se sont insinués dans mon esprit concernant le régime de Maduro, après « plus ample informée » j'étais parvenue à la conclusion que soutenir Maduro, c'est soutenir Staline, Mao et Xi Jinping, pas le projet de Chavez.

 

La Ministre Iris Varela, entourée de ses pranes armés dimanche à la frontière

La Ministre Iris Varela, entourée de ses pranes armés dimanche à la frontière

Soit, ce que je voulais mettre en lumière, c'est qu'il y a des bandes armées des deux camps qui menacent d'en découdre, provoquant une montée de violence dont la première victime serait le peuple, ce peuple qui dans son immense majorité ne veut pas de la guerre. Les bandes à Iris, elles ont été entraînées sur le terrain dans l'extrême violence des pandillas, à côté de ces bandes existent les « collectifs » qui sont également des bandes armées, exécutrices des sales besognes du régime. Et des composantes d'une guerre civile possible il en existe d'autres comme les infiltrations de FARC , de paramilitaires colombiens, et autre navy seals sous couverture... Ce que veux Guaido, c'est mettre le feu au poudres des fusils de la guerre fratricide.

 

Les seules voix raisonnables qui s'élèvent aujourd'hui, viennent du peuple. Peuple chaviste mais aussi du côté opposition se multiplient les voix qui mettent le peuple en garde contre le délire de Guaido et sa volonté de plus en plus affirmée de provoquer les conditions d'une intervention militaire US du Venezuela ou d'une de leurs armées proxy. Alors que le message final de le rencontre du Groupe de Lima, le dit clairement, ce qui permettrait l’intervention militaire là, tout de suite, celle dont veulent les USA : ce serait l’assassinat de Juan Guaido ou de es proches. Un crime dont comme le dit le communiqué, Maduro est coupable par anticipation. Guerre préventive et coupable par anticipation, deux notions qui jouent un grand rôle dans les marketing de guerre étasunniens. Comme Guaido a prouvé que « ya no sirve » qu’il ne sert pas à grand-chose en pratique…

 

Ni Guaido, ni Maduro ! Pas d'intervention étrangère ! Des slogans qui rassemblent toujours plus de Vénézuéliens, sans pourtant qu'ils arrivent à former un mouvement organisé susceptible de faire valoir son point de vue. Ils sont pourtant ensemble le potentiel de reconstruction de ce pays dévasté par la conjugaison des attaques de déstabilisation incessantes de la droite et l’incompétence (pour ne pas dire pire) de son gouvernement.

 

Anne W.

Au Venezuela comme ailleurs : un monde en plein délire 
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22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 17:53

A l'origine ce texte est un commentaire... mais je n'ai pas pu le publier pour des questions de mot de passe oublié...

Qu'on me pardonne la forme, les fautes, j'ai hâte de continuer mes recherches et mes observations à ce moment crucial de l'histoire.Heure H : samedi 23 février 2019 à 9 heures du matin heure locale.  Lieu : les frontières du Venezuela.

 

 

Pour le monde : nouveau départ ou apocalypse ?

J’ai suivi la nébuleuse fasciste d’Amérique Latine, dont le principal mouvement a longtemps été UNOamerica, qui sous la direction d’Alvaro Uribe regroupait le nazis survivants, les militaires de la période des dictatures, des politiciens et autres entrepreneurs… et s’attachait à former toute une nouvelle génération de fascistes en herbe, par exemple en les réunissant dans des camps de formation idéologique et paramilitaire. Une organisation avec un bureau à Washington et d’étroite connexion avec les sphères de pouvoir, celle qu’incarne aujourd’hui Bolton.

Ils n’ont jamais cessé d’être actifs, pour déstabiliser le Venezuela, par exemple, il ont entraîné le groupe JAVU, version locale d’OTPOR dont les dirigeants étaient envoyés par petits groupes en Serbie, afin d’être initiés aux technique de déstabilisation. Des entraînement qui, commencé pendant la période Bush se sont poursuivit pendant les 2 mandats d’Obama, subsidiés par la NED et autre OT (très)G de Washington, enfin bon, ce n’est pas tant le gouvernements que ces organismes qui comme la CIA poursuivent implacablement leur programmes indépendamment des alternances politiques des gouvernements. L’analyste argentine Stella Calloni est une mine d’information à ce sujet, de l’opération Condor à la déstabilisation du Venezuela en passant par UNOamerica, elle suit les fils d’une continuité, une continuité qui pour faire un grand raccourci, un grand bond en avant sonduit droit à la déclaration de Trump, lundi.

Une déclaration qui m’a simplifié la vie, tous ces événements, en particulier depuis le coup d’état militaire au Honduras en 2009 jusqu’à l’intervention du Venezuela dont l’initiation officielle est prévue pour demain, 9 heure du matin heure locale, tous ces indices et recoupements… ceux pour lesquels on est freiné quand on les rassemble et qu’on voit se profiler la réalité sous-jacente, par un de ces «ce n’est pas possible, ils ne vont quand même pas aller jusque là – fini les doutes et les spéculations.. à présent ils le disent et le clament haut et fort, la Croisade contre le Socialo-communisme est lancée, poursuite de l’Inquisition par d’autres moyens, quand ce qui doit être éradiqué ce sont des manières d’être au monde, des manières de penser le monde.

Mon résumé du discours de Trump :

 

« Nous allons mettre fin une fois pour toute au socialisme et au communisme »

«Nous allons commencer par le Venezuela »

« Après j’irai sur Cuba et sur la Nicaragua et enfin j’irai par toute l’Amérique Latine; ...et dans le monde »

« Cette fois, il n’y aura pas de retour en arrière »

 

J’ajoute que quand je vais lire ce qui se raconte chez les mêmes, je trouve en redondance ce même message : Il faut en finir une fois pour toute – aussi – avec les Indios en les éradiquant jusqu’au dernier. Le Socialisme n’est pas leur seule cible, les peuples natifs en tant que tels le sont aussi selon un principe de Res Nullius, (terre de personnes) pour pouvoir s’approprier enfin définitivement cette terre il faut éliminer tous ceux qui prétendent qu’elle leur revient, les natifs.

Mais cela devient plus facile à croire quand on sait que ceux-là sont les héritiers de l’essaimage nazi, vers l’Amérique Latine, comme autant de germes qui aujourd’hui donnent des fruits, amers.

Sommes-nous arrivés au moment ou soit les uns, soit les autres doivent être entièrement éradiqués de la surface de la planète pour qu’un Nouveau Monde émerge, au risque de tout détruire ?

 

Alors oui, c’est difficile de croire qu’aujourd’hui ces gens-là ont le pouvoir de fait sur le plus gros arsenal de destruction massive que le monde ai jamais connu.

Et pour les plus anciens d’entre nous, une question s’impose qu’a-t-on fait ou que n’a-t-on pas fait pour qu’il parvienne jusque-là ? Que pouvait-on faire ? Tirer les leçons de l’histoire parce que la question principale est que peut-on faire aujourd’hui pour contribuer à mettre fin à ce délire.

Contribuer à protéger le Venezuela contre les griffes US,…

 

Je ne suis vraiment pas fan de Maduro, Xi ou Chavez, il faut choisir. Maduro le dit : il adhère au « rêve » de Xi, dans tous ces concepts (discours du 18 septembre) Un rêve dans lequel le peuple à des droits économiques, pas de droits politiques. Elle est loin « la commune ». Etc, je peux en raconter des pages sur ce que dit vraiment Maduro, et sur la manière dont il l’applique en pratique, mais ce n’est pas le moment.

Ma position est être claire, c’est aussi la position d’une bonne partie de la dissidence (en gros pour illustrer avec un exemple concret les quelques deux millions d’électeurs de Chavez, qui ne votent pas – ou plus, Maduro, sans passer cependant à l’opposition. Ils s’abstiennent. Et formule des propositions politiques alternatives au Madurisme.) : pas d’intervention militaire, et élections générales selon des modalités à fixer. Dans un premier temps, ben oui, jusqu’à de nouvelles élections Maduro est le président le plus légitime du Venezuela.

Et pour une fois, je me sens pleinement Européenne, c’est la position défendue par l’Europe au Forum de Montevideo sur le Venezuela (Diplomatie européenne, Mexique, Bolivie, Costa Rica, Equateur et Uruguay). Tous se sont mis d’accord sur la nécessité d’empêcher une intervention US au Venezuela, pas sur la question des élections.

Et hier une rencontre a eu lieu avec le gouvernement du Venezuela. Qui a enfin accepté le principe d’une intervention humanitaire, le show de Guaido n’en est pas une, une intervention humanitaire ne peut avoir aucune connotation politique. Ici ce qui s’est discuté hier, est une intervention humanitaire sous égide de l’ONU et avec une participation de la Croix Rouge internationale.

Voilà, je m’arrête-là, désolée si c’est long, c’est ma manière de réagir au discours de Trump. Donner des éléments pour nourrir un débat, avec d’autres issus de ce qui a longtemps été la Grande Famille de la Gauche », en tout cas en Belgique jusque à la fin des années 70 c’était une réalité vécue, là se trouvent les racines, mon ancrage, mon origine comme « sujet politique ». Il y a certainement plein de fautes de forme, mais pour le fond j’assume tout ce que je dis ici, …

 

 

Salut à tous les camarades et compagnons qui se reconnaîtront dans ce Nouvel Ennemi Déclaré de Trump, les Socialo-communistes et autres Communalistes.

Anne

 

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Gilles Deleuze, février 1977.

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