21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 21:13

Pas facile de trouver des infos. Des images qui parlent aux francophones sans être entrecoupées de parfois longues interviews.

Alors oui, on peut observer des images de manifestants plus violents, il est vrai. Mais leur comportement est tout à fait pareil à celui des manifestants que l'on a pu voir au cours des dernières années au Venezuela ou au Nicaragua. Un manifestant qui brûle un bus de transport public (ou un passant chaviste), qui envoie des cocktails molotov ou tire au mortier maison sur les forces de l'ordre au Venezuela ou au Nicaragua est un brave petit qui résiste contre la dictature, se bat pour la LIBERTÉ et doit  être protégé contre l'abusive répression de son gouvernement par la communauté internationale. Mais ceux-là sont souvent membres de l'oligarchie ou des classes moyennes hautes ou encore des lumpens payés (et parfois armés) par les premiers pour semer le chaos. Au Honduras, dans un pays où 66% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, c'est principalement le petit peuple qui manifeste contre l'oligarchie mise en place par Washington, alors il doit être réprimé. Remis à sa place, à genou, en dessous de l'échelle sociale et en silence.  Et la communauté internationale doit s'indigner face à ces comportements inadmissibles. Pourtant, je vous promets, je pourrais prendre des images isolées de manifestations dans ces différents pays et rien ne différencie le comportement des protagonistes.

 

Une vidéo qui a été diffusée en direct hier depuis San Pedro Sula. Pendant les 8 premières minutes on voit la police militaire qui tente de se rapprocher des manifestants pour entamer le dialogue, mais comme les policiers viennent la matraque à la main, ces derniers ne leur fait pas trop confiance. Puis un policier se rend compte qu'il est filmé et demande d'arrêter et d'effacer ce passage. Heureusement il ne s'est pas rendu compte qu'il était diffusé en direct.

Le jeune homme qui tourne la vidéo montre alors des bombes lacrymogènes qui ont précédemment été tirées - plus de 100- par la police jusque dans les habitations, sans soucis des enfants, il recommande de ne pas leur faire trop confiance. A chaque moment les policiers pourraient se mettre à réprimer les manifestants.

Effectivement par la suite les policiers tenteront de confisquer le téléphone portable qui continue de filmer avant de pointer leurs armes vers les manifestants.

Depuis le début de la diffusion les connections se multiplient. 200, 400 là on arrive à 1000.

La conclusion : le Honduras vit un état de guerre générale.

Voilà, je vais faire ma ballade quotidienne au Venezuela et au Mexique, j'actualiserai ce post quand j'aurai plus de bonnes infos transmissibles vers un public francophone. Même en espagnol, elles arrivent au compte gouttes.

Anne

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 19:40

Aperçu général des manifestations auto-convoquées du 19 juin au Honduras

Vaya, je vous invite à voir ou survoler cette vidéo qui donne un autre point de vue sur les manifestations qui se déroulent en ce moment même au Honduras, que celui – vomitif – des médias aux ordres. Elle dure  10 heures, et est une des rares à rendre compte de ce qui se passe réellement sur le terrain, dans l'ensemble du pays. Émise en direct à l’origine, ses auteurs relayaient les appels au peuple à descendre dans les rues et donnaient les multiples lieux de rendez-vous des concentrations. A survoler pour avoir une vision d’ensemble de ces mobilisations

C’est le coup d’état au Honduras qui m’avait révélé la puissance de médias mensonges orchestrés pour intoxiquer les inconscients collectifs et créer des matrice d’opinion en forme de manipulation.

Je vous rappelle le prétexte du coup d’état militaire du 28 juin 2009 orchestré par Washington : le Président du pays, Manuel Zelaya voulait se faire réélire à vie. Or tout second mandat est au Honduras interdit par un des articles « bétonné » (inamovible) de la constitution.

La réalité : le coup d’état a eu lieu le jour où était organisée une consultation populaire. La question : lors des prochaines élections présidentielles, législatives et régionales faut-il installer une quatrième urne pour un référendum, oui ou non à une réforme de la constitution (élaborée sous la dictature des années 80).

Et donc 1) Manuel Zelaya ne pouvait pas se présenter à ses élections présidentielles pour briguer un second mandat, puisque la convenance d’une réforme de la constitution se déciderait le jour même de ces élections. 2) Deux votes, la consultation populaire suivie éventuellement d’un référendum décideraient d’une réforme de la constitution qui serait un travail du législatif avec on l’espère une participation du peuple à l’élaboration d’une nouvelle constitution.

Mais Manuel Zelaya avait commis deux actes impardonnables aux yeux des gringos.

1) Il avait demandé une aide aux USA pour réaliser des programme sociaux de santé, d’éducation,… dont le pays avait cruellement besoin. Mais les USA avait refusé. En désespoir de cause, Mel c’était lors tourné vers l’Alba organisation d’états d’Amérique Latine impulsée par Hugo Chavez qui avait accepté de l’aider.

Mel n’a rien d’un communiste, fils d’un terrateniente (riche propriétaire terrien) réputé pour sa cruauté, contrairement à son père il voulait impulser le développement du pays et établir un peu plus de justice sociale.

2) Il avait eu la très mauvaise idée de vouloir transformer la base militaire US Soto Cano de Palmerola en aéroport à destination du public. Un crime impardonnable, cette base est une des pièces maîtresses du réseaux de bases, environ 70 de différentes importance et fonction qui forment relais, dormantes pour la plupart, des USA en Amérique Latine. Elle est une des bases clé des ce réseau. Par sa situation elle est un point relais entre l’Empire du Nord et son arrière cour du sud et par sa capacité, elle est capable d’accueillir de très gros avions cargo, elle est un point essentiel pour de rapides  projections de force en n’importe quel lieu de l’Amérique Latine.

 

Tôt le matin de la consultation populaire, le 28 juin 2009, les militaires avaient fait irruption chez le président, qu’ils avaient enlevé en pyjama, emmené à Soto Cano avant de le sortir du pays, après une première étape à Costa Rica, si je me souviens bien, et après une tentative de retour au pays sabotée, Mel s’était installé au Nicaragua à la frontière avec le Honduras. Le pays s’était soulevé pendant des semaines, alors que la Clinton faisait tout pour assurer la perpétuation du Coup d’état, pourtant reconnu et condamné comme tel par la quasi unanimité des pays de l’ONU. « Les 192 délégués des pays membres de l’ONU se sont levés pour acclamer le président renversé du Honduras » pouvait-on lire alors.

 

Pour les Honduriens c’était le début de l’enfer, de la Terreur.

Et quand à l’actuel Président illégitime, j’ai suivi les élections de novembre 2013, démontant tous les aspects du trafic de ses élections. "Ne vous inquiétez pas nous veillons sur tout" disaient les émissaires de Washington. Kubiske, ambassadrice US se rend alors au fin fond des campagnes pour apporter aux paysans leur carte d’électeur accompagnée de cadeaux et d'une méthode de « Bien voter», et oui cela allait jusque-là. Intimidation à l’entrée des bureaux de votes, arrêts ou menace aux observateurs étrangers qui auraient pu être trop lucides, disparition de bulletins en faveur de la candidate de LIBRE parti fondé par les mouvement populaires nés de la résistance au coup d’état d’un côté, apparition de bulletins en faveur du candidat des yankee, etc. Juan Orlando Hernandez avait alors été promu président du Honduras grâce aux artifices, subterfuges, menaces et autres intimidations utilisé par ses maîtres pour museler l’opposition.

Et rebelote en 2017 avec en plus cette aberration. Orlando Hernandez se présente pour un second mandat, cette fois par un subterfuge encore plus étrange ; l’article de la Constitution qui lui interdit de se présenter pour un second mandat est déclaré… inconstitutionnel. En 2013 j’avais suivi en détails jours après jour la campagne, minute après minute l’élection, pas en 2017, mais les échos disent que cette fois la confiscation des résultats réels fut encore plus flagrante. Au point que même Almagro le très contesté directeur de l'OEA avait demandé qu'il soit procédé à un nouveau vote. Mais quand les yankees ne veulent pas...

Pendant les jours qui avait suivi le coup d’état, j’étais vraiment tombée en amour de ce peuple résistant qui ne cesse de réinventer la joie au fond de la plus profonde douleur et de réaffirmer son courage quand la terreur donne envie de prendre ses jambes à son cou et de se planquer loin des assassins et bourreaux du pouvoir.

Être de ceux qui peuvent rire avec un couteau dans le cœur, j’ai ce don et je remercie qui de droit. Pourtant il a été soumis à rudes épreuves au cours de ces dernières années. Mais quand l’envie m’a pris de me laisser aller, de céder au cafard, à la menace de la dépression (une grande première), j’ai pensé à chaque fois à ce peuple simple, chaleureux, résistant qui sans cesse réinvente la joie dans la douleur, alegria, le plus beau mot que je connaisse en espagnol, et je me suis relevée, j’ai repris la route et mon combat.

Pourtant le Honduras m’a appris autre chose : si des centaines de milliers de personnes s’étaient levées et mobilisés en Europe en 1973 pour protester avec vigueur contre le coup d’état au Chili, en 2009 presque personne n’a bougé pour soutenir le Honduras contre le coup d’état militaire qui a ramené les escadrons de la mort dans le pays et les plus contemporains sicaires aux services des transnationales comme ceux qui ont assassiné Berta Caceres. Le monde a mal changé.

Et là ce peuple tenace m’apprend que 10 ans de terreur n’ont pas suffit pour le mettre à genou. Qu’il est capable toujours de se mobiliser massivement dans des manifestations spontanées, auto-convoquées qui font trembler le pouvoir, mobilisant massivement la population dans au moins 15 des 18 états du pays. Une population dont 66 % vit sous le seuil de pauvreté avec une espérance de vie qui environne 70 ans malgré toutes les richesses du pays et celle de son oligarchie.

 

« Demander un sou à ces gens pour le bien du peuple, c’est encore trop pour eux »

Manuel Zelaya 2009

Et pourtant aujourd’hui, même Adolfo Facussé membres d’une des familles les plus riches (la plus riche ?) du pays qui avait soutenu le coup d’état de 2009 s’associe à présent au mouvement populaire qui demande la sortie de Juan Orlando Hernandez : un corrompu qui ruine le pays, ses entrepreneurs et condamne sa population à la misère, à la mort prématurée selon ce représentant de pointe de l’entreprise privée du Honduras.

Juste pour montrer. Ce ne sont pas des voyous qui se révoltent aujourd’hui au Honduras, des pontes de l’entreprise privé, des membres des corps d’élite de la police s’associent au mouvement qui demande que le président corrompu démissionne.

"Il devrait renoncer, faire preuve d’humilité et reconnaître qu’il s’est trompé et que le peuple à un droit de regard sur l’usage qui est fait de ses impôts" dit Facussé qui sort d’une réunion avec le corps médical et les syndicats d’enseignants.

Un des hommes les plus riches du Honduras demande la démission du Président qui détourne les impôts et les fonds qui devraient alimenter l'économie du pays, le conduisant à la ruine.

La police militaire est déployée dans les rues alors que les manifestations gagnent en intensité, en violence aussi parfois. Un jeune de 17 ans a été tué par un tir de la police militaire, c’est le troisième mort de ces manifestations qui sont bien peu relayées sinon pour faire croire qu’il s’agit d’un déchaînement de pilleurs et de délinquants. Non c'est bien de la résistance d'un peuple qui associe dans un même combat, des ouvriers, des paysans, des membres des corps médical et enseignant, des entrepreneurs, des policiers, et bien d'autres membres de ce peuple admirable.

 

Anne Wolff

Honduras mémoire vive comme une blessure ouverte
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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 12:39

 

 

Accord signé entre le Secrétaire de Sécurité et des Polices Nationales du Honduras et les Représentants de la Police Préventive et des Groupes d’élite Cobra en grève.

La Conférence de Presse qui précède la signature de l'accord

L’accord nous est présenté par le délégué du Commissionné aux Droits Humains qui a servi de médiateur pour sa rédaction.

 

Premier point de l’accord, le secrétaire d’état de sécurité et des polices nationales s’engage à fournir aux policiers une nourriture suffisante pour leur assurer la santé dont ils ont besoin pour assurer leur (sale ?) boulot.

Deuxième point : il s’engage à fournir aux directions policières des uniforme de qualité pour assurer l’(in-?)dignité de leurs fonctions.

Troisième point, il s’engage à les informer des droits qui leurs sont accordés par la loi, dont la plupart du temps, ils n’avaient pas connaissance jusqu’ici.

Quatrièmement, il s’engage à travailler conjointement avec le haut commissionné aux Droits Humains pour le Honduras afin de mettre en place des conditions de travail décentes.

Cinquièmement, il s’engage à organiser des réunions périodiques avec les différentes directions policières pour les informer de l’évolution des processus qui les concernent et de créer une Table afin qu’ils puissent déposer librement leur requêtes et plaintes.

Six : Il garantit à la population hondurienne le respect des droits humains de toutes les personnes au niveau national, y compris celles qui exercent leur droit à la manifestation publique et pacifique.

Sept, elle s’engage à ne pas mener de processus disciplinaires et sanctions laborales à l’encontre des policiers qui exercent leurs droit constitutionnel de revendication et de grève dans le cadre de ce conflit.

Huit et neuf, les membres de la police qui participent à ce conflit pourront avoir recours au service de ressources humaines pour protéger leurs droits et auront accès direct aux instances supérieures pour transmettre les requêtes qui ne seraient pas transmises par la voie hiérarchique. Tout cela se fera sous contrôle du Commissionné National des Droits Humains.

 

Un peu d’histoire : Après le coup d’état militaire de 2009, le président de facto, Micheletti, choisit comme conseiller militaire Billy Joya Amendola. Joya avait fait ses classes dans le Chili de Pinochet et on le verra, lors du coup d'état, à la télévision du Honduras, présentant un gros dossier : l’élaboration du coup d’état sur le modèle de celui du 11 septembre 73 au Chili, expliquant qu’il fallait éliminer Zelaya pour les mêmes raisons qu’il fallait faire disparaître Allende et la résistance Chilienne. Pendant les années 80, sous le commandement de l’Ambassadeur US Negroponte, leur créateur (il récidivera en Irak), Joya fait partie de l’escadron de la mort B »-16 et des unités Lince (linx) et Cobra. C’est pour célébrer la réactivation de ce « bon vieux temps des dictatures » que seront recrées les unités Cobra après le coup d’état militaire de 2009. En juillet 2013, ce ne sont pas des lynx qui cette fois leur seront adjointes mais les toutes nouvelles unités d’élites Tigre, formées par le FBI et la DEA. (aide au développement fournie par les USA)

Alors oui : que cette nuit, ces jeunes policiers aient introduit le respect de droits humains constitutionnels de la population incluant celui de manifester publiquement et pacifiquement comme condition indispensable de l’accord, alors que son application devra se faire obligatoirement sous-contrôle du Commissionné National de Droits Humains Roberto Herrera Caceres, c’est un accord historique.

L’autre accord historique des dernières 24 heures est celui de développement conjoint signé par les présidents du Salvador et celui des EU du Mexique. Un programme qui devrait s’étendre au Guatemala et au Honduras, mais dont l’application est empêchée par le haut taux de corruption qui règne dans ces pays. Les fonds ne parviendraient pas à leur destinataires. Le Mexique donnera 30 millions de dollars afin de générer 20 000 emplois au Salvador. Une méthode de gestion des flux migratoires qui vise à supprimer leur cause en transformant les conditions de vie qui provoquent la migration forcée.

Voici les premières lignes de la Déclaration de Principe de MORENA (mouvement de régénération nationale du Président et de beaucoup d’autres Mexicains), un mouvement qui a fait raz de marée dans le pays et déborde les frontières internationalement, un mouvement qui propose un modèle pour le monde, un modèle qui fait appel à la bonne volonté, à la bienveillance, au meilleur de chacun  :

 

Il n’y a rien de plus noble et de plus beau que de se préoccuper des autres et de faire quelque chose pour eux. Le bonheur peut aussi s’atteindre en agissant pour le bénéfice d’autrui, voisins, compagnons d’étude ou de travail, quand une action est menée pour le quartier, la collectivité, le peuple où le pays. Ces actions nous définissent comme genre humain, formant une communauté, construisant une citoyenneté et faisant de ce monde un endroit un peu meilleur.

 

Et je souscris, parce que ce bonheur, je le connais. Sinon pourquoi le blog, sinon pour ce plaisir de partager, pour le plaisir de l’acte gratuit, apporter une contribution, si petite soit-elle à la collectivité. Il existe des personnes comme cela pour qui faire du bien aux autres, c’est se rendre soi-même heureux, je le sais j'en suis et j'en connais beaucoup d'autres.. Depuis des décennies, une question résonne en moi et insiste : « Comment les gens gentils pourraient-ils changer le cours de l’histoire ? », et là je vois des millions, des dizaines de millions de contribution à une réponse qui tient la route. De petites gouttes d’eau qui forment un grand courant.

 

Je connais bien à présent le cynisme, la cruauté, l’insensibilité de ceux qui nous ont fait un monde dans lequel les dépenses militaires des nations prennent le pas sur celles consacrées au bien-être des personnes. Comme je connais toute cette bienveillance humaine que j’ai rencontré tout au cours de ma vie, parmi des milliers, des dizaines de milliers de personnes de toutes origines, sociales, nationales, culturelles. Ces gens gentils avec qui j’aimerais que nous puissions contribuer un jour à changer le cours de l’histoire pour qu’enfin advienne l’humanité.

 

Cette nuit, entendre les jeunes des escadrons Cobra et Tigre s’excuser devant le peuple pour le mal qu’ils lui ont fait, voir qu’ils ont introduit les droits du peuple comme condition de leur accord, cela participe, un peu (et peut-être un peu plus, l’avenir nous le dira) à cette transformation du monde, vers un monde où chacun(e) aurait la possibilité de donner le meilleur de soi-même. Que rêver de plus beau ?

 

Anne W

 

Et en prime

1)la troisième manifestation de dizaines de milliers de professeurs au Chili. Pour vous montrer que le fascisme, cela se combat d’abord par la préservation de sa joie de vivre.  Les fascistes ne sont pas marrants, ils traînent comme une condamnation leur haine de l’autre qui traduit leur profond mal-être.

Hier, triste souvenir, la force de répression ont pénétrer dans les Collèges, mais je n'en sais pas plus

Troisième manifestation des professeurs contre la stratégie de destruction de l'enseignement du Gouvernement

 

2)Et un bouleversant cadeau de la joie comme forme de la résistance, un extrait du film « La noche de los Lapices », un groupe de jeunes militants, enlevés par la dictature militaire argentine, chantent dans leur cellule, bravant la torture, la terreur. Une histoire vraie, seul un d’entre eux, Pablo, survivra pour raconter l’horreur, les autres adolescents font partie des disparus… Je ne sais pas s’il existe une version française de ce film, mais s’il y en a une, vraiment je vous la recommande.

 

Plus jamais ça !

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 10:01

Le peuple du Honduras manifeste avec cette "alegria" qui le caractérise au plus profond de la misère, de la terreur

our vous montrer un autre aspect de ces manifestations populaires que les grands médias veulent faire passer pour des actes de violence et de pillage d’un peuple sans respect.

Un accord vient d’être signé entre le gouvernement et les forces préventives de police et celles d’élite Cobra mettant un terme au mouvement de grève des « fusils baissés ».

Est-ce que cela va mettre un terme au gigantesque soulèvement populaire ? Est-ce qu’une fois satisfaits les policiers vont reprendre sans état d’âme leur rôle de répresseur du peuple ?

Est-ce qu’il est vraiment possible que l’Amérique Centrale se transforme sous la pression à présent conjuguée, multipliant leurs forces, du président des États-Unis du Mexique AMLO et de celui du Salvador, entraînant un effet domino ?

« Petit espoir deviendra grand, pourvu que les USA ne le tue pas dans l’œuf ». Amlo peut peut-être convaincre Donald Trump de l’intérêt qu’il y a a soutenir des programmes de développement dans les pays d’origine, plus efficaces et sans doute moins coûteux que les murs, leur vigilance et les emprisonnements de migrants, la continuité des politiques de déstabilisation de l’Amérique Latine depuis des décennies montrent que les présidents ont fort peu à dire dans les prises de décisions de ces politiques qu’ils sont chargés de faire appliquer.

Quand il est question des différents candidats de l’opposition à la présidence du Venezuela, les experts expriment la divergence de leur stratégie en ces termes : « Ils représentent différents investisseurs. » Tout est dit, il n’est plus question de choix politique de peuples qui élisent des mandataires qui leurs obéissent, mais bien de la mise en place de gestionnaires (gouvernance et non gouvernement) par des Corporations dont ils défendent les intérêts dans leur pays.

Je retourne suivre ce qui se passe au Honduras

 

Anne W

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 09:20

Coup d'état militaire du 28 juin 2009 à écouter en lisant

 

C’est du délire. Presque 10 ans jour pour jour après le coup d’état militaire, qui a été suivit par deux Coup électoraux, le Honduras se soulève.

Après une révolte des policiers, des auto-convocations populaires se produisent sur tout le territoire.

Ne vous laissez pas tromper. La police et les corps d’élites se sont révoltés et le peuple enchaîne. Le gouvernemement envoie l’armée.

Les policiers révoltés ont fait une déclaration : ce n’est pas une question économique qui les motivent :Ils ne veulent plus réprimer ce peuple dont ils issus des plus profondes entrailles, des quartiers les plus pauvres.

Bon, des pronostics sur place se confirment les uns les autres, le gouvernement se battra jusqu’au bout, ils ont trop à perdre, tout ce qu’ils ont volé au pays qu’ils ont pillé, et l'argent du narcotrafic dont ils sont les principaux agents en Amérique Centrale et la bataille sera dure.

Deux moments d’intense espoir, hier, pour cette Amérique Centrale martyrisée.

La réunion du Président Constitutionnel des États Unis du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) avec celui récemment élu du Salvador, Nayib Bukele, pour lancer le plan de développement du Sud du Mexique, du Salvador, du Guatemala et du Honduras, « Sembrando vida » (semant la vie), le plan proposé par AMLO pour mettre un terme aux migrations forcées. Ce fut un moment fort, émouvant… un message pour le monde, un flambeau levé : la migration ne se « gère » pas avec de la répression, il faut prendre le mal à la racine. Migrer doit être un choix pas une obligation. Pour cela il faut créer les conditions d'une vie digne dans les pays d'origine de cette migration. Ainsi s'exprime le président nationaliste AMLO, un modèle pour son jeune voisin Bukele qui occupe la première place dans l'échelle d'approbation populaire des présidents d'Amérique Latine, suivi de près par AMLO.

Le premier pas de concrétisation de ce plan 200 000 hectares au Sud du Mexique et 50 000 au Salvador seront plantés d’arbres fruitiers et fournisseurs de bois qui sont aussi un outil de lutte contre le réchauffement climatique qui provoque de terribles sécheresse dans la région. Le Mexique apportera une aide financière à son voisin pour développer ce projet.

La déclaration de Nayib Bukele était un immense hommage à AMLO. Il faut dire que depuis des décennies, la région a eu un président qui voulait le bien du peuple, Manuel Zelaya au Honduras et l’armée l’a enlevé, sorti du pays. Le Plan avait été préparé sous égide des USA, et Hillary Clinton a fait le reste avec la bénédiction d’Obama.

Certainement AMLO commettra certainement des erreurs – qui n’en commet pas - mais oui, je suis d’accord avec le jeune président du Salvador : Pour la première fois, depuis deux cents ans, le Mexique a un président qui veut vraiment le bien du peuple, un bijou de président, irremplaçable. Il appelle à le soutenir. AMLO a repris la célèbre déclaration zapatiste, le Mexique doit devenir le pays ou le peuple commande et le gouvernement obéit. Et je sais qu'il est sincère et met tout en oeuvre pour que cela devienne une réalité. Et si c’est avec le Salvador que se concrétise aujourd’hui ce plan initié dès la prise de possession du président des EU du Mexique, le premier septembre dernier et présenté en mai par la présidente de la CELAC, c’est que la corruption des présidents et des gouvernements des autres pays est incommensurable et que cette corruption est la première barrière qui empêche qu’aucune aide parvienne jamais à ses destinataires, le peuple. Alors qu'aujourd'hui le Salvador vit l'espoir de connaître enfin une amélioration substantielle de ces conditions de vie. Une des initiatives du président Bukele : accordé des protections aux écoles, soulises à la violence des Maras, pour que les enfants puissent poursuivre leurs études en toute sécurité... prendre le mal à la racine.

Et voilà que le peuple du Honduras se lève. Le gouvernement a beaucoup à perdre, les gringos ont beaucoup trop à perdre, économiquement et stratégiquement, dit un haut commissionné des forces d’élite retraité, qui soutient le mouvement et a proposé que les retraités expérimentés comme lui apportent le soutien de leur expérience au mouvement.

Le coup d’état du 28 juin 2009, je l’ai suivi jour après jour (nuit après nuit ici, avec 8 heures de décalage horaire), vibrant d’espoir avec ce peuple magnifique, et voyant comment cette Harpie de Clinton créait les conditions de la perpétuation d’un Coup condamné presque à l’unanimité par la communauté internationale. C’était les débuts de ce blog et j’ai appris à décoder les manipulations des grands médias internationaux. J’avais même été menacée par un troll du Réseau Atlas (ou autre organisation similaire) dont j’avais repéré qu’il mettait sous des noms différents des messages de désinformation similaire sur chacun des sites francophones qui essayait de remettre un peu de vérité au sein de cette gigantesque intoxication. Il faut dire qu’une des première manœuvre de ce coup d’état, dirigé par des vétérans du genre. Le général Roméo Vasquez Velasquez et Billy Joya Amendola deux anciens du coup du 11 septembre 73 au Chili et des escadrons de la mort au Honduras et au Salvador. Il avait reçu l’aide d’un autre malfaiteur avéré, Negroponte venu apporter son aide à la genèse de ce plan de renversement de Mel Zelaya, dès juin 2008.

Cette fois encore, il est difficile de trouver l’information derrière un nouvelle campagne de désinformation de masse qui décrit le soulèvement policier comme une grève de caractère économique, et cet immense auto-convocation populaire de 12 état sur 14 que comptent le pays comme des soulèvement violents de pilleurs et incendiaires. Ce n’est pas cela ! C’est un peuple qui accomplit ce que lui dicte sa Constitution : la révolte légitime contre un dictateur. Une auto-convocation. Brillent par leur absence les grands leaders politique. Le président légitimement élu, a fait quelques apparitions, mais le mouvement est celui spntané d'un peuple qui depuis dix ans se bat sans relâche pour mettre un terme à ce coup d'état indéfiniment prolongé grâce au soutien actif des USA.

Et les Unités d’élites Cobra qui mènent le mouvement de soulèvement policier ont présenté leurs excuses au Peuple pour les répressions passées.

Le gouvernements et la direction des Polices tentent de faire croire à la version du résultat de manipulation des jeunes policiers qui aurait le cerveau lavé par des agitateurs politiques de haut niveau. Mais ce n’est pas le cas. C’est un vrai soulèvement populaire des professeurs, étudiants, ouvriers, transporteurs routiers, pères et mères de famille et des policiers qui relayent les information des différents lieux de concentration qui ont lieu dans tout le pays. Les étudiants manifestent, les policiers les laissent passer, les rejoignent pendant que la maison du Président est mise sous protection militaire.

Je ne sais pas comment tout cela va tourner. Il faut dire que l’aide au développement US dans ce pays d’Amérique Central auquel ils ont fait tant de mal a été la subsidiation et la formation de forces de répression para-militarisées. Même les jeunes enfants se font intégrés à ces programmes de formation de répresseurs du peuple.

Je pars à la pêche aux infos

Anne W

 

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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 18:34

 

Selon les critères qui justifient une intervention humanitaire au Venezuela, d’autres pays d’Amérique Latine devraient eux aussi bénéficier d’une telle intervention urgente, à commencer par la Colombie et le Honduras. Dans ces deux pays coexistent misère, violence, persécution et élimination systématique de l’opposition. Mais ces deux pays ont des gouvernements vassaux des USA.

Je vais donner quelques exemples comme très faible aperçu de toutes les raisons qui justifieraient une intervention humanitaire d’urgence dans chacun de ces deux pays. Des conséquences du « protectorat étasunien ».

 

Ces deux pays connaissent un exode au moins aussi inquiétant que celui des vénézuéliens.

La Colombie avec près de 8 millions de personnes déplacées dans le pays (à cause de 60 ans d un conflit armé permanent, une guerre qui a fait des centaines de milliers de morts et à cause des expropriations par les transnationales - extraction, agro-industrie, tourisme « écologique »). Si des millions de personnes ont quitté le pays, l'exode aujourd'hui est principalement interne. Et chaque jour de nouveaux groupes indigènes et autres paysans, se joignent à cette errance sans but. En 2012, 1 enfant sur 4 mourrait avant d’avoir atteint l’âge de 6 ans… une majorité de ces enfants étaient des enfants de l’exode. Des Colombiens s’étonnent : si les vénézuéliens connaissaient vraiment les conditions de vie ici, la violence, la dénutrition, le déplorable système de santé, ils resteraient chez eux…

 

Depuis des années, c’est par dizaines que chaque jour des gens fuient le Honduras, l’année passée, à chaque heure, deux d’entre eux étaient des enfants non accompagnés. Ils se lancent dans un voyage de quelques 4 mille kilomètres à la poursuite d’un mirage « le rêve américain »,Seule une toute petite minorité d’entre eux connaîtront une issue « heureuse », une vie un petit peu meilleure que celle qu’ils connaissaient au Honduras. Pour avoir un aperçu de ce qui les attend : Maria José, jeune hondurienne sur la route de l'enfer j’ai pleuré en traduisant ce texte. Traite humaine , vols d’organes, viols, crime sadique, faim, soif, et ceux qui meurent ou finissent estropiés pour être tombé de la Bestia, les trains auquels les migrants s’accrochent pour traverser le Mexique…. Quelque part, l’histoire des Caravanes, c’est un peu la goutte d’eau qui cache la rivière… le flux migratoire d’Amérique Centrale vers les USA est dense, constant, et cela dure depuis des années. Les disparus de l’exode, ceux dont on entendra plus jamais parler se comptent par dizaines de milliers.

 

 

 

La Colombie est le pays où des enfants livrés à eux-mêmes, entrent par centaines, dès l’âge de 11 ou 12 ans dans les écoles de tueurs à gage des narcos et autres maffias. Leur initiation : manger de la chair humaine, celle d’un otage assassiné, un procédé initialement mis au point pour détecter les agents infiltrés de la DEA. C’est la seule éducation qui leur soit offerte, celle que leur donnent les narcotrafiquants. La plupart meurent avant d’atteindre 18 ans, auteurs de quelques crimes qui ont tué leur conscience.

 

Ce n’est pas une grave, très grave urgence humanitaire cela ? Venir en aide à ces enfants ! Leur ouvrir la possibilité d’un avenir digne, d’apprendre de l’intérieur ce que bonheur veut dire ?

 

En espagnol, il existe des dizaines de reportages à ce sujet, ce phénomène affecte plusieurs pays, mais la Colombie est en tête de ce sinistre peloton. Parmi tous les reportages et tous les témoignages d’enfants que j’ai vu, il existe un passage, un de ces enfants, particulièrement touchant, il exprime, simplement, ce que tous ces enfants ont sur le cœur. Ce qu’il dit entre autre au journaliste alors qu’il cherche les mots pour raconter son expérience : « Monsieur, si vous étiez à ma place, vous comprendriez… mais vous n’êtes pas à ma place… et vous ne pouvez pas comprendre » C’est vrai, on peut compatir, pas comprendre. 

Les bugs entre les vidéos se poursuivent, donc si ce n'est pas la bonne vidéo qui apparaît, voici le lien

Cette scène, 6 minutes est extraite d’un reportage que vous pouvez voir en entier ici : reportage entier. Ce gamin à 11 ans ou 12 ans, il est tueur à gage, pas besoin de comprendre l’espagnol pour devenir témoin de ce crime contre l’enfance… et devenir, peut-être, de ceux qui contribuent à ce que ces enfants ne meurent plus en silence. Ils sont des milliers, et plus sans doute, aussi au Mexique, dans toute l’Amérique Centrale. Au Pérou : tuer une personne qui dérange est le genre de boulot de dépanne que les gamins peuvent se voir proposer dans les rues…

La Colombie est souvent cité par les USA comme un modèle de démocratie en Amérique Latine.

 

 

Quand au Honduras, pourquoi ne parle-t-on pas d’avantage du Honduras, de l’urgence vécue là-bas par l’immense majorité de la population, dans le pays qui a le plus haut taux au monde de morts par homicide, alors que les élections organisées depuis le coup d’état pourraient servir de modèle pour un Manuel de Fraude Électorale… En 2O12, j’avais recensé quelques unes de ces méthodes… Une, parmi une bonne dizaine : on voyait Kubiske, ambassadrice des USA, aller au fin fond des campagnes, apportant des cadeaux aux habitants et aussi des cartes d’électeurs accompagnée d’une méthode pour « bien voter »…

Il y a deux catégories sur ce blog consacrées au Honduras, avec des suivis quotidiens, des traductions inédites… un bon aperçu du sort réservé aux pays « intervenus » par les USA… des griffes du Pentagone au crimes de la DEA… … …

La catastrophe du Honduras est le fruit pourri d’un coup d’état militaire, fomenté depuis les USA, qui en juin 2009 avait « rétablit la démocratie » dans le pays. Les deux principaux auteurs militaires de ce coup d’état, Joya Amendola et Vasquez Velasquez sont tous deux produits de l’École des Amériques (école des bourreaux de l’Amérique Latine), ils ont une longue histoire criminelle au service de Washington : au 20ème siècle, ils avaient été au service de Pinochet, sévi sous la dictature argentine et participé aux escadrons de la mort dans leur propre pays. Vous savez, ceux qu’avaient formé des Negroponte (présent en 2008 au Honduras pour préparer le coup d’état), et le même Eliott Abrams que Trump a joint récemment à son équipe de tueurs et de criminels de guerre, ses experts pour l’Amérique Latine. Abrams, l’opposition oligarchique n’en peut plus, elle se gargarise à coups de : waouh ! Un spécialiste des renversements de gouvernements, il ne va pas faire long feu le Maduro.

No Comment... les tueurs sadiques l’oligarchie fasciste latino adore cela. Quelques images du discours de Trump à Miami, parmi ces momies, pourraient servir de source d'inspiration pour un film d'horreur, style "Venezuela, le retour des zombies"

 

La situation du Honduras depuis juin 2009 est l’exemple des conséquence du premier coup d’état militaire US du 21ème siècle pour « rétablir la démocratie dans le pays ». C'est surtout le premier pas réussi d'un jeu de dominos qui vise à rendre à l'Amérique Latine son statut domestique (Brezinski). Presque 10 ans d’horreur, et c’est de pire en pire… JOH comme on l’appelle, Juan Orlando Hernandez, président du Honduras est considéré comme un bon élève par Washington.

 

En Colombie, en 2018, 287 leaders sociaux ont été assassinés probablement avec la complicité de l’état… ce qui est certain : l’état ne fait rien pour arrêter le massacre qui se poursuit… des groupes paramilitaires, certains fascistes, comme les Aguilas Negras, sèment la terreur en poursuivant un nettoyage (meurtres) politique, ethnique, social. Il répandent en permanence des tracts par dans lesquels ils profèrent des menaces, personnelles et générales, pour entretenir ce climat de peur permanente dans la population. L'état ne fait rien...

Au Honduras, en plus des incessants assassinats de militants, le métier de journaliste, comme au Mexique, est un métier dangereux pour les chercheurs de vérités qui désignent les responsables des crime contres l’humanité qui se produisent quotidiennement dans ces deux pays. On va voir si AMLO, Andres Manuel Lopez Obrador, président depuis peu, et de plus en plus populaire, réussira à redresser une situation qui pourrit depuis des décennies… Plus le peuple l’apprécie, plus les USA et les fascistes latinos le haïssent… on sait bien que c’est dangereux la haine de ces gens-là. Surtout par les temps qui s'annoncent.

Je pourrais ajouter des exemples et d’autres et encore, tous confirmeraient que le Honduras comme la Colombie, pays chéris des USA, sont dans une crise humanitaire grave, vivent des états de terreurs et de guerre permanente qui mériteraient une attention soutenue et une intervention urgente de la Communauté Internationale.

 

Une seule conclusion s’impose… les USA veulent entraîner toute la région sur les traces de la Colombie et du Honduras : état de guerre interne, omniprésence de la terreur sur fond de misère, expropriation massive des populations au profit des transnationales…. Et extermination de tous ceux qui incarnent les idéaux de socialisme, d’autodétermination, de souveraineté populaire…

 

Qui va réussir à arrêter le massacre avant qu’il ne commence…

 

« Nous allons mettre fin une fois pour toute au socialisme et au communisme »

«Nous allons commencer par le Venezuela »

« Après j’irai sur Cuba et sur la Nicaragua et enfin j’irai par toute l’Amérique Latine; ...Et dans le monde »

« Cette fois, il n’y aura pas de retour en arrière »

Donald Trump, Miami, 18 février 2019

 

Cette menace est aussi une menace pour l’humanité.

 

Anne Wolff

 

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 21:47

 

 

 

 

 

Alors que le Copinh se solidarise avec le peuple vénézuélien en lutte contre une tentative de coup d'état menée par les mêmes qui ont enfoncé leur griffes dans le Honduras, depuis le golpe de juin 2009, qu'ils déchiquètent pour en accaparer les morceaux, audétriment des habitants, la petite famille de Maria Santos Domingo et elle-même se remttent aussi bien que posible après l'agression dont ils ont été victimes

 Honduras : le sang Lenca coule à nouveau !
Suite de :

Le peuple lenca du honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 1


Au Honduras, il est habituel que crimes et attaques contre des militants des associations paysannes, indigènes, de droits humains, journalistes, militants de gauches, etc... restent impunis. Ci-dessous un modèle de lettre et adresses où l'envoyer pour faire part de sa préoccupation et demander que justice soit faite pour la famille Santos Domingo,  le meurtre Tomas Garcia, et autres violences, que la consultation obligatoire du peuple Lenca concernant tout projet sur son territoire ait lieu, et que le peuple Lenca soit protégé contre les attaques dont il est l'objet.

 

 

Estimadxs señoras y señores
Les escribo expresando mi profunda preocupación por la nueva escalada de violencia en la región Río Blanco, Departamento Intibucá. El 5 de marzo la Defensora de Derechos Humanos María Santos Domínguez fue atacada por siete personas con machetes, palos y piedras cuando estaba en el camino a su casa. Asimismo fueron agredidos y gravemente heridos su esposo Santos Roque Domínguez y su hijo de 12 años, Paulo Domínguez. Lxs tres miembrxs del Consejo Cívico de Organizaciones Populares e Indígenas de Honduras, COPINH se encuentran en un estado delicado de salud.
María Domínguez es Coordinadora de Organización del Consejo Indígena de Río Blanco. Ella y su familia participan activamente en la resistencia pacífica contra el proyecto hidroeléctrico Agua Zarca. Según el COPINH los responsables del ataque violento son simpatizantes del proyecto hidroeléctrico. Los mismos hechores ya amenazaron en varias ocasiones en el pasado a la familia Domínguez y en una ocasión destruyeron los cultivos de la familia.
Desde casi un año la población indígena de varias comunidades del sector de Río Blanco se defiende en contra del proyecto hidroeléctrico. Según lxs pobladores, el proyecto viola su derecho a la consulta, garantizado en el convenio 169 de la OIT. Honduras ha ratificado el convenio 169 en el año 1995 y en 2007 firmó la declaración de las Naciones Unidas sobre los derechos de los pueblos indígenas.
La implementación del proyecto Agua Zarca en contra la voluntad de la mayoría de lxs habitantes afectadxs, ha causado frecuentes violaciones de Derechos Humanos y agresiones en contra de opositores del proyecto por parte de fuerzas de seguridad estatal y empleados de la Empresa Desarrollos Energéticos S.A. DESA, responsable del proyecto. En julio 2013 un miembro del Ejército de Honduras en el marco de una acción de protesta pacífica, asesinó al líder comunitario Tomas García. Hasta ahora todos las agresiones y amenazas en contra de opositores del proyecto quedan en impunidad.
Por el reciente ataque en contra de opositores del proyecto hidroeléctrico en Río Blanco exijo:
  • La adopción de medidas efectivas en coordinación con lxs afectadxs para garantizar la seguridad y la integridad física y psíquica de la familia Domínguez y lxs habitantes de las comunidades lencas, quienes se expresaron en contra de la construcción del proyecto hidroeléctrico “Agua Zarca” en el Río Gualcarque.
  • Una investigación independiente, exhaustiva e imparcial de los hechos de violencia que se llevaron a cabo el día 5 de marzo del 2014 en Río Blanco, departamento Intibucá. El anuncio publico de los resultados de las investigaciones y la acusación de los responsables.
  • De no dejar en la impunidad el caso de Tomas García, asesinado por un miembro del Ejército de Honduras y las otras agresiones contra miembros y miembras Lencas del COPINH en Río Blanco.
  • Es deber del Estado hondureño garantizar que los pueblos indígenas afectados por proyectos como el de “Agua Zarca” sean consultados de modo previo, libre e informado. Según la información recibida este no fue el caso en Río Blanco donde, entre otros, el estudio sobre los impactos ambientales del proyecto no fue publicado y los resultados de varios cabildos abiertos (ej. del 10 de octubre de 2011) no fueron tomados en cuenta, sino al contrario: Lxs habitantes opositores de la hidroeléctrica denunciaron varias veces intimidaciones, amenazas, seguimiento y agresiones físicas en su contra.
Atentamente:

Lieu, date

nom

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 

Emails (o llamadas) se puede hacer a los siguientes direcciones:

S.E. Presidente Juan Orlando Hernández Oficina del Presidente Casa Presidencial Barrio Las Lomas Boulevard Juan Pablo II Tegucigalpa Honduras Fax +504 2290 5088 info@presidencia.gob.hn
S.E. Presidente Juan Orlando Hernández Oficina del Presidente Casa Presidencial Barrio Las Lomas Boulevard Juan Pablo II Tegucigalpa Honduras Fax +504 2290 5088 info@presidencia.gob.hn

 S.E. Presidente Juan Orlando Hernández
Oficina del Presidente Casa Presidencial
Barrio Las Lomas Boulevard Juan Pablo II
Tegucigalpa Honduras
Fax +504 2290 5088
Email: info@presidencia.gob.hn

S.E. Presidente Juan Orlando Hernández Oficina del Presidente Casa Presidencial Barrio Las Lomas Boulevard Juan Pablo II Tegucigalpa Honduras Fax +504 2290 5088 info@presidencia.gob.hn
S.E. Presidente Juan Orlando Hernández Oficina del Presidente Casa Presidencial Barrio Las Lomas Boulevard Juan Pablo II Tegucigalpa Honduras Fax +504 2290 5088 info@presidencia.gob.hn


Carla Eugenia Cueva
Sub Secretaria de Justicia y Derechos Humanos
tlf. 99955297/22320231
e-mail: karlacueva2003@yahoo.com.mx


Fiscal general 
Oscar Chinchilla Banegas 
Fax: +504 2221 5667 
Twitter: @MP_Honduras 

Ministro de Seguridad 
Arturo Corrales
e-mail: oaseguridad@hotmail.com y comunicacionCNDS@gmail.com
tlf. 94771646

Viceministro de Seguridad,
Francisco Javier Lima Bueso
tlf. 95001106

Comisario de la Policía de Intibucá 
(504) 9711-8034 y
(504) 2783-1006


Martiniano Domínguez Meza, 
Alcalde de Intibuca
Telf. (504) 783-0660/0069

congreso de honduras

Empresa DESA:


Et s'il vous plait encoyer une copie de la lettre  a hondurasblog2010@gmail.com y copinh@copinh.org


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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 12:22

 

Maria Santos Domingo Photo  G. Trucchi  

Une tentative d'assassinat d'une famille Lenca a eu lieu jeudi, le 6 mars.

Il s’agit de Maria Santos Domingo, son époux, son fils, une famille qui se distingue dans la lutte du Rio Blanco et membres du Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras (COPINH)

Le COPINH dénonce et condamne la tentative d’assassinat perpétuée contre la compagnonne Maria Santos Dominguez, Coordinatrice du Conseil Indigène de Rio Blanco et du Secteur Nord de Intibucá, leader emblématique de la lutte pour la défense du Rio Gualcarque et du territoire Lenca,  de son fils Paulo, âgé de 12 ans et de son mari Santos Roque Domingo, tous deux combattants communautaires, ont également été attaqués. Il est important de signaler que les 7 individus qui les attendaient dissimulés et les ont attaqué, avaient déjà proféré des menaces de mort contre la compagnonne et sa famille en diverses occasions.

Hier, à la mi-journée, la compagnonne Maria rentrait chez elle après avoir participé à la préparation des repas scolaires, pendant qu’elle était sur le chemin habituel, son mari Roque, à cause de l’inquiétude constante provoquée par les menaces, lui fit plusieurs appels téléphoniques pour s’assurer que tout allait bien. Au quatrième appel Maria averti Roque qu’elle était encerclée, à ce moment notre compagnon sorti de sa maison, en compagnie de son fils Paulo, et partit à la recherche de sa compagne , quand ils la trouvèrent elle avait déjà des blessures profondes dues à des coups de machettes et continuait à être frappée par des bâtons et des pierres par la horde déchaînée, Roque tenta de leur faire entendre raison et les pria de ne pas tuer son épouse, pendant que son fils essayait de venir en aide à sa mère, c’est alors que l’un des individus d’un coup de machette arracha l’oreille droite et une partie du visage du petit, avant d’attaquer le compagnon Roque lui causant plusieurs graves blessures. Cette action criminelle contre les compagnons les laissent grièvement blessés. 

Tant Maria, que Roque et Paulo, ont participé très activement à la défense des droits du Peuple Lenca, ils ont été exposés à une série de menaces et d’agressions en raison de leur lutte digne, parmi celles-ci, certaines provenaient de ce groupe qui hier les a attaqué et qui dans une occasion antérieure avait détruit les cultures de Maria et Roque, les mêmes acteurs sympathisants du projet hydroélectrique de Agua Zarca qui se montrent hostiles parce que le compagnons sont membres de COPINH et parce qu’ils sont le fermes défenseurs de la cause indigène.

Nous exigeons des autorités qu’elles ne laissent pas ce crime impuni, comme ce fut le cas pour le meurtre du compagnon Tomas Garcia, assassiné par un membre de l’armée du Honduras ou comme pour tellement d’agressions contre de nombreux membres Lencas du COPINH à Rio Blanco, qui poursuivent depuis plus d’un an, les processus de contrôle du territoire et l’exercice de l’autonomie indigène.

Nous exigeons la justice, la fin de la violence et des menaces contre le droit à la vie, les droits individuels et collectifs du Peuple Lenca du Rio Blanco.

Fait à Intibucá, mars 2014.

 

Coordinación General COPINH

 

 

 

 



Traduction Anne Wolff

Articles qui expliquent ce qu'est la Copinh, qui sont les Lencas, qu'elle est leur lutte :

Le peuple lenca du honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 1

Honduras : utopia, centre des rencontres, de l'amitié et des rêves concrétisés du copinh

Non à la criminalisation des populations lenca

 

 



Source en espagnol :

Honduras: Intentan asesinar a dirigenta indígena en lucha

 


 

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 21:47

 

Honduras : le sang du Peuple Lenca coule dans sa lutte contre le projet de centrale hydroélectrique qui s’approprie leurs terres.

 

 

par Dick et Mirian Emanuelsson

Videos:
Reportaje de Rio Blanco (31 min): http://vimeo.com/82020819,
YouTube: http://youtu.be/cXD6Ha2opZ0 
La entrevista con Bertha Cáceres: (61 min): http://vimeo.com/82083040,
YouTube: http://youtu.be/Yiu_G9gdQ4g

 

 

 

L’indigène Lenca Maria Paulina Gómez, tante de Paula González qui fut la première victime de la lutte contre le “Projet électrique de Agua Zarca”.

 

Lundi 13 janvier 2014.

Dans le Nord-Ouest du Honduras, depuis plus de neuf mois, se déroule une intense bataille, menée par le peuple indigène Lenca contre la construction d’une centrale hydroélectrique qui a pour nom  “Projet hydroélectrique Agua Zarca”

- La plus grande entreprise de construction de barrage du monde, Sinohydro a fini par plier et, face à la fermeté et la détermination du peuple Lenca prêt lutter jusqu’aux ultimes conséquences, elle a abandonné le projet.

- Au cours de cette lutte, deux membres de la résistance du peuple Lenca ont été assassinés. Tomás Garcia a été assassiné en juillet 2013 quand les militaires ont ouvert le feu contre les indigènes.

- En conséquence de sa lutte contre le projet, Bertha Cáceres, coordinatrice du COPINH, Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes a été traînée devant les tribunaux et condamnée à la prison.

 


Rio Blanco/Honduras nord-occidental/- Ceci sont les cartouches (qui ont été tirée contre les indigènes résistants), dit Francisco Javier Sánchez, président de Copinh, et il étend la main vers nous pour que nous voyions mieux les 4-5 cartouches de munitions.

 

 

Francisco Javier Sanchez,
président de Copinh

 

 

-  « La compagnie croit qu’elle peut nous intimider. Mais nous ne nous laissons pas intimider, nous n’avons pas peur, dit-il en souriant malicieusement. Malgré que deux compagnons aient été assassinés au cours de cette longue lutte de neuf mois, nous continuons d’exiger le droit aux terres qui appartiennent au Peuple Lenca. »

 

Une centaine de personnes du peuple indigène Lenca nous entoure. Ce peuple vit et travaille la terre dans les départements de Intibuca, Santa Barbara, Lempira et La Paz, départements limitrophes du Salvador où vivent également des communautés Lencas. Face à nous, ce sont regroupés une dizaines de gardes armés et nerveux. Ils sont ici, disent-ils, pour protéger les bureaux de l’entreprise qui a obtenu du Congrès National la concession pour construire et administrer la centrale hydroélectrique. Cependant, malgré que le projet ait débuté il y a neuf mois, jusqu’ici seules quelques baraques qui servent de bureau ont été construites.

Pendant une heure, nous avons descendus des chemins de montagne et c’est avec appréhension que nous envisageaons le terrible retour par les sentiers qui grimpent abruptement dans ces montagnes. L’équipement d’appareils photographiques et de vidéo, le trépied, les sacs à dos et les câbles, cela pèse …

 

LA NATURE ET LES PAYSAGES dans cette partie du Honduras sont impressionnament beaux. Les montagnes s’élèvent majestueusement, les bois de conifères et les cultures de maïs sont lumineuses et se balancent divinement vertes et jaunes dans le vent. La plus grande entreprise de construction hydroélectrique au monde, la chinoise Synohydro, croyait pouvoir construire de nombreuses centrales hydroélectriques au Honduras. Mais le peuple Lenca et l’organisation du COPINH l’en ont empêché. Les Chinois se sont retirés malgré que l’état ait construit un poste de police et que l’armée ait envoyé des troupes sur le site de l’éventuelle construction. Francisco et son peuple ont refusé d’abandonner les lieux qu’ils ont occupés durant les neufs derniers mois.

 

* « Avec quoi avez-vous répondu aux balles des gardes ? », demandons-nous à Francisco. « Avec des pierres, avec les machettes, ou… ? »

- « Avec les mache… ? Non ! A mains nues et parfois, avec des bâtons. Mais… nous autres nous n’agressons pas, ce sont eux qui nous agressent », répond le leader de petite taille dont les yeux expriment la forte détermination de ne pas se rendre.

 

LES NUAGES DESCENDENT LENTEMENT le long des montagnes, et littéralement les enserrent dans un énorme et doux manteau blanc. Les femmes et les enfants, les vieux comme les jeunes rient avec timidité quand nous leur posons des questions sur la façon dont ils parviennent à tenir le coup, jour après nuit, jour après jour, mois après mois.

L’obscurité s’installe sur « El Roble ». C’est le lieu où le COPINH depuis neuf mois a élevé une barricade faisant obstacle dans le chemin pour empêcher que la prochaine constructrice puisse faire passer des véhicules pesants et accède au chantier de la rivière. C’est un poste stratégique avec une vue sur toute la région, sur la vallée qui serait submergée par les eaux quand et si la digue devait être construite.

- Nous sommes onze hameaux engagés dans la lutte contre le barrage, sur pied de guerre jusqu’à la mort.

*D’après l’entreprise, elle voudrait commencer à construire le « rideau » maintenant. Que se passerait-il dans cette partie basse où nous sommes en ce moment ? 

-Ils inonderaient les terres que nous travaillons et les villages aussi.

*Qu’est-ce que vous cultivez ici ?

-Nous cultivons le maïs, les frijoles (haricots blancs NdT), le café de Palo, le yucca, le guineo, des oranges, des limes et toutes sortes de variétés de fruits tropicaux. Avec le barrage, ils disparaîtraient, ajoute Franscisco Sánchez et Maria Paula Gómez, une des femmes, maigre mais forte, commente :

-Dans cette lutte, ils ont abattu ma nièce Paula Gonzáles, qui est morte. Elle a donné sa vie pour ce combat pour les forêts et les rivières, qui sont d’autant plus sacrées que l’esprit de la jeune fille est avec eux. C’et pour cela que nous, en tant qu’indigènes Lenca, nous n’oublions pas qui nous sommes et que nous défendrons toujours nos terres.

Jeune indigène Lenca avec sa casquette du Che

 

*Dans cette lutte, il n’y a pas seulement les hommes, tout un peuple y est mêlé ?

-Oui, tout un peuple. Parce que nous autres, nous sommes chez nous ici, nous sommes nés ici !

Si quelque chose est remarquable, c’est bien la présence de femmes et de jeunes filles. Et le fait d’être femmes ne les intimide pas pour prendre la parole. Au contraire, des femmes comme Maria Paula Gómez, nous en avons vu et écouté dans tout le Honduras. Celui qui s’imagine que la femme Lenca reste muette et soumise devant les hommes, il se trompe.

 

Les femmes indigènes sont très actives, peut-être parce qu’elles sont plus proches et responsables des enfants et du foyer. Elles mènent une lutte quotidienne pour que les enfants puissent manger. Elles voient aussi comme ils sont affectés par toutes sortes de maladies alors que l’état est absent et ne garantit pas le plus élémentaire des droits humains, le droit à la vie.

 

 

Une femme indigène de l’Amazonie équatorienne chemine dans le désastre écologique créé par Chevron-Texaco 

 

LES MEGA-PROJETS EN AMÉRIQUE LATINE comme la construction de Centrales Hydroélectriques ou l’exploitation minière, sont confrontés chaque jour à la résistance croissante des peuples. Cela n’a rien d’étonnant que les peuples originaires soient les premiers affectés quand les transnationales - avec la généreuse bénédiction de gouvernements successifs - veulent exploiter les énormes richesses naturelles que recèle le continent américain. Mais à présent un réseau s’est développé entre les peuples et nations en Amérique Latine et Caraïbe, à tel point que fréquemment, des réunions sont organisées pour échanger des expériences de lutte sur la manière de combattre les pilleurs de ressources naturelles. Le 14 mars a même été déclaré jour de lutte contre les plans et chantiers de barrages et de mines.

 

Le mouvement populaire est lui aussi toujours d’avantage impliqué dans la lutte parce que ces richesses naturelles doivent être distribuées aux peuples et non, comme c’est le cas actuellement, procurer de gros bénéfices à des actionnaires et des administrateurs de fonds dans le monde industrialisé à Montréal, New York, Paris, Beijing ou Vienne.

 

L’EXEMPLE DE LA BOLIVIE et du gouvernement d’Evo Morales est un parmi d’autres exemples de la manière dont les politiques peuvent être fructueuses si elles sont mises au service de la majorité du peuple. Le gouvernement de Morales, quand il assuma la charge en 2005, a immédiatement pris le contrôle du le pétrole et du gaz, il a augmenté drastiquement les impôts des compagnies pétrolières qui désiraient rester en Bolivie, et diminué les conditions imposées au gouvernement. Les détracteurs de Morales prirent pour argument que toutes les entreprises étrangères allaient fuir le pays,  que tous les investissements étrangers cesseraient.

 

En réalité, ce fut le contraire et confirma que les énormes bénéfices que les entreprises retiraient de la Bolivie pouvaient  tout aussi bien être investis dans plus d’écoles, de professeurs, d’hôpitaux, de médecins et aussi dans des augmentations de salaires. En Bolivie, une petite mais symbolique pension pour les plus pauvres parmi les anciens a été introduite.

Traduction Anne Wolff

Source espagnole

HONDURAS, Dick & Myriam Emanuelson

 

Lire le tout

 

 

Le peuple Lenca du Honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 1

 

Le peuple Lenca du Honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 2

 

Le peuple Lenca du Honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 3

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7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 21:35

 

 

Cinq familles contrôlent presque tout le Honduras.

·         40% du PIB se retrouvent entre les mains d’une poignée de noms d’origines juives et palestinienne.

·         Quasiment toutes ces familles contribuent économiquement aux deux partis libéral et national.

·         Une poignée de familles qui sont reliées entre elles ; avant et depuis le coup d’état.

Les Rosenthal, les Facussé, les Larach, les Nasser, les Kafie et les Goldstein. Cinq noms qui contrôlent les maquilas (industries d’assemblage), l’énergie thermique, les télécommunications, le tourisme, les banques, les finances, les moyens de communication, les cimenteries et le commerce, les aéroports ou le Congrès. Pratiquement tout en fait. Elles sont le noyau dur de ces 3% d’Honduriens qui contrôlent 40% de la production nationale. Ce sont les élus d’un pays qui compte 70% de pauvres, résume le journal de droite espagnol El Mundo du 28 novembre 2009, citant le livre « Honduras pouvoirs de fait et pouvoir politique coordonné » par Victor Meza.

 

“Ce sont des familles comme les Atala, propriétaires de la Banque Ficohsa ou les Kofie, puissants parmi les puissants ».

D.E.

 

La Bolivie a également donné au monde une profonde leçon de démocratie, en particulier aux démocraties auto-proclamées d’Europe et des EU. Le gouvernement de la Paz a montré qu’il se trouvait d’avantage à l’écoute des indigènes, lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec le gouvernement central, qu’à celle des investisseurs étrangers qui ont toujours présenté des paquets d’exigences qu’ils désirent voir accomplies avant d’investir.

La participation électorale est un indicateur de la démocratie et le 6 décembre de 2009, 80% de l’électorat a participé à l’élection présidentielle dans laquelle Evo Morales a bénéficié d’une confiance renouvelée avec 64,22% des voix. Son parti, le Mouvement vers le Socialisme (MAS) a gagné la majorité qualifiée au Sénat et à la Chambre des Députés.

 

Les exemples de la manière dont la démocratie a été appliquée en Bolivie ont eu pour domaines : l’investissement des bénéfices produits par les ressources naturelles ; la question de la construction de routes sur les territoires indigènes constitutionnels. Une nouvelle Constitution a été rédigée et confirmée par un referendum.  La nouvelle Constitution donne aux 50 différents peuples originaires des droits auxquels avant ils n’avaient même pas songé. Et avec cela comme support, les peuples indigènes ont affronté à de multiples reprises le gouvernement de La Paz.

 

 Le gouvernement d’Evo Morales a pris le contrôle des ressources naturelles et une nouvelle constitution donne une légitimité à ses décisions. Les secteurs oligarchiques et la Maison Blanche ont systématiquement essayé de déstabiliser le processus politique. Mais 65% de la population soutient le gouvernement.

 

CES DROITS ET CETTE CONSTITUTION AVANCÉE manquent au peuple Lenca et aux autres communautés indigènes du Honduras. Par contre, la répression s’est intensifiée à mesure que le Congrès du pays a donné son consentement à non moins de 47 concessions à des entreprises étrangères ou nationales, depuis à peine quelques jours après le coup d’état militaire du 28 juin 2009. Le second pays le plus pauvre d’Amérique est en même temps, paradoxalement, un des plus riches en ressources naturelles. Mais une politique de la richesse sans économie distributive n’est pas au service de la communauté des Honduriens, Les bénéfices vont à un petit groupe d’entreprises étrangères et nationales.

 

Un des indigènes qui fut affecté par la croissante répression contre le peuple Lenca fut Tomás Garcia. Le 15 juillet de l’année passée, il fut la cible de militaires de l’armée. 106 jours de résistance avaient été accomplis, il était sur la route quand l’Armée a tiré de manière indiscriminée contre les indigènes, assassinant Tomás Garcia et blessant gravement son fils.

 

Blessé par les balles de l’armée, Alan Garcia, fils de Tomás Garcia mort le 15 juillet 2013

La justice est accusée au Honduras d’être corrompue, le militaire qui a tiré est libre, alors que Bertha Cáceres, coordinatrice du Copinh, Conseil Civique des Organisation Populaires et Indigènes du Honduras sera inculpée par la justice quelques mois plus tard, accusée de rébellion et de possession d’armes. Bertha qualifie l’assassinat de Garcia de « réaction désespérée et criminelle » de la part des entreprises qui souhaitent construire le barrage au rio Gualcarque.

 

Nous l’avons rencontrée dans un lieu secret, car depuis l’année passée un ordre de capture et emprisonnement pèse sur sa tête. Elle aussi est la preuve que les femmes du Honduras ont conquis de nouvelles positions et une nouvelle conscience depuis le surgissement du Front National de Résistance Populaire, FNRP, le mouvement qui s’est formé le jour même du coup d’état.

 

Trois mois après l’assassinat de Tomás Garcia, en octobre 2013, Bertha Caceres a été condamnée à la prison, un verdict qui s’appliquerait en février 2014. Le tribunal avait également décidé que Cáceres ne pourrait revenir dans la région du Rio Blanco. La charge était la possession d’armes et l’intrigue de rébellion avec le peuple Lenca contre la construction de la centrale hydroélectrique de Rio Blanco.

 

Patrouille de l’armée et les indigènes Lenca sur la route

Malgré la militarisation de la région de Rio Blanco, la lutte contre le projet de barrage reste déterminée.

 

QUICONQUE CONNAIT BERTHA sait que cette accusation est absurde et qu’elle est le résultat d’une provocation. Quand Bertha et le véhicule qui appartient au Copinh se dirigeait vers El Roble, le site de l’occupation au Rio Blanco, ils chargèrent un monsieur qui cacha un pistolet dans le véhicule. Par pure coïncidence une patrouille de l’armée arrêta le véhicule, seulement quelques minutes après que l’ « auto-stoppeur » en soit descendu.

 

Depuis cette provocation, les menaces de mort contre la dirigeante de Copinh  ont augmenté. Le juge internationalement célèbre, Balthazar Garzón, qui exigea que Pinochet soit extradé depuis l’Angleterre, en Espagne où il serait jugé, présenta en novembre de l’année passée une liste de 18 honduriens, des personnes sur le point d’être assassinées. Bertha est parmi ceux qui se retrouvent placés dans ce corridor de la mort. « Par qui ? » Garzon exigea que l’Etat protège Bertha Cáceres au lieu de la poursuivre.

 

Liste des personnes sur le point d’être assassinées.

Bertha est en tête de liste.

 

- La décision de m’assassiner est la conséquence d’une lutte pour une cause collective. Nous l’avons déjà dit auparavant mais cela vaut la peine d’être répété : depuis des centaines d’années nous vivons dans l’enclave de sociétés minières, scieries, bananières, fruitières, maquila (usines d’assemblages en zones franches. NdT.) et aujourd’hui nous devenons l’enclave des « Cités Modèles ». Nous vivons dans une enclave dirigée par les transnationales avec un état qui devient toujours plus servile envers ces compagnies. Nous traversons une étape de grande agressivité de l’approfondissement de la trans-nationalisation. Tous les cadres juridiques ont été créés à cet effet. Des processus qui sont accompagnés de la militarisation dans laquelle le Honduras continue à être plongé, comme nous l’avons dit, un laboratoire pour les gringos, qui précisément s’accompagne du pillage de nos richesses. Mais il n’y a pas que cela. Le Honduras, dans cette politique impérialiste, reste un lieu que la géopolitique gringa considère comme étant d’une grande importance comme plateforme à partir de laquelle envahir les autres peuples pour mettre un terme aux mouvements d’émancipations des pillages de biens naturels. En 2010, c’est dans ce cadre qu’ils accordèrent des concessions mais, prenez bien note de cela, déjà trois jours après le coup d’état (28 Juin 2009) ils ont commencé à accorder des concessions.

 

Bertha Cáceres, coordinatrice du Copinh

 

 

ELLE NE VACILLE PAS D’UN POIL. Il semble que la lutte pour les montagnes et les forêts, les rios et les vallées se soit imprégnée de la détermination de cette combattante, mère de trois enfants. Comme authentique dirigeante de la lutte lenca, elle a voyagé dans de nombreuses parties du monde et elle y a apporté le message de lutte de son peuple.

Elle a été reçue avec respect et admiration et une énorme solidarité, en particulier en Amérique Latine,. Nora Cortiñas, âgée de 84 ans, fondatrice des Mère de la Plaza de Mayo, est venue à Rio Blanco y témoigner de sa solidarité. Elle a condamné la répression et exigé que cesse l’ouvrage (du barrage) et que soient respectés les droits du peuple Lenca.

 

Des dirigeants religieux des EU, et d’autres dirigeants d’organisations de droits humains ont également visité les lieux de l’occupation, cependant certains représentants internationaux ne purent parvenir jusque-là, ils ont également été la cible des militaires sur le chemin, à huit heures de la capitale hondurienne.

Les entreprises qui furent bénéficiaires des 47 concessions donnèrent quasi toutes leur appui inconditionnel au coup d’état de 2009. Bertha soutient que derrières les façades des entreprises nationales honduriennes se dissimule presque toujours une compagnie transnationale.

 

LE COPINH A MENÉde nombreux débats sur le thème de l’énergie. Les médias officialistes et l’élite politique et économique critiquent l’organisation indigéniste la qualifiant d’ennemie de la création par le Honduras de ses propres sources d’énergie. « Mais », dit Bertha Cáceres, « nous ne sommes pas contre le fait que le pays créé ses propres sources d’énergie, c’est un droit humain, cependant le droit à l’énergie ne doit pas être lié à des intérêts capitalistes privés. Au Honduras, il l’est à 100 %. »

 

-Celui qui se présente comme président de l’entreprise DESA est David Castillo, il est agrégé de West Point (EU) (L’académie militaire des EU, USMA, créée en 1802), et spécialiste en renseignement militaire. Il est également conseiller de l’Etat Major (des Forces Armées du Honduras). Ensuite nous découvrirons que tous les mégaprojets hydroélectriques et miniers sont en lien avec les militaires, dit Cáceres.

 

Elle ajoute que le nouveau concept de « développement » qui s’est imposé est le concept de la Banque Mondiale. Une partie des concessions au Honduras ont été financée par des millions de dollars. Et ce ne sont pas seulement des concessions qui concernent la construction d’usines énergétiques mais plutôt des complexes de centrales hydroélectriques et de mines.

 

Pour le Copinh et Bertha Cáceres, le concept de développement doit aller de pair avec la création d’un pouvoir populaire depuis la base, la construction d’un peuple puissant, entre et par les habitants des villages et des communautés autonomes. Elle dit que non seulement l’énergie est fondamentale mais aussi la question de l’eau. « C’est crucial et fondamental pour nos communautés », ajoute-t-elle. Actuellement il est impossible de mener à bien une activité d’extraction sans avoir accès à d’énormes quantités d’eau.  Et le peuple Lenca a le privilège de vivre dans des sierras qui disposent de grandes quantités d’eau. Ce ne sont pas seulement les Lencas (principalement agriculteurs) mais ce sont aussi les habitants de la zone frontière au Salvador qui survivent grâce à l'eau qui provient du coté hondurien et des régions lencas.

L’entreprise de Développement Energétique S.A. (DESA)

L’entreprise fut créée en 2008 par le clan familial Atala-Faraj, d’origine cubano-palestinienne. « C’est une des entreprises les plus compromises dans le renversement du Président de la République, Manuel Zelaya Rosales », le 28 juin 2009, écrit dans un article Radio Progreso.

Camilo Atala est le propriétaire de la Banque Centroaméricaino, BAC-Bamer. « Les familles Atala-Faraj sont également les propriétaires du groupe financier Ficohsa, qui comprend la Banque Ficohsa, Interaamericana de Seguro, Ficohsa Express, PSI-Proyectos y Servicios Inmobiliarios –, Dicorp – Divisas Corporatives - et Fondación Ficohsa. Pour leur part, les Faraj sont propriétaires de la chaîne de magasins Diunsa et des supermarchés La Colonia », ajoute Radio Progreso dans son résumé.

 

LA PLUS GRANDE ENTREPRISE DE CONSTRUCTION du monde pour les centrales hydroélectriques, l’entreprise d’état chinoise Sinohydra, avait reçu l’adjudication du contrat de construction de l’usine d’énergie du Rio Blanco. Mais elle a été expulsée grâce à la lutte persévérante des indigènes Lenca.

« Cette lutte titanesque contre des monstres transnationaux », dit Bertha Cáceres, démontre que les personnes sont capables et sont suffisamment fortes pour faire reculer ces méga projets de mort et les obliger à se retirer.

 

 Ils ont expulsé Sinohydro. Ce qui a déchaîné la fureur des puissants qui considèrent cela comme un “mauvais exemple” pour d’« autres mouvements » au Honduras qui participent de la même lutte que nous ». DESA n’a pas été capable de contracter une nouvelle entreprise de construction qui veuille bien construire l’usine. « Ce n’est pas en vain que nous sommes les fils et les filles de Lempira », dit Bertha Cáceres et ses yeux brillent littéralement à chaque syllabe.

 LES GARDES DE SÉCURITÉ ARMÉS sont encerclés par les indigènes. Le directeur de l’entreprise de surveillance et son adjoint ont fait leur apparition. Malgré leurs armes à feu, les gardes observent avec des visages préoccupés les indigènes qui frappent sur leurs machettes, conscients de leur supériorité numérique. L’ambiance est tendue et si cela n’avait été de notre présence, « International Press », il est possible que la situation ait tourné différemment.

 « Les entreprises qui ont reçu des concessions du Congrès pour construire des usines énergétiques, des “parcs” éoliens ou des concessions minières, possèdent de véritables armées paramilitaires », tonne David Romero directeur de Radio Globo, le canal de radio sans doute le plus populaire du Honduras grâce à son attitude ferme contre le coup d’état militaire de 2009. Ici, au Rio Blanco, il y a dix représentants d’une de ces entreprises de sécurité dirigées par Bustillo, un ex lieutenant de l’armée hondurienne. Nous écoutons les accusations d’avoir dirigé des groupes d’assassins et de kidnappeurs que les Lencas lancent à Bustillo. Et quand nous le filmons et le photographions, il en fait de même avec nous.

-Non, ils (les indigènes) ne sont pas guérilleros, dit-il quand nous l’avons interrogée. La compagnie (Desa) dit qu’elle a des papiers, qu’elle a acheté la terre des indigènes, nous sommes ici pour assurer  que la propriété ne subit pas de dommage ou d’intrusions, dit l’homme avec un sourire - comme pour montrer au cent Lencas présents qu’ils ne lui font pas peur, ou qu’il veut provoquer les originaires à effectuer des actions inconvenantes, en notre présence.

 

 

 

Douglas Bustillo ex lieutenant  de l’Armée à présent chef de l’entreprise de sécurité au service du Consortium Desa.

 

 

Traduction Anne Wolff

Source espagnole
HONDURAS, Dick & Myriam Emanuelson

 

Lire le tout

 

 

Le peuple Lenca du Honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 1

 

Le peuple Lenca du Honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 2

 

Le peuple Lenca du Honduras met la plus grosse entreprise de construction de barrages en déroute 3

 

 

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