23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 06:39

Nous étions hier à Costa-Rica, je ne pouvais dormir, j’écoutais TeleSur, j’attendais, j’espérais, Que se passerait-il dans ces nouvelles négociations, prévues, demandées par le médiateur – qui voulait un jour…et encore un jour …et de nouveau d’autres jours (Zelaya) – un étirement indéfini du processus qui ne peut que renforcer la positions des dictateurs mis en place au Honduras par les oligarques mondiaux. Et pendant ce temps le peuple souffre, le peuple subit la répression, le peuple est incarcéré, frappé, blessé…Et le médiateur est arrivé et il a lu…l’accord de compromis entre les deux parties, qui reprenait les 7 points, augmenté d’autres…plus détaillés, plus durs, puisque s’y additionnaient quelques propositions (exigences) des golpistes.

Un accord qui prenait cours à la signature des participants, un accord qui comprenait un comité pour la « Vérité », la transparence composé de notables du Honduras (mais oui mon gars) de représentants d’organisations internationales et comme garantie suprême d’impartialité placé sous « l’égide » des Etats-Unis. Et bien sûr une amnistie totale pour les auteurs de ce coup d’état et des limites pas possibles mises au droit de manifestation, et à la liberté d’expression :plus le droit même de parler d’une constituante, ni d’y faire allusion de quelque façon que ce soit…j’en passe et des pires : Zelaya président, isolé dans un gouvernement de golpistes….

Je ne savais si je ne faisais pas une sorte de cauchemar atténué, je me disais que je ne devais pas être égoïste, que cela éviterait le bain de sang aujourd’hui pour ce peuple que j’ai appris à aimer, à respecter, à estimer…cela je le voyais en avant-plan, mais en arrière-plan, je voyais la cohorte des morts, des blessés, la douleur des peuples comme la traînée de la queue d’une comète que l’acceptation implicite de ce « traité » impliquerait…j’étais triste, déçue, un recul du droit des peuples et de la démocratie…

Puis j’ai compris…ce n’étais que l’énoncé d’une proposition…la déléguée du Honduras est venue, elle a parlé. Et j’ai senti renaître tout mon espoir, le mouvement est celui dont je vous ai parlé : retiré au département d’état des USA dont on connait le rôle dans la préparation, l’organisation, la réalisation et le maintien de ce coup d’état et ce rôle de « gendarmes » du monde autoproclamés que s’attribuent les gouvernants de ce pays - un pays parmi l’ensemble des nations souveraines de notre planète -  que depuis trop longtemps ils usurpent afin de mener tranquillement leur expansion impérialiste, nous noyant sous l’hypocrisie de leur double discours. Mais non, cela ne sera pas : Ha  fracasado la negociacion. La négociation est un échec. Ouf !

La représentante du président légitime du Venezuela rappelle la condamnation unanime des auteurs du coup d’état militaire et médiatique par les instances internationales, par l’ensemble des nations de la planète. Rappel leque ce qui était en cause dans ce « débat », c’était la restitution inconditionnelle de Zelaya dans ses fonctions, les modalités de cette restitution inconditionnelle étant le seul thème à débattre en l’occurrence. Et fait appel à l’OEA et à l’ONU pour reprendre le rôle de « gestionnaires » de crise internationale qui leur revient de droit et non aux gouvernants des Etats-Unis (et ceux qui sont cachés – de plus en plus mal – derrière aux)  qu’aucun peuple ne veut voir s’ériger en dirigeants de la politique mondiale autoproclamés, quelle que soit la position de leurs gouvernements respectifs par ailleurs. La représentante de la légitimité insiste ensuite sur cette absolue nécessité : la lumière doit être faite sur tous les aspects de ce coup d’état et ceux qui y sont impliqués.

Je ne sais quelle sera la suite de ce processus, mais hier pour eux, ce matin pour nous : le peuple de Honduras a obtenu une grande victoire historique qui aura des répercussions pour tous les peuples du monde : sa lutte digne et déterminée a mis fin au double discours de l’oligarchie.


Anne

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2009 3 22 /07 /juillet /2009 09:06



Prensa Latina révèle que l’ambassadeur des USA au Honduras LLorens avait révélé aux golpistes et  oligarque locaux dans une réunion qui s’est tenue un jour avant la négociation le plan en 7 points que proposerait le médiateur Oscar Arias le lendemain. D’où venait la fuite, Arias avait-il envoyé les détails de son plan au département d’état ? Llorens encourageait vivement les golpistes à accepter ce plan mais ils furent inflexible, ce qui ne peut que faire monter la tension entre eux et leur maître qui les ont incités et aidés à organiser ce coup d’état. De l’eau dans le gaz ?

La tension, la colère monte d’heure en heure chez les manifestants. Cela devient limite avant que n’explose la violence. Zélaya prépare son retour avec l’aide de l’OEA et de l’ONU et les golpistes seront rendus responsables de ce qui pourrait arriver de mal à lui ou à sa famille.

Enchaînant, sur ces deux organisations internationales, l’UE gèle les avoir de los golpistes et même la Clinton a téléphoné à Micheletti pour lui dire qu’il devait cesser de faire obstacle à la négociation sous peine de voir supprimer les aides que les États-Unis accorde aux Honduras et de voir mettre fin aux relations bilatérales entre les deux pays. La position la plus dure affectée par le département d’Etat depuis le coup d’état.

Des fonctionnaires de l’administration Zelaya sont obligés de quitter le pays pour échapper aux persécutions des dictateurs de fait.



Après une réaction violente de Micheletti au congrés, le président de l'assemblée demande qu'il soit soumis à une expertise psychiatrique car son état de détéroration mentale ne lui permet pas d'assumer la charge qu'il revendique.
(VIDEO) Micheletti se volvía loco y violento en el Congreso de Honduras
Quand à l'ONU, même son de cloche que l'OEA, stop la temporisation, il faut que les golpistes dégagent au plus vite.
Vous pourrez voir dans la même vidéo la destruction du matériel de la chaîne canal 36 qui filmait les réunions du congrés et qui fut ordoné directement par Micheletti sans autre forme de procès

18 heures

La mobilisation au Honduras continue, la tension a monté de quelques crans. Les arrestation de dirigeants du mouvements, travailleurs, indigènes, étudiants,  se multiplient. La répression par l'armée se poursuit. La population plonge dans une misère pire que celle qu'elle connaissait avant (80% vivant au-dessous du seuil de pauvreté). La misère s'aggrave mais le peuple reste d'autant plus déterminée que le président Zelaya fut le premier a initié des réformes qui améliorait la qualité de vie de la population.
Un peu comme cette bourgeoisie vénézuelinne qui après la nationalisation du pétrole n'a jamais imaginé que les bénéfices retirés auraient pu contribuer à améliorer le sort des 80 % de misérables du pays. Parce qu'ils sont avides, parce que renoncer à quelques sous pour le bien du peuples les rends malades. Nous entrons dans la guerre globales entre les oligarques, les quelques riches qui leurs servent de vasseaux et les valets qui se prostituent pou quelques miettes et une illusoire sécurité.
Le personnel de l'ambassade du venezuela sommé de quitter le pays par les fantoches au pouvoir restera en place à la demande expresse du président légitime.


10 heures


Je ne vais pas vous annoncer le retour de Zelaya au Honduras pour aujourd’hui, mais si lui l’annonce, alors soit Zelaya est d’une grande indécision, ce qui pourrait se comprendre vu les risques qu’il court en rentrant au pays, et surtout le risque de voir dégénérer la situation en guerre civile ce qui serait vraiment horrible pour ce peuple si vaillant qui lutte pacifiquement. Soit il s’agit d’une sorte de guerre des nerfs avec les auteurs du coup d’état militaire avec leur armée de manière à faire monter la tension chez eux, ce qui n’est sans doute pas idiot.

Pendant ce temps la résistance sur place continue à s’organiser et surtout les manifestations continuent, mais les exactions aussi…des jeunes sont enrôlés de force dans l’armée, les enfants souffrent de la faim, l’organisation des disparus des années 80 prépare un rapport préliminaire qui rassemblerait la liste de toutes les atteintes aux droits humains commises par la dictature de fait.

La grande erreur de Zelaya fut d’aller à Washington confirmant implicitement le rôle de gendarme du monde des USA, ce qui est rectifié à présent puisque c’est l’OEA a présent qui préside à la résolution du retour de la légitimité constitutionnelle et au règlement du sort des auteurs du coup d’état.

Aller à Washington était absurde : parce que d’une part était flagrante l’influence des faucons oligarchiques internationaux (et l’administration US dépend majoritairement d’eux) et de leurs instruments de manipulation dans ce coup d’état, d’autre part parce que de plus en plus clairement Obama apparaît comme le maître valet de cette oligarchie. Donc, impossible de faire des auteurs du golpe, ceux qui allait y donner une solution légitime.

Le premier pas fut la sortie du double discours, menée évidement par Chavez, appelons un chat un chat, un golpe es un golpe, et l’empire ne recule devant aucune douleur des peuples pour installer son hégémonie, c’est l’avancée de la démocratie participative en Amérique Latine qui est menacée, ce coup d’état est lié à toutes les tentative de déstabilisation de la révolution bolivarienne (en marche) qui se produisent actuellement simultanément à traves tous les pays qui la pratiquent : rappelons que mi-juin Zelaya avait subi une tentative d’assassinat, que des groupes paramilitaires sèment le bordel dans les pays et les régions ou le peuple résiste à l’extension de l’Empire, la tentative de coup d’état dévoilée récemment contre Morales, les manipulations médiatiques actuelles : Correa est financé par les terroristes et Chavez un gros narco trafiquant et l’installation prévue de trois bases militaires US en Colombie, tête de pont pour une attaque militaire du Venezuela.

Ajoutons que la dernière chaîne de télé d’opposition a été fermée par les militaires, il s’agit au Honduras d’un coup d’état militaire et médiatique et de voir que la presse internationale ne réagit pas du tout à la fin de la liberté d’expression et de la presse au Honduras en dit long sur la nature des médias officiels internationaux sur leur degré d’inféodation à l’oligarchie. Voyez-vous la moindre protestation dans les médias officiels internationaux, contre cette incroyable violation de la liberté de la presse qui se produit au Honduras, même sur les blogues, je ne vois pas beaucoup d’indignation à ce sujet…. Alors que ce musèlement de la liberté d’expression suffirait à  nous ouvrir les yeux sur ce qui se produit dans ce pays et nous montrer la nature dictatoriale de ce régime hautement militarisé qui voudrait s’imposer comme gouvernement.

Je voudrais que vous vous interrogiez aussi en votre âme et conscience, divers article svous sont accessibles pour comprendre ce mouvement en trois temps qui aurait éventuellement conduit à la formation d'une assemblée constituante : 400 000 signatures demandent l'organisation d'une consultation populaire (non contraigante) à ce sujet. Si cette consultation du 28 juin avait été favorable un référendum aurait été organisé simultanément avec les élections présidentielles, parlementaires et communale sous forme d'une quatrième urne. Et donc il n'était pas question d'une réelection de Zelaya mais de l'instauration d'une démocratie participative.

Je vous pose plusieurs questions : 

Qu'est-ce qui est plus démocratique : un changement de constitution qui est appelé par la volonté populaire à travers d'une série de dispositifs hautement démocratiques ou le betonnâge de cette cconstitution , établie sous une dictature, par un coup d'état militaire et médiatique. Qu'est-ce qui doit prévaloir, la volonté du peuple, celui qui est là aujourd'hui, contemporain où celles de ceux qui ont écrit la constitution  à une époque où le peuple était incapable de s'exprimer comme il le fait aujourd'hui avec intelligence, sagesse, détermination et une implacable volonté de défendre pacifiquement ses droits.

Est-ce que les oligarques auraient été acculés à ce coup d'état si le peuple n'avait pas manifesté massivement sa volonté de voir un changement structurel dans le pays qui lui donne plus de droits, plus de pouvoir, plus d'emprise sur son propre destin ? Et cela n'est-il pas antidémocratique par nature que de vouloir museler le peuple avant qu'il ait pu exprimer une volonté majoritairement contraire aux intérêts de l'oligarchie ?

Qu'est-ce la démocratie ? Conserver de vieux arsenaux légaux figés dans l'esprit du passé ou un processus participatif qui permet l'évolution des lois en fonction de l'évolution des situations concrètes à travers un vote démocratique. Pensez-vous qu'il existe encore des votes démocratiques en Europe, où presque plus personne ne prend la peine d'aller voter ? Les processus de changement possible de la constitution au Honduras ne sont-ils pas infiniment plus démocratiques que cette façon de nous confisquer le monde sans nous consutler que pratiquent l'alliance UE -USA à l'encontre de la volonté populaire qui ne peut plus s'exprimer (médias consfisqués) que sous la forme d'une rumeur ?

Et question subsidiaire quel problème aurait même posé la réelection de Zelaya si elle traduisait la volonté du peuple considéré non du point de vue de la lettre d'une loi obsolète mais de celui d'une démocratie vivante. (On pourrait aussi s'interroger sur le bordel que crée parfois l'alternance obligé des pouvoirs qui font qu'aucun proccessus de changement en profondeur ne peut aboutir : perte de temps, d'énergies, de moyens, j'y reviendrai avec l'exemple de la Belgique et les travaux inutiles car abandonnés d'une législature à l'autre non sans avoir engloutis des fonds qui n'auront servi à rien : un gaspillage innomable)

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 23:17
La traduction du discours de La Pichu, Hortenze Zelaya (en lien la vidéo), hier au peuple du Honduras et la traduction en français.
Un beau moment ! ma traduction n'est pas parfaite, mais elle est faite avec coeur, quelques paroles m'ont échappé, mais si quelqu'un veut compléter...

YouTube - Hija de Zelaya arenga al pueblo hondureño

Je suis contente, je suis très contente et très émue d’être aujourd’hui avec vous et je voudrais vous dire, bien que nous ayons été mis à l'abri dans des ambassades, nous avons souffert la même répression que vos avez souffert, nous avons dormi par terre comme beaucoup d’entre vous sont en train de le faire, nous avons partagé les mêmes douleurs que celles dont vous souffrez. Pour nous cela a été dur, pour ma sœur enceinte de 7 mois, c’était fort, un coup violent. Vous m’avez donné el animo [animo courage, un de ces mots espagnol qui est intraduisible, courage spirituel], vous voir résister, voir tous le Honduras résister, [nos levanto el animo] nous a donné du courage et nous invite à lutter et je sais que vous êtes l’esprit qui anime mon père, je sais que vous êtes les personnes qui le poussent à continuer la lutte, à aller de l’avant.

Cette lutte moins que jamais est la lutte de Mel Zelaya, ni de la première dame, ni de La Pichu, ni de sa famille : c’est celle du peuple hondurien. Nous ne pouvons rien faire de moins que vous remercier, nous ne pouvons que [vous inviter?] parce que ce peuple relève la tête, parce que ce peuple ne regarde pas ses pieds, parce que le peuple lève la tête et fait front. Allons…jusqu’à la victoire.

Parce que je connais ce peuple, parce que mon père m’a invitée à le connaître, à connaître le Honduras, à connaître son peuple, à tendre la main…

je me souviens quand a commencer la campagne…la campagne de  terreur, la campagne de haine, la campagne de diffamation contre mon père, contre le peuple du Honduras…cette campagne menée contre une campagne d’espoir, contre une campagne de bonheur, contre un quatrième pouvoir qui s’appelle pouvoir des citoyens. Ceci fut une campagne […]mais nous ne voulons pas avoir à osciller encore entre espoir, pouvoir citoyen, la lutte de la vie et contre la peine de mort, contre les armes, contre la force, contre le sang versé…

Aujourd’hui je lance un message à tous ceux qui sont là : comme nous avons gagné en 2005, nous gagnerons à nouveau !

Parce que ce peuple…parce que ce peuple s’est uni sans distinction de couleurs, sans distinction de religions ni de races, avec cette richesse de cultures qui est la nôtre, avec la force de ce peuple. Aujourd’hui,  il a démontré ce peuple, que oui, il persévère, que oui ,il va de l’avant, que oui, il résiste et que oui…nous allons vaincre !!!

El pueblo unido jamas sera vencido !!!

Mel Zelaya, mon père, m’a envoyé un message, il est prêt de revenir au Honduras, il va venir, il va être avec vous…il va vous prendre dans ses bras [dar un abrazo : se donner l’accolade] Et certainement, il ne le laisseront pas entrer…

Le dimanche, quand j’ai vu ces 700 000 personnes, marcher, ici, par les rues, aller jusqu’à l’aéroport pour le recevoir…bon, c’est qu’il ni'y avait pas de mandat d’arrestation…parce que s’il y avait eu un mandat…pourquoi ne l’ont-ils pas laissé venir, pour le juger…cela aurait été normal, non ?

Ils ont peur…ils ont peur du peuple…un peuple sans armes, un peuple qui vient en paix, un peuple qui lutte, un peuple qui en a marre…un peuple qui en a marre de  […], un peuple qui en a marre d’être réprimé, ce peuple en est fatigué, c’est ce qu’il a démontré.

Aujourd’hui nous avons vu notre front défier les groupes de pouvoir, notre front dire à chacun de ceux qui sont derrière ce coup d’état…car ce fut un coup d’état, il faut le dire…c’est un coup d’état…mais maintenant cela suffit !

Aujourd’hui ce peuple uni reconnait ceux qui sont en faveur du peuple, ceux qui sont du côté du peuple…mais nous autre nous avons découvert qu’il n’est pas suffisant de travailler pour le peuple, ce n’est pas suffisant la scolarité gratuite, ce n'est pas suffisant les aides financières, ce n'est pas suffisant les cantines dans les écoles, ce n'est pas suffisant l'aide aux personnes agées, ce n'est pas suffisant les subsides pour les carburants; ce n'est pas suffisant l'adhésion au traité de l'ALBA, cela ne suffit pas pour nous, car il ne suffit pas…le président Zelaya a découvert que si tout cela n’est pas suffisant, il sera suffisant de travailler …avec le peuple, gouverner …avec le peuple, c’est pour cela que nous ferons front pour défendre la consultation populaire, nous défendrons de front la quatrième urne…

Et nous disons que nous voulons une assemblée constituante…EN AVANT !

 

Je vous invite à aller voir la vidéo, même si vous ne comprenez pas l'espagnol, j'ai la musique, le son de ce discours dans la tête...et si, cela en dit long sur Zelaya et sa famille, sur le choix qu'a fait le peuple du Honduras et ses raisons. A l'avenir du peuple du Honduras et de La Pichu qui en est une belle représentante.

Anne

 

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 10:46
01 heure ici mais hier là-bas
y no se :  échec de la négociation, ça c'est certain et malaise de la délégation de los goriles aussi. Mais privée de son de TeleSUR un moment j'ai vu des images du Honduras sans pouvoir saisir le sens général, rien qui rappelle jusqu'ici le ton de Patricia Rodas et autres orateurs à la grande fête des trente ans de révolution au Nigaragua qui annonçait une rentrée imminente de Zelaya dans une grande marche solidaire des peuples de l'ALBA.
Les goriles jouent la carte de la légitimité et se montrent intransigeants mais ont le sourire jaune.
Oscar Arias, le médiateur est désolé, il déplore la guerre civile à venir, comme moi,comme beaucoup.
Nouvelles : la résistance populaire durcit son organisation et affirme sa détermination à lutter pour que se fasse lassemblée constituante. Les forces armées roden autour dela maison natale de Mel Zelaya mais les manifestants occupent le terrain pour les empêcher d'entrer. Je n'en sais pas plus pour lemoment...


20 heure
Grande fête des trente ans de la révolution au Nicaragua. Après des appels de soutien au Honduras de tous les orateurs Patricia Rodas vient d'annoncer le retour d'ici la tombée du soleil le retour de Mel Zelaya au Honduras dans la grande marche de la révolution.
La révolution bolivarienne est en marche et déterminée à mettre fin définitivement au règne des "piti yankee" à l'ingérence, à l'esclavage, au pillage...à suivre;
C'est à la fois exaltant et douloureux car je ne sais quel prix va coûter cette victoire et après avoir suivi jour après jour la lutte admirable de ce peuple, j'espère de tout mon coeur ne pas voir son sang couler, j'ai appris à aimer ces gens qui me donne un si bel exemple de dignité, de solidarité, de joie, de détermination....



La journée de dimanche s’annonce chaude au Honduras. De nouveaux très forts moments d’émotion dans les images qui parviennent des manifestations. d'hier Et l’impasse de la négociation alors que l’ultimatum de Zelaya prend fin ce soir.

Des nouvelles de la négociation :

Le médiateur, le président de Costa -Rica avait fait une proposition en  7 points :

La restitution de Zelaya comme président jusqu’à la fin de son mandat.

La constitution d’un gouvernement d’unité et de réconciliation nationale

Amnistie générale pour les faits liés au coup d’état

Renonciation de Zelaya à la 4ème urne de référendum pour la création d’une assemblée constituante.

Avancée d’un mois des élections d’un mois au dernier dimanche d’octobre

Passage de l’armée sous pouvoir judiciaire un mois avant les élections

Création d’une commission de contrôle des élections formées de Honduriens et organisations internationales pour en garantir la transparence

Zelaya, qui est actuellement au Nicaragua, avait accepté un débat sur bases de ces conditions, nous avons appris un peu plus tard que le gouvernement de fait a refusés, après 15 heures de réflexions qui firent perdre un temps précieux. De nouvelles négociations sont prévues pour aujourd’hui.

A la fin chaque partie présente son point de vue et ils sont inconciliables, je ne crois pas qu’il puisse y avoir de solution avant la fin de l’ultimatum lancé par Zelaya qui devrait revenir au Honduras aujourd’hui. On peut sentir que même le médiateur commence à en avoir sa claque du cirque des représentants des golpistes qui se présentent comme le seul régime constitutionnel…mal barre l’histoire car il semble que la violence est de moins en moins évitable. Des hélicoptères et des patrouilles de l’armée Hondurienne surveillent les frontières.

Ce qui va suivre je ne sais pas.  J’ai vraiment l’impression à certains moments que les dictateurs putschistes qui ont, comme on sait,  pour beaucoup d’entre eux un passé de tortionnaires ou de complices de tortionnaires souhaitent le bain de sang. Nostalgie d’une époque révolue. Je ne crois pas non plus qu’ils prennent leurs décisions sans l’aval du département d’état US, et cela s’ajoute aux sombres prémisses en ce qui concerne la politique étrangère de l’administration Obama. Les négociations continuent aujourd’hui. L’ultimatum posé par Zelaya court vers sa fin.

Mais la question inquiétante, puisqu’il est clair que les golpistes ne sont en place que par la volonté des faucons oligarchiques : quel jeu jouent ces derniers, où veulent-ils en venir ? Quels sont leurs plans ?

La campagne d’intoxication continue sur place, la télé matraque des clips, des interviews, des émissions qui toutes agitent un Chavez satanisé et le spectre du communisme, la menace d’invasion du Honduras par le Venezuela communiste en désir d’expansion. Voir le passage (dans mon précédent post) sur Billy Joya, tortionnaire de tous les sales coups de la CIA au siècle dernier et…ministre conseiller de Micheletti et les vidéos qui reprennent (en espagnol) cette interview qui fait un parallèle complet entre Zelaya et Allende, nous replongeant en direct aux temps des barbares. Zelaya, c’est comme Allende, un dangereux marxiste-léniniste qu’il faut éliminer. Seul un petit journal d’opposition continue à remonter le courant, Le Libertador, c’est ce journal mensuel qui portait en grand titre DICTATURA que présentaient de nombreux manifestants à la caméra.

De plus en plus d’analystes s’intéressent à la guerre de l’information comme forme dominante de la guerre au 21ème siècle et de fait pour m’être penchée de près sur de coup d’état m’a amenée a parler, non plus de désinformation mais, d’intoxication médiatique. Dans le cas du Honduras, non seulement les intoxications des médias officiels nationaux et internationaux atteints de proportions qui n’ont d’égal que le traitement fait récemment des élections iraniennes. Dans les deux cas un seuil a été franchi dans lequel les journalistes ne font même plus référence à la réalité, ils créent une réalité psychologique parallèle, un état d’esprit du public qui permet à ceux qui les manipulent et les dirigent de mener leurs sales guerres avec l’approbation d’un public complètement aliéné.  Le scandale de la séquestration, des menaces et vexations, interrogatoires subis par les équipes de TeleSur et VTV, et enfin leur expulsion, du Honduras, rappelons qu’ils ont quitté le pays sous la protection d’une équipe  du Comité des droits de l’homme pour l’Amérique Latine, n’a provoqué aucune réaction dans la presse internationale, n’a amené aucune de ces réactions fulminantes dont RSF nous bassine quand il s’agit des médias oligarchiques vénézuéliens, par exemple. Ces journalistes sont-ils devenus des parias parce qu’ils ont été les seuls a couvrir les immenses manifestations populaires, les seules à répercuter le point de vue du peuple qui reste fidèle à Zelaya dans sa majorité et va entamer son 22ème jour de mobilisation ? Les seuls à tenter de montrer les exactions commises par l’armée aussi, se mettant ainsi en danger. Mais en l’occurrence, les journalistes si susceptibles quand il s’agit d’atteinte au droit de la presse n’ont pas levé le petits doigt. Pourquoi ?

 

Nous avons eu droit en plus de cette ambiance de fête qui règne dans les manifestations aujourd’hui, des policiers souriants mêlés au peuple, je vois même un manifestant qui en enlace un, a deux discours puissants l’un de la Première Dame Xiomara, l’autre de sa fille « La Pichu ». Nous voyons un peuple qui prend conscience de sa force, un peuple pour qui il n'est question ni d'amnistie pour les horreurs commises : i"Is ont tué, ils ont blessés, ils ont emprisonné, ils ont voulu nous terroriser : ils doivent être jugés"

C’est vrai, les manifestations ressemblent aujourd’hui à une grande fête populaire avec de la musique, de la danse, une immense énergie s’en dégage. Il est de plus en plus clair que ces manifestations ont initié un processus irréversible de prise de conscience du peuple hondurien de cette force qu’il a représenté uni et solidaire dans une même lutte : plus rien ne sera comme avant au Honduras quelle que soit l’issue de la crise, cette union élargie au président de la République et de sa famille est un phénomène nouveau créé par le coup d’état et qui ne connaîtra pas de retour en arrière.

Les discours de Xiomara et de « La Pichu » qui a l’étoffe d’une égérie le démontrent amplement. La famille du Président restée au pays à partagé les souffrances du peuple, a partagé son combat, s’est retrouvé comme le peuple face aux baïonnettes des soldats qui ont été jusqu’à les diriger vers la nièce de Zelaya âgée de 2 ans, vers sa fille enceinte de 7 mois et qui doit dormir à même le sol. Quand Xiomara annonce le retour de Mel d’ici quelques heures les exclamations de joies fusent en une grande clameur : Mel, Mel, Mel, tenemos à Mel. Nous tenons à Mel.

La Pichu nous parle de ces conditions de vie, des menaces des soldats en arme qui envahissent leur maison, masqués. Elle nous dit qu’elle se sent vraiment portée, par la détermination du peuple,  par l’esprit de ce peuple uni dans la lutte sans distinctions de couleurs, sans distinctions de religions, sans distinctions de races, ce peuple uni par sa grande richesse culturelle. Son discours est assez long et fatiguée, je me suis laissé aller à regarder sans noter car vraiment, c’était un beau moment. Elle termine en répercutant un message de son père disant qu’il a compris qu’il ne suffit pas de faire pour le peuple. Elle énumère les réformes que sont père a initié pour le peuple, ce qu’il a fait pour le peuple en matière d’éducation, ce qu’il a fait pour le peuple lui permettant l’accès aux soins médicaux, d’alphabétisation, les 60 % d’augmentation du salaire de base…mais il ne suffit pas de faire pour le peuple, il faut faire avec le peuple. Il y aura une quatrième urne pour que le peuple devienne le quatrième pouvoir.

Suite plus tard dans la journée

 


 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 21:58



Je vais donc continuer mon travail d’information concernant le coup d’état au Honduras

Je vous fais un petit bilan des dernières nouvelles dont je dispose : Zelaya serait actuellement rentré au Honduras mais nous ignorons comment et où.

De nouvelles équipes de TeleSUR sont également revenues dans le pays et depuis hier les images nous parviennent à nouveau, les manifestations se poursuivent, les routes sont bloquées et les manifestants remontés à bloc et insistent sur le côté pacifique de leurs action et leur désir de voir la situation évoluer dans le calme.

Pendant ce temps les médias officiels ont lancé une grande campagne d’intoxication pour faire croire à la population que Chavez et son armée s’apprêtent à envahir le pays. Une autres manœuvre d’intox à consisté à vêtir de l’uniforme de l’armée du Nicaragua des groupes de milices qui ont commis des exactions à la frontière avec ce pays…un peu gros quand on voit avec quelle virtuosité de funambules les amis du Sud jouent la partie pour ne pas rompre les règles de la légalité et de la démocratie, tout en refusant de donner prise au double discours. Donc une grossière provocation qui donnera sûrement de la matière venimeuse à diffuser aux médias de la désinformation.

A l’intérieur du pays, c’est un véritable matraquage médiatique, avec de clips diffusées comme des pubs, fait d’image manipulées pour sataniser tant Chavez que les manifestants, Zelaya et la révolution bolivarienne dans son ensemble. Il faut se rappeler que les chaînes de télé qui aurait pu offrir une voie dissidente ont vu leur signal coupé et que, puisque l’armée peut entrer sans mandat dans n’importe quel domicile, elle en a profité pour confisquer les ordinateurs qui auraient permis de diffuser de l’information sur le mouvement populaires, par le net, il y a eut aussi des moments de coupure internet généralisées.

En ce moment même les discussions reprennent à Costa-Rica. Pour le président légitime et son équipe, il y a un durcissement du ton, plus se fait claire la volonté de déstabilisation de toute la région par les faucons oligarchiques menacés dans leur opérations de pillages des richesses des peuples, moins il y a de place pour la tolérance. Face à la menace d’un retour de la barbarie, il s’agit d’être ferme et de trancher le mal à la racine : pas de tolérance pour les putschistes car cela créerait un précédent trop dangereux.

Les images du mouvement populaire montre le peuple joyeux, toujours plus déterminé et c’est nouveau, des flics rigolards circulent parmi les manifestants. Ils semblent donc que certains policiers soient du côté du peuple. Quand aux soldats, pour ce qui est des petits jeunes en tout cas, les quelques images que j’ai vu les montre plutôt tendus et mal à l’aise. L’armée du Honduras ne compte que 10 000 soldats, depuis presque trois semaines ils sont soumis à de terribles tensions. Je suppose aussi qu’un travail doit se faire pour qu’ils servent le légitime président lors de son retour, les petits jeunes de l’armée ne sont pas passé par l’école des Amériques et n’ont pas le passé de  tortionnaires de certains de leurs chefs.

De nouvelles images, de Tegucigalpa, encore des sourires. La foule très animée scande des slogans, agite des drapeaux. Des petites pancartes artisanales dont le texte est écrit au marqueur sont agitée devant le téléphone-caméra, mais l’image est floue, mouvante et je ne peux déchiffrer, d’autres manifestants présentent un journal avec un grand et gros titre : DICTATURA

Après 21 jours de mobilisation, rien à dire, ces gens ont une sacrée énergie. Voir la vidéo YouTube - Sabado 18 julioen Honduras y el pueblo en las calles piden a Zelaya TeleSUR

 

 

Je retourne à mes compilations.

En ce qui concerne les négociations :

Le Sud refuse le contrôle de la situation pris par le département d’état US. Le but qu’ils se proposait était de faire durer les choses, jusqu’au maintient de fait de la dictature. Devant l’échec de cette stratégie, Micheletti déclare ensuite être prêt à renoncer au pouvoir à condition que Zelaya ne rentre pas dans ses fonctions. L’étape suivante consiste à proposer un gouvernement qui reprend les membres du gouvernement légitime avec des putschistes disposants de quelques ministères clés. Inacceptable, ils doivent être jugés. (ou quitter le pays ?)

L’OEA a en cette occasion manqué de remplir son rôle historique en prenant en main le règlement de la situation et donc ouvrant la porte à un contrôle hégémonique du Sud par les USA, un contrôle du destin individuel et collectif des peuples qui habitent cette région.  Il faut donc que l’OEA reprennent le rôle qui lui revient en reprenant les rennes de la situation et demande des comptes aux USA pour leur complicité dans ce coup d’état. De même il est exigé d’eux qu’ils abandonnent leur rôle directeur dans le règlement de la crise. Si des négociations se poursuivent elles devront se faire à l’initiative et sous le contrôle de l’OEA. Qui devra empêcher des représailles militaires dirigés depuis les USA lors de la restitution de Zelaya dans ses fonctions.

Au contraire, les USA doivent appuyer de toutes les manières l’évictions de golpistes condamnés par toutes les nations y compris eux-mêmes et contribuer à la restitution de Zelaya, y compris par un appui militaire, sans quoi Zelaya risque de se voir obligé de demander l’appui d’une force multinationale constituée par les pays du Sud qui ne soutiennent pas implicitement le coup d’état. Plus sera rapide, efficace, déterminée l’action de restitution, moins elle génèrera de violence. Voilà sur quelle base se déroulent les négociations aujourd’hui au Costa-Rica, elles concernent uniquement les modalités de la restitution, quand aux golpistes pas question d’amnistie pour eux, ils ont faits trop de dégâts en peu de temps. Bref les discussions d’aujourd’hui sont la porte ouverte aux putschistes et à ceux qui les manipulent depuis Washington et le Pentagone pour changer d’attitude afin de permettre une restitution pacifique de Mel Zelaya dans ces fonctions, inconditionnellement.

Je repose aussi la question fondamentale : Quelle est la légitimité d’une constitution même postulée immuable quand la majorité de la population souhaite sa transformation. C’est je pense une question qui devrait être envisagée et traitée par des spécialistes de droit international et de droits humains.

 

Résumé d’un article intéressant

Un tortionnaire international est membre du cabinet de Micheletti : Billy Joya dont je vais vous donner quelques éléments du long pédigrée de bourreau aux ordres de la CIA. En bref, il a fait partie de tous les sales coups du Chili de Pinochet, aux escadrons de la mort du Honduras en passant par l’Argentine et le Nicaragua en y semant tortures et mort. Accusé de violation des droits de l’homme, assassinats, enlèvements, tortures, dans les années 90 il se réfugie en Espagne où, catéchiste dans un collège, il se la coulera douce. Et le voici Ministre Conseiller de Micheletti…

Au Honduras même en 1982 lui sont reprochés l’enlèvement, la séquestration, la torture de 6 étudiants de l’opposition, une dizaine d’assassinats, 150 disparitions… En 1995 un juge du Honduras lance pour l’affaire des étudiants ordre de capture sur dénonciation du Tribunal spécial des droits de l’homme. Menacés de représailles s’ils parlaient, les étudiants cependant apportent leur témoignage des horreurs subies.

A présent il apparaît à la télévision hondurienne comme un spécialiste de questions internationales…ce qui donne des interviews qui serait cocasses si les sujets n’étaient pas tragiques. Il compare joyeusement le coup d’état contre Zelaya à celui contre Allende, c’est la même chose : les deux évoluant vers le communisme il était nécessaire et juste de les arrêter.
Voir l’interview en espagnol au lien suivant
YouTube - Honduras 30 30 Billy Joya 1 de 6c’est trop, il met ne semble avoir aucune idée de la condamnation du coup d’état contre Allende. Deux marxistes-léninistes qu’il faut éliminer, il vous raconte aussi comment ils ont manipulé le peuple hondurien  pendant des années à travers une guerre psychologique pour conquérir le pouvoir, si vous comprenez l’espagnol et avez encore des doutes concernant la nature de ce coup d’état : à voir absolument. Un des leurs explique en toute « naïveté » l’idéologie qui sous tend le coup d’état et sa préparation. Il fallait arrêter Zelaya avant qu’il ne puisse mettre en œuvre ses diaboliques plans cachés car Zelaya a vendu son âme au communisme. Si, si ainsi voit les choses le conseiller de Micheletti. S’il vous en faut plus vous avez également en Espagnol et des tas de liens actualisés chaque jours, des photos sur le site : Últimas noticias 18 Julio (en vivo) Golpe de estado en Honduras. ATAQUEN !!! « Guerra Digital para la Resistencia Mental

Quelques liens en français pour terminer

. Pour comprendre le rôle des Etats-Unis et de la CIA dans les coups d’états aux Etats-Unis je vous renvoie une fois encore au récapitulatif historique publié par Serge SERGE ADAM: CIA et ses complots

En ce qui concerne les causes de ce coup d’état, un article de Claude Lemoine dans le monde diplomatique, vous trouverez sur la même page les liens vers une série d’articles de fond publiés par ce même journal qui concerne le Honduras et la façon dont les pays d’Amérique latine se débarrassent progressivement de l’emprise de l’empire Retour des « gorilles » au Honduras

Un article du grand soir qui met l’accent sur le rôle de la désinformation et de la propagande dans ce coup d’état et renvoie à de nombreux liens qui en éclaire différents aspects Honduras: L'idéologie au service du Putsch par Serge CHARBONNEAU

Un autre article sur l’union des pays du Sud en soutien à la constitutionnalité du Honduras, et qui mets en lumière quelques mécanismes de la désinformation et quelques autres articles sur le même thème en lien sur la page Honduras : Victoire diplomatique à Managua. Défaite du Monde à Paris par Thierry DERONNE

Sur le blog de Mamie Sceptix, vous trouverez l’excellente synthèse de Fidel Castro HONDURAS : Ce qu’il faut demander aux Etats-Unis (Fidel Castro) - Le blog de mamie sceptix/Charlotte

Sur le blog de ReineRoro dans la rubrique Amérique Latine, un bon dossier dont les derniers articles reprennent des faits concrets de la répression dont sont victimes actuellement les opposants à la dictature au Honduras AMERIQUE LATINE

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 15:05

HONDURAS : Nos tienen miedo porque no tenemos miedo (à relayer)

Ils ont peur de nous parceque nous n'avons pas peur...





La vie du docteur Hector Castillo, coordinateur de la résistance au Honduras, est menacée

Alertés par les mouvements sociaux au Honduras, les anciens élèves diplômés de l’ELAM (Ecole latino-américaine de médecine) ont fait parvenir un communiqué aux medias les informant de la situation dans laquelle se trouve le Dr. Luther Castillo Harris, diplômé de la première promotion de l’école latino-américaine de médecine de Cuba et coordinateur des mouvements sociaux au Honduras.

 


Celui-ci a transmis ce message : « J’appelle à dénoncer le fait que mon nom figure sur la liste des personnes à arrêter par l’armée et que des ordres ont été donnés pour m’abattre si je résiste. »

Luther Castillo Harris est originaire de la Mosquitia, une région dans la jungle, difficilement accessible, au Nord-Est du Honduras. Il appartient à l’ethnie garifona, composée de descendants d’esclaves en fuite d’un bateau naufragé près des côtes de l’île de Saint Vincent.

Titulaire d’une bourse d’étude à Cuba, il étudie gratuitement la médecine à l’Ecole latino-américaine de médecine (ELAM), comme des milliers de jeunes étudiants pauvres, venus des quatre coins du monde.

 


Ses études terminées, il retourne pratiquer la médecine dans sa communauté d’origine. Là, grâce à la collaboration de Cuba, le gouvernement de Manuel Zelaya construit un hôpital, équipé de matériel de pointe, qui ouvre ses portes le 8 octobre 2007. Luther en devient le directeur. Depuis son ouverture, des milliers de personnes, qui n’avaient jamais vu de médecins auparavant, ont reçu des soins.

Dès le début du coup d’Etat, Luther a rejoint les mouvements sociaux de résistance dont il est devenu le coordinateur.

 

 


C’est Luther, et tous les paysans, les ouvriers, le peuple souverain du Honduras qui prenait enfin son destin en main que les putschistes veulent abattre.

Aujourd’hui, le peuple hondurien n’a pas peur, il le crie dans les rues. Ecoutez cette chanson que les manifestants chantent à la tête des gorilles.

Ils ont peur de nous parce que nous n’avons pas peur d’eux !

 


www.dailymotion.com/video/x9sa8x_liliana-felipe-nos-tienen-miedo-por_music

Merci de divulguer cette information à tous les médias.

transmis par Gloria Gonzalez Justo

Source : Le Grand Soir



Relayé par Charlotte
HONDURAS : Nos tienen miedo porque no tenemos miedo (à relayer) - Le blog de mamie sceptix/Charlotte
Partager cet article
Repost0
14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 17:10



Un excellent article publié par  SERGE ADAM
Sur son blog vous trouverez de nombreux articles qui exposent des points de vue originaux sur des problèmes d'actualité et qui prennent le contepied des modes médiatiques, forçant à nuancer les points de vues dualistes qui sont un travers répandu dans notre culture.


mardi 14 juillet 2009

Honduras : Les raisons d'un échec.

par Claude Morin

Premier coup d'État en Amérique latine depuis la fin de la Guerre froide », a-t-on tôt fait de proclamer.A-t-on oublié le coup d'État du 11 avril 2002 au Venezuela même s'il dura moins de 48 heures? Le rapprochement avec la Guerre froide rappelle cependant que plusieurs coups d'État servirent à renverser des gouvernements réformistes ou à contrer les mouvements de revendication. L'Amérique centrale aura offert au XXe siècle un terreau fertile pour des dictatures militaires ou personnalistes (comme celles d'Ubico, de Carías, de Martínez Hernández sur l'horizon 1930-1945 et surtout celle des Somoza jusqu'en 1979). L'URSS après 1947, puis Cuba à partir de 1959 devinrent l'épouvantail. Les oligarchies et les militaires invoquaient la menace subversive pour s'opposer aux demandes et mouvements réformistes. La lutte contre le communisme servait de prétexte à la répression, à des élections sur mesure. Les États-Unis cautionnaient ou encourageaient la réponse autoritaire. N'avaient-ils mis fin à l'expérience réformiste au Guatemala en 1954 avant d'utiliser ce pays comme laboratoire pour tester des méthodes de lutte anti-insurrectionnelle appliquées bientôt en Asie du sud-est? Effet de la proximité des États-Unis, les dictatures centre-américaines pouvaient faire bon ménage avec des élections périodiques, des débats parlementaires, la division des pouvoirs. Mais ce vernis ne doit pas faire allusion : l'État de droit n'existait pas.




Dans l'Amérique centrale des dictatures, le Honduras s'est distingué depuis les années 50 comme la « République du Pentagone ». C'est au Honduras que la CIA a organisé une attaque contre le Guatemala dans le cadre d'une guerre psychologique qui devait mener au renversement du gouvernement Arbenz en 1954. C'est du Honduras qu'elle orchestra l'invasion de Cuba en avril 1961. Les militaires honduriens furent entraînés et armés par les États-Unis. Dès 1957, ils deviennent un acteur politique prépondérant, n'hésitant pas à mettre sur la touche les gouvernements civils. Dans les années 80, Washington fit du Honduras une plate-forme pour sa stratégie d'agression contre le Nicaragua sandiniste et de soutien logistique à l'armée salvadorienne contre le FMLN. Le Honduras ressemblait à un porte-avions. Washington obligea alors les militaires à remettre le gouvernement aux civils afin de doter le pays d'une façade « démocratique ». La constitution de 1982 est un produit de ce ravalement. Cette façade servait à dissimuler une militarisation de la société. Les militaires profitèrent de largesses.
Le général Alvárez eut un temps carte blanche pour frapper tout élément jugé « subversif ». Les assassinats et les disparitions frappèrent les organisations populaires. Des manoeuvres se déroulaient annuellement en territoire hondurien. La prostitution, les drogues et les maladies vénériennes accompagnèrent les exercices. Avec la fin de la guerre civile au Nicaragua et au Salvador vers 1991, l'assistance US (1,3 milliard $ entre 1981 et 1987) fondit et le budget national en fut affecté. La démilitarisation se heurta à une résistance chez ceux qui avaient profité politiquement et économiquement du conflit. La criminalité connut une escalade ici comme au Salvador. Quantité de soldats se recyclèrent dans le trafic des narcotiques et les sales besognes.

Les élites honduriennes ont fait preuve de myopie et n'ont pas assumé leurs responsabilités sociales. Le Honduras a incarné jusqu'à la caricature la « République bananière » ouverte à toutes les ingérences et à la corruption. Une longue tradition de servilité et de vassalité forme le tissu de son histoire. Que de fois les élites honduriennes ont pensé assurer leur prospérité en s'associant à des intérêts étrangers qui ne voyaient dans ce pays qu'un peuple indolent et des richesses à exploiter. Après avoir pensé offrir un territoire pour construire un canal interocéanique, les élites virent dans la banane le produit qui allait faire la richesse du pays. Les sociétés étrangères se disputaient des concessions et appuyaient des partis politiques rivaux ou des dictateurs pour obtenir des faveurs. L'assistance est devenue par la suite la nouvelle vache à lait, favorisant des enrichissements plus ou moins licites, voire la corruption la plus éhontée. Si cette source rapporte désormais moins, elle n'a pas disparu. Parallèlement le Honduras a multiplié les concessions pour attirer des usines de sous-traitance, des sociétés minières (y compris du Canada) et des sociétés forestières. Les possédants ont démontré une attitude défensive face aux demandes sociales. Plus de la moitié de la population vit en-deçà du seuil de pauvreté. Le pays occupe le 114e rang mondial pour l'indice de développement humain.

Le président Manuel Zelaya est issu de l'élite. Son épouse est la fille d'un général qui occupa la présidence. Sa famille a même été mêlée à l'assassinat de deux prêtres et de 15 militants paysans dont les cadavres furent trouvés en 1975 sur la propriété familiale Los Horcones. Industriel forestier et éleveur, il accéda à la direction d'associations patronales. Élu député en 1984, il a occupé plusieurs postes dans des gouvernements libéraux. Il appartenait à la faction progressiste du parti libéral et fut chargé de la direction de programmes sociaux. Élu de justesse en novembre 2005 sous la bannière libérale, il avait fait campagne pour une approche sociale de la criminalité face à un adversaire qui prônait la répression la plus dure, y compris la restauration de la peine de mort (abolie en 1937).




On peut donc lui attribuer une sensibilité progressiste qui le démarquait au sein de sa classe et des partis politiques. Sa gestion présidentielle confirmera bientôt cette tendance. Il augmente de 60 % le salaire minimum, il crée un fonds pour la protection des forêts, il abaisse le prix du carburant. Mais surtout il Il développe des relations avec le président Chávez. Un accord avec Petrocaribe permet au Honduras de différer de 25 ans les paiements sur la moitié du pétrole qu'il achète et d'utiliser les fonds ainsi économisés pour financer des programmes sociaux. Et il adhère en 2008 à l'Alternative bolivarienne pour les Amériques.



Il devint clair pour les Honduriens que Manuel Zelaya glisse à gauche, d'autant plus qu'il se rend à Cuba et y rencontre Fidel Castro en mars dernier. En même temps que les élites dénoncent ce virage, les mouvements sociaux connaissent une nouvelle vigueur et font entendre leurs revendications. Des regroupements voient le jour (COPINH, Bloque popular, Unificación democrática, etc.). Cela ne fait pas de Manuel Zelaya un « socialiste ». Il ressemble tout au plus à Jacobo Arbenz. Il cherche à libérer son pays de la tutelle états-unienne, mais sans envisager une rupture. Il ancre le Honduras dans des alliances régionales et latino-américaines. S'adaptant aux vents nouveaux, rompant avec plusieurs politiques néolibérales des gouvernements antérieurs, il inscrit son action dans une volonté de rendre effective la participation citoyenne, d'approfondir la démocratie.




Dans un pays aussi conservateur, avec ce passé de servilité et d'oppression, Manuel Zelaya dérange tous les puissants. Les élites ne se reconnaissent plus dans l'homme. Dans la consultation annoncée pour le 28 juin - sur l'opportunité d'ajouter une quatrième urne lors des élections générales du 29 novembre prochain - elles ont vu une manoeuvre destinée à leur opposer l'opinion publique et à conférer une légitimité à la campagne en faveur de la convocation d'une assemblée constituante. Tous les pouvoirs se sont alors ligués contre Zelaya : le Congrès (y compris son parti), la Cour suprême, l'Église, les médias, les forces armées. Même si la consultation n'était pas contraignante et ne pouvait être assimilée à un referendum, ils n'ont pas voulu courir le risque d'être mis en minorité par le « peuple ».



 Ils ont prétendu que Zelaya cherchait par ce moyen à arracher un second mandat, ce qu'interdit la constitution de 1982. Le véritable enjeu était l'élaboration d'une nouvelle constitution pour fonder un Honduras réellement démocratique. À court terme, une constituante peut fournir l'occasion à des débats qui font avancer la participation citoyenne. La procédure peut se transformer en une école. Le projet pouvait permettre aux organisations populaires et indigènes de faire entendre leurs voix. Voilà pourquoi elles appuyaient massivement la démarche qui était déjà endossée par 500 000 signatures. Plusieurs regroupements s'étaient formés pour soutenir l'initiative qui avait porté ses fruits au Venezuela, en Bolivie et en Équateur. La société civile n'avait eu aucun rôle dans la rédaction de la constitution de 1982 ni dans son approbation. La constitution ne prévoyait aucune consultation populaire. Ses rédacteurs appartenaient aux deux partis qui se sont partagé le pouvoir depuis plus d'un siècle, des partis régulièrement fragmentés par des ambitions personnelles, des instruments de clientélisme, des partis qui n'ont toujours pas vocation démocratique.



Je ne suis pas juriste, mais je crois que la Cour suprême a fait une lecture limitative et éminemment politique de la constitution afin de proclamer le caractère illégal de la consultation. Tous les autres corps se sont servis de cette décision pour justifier leur action contre le président Zelaya.
Tous ont travaillé de concert. Les militaires ont utilisé la force pour arrêter le président et l'exiler au Costa Rica. Ils ont prétendu agir au nom des instances juridiques. Le Congrès s'est ensuite réuni. Il a prétendu disposer d'une lettre datée du 25 juin par laquelle Zelaya avait signifié sa démission invoquant la polarisation du pays et des raisons de santé. À l'évidence il s'agissait d'un faux fabriqué. Puis il a désigné son président comme successeur. En l'absence du vice-président qui avait renoncé à ses fonctions pour briguer les suffrages aux élections de novembre, le président du Congrès, Roberto Micheletti, était le prétendant désigné. Les apparences étaient sauvegardées : le Congrès destituait le président, nommait un successeur et les militaires laissaient le pouvoir aux civils. L'alliance civilo-militaire avait bien fonctionné. Les médias ont également joué leur rôle. Après avoir chauffé l'atmosphère dans une campagne anti-Zelaya, ils s'imposaient un blackout complet sur le coup avant de se faire les porte-parole du nouveau régime. Les médias favorables à Zelaya ont été sortis des ondes. Niant la réalité du coup d'État, tous les pouvoirs ont voulu faire croire à une « succession constitutionnelle ».



Ce scénario s'inspire du coup d'État du 11 avril 2002 au Venezuela : la capture du président par les militaires, la fausse démission, le blackout médiatique. Chávez et le Venezuela servaient d'épouvantail pour discréditer Zelaya et son projet. La parenté dépasse la simple imitation. L'opposition vénézuélienne a été très active au Honduras récemment. L'oligarchie vénézuélienne, à défaut de faire tomber Hugo Chávez au Venezuela, voulait le vaincre à l'étranger. En identifiant Zelaya à Chávez, elle a pensé prendre sa revanche. Ses partis et ses médias n'ont donc pas dénoncé le coup, bien au contraire. On peut comprendre dans ce contexte que le président Chávez se soit engagé avec une grande vigueur verbale à défendre Zelaya et à vilipender les putschistes. Cette collaboration entre les deux oligarchies pourrait expliquer que les élites honduriennes se soient complètement illusionnées quant à la viabilité de la solution retenue.
L'importance du facteur externe explique que les putschistes aient visé également Patricia Rodas, la ministre des Relations extérieures, rudoyée et expulsée au Mexique et qu'ils aient menacé les ambassadeurs du Venezuela et de Cuba. La droite aux États-Unis (au Congrès, dans les médias) et la droite en Amérique latine soutiennent les putschistes. Elles ne voient en Zelaya qu'un allié de Chávez qu'elles diabolisent. Cette solidarité de classe n'est pas étrangère non plus à la position ambiguë, du bout des lèvres en somme, qu'adoptera le gouvernement canadien.



Mais à la différence de ce qui s'est passé au Venezuela ce n'est pas d'abord la rue qui peut remettre Manuel Zelaya au pouvoir. Les organisations populaires n'ont pu se mobiliser comme elles le firent au Venezuela. Des ordres de capture ont été émis contre les dirigeants (plus de quatorze) ainsi que les ministres du gouvernement Zelaya. Beaucoup se sont réfugiés dans des ambassades, ont fui le pays ou se sont mis à l'abri. Le couvre-feu a été proclamé. Les partisans de Zelaya peuvent bien défier les putschistes en tenant des manifestations.



Les forces de sécurité ont occupé tout le terrain et la répression brutale s'abat avec des morts, des blessés, des arrestations. Zelaya n'a pu disposer, à la différence de Chávez, de la loyauté de militaires. Ce qui aura fait la différence dans le cas du Honduras aura été la réprobation unanime et immédiate du coup d'État par tous les gouvernements d'Amérique latine et par diverses instances régionales (ALBA, Groupe de Rio, UNASUR, etc.). L'Organisation des États américains n'aura pas hésité cette fois à condamner le coup d'État et aura déployé beaucoup d'énergie à rétablir l'ordre constitutionnel.




La nouveauté réside également dans l'attitude des États-Unis. L'administration Obama n'a jamais reconnu les putschistes. Le Département d'État a vite dénoncé le caractère illégal de la destitution. Le président Obama, après s'être limité à exprimer sa « vive préoccupation », a réclamé la restauration de Manuel Zelaya dans ses fonctions. Il a de la sorte envoyé un message clair. Cela ne veut pas dire que certaines agences états-uniennes n'aient pas contribué à la crise. On voit mal l'état-major et les officiers formés dans les écoles militaires du Pentagone s'aventurer dans cette opération sans en discuter au préalable avec les représentants du Pentagone sur place (la base de Soto Cano militaires états-uniens). USAID financent plusieurs programmes au Honduras.Certaines agences ont servi ailleurs de bras civil à des opérations de propagande, de formation et de subversion. Ainsi dans une entrevue à CNN, dimanche matin, la directrice locale de l'organisme Paix et Démocratie défendait le caractère légal de l'opération en cours. La rumeur d'un coup d'État a couru dès le 24 juin. Qu'a fait l'ambassadeur pour dissuader les putschistes de recourir à cette solution? Des précédents nous rappellent que les instances états-uniennes, surtout dans une situation de tensions ou de crise, ne fonctionnent pas à l'unisson. Les États-Unis gardent plusieurs fers au feu et leurs représentants agissent suivant plusieurs scénarios.



Le coup d'État est condamné à l'échec. La communauté internationale a démontré un soutien unanime au président Zelaya, isolant ainsi les putschistes. L'esprit des résolutions était que son retour se fasse sans conditions préalables. Le régime illégal tient tête à la communauté internationale et aux manifestations internes d'appui au président déchu. Comment ramener les putschistes à la raison? Par des promesses d'immunité, par l'exil des principaux chefs, par des pressions multiples et combinées? Le Venezuela a coupé ses livraisons de pétrole, plusieurs pays ont rappelé leurs ambassadeurs. Les États-Unis ont suspendu certaines formes d'assistance, mais disposent de plusieurs leviers décisifs: les mettre en action démontrerait la solidité de leur engagement en faveur d'un retour à l'ordre constitutionnel. On voit mal comment le régime pourrait se maintenir longtemps au pouvoir.




Il faut donc croire que Manuel Zelaya sera restauré dans ses fonctions. Il a déclaré en conférence de presse à New York qu'il n'accepterait pas un second mandat. C'était un argument massue de la désinformation entourant l'opposition à la consultation. Le président Zelaya reviendra auréolé, avec un prestige accru. Sa base sociale sortira élargie de cette épreuve, mais le pays se retrouvera encore plus polarisé. Face à tous les pouvoirs qui l'ont rejeté, quel sera son pouvoir effectif d'ici janvier 2010? Jusqu'où voudra-t-il et pourra-t-il aller dans l'exercice des prérogatives présidentielles qui sont fort grandes en vertu même de la constitution et des pratiques latino-américaines? Un candidat à la succession pourra-t-il poursuivre l'oeuvre entreprise? Ou le Honduras oligarchique aura-t-il stoppé pour un temps cette marche vers un Honduras moins inégalitaire, plus démocratique?




Claude Morin, Professeur retraité. Département d'histoire. Université de Montréal. abrite 500

Source
Mondialisation.ca



Partager cet article
Repost0
14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 11:30



Pourquoi pas une grande marche pacifique du retour pour Zelaya, qu'il rentre à pied dans son pays.

On tourne en rond là, cela permettrait de sortir du cercle vicieux, le peuple hondurien va se faire massacrer.
Pourquoi tous les notables de l'Occident, politiciens, artistes, intellectuels de renom, qui le soutiennent, qui se prétendent en lutte contre la dictature qui vient, ne se rejoignent pas, par exemple au Nicaragua pour accompagner Zelaya dans son retour ? Pour lui faire un rempart de leur corps ? Une belle occasion de montrer leur courage.
Ce serait une belle manière de régler le problème, non ?
Les putchistes pourraient-ils se permettre d'assassiner, d'arrêter les notables de l'Occident, venu soutenir le légitime président ?




Partager cet article
Repost0
14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 10:30





 Les journalistes qui ne sont pas à la solde du système ont été écartés, les escadrons de la mort de l’armée hondurienne s’apprêtent à faire leur sale boulot. Les mêmes qui ont déjà eu une expérience similaire dans le passé, de persécution, d’assassinat, d’enlèvements, de torture, qui ont fait vivre le peuple du Honduras dans la terreur quotidienne pendant plus de 10 ans. Ce qui ce passe au Honduras est un coup d’état militaire pour installer une dictature.

 


 

 


 

 

Samedi a été assassiné le leader du Bloc Populaire et Front National de la Résistance contre le Coup d’Etat, Roger Ivan Bados. Un autre dirigeant de la gauche Ramon Garcia a été retrouvé mort après un enlèvement…et ce sont des nouvelles que je trouve au goutte à goutte en parcourant de nombreux articles…Combien d’autres ont été enlevé ou sont mort dont ici nous ne savons rien ?  D’autres dirigeants sociaux sont emprisonnés où recherchés, de nombreux mandats d’arrêts sont lancés. La répression s’abat sur le peuple du Honduras, la terreur s’installe.  Et il ne fait  aucun doute que si l’Occident ne bouge pas pour rétablir le président légitime dans ses fonctions, le prix de sang et de larmes va être très lourd. Plus de 1200 résistants sont détenus. Les membres du gouvernement fidèle à Zelaya ou qui défendent les droits humains reçoivent des menaces de mort.


 

 


« Nous vivons à nouveau ces jours terribles des années 80, ils nous menacent et nous sous sentons complètement sans défense, parce que à présent avec l’état de siège, nous n’avons aucune garantie et ils peuvent faire de nous ce qu’ils veulent, y compris nous faire disparaître », nous dit un dirigeant de la gauche passé dans la clandestinité. Les dictateurs politiques et les chefs militaires qui se sont emparé du pouvoir par la violence le 28 juin au Honduras sont ceux qui ont fait régner la terreur pendant les années 80, ce sont les mêmes.


 



Et cette ordure de Micheletti se dédouane en accusant Chavez d’être responsable de tout, du sang versé et de celui qui va l’être. « Cobarde », même pas les couilles d’assumer.  Je vais vous traduire un article édifiant sur le passé de cette ordure, de ce lâche, de ce traître, allié des oligarque et des bourreaux du peuples depuis toujours qui il faut le savoir a voulu faire changer le constitution du Honduras en 1985, mais pour consolider le pouvoir de l’oligarchie pas pour donner des droit au peuple dans une démocratie participative.

 



Comme je voudrais arriver à faire passer le message : il faut que Zelaya rentre dans ses fonctions, même par la force des armes car ce qui ce passe est une déclaration de guerre à tous les peuples qui cherchent à s’émanciper, à tous ceux qui veulent un peu plus de justice dans le partage des richesse, a tous les résistants aux dictateurs oligarques absolutiste qui ont lancé le signal du grand massacre planétaire.


 



A moi, à vous peut-être. Chavez ne veut pas la guerre, Mais l’ignoble Obama et sa clique ne lui laisse pas le choix.  Oui, ignoble, car peu lui importe à lui le sang et les larmes des peuples, tant qu’il peut parader comme un acteur de charme dans une parodie de changement. Le seul changement : cela va de pire en pire de plus en plus vite.


 



La honte, la honte de l’Occident. . La participation des Etats-Unis à la genèse de ce coup d’état est clairement établie. Ici jamais n’est évoquée la tentative d’assassinat manquée contre Zelaya début juin. Jamais n’avait été aussi transparent le double discours des dirigeants de l’Occident que dans sa double attitude envers le coup d’état au Honduras. Tout est là, sous nos yeux. 192 pays ont condamné ce coup d’état, tous les pays du monde. Or que voyons nous ?

 


 


Les soi-disant mesures de sanctions prises contre les putschistes vont affecter le peuple, en  plongeant le pays dans une grave crise économique, mais aucune mesure n’est prise contre les intérêts des dictateurs qui se sont illégitimement installés aux commandes de ce pays. Il serait possible aux Etats-Unis de prendre des mesures concrètes, en gelant les comptes en banques US des putschistes, en leur ôtant leurs visas, en confisquant leurs avoirs su le territoire étasunien.


 


La seule promesse électorale que tiendra Obama, c’est ce sang et ses larmes qu’il annonçait pour faire un monde nouveau à la gloire de l’Amérique (Etats-Unis). Le sang et les larmes de tous les résistants aux oligarques mondiaux vont couler. Le sang et les larmes de tous les pauvres de la planète sacrifiés aux intérêts des oligarques vont couler. Ils coulaient déjà en rivière un peu partout sur la planète, mais c’est un fleuve, un océan de sang et de larme qui nous est promis à présent, ne les voyez-vous pas couler ces rivières de sang, ses rivières de larmes qui peu à peu forme un fleuve ? Moi si.

 


 



Sortez du double discours, tous les éléments sont là pour le faire dans ce dossier que je consacre au Honduras, pas juste comme cela par caprice, pas pour le plaisir de pratiquer l’espagnol, mais parce qu’au Honduras l’Empire déclare la guerre aux peuples démocratiques du Sud et restaure par un coup d’état militaire l’ère des dictatures.

 

 



Prenez la leçon pour notre avenir : cela leur fait mal aux oligarques de sortir deux centimes si c’est pour les donner au peuple a dit Zelaya. C’est cela la question que vous devez vous poser à présent : Trouvez vous cela normal que quelques uns possèdent la majorité des richesses de la planète plongeant les peuples dans la guerre, la terreur, la maladie, la misère pour réaliser leur projet d’absolue concentration de la richesse ou du pouvoir ?


 



Si vous répondez oui à cette question, vous êtes dans le camp des oligarques et comme valets peut-être recevrez-vous quelques miettes de leur richesse et la camisole chimique qui vous permettra de supporter la torture de vos sensibilités qu’ils vous imposeront.

 

 




Si vous répondez non : tirez les conséquences des leçons de l’histoire. Faites preuve d’intelligence, cherchez, informez vous, apprenez à décrypter les signes qui se multiplient à la surface du monde, étudiez ce qui se passe au Honduras pour comprendre le double jeu de l’oligarchie internationale, vous aurez une idée de ce qui nous attend. Cette guerre de tous contre tous qui se répand comme l’étincelle suit les traînées de poudre vers les explosifs.

 



Alors il reste à savoir, qui sera lâche et ira se planquer, qui aura le courage de la résistance, comme ces femmes qui frappaient à mains nues les soldats en armes le jour du coup d’état au Honduras, comme tous les peuples du Sud en lutte contre des armées sans pitié.

 



Voilà aussi pourquoi je fais ce que je peux pour soutenir le peuple du Honduras, voilà pourquoi je suis les luttes du Sud : parce que personne ne peut présumer de son attitude face à la répression, parce qu’ils me donnent une magnifique leçon de courage pour me préparer à ce qui nous attend.

 


 


 

 

Anne


 



Partager cet article
Repost0
13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 14:11
Article progressifs de brèves concernant la situation au Honduras

Jeudi 16 juillet 2009
13 heure
Rien de significatif au Honduras  si ce n'est que la mobilisation populaire persiste et continue, ce qui est admirable et que la détermination de certains est impressionante : nous continuerons, nous n'avons pas peur...
Par contre ce qui est significatif, ce sont les solidarités qui se renforcent entre pays non alignés, entre pays d'Amérique Latine qui manifestent leur solidarité avec le peuple du Honduras et son légitime président, les alliances gagnent en cohérence contre l'ennemi commun : l'empire. Autour de ce pôle fort de résistance au modèle occidental qu'est aujourd'hui la Sud Amérique se créent des alliances multipolaires à l'échelle des nations et cela est vraiment très intéressant. L'Empire est mal barre sur ce coup...enfin il y a du répondant pour le remettre à sa place, là, dans les limites que lui impose le respect de l'autodétermination des peuples.
Je trouve que Zelaya n'aurait pas du aller à Washington, que les USA n'ont pas à jouer au gendarme du monde et qu'il est temps de le manifester clairement. Donner l'occasion à la Clinton de s'exprimer officiellement sur le sujet comme si c'était les USA qui avait le droit de s'exprimer sur le problème plus que d'autres pays était leur donner une importance qui ne repose sur aucune légitimité, juste sur un droit autoproclamé d'ingérence qu'il faut cesser de ratifier que ce soit explicitement ou implicitement.



Mercredi 15 juillet 2009
18 heure
Les images parviennent à nouveau du Honduras. Je n'ai pas de précision sur la manière dont les nouvelles équipes de teleSUR sont entrées dans le pays. J'en sais un peu plus sur l'évacuation des précédentes. Après avoir été séquestrées dans leur hötel, par les militaires en armes dont une partie était cagoulés, elles durent leur libération à l'intervention des ambassade du Nicaragua et du Venezuela au Honduras et au comité interaméricain des droits de l'homme. C'est sous la protection de ce dernier qu'elles ont regagné le Nicaragua par voie de terre. L'équipe évacuée se plaint des difficultés et intimidations qu'elles ont rencontrés au cours de leur travail d'information. Elles ont été les seules a couvrir les manifestations populaires.
Aujourd'hui nous voyons les manifestants souriants faire de grands signes de bonjour en direction des téléphones qui servent de caméras. Pendant des manifestations antérieures ont pouvait entendre les manifestants scander à diverses reprises "TeleSUR, teleSur..."
Il est évident que le pouvoir de "falso" et les médias officiels nationaux et internationaux ont systématiquement occulté les réactions populaires massives et déformé la réalité, d'où ce bonheur des manifestants de voir que leurs différentes manifestations sont à nouveau transmises.
RSF a-t-il manifesté son indignation devant cette manifeste violation de la liberté de la presse, je n'ai rien entendu à ce sujet ?...mais cela peut m'avoir échapper.
Peu de gens au  Honduras ont accès à Internet et le manque de diffusion du mouvement est une manière de casser le mouvement en minimisant son ampleur et sa détermination qui ne diminue pas depuis plus de 2 semaines malgré les conditions de survie difficiles rencontrées par les amnifestants qui sont venus a Tegucigalpa de tout le pays en dépit de l'interdiction de la liberté de circulation. 1270 arrestations sont à présent confirmées. Et les menaces contre les dirigeants sociaux se précisent, une série de mandats d'arrêt ont été lancé à leur encontre. Les femmes du mouvement féministes du Honduras affirment être prêtes à mourir plutôt que renoncer au retour de la démocratie et de l'état de droit. Hier une manifestation à au lieu devant l'ambassade des Etats-Unis à laquelle se sont joint 1000 membres du parti libéral. Rappellons que les membres du gouvernements restés favorables à Zelaya subissent menaces et persécutions comme le gel de leur compte en banque et autres vexations.


16 heure
En Egypte, parmi les pays non alignés réunis là-bas, les alliances multilatérales se renforcent. A suivre de plus prêt que cette construction d'alliance multipolaires de résistance à l'impérialisme oligarchique. Notre espoir pour le monde de demain.
Zelaya appelle le peuple du Honduras a poursuivre son insurrection pacifique, un droit inscrit dans les articles immuables de la constitution, le droit de résister à toute prise de pouvoir par les armes.
Des images nous parviennent à nouveau du Honduras, des jouranlistes courageux travaillent sur place et nous pouvons voir que le peuple reste massivement mobilisé et déterminé dans sa volonté de voir revenir son président.


15 heure
l'épidémie de grippe prend une ampleur préoccupante en Amérique Latine. Avec tout ce que nous avons relayé sur nos blogs, il y a de quoi se poser des questions. J'ai trouvé un article et des commentaires fort intéressants scientifiquement étayé sur un blog latino qui montre que cette recombinaison de virus n'a pu se produire sans une intervention humaine pour la favoriser. Ce qui me semble clair depuis le début, j'en connais assez en biologie pour savoir que de telles rcombinaisons impliquant plusieurs facteurs ne peuvent se produire par hasard. Imprudence et manque de sécurité dans les laboratoires ou volonté délibérée de créer un agent d'élimination des populations, cette question reste posée.
Pas de modifications notables de la situation de guerre  a présent déclarée entre le pôle de résistance du Sud et l'empire. L'information des populations concernant les situations d'ingérence des faucons de Washington dans la vie des pays du Sud à travers cette "tradition de coup d'état" manipulé qui a sévit au siècle dernier et leur prix de souffrance humaine continue. Seule une prise de conscience du peuple étasunien d'avoir été leurré par le mythe Obama semble susceptible de pouvoir mettre un frein à ce qui ressemble de plus en plus un prélude à un affrontement militaire. Les peuples du Sud ne sont plus prêts a accepter les prix de sang et de larmes que leur a imposé l'esclavagisme oligarchique pendant des siècles.


13 heure
La résistance continue au Honduras et continuera jusqu'au retour du Président légitime.
Des manifestations nationales sont prévues demain, la résistance se réorganise pour pouvoir tenir dans la durée.
Les pays du Sud rompent avec le double discours et posent très clairement le rôle des Etats-Unis qui ont fomenter ce coup d'état. Un travail de fond  d'information se fait dans tout le Sud, d'une part des leçons d'histoire des coups d'état du 20ème siècle et d'autre part une mise en évidence de tous les facteurs qui annoncent que ce coup d'état  au Honduras est la première bataille d'une offensive qui vise tous les pays du Sud qui s'opposent à la volonté impérialiste de domination globale. Une déclaration de guerre au Front anti impérialiste du Sud. A suivre de très près....

Mardi 14 juillet 2009
16 heure
Zelaya a lancé (mollement) un ultimatum aux putschistes
Les journalistes restés aux Honduras donnent des nouvelles par téléphone, il n'y a plus d'images sauf quelques unes de l'université en grève.
Le pays vit à l'heure de l'incertitude et de l'expectative.
La peur du massacre, de la répression est palpable.
Les organisations sociales continuent le mouvement mais la coordination est de plus en plus difficile. Les groupes en résistance à travers le pays sont isolés les uns des autres. Xiomara Zelaya a mené une manifestation à Tegucigalpa aujourd'hui. Des "enquêtes" sont menées sur les collaborateurs de Zelaya pour les discréditer.
Une fois de plus les oligarques s'opposent à l'évolution, entraîne le monde dans la régression vers la barbarie.

14 heure
Pour le moment tous les débats donnent l'impression de mener vers une impasse puisque aucune solution concrète pour le retour de Zelaya dans son pays et on sent l'angoisse qui monte. Les journalistes ont pour la plupart quitter le pays. Nous voyons des images de l'hotel où sont logé ceux qui restent et avec le hall rempli de flics et le environs qui en sont cernés. Il n'y a plus aucune information qui circule vers l'extérieur. Dans le pays ou seul 10% des habitants peuvent accéder à internet, les informations circulent par téléphone.
Une information circule sur internet, elle faisait partie des slogans clamés par les manifestants qui ont vécu l'évènement : Micheletti à essayer de faire changer la contitution en  1985 pour faire prolonger le mandat du président en fonction à l'époque de deux ans. Il y a eu une très forte opposition  à l'époque et même des affrontement avec armes à feu. La manière dont il a procédé n'avait rien à voir avec celle dont aurait procédé Zelaya si on l'avait laissé faire. Voir mon article 
*Honduras : analyse d'un coup détat 1: Le mythe de la réelection. - Le blog de Anne Wolff   pour les détails de procédures. Les modifications proposées par Zelaya visait à instaurer une démocratie participative.
J'ai aussi apris qu'en 1963 Micheletti qui faisiat partie de la garde présidentielle a participer au coup d'état qui a renversé le président de l'époque. Je n'ai pas encore trouvé suffisement de sources indépendantes pour écrire un article sur le sujet, mais ce sont des pistes intéressantes.
J'ai appris aussi que l'actuel bras droit de Micheletti était un membre émminent des escadrons de la mort. Que d'autres de ces militaires tortionnaires formés aux Etats-Unis sont en train de communiquer entre eux pour se rassembler.
Les analystes tournent en rond prisonniers du cercle vicieux du double discours et je fais comme eux. D'un côté les faits et le discours occulte qui doit les ccompagner, de l'autres les beaux discours mensongers du soutien à Zelaya mais ce ne sont que des paroles.
Je lis de temps à autres les informations des médias officiels ignobles et sur les blogs des confirmations de certaines intuitions concernant les désinformateurs patentés. Je vous assure, il y en a qui ne sont pas très subtils...cherchez vous trouverez.
Expectative et tous se lassent de l'immobilisme actuel.
Voilà pourquoi j'ai lancé ma proposition provocation. Qu'ils l'accompagnent à pied dans son retour au pays, ces beaux messieurs de l'ONU et de l'OEA qui ont condamné le coup d'état, les intello défenseurs de droit humain sur le papier ou face aux caméras. Auraient-ils moins de courage que le peuple du Honduras, que le peuple du Venezuela en 2002; que les indigènes de la minga colombienne ou que ceux du Pérou nos beaux parleurs ? Une grande marche pacifique à travers le pays pour restituer au peuple hondurien son légitime président. 


La fissure se creuse en Amérique entre le nord oligarchique et ses alliés et le sud démocratique solidaire du peuple hondurien, de ces gens venus de partout à Tegucigalpa et qui dorment dans la rue pour poursuivre les manifestions, la résistance.
Les appels du Sud se multiplient, demandent que l'ONU aussi se bouge le cul pour accompagner Zelaya au pays. La tension monte car tous les humains sensibles du Sud souffrent à l'idée d'un massacre annoncé et luttent pour l'éviter de toutes leur forces.
moi aussi j'ai le coeur qui se se serre et j'ai passé le cap...l'ignoble hypocrite Obama, le petit blanc, me dégoûte à présent. Sale petit faux cul de mal blanchi. Et jusque là j'étais restée polie vis-à-vis des oligarques.
Je trouve que les intellectuels de l'Occident notables qui soutiennent Zélaya devraient se mobiliser et frêter un avion pour le Sud pour l'accompagner dans une grande marche du retour, à peid, l'entourer ...à voir si les putchistes se risqueraient à les descendre.

C’est la faute à Chavez

 Incroyable, mais vrai : je viens de le voir là Micheletti le putschiste qui mets toute la responsabilité de tout ce qui pourrait se passer mal au Honduras, du gamin que l’armée hondurienne a tué : c’est la faute à …Chavez. Et tout ce qui pourra se passer mal, tout est la faute à …Chavez.

Quel mépris pour ce peuple qui s’est levé avec la détermination que donne la conscience. J’en reste bouche bée ! Quelle dénégation de sa responsabilité. Les atteintes à la liberté d’expression aussi sans doute, le coup d’état…la faute à Chavez.

Ben oui, je suis d’accord avec Micheletti, :que Zelaya ait viré sa cuti pour donner de nouveaux droits au peuple…c’est certainement la faute à Chavez…que les peuples du Sud ait goûté à la saveur de la démocratie…sûr que Chavez y est pour quelque chose, on ne peut nier qu’il est le moteur de ce grand mouvement de démocratie participative qui fait le bonheur du peuple et rend malades les oligarques sommés de partager un peu de leur richesse avec ceux qui n’ont rien. Que les peuples soient debout, conscients, déterminés, prennent en main leur destin, vous avez raison Monsieur Micheletti,…c’est la faute à Chavez, à ce grand leader de la démocratie mondiale, d’une nouvelle démocratie participative, du jamais vu, une révolution qui aurait pu être pacifique et transformer le monde, donner petit à petit « modestement, humblement » naissance à un monde plus juste, multipolaire. Un monde où le peuple dispose de plus et les oligarques de moins…c’est la faute à Chavez.



Lundi 13 juillet 2009

- Chavez est en colère. Je rappelle qu'il avait dans sa conférence de presse de vendredi appelé Obama a accorder son discours et ses actes or Obama ne s'est toujours pas manifesté. Chavez annonce que s'il ne le fait pas il considérera qu'Obama est favorable à ce coup d'état.
- Il conseille vivement à Zelaya de rentrer le plus vite possible rétablir la légitimité du
e son gouvernement
- Il est indigné par le traitement qui a été infligé aux journalistes de TeleSUR et VTV  voir à ce sujet l'article que j'ai traduit :
Violation de la liberté de la presse au Honduras - Le blog de Anne Wolff

- Les meurtres de dirigeants sociaux ont commencé, j'attends plus de précisions

-Zelaya annonce qu'il va rentrer au pays. Qu'il choisira la manière, le moment et le lieu de le faire
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Anne Wolff
  • : Comprendre la globalisation, apprendre à y résister
  • Contact

Profil

  • Anne Wolff
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité
  • Amoureuse de la vie, d'une fleur, d'un papillon, d'un arbre, du sourire d'un enfant, je m'oppose à tout ce qui conduit à la destruction systématique de ce que la nature a créé, de la vie, de la beauté du monde, de la tendresse et de la dignité

No Pub

Malgré les publicités imposées dans sa nouvelles versions qui apparaissent sur ce blog,celui-ci reste un acte gratuit.

Recherche

Nouvelles formes du fascisme

"Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […].

Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une « paix » non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma."

 

Gilles Deleuze, février 1977.

Toutes Dernières Archives